par Majin-vegeto89 le Dim Juin 17, 2012 0:11
merci a tous pour vos commentaires toujours aussi nombreux et qui me font énormément plaisirs. j'ai un peu de mal a concilier écriture et boulot, mais voila le nouveau chap, on approche les 300 pages de textes, merci à tous pour votre soutien et bonne lecture j'espère^^:
Chapitre 58: Solar Tercero (partie 2)
L’ancien chef du CI n’était plus que l’ombre de lui-même et affichait un aspect repoussant. Il se trouvait au centre du laboratoire, attaché au plafond par deux liens lui enserrant les poignets, le tenant suspendu en croix. Son corps était aussi massif qu’avant, mais de nombreuses zones sur son torse, ses bras et ses jambes, certaines larges de quelques centimètres, d’autres d’une quinzaine voir plus, n’affichaient plus de poils, remplacés qu’ils étaient par une étrange peau à l’aspect métallique. Le plus surprenant était que chaque plaque de métal était différente de sa voisine, transformant le glorieux combattant en une sorte de patchwork artistique grotesque. La fourrure restante sur le Yiti était elle d’un blanc sale, terne, signe de l’état de santé déplorable du colosse. Sa main gauche avait été remplacée par une sorte d’immonde prothèse mécanique rappelant un squelette, pourvue de griffes acérées sur les doigts. Le visage, pour intact qu’il semblait au premier abord, affichait une expression de douleur indescriptible, et on pouvait apercevoir de fines cicatrices autour des yeux clos. Enfin, une tumeur formait une masse sur le coté droit du cou du supplicié, le forçant à légèrement incliner la tête de l’autre coté.
- Quelle horreur… Que lui ont-ils fait!? S’écria Vixen, se sentant plus prêt que jamais des larmes de revoir son vieil ami revenu d’entre les morts dans un si triste état.
Elle allait se jeter sur lui pour le libérer quand Eonn lui agrippa le bras. Elle se tourna vers lui et vit son regard méfiant dirigé vers le géant. Elle lui demanda des explications, et le chasseur de prime dit:
- Il est certainement sous l’emprise de Raditz. Je ne sais pas ce qu’ils ont fait, mais je doute que ce soit encore le Yron qu’on a connu.
- Ça m’est égal! Il faut le libérer! On verra plus tard pour le reste!
Il allait répliquer quand une explosion secoua les murs, tirant un grognement plaintif au pendu inconscient. Eonn se rendit à l’évidence:
- Tu as raison. Ça va être la guerre ici, on doit le sortir de là d’abord, allons-y.
Et ils avancèrent. Vixen s’approcha du bras mutilé et pris le lien dans sa propre main.
- Ça n’a pas l’air très solide, on va le sortir de là rapidem… Urgh!!
La main griffue attrapa soudain la jeune femme à la gorge et la serra dans une poigne féroce qui paralysa cette dernière sur place. Eonn allait se précipitait quand il vit le géant relever la tête et ouvrir les yeux. Son regard était celui d’une machine, rouge sang, dépourvu de toute émotion.
- Y… Yron… Keuf! C’est… C’est moi… Vixen… Keuf!
Et le regard changea. Les yeux s’agrandirent d’incompréhension, puis la poigne se desserra, laissant choir sa victime au sol. Une voix enrouée d’avoir trop hurlé répéta ce nom:
- V… Vi…xen?
Le géant fixa le chasseur de prime comme s’il voulait le voir clairement, puis dit:
- Eonn…?
- C’est bien nous Yron, répondit ce dernier. On est venu te sortir de là.
Le pendu sembla réfléchir longuement avant de déclarer, ses lèvres s’étirant en un faible sourire:
- Vous… avez survécu…
- Oui, grâce à toi. Nous te croyions mort.
Le géant émit ce qui se rapprochait le plus d’un rire sourd:
- J’aurais préféré…
Vixen se releva en se massant la gorge, puis articula:
- Que t’as fait Raditz? Tu es un N.I. ? Comment se fait-il que tu m’ais relâché?
Nouveau rire ou perçait la souffrance:
- Non… Je ne suis pas un N.I. …
- Alors comment peux tu résister au contrôle? Demanda Eonn.
- Ils n’ont même pas essayé de me soumettre…
La nouvelle atterra le duo de sauveur qui ne surent que dire. Ce fut Yron qui reprit:
- Raditz m’avait promis une souffrance éternelle… et on peut dire qu’il est de parole, ce salopard…
Il toussa violemment, puis continua:
- Quand j’ai utilisé ma technique pour créer le dôme de glace, je me suis totalement vidé de mes forces, et je suis mort. Enfin presque… mon cerveau a été maintenu en état par la glace, assez longtemps pour que Raditz m’injecte un de ses foutus cocktails. Je me suis réveillé dans le labo souterrain, enchainé, avec notre nouvel « empereur » sous le nez. Il m’a juste dit qu’il allait « tenir sa promesse ».
La voix du géant se brisa, et il dut se faire violence pour finir:
- Je suis devenu leur sujet de test numéro 1... Toutes les nouvelles combinaisons, tous les tests… j’ai plus de nanites dans le sang que toute l’armée réunie, mais jamais ils ne m’ont donné quoi que ce soit qui puisse soulager ma douleur… comme le cocktail lobotomisant qu’ils donnent aux soldats… j’ai passé… je ne sais même pas combien de temps depuis le coup d’état… à hurler quand ces horreurs me bouffaient de l’intérieur, où donnait un résultat imprévu. Mais je suis toujours en vie… Raditz ne m’a jamais laissé le plaisir de le quitter.
Une nouvelle explosion secoua la salle, et Eonn parla rapidement:
- On n’a pas le temps, on continuera cette conversation plus tard! Tu peux marcher?
- Je ne crois pas…
- Ok, on fait comme prévu, Vixen, tu le porteras, je nous ouvre le chemin vers la sortie.
- Bien.
Le chasseur de prime fit un mouvement rapide de ses deux doigts joints comme s’il désirait dessiner une ligne dans les airs, et les deux liens se brisèrent simultanément. Le colosse n’avait pas touché le sol que Vixen l’agrippait solidement et faisait un signe de tête à son ami qui le lui rendit:
- C’est parti!
Dans la prison, c’était la guerre totale. Toutes les sécurités étaient activées, laser, brutes, tout… Mais ce n’était pas suffisant. En temps normal, l’alliage si solide des murs et l’idée d’être totalement piégé au sein d’une souricière infaillible juste à coté d’une étoile suffisait à garder les prisonniers calmes et passifs. Mais tout cela avait volé en éclat avec le discours de Vegeta. L’empereur de légende était encore en vie, il allait se battre, il allait organiser une rébellion pour rendre sa liberté à la galaxie… Tout redevenait possible à mesure que l’espoir s’emparait de cœurs l’ayant depuis longtemps repoussé. Dans tous les couloirs, dans toutes les salles, de violents combats pour la liberté s’étaient engagés. Des explosions enfonçaient les murs, des corps tapissaient le sol… et un duo de combattants rebelles se frayait un chemin sanglant vers le spatioport.
Vixen se contentait de courir droit devant elle en portant son colossal ami, tandis qu’Eonn taillait dans le vif tout ce qui ressemblait à un gardien. Les couloirs étaient très larges, et se déplacer était chose facile, sauf ici, ou des petits groupes luttaient les uns contre les autres. La dernière portion de ce passage était devenue un vrai champ de bataille. Des meubles et autres débris avaient été entassé en deux barricades improvisées, l’une tout prêt de la porte verrouillée, tenue par une unité de gardiens, et l’autre occupée par les évadés, chaque groupe échangeant un feu nourri avec son opposant. Eonn, qui courrait droit vers tout ce beau monde, aperçu un soldat en train de s’activer sur un panneau de commande près de la porte.
- Il tente de réactiver la porte!!
- Fais la sauter!
Eonn ne répondit pas. Il venait de voir une Brute immense passer une porte dans le dos des prisonniers. Elle mit quelques secondes à repérer ses futurs victimes, puis se dirigea à pas lourd vers elles. Le chasseur de prime hurla:
- J’ai trouvé la clé! Dis leurs de nous suivre quand on passera devant eux!
Et il accéléra brutalement sa course, s’entourant d’une lumière bleuté qui laissait une trainée brillante derrière lui. Il hurla:
- Hey!
La Brute se retourna alors qu’Eonn sautait et, à la vitesse d’un météore, enfonçait son poing dans la cage thoracique du monstre.
Le boulet de canon improvisé passa à une vitesse effrayante au-dessus des combattants et s’écrasa dans la porte qu’il arracha net de ses immenses gonds en pliant le métal sous son poids. Lorsqu’il atterrit, il était mort, entourait de cadavres de gardiens écrasés. Eonn, Vixen et leurs nouveaux alliés passèrent en trombe. Le duo n’avait même pas ralenti.
- Le hangar n’est plus très loin! Avertit Eonn alors qu’ils arrivaient enfin en vue de leur objectif. Là encore, le vacarme épouvantable indiquait la violence des combats qui agitaient l’immense espace. Les cris étaient même encore plus horribles qu’ailleurs. Quand le groupe de rebelle passa la porte, le chasseur de prime fit faire haltes aux autres. Tout était en ruines, de nombreuses navettes avaient été détruites par les affrontements, et d’autres avaient disparues. Des ruines cachaient la vue par endroit, et des cadavres jonchaient le sol. Quelque chose n’allait pas… Vixen regarda un moment autour d’elle, puis demanda:
- Pourquoi il n’y a plus de bruits, tout à coup?
Comme en réponse à sa question, une tête décapitée atterrit quelques mètres devant le groupe. Tous la regardèrent, interloqué, puis un des prisonniers lança avec un hoquet de stupeur:
- C’est Zac!
La tête du fauteur de trouble géant les fixait d’un air effaré, comme si la mort l’avait prit totalement par surprise. Eonn dit:
- Il a été tué d’un seul coup puissant… Même s’il était blessé, je ne pense pas qu’un des gardiens de la prison aurait pu faire ça… qui…?
Une voix glaciale, détachée, résonna dans le calme du hangar à vaisseaux, une voix qui fit frissonner les deux rebelles:
- De nombreux prisonniers ont fui avant mon arrivée… Peu importe, je les retrouverais plus tard. VOUS êtes encore là. Cette tentative d’évasion, ainsi que vos vies, s’arrêtent maintenant…
Le sinistre prophète descendit tranquillement depuis le plafond ou il se tenait un instant auparavant et atterrit face aux évadés. Vixen, imperceptiblement, se mit à trembler, affichant un air clairement apeuré, et Eonn lança:
- Tu n’as pas changé d’un poil, Orion…
- Toi… Si tu savais depuis quand j’attends ce moment. Je vais pouvoir racheter mon échec passé.
Son visage masqué pivota vers la jeune femme du groupe:
- Et toi aussi, moustique. Ta colère ne te sauvera pas cette fois.
Eonn, une goutte de sueur glissant lentement sur sa tempe, railla avec un sourire:
- Tu n’étais déjà pas de taille il y a quatre ans, j’aurais fini par t’avoir.
Pour la première fois, le chasseur de prime sentit une vraie émotion émaner du masque. La dérision.
- Bluffe si tu veux. Tu n’imagines pas les progrès que j’ai fait depuis lors. Même ta flamme rouge ne te sera plus d’aucun secours maintenant.
- C’est ce qu’on va voir! Hurla soudain le Spartan en se mettant en garde, aussitôt imité par tous les prisonniers l’accompagnant.
Vixen, quant à elle, s’éloigna en glissant au-dessus du sol pour tenir son ami affaibli à l’abri d’un tir perdu. Orion regarda le petit groupe derrière sa cible et le masque se tordit sous son expression de dédain:
- Ne me faites pas rire, bandes de traitres. Je n’ai pas envie de vous consacrer la moindre seconde…
Il marqua sa phrase d’un balayage négligeant de la main. Eonn résista, mais pas les autres, que le vent terrifiant projeté par le mouvement propulsèrent en arrière comme des fétus de pailles. Ils heurtèrent le mur dans leur dos et se brisèrent pour la plupart la nuque ou la colonne vertébrale, mourant sur le coup, sauf un qui disparut dans le couloir ouvert ou un bruit spongieux répugnant marqua son atterrissage. Eonn écarquilla les yeux en serrant la mâchoire:
- Costaud…
Orion ramena sa main le long du corps, puis écarta les deux bras en une invitation à l’attaque:
- Viens, Eonn. Réglons notre différent.
- Avec plaisir.
Le chasseur de prime bondit en avant avec un cri furieux, prenant l’initiative de l’attaque. Il ne vit rien venir. Son coup de poing rencontra le vide, sa mâchoire un coude et son estomac un genou, l’envoyant bouler de là où il était parti. Grognant, il se releva. Orion semblait n’avoir pas bougé d’un pouce. Eonn le regarda avec un regard étonné, puis grogna:
- Okayyy…
Il se remit en position, et se figea. Il devait bien admettre qu’il n’avait absolument rien vu… Orion ne bluffait pas sur ses progrès.
- Tu as perdu d’avance, Eonn. Père sera fier de moi. Tu ne repartiras jamais de cette prison.
Et il disparut. Eonn crut entrevoir un mouvement à sa droite et reçu un uppercut foudroyant le pectoral gauche, au point qu’il sentit son cœur rater un battement. Il partit en vrille incontrôlée dans les airs, jusqu’à ce qu’Orion lui saisissent la cheville. Aussitôt, l’être gris abattit son adversaire au sol avec tant de force qu’il rebondit contre le métal, et le faucha d’un coup de pied qui le propulsa comme une flèche vers le champ de force protégeant l’endroit du vide de l’espace. Orion n’avait pas encore atterrit qu’il finissait son mouvement en expédiant une boule d’énergie concentrée sur le Spartan qui ne put empêcher l’impact. L’explosion souleva les gravats alentour et recouvrit le combattant d’une couche de débris. Le calme retomba.
- C’était assez facile finalement… Bien, je vais en finir tout de suite…
Orion pointa sa main sur le tas de métal et cette dernière s’illumina d’énergie. Il allait tirer quand il vit un bout de ferraille dégringoler du sommet de la pile, dérangé par un mouvement en dessous. Une seconde plus tard, ladite pile explosait sous la puissance du dégagement d’énergie du Spartan. La puissance de ce dernier avait très nettement augmentait, et il flottait au-dessus du sol, ses cheveux battus par le vent qu’il provoquait. Il dit d’une voix forte:
- D’accord, il faut que j’y aille à fond sinon je n’ai aucune chance, message reçu.
- Tu comprends vite.
Il ferma les yeux un instant pour retrouver son calme, puis les rouvrit avec un regard de prédateur qui en aurait effrayé plus d’un dans la galaxie:
- Vixen! Mets Yron à l’abri dans une navette!! KAIOKEN!!!
Son aura vira à l’écarlate tandis qu’il hurlait pour libérer toute sa puissance. Il sembla se disparaitre dans le néant avant qu’Orion ne bloque son poing d’extrême justesse en lançant:
- Ça ne sert à rien!
Cette seconde d’inattention lui couta une épaule déboitée quand Eonn agrippa le bras qui l’emprisonnait pour le tordre dans une position fantaisiste. La créature grise grogna avant de remettre son membre en place d’une torsion brusque, puis arrêta la raillerie pour passer à l’attaque de toute sa puissance.
Regardant le corps à corps, bouche bée, Vixen comprit alors à quel point Eonn s’était retenu face à elle. Leurs puissances respectives devaient être à peu près équivalentes en temps normal, mais cette technique, le Kaioken, avait creusé un fossé entre eux. De plus, il se battait à présent avec une rage de vaincre et une virtuosité que la jeune femme n’était pas prête d’égaler. C’était frustrant… et terriblement impressionnant. Mais cela suffirait-il quand la puissance d’Orion ne cessait de faire des bonds lorsqu’il semblait dépassé? Il avait l’air de jouer avec son adversaire. Il avait presque reprit le dessus quand Eonn hurla:
- Double Kaioken!!
Son aura décupla d’intensité et il reprit l’affrontement encore plus fort que jamais jusqu’à présent. Il fallut qu’un éclat de métal chauffé à blanc lui passe à un cheveu de la tête pour qu’elle se ressaisisse et commence à chercher une navette. Elle la repéra vite, un petit modèle en alliage spécial. Ce serait parfait. Aussi vite que possible, elle vola vers la navette sous le couvert des montagnes de gravats et entra par le sas arrière, ouvert en grand. Elle coucha son ami sur une banquette et fila au poste de commande. La mise en route fut rapide, il n’y avait plus qu’a faire chauffer les moteurs. Elle sortit de l’appareil pour observer la suite des événements. Eonn semblait de plus en plus en difficulté, et il reçut d’ailleurs un violent coup de talon sur la crane qui le propulsa au sol ou il atterrit du mieux possible à quatre pattes. Vixen l’entendit distinctement haleter en se relevant, puis rassembler son souffle pour dire:
- Peuf… Peuf… T… Triple Kaioken!!!
Une nouvelle décharge de puissance le secoua, mais elle vit cette fois clairement qu’il souffrait le martyr. Chacun de ses muscles était tendu à éclater, et elle crut entendre un gémissement quand il se projeta vers son ennemi mortel. Cette fois, la correction fut pour le soldat masqué qui ne vit que très peu de coups arriver. Ça ne dura cependant pas…
- AAAARGH!!!!!
Le souffle de l’explosion que généra Orion faillit reverser la navette et sa pilote du moment qui recula de plusieurs mètres. L’être gris avait changé. Ses muscles étaient plus gros, et une aura dorée effroyablement familière pulsait autour de lui. Les veines saillaient sous sa peau blafarde, et il semblait sur le point d’exploser. Eonn, qui avait résisté autant que possible, laissa échapper, horrifier:
- Un super saiyen…
L’horreur ne semblait pas vouloir finir, car à ce moment là, Orion retira son masque, arrachant une exclamation d’horreur au Spartan:
- Mon dieu!!
- Tu peux m’appeler Orion.
Sans le masque, la voix était enfin identifiable, et sa ne rendait la réalité que plus horrible. Il n’avait pas la moindre pilosité, pas de cheveux, ni de sourcils, mais ses yeux verts étaient reconnaissables entre tous. La peau grise, les traits corrompus, c’était bien le visage de Vegeta qui fixait Eonn à présent.
- Vois le visage de ta mort. Adieu, Eonn.
Vixen vit le super saiyen foncer sur son ami, et instinctivement ferma les yeux.
- NOOON!!! Hurla la métis en se redressant dans son lit, trempée de sueur. Affolée, elle jeta un regard alentour, totalement perdue, et une brusque lumière envahi sa vision quand une porte s’ouvrit:
- Tout va bien, mademoiselle?
Vixen regarda encore un peu autour d’elle, puis reconnu les murs de sa chambre, et le garde Terrien que l’on avait assigné à sa protection, et plus certainement, à sa surveillance. Elle avait… rêvé? Elle réfléchit un moment, puis poussa un profond soupir de soulagement.
- Oui… Tout va bien, merci.
Elle regarda le jeune garde, puis, lorsqu’elle avisa le rouge de ses joues et la direction de son regard, se rendit compte qu’elle ne portait pas grand-chose sur elle, et s’empressa de relever la couverture sur son corps dénudé avant d’ajouter:
- Vous pouvez disposer.
- Heu… Oui bien sur, désolé. Bonne nuit mademoiselle.
Et il referma la porte. La jeune femme fit basculer ses jambes hors du lit pour s’assoir et se prit la tête dans les mains. Quelle horreur… Heureusement que c’était terminé. Par contre, elle pouvait oublier le sommeil pour cette nuit… le mieux était encore d’aller faire un tour… Furtivement, elle se leva pour aller enfiler sa combinaison, celle là même qui l’accompagnait depuis tant d’année… Depuis Héphaïstos. Merveilleusement bien conçu, elle était parfaitement extensible et avait suivit la croissance de la jeune femme sans l’ombre d’un problème. Vixen sourit en faisant glisser la dernière fermeture, et ouvrit la fenêtre, d’où elle s’envola. La nuit était calme et fraiche, tout ce dont elle avait besoin. Elle était en vol quand elle sentit une force familière. Eonn méditait sur le toit d’un immeuble, tranquille. Parfait! S’il y avait bien quelqu’un à qui elle voulait parler, c’était lui! Elle se laissa donc tomber jusqu’à lui, qui lui lança tout de go, sans se lever ni ouvrir les yeux:
- Tu ne dors pas, princesse?
- Arrête de m’appeler comme ça… Non, je n’arrive plus a trouver le sommeil.
- Rêves agités?
- Oui…
- C’est normal. Nous partons demain pour Solar Tercero. Ça aurait été étonnant que tu ne ressentes rien. Nous allons dans un endroit vraiment dangereux.
- Je sais… J’ai rêvé d’Orion…
- Hum…
- Il avait le visage de Vegeta…
Eonn émit un petit rire avant de se lever et de la regarder avec un sourire:
- Pourquoi pas? Dans les rêves, tout est possible…
- Il est parti?
- Oui, vers sa mystérieuse destination. Nous partirons très bientôt nous-m…
Une immense explosion secoua le ciel nocturne, illuminant la capitale Terrienne de mille feux. L’instant d’après, des alarmes sonnaient en tout sens, et Eonn murmura:
- Oh non… Ils ont détruits le bouclier…
En un instant, le ciel était rempli de vaisseaux ennemis qui se mirent à vomir des troupes par milliers. Vixen, horrifiée, entendit Eonn hurler:
- L’Apocalypse!! Ils sont là!!
En effet, quatre silhouettes traversaient la nuit en détruisant tout sur leur passage.
- Ou est Lachésys??
- On le saura bien assez tôt! On y va!
Les deux combattants se jetèrent dans la mêlée, bien vite rejoint par Crakower et Styx et les jumeaux cyborgs. La bataille fit rage de toute part chacun annihilant autant de troupes ennemies que possibles. Puis une immense explosion volatilisa la moitié de la capitale. Un cri retentit, de la voix de sa mère:
- RADITZ EST LA!!!
Et en effet, terrifiant dans son armure noire, encore plus terrible que dans son souvenir, l’empereur descendait vers les rebelles avec une lenteur pleine de mépris. C17 et C18 se jetèrent sur le saiyen, qui attrapa négligemment l’un et l’autre par un membre avant de les faire se heurter dans un bang sonore. Avec dédain, il les propulsa comme des météores vers le sol avant de les achever d’un tir phénoménal. Jamais Vixen n’avait vu une telle puissance. Elle était paralysée. Eonn s’interposa courageusement entre lui et elle, et le saiyen en armure se contenta de dire:
- Ne me fais pas perdre mon temps, insecte.
D’un mouvement invisible à l’œil de la jeune femme, Raditz fit exploser la tête du chasseur de prime dont le reste du corps tomba lourdement et disparut de son champ de vision. Vixen sentait le désespoir l’envahir, et l’horreur la frappa quand le monstre agrippa sa mère par le cou et la tint à sa merci. Elle supplia:
- Pitié… Pitié… Ne faites pas ça…
Les larmes ruisselaient sur ses joues, elle n’arrivait toujours pas à bouger. Raditz lui fit un sourire horrible, et broya la trachée de la femme.
- N… Non… Noooon…
- Allons, Vixen… ce n’est pas grave. Je vais en finir vite avec toi.
- Non!
Elle recula autant qu’approchait l’empereur, qui continua:
- Pourquoi continuer à te battre? Il n’y a plus d’espoir pour ta pathétique rébellion.
- Erreur! Vegeta vous arrêtera!
- Vegeta? Ha! Ha! Ha! Ha! Tu es sure? Regarde donc!
Le saiyen passa une main dans son dos au niveau de sa ceinture, et en sortit alors une tête tranchée. Vixen hurla en reconnaissant la chevelure caractéristique du véritable empereur de l’univers, sans vie.
- Tu as perdu, Vixen. Vous avez tout perdu. TOUT! Laisse toi faire!
La voix de l’empereur semblait étrangement distordu alors qu’il continuait:
- Ce sera rapide! Abandonne Vixen.
La silhouette du saiyen se tordit alors, se troubla, et la voix devenue éthérée et féminine hurla en bondissant:
- Abandonne… et donne-moi ton AME!!
Comment aurait-elle pu savoir? Au cours de sa longue vie, Lachésys avait exploré quantité d’esprit qu’elle avait détruit avant de les dévorer. Mais jamais encore elle n’avait exploré l’esprit saiyen. Comment aurait elle pu savoir, alors? Comment aurait elle pu savoir que cette race n’avait pas les mêmes réactions que les autres espèces? Qu’en lieu et place d’un paroxysme de terreur, l’esprit saiyen réagissait à la l’horreur par la rage? Une rage absolue?
Eonn et Orion se figèrent, et Lachésys laissa échapper un:
- Qu’est-ce que…?
- aaaaaaaAAAAAAAAAAAAAHHHHH!!!!
Le cri de la jeune femme terrifiée raisonna dans le hangar a vaisseau de Solar Tercero alors que ses cheveux se dressaient soudain sur sa tête dans un éclatement d’aura doré époustouflant. La panique avait métamorphosé la jeune femme, incapable de supporter de perdre ceux qu’elle aimait. La super saiyenne hurlait encore et toujours, a deux doigts de la folie. Elle n’était plus qu’instinct. Elle sentit une force négative devant elle, et tira au jugé, engloutissant Orion dans une formidable décharge d’énergie. Elle repéra le mal a l’état pur dans son dos, et tourna un regard plein de toute la haine de l’univers vers l’étrange esprit noir qui semblait fixer l’ombre de sa capuche sur elle. Elle frappa aussi fort qu’elle put, mais traversa l’entité immatérielle qui n’eut d’autre choix que de s’éloigner en fonçant vers Orion. Folle de rage, Vixen tendit sa main, et tira de nouveau, désintégrant plusieurs centaines de mètres à l’intérieur de la station d’un seul coup. Elle allait recommencer quand une énergie familière apparue devant elle:
- Vixen! Arrête! Calme-toi! C’est moi, Eonn!
Eonn était mort. Elle l’avait vu mourir de ses yeux. Elle grogna et sa main s’illumina.
- Je t’en prie, écoute-moi! Lachésys t’a manipulé, tout ce que tu as vécu n’était pas réel! Ecoute-moi!
Lachésys… Manipulé… étais-ce… possible?
- E… Eonn… Tu es… Vivant?
- Bien sur! Et uniquement grâce à toi! Tu m’as sauvé de l’attaque d’Orion.
- Je… n’arrive pas a me contrôler…
- Tu y arrives très bien au contraire! Allons, calme-toi. Laisse passer ta colère.
- Je… Je…
Et ce fut tout. Ses cheveux noircirent, ses yeux aussi, et elle redevint normal. Puis elle chuta en avant et s’évanouie, vidée. Eonn la rattrapa et l’amena au vaisseau. Il la déposa sur la banquette en face de celle d’Yron, puis ressorti. Là, il vit Orion en train de se relever, et serra les dents. Il n’avait plus le choix…
- Je dois en finir…
Il était à bout, mais il avait encore besoin de tenir, juste un peu:
- Kaioken…
L’aura rouge l’enveloppa de nouveau, et il leva ses deux doigts joints.
- Yaaaah!!
Il traça une ligne horizontale du bout des doigts, et une gigantesque lame d’énergie bleue en jaillit. Il recula dans le vaisseau.
Orion se releva juste à temps pour voir Lachésys lui foncer dessus, puis le noir.
La lame traça son chemin dans la structure sans trouver la moindre résistance. Quand le vaisseau jaillit hors du hangar, ce dernier ainsi que toute la station s’ouvrit en deux comme un fruit trop mure. Quelques secondes plus tard, Solar Tercero explosa.
Eonn se traina péniblement vers le cockpit et s’y laissa tomber. D’un doigt tremblant et ensanglanté, il programma une destination proche. Une petite planète déserte, sur laquelle les attendait le vaisseau avec lequel ils étaient venus avant de voler l’engin spécial a une patrouille abusée par leur signal de détresse. Le vaisseau s’éloigna sans remarquer l’ombre dans le vide stellaire, qui formait une poche vivable autour d’un guerrier à la peau grise. Celui-ci hurlait, mais dans l’espace, personne ne pouvait l’entendre… il avait de nouveau échoué.
- Oui… Un nouvel échec… décidément, tu n’auras jamais cessé de me décevoir, Orion.
Raditz contemplait son « fils », a genou devant lui. Une journée s’était écoulée depuis l’incident, et Orion était venu en personne annoncer sa défaite a son père. En cet instant, il était en pleurs.
- Père… je suis tellement désolé…
- Tais-toi! Je n’accepterai pas une excuse de plus!
Orion se recroquevilla tandis que Raditz tempêtait:
- Toute cette confiance que j’avais placé en toi… Tout ce travail… Mon propre ADN… Celui de Vegeta… Toutes ces recherches! Tout ce temps, et tu n’es même pas capable d’appréhender deux moustiques!
- Je suis désolé, père, je vous en pris…
L’empereur reprit contenance avec difficulté, puis approcha de la misérable créature rampante. Il le regarda en face et lui caressa la joue d’un mouvement presque affectueux.
- Ce visage… Si tu savais ce que je le déteste!
Et il le gifla si fort qu’il lui fendit la lèvre et le jeta au sol, gémissant.
- Mais peu importe… Tu n’es qu’un échec, Orion. Une tentative ratée. Tu auras eu ton utilité, mais je suis las de me montrer indulgent avec toi… C’est terminé.
- Que… Que voulez vous dire?
- Que j’en ai fini avec toi. Tu m’as déçu pour de bon, c’en est assez. Je lui ai confié une mission bien plus dangereuse, et elle s’en est sortie avec les honneurs. Je vais me concentrer sur elle, à présent.
- Q… Qui?
Raditz ne répondit pas, tout au plus hocha-t-il la tête. Orion eut un hoquet de surprise quand il sentit un objet lui traverser le cou, puis une silhouette apparue du néant et lui donna un coup de coude en plein cœur, lui enfonçant une lame jaillit de ce même coude. Le corps tomba en avant, la tête en arrière, lançant une dernière giclée de sang qui tacha l’uniforme de la guerrière à la peau grise sans que cela ne lui pose de problème. Raditz regarda avec fierté cette dernière, appréciant au passage le changement de couleur de ses cheveux, passant de jaune doré au blanc total alors qu’elle cessait d’être super saiyenne. Elle rengaina ses lames biologiques et s’inclina devant l’empereur qui lui dit avec le sourire:
- Débarrasse-moi de ça, veux tu?
La jeune femme acquiesça, puis tendit la main vers le cadavre qui se vit recouvrir d’un fin bouclier d’énergie. D’un geste, elle expédia le reste du corps à l’extérieur du palais sans cérémonie, et reprit sa pause respectueuse. Le saiyen sourit de plus belle, et avisa alors l’entrée d’une nouvelle personne.
- Aaah, te voila. J’aime quand une mission se passe bien. J’avais perdu l’habitude de voir des résultats positifs…
La jeune guerrière a genou commenta:
- J’ai accompli ma mission, père.
- Je vois ça. C’est parfait. Tu prends aujourd’hui le poste de ton frère à la tête de l’Apocalypse. Ne me déçois pas, Artémis.
- Non, père. Jamais.
Raditz releva la tête vers son autre invité. Elle avait les pieds trifides, la peau entièrement blanche, de petite taille, sa tête couronnée d’une plaque rouge identique à celles qu’elle avait aux jambes. Une queue battait derrière elle, et ses yeux de sang regardaient l’empereur sans laisser entrevoir d’émotion.
- A genou, s’il te plait.
Avec raideur, et hésitation, le jeune Nihilienne posa un genou à terre.
- La thérapie nanotechnologique a fait des merveilles sur toi. Bienvenue dans l’empire, Siberia.
- M… Merci, Seigneur, Raditz.
!
), de Raditz, de l'inflitration d'Eonn et Vixen ( plus on avance dans la fic, plus ils transpirent la classe, surtout Vixen 
) Et Yron qui est de retour 
?! Je m'y attendais vraiment pas 
; reste à savoir s'il est encore en un seul morceau 
.En tous cas c'est super! 
)
