Après ce que je vais considérer comme un petit hiatus, j'ai enfin le temps de finir mon chapitre.
Il est presque deux fois plus long que mes précédents chapitres, mais tant pis. Je n'ai pas envie de le découper.
J'ai personnellement l'impression que le style d'écriture s'améliore, mais j'ai du mal à transiter entre les dialogues et la narration.
2.9 - Le Mauvais Roi
Il y a une dizaine d'années, peu de temps après la guerre des races, le sommet d'une montagne avait prit feu, du jour au lendemain. Le feu ne s'était pas éteint depuis. C'était comme si une sombre magie était à l'œuvre, permettant au feu de perdurer.
Toute la population qui vivait dans la montagne depuis des générations avait fui dès les premiers jours. Toute ? Pas exactement. Un homme était resté dans sa maison. Ou plutôt dans son château, car il était une sorte de roi de la montagne.
De nombreuses rumeurs circulaient à son sujet. Ce n'était pas quelqu'un de bien. Une brute épaisse qui n'avait aucun regard envers le bien-être d'autrui. Un des ces génocidaires qui, avec le Ruban Rouge, avait participé à l'extermination de milliers d'Animaliens au cours de la guerre des races.
Au début, le bruit courait que des Renains avaient mis feu la montagne pour venger la mort de leur famille et congénères. Cette rumeur ne dura cependant pas très longtemps puisque le feu semblait impossible à éteindre. Puis, on assura qu'une entité divine voulut punir le mauvais roi de ses actes. Car il n'était pas seulement un roi, il était aussi un combattant hors pair, un colosse dont le nombre de personnes qui pouvaient lui tenir tête se comptait sur les doigts de la main. Il avait sûrement reçu un grand pouvoir, initialement pour protéger les siens. Mais il avait utilisé ce pouvoir pour faire le mal. D'où la punition bien méritée.
Et, depuis quelques mois, certains se demandaient si ces fameux Dragonballs ne seraient pas finalement à l'origine de ce cataclysme. Et chose à noter, le détecteur de Dragonballs du royaume avait localisé un des sept artefacts en haut de cette montagne en feu.
Pour cette raison, Shaolin avait été envoyé récupérer ce Dragonball, accompagné d'un escadron de l'armée du royaume. Il fallait bien quelqu'un de fort pour négocier, ou forcer la main du mauvais roi si besoin est. Shaolin, tout comme Yamcha et les soldats du royaumes, ne savaient en fait pas grand chose de l'homme qu'ils comptaient rencontrer, outre ces quelques rumeurs. Ils ne savaient même pas à quoi il ressemblait.
Après leur récent raid, le groupe de Shaolin fut récupéré par le commandant Artenos. Après une longue route, les véhicules de transport s'arrêtèrent à quelques centaines de mètres d'altitude du sommet de la montagne. Le maître d'art martiaux descendit du véhicule et observa le mont en feu.
- « Je pars en haut de la montagne avec le commandant. Tous les autres, attendez ici. Je ne veux pas d'autre soldat avec moi, je ne veux pas avoir l'air menaçant. »
- « Pouvons-nous venir, nous aussi ? Nous resterons passifs, et n'interviendront que si la négociation tourne à la bagarre ! »
- « D'accord, mais tu laisses ton épée ici, et ton amie Chamaine doit rester ici. J'ai entendu dire que ce Gyumao n'apprécie pas les Animaliens. »
- « Shaolin, êtes vous sûr de pouvoir battre le roi de la montagne ? Je ne veux prendre aucun risque ! », s'inquiéta le gradé militaire.
- « Je ne l'ai jamais vu à l'œuvre, donc je ne peux rien assurer. Mais j'ai confiance en mes capacités. De plus, Yamcha et Detecnik ne sont pas de mauvais combattants non plus. Je peux tout du moins vous assurer qu'il ne vous arrivera rien. Et comme je l'ai dit, je ne veux apporter aucune arme. »
Le commandant fronça les sourcils, son expression montrait clairement son irritation.
- « De toutes façons, j'ai appelé du renfort, ils ne tarderont pas va bientôt arriver ! »
Le groupe de taille réduite gravit alors les rochers et arriva devant une assemblée de quatre individus: le général Gold du Ruban rouge, deux soldats du Ruban Rouge, et un colosse barbu de plus de deux mètres de haut qui était sans aucun doute le mauvais roi. Un casque cachait ses yeux derrière des lentilles, lui permettant de ne pas être gêné par la fumée. Yamcha remarqua cependant sa cape rouge, accessoire très étrange quand on vit à proximité d'un château en feu.
- « NON ! je l'ai dit à vos camarades et je vous le répète, je ne vous céderai ni mon Dragonball, ni rien ! Alors rentrez chez vous ! »
- « Mon général, de nouveaux arrivants ! Là-bas ! »
Gold tourna la tête et annonça de sa voix habituelle, faussement amicale:
- « Tiens donc ! Alors le royaume a envoyé Shaolin pour récupérer votre Dragonball. Mon cher Gyumao, allez-vous la leur donner ? »
Le commandant Artenos pris confiance et s'avança.
- « Monsieur Gyumao ! Ordres du roi, vous devez nous donner votre Dragonball. Et nous aidez contre le Ruban Rouge. »
- « NON ! Ni à toi ! Ni à eux ! Ni à personne ! Fichez tous le camp avant que je ne m'énerve ! ! »
- « Comment !? Je n'ai pas fait tout ce chemin pour entendre ce genre de réponse ! »
- « Évidement, quand ton armée n'a pas d'hélicoptère, on est moins rapide. hinhinhin ! », gloussa Gold.
- « Je ne t'ai pas demandé de venir, figure toi ! Ma décision est prise ! »
- « Vous allez le regretter ! Il y aura des conséquences, je vous le promet ! »
- « JE ! M'EN ! FOUS ! CASSE-TOI MORVEUX ! »
Le général Gold, dont le sourire cachait difficilement son amusement, se retourna vers le commandant du camp adverse:
- « Au fait, petit soldat du royaume, j'ai bien peur que votre petite escouade en bas ne soit pas suffisante pour contrer les forces du Ruban Rouge qui arrive. Je ne sais pas vraiment comment vous allez rentrer chez vous. »
- « Mon général, ne pouvons-nous la les éliminer tous les quatre ? Ici et maintenant ? »
- « Petit insolent, maintenant que Shaolin est là, vous et vos armes êtes des non facteurs. vous êtes un figurant tout au plus. Et puis, je ne voudrais pas faire couler de sang devant la mansion du Gyumao ici présent. Nous allons juste nous retirer, pour le moment. »
Artenos sourit pour la première fois à l'annonce de la retraite du Ruban Rouge, et se retourna vers le maître d'arts martiaux.
- « Bon débarras ! Et maintenant Shaolin, que pensez vous de ce Gyumao ? Pouvez-vous oui ou non lui forcer la main ? »
- « Je ne vous le conseille pas ! ! »
Yamcha sursauta à la voix du vieillard qui venait d'arriver. Il était seul, habillé d'un costard noir assorti d'une cravate rouge, qui allaient impeccablement avec ses lunettes de soleil. Ce dernier marcha doucement vers l'assemblée, à l'aide de sa canne toute ridée. La surprise fut générale:
- « Grand maître Roshi ! Que faites vous ici ? » demanda Shaolin.
- « Tiens donc. Vous ? Ici ? », fit Gold.
- « Maître ! J'ai refusé de leur donner mon Dragonball à tous ! Je vous le promet ! », paniqua le colosse.
- « J'ai pu entendre un peu de la conversation. Messieurs, maître Shaolin, général Gold, je voudrais vous annoncer que le Dragonball de Gyumao ne reviendra à aucun de vous. Je lui ai explicitement demandé au début de votre conflit de ne donner son Dragonball à personne, et sous aucun prétexte. »
- « Mais enfin, grand maître... »
- « Maître Shaolin, j'ai une autre information pour vous. Je suis désolé de vous l'apprendre, mais la guerre ne va pas très bien de votre côté. Malgré les quelques petite victoires que vous avez eu dans les environs. C'est pourquoi le royaume a accepté de donner son indépendance aux provinces formant la zone sud. Les terres du sud formeront une zone neutre, un refuge pour tout réfugié fuyant la guerre, sous ma protection. »
- « Tiens donc ? Je croyais que vous n'aviez que faire de notre conflit. »
Muten Roshi soupira, et observa un instant son interlocuteur avant de répondre:
- « Général Gold, avez-vous entendu parler des terres Karin ? Elles se situent dans la province 7, dans la zone sud. Ce lieu est reculé de toute civilisation et a une place particulière dans mon cœur. Ce lieu ont récemment fait office de champ de bataille à votre conflit, et cela m'a fait changer d'avis au sujet de votre guerre. Je ne m'attendais pas à ce que cela aille aussi loin. Géographiquement parlant je veux dire. Je veux maintenant m'assurer que vos chamailleries restent loin des terres Karin, loin de l'île Papaya où se déroule les Tenkaichi Budokai, et loin de ma maison. Vous pouvez continuer ailleurs. Le HQ du Ruban Rouge est au nord, le royaume dirige encore les zones centre, est et ouest. Il y a assez de place pour vos batailles là-bas. »
- « Mais ! MAIS ! VOUS POUVEZ FAIRE ÇA ? COMMENT POUVEZ-VOUS DÉCIDER COMME CELA ? ? », s'écria le commandant Artenos.
- « Très bien, c'est entendu, grand Maître Roshi. Je ferais passer le message à mon supérieur. », répondit calmement Gold.
Tout le monde se retourna à l'apparition d'un bourdonnement.
- « Grand maître, l'armée du Ruban rouge arrive ! Il y a beaucoup d'avions ! »
- « Gold ! Nous sommes à présent dans une zone neutre ! Retire tes troupes ! », s'empressa de dire Yamcha.
- « Gamin, nous ne nous connaissons pas. Pour vous, c'est général Gold. Je vous prie de me vouvoyer, et j'aimerais un petit s'il vous plaît quand lorque vous faîtes une requête. Ensuite, je n'ai pas de moyen de communiquer avec eux. C'est hors de mes moyens. », finit il avec un sourire satisfait.
- « J'en fais mon affaire. Je m'occupe d'eux et de l'armée du royaume, qui approche aussi par voie terrestre. »
- « Qu'est ce que vous comptez faire ? »
Sans répondre à la question de Yamcha, le vieillard se dévêtit tranquillement de son costard, de sa cravate et de sa chemise, laissant ainsi apparaître son corps frêle. Il contempla quelques instants l'armada du Ruban Rouge. Il s'agissait d'une cinquantaine d'avions de combat, groupés en plusieurs escadrons. Muten Roshi contracta légèrement ses petits muscles et laissa échapper un faible son:
- « hhhhhhaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa...... »
Yamcha regardait d'un air inquiet. S'agissait-il vraiment de celui qu'on appelait l'invincible superman ? Un être aussi frêle ? Était-il vraiment assez puissant pour mettre à mal une telle armée ? Allait-il utiliser d'attaques énergétiques pour détruire tous les avions un à un ?
Detecnik était beaucoup plus agité, son cœur battant à la chamade. Mis à part le fait évident que son ancien maître l'avait complètement ignoré depuis son arrivée, il n'avait encore jamais vraiment vu ce dernier à l'œuvre.
- « YYYYYAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH...... »
Dans une explosion de puissance, le thorax de Roshi décupla de volume, lui donnant une apparence aussi monstrueuse que Gyuamao. Il mit ses main en arrière et commença son incantation:
- « KAAAAA...MEEEEE...HAAAAA...MEEE... HHAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA!!»
L'immense rayon d'énergie que le vieux maître projeta en direction de la flotte militaire agit tel un tourbillon, faisant perdre à chaque pilote le contrôle de leur appareil. Des ailes volaient en éclat, le métal se courbait sont la pression, tandis que les malheureux pris dans la tempête tendaient tant bien que mal de s'éjecter de leur avion.
De l'autre côté, les soldats du royaume se mirent en action, roulant en direction des nombreux parachutes marqués du logo "RR". Du haut de la montagne, Roshi balaya la scène du regard tel un acteur sur sa tribune. Cette fois ci, il mit ses deux bras en arrière et se concentra à nouveau.
- « YYYAAA ! YAYAYAYAYAYAYA ! !»
En l'espace de quelques secondes, le grand maître lança huit boules d'énergies à proximité des véhicules terrestres, s'explosant au sol telles de petites bombes. Les soldats du royaume furent prit de panique, la majorité faisant demi-tour et repartant aussi vite qu'ils étaient venus. Les conducteurs les moins habiles perdirent cependant le contrôle, provoquant ainsi des accidents.
Ceux qui étaient en compagnie de Roshi avaient observé la démonstration de puissance sans dire un mot. Yamcha voulut dire quelque chose, mais aucun son de sortit de sa bouche. En fait, personne ne savait vraiment comment réagir. Le premier à ouvrir la parole fut au final le vieil homme lui-même, qui avait finit de se revêtir, et indiqua son désir de rentrer chez lui au plus vite, afin de ne pas faire attendre ses élèves plus longtemps. Ce dernier pris alors la poudre d'escampette.
- « Mais, qu'est ce qui vient de se passer ? », balbutia le jeune bandit.
- « Je n'en sais absolument rien. J'ai participé à de nombreux Tenkaichi Budokais, organisé de nombreuses rencontres avec d'autres maîtres d'art martiaux, et je n'avait encore jamais vu le grand maître comme cela. »
Côté Ruban rouge, les deux soldats s’interrogeaient également.
- « Mon général, c'était tout simplement extraordinaire ! Il pourrait peut-être battre toute notre armée à lui tout seul. Que pouvons nous faire contre lui. »
- « Ne dis pas n'importe quoi, et laisse l'élite de notre armée s'occuper de combattants de classe A. »
- « Oui, mon général ! Je vous demande pardon mon général. »
- « Nous savions que le grand maître n'était pas à prendre à la légère. Mais nous étions également au courant de son déintéressement pour les guerres. Un effet de l'âge je suppose. Quoi qu'il en soit, j'avais aussi sous-estimé son pouvoir. Je pensait pouvoir le surpasser d'ici deux ou trois ans. Avec une telle force, il m'en faudra plutôt cinq, peut-être même six. »
Les deux militaires le regardèrent avec appréhension. Ils appréciaient ces rares instances où le général se confiait à de simples soldats tels qu'eux. Gold fronçait à présent des sourcils.
- « Huit Kikohas en une vollée ! Très impressionnant ! Même Cooper n'en fait que trois. Et il est le seul que je connaisse à pouvoir en faire plus de deux avec une même main. Bon, trêve de bavardages, il est temps pour nous de rentrer. Nous avons fort à faire ailleurs. »
Les trois compères montèrent dans leur hélicoptère et repartirent aussitôt.
- « Nous rentrons aussi chez nous. Mon commandant, nous devons aller secourir vos hommes qui furent pris dans l'attaque du grand maître. », proposa Shaolin.
- « O..Oui. Faisons cela. Mais vous êtes sûr de ne pas pouvoir convaincre le vieil homme d'entrer dans notre camp ? »
- « J'en suis malheureusement certain. »
Une fois seul, Gyumao s'écroula sur son postérieur et soupira.