Salut Sylver,
Merci pour ton commentaire. n'hésites pas à pointer précisément les endroits ou tu voix des répétitions, pour que je puisse les effacer pour les futurs lecteurs.
Voici la suite des aventures de nos héros sur Yardrat. (merci à la team relecture pour leur travail)
Précédemment
Gohan et ses amis ont du fuir la Terre suite au retour inattendu et la terrible victoire de Cell.
Après plusieurs mois d'errance dans l'espace, le groupe de survivants trouve refuge sur Denebay, planète ordinaire mais fréquentée de la Galaxie Nord. Les péripéties des amis de Goku sur Denebay d'abord banales, prennent un cours tragique quand ils deviennent la cible du mouvement ashkourate, puissante mafia interplanétaire. Après s'en être pris à Dendé, Plume et Oolong, les criminels kidnappent Chichi et Meredith pour tendre un piège aux exilés et les éliminer. Mais ils éventent in-extremis la machination infernale et mettent la pègre hors d'état de nuire.
Les terriens, accompagnés de leurs nouveaux amis nameks, quittent enfin Denebay pour rejoindre Yardrat, planète où a séjourné Goku après sa victoire contre Freezer.
Ils arrivent à destination après plusieurs semaines d'un voyage au cours duquel chacun a pu reprendre ses forces, tant physiques que mentales. Mais parviendront-ils à convaincre les Yer'sem, ancien compagnon d'entrainement de Goku, du bien fondé de leur quête, la recherche de la nouvelle Namek et la lutte contre Cell ?
Chapitre 88 – Premiers pas sur Yardrat 2/2Meredith se rapprocha du bébé de Bulma, qui gigotait dans son couffin.
-Ne t'en fais pas, maman ne va pas tarder à revenir. Tu ne crains rien avec nous. Chuuut, chuuut.
Trunks s’apaisait au fur et à mesure que la jeune mère le calmait. Puis il se rendormit complètement. Meredith retourna près de C-16, le visage illuminé par un franc sourire.
-Ce n'est jamais très difficile avec les bébés, se vanta-t-elle auprès du cyborg.
-Oui.
Meredith avait complètement tort. Ses capteurs internes lui indiquaient que le fils de Végéta et Bulma avait souffert d'une perturbation digestive passagère. Mais le guerrier pacifique ne révéla pas à la jeune femme son erreur d'interprétation. Il était concentré sur le combat que se livraient Krillin et le général yardrat Tayip Yer'sem. Et au vu des niveaux d'énergies qu'il percevait, ce n'était pas gagné pour son compatriote terrien
C-16 détecta quatre forces qui se rapprochaient de leur position. Deux assez élevées, et deux autres plus banales. Le colosse mécanique tourna son regard vers la sombre porte d'entrée de la salle de réception puis resta immobile. La porte à double battant s'ouvrit enfin, laissant pénétrer dans la salle quatre individus, deux gardes vraisemblablement, escortant deux «civils ». Les civils, des officiels, à en juger par leur démarche apprêtée, se dirigèrent sans hésiter vers les terriens et les saluèrent avec un courtoisie bien trop automatique et répétée pour paraître sincère.
-Excusez nous pour notre arrivée tardive, chers amis terriens, c'est vraiment un honneur que vous nous rendiez visite en ces temps difficiles.
-Oui, un honneur que nous ne méritons pas au vu de tout ce que vous avez fait pour libérer la galaxie de la tyrannie. Veuillez nous excuser pour notre arrivée impromptue ainsi que notre enthousiasme. Je suis Tolmik, représentant du peuple Yardrat à l'assemblé des mondes libres.
-Et moi Yaol'nut, pour vous servir. Je siège, tout comme Tolmik à l'assemblé des mondes libres.
C-16 se leva pour faire face aux politiciens survoltés. Les deux yardrat se rapetissèrent au fur et à mesure que le cyborg déployait toute sa hauteur.
-Je suis C-16.
-Euh, et moi Mérédith se présenta la terrienne, indécise.
-Je suis très ravi de vous rencontrer, Monsieur Céssaiz, Madame Meredith. J'avais cru comprendre que vôtre troupe était plus nombreuse. Le général Yer'sem s’entretient autre part avec vos camarades ?
-Oui. Ils ne devraient pas tarder à revenir.
-...
Les deux politiciens se refroidissaient devant la placidité du cyborg et le silence mutique de la jeune mère.
-Très bien, attendons donc leur retour, concéda Tolmik.
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« Yer'sem ! Yer'sem ! Yer'sem ! Yer'sem ! »
Les terriens ne réagirent pas aux encouragements des yardrats à leur champion. Sauf Bulma :
-Vas-y Krillin ! Tu peux le battre.
Puis la terrienne se tut sous les regards amusés des gens de l'Union tout autour d'eux.
Des dizaines de guerriers s'étaient attroupés au fur et à mesure que le combat entre Krillin et leur chef avait monté en puissance. Un combat plus long et disputé que prévu.
Le yardrat, après avoir été dominé par Krillin, avait finalement inversé la tendance. C'était maintenant le terrien qui résistait, de plus en plus difficilement.
Les combattants de la planète bleue ,Piccolo, Gohan et C-18, suivaient avec moins de confiance la fin de l'affrontement. Car la conclusion était proche, c'était clair pour eux tous. Si leur ami ne terrassait pas son adversaire par un dernier coup d'éclat, il allait perdre à moyenne échéance.
-Peuf,peuf, peuf, peuf...
Krillin essuya sa lèvre ensanglantée du revers de la main. La manche gauche de son vêtement craqua. La tenue d’apparat Denebayenne ne devait pas être belle à voir. Ses mouvements étaient grandement gênés par la coupe cintrée de sa tunique. S'il avait porté son kimono de combat, Yer'sem ferrait moins le fier, pesta-t-il. En plus, il se sentait lourd et chargé au niveau de l'estomac. Il serait encore plus mal, voir malade, s''il le duel traînait plus. Le délicieux buffet qu'il avait dévoré tantôt se faisait payer cher.
Le yardrat, en face, reprenait son souffle moins bruyamment que lui. Ses mouvements de poitrine se calmaient déjà alors qu'il se redressait. Sa tenue de combat, très proche de celle que portait Goku à son retour sur Terre après la bataille contre Freezer, était aussi bien amochée. Le terrien ne se doutait pas de l'état d'esprit du général au vu du sourire qui s’affichait sur son visage. État d'esprit confirmé par sa tirade:
-Vous êtes vraiment plein de ressources Krillin.
-Peuf, peuf, peuf, peuf...
-Je crois cependant que nous devrions en rester là pour cette fois.Vous ne gagnerez pas ce duel.
-Peuf, peuf, peuf... Ne présumez pas de vos forces, Yersem. Peuf, peuf... Ni des miennes, peuf, peuf.
-Vous ne pouvez plus l'emporter, Krillin. C'est fini, affirma Yer'sem en réactivant l'aura pourpre du kaio ken.
La général yardrat avait raison sur un point, reconnu le terrien. Il ne remporterait pas son défi en continuant ainsi.
-Peuf, peuf, vous n'avez jamais appris, peuf, peuf, avec votre expérience, peuf, peuf, que l'issue d'un affrontement n'est scellée que quand il est terminé ! Cria le terrien, en faisant exploser son aura dans une bourrasque qui surprit Yer'sem, en plus de tous les spectateurs.
Le guerrier de l'école de la tortue se jeta sur son adversaire, avalant la distance qui les séparait à une vitesse folle. Il leva sa main droite vers le ciel et généra un large kienzan qu'il lança sur son adversaire.
Yer'sem s'était préparé à recevoir une attaque physique. Il changea de position pour neutraliser le dangereux disque coupant. Disque d'énergie qui l'avait déjà quasiment atteint.
Il augmenta au paroxysme son kaio ken et projeta toute l'énergie développée dans ses bras, placés devant son buste et sa tête.
Mais l'attaque d'énergie ne le percuta jamais. Le disque, instable, vibra puis explosa en de multiples et fines gerbes d'énergies qui criblèrent ses bras.
-Argh !
Yer'sem ne fut pas profondément entaillé mais cria sous la douleur. C'était comme si de petits picots de métal chauffé à blanc lui perforaient la peau. Il se maîtrisa néanmoins et chercha Krillin du regard. Le guerrier avait disparu, mais sa tentative de diversion ne marcherait pas.
Yer'sem se retourna vivement pour parer la probable attaque de son adversaire .
Bien lui en prit : le terrien avait déjà lancé le tranchant de sa main pour l’assommer d'un coup derrière la nuque. Yer'sem contra avec son avant bras, et gémit à nouveau.
Krillin continuait à charger le yardrat avant qu'il ne réplique. Il attaqua à coups de poings rapides et précis les blessures fraîches du général, le forçant à reculer. Il ralentit ensuite la cadence de ses coups mais en augmenta leur puissance à son maximum. Le général yardrat ployait et souffrait toujours plus mais résistait encore. Ses attaques n'était pas suffisantes pour casser son ultime garde. Garde qu'il devait briser pour espérer pouvoir l'emporter.
Krillin, tout en continuant son martelage, tenta de déséquilibrer Yer'sem par un coup de talon sur son genoux gauche. Mais la légère désynchronisation des attaques du terrien furent suffisantes pour le yardrat. Il profita de cette ouverture pour repousser Krillin de plusieurs mètres en étendant brusquement ses bras.
L'ami de Goku se releva tant bien que mal après sa débauche d'énergie. Du vrai gaspillage, pensa-t-il en reprenant son souffle. Il n'avait pas réussi à mettre son adversaire à terre. Quoiqu'en y regardant à deux fois Yer'sem, qui récupérait ses esprits, n'avait plus la fière allure qu'il arborait tantôt. Il massait ses membres supérieurs endoloris avec une grimace bien visible, puis arracha ses manches. Le tissu, troué et maculé de sang, n'était plus d'aucune utilité.
Les lambeaux touchèrent le sol dans un silence de mort. Toute l'assemblée retenait sa respiration. Les yardrats, devant l'état de leur chef, mis à mal par un combattant inconnu d'une puissance redoutable, et les terriens, enthousiasmés par le retournement de la situation, maintenant favorable à leur ami. Malgré le semi-échec de sa dernière tentative, peut-être qu'il pouvait gagner, conjectura Gohan. Si le yardrat ne pouvait plus utiliser efficacement ses bras, Krillin pouvait peut-être mettre un terme à ce défi un peu stupide mais très distrayant.
Yer'sem ne l'entendait évidement pas ainsi :
-Peuf, peuf, peuf...Vous avez triché, Krillin. Nous avions pourtant convenu de ne pas utiliser d'attaques énergétiques, déclara-t-il sévèrement.
-Dans un combat, tous les coups sont permis, répliqua malicieusement le terrien.
-Oh, je ne vous en tien pas trop rigueur. Votre attaque était bien menée. Cependant, malgré votre astuce et votre force, vous ne gagnerez pas. Abandonnez, mon ami !
Krillin se mit en garde pour toute réponse.
-Très bien, sourit Yer'sem. Puisque tous les coups sont permis...
Le champion yardrat réactiva son Kaioken. Et augmenta son énergie, au grand dam de Krillin. Il en avait encore tant en réserve ? Le disciple de la tortue n'eut pas le temps de se perdre en supputations. Yer'sem matérialisa une sphère d'énergie grise au dessus de sa main droite. Et son énergie avait fortement baissé. Le yardrat lança la boule sur Krillin puis fonça sur lui. Le terrien évita la concentration de ki sans réfléchir. Mieux valait ne pas être touché par cette sphère d'une puissance destructrice certaine.
Yer'sem avait lancé ses poings et ses pied à l’assaut et Krillin répliqua instinctivement.
Mais son corps ne répondit pas comme à son ordinaire : Une force inconnue apparue subitement attira tout son être vers l'arrière, faussant ses vitesses de réactions ainsi que le positions de ses membres. Le résultat de ce manque de coordination fut sans appel : incapable de contrer le yardrat, le terrien fut emporté par une déferlante de coups.
-Krillin ! Derrière toi ! La boule !
L'avertissement de Gohan ne fut d'aucune aide. L'ami de Goku, pressé sans relâche par Yer'sem, restait incapable de réagir malgré de maladroites tentatives pour riposter. La gêne qu'il ressentait semblait atteindre la partie gauche de son corps, parvint-il à analyser, mais trop tard : Yer'sem lui assena un coup sec en plein abdomen, qui le plia en deux, à genoux sur le sol synthétique du ring. Décidément, se jeter sur la nourriture n'avait pas été une très bonne idée.
Krillin leva la tête juste pour voir Yer'sem prêt à lui infliger le coup de la victoire.
Il se jeta sans réfléchir sur le coté pour l'éviter, plus vite qu'il n'aurait pu l’espérer.
-Ça suffit. Je pense que ce qui était un combat amical doit le rester non ?
Krillin reporta son attention sur son adversaire qui n'avait pas bougé, avec Piccolo lui faisant face. La mine du Yardrat, se détendit progressivement, en même temps que son poing et le timbre de sa voix.
-Peuf, Peuf...Vous avez raison. Je suis désolé d'être allé si loin. Je crois que je me suis laissé emporter par l'excitation de l'affrontement.
Il marcha vers Krillin et lui tendit la main pour l'aider à se relever. Le terrien la saisit en répondant :
-Peuf, peuf, peuf, peuf...C'est moi qui n'aurait pas du commencer à utiliser des attaques énergétiques. Je dois quand même vous faire savoir que je n'étais pas au meilleur de ma forme. Se battre avec de tels vêtements, sans compter ma collation, juste avant... Sans cela, vous n'auriez pas pu me résister autant de temps, cher Yer'sem.
L’interpellé lui sourit en répliquant du tac au tac :
-Dit-il alors qu'il était sur le point de perdre ?
Krillin remarqua alors la boule grise près de lui. Elle flottait toujours mais semblait se rapetisser.
-Quelle est cette technique ? demanda-t-il interrogatif.
-Goku ne vous en a pas parlé ? Il ne savait pas la faire après tout. C'est une des techniques que Goku rêvait de reproduire mais qu'il n'a pas eu le temps d'apprendre, faute de temps.
Yer'sem s’adressa à la foule de combattants, toujours présente :
-Messieurs dames, je peux vous aider ?
-Nous...Nous admirions votre combat, général Yer'sem !
-Vous êtes le meilleur ! répondit un autre, petit et trapu.
-Merci pour votre compliment, Zek. Je suis un peu plus doué que la moyenne mais j'ai encore à apprendre. En attendant, si vous tentiez d'intégrer dans vos séances ce que vous avez observé, vous ferrez un jour partie des « meilleurs », comme vous le dites.
-Oui général !
L'attroupement, comprenant que le spectacle était terminé, se délita et laissa Yer'sem et les terriens entre eux. Le général yardrat se fit soudain plus sérieux et embrassa du regard les amis de Krillin avant de déclarer :
-Que se passe-t-il avec Goku ? J'ai bien noté la façon dont vous réagissez quand je parle de lui. Et je ne pense pas que son fils et ses amis se rendraient sur Yardrat sans qu'il se joigne à eux.
Les terriens s’observèrent réciproquement. Puis le grand Namek, Piccolo, lui répondit, avec l'assentiment de tous les autres. :
-De tragiques événements ont eu lieu sur Terre, qui nous ont conduits, indirectement, ici Un nouveau mal a émergé sur notre monde. Un être encore plus puissant et mauvais que ne l'était Freezer. Si Goku n'est pas avec nous, c'est qu'il est mort, terrassé par ce monstre nommé Cell.
-Mais il est le super sayan tout puissant ! riposta avec véhémence Yer'sem. Personne le peut le vaincre !
-Malheureusement si. Notre vieux maître à Goku et moi nous a toujours enseigné que, tôt ou tard, on trouve toujours plus puissant que soi, insista tristement Krillin.
Piccolo reprit la parole, et Yer'sem se décomposa à mesure qu'il réalisait la catastrophe qui les menaçait tous...
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Le temps commençait à se faire long pour Tolmik et Yaol'nut. Ce salaud de Yer'sem s'adonnait à ce qu'il savait faire de mieux, et eux se trouvaient là à poiroter. Yaol'nut regarda son camarade et soupira. Soupir répondu par un haussement d'épaule de celui qu'il dévisageait.
Les deux politiciens avaient bien essayé d'entamer une conversation avec les terriens, mais la femme brune était presque aussi mutique que le grand homme roux. De guerre lasse, les deux orateurs s'étaient tus et attendaient le retour de Yer'sem et des autres terriens. Retour dont le grésillement, qui indiquait l'arrivée d'une téléportation, indiquait leur délivrance.
Les deux officiels assis se redressèrent et se retournèrent pour faire face à la petite troupe :
-General Yer'sem ! Tout va bien ? Demanda Tolmik, interloqué par l'état du combattant Yardrat, la tenue en lambeaux et la face en sang.
Mais leur compatriote n'était pas le seul à être si mal en point : les restes de la tenue d'apparat d'un terrien, l'un des plus petit du groupe, trahissaient son pugilat avec le général, qui s'empressa de les rassurer:
-Ne vous inquiétez pas, messieurs, ce n'était qu'un petit entraînement entre moi et un des nos nouveaux amis terriens.
-Absolument, confirma Krillin.
-Huhum, tant mieux alors. Permettez-moi de me présenter. Je suis Yaol'nut, représentant du peuple Yardrat à l'assemblé des mondes libres. Je vous prie de recevoir une fois de plus nos sincères salutation et vous renouvelle nos souhaits de bienvenue sur Yardrat, enchaîna-t-il en embrassant d'un ample geste de bras les terriens qui étaient revenus de « l’entraînement ».
- Et moi Tolmik,pour vous servir, siégeant, tout comme mon ami Yaol'nut à l'assemblé des mondes libres. Les autorités de Denebay nous ont informés de l'action que vous avez mené là-bas en faveur de la paix et la stabilité, valeurs que nous partageons avec nos alliés.
-Nous vous remercions de l'action que vous avez mené sur ce monde, l’interrompit Yaol'nut. La pègre ashkourate menace tout les peuples de la galaxie, de quelques bords qu'ils soient. Nous ferons bon usage des renseignements que vous nous avez fournis. Et nous maintiendrons sous bonne garde le chef criminel que vous avez appréhendé. Peu d'êtres auraient eu le courage de l'avoir mis hors d'état de nuire.
-Nous comptons sur vous pour juger les crimes qu'il a commis, remarqua Gohan.
-Ne vous en faites pas, Son Gohan. Ce Yags répondra de ses actes, devant la justice interplanétaire comme devant celle de la planète Denebay, dont nous attendons des émissaires avant de débuter son procès, le rassura Tolmik.
Yer'sem se permit de recentrer la discussion sur ce dont lui avaient fait part les amis de feu Goku.
-Nos amis terriens nous ont fait part d’événements qui risquent de bouleverser l'univers à tout moment. Piccolo, je vous laisse la parole. Vous expliquerez mieux que moi les menaces qui pèsent sur nous.
Piccolo reprit leur histoire comme il l'avait fait avec Yer'sem quelques instants plus tôt, depuis leur départ précipité de la Terre à l'arrivée sur Yardrat. Les deux politiciens perdaient de leur superbe au fur et à mesure du rapprochement avec le présent. Ils se rassirent au bout d'un moment, attendant que les terriens, qui apportaient parfois des précision au discours de leur porte parole, terminent complètement.
…Voilà où nous en sommes. Nous devons trouver le plus vite possible et nous rendre sur la nouvelle Namek pour ressusciter Son Goku ainsi que tous les guerriers susceptibles de faire barrage à Cell. Sinon, tôt ou tard, il détruira tous les mondes.
Le silence qui commençait à s'installer fut rompu par Tolmik :
-Et bien...Ce sont des nouvelles pas très rassurantes que vous nous annoncez là, monsieur Piccolo. Le vainqueur des tyran battu par ce monstre...S'il est plus terrible que Freezer, la galaxie court un grand danger.
Personne n'ajouta rien à l'évidence. Piccolo restait debout, de même que Yer'sem et Krillin, qui faisait les cents-pas. Les autres s'étaient assis.
-Nous devons d'abord nous assurer que ce Cell soit encore sur Terre, intervint Yer'sem. Nous pouvons y envoyer des satellites d’observation...
-Les monstres savent masquer leurs ki, lui précisa Krillin.
-... Ou des informateurs qui sauraient se faire discrets.
-Ce monstre doit être coincé sur Terre, l'appuya Yaol'nut. Votre planète d'origine n'avait pas accès à des moyens de transports au long cours si je ne m'abuse.
-Huhum, vous vous trompez. Nous avons développé des moyens de voyages spatiaux plus qu’efficaces, désolé de vous décevoir, corrigea Bulma.
-Ah, fit Yaol'nut, déçu d'avoir été contredit.
-Cela dit, ça m'étonnerait que Cell puisse être en mesure de se procurer un vaisseau vu l'était dans lequel était la Terre. Il a d'autres moyen de déplacement, et il peux survivre dans l'espace, ajouta Krillin.
-Il ne sert à rien de se perdre en supputations stériles. Nous pourrons décider quoi faire après les premiers retours d'informations concernant l'état de la Terre, conclut Yer'sem.
-Et concernant le second point abordé la recherche de la nouvelle Namek...
Les terriens cessèrent de bouger, les oreilles pendus aux lèvres du politicien yardat.
-...Nous savions très bien ou se trouvai l'ancienne planète du même nom...
Ce qu'il s’apprêtait à dire allait directement déterminer le futur de leur quête.
Une brise d'espoir se leva parmi les terriens, des plus enthousiastes aux plus cyniques, bien malgré eux.
...Mais depuis sa destruction, nous n'avons plus eu de nouvelles de ses habitants. Nous n'avons pas connaissance de l'emplacement de la nouvelle planète d'adoption de la patrie Namek.
Le vent d'espoir tomba à plat ; comme les postures de certains, qui se ratatinèrent sous le choc de la nouvelle.
-Pff. Ça aurait été trop beau, persifla C-18.
Aucuns de ses compagnons ne la repris. Ils étaient trop déçus pour lui tenir tête. Même Piccolo, qui s'opposait toujours à elle. Peut-être ne faisait-elle qu'exprimer la désillusion générale. Après des mois d'errance dans l'espace, ils se retrouvaient au point de départ, se résigna à son tour l'ancien démon.
Les yardarts avaient eux aussi noté le désappointement des terriens. Mais Yaol'nut avait encore des choses à ajouter :
-Nous ne savons pas quel est l'emplacement de la nouvelle Namek. Cela dit, nous pouvons la rechercher. Et la trouver.
Les terriens levèrent la tête et se retournèrent comme une seule personne vers le politicien de l'union.
-L'empire avait exploré et a répertorié des milliers de planètes. En plus des mondes habités, il y en a qui ne le sont pas, ou très peu. Que leurs habitants originels aient été exterminés ou qu'aucune espèce intelligente n'ait émergé, le résultat, c'est que des nombreuses planètes sont vides. Certains astres ont été transformés en entrepôts ou usines géantes automatisés, mais des peuples désireux de se mettre à l'abri peuvent se retirer sur un de ces mondes perdus pour y vivre discrètement.
Le député marqua une pause. Les mines interrogatives des humanoïdes et des nameks montraient qu'ils n'avaient pas encore saisi. Il leur déroula le fil de sa pensée.
-Le peuple Namek s'est sans doute réfugié sur une de ses planètes reculées. Pour les retrouver, je pense qu'il faut, en plus des méthodes de renseignement classique, faire une recherche sur ces mondes, en filtrant ceux aux caractéristiques proches du monde namek originel.
Piccolo se tourna vers Dendé, Krillin, Konats, Dordeck et les autres, avant de répondre à Yaol'nut.
-C'est une piste ténue et qui va prendre un certain temps de recherche, je le concède. Mais je suis sur qu'à la fin, nous retrouverons le peuple Namek.
-Nous ferrons tout ce qui est en notre pouvoir pour faire de ce vœux une réalité, Monsieur Piccolo. Je suis conscient du danger, à plus ou moins terme, que représente ce Cell. Soyez sur que le peuple Yardrat, ainsi que l'ensemble de l'Union des mondes libres se préparera activement pour conjurer cette menace.
Les terriens paraissaient satisfait de la tournure et du ton de sa tirade, nota le politicien. Des visages s'étaient détendus, et il aperçut quelques sourires fugaces. Ils seraient plus réceptifs aux propos de Tolmik, qui enchaîna après un bref temps mort :
-Je n'ajouterai rien de plus à la parole de Yaol'nut que l'assurance de notre soutien total dans votre quête. Non, nôtre quête, puisqu'elle nous concerne tous. Hélas, même actuellement, vous avez eu un aperçu du triste état de notre galaxie sur la planète Denebay : l'univers est à feu et à sang. L'Union des mondes tente de résister pour que la situation ne redevienne comme avant, ou pire encore. Mais notre jeune mouvement fait face à des périls imminents. Des menaces qui pourraient faire taire les espoirs de liberté et d'autodétermination des peuples.
-Et quelles sont ces … «menaces » ? demanda Piccolo.
Tolmik jeta un bref coup d’œil à son compère, qui inspira profondément avant de répondre au guerrier Namek. Réponse qui débuta une bien longue discussion entre yardrats et terriens.
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Filk était encore plongé dans les compte-rendus des différentes réunions du conclave de l’intendance, qu’il consultait sur son terminal portatif personnel. Llorik le lorgna une seconde avant de se détourner de lui et de savourer son breuvage glacé. Il ne comprendrait jamais cette manie de son comparse dragonoïde, ni son amour des rapports et résumés en tout genre. Avoir assisté à la majeur partie des débats ne lui suffisait pas ? Quelles informations allait-il trouver de plus que ce qu’il connaissait déjà ? L’irrésistible ascension d’Abo et de Cado, la disgrâce de Yagor, ou encore la pression de plus en plus grandissante des extrémistes Brivik ? Tout cela, ce cher Filk le savait avant son départ anticipé de concave impérial.
Départ pour retourner dans son secteur, ou une réforme de son administration requérait sa présence, avait-il affirmé. Le gouverneur l'avait invité à le suivre pour continuer à converser et profiter de sa présence. Cela faisait si longtemps qu'il n'avait eu de ses nouvelles, insista-t-il.
Llorkik avait accepté l'invitation de son ami. Il avait enchaîné quelques missions d'infiltration risquées ces derniers temps et n'était pas contre quelques semaines de repos. Ses supérieurs hiérarchiques allaient sûrement rouspéter, mais ils ne ferraient rien contre lui : On n'attaquait pas l'ami d'un participant du conclave sans solides arguments. Mais surtout, Llorik savait que c'était peut-être une des dernières fois ou son ami pourrait lui faire bénéficier du train de vie faste des personnalités de premiers plan.
Llorik but une nouvelle gorgée de la boisson qu'il aimait tant. Filk avait tout fait pour bien le recevoir. Il avait embarqué dans le vaisseau amiral de la flottille de son ami gouverneur aussitôt l'invitation acceptée. La flotte, cinq vaisseaux, sept après leur passage chez Krantz, retournait sur le monde capital des territoires de Filk. Le vaisseau amiral, basé sur le modèle standard en forme de lentille écrasée, était richement personnalisé, ne cessait de s'étonner Llorik, en se caressant le menton. Les matériaux de l'habitacle étaient tous d'une gamme supérieure à ceux d'origine : bois, métaux précieux et tissus délicats à la place des matières synthétique et alliages standards.
La salle d'observation, où il se reposaient en ce moment, avait subit le même traitement fastueux. La hublot géant n'avait pas changé de dimensions mais était cerclé d'or. Les différentes machines d’observation, de contrôle et de communication avaient été remplacés par des fauteuils, canapés et confortables banquettes permettant d’accueillir cinq ou six personnes dans une ambiance intime. Les murs plastifiés blancs et les éclairages froids avaient laissé place à de la tapisserie couleur sable, avec de globes de lumière chaude diffusant une énergie apaisante. Filk et lui étaient à moitié allongés dans des fauteuils bas, avec chacun à porté de main une desserte garnie de leurs friandises et rafraîchissements favoris. A deux dans la pièce, rien ne dérangeait leur confort à part le ronronnement discret des moteurs du vaisseau, ainsi que le son de leurs respirations.
Mais Llorik avait besoin, malgré la quiétude du moment, d'éclaircir certaines choses concernant le retour inopiné de Filk chez lui :
-Alors, du nouveau depuis notre départ ?
-Apparemment non, Llorik. Abo et Cado ont officiellement intégré les territoires du gouvernorat de Yagor, aux leurs. Ah sssi ! Yagor a été promu « Inspecteur général pour la réforme des institutions scientifiques de l’intendance ». Il sera chargé de rénover l’ensemble des formations et de la recherche scientifique et technologique
.
-Ah ah ah ah ! Jolie façon de le mettre sur la touche, se gaussa Llorik.
-Hsss hsss hss ! Il n’a que ce qu’il mérite, cet incapable.
Filk considéra un instant son invité. Le yardrat n’avait pas beaucoup changé. Deux ans qu’il n'avait pas vu son ancien camarade de promotion. Il arborait toujours la cicatrice caractéristique qui lui barrait le visage, de son front à sa joue, en passant par une paupière. La vieille cicatrice de guerre d’un autre temps ne replongea pas le dragonoïde dans une vaine et inutile nostalgie. La situation trouble dans laquelle il se trouvait l’exigeait.
Le gouverneur impérial se détourna de son ami, qui se délectant d’un jus de gassi frais, et se replongea dans une lecture de plus en plus préoccupante. Car ce n’était plus les informations issues des réunions du conclave qu’il consultait, mais celles de son propre secteur. Et d’après ce qu’il voyait, ça allait plutôt mal. Des criminels et bandits de tout genre, menés par un certain Bojack, avaient mis à mal plusieurs garnisons et commandos un peu partout dans son espace, saccageant plusieurs mondes majeurs. Une chance que l’information ne soit pas remontée rapidement et connue de tous durant le conclave, sinon ses adversaires auraient commencé à manœuvrer pour le mettre sur la touche. D’où son départ précipité aussi : un retour rapide dans son fief lui évitait une destitution certaine.
Dagalat et ses autres subordonnés avaient réagi comme il se devait en montant une opération de grande envergure contre les criminels. Mais alors qu’il étaient aux deux tiers du chemin de retour, sa flottille personnelle perdit le contact avec ses seconds pendant quelques heures. Quand ils eurent de nouveau des informations, pour un temps court, ce fut pour être averti d’une événement tout simplement ahurissant, catastrophique : Ice 14, son monde capital, était en cours d'invasion par des éléments de Bojack. Prétextant une raison fallacieuse pour maintenir son ami dans l’ignorance de la situation, Filk avait dû faire escale dans le secteur dirigé par le gouverneur Krantz, pour lui « emprunter » ses guerriers les plus puissants. Krantz l’avait aidé, avec en contrepartie une condition dure à digérer : la cession d’un tiers de ses planètes quand tout serait rentré dans l’ordre. Filk avait du se résoudre à accepter cet ignoble chantage. Perdre un tiers de son territoire, c’était toujours mieux que de n'en n'avoir aucun.
Et maintenant ils approchaient d’Ice 14. L’arrivée sur la planète était prévue dans une petite trentaine de minutes. Le contact avec son administration ne s’était pas vraiment rétabli comme avant, et Filk n’avait pas réussi à obtenir des informations ou données pertinentes sur les troupes et forces d’invasion qui souillaient sa capitale Les criminels avaient sûrement mis hors d’état de nuire ses gens les plus fidèles. Les salauds connaissaient bien leur affaire...
Son opération de contre-attaque était risquée, il aurait pu attendre sagement que d’autres gouverneurs lui viennent en aide. Mais c’eut été le condamner à finir comme Yagor. Non, autant …
Le dragonoïde fut interrompu par son compagnon yardrat :
-Bon,Filk, quand est-ce que tu comptais me mettre au courant de la situation sur Ice 14? Quand on débarquerait ? Sous le feu des troupes ennemies ?
-Tu ! Tu le savais ?! Tu n’es pourtant pas dessscendu sur…
-Je n’ai peut-être pas fini gouverneur, mais tu me prends pour un idiot ? Bien sûr que je suis au courant de l’insurrection criminelle dans ton secteur. Je suis déçu que tu aies une si basse opinion de moi, cher « ami »
-Co !Comment l’as-tu appris?
-Ce n’est pas la question. Pas pour le moment. Le plus important c’est de savoir quoi faire quand on va débarqu…
-Tout est réglé. Nous resterons en orbite et pousseront nos soldats au soulèvement pendant que les troupes d’élites de Krantz éliminent les chefs criminels. C’est ça la partie la plus risquée. Une fois leur direction éliminée, ça ne devrait pas être un problème d’exterminer la piétaille.
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-S’ils les nôtres sont encore en vie ça peut le faire hasarda, Llorik. Sinon, même avec les troupes d’élite, la reconquête d'Ice 14 risque d’être un peu longue.
-Au pire, nous nous joindrons aux autres. Je ne suis plus aussi fort qu’avant mais j’ai de bons restes, sourit Filk.
-Moi aussi, hé hé hé.
Les deux dignitaires de l’empire se regardèrent d'un œil complice… Et carnassier. Puis Filk se leva brusquement.
-Nous arriverons très bientôt en orbite, dans moins de dix minutes. Il est temps de se préparer, vieux forban.
Llorik se leva de son luxueux siège, mais Filk vit son visage se décomposer au fur et à mesure, comme si on passait un film au ralenti.
-Llorik...Que se passe-t-il ?
Son compagnon de voyage resta aussi immobile qu’une statue monumentale. Pire encore, de nombreux points vinrent perler son front rose. Points qui grossirent avant de former des gouttes qui dévalèrent de ses tempes à ses arcades sourcilières.
-Mais dis-moi ce qui t’arrive Llorik! tonna Filk en secouant la yardrat par les épaules.
Ce dernier réagit enfin en déclarant, d’une voix tremblante et peu assurée :
-Nous ne nous en sortirons pas vivants si nous nous jetons dans cette bataille! Nous devons fuir ! Vite !
-M...Mais pourquoi ! S’il y a une chance de l’emporter, nous devons l’essayer ! Je préfère mourir au combat que d’être couvert de ridicule et finir comme Yagor ! rugit Filk, autant pour se convaincre lui-même que pour exhorter Llorik.
-Nous n’avons aucune chance! Il y a sur cette planète deux immenses pouvoirs, les plus puissants que j’ai jamais ressentis. Même Cold... Personne de ta flottille ne pourra rien faire contre eux. Si nous les défions, nous sommes morts! Ils vont nous massacrer ! Notre seul salut est dans la fuite Filk !
Le dragonoïde fut à son tour abasourdi. Il resta prostré, dans la même position que son ami quelques secondes plus tôt, totalement silencieux. Tout le contraire de Llorik, qui avait recouvré ses moyens et s’était ressaisi. Il laissa son ami sur place et marcha d’un pas rapide pour sortir du salon de réception. Il devait se rendre au plus vite au le poste de navigation pour donner l’ordre aux pilotes et à l’ensemble de la flottille de faire demi-tour. Le yardrat avait presque dépassé le cadre de la porte coulissante quand Filk l’apostropha :
-Llorik, attends.
-Attendre quoi ? Nous devons nous échapper tant qu’il est encore tant. Chaque minute co…
-Nous devons continuer Llorik ! Nous allons l’emporter, et nous gagnerons plusss !
Llorik considéra avec stupéfaction Filk. Avait-il perdu la tête ? Était-ce l’importance de la découverte, ou le fait de l’avoir assénée sans préparation préalable qui faisait craquer le gouverneur ? Filk lui montrait pourtant l’expression qu’il arborait quand il était motivé et déterminé.
-Ne me regarde pas comme ça Llorik ! Nous devons absolument atterrir sans encombres sur Ice 14.
C’était maintenant clair pour le yardrat. Filk avait totalement perdu pied avec la réalité. Llorik se prépara à sortir définitivement et laisser son « ami » sur place. Et il userait de la force si le dragonoïde tentait de le stopper...