Kuroki, un autre fic...

Faîtes-nous partager votre fibre littéraire en écrivant votre propre histoire mettant en scène les personnages de Dragon Ball et, pourquoi pas, de nouveaux ! Seules les fanfictions textes figurent ici.

Messagepar Salagir le Lun Déc 25, 2006 18:42

Le Chauve a écrit:"Bulma Brief avait képiçu un radar "

Ceci est un extrait du premier chapitre... étonné ?
En fait il faut comprendre... le système qui échange les gros mots déduis qu'un mot existe entier lorsqu'il n'est pas entouré de lettres de l'alphabet.
Or... ce système est anglais, et "ç"... il connait pas, il sait pas que c'est une lettre ! Ce qu'il lit lui c'est ça : -AVAIT-C.ON-U-UN-... (le point est ajouté pour empecher le changement du mot)

Moralité, ce truc de changement de mots automatique, est débile.

Le Chauve a écrit:Résumé des châpitres précédents (pour ceux qui auraient oublié ce qui est fort compréhensible :) )

En voilà une bonne idée... Ce qui m'a pas empeché de relire, même en diagonale, presque tous les chapitres pour me remettre plus à jour.

Le Chauve a écrit:la conversation entre Kalza et le professeur ne m'est venue qu'assez récemment, elle n'était pas du tout prévue au départ).

Beaucoup de nouveaux personnages, j'ai du mal à suivre tout ca. :p

Le Chauve a écrit:Encore une fois je constate en le relisant qu'il est assez court mais bon je voulais absolument le terminer comme ça :P

Pas tant que ca : il fait à peu près 20 000 caractère, ce qui est un peu plus qu'un de mes chapitres d'Hanasia.

D'ailleurs j'en ai des nouveaux, CHE VEU DES COMS AUSSI !! (c'est mort en cette période de vacances)
Mes diverses créations : BD Hémisphères - BD Super Dragon Bros Z , et....
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Messagepar Le Chauve le Dim Fév 18, 2007 1:17

Tu as sorti des nouveaux chapitres d'Hanasia ? Le topic de la fic n'est jamais remis à jour donc bon ^^''

J'avais même pas remarqué le "képiçu" -_-'' Il est en place depuis quand ce système ?

Beaucoup de nouveaux personnages, j'ai du mal à suivre tout ca. :p


Ah suman suman, mais va falloir t'y faire vu que tous les personnages de cette fic sont inventés :p Si je sortais les châpitres un peu plus vite moi aussi -_-''

edit : Tiens dans le châp 8 on a un très joli "fils de sentimental" >_<


edit

Petites notes de prononciation : Qakhlen se prononce "Rakhi ène" (un r uvo-vélaire, comme en Français quoi) et Ciana "Shi ana"


Chapitre 9

Pleine Lune
名月

8-9 Avril 1789

Il s'était bien défendu, mais c'était fini pour lui. Cette haine viscérale pour les Sarunin, je ne me préocupais même plus de savoir si elle était justifiée ou non. Dès que j'en voyais un, comme un réflexe, il fallait que je le tue. Seule sa mort pouvait calmer les pulsions qui m'envahissaient, comme si mon côté bestial reprenait le dessus... Je ne cherchais même pas à contenir ces pulsions : la meilleure façon de résister à la tentation est d'y céder après tout. Et quelques Sarunin en plus ou en moins qu'est-ce que ça changerait ? Alors que je m'apprêtais à l'achever, lui regardait nulle-part avec un air ahuri sur le visage. Si il ne respirait pas encore j'aurais cru qu'il était déjà mort. Je transperçai ma victime d'un coup sec pour abréger ses souffrance, du moins c'est ce que je croyais. Malgré la force mise dans le coup, l'épée buta contre le torse du Sarunin sans passer au travers ! En regardant à nouveau ses yeux, je m'aperçus qu'ils brillaient d'une lueur rouge sang et que des crocs lui avaient poussé. Son aura commençait à changer... elle devenait plus dense... plus sombre... et je sautai brusquement vers l'arrière ! Son aura s'était remplie de pulsions meurtrières incontrôlables. J'étais comme pris à la gorge par toutes ces émanations malsaines. Son visage s'allongeait et ses membres commençaient à prendre un volume inquiétant. Rien qu'en se tenant près de lui, je me sentais comme écrasé, impuissant ! Le monstre qui se tenait devant moi, je n'en avais entendu parler que dans les légendes. Sur les enregistrements qu'elle m'avait laissé j'entendais parfois ma mère raconter des histoires à propos de singes gigantesques qui apparaissaient les soirs de pleine lune... Voilà donc ce qu'étaient les Sarunins... Des êtres maudits. Et ce sang coulait dans mes foutues veines !

Le Monstre abattit son poing gauche sur moi, et malgré le fait que je pus l'éviter, la secousse du coup me projeta plus loin que prévu. Alors que j'étais toujours en l'air, je tentai d'utiliser l'épée pour envoyer une onde tranchante au niveau de son abdomen... mais cette attaque paraissait bien maigre comparée à la masse qu'elle devait trancher... à peine eus-je lancé l'attaque que la queue du monstre fondit sur moi sans prévenir alors qu'il se retournait. Je n'eus pas le temps d'esquiver...


___________________________________________________________________________________________________


L'aura du Sarunin venait de s'amplifier brutalement. Je pouvais la sentir comme si j'étais à côté. Inquiète, je commençais à presser le pas, puis lorsque j'entendis ce qui ressemblait à un rugissement, je commençai à m'envoler... mais l'aura si intense disparut soudainement, et plus inquiétant celle de Hevi aussi ! Lorsque j'arrivai sur les lieux un kilomètre plus loin, je le trouvai inconscient, une traînée de sang sous lui. Il était grièvement blessé, mais toujours vivant... A quelques mètres se trouvait le Sarunin en question, la queue tranchée, non loin d'une épée plantée dans la neige. Il gisait au milieu d'un cratère qui ressemblait à une gigantesque trace de pas... Mais je n'avais pas de temps à perdre avec ça, il fallait soigner Hevi le plus vite possible.

A vingt kilomètres plus au Sud se trouvait la ville de Lumis, capitale de la région de Dumia, l'une des plus grandes villes du monde disait-on : quarante millions d'habitants, quatre grands hôpitaux, une activité permanente, et surtout un poids politique considérable. La ville était très peuplée, mais pas très grande : la population était surtout concentrée dans d'immenses tours. La survoler était le moyen le plus rapide de se rendre à la Montagne aux Oiseaux mais aussi le meilleur moyen de se faire repérer, des sentinelles surveillant le ciel et repérant les présences étrangères. Passer par la mer à l'ouest de la ville aurait été un détour trop long. Et un réseau routier également très surveillé parcourait l'isthme de Qakhlen d'est en ouest...

«Tss... et merde. Il ne me reste plus qu'à traverser la ville furtivement... Hevi, je me demande pourquoi je prends autant de risques pour un boulet comme toi, mais il faudra me pardonner. Je n'ai pas l'intention de te laisser mourir.»

Je décollai en direction de Lumis, le blessé sur le dos, après avoir enroulé ma queue autour de ma taille.


__________________________________________________________________________________________________

9 Avril 1789

Cela faisait maintenant un an que j'habitais à Lumis, et je commençais à peine à m'y habituer. Chaque jour qui passait en compagnie de ces pics enneigés, de ces tours qui tutoyaient les cieux, de ces marchands qui criaient à tue-tête leurs slogans, de ces gens pressés qui se rendaient à leur travail, de ces lampadaires qui se dressaient comme des cortèges de part-et-d'autre des rues, de mon cher et maladroit lieutenant... était une véritable torture !!! Dès que je sortais de l'École, une masse de gens hideux se pressaient à ma rencontre rien que pour me dire bonjour avec un sourire hypocrite, ou pour me demander de résoudre des problèmes qui ne regardent qu'eux. Et moi il fallait que je sourie bêtement pour attirer leur sympathie, c'était comme ça.

«Les 3 Commandants sont sous l'autorité directe du Roi : ils doivent rendre compte de l'ambiance qui règne dans la population et par conséquent être au plus près de celle-ci, en restant toujours compréhensifs, aimables et généreux. Blablablablabla.........»

Je t'en foutrais de la générosité moi ! Pourquoi devais-je me sacrifier pour donner des sourires idiots à cet amas d'acariens qui s'agglutinaient autour de moi, la plupart du temps à genou avec des bouquets de fleurs à la main et me suppliant de les épouser (et qui étaient mariés pour la plupart) ? Ou des autographes aux enfants de ces acariens qui ne savaient même pas qui j'étais mais qui m'admiraient parce que tout le monde le faisait ? Ou des excuses aux femmes des acariens (mariés donc) qui en avaient assez que leur mari pense plus souvent à moi qu'à elles ? Oui, j'étais belle. La plus belle femme au monde selon beaucoup, certains illuminés disaient même que mes yeux avaient un pouvoir hypnotique... mais qu'est-ce que j'y pouvais moi ? Hein ?

En tout cas le Vieux ne pouvait pas nier ma popularité, ni celle de ce Kalza devenu Commandant quelques mois après moi - drôle de type d'ailleurs, mais inexplicablement sympathique... c'était bien simple, on n'imaginais pas une seule seconde cet homme avoir des ennemis. On ne pouvait pas en dire autant du taré en treillis, plus connu sous le nom de Junkoku. Peu après être devenue Commandant, j'avais visité son QG -paumé au beau milieu d'une forêt vierge, allez savoir pourquoi- et il avait beau avoir un passé peu glorieux et une certaine méfiance des Présidents, ça n'était pas une raison pour avoir une attitude aussi exécrable avec ses subordonnés. Il ne les frappait jamais, oh non ! Il n'en avait pas besoin... Dieu seul savait si le malheureux qui avait renversé le café du Commandant sur son treillis ce jour-là était toujours psychologiquement apte à faire quoi que soit aujourd'hui. J'avais beau mépriser les cloportes qui perdaient la tête ou se prosternaient à la simple mention de mon nom, je restais toujours compréhensive et sociable avec mes subordonnés et mes élèves - eux au moins étaient concentrés sur autre chose que l'éclat de mes yeux, la brillance de mes cheveux, l'angélisme de mon visage ou la rondeur de certaines de mes formes… Mais Junkoku n'était pas comme ça avec "elle"... Amitié, amour, ou filiation : on pouvait appeler ça comme on voulait mais malgré ses talents au combat, si "elle" était devenue Lieutenant à 17 ans, ça n'était pas seulement pour ses compétences. La sensation qu'on avait quand ils étaient tous les deux était... indescriptible.

Des mains sortaient de partout et de nulle-part, tentant désespérément de m'atteindre, de toucher au moins une fois dans leur pitoyable vie la belle Lyendith, Commandant de l'École Son Gohan et responsable du secteur correspondant. Après avoir puisé dans mes dernières forces, je réussis à m'extirper de ces tentacules qui s'agrippaient à moi.

«C'est toujours agité quand vous êtes de sortie, dit nonchalamment le lieutenant Dolann en regardant un bouquet de fleur qu'il venait de ramasser. Moi aussi je commence à croire que vous avez des pouvoirs hypnotiques sur les hommes... vous devriez peut-être éviter de sortir le matin quand il y a autant de monde...

-N'en rajoutez pas, Lieutenant, c'est déjà assez fatigant comme ça ! Je peux m'estimer heureuse de ne pas encore vous avoir "hypnotisé". C'est le seul moment de la journée où je ne suis pas débordée, et si je restais toute la journée dans ce bâtiment sans prendre l'air je finirais par devenir folle... et puis, aujourd'hui, j'ai l'impression que la promenade va être moins monotone que d'habitude, finis-je avec un léger sourire.


____________________________________________________________________________________________________

9 Avril 1789

Alors que je n'osais plus regarder Kyôjô, son frère me signala qu'il venait de se réveiller. Je poussai un grand soupir de soulagement, mais n'arrivais toujours pas à le regarder...

«Ça va Grande Sœur, tu peux regarder maintenant, y a plus rien à craindre ! grommela Jin, voyant apparemment que la teinte rouge qu'avaient prise mes joues n'avait toujours pas disparue.

-Jin... Kina... depuis quand êtes-vous là...? Et comment...

-Aucune importance. Grande Sœur, tu le fais exprès là...»

Après ces multiples injonctions, je daignai enfin ouvrir les yeux pour découvrir Kyôjô emmitouflé dans une couverture et portant des vêtements de rechange... Il me regardait avec un air ahuri et fatigué, bien différent de son regard trop habituel. C'était presque soulageant de le voir avec une telle expression...

«Pourquoi tu me regardes comme ça Kina ?

-Hein ? fis-je en guise de réponse. Eh... bien...

-Kyôjô, quand on t'a retrouvé ici il y a une dizaine de minutes, allongé dans la neige et nu comme un ver, au milieu d'une trace de pas géante. C'est plutôt inhabituel.

-N... comment ça ?

-Des lambeaux de vêtements étaient éparpillés tout autour. Seul l'anneau autour de ton bras gauche était intact... On a retrouvé tes capsules sur le sol et on t'a habillé. Le plus étrange c'est ta queue...

-Ma queue... tranchée ? il contempla ce qui restait de sa queue puis repris soudainement. Le gamin ! Où est passé le sale gosse humain contre lequel je me suis battu cette nuit ?!»

Jin et moi fûmes surpris par cette question pour le moins inattendue. Les traces de sang non loin de là laissaient facilement deviner qu'il y avait eu un combat, mais penser qu'un enfant humain puisse se battre contre Kyôjô... il avait dû rêver. Ça ne pouvait être que ça... mais comment expliquer alors que sa queue ait été tranchée ? Je me décidai à prendre la parole, tout aussi intriguée que Jin par les étranges circonstances dans lesquels nous l'avions retrouvé.

«Kyôjô, te souviens-tu de ce qui s'est passé avant que tu t'évanouisses ?»

Pas de réponse... Kyôjô semblait bien réveillé maintenant : il avait repris ce regard froid si détestable. Pourquoi Kyôjô gisait-il nu au milieu dune gigantesque trace de pas ? Pourquoi ces traces de sang à proximité ? Pourquoi sa queue était-elle tranchée ? Pourquoi...?

«Grand frère, tu ne sors pas ce soir ?

-Mh... non, je vais me reposer un peu pour une fois...

-...

-Quoi ?

-Je te connais trop bien grand frère, te n'es pas le genre à t'accorder des vacances pour le plaisir.

-Tu crois ? Et bien... puisque tu veux une explication... c'est un soir de pleine lune aujourd'hui.

-Et alors ?

-On dit que des monstres gigantesques apparaissent les nuits de pleines lunes, poussant des hurlements effrayants et laissant de gigantesque traces de pas sur leur passage ! Mais dès que le jour se lève, il n'y en a plus aucune trace.

-...

-Quoi ???

-Me dis pas que tu crois à ces histoires, lui répondis-je en ricanant. Je te pensais pas aussi froussard ! Avoue-le, tu as juste envie de te reposer !

-Euh... tu ne disais pas le contraire il y a une minute ?»


Pourquoi cette vieille histoire me revenait en tête tout d'un coup ? C'était assez paradoxal : étant petite je me disais toujours que ça n'étaient que des histoires pour effrayer les enfants, mais à cet instant je commençait à avoir de sérieux doutes là-dessus... Pendant une bonne minute, un silence quasi-religieux régna dans cet immense désert blanc. Quand Kyôjô se décida enfin à parler, ce fut à voix basse... et ce ne fut pas la réponse attendue.

«Pourquoi êtes-vous venus me chercher...?

-Idiot. C'est évident non ? Répondit naturellement Jin. Tu vas au casse-pipe en allant dans le Désert du Sud les mains dans les poches. De toute façon tu comptais faire quoi une fois là-bas ?

-Tss... même si je me fais tuer, qu'est-ce que ça peut vous foutre ?! Si je trouve quelque chose là-bas tant mieux. Si je ne trouve rien tant pis. Je devrais rester six pieds sous terre à survivre plus qu'à vivre en voyant tous mes semblables se faire tuer comme du gibier les uns après les autres ? Je n'ai rien à espérer d'une telle vie !»

Il avait fini sa phrase en criant. Et ni Jin ni moi ne sûmes quoi lui répondre... pas parce que nous étions choqué qu'il nous parle ainsi... mais parce que ses paroles avaient un fond cruel de vérité. Au fond, peu de Sarunins voyaient un avenir pour notre espèce. Certains avaient essayé de parler aux Rois pour les raisonner, en vain... Mais qu'y pouvait-on ? Tuer et détruire étaient-ils vraiment des solutions ? Est-ce que ça valait le coup de risquer sa vie inutilement pour ça ?

«Bien... si vous n'y voyez pas d'objection, je vais continuer ma route. dit-il finalement en se relevant, en prenant son épée et ses provisions, avant de commencer à s'éloigner...

-Arrête-toi... tentai-je de lui dire.»

Il continua sa route en feignant de ne pas m'entendre...

«Arrête-toi !»

Toujours pas de réaction... Jin restait immobile, fixant un point imaginaire et arborant une expression crispée...

«ARRÊTE-TOI !!!»

Sans vraiment m'en rendre compte, je me retrouvai devant lui en un instant, les larmes aux yeux. Comme si mes émotions avaient pris le contrôle de mon corps, mon bras se fléchit, et la seconde d'après, mon poing heurta le visage de Kyôjô sans retenue. Il roula jusqu'à la position qu'il occupait une minute auparavant... Avais-je vraiment fait ça ? Non, je n'en avais pas la force, aussi bien mentale que physique ! Pourtant, j'avais senti le contact de mes phalanges, et j'avais bien vu Kyôjô être projeté vingt mètres plus loin... Et à en voir son expression et celle de Jin, ils n'étaient pas moins surpris. D'ordinaire ma maladie limitait mes capacités respiratoires et me rendait moins forte et moins endurante que les autres Sarunin... mais à présent que j'y pensais, Jin et moi avions couru pendant plusieurs heures à la recherche de Kyôjô, et je n'avais à aucun moment ressenti la moindre fatigue. Mais ce qui m'intriguait surtout à ce moment là, c'était la raison qui m'avait poussée à le frapper...

«Kina... ça ne te ressemble pas de frapper quelqu'un sans raison.»

Il avait prononcé ces mots stoïquement en crachant un peu de sang, comme si ça ne l'intriguait pas plus que ça. "Frapper quelqu'un sans raison"... c'est vrai que ça ne me ressemblait pas. Mais je ne l'avais pas frappé sans raison. Non : à cet instant je me disais qu'il ne pourrais pas continuer sa route sans me passer sur le corps ! C'était inhabituel. Je me sentais déterminée... Je me sentais puissante... Je me sentais presque bien.


____________________________________________________________________________________________________________

9 Avril 1789

En profitant du fait que la garde soit trop concentrée sur les entrées principales de la ville et en dissimulant mon aura, je parviens à entrer à l'intérieur de Lumis. La ville n'était protégée par aucun mur de sécurité ou quoi que ce soit qui y ressemble, les autorités pensant sans doute qu'aucun clandestin ne pouvait de toute façon arriver vivant à l'intérieur de la ville : à l'Ouest la mer d'où on était facilement repérable, au Nord les plaines de Chiyuki, à l'Est un important réseau routier et au Sud la "Montagne aux Oiseaux" qui était en fait une petite chaîne de montagnes. Autant dire que malgré sa prospérité, Lumis était une ville relativement isolée.

Une fois à l'intérieur de la ville, il n'y avait donc pas de contrôles et il suffisait de cacher ma queue pour que personne ne me soupçonne. Certes le fardeau que je transportais ne passait pas inaperçu mais les gens d'ici semblaient bien trop occupés pour y prêter attention. La traversée de la ville se fit donc sans trop d'encombres et j'atteignis rapidement sa frontière Sud : une zone extrêmement rocailleuse qui marquait le début de la chaîne de montagne. Une fois suffisamment éloignée de la ville, je pressai le pas et commençai à décoller pour vite rejoindre la Maison...

«Tu m'as l'air bien pressée petite.»

La voix m'avais interpellée sans crier gare. En me retournant, je pus voir une femme assise en tailleur sur un rocher et souriant. Sa tête s'appuyait nonchalamment sur la paume de sa main et son coude sur son genou droit. Elle était emmitouflée dans un manteau blanc avec un col et des manchettes en fourrure. Des cheveux châtains, un visage angélique, et des yeux argentés d'une profondeur quasi-hypnotique... sur sa manche droite on pouvait lire distinctement...

«Son... Gohan...»

Elle me regarda d'un air ahuri quelques secondes et regarda sur sa manche avant de recommencer à sourire...

«C'est ce truc là qui te fait peur ? Haha... Bizarre, d'habitude, les gens ont plutôt tendance à se jeter à mes pieds en me voyant. Mais pourquoi as-tu peur ? Aurais-tu quelque chose à te reprocher... toi ou le gamin que tu transportes ?»

Je ne pouvais pas me l'expliquer... Elle ne dégageait aucune intention hostile, elle semblait douce, souriante et sympathique... pourtant j'étais incapable de faire le moindre geste ! Elle ferma les yeux, prenant soudain une expression impassible, avant de les rouvrir quelque secondes plus tard en se remettant à sourire sans vraiment que je sache pourquoi...

«Je vois... je ne sais pas ce que ce gamin à combattu, mais il est dans un salle état ; son aura s'est presque éteinte. Si on ne le soigne pas d'urgence... il pourrait mourir.»

Le diagnostic n'était pas bien difficile, mais comment pouvait-elle dire ça avec tant de légèreté ? La mort d'un enfant ne l'affectait pas plus que ça ?

«Tu dois sans doute te dire "qu'est-ce qui me prend de parler de la mort d'un enfant avec autant de légèreté ?". C'est vrai que ma conscience humaine me dirait de te laisser partir. Tu n'as pas d'intentions hostiles et tu ne fais que t'inquiéter pour un proche. poursuivit-elle, avant que son sourire ne s'estompe. Cependant, ma conscience professionnelle me dit que tu viens de traverser cette ville en toute illégalité et que tu te diriges vers le pays de Dorowen...»

Sans qu'elle ne fasse un geste, chacun de ses mots accentuait un peu plus le malaise que je ressentais, alors que je ne faisais que la regarder dans les yeux. Dorowen...

«Le "Pays Insoumis". Sur les 47 grandes régions de la planète, seules 3 ne font pas partie de l'Union sous l'autorité du Roi. Tikhras est un pays d'imbéciles qui placent leur fierté nationale au-dessus de toute autre considération, et Sino revendique son indépendance et sa "liberté à disposer de lui-même". Quand au troisième pays, il s'est retiré arbitrairement du Pacte d'Unité il y a un peu plus de soixante ans. Ils ne supportaient plus les "discriminations du Roi" envers leur région, où seraient apparus les premiers Sarunins il y a presque mille ans, et ont donc décidé de faire sécession... Aujourd'hui, ce pays accueille ceux qui sont rejetés de tous : criminels, révolutionnaires, orphelins rebelles... des bruits courent même comme quoi il abriterait des Sarunins. Ça ne reste qu'à l'état de rumeurs mais, le Roi préfère rester vigilant au sujet de ce pays. Celui même où tu sembles te diriger, derrière ces montagnes...»

La pression s'accentuait de plus en plus... Je respirais difficilement...

«N'est-ce pas ? Sarunin.»

Sans que je m'en aperçoives, ma queue n'était plus enroulée autour de ma taille... Plus bouger... tremblements... peur... sueur...

«Hihi... Ça ira, tu peux y aller.»

La pression se relâcha d'un coup, et je tombai à genou. Elle me tendit la main pour me permettre de me relever, comme si toute cette torture psychologique n'avait eu pour but que de me taquiner : elle ressemblait à une gamine qui s'ennuyait et cherchait quelqu'un pour jouer avec elle... Le sourire qu'elle arborait était d'une tendresse que l'on eût jurée impensable quelques instants auparavant... J'avais l'impression d'être en face d'un ange, alors que son aura était diabolique quelques instants auparavant... Pourquoi décidait-elle tout d'un coup de me laisser passer ? Elle aurait pu me tuer ou, au besoin me capturer vivante, mais elle n'en fit rien... sans vraiment savoir pourquoi, j'agrippai sa main et elle m'aida à me relever tout naturellement... Avant de retourner d'où elle était venue - de nulle-part - elle dit dans un dernier ricanement qui ressemblait à un rire de petite fille :

«Aaah... comme je le pensais, la promenade d'aujourd'hui a été plutôt amusante. Dommage qu'il faille retourner au boulot... Néanmoins, ayant déjà rencontré beaucoup Sarunins, je peux dire que tu as une aura étrange. Je ne pense pas qu'on se reverra alors... adieu.»

Et elle partit sans demander son reste. Je me demandais toujours si les quelques minutes qui venaient de passer étaient bien réelles... Si cette femme confirmait au Roi la présence de gens comme moi à Dorowen, nous étions en danger ! Mais curieusement je ne ressentais pas cette crainte... Soudain, un détail non négligeable me revint à l'esprit, comme un électrochoc.

«Ah ! Hevi, tiens bon !»

Passées les montagnes, je me retrouvai en haut d'une colline d'où on avait une vue imprenable sur un vaste pays, composé de bâtiments en pierre et pas encore recouvert de neige en cette saison. Au loin, on pouvait appercevoir une grande tour dont le sommet se perdait dans les nuages... J'y étais enfin.

«Dorowen... il était temps qu'on arrive.

-Je ne te le fais pas dire, Ciana.

-HYAAAAAA !!! Kain, qu'est-ce que tu fais là ?! Qu'est-ce que vous avez tous aujourd'hui, à m'interpeller par derrière sans prévenir !

-Il s'est passé quelque chose ?»

_________________________________________________________________________________________________________

11 Avril 1789

Personne ne s'y attendait ! Surtout pas Kyôjô. Après tout, qui aurait pu prédire que Kina aurait une réaction aussi violente... Ça ne lui ressemblait pas, et elle-même semblait surprise par ses propres actes. Je ne savais pas ce qui s'était passé dans la base militaire, mais le comportement de Kina avait quelque peu changé depuis qu'on en était sortis. Elle semblait beaucoup moins... fragile. Finalement, Kyôjô semblait avoir renoncé à sa folie, pour l'instant du moins. Nous étions dans la région de Dumia, nous connaissions une entrée vers Arata au fond d'une grotte, au Nord-Ouest de Chiyuki. Ça n'était pas l'entrée la plus sûre, la grotte étant à quelques kilomètres d'une vaste zone urbaine autour de laquelle les chasseurs pullulaient, mais c'était la plus proche et aucun de nous n'avait envie de prolonger trop longtemps ce séjour à la surface. Durant les deux jours de trajet à la marche, Kyôjô et Kina entretinrent un silence de cathédrale, plus désagréable qu'apaisant... Arrivé près de l'entrée de la grotte en question, la plus grande vigilance s'imposait, et j'avais un mauvais pressentiment au moment de poser le pied à l'intérieur...

«Jin, pourquoi tu t'arrêtes ?

-... pour rien... J'ai toujours un peu peur qu'on soit suivis.

-Jin a peut-être raison... je vais faire le guet ! proposa Kina, histoire de ne pas parler pour rien dire.»

Comme si mes pressentiments n'étaient pas si fictifs que ça, la seconde d'après un choc détruisit en partie une paroi de la grotte à quelques dizaines de mètres de là... Lorsque le nuage de poussière se dissipa, un Sarunin haletant tenait avec son poing dans l'estomac un chasseur mort accroché à la paroi...

«Haaa... C'est pas vrai, c'est le 3ème binôme qui me tombe dessus aujourd'hui... ils ont renforcé la surveillance de cette zone on dirait...»

Plutôt grand, des cheveux mi-longs aux teintes rouge sang légèrement hérissés et noués d'une queue de cheval, l'inconnu portait des gants de cuir et des armes de chasseurs au bas du dos... les poils de sa queue étaient hérissés, signe d'un stress important. Après avoir lâché le cadavre du chasseur, il se tourna vers nous, arborant un regard froid et marqué par une certaine fatigue...

«Vous, là... vous retournez en bas ?

-On était partis pour...

-Tch... Bientôt ça ne sera plus nécessaire, j'en suis certain !»


C'était qui ce type ? L'espace d'un instant j'avais cru entendre parler Kyôjô...

«Noro na koruku vain gu nakaze !»

Sur ces mots, il disparut comme il était apparu... "Notre peuple reprendra ses droits"...



à suivre...
C'était qui ce type ? L'espace d'un instant j'avais cru entendre parler Kyôjô...

«Noro na koruku vain gu nakaze !»

Sur ces mots, il disparut comme il était apparu... "Notre peuple reprendra ses droits"...



à suivre...


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Il ne se passe pas grand chose dans ce chapitre, mais il a surtout pour but d'approfondir un peu les personnages, d'en présenter d'autres et d'élargir l'univers :razz:

Je ne suis pas trop satisfait des passages descriptifs (les descriptions c'est vraiment pas mon fort) et des PoV avec Ciana en général, je n'arrive pas à leur donner de saveur, une personnalité...

Aussi, j'espère que les nombreux changements de points de vue ne sont pas trop déroutants :columbo:

Enfin bon après je laisse le lecteur juger :razz:
Dernière édition par Le Chauve le Mar Nov 17, 2009 23:03, édité 10 fois.
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Messagepar blackbird le Dim Fév 18, 2007 21:59

Belle écriture, digne d¿un mini roman.
C¿est dur de se lancer dans la lecture mais une fois que l¿on est dedans ça va tout seul. Voir "à suivre...", ça coupe tout.
Quelle inspiration débordante, l¿histoire est vraiment bien, constructive, innovante, et ne tourne pas en rond sans cesse. Elle nous donne envie de voir la suite.

Le Chauve a écrit:Je ne suis pas trop satisfait des passages descriptifs (les descriptions c'est vraiment pas mon fort) et des PoV avec Ciana en général, je n'arrive pas à leur donner de saveur, une personnalité...
Tu t'estimes mal, tes descriptions valent bien plus que certaines fics, elles n'ont rien à envier.

Le Chauve a écrit:Aussi, j'espère que les nombreux changements de points de vue ne sont pas trop déroutants :columbo:
Si, un peu.
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Messagepar Le Chauve le Lun Fév 19, 2007 20:33

Belle écriture, digne d¿un mini roman.


C'est trop d'honneur :P

Tu t'estimes mal, tes descriptions valent bien plus que certaines fics, elles n'ont rien à envier.


Ohlà j'ai vu des auteurs de fanfics qui me ridiculisent sur ce point (si le pseudo de "Jainas" te dit quelque chose...), enfin ça ne fait que m'encourager à m'améliorer :P

Si, un peu.


Je m'en doutais ^^''
Enfin qu'est-ce qui est déroutant plus précisemment, le fait de mettre du temps à savoir qui parle ?
Si c'est ça... Mah je ne pense pas mettre le nom du personnage narrateur chaque fois, ça casserait un peu l'immersion je trouve. En fait mon but est un peu de faire en sorte que chaque POV fasse ressortir la personnalité du narrateur de façon à ce qu'on le reconnaisse facilement, sans avoir à le nommer. De ce fait, oui on peut avoir des doutes :P

Merci pour ton commentaire en tout cas ;)

PS : dans les différents noms de lieux donnés dans ce châpitre 9, l'un d'eux comporte un clin d'oeil. Saurez-vous le retrouver ? :mrgreen:
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Messagepar blackbird le Mar Fév 20, 2007 23:54

Le Chauve a écrit:Ohlà j'ai vu des auteurs de fanfics qui me ridiculisent sur ce point (si le pseudo de "Jainas" te dit quelque chose...), enfin ça ne fait que m'encourager à m'améliorer :P
T'améliorer?!! Oula, cela me pousse à connaitre la suite parsque là, ça promet d'être grand :).

Le Chauve a écrit:Je m'en doutais ^^''
Enfin qu'est-ce qui est déroutant plus précisemment, le fait de mettre du temps à savoir qui parle ?
Si c'est ça... Mah je ne pense pas mettre le nom du personnage narrateur chaque fois, ça casserait un peu l'immersion je trouve. En fait mon but est un peu de faire en sorte que chaque POV fasse ressortir la personnalité du narrateur de façon à ce qu'on le reconnaisse facilement, sans avoir à le nommer. De ce fait, oui on peut avoir des doutes :P
Oui c¿est ça mais la façon dont tu procède est bien, l¿histoire n¿en est que meilleure. Comme tu le dit, cela casserait un peu l'immersion. Ne change pas ça (ne l¿amplifie pas trop non plus :P ).

Le Chauve a écrit:Merci pour ton commentaire en tout cas ;)
De rien, ça valait vraiment le commentaire :).
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Messagepar Salagir le Dim Mars 18, 2007 17:22

Aucun sarunin n'a eu l'occasion, ces nombreuses dernières années, de regarder la lune ??

Encore des nouveaux persos !....

J'ai tjrs autant de mal à suivre : les longues coupures entre les chapitres on n'y peut rien mais ca fait bcp de persos différents, dont pas mal sont très cités sans avoir de rôle : ennuyeux.

On a même un court passage avec un dialogue sans aucun nom ! Dur dur..

Mais bon, ca reste toujours intéressant, bien écris, et je vois que de plus en plus de pouvoirs grandissent ;p

Nota pour Hanasia : je préfere qu'on parle des chapitres sur des sujets séparés, c'est pourquoi j'en ai lancé un sujet sur le dernier.
Mais je continuerai à donner les updates sur le topic principal (celui-là).
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Messagepar Le Chauve le Dim Mars 18, 2007 18:44

Aucun sarunin n'a eu l'occasion, ces nombreuses dernières années, de regarder la lune ??


Disons que
-la pleine lune ça n'arrive pas tous les soirs
-quand il y a des témoins, ils ne restent pas envie bien longtemps
-les Saiyans et donc les Sarunin ne se souviennent pas quand ils se transforment

Enfin bref tout ça fait que ça reste à l'état de rumeurs :P Surtout que les Sarunin restent sous terre, et quand ils sortent ils évitent les zones où les humains pullulent, du coup les témoins restent très rares.

Encore des nouveaux persos !....


Ah ça va falloir t'y faire, des nouveaux persos y en aura d'autres :oops: Enfin je compte pas en introduire des dizaines d'autres non plus :razz:

J'ai tjrs autant de mal à suivre : les longues coupures entre les chapitres on n'y peut rien mais ca fait bcp de persos différents, dont pas mal sont très cités sans avoir de rôle : ennuyeux.


Comme l'histoire se met encore en place, il peut y avoir des passages "présentation de persos" pas forcément passionnants je te l'accorde... le problème vient surtout de certains persos dont je n'ai pas encore défini clairement le rôle, j'ai tendance un peu à "m'emporter" à ce niveau là :? Faudrait que je réfléchisse plus mûrement à ce que je vais en faire en fait...

et je vois que de plus en plus de pouvoirs grandissent ;p


Comment ça ? Image
Pour Hanasia je dois avoir un paquet de châptires de retard moi, gomen -_-''
Message tapé avec une disposition BÉPO

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Auteur de Kuroki, la fic garantie pas comme les autres.
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Messagepar Martha le Ven Mars 30, 2007 13:33

La suite!
Cette fanfic est agréable à lire, même si on est un peu déroutés par les changements de point de vue et de personnages, un peu de complexité n'enlève rien au plaisir qu'on a à lire les aventure de ce Sarunins. C'est bien écrit, et original (pas une Nième suite qui recycle les mêmes péripéties). J'aime bien la façon dont des éléments de l'univers de Dragon Ball sont repris pour créer une histoire nouvelle, et comment on découvre petit à petit le caractère de nouveaux personnages, avec un suspens appréciable. J'ai lu tous les chapitres en une semaine, donc je n'ai pas oublié le début entre temps, mais maintenant je vais devoir m'armer de patience pour la suite.
Je pense aussi qu'en attendant la suite je vais me motiver pour continuer la lecture de dragon ball NS, pour le récit de la fin dramatique de nos héros (12 ?), même si j'avais décroché après que Suika (si je ne confonds pas trop) je soit réunifié pour combattre Le-Retour-de-Boo (ce qui me rebute en général dans les fanfic, cette impression de déjà-vu). mais sans doute la suite est-elle plus originale...

Merci Le Chauve et bonne continuation
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Messagepar Le Chauve le Sam Mars 31, 2007 18:56

même si j'avais décroché après que Suika (si je ne confonds pas trop) je soit réunifié pour combattre Le-Retour-de-Boo


T'avais décroché au début en fait XD Tain DBNS... ça me rajeunit pas tout ça >_<


Mah... puisqu'on y est...

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Châpitre 10

Séparation
別居


11 Avril 1789

«Comment m'avez-vous retrouvé ?»

La question était venue soudainement alors que nous marchions tranquillement dans la grotte. Après tout ça ne coûtait rien de lui dire : Kina sortit le radar de sa poche et le lui lança en lui expliquant que cet objet indiquait en fait sa position. N'esquissant guère plus qu'une moue à peine intriguée en contemplant l'objet, il ne répondit rien malgré l'étrangeté de la chose. A croire que plus rien ne l'étonnait depuis qu'il avait vu Kina en colère... Ayant une vision plus développée que les humains et étant habitués à vivre sous terre, nous n'avions aucun mal à nous repérer dans cette grotte sombre, et nous arrivâmes enfin au passage : une petite cavité qui était un cul-de-sac en apparence. Kina et moi nous avançâmes les premiers, puis en me baissant, je pressai un endroit précis de la paroi à environ 50 centimètres du sol... la cavité dans laquelle nous nous trouvions commença alors à s'affaisser, puis à descendre de plus en plus vite. En nous retournant, nous vîmes avec surprise que les pieds de Kyôjô ne descendaient pas en même temps que la petite cavité... Mes yeux commençaient à s'écarquiller en me rendant compte de ce qui se passait. Alors que l'espace qui séparait le plafond de la cavité du sol de la grotte s'amenuisait rapidement, Kyôjô s'accroupit et nous regarda de haut avec une expression neutre...

«Désolé, mais j'ai quelque chose à faire.
-Kyôjô ! Qu'est-ce que tu fous ?!
-Oubliez-moi, vous ne vous en porterez pas plus mal.
-Kyô...»

A peine eut-il fini sa phrase que Kina et moi fûment plongés dans le noir le plus complet, l'ascenceur de pierre nous ramenant à Arata. Cinq minutes plus tard, l'ascenseur s'arrêta, ouvert sur un escalier descendant et éclairé par les lampes qui ornaient les parois du couloir. Kyôjô nous avait bien roulés... mais pour une raison ou pour une autre, le radar nous permettrait de le retrouver facilement. Kina chercha dans les poches de son pantalon... puis de toutes les poches qu'elle avait sur elle...

«Dépêche-toi de le retrouver, s'il-te-plaît, le temps presse !»

Elle resta immobile un instant, comme si elle venait de se remémorer un détail... détail qui curieusement me revint aussi peu après...

«Oh non... s'interloqua Kina. C'est pour ça qu'il nous a demandés comment on l'avait retrouvé tout-à-l'heure...»

C'était inattendu... Il nous avait fallu 5 minutes pour arriver en bas, et il nous en faudrait autant pour remonter à la surface : ça donnait à cet idiot tout le temps de s'enfuir. Et il avait gardé le radar sur lui pour être sûr qu'on ne le retrouve pas cette fois... Vraiment, Kyôjô nous avait bien roulés.



_______________________________________________________________________________________________________


On ne pouvait pas dire que c'était de gaité de coeur... mais j'étais enfin débarassé d'eux. Plus important : il fallait que je retrouve ce type dont les paroles m'avaient intrigué. "Kyôjô, tu t'es multiplié ?" avait ironisé Jin. Mais il n'avait pas vraiment tort : cet inconnu semblait penser la même chose que moi, et j'avais bien l'intention de remettre la main dessus. Je sautai sur le toît de la grotte pour avoir une meilleure vue, et il ne me fallut pas longtemps pour trouver ce que je cherchais...

«T'es pas descendu avec tes camarades, toi ? dit une voix fatiguée venant de derrière moi...»

Il se tenait accroupi, regardant au loin en direction de la ville à quelques centaines de mètres de là. Il poussa un large baillement avant de se tourner vers moi avec des yeux cernés de noir et un visage qui n'exprimait pas grand chose...

«Qu'est-ce que tu veux...?

-Je te cherchais. Ce que tu as dit tout à l'heure... je pense la même chose. Alors j'aimerais...

-Tu aimerais te joindre à moi... je suppose ?»

Suivirent quelques secondes de silence... puis avant même que j'eus le temps d'esquisser une réponse, cet étrange individu se retrouva à côté de moi, une main dans la poche, l'autre aggripant mon T-Shirt, sans même me regarder.

«Bien... Allons discuter au calme, ça grouille de chasseurs par ici. Accroche-toi.»

Sitôt ces mots prononcés, ses pieds décollèrent, j'agrippai presque instinctivement son bras, fermai les yeux, et quand je les rouvris quelques secondes plus tard nous flottions à plusieurs centaines de mètres du sol et de l'endroit où nous étions ! Nous volâmes ainsi pendant encore un bon kilomètre, puis il me déposa tranquillement sur une colline au milieu d'une prairie, apparemment assez loin des habitations... Il s'assit en tailleur en face de moi et me regarda d'un air inexpressif avant de prononcer une phrase quasi-monosyllabique...

«Vaki.»

Sur l'instant, je ne compris pas tout. Il m'avait traîné pendant des kilomètres sans me demander mon avis et me sortait une histoire d'oreiller... Voyant mon air ahuri, il pointa son pouce dans sa propre direction.

«Vaki... c'est moi.

-C'est bizarre... lui répondis-je, incrédule.

-C'est bizarre mais c'est mon nom. Reprit-il nonchalamment. La première chose à faire pour faire connaissance, c'est de se présenter il me semble. Et donc tu es...?

-Kyôjô... je voulais te parler, mais tu ne m'as pas vraiment laissé le temps de...

-Ah oui c'est vrai, tu étais intrigué par mes paroles c'est ça ?

-Oui, je me disais que...

-Et donc je suppose que tu veux m'aider dans mon but...?

-Euh... j'aimerais déjà savoir...

-T'as quel âge au fait ?

-LAISSE-MOI PARLER !!! vociférai-je, profondément agacé par l'indiférence totale que ce type semblait porter à ce que je disais.»

Un peu surpris, il m'adressa un sourire du type "faut pas s'énerver pour si peu mon p'tit gars" puis repris sur un ton -une fois n'est pas coutume- sérieux.

«Bon, pour en venir au fait : puisque tu dois sans doute te le demander, je vais t'expliquer ce que je faisais là-bas.

-C'est ce que j'essaie de te demander depuis tout à l...

-Mah... Peu importe ! me coupa-t-il pour la énième fois. La ville qui était là-bas tu vois, c'était Satan, une ville très célèbre.

-Je connais, merci... et ? Pourquoi surveilles-tu cette ville ?

-Cette ville, vois-tu, a une particularité : c'est l'un des rares vestiges de ce qu'on appelle communément "l'Ancien Monde". Le Monde tel qu'il était avant d'être ravagé par cent vingt-deux années de guerre. Elle a été baptisée "Satan" en l'honneur d'un héros qui avait débarrassé la Terre d'un horrible monstre... soi-disant. Enfin bref, ce Satan est celui qui a révélé aux yeux du monde les noms des douze héros qui se sont sacrifiés il y a de cela plus de mille ans. Tu sais ce que sont devenus ces héros ?

-Je ne sais pas comment c'est possible mais... on dit que leur esprit est enfermés dans des stèles à l'intérieur d'une pyramide, dans le Désert du Sud...»

Vaki claqua des doigts et sa voix commença à paraître plus éveillée.

«Exactement. Sans rentrer dans les détails, c'est là-bas que se situe notre objectif.

-... "notre"...?

-Les humains, dans leur lâcheté et leur ignorance ont décidé que nous, Sarunin, n'avions pas le droit de vivre sur cette terre. De fait, notre race s'est retrouvée contrainte de vivre à l'ombre de la société, et de se terrer dans des galeries humides et souterraines...

-Tu ne m'apprends rien...

-Oui. Nous vivons sous terre, sous eux : autrement dit, jour et nuit... les humains nous piétinent.»

La vision était imagée mais reflétait tellement la réalité que je ne pouvais rien y répondre... Aussi fatigué que Vaki eût l'air, je ne pouvais que m'entendre avec lui.

«Tu comprends ce que ça veut dire ? Outre notre droit à vivre sur cette terre, c'est notre dignité qui est bafouée depuis plus de 500 ans. C'est pourquoi Rivina a été créée.

-Ri... vina ? Est-ce une sorte d'organisation ?

-On peut dire ça comme ça. poursuivit-il avec un léger sourire. Un groupe révolutionnaire. Si tu veux te joindre à nous, tu devras rencontrer notre leader. Ainsi tu pourras nous aider à reprendre ce qui nous a été volé : nos terres, nos droits, notre existence. Notre honneur. N'est-ce pas ce que tu souhaites ? Kyôjô...»


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12 Avril 1789

Cela faisait déjà trois jours que Hevi était inconscient. Ça n'était pas que j'étais inquiète mais... Je ne pouvais pas m'empêcher de faire les cent pas devant sa chambre. Pourquoi faire ? Si il se réveillait, je le saurais bien assez tôt, que je sois ici ou chez moi n'y changerait rien ! Mais je préférais quand même être ici... mais pourquoi puisque je n'avais aucune raison de m'inquiéter ?! C'était trop bête. J'étais trop bête. Et surtout IL était trop bête. Enfin même si ça n'était pas très malin de sa part de s'aventurer seul en plein désert, je me demandais quand même bien ce que ce Sarunin avait pu faire pour le mettre dans un tel état. Hevi n'était pas quelqu'un qu'on pouvait battre facilement - il avait terrassé un dragon des neiges de 3 mètres de haut à l'âge de 8 ans - et c'était un adversaire redoutable même pour les Sarunins adultes. A ce qu'on m'avait dit, ces derniers attachaient beaucoup d'importance au nom. Soit ils le donnaient en fonction de la première impression qu'ils avaient à la naissance de l'enfant, soit suivant ce qu'ils aimeraient qu'il soit... Quoiqu'il en soit, ils considéraient le nom comme un élément déterminant de la personnalité présente ou future de l'enfant. Et cela s'appliquait parfaitement pour Hevi : tantôt indifférent et calme, tantôt puissant et rageur, et avec toujours ce besoin constant d'espace et de liberté, ne se soumettant jamais à rien ni personne... Le "vent", c'était ce qu'il était. C'était ce que sa mère sarunin et son père humain voulaient sans doute qu'il soit. Un tel enfant n'aurait pu être accepté par aucune des deux sociétés, alors quitte à ce qu'il vive sans ses parents naturels, autant que ce fût de façon indépendante... Ainsi, Dorowen était le refuge idéal pour lui. Des enfants et adultes comme lui, il y en avait à la pelle ici, loin des juridictions et des règles intolérantes de l'Union.

Une infirmière qui passait par là me rappela pour la troisième fois que Hevi était pour l'instant hors de danger et qu'il valait mieux que je rentre chez moi me reposer... C'était sans doute mieux en effet. J'ouvris la fenêtre la plus proche et m'envolai jusqu'à chez moi sans me presser...

«Ce pays accueille ceux que personne n'accueille... Des rumeurs courent même comme quoi il abriterait des Sarunin. N'est-ce pas ? Sarunin.»

En effet, la présence de gens comme moi pouvait alimenter ces rumeurs... mais elles étaient fausses. Aucun Sarunin pure souche ne venait chez nous, comme si ils ne voulaient pas de la pitié des gens ou qu'ils s'efforçaient de rester solidaires envers leurs semblables - sans doute un peu des deux. On disait qu'ils vivaient sous terre, sans que personne n'ait jamais pu le vérifier de ses propres yeux... C'était d'ailleurs pour ça que le Roi de l'Union donnait de plus en plus de moyens aux 3 Ecoles pour leur éradication. De même, malgré le fait que Dorowen se soit retiré de l'Union, si les Sarunins venaient à être trop nombreux chez nous, le Roi n'hésiterait pas à envoyer ses troupes et à nettoyer la région. Il craignait sans doute que les Sarunins ne se développent et deviennent trop nombreux pour devenir à long terme une menace pour l'espèce humaine. Il était vrai qu'ils étaient redoutables en combat, et des tas d'histoire effrayantes courraient sur des "pouvoirs occultes" qu'ils possèderaient. Ça n'était peut-être pas que des histoires d'ailleurs : je me moquais un peu de savoir si ce Sarunins aimait dormir dévêtu au milieu de la neige, mais son pied semblait bien petit pour de si grandes empreintes de pas.

En survolant Doún-Kaos, la ville la plus au nord du pays, on pouvait distinguer clairement la disposition des rues et des maisons : toutes les rues formaient des cercles concentriques et convergeaient vers une zone inhabitée de quelques centaines de mètres de diamètres, au centre de laquelle elle se tenait, droite, mystérieuse, et imprenable : la tour Karin. L'édifice qui faisait s'arracher les cheveux des architectes et des physiciens depuis des siècles. Et pour cause : aucun raisonnement scientifique, aussi poussé soit-il, ne pouvait expliquer comment une tour en pierre d'à peine deux mètres de diamètre, d'une hauteur à peine estimable et dont la pierre était noircie et craquelée pouvait tenir debout... Maintes fois, les scientifiques du monde entier ont voulu voir ce qui se trouvait en haut, mais lorsqu'ils croyaient en voir le sommet, ils se retrouvaient inexplicablement en bas sans rien comprendre à ce qui leur arrivait. Le sommet de cette tour semblait inaccessible, du coup des tas de sectes et de groupes excentriques avaient fleuri en clamant que le sommet de cette tour était le domaine de Dieu et que les hommes qui tentaient la folie de l'atteindre ne réussissaient qu'à descendre plus bas... ou autres fabulations dans le genre. Cette tour était un tel mystère et une telle attraction touristique que c'était d'elle que la ville tenait son nom de "Tour Noire".

Sans vraiment m'en rendre compte, j'étais déjà arrivé chez moi. Une maison en pierre, ronde, toute simple, ni petite ni vraiment grande. Tout était simple ici. Je n'avais pas faim, mais je mangeai quand même, pour faire plaisir à Maman...

«Ça fait trois jours que tu ne dis presque rien... Hevi ne va pas mourir pour si peu tu sais... me disait-elle en lavant distraitement des assiettes.»

"Pour si peu"... les blessures qui lui avaient été infligées, je n'appelais pas vraiment ça "si peu". Je posai ma tête sur la table en continuant à mordiller ma fourchette... Je n'avais plus vraiment le moral ces derniers temps. Pourtant à part Hevi, tout allait bien dans cette vie presque ordinaire. A part Hevi...

«Kain était inquiet, autant pour lui que pour toi tu sais ?

-Kain est inquiet pour tout le monde. Il devrait plutôt s'inquiéter des affaires de la ville. Qu'est-ce qu'un type aussi important que lui fait à trainer à la frontière ?

-Tu sais bien que pour Hevi c'est différent. C'est le fils adoptif de l'Intendant de la ville, il pourrait être kidnappé pour demander un ranç...

-Maman, on parle sérieusement là. Si c'était le cas, c'est pour le kidnappeur qu'il faudrait s'inquiéter...»

Elle pouffa légèrement à ces mots, poutant véridiques. Si les gens craignaient vraiment qu'il arrive quelque chose à cette force de la nature qu'était ce garnement, tout le monde serait parti à sa recherche. Mais personne n'a bougé le petit doigt... même pas Kain, aussi inquiet qu'il veuille paraître.

«Tu dis ça, reprit ma mère en continuant à sourire, mais tu es la première à être partie à sa recherche...

-...

-Tu y tiens beaucoup, je me trompe ?

-Tch... ce sale gosse ? J'vois pas ce qui te fait dire ça...

-On dirait une grande soeur qui fait semblant de déstester son petit frère...

-Maman, je t'entends tu sais...»

Une grande soeur et son petit frère ! N'importe quoi ! Vraiment n'importe quoi...

Quelques heures plus tard, je sentis l'aura d'Hevi qui redisparut presque aussitôt. Cet idiot espérait s'enfuir en dissimulant son aura. Si il fallait le ramener, ça serait sans moi cette fois !


_______________________________________________________________________________________________

10 Avril 1789

Alors que je déambulais dans les couloirs de l'école pour aller rendre ma visite hebdomadaires aux élèves, je sentais que quelque chose clochait dans mon dos... comme une présence... Faisant comme si je n'avais rien remarqué, je continuai de marcher impassiblement... Puis je sentis la chose se rapprocher... Elle commença à presser le pas... La chose passa ses bras devant moi et tenta de m'enlacer... Mon pied partit au quart de tour dans un mouvement circulaire, comme un réflexe, se chargeant d'encastrer la tête de la chose dans le mur du couloir. La chose souriait bêtement, ne semblant pas se préocuper du léger picottement dans sa joue.

«Tes réactions sont toujours aussi vives. me dit la chose en essayant de rompre le contact entre mon pied et son visage. Fait longtemps que je ne t'avais pas vue, tu es encore plus belle qu'avant...
-Eh bien eh bien... me contentai-je de répondre en souriant. Que me vaut l'honneur de cette visite, Commandant Kalza ?»

En s'époussetant et en retirant les débris du mur sur son uniforme, il soupira puis me sourit tendrement... pas le sourire benêt et extatique que je voyais tous les jours sur les lèvres des cloportes. Non, un sourire vraiment tendre, presque gênant. Mais pas désagréable malgré tout...

«Hem... je réitère ma question : "que me vaut l'honneur de cette visite ?"

-Tu es vraiment pas drôle... fit-il avec une moue boudeuse et un accent qakhlenique exécrable. J'ai visité l'ancienne prison desafectée au milieu de Chiyuki ces derniers jours. Comme c'était à deux pas d'ici, je me suis dit que je pourrais te rendre une petite visite.

-Tu désirais donc à ce point me revoir ? Comme c'est touchant. A moins qu'il y ait une autre raison...

-Mmmoui... Une raison plus administrative disons.»

Tout en continuant à marcher, il hésita un moment, comme pour chercher ses mots, en se pinçant l'arrête du nez. Une petite goutte de sueur perla sur sa tempe, puis il se décida à reprendre avec un peu d'hésitation...

«Ça m'arrangerait que...

-Ça t'arrangerait ? Ça commence mal...

-...tes hommes évitent d'attaquer... une personne en particulier... un Sarunin...»

Nous arrêtâmes de marcher un instant... une goutte de sueur avait perlé sur son autre tempe...

«Ça n'a aucun sens. Pourquoi devrais-je donner un ordre aussi absurde à mes subordonnés ? Tu sais ce qu'il en coûte de protéger un Sarunin, non ?

-Certes, mais... c'est un prisonnier. Un Sarunin très "spécial " !

-Bien sûr bien sûr. Et donc, ce prisonnier qui était sous TA responsabilité s'est échappé, c'est ça ?»

Il commença à suer à grosse gouttes, comme un espion percé à jour...

«Dans le cas... reprit-il en se tenant le menton et en regardant ses pieds. tu peux leur dire de le capturer vivant ! C'est ça !

-Ce que tu dis n'a vraiment aucun sens... et puis si le Roi l'apprenait...

-Alors il suffit qu'il ne l'apprend pas...»

Le silence se fit dans le couloir. A croire que Kalza aimait jouer avec le feu. En fait, pour le peu que je connaissais de lui, il ne semblait pas vraiment prendre son rôle de Commandant au sérieux...

«Au fait, tu m'avais rendu visite il y a plus de six mois, quand tu es devenu Commandant, mais je vois que tu parles toujours aussi mal la langue locale ! Être polyglotte fait partie des compétences requises pour être Commandant pourtant. Franchement, c'est pas sérieux...

-Tu es méchante ! répliqua-t-il en gémissant comme un gosse. Le Qakhlen est pas une langue facile ! Tant que tu comprends ce que je dis c'est le principal... Et puis je me suis un peu amélioré d'abord...

-Ton accent est quand même immonde. Et puis d'ailleurs... commence pas arrêter de me tutoyer, on n'est pas des amis proches.

-Tutoiement, vouvoiement... il n'y a pas une chose telle dans la langue de chez moi ! Tu te gènes pas pour me tutoyer toi... mais au fait, tu changes de sujet là !!!

-Commandant Kalza. dis-je sur un ton neutre en commençant à pousser les portes. Qu'une chose soit bien claire : vous n'avez aucune autorité sur mes hommes, et encore moins sur moi. Je ne leur donnerai pas un tel ordre, ce n'est pas la peine d'insister.»

Sans me retourner, je m'avançai sur le balcon sur lequel m'attendait le Lieutenant Dolann, bordé sur les côtés par deux escaliers, et surplombant la grande salle où les élèves de l'école Son Gohan prennaient leur petit déjeuner. Toutes et tous se levèrent d'un seul homme, droits comme des i, répondant à l'unisson au salut que je leur adressai. Toutes et tous me respectaient comme je les respectait. Toutes et tous étaient comme une grande famille, sur laquelle je devais veiller du mieux que je pouvais. Je n'abandonnerais jamais le plus petit d'entre eux. Ainsi concevais-je mon rôle...



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11 Avril 1789

En remontant, nous pensions pouvoir appercevoir Kyôjô en regardant aux alentours. Mais il n'était visible nulle-part, sans vraiment que nous puissions expliquer comment il avait pu disparaître aussi vite... Quoi qu'il en fût, retrouver Kyôjô revenait à chercher un caillou dans l'océan ; nos chances de le retrouver étaient desormais bien compromises. Jin et moi avions bien une idée de l'endroit où il se dirigeait mais... était-ce vraiment une bonne idée de le chercher si désespéremment ? Après tout il avait choisi son chemin, en ne cherchant jamais à nous y impliquer. Que pouvait-on faire contre ça ? Avait-on le droit de l'en empêcher ? "Si je trouve quelque chose, tant mieux ! Si il n'y a rien, tant pis !", "Je n'ai rien à espérer d'une telle vie !", "Oubliez-moi, ça vaudra mieux pour vous." Ces paroles se faisaient sans cesse écho dans notre tête, impossible de ne pas y penser. Au fond, il avait peut-être raison : on ne gagnerait rien à le poursuivre avec de si faibles chances de le retrouver. Nous marchions au milieu d'une gallerie circulaire, très large et très ramifiée par laquelle beaucoup de Sarunins circulaient toute la journée, une sorte de "grande place". Pourtant, je me sentais à moitié consciente, ne sentant pas vraiment les présences autour de moi, même pas celle de Jin... Je plaquai la paume de ma main contre mon front en fermant les yeux et en souriant... toujours en souriant...

«Je suis... vraiment pitoyable... abandonner si facilement... je suis vraiment...»

Ma respiration se faisait plus saccadée, j'avais cette sensation qu'une main compressait mes poumons... cette sensation que je connaissais trop bien depuis toute petite... je m'effondrai sans doute... je ne savais plus trop en fait... tout était flou... des voix inidentifiables m'appelaient... j'étais allongée... faible... au milieu de tous... que pouvais-je faire avec ce corps...? J'étais vraiment pitoyable.



_________________________________________________________________________________________

25 Avril 1789

«Bon... J'aimerais t'expliquer plus en détail, mais je dois retourner à ma surveillance. Nous avons des bases cachées dans à peu près toutes les régions, mais les nouveaux doivent se rendre à une base particulière : tout à l'Ouest de la région d'En, dans la ville de Kukai. Comment trouver la cachette ? Tu le sauras bien vite une fois là-bas. Il ne me reste plus qu'à te souhaiter bonne chance, et... tâche de rester en vie.»

Il ne m'avait pas expliqué grand chose finalement... enfin il me suffirait de me renseigner une fois arrivé à destination. Néanmoins son souhait de bonne chance m'allait droit au coeur : ma destination se trouvait à pas moins de 6 000 km de là. Cela faisait deux semaines déjà... J'avait traversé la chaîne de montagne qui séparait Dumia de Dracheim, et traversé cette région. Il me restait à traverser celle d'En et à entrer dans la ville de Kukai sans me faire prendre en chasse... sans oublier qu'il me fallait d'abord traverser l'un des gigantesques Ponts Jumeaux qui reliaient le continent de Rachmius à celui d'Onmu. Des ponts de 300 kilomètres de long qui semblaient parfaitement inutiles mais dont les humains étaient étrangement fiers. Traverser l'un d'eux à pieds était proprement suicidaire pour un Sarunin ou pour n'importe quelle personne censée. Mais Jin n'avait cessé de me répéter que ma quête était suicidaire depuis le début, alors autant qu'elle le fût jusqu'au bout !

Après avoir jeté discrètement à l'eau le cadavre du chasseur dont je venais de me débarasser, je pris soin de dissimuler ma queue. Mais paradoxalement ce lambeau de queue était plus difficile à cacher qu'en temps normal, et le détail que j'oubliais trop souvent, c'était que les chasseurs allaient toujours par deux... J'entendis tout d'abord comme un petit "clic" derrière moi. Et une voix me criant "Oyaskinada !" ou quelque chose approchant. Ensuite un "bip", et le chasseur commençant à baragouiner un rapport ou quelque chose du genre. Puis une petite explosion, ou quelque chose qui y ressemblait. Suivi d'un cri du chasseur et d'un bruit d'effondrement. Et enfin, j'entendis une voix de fille dans une langue que je comprenais cette fois.

«Eh bah eh bah ! Si je m'attendais à tomber sur toi, Hyôjô ! Drôle de coïncidence ! Kina et le gringalet sont pas avec toi ? C'est pas plus mal en fait.»

Ça n'était pas vraiment une voix à laquelle je m'attendais. Et pas vraiment une voix que j'avais envie d'entendre non plus...

à suivre...




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Châpitre très court encore une fois. L'histoire et l'univers continuent de se mettre en place, et je préfère prendre mon temps pour ça. Aussi beaucoup de passages de ce châpitre vous sembleront relativement inutiles scénaristiquement parlant... le passage du point de vue de Kina est plus ou moins improvisé d'ailleurs, je l'ai écrit un peu sur un coup de tête...

Pour le côté "géographique" de la chose, il ne me semble pas qu'on voit de carte du monde dans le manga... je prends donc quelques libertés à ce niveau là (concernant la situation de la tour Karin ou de Satan City notamment).

Ça va vous paraître con que je dise ça mais l'histoire prend une tournure à laquelle je ne m'attendais pas X) A vrai dire pour la suite de la fin du châpitre j'hésite un peu sur la façon dont ça va se passer...
Dernière édition par Le Chauve le Dim Fév 24, 2008 0:24, édité 5 fois.
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Messagepar Martha le Sam Mars 31, 2007 20:28

Mes compliments pour ce chapitre!
c'est vrai que l'inconvénient de suivre l'histoire du point de vue de différents personnages c'est que l'on n'en apprend pas beaucoup à chaque fois sur chaque partie... mais l'avantage c'est qu'on est toujours autant renu en haleine. Hier j'ai avancé dans ma lecture de DBNS, qui reprend le canevas de dragon ball en en rajoutant quelques couches (on se dit: "va-t-on avoir droit au niveau SSj5?" oui! "Ne me dites pas que ça a suffi pour exterminer Boo?" et non!), des bonnes idées mêlées à du déjà-vu et des passages qui me font bien marrer: le super Nigen 2 qui ne se voit pas, 10 personnes qui joignent leurs attaques ou le retour de Baddack encore plus fort.
ça me plait bien, mais ça n'a rien à voir avec Kuroki! Déjà le style est très agréable, d'autant plus en comparaison au style scénario, et l'histoire bien plus envoutante je trouve. Je n'ai rien à dire à part continue! 8)
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Messagepar Salagir le Lun Avr 02, 2007 23:39

Le Chauve a écrit:-les Saiyans et donc les Sarunin ne se souviennent pas quand ils se transforment

Les Sarunins c'est toi qui décide, mais les Saiyens, ils s'en souviennent parfaitement. Goku est la seule exception.

Le Chauve a écrit:Pour le côté "géographique" de la chose, il ne me semble pas qu'on voit de carte du monde dans le manga... je prends donc quelques libertés à ce niveau là

La carte n'a jamais eu d'importance dans le monde de DB, donc fais ce que tu veux !
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Messagepar Le Chauve le Mar Avr 10, 2007 0:18

Goku est la seule exception.


Pour les Saiyen j'y pensais plus... mais Gohan non plus ne s'en souvient pas :P Mah les Sarunin sont plus proches de Gohan que des Saiyen pure souche donc...
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Messagepar Salagir le Mer Avr 18, 2007 10:50

Le Chauve a écrit:
Goku est la seule exception.
Pour les Saiyen j'y pensais plus... mais Gohan non plus ne s'en souvient pas :P

Gohan devient un peu foufou, mais quand on lui a parlé il a réagit et a attaqué directement Végéta.
Il ne s'est transformé que 2 fois, et était jeune. Il retrouve ses instincs violents de saiyens, mais je suis assez sûr que s'il s'était transformé encore il se serai habitué et pourrait prendre le thé en toute quiétude avec des amis titans.

Goku lui, est schizophrène : de sa naissance à quelques mois, et pendant ses transformations, il est un saiyen violent (et donc d'âge mental de 1 an), le reste du temps, il est ... Goku.
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Messagepar RMR le Mer Juil 04, 2007 18:07

Trés bonne fanfic, les éléments de dragon ball sont admirablement distillés dans cette histoire de relation entre des peuples, d'oppression.

dans les différents noms de lieux donnés dans ce châpitre 9, l'un d'eux comporte un clin d'oeil. Saurez-vous le retrouver ?


Ne sagirait-il pas de la montagne aux oiseaux, toriyama en japonais si je ne m'abuse?
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Messagepar Le Chauve le Jeu Juil 05, 2007 23:28

Ah... je m'ttendais même plus à ce que quelqu'un le trouve ce clin d'oeil ô__Ô

C'est en effet "Toriyama", la "Montagne aux oiseaux" :mrgreen:

Bravo :D

J'en profite pour donner de mes nouvelles, j'ai écrit environ les 3/4 du châpitre 11, mais j'hésite sur ce que je dois mettre dans la dernière partie du châp... enfin bref je ne peux pas dire quand pour le moment, mais je finirai ce châpitre !
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