Dragon Ball - Next Journey

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Re: Dragon Ball - Next Journey

Messagepar Gakin le Ven Juil 25, 2025 19:41

On est vendredi ! C’est le jour du-du-du seizième chapitre !


Chapitre 16 – Stratégie et fierté


Pendant ce temps, dans les gradins, une agitation sourde commençait à monter. Le public, habituellement en effervescence, se trouvait plongé dans une étrange attente. Les murmures se faisaient de plus en plus insistants, comme une mer calme qui commençait à se troubler. Cela faisait déjà une dizaine de minutes que Vegeta et Aya restaient immobiles, leurs yeux fermés, plongés dans un combat mental invisible à tous. Leurs corps étaient immobiles, mais dans l’espace mental entre eux, la bataille faisait rage. Les spectateurs commençaient à s’impatienter, certains chuchotant entre eux, d’autres se levant pour chercher une meilleure vue. Les regards étaient rivés sur les deux combattants, mais la scène restait figée, suspendue dans une tension qui semblait ne jamais vouloir se dissiper. Les rires des enfants, les exclamations enthousiastes des habitués du tournoi avaient cessé, remplacés par des échanges nerveux, des doigts tapotant les bancs, des pieds qui s’agitaient.

Les minutes s’étiraient, et chaque seconde devenait plus lourde. Les spectateurs s’étaient installés confortablement au début, mais désormais, un malaise s’instillait parmi eux. C’était comme si l’atmosphère autour du ring se resserrait, une tranquillité presque inquiétante. La tension était si palpable qu’elle semblait flotter dans l’air, prête à exploser au moindre mouvement. Un frisson parcourut la foule, et certains commencèrent à se demander si la scène était figée pour de bon.

De l'autre côté du ring, l’arbitre, visiblement nerveux, se sentit contraint d’intervenir. Il s’approcha des deux combattants, son regard oscillant entre eux, cherchant à éviter la confrontation directe. Sa main tremblait légèrement alors qu’il prenait la parole, sa voix un peu trop faible, comme s’il avait peur de déranger l’équilibre fragile de la scène.

— J-j’ai dit… combattez... balbutia-il, ses mots à peine audibles au milieu du silence grandissant.

Son regard fuyant allait d’Aya à Vegeta, espérant que l’un d’eux réagirait enfin, mais aucun des deux ne semblait perturber dans la sérénité qui régnait entre eux. L’arbitre se redressa, ses épaules voûtées sous la pression de l’instant, et un léger frisson parcourut sa nuque, comme s’il redoutait que ses paroles ne soient pas suffisantes pour briser ce face-à-face suspendu dans le temps.

Au sommet des tribunes, perchés parmi les spectateurs, Tenshinhan observait attentivement le combat mental en cours, les yeux fixés sur les deux combattants.

— Aya s’est vraiment beaucoup améliorée, murmura-t-il d’un ton grave et plein de respect.

Il n'était pas du genre à offrir des compliments à la légère, et son regard en disait long sur l’admiration qu’il portait à la jeune fille. Chaozu, assis à côté de lui, hocha la tête en silence, approuvant l’observation de son ami. Les deux savaient bien que le potentiel d'Aya ne se limitait pas à la simple force brute, mais à une maîtrise plus subtile des arts de combat.

À leurs côtés, Yurin, la quatrième personne du groupe – une ancienne élève de la grue – prit la parole avec assurance.

— C’est tout à fait normal, dit-elle d’un ton qui ne laissait place à aucun doute, ses yeux brillants de certitude. Aya a écouté mes conseils avec une attention particulière. Elle a su s’adapter et intégrer ce que je lui ai enseigné.

Un sourire discret effleura ses lèvres, trahissant la satisfaction d’avoir contribué à cette progression. Yurin, bien que calme en apparence, ne manquait jamais de rappeler qu’elle maîtrisait la simulation de combat mentale avec une finesse que ni Tenshinhan ni Chaozu ne pouvaient égaler. Sa technique était un art qu’elle perfectionnait avec une détermination sans faille.

— Après tout, ajouta-t-elle, modéliser des illusions est plus subtile que ce que vous imaginez.

Tara, qui écoutait d’une oreille distraite tout en s’affalant sur la rambarde, leva la tête et lança, d’un ton légèrement moqueur :

— Ouais, ouais, on a compris… Vous nous l’avez rabâché des millions de fois.

Sa remarque, aussi décontractée qu’un soupir, était un clin d'œil à la manière dont Yurin ne cessait de leur rappeler ses propres talents, sans se lasser. Ses bras croisés et son regard à moitié fermé trahissaient son désintérêt apparent, mais aussi son respect tacite pour la force de caractère de Yurin.

Un éclair d'irritation traversa les yeux de l’ancienne disciple de la Grue, et sa posture se redressa imperceptiblement.

— On ne parle pas comme ça à son maître, Tara, répliqua-t-elle d’un ton plus tranchant que prévu.

Ses paroles, bien que mesurées, étaient pleines de fermeté. Elle ne tolérait pas qu'on minimise ses enseignements, ni la position qu’elle occupait dans ce petit groupe.

Tenshinhan, qui avait suivi la scène avec amusement, laissa un sourire s’étirer lentement sur ses lèvres. Il était satisfait de voir la dynamique de son équipe, chacun apportant sa touche particulière, même dans des moments légers. Chaozu, de son côté, ne pouvait s’empêcher de ricaner silencieusement, son rire étouffé par sa main, comme s’il savourait la situation tout en restant dans l’ombre des grandes conversations.

Du côté des V.I.P., l’atmosphère était aussi tendue mais discrète. Videl, les yeux fixés sur le ring, se tortillait légèrement sur son siège, visiblement perplexe. Elle ne comprenait pas pourquoi Vegeta et Aya étaient toujours immobiles, leurs corps parfaitement figés. C’était un spectacle déroutant, comme si quelque chose d’invisible se déroulait entre eux, échappant totalement à la vue des spectateurs.

— Pourquoi est-ce qu’ils ne bougent pas ? finit-elle par demander, son regard oscillant entre les deux combattants, cherchant des réponses dans les gestes de la foule et des murmures des autres spectateurs.

Gohan, qui observait la scène avec une attention particulière, tourna la tête vers elle et répondit calmement, tout en posant son index contre sa tempe, dans un geste presque réflexe.

— C’est un combat mental, expliqua-t-il, son expression sérieuse trahissant la concentration nécessaire à ce type de duel.

Son ton était posé, mais dans ses yeux brillait une étincelle de compréhension, comme s’il savait parfaitement à quel point ce genre de confrontation pouvait être intense. Bulma, qui suivait la scène de près, haussait les sourcils, visiblement intriguée par cette nouvelle tournure des événements.

— Attends, dit-elle en se tournant vers Gohan avec un air un peu plus interrogatif. Est-ce que c’est le même genre d’entraînement que tu faisais avec Krilin dans le vaisseau pour Namek ?

Elle se souvenait très bien de cet entraînement intense. Gohan acquiesça, son regard se fixant de nouveau sur le ring, la concentration marquant son visage.

— Exact, répondit-il succinctement, son ton toujours calme, mais son esprit absorbé par l’évolution de ce combat particulier.

Il n’avait pas besoin de mots supplémentaires pour expliquer la situation. Les deux combattants, par leur immobilité, étaient engagés dans un duel qui dépassait la simple force physique. Piccolo, qui avait observé la scène avec un intérêt toujours aussi analytique, intervint à son tour, sa voix grave et mesurée résonnant dans l’air.

— C’est différent d’une simulation classique, dit-il d’un ton calme mais avec une nuance de prudence.

Ses yeux ne quittaient pas Vegeta, son esprit calculant les implications de ce qu’il observait.

— Cela semble être une autre technique de la part d’Aya, quelque chose de plus subtil. Si Vegeta n’en est même pas sorti, … c’est qu’il doit probablement être piégé.

Ses mots étaient hésitants, non pas par incertitude, mais il ne comprenait pas encore totalement la nature de l’attaque mentale qu’Aya avait utilisée. Piccolo savait que ses techniques étaient loin d’être ordinaires, et il redoutait que ce piège puisse être bien plus complexe qu’il ne le pensait.

Bulma, elle, ne put s’empêcher de laisser échapper un petit « Vegeta… » qui trahissait une inquiétude profonde. Elle connaissait bien la fierté du prince, et voir un tel doute l’envahir l’inquiétait davantage qu’elle ne voulait l’admettre. La vulnérabilité de Vegeta, même dans un contexte mental, ne faisait qu’accentuer son désir de le protéger, bien que ses paroles se soient souvent faites plus acerbes envers lui par le passé.

* * * * * * *

De retour dans la simulation, l’atmosphère semblait encore plus pesante. Une silhouette fut brusquement projetée dans les airs, avant de se diriger droit vers le lac en contrebas de la falaise, tout près du palais. L’eau s’éclaboussa violemment lorsque la silhouette s’écrasa dans les profondeurs sombres du lac. C’était Vegeta, son corps se frayant un chemin dans l’eau comme un projectile incontrôlable, ses mouvements chaotiques témoignant de la brutalité du choc. La surface de l’eau se calma rapidement, ne laissant que des ondulations qui se propageaient lentement autour de l’endroit où il était tombé.

Alors qu’il s’enfonçait dans les ténèbres sous-marines, une étrange tranquillité envahit Vegeta, bien que ses pensées s’embrouillaient. Ce silence était trompeur, car son esprit revivait la scène qui venait de se dérouler. Les images défilèrent dans sa mémoire avec la clarté d’un rêve éveillé. Les fantômes du passé, ceux qui, jusque-là, l’avaient accueilli avec des sourires familiers, avaient soudainement changé de visage. Tout d’abord bienveillants, ils étaient devenus de plus en plus menaçants. Leur accueil chaleureux s’était transformé en un déchaînement de reproches. Chacun d'eux lui jetait ses erreurs passées à la figure, l’accusant de ses choix, de ses échecs, comme si l’invisible poids de leurs jugements venait de l’écraser. Leur voix résonnait dans sa tête, déformée par la colère et la déception. Il avait tenté de les affronter, mais leurs paroles avaient légèrement percé ses défenses, le laissant accablé par le poids de ses propres doutes.

Il nagea pour regagner la surface. Il émergea enfin, éclaboussant l’eau autour de lui dans un éclat de mouvement brut. Ses bras se tendirent pour le hisser hors de l’espace aquatique, la terre du rivage sous ses mains, sa respiration haletante. Il posa les pieds sur le sol, son corps trempé, et s’assit lourdement face au lac. Sa jambe gauche était pliée devant son thorax, tandis que la droite était pliée sous lui, sa cuisse contractée. Ses yeux, fixés sur l’étendue d’eau calme devant lui, étaient marqués par l’intensité du combat intérieur qu’il venait de livrer.

Ses doigts effleurèrent sa lèvre inférieure, il s’essuya le coin de la bouche d’un geste presque machinal avec le revers de son poing droit. Derrière lui, une présence familière se fit sentir. Il tourna lentement la tête, ses yeux se posant sur un groupe de Saiyens qui venaient tout juste d’apparaître. Nappa, son visage aussi imposant qu’à l’accoutumée, se tenait en avant, suivi de près par le roi Vegeta, les bras croisés sur sa poitrine. La reine Pina, elle, restait légèrement en retrait, observant la scène avec un air de jugement empreint d’une certaine froideur. D’autres Saiyens, plus ou moins connus de Vegeta, se tenaient là aussi, certains l’ayant croisé dans les couloirs du palais, d’autres ayant fait partie de son passé d’une manière ou d’une autre. Tous avaient atterri en silence, et leur présence, bien que familière, ajoutait à l’étrangeté de la situation. Ces visages, ces souvenirs de son passé, qui autrefois l’avaient façonné, semblaient maintenant être les témoins d’une version de lui qu’il n’arrivait plus à reconnaître.

Vegeta, encore accroupi sur le sol humide, sentit une lourdeur familière s’imposer sur lui, comme un poids invisible écrasant son corps. Ses muscles se tendirent sous l’effet d’une pression soudaine, plus intense que tout ce qu’il avait pu ressentir jusqu’à maintenant. Il remarqua, en silence, que la gravité semblait bien plus élevée, bien plus écrasante qu’auparavant. Chaque mouvement, chaque respiration, semblait alourdi par une force invisible. C’était comme si l’air lui-même se faisait plus dense, presque résistant, comme un enchevêtrement de chaînes invisibles qui le maintenait prisonnier dans sa propre chair. Il fronça les sourcils, essayant de se redresser un peu plus, mais ses efforts ne firent qu’ajouter à la lourdeur qu’il ressentait. La gravité ne se contentait pas de modifier le poids de son corps ; elle altérait sa perception du monde, comme si même ses pensées se retrouvaient comprimées par cette pression omniprésente.

Au même moment, une voix tranchante brisa la concentration qu’il tentait de maintenir. La reine Pina, se tenant un peu en retrait, observa Vegeta d’un œil glacial.

— Vraiment, Fils, dit-elle d’un ton empreint de dédain, ses mots frappant comme des épées acérées. Tu as fait pire que t’accoupler avec une faible terrienne.

Sa voix, si nette et pleine de mépris, résonna dans l’air avec une froideur qu’on pouvait presque toucher. Ses yeux scrutaient le prince des Saiyens avec un dégoût palpable, comme si la simple idée de ses erreurs récentes l’infectait d’une manière qu’elle n’avait pas l’habitude de ressentir.

À peine la reine avait-elle terminé sa remarque acerbe que le roi Vegeta, debout près d’elle, reprit presque instantanément le fil de ses pensées, comme si leurs esprits étaient en parfaite symbiose. Il n’hésita pas à enfoncer davantage le clou, sa voix autoritaire et pleine de jugement résonnant dans l’air.

— Perdre contre Kakarotto, un guerrier de basse classe... Quelle honte pour notre famille.

Il prononça les mots « basse classe » avec une telle insistance qu’ils en devenaient presque une insulte gravée dans l’air, un rappel constant de la place inférieure que le roi attribuait à Goku, et donc à son propre fils désormais. Le regard du roi restait fixé sur Vegeta, une lueur de mépris et de déception dans ses yeux, comme si chaque échec de son fils était une blessure personnelle à sa propre dignité.

Vegeta, malgré son silence, ne put empêcher une réaction de sa part. À cette dernière remarque, un tic involontaire se forma sur sa mâchoire. Un léger tremblement d’agacement traversa ses traits, ses poings se serrèrent sans qu’il n’en ait conscience. La mention de Kakarotto, ce nom qu’il avait si souvent haï, fit remonter en lui toute la colère refoulée qu’il avait essayé de contenir. Le prince savait que cette guerre psychologique, cette pression venant de ses proches, ne ferait qu’ajouter à sa frustration, mais il ne pouvait ignorer l’impact de ces mots. Ils le frappaient bien plus violemment que n’importe quel coup physique. La déception de son père, le mépris de sa mère... Ce fardeau était celui qu’il portait en silence depuis bien trop longtemps.

Alors que l’on pouvait s’attendre à ce qu’une des légendaires colères de Vegeta éclate, une rage dévastatrice prête à exploser dans toute sa furie, le prince fit quelque chose d’inattendu. Il relâcha lentement la tension visible sur ses traits, et à la place d’une explosion furieuse, il laissa un sourire presque imperceptible se dessiner sur ses lèvres. Ce sourire n’avait rien de moqueur ni de satisfait. C’était un sourire calme, empreint d’une acceptation étrange, comme si la tempête intérieure qu’il avait longtemps nourrie s’était apaisée pour céder la place à une forme de sérénité inattendue. Comme si un vieux fardeau venait de se détacher de son âme. Un éclat de lucidité passa dans ses yeux, comme une lumière douce mais intense, perçant les ombres de son passé.

Il leva la tête lentement, ses cheveux trempés se collant contre son front, et fixa le roi et la reine de son regard acéré, leur opposant une tranquillité déconcertante.

— C’est une bonne stratégie, dit-il d’une voix calme mais ferme, chaque mot pesant sur l’air autour de lui. Utiliser ma fierté contre moi…

Il laissa une courte pause avant de poursuivre, son ton mesuré mais indéniablement empreint d'une forme de respect étrange pour la manœuvre. Ses paroles n’étaient ni des excuses ni des reproches, mais une reconnaissance froide de la tactique que son véritable adversaire avait employée. Son regard ne quittait pas le roi et la reine, mais il n’y avait plus d’hostilité dans ses yeux, seulement une acceptation.

— À une époque, continua-t-il de sa voix douce mais empreinte de cette même certitude qui avait marqué ses combats passés, ça aurait pu marcher. Tu aurais eu raison de m’accabler de cette manière…

Il s’arrêta, se repoussant du sol d’un geste lent mais puissant. La gravité qui le pesait n’avait plus d’emprise sur lui. Il ajouta, presque comme un aveu à lui-même :

— … Seulement… j’ai accepté cela. Ses yeux, froids et perçants, se fixèrent sur l’horizon, loin derrière les deux figures royales. Je suis en paix maintenant.

Les mots qu’il prononçait n’étaient pas ceux d’un prince brisé ou d’un homme résigné. Non, c’était l’affirmation tranquille d’un Vegeta qui avait fini par se libérer des chaînes invisibles de son propre ego. La colère, cette vieille compagne qu’il avait toujours portée en lui comme une armure, semblait désormais lui échapper. Il avait pris conscience de quelque chose que ni la reine, ni le roi ne pouvaient comprendre : la véritable force n’était pas seulement dans la victoire, mais dans la capacité à accepter et à laisser partir le poids du passé.


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