Au cœur des immensités arides, là où les dunes embrassaient le ciel, se dressait le village de Secrétis. Le puissant soleil y répandait ses rayons ardents, étreignant chaque recoin de ce lieu mystérieux. La lumière dorée se reflétait sur les sables, tissant un tableau chatoyant, imprégné de la magie du désert. Les ruelles sinueuses de Secrétis, bordées de maisons aux murs ocres et aux toits de tuiles, serpentaient entre les dunes telle une arabesque. Les voiles multicolores des étals de marché virevoltaient au gré du vent, offrant une symphonie de teintes éclatantes qui rivalisait avec les splendeurs du couchant.
Les habitants, parés de leurs costumes traditionnels brodés de motifs envoûtants, se déplaçaient avec grâce, tels des mirages. Leurs voix mélodieuses s'élevaient en chants et récits des légendes anciennes, résonnant à travers le village comme un écho lointain des secrets enfouis sous le sable.
Canelia, souveraine du village, se drapait d'une jupe noire et d'un débardeur blanc, étoffes qui soulignaient la grâce de sa silhouette. Sa peau, caressée par les rayons du soleil, arborait un hâle délicat, témoignant de sa communion avec la terre qu'elle gouvernait. Ses cheveux d'ébène, semblables aux ailes de la nuit, étaient domptés en une queue de cheval élégante qui dansait à chacun de ses mouvements. Ses bras, telles des toiles d'artiste, étaient ornés de bout en bout de caractères issus d'un alphabet énigmatique. Ces lettres, déployant leurs courbes gracieuses et sinueuses, semblaient esquisser une danse enchanteresse à la surface de sa peau. Chaque tracé, empreint de mystère, révélait un poème visuel, un chant silencieux qui éveillait l'imagination.
Dans la sérénité d'un matin encore frais, Canelia se tenait au milieu des jardins luxuriants de son palais, où s'épanouissaient des fleurs aux mille couleurs. La souveraine, telle une muse, entonnait une mélodie enchanteresse, emplie de douceur et de grâce. Sa voix, semblable au chant des oiseaux, caressait les pétales délicates et les feuilles frissonnantes, les baignant d'une harmonie céleste.
Alors que Canelia chantait, caressant du regard les fleurs de son jardin, une ombre passa sur son visage, portée par l'arrivée précipitée d'une gouvernante. Cette dernière, le souffle haletant, s'avança rapidement vers la duchesse, son regard empli d'urgence et de préoccupation.
- Madame la duchesse, débuta la gouvernante, tentant de maîtriser sa voix tremblante. De terribles nouvelles nous sont parvenues.
Canelia fronça les sourcils, pressentant le poids des mots à venir.
- Qu'est-il arrivé ? demanda-t-elle, le cœur serré.
- L'île Papaye où Roga Sennin et ses élèves étaient partis pour participer au Tenkaichi Budokai a été attaquée. L'armée du Red Ribbon a revendiqué cet acte.
Un voile d'effroi se dessina sur les traits de Canelia.
- Les élèves, Roga Sennin... ont-ils survécu ?
La gouvernante baissa la tête.
- Nous l'ignorons, madame. Nous n'arrivons pas à les joindre. Nos messagers sont partis en quête d'informations mais nous devons nous préparer à toutes les éventualités.
La duchesse prit une profonde inspiration, cherchant à contenir l'inquiétude qui montait en elle.
- Nous ne pouvons rester les bras croisés. Il nous faut agir.
- Que souhaitez-vous entreprendre, madame la duchesse ? s'enquit la gouvernante, admirant la détermination qui brillait dans les yeux de Canelia.
- Nous allons convoquer le conseil pour discuter de la situation et décider des mesures à prendre. Nous devons être prudents et réfléchir ensemble aux conséquences de ce que nous allons faire.
La gouvernante acquiesça d'un signe de tête, prête à obéir aux ordres de sa duchesse. Canelia se regarda la gouvernante, une question lui venant à l'esprit.
- Le roi de la Terre a-t-il fait une déclaration à propos de cette attaque ?
La gouvernante secoua la tête.
- Non, madame la Duchesse. Pour l'instant, Sa Majesté ne s'est pas encore exprimée.
Canelia hocha la tête, comprenant que la situation était encore incertaine.
- Eh bien, espérons que le roi prendra les mesures appropriées pour assurer la sécurité de tous. En attendant, nous devons nous préparer.
- Je vais transmettre vos instructions, madame la duchesse, répondit la gouvernante, prête à se retirer.
- Merci Aziéna, murmura Canelia, ses pensées déjà tournées vers la réunion à venir et les décisions qui devraient être prises.
Avant la réunion du conseil, Canelia prit un moment pour se recueillir dans la bibliothèque de son palais. Les rayons du soleil
filtraient à travers les hautes fenêtres, baignant les étagères de bois sombre d'une lueur dorée. Les ouvrages anciens qui y reposaient étaient les témoins silencieux des siècles passés, et la duchesse puisait souvent dans leur sagesse pour guider ses décisions.
Ce jour-là, elle s'attarda devant une section dédiée à l'histoire de la région et de ses conflits passés. Canelia passa délicatement ses doigts sur les reliures usées, se remémorant les leçons que les anciens lui avaient enseignées. Elle savait que la réunion du conseil serait cruciale, et que les choix qu'ils feraient pourraient avoir des répercussions durables sur le sort de leur peuple.
Canelia finit par tirer un livre épais, dont les pages jaunies renfermaient des récits de grandes batailles et de stratégies militaires. Elle s'installa dans un fauteuil confortable et commença à le feuilleter, cherchant des idées pour protéger son peuple tout en évitant une guerre dévastatrice.
Perdue dans ses pensées, elle ne remarqua pas tout de suite la présence de Basmati, son fidèle conseiller, qui s'approchait discrètement. Il se tenait devant elle, les mains croisées derrière le dos, attendait qu'elle lève les yeux de son livre.
- Madame la duchesse, le conseil sera réuni dans une heure, annonça-t-il avec douceur.
Canelia leva la tête, un léger sourire se dessinant sur ses lèvres.
- Merci, Basmati.
Basmati inclina la tête respectueusement.
- Votre sagesse et votre détermination nous guideront, comme toujours. Si je puis me permettre, n'oubliez pas que vous n'êtes pas seule. Nous sommes tous avec vous pour affronter les défis qui se présentent.
La duchesse hocha la tête.
- Vous avez raison, Basmati.
Unis par cette résolution, ils quittèrent ensemble la bibliothèque, se dirigeant vers la salle du conseil, où les attendaient les autres membres, prêts à discuter de l'avenir incertain qui se profilait devant eux.
La salle du conseil était imprégnée d'une atmosphère solennelle. Les hautes fenêtres laissaient entrer la lumière du crépuscule, projetant des ombres douces et changeantes sur les murs ornés de fresques illustrant les héros et les légendes du passé. Une longue table en acajou trônait au centre de la pièce, entourée de sièges confortables où étaient assis les membres du conseil, vêtus de leurs plus belles tenues.
Canelia, la duchesse, prit place à la tête de la table, tandis que Basmati, son fidèle conseiller, s'installait à sa droite. Les autres conseillers, représentant divers domaines d'expertise tels que l'économie, la défense et la diplomatie, se tenaient prêts à partager leurs connaissances et à débattre des options qui s'offraient à eux.
La duchesse prit la parole d'une voix claire et calme.
- Chers membres du conseil, nous sommes ici aujourd'hui pour discuter de la terrible nouvelle qui nous est parvenue concernant l'attaque sur l'île Papaye. L'armée du Red Ribbon a revendiqué cette attaque, et nous devons discuter de ce que nous allons faire pour nous protéger en cas d'attaque.
Un murmure d'inquiétude traversa la salle, mais Canelia leva la main pour rétablir le silence. Elle se tourna vers Basmati, qui avait une mine grave.
- Basmati, pourriez-vous nous faire part des dernières informations dont vous disposez ?
Basmati acquiesça et se leva.
- Madame la Duchesse, mesdames et messieurs les conseillers, les informations que nous avons reçues sont encore fragmentaires. Nous ne savons pas exactement combien de victimes sont à déplorer, ni si Roga Sennin et ses élèves sont parmi elles. Le roi de la Terre n'a pas encore fait de déclaration officielle à ce sujet.
Canelia hocha la tête.
- Nous devons donc agir avec prudence. Je propose que nous envoyions immédiatement des émissaires pour recueillir des informations plus précises et pour offrir notre soutien aux victimes. En attendant, nous devons également renforcer nos défenses et être prêts à toute éventualité.
Le conseiller à la défense intervint, approuvant la proposition de Canelia.
- Je suis d'accord, Madame la Duchesse. Nous avons déjà pris des mesures pour renforcer la sécurité autour du village et de nos frontières.
La salle se remplit de voix alors que les conseillers débattaient des différentes options, échangeant leurs points de vue et leurs arguments. La Duchesse écouta attentivement les suggestions de ses conseillers, prenant en considération chaque idée qui émergeait. Cependant, l'intendant, un homme d'âge mûr nommé Obento, à la barbe grisonnante et aux yeux perçants, prit la parole, l'air préoccupé.
- Madame la Duchesse, je tiens à rappeler à l'assemblée que nos réserves de zénis ne sont pas inépuisables. Si nous devons renforcer nos défenses et envoyer des émissaires, il nous faudra déterminer quelles dépenses sont prioritaires et où nous pourrions faire des économies.
Canelia acquiesça, consciente de la nécessité de gérer les ressources avec prudence.
- Vous avez raison, mon cher Obento. Nous devons veiller à ne pas nous éparpiller et à concentrer nos efforts là où ils seront les plus efficaces. Basmati, pourriez-vous nous éclairer sur ce point ?
Basmati se leva une fois de plus.
- Madame la Duchesse, en ce qui concerne les émissaires, nous pourrions solliciter des volontaires parmi notre population, ce qui réduirait considérablement les coûts. Pour ce qui est de la défense, je suggère que nous investissions principalement dans l'amélioration de nos fortifications et la formation de nos troupes, plutôt que dans des achats d'armes coûteuses.
Une autre conseillère, chargée de la diplomatie, intervint. Elle s'appelait Tilda, une femme élancée à la peau mate et aux cheveux noirs soigneusement coiffés en arrière.
- Je suis d'accord avec Basmati. Nous devrions également chercher à nouer des alliances avec d'autres nations et villages qui pourraient partager nos préoccupations face à l'armée du Red Ribbon. Cela pourrait nous permettre de renforcer notre position sans trop grever nos finances.
La Duchesse réfléchit un instant avant de soulever un point crucial.
- N'oublions pas que Roga Sennin est notre principal instructeur militaire, et pour le moment, nous ignorons s'il est encore en vie. Comment allons-nous assurer la formation de nos troupes sans lui ?
Le silence se fit dans la salle, puis Obento prit à nouveau la parole.
- Madame la Duchesse, nous pourrions chercher un remplaçant temporaire pour Roga Sennin, le temps d'avoir des nouvelles de lui et de ses élèves. Nous pourrions également demander conseil à nos alliés en matière de formation militaire. Et puis, si je puis me permettre, vous avez également été entraînée par maître Roga Sennin, je suis sûr que nos soldats seraient ravis si vous preniez les choses en main.
Basmati hocha la tête.
- C'est une excellente idée. Nous devons également envisager d'autres scénarios possibles et nous préparer en conséquence. Quoi qu'il en soit, nous devons agir rapidement et avec prudence.
La Duchesse hocha la tête, appréciant la réflexion de ses conseillers.
- Très bien, mettons en œuvre ces propositions. Nous devons agir avec sagesse et efficacité pour protéger notre peuple et préserver nos ressources.
Finalement, la réunion toucha à sa fin, et les conseillers se levèrent pour quitter la salle. Canelia, satisfaite du travail accompli, se retira dans ses appartements pour méditer sur les événements de la journée.
Alors qu'elle s'apprêtait à se détendre, un clair tintement retentit dans la pièce. Canelia se précipita vers l'appareil de communication, reconnaissant la sonnerie attribuée à Roga Sennin. Elle décrocha avec empressement, le cœur battant à tout rompre.
- Roga Sennin ! Est-ce bien vous ? demanda-t-elle, la voix tremblante d'émotion.
- Oui, Madame la Duchesse, c'est moi, répondit une voix familière. Je voulais vous informer que mes élèves et moi sommes encore en vie. Nous avons survécu à l'attaque, mais la situation reste critique.
Canelia poussa un soupir de soulagement, les larmes aux yeux.
- Oh, Roga, je suis tellement soulagée de vous entendre ! Comment vont les élèves ? Avez-vous besoin de renforts ?
- Les élèves sont sains et saufs. Heureusement, les participants au Tenkaichi Budokai ont uni leurs forces et ont repoussé la menace, inutile d'envoyer des renforts. Quant à moi, je me trouvais sur une île voisine pour rendre visite à une vieille amie lorsque l'attaque a eu lieu. Cependant, je crains que l'île Papaye n'ait été presque entièrement détruite, avec peu de survivants.
Canelia se crispa à l'évocation de la tragédie.
- C'est terrible... Nous devons tout mettre en œuvre pour venir en aide aux survivants et reconstruire ce qui a été détruit. Je vous remercie, Roga Sennin, pour ces informations. Revenez sains et saufs, et nous élaborerons ensemble un plan pour faire face à cette situation.
Roga Sennin acquiesça.
- Je vous remercie, Madame la Duchesse. Nous ferons de notre mieux pour rentrer rapidement et nous préparer à affronter l'armée du Red Ribbon. Je viens avec de nouveaux élèves. Chasui, Ruby et Yamcha seront entraînés par mon ami Muten Roshi.
Après avoir raccroché, Canelia se tourna vers la fenêtre, contemplant le désert qui s'étendait à perte de vue. La détermination brûlait en elle, et elle savait qu'elle devait se montrer à la hauteur de la confiance que lui accordaient ses sujets.
Les habitants, parés de leurs costumes traditionnels brodés de motifs envoûtants, se déplaçaient avec grâce, tels des mirages. Leurs voix mélodieuses s'élevaient en chants et récits des légendes anciennes, résonnant à travers le village comme un écho lointain des secrets enfouis sous le sable.
Canelia, souveraine du village, se drapait d'une jupe noire et d'un débardeur blanc, étoffes qui soulignaient la grâce de sa silhouette. Sa peau, caressée par les rayons du soleil, arborait un hâle délicat, témoignant de sa communion avec la terre qu'elle gouvernait. Ses cheveux d'ébène, semblables aux ailes de la nuit, étaient domptés en une queue de cheval élégante qui dansait à chacun de ses mouvements. Ses bras, telles des toiles d'artiste, étaient ornés de bout en bout de caractères issus d'un alphabet énigmatique. Ces lettres, déployant leurs courbes gracieuses et sinueuses, semblaient esquisser une danse enchanteresse à la surface de sa peau. Chaque tracé, empreint de mystère, révélait un poème visuel, un chant silencieux qui éveillait l'imagination.
Dans la sérénité d'un matin encore frais, Canelia se tenait au milieu des jardins luxuriants de son palais, où s'épanouissaient des fleurs aux mille couleurs. La souveraine, telle une muse, entonnait une mélodie enchanteresse, emplie de douceur et de grâce. Sa voix, semblable au chant des oiseaux, caressait les pétales délicates et les feuilles frissonnantes, les baignant d'une harmonie céleste.
Alors que Canelia chantait, caressant du regard les fleurs de son jardin, une ombre passa sur son visage, portée par l'arrivée précipitée d'une gouvernante. Cette dernière, le souffle haletant, s'avança rapidement vers la duchesse, son regard empli d'urgence et de préoccupation.
- Madame la duchesse, débuta la gouvernante, tentant de maîtriser sa voix tremblante. De terribles nouvelles nous sont parvenues.
Canelia fronça les sourcils, pressentant le poids des mots à venir.
- Qu'est-il arrivé ? demanda-t-elle, le cœur serré.
- L'île Papaye où Roga Sennin et ses élèves étaient partis pour participer au Tenkaichi Budokai a été attaquée. L'armée du Red Ribbon a revendiqué cet acte.
Un voile d'effroi se dessina sur les traits de Canelia.
- Les élèves, Roga Sennin... ont-ils survécu ?
La gouvernante baissa la tête.
- Nous l'ignorons, madame. Nous n'arrivons pas à les joindre. Nos messagers sont partis en quête d'informations mais nous devons nous préparer à toutes les éventualités.
La duchesse prit une profonde inspiration, cherchant à contenir l'inquiétude qui montait en elle.
- Nous ne pouvons rester les bras croisés. Il nous faut agir.
- Que souhaitez-vous entreprendre, madame la duchesse ? s'enquit la gouvernante, admirant la détermination qui brillait dans les yeux de Canelia.
- Nous allons convoquer le conseil pour discuter de la situation et décider des mesures à prendre. Nous devons être prudents et réfléchir ensemble aux conséquences de ce que nous allons faire.
La gouvernante acquiesça d'un signe de tête, prête à obéir aux ordres de sa duchesse. Canelia se regarda la gouvernante, une question lui venant à l'esprit.
- Le roi de la Terre a-t-il fait une déclaration à propos de cette attaque ?
La gouvernante secoua la tête.
- Non, madame la Duchesse. Pour l'instant, Sa Majesté ne s'est pas encore exprimée.
Canelia hocha la tête, comprenant que la situation était encore incertaine.
- Eh bien, espérons que le roi prendra les mesures appropriées pour assurer la sécurité de tous. En attendant, nous devons nous préparer.
- Je vais transmettre vos instructions, madame la duchesse, répondit la gouvernante, prête à se retirer.
- Merci Aziéna, murmura Canelia, ses pensées déjà tournées vers la réunion à venir et les décisions qui devraient être prises.
Avant la réunion du conseil, Canelia prit un moment pour se recueillir dans la bibliothèque de son palais. Les rayons du soleil
filtraient à travers les hautes fenêtres, baignant les étagères de bois sombre d'une lueur dorée. Les ouvrages anciens qui y reposaient étaient les témoins silencieux des siècles passés, et la duchesse puisait souvent dans leur sagesse pour guider ses décisions.
Ce jour-là, elle s'attarda devant une section dédiée à l'histoire de la région et de ses conflits passés. Canelia passa délicatement ses doigts sur les reliures usées, se remémorant les leçons que les anciens lui avaient enseignées. Elle savait que la réunion du conseil serait cruciale, et que les choix qu'ils feraient pourraient avoir des répercussions durables sur le sort de leur peuple.
Canelia finit par tirer un livre épais, dont les pages jaunies renfermaient des récits de grandes batailles et de stratégies militaires. Elle s'installa dans un fauteuil confortable et commença à le feuilleter, cherchant des idées pour protéger son peuple tout en évitant une guerre dévastatrice.
Perdue dans ses pensées, elle ne remarqua pas tout de suite la présence de Basmati, son fidèle conseiller, qui s'approchait discrètement. Il se tenait devant elle, les mains croisées derrière le dos, attendait qu'elle lève les yeux de son livre.
- Madame la duchesse, le conseil sera réuni dans une heure, annonça-t-il avec douceur.
Canelia leva la tête, un léger sourire se dessinant sur ses lèvres.
- Merci, Basmati.
Basmati inclina la tête respectueusement.
- Votre sagesse et votre détermination nous guideront, comme toujours. Si je puis me permettre, n'oubliez pas que vous n'êtes pas seule. Nous sommes tous avec vous pour affronter les défis qui se présentent.
La duchesse hocha la tête.
- Vous avez raison, Basmati.
Unis par cette résolution, ils quittèrent ensemble la bibliothèque, se dirigeant vers la salle du conseil, où les attendaient les autres membres, prêts à discuter de l'avenir incertain qui se profilait devant eux.
La salle du conseil était imprégnée d'une atmosphère solennelle. Les hautes fenêtres laissaient entrer la lumière du crépuscule, projetant des ombres douces et changeantes sur les murs ornés de fresques illustrant les héros et les légendes du passé. Une longue table en acajou trônait au centre de la pièce, entourée de sièges confortables où étaient assis les membres du conseil, vêtus de leurs plus belles tenues.
Canelia, la duchesse, prit place à la tête de la table, tandis que Basmati, son fidèle conseiller, s'installait à sa droite. Les autres conseillers, représentant divers domaines d'expertise tels que l'économie, la défense et la diplomatie, se tenaient prêts à partager leurs connaissances et à débattre des options qui s'offraient à eux.
La duchesse prit la parole d'une voix claire et calme.
- Chers membres du conseil, nous sommes ici aujourd'hui pour discuter de la terrible nouvelle qui nous est parvenue concernant l'attaque sur l'île Papaye. L'armée du Red Ribbon a revendiqué cette attaque, et nous devons discuter de ce que nous allons faire pour nous protéger en cas d'attaque.
Un murmure d'inquiétude traversa la salle, mais Canelia leva la main pour rétablir le silence. Elle se tourna vers Basmati, qui avait une mine grave.
- Basmati, pourriez-vous nous faire part des dernières informations dont vous disposez ?
Basmati acquiesça et se leva.
- Madame la Duchesse, mesdames et messieurs les conseillers, les informations que nous avons reçues sont encore fragmentaires. Nous ne savons pas exactement combien de victimes sont à déplorer, ni si Roga Sennin et ses élèves sont parmi elles. Le roi de la Terre n'a pas encore fait de déclaration officielle à ce sujet.
Canelia hocha la tête.
- Nous devons donc agir avec prudence. Je propose que nous envoyions immédiatement des émissaires pour recueillir des informations plus précises et pour offrir notre soutien aux victimes. En attendant, nous devons également renforcer nos défenses et être prêts à toute éventualité.
Le conseiller à la défense intervint, approuvant la proposition de Canelia.
- Je suis d'accord, Madame la Duchesse. Nous avons déjà pris des mesures pour renforcer la sécurité autour du village et de nos frontières.
La salle se remplit de voix alors que les conseillers débattaient des différentes options, échangeant leurs points de vue et leurs arguments. La Duchesse écouta attentivement les suggestions de ses conseillers, prenant en considération chaque idée qui émergeait. Cependant, l'intendant, un homme d'âge mûr nommé Obento, à la barbe grisonnante et aux yeux perçants, prit la parole, l'air préoccupé.
- Madame la Duchesse, je tiens à rappeler à l'assemblée que nos réserves de zénis ne sont pas inépuisables. Si nous devons renforcer nos défenses et envoyer des émissaires, il nous faudra déterminer quelles dépenses sont prioritaires et où nous pourrions faire des économies.
Canelia acquiesça, consciente de la nécessité de gérer les ressources avec prudence.
- Vous avez raison, mon cher Obento. Nous devons veiller à ne pas nous éparpiller et à concentrer nos efforts là où ils seront les plus efficaces. Basmati, pourriez-vous nous éclairer sur ce point ?
Basmati se leva une fois de plus.
- Madame la Duchesse, en ce qui concerne les émissaires, nous pourrions solliciter des volontaires parmi notre population, ce qui réduirait considérablement les coûts. Pour ce qui est de la défense, je suggère que nous investissions principalement dans l'amélioration de nos fortifications et la formation de nos troupes, plutôt que dans des achats d'armes coûteuses.
Une autre conseillère, chargée de la diplomatie, intervint. Elle s'appelait Tilda, une femme élancée à la peau mate et aux cheveux noirs soigneusement coiffés en arrière.
- Je suis d'accord avec Basmati. Nous devrions également chercher à nouer des alliances avec d'autres nations et villages qui pourraient partager nos préoccupations face à l'armée du Red Ribbon. Cela pourrait nous permettre de renforcer notre position sans trop grever nos finances.
La Duchesse réfléchit un instant avant de soulever un point crucial.
- N'oublions pas que Roga Sennin est notre principal instructeur militaire, et pour le moment, nous ignorons s'il est encore en vie. Comment allons-nous assurer la formation de nos troupes sans lui ?
Le silence se fit dans la salle, puis Obento prit à nouveau la parole.
- Madame la Duchesse, nous pourrions chercher un remplaçant temporaire pour Roga Sennin, le temps d'avoir des nouvelles de lui et de ses élèves. Nous pourrions également demander conseil à nos alliés en matière de formation militaire. Et puis, si je puis me permettre, vous avez également été entraînée par maître Roga Sennin, je suis sûr que nos soldats seraient ravis si vous preniez les choses en main.
Basmati hocha la tête.
- C'est une excellente idée. Nous devons également envisager d'autres scénarios possibles et nous préparer en conséquence. Quoi qu'il en soit, nous devons agir rapidement et avec prudence.
La Duchesse hocha la tête, appréciant la réflexion de ses conseillers.
- Très bien, mettons en œuvre ces propositions. Nous devons agir avec sagesse et efficacité pour protéger notre peuple et préserver nos ressources.
Finalement, la réunion toucha à sa fin, et les conseillers se levèrent pour quitter la salle. Canelia, satisfaite du travail accompli, se retira dans ses appartements pour méditer sur les événements de la journée.
Alors qu'elle s'apprêtait à se détendre, un clair tintement retentit dans la pièce. Canelia se précipita vers l'appareil de communication, reconnaissant la sonnerie attribuée à Roga Sennin. Elle décrocha avec empressement, le cœur battant à tout rompre.
- Roga Sennin ! Est-ce bien vous ? demanda-t-elle, la voix tremblante d'émotion.
- Oui, Madame la Duchesse, c'est moi, répondit une voix familière. Je voulais vous informer que mes élèves et moi sommes encore en vie. Nous avons survécu à l'attaque, mais la situation reste critique.
Canelia poussa un soupir de soulagement, les larmes aux yeux.
- Oh, Roga, je suis tellement soulagée de vous entendre ! Comment vont les élèves ? Avez-vous besoin de renforts ?
- Les élèves sont sains et saufs. Heureusement, les participants au Tenkaichi Budokai ont uni leurs forces et ont repoussé la menace, inutile d'envoyer des renforts. Quant à moi, je me trouvais sur une île voisine pour rendre visite à une vieille amie lorsque l'attaque a eu lieu. Cependant, je crains que l'île Papaye n'ait été presque entièrement détruite, avec peu de survivants.
Canelia se crispa à l'évocation de la tragédie.
- C'est terrible... Nous devons tout mettre en œuvre pour venir en aide aux survivants et reconstruire ce qui a été détruit. Je vous remercie, Roga Sennin, pour ces informations. Revenez sains et saufs, et nous élaborerons ensemble un plan pour faire face à cette situation.
Roga Sennin acquiesça.
- Je vous remercie, Madame la Duchesse. Nous ferons de notre mieux pour rentrer rapidement et nous préparer à affronter l'armée du Red Ribbon. Je viens avec de nouveaux élèves. Chasui, Ruby et Yamcha seront entraînés par mon ami Muten Roshi.
Après avoir raccroché, Canelia se tourna vers la fenêtre, contemplant le désert qui s'étendait à perte de vue. La détermination brûlait en elle, et elle savait qu'elle devait se montrer à la hauteur de la confiance que lui accordaient ses sujets.
Chapitre 7 : La traversée du désert