Les orphelins [Naveta]

Faîtes-nous partager votre fibre littéraire en écrivant votre propre histoire mettant en scène les personnages de Dragon Ball et, pourquoi pas, de nouveaux ! Seules les fanfictions textes figurent ici.

Re: Naveta

Messagepar Ladybug le Dim Avr 30, 2023 11:34

Chapitre 6 : La Duchesse

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Au cœur des immensités arides, là où les dunes embrassaient le ciel, se dressait le village de Secrétis. Le puissant soleil y répandait ses rayons ardents, étreignant chaque recoin de ce lieu mystérieux. La lumière dorée se reflétait sur les sables, tissant un tableau chatoyant, imprégné de la magie du désert. Les ruelles sinueuses de Secrétis, bordées de maisons aux murs ocres et aux toits de tuiles, serpentaient entre les dunes telle une arabesque. Les voiles multicolores des étals de marché virevoltaient au gré du vent, offrant une symphonie de teintes éclatantes qui rivalisait avec les splendeurs du couchant.
Les habitants, parés de leurs costumes traditionnels brodés de motifs envoûtants, se déplaçaient avec grâce, tels des mirages. Leurs voix mélodieuses s'élevaient en chants et récits des légendes anciennes, résonnant à travers le village comme un écho lointain des secrets enfouis sous le sable.
Canelia, souveraine du village, se drapait d'une jupe noire et d'un débardeur blanc, étoffes qui soulignaient la grâce de sa silhouette. Sa peau, caressée par les rayons du soleil, arborait un hâle délicat, témoignant de sa communion avec la terre qu'elle gouvernait. Ses cheveux d'ébène, semblables aux ailes de la nuit, étaient domptés en une queue de cheval élégante qui dansait à chacun de ses mouvements. Ses bras, telles des toiles d'artiste, étaient ornés de bout en bout de caractères issus d'un alphabet énigmatique. Ces lettres, déployant leurs courbes gracieuses et sinueuses, semblaient esquisser une danse enchanteresse à la surface de sa peau. Chaque tracé, empreint de mystère, révélait un poème visuel, un chant silencieux qui éveillait l'imagination.
Dans la sérénité d'un matin encore frais, Canelia se tenait au milieu des jardins luxuriants de son palais, où s'épanouissaient des fleurs aux mille couleurs. La souveraine, telle une muse, entonnait une mélodie enchanteresse, emplie de douceur et de grâce. Sa voix, semblable au chant des oiseaux, caressait les pétales délicates et les feuilles frissonnantes, les baignant d'une harmonie céleste.
Alors que Canelia chantait, caressant du regard les fleurs de son jardin, une ombre passa sur son visage, portée par l'arrivée précipitée d'une gouvernante. Cette dernière, le souffle haletant, s'avança rapidement vers la duchesse, son regard empli d'urgence et de préoccupation.

- Madame la duchesse, débuta la gouvernante, tentant de maîtriser sa voix tremblante. De terribles nouvelles nous sont parvenues.

Canelia fronça les sourcils, pressentant le poids des mots à venir.

- Qu'est-il arrivé ? demanda-t-elle, le cœur serré.
- L'île Papaye où Roga Sennin et ses élèves étaient partis pour participer au Tenkaichi Budokai a été attaquée. L'armée du Red Ribbon a revendiqué cet acte.

Un voile d'effroi se dessina sur les traits de Canelia.

- Les élèves, Roga Sennin... ont-ils survécu ?

La gouvernante baissa la tête.

- Nous l'ignorons, madame. Nous n'arrivons pas à les joindre. Nos messagers sont partis en quête d'informations mais nous devons nous préparer à toutes les éventualités.

La duchesse prit une profonde inspiration, cherchant à contenir l'inquiétude qui montait en elle.

- Nous ne pouvons rester les bras croisés. Il nous faut agir.
- Que souhaitez-vous entreprendre, madame la duchesse ? s'enquit la gouvernante, admirant la détermination qui brillait dans les yeux de Canelia.
- Nous allons convoquer le conseil pour discuter de la situation et décider des mesures à prendre. Nous devons être prudents et réfléchir ensemble aux conséquences de ce que nous allons faire.

La gouvernante acquiesça d'un signe de tête, prête à obéir aux ordres de sa duchesse. Canelia se regarda la gouvernante, une question lui venant à l'esprit.

- Le roi de la Terre a-t-il fait une déclaration à propos de cette attaque ?

La gouvernante secoua la tête.

- Non, madame la Duchesse. Pour l'instant, Sa Majesté ne s'est pas encore exprimée.

Canelia hocha la tête, comprenant que la situation était encore incertaine.

- Eh bien, espérons que le roi prendra les mesures appropriées pour assurer la sécurité de tous. En attendant, nous devons nous préparer.
- Je vais transmettre vos instructions, madame la duchesse, répondit la gouvernante, prête à se retirer.
- Merci Aziéna, murmura Canelia, ses pensées déjà tournées vers la réunion à venir et les décisions qui devraient être prises.

Avant la réunion du conseil, Canelia prit un moment pour se recueillir dans la bibliothèque de son palais. Les rayons du soleil
filtraient à travers les hautes fenêtres, baignant les étagères de bois sombre d'une lueur dorée. Les ouvrages anciens qui y reposaient étaient les témoins silencieux des siècles passés, et la duchesse puisait souvent dans leur sagesse pour guider ses décisions.
Ce jour-là, elle s'attarda devant une section dédiée à l'histoire de la région et de ses conflits passés. Canelia passa délicatement ses doigts sur les reliures usées, se remémorant les leçons que les anciens lui avaient enseignées. Elle savait que la réunion du conseil serait cruciale, et que les choix qu'ils feraient pourraient avoir des répercussions durables sur le sort de leur peuple.
Canelia finit par tirer un livre épais, dont les pages jaunies renfermaient des récits de grandes batailles et de stratégies militaires. Elle s'installa dans un fauteuil confortable et commença à le feuilleter, cherchant des idées pour protéger son peuple tout en évitant une guerre dévastatrice.
Perdue dans ses pensées, elle ne remarqua pas tout de suite la présence de Basmati, son fidèle conseiller, qui s'approchait discrètement. Il se tenait devant elle, les mains croisées derrière le dos, attendait qu'elle lève les yeux de son livre.

- Madame la duchesse, le conseil sera réuni dans une heure, annonça-t-il avec douceur.

Canelia leva la tête, un léger sourire se dessinant sur ses lèvres.

- Merci, Basmati.

Basmati inclina la tête respectueusement.

- Votre sagesse et votre détermination nous guideront, comme toujours. Si je puis me permettre, n'oubliez pas que vous n'êtes pas seule. Nous sommes tous avec vous pour affronter les défis qui se présentent.

La duchesse hocha la tête.

- Vous avez raison, Basmati.

Unis par cette résolution, ils quittèrent ensemble la bibliothèque, se dirigeant vers la salle du conseil, où les attendaient les autres membres, prêts à discuter de l'avenir incertain qui se profilait devant eux.
La salle du conseil était imprégnée d'une atmosphère solennelle. Les hautes fenêtres laissaient entrer la lumière du crépuscule, projetant des ombres douces et changeantes sur les murs ornés de fresques illustrant les héros et les légendes du passé. Une longue table en acajou trônait au centre de la pièce, entourée de sièges confortables où étaient assis les membres du conseil, vêtus de leurs plus belles tenues.
Canelia, la duchesse, prit place à la tête de la table, tandis que Basmati, son fidèle conseiller, s'installait à sa droite. Les autres conseillers, représentant divers domaines d'expertise tels que l'économie, la défense et la diplomatie, se tenaient prêts à partager leurs connaissances et à débattre des options qui s'offraient à eux.
La duchesse prit la parole d'une voix claire et calme.

- Chers membres du conseil, nous sommes ici aujourd'hui pour discuter de la terrible nouvelle qui nous est parvenue concernant l'attaque sur l'île Papaye. L'armée du Red Ribbon a revendiqué cette attaque, et nous devons discuter de ce que nous allons faire pour nous protéger en cas d'attaque.

Un murmure d'inquiétude traversa la salle, mais Canelia leva la main pour rétablir le silence. Elle se tourna vers Basmati, qui avait une mine grave.

- Basmati, pourriez-vous nous faire part des dernières informations dont vous disposez ?

Basmati acquiesça et se leva.

- Madame la Duchesse, mesdames et messieurs les conseillers, les informations que nous avons reçues sont encore fragmentaires. Nous ne savons pas exactement combien de victimes sont à déplorer, ni si Roga Sennin et ses élèves sont parmi elles. Le roi de la Terre n'a pas encore fait de déclaration officielle à ce sujet.

Canelia hocha la tête.

- Nous devons donc agir avec prudence. Je propose que nous envoyions immédiatement des émissaires pour recueillir des informations plus précises et pour offrir notre soutien aux victimes. En attendant, nous devons également renforcer nos défenses et être prêts à toute éventualité.

Le conseiller à la défense intervint, approuvant la proposition de Canelia.

- Je suis d'accord, Madame la Duchesse. Nous avons déjà pris des mesures pour renforcer la sécurité autour du village et de nos frontières.

La salle se remplit de voix alors que les conseillers débattaient des différentes options, échangeant leurs points de vue et leurs arguments. La Duchesse écouta attentivement les suggestions de ses conseillers, prenant en considération chaque idée qui émergeait. Cependant, l'intendant, un homme d'âge mûr nommé Obento, à la barbe grisonnante et aux yeux perçants, prit la parole, l'air préoccupé.

- Madame la Duchesse, je tiens à rappeler à l'assemblée que nos réserves de zénis ne sont pas inépuisables. Si nous devons renforcer nos défenses et envoyer des émissaires, il nous faudra déterminer quelles dépenses sont prioritaires et où nous pourrions faire des économies.

Canelia acquiesça, consciente de la nécessité de gérer les ressources avec prudence.

- Vous avez raison, mon cher Obento. Nous devons veiller à ne pas nous éparpiller et à concentrer nos efforts là où ils seront les plus efficaces. Basmati, pourriez-vous nous éclairer sur ce point ?

Basmati se leva une fois de plus.

- Madame la Duchesse, en ce qui concerne les émissaires, nous pourrions solliciter des volontaires parmi notre population, ce qui réduirait considérablement les coûts. Pour ce qui est de la défense, je suggère que nous investissions principalement dans l'amélioration de nos fortifications et la formation de nos troupes, plutôt que dans des achats d'armes coûteuses.

Une autre conseillère, chargée de la diplomatie, intervint. Elle s'appelait Tilda, une femme élancée à la peau mate et aux cheveux noirs soigneusement coiffés en arrière.

- Je suis d'accord avec Basmati. Nous devrions également chercher à nouer des alliances avec d'autres nations et villages qui pourraient partager nos préoccupations face à l'armée du Red Ribbon. Cela pourrait nous permettre de renforcer notre position sans trop grever nos finances.

La Duchesse réfléchit un instant avant de soulever un point crucial.

- N'oublions pas que Roga Sennin est notre principal instructeur militaire, et pour le moment, nous ignorons s'il est encore en vie. Comment allons-nous assurer la formation de nos troupes sans lui ?

Le silence se fit dans la salle, puis Obento prit à nouveau la parole.

- Madame la Duchesse, nous pourrions chercher un remplaçant temporaire pour Roga Sennin, le temps d'avoir des nouvelles de lui et de ses élèves. Nous pourrions également demander conseil à nos alliés en matière de formation militaire. Et puis, si je puis me permettre, vous avez également été entraînée par maître Roga Sennin, je suis sûr que nos soldats seraient ravis si vous preniez les choses en main.

Basmati hocha la tête.

- C'est une excellente idée. Nous devons également envisager d'autres scénarios possibles et nous préparer en conséquence. Quoi qu'il en soit, nous devons agir rapidement et avec prudence.

La Duchesse hocha la tête, appréciant la réflexion de ses conseillers.

- Très bien, mettons en œuvre ces propositions. Nous devons agir avec sagesse et efficacité pour protéger notre peuple et préserver nos ressources.

Finalement, la réunion toucha à sa fin, et les conseillers se levèrent pour quitter la salle. Canelia, satisfaite du travail accompli, se retira dans ses appartements pour méditer sur les événements de la journée.
Alors qu'elle s'apprêtait à se détendre, un clair tintement retentit dans la pièce. Canelia se précipita vers l'appareil de communication, reconnaissant la sonnerie attribuée à Roga Sennin. Elle décrocha avec empressement, le cœur battant à tout rompre.

- Roga Sennin ! Est-ce bien vous ? demanda-t-elle, la voix tremblante d'émotion.
- Oui, Madame la Duchesse, c'est moi, répondit une voix familière. Je voulais vous informer que mes élèves et moi sommes encore en vie. Nous avons survécu à l'attaque, mais la situation reste critique.

Canelia poussa un soupir de soulagement, les larmes aux yeux.

- Oh, Roga, je suis tellement soulagée de vous entendre ! Comment vont les élèves ? Avez-vous besoin de renforts ?
- Les élèves sont sains et saufs. Heureusement, les participants au Tenkaichi Budokai ont uni leurs forces et ont repoussé la menace, inutile d'envoyer des renforts. Quant à moi, je me trouvais sur une île voisine pour rendre visite à une vieille amie lorsque l'attaque a eu lieu. Cependant, je crains que l'île Papaye n'ait été presque entièrement détruite, avec peu de survivants.

Canelia se crispa à l'évocation de la tragédie.

- C'est terrible... Nous devons tout mettre en œuvre pour venir en aide aux survivants et reconstruire ce qui a été détruit. Je vous remercie, Roga Sennin, pour ces informations. Revenez sains et saufs, et nous élaborerons ensemble un plan pour faire face à cette situation.

Roga Sennin acquiesça.

- Je vous remercie, Madame la Duchesse. Nous ferons de notre mieux pour rentrer rapidement et nous préparer à affronter l'armée du Red Ribbon. Je viens avec de nouveaux élèves. Chasui, Ruby et Yamcha seront entraînés par mon ami Muten Roshi.

Après avoir raccroché, Canelia se tourna vers la fenêtre, contemplant le désert qui s'étendait à perte de vue. La détermination brûlait en elle, et elle savait qu'elle devait se montrer à la hauteur de la confiance que lui accordaient ses sujets.


Chapitre 7 : La traversée du désert
Dernière édition par Ladybug le Dim Mai 07, 2023 11:13, édité 3 fois.
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Re: Naveta

Messagepar Ladybug le Mer Mai 03, 2023 13:33

Chapitre 7 : La traversée du désert

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Roga Sennin avançait dans l'immensité brûlante du désert. Sa canne rythmait chacun de ses pas, s'enfonçant profondément dans le sable ardent. Yûrin marchait avec une grâce et une aisance tranquilles, tandis que Naveta, en revanche, se débattait contre la chaleur étouffante. Ses vêtements collaient à sa peau tandis des gouttes de sueur perlaient sur son front.
Gokû bondissait sur les dunes, agile comme un chat. Il semblait s'amuser comme un enfant jouant dans le sable, tandis que Krilin, en revanche, peinait à suivre le rythme effréné imposé par leur guide. Sa respiration rapide trahissait sa fatigue grandissante.
L'horizon lointain se perdait dans un flou de chaleur, tel un mirage qui semblait s'étirer à l'infini. Les tourments de cet univers désertique semblaient s'enivrer de leur souffle, les testant à travers cette épreuve.

- Maître Roga Sennin, gémit Krilin, haletant et épuisé. Combien de temps avant que nous arrivions ?
- Tu vas t'acclimater petit, ne t'inquiète pas, répondit le vieil homme avec sagesse. C'est normal d'avoir des difficultés lorsqu'on découvre le désert pour la première fois. Il reste encore pas mal de chemin.
- Moi ça va ! s'exclama Gokû en marchant les bras derrière la tête. Le repas qu'on a pris m'a redonné de la force. C'était quoi déjà ? Du désherbant ?

Yûrin, qui marchait avec une tranquillité de maître, bailla doucement avant de répondre.

- Du serpent, corrigea-t-elle calmement. C'était du serpent.
- Ah oui, du serpent, acquiesça Gokû. Il y en a plein dans la jungle, mais je n'en ai jamais mangé. Un jour, l'un d'entre eux a mordu grand-père, et il a failli mourir si je n'avais pas aspiré le venin.
- Beurk, grimaca Krilin, puis se tournant vers Naveta pour changer de sujet. Et toi Naveta, tu es plutôt silencieuse. D'où tu viens exactement ?

Naveta, qui peinait à avancer sous le poids accablant de la chaleur, ne saisit pas tout de suite que l'on s'adressait à elle. Sa queue, déjà enroulée autour de sa taille, se resserra encore plus fort, témoin de son malaise. Entre deux halètements, elle répondit :

- Je viens de Brumefleur, un petit village dans la région de Karin.
- Ah, Brumefleur, s'émerveilla Yûrin, la plus âgée des élèves. Tu as déjà vu la tour Karin ?
- Non, je n'avais pas le droit de quitter le village, répondit Naveta, encore haletante.
- Mais comment es-tu devenue si forte alors ? s'étonna Yûrin.

Naveta baissa les yeux, comme pour chercher une réponse dans le sable brûlant.

- Mon père était le maître des morts, lâcha-t-elle finalement.

Malgré la chaleur suffocante qui oppressait leur poitrine, Krilin sentit un frisson glacial lui parcourir l'échine.

- Le maître des morts ? répéta-t-il, avec un frisson de terreur. Quel nom lugubre...

Un sourire étira les lèvres de Yûrin tandis qu'elle prit la parole :

- Moi je connais le maître des morts. C'est une école qui perpétue l'héritage de Kyodai Kusari, le rival de Mutaito, vous savez Mutaito, le maître de Tsuru Sennin, Kame Sennin et de Roga Sennin.
- C'est exact, approuva Roga Sennin. Mais je ne savais pas que l'école des morts existait encore, voilà qui explique la tête de mort sur tes vêtements. De mémoire, leur spécialité était de percevoir le ki de façon précise. Kyodai Kusari a passé toute sa vie à maîtriser cet art. C'est grâce à cela que tu as vaincu Yamcha, n'est-ce pas ?

Naveta hocha la tête avec respect.

- Lorsque j'ai combattu contre Yamcha, j'ai ressenti son ki s'accélérer lorsqu'il a utilisé le Roga Fufu Ken. J'ai alors compris que c'était une technique de rapidité.
- Cette technique était impressionnante, s'émerveilla Yûrin. Sa vitesse s'accélérait continuellement.
- J'ai juste eu de la chance, répondit modestement Naveta. J'ai bondi par instinct dans les airs car je n'avais plus d'issuee. C'est là que j'ai remarqué qu'il ne maîtrisait plus ses mouvements aussi bien dans les airs.

Un rire cristallin s'échappa des lèvres de Yûrin.

- Ah, mais ça c'est parce que Yamcha ne maîtrisait pas la meilleure technique au monde, plaisanta-t-elle.

Krilin, qui avait la bouche sèche et collante à cause de la chaleur, peina à s'exprimer :

- La meilleure technique du monde ?

Un sourire espiègle aux lèvres, Yûrin se plaça devant eux et, d'un coup, se mit à léviter jusqu'à monter à dix mètres de haut, telle une apparition céleste. Les yeux de Krilin s'élargirent d'étonnement.

- Ta da ! s'exclama Yûrin en faisant une révérence théâtrale. Je vous présente, en toute humilité, la "Danse de l'Air", la technique ultime de l'école des grues.

Elle retomba gracieusement sur ses bottes et reprit sa marche aux côtés de Roga Sennin, consciente d'avoir impressionné tout le monde, à l'exception du vieux maître. Krilin, admiratif, s'exclama :

- Merde, je croyais que seul Chaozu savait faire ce truc, parce que c'est un mec chelou, mais en fait vous savez tous le faire.
- Bien sûr, comment tu crois que Ten Shin Han a pu s'échapper avec Chaozu sur l'île ? répliqua Yûrin

L'évocation des noms de ses anciens camarades lui fit un pincement au cœur, mais elle s'efforça de ne rien laisser paraître. Gokû, émerveillé, s'enthousiasma :

- J'ai trop envie de savoir faire ça !
- Laisse tomber petit, lui répondit Yûrin en lui tapotant le sommet du crâne. Il faut être un génie pour y arriver et toi tu sais même pas ce qu'est un serpent.

Naveta, toujours attentive, demanda :

- Mais vous n'êtes pas les seuls à maîtriser cette technique... J'ai vu Komeshi l'utiliser pendant que Ten Shin Han nous attaquait.

Un sourire entendu se dessina sur les lèvres de Yûrin.

- J'ai moi aussi remarqué cela. Il n'a pourtant pas semblé si puissant lors de son combat au tournoi. Étrange...

Naveta chercha dans ses pensées.

-J'ai ressenti qu'il diminuait son énergie pendant son combat, confia-t-elle finalement.
- Bizarre ce mec, il cachait forcément quelque chose, ajouta Krilin.
- Je pense aussi. Pendant que Ten Shin Han nous attaquait, il est resté dans les airs pour nous observer, mais il n'a pas cédé à la panique.

Alors qu'ils poursuivaient leur marche à travers l'étendue désertique, un bruit lointain vint heurter les sens aiguisés de Gokû.

- Vous avez entendu ça ? demanda-t-il, tendant l'oreille.
- De quoi ? s'enquit Krilin, perplexe.

Naveta ferma les yeux et se concentra intensément, essayant de visualiser toute énergie à proximité.

- Je ressens deux énergies qui approchent de nous, annonça-t-elle d'une voix calme.
- Ce sont probablement des bandits, décréta Roga Sennin. Ils pullulent dans le coin.

Le bruit d'un moteur s'amplifia soudain, jusqu'à ce qu'une moto apparaisse à l'horizon. Elle slaloma dans les dunes avant de faire un dérapage contrôlé près du groupe, envoyant une gerbe de sable chaud dans toutes les directions. Deux silhouettes émergèrent alors de la poussière, chacune équipée d'un sabre rangé dans son fourreau.

Le premier était un jeune homme-chien anthropomorphe, agile et alerte, aux yeux étincelants de malice. Il portait une veste de cuir ajustée et un pantalon de toile ample, dont les poches étaient ornées de nombreux boutons. Sa fourrure noire et lustrée ressortait nettement sur le sable brûlant du désert.

À ses côtés se tenait une chatte également anthropomorphe, fine et élégante. Son pelage blanc brillait sous les rayons du soleil, tandis que ses yeux jaunes perçants semblaient scruter attentivement les environs. Elle portait une tenue de combat verte moulante ainsi que de solides épaulettes de cuir.

- T'as vu ça, Cat ? s'exclama le chien. On dirait qu'une classe d'école s'est perdue dans le désert.
- Oui, j'ai vu ça Dog, répondit la chatte, l'air narquois.

Yûrin plissa les yeux.

- Cat et Dog ? Vraiment ? ironisa-t-elle. Vos parents n'ont pas fait preuve d'une grande imagination.
- La ferme, répliqua Dog. Donnez-nous tout ce que vous avez.

Roga Sennin s'assit en tailleur pour observer les deux bandits qui se tenaient devant eux. Il déclara d'une voix calme :

- Vous tombez très mal, jeunes gens. Nous n'avons pas un sou en poche.

Les deux bandits se regardèrent, visiblement hésitants.

- On fait quoi, Cat ? demanda Dog, incertain.
- Je sais pas Dog, répondit la chatte.
- Regarde-le, Cat, il est bien habillé, non ? suggéra Dog, en désignant le vieux maître du menton.
- Tout à fait Dog, approuva Cat.

La patte de la chatte se leva alors, pointée droit sur Roga Sennin.

- Hé toi ! lança-t-elle. Donne-nous ton costard !
- Bien dit Cat.
- Merci Dog.

Le vieux maître soupira, secouant la tête.

- La meilleure façon de se payer un costard, c'est de travailler, leur fit-il remarquer d'un ton désabusé. Bon, qui se désigne pour les remettre à leur place ?

Gokû s'avança d'un pas décidé, faisant craquer ses doigts comme pour se préparer à l'action. Yûrin, qui avait quelques années de plus que lui et dépassait le jeune garçon de toute sa hauteur, le fixa de ses yeux verts avec autorité.

- Hé, pourquoi ça serait à toi de te battre ? demanda-t-elle d'un ton ferme.

Gokû ne se laissa pas intimider.

- On peut régler ça en jouant à pierre-papier-ciseaux, proposa-t-il avec un sourire espiègle.

Gokû et Yûrin se firent face, prêts à jouer à pierre-papier-ciseaux. Le jeune garçon affichait un sourire confiant sur son visage tandis que la jeune femme paraissait plus sérieuse, déterminée à se battre contre les bandits.

- Prêts ? lança-t-elle d'un ton ferme.
- Toujours, répondit Gokû avec assurance.

Ils s'échangèrent un bref regard, puis tendirent simultanément leur main droite, crispant leurs doigts pour former le signe de leur choix.

- Pierre ! s'exclama Gokû, en exhibant fièrement son poing serré.
- Ciseau, répondit Yûrin, d'une voix calme et posée.

Yûrin se frappa le front de la paume de sa main. « J'aurais dû utiliser les pupilles ardentes », songea-t-elle.

Gokû se mit en position, les yeux fixés sur les deux bandits. Cat sortit son sabre de son fourreau, prête à en découdre. Les deux antropomorphes semblaient amusés par la situation et se moquaient ouvertement du groupe.

- Allez viens faire un bisou à mon sabre petit cou ! Lança Cat, pleine de confiance.

Gokû, souriant, se jeta le premier vers la chatte, esquivant de justesse son coup d'épée destiné à lui trancher la gorge. Sans perdre une seconde, il tenta de lui asséner un coup de pied en plein visage, mais la féline évita le coup en se baissant. Elle enchaîna aussitôt en frappant le menton de Gokû avec sa tête, qui chancela et tomba en arrière sur le sable brûlant du désert.

La Chatte profita de l'occasion pour frapper Gokû comme si elle tirait dans un ballon de foot. Gokû fut projeté à plusieurs mètres et se réceptionna en glissant sur le sable. Il sourit en se relevant, prêt à en découdre de nouveau avec la féline.

Il se remit alors à courir vers elle, mais elle tenta de le trancher en deux avec son épée. Gokû esquiva alors d'un glissement sur les genoux dans le sable et lui enfonça ses deux poings dans l'estomac, faisant pousser un miaulement de douleur à la chatte. Elle lâcha son épée et Gokû enchaîna aussitôt avec un coup de pied dans la mâchoire, qui la fit tomber sur le dos. Elle se releva aussitôt avec une pirouette arrière et fronça les sourcils, les canines apparentes.

- Sale morveux !

Elle courut alors vers Gokû, qui fit de même. Lorsqu'elle tenta de lui asséner un coup de griffe, Gokû recula, mais il se prit les pieds dans le sable et tomba en arrière. Cat tenta alors de lui écraser la tête avec sa semelle, mais Gokû fit une roulade arrière pour s'éloigner de la féline.

Krilin, observant la scène, ne put que constater la force de ces bandits du désert et leur talent pour le combat.

- Elle est forte, je ne pensais pas que ces gugus savaient se battre.

Roga Sennin, qui les avait également observés sans rien dire jusque là, ajouta :

- Les bandits du désert sont redoutables, ils sont souvent capables de rivaliser avec les meilleurs combattants. C'est la conséquence de grandir dans la précarité.

Yûrin, souriante, était appuyée sur la tête de Naveta, admirative de la ténacité de Gokû.

- Allez Gokû, écrase-la ! Envoie-lui une pelote de laine !
- C'est un cliché, répliqua la féline, une goûte de sueur sur la tempe. En plus on est tombés sur des racistes.
- Raison de plus pour les éclater Cat, ajouta Dog.
- Oui Dog, ne t'inquiète pas.

La Chatte se mit à courir vers Gokû qui tenta de la frapper d'un coup de main. Mais, comme une illusion qui s'évanouit, elle disparut dans le sable. Elle réapparut subitement derrière Gokû et murmura à son oreille :

- Mirage du désert. Elle lui infligea deux tranchants au cou, mais l'image de Gokû se volatilisa également. Soudain, elle entendit une voix rieuse chuchoter dans ses oreilles :

- Tomate du dessert.

Gokû lui asséna un violent coup de poing à la tête, la faisant rouler plusieurs mètres plus loin.

- Cat ! hurla Dog.

Roga Sennin se releva, étonné par les capacités de Gokû :

- Incroyable, il a immédiatement copié sa technique d'image résiduelle.

La Chatte se releva en se tenant la tête et s'assit en tailleur.

- Il m'a eu le salopard, déclara-t-elle. À toi, Dog.
- C'est parti, Cat, répondit le Chien en prenant position face à Gokû.

Yûrin tapota l'épaule de Gokû.

- Hé, c'est à mon tour cette fois, dit-elle.
- Ah oui c'est vrai, répondit Gokû.

Roga Sennin, une goutte de sueur sur le front, pensa : « L'insouciance de la jeunesse... ». L'entraînement avec ces élèves promettait d'être passionnant.

Yûrin se positionna devant Dog qui ne paraissait pas trop préoccupé par la jeune fille.

- En général, je ne frappe pas les filles, déclara-t-il.
- Mais tu n'as pas le choix, répondit Yûrin en souriant.

Dog se mit à aboyer furieusement.

- Non, non, non ! Tu aurais dû répondre « Alors tu leur fait quoi ? ». Tu as ruiné ma réplique, on recommence !

Yûrin fut prise de court et tomba sur le sable, dépitée. Finalement, Dog reprit la parole, un sourire en coin.

- En général, je ne frappe pas les filles.
- Alors, tu leur fais quoi ? répondit Yûrin, en jouant le jeu.
- Je les enterre, rétorqua Dog.
- Ah, mais c'est une réplique dans La Folie des Hauteurs ça ! s'exclama Yûrin.
- Je ne vois pas de quoi tu parles, répliqua Dog en se mettant en position de combat, satisfait de son petit numéro.

Yûrin soupira d'exaspération et prit sa position de combat. Elle ferma ses yeux verts et attendit que son adversaire charge, prêtant attention à tous les bruits qui l'entouraient. Les pas de Dog se rapprochèrent et elle ouvrit ses yeux subitement devenus rouges.

- Les pupilles ardentes, murmura-t-elle.

Les mouvements de Dog ralentirent soudainement, tout semblait se dérouler au ralenti. C'était du moins ce que percevait la jeune femme. Yûrin vit son adversaire se rapprocher lentement d'elle, essayant de la frapper avec son sabre, mais elle ne recula seulement d'un pas pour l'éviter. Il tenta plusieurs coups d'affilée, mais Yûrin n'avait qu'à se reculer d'un pas chaque fois qu'il tentait de la frapper. Lassée de ce jeu d'enfant, elle saisit le bras du bandit, lui mit un coude dans l'estomac et s'empara de son sabre. Lorsque le bandit tomba sur les fesses, elle lui présenta le sabre sous la gorge, souriante. Un sourire triomphant s'étira sur les lèvres de Yûrin.

- C'était facile, déclara-t-elle fièrement.

Le bandit, acculé, protesta mollement.

- J'ai rien fait de mal !

Roga Sennin, se leva et s'approcha des deux bandits qui se tenaient sur la défensive. Il leur adressa un sourire bienveillant.

- Je ne me suis pas présenté, je suis Roga Sennin.

Les deux bandits poussèrent un cri d'effroi.

- Roga Sennin ?! Ce sont vos élèves ?! C'est pour cela qu'ils sont si forts ?!
- C'est exact. Mais si un jour vous décidiez de ne plus être de vulgaires crapules, les portes de mon dojo vous seront toujours ouvertes.

Dog et Cat avalèrent leur salive, échangeant un regard inquiet avant de reculer pas à pas vers leur moto, comme des bêtes traquées.

- Prête, Cat ?
- Oui, Dog.

En un instant, les deux bandits étaient déjà sur leur moto et filaient à toute vitesse vers l'horizon. Gokû, tout sourire, s'approcha de Yûrin, dont les yeux avaient retrouvé leur couleur verte, excité comme une puce.

- Cette technique était incroyable ! Tes yeux sont devenus tout rouges ! Tu peux me l'apprendre ?
- Impossible, répliqua-t-elle fermement. C'est une technique familiale, c'est héréditaire, nos yeux ne sont pas formés de la même façon.

Krilin, bouche bée, avait assisté à tout le combat, tout comme Naveta, incapables de dire quoi que ce soit, assommés par la chaleur. Roga Sennin prit la parole :

- Je n'avais jamais vu cette technique de mes propres yeux, je pensais que c'était une légende. Tu dois être issue de la tribu des flambliers. Ton nom de famille, c'est bien Tanalia, n'est-ce pas ?
- Tout à fait, maître Roga Sennin.
- Ah, je vois, c'est fascinant, vraiment fascinant.

Le groupe poursuivit son avancée à travers le désert. Les pas lents soulignaient l'ardeur du soleil brûlant qui frappait leur peau. Les gouttes de sueur ruisselaient le long de leur visage, chacun d'eux priant pour un peu de répit. Enfin, après de longues heures à errer sous le soleil de plomb, les formes du village de Secrétis apparurent à l'horizon.
Un soupir collectif de soulagement s'échappa de leurs bouches asséchées, tandis qu'ils pressaient le pas vers l'entrée de Secrétis. Un garde les attendait, vêtu d'une armure lourde et tenant une lance de fer dans sa main droite. Son regard perçant scrutait chaque membre du groupe alors qu'il leur faisait signe de passer.
Le groupe entra dans le village, se laissant porter par l'ombre rafraîchissante des bâtiments. Les rues étaient bondées, les marchands criant leurs offres tandis que les villageois vaquaient à leurs occupations quotidiennes. Les odeurs de cuisine se mêlaient à celles de l'encens, créant un parfum unique et enivrant.
À la vue de l'eau jaillissant d'une fontaine, les élèves de Roga Sennin se précipitèrent pour étancher leur soif. Pendant qu'ils buvaient, leur maître partit saluer les marchands du village pour s'enquérir des dernières nouvelles. De retour auprès de ses élèves, il commanda un repas pour chacun d'eux et une table pour cinq personnes, où ils pourraient se restaurer après leur longue marche dans le désert.
Enfin installés autour de la table, l'arôme alléchant des plats vint chatouiller leurs narines. Gokû, impatient de satisfaire son appétit, empoigna aussitôt ses couverts et commença à les faire résonner bruyamment sur la table en bois, laissant échapper quelques grognements de satisfaction. Ses camarades, les joues rouges de honte, échangeaient des regards embarrassés. Krilin, gêné par l'attitude trop expansive de son ami, le dévisageait de travers, tandis que Naveta se cachait la tête entre les mains. Yûrin, quant à elle, gardait son calme habituel, mais ses joues empourprées témoignaient de sa gêne. Elle ferma les yeux, espérant presque se fondre dans l'air comme par magie pour échapper à cette situation.

Roga Sennin, qui s'était fait offrir les repas par les marchands qu'il connaissait bien, rejoignit ses élèves, les bras chargés de plats fumants. Il les disposa sur la table, à portée de tous, avant de s'installer à son tour.

- Bon appétit, mes nouveaux élèves, lança-t-il en souriant.

Les élèves répondirent par un murmure de remerciement, le son des couverts résonnant comme une douce mélodie. Seul Gokû dévorait son assiette à une allure effrénée. Il leva son assiette vide en criant :

- Encore !

Mais Roga Sennin baissa son bras, le regardant de ses yeux bleus profonds.

- L'entraînement commence ici, dit-il. La tempérance est une vertu importante que vous devrez apprendre à partir de maintenant.
- Mais j'ai faim moi, protesta-t-il.
- Ce n'est pas de la faim, c'est de la gourmandise, rectifia Roga Sennin.

Gokû baissa les yeux, la mine boudeuse, tandis que Krilin laissait échapper un petit rire moqueur. Roga Sennin, malgré tout son savoir, ne connaissait pas l'appétit insatiable de Gokû. Naveta, qui avait elle aussi un appétit vorace, avait failli imiter Gokû et en demander encore, mais elle se sentit soulagée de ne pas l'avoir fait et de ne pas s'être fait réprimander. Le problème était toujours là. Elle avait besoin de manger beaucoup plus que cela pour satisfaire sa faim. Elle jeta un regard de côté à Yûrin, qui semblait manger calmement. Elle ne comprenait pas comment elle faisait, tandis que son estomac la tordait de douleur.

Alors que tout le monde achevait son repas, une femme s'avança vers eux, vêtue d'une tenue traditionnelle, ornée de tatouages qui parcouraient son bras jusqu'à son poignet fin et gracieux. Ses longs cheveux noirs tombaient en cascade sur ses épaules hâlées. Yûrin la détailla avec admiration. « Quelle classe » songea-t-elle. La femme se positionna aux côtés de Roga Sennin.

- Je suis ravie de vous voir sains et saufs, Roga, déclara-t-elle d'une voix douce.

Roga Sennin leva les yeux, surpris.

- Madame la Duchesse ! Le plaisir est partagé.
- Et vous devez être les nouveaux élèves de Roga Sennin. Je suis heureuse de faire votre connaissance. Je suis Canélia, la dirigeante du Duché du Désert.

Les élèves saluèrent respectueusement la Duchesse, impressionnés par sa prestance. Roga Sennin, voyant ses élèves ébahis, ne manqua pas d'en rajouter une couche.

- Ce que vous ne savez pas, c'est que Canélia est également une puissante combattante. Mais malheureusement, elle ne peut pas se battre, les autres du conseil ne veulent pas que la Duchesse se casse.

Canélia s'approcha de Roga Sennin, sa longue chevelure noire tombant légèrement sur son bras.

- À propos du conseil, nous voudrions organiser une réunion en votre présence, dit-elle d'une voix douce.

Roga Sennin leva un sourcil, une expression de mépris sur le visage.

- Hors de question, répondit-il sèchement. Vous savez que je déteste ces culs serrés du conseil.

Canélia poussa un soupir, avant de reprendre la parole.

- Je sais, mais Sa Majesté le roi n'a toujours pas fait de déclaration, nous avons besoin de vos sages conseils pour la suite.

Les sourcils de Roga Sennin se froncèrent.

- Pas de nouvelle du roi ? Tu... euh... vous êtes sérieuse madame la Duchesse ? Cela fait trois jours que l'attaque a eu lieu...

Canélia hocha la tête, un air inquiet sur le visage.

- C'est bien ce que je trouve inquiétant.

Roga Sennin prit un air grave, avant de se lever de table et de regarder ses élèves.

- Allez visiter le village, l'entraînement commencera demain matin.
🐞 🐞 🐞 🐞
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Re: Les orphelins [Naveta]

Messagepar Ladybug le Mer Mai 10, 2023 13:18

Chapitre 8 : Chasui

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Dans l'hôpital de la Capitale de l'Ouest, où Yamcha avait été transféré, un plan antiterroriste était en vigueur. Une nouvelle fois, il se réveilla entre les quatre murs blancs qui semblaient se refermer sur lui. Un corbeau frappait son bec contre la vitre, un rythme incessant qui aurait dû attirer l'attention de quiconque. Mais Yamcha était ailleurs, prisonnier de ses pensées. Il ne cessait de revivre l'attaque terroriste perpétrée par l'armée du Red Ribbon, cette attaque qui avait coûté la vie à Puarh, son fidèle ami, et enlevé Bulma, la seule petite amie qu'il ait jamais eue.
Il avait tout perdu. Tout. Les souvenirs défilaient dans son esprit, ravivant la douleur et le désespoir qui le consumaient. Il se tourna vers le lit voisin. Sa grande sœur Chasui y était endormie paisiblement. Il n'avait finalement pas tout perdu. Un sourire, timide et fragile, se dessina sur le visage meurtri de Yamcha. Malgré tout, malgré la tragédie qui avait englouti sa vie, il y avait encore cette présence réconfortante, cette lueur d'espoir.
Se levant avec précaution, Yamcha fouilla dans ses affaires, cherchant avec fébrilité sa tenue de combat bleue qu'il cacha sous sa robe de chambre. Il avait besoin de retrouver cette part de lui-même. Après de longues négociations avec les médecins, il réussit à obtenir leur autorisation de sortir prendre l'air. Il se retrouva alors dans une cour à l'arrière de l'hôpital, déserte et silencieuse. Alors que Yamcha s'assit sur un banc, le corbeau se transforma devant ses yeux ébahis en un petit chat bleu volant. La créature se précipita dans les bras du guerrier, qui le serra tendrement.

- Yamcha, je suis si heureux de te voir ! miaula Puarh d'une voix mélodieuse.

Yamcha, submergé par l'émotion, répondit avec une joie sincère :

- Puarh ! Je n'arrive pas à croire que tu sois toujours vivant ! Mon Dieu merci !

Le chat bleu, ému, tremblotait tout en essayant d'expliquer rapidement, mais ses mots se bousculaient :

- Quandilsm'ontlancéunebouledefeujairéussiàmetransformerenmouchepouréchapperàl'attaqueetjai... j'ai...

Yamcha posa doucement sa main sur la tête de Puarh, essayant de le calmer.

- Calme-toi, Puarh, calme-toi. Prends ton temps pour me raconter tout ça. Respire profondément.

Le chat bleu prit une grande inspiration, essayant de retrouver son calme. Il déclara ensuite :

- Quand j'ai été attaqué, j'ai réussi à me transformer en mouche pour échapper à l'attaque. Après ça, j'ai suivi les deux individus responsables de l'enlèvement de Bulma...

Yamcha écarquilla les yeux, le cœur battant à tout rompre dans sa poitrine.

- Et donc ?! Tu sais où elle est ? Puarh, dis-moi que tu sais où elle est ! implora-t-il, l'espoir et l'urgence se mêlant dans sa voix.

Le chat bleu reprit péniblement sa respiration, des larmes perlant au coin de ses yeux.

- Elle a été emmenée dans le quartier général du Red Ribbon... Yamcha, nous devons aller la chercher... Nous devons...

Sa voix se brisa.Yamcha, sans hésiter, enfila sa tenue de combat, l'ajustant rapidement malgré la douleur qui lui lancinait la jambe. Rien ne pouvait l'arrêter maintenant. Mais alors qu'il s'apprêtait à partir, une voix sifflante résonna derrière lui.

- Si tu comptes te lancer dans la gueule du loup tout seul, autant de jeter d'un falaise...

- Tu es... commença-t-il, sa voix se brisant sous le poids du choc. Komeshi... Tu as participé au Tenkaïchi Budokai.

Le combattant masqué hocha la tête, sa voix résonnant dans l'air crispé.

- C'est exact. J'ai eu vent que quelque chose se tramait, c'est pour cela que j'ai participé. Je voulais en savoir plus.

Le souvenir de Komeshi observant Yamcha et ses compagnons dans les airs pendant que Ten Shin Han les menaçait refit surface dans l'esprit du guerrier.

- Je comprends pas, murmura Yamcha, confus. Tu fais partie de l'armée du Ruban Rouge ?

Komeshi secoua la tête.

- Grand Dieu non, je pense qu'ils doivent disparaître.

Yamcha fixa intensément l'homme masqué.

- Pourquoi es-tu venu me trouver spécialement à moi ?

Un soupir s'échappa des lèvres de Komeshi.

- Ton petit chat métamorphe n'est pas très discret, alors que j'obversais la base après avoir suivi Ten Shin Han et Chaozu, j'ai vu un corbeau tourner d'une façon qui n'était pas naturelle. j'étais intrigué et je l'ai suivi. M'enfin bref, visiblement tu veux retrouver la fille du Dr Brief, c'est bien cela ?

Yamcha hocha la tête, espérant trouver de l'aide.

- Alors tu vas m'aider ?

Komeshi marqua une pause, réfléchissant brièvement.

- J'ai quelque chose à faire là-bas, au QG du Red Ribbon. Si nos intérêts convergent, nous pourrions nous entraider.

Un mélange de soulagement et de gratitude envahit Yamcha. Il boita jusqu'à Komeshi et lui serra la main, sentant le regard perçant du combattant derrière sa cagoule.

- Merci, dit-il simplement.

Komeshi observa la jambe blessée de Yamcha, puis ses yeux se posèrent sur lui.

- Tu comptes aller te battre avec ta jambe dans cet état ? demanda-t-il, l'air perplexe.

Yamcha haussa les épaules, résolu.

- Eh bien, comme tu vois, je n'ai pas le choix.

Le combattant masqué laissa échapper un soupir exaspéré.

- Laisse-moi faire, dit-il d'un ton décidé.

Posant ses mains gantées sur la jambe de Yamcha, Komeshi fit jaillir une lueur énergétique. En quelques secondes seulement, la blessure du guerrier fut entièrement guérie.

Yamcha laissa échapper un sifflement admiratif.

- Wah, t'es balèze, s'exclama-t-il. Comment tu fais ça ?

Komeshi esquissa un sourire sous sa cagoule.

- J'ai pas mal de pouvoirs, j'en ai encore sous le coude. Selon mon père, je suis un surdoué, mais passons. Tu avais une sœur qui a été blessée par le triclope.

Le visage de Yamcha s'assombrit, laissant transparaître sa préoccupation.

- Oui, en effet, elle est dans sa chambre. Tu pourrais la soigner ?

Komeshi hocha la tête en signe d'approbation. Ensemble, ils pénétrèrent dans l'hôpital, se dirigeant vers la chambre où reposait Chasui, la jeune sœur de Yamcha. La tension dans l'air était palpable alors qu'ils franchissaient le seuil de la pièce. Komeshi posa délicatement ses mains sur le ventre de Chasui et commença à canaliser son énergie curative. Une lueur douce émana de ses paumes, enveloppant la jeune femme endormie dans une aura apaisante.

- Et n'en profite pas pour la tripoter, prévint Yamcha d'un ton méfiant.

Komeshi leva un sourcil, ses traits demeurant impassibles.

- Je n'ai que faire des femmes, répliqua-t-il d'un ton détaché.
- Oh, t'es un... oh... D'accord , balbutia-t-il, ne sachant pas trop comment réagir face à la révélation.

À ce moment précis, les paupières de Chasui s'ouvrirent lentement, révélant ses yeux bleus emplis de confusion et de surprise. Elle se redressa d'un coup sec, découvrant avec stupéfaction que son corps ne portait plus la moindre trace de blessure.

- Oui, dit Yamcha. Ça m'a surpris aussi, mais ce type a un pouvoir de guérison.

Un sourire éclaira le visage de Chasui lorsqu'elle posa les yeux sur Komeshi.

- Merci beaucoup ! Je pensais que j'allais rester alitée pendant des mois.

Son regard se tourna ensuite vers Yamcha, où elle aperçut Puarh perché sur son épaule. Elle arbora un large sourire.

- Alors, tu es en vie toi aussi ? C'est génial. Yamcha n'aurait jamais pu se remettre de ta perte, même si tu n'es qu'un chat, entre nous.

Puarh bouda légèrement, tandis que Chasui se dirigeait vers la salle de bain pour enfiler son uniforme bleu de l'école des loups. Elle rejoignit ensuite le groupe, claquant des mains avec enthousiasme.

- Alors, on retrouve Ten Shin Han et on le fume ? s'exclama-t-elle.

Yamcha hésita un instant, avant de répondre :

- Il attendra. D'abord, nous allons chercher Bulma, Komeshi et moi.

Chasui s'étonna.

- Bulma ? Vous savez où elle se trouve ?

Yamcha acquiesça.

- Oui, Puarh suivi ses ravisseurs. Il sait où se trouve le QG du Red Ribbon.

Chasui ne put cacher son excitation.

- Alors, on y va ?!

Cependant, Yamcha hésitait encore.

- Euh... Attends, tu viens avec nous ? Tu devrais plutôt aller t'entraîner avec Muten Roshi, comme convenu. »

Chasui croisa les bras, déterminée.

- Tu crois que je vais te laisser courir des risques tout seul ? Je dois veiller sur mon petit frère.

Komeshi, qui observait le paysage à travers la fenêtre en agitant une boule à neige, intervint soudainement.

-Non , déclara-t-il d'un ton ferme.

Chasui répéta, perplexe :

- Comment ça "non" ?

Le regard de Komeshi se posa sur elle.

- Je suis d'accord avec Komeshi, renchérit Yamcha. Tu devrais t'entraîner avec Muten Roshi.

Komeshi précisa alors sa pensée.

- Ce n'est pas ce que je voulais dire. Il est hors de question que j'emmène l'un et l'autre, avec le niveau pitoyable que vous avez.

La détermination de Chasui vacilla légèrement, et elle prit une profonde inspiration, cherchant une réponse à cette situation, mais aucun mot ne lui vint à l'esprit. C'est alors que Komeshi reprit la parole.

- Vous ne savez même pas voler, je vais d'abord vous apprendre quelques trucs, déclara-t-il avec confiance.

Yamcha laissa échapper un rire moqueur.

- Tu te prends vraiment pas pour de la merde, dit-il. Mais bon, si tu dis que tu peux nous apprendre à voler, why not ?

Un sourire apparut sur le visage de Chasui.

- C'est parti pour l'aventure alors ! s'exclama-t-elle avec enthousiasme.

Les trois combattants quittèrent la chambre en passant par la fenêtre. Pendant ce temps, Puarh se métamorphosa en corbeau et s'envola en direction de l'île de Muten Roshi.

Quelques heures plus tard, dans une prairie,Yamcha et Chasui étaient assis en tailleur, tandis que Komeshi avait une main posée sur leur tête. Une atmosphère empreinte de concentration régnait dans l'air. Komeshi prit une profonde inspiration, et une lueur bleutée s'échappa de ses mains. Puis, après une seconde, il s'arrêta et déclara :

- Voilà, je vous ai transmis par la pensée la méthode pour voler. Maintenant, il ne vous reste plus qu'à vous exercer. J'ai également inclus dans cette transmission la façon d'utiliser le ki.
Yamcha était stupéfait.

- Incroyable, murmura-t-il, les yeux écarquillés.

Chasui, quant à elle, réfléchit un instant avant de s'exclamer :

- Si je comprends bien, il faut laisser le ki s'échapper par chaque pore de notre peau. Et lorsque nous contrôlons parfaitement cette technique, cela se transforme en minuscules geysers de ki invisibles qui nous propulsent ou nous stabilisent dans les airs. C'est une technique astucieuse.
- Ca doit demander une quantité monstre de ki, dit Yamcha. Parce que du coup le ki s'échappe de la peau sans discontinuer.
- C'est une question d'habitude, répondit Komeshi. Avec le temps, une infime quantité de ki vous sera nécessaire pour voler. Bref, sachez que j'ai également ajouté un petit boost à votre potentiel, vous progresserez bien plus vite à l'avenir. Je n'ai pas encore réussi à maîtriser la révélation totale du potentiel mais cela viendra.


Roga Sennin se laissa glisser contre le mur, perdu dans ses pensées tandis que le conseil débattait de sujets à la fois triviaux et graves. Son esprit s'évadait déjà vers les entraînements qu'il prévoyait de donner à ses élèves, trouvant dans la perspective de transmettre son savoir une véritable source de réconfort. Mais soudain, la voix de Canélia le tira brutalement de ses songes.

- Alors, qu'en pensez-vous, maître Roga Sennin ? l'interpella-t-elle avec insistance.

Il émergea de sa rêverie, se sentant quelque peu déstabilisé.

- Hein ? Quoi ? répondit-il, cherchant à rattraper le fil de la conversation.

- À propos des défenses, reprit-elle, attendant une réponse de sa part.

Un soupir s'échappa des lèvres de Roga Sennin, trahissant son agacement face à cette situation.

- Votre réaction est un peu excessive, déclara-t-il d'un ton las. Ce n'est pas parce que le Red Ribbon a osé attaquer l'île Papaye qu'ils vont automatiquement se tourner vers Secrétis.

Canélia ne se laissa pas démonter et rappela d'une voix résolue :

- Secrétis est le duché le plus puissant de la Terre, l'ancien fief royal. Si les attaquants cherchent à marquer les esprits, il est tout à fait plausible qu'ils nous considèrent comme une cible potentielle. Nous devons nous préparer en conséquence, en envisageant cette éventualité avec sérieux.

Un soupir las s'échappa des lèvres de Roga Sennin, tandis qu'il faisait face à Canélia, la duchesse.

- Écoutez, madame la duchesse... commença-t-il d'un ton empreint d'une certaine lassitude. Si jamais nous sommes attaqués, soyez assurée que nous saurons nous défendre. La situation est aussi simple que cela. Je dois poursuivre l'entraînement de mes élèves, car en vérité, ils ont déjà surpassé en puissance tous les soldats qui sont à votre disposition.
🐞 🐞 🐞 🐞
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Re: Les orphelins [Naveta]

Messagepar Dr642 le Dim Juin 18, 2023 14:47

Jolis chapitres ! L'histoire est toujours aussi prenante !

Komeshi va être difficile à contenir. Il a l'air trop parfait pour un protagoniste: réfléchi, calme, prudent, surdoué en magie (que je suppose Namek). Et il utilise le style Matrix pour enseigner. Je suppose qu'il est:
- soit assez faible, style Dende
- soit a des motivations très particulières pour tout laisser couler depuis le début de l'histoire et de parler en énigmes. Peut être une mentalité spécifique chez les Nameks.

J'aime bien le style de Roga Sennin. C'est un peu ce que j'attends d'un maître super fort qui n'a pas de pouvoir politique et ne sais pas comment réagir devant les actions du "commun des mortels".

N'empêche que "maître des morts", ça fait assez glauque comme nom. Je lis ça plus comme nécromancien que comme médecin. Je me demande si il s'est auto-attribbué ce nom de stage, ou si on lui a attribué à cause de ses actions, ou de rumeurs sur ces actions. Et c'est intéressant de développer l'arbre des grands maîtres d'art martiaux avec lui. Ça ouvres des possibilités, et comme on est dans une réinvention, on peut se permettre pas mal de changements pour étoffer le monde de Dragonball.
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