par Majin-vegeto89 le Mer Déc 05, 2012 0:55
ça aura pris beaucoup... beaucoup de temps. désolé de ce silence très prolongé mais Antarka a très bien résumé mon état d'esprit des derniers mois. quand a mon silence, il est du au fait que je m'étais juré de ne plus poster sur ce topic sans un nouveau chapitre. je suis donc content de vous annoncer que je recommence l'écriture, a un rythme sans doute encore moins soutenu, mais je n'abandonnerai pas cette fic, j'y ai trop investi de moi même pour ne pas la mener a terme. j'espère que ce chapitre vous plaira et que je suis resté au niveau^^'. bref, je suis ravi de le dire, bonne lecture a tous!
Chapitre 59 : Le culte de l’Ame Eclairée
Visualisez le moment le plus ennuyeux de votre vie. Revivez cet instant terrible de rien, vide de tout sens et de tout plaisir. Multipliez votre émotion du moment par dix, et partez du principe que vous avez à peu près la patiente d’un enfant de deux ans et la particularité d’être infatigable. Si vous arrivez à visualiser une telle sensation… vous êtes encore très loin du niveau de frustration qu’attinrent C17 et C18 au cours de leur tout premier voyage hyperspatial.
- Mais c’est pas possible, je vais mourir… grogna le jeune homme.
- Ce qu’on s’ennuiiiiiiie… renchérit sa sœur.
- Il reste combien de temps ?
C18 jeta un regard blasé à l’ordinateur de bord de la minuscule navette et répondit :
- Encore une heure…
- Non… Non ! J’en ai marre !
Il se leva rageusement de son siège et se mit à faire les cents pas :
- Ça va faire quatre jours qu’on est coincée dans ce placard spatial, j’en peux plus !
- Je n’arrive pas à croire qu’on fasse ça, et surtout pour ce Vegeta. Je déteste recevoir des ordres.
C17 regarda sa sœur, puis après une seconde d’hésitation, se rassit.
- Il aurait pu nous tuer. Ça me tue de l’avouer, mais il aurait pu. Je me suis senti… dominé… Lâcha-t-il, une rancœur visible sur le visage. Raaah ! Je suis le cyborg ultime ! Personne n’était censé pouvoir me vaincre !
- Sur Terre en tout cas. Mais lui, il est de la même espèce que ce « monstre » qui avait sévit il y a des années. Celui dont Gero s’est inspiré pour nous créer.
- Tsh.
Le cyborg se renferma sur lui-même, laissant sa sœur réfléchir. Elle-même n’était pas du tout à l’aise avec l’idée d’avoir quelqu’un de plus fort qu’elle dans son entourage, surtout avec les données de leur bourreau lui hurlant qu’elle n’avait pas d’équivalent dans tout l’univers. Cela dit, elle savait que ce Vegeta avait quelque chose de plus que de la simple puissance. Son frère aussi l’avait senti, et c’était surement ce qui les avaient conduits jusqu’à cet instant. Ce saiyen… ne les avait pas asservis. Il leur avait demandé de l’aide. Il leur avait laissé un choix simple, l’aider, ou se tenir en dehors de son chemin et faire ce qu’ils voulaient. C18 n’avait que des souvenirs très fragmentaires de sa vie passée, mais elle était sure d’une chose, elle n’avait jamais été femme à se faire dicter sa conduite, et elle n’avait jamais eu d’égal autre que son frère. Maintenant, il y avait quelqu’un. Quelqu’un qui avait une emprise sur elle, mais plutôt que de l’utiliser comme un objet, l’avait traité… en humaine. C’était tout ça qui avait amené les jumeaux à suivre le saiyen, malgré la rancœur immense qui les animaient envers le reste de la galaxie. En définitive, cet homme avait été le seul à jamais leur laisser le choix.
Enfin, la navette se posa sur le sol de la planète Yardrat. Les jumeaux jaillirent de l’habitacle comme des diables de leurs boites en poussant de grands soupirs de soulagement. Puis, ce sentiment fit place à l’étonnement. C18 fut la première à commenter leur vue :
- C’est sinistre ce coin.
Devant eux, l’horizon nocturne était éclairé par de gigantesques brasiers à travers la campagne. Ce qui avait dû être une forêt n’était plus qu’un champ de souches desséchées. A des kilomètres de là étaient visibles des bâtiments éclairés par le feu, et pour ce que les jumeaux voyaient, en assez mauvais états. C17 pris la parole :
- Bon… On ne va pas rester à rien faire plus longtemps, j’ai besoin d’action. Cet idiot de saiyen nous a parlé d’un Zio, sans même nous donner de description du gars. On a qu’à trouver des locaux, et voir s’ils le connaissent.
- Si tu veux. On a qu’à commencer par les baraques par là-bas.
- D’accord.
Le vol ne dura que quelques minutes avant que les deux cyborgs n’atterrissent dans un champ de ruines. Partout, les murs étaient effondrés, des grillages, vestiges d’une ancienne clôture, avaient été jeté à bas par on ne savait qui, et toutes les installations étaient détruites.
- On ne trouvera personne ici…
- C’est bizarre. Il y a des marques de combats partout, mais pas de corps.
- Si, là, regarde, indiqua C17.
Un corps en armure à moitié enseveli gisait un peu plus loin dans les décombres. En l’examinant de plus près, la jeune femme dit :
- Il porte la même armure que les troupes qu’on a massacrées sur Terre. C’est un impérial.
- Il a été tué par quoi ? On nous a dit que les Yardrats avaient finis en esclavages comme tous les autres et qu’on leur avait donné ces nanites qui contrôlent le cerveau. Ça ressemble bien à un camp de travail, mais ils n’auraient pas du pouvoir se rebeller.
- Je ne sais pas, je… hé !
C18 tourna son regard vers l’ombre qu’elle venait d’apercevoir, mais ne vit plus rien. Son frère lui demanda :
- Quoi ? Qu’est-ce que tu as vu ?
C18 semblait interdite :
- Je… Je ne sais pas trop. J’ai cru qu’on nous observait, mais il n’y a personne.
- Hum… Peu importe, de toute façon, qui que ce soit, ils ne sont pas dangereux pour nous.
- Oui.
- On n’a qu’à aller ailleurs. On verra bien. Allez.
L’arrêt suivant se fit dans un village bien plus rustique que le camp impérial. S’il était en bien meilleur état que ce dernier, il n’en demeurait pas moins tout aussi vide. C17 ne manqua pas de montrer sa frustration :
- On ne va quand même pas visiter tous les foutus villages fantômes de cette planète !
C’est alors qu’un mouvement alerta les cyborgs qui pivotèrent ensemble pour ne découvrir que le vide. C18 lança :
- Cette fois c’est sûr, j’ai vu quelqu’un.
- Moi aussi. On ne va pas jouer à cache-cache éternellement. Je vais les faire sortir.
Il leva une main dans une direction au hasard et décocha un formidable tir d’énergie qui rasa plusieurs centaines de mètres de terrains en un éclair. Quand le fracas de l’explosion se dissipa, le cyborg parla d’une voix forte et menaçante :
- Je sais qu’il y a quelqu’un ! Montrez-vous tout de suite ou je rase toute la région ! Vous êtes doués pour vous cacher, mais ça m’étonnerait que vous surviviez à ça !
Une voix fluette répondit :
- Nous ne sommes pas vos ennemis. Nous venons sans mauvaises intentions.
- Alors sortez, maintenant !
Apparue alors un petit être singulier. Il devait faire à peine la moitié de la taille d’un cyborg, rose, avec une tête bulbeuse pourvue de deux yeux globuleux à la base du crâne. Il portait une toge blanche marquée d’un sigle rappelant un Z stylisé dans un cercle rouge. Un petit sourire sur son visage glabre, il approcha, suivit de près par un congénère et parla d’une voix accueillante :
- Bienvenue sur Yardrat mes amis ! Que l’Ame Eclairée veille sur vous et tous les vôtres.
Devant le mutisme méfiant des androïdes, le natif reprit :
- Veuillez pardonner nos manières quelque peu grossières. Nous avons repérés votre navette et sommes venus voir qui l’Ame avait mis sur notre chemin. Nous n’étions pas sûrs que vous ne fussiez pas des Obtus Impériaux. Votre… hem… demande nous à forcé à vite réévaluer nos options…
Il examina encore un peu les nouveaux arrivants, puis dit :
- Vous… n’êtes PAS de l’empire, n’est-ce pas ?
Ce fut C18 qui répondit :
- Non. Ce serait plutôt le contraire.
- A la bonne heure ! s’exclama le Yardrat, ravi. Je vous souhaite une fois de plus la bienvenue ! Mais puis-je m’enquérir de la raison de votre venue ?
- Nous cherchons quelqu’un.
- Oooh. Un ami perdu de vue ? Un allié ?
- Un dénommé Zio.
L’œil globuleux brilla soudain alors que sa voix devenait bien plus calme et sérieuse.
- Aaaaaah. Ainsi, vous êtes venus chercher la connaissance de l’Ame Eclairée ?
- Euh…
- De nouvelles Ames nous rejoignent ! s’exclama-t-il avec enthousiasme. Vous souhaitez rencontrer maitre Zio. Son message de sagesse a-t-il donc parcouru les étoiles jusqu’à vous ? demanda-t-il avec les accents du fanatisme.
- Euh…
- Oui ! répondit C18 avec un enthousiasme parfaitement simulé. Oui c’est ça, le message, la sagesse, les étoiles, tout ça, exactement !
- Merveilleux ! Maitre Zio sera ravi ! Je vais vous emmenez le voir immédiatement, inutile de faire attendre la voix de l’Ame Eclairée.
Et sur ce, il tendit la main à C17 pendant que son compère faisait de même avec C18. Ces derniers ne bougeant pas d’un pouce, il rajouta :
- Prenez nos mains, nous allons vous emmener chez le maitre.
Avec hésitation, les jumeaux s’exécutèrent… et se retrouvèrent soudain au grand jour, dans un véritable jardin d’Eden ensoleillé. Ils étaient à présent dans un véritable paradis de végétation ou de nombreux autres Yardrats en toge blanche vaquaient à leurs occupations en silence, un doux sourire sur leurs lèvres.
- Ou… Ou sommes-nous ?
- Dans le Royaume de l’Ame Eclairée. Vous ne risquez rien ici, le Maitre nous protège. Venez.
Ils le suivirent le long d’un sentier enchanteur jusqu’à un dôme de pierre blanche de la taille d’une maison terrienne de bonne superficie. Ils entrèrent dans l’antichambre décorée de fresques délicates taillées dans la roche. Là, leur guide les laissa quelques minutes, puis revint :
- Maitre Zio va vous recevoir.
Les jumeaux suivirent la direction que leur indiquaient le petit alien, et entrèrent dans une pièce largement éclairée, magnifique en tout point et respirant le calme et la paix. Au centre de cette dernière se tenait un être très différent des autres.
Il était très grand, deux mètres au bas mot, vêtu d’une éblouissante toge de soie blanche. Il était néanmoins extraordinairement mince, tant qu’il semblait extraordinaire que son corps élancé supporte sa tête disproportionnée, assez semblable à celle d’un Yardrat, formant un bulbe proéminent à la base duquel se trouvait une paire de très grands yeux noirs irisés d’une douce nuance orangée, globes immenses brillants d’une profonde intelligence. Pas trace d’oreille ou d’un quelconque orifice sur son visage gris ressemblant à un masque sans expression. Quand il parla, son visage ne bougea pas d’un cil, mais son timbre grave résonna d’un accent chaleureux :
- Bienvenue mes enfants. Je suis heureux que de nouvelles Ames rejoignent notre cercle. Je serais ravi de vous montrer la voie vers l’Ame Eclairée comme je l’ai fait pour mon peuple.
C18 demanda :
- C’est vous qui avez aidé les Yardrats à se libérer de l’empire ?
- En effet. Les machines qui corrompent leurs êtres ne sont que peu de choses devant l’Ame Eclairée. J’ai aidé chacun de mes fidèles à passer par-delà le traitement des Obtus, et à rejoindre le cercle des initiés. A présent, ils sont libres. Au cours de votre apprentissage, vous en saurez plus sur le grand pouvoir de l’Ame.
Les cyborgs ne réagirent tout d’abord pas, puis C17 fit un pas en avant :
- Hem… Ecoutez, nous ne sommes pas ici pour écouter vos co… votre sagesse. Nous apportons un message de la part de Vegeta, l’ancien empereur de la galaxie.
Les perles noires se plissèrent légèrement alors qu’un double jeu de paupière venait cligner dessus. Zio reprit d’un ton courtois :
- Oh. Eh bien, qui serais-je pour refuser d’entendre un si éminent personnage.
Le jeune homme sortit un petit disque de métal de sa veste et le posa devant le maitre des lieux en expliquant :
- On ne devait l’activer qu’après vous avoir trouvé, nous allons voir…
Lorsqu’il enclencha le projecteur, un hologramme taille réelle apparue devant l’être gris, et il dardait sur ce dernier un regard bien plus menaçant qu’il ne semblait nécessaire :
« Zio. Je me nomme Vegeta. J’étais autrefois l’empereur de cette galaxie, et mon trone à comme vous le savez surement été usurpé par mon frère de race, Raditz. En ces temps de guerre, j’ai besoin de toute l’aide disponible, et c’est pourquoi j’ai envoyé ces deux personnes vous trouver. »
L’alien écoutait avec attention, un léger froncement de ses globes noirs indiquant qu’il n’était pas si calme qu’il le paraissait.
« Vos crimes sont grands, Zio. Vous avez échappé à Raditz, à moi, à Cold et sans doute à tous ceux qui l’avaient précédé. Vous n’êtes pas le genre de personnages que l’on arrête, et vos pouvoirs sont grands, je le sais. »
Les jumeaux, abasourdis par les déclarations de l’hologramme, se tenaient sur leur garde, fixant toute leur attention sur le « maitre ».
« J’ai besoin de votre pouvoir, et pour l’obtenir, je peux vous offrir beaucoup. Mais sachez que je n’ai pas les moyens d’accepter votre refus. »
Un reniflement dédaigneux retentit par-dessus la voix grave de l’ancien empereur. Le regard de l’alien était maintenant clairement courroucé.
« C’est pourquoi j’ai envoyé ces deux jeunes gens. Ils n’en ont pas l’air, mais leur puissance est au-delà de l’imaginable, et j’ai la conviction que votre emprise sur le mental n’aura aucun effet sur eux. Vous ne parviendrez pas à les battre. Acceptez ma proposition, et vous serez récompensé. Je ne peux rien vous promettre d’autre. »
Et l’hologramme se désintégra. Les deux globes sombres se posèrent sur les jumeaux. Etrangement, C17 semblait plutôt content et lança :
- Eh bien, ça me semble très clair. Vous venez avec nous, ou on vous forcera la main, pas vrai sœurette ?
- On dirait… laissa-t-elle tomber. Vegeta nous avait prévenu qu’on en viendrait peut être aux mains.
Un sourire de prédateur se colla sur son visage d’ange :
- Et je ne pense pas que vous puissiez vous en remettre. Une chose est sure, Vegeta n’a pas menti en parlant de notre pui…
- Faites silence.
La voix de C18 s’étouffa soudainement dans sa gorge, et C17 s’aperçu bien vite qu’il était à la même enseigne. Zio passa une main aux doigts très fins et longs sur son crâne, et ses yeux se fermèrent un moment alors qu’il parlait :
- Ainsi donc, je suis découvert… Vegeta a retrouvé ma trace, et a eu la bêtise de penser que je lui apporterai bien gentiment mon aide. Et voilà qu’il m’amène des enfants, de pauvres créatures idiotes en pensant qu’ils seront de taille face à moi. Quelle idiotie…
Serrant les dents, C17 avança mais s’arrêta au bout d’un pas lorsque la voix résonna à nouveau :
- Je ne t’ai pas permis d’avancer, misérable insecte !
Autour de lui, la lumière semblait laisser place à l’ombre alors qu’il agrippait les pans de sa capuche pour la rabattre sur son énorme tête.
- Il semble que votre esprit soit effectivement protégé contre mon influence. Cependant, j’ai bien d’autres tours en réserves.
Il écarta largement les bras et ouvrit ses mains au-dessus desquelles les ombres semblèrent se concentrer et tournoyer. Il clama :
- Je suis Zio, Maitre de la tradition Madoshi et régent du Phrasé Obscur ! Et vous, mes chers amis, êtes dans de sales draps.