Oh, miracle, un nouveau chapitre.
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Chapitre 7 : Petite belle-sœur
Goten bailla largement et profondément en clignant plusieurs fois des yeux. Il était vrai que le chemin en jet bas de gamme de Satan-city à son petit village du Sud était long et monotone. L’absence de radio n’aidait pas à se réveiller. Mady ne disait plus rien depuis une heure, elle s’était laissée emporter au pays de Morphée. Goten la regardait régulièrement du coin de l’œil avec un petit sourire amoureux. Cependant, il la regarda une fois trop longtemps et vira très sec soudainement pour que la voiture évite de justesse un arbre sur leur passage. Inquiet d’avoir troublé la tranquillité de sa petite amie, il regarda à nouveau Mady en entendant un petit gémissement. Pourtant, elle ne s’était pas réveillée avec le choc, ce qui le soulagea, non sans l’étonner.
Quelques dizaines d’interminables minutes plus tard, Goten fut soulagé de se poser en face de chez lui. « Enfin arrivé. » soupira-t-il. Personne ne lui répondit, contrairement à ce qu’il pensait, sa copine ne s’était pas réveillée avec l’atterrissage. Goten ne la réveilla pas et sortit de l’appareil, il pensait en profiter pour prévenir Gohan et Videl de l’attitude à avoir avec elle.
Son frère sortit de la maison quand il fut presque arrivé à la porte.
« Salut, Goten !... Tiens, tu n’es pas avec ton amie ? »
« Si, elle dort dans la voiture. Qu’est-ce que le trajet était long… »
« Vous auriez du venir en volant. »
le plus jeune fronça les sourcils. « Oui, ben non… Et justement, pas un mot là-dessus, aujourd’hui, on est normaux ! »
« Mais on est toujours normaux… » et après lui avoir lancé son habituel sourire rassurant, il ajouta, après avoir regarder vers le ciel. « Tiens, voilà Toby. » Il ne fit pas attention au long soupir agacé de son petit frère et trottina pour accueillir le dragon bleu aussi haut que lui qui venait de se poser à quelques dizaines de mètres d’eux. « Bonjour, Toby ! Alors, quoi de neuf ? »
« Et voilà, je le savais ! Non ! ça non plus ce n’est pas normal ! » se fâcha Goten en les rejoignant rapidement.
« On vit en pleine montagne, c’est normal les dragons… Puis on s’entend bien avec l’un d’eux et alors ? N’exagère pas tout de même… » Gohan continuait de caresser la bête pendant que son petit frère jetait des regards inquiet vers sa voiture. « N’aie crainte, elle dort… ça se sent à son ki. » ça ne rassura pas son frère qui garda son air renfrogné. « Arrête de râler. Ça, ce n’est pas naturel… »
« Par contre, ta mauvaise foi d’adolescent, ça, c’est naturel. »
Goten, furieux, se tourna vers Videl qui arrivait les bras croisés dans leur direction.
« Arrête. Et puis, je ne suis plus si adolescent que ça. »
Son frère ou sa belle-sœur allait répondre quand ils entendirent Pan crier.
« Youppie ! Toby ! »
En moins de deux secondes, elle avait sauté sur l’animal qui était ravi de l’étreinte de la petite fille. Son oncle croisa les bras et battit du pied en faisant la moue.
« Je suis invisible ? » demanda-t-il, amer, pendant que sa nièce se faisait léchouiller amicalement par le jeune dragon. Quand elle remarqua enfin la présence de son oncle, son visage s’illumina une deuxième fois et elle sauta également dans ses bras sans autre forme de procès. « Ah, quand même… »
« Bonjour tonton ! Elle est où, ta copine ? »
« Elle est toujours dans le jet, elle… Pan ! Non ! »
Trop tard, sa petite furie de nièce s’était déjà échappée de ses bras pour voler vers le véhicule d’où Mady ne s’était pas levée. En quelques enjambées, il l’avait déjà rattrapée mais il eut à peine le temps de la tenir par les hanches au dessus de sa petite amie que Mady commençait à se réveiller à cause des bruits autour d’elle. « Bonjour ! »
La jeune fille ouvrit les yeux, se les massa avec les mains en se redressant légèrement, puis elle regarda son petit ami qui avait l’air assez nerveux en soutenant à bout de bras une petite fille aux cheveux courts et noir au-dessus de sa tête.
« Bonjour, mais… Goten, pourquoi tu portes cette petite ?... »
« Ben, heu… heu… Elle voulait… Te voir de plus près. C’est ma nièce, Pan. »
La jeune fille sourit et salua la petite. Goten ramena Pan contre lui pour laisser sortir Mady de la voiture. Il remit rapidement sa machine en capsule et suivit sa copine à distance raisonnable pour ne pas qu’elle l’entende chuchoter à l’oreille de Pan.
« Ce soir, si Mady ne remarque pas que tu voles et que tu ne lui parles pas de ça, tu auras une surprise demain, d’accord ? »
« D’accord ! Pourquoi elle peut pas savoir ? »
« Parce que ! » il la déposa au sol et observa la rencontre qui se déroulait un peu plus loin.
Gohan et Videl s’approchèrent de la jeune fille qui venait vers eux. Ils se saluèrent.
« Bonjour ! Je m’appelle Mady Net, j’ai 18ans. Vous devez être Gohan et Videl ? Je suis ravie de vous rencontrer ! » La jeune fille se redressa, souriante. Toby émit un cri, vexé que l’attention ne lui soit plus portée. La copine de Goten en sursauta et se pencha pour voir derrière le couple, curieuse de découvrir l’origine du rugissement. « Mais c’est un dragon ! » s’exclama-t-elle, ravie.
Goten, derrière eux et inquiet, courut vers sa petite amie et entoura ses épaules d’un bras. « Oui ! Ne t’inquiète pas, il n’est pas dangereux et va bientôt partir, n’aie pas peur. »
Mady tourna la tête vers son copain sans changer d’air. « Il ressemble à ceux qui vivaient près de chez moi, dans le Nord ! C’est génial ! »
« Tu n’habites pas dans la capitale de l’Ouest ? » demanda Gohan.
« Si, mais c’est assez récent, j’ai passé toute mon enfance et mon adolescence dans un petit village du Nord où il y avait pas mal d’animaux ! Et comme mon père est chasseur, on était proche de la forêt ! Et il y a aussi des dragons là-bas ! »
Videl et Gohan ne purent s’empêcher de se jeter un regard, agréablement étonné.
« Lui, c’est Toby ! Il vient souvent nous voir ! » annonça Pan en remontant sur le petit dragon.
« Je peux le toucher aussi ? » demanda la jeune fille.
Les deux frères répondirent en chœur.
« Non »
« Oui, bien sur. Il adore les caresses. » Goten regarda son aîné de manière assassine. Mady ne se posa pas de question et trottina, ravie, vers l’animal tout aussi content de se faire dorloter. Elle gratouilla le dos de l’animal puis remarqua l’air contrarié et crispé de son petit copain.
« Goten… ça te dérange que je m’occupe un peu de lui ? Tu n’aimes pas ces animaux ? »
« Eh bien… C’est que… Je… En fait… »
Gohan soupira discrètement au comportement de son frère. Il décida de l’aider sans pour autant le mettre encore plus mal à l’aise comme une minute avant. « Si nous rentrions ? Le soleil se couche. »
« Entrez, Mady, nous allons vous faire visiter la maison. » ajouta Videl en montrant le chemin.
« Avec plaisir. » Elle dit au revoir à l’animal d’une petite tape sur l’épaule et suivit ses hôtes en souriant à Goten passant. Pan les suivit en sautillant.
Le jeune métis regarda discrètement pour voir si ils étaient bien rentrés et qu’ils ne pouvaient plus le voir. Il hésita un instant puis se décida à aller voir Toby qui s’empressa de lui lécher la figure de contentement. L’animal attendait un contact de l’humain qu’il considérait comme son meilleur ami. Goten le prit affectueusement dans ses bras et s’excusa d’avoir été distant. « Les humains ont parfois des comportements compliqués. Je te promets que demain on va se promener. » Le petit dragon cria pour lui répondre et se frotta à lui, plein d’affection. Le métis lui sourit et lui gratouilla le museau.
Lorsqu’il rentra dans la maison de son frère, il tomba nez à nez avec sa famille et Mady entrain de descendre l’escalier central. « C’est vraiment une jolie maison ! » commenta-t-elle. « Mais ce n’est pas un peu loin de la ville ? Vous m’avez dit que vous travailliez tous les deux à Satan-city. J’ai pas calculé le temps qu’on a mis pour arriver mais le jour baisse déjà. »
Tout en parlant, ils s’installèrent à table dans la salle à manger. « En effet, mais on se débrouille, répondit Videl, on aime tellement vivre ici que ça vaut la peine de faire ces trajets. Pan va à la maternelle pas très loin d’ici et Goten dort souvent chez Trunks, la semaine. On a un bon jet aussi. »
« Quand je vivais dans le nord, dans notre village, on avait une petite école, une épicerie, et tout ce qui était nécessaire pour vivre. Quand je suis entrée au lycée, c’est devenu plus compliqué. On a fini par devoir déménager. »
« Tu te plais bien, ici ? » demanda Gohan. Videl s’était mise à vaquer dans la maison en prévision du dîner.
« Mon père est assez dépaysé mais ma mère et moi on s’adapte vite donc ça se passe bien. Et j’ai fais de chouettes connaissances ! » sur cette dernière phrase, elle avait attrapé fièrement le bras de Goten. « J’adore la ville aussi ! J’ai appris l’existence de beaucoup de choses depuis que je suis ici ! »
« Comme quoi ? » demanda Videl en déposant de quoi mettre la table.
« Eh bien, tout d’abord, tout le monde connaît Mr. Satan, évidemment… Mais je savais pas qu’il faisait des tournois d’art martiaux !... » La famille Son, Goten y compris, fronça les sourcils. « Quoi ? » Mady avait remarqué leur mine étonnée.
« Tu pensais qu’il faisait quoi ? Tu savais pourtant qu’il était le sauveur du monde ? » demanda son petit ami.
« Oui… Mais je savais pas qu’il était champion de tournois mondiaux, je le croyais simplement pro de catch à la télé. Comme mes parents. Qui sont super fan ! Mon père, depuis la première heure, il adore quand il fait du catch… Parce qu’il n’aime pas les arts martiaux. Et ma mère aussi, elle le trouve beau, sexy, fort, intelligent. Une vraie groupie, c’est drôle quand elle le voit deux secondes à la télé. Hum… Je parie qu’elle sait aussi qu’il fait des arts martiaux mais elle me l’a sans doute caché pour ne pas me choquer, enfant. C’est tellement violent. C’est vrai, au moins, le catch, on sait que c’est pour du faux, du vrai spectacle quoi. » Elle marqua une pause pour observer les têtes d’ahuris qui lui faisaient face. « … Je parle trop ? »
« Eh ben… » souffla Videl. « il y a encore des fans comme ça de mon père, pas croyable. »
« Papy, il est beau ? » s’étonna Pan.
« Pour la maman de Mady, oui. » répondit son père.
« Vous êtes la fille de Mr. Satan ? » s’exclama la jeune fille précitée en se levant de surprise. « Oh, mais oui ! Videl Satan ! Et j’ai entendu parler de vous dans le bus, ce matin, en plus ! ça alors ! » elle se tourna vers son petit ami. « T’aurais pu me le dire ! »
« Je croyais que ça allait de soi. » soupira Goten affalé sur sa chaise, totalement démoralisé par les récentes déclarations de Mady.
« Vous faites des arts martiaux alors ? »
« Oui » répondit l’intéressée. « Moins maintenant mais j’en ai fais beaucoup. »
« ça rend moins trapu que le catch, je le reconnais » elle fronça les sourcils, se souvenant des catcheuses.
« C’est une des raisons qui m’ont poussé à choisir les arts martiaux. » sourit Videl.
« Moi aussi j’en fais ! » s’exclama Pan, contente de pouvoir participer à la conversation qu’elle ne comprenait pas tout à fait jusqu’à présent. « Et c’est papa et maman qui m’entraînent ! »
« J’en ai fais beaucoup aussi, ainsi que Goten. » ajouta Gohan pour Mady.
« Et j’ai participé au tournois ! T’as regardé, dis ? » demanda la petite à moitié montée sur la table d’enthousiasme.
« Eh bien… non, vu que je pensais plus que ça existait depuis les catastrophes qu’il y a eue il y a longtemps… » la jeune terrienne se sentait maintenant un peu gênée de son manque de connaissance et des critiques qu’elle avait faites alors qu’elle se trouvait visiblement devant une famille de passionnés.
Une sonnerie aigue retentit. Videl sursauta. « Mince ! Le repas ! » elle courut vers la cuisine. Un grand silence gêné empli la salle à manger. Gohan allait ajouter quelque chose mais ce fut Goten qui prit la parole rapidement.
« Ne t’inquiète pas, Mady. Ils ont eu leur phase, sans doute moi aussi, quand j’étais jeune et stupide, mais maintenant c’est terminé, on ne se bat plus vraiment. Pan a participé au tournoi pour faire plaisir à son grand père… » voyant que la petite mourrait d’envie d’ajouter quelque chose, il anticipa. « …ses grands-pères. Maintenant, changeons de sujet, ça met mal à l’aise, Mady ! Et d’ailleurs, on mange ! »
En effet, Videl revint avec un énorme plat qu’elle déposa sur la table au milieu de tout le monde.
« ça a l’air délicieux ! » s’exclama l’invitée.
Le repas commença sans autre forme de procès. Tout en mangeant, le petit frère jeta un regard à l’autre pour s’assurer qu’il mangeait bien calmement et dans des quantités raisonnables. Ce que Gohan faisait très bien, il avait maintenant l’habitude de manger en communauté.
« Eh ben… T’avais faim ! » commenta Mady en voyant la part de Goten. Ce dernier cligna des yeux et vit son bol vide. En surveillant son frère, il n’avait pas réalisé que lui-même engloutissait son repas. Devant son air bêta, sa copine éclata de rire. « Tu n’engloutis pas que la glace ! »
« Il mange aussi vite et beaucoup avec toi ? » demanda Videl, malicieuse.
« Oui ! Mais moins depuis quelques temps, j’ai l’impression. »
« C’est l’amour, il fait attention à sa ligne, le petit goinfre. » Son beau-frère lui lança un regard assassin. La terrienne invitée rit encore plus et embrassa son amoureux. Qui, alangui, commença un peu à perdre son air contrarié.
« Mais il est mignon quand il mange ! Allez, je vois que tu as encore faim ! Tiens. » Avec la complicité de Videl, elle tenta de lui remplir son bol de force. Il râlait vraiment un moment mais il finit par se prendre au jeu, voyant que Mady ne s’inquiétait finalement pas de son appétit et surtout qu’il adorait la voir rire.
La conversation était redevenue bonne enfant. Goten s’était détendu et son frère et sa belle sœur ne faisaient plus d’humour ni d’allusions à leurs particularités. Le dîner continua et s’acheva sur ce ton.
Après réflexions, il fut décidé que Mady resterait dormir chez Gohan. Ils partiraient tôt le lendemain matin pour l’école.
Après avoir commandé au robot ménager de la maison de ranger la table, ils allèrent s’installer dans le salon pour continuer à discuter. Ils parlèrent pas mal de monsieur Satan et de la vie de Videl. Mady parla également de son histoire, puis ils dévièrent sur Trunks, son père bizarre, les cours, l’avenir, le travail… Pan était assise par terre entre tout le monde, elle jouait avec des poupées. Elle les faisait se faire battre entre elles en murmurant un scénario intense.
« Tu sais déjà dans quelle école tu veux entrer après le lycée ? » demanda Gohan à Mady.
« Oui, mon choix s’est porté sur la ‘Upper professionnal Pedagogic School’ ! J’espère être acceptée… Je voudrais donner cours à des étudiants vraiment intéressés par les maths, que ce soit leur choix, comme moi maintenant, donc au lycée. »
« C’est une bonne école ! J’y ai été stagiaire quand j’étais en quatrième année de chimie, à l’université. »
« Ah bon ? Vous n’êtes pas diplômé de médecine ? »
« Si, je suis sorti l’année passée. Mais c’est assez compliqué. » Gohan se gratta la tête, cherchant comment expliquer rapidement son parcourt scolaire.
« Gohan a fait les deux en même temps. Il ne le dira jamais mais il a toujours été avancé. Après le lycée, il avait une capacité à mémoriser phénoménale et c’était un véritable passionné alors il a pu faire les deux en même temps. Mais, je te rassure, pour la chimie, il s’est arrêté après le premier diplôme. »
« Oui… Mais je suis avancé parce que depuis tout petit, ma mère m’a fait étudier des matières que je n’aurais vues à l’école, que plusieurs années plus tard, j’étais donc décalé. Goten n’a pas eu cette contrainte. »
« En tout cas, ne vous inquiétez pas, maintenant, c’est moi qui m’occupe d’aider Goten à travailler ses maths et ses sciences ! » Elle embrassa rapidement son amoureux, qui était assis près d’elle, un petit sourire aux lèvres, il adorait quand elle parlait de lui, même si c’était pour sous-entendre qu’il était nul en math. « Mais vous travaillez à l’hôpital déjà ? Et votre doctorat en plus ! Vous continuer à cumuler il me semble… Vous avez du courage… Et vous trouvez encore du temps pour bavarder le soir et vous occuper de votre famille ? »
« Comme tu vois ! » sourit l’aîné. Il jeta un coup d’œil vers sa fille et sourit. Pan était couchée dans une position bizarre, affalée sur ses poupées comme si elle venait de s’effondrer de sommeil.
« Pan s’endort très vite et n’importe où. » expliqua Videl.
Le père de la petite se leva et prit délicatement Pan dans ses bras. Elle se laissait faire, toute molle. Mais quand elle fut déposée sur une des larges épaules paternelles, ses yeux s’entrouvrirent légèrement embués de sommeil et elle bredouilla. « Mé… ‘pas dormir… GreatsayaPan doit battre…méchant… »
Gohan sourit, amusé par la faible résistance de sa petite qui s’était aussitôt rendormie après sa plainte. Il fit un clin d’œil à l’assemblée, dit qu’il arrive et monta coucher sa fille.
« Elle est adorable ! Je veux pas même ! » dit Mady, émerveillée et attendrie par la petite fille épuisée. « Et elle a une poupée qui me rappelle Great Sayaman ! Je ne le connaissais pas non plus avant de déménager ! Vous devez le connaître, j’ai entendu dans le bus qu’il apparaissait pendant votre jeunesse ! » Videl répondit par l’affirmative. « je l’ai rencontré ce matin ! C’était drôle… Enfin, il était gêné, il est carrément venu m’aborder par erreur ! »
« ça alors ! » Videl avait jeté un regard moqueur à son beau-frère qui avait commencé à rougir et à stresser. « Je l’ai connu, en effet. On a le même âge ! On se rencontrait souvent, au lycée. »
« Waw ! Je me demande comment il faisait pour allier tout ça avec sa famille, ses études, etc. »
« Eh bien, c’est assez simple, en fait. Je buvais beaucoup d’eau devant tout le monde comme ça je pouvais donner comme excuse un besoin pressant quand Videl avait une alerte pendant la classe ! ça marchait presque à chaque fois, alors je montais vite sur le toit, je regardais ma montre et je me transformais au plus vite pour rejoindre Videl. Au besoin, je la prenais en passant, et… »
« Gohan ! » Goten avait anormalement haussé la voix vers son frère qui refaisait son apparition. Un silence empli la pièce. Videl secouait doucement la tête, amusée de la situation tandis que Mady regardait tout le monde avec des yeux ronds. Ne comprenant pas trop de quoi le demi-sang parlait.
Gohan avala sa salive, réalisant qu’il s’était laissé aller et avait fait une potentielle bourde. Son petit frère avait vraiment l’air en colère et désemparé. Il fallait qu’il rattrape la situation, vite.
« Je… Je croyais que vous… Heu… »
« On parlait du great sayaman, Gohan. Plus de toi. » Ce fut au tour de Videl de recevoir un regard meurtrier et de ressentir la haute teneur en agacement dans l’énergie de Goten.
« Oui, heu… Je me disais aussi, mais… » il se gratta nerveusement la tête très vite. « Je… Parlais aussi de lui, je faisais des suppositions ! Et si je parlais à la première personne, c’était pour, heu… Faire… Heu… une blague ! Voilà ! C’était une blague ! » il éclata d’un rire forcé qui l’étrangla presque. « Oh… Si on peut même plus rigoler, hum… Vous avez tous marché, ah… » il reprit sa respiration dans un grande inspiration et expira fort. Quand il regarda à nouveau l’assemblée, Goten n’avait pas changer d’expression assassine, il voyait Videl retenir et puis lâcher un fou rire, sincère celui-là. Quant à Mady, il la vit finalement sourire largement.
« C’est vrai que j’ai marché deux secondes ! Vous avez tellement parlé avec un air si décontracté et naturel que ça faisait vrai ! »
« Oui ! Je peux être drôle quand je veux ! C’est dans ma nature, je suis un farceur. » il sourit de toutes ses dents. Sentant que son frère n’était pas encore calmé, il décida à nouveau de changer de sujet. « Bon ! Après cet instant d’hilarité, vous voulez un rafraîchissement ? jus de fruit, thé, café, chocolat,… »
« Rien, merci. » grommela le petit frère entre ses dents, tentant de paraître le plus calme possible.
« Je veux bien un thé, merci ! » dit Mady.
Dans son fou rire, Videl ne su pas répondre et préféra remuer de la main pour dire qu’elle ne désirait rien. Le gaffeur ressortit.
Goten fut bientôt exaspéré de l’hilarité de sa belle-sœur qui n’en finissait pas.
« C’est bon, Videl ! Ce n’était pas si drôle que ça. »
« C’était surprenant… Il a vraiment bien fait ça, je suis encore sous le choc. » répondit Mady, malgré tout ravie d’avoir eu ces émotions.
Ensuite, la soirée se termina plus calmement. Goten et Mady annoncèrent qu’ils devaient aller se coucher car ils devaient se lever le lendemain, tôt.
Goten s’assit sur le lit qu’il venait de préparer pour Mady, dans la chambre d’ami. Il était soulagé que tout soit fini pour la journée, il avait eu son quota d’émotions pour le soir. Sa copine entra dans la chambre, vêtue d’un pyjama.
« Videl m’a fait rire, encore. Elle a fait une de ces têtes en voyant que je savais mettre son pyjama mais que ce qui faisait pantalon chez elle fait ‘pantacourt’ chez moi. Mais comme je suis plus maigre, ça passe ! »
« Tu n’es pas maigre. »
Elle s’assit à côté de lui. « Merci. Je ne suis pas très épaisse quand même. Mais dis donc ! Il te va super bien ton pyjama aussi. »
« C’est gentil. C’est encore très large, je sais, mais j’aime pas quand ça colle. » Rien qu’en y repensant, il secoua un peu sa chemise comme si elle était trop étroite. Il ne put s’empêcher de rougir quand sa petite amie passa un de ses doigts entre deux boutons pour lui chatouiller le ventre. Il se sentit frissonner. « ça chatouille. »
Mady rigola. « On ne dira pas, t’as l’air tout pétrifié. » elle se pencha et l’embrassa tendrement. Goten était en effet un peu raide, parce qu’il était bouleversé par ce contact. Il se rendait compte qu’il trouvait non seulement que sa petite amie était formidablement sympathique, drôle et intelligente mais qu’il la trouvait aussi terriblement mignonne et attirante. Dans l’ambiance calme et douillette de la petite chambre, il avait l’impression de le ressentir au centuple quand elle ne faisait que le frôler ou le regarder. Il avait réussi à répondre au baiser aussi doucement qu’elle. Elle le regardait à présent dans les yeux, un petit regard à la fois fatigué, ému et tendre. Il sentit son cœur se serrer quand elle lui prit la main en entrelaçant leurs doigts. « J’ai vraiment passé une magnifique journée. Merci de m’avoir emmené ici. J’étais ravie de rencontrer une partie de ta famille. Vous avez l’air si proche, j’ai eu la sensation, en faisant leur connaissance, de me rapprocher encore de toi. Et c’était vraiment agréable. » le fils de Goku l’écoutait attentivement, il se sentait bien, il aurait voulu rester toujours ainsi avec elle, dans cette atmosphère pleine de tendresse. Il leva doucement sa main libre vers elle mais arrêta son mouvement lent quand elle reprit « Merci de me faire confiance, petit à petit. Même si je te découvre de plus en plus, je sais que tu ne me dis pas encore tout. Moi non plus. C’est normal. Tout va bien entre nous. Mais je suis de plus en plus persuadée que je saurais tout te dire. On saura se faire une confiance totale. J’en ai envie. On se dira tout n’est-ce pas ? » c’en était trop pour lui et son corps, ces paroles douces raisonnaient dans sa tête, il reprit son mouvement, agrippa la nuque de Mady et l’embrassa. Ça ne lui ressemblait tellement pas, lui qui savait tellement bien perdre ses moyens quand ça devenait important. Mais pas là, il n’avait eu qu’une seule envie, la prendre dans ses bras et l’embrasser. Il l’enlaça comme si c’était la seule chose importante, comme si c’était vital. Sans même y réfléchir, il l’étreignit, sans jamais exagérer, sans jamais trop la serrer. Elle fit de même, en y mettant beaucoup de passion. Ses bras musclés caressaient son dos pendant que ses petites mains parcouraient doucement mais langoureusement ses omoplates puis le bas de son dos. Quand son bras passa sous sa grande chemise de pyjama, Goten frissonna tant qu’il en interrompit leur baiser. Mais un seul regard de Mady lui fit reprendre leur contact. Avec malgré tout une courte hésitation, il osa passer sa main sous la petite blouse de sa petite amie. C’était une douce proximité, très simple, délicate, mais qui était aussi le début d’une étape qu’ils n’avaient pas encore envisagé. Leur union ne cessa pas, chacun sous la blouse de l’autre, ils s’effleuraient tendrement, sans détacher leurs lèvres enflammées, avides de contacts passionnés, ils avaient besoin de se transmettre toute l’affection qu’ils ressentaient l’un pour l’autre.
Ils s’arrêtèrent soudainement, stoppés par un bruit. Ils s’immobilisèrent. Le bruit se renouvela, on frappait effectivement à la porte. Un peu hébétés, ils se jetèrent un regard incrédule puis se séparèrent lentement, à contrecoeur. Encore un peu hébétés, ils ne répondirent pas tout de suite à l’appel, ce n’est qu’au troisième coup que Goten bredouilla, comme sortit d’un rêve. « Oui ? »
La porte s’ouvrit doucement. La petite tête de Pan apparut dans l’embrasure. « Tonton ? Je peux entrer ? »
« Pan ? tu ne dors pas encore ? »
« Non… J’ai envie que tu me racontes une histoire. »
Il jeta un regard à sa copine qui lui répondit d’un acquiescement et d’un sourire. Goten était un peu déçu, mais maintenant qu’il était plus détendu, il devait reconnaître qu’il ne s’était pas beaucoup occupé de sa nièce, par rapport à d’habitude. Il se leva du lit. « J’arrive. Mais viens dire bonne nuit à Mady. » La petite se précipita et embrassa la jeune fille, ravie de cette petite tendresse.
« Bonne nuit, tata ! » s’exclama Pan. Puis elle se recula pour laisser son oncle embrasser sa petite amie à son tour. Mady soupira d’aise et murmura en s’installant confortablement dans les couvertures, ravie.
« Elle m’a appelé, ‘tata’. »
Goten sourit. « Bonne nuit, Mady. » il l’embrassa sur le front et partit après lui avoir caressé le visage. Elle les regarda sortir puis ferma les yeux dans un soupir de bonheur.
Après avoir border sa nièce, Goten descendit dans l’intention de rejoindre sa propre maison. En passant par la cuisine, il trouva son frère entrain de manger une part du repas préparé pour la fringale possible pendant la nuit. Il s’assit à côté de son aîné, occupé à dévorer ce qu’il s’était retenu de manger quelques heures plus tôt.
« ça va ? » demanda-t-il avait de reprendre une bouchée.
« Oui. » soupira Goten. « je viens de recoucher Pan, qui s’était réveillée. » après un instant de silence, il ajouta. « Elle est bien, hein ? »
Gohan avait compris de qui il parlait, il prit le temps de capter le regard de son petit frère. « Oui. Très gentille et spontanée. »
« Je suis amoureux. Enfin, je crois, je fais des trucs bizarres. »
Gohan rit en mâchant ce qu’il avait dans la bouche. « ça ressemble bien à ça, oui. »
« Tu as faillit tout gâcher. »
« N’exagère pas. Elle n’a pas l’air stupide. Puis elle était si sympathique que j’ai oublié, l’espace d’un instant, qu’on devait un peu… enjoliver notre histoire. »
Le cadet ne répondit pas tout de suite, il était redevenu un peu morose. « Je veux en profiter un maximum. Quitte à peut-être disparaître et changer de vie quelques temps. Même si je sais que c’est impossible. Mais elle, je veux en profiter au maximum. Elle est très importante. Je ne veux pas tout gâcher. Je sais que ça ne durera pas toute la vie. »
« Pourquoi ? »
« Tu le fais exprès ? Elle est ordinaire, simple, petite vie régulière. Elle n’a jamais vu un vrai combat, elle n’a pas besoin de ça et ne le mérite pas. Le jour où elle saura que j’éprouve du plaisir à me battre, que je risque d’en mourir un jour et que je ne suis pas humain, elle me quittera sûrement. Ce qui sera normal.»
« Huhum… » Gohan ne répondit rien de moins vague, il n’avait pas la même vision des choses que son petit frère mais se garda bien de le dire clairement, il savait Goten têtu en ce moment. « Ne va pas trop vite en besogne, les gens ne sont pas toujours ceux qu’on croit. Laissez-vous une chance. »
« Ouais… » soupira l’autre.
« Elle me rappelle quelqu’un. Sa mère s’appelle comment ? »
« Je ne sais pas vraiment… Mais elle est enfant unique. »
Gohan fronça les sourcils et reprit son repas. « Je dois confondre. Ce serait un drôle de hasard. »
Goten bailla de toute sa mâchoire. « Sûrement une petite famille idéale comme elle mérite. Bref, je vais dans mon lit. »
« Tu peux aller dormir avec elle, tu sais. Je ne suis pas maman. »
« Non. T’inquiète pas. Et elle doit sûrement déjà dormir profondément. Et nous devons être raisonnables. On a école demain. Bonne nuit, Gohan. » il bailla une nouvelle fois.
« Bonne nuit, Goten. A demain. » sourit Gohan, avant de se resservir pour la cinquième fois.
Le cadet partit en traînant des pieds, faisant un petit au revoir de la main à son grand frère qui finissait de se rassasier.