par Majin-vegeto89 le Lun Déc 05, 2011 3:16
Chapitre 47: traitrise (partie 1)
À quelques heures de voyage à peine de là, sur Vegeta Prime, au fin fond d’un complexe scientifique secret, un hurlement vrille les tympans de toutes les personnes présentes. Parmi elles, il y a des gardes d’élites. Ces derniers ont pour la plupart connu la grande guerre contre Cold. Ils ont vu celle contre Hilios. Beaucoup ont même fait parti pendant un temps de l’armée de ce dernier, zombie sans âme, simple spectateur de leur propre actes. Bref, tout ces hommes et femmes ont vu les pires horreurs qui soit, et ne s’émeuvent vraiment pas facilement. Pourtant ce cri… Ce gémissement qu’ils entendent aussi clairement que s’ils étaient a deux pas, alors que la plupart sont dans des pièces éloignées; ce hurlement les fait frissonner d’angoisse. Comme si on retournait un homme comme un gant, lentement, sans anesthésie.
- IAAAAAARRRRGHAAAAAAHHHHH!!!!!!
Dans la pièce ou se trouvait l’âme en peine, le cri était si fort qu’il couvrait tout autre son. Les pas de l’équipe scientifique, le glouglou des cuves de cultures… Et la voix calme du spectateur principal, l’un des derniers membres de la race la plus puissante de l’univers. Le cri, provenant du fond d’une cuve vide, au centre, planté creusée dans le sol, se fondit en une phrase compréhensible:
- AAAAAAARRETTEÇAAAAAAHHH!!!!!
Le plaignant, en temps que créature vivante, finit par épuiser la capacité de ses poumons et le silence retomba, remplacé par des grognements plus faibles, mais parfaitement distincts. Pouvant enfin en placer une, le maitre d’œuvre parla de sa voix rauque, sans la moindre trace de compassion:
- C’est entièrement de ta faute, Nappa. Si les nanites n’avaient pas autant de travail pour te retaper, ce serait moins douloureux…
- G.. Grm… J’ai l’impression qu’elles me bouffent de l’intérieur…
- Hé! Hé! Mais c’est exactement ça, vieil homme. Mon petit cocktail est programmé pour ramener ton corps à son niveau de performance optimal, et au delà. Bien sur, il faut te débarrasser de ce quintal de graisse que tu transportes avec toi depuis des lustres. Et encore, elles doivent tonifier tes muscles par micros décharges et convertir le calcium de tes os en quelques choses de plus… solide… En bref, il y a encore du boulot.
- G… Gg… Ça… Recommence… G… GRAAAAAAHHHHH!!!!!!
Tout le personnel était mal à l’aise, oui, mais nul n’aurait su dire si cela venait du cri, ou du sourire sur le visage de leur seigneur tandis qu’il regardait son frère de race se tordre en tout sens. Dans ce raz de marée de décibels, le bruit de la porte s’ouvrant aurait pu passer inaperçu, si Raditz n’avait pas finalement senti l’aura distordu du nouvel arrivant. Il se retourna vivement et son sourire s’effaça:
- Toi?
Vegeta émergea dans la soute ou l’attendait toute son « équipe », en pleine forme et prête a l’action. Certains le virent entrer, dont Crakower qui lui parla en premier:
- Humpf… Franchement, si c’était pour mettre cette vieille merde, vous auriez du me laisser vous en faire une autre avant qu’on parte…
Le saiyen se contenta de répondre, amusé:
- Tes installations étaient en miettes…
- Tss… Et alors? Je peux vous faire mieux que ce bout de plastoc avec un peu de ferraille et mes mains nues!
- Peu importe, ça ira très bien. Ça n’égalera certainement pas la tienne, mais elle n’a pas survécu a mon exil, et de toute manière, un modèle de ce genre m’a parfaitement servi pendant des années.
- Mais…
- Ça suffit, on a autre chose à penser pour le moment. Alors…
Il se tourna vers tout le groupe:
- Je vois que tout le monde à l’air rétabli. Combien nous reste-t-il de senzu?
- Deux, seigneur. Répondit Rey, un petit sachet de toile a la main.
- Hum… Pas de quoi s’extasier… De toute manière, je ne pense pas que l’on aura besoin de se soigner. Sur place, toute l’armée nous prêtera main forte, et Raditz aussi. Nous aurons mis la main sur les traitres en un rien de temps.
Les mines du commando se firent plus durs, plus énervées, ce que ne manqua pas de remarquer l’empereur.
- Qui y a-t-il?
Aucune réponse. Vegeta attendit jusqu’à épuisement de sa patiente… cinq secondes:
- Yron, parle, maintenant.
Comme secoué par une décharge électrique, le Yiti fit un mouvement, hésitant, puis dit, non sans jeter un regard en coin à Eonn et sa sœur:
- Je… Je pense que nous ferions mieux de parler de tout ça en privé seigneur.
L’empereur le fixa, puis répondit:
- Si tu veux… Dépêchons nous. Les autres: Tionne m’a dit que nous serions sur Vegeta Prime d’ici une heure environ. Jusque là, quartier libre. Faites ce que bon vous semble mais soyez prêt quand le moment sera venu. Tout va aller très vite, nous n’avons aucun droit à l’erreur.
Après un acquiescement général, l’équipe se sépara.
Vixen s’étaient retirée dans un coin de la soute pour réfléchir un peu. Elle n’attendit pas une minute avant que ça mère ne la rejoigne et lui dise:
- Il faut qu’on parle de ce qui c’est passé pendant le combat.
La jeune fille ferma un instant les yeux, l’expérience qu’elle avait vécue lui revenant en mémoire, puis demanda, une expression tendue sur le visage:
- Tu… Tu sais ce qu’il m’est arrivé?
- Je pense que oui.
- Alors, explique moi, maman, s’il te plait, je suis perdue…
Il en aurait fallu peu pour qu’elle sanglote:
- Je… j’ai eu tellement peur quand ce… truc m’a attaqué. Je sentais qu’il avait perdu la tête. J’étais tétanisé… T… Tous ce que j’ai voulu, c’était lui échapper… Puis… Je…
Ça y était. Des larmes se mirent à couler sur ses joues tandis qu’elle craquait pour de bon:
- J’ai cru avoir explosé! Je me suis senti… éparpillée sous son coup. Je n’y voyait plus rien mais… je sentais le sol… J’avais l’impression que son pied était enfoncé dans mon ventre. Je voulais hurler mais je n’avais plus de bouche… Je n’avais même plus de visage! P… Pendant un moment, j’ai cru qu’il m’avait tué!
Styx s’assit juste a coté de sa fille et lui passa un bras réconfortant autour des épaules. Elle ne résista pas et se blottit contre sa mère, avant de continuer, péniblement:
- J’étais morte de peur, tout ce que je voulais, c’était fuir. Et puis… J’ai senti que je bougeait… Que je m’éloignais de ce monstre. Une fois assez éloignée de lui, j’ai essayé de me calmer… de ne pas trop paniquer… Et avant d’avoir compris, j’étais à l’intérieur, contre un mur… Qu… Qu’est-ce qui m’est arrivée, maman?
La Vampire pris un peu de temps pour rassembler toutes ses idées, puis plongea son regard rougeoyant dans celui, noir et plein de larmes, de son enfant:
- C’est un pouvoir de notre espèce… Très rare. De toute ma vie, je ne l’avais jamais vu en action, et je crois qu’il existe peut être deux personnes sur toute ma planète d’origine à le détenir à l‘heure actuelle.
- Cette… horreur est liée à nous?
- Oui. Peut être que le sang de ton père à joué sur le mien pour réveiller cette capacité, je ne sais pas. Mais en substance, un Vampire doté de cette capacité peut « vaporiser » en quelque sorte chaque cellule de son corps. De mon point de vue, tu es devenue une sorte de brume translucide, qui s’est dirigée d’elle-même à l’intérieur du bâtiment. Ce pouvoir est connu de tout notre peuple, très jeune, on teste les enfants pour vérifier s’ils possèdent cette aptitude.
- Un test?
Styx parue embarrassée:
- Et bien… Les jeunes enfants sont en quelque sorte lâchés au cœur des forets de notre monde. Là, on les surveille pendant quelques temps, alors qu’ils affrontent les prédateurs, prêt à intervenir en cas de problème. Il semblerait que la peur de la mort puisse servir de catalyseur pour utiliser ce don, la première fois. Un « enfant des brumes » comme nous les appelons est alors sensé être envoyé auprès d’un de ses pairs plus expérimentés pour apprendre à maitriser ce pouvoir.
- Je ne veux pas maitriser ce truc! Je ne veux plus jamais en entendre parler! Hurla presque Vixen, soudain en colère.
Elle se leva et s’éloigna de deux pas avant de se retourner brusquement:
- Tu ne sais pas ce que c’est, toi! D’avoir l’impression qu’on est réduit en poussière… de ne plus rien contrôler… de ne plus rien sentir!! Il est hors de question que je…
- Vixen, arrête.
Il est de notoriété publique que l’autorité maternelle est la plus grande force de cet univers et des autres, personne ne sera donc étonné de savoir que Vixen perdit aussitôt toute agressivité, comme giflée par surprise. Elle regarda le regard de chat de sa mère un moment, penaude, puis baissa les yeux et laissa tomber:
- D… Désolé…
- Tu as raison, je ne sais rien de tout cela. Ce que tu as vécu m’est totalement étranger.
Elle se leva à son tour et s’approcha pour enfin mettre son visage au même niveau que celui de sa fille, qu’elle prit par les épaules:
- Ce que je sais par contre, c’est que maintenant, ce don fait parti de toi. Tu dois absolument apprendre à le contrôler, avant de te mettre en danger, toi ou ceux qui t’entourent. Je ne sais rien de la manière, mais je ferais tout mon possible pour t’aider.
Elle essuya une larme sur la joue juvénile avec un sourire apaisant, provoquant l’apparition de son reflet sur la bouche de l’enfant. Voyant qu’elle pouvait à nouveau parler tranquillement, elle demanda:
- Tu… Tu as subi cette épreuve quand tu avais mon âge?
Une légère crispation apparut sur le sourire de la mère qui répondit:
- Comme tout les enfants, oui. Rien de très agréable, je suis assez content que tu y ai coupé.
- Ne te vexe pas, maman, mais ton peuple à l’air assez… barbare…
Un timbre très ironique se fit entendre dans la réponse de l’ainée:
- Hin… Un jour, je t’en dirais plus sur les coutumes de celui de ton père.
Moins d’une heure de voyage de là, dans un laboratoire souterrain:
- Ainsi… Le grand prince des saiyens est bel et bien de retour, Tionne ne divaguait pas... dit Raditz pour lui-même, son regard posé sur la loque masqué à ses pieds.
- M… Mon seigneur, geignit cette dernière, p… pourquoi est-ce qu’il…
- Silence! Je ne t’ai donné aucun droit de me parler, pauvre déchet! Une expérience ratée, c’est tout ce que tu es! Tu ne vaux rien! Ces moucherons ne possédaient pas un dixième de la force que tu peux développer!
- Mon seigneur… Pitié… Je… Je peux mieux faire… Donnez moi une chance…
À le voir ainsi ramper devant lui, le saiyen fut pendant un court instant plus que tenté de shooter de toutes ses forces dans ce crane pitoyable et mettre fin à ces gargouillis immondes. Il se retint cependant car le raté avait raison sur un point: il était capable de beaucoup, beaucoup plus.
- Peut être que dans le fond, c’était trop tôt… Je t’ai surestimé… Je m’attendais à ce que tu me rende fier, mais ce n’est pas le cas… Peu importe…
- Je… Je vous rendrais fier mon seigneur! Donnez moi une chance! P… Père!
- Silence, larve! Un peu de dignité! Et ne m’appelle pas comme ça! Tu n’es pas mon fils! Du moins, pas tant que sera aussi pitoyable!
Il s’éloigna du misérable tas de blessures qu’était Orion, puis ajouta:
- Cependant… Tu as quand même su te rendre utile en me confirmant la nouvelle du retour de l’empereur. Pour cela, entre autre, tu peux rester à mon service. Cet enfoiré reviens plus tôt que je ne l’aurais cru. Mais il vient de perdre l’avantage de la surprise.
Orion releva soudain le visage, une gratitude répugnante dans son œil visible:
- M… Merci p… mon seigneur!
Il fit signe a un scientifique non loin, remarquant qu’il appartenait à la division armement et qu‘il ne se rappelait pas vraiment l‘avoir déjà vu avant:
- Qu’est-ce que vous foutez là vous? Bah, peu importe. Occupez vous de lui.
- Dois-je lui donner un senzu, seigneur?
- Non, ça ne fonctionne pas sur lui. Mettez le en cuve.
Le scientifique acquiesça en souriant et alla charger le guerrier sur un brancard avant de se diriger vers la sortie. Ce n’est qu’à quelques mètres de cette dernière que Raditz l’interpella:
- Hep! Une seconde.
- Oui seigneur?
- Je n’ai pas souvenir de vous avoir vu dans les labos avant. Qui êtes vous?
Le scientifique lui lança un regard doré un brin gêné et lui dit:
- Oh euh… Je suis arrivé aujourd’hui en replacement du docteur euh… Vex?
Le saiyen resta coi une seconde, le regard légèrement éteint, puis se reprit et acquieça:
- … Très bien… Euh… Et bien dépêchez vous, allons!
- Oui! Je fonce!
Il fit trois pas, puis se retourna et lança:
- Euh… Seigneur Raditz? J’aimerais vous dire que j’ai vraiment hâte que ça commence! Vraiment.
Et il sortit. Le régent de l’empire regarda la porte un moment, puis lâcha:
- Quoi? Hé! Attendez une seconde…
Il fut interrompu dans son mouvement par la porte de l’autre coté de la pièce qui s’ouvrit. Le Dr Serax entra en trombe, un large sourire sur sa face d’insecte, et hurla presque:
- Seigneur! Nous avons trouvé! Ça marche!
- Alors le traitre pourrait être Raditz… conclut Vegeta, la mâchoire serrée.
- C’est bien ça, seigneur. Styx est formelle quand à ce qu’elle a vue. Même si elle ne sait pas exactement ce qui se tramait dans ce labo, Raditz prépare quelque chose. Et avec ce que vous nous avez appris, et maintenant ce mystérieux guerrier connecté a l’empire…
- J’ai quand même du mal à le croire… Raditz me suit fidèlement depuis le début, depuis notre enfance, même. Je ne vois aucune raison qui aurait pu le pousser à me trahir. Bien sur, il est ambitieux, mais je l’ai quand même mis à la tête de l’univers pendant mon absence…
- N’avez-vous jamais songé… qu’il ait pu vouloir plus que simplement la régence?
L’empereur ne répondit rien. L’idée lui avait traversé l’esprit, mais il savait aussi que Raditz n’avait rien d’un idiot, il savait parfaitement ce qui lui arriverait s’il tentait de se rebeller… Et il ne serait jamais assez fort pour le vaincre, surtout grâce à son nouvel atout, qui l’aurait placé bien au dessus de son frère de sang, même si lui aussi devenait super saiyen. Néanmoins, il se montrerait prudent avec lui lorsqu’il le rencontrerait.
- Excusez moi seigneur…
- Hum? Oui?
- Etes vous bien sur que nous puissions faire confiance à vos nouveaux amis?
Le Yiti regardait fixement les deux individus prêt du vaisseau. Son attitude était devenu très hostile quand il avait connu le métier du duo.
- Ils m’ont rendu de grands services, Yron. Je ne suis pas assez bête pour leur faire entièrement confiance, mais sans eux, je n’en serais pas là. Ils ne travaillent pas pour la gloire, c’est un fait, mais je pense qu’ils seront de notre coté tant que la récompense promise sera juteuse.
- Justement… Si le traitre, peu importe qui c‘est, promets plus, on risque de se retrouver avec une boule d’énergie dans le dos. J’étais mercenaire avant, je connais la mentalité de ce genre de raclure.
- Raison de plus pour être attentif, n’est-ce pas?
- Ne vous inquiétez pas seigneur, dit le chef du CI dans un sourire, je vous couvre.
Vegeta sourit également, puis le Yiti reprit:
- J’aimerais beaucoup savoir ce que ce nabot a dans le ventre. Puis je disposer seigneur?
- Je l’ai déjà vu en action, et j’admet qu’il m’intrigue cet Eonn… Allons y.
Le duo de chasseur de prime attendait tranquillement près de la porte de leur navette, le frère inspectant calmement son équipement, la sœur assise sur le marche pied de l’engin, les yeux fermés comme si elle écoutait de la musique avec attention. Evana ne fit pas un geste lorsqu’elle annonça:
- Tu devrais te préparer, petit frère, on dirait que sa majesté veut voir ce que tu sais faire en te tapant avec une peluche…
- Hein?
Eonn releva la tête et vit Vegeta et Yron arriver vers lui, l’un avec une expression parfaitement neutre, l’autre, nettement moins. Ce fut cet autre qui l’invectiva directement en le pointant d’un gros doigt entouré de fourrure blanche:
- Hé, chasseur de prime! Il est temps qu’on voit de quoi tu es capable. Pas question qu’on emmène un boulet avec nous sur la planète.
Eonn soupira en regardant le sol, puis releva les yeux vers sa sœur qui, sans surprise, avait daignée ouvrir les yeux pour jeter un regard mauvais à l’empereur. Il ne dirait pas bien sur qu’il était rare qu’elle pose les yeux sur qui que ce soit, surtout a un rythme aussi régulier. Mais bref! Il se leva en grognant et dit:
- Je ne suis pas contre un peu d’échauffement, grand tas de poils. Par contre, sœurette, si tu veux bien activer les boucliers du vaisseau, pour éviter que je raye la peinture avec ses dents, ça serait super.
- Ouais, ouais…
Evana se redressa et entra dans le vaisseau. Une seconde plus tard, un léger grésillement indiqua l’activation de l’écran légèrement lumineux sur la coque de la navette. Eonn sourit et avança vers les deux guerriers, notant au passage que les membres épars du CI et de nombreux soldats se rapprochaient pour voir le spectacle. Bientôt, le vaste hangar vit près d’une trentaine de personne dispersés un peu partout, regard rivés sur eux deux. Eonn laissa tomber le chapeau à large bord qu’il portait toujours ainsi que son manteau cache poussière, révélant ses cheveux bruns et sa combinaison de combat noire lui recouvrant tout le corps, avec de petites pochettes de rangements ici ou là, diverses lames aux niveaux de la ceinture et des chevilles, et son épée longue, attachée dans son dos à l’intérieur d’un fourreau, dirigée vers le bas. Elle était légèrement en biais, ce qui plaçait la poignée de l’arme à moins d’un centimètre de sa main quand il l’avait le long du corps.
Le chasseur de prime se plaça en position de combat. Redevenu parfaitement concentré, il mit la main et le pied gauche en avant, main dirigé vers lui à hauteur de sa gorge, bras un peu replié, et l’autre dirigée en arrière de la même façon que sa jambe, prête à empoigner le sabre. Yron, lui, adopta une position moins gracieuse, montant sa garde comme un boxeur professionnel, immense en comparaison de l’empereur, bras croisés à deux pas de lui. Ce qu’il ne manqua pas de remarquer:
- Vous… hum… Vous ne vous éloignez pas, seigneur?
Vegeta lui lança un regard sans équivoque, un brin surpris et dédaigneux, et répliqua:
- Vois les choses autrement, Yron. Penses tu vraiment que vous ayez la moindre chance de me toucher accidentellement?
Un bref moment de blanc suivit, et le guerrier tout aussi blanc lâcha, gêné:
- Je suis désolé…
Et il se remit en place. Les deux adversaires se regardèrent intensément. Une seconde. Deux. Dix. Vingt, sans le moindre geste. La vingt et unième seconde vit le chasseur disparaitre si vite que le chef du CI faillit recevoir son genou en pleine tête, même s’il le para au final. Il ne put par contre prévenir le poing qui frappa son plexus solaire, lui coupant le souffle net. Par instinct, le géant se propulsa en arrière, ahuri par ce qui venait de se passer. Il s’était attendu a un coup par-dessus, certainement pas dessous! Ce n’est qu’avec le recul qu’il vit alors qu’Eonn lui fonçait dessus… à l’envers! Il jeta aussitôt son genou dans le visage adverse, mais ce dernier dévia l’attaque du plat de la main et asséna un nouveau coup de pied sur l’épaule du Yiti, complètement déstabilisé par ce style de combat. Eonn le repoussa ainsi par pichenette encore quelques mètres puis conclut en plantant ses deux mains au sol pour projeter ses pieds joints droit dans le menton poilus selon un mouvement diagonale. Si bien qu’il se retrouva pile au dessus du Yiti en vol plané qu’il fit se poser en atterrissant carrément sur son visage, lui cognant violemment la tête dans le métal. Debout sur la tête blanche il sauta en douceur pour s’éloigner de quelques mètres sous le regard abasourdis de tous, même de l’empereur. Ce dernier avait bien imaginé ce type fort, mais pas au point de se jouer si facilement de son meilleur homme. Il se reprit cependant vite et s’éleva pour s’approcher d’Yron qui se relevait déjà en grognant:
- Salaud…
Il fit face au chasseur de prime, de la haine dans le regard. Ce dernier, surpris, lui indiqua sa surprise:
- Et bien! Tu es solide! J’en ai étalé beaucoup avec moins que ça.
- Peuh, j’ai connu un Phasm qui cognait plus dur que toi! Tu ne m’aura pas avec tes caresses!
- De toutes évidences… On y retourne?
- Et comment!! Hurla le Yiti en se jetant sur Eonn.
Un échange s’engagea alors, d’une âpreté sidérante. Vegeta, non loin, analysait avec grand soin les techniques du jeune, et du vieux. Yron avait fait des progrès incroyables pendant ces quelques années. Il était beaucoup plus fort qu’il ne l’avait jamais connu, c’était évident, car il ne se donnait pas du tout à fond, alors qu’il était équivalent à celui qui avait affronté Hilios. Eonn quand à lui était… autre. Il n’était pas aussi fort que son subalterne, loin s’en fallait, mais pourtant… il résistait parfaitement bien. En fait, sa technique de combat était réellement sensationnelle. Beaucoup dans la salle le voyait sans doute bloquer avec adresse les attaques du colosse des neiges, mais le saiyen voyait plus clair. Chaque parade était décalée d’un minuscule degré, une différence infime, et pourtant décisive. Car en fait de bloquer, Eonn déviait les attaques, n’encaissant qu’une minuscule partie du choc, et déséquilibrant subtilement la posture de son adversaire. Quand cette méthode ne fonctionnait pas, il ployait comme un roseau dans le vent, aussi prévisible que le passage d’une étoile filante sans appareil. Ses coups, quand à eux, n’avait rien de puissant, comparé au jet de masse d’Yron, mais ils touchaient qui la pomme d’adam, qui la tempe ou la cinquième vertèbre quand il passait dans son dos. D’une manière générale, là ou son lieutenant s’évertuait à le démolir entièrement, Eonn frappait les points les plus sensibles du géant, lui arrachant des grimasses de douleurs tout en le rendant petit à petit moins mobile et puissant. La fin du combat arriva si vite que même Vegeta ne la vit que de justesse.
Haletant, le colosse blanc jeta son pied de toutes ses forces dans la mâchoire de l’anguille qui lui servait d’adversaire, comptant bien le briser en deux. Eonn réagit dans l’instant. Sa lame jaillit, non comme d’un fourreau ordinaire, mais comme si elle avait découpait ledit fourreau sur toute sa longueur, ce denier conçu sur mesure pour permettre ce mouvement, et le pommeau claqua violemment dans l’os du genou, offert et propulsait si vite que l’essentiel du travail fut fournit par Yron lui-même. La bouche du colosse s’ouvrait à peine pour hurler que le plat non tranchant de la lame lui frappait la gorge et restait là, tandis que nabot bondissait dans le dos ennemi. Là il le fit basculer par-dessus son propre corps en tirant sur son sabre, faisant exécuter un magnifique soleil au chef du plus puissant commando de l’univers avant de l’éclater au sol. Eonn posa son genou sur la nuque poilue et tourna le coté tranchant vers la chair offerte avant de lancer:
- Tu te rends?
- A… Aaargh! Ou… Oui!
- Tiens? Je ne m’attendais pas à ça…
Le chasseur de prime libéra immédiatement son adversaire et rengaina son arme. Vegeta sourit en s’approchant. Il avait trouvé un sacré combattant! Bien meilleur niveau technique que n’importe quel homme de son empire. Meilleur que lui? Qui pouvait le dire. L’empereur n’aurait surement jamais laissé Eonn le faire rentrer dans son jeu aussi facilement, mais en tout cas, c’était un artiste martial extraordinaire. Yron se remit debout, entouré de son groupe et dit:
- Et bien… Des dégelées de ce genre, j’en ai pas pris souvent, hé! hé! Pas mal pour une raclure de chasseur de prime. Sourit il à l’adresse de son vainqueur.
- Et pour une grande peluche… Bah, j’admets que tu n’es pas trop nul.
Et avec un grand sourire, il lui tendit la main.
Après une légère hésitation, le géant la prit dans la sienne. Il se sentait curieusement rassuré par cette défaite. Car au final, malgré son avantage évident, il ne l’avait pas tué…
- Arrivée sur Vegeta Prime dans dix minutes!
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Majin-vegeto89 le Lun Déc 05, 2011 4:37, édité 4 fois.