Chapitre 6: Retour sur la terre d’accueil.
_ Videl je t’en prie calmes toi.
_ Taisez-vous, je n’ai rien à faire avec vous, je veux voir mon père, je veux le voir.
Muten l’ignora et l’emmena de force dans la Kame House, la jeune fille se débattait comme un diable mais il ne pouvait pas se permettre de la laisser aller où bon lui semble dans cet état, elle était plus fragile que jamais et susceptible de faire de graves erreurs.
_ Lâches moi vieux machin, fous moi la paix.
Tortue Génial céda et consentit à la laisser partir, de toute façon sur son île elle ne pouvait aller nulle part. Le plus dur était passé, le voyage n’avait pas duré longtemps, le tournoi se déroulant à quelques kilomètres seulement de chez lui, mais ce ne fut pas de tout repos, Videl ne s’était pas laissée faire et voulait absolument retourner auprès de son père. Parfois se débattait-elle, parfois elle sanglotait et parfois elle marmonnait en maudissant Yamcha pour des accusations que Muten savaient clairement infondées.
Après quelques minutes à la regarder se morfondre sur la plage, il se décida à la rejoindre, constatant qu’elle s’était quelque peu calmée.
_ Videl tu veux bien rentrer maintenant ?
_ Il l’a tué, il savait qu’il était plus fort mais il ne s’est pas retenu, il le détestait, je suis sûr qu’il l’a tué exprès.
_ Est-ce que tu t’entends jeune fille ? Connais-tu vraiment ton maître ou le chagrin te rend stupide ?
Il lui saisit les deux épaules et la regarda droit dans les yeux.
_ Yamcha est un homme bon, il t’a fait l’honneur d’être son élève, et tu l’accuses injustement et sans preuve.
_ Je ne suis pas stupide, hurla-t-elle, vous essayez de le protéger, mais j’ai vu mon père effondré sur le sol après un combat contre lui, et il était avec lui avant son décès, la dernière personne à lui avoir parlé. Des coïncidences peut-être ? Il était en parfaite santé, jusqu’à aujourd’hui.
_ Les enquêteurs pourront éclaircir cette histoire après le tournoi, je suis sûr que leurs rapports innocenteront Yamcha.
_ Peu importe les mensonges qu’ils me donneront, je ne laisserais pas le coupable s’en tirer, je vengerais mon père.
Le cœur de Tortue Géniale se serra, douloureuse sensation et douloureux souvenir. Yamcha subissait une épreuve épouvantable, celle-là même qu’il n’était pas parvenu lui-même à surmonter avec Chichi. L’élève qui s’écarte de l’enseignement du maître, l’élève qui veut se venger, la jeune fille qui perd son père et qui, dévastée par le chagrin, emprunte pas à pas le chemin du désespoir, de la haine et de la violence. Le chemin de la vengeance. Il ne pouvait pas laisser ça arriver.
_ Viens avec moi je dois te montrer quelque chose.
Videl y consentit, bien que restant évasive et peu enclin à la conversation. Muten la mena devant son étagère à souvenir, sur laquelle reposait le costume de Chichi et la hache de son père.
_ Tu sais à qui cela appartenait ?
_ Non, admit-elle.
_ Mon élève, Chichi, Yamcha a dû te parler d’elle.
Videl grinça des dents.
_ J’oublierais jusqu’à la moindres de ses paroles mensongères.
Tortue Génial ignora le commentaire et lui posa la hache dans les mains.
_ Ça, ça appartenait à un autre de mes élèves, le Roi Gyumao, c’était le père de Chichi et il a été abattu par le Destructeur. Chichi était inconsolable à la mort de son père, et elle avait fait la même erreur que toi, en accusant Yamcha du meurtre de Gyumao, si elle s’était vengée en l’abattant sur place, et crois-moi elle en était capable, elle aurait tué un innocent. Se venger ce n’est pas la justice, cela n’apporte que de la souffrance, Chichi était obnubilée par cette idée et jusqu’à sa mort sur Namek, elle n’a cessé de perdre l’esprit jour après jour, le fantasme de voir le saiyan mourir lui astreignant le crâne de pensées sordides et destructrices.
_ Je connais cette histoire maître Roshi. Et je sais ce qu’il faut en retenir. Vous avez abandonnez cette fille au moment où elle en avait le plus besoin et tout ce que je vois c’est que lorsqu’une petite fille comme moi perd son père, Yamcha n’est jamais bien loin. Je n’ignore pas que mon maître a combattu votre élève, peut-être est-ce lui qui l’a tué en fin de compte, mais s’est caché de l’avouer à Chichi. Épargnez-moi vos mensonges, et laissez-moi seule.
Muten ferma les yeux, déçu de sa piètre tentative de la raisonner. Videl semblait étrangement bien renseignée sur toutes ses histoires, sans doute Plume, amateur des détails croustillants qui lui avait tout narré. Le mieux à faire était pour le moment de la laisser réfléchir à ses paroles en espérant qu’elle oublierait définitivement toutes les idées négatives que la mort de son père avait provoquée. Il sortit rejoindre la plage et médita devant les vagues.
_ Il ne vous a pas vu ?, demanda soudain Videl une fois le maître parti.
_ Muten est perturbé, il ne m’a pas senti venir.
_ Ça fait combien de temps que vous nous observez ?
_ J’en ai entendu assez pour savoir que tu ne t’es pas laissé bercer par leurs mensonges.
Des larmes coulèrent le long des joues de la jeune fille.
_ Je ne veux pas rester avec eux, je ne veux pas vivre seule non plus.
Tsuru lui posa une main amicale sur les cheveux.
_ Ma petite, je suis toujours ici pour te tendre la main, tu n’as qu’à l’accepter.
_ Qu’est-ce que j’y gagnerais ?
_ Eh bien je suis bien la dernière personne sur cette planète à vouloir t’empêcher d’accomplir ta destinée. Si tu veux te venger, je tiens même à t’y encourager. C’est dans les valeurs de mon école.
Videl se leva, et accepta la main tendue.
_ Je ne veux plus jamais le revoir, dit-elle.
_ Tu le reverras malgré tout petite, mais je t’armerais pour les retrouvailles.
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Toninjika sautilla sur le ring et pointa du doigt Piccolo.
_ Toi le Namek, tu n’as strictement aucune chance.
_ Et pourquoi ça ?
_ Eheheh, tu ne me connais donc pas ? Je te déconseille de me toucher si tu veux gagner, mais comment espérer la victoire si tu ne peux me toucher ?! Eheheh. Tu as compris ?! Tu ne peux pas l’emporter.
_ Bon eh bien je tacherais de ne pas te toucher en ce cas.
Il envoya un kikoha sur le lapin qui bondit pour éviter l’attaque, la déflagration le surprit malgré tout et il se retrouva à terre, le poil roussit et le bras blessé.
_ Qu’est-ce que…, maugréa a-t-il.
D’une simple pression d’air Junior l’écrasa sur les dalles. Incapable de s’en dépêtrer Toninjika lui supplia d’arrêter. Mais Piccolo resta insensible à la demande. Avec un effort qui parut surhumain le lapin se releva et sauta sauvagement sur son adversaire. Piccolo le laissa faire et évita chacune de ses tentatives de le toucher.
_ Ça suffit, hurla le lapin.
Toninjika s’écarta soudain et frappa dans ses mains. Un écran de fumée s’éleva et envahit le ring, Impossible d’y voir correctement.
_ Incroyable, hurla l’arbitre, Toninjika a utilisé une technique de dissimulation, il ne fait plus aucun doute qu’il soit un très grand magicien.
D’un revers de la main, Piccolo dégagea la fumée. Mais il sentit une main, ou plutôt une patte se poser sur son épaule.
_ Touché, ricana le lapin.
Dans un « pouf » presque cartoonesque le Namek se transforma en une ridicule petite carotte que le lapin ramassa puis jeta en dehors du ring.
_ J’ai gagné, hurla-t-il devant un public estomaqué.
_ J’en doute fortement, déclara Piccolo qui se retrouvait derrière lui.
Avant même de pouvoir réagir Junior le saisit puis le projeta dans le gazon. L’arbitre ne savait qui déclarer vainqueur. Dans le public quelques sifflements se firent entendre.
_ Tricherie, hurlaient certains.
_ Supercherie de Namek, criaient d’autres.
Les applaudissements se firent beaucoup plus discrets. Deux hommes en uniforme et portant des oreilles de lapin en guise de couvre-chef, sortirent des rangs du public, écartèrent la sécurité et parvinrent sur le ring, visiblement très en colère.
_ T’es qui toi ?, l’agressa l’un des deux. Son jumeau ? C’est de la triche. Ce type n’est pas le vrai vainqueur.
_ Permettez-moi de vous démontrer le contraire, dit-il en voyant l’arbitre hésiter.
Il indiqua à Toninjika la carotte, lui suggérant de lui faire très vite retrouver sa forme initiale. Le lapin s’exécuta en vitesse. Sur le ring se retrouvèrent donc deux Piccolo, qui se rassemblèrent et fusionnèrent en un seul et même être.
_ Cette technique me permet juste de diviser mon corps en deux clones parfaitement identiques, il n’y aucune tricherie la dedans.
_ Non effectivement, affirma l’arbitre, mais les règles du tournoi sont claires, une partie de vous est tombée du ring, vous avez donc perdu.
Le président Shen sortit du bâtiment et fit signe à l’arbitre de le rejoindre. Il lui saisit le bras.
_ Bon sang à quoi vous jouer ? Ce tournoi est déjà un absolu scandale en soit alors déclarez moi Piccolo vainqueur, c’est lui le favori du public.
_ Mais monsieur…
_ Le règlement est obsolète, de toute évidence rien ne nous préparait à ce genre de finalité, nous arrangerons cela plus tard pour le moment contentons-nous d’interpréter cela comme une victoire du Namek.
_ Les deux hommes sur le ring, je crois qu’ils sont armés.
Shen acquiesça et fit signe à la sécurité d’intervenir. Ce qui ne fit que dégénérer la situation lorsque Junior fut finalement déclaré vainqueur. L’un des deux hommes de main de Toninjika tenta de s’en prendre à l’arbitre et quand un membre de la sécurité intervint il sortit une mitraillette et le toucha à l’épaule. Le public hurla, et la panique s’étendit dans l’arena. Junior désarma les deux individus et assomma Toninjika qui tentait de s’en prendre de nouveau à lui, évitant ainsi que le déroulement du tournoi ne prenne une mauvaise tournure, même si c’était déjà en partie le cas.
_ Remettez les aux autorités locales, hurla le président Shen.
Il s’empara du micro de l’arbitre.
_ Mesdames et messieurs, veuillez m’excusez pour cet incident, la situation a été reprise en main. Si le tournoi est célèbre pour ses combats de légende, il n’est pas rare qu’il soit perturbé par des événements exceptionnels. Y assister est une aventure en soit, et ce désagrément fait partie de l’aventure. Mais rassurez-vous, ces individus ne perturberont pas d’avantage ce tournoi, que je compte bien voir se terminer sur une finale de grand éclat.
Le public applaudit abondamment et se leva même comme un seul homme pour saluer ce discours, court mais efficace et qui avait parlé à chacun d’entre eux.
_ Faites en sorte que tout se passe au mieux désormais, dit-il à l’arbitre, un nouvel évènement de ce genre et je ne pourrais plus rien faire.
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_ Cette planète est splendide. Incroyablement splendide.
_ Oui elle l’est, confirma Kakarotto. Un joyau inestimable.
Tarble utilisa son détecteur sur une troupe d’habitants, non loin du village où ils avaient atterris.
_ Leur puissance est vraiment dérisoire néanmoins. Comment une si belle planète peut être habitée par des êtres incapables de la défendre ?
_ Crois-moi petit prince, ils ne paient pas de mine mais ils peuvent s’avérer parfaitement capable de se défendre, sinon nous ne serions pas ici pour solliciter leur aide.
Tarble grogna. Ce surnom ! Petit Prince. Ce surnom était insupportable, Kakarotto ne lui faisait preuve d’aucune sorte de respect. Il était le fils du roi, le fils du roi Vegeta, il lui devait obéissance mais rien n’y fait. Aucun des saiyans qu’il avait rencontré depuis qu’on l’avait sorti de Kabocha ne lui accordait la moindre considération. A leurs yeux il n’était qu’un outil, que l’intermédiaire entre les saiyans et l’Alliance. Et ce statut lui était insupportable. Mais qu’espérer d’autre ? Lui l’enfant rejeté, renié par son père qui n’avait pour lui que de la honte et qui n’avait pas eu le courage de l’abattre à la naissance, le laissant vivre au milieu d’hommes qui n’étaient pas de sa famille, mais qui l’avaient mieux traités que n’importe lequel de ses congénères, son père y comprit.
Cette mission n’était sans aucun doute qu’un moyen de l’écarter, pendant que Paragus, ce mégalomane dégénéré qui détestait sa famille presque autant que lui-même la détestait, magouillait derrière son dos, et préparait le terrain après la victoire supposée qui était plus proche que jamais.
S’il croyait qu’il allait se laisser faire, il n’avait aucune idée de ce qui l’attendait. Strictement aucune.
_ Où est le Dr Gero ?
Impatient d’en finir le Yardrat qui les avait menés ici, au moyen de la téléportation, ne semblait pas apprécier la compagnie des saiyans. Il était très différent des autres membres de son espèce. Certainement parce qu’il était le seul et unique guerrier de sa planète. Il maîtrisait la téléportation comme nul autre, étant même capable de se déplacer d’un monde à l’autre. Ce voyage lui avait couté énormément d’énergie mais d’ici quelques temps il serait capable d’assurer le retour sur Freezer 52, et avec de nouveaux passagers.
_ A l’époque où je combattais son armée, lui dit-il, j’avais ordonné à un architecte de construire tout un réseau de souterrains menant à plusieurs autres bases secrètes, afin de m’assurer que je ne manquerais jamais d’un endroit où m’entraîner et préparer mes alliés aux batailles à venir. Je suppose qu’il est dans l’une d’elle, probablement la plus éloignée et la mieux cachée. On va devoir survoler ce village et continuer sur quelques kilomètres, ça ne sera pas long. Espérons que Gero ne nous réservera pas de mauvaises surprises.
_ Et les autres terriens ?
_ Je dois voir Bulma, si j’arrive à la convaincre, Yamcha et Krillin nous rejoindront peut-être. Le Yardrat rassurera les Nameks, vos deux espèces se connaissent non ?
_ C’est aussi pour ça que je suis là, maugréa l’autre.
_ Les espions de la coalition sont toujours sur place ?
_ Non, lui apprit Tarble, ils sont repartis pour ne pas compromettre la mission, mais ils nous ont transmis les positions des guerriers terriens.
Kakarotto acquiesça et ils s’envolèrent jusqu’à l’endroit que le saiyan supposait être la nouvelle cache de Gero.
_ Il n’y a rien, constata Tarble.
_ Evidemment, grogna Kakarotto, c’est une planque, il ne faudra pas s’attendre à un panneau d’entrée ou à une porte bien ouverte.
_ Peut-être pas ouverte, déclara le Yardrat, mais ceci me semble être une porte malgré tout.
Engoncée dans la pierre, une immense structure de métal entourée d’un amoncellement de roches, perdu dans un décor rocailleux. Assez peu visible pour des randonneurs indiscrets, mais tout à fait repérable pour qui souhaitait retrouver le professeur.
_ C’est trop facile, maugréa le saiyan, c’est forcément un piège.
Un cyborg sortit soudain de derrière un mont rocheux et écarta d’une simple attaque énergétique Tarble et Kakarotto, avant de s’emparer du Yardrat et de lui aspirer l’intégralité de sa vitalité. Le cyborg semblait l’avaler goulument, par sa paume. En quelques secondes le Yardrat ne ressemblait plus qu’à une momie desséchée.
_ Merde !
Kakarotto lui sauta dessus et le martela de coups de poings. Le Cyborg, un être gonflé et d’une blancheur maladive, tenta de lui faire subir le même sort que l’alien rose, mais le saiyan se dégagea à temps et enchaîna sur un Kamehameha que son adversaire ne se contenta pas de réceptionner, il l’avala tout aussi aisément qu’il avait avalé l’énergie du Yardrat. Tarble tenta un kikoha, mais l’attaque, tout à fait ridicule, s’étouffa et disparut dans un petit nuage de fumée sur le corps de la machine.
_ T’es au max là ?, lui cria Kakarotto.
_ Je ne suis pas un combattant.
_ Tu es un saiyan, c’est un synonyme bon sang.
Kakarotto retourna à l’attaque mais s’empara cette fois-ci des deux bras du cyborg, appuya ses pieds sur son torse et tira de toutes ses forces.
_ Attaque le maintenant.
Tarble vint lui aussi à l’assaut et lui frappa le visage avec autant d’inefficacité que sa précédente tentative, mais la diversion avait fonctionné et Kakarotto eut le temps de mettre tout ce qui lui restait de force pour arracher les deux bras du cyborg. Ce dernier émit un cri affolé et tenta de fuir, mais cette fois, le Kamehameha eut pour de bon raison de lui.
_ C’est ça ta nouvelle génération de cyborgs ?, hurla Kakarotto, je pensais tomber sur un adversaire plus coriace sale traître.
La porte s’ouvrit et vit le professeur Gero apparaître.
_ Traîtrise ? C-19 assurait la sécurité, qui puis-je s’il vous a considéré comme une menace ?
Gero n’avait pas pris beaucoup plus de rides, il semblait au contraire plus en forme que jamais. Il portait les mêmes petites sphères violacées au creux de ses paumes que le dénommé C-19.
_ Je crois rêver, tu t’es cybornisé ?
_ Je n’ai pas trouvé de meilleures façons pour m’assurer l’immortalité. Vous avez beaucoup progressé seigneur Kakarotto, votre niveau a considérablement augmenté mais vous auriez pu épargner C-19, il ne faisait qu’obéir à mes ordres qui étaient d’éliminer tout individu s’approchant de trop prêt de cette porte.
_ Il a butté notre moyen de transport, ce type était notre seul moyen de quitter la planète en un claquement de doigt, tout ce dont pourquoi je suis venu ici est désormais complètement inutile.
_ C’est une catastrophe, paniqua Tarble, nous sommes coincés sur Terre.
_ Tu as rétrécis Vegeta, dirait-on.
_ Je suis son frère, répliqua Tarble. Et pour qui te prends-tu, tu parles à un prince !
_ Laisse tombé, lui dit Kakarotto, le petit prince a besoin de s’affirmer. Je dois impérativement te parler.
Tarble tenta de maintenir sa colère du mieux qu’il le put.
_ Comme vous voudrez seigneur Kakarotto, accepta Gero. Entrez.
Il leur indiqua son laboratoire et leur fit rapidement visiter les lieux.
_ Mes dernières créations dépassent tout entendement.
Il caressa des cellules de métal sur lesquelles étaient inscris C-17 et C-18.
_ Ceux-ci doivent très certainement surpasser complètement le niveau de Freezer.
_ Freezer est mort, et ça m’étonnerait beaucoup. Il était d’une puissance sans pareille.
_ Je me doutais bien que vous parviendriez à en venir à bout.
_ Et c’est donc pour ça que tu as tout dévoilé à l’Empire ? Tu me crois assez stupide pour être sensible à ce genre d’arguments.
_ Vous n’avez pas besoin de me croire mais de toute évidence vous n’êtes pas ici pour vous venger de ma supposée traîtrise.
_ Non, effectivement. Mais je viens transmettre une proposition qui ne te laissera pas indifférent.
_ Une proposition de… ?
_ Il se prénomme Paragus, c’est un saiyan, et son fils, Broly, est le super saiyan légendaire. Je l’ai vu à l’œuvre professeur, il n’aura besoin que d’une seconde pour mettre en pièce vos créations s’il vous venait l’idée de me trahir à nouveau. Broly a tué le roi Cold, le père de Freezer, mais son frère Cooler, est toujours en vie, et mène une immense armée jusqu’à un monde nommé Freezer 52 où se réunissent les rebelles, dont Paragus est le chef et dont je fais désormais parti. Nous sommes en sous effectifs et Broly est trop dangereux pour qu’on le laisse combattre. Nous avons besoin de vos cyborgs.
Gero se passa les doigts dans sa moustache blanche.
_ A vrai dire, je suis dans une situation similaire.
_ Quoi ?, s’offusqua Tarble, vous avez une armée entière d’impériaux prêt à bondir sur vous peut-être ?
_ Si votre Broly est incontrôlable, mes cyborgs le sont aussi. C-17 et C-18 sont encore trop indépendants et agressifs, C-16 est… un échec. Et mes autres modèles n’existent plus.
_ La Coalition s’engage à financer tous vos projets, lui apprit Tarble, et à vous fournir tout le matériel nécessaire à l’élaboration de vos cyborgs, si vous nous apportez ne serait-ce que votre aide personnelle. Vous êtes un cyborg vous aussi alors rien est perdu.
_ J’ai tout ce dont j’ai besoin sur Terre.
_ Je crois que tu ne sais pas de quoi tu parles Gero, insista Kakarotto. Ce que nous proposons c’est l’ensemble des technologies existantes dans l’univers, des matériaux dont tu ne soupçonnes même pas l’efficacité et la valeur de leurs propriétés. Tes prochaines créations seront toutes puissantes.
_ Et qui vous dis qu’un jour je ne les utiliserais pas contre vous seigneur Kakarotto ?
_ Ce n’est pas dans tes ambitions. Tu es un scientifique, pas un conquérant, ni un tyran, ni un roi. Tu es obsédé par ta science, eh bien, moi, je n’agirais jamais contre elle. Je t’encouragerais même à continuer, et je l’ai déjà prouvé.
Gero sourit.
_ A défaut d’accorder ma confiance à ces rebelles, dit-il, je vous offre bien volontiers mes services et ma fidélité seigneur Kakarotto.
_ Désolé si j’interromps vos émouvantes réconciliations, grogna Tarble, mais nous sommes toujours coincés ici.
_ Plus pour longtemps, affirma Gero, ce laboratoire n’est pas qu’une salle secrète cachée sous la pierre, c’est aussi un vaisseau, une amélioration du bâtiment impérial du commandant Kiwi. Je lui ai ajouté des réacteurs d’une puissance extraordinaire.
_ Je ne vous savais pas spécialiste en ingénierie spatiale professeur.
_ J’ai eu un peu d’aide, dit-il en souriant.
_ Espérons que ça suffise à nous ramener sur 52 à temps, maugréa le prince, mais avant de partir nous devons prendre les autres guerriers terriens avec nous.
Gero ne sembla pas ravi d’apprendre la nouvelle.
_ Comment ça les autres guerriers terriens ?
_ Yamcha, Krillin, nous avons besoin d’eux dans cette bataille.
_ Ils seront inutiles, et refuseront de te rejoindre, même pour combattre l’Empire.
_ Ils le feront où je détruirais une par une chacune des capitales. Bulma acceptera.
_ Si c’est à Bulma que tu dois parler alors je ne viens pas, elle ne doit pas savoir que je fais partie du voyage. Je lui ai pris quelque chose qu’elle exigera de retrouver en échange de l’aide des autres, et elle te demandera probablement de m’éliminer après ça. Je reste ici et vous attendrais là.
_ Je vois… On en parlera plus tard. Tarble va s’assurer que tu ne feras pas de bêtises. Je pars pour la Capsule Corporation.
_ Tu ne trouveras pas Bulma là-bas, aujourd’hui a lieu le grand tournoi.
Une lueur d’excitation traversa le regard de Kakarotto. Il ressemblait à un enfant à qui on avait offert un gigantesque cadeau.
_ La dernière fois vous avez failli mourir.
_ Cette fois-ci ce sera différent, il ne me reste plus qu’à voir quel match je vais interrompre.
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_ Ce sont deux frères qui s’apprêtent à se battre désormais mesdames et messieurs. Deux jeunes garçons, élèves de l’école du loup et qui ont donc pour maître, leur propre père, Yamcha.
_ Et dire que Tortue Génial va manquer ça, le plaignit Plume.
_ Ça va être un massacre, déclara l’homme invisible. Tu n’aurais jamais dû les laisser s’inscrire au tournoi Bulma, tu leur as donner une raison valable pour qu’ils se battent pour la première fois pour de vrai. Ces garçons se chamaillent constamment dans l’attente de pouvoir se prouver l’un à l’autre qui est le meilleur, mais ils n’ont jamais pu se combattre à fond, désormais ils le peuvent.
_ Ferme-là Tōmei, je suis déjà bien assez stressé comme ça, pas besoin de me dire que je suis une mauvaise mère.
_ Moi et Krillin avons pris la décision qu’Arob ne s’entraînera pas à être un guerrier, ajouta Neytiri. C’est trop dangereux.
_ Tu lui priveras d’armes précieuses en ce cas. Krillin est un héros de la Terre, de toute façon il voudra lui ressembler. Tu voudras en faire un petit enfant sage qui travaille bien à l’école mais il vivra tous les jours avec un modèle, une icône, son idole, son père. Et tu ne pourras rien faire contre. Je parle par expérience, dans ma petite utopie familiale, Trunk était censé devenir le nouveau leader de la Terre, Muten reprendrait la Capsule Corporation et continuerait le travail accompli par mon père, comme je l’ai fait ces dix dernières années, et Piccolo…, Piccolo devait devenir Dieu de la Terre. Et à eux trois ils auraient changé le monde pour qu’il soit à jamais meilleur. Mais au lieu de ça ils ne pensent qu’à se battre, s’entraîner jour après jour. Mais je devais m’y attendre de la part d’un terrien, un saiyan et un Namek éduqués par Yamcha. C’était inévitable.
Neytiri serra Arob contre elle et regarda Bulma avec des yeux écarquillés.
_ Je n’ai pas de grands projets pour mon Arob, il fera tout ce qu’il aura envie de faire.
_ Je te l’ai dit Neytiri, il voudra faire comme son père.
_ Tout à part ça.
Bulma sourit.
_ Allons donc.
_ Tu sais Bulma, lui dit Neytiri, tes fils ont l’esprit du guerrier, tu ne peux rien faire contre, je l’ai compris, mais ça ne veut pas dire que tous ces projets que tu as pour eux, ils seront incapables de les accomplir.
_ Si Trunk et Muten survivent à ce match, précisa Tōmei.
Bulma le gratifia d’une baffe mémorable derrière le crâne.
_ Tu ne l’auras pas volé celle-là.
Yamcha prit à part ses fils avant qu’ils ne montent sur le ring. Il était hors de question qu’il les laisse combattre sans leur donner des consignes au préalable. En tant que père comme en tant que maître il savait pertinemment que les deux garnements étaient capables du pire.
_ Les garçons, dit-il. Pas de casse, je compte sur vous, n’oubliez pas que votre mère vous regarde et vous savez dans quel état elle se met quand elle vous voit vous battre tous les deux. Ne profitez pas de cette compétition pour vous mettre en danger.
_ On ira en douceur papa, le rassura Trunk en croisant les doigts.
_ Promis ?, demanda leur père.
Muten imita son frère en souriant et les deux petits guerriers acquiescèrent et se pressèrent vers le ring.
_ Eh Trunk, tu te souviens quand je te mettais à terre en te tirant la queue.
_ Oui, je me souviens surtout que dès que j’ai remédié à ce problème c’est moi qui te mettais à terre.
_ Ah oui et quand j’avais 8 ans, qui dominait l’autre hein ?
_ Tu venais de monter la Tour Karin, et t’as bu cette eau de tricheur.
_ N’importe quoi, tu es jaloux parce que tu n’as pas voulu t’y rendre et maintenant tu le regrettes.
_ Je n’ai pas eu besoin d’une potion magique pour rattraper ton niveau, répliqua Trunk.
_ Je vais te battre aujourd’hui, tu sais.
_ Ne dis pas n’importe quoi.
_ Hum hum, on vous dérange peut-être ? , demanda l’arbitre, visiblement agacé.
Les deux enfants s’excusèrent d’une même voix.
_ On est prêt, dirent-ils.
L’arbitre humecta ses lèvres et porta le micro à sa bouche.
_ Dans ce cas, cria-il, que le combat commence.