Twin Pain

Faîtes-nous partager votre fibre littéraire en écrivant votre propre histoire mettant en scène les personnages de Dragon Ball et, pourquoi pas, de nouveaux ! Seules les fanfictions textes figurent ici.

Re: TWIN PAIN

Messagepar Hel le Ven Juil 31, 2009 23:32

Charmant retournement de situation :mrgreen:
J'aime bien cette fic, mais j'avoue l'avoir parcourue plus en diagonale, pour une seule et bonne raison : on connait déjà la fin :(
Bon, ok, c'est un autre débat sur les fanfics, servent-elles à montrer une scène manquante, un univers alternatif, une suite possible, etc. Ici , tu combles un vide laissé par l'auteur, et c'est ton droit le plus strict, beaucoup adorent. Moi, j'avoue que c'est moins ma tasse de thé. Surtout quand tout le monde ou presque meurt à la fin :lol:
Les combats sont en effet superbement décrits. :shock:
Une petite critique : tu as un vocabulaire très riche, peut-être... trop riche parfois. Je veux dire que de temps à autre (j'ai pas d 'exemple sous la main) cela me semble un peu pompeux, tes phrases s'allongent un peu inutilement, les comparaisons sont un peu grandiloquentes.
J'espère que tu ne te vexes pas :roll: Je me permets cette critique TRES minime parce que comme le reste est impeccable, et que le style est déjà très bon, je crois percevoir que tu peux avoir envie de t'attacher aux détails. :wink:
Et puis, tout cela n'est que mon humble avis qui ne vaut, ma foi, pas grand chose :lol:
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Re: TWIN PAIN

Messagepar Foenidis le Sam Août 01, 2009 0:06

Pas grand chose ?... Tous les avis comptent ! Le tien autant que n'importe lequel...

Quant à me vexer ?... Que nenni ! Au contraire... savoir reconnaître ses erreurs est la meilleure façon de progresser !

Mon style... yep.. je sais qu'il a souvent tendance à être un peu lourd (j'en parle d'ailleurs dans ma réponse aux premiers commentaires... craignant qu'il ne rebute certains d'entre vous...).

Ce serait bien que je trouve un juste milieu entre la pure description toute nue que j'emploie pour mes scénarios et celui-là... mais bon... pas facile...

L'histoire... je sais que c'est un peu frustrant d'en connaître le dénouement dès le départ... mais bon, pour une fois que les héros ne gagnent pas à la fin... et puis, j'ai trouvé intéressant le défi d'essayer de créer un suspens là où, à priori, il n'y en a aucun... d'explorer cet univers parallèlle où tant de choses sont semblables au DBZ que l'on connaît tous... et différentes à la fois.

Quant à la volonté de vouloir montrer une scène manquante... alors là je m'en fiche comme de ma première culotte ! C'est ce sujet qui m'a inspiré, un peu à cause des raison évoquées ci-dessus... et il n'y a aucune autre prétention à y voir.

En tous cas, merci de ton commentaire.
Le futur me donne un peu trop souvent l'impression d'avoir les mots de Dante « Vous qui entrez ici, abandonnez toute espérance » gravés en lettres sombres sur son fronton.
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Re: TWIN PAIN

Messagepar Foenidis le Dim Août 02, 2009 0:20

TWIN PAIN... Page n°13


Le visage penché en avant du grand Namek a retrouvé son habituelle expression neutre.

Immobile, seule sa longue cape s'agite sous l'effet du vent léger qui se joue de l'étoffe soyeuse au bord de la plateforme circulaire.

Il ne laisse transparaître aucune émotion alors que mille pensées se bousculent dans son esprit surchauffé par la frustration.

A quoi bon étaler aux yeux du reste du groupe sa rage, sa colère, son impuissance tandis que lui parviennent les vibrations lointaines des attaques meurtrières de deux dégénérés bioniques qui dévastent en toute liberté un monde qu'il a fait sien.

Mieux vaut garder cette précieuse énergie pour plus tard… pour le bon moment… car celui-ci viendra sans nul doute, il en est persuadé… à moins qu'il ne s'en persuade en fait.

Il regarde mentalement derrière lui… et "voit" Yamcha prostré sur les marches du palais… il sent l'impatience nerveuse de Krilin qui va et vient nerveusement et la présence tranquille, placide de M. Popo qui attend avec une surprenante sérénité.

De toutes manières, rien ne sert de s'impatienter… l'heure n'est pas encore là… il reste un quart de cadran à l'horloge pour terminer son deuxième tour.

Il projette son esprit plus loin… en vain, il le sait bien… il est impossible de percevoir quoi que ce soit de l'autre dimension qui compose la Salle de l'Esprit et du Temps. Il aimerait pourtant tellement pouvoir mettre un terme à la sourde inquiétude qui lui sert le cœur depuis la veille. Depuis le moment où il avait regardé la lourde porte se refermer sur la petite silhouette de son ancien élève… de celui qu'il considère comme son filleul… presque son fils adoptif.

Il aurait aimé les accompagner… mais ce Saïyan obtus et arrogant avait refusé tout net !

Ce Prince aux manières insupportables… dont l'insolente morve n'avait d'égal que l'incroyable égoïsme dont il faisait étalage sans le moindre complexe.

Mais ils avaient besoin de lui, le fait est là !

Ses yeux regardent maintenant sur sa droite, sans qu'il n'esquisse le moindre autre mouvement.

Du coin de l'œil, il aperçoit la longue silhouette voutée, dont les mains crispées sur le noueux bâton sacré auquel elles se raccrochent, trahissent l'anxiété.

Comme lui, étrange reflet vieilli d'une âme sœur, Kamisama le sage assiste impuissant aux hurlements d'effrois qui accompagnent l'envol silencieux de la multitude d'âmes injustement arrachées à leur destin volé.

Comme lui, son visage ne laisse transparaître aucune émotion… comme lui il attend.

Ils attendent le miracle de la transmutation de l'ancien ravageur de mondes en sauveur de l'humanité.

Oh, il n'avait pas été facile à retrouver… perdu au milieu d'un massif montagneux désert et glacé à l'autre bout de la planète… il n'avait pas été facile de le sortir d'un mutisme borné et hostile… il n'avait pas été facile à convaincre ce monstre d'égoïsme et d'orgueil.

C'est lui qui en avait eu l'idée, mais il avait été obligé de venir demander l'aide du Dieu vieillissant qui souffrait en silence à ses côtés.

Impossible en effet de localiser l'irascible guerrier qui avait pris un soin tout particulier à camoufler sa puissante énergie.

Impossible non plus de capter l'attention, d'arracher un mot au bloc sombre qui ruminait au centre d'un sommet auquel sa rage avait donné des allures de volcan éteint. Le roc dur et froid avait été pulvérisé, atomisé, noirci par les multiples accès de folie du super guerrier outragé… toute la glace, la neige de ces hauteurs glacées avaient fondu sur un périmètre incroyablement large.

C'est Kamisama encore, qui avait su trouver les mots pour sortir cet enfant gâté de sa bouderie. Quels mots, quelles promesses, quels arguments avait-il bien pu trouver pour réussir là où lui-même s'était heurté à une muraille silencieuse et hostile.

C'est même avec angoisse qu'il avait regardé le vieil homme s'approcher de ce bouillon de colères aux sautes d'humeur destructrices… et il avait sursauté quand tous deux avaient disparus dans un grésillement inattendu.

Où les avait-il emmené ?… Ni l'un ni l'autre n'en avait parlé… mais Piccolo avait son idée… il connaissait bien l'intelligence fine qui animait l'esprit du Dieu, et n'ignorait rien de sa capacité à voyager jusqu'au portes de l'autre monde…

A leur retour, il lui avait fallu affronter un autre monstre… plus pénible sans doute encore… celui assourdissant d'une mère hystérique et possessive. Il avait bien cru se faire arracher les yeux quand il lui avait annoncé devoir emmener son fils.

Heureusement pour lui, ce monstre là n'avait pas d'autre énergie que celle bien ordinaire de deux bras féminins et ne savait pas non plus voler pour les poursuivre de ses hurlements stridents.

Il n'était pas idiot, il comprenait ce qu'elle pouvait ressentir en voyant son fils unique, unique vestige de son amour défunt, partir pour un combat dans l'issue serait incertaine.

Mais il n'avait pas le choix, ils n'avaient pas le choix !

De cet enfant aux portes de l'adolescence et de ce Prince étrange aux réactions imprévisibles dépendait désormais le sort de cette planète.

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Re: TWIN PAIN

Messagepar Foenidis le Dim Août 02, 2009 21:31

TWIN PAIN... Page n°14


Sangohan revient à lui, secoué par un rugissement impérieux :

"RECOMMENCE !!"

Le jeune garçon rompu de fatigue, perclus de douleur se soulève en étouffant un gémissement…

Dans un ultime effort, il regarde l'infatigable guerrier qui l'attend plus haut, implacable maître qui ne souffre aucune plainte, aucune faiblesse.

Ces longs mois de promiscuité lui ont appris à reconnaître les plus petites variations de l'humeur de cet irascible compagnon.

Il sait à présent déceler les petites failles qui laissaient rarement entrapercevoir le cœur bien caché du Saïyan qui s'était même laissé aller parfois à une attitude presque paternelle, des gestes d'affection retenue, rares… mais tellement rassurants, tellement bienvenus.

De petites attentions fugaces qui avaient fait un bien fou à l'enfant qui avait été si brutalement arraché à l'affection douillette de deux parents aimants.

Mais l'heure n'est pas à l'attendrissement… ce regard là, il le connait aussi… c'est celui qui ne lui accorderait pas la moindre indulgence.

Tandis qu'il relève son corps meurtri… Sangohan continue le cours de sa pensée… il prend son temps… profitant de ce précieux répit pour reprendre son souffle…

Il n'en veut pas à Vegeta de se montrer aussi intraitable… il sait que, comme son ami Piccolo auparavant, il a eu raison de le pousser dans ses derniers retranchements, de le pousser à bout, au-delà de ses propres limites… au-delà de sa propre colère, de sa propre frustration…

Sangohan est maintenant debout, le regard du jeune Saïyan s'assombrit soudain sous le coup d'une détermination rageuse… il serre les poings soumettant son corps endolori à la morsure brûlante d'un nouvel effort qui enflamme la moindre de ses cellules.

Hurlant pour passer outre la fatigue et la douleur de ces longues heures de combat sans concession, il ignore délibérément le gémissement de feu que lui renvoie chaque parcelle de son être… il ne veut sentir que la chaleur de l'énergie qui monte en lui, ce déferlement semblable à une coulée de lave en fusion, ce raz-de-marée de force pure qui embrase soudain son aura et ses cheveux d'une lumière dorée scintillante.

Oui, c'est sans aucun doute grâce à la cruelle intransigeance de ce maître imposé qu'il était enfin parvenu à franchir le palier de cet incroyable niveau. Un niveau qu'il savait ne jamais pouvoir atteindre sans la détermination, l'entêtement de cet ainé intraitable.

Il lui avait dit sèchement :

"Tu seras digne de ton père ou tu ne sortiras pas vivant d'ici !"

Et l'enfant avait tout de suite compris qu'il ne s'agissait pas d'une plaisanterie… il avait retenu ses larmes en pensant au chagrin de sa mère qui se retrouverait toute seule… Il était persuadé qu'il ne la reverrait jamais, comment aurait-il pu égaler le guerrier fantastique qu'il avait tant admiré ?

Comment aurait-il pu survivre aux assauts furieux d'un Vegeta rendu presque fou par la frustration de ce combat de rêve dont la mort de Goku le privait à jamais…? Ce super Saïyan humilié par deux machines alors qu'il venait tout juste de renaître…?

Il avait fallu plusieurs raclées mémorables, bien des hémorragies et d'os brisés pour que le jeune garçon comprenne, qu'en fait, l'impitoyable guerrier arrêtait toujours la correction à l'extrême limite.

Celui-ci avait fini par lui déclarer qu'il ne le tuerait pas avant d'être certain qu'il ne puisse pas atteindre son but… toute cette souffrance valait-elle le petit sursis qui lui était ainsi offert ?... Le jeune guerrier était en permanence balloté entre un sentiment de profond découragement et l'amertume de se sentir victime d'une telle cruauté.

Peut-être qu'il serait finalement aussi simple de rejoindre directement Papa ! Mais alors, qui pourrait protéger Maman ?...

Il avait fallu ce jour, où, sortant avec peine d'un coma noir, il avait surpris le regard plein d'inquiétude du Prince penché avec sollicitude sur lui entre ses paupières à peine entrouvertes. Prenant soin de ne pas bouger, qu'il ait senti avec quelle douceur celui-ci l'avait soulevé pour l'emporter avec précaution jusqu'à l'abri rassurant de la chambre pour savoir.

Oui, ce jour là il avait enfin compris.

Il aurait pourtant du se souvenir plus tôt de leur première rencontre sur Namek, de ce geste inattendu dans ses cheveux juste avant le douloureux coup de genou qui l'avait plié en deux. Il se souvenait du geste, et d'un "je ne sais quoi" qui avait passé dans le regard de Vegeta alors que celui-ci évoquait ce qui restait de son peuple décimé, un "je ne sais quoi" brusquement camouflé par le sursaut de brutalité.

Ce "je ne sais quoi", il s'était rendu compte que le fier Saiyan prenait un soin jaloux à le cacher… même si ses actes en laissaient parfois entrevoir l'existence… ce "je ne sais quoi"… c'était son humanité.

Non, Vegeta n'était pas le monstre froid et cruel qu'il voulait que tout le monde croit qu'il soit. C'était un homme, avec un cœur et des sentiments… un homme tout simplement.

Comment avait-il pu l'oublier.

L'esprit libéré de la peur panique, de la profonde tristesse qui le paralysaient jusqu'alors, il avait enfin pu libérer toute l'énergie dont il était capable… il avait pu laisser libre cours à sa rage de ne pas pouvoir aller plus loin encore. Mettre à profit cette frustration pour répondre aux sollicitations d'un adversaire toujours plus exigeant, toujours plus pressant.

Mais cela n'avait pas suffi… ni ses progrès pourtant fantastiques, ni sa détermination, ni la hargne du Prince guerrier n'y faisaient. Le précieux niveau restait inaccessible. Il manquait toujours un frustrant petit rien impossible à atteindre.

C'est finalement le coup de colère de Vegeta qui avait tout déclenché… un cri de rage qu'il lui avait lancé à la figure, comme une insulte, un crachat de mépris alors qu'il avait, une nouvelle fois, échoué… laissant transparaître la vague de découragement qui l'avait alors envahi :

"J'en ai assez… retourne chez ta terrienne de mère sale bâtard…
Tu ne seras jamais un Saïyan digne de ce nom !"

Les mots avaient claqué dans son esprit avec la force brûlante du fouet de l'infamie : "terrienne de mère"… c'étaient ceux là qui lui avaient fait le plus de mal… pas grossiers en soi… mais le ton sur lequel ils avaient été crachés en disait long…

Trop pour un enfant à qui la tendresse de sa mère manquait si cruellement… trop pour un métis qui connaissait l'attachement de son père disparu à cette planète qu'il aimait tant… trop pour un jeune qui avait un orgueil d'origine Saïyan dans ses gênes…

La colère, la fureur, la rage avaient été immédiates… une déferlante incontrôlable avait saisi le fils de Sangoku sous le regard étonné de Vegeta…

Celui-ci avait enfin trouvé le ressort, le déclencheur… lui qui avait pourtant jusqu'ici tout essayé… l'humiliation et la douleur jusqu'à la torture, la mémoire du père disparu, la description de millions de victimes, l'évocation du massacre de sa mère par les deux cyborgs… rien n'avait marché…

Et c'est quand il avait perdu tout espoir, épuisé toutes les possibilités, que le miracle avait enfin lieu… ses yeux d'émeraude voyaient enfin le reflet d'un autre regard vert leur répondre.


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Re: TWIN PAIN

Messagepar Hel le Dim Août 02, 2009 21:38

Végéta et Gohan étant mes deux personnages préférés, et ce chapitre leur rendant un vibrant hommage, je ne peux que l'adorer ! Merci ! :D
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Re: TWIN PAIN

Messagepar Foenidis le Mar Août 04, 2009 0:50

Contente que ce Vegeta et ce Gohan là te plaisent autant !

Je mentirais si je n'avouais pas que Vegeta est le personnage que je préfère "travailler"... son charisme et sa personnalité torturée, complexe sont une vraie mine d'or !
Ce n'est d'ailleurs pas pour rien qu'il a depuis longtemps largement ravi la vedette au héros pourtant officiel de la série dans le coeur d'une large majorité de fans...

Fin de la parenthèse...





TWIN PAIN... Page n° 15


Sur l'esplanade aux grandes dalles suspendue dans les cieux… les minutes sont interminables… chaque seconde est une éternité alors que tous savent que leur planète est soumise à la plus insoutenable des barbaries.

Ils avaient un espéré qu'en leur absence, les tueurs ralentissent quelque peu leur œuvre de destruction et de mort… mais il n'en avait rien été… celle-ci, au contraire, montait crescendo.

Yamcha regarde les deux silhouettes immobiles et imperturbables dressées au bord de la grande terrasse.

Heureusement, grâce à eux, grâce au dragon et aux boules de cristal… toute cette horreur pourrait être effacée.

Mais comme c'était dur, pénible, de rester là à ne rien faire… obligés d'attendre, pendant qu'autant de personnes auraient eu besoin de secours.

Il fallait pourtant se rendre à l'évidence, il n'y avait rien d'autre à faire pour l'instant. Toutes les Dragon Balls étaient à l'abri au centre du palais de Kamisama… prêtes pour le moment béni où tout serait enfin terminé. Et puis, cela aurait vraiment été ridicule d'aller stupidement se jeter dans la gueule du loup… les jumeaux n'avaient laissé planer aucun doute, à leur prochaine rencontre, ils tueront sans hésitation l'un d'entre eux. Sacrifice bien inutile.

Il n'y avait plus très longtemps à attendre… un peu moins de trois heures et ils sauront enfin.

Ils verront si Vegeta aurait réussi le petit miracle de pousser le tout jeune fils de Sangoku jusqu'au stade ultime… ils sauront s'il était possible, pour le coléreux guerrier, de surpasser ce niveau… ainsi que le vieux Namek l'avait laissé entendre.

Mais très franchement, Yamcha en doutait sérieusement. Il était totalement inhumain d'imaginer que l'on puisse aller plus loin… quant à la possibilité qu'un jeune garçon de l'âge de Sangohan puisse l'atteindre… c'était du délire… dire que Piccolo y croyait !

Yamcha se redresse brusquement… il se passe quelque chose !

Le cours de sa réflexion lui ayant fait lever les yeux pour regarder Piccolo, il avait vu celui-ci prêt à s'élancer soudain… aussitôt arrêté dans son élan par le bras autoritaire de Dieu.

Les regards de Krilin et de Yamcha se croisent… en un instant ils sont près des deux extra-terrestres ; deux étrangers à l'âme pourtant si attachée à la planète Terre.

Bien que leur curiosité soit à son comble, les deux hommes restent tout d'abord silencieux… respectant le duel électrique du regard des deux Namek qui se toisent.

Puis le plus jeune fait très brusquement volte face avec un grognement de rage… rejoignant d'un pas vif le palais pour y ruminer sans aucun doute une violente contrariété.

Le plus vieux se raccroche à nouveau à son grand bâton pour regarder le monde d'en bas avec une mine d'une profonde tristesse.

Krilin risque un pas vers lui : "Kamisama…"

Le vieil homme laisse échapper un long soupir las… la tristesse de son regard inquiète quelque peu Krilin et Yamcha qui ont un léger mouvement de recul quand il se décide à leur parler d'une voix basse :

"On ne comprenait pas pourquoi il avaient brusquement changé de direction…"

Il marque une pause qui inquiète encore davantage Krilin… que peut-il donc y avoir de plus terrible que ces destructions massives, ces victimes qui se comptaient par dizaines de milliers maintenant… la voix du petit guerrier trahit l'angoisse qui lui serre la gorge :

"Mais vous le savez maintenant n'est-ce pas ?... Alors ?..."

Dieu se retourne partiellement, son regard balaie rapidement le palais qui trône derrière eux… avant de replonger dans le vide immense qui s'ouvre face à eux :

"Ils seront bientôt chez la mère de Sangohan…"

Krilin a un sursaut d'effroi… "Chichi !! Mais comment ?"....

Yamcha répond les poings serrés à la question que son compagnon a pensé si fort sans la prononcer :

"Les ordures… ils savent vraiment tout de la vie de Goku !..."

Il s'interrompt, semblant dubitatif, puis pense à voix haute, espérant sans doute que Krilin et Kamisama puissent répondre à ses interrogations :

"Mais ils savent pourtant qu'il est mort… se rendre là-bas n'a plus aucun intérêt pour eux…"

C'est le Namek/Dieu qui éclaire de son esprit avisé la lanterne des deux amis :

"Vous ne venez plus à eux…"

La suite est tellement évidente… l'angoisse de Krilin fait place à une colère sourde :

"Sales enfoirés !!"

Il se tourne maintenant pour avancer à l'extrême bord de la dalle carrelée qui surplombe le vertigineux vide :

"Ils me veulent… ils vont m'avoir !!"

Le vieux Namek est las…

Il regarde ces deux guerriers qui brûlent du feu de la colère de ceux dont on menace le bien le plus précieux : la vie des êtres qui leur sont chers.

Il sait qu'il va lui être difficile de trouver les mots pour leur faire accepter l'inacceptable, il sait qu'ils sont prêt à tout pour protéger la femme de leur ami défunt… la mère de l'enfant que tous deux chérissent comme un petit frère, un fils…

Il sait que le simple regard qui a suffi à Piccolo ne lui sera d'aucune utilité pour les dissuader de commettre une véritable stupidité.

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Re: TWIN PAIN

Messagepar Sauzer-choupi le Mar Août 04, 2009 1:43

Mouai pas mal.Comme d'hab quoi.
Tel fut la beautée de sa chevelure blonde, Tel fut la beautée de sa démarche
Tel fut la beauté du combat de son ombre munie de son arc a flèche, Tel fut la beauté de ses yeux couleur or
Tel fut la beautée de son visage, C'est ainsi qu'est Schneider
Je t'aime Schneider
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Re: TWIN PAIN

Messagepar asm75 le Mar Août 04, 2009 10:00

Le récit ne perd pas de sa qualité,bien au contraire.
Bref,toujours aussi passionant.
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Re: TWIN PAIN

Messagepar Foenidis le Mar Août 04, 2009 22:10

Merci... j'avais crains que vous ne trouviez que cela mollisse un peu...

Je ne vais pas pouvoir vous garantir la page quotidienne pour les prochains jours... j'ai hélas pris un peu de retard sur cette fic... mais le temps de la réflexion est passée et je sais enfin comment je vais articuler la suite.

Enfin, en attendant, j'ai encore quelques pages en réserves... j'espère qu'elles vous plairont tout autant...




TWIN PAIN... Page n° 16


Deux silhouettes déchirent le ciel à une vitesse fulgurante.

Deux petits points colorés qui plongent vers une maisonnette blottie à l'orée d'une profonde forêt.

La petite demeure retentit de la percussion rythmée d'un marteau.

Au premier étage, une silhouette imposante est agenouillée sur le toit, clouant avec application les petites baguettes de bois qui maintiendront la vitre neuve qu'elle est en train de mettre en place.

Le barbu au couvre-chef orné de cornes interrompt soudain son ouvrage en se redressant pour regarder le ciel d'un air curieux.

Il entreprend alors de redescendre de son perchoir, se laissant glisser plus habilement que sa lourde physionomie ne pourrait le laisser penser jusqu'au sol… pour se diriger vers la porte d'entrée, il appelle sa fille :

"Chichi… on a de la visite !"

La jeune femme, ceinte d'un tablier de cuisine, une louche à la main jaillit littéralement hors de la petite maison, elle lève alors son autre main pour la placer en visière au dessus de ses yeux, fixant le ciel dans la direction que lui indique le bras tendu de son père :

" Qui est-ce ?... Piccolo qui ramène Gohan ?!..."

Gyumao ne répond pas, si ses sens lui ont permis de déceler l'approche des voyageurs volants… ils ne lui permettent pas de pouvoir les identifier à une telle distance… les yeux fixés sur les deux points qui grossissent, il attend d'en savoir plus… il connaît sa fille, lui avouer son ignorance ne ferait que décupler son impatience.

Bah, elle n'aura pas longtemps à attendre… car ces deux gaillards là se déplacent rudement vite… après tout, il pourrait bien s'agir du guerrier vert et de son petit fils.

L'évocation de ces retrouvailles accroche un sourire à ses lèvres.

Il avait tellement redouté que ce petit bout d'homme qu'il aimait tant ne leur soit enlevé pour une année encore par ce grand asticot à cape blanche !

Le temps de cette courte réflexion et le duo est là… Tiens, ce ne sont pas Gohan et Piccolo, ni Krilin, Yamcha ou même Vegeta… non, deux inconnus… un jeune gars et une fille…

Tandis que les deux jeunes gens se sont arrêtés un peu au dessus d'eux, détaillant pour l'instant l'étrange spectacle circulaire des arbres dénudés tout autour de la maisonnette, le visage de Gyumao perd cet air jovial qui le caractérise d'ordinaire.

Il ne les connaît pas, mais le cercle des personnes capables de se déplacer ainsi dans les airs est assez restreint pour qu'il puisse se douter de leur identité.

Les battements de son cœur puissant s'accélèrent en sentant la présence de sa fille juste derrière lui.

Mais pour l'instant, les deux cyborgs semblent royalement ignorer l'homme et la femme debout devant la maison, ils se dirigent directement vers le cratère qui défigure la petite prairie derrière le bâtiment… un cratère dont la circonférence atteint une pierre tombale dont le granit n'a pas encore été patiné par le temps.

Tous deux se posent au centre de la profonde cuvette… C 17 pose un genou à terre pour prendre et laisser couler un peu de terre meuble entre les doigts de sa main gantée.

C 18 : "Vegeta ?..."

Le jeune homme se redresse : "Qui d'autre ?!..."

C 18 avance pour rejoindre la pierre tombale qu'elle caresse lentement de la main, au pied du petit monument tout simple, un monticule fraîchement érigé et fleuri a remplacé le sol emporté par la furie du Prince Saïyan.

"Voilà donc où il a fini…"

Le jeune homme la rejoint… il tend aussi une main mais arrête son mouvement avant d'avoir touché la pierre chauffée par le soleil.

Le bleu pur de ses yeux semble hypnotisé par le nom gravé sur le petit bloc de granit…

Il détourne soudain la tête avec un grognement sourd :

"C'est insupportable !"

C18 baisse un instant la tête, son regard semblant se perdre dans le gris du granit dressé devant eux… puis elle pose une main compatissante sur l'épaule de son frère :

"On est libre, c'est le principal !"

Comme le cyborg ne réagit pas, elle continue sur un ton plus enjoué :

"Et puis avoue qu'on s'amuse bien avec sa petite bande… non ?..."

Une détonation claque, un souffle d'air soulève les cheveux des deux jeunes tandis qu'une grêlée de plombs s'écrase sur leur visage et leur torse avant de retomber au sol… perçant juste de petits trous dans leurs vêtements.

Un peu étonnés, ils s'aperçoivent de la présence à peu de distance de la femme de Sangoku… une Chichi déguisée en une sorte de Rambo féminin granguignolesque… ses lèvres découvrant des dents subitement semblables aux crocs d'un monstre furieux. A ses pieds, lamentablement accroché à une de ses chevilles… un géant consterné de n'avoir pu l'arrêter, regarde avec angoisse les victimes du coup de sang de sa fille… victimes auxquelles le puissant coup de tromblon n'a pas infligé la moindre égratignure.


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Re: TWIN PAIN

Messagepar Foenidis le Jeu Août 06, 2009 23:26

Du coup, j'ai encore changé mon texte... j'ai l'impression qu'il manque un je ne sais quoi à cette fic qui ne me satisfais pas... je vais tâcher de trouver...


TWIN PAIN...Page n°17


La surprise se lit dans le regard de C18 qui regarde avec consternation ses vêtements maintenant criblés de petits trous.

Ses yeux se relèvent pour regarder l'auteur de cet incroyable outrage, auteur qui épaule juste avant de presser à nouveau la queue de détente.

Chichi concède un pas en arrière sous le recul de l'arme au canon gigantesque, piétinant, dans le mouvement, la tête de son pauvre père.

Elle n'y accorde aucune attention… elle est beaucoup trop captivée par le curieux spectacle d'une jeune fille blonde au regard furibond qui, d'une seule main tendue à plat devant elle, a arrêté tous les plombs qui restent curieusement suspendus dans les airs.

C18 referme sa main, simultanément tous les plombs tombent en pluie au sol. L'instant d'après, un fin rayon jaillit de l'index qu'elle vient de tendre en direction de la tireuse.

Le trait d'énergie disloque complètement l'arme dans une petite explosion qui projette Chichi en arrière… celle-ci se retrouve assise sur le séant de son père surpris.

En un clin d'œil, le géant est debout, abritant la jeune femme tombée assise par terre à l'ombre de son corps gigantesque.

C17 ricane :

"Ho ho… à défaut de la veuve et de l'orphelin… on a la gourde et son chevalier servant !"

Gyumao ne répond pas à la provocation… solidement planté au sol dans sa position de garde, il sert les poings.

C'est C18 qui enchaîne :

"Elle n'aura pas mis beaucoup de temps à lui trouver un remplaçant…"

Ces mots font l'effet d'un électrochoc à leur destinataire… d'un bond Chichi est aussi sur pieds… furieuse, elle repasse devant son père en hurlant

"C'est mon père espèces de dégénérés !!"

C17 prend un faux air surpris :

"Hou… quel vilain caractère !"

Il avance tranquillement vers elle en continuant à parler, avec l'évidente intention de lui montrer qu'il n'est nullement impressionné

"Nous avons donc la femme, le beau-père… manque le lardon…"

Il s'arrête juste sous le nez de Chichi qui boue de colère pour l'interroger en la toisant de son regard d'azur avant de se décaler pour regarder la petite maison cachée derrière la grande silhouette de Gyumao

"Je suppose que le rejeton est resté à l'abri des murs de cette charmante petite…"

Tendant subitement une main… il déchire littéralement la maisonnette d'un tir aussi puissant que direct.

"Oh zut ! Que je suis maladroit !"

Gyumao et Chichi regardent complètement abasourdis le logis transpercé par le flux énergétique du cyborg.

A la fois stupéfait et inquiet, Gyumao scrute le visage de sa fille qui regarde avec effarement son intérieur entretenu avec soin complètement dévasté…

Soudain la jeune femme explose de colère :

"Salopard ! Gohan n'est pas ici… et quand il reviendra il vous mettra la raclée que vous méritez !..."

Le regard de C17 croise celui de sa sœur.

Ils sont un peu surpris…

C18 avance à son tour, curieuse :

"Tu es en train de nous dire que non seulement le fils de Sangoku n'est pas ici avec toi… mais qu'en plus tu pourrais penser qu'il puisse rivaliser avec nous ?..."

C17 n'attend pas la réponse de Chichi qui rougit de colère

"Intéressant… ça en fera un de plus… c'est plus drôle à tuer quand ça résiste un peu…"

Gyumao retient de justesse sa fille qui, prise d'un accès de fureur incontrôlé, était en train de se jeter sur le jeune impudent en hurlant :

"Personne ne parle comme ça de mon fils !!..."

Une terrible gifle à revers balaye l'hystérique qui est projetée avec force à plusieurs mètres de son père qui ne tient plus entre ses gros doigts qu'un morceau d'étoffe déchirée.


Le futur me donne un peu trop souvent l'impression d'avoir les mots de Dante « Vous qui entrez ici, abandonnez toute espérance » gravés en lettres sombres sur son fronton.
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Re: TWIN PAIN

Messagepar Sauzer-choupi le Ven Août 07, 2009 0:54

Ah,C-17 revient...encore plus méchant,chouette!!
Tel fut la beautée de sa chevelure blonde, Tel fut la beautée de sa démarche
Tel fut la beauté du combat de son ombre munie de son arc a flèche, Tel fut la beauté de ses yeux couleur or
Tel fut la beautée de son visage, C'est ainsi qu'est Schneider
Je t'aime Schneider
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Re: TWIN PAIN

Messagepar Foenidis le Ven Août 07, 2009 21:34

TWIN PAIN... Page n° 18


C17 justifie son geste avec désinvolture en déformant son visage d'une grimace :

"Elle a une voix d'un désagréable !..."

Gyumao reste un instant sans réaction… le regard fixé sur le corps inerte de sa fille unique qui gît au-delà du cratère… tout près de l'orée de la forêt. Elle ne bouge plus.

Une colère brutale s'empare alors du géant.

Tremblant de tout son être, il serre les poings sous la déferlante brûlante qui enflamme ses veines et son esprit… sa mâchoire se sert tellement fort sous la contrariété qu'une gigantesque crampe verrouille ses joues en feu.

C'est donc sans pouvoir desserrer les dents qu'il contient avec peine la vague de fureur contre laquelle il lutte de toutes ses forces.

Levant son poing droit comme pour mieux le regarder… il se contraint à ne pas céder au déferlement de rage vengeresse qui le submerge pourtant.

Non !

Il se concentre, s'applique à ne pas céder à la folie désordonnée d'une colère non maîtrisée.

Il doit domestiquer, canaliser ce formidable afflux d'énergie, de puissance pour l'optimiser au mieux.

Frémissant sous la violence de l'effort auquel il se soumet, il lui faut toute la force de ses longues années d'expérience pour arriver à capter ce feu dévastateur et le concentrer là où il lui sera utile.

Son bras fourmille, s'enflamme d'un fleuve ardent… son poing se crispe sous la tension d'une sensation qu'il avait presque oublié.

Il est bientôt prêt !

La fureur a fait place à une détermination non moins sauvage tandis qu'il ramène son poing dans une nouvelle position de garde parfaite.

Il reporte son regard sur l'infernal freluquet qui a osé meurtrir ce qu'il avait de plus cher… il sait qu'il n'aura pas droit à l'erreur… le premier coup devra être le dernier !

Libérant son ki dans un hurlement retentissant… il propulse enfin la masse formidable de son bras armé de toute la puissance dont il est capable sur un point extrêmement précis de sa cible.

Il l'a choisi avec soin.

Un coup pareil sur ce point vital là est tout aussi imparable que fatal !

L'énorme poing vengeur du géant percute avec fracas le plexus solaire du frêle jeune homme qui lui fait face.

Un fracas retentissant de choc brutal et d'os brisés.

Pendant un court instant, le temps semble avoir suspendu son vol… le poing de Gyumao restant bloqué contre la poitrine de l'être bionique.

Si le visage de C17 reste d'une passivité totalement muette, celui de Gyumao tremblote, des larmes lui montant aux yeux alors qu'un rictus de douleur commence à déformer sa bouche.

Le cyborg soupire en commentant la bien misérable attaque dans laquelle le pauvre homme avait pourtant mis toute l'énergie, toute la technique, toute l'expérience dont il était capable :

"Lamentable… vraiment nul…"

Gyumao a à peine le temps de sentir la colère à nouveau monter en lui que son adversaire se saisit de sa main brisée pour la tordre avec cruauté.

Le colosse hurle sous l'emprise d'une violente douleur … puis empoigne toute la tête de son tortionnaire de sa main valide.

Le tenant ainsi fermement, il balaie amplement l'air de sa jambe gauche.

Mais le redoutable coup circulaire se heurte à un bloc inamovible qui ne vibre même pas sous le choc…

Le cyborg qui paraît si petit sous l'emprise du géant semble faire un mouvement…

Le corps de Gyumao a un brusque sursaut… l'instant d'après un rayon surgit de son dos.

Il lâche sa prise pour porter la main sur sa poitrine et ensuite la regarder avec incompréhension… elle ruisselle de sang.

Tremblant, il recule d'un pas en chancelant… puis de deux, avant de tomber à genoux.

Refusant de céder… de s'avouer encore vaincu… de capituler devant un être aussi méprisable… il porte son poing valide à terre pour fermement s'appuyer dessus.

C17 est ironique :

"Plus c'est gros, plus c'est fragile !"

Gyumao grogne :

"Sale petit…."

La fin de sa phrase s'étouffe dans une brutale quinte de toux sanglante.

C'est maintenant C18 qui tend une main en direction du géant à terre

"Bon, on a assez perdu de temps avec ces minables… si le petit avait été là, il serait déjà intervenu…"

Un cri retentit au dessus d'eux… faisant lever les yeux au couple de jumeaux.

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Re: TWIN PAIN

Messagepar asm75 le Ven Août 07, 2009 22:10

Ah oui tout de meme,ca devient bien hardos la :mrgreen:
Bon pour commencer ton C-17 est parfait:
On retrouve parfaitement les 3 éléments majeurs de sa personnélité: La prétention, la froideur et...La cruauté bien sur.
C-18 est non moins réussi,on percoit tout a fait bien son je m'en foutisme et son indifférence.
Mais Gyumao est sans conteste la trés bonne surprise du chapitre: On n'a presque envie de l'accompagner avec lui dans sa colére et d'en coller une a C-17.
Pour faire court, ton Gyumao a la classe.

Je suis juste frustré par le longueur du chapitre...On veut du rab^^!
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Re: TWIN PAIN

Messagepar Foenidis le Sam Août 08, 2009 23:29

Merci Asm75... tu n'auras pas trop longtemps à ronger ton frein... voilà la suite !


TWIN PAIN...Page n° 19


Ils n'ont pas le temps de distinguer quoi que ce soit que le soleil lui-même semble exploser au plus profond de leurs yeux tandis qu'une voix hurle :

"TAIYÔKEN !"

Tandis que les deux cyborgs se tordent, les mains crispées sur le visage tout en s'interpellant pour savoir pourquoi ils ne voient plus rien, Yamcha atterrit avec précipitation auprès du colosse agenouillé :

"C'est Yamcha, on vient vous sortir de là…"

Plus loin, Krilin soulève délicatement la tête de Chichi…

Il est soulagé :

"Elle est vivante !"

Le son de leur voix fait bondir C18 de colère :

"Sales enfoirés, c'est un de vos sales coups ! Vous ne perdez rien pour attendre !..."

Krilin qui prend avec précaution la jeune femme inerte dans ses bras ne fait aucun cas de l'avertissement… il interpelle Yamcha

"Il faut faire vite… ça va aller ?..."

Yamcha lui répond en aidant le colosse blessé à s'appuyer sur lui… il semble ployer sous le gigantesque corps affaibli

"Il est salement touché… mais on n'a pas le choix…"

C'est au tour de C17, les yeux encore tout crispés de douleur, de se redresser pour protester tout en tendant la main pour tirer au jugé dans la direction des voix qu'il vient d'entendre :

"Pauvres débiles… vous ne nous échapperez pas !"

Les boules d'énergie brûlante fusent, frôlant Yamcha et Gyumao tous proches…

Krilin réagit rapidement, il repose la jeune femme à terre avec soin avant de disparaître pour réapparaître de l'autre côté des deux jeunes… il fait comme s'il parlait à Yamcha :

"C'est bon…. suis moi vite !"

Le garçon et la fille se retournent dans un même ensemble… et déchaînent, à l'aveuglette, un véritable déluge de feu dans la direction de sa voix…

Mais déjà le rusé guerrier a rejoint son amie gisant au sol pour l'enlever dans les airs à la suite de Yamcha qui fuit droit devant lui au dessus de la somptueuse forêt.

Les deux amis chargés de leur précieux fardeau volent aussi vite qu'ils le peuvent au ras de l'abondante frondaison… derrière eux, le rythme des explosions décroit.

Yamcha, qui est pour ainsi dire complètement recouvert par le gigantesque Gyumao est inquiet.

Tout contre son dos il sent l'humidité chaude du sang qui s'écoule de la plaie béante du père de leur amie… il sait aussi que le temps leur est compté.

Il interpelle son compagnon pour lui faire part de ses inquiétudes :

"Il ne faut pas…."

Krilin lui coupe la parole on plongeant sous le couvert des cimes enfeuillées :

"Je sais ! Ici ça devrait aller…"

Le coin de sous-bois est charmant… le chant rieur des petits oiseaux rivalise avec le doux gazouillis d'une source.

Les deux hommes déposent avec sollicitude leurs passagers sur le doux matelas d'une mousse abondante.

Chichi est toujours sans connaissance et Gyumao ne peut réprimer un gémissement sourd quand Yamcha l'aide à s'assoir dans la fraîche quiétude de la petite clairière.

Krilin grommelle tout en arrachant de longues lanières de tissus au tablier de coton de la jeune femme :

"Quels imbéciles, on n'a pas pris le temps de redemander des senzus avant de partir…"

Gyumao se frotte les yeux de sa main valide… il essaie de regarder tout autour de lui :

"Ma fille ?..."

Yamcha pose une main rassurante sur l'épaule du géant, puis guide sa grosse main jusqu'à celle de la jeune femme allongée tout près de lui :

"Elle est là… ne vous inquiétez pas… gardez encore les yeux fermés quelques instants, vous vue reviendra plus vite…"

Les gros doigts effleurent Chichi en tremblant, tandis que de grosses larmes perlent de ses yeux encore fermés :

"Je ne supporterais pas de la perdre à son tour…"

Le visage de Krilin, qui revient de la source, fond de compassion :

"Ne vous inquiétez pas… ce n'est rien qu'une grosse bosse, elle va en être quitte pour une bonne migraine... rien de plus"

Yamcha pose à nouveau une main sur l'épaule du géant :

"Pour vous par contre, il faut qu'on essaie d'arrêter cette hémorragie…"

Gyumao proteste : "Non, non… ça va aller… occupez-vous d'elle…"

Krilin sourit gentiment tout en lui mettant un morceau d'étoffe humidifié d'eau fraîche dans la main :

"Vous allez pouvoir le faire pendant qu'on se charge de cette vilaine blessure… on risque de devoir rester ici un moment, si on vous laisse vous saigner à mort sans rien faire, vous savez que Chichi ne nous laissera aucune chance à son réveil…"

Le trait d'humour de Krilin arrache un demi-sourire au blessé qui commence à doucement tamponner le visage de sa fille avec le petit morceau de fraîcheur que le petit homme lui a confié.

Un moment plus tard, Krilin et Yamcha se redressent avec un air satisfait.

L'épaule du géant est maintenant emmaillotée dans un savant entrelacs de morceau de chemises et de tablier au travers duquel le sang semble avoir renoncé à s'épancher, ne formant plus qu'une petite tache rouge à l'endroit de la blessure, sa main brisée est soutenue par trois petits morceaux de branche ligotées aussi par un bout d'étoffe.

Gyumao, qui a maintenant les yeux bien ouverts, les remercie d'une voix anormalement faible quand un bruit le fait sursauter… puis éclater de joie.

Chichi reprend connaissance… elle se redresse soudainement en criant :

"GOHAN !!!"

Krilin s'empresse de la rassurer :

"Il va bien… ne t'inquiète pas, il est en sécurité !"

Il enlace la jeune femme surprise quelques secondes :

"Tu peux pas savoir comme je suis content de voir que tu n'ai rien

Chichi regarde les trois hommes avec un air effaré… elle ne semble pas comprendre tout de suite la situation… puis réagit enfin en réalisant que son père est blessé :

"Papa ! Qui t'as fais ça !... et c'est quoi cette horreur, c'est censé être un pansement ?... Et mon tablier neuf… qui a déchiré mon tablier neuf ?!!"

Gyumao rit malgré la douleur qui lui arrache une grimace, heureux de voir le naturel de sa fille reprendre ses droits, il parle d'une voix faible et saccadée :

"T'inquiètes pas mon bouchon… tout va bien, Krilin et Yamcha se sont très bien occupés de nous !"

Au milieu du soulagement général, Yamcha semble soudainement aux aguets… il scrute avec inquiétude les bois environnants.



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Re: TWIN PAIN

Messagepar Redd le Dim Août 09, 2009 0:03

J'ai tout lu d'une traite.
Wahou, c'est vraiment bien. L'objectif de cette fic est atteint, à savoir retranscrire des moments d'émotions intenses même si l'on connaît le dénouement de l'histoire.

L'utilisation des périphrases et des nombreux qualificatifs est fort bien employée. J'ai généralement tendance à trouver que beaucoup de fics en abusent, mais ici, malgré le nombre important, c'est très bien rendu. Ils ne sont pas choisis à la légère.

Émotions, descriptions, combats, tout est très bien narré. C'est franchement génial. Bravo. On a presque des frissons en lisant ce récit macabre.

Par contre, plus on avance dans l'histoire, plus on a envie de savoir la suite. Logique, mais vu que le dénouement est connu, ça me chagrine un peu. Pourquoi ne pas imaginer que cette histoire est une autre alternative que celle que nous connaissons (peu, certes, mais connaissons quand même). Un univers où la menace Cyborg finirait malgré tout par s'évanouir, mais par des moyens que nous ne connaissons pas. Pourquoi pas réussir à convaincre les Cyborgs d'arrêter leurs massacres, que sais-je ? Ou n'importe quel autre dénouement, pourvu qu'il nous surprenne et qu'il soit inédit. Ça ferait un "plus" non négligeable. Histoire de passer de 9/10 à 10/10 quoi :)
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