par Satan sama le Dim Juin 09, 2013 12:59
Ce n'est pas la fin rassures toi, il y a juste des périodes comme ça où la motivation redescend et où l'inspiration ne vient pas.
Mais je suis trop passionné pour renoncer, j'espère que je ne vais pas encore trop tarder mais je ne promets rien.
J'aurais un rythme sans doute plus soutenu pendant les vacances.
Le nouveau chapitre, enfin.
Chapitre 19: Nouveau Roi, Nouvelle armée.
Piccolo s’installait sur son bureau, la mine enjouée. Son ongle grattait le bois du meuble, sa façon à lui de réfléchir. Ses yeux parcouraient les différents documents qui y étaient éparpillés. Le petit canidé qui n’était à présent plus roi observa tous ses faits et gestes, Piccolo semblait plongé dans une sorte de rituel, il savourait sa victoire. Une victoire très facilement acquise. L’ancien Roi ne savait toujours pas pourquoi il était encore en vie, ce qu’il savait en revenche c’est qu’il n’avait plus rien à perdre. Aussi se permit-il de parler au démon.
_ Vous avez détruit le Ruban Rouge n’est-ce pas ?
_ Trop facile, j’ai laissé mon fils s’en occuper.
Le roi se renfrogna et se rapprocha un peu plus de Piccolo.
_ Pourquoi suis-je encore en vie ?
Le démon leva les yeux vers l’ancien souverain.
_ Vous préféreriez qu’il en soit autrement ?
_ Non c’est que…
_ Alors fermez votre bouche jusqu’à ce que je vous invite à parler de nouveau.
Le chien garda le silence, pendant de longues minutes Piccolo consulta tous les documents à sa disposition, la plupart étant les rapports de ses propres généraux. Le nouveau Roi pouvait ainsi constater que la terre n’avait pas besoin de lui pour être en guerre. Et cela sembla le contrarier.
_ Je suppose, qu’après toutes ses années, Mutaito est mort ?
_ Qui ça ?
Piccolo sourit.
_ Il n’était pas du genre à se vanter de ses exploits mais je pensais qu’on retiendrait au moins son nom pour ce qu’il a fait. Il devrait être un héros.
_ Si vous parlez de celui qui vous a vaincu il y a des années, ce n’est pas un héros non, c’est une légende.
_ Oh à votre place j’aurais moi aussi considéré la victoire de Mutaito comme un mythe. Mais je n’ai pas disparu du jour au lendemain par hasard. Ce vieillard m’a lâchement enfermé. C’est amusant de savoir que les gens ne se souviennent pas de lui. Par contre ils se souviendront de moi. Enfin le peu d’entre eux qui parviendront à survivre.
_ A quoi cela va vous servir de faire souffrir mon peuple ?
_ Je suis un démon et je suis tout ce qui il y a de plus diabolique, vous croyez sérieusement qu’il y a de la raison dans tout ça ?
Piccolo approcha son visage de celui du petit roi.
_ J’aime la souffrance, la terreur et l’anarchie, et j’aimerais que vous assistiez à ça, voilà pourquoi vous êtes encore en vie.
Mai entra dans la pièce, et se prosterna devant le Roi Piccolo. Il devait beaucoup à cette humaine et le démon n‘aimait pas être redevable à qui que ce soit. Mais elle l’avait libéré et pourrait le libérer de nouveau. Son utilité lui sauvait la vie.
_ Alors, ce Destructeur, où est-il ?
_ Dès qu’il fera surface majesté, tuez le, il est très puissant.
_ Pas autant que moi, je veux qu’il sorte de sa cachette. As-tu une idée ?
_ Il a un allié, c’est en quelque sorte son protégé.
_ Et où est-il ?
_ Il a attaqué la capitale du Nord, et il l’a prise.
Piccolo sourit.
_ Alors nous irons la lui reprendre.
Cedor était une montagne de muscle. Il utilisait ses poings pour se battre et pour tuer. Aucune hache, aucune épée ne pouvait entailler sa peau dure comme de l’acier, de même les balles projetées par les armes des militaires ne faisaient que le chatouiller. Le sang de ses ennemis faisait luire ses muscles et son crâne chauve brillait au soleil. De loin on pouvait croire qu’un guerrier éclatant de lumière nageait dans une mare de cadavres mutilés. Et cette impression n’était pas très loin de la vérité.
Drada faisait sonner les cornes. Les dragons avaient pris la ville. Il ne restait plus qu’à défaire la caserne militaire. Cedor sauta sur un char, il y en avait peu mais ils faisaient beaucoup trop de dégâts dans ses rangs et il avait eu du mal à les atteindre. A présent il pouvait les démanteler comme il fallait et permettre à ses troupes d’engloutir les vestiges de ce qui fut un bataillon complet.
La dizaine de soldats du Roi qui se battaient encore furent exécutés en moins de dix seconde.
La bataille était terminée.
Cedor quitta ses hommes pour rejoindre le seigneur Drada.
_ Aucune caserne militaire ne pourra jamais nous résister. C’est comme si nous avions déjà gagné la guerre.
_ J’ai de bonnes nouvelles, enfin ça reste à voir. Le Roi a abdiqué et le Ruban Rouge est tombé. Notre jeune seigneur est en train de fêter ça.
_ Le Destructeur est responsable ?
_ Non et c’est bien ça qui m’inquiète, un démon qui a sévi il y a des années est de retour.
_ Alors l’heure n’est pas aux festivités, il est temps que le Destructeur revienne et qu’il se débarrasse de ce démon.
_ Tchapah est justement convaincu que Kakarotto attendait ce genre d’occasions pour revenir. D’après lui il ne résistera pas à l’envie de se confronter à un adversaire à sa mesure.
_ Si le Destructeur ne revient pas, serrons en mesure de battre le démon ?
_ Je ne sais pas, en tout cas pas sans perdre une grande partie de nos forces. Pour le moment nous irons marcher sur la capitale Nord et soumettre la population. Nous aviserons ensuite.
_ Je crois que nous allons devoir y réfléchir dès maintenant, grogna Cedor.
Deux silhouettes apparurent dans le ciel. Cedor ne connaissait pas le démon qui était devenu Roi mais il le reconnut tout de même dès qu’il le vit. Son aspect avait tout de démoniaque et l’aura qu’il dégageait était profondément terrifiante.
Piccolo apparut subitement devant Cedor et lui empoigna le cou. Le guerrier comprit immédiatement qu’il ne pouvait strictement rien faire contre lui, en une seconde le démon l’étouffa déjà et d’un grand geste il lui arracha brutalement la nuque et balança sa tête au loin laissant son immense corps musclé s’écrouler sur le sol. Drada s’agenouilla devant le roi.
_ Je me soumets volontiers à votre autorité si vous me laissez la vie sauve.
Daimao éclata de rire et attrapa le seigneur en le tenant fermement par la veste. Il le leva pour que le frère de Tchapah puisse lui faire face.
_ Un homme se fait appelé le Destructeur, il s’oppose à mon autorité en envoyant ses troupes envahir mes territoires. La capitale Nord n’a pas à porter sa bannière. Je veux savoir où il se trouve et en finir avec ce gamin ridicule dont tout le monde me parle.
_ Je ne sais pas où il se trouve, personne ne le sait.
_ Alors tu ne m’ais d’aucune utilité. Ni toi, ni tes hommes.
Dans le ciel, Tambourine déferla toute sa puissance sur les forces de Tchapah. Il envoya des vagues d’énergie tout autour de son père réduisant en cendre toute l’armée du Roi Tchapah, une armée qui n’avait subi aucune défaite jusque-là. De gigantesques flammes engloutirent bientôt tout être vivant sur des kilomètres à la ronde. Lorsqu’il ne resta plus rien, Tambourine revint au sol aux côtés de son créateur.
Piccolo fixa Drada de ses yeux injectés de sang.
_ Je n’aime pas les guerres organisées, ni vos futiles tentatives d’envahir mes territoires. Je préfère le chaos et la destruction. Je suis le vrai Destructeur, l’autre n’est rien d’autre qu’un amateur. Et surtout, je n’ai pas besoin d’une armée de lopettes de votre genre pour parvenir à mes fins. Toquer à la porte du roi, et s’assoir sur son trône m’a suffi pour prendre sa place.
Drada resta bouche bée, complètement impuissant.
_ Kakarotto vous massacrera pour ce que vous avez fait.
Piccolo pointa sa paume vers le régent.
_ Tu parles trop.
Piccolo allait tuer le dernier fidèle de Kakarotto mais il fut interrompu. Une vague d’énergie d’une puissance époustouflante l’emporta au loin, et Tambourine fut emporté lui aussi par la gigantesque et légendaire technique de Tortue Géniale. Le Kamehameha n’avait jamais été utilisé à une telle fréquence, le sol se creusa profondément et on ne vit plus une trace de Piccolo. La fumée l’empêchait de voir correctement mais Drada leva tout de même les yeux au ciel et une silhouette bien connue le laissa bouche-bée.
_ Le… le Destructeur.
Kakarotto atterrit à ses côtés.
_ Tchapah est en vie, je m’en suis assuré.
_ Merci seigneur Kakarotto, vous m’avez sauvé la vie.
Kakarotto ignora la remarque et observa les alentours.
_ Il est plus fort que moi, comment est-ce possible ?
_ Il n’est pas mort ?!!
_ Peut-être blessé mais je n’en suis pas sûr. Donnes-moi ta main nous devons partir.
Drada s’exécuta sans hésiter et Kakarotto fonça dans les airs. Au sol deux démons se relevèrent à temps pour voir le saiyan partir, Piccolo se jura qu’à leur prochaine rencontre il n’y aura qu’un seul destructeur, le vrai, l’unique, Piccolo l’éternel roi de la Terre.
Après avoir volé quelques minutes Drada et Kakarotto décidèrent de s’arrêter dans un vaste désert, là où personne ne pouvait les voir.
_ Il faut qu’on retourne au royaume, déclara Drada.
_ Non, c’est là où il se rendra s’il veut me retrouver.
_ Et que fera-t-il des habitants ?
Kakarotto sembla ignorer la question et regarda Drada droit dans les yeux. L’homme semblait complètement perturbé, il pria silencieusement pour que le Destructeur lui donne une réponse rassurante. Mais le saiyan n’en avait que faire, il voulait savoir à qui il avait à faire.
_ Ce démon, qui est-il ?
_ Piccolo mon seigneur, il est devenu Roi en votre absence.
_ Il est vraiment très puissant, c’est stupéfiant.
_ S’il vous plait seigneur, qu’arrivera-t-il lorsqu’il ne vous trouvera à notre royaume ?
_ Quelle importance ? Mon armée n’est plus, il n’y a là-haut que quelques dizaines d’hommes entraînés et le reste des habitants ne m’est d’aucune utilité.
_ Je dois savoir.
_ Tu n’es pas stupide Drada, Piccolo les tuera tous, il en torturera quelques-uns pour tenter d’avoir des informations sur moi mais à la fin, il ne restera plus rien de vivant dans votre petit royaume.
Les yeux de Drada brillèrent soudain d’un feu ardent, ses muscles se crispèrent et ses poings se serrèrent.
_ Vous devez intervenir, supplia Drada.
_ Non, répondit calmement Kakarotto, vous m’avez été utile Drada, mais votre utilité a touchée à sa fin.
Kakarotto le transperça de part en part, il n’en éprouvait ni regret, ni même satisfaction, il faisait juste ce qui devait être fait. Sans armée, ni royaume à gérer, Drada devenait inutile, pire que ça c’était un poids, un boulet que le saiyan ne voulait pas traîner. S’il l’avait laissé partir, le seigneur aurait pu révéler plusieurs informations à son sujet. Le sang de sa victime dégoulina en abondance sur le sol et le long de son bras. Le destructeur s’en débarrassa au possible.
_ Tu as tué mon père, tu as tué mon oncle, et mon royaume est condamné. Tu ne t’arrêteras donc jamais de faire le mal, ricana un nouveau venu, un sourire sadique sur les lèvres.
_ Je me fiche pas mal du bien et du mal.
_ Il faut croire que je suis encore assez utile pour rester en vie.
_ J’avais peur de me sentir un peu seul, néanmoins…
Kakarotto agrippa Tchapah par la gorge et le souleva violemment du sol jusqu’à le lancer dans les airs. Le jeune garçon atterrit avec fracas. Si le sable n’avait pas amorti sa chute, il se serrait brisé plusieurs membres.
_ Toute ton armée a été massacré, je n’ai plus aucun allié, et j’ai de nouveaux ennemis, comment as-tu pu être aussi bête ? Tu aurais pu rester dans l’ombre, attendre ma venue, et engrosser tes rangs entre temps mais il a fallu tu ailles à la conquête de je ne sais quel territoire, tu ne pouvais que perdre.
_ Perdre ? Comment aurais-je pu prévoir l’arrivée de ce démon ? Le roi et le Ruban Rouge n’étaient déjà plus de taille contre moi. Regardes le bon côté en face, Red est mort, le petit chien galeux l’est sans doute aussi, leurs armées ont été défaites, tu n’as qu’un ennemi à vaincre.
_ Red est mort, mais pas son armée. Sais-tu ce que j’ai fait tout ce temps ? Je me suis entraîné dans les glaciers, jour et nuit à tenter de dépasser sans arrêt mes limites. Là-haut j’ai vu des bataillons entiers du Ruban Rouge rejoindre à la hâte une immense tour rouge. Je me suis dit qu’il serait plus prudent de les attaquer ensemble, me voilà obligé d’y aller seul sans que je ne sache à quoi m’attendre. Qui sait ce qui se trame dans cette tour ?
La moitié du Ruban Rouge s’était rassemblé autour et dans la tour du muscle, l’édifice le plus important de l’organisation après le quartier général. Tous les ordres de missions avaient été annulés, tous les survivants avaient eu pour consignes de venir se réfugier le plus discrètement possibles dans les glaciers.
Le commandant Blue avait repris le commandement, les hommes le savaient strictes et sans pitié, aussi personne n’osa prononcer le moindres mot alors que, voilà une heure durant, Blue faisait les cent pas, ignorant parfaitement tous les hommes en rang qui lui faisaient face, tous impatients de connaitre la suite des événements. Blue était imprévisible, il détestait les femmes et avait une terrible aversion pour l’indiscipline. Pire il n’hésitait pas à exécuter quiconque pour des raisons d’esthétique ou d’hygiène.
Il était l’agent le plus performant du Ruban Rouge, un gradé d’exception qui n’avait pas une seule foi déçut le général, il avait réussi toutes ses missions, et même la plus importante qui consistait à lui ramener les dragon ball. Mais Red avait trop tardé à les utiliser. Aujourd’hui cette maladresse avait permis à Blue de devenir le leader de l’organisation.
Mais très peu s’en réjouissait parmi les rangs, seul White et Gero, les perles de l’armée, avaient le droit à une place privilégiée, la même qu’ils avaient tout d’eux obtenus sous Red de toute façon.
Les deux hommes se tenaient au côté du nouveau leader, se présentant un peu comme sa main droite et sa main gauche. Plus loin se tenait Yellow, un peu mal à l’aise devant tous ces hommes qui les épiaient avec grande impatience. Si Blue ne prenait pas la parole le tigre craignait une mutinerie ou au moins un sacré bordel qui pouvait mal tourner.
Silver, lui, se tenait parmi ses hommes, au premier rang, bien en face du commandant Blue. Les autres gradés se tenaient à sa gauche, tous bien droits, donnant l’exemple à tenir pour éviter que Blue ne s’énerve. Il y avait le capitaine Violet et le sergent Pink, les seules femmes gradées de l’armée qui devaient leur titre à de grandes compétences et des parents très amis avec le général Red.
Blue les détestait plus que tout mais il ne pouvait décemment pas se séparer des soldats des deux jeunes femmes, des troupes beaucoup mixtes son gout mais trop nombreuses pour être négligées et trop fidèles pour les priver de leurs chefs. Au moins savait-il désormais qui iraient au premier rang.
Quand l’attente devint insupportable, des murmures de plus en plus importants se firent entendre, on pouvait même décerner quelques timides protestations.
Blue sembla agacé, il agita violemment sa main tout en continuant à marcher. Les gradés prirent immédiatement l’initiative de calmer les rangs, mais un d’entre eux préféra plutôt interrompre la réflexion et la marche incessante du commandant Blue. Violet fit un pas en avant.
_ Nous attendons vos ordres commandant, dit-elle sur un ton impétueux qui fit rougir de colère le nouveau leader.
Blue s’arrêta un instant et la fixa d’un regard assassin.
_ C’est général désormais.
Le ton fut sec et indiquait clairement qu’il ne voulait en aucun cas être dérangé, surtout pas par une femme.
Voyant qu’il n’avait pas l’intention de répondre le capitaine violet sortit de ses gonds et récidiva.
_ J’insiste général, les hommes attendent.
De nouveaux murmures appuyèrent l’intervention effrontée du Capitaine Violet. Cette fois le général ne feignit pas l’indifférence, et, avec une vitesse redoutable, il s’approcha subitement de la jeune femme et lui saisit le cou avec force avant de la soulever légèrement du sol, l’étranglant à moitié. Personne n’osa intervenir, pas même ses propres troupes. Tout le monde resta immobile, attendant la sentence qu’allait infliger Blue à la courageuse Violet. Enfin lorsque Blue serra un peu plus fort, il sentit des hommes et des femmes s’agiter derrière lui, des mains se posèrent sur les armes, des poings se crispèrent, la tension était à son comble et le général jugea bon de desserrer son emprise.
Il approcha doucement ses lèvres du capitaine, et lui chuchota doucement.
_ Ne m’interrompez plus jamais, femelle. Ou je saurais me priver de vos quelques soldats, rien que pour le plaisir de voir votre tête plantée au bout d’un pic, bien exposée devant la tour.
Il la relâcha brutalement et retourna à sa marche, cette fois le silence était complet. Silver qui avait suivi toute la scène, trembla de tous ses membres. Violet était sienne et il enragea de ne pouvoir intervenir. Celle-ci, furieuse mais impuissante, se remit dans les rangs. Honteuse, elle baissa les yeux pour éviter les regards, mais elle trouva la force,un instant, de relever la tête pour faire face à l’impassible Silver, et le fixer de toute sa rage d’un regard qui le désignait sans aucun doute coupable de ne pas être intervenu. Les yeux de Silver étaient chargés de culpabilité, mais il ne se démonta pas, fronça les sourcils et croisa les bras, se détournant de cette femme qui l’accusait si injustement.
Blue qui comprit qu’il avait déjà bien assez attendu, se décida à cesser les cents pas pour éviter d’autres écarts. Il s’approcha de l’assemblée qui lui faisait face, haletante et impatience de l’entendre.
_ Nous avons été humiliés, hurla-t-il pour bien se faire entendre.
A en croire les réactions, les soldats s’attendaient certainement à un discours plus encourageant. Cette première phrase les refroidie considérablement.
_ Oui humiliés, continua Blue, notre quartier général a été détruit par un seul homme, enfin si seulement ce put être un homme. Notre leader est mort, un démon se tient sur le trône du roi, trône que nous n’avons, nous, jamais pu lui prendre. Le destructeur, le prétentieux jeune Tchapah et maintenant cette créature verdâtre venue d’un autre temps, ils nous ont vaincus, ni plus ni moins. Je ne nierais pas une défaite si évidente et vous ne devez pas la nier non plus. Cette force hors du commun, dont le nouveau Roi a fait preuve, elle vous terrifie, elle vous fige d’effroi, et vous rend aussi innocents et impuissants que des nouveaux nés. Je peux le voir, vous avez perdu tout espoir et vous cherchez désespérément à en retrouver auprès de moi. Et bien sachez que je compte bien entretenir votre volonté de survivre, votre volonté de servir notre brillante armée, nous ne sommes pas mort. Nous sommes juste blessés, mais nous panserons nos plaies le temps qu’il faudra et nous nous élèveront de nouveau, plus forts qu’auparavant, plus forts que jamais.
Nous sommes loin d’avoir dévoilé nos dernières cartes.
Il jeta un regard à Gero en prononçant cette phrase, le docteur ne put s’empêcher de sourire.
_ Nous allons redoubler d’efforts, je veux que tout le monde s’entraîne d’arrache-pied pendant les cinq années que j’estime nécessaire avant de pouvoir refaire surface. Restez disciplinés, devenez meilleurs et montrez-vous digne de cette insigne.
Son doigt s’attarda un instant sur son Képi, indiquant fièrement le R de Ruban Rouge. Alors que les applaudissements fusèrent, le général White s’approcha de Blue, et lui suggéra quelque chose dans l’oreille. Un large sourire s’étendit sur son beau visage. Il leva les bras et interrompit l’hystérie de ses hommes, qui frappaient dans leurs mains à en saigner et qui criaient des hourras à tout va.
_ Messieurs, dit-il, bienvenu dans le Blue Ribbon.
Les applaudissements cessèrent, et le poing levé, les hommes hurlèrent son nom.
_ BLUE, BLUE, BLUE.
Silver se mêla à contrecœur aux cris, ignorant le regard, qu’il imaginait très pesant, de Violet. Celle-ci jeta un coup d’œil derrière elle et constata que ses propres soldats, hommes comme femmes, criaient également le nom du nouveau et désormais très populaire leader. De rage elle bouscula tous ceux qui lui barraient le chemin, tout en espérant que depuis sa chambre, elle n’entendrait pas ces insupportables imbéciles hurler le nom du récent dirigeant du Blue Ribbon.
Dernière édition par
Satan sama le Dim Juin 09, 2013 18:37, édité 1 fois.