Bien, bien, je ne dis rien pour le moment mais vous devriez avoir confirmation/infirmation dans un ou deux chapitres. Merci à tous pour votre fidélité ^^
J'en profite pour vous dire que je pense que la fic a dépassée les 400 pages Word puisque le Tome 1 fait 220 pages une fois mis au propre et que celui-ci fait dans les 180 à présent. Prochaine objectif : 500 :p
Chapitre 55 : Pertes.
Nikelai poussa un hurlement avant d’enfin toucher le sol, creusant un immense cratère avant de finalement se stabiliser, face contre terre. Jamais il n’aurait cru que le cyborg serait si résistant, même après qu’il ait donné une bonne part de son énergie dans une des plus puissantes attaques qu’il lui ait été donné de créer, l’être de métal en était ressortit en état, amoché mais toujours combattif. Et maintenant, il était en train de perdre, l’une de ses jambes ne lui obéissait même plus et il avait un mal de chien à respirer. Toutefois, il ne pouvait pas s’avouer vaincu, il n’avait jamais autant vécu que depuis qu’il servait le Seigneur Cooler, et même si son employeur n’était plus, il était hors de question de se faire tuer sans détruire ce dangereux adversaire.
Un bruit de pas lent lui indiqua que la machine avait atterrit et se dirigeait vers lui, il n’était toujours pas pressé de le tuer, apparemment son programme lui interdisait de tuer inutilement. C’était un avantage dont le Marlokien avait déjà trop souvent abusé. Peut-être le pourrait-il encore une fois. Tout doucement, il commença à réunir l’énergie qu’il restait dans chacune de ses cellules, cette fois-ci, ce serait la dernière. Et même ; la toute dernière.
- Je vois ce que tu veux faire, déclara Olaf.
Nikelai ne bougea pas, son corps meurtri s’entourait peu à peu d’une aura orangée, il savait ce qu’il avait à faire et il ne laisserait personne s’y opposer, pas même cette machine.
- Tu va utiliser ce qu’il reste de ta puissance pour te faire exploser. En consommant ainsi toute ta force, tu créeras une explosion incroyable.
Encore une fois, il ne dit rien même si l’androïde avait tapé dans le mille. Sans s’interrompre, la voix de la machine se fit plus douce, presque compatissante.
- Ne fais pas ça.
En grognant, le soldat releva un peu la tête, semblant lui demander pourquoi il ne devrait pas le faire. L’androïde le contemplait de ses yeux bleus ciel, il était toujours en parfait état, si ce n’est son ventre calciné là où Nikelai l’avait frappé à de nombreuses reprises.
- Non seulement, ce ne sera pas assez puissant pour me tuer, mais en plus tu vas tuer tous ceux qui combattent, pour ton camp ou pour le mien.
Le regard de Nikelai se porta dans la direction du champ de bataille, à vrai dire il n’y avait même pas songé. Mais détruire un adversaire aussi puissant nécessitait forcément des sacrifices … En admettant qu’il réussisse à le détruire …
Il réfléchit encore deux secondes avant que son aura ne disparaisse peu à peu.
- Tu as pris la bonne décision, approuva la machine.
Toutefois, le halo orange était toujours là, concentré autour de ses mains. Brusquement, il se redressa en hurlant comme un possédé, ses deux mains se posèrent sur le ventre de son ennemi et déversèrent tout ce qu’il avait, le torrent d’énergie était si proche de lui que cela lui brûla un œil, il eut le temps de fermer l’autre. Il se vida totalement, retombant ensuite à genoux, épuisé. Il dut attendre encore une seconde avant d’ouvrir son œil pour observer les dégâts. A sa hauteur, il ne voyait que le bas du torse de la créature ; il était ouvert, les fausses chairs carbonisées, dévoilant plusieurs appareils à l’air fort complexe.
Il … il l’avait eu ?
Une main rentra soudainement dans le champ de vision du soldat impérial, paume ouverte. Il la connaissait.
- Ta ténacité est admirable … mais inutile.
Nikelai n’eut pas le temps de souffrir. Le flot d’énergie qui jaillit de la main du cyborg emporta sa tête en moins d’une seconde. L’androïde cessa aussitôt son attaque, préférant ne rien gaspiller dans son état. Il regarda le corps sans vie retomber à ses pieds. Cet impérial avait combattu jusqu’au bout, à ses yeux de machines, c’était à la fois incompréhensible et admirable.
Le métamol ne devait sa survie qu’à son incroyable énergie. Il s’était entouré d’un bouclier pour s’approcher du reptile, jamais il n’avait observé une telle maîtrise de sa puissance. Anik s’en servait pour faire augmenter la température autour de lui, jusqu’à un point tel que cela handicapait son ennemi, une idée remarquable. Mais c’était sans compter sur l’utilisation de l’énergie propre aux fusions métamols. Azremar ne serait pas vaincu ainsi, depuis le début du combat il n’avait fait que se défendre, mais à présent il avait une chance d’attaquer et il allait la saisir.
Protégé par sa propre force, il fonça sans hésitation sur son adversaire, et sentit malgré l’air qui l’entourait se réchauffer. Il vit distinctement les yeux de flammes du reptile s’écarquiller alors qu’il était déjà sur lui. La fusion frappa, avec toute la force qu’il pouvait mettre dans son poing, même s’il était déjà concentré sur sa propre protection. Le coup toucha tout de même, le lézard sombre glissa dans les airs, s’écrasant au sol en y traçant un sillon impressionnant. Azremar avait distinctement sentit sa tempe casser sous sa force, toutefois, il sentait que son ennemi était encore en vie. Il ne résolut toutefois pas à l’achever immédiatement, il devait savoir, malgré la prudence qu’une partie de lui voulait lui imposer, il était trop curieux.
Atterrissant à quelques mètres de lui, il commença.
- Pourquoi es-tu à ce point entêté ? Tu ne fais que te mettre en danger, pour un tyran. Un monstre, je ne comprends pas pourquoi tu acceptes de le servir ainsi.
Il s’était un peu renseigné sur cet Anik avant ; un tueur en série, lui aussi était un psychopathe. Et c’était presque ce qui l’étonnait : pourquoi un monstre accepterait ainsi de travailler pour un autre monstre, surtout jusqu’à la mort.
- Tu peux racheter tes crimes, nous pouvons sûrement négocier, si tu te joignais à nous.
Un ricanement effrayant jaillit soudainement du corps brisé au sol, un corps qui se redressa sur les coudes.
- Je crois que c’est toi qui ne comprends rien…
Azremar haussa un sourcil, constatant avec surprise que le commando impérial avait encore la force de se lever.
- Freezer … n’était pas un monstre.
La surprise se lit dans les yeux argentés de la fusion, il n’osa pas interrompre le lézard.
- Le Seigneur Freezer … M’a offert plus que ta pitoyable rébellion ne le pourra jamais … Un travail, une vie … de la reconnaissance.
Une famille, susurrait l’esprit du reptile, mais c’était une hypothèse qu’il n’était pas encore près à admettre lui-même. Brusquement, il fut debout, malgré ses membres brisés et son corps exténué.
- Je te laisserais plus … Blasphémer son nom ! Et encore moins … t’attaquer à son fils !
Anik était beaucoup plus effrayant maintenant. Paradoxalement parce que la flamme de folie dans ses yeux avait disparu, remplacé par une étincelle de détermination tenace, qui fixait le métamol.
- Je le dois au Seigneur Freezer … pour lui … INFERNO !
Il tendit devant lui son bras valide et une vague de flamme en sortit, droit sur Azremar. Ce dernier eu à peine le temps de réagir, positionnant ses deux bras devant son crâne en protection. Il poussa un hurlement de douleur quand la chaleur l’atteignit, perçant son bouclier d’énergie comme s’il avait été de bois. Il ne pouvait toutefois pas se laisser aller et il résista, déployant sa force pour repousser peu à peu les flammes. Finalement, dans une exclamation de rage et de souffrance mêlées, il se défit du torrent de feu. Juste à temps pour voir son ennemi s’effondrer apparemment sans connaissance.
- Toi …
- …. Tu vas payer ! Achevèrent deux voix différentes.
Les deux métamols se jetèrent un regard consterné. La fusion venait de se terminer. Mais le combat n’en était pas terminé pour autant, même avec leur maigre force, à deux ils pouvaient facilement achever le lézard. Ils se concertèrent à peine du regard avant de faire un bond en avant. Eremar ralentit toutefois au dernier moment, juste à temps pour esquiver la boule d’énergie qui le frôla. Azreal eu moins de chance, il retomba au sol. Son compagnon redressa la tête, voyant arriver sur lui une armée impériale, dirigée par le Général Nik. Seuls, ils n’avaient aucune chance.
- Mettez-vous d’vant, vite ! Ne les laissez pas toucher Anik !
Sitôt ordonner, sitôt fait, des soldats se mirent devant leur commando d’élite, formant un rempart de leur corps pour empêcher les métamols de s’avancer. Rapidement, Eremar étudia la large balafre qu’il arborait au torse, ainsi que les brûlures qui couvraient le corps de son acolyte, ils n’y arriveraient pas.
- Azreal ! On y va !
Il attendit une seconde, de voir dans le regard de son compagnon que celui-ci comprenait, avant qu’il ne parte tous les deux, vers le vaisseau rebelle.
Nik n’attendit pas de les voir disparaître avant de hurler.
- Prenez-le vite, on s’replie ! Grouillez-vous !
- On a un problème, Général … Son bras !
Il joua des coudes pour s’approcher et découvrit que le soldat d’élite avait en effet un énorme problème, l’un de ses bras était en effet brisé. Mais l’autre était dans un bien pire état : il se réduisait peu à peu en cendres.