Zetsubô e no hankô!! Futari no ansatsusha (cyborgs du futur)

Faîtes-nous partager votre fibre littéraire en écrivant votre propre histoire mettant en scène les personnages de Dragon Ball et, pourquoi pas, de nouveaux ! Seules les fanfictions textes figurent ici.

Zetsubô e no hankô!! Futari no ansatsusha (cyborgs du futur)

Messagepar San999 le Jeu Avr 03, 2008 23:28

Pour commencer, une petite explication sur le titre, "Zetsubô e no hankô!! Futari no ansatsusha" [edit](Merci à Gokuda003 des sites Fullpower DBZ et Mangamyth, qui m'a fait remarqué mon erreur, car à l'origine, j'avais écrit "nijin" au lieu de "futari", comme cela se doit.)[/edit] signifie "Résistance désespérée!! Les deux assassins". Pourquoi ce titre? Et bien, c'est une référence au titre du téléfilm "Zetsubô e no hankô!! Nokosareta sûpâ senshi Gohan to Torankusu" ("Résistance désespérée!! Les derniers super guerriers: Gohan et Trunks"), sorti en France sous le titre "L'histoire de Trunks".

Vous l'aurez donc compris, cette histoire se situe dans le monde du Trunks du futur où les cyborgs ont tout dévasté. Sauf que cela ne sera pas centré sur Trunks, ni Gohan, mais sur les deux cyborgs. Vous pourrez ainsi découvrir comment ils ont été activés, ce qui est la cause de toutes les différences entre le monde de Trunks et le monde principal (où les cyborgs se révèlent être plus pacifiques), ainsi que les premiers combats et les premiers meurtres commis par N°17 et N°18.

Bien que cette fic peut être lue indépendamment de « D'humains à cyborgs », ma fic sur le passé humain de N°17 et N°18, elle commence tout de même juste après la deuxième désactivation des cyborgs dans le dernier chapitre de « D'humains à cyborgs ». Sauf que cette fois-ci je montre leur troisième réveil dans le monde de Trunks du futur et non dans le monde principal. Pour ceux que cela intéressent, « D'humains à cyborgs » se trouve également sur ce site.


Avertissement:
Cette fiction se base uniquement sur le manga d'Akira Toriyama et ne tient pas compte des différentes oeuvres d'animation produites par la Toei.

Sinon, il y a au total cinq chapitres que je publierais au rythme d'un par semaine.
Dernière édition par San999 le Dim Avr 08, 2012 20:39, édité 2 fois.
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Messagepar San999 le Jeu Avr 03, 2008 23:28

Donc, premier chapitre:





Chapitre 1: Gokû




Le jeune homme aux cheveux peignés avec une raie au milieu et dont le noir lui tombait presque sur les épaules, ouvrit ses yeux perçants d'un bleu cristallin. Il entendit une voix âgée.
« - N°17, tu es réveillé ? »

Il posa un pied hors du caisson, puis un autre. Il observa les environs. N°18 n'avait pas encore été activée. Il regarda Gero qui n'avait pas changé. Des rides sillonnaient son visage. Ses cheveux gris décoiffés couraient de sa calvitie jusque plus bas que ses épaules et s'accordaient à la couleur de sa moustache. Un regard d'un orange cruel complétait son sourire sardonique. Il portait une blouse blanche sur un ensemble beige. Le cyborg riva ses yeux sur la main du vieillard. Il portait la télécommande de désactivation. Il dit obséquieusement :
« Bonjour, Dr. Gero.
- Hein... ? Tu me salues ? » fit le vieillard, légèrement surpris.
« Bien sûr, vous êtes mon créateur. »
Le "créateur" en question sembla soulagé. N°17 sourit intérieurement. Le savant appuya alors sur l'interrupteur du caisson de N°18.
« Et N°18... »

Le sarcophage s'ouvrit doucement, laissant apparaître, les yeux ouverts, la jeune femme blonde, une coiffure semblable et un regard identique à son frère. Elle sortit et observa son jumeau. Ils portaient encore tous les deux les mêmes tenues que lors de leur kidnapping. Le jeune homme était habillé d'un t-shirt noir d'où dépassaient les manches d'un pull blanc qu'il portait en dessous. Son jean déchiré, attaché avec une ceinture de cuir brun munie d'une boucle cuivre et sur lequel une ceinture d'arme avec colt et munitions tombait, recouvrait le bas de son t-shirt. Un foulard orange ornait son cou. Des chaussettes vertes recouvrant le bas de son pantalon, étaient enfilées sous ses baskets bleu clair montantes aux lacets et aux bouts blancs. Tandis que le gilet en jeans de la jeune femme était ouvert sur son pull noir et laissait apparaître ses manches bleu clair à fines rayures. Une mini-jupe assortie à la veste était tenue par une ceinture semblable à celle de son frère et recouvrait un pantalon noir qui lui moulait les jambes. Ses pieds étaient chaussés de bottes de cuir brun. Une sorte de noeud papillon rouge sur lequel était inscrit deux R en blanc, était imprimé sur le côté gauche du t-shirt du jeune homme. Le même signe était cousu en plus grand dans le dos du gilet de N°18. Il s'agissait du symbole de l'armée du Red Ribbon. N°17 fit un signe de la tête à sa jumelle. Elle regarda du coin des yeux la main de Gero et vit la télécommande.

« Bonjour, Dr. Gero. »
Encore une fois, le vieillard souffla.
« Je suis soulagé. Lorsque je vous ai conçus, je vous ai donné l'énergie infinie et une si grande puissance que vous êtes devenus indépendants, et avez refusé de m'obéir. »
Il croyait vraiment que c'était pour cette raison qu'ils se rebellaient ? Ils en grincèrent des dents.
« Finalement, cette opération aura été inutile. Mais comme on dit, deux précautions valent mieux qu'une. »
Les deux anciens délinquants furent interloqués par les propos de leur concepteur. Celui-ci remarquant leur air intrigué sourit narquoisement.
« J'ai injecté une nano-puce reliée à vos systèmes explosifs dans mon coeur. Si mon coeur cesse de battre plus de trente secondes, ils exploseront. Si je meurs, vous mourrez. »
Les deux cyborgs firent mine que cela leur était égal, mais ils bouillonnaient de rage intérieurement. Il les avait pris au piège. Ils ne pourraient plus se dépêtrer de son influence. N°17 tenta tout de même :
« C'était inutile. Vous nous avez bien réparés.
- J'ai préféré être prudent, vu votre réaction les deux dernières fois. »

Les deux jeunes ne répondirent rien. Leur colère et leur désespoir étaient à leur comble. Ils allaient devoir être indéfiniment les jouets de cette ordure, condamnés à mourir quand lui mourrait. Ils ne pouvaient que poursuivre leur comédie en espérant trouver un jour la faille. Le scientifique posa alors la télécommande.
« Bon ! Ceci ne m'est plus utile. Venons-en au fait avant qu'il ne soit trop tard. Gokû est en ce moment même en train de se battre contre un extraterrestre nommé Cold. Je ne connais pas encore les circonstances de ce combat ni d'où vient ce Cold, car je n'ai pas encore pu lire les données de mon robot-espion. Je n'ai pris connaissance de ce combat que par la télé. Il semblerait que ce combat dure depuis assez longtemps. Mais ce qui m'inquiète, c'est que cet extraterrestre donne énormément de difficultés à Gokû et il a déjà dévasté une grande partie de la planète. J'ai peur qu'il ne finisse par le tuer ! Et ça, il en est hors de question ! C'est à moi de l'éliminer ! J'ai mesuré leurs forces de combat et même si elles sont bien plus gigantesques que ce que j'avais calculé, vous n'aurez aucune difficulté à les vaincre. Je vous demande donc d'aller les tuer tous les deux, ainsi que les amis de Gokû qui sont aussi sur les lieux. Ils sont en ce moment au point 2'345 et 15'671. Exterminez-les tous !
- Oui. Entendu, » répondirent-ils faussement, toujours bouillonnant de rage.

Ils sortirent du laboratoire cavernicole et s'envolèrent. Gero les regarda partir. Il rentra dans son antre et frappa du poing contre un mur. Il se mit à réfléchir.
« Et merde ! Tout ce travail durant des années pour finalement devoir me précipiter à cause de ce maudit extraterrestre... Enfin... Cela aurait pu être pire... Gokû aurait pu être tué par Cold tout de suite... Mais il tient le coup, j'ai même eu le temps de faire cette opération... D'ailleurs, il m'a étonné... Qu'est-ce que c'est que cette nouvelle puissance !? Elle dépasse tout ce que j'avais calculé ! J'aurais dû continuer à regarder les données récoltées par mon robot-espion. Je pensais que cela ne me serait plus utile. Mais finalement, je n'ai pas fini d'apprendre sur Gokû et ses amis... Si je les avais suivis sur Namekk, je n'en serais peut-être pas là... ... Enfin... Tout sera bientôt fini. »
Il soupira et alla regarder l'écran retransmettant les données de son robot-espion. Il ne l'avait plus allumé depuis plus d'un an avant que les informations passant à la télévision ne l'y poussassent. Il fut surpris par ce qu'il vit.

Pendant ce temps, les jumeaux volaient à une vitesse fulgurante. Non pas parce qu'ils voulaient exécuter leur mission le plus vite possible, mais parce que c'était le seul moyen pour eux d'évacuer leur rage. Ils n'échangeaient pas un mot. Ils se demandaient si Gero avait dit vrai pour la nano-puce reliée à leur système explosif. Ils ne pouvaient pas en être sûrs, mais avec un homme comme lui, ils ne voulaient pas en prendre le risque. Ils le savaient suffisamment dérangé pour faire une telle chose. Ils se demandaient s'ils pourraient fuir plutôt que de suivre ses ordres. Mais ils ignoraient s'il n'avait pas encore un autre moyen de les maintenir sous sa coupe. Ils se sentaient pris au piège. Ils étaient devenus ses esclaves. Cela les remplit d'un désespoir et d'une rage qu'ils ne se connaissaient pas. Mais leur propriété de cyborgs faisaient qu'ils n'en laissaient rien paraître. Ils n'étaient plus humains, juste de vulgaires machines au service d'un psychopathe. Leurs pensées furent interrompues.
« La situation a changé. »
Ils stoppèrent net leur progression. Il leur avait donc aussi installé une puce de transmission. Heureusement qu'ils n'avaient pas parlé de leurs véritables sentiments envers lui...
« Que se passe-t-il ? » demanda N°18.
- Je ne sais pas très bien, mais la puissance de Cold s'est mise à baisser et Gokû a repris l'avantage, répondit le docteur. Allez tout de même sur place, juste au cas où. Mais n'intervenez pas. »

Les exécutants obtempérèrent, poursuivant leur vol. Ils arrivèrent bientôt sur les lieux. Il régnait une atmosphère d'apocalypse. Tout était ravagé sur des kilomètres et les bâtiments étaient tous écroulés. Les routes étaient crevassées et des carcasses de véhicules jonchaient le paysage. Ils se cachèrent derrière des immeubles en ruine pour assister au combat. Ils furent étonnés par l'apparence de Gokû. Il était recouvert de son propre sang. De ses vêtements en lambeaux, seuls subsistaient son pantalon troué de partout, dont la couleur était cachée par le sang qui le maculait, et ses bottes bleu marine. Mais ce qui attira leur attention étaient ses cheveux. D'ordinaire touffus, ébouriffés et d'un noir de jais, ils étaient cette fois-ci dressés sur sa tête et brillaient d'une couleur or. De plus, ses yeux habituellement ébènes et joviaux, lançaient à présent un regard perçant d'émeraude. Sans que les jumeaux n'aient à demander quoi que ce soit, Gero dit:
« Je ne sais pas pourquoi Gokû a cette apparence. Peut-être qu'en regardant les données, j'en apprendrai plus. »

Ils ne répondirent rien. Ils examinèrent son adversaire, Cold. Il ressemblait à une espèce de lézard à visage et corps humains, dont la queue aussi longue que lui-même fouettait l'air. Son corps totalement nu et sans le moindre poil n'avait cependant pas de sexe apparent. Sa peau blanche et semblable à du cuir était recouverte par des sortes de cuirasses bleu ciel sur le sommet du crâne, les épaules, le ventre, les avant-bras et les tibias. Des trous semblaient lui servir d'oreilles. Ses pieds étaient munis de trois longs doigts. Mais ce qui marqua le plus les observateurs furent ses yeux. Sans arcades sourcilières, perçants, d'un rouge sang intense, ils reflétaient une cruauté qui leur rappelait celui qu'ils savaient à présent se nommer Tambourine, l'assassin de leurs parents. Cold semblait essoufflé et ruisselait d'un sang bleu.

Les amis du protecteur de la Terre et le fils de celui-ci assistaient au combat de loin. Ils semblaient également blessés, mais moins gravement.

Les jumeaux virent encore les adversaires s'échanger quelques coups, Gokû ayant clairement l'avantage. Soudainement, l'extraterrestre propulsa violemment son adversaire avec de la télékinésie et s'éleva dans les airs, levant un doigt au ciel et hurlant :
« Ça suffit ! Je vais faire sauter cette putain de planète et toi avec, foutue vermine ! »
Un sourire enragé au visage, il forma une boule d'énergie rouge, au-dessus de son doigt. Son adversaire était encore à terre. Les cyborgs allaient intervenir avant que la Terre n'explose pour de bon. Mais un kikoha frappa Cold, le faisant lâcher son attaque qui fila dans les confins de l'espace. Les observateurs considérèrent l'homme aux cheveux noirs dressés sur la tête, le prince des Saiyans, Vegeta, qui venait de tirer. Ses vêtements étaient en lambeau et son corps blessé. Il ne lui restait plus que le haut de son pantalon en tissu brun et ses baskets. Le lézard humanoïde lui lança un regard furieux, mais se reconcentra sur son principal ennemi qui préparait une technique, le Kamehameha. L'extraterrestre allait recommencer son coup, mais l'attaque du mari de Chichi le toucha de plein fouet avant qu'il ne pût recharger son énergie. Une gigantesque déflagration eut lieu, qui balaya tout avant de filer au-delà du ciel. Quand la fumée se dissipa, les jumeaux purent voir Gokû souffler et Cold à terre, dans une véritable mare de sang bleu. Le vainqueur s'approcha et dit à son adversaire :
« Vous n'auriez pas dû venir... Je vous ai même donné une seconde chance...
- Pi... Pitié...
- Je ne commettrai pas une seconde fois la même erreur. »
Ce disant, il tendit son bras et un kikoha en sortit, désintégrant l'extraterrestre. Les cheveux et les yeux de Gokû redevinrent alors ce qu'ils avaient toujours été, noirs. Il s'effondra au sol.

Six personnes se précipitèrent vers lui, en volant. Les envoyés de Gero observèrent les six arrivants. Tous étaient blessés et avaient leurs vêtement en lambeaux. En premier lieu, un jeune garçon d'environ six ans, Gohan, le fils du vainqueur, qui ressemblait beaucoup à son père. Derrière ce garçon, un petit chauve sans nez arrivait. Six petits points étaient tatoués sur le front de Kulilin au-dessus de ses grands yeux charbon. Suivait le Namekk, comme en témoignait sa peau verte. Le crâne chauve de Piccolo était muni de deux antennes sur le front, sous lequel ses yeux affichaient leur regard nocturne perçant. Venait ensuite un humain avec deux vieilles cicatrices au visage. Les cheveux de jais de Yamcha étaient coiffés dans une coupe au bol. Derrière lui se trouvait encore un homme caractérisé par son crâne lisse et son troisième oeil au milieu du front, aussi noir et perçant que les deux autres. C'était Ten Shin Han. Enfin, son très petit ami, affichait son visage de poupée de porcelaine au teint blanc et aux joues rouges. Les grands yeux ébènes de Chaozu accentuaient son aspect de poupée chauve.

Lorsque Gohan et Kulilin relevèrent Gokû, tout le monde le félicita.
« Hé ! Hé ! Quand je l'ai vu se mettre à cent pour cent de sa force, j'ai vite compris qu'il avait le même défaut que son fils. Il perd rapidement son énergie une fois à fond. Même s'il était plus fort que moi, je n'avais plus qu'à tenir jusqu'à ce qu'il s'épuise. »
Il lança alors un sourire à Vegeta qui était resté en retrait.
« Merci, Vegeta ! »
Celui-ci prit une mine renfrognée et répondit.
« Peuh ! Ne te méprends pas ! »
Il partit alors précipitamment en volant. Arriva bientôt un petit avion jaune à l'étrange forme d'hélicoptère. En sortit, une femme à la coupe afro violette, dont le gilet bleu foncé s'accordait à son serre-tête et ses chaussettes. Un homme assez enveloppé, aux longs cheveux noirs et dont le kimono beige et le sabre lui donnait de faux airs de rônin, ainsi qu'un petit chat au pelage bleu et blanc volant et parlant descendirent après elle. C'était Bulma Brief, la fille du propriétaire de la fameuse Capsule Corp., accompagnée de Yajirobê et Pu-Ehr. L'homme sortit un petit sachet dont il prit un senzu, la graine panacée, qu'il donna à Gokû qui se rétablit aussitôt.

« C'est bon ! Vous pouvez rentrer, » dit Gero à travers la micro-puce.
« Vous ne voulez pas qu'on les tue ? » s'étonna le garçon.
« Non, ce n'est pas le moment. Rentrez tout de suite ! C'est un ordre ! »
Les jumeaux étaient interloqués. Pourquoi ne voulait-il pas qu'ils les tuent ? C'était pourtant ce qu'il désirait. Ils n'arrivaient pas à comprendre son attitude. N°17 et N°18 observèrent un instant ce petit monde se réjouir de leur victoire et planifier la recherche des dragonballs pour ressusciter toutes les victimes. Ils réalisèrent alors qu'ils avaient été sur le point de tuer, alors qu'ils se l'étaient interdit durant des années... Et un jour ou l'autre, ils allaient les tuer, s'ils restaient sous le joug de Gero. Non sans amertume, les cyborgs obéirent à l'ordre de leur concepteur et rentrèrent.
Dernière édition par San999 le Lun Oct 03, 2011 20:43, édité 1 fois.
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Messagepar Tango_down le Jeu Avr 03, 2008 23:42

Bon bah j'ai lu. Tout d'abord, permets moi de te dire que ta théorie est extrêmement pertinente, à savoir cette puce qui serait la raison pour laquelle les miraï N°17 et N°18 ont dès le départ pris une orientation différente de ceux du présent, en étant sous le joug du Dr Géro, comme finalement celui-ci aurait voulu que les choses se déroulent.

Le miraï Géro, si on peut se permettre de l'appeler comme ça, a donc su être beaucoup plus prévoyant et rusé que son homologue du présent, qui d'une certaine manière a failli là dessus, sans doute à cause d'une certaine naïveté de sa part (croyant qu'une simple télécommande suffirait à faire obéir les cyborgs).

D'un autre côté, le geste de N°17 dans le présent prend alors un certain sens, en tuant Gero dès le départ, il écarte sans le savoir le risque pour N°18 et lui de devenir des machines de guerre sanguinaires. Certes ça ne fait pas encore d'eux les "bons" cyborgs du présent qu'on connaît par la suite, mais on réalise d'autant plus l'importance et la portée de son geste, déjà assez décisif pour la suite finalement.

Tout cela se tient, et encore une fois, est totalement fidèle à l'oeuvre originale, quand elle n'est pas la théorie imaginée par Toriyama lui-même (une marche gravie de plus vers le miedo, merci qui ?).

La scène de l'ouverture des sarcophages me donne une impression de déjà vu, à quelques détails près peut être, auxquels tu dois avoir touché pour relever quelques différences qui marquent déjà des traces de rupture avec l'histoire que l'on connait. En même temps c'est intéressant de relever combien tout paraît identique au début, on a même l'impression qu'on nous ressert la même histoire, et pis il y a cette rupture de la puce qui surgit tout à coup. C'est là qu'on réalise que, subitement, les chemins commencent à bifurquer. En tout cas ce parallèle avec le présent au début rend parfaitement bien, et nous fait réaliser ô combien l'histoire se joue parfois à des détails.

L'enjeu de cet intro était de taille, marquer la rupture avec l'histoire qu'on connaît, tu t'y es bien pris, minutieusement.

Pour le reste, on a droit à la version où c'est Gokû qui s'occupe de Cold (Freezer a dû déjà finir en glaçons j'imagine ?). Avec la difficultée qu'on connaît aux combats de la série, et que tu as respecté, quand un type du futur ne vient pas faire capoter tout le suspens de la Toei (je parle pour l'anime soporifique) en éliminant l'adversaire en 2 temps 3 mouvements.

Sinon j'ai quand même trouvé ça assez court, la psychologie des jumeaux est assez peu abordé, à part qu'on sait qu'ils ont la rage de réaliser qu'ils sont sous le joug de Gero. Peut être que travailler davantage la dimension psychologique dès le départ, parler de manière plus profonde de leur ressentiments, des échanges de regards entre eux pour chercher une solution, le doute et l'angoisse qui les saisit, l'interrogation sur ce qu'il va advenir, des choix qu'ils vont faire, des décisions qu'ils vont devoir prendre. Ils acceptent et se résolvent un peu trop vite à mon goût à leur état de machines au service de Géro, j'aurai eu plutot tendance à penser que c'est un processus qui aurait mis beaucoup plus de temps, qui seraient passé par des paliers où d'ultimes tentatives de se rebeller leur passe par la tête, mais qui leur feraient comprendre petit à petit qu'ils doivent s'y résoudre car il n'y a pas d'autre choix.
A mes yeux ça aurait pu prendre une place prépondérante dans l'intro, et ça aurait constitué une bonne préparation pour la suite des évènements j'imagine, tout comme la rupture avec le présent que tu as en revanche très bien abordé.

Sinon j'ai appris le mot "cavernicole", et pis chapeau pour l'emploi du subjonctif imparfait "poussassent", ça c'est la classe 8)

Cette intro reste assez ouvert, et laisse place à d'autres idées pour la suite, que j'ai hâte de découvrir.
Si l'on ne jetait plus nos papiers dans les rues
Le petit balayeur ne travaillerait plus
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Messagepar Gemini30 le Ven Avr 04, 2008 6:53

Grand maître San à encore fais un malheur!

C'est tout simpelment Génial; ce maudit gero a encore fais des siennes grrr! En tout cas j'ai bien aimé le fait que l'on voi le combat entre Sangoku et Cold et le fet que les cyborg y assiste aussi fais froid dans le dos. ^^
Et celui qui a dit « ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants » mériterait un bon coup de pied au cul.
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Messagepar San999 le Ven Avr 04, 2008 9:26

Nyaaah! Merci pour ces commentaires!

Donc!

Tango_down a écrit:Bon bah j'ai lu. Tout d'abord, permets moi de te dire que ta théorie est extrêmement pertinente, à savoir cette puce qui serait la raison pour laquelle les miraï N°17 et N°18 ont dès le départ pris une orientation différente de ceux du présent, en étant sous le joug du Dr Géro, comme finalement celui-ci aurait voulu que les choses se déroulent.
Oh oui. Comme tu l'as parfaitement compris, ce joug aura des conséquences désastreuses sur nos jumeaux préférés. (Et indirectement sur le destin du monde et plus particulièrement des amis de Gokû.)

Tango_down a écrit:Le miraï Géro, si on peut se permettre de l'appeler comme ça, a donc su être beaucoup plus prévoyant et rusé que son homologue du présent, qui d'une certaine manière a failli là dessus, sans doute à cause d'une certaine naïveté de sa part (croyant qu'une simple télécommande suffirait à faire obéir les cyborgs).
En fait, la différence essentielle entre les deux Gero, c'est que celui du présent était extrêmement pressé par le temps. Il ne pouvait pas se permettre de faire une longue opération, alors que les amis de Gokû allaient débarquer à tout instant. Alors que le combat contre Cold, même si Gokû avait le désavantage, Gero a pu estimer que Gokû pouvait tenir encore un long moment. Et surtout! Gero est un cyborgs dans le présent. Ce qui d'une part faciliterait d'encore moins la mise en place d'un tel système: Étant un cyborg de combat, il est normal qu'il puisse être endommagé. Donc, à partir de quel moment, peut-il considérer qu'il y a suffisamment de dégâts pour détruire N°17 et N°18? Même le décapiter ne le tue pas. (En plus, il serait ridicule que ses cyborgs soient détruits sans accomplir sa précieuse vengeance, alors que ce seraient les amis de Gokû qui auraient endommagé Gero.) Quant à bidouiller son cerveau, il ne peut pas le faire de lui-même. X_X Et d'autre part, sa cybernétisation lui donne un peu plus d'assurance pour contrôler N°17 et N°18. Il aura tort...

Tango_down a écrit:La scène de l'ouverture des sarcophages me donne une impression de déjà vu, à quelques détails près peut être, auxquels tu dois avoir touché pour relever quelques différences qui marquent déjà des traces de rupture avec l'histoire que l'on connait. En même temps c'est intéressant de relever combien tout paraît identique au début, on a même l'impression qu'on nous ressert la même histoire, et pis il y a cette rupture de la puce qui surgit tout à coup. C'est là qu'on réalise que, subitement, les chemins commencent à bifurquer. En tout cas ce parallèle avec le présent au début rend parfaitement bien, et nous fait réaliser ô combien l'histoire se joue parfois à des détails.
Oui, bien vu. En fait, au départ, j'ai carrément fait un copié-collé de la scène où ils se réveillent pour la troisième fois dans "D'humains à cyborgs". J'avais juste enlevé la référence à la cybernétisation de Gero faite par N°18. Puis, j'ai ajouté les descriptions, vu que je commençais une nouvelle fic.

Tango_down a écrit:(Freezer a dû déjà finir en glaçons j'imagine ?)
:lol: Bien vu le jeu de mots. XD J'expliciterais ce qu'il est advenu de Freezer dans le chapitre suivant. (Mais il est clair que Freezer n'était pas de taille contre Gokû, de tout façon.)

Tango_down a écrit:Sinon j'ai quand même trouvé ça assez court, la psychologie des jumeaux est assez peu abordé, à part qu'on sait qu'ils ont la rage de réaliser qu'ils sont sous le joug de Gero. Peut être que travailler davantage la dimension psychologique dès le départ, parler de manière plus profonde de leur ressentiments, des échanges de regards entre eux pour chercher une solution, le doute et l'angoisse qui les saisit, l'interrogation sur ce qu'il va advenir, des choix qu'ils vont faire, des décisions qu'ils vont devoir prendre. Ils acceptent et se résolvent un peu trop vite à mon goût à leur état de machines au service de Géro, j'aurai eu plutot tendance à penser que c'est un processus qui aurait mis beaucoup plus de temps, qui seraient passé par des paliers où d'ultimes tentatives de se rebeller leur passe par la tête, mais qui leur feraient comprendre petit à petit qu'ils doivent s'y résoudre car il n'y a pas d'autre choix.
A mes yeux ça aurait pu prendre une place prépondérante dans l'intro, et ça aurait constitué une bonne préparation pour la suite des évènements j'imagine, tout comme la rupture avec le présent que tu as en revanche très bien abordé.
Oui, je dois dire que je me suis pas mal demandé si je montrais assez le développement psychologique des jumeaux. Par contre, je ne me posais pas de questions sur ce passage en particulier. Donc, merci de me le faire remarquer. Je vais réfléchir à comment améliorer ça. J'éditerais... Quand je serais motivé pour me re-pencher sur cette fic. X_X En fait, sur ce coup, je me suis dit que les cyborgs devaient vite s'adapter, sinon Gero les aurait encore désactivés. Ils ont donc gardé pour eux leurs envies de rebellions, tout en espérant trouver une solution plus tard. De plus, ils ont déjà été échaudés par les différentes mauvaises surprises de ce "bon vieux" Gero... Bref! Face à ce besoin d'adaptation rapide, j'en ai oublié qu'il n'y avait pas de raison qu'ils se résolvent si facilement à obéir à Gero.

Tango_down a écrit:Sinon j'ai appris le mot "cavernicole", et pis chapeau pour l'emploi du subjonctif imparfait "poussassent", ça c'est la classe
Heureux de t'avoir appris un nouveau mot. :lol: Moui, le subjonctif imparfait... Bien des fanfiqueurs l'oublient celui-là. Pourtant, il s'agit bel et bien de la forme qu'il faut utiliser à la place du subjonctif présent dans les récits au passé.


Merci beaucoup de ton commentaire! :D (Et merci pour mon miedo. XD)



Petit Scarabée a écrit:Grand maître San à encore fais un malheur!
Grande Entité Sur-divine San, je te prie. *Snob.*

( :lol: )

Petit Scarabée a écrit:En tout cas j'ai bien aimé le fait que l'on voi le combat entre Sangoku et Cold et le fet que les cyborg y assiste aussi fais froid dans le dos. ^^
Oui, je désirais ardemment montrer au moins en partie ce combat. :wink: Froid dans le dos? :o C'est à dire?


Bref! Merci pour ce commentaire! (Et pour mon miedo également. XD)
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Messagepar asm75 le Ven Avr 04, 2008 21:07

Ca commence trés bien,le contexte de l'histoire est allechant et parfaitement présenté et ta qualité d'expression laisse presager de futurs bons moments...Bref j'ai hate de lire la suite.
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Messagepar San999 le Ven Avr 04, 2008 22:10

Merci! :D
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Messagepar Masenko le Mar Avr 08, 2008 22:25

huumm je ne suis pas d'accord.

Je ne trouve très bien que les cyborgs "acceptent" la soumission... ça montre bien qu'ils sont cyborg et en même temps encore des humains... Ils ont beau avoir la rage, à juste titre, il n'empêche pas qu'ils peuvent mettre un moment avant de se remettre et avoir des "coup de blues". Je veux dire après trois réveils, deux rébellions,... Il est légitime, humainement, de devoir "reprendre son souffle", réfléchir dans un calme relatif à quoi faire en plus, de surcroît, juste en sortant d'un caisson...

Bref, je ne trouve pas la réaction des cyborgs trop facile, je la trouve juste, selon moi, humain par leur réaction à la fois de rage, de désespoir, de réflexions, d'adaptation à leur troisième sortie de caisson... Et cyborg par leur réaction quasiment instinctive de jouer la comédie directement et d'observer immédiatement comment se débarasser de leur maitre et par leur manque d'expension face à l'annonce de la fameuse puce et de se sentir prisonnier...

Sans oublier que ce n'est que le début... On est pas obligé de tout dire au début... Peut-être ont-ils déjà une idée en tête à ce moment? Le narrateur n'est pas obligé de tout raconter, selon moi... Un des meilleurs moments dans les histoires c'est quand on réagit à une énigme qui se résout et qui se relie à un élément donné au début, anodin à ce moment, qui nous a échappé!

Bref, pour revenir à ton histoire, le reste est très bien. Les descriptions sont bien, même si je ne suis pas adepte des descriptions précises de personnages que nous connaissons mais c'est une question de goût, ça donne très bien dans ton texte et elles ne sont ni trop longues, ni trop courtes, ainsi que très bien écrites. Et surtout tout le monde ne connait pas Dragon Ball sur le bout des doigts en lisant ton histoire..


On sent en effet le travail fournit dans cette histoire. Sans pour autant avoir changé ton style.


Je terminerai par un classique:
J'adore! Vivement la suite!

;)
- Masenko -


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Chapitre 14 : Super Trahison

IL EST ARRIVE
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Messagepar San999 le Mar Avr 08, 2008 22:46

Nyaaah!

Content que cela te plaise! :D

Hmm... Oui, pour la réaction des cyborgs, attendons le chapitre suivant. ^^ En tout, je vois déjà que tout le monde ne perçoit pas ce passage de la même façon. Et c'est très bien, cela veut dire que je parviens à vous faire bien plonger dans l'histoire.
CONSCIENCE: Tu te jettes des fleurs tout seul...?
Euh...

Pour les descriptions, je les ai pas mal travaillées pour cette fic, car je les trouvait très pauvres dans ma fic précédente. D'ailleurs, quand je reverrais celle-ci, ce sera quelque chose que je tenterais d'améliorer.


Merci pour ce commentaire, Ma-chan!

(La suite, jeudi. :D )
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Messagepar Tango_down le Mar Avr 08, 2008 23:36

Masenko a écrit:huumm je ne suis pas d'accord.

Je ne trouve très bien que les cyborgs "acceptent" la soumission... ça montre bien qu'ils sont cyborg et en même temps encore des humains... Ils ont beau avoir la rage, à juste titre, il n'empêche pas qu'ils peuvent mettre un moment avant de se remettre et avoir des "coup de blues". Je veux dire après trois réveils, deux rébellions,... Il est légitime, humainement, de devoir "reprendre son souffle", réfléchir dans un calme relatif à quoi faire en plus, de surcroît, juste en sortant d'un caisson...

Bref, je ne trouve pas la réaction des cyborgs trop facile, je la trouve juste, selon moi, humain par leur réaction à la fois de rage, de désespoir, de réflexions, d'adaptation à leur troisième sortie de caisson... Et cyborg par leur réaction quasiment instinctive de jouer la comédie directement et d'observer immédiatement comment se débarasser de leur maitre et par leur manque d'expension face à l'annonce de la fameuse puce et de se sentir prisonnier...

Sans oublier que ce n'est que le début... On est pas obligé de tout dire au début... Peut-être ont-ils déjà une idée en tête à ce moment? Le narrateur n'est pas obligé de tout raconter, selon moi... Un des meilleurs moments dans les histoires c'est quand on réagit à une énigme qui se résout et qui se relie à un élément donné au début, anodin à ce moment, qui nous a échappé!



En fait je me réfère à "d'humains à cyborgs", dont la psychologie de Maron et Hazel étaient très travaillés, je me dit qu'on retrouve un peu les mêmes personnages (bé vi jlé zaimais bien) là où la fic précédente s'arrêtait. C'est pour ça j'avais l'habitude de pouvoir décrypter davantage leurs réactions, leurs pensées, etc... En lisant ce chapitre ils m'ont semblé opaque, j'ai senti tout de suite une différence. C'est comme si on était passé de narrateur omniscient à externe.
Mais si on prend la fic en considération par rapport à elle-même, dans ce cas effectivement, si je n'aurai pas lu l'histoire de Maron et Hazel, et n'aurai connu que les cyborgs du manga, rien dans leur attitude ne m'aurait interpellé.
L'histoire précédente influence peut être trop sur ma manière de considérer cette nouvelle fic, c'est vrai qu'il faut la prendre telle qu'elle, et pis "d'humains à cyborgs" ne précède pas forcément que l'histoire du miraï, mais aussi celle du présent. J'ai quand même noté dans le récit quelques références de San à sa fic précédente, néanmoins, il ne s'agit plus là de l'histoire des jumeaux proprement dit, c'est tout autre chose. C'est une sorte de suite sans vraiment l'être complètement. L'autre suite on la connaît c'est celle narrée dans le manga. C'est comme s'ils n'avaient plus le 1er rôle mais un 2nd rôle ou celui des "méchants" protagonistes de l'histoire.
Dans ce cas, ils peuvent effectivement avoir ce genre de réactions et d'attitudes, ou alors réagir par la suite comme tu dit, et comme ce sera sans doute le cas :P
Si l'on ne jetait plus nos papiers dans les rues
Le petit balayeur ne travaillerait plus
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Messagepar San999 le Mar Avr 08, 2008 23:48

En fait, cette fic est sensée être une suite parallèle au dernier chapitre de "D'humains à cyborgs", comme je l'ai précisé au début. Cependant, j'ai voulu instaurer une coupure avec Mâron et Hazel. D'ailleurs, dans cette fic, je ne les appelle jamais par leurs prénoms (contrairement à D'àH, où même après leur cybernétisation, j'utilise parfois leurs prénoms). C'est parce que ce ne seront plus les mêmes cyborgs que ceux que l'on connaît bien. Cependant, cette coupure ne devait pas se voir tout de suite. Mais c'est peut-être dû au fait qu'au départ, cette fic devait être un one shot. Le découpage a peut-être donner cette impression de distanciation un peu trop tôt. Bon! Je vais peut-être pas trop en dire non plus. ^^'
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Messagepar San999 le Jeu Avr 10, 2008 11:41

Chapitre 2: Haine




Ils arrivèrent au laboratoire cavernicole. Celui-ci n'avait pas changé depuis leur dernier réveil. L'entrée était fermée par une énorme porte en titane massif. De nombreux fils électriques, câbles et machines longeaient les murs laissés à l'état de roche brute. Plusieurs plans et petits appareils s'éparpillaient sur les quelques bureaux. Au centre était disposée la table d'opération sur laquelle les deux jeunes avaient été cybernétisés. Leurs deux sarcophages métalliques munis chacun d'un hublot et numérotés dix-sept et dix-huit, adossés sur un mur, reposaient à la verticale sur des socles, des gros tuyaux en sortant depuis leur sommet. Les lieux étaient incroyablement bien rangés et éclairés pour un laboratoire aménagé dans une grotte par un savant fou. N°18 demanda au scientifique pourquoi il n'avait pas voulu qu'ils tuent ses ennemis.
« Ce n'était pas encore le bon moment.
- Pourtant, nous sommes bien plus forts qu'eux et nous aurions pu les éliminer facilement. Et nous n'avons pas de défauts. Nous sommes les créatures parfaites, comme vous le souhaitiez...
- La ferme, tas de ferraille ! Vous n'avez pas à contester mes ordres ! Vous m'appartenez et me devez obéissance ! Un point c'est tout ! Vous n'êtes que des outils pour ma vengeance ! Mon arme parfaite viendra plus tard ! »

Les jumeaux continrent leur rage et se contentèrent d'acquiescer. Des outils ? Ils n'étaient que de vulgaires outils ? S'ils avaient pu le tuer en cet instant, cela n'aurait pas tardé. Il les avait humiliés, torturés, leur avait enlevé tout ce qui leur était cher pour les transformer en instruments de sa vengeance. Ils devaient garder sa confiance et obtenir des informations auprès de lui, s'ils voulaient s'échapper. Ils ne souhaitaient pas tuer ces gens. Ils ne les connaissaient pas et se fichaient d'eux. N°18 n'avait posé sa question que pour comprendre les agissements du vieillard. Ils devaient tenir.

Gero, alla vers son ordinateur pour analyser les dernières données recueillies. Il appris donc d'où venait ce Cold. Gokû et les autres avaient ainsi affronté un homme nommé Freeza sur Namekk. Il ne savait pas très bien pourquoi Son et les siens l'avaient rencontré là-bas, mais apparemment, il était sensé être le numéro un de l'univers en terme de puissance. Il sourit à ce titre, car ses cyborgs étaient bien plus forts que lui. Gokû l'avait vaincu en devenant le Super Saiyan. Gero ne put pas en savoir plus sur ce Super Saiyan de légende, mais en tout cas, c'était une transformation qui conférait une énorme puissance.

Freeza était alors revenu sur Terre pour se venger de sa défaite et il était accompagné de son père, Cold. Étrangement, à son arrivée sur Terre, celui-ci n'était pas le même que lors du combat. Il était beaucoup plus grand et avait un aspect plus bestial, que ses grandes cornes grises accentuaient. Sa peau mauve était munie de carapaces blanches et roses sur la tête, les avant-bras, les tibias et le bout de sa queue. Une cape violette recouvrait une armure recouvrant son buste. Quant à son fils, il ressemblait à son père lorsque celui-ci avait affronté Son, si ce n'était qu'il était en grande partie mécanisé, sans doute était-ce dû aux blessures infligées par le Super Saiyan sur Namekk.

Ils allaient commencer à s'attaquer à la Terre, mais Gokû s'était alors téléporté devant eux avec une technique étrange. Il avait rapidement mis l'ancien numéro un à terre, tandis que ses amis avaient tué les hommes de main. Mais Son, lui, n'avait pas achevé son adversaire et avait même laissé à l'autre ennemi le choix de partir, s'ils ne voulaient pas mourir. Gero grogna à cette scène. Épargner ce maudit extraterrestre alors qu'il avait froidement assassiné le Commandant-en-Chef Red, quatorze ans plus tôt. Le savant enrageait. Cependant Cold avait lui-même achevé son fils en disant que celui-ci ne lui était plus utile. Apparemment, il s'était servi de lui pour ne pas avoir à faire "le sale travail". Il semblait ne pas aimer l'effort. Il avait ensuite proposé à Son de devenir son fils. Devant le refus de celui-ci, l'envahisseur avait alors commencé une métamorphose qu'il prétendait n'avoir jamais pratiquée avant. Il avait ainsi pris l'apparence qu'il avait lors de son combat. La bataille s'était étendue dans des proportions titanesques et les deux adversaires s'étaient déplacés sur plusieurs milliers de kilomètres, faisant plusieurs victimes dans leur combat. Les amis du protecteur de la Terre avaient essayé de lui porter assistance, mais s'étaient révélés inutiles.

Le savant ingurgitait toutes ces nouvelles informations. Il se disait que décidément, il aurait dû suivre Son et les autres sur Namekk avec son robot-espion. Il voulait étudier les données qu'il venait de recueillir sur Freeza, Cold, le Super Saiyan et la mystérieuse téléportation de Gokû. Il devait donner des cellules de ces deux extraterrestres à sa principale création, son arme ultime, la créature parfaite. Cell. Il pianota sur son ordinateur et constata que celui-ci avait déjà prévu de donner des cellules des deux envahisseurs au mutant. Il était vrai qu'il avait programmé son ordinateur pour s'occuper du monstre pendant que lui-même réparait N°16, N°17 et N°18.

« Qu'est-ce que c'est, docteur Gero ? »
N°17 avait interrompu ses pensées. Il désignait l'écran où s'affichaient les données sur celui qui était conçu pour l'absorber.
« Ça ? Et bien, c'est ma véritable créature parfaite, Cell.
- Pourtant nous sommes vos plus puissantes créatures.
- Pff ! Vous ? Je vous l'ai dit, N°17, vous n'êtes que des outils. »
Gero se garda bien de préciser que Cell ne serait complet qu'une fois qu'il aurait absorbé les deux cyborgs. Ceux-ci, bien que n'ayant pas le moindre soupçon à ce sujet, étaient intrigués par cette insistance à les traiter comme de simples outils, alors qu'ils étaient ses "oeuvres" les plus puissantes.
« Mais il n'est qu'à l'état de projet, non ? » s'enquit N°18.
« Non, il est au sous-sol avec N°16. Il n'est encore qu'à l'état larvaire, mais il sera doté d'une puissance incommensurable.
- Plus que nous ? » demanda ironiquement l'ancien délinquant, incrédule.
« Absolument ! Vous n'aurez rien à voir avec lui ! Vous n'êtes que des boîtes de conserves comparés à ce qu'il sera ! Ce n'est qu'à travers lui que j'obtiendrai ma vengeance !
- Dans ce cas, poursuivit la cyborg, pourquoi nous avoir kidnappés et cybernétisés ?
- Ces tas de ferraille commencent à poser beaucoup trop de questions, » pensa Gero. Il reprit à haute voix:
« Cela ne vous regarde pas ! Mêlez-vous de ce qui vous regarde ! Vous n'êtes pas là pour penser, mais pour m'obéir ! C'est clair ?
- Puis-je me permettre une dernière question, maître ? » Elle faillit se mordre la langue en prononçant ce dernier mot.
« J'ai dit non ! Je n'ai pas à répondre à vos questions idiotes ! Alors, maintenant, laissez-moi analyser les données en paix, sinon, je vous désactive. »
Cette fois-ci, les jumeaux se turent. Ils contenaient leurs envies de meurtre. Ils espéraient bien les satisfaire un jour. Le dangereux génie, de son côté, se remit à analyser toutes les nouvelles données.

Ainsi s'écoula un an. L'ancien membre du Red Ribbon le passa à essayer de mieux comprendre tout ce qu'il avait appris. Il était chaque fois plus fasciné par ce qu'il découvrait et s'était remis à espionner Gokû et ses amis. Il ne s'occupa que très peu de ses cyborgs. Initialement, il avait prévu de les réparer pour qu'ils lui obéissent. Il avait aussi pensé en profiter pour améliorer encore leur niveau, pour que sa créature parfaite, Cell, en bénéficie également. Mais l'arrivée de Cold avait chamboulé tous ses projets. Il s'était totalement replongé dans ses recherches sur les guerriers. De plus, ayant constaté que N°17 et N°18 étaient devenus obéissants, il n'avait plus jugé nécessaire de continuer leur réparation, même si cela aurait pu être utile pour améliorer encore leur puissance. Il était trop absorbé par l'analyse des différentes données pour s'inquiéter de ce qui n'était finalement qu'un perfectionnement superflu.

Les jumeaux étant tout de même trop curieux à son goût et leur comportement étant parfois étrange, il commençait à se demander s'ils lui étaient si fidèles que ça. Il leur avait donc implanté une puce à chacun, qui leur infligeaient une grande douleur lorsqu'il appuyait sur la télécommande qui était reliée à ce système. Il pouvait ainsi leur faire comprendre qu'il n'appréciait pas du tout leur curiosité. Il y avait trouvé un certain plaisir, dominer les êtres qui étaient alors certainement les plus puissants de l'univers. Mais après tout, c'était naturel, il était leur maître, leur créateur.

Il avait durant ce temps voulu vérifier s'il avait bien réparé N°16. Constatant que l'androïde était toujours aussi pacifiste, il décida finalement de le détruire. En cas d'urgence, il avait à présent N°17 et N°18 qui lui obéissaient au doigt et à l'oeil.

Ceux-ci, de leur côté, sombraient de plus en plus dans leur haine envers leur concepteur. Ils se sentaient chaque jour plus humiliés par lui. Ils n'étaient guère plus que de vulgaires instruments pour lui et il le leur faisait bien comprendre. Toutes leurs pensées étaient orientées vers cette haine. Peu à peu, ils sentaient leur passé humain disparaître, comme une illusion. Il leur semblait n'avoir jamais été que des jouets pour ce psychopathe. Ils n'avaient plus au fond d'eux que cette rancoeur pour celui qui leur avait tout pris.

Mais au bout de cette année, l'impensable se produisit. Son Gokû mourut. Il succomba à une maladie du coeur foudroyante. Il périt dans l'impuissance générale de sa famille et de ses amis. Gero avait lui aussi assisté à travers son robot-espion à la mort de celui qui avait été l'objet de sa rancune durant de longues années. Il n'en revenait pas. C'était fini. Il ne pourrait plus assouvir sa vengeance. Même Shenron ne pourrait plus le ressusciter. Non seulement il s'agissait de sa deuxième mort, mais le dragon sacré ne pouvait de toute façon pas ramener à la vie quelqu'un décédé naturellement. Gero entra dans une rage folle. Il pleurait, hurlait, renversait tout ce qui se trouvait sur les bureaux, les frappant des poings.
« Non !!! Comment cette vermine a pu mourir autrement que par mes mains !! Je ne pourrai jamais obtenir ma vengeance !! Je n'ai vécu que pour ça durant quinze ans !! »

Le reste ne ressemblait qu'à des plaintes bestiales. Il était empli d'une fureur paroxystique. Il maudissait l'univers entier de lui avoir ôté sa vengeance. Les jumeaux regardèrent, surpris, le vieillard perdre toute raison. Finalement, ils eurent un léger sourire en coin. Voir ainsi son unique but détruit, leur procura un grand plaisir. N°17 ne put contenir une phrase pleine de sarcasme.
« Peuh ! C'est de ta faute. Si tu nous avais demandé de le tuer, il y a un an... »
Quand le désespéré entendit cela, il trouva alors ce sur quoi il allait évacuer toute sa rage.
« Comment oses-tu !?! Et tu me tutoies maintenant, en plus ??! Vous allez voir, sales boîtes de conserve !! »

Il prit la télécommande qui lui permettait d'infliger les plus atroces douleurs à ses créatures. Ils auraient largement eu le temps de l'arrêter, mais ils savaient qu'ils ne pouvaient le tuer. Ils se résignèrent donc à le laisser faire. Le savant actionna donc le bouton. Les deux victimes furent prises d'une vive souffrance dans tous leur corps et s'écroulèrent. C'était exactement comme si on avait introduit une perceuse dans leurs entrailles. La douleur était extrêmement vive. À chaque fois qu'il leur infligeait cela, ils se rappelaient la douleur de leur cybernétisation et leur totale impuissance. Leur revenaient aussi à l'esprit les images qu'il leur avait montré pour tenter de les conditionner. La trahison et la mort de leur père. La mort de Soy. Ils se remémoraient aussi chacune des déceptions qu'ils avaient subies. Chaque blessure. La première mort de leurs parents. La tombent qu'ils creusèrent pour eux. La réaction froide de leur géniteurs, quand ils furent ressuscités. La dureté de leur père qui en suivit. La dépression et l'apathie de leur mère. La nuit où elle s'était saoulée, alors que son fils était à l'hôpital. Son enfoncement dans la dépression, dans l'indifférence de leur père. Puis, la mort de leur mère. La trahison de leur gang. Leur kidnapping. Les tortures subies des mains de Gero. La douleur. Le désespoir. La colère. La rage. La haine...

Le tortionnaire leur donna d'autres décharges. Ils se convulsionnaient.
« Tas de ferrailles !! Quand allez-vous comprendre que je suis votre maître !! Vous n'avez de la valeur que parce que je vous en donne ! Vous me devez tout ! Vous n'êtes rien que je ne vous demande d'être ! »
En plus des décharges, il se mit à les frapper. Ses coups étaient ridicules pour la puissance des cyborgs. Mais ils ressentaient surtout l'humiliation. Ils enrageaient, mais ne pouvaient réagir. Au bout de plusieurs chocs, le tortionnaire posa son pied sur la tête de N°18.
« Alors ? Qui est le maître ? »
Comme il n'y avait pas de réponse, il recommença à appuyer sur le bouton.
« Qui est le maître !?! »
Ils ne criaient pas. Ils refusaient de crier, de lui donner ce plaisir. Mais N°17, sur qui son concepteur avait cette fois posé son pied, dit tout de même.
« V... Vous... Docteur Gero...
- Bien ! C'est parfait ! Et toi, N°18 ? Tu ne dis rien ?
- Vous... êtes notre maître...
- Et vous ne me présentez pas d'excuses... ? »
Les jumeaux serrèrent les dents, mais finir par lui donner satisfaction.
« Je vous déconseille de recommencer à vous moquer de moi. »
Il posa alors sa télécommande et tapa une dernière fois sur un bureau.
« Merde ! »
Les cyborgs se relevèrent douloureusement et l'observèrent se retirer dans sa chambre, dont l'entrée se trouvait au fond de la grotte. Cette fois-ci ce fut à leur tour d'évacuer leur colère. Ils frappèrent tous deux du pied et des fissures apparurent sur le sol. Cela ne les soulagea pas, mais ils ne pouvaient rien faire d'autre.

Le génie fou resta longtemps dans sa chambre, sans en sortir. Les jumeaux entendaient souvent, avec satisfaction, des sanglots et des cris de colère. Après plusieurs jours, il finit tout de même par en sortir. Il ne prononça pas une seule parole. Il avait l'air frais, pour quelqu'un qui avait passé plusieurs jours à se morfondre. Il se dirigea vers son ordinateur et commença à travailler.
« Que comptez-vous faire ? » s'enquit N°18.
« Dois-je te rappeler que je n'apprécie pas la curiosité ? »
La jeune femme se tut. Gero s'était bel et bien décidé pour un nouveau but. Puisqu'il ne pourrait plus tuer Gokû, il allait réaliser le rêve du Commandant-en-Chef Red de domination mondiale. Mais avant cela, il voulait acquérir l'immortalité. Cette envie le travaillait depuis un long moment déjà. Il allait la concrétiser. Pour y arriver, il allait se cybernétiser. Il devait donc créer un autre androïde qui pourrait l'opérer. La conception de N°19 allait commencer. Il n'avait plus les moyens de concevoir une nouvelle batterie à énergie infinie, mais cela ne lui semblait plus être nécessaire. L'objet de sa vengeance était mort et il ne ressentait plus la nécessité de créer une créature parfaite. De toute façon, Cell allait finir son développement en plusieurs années. Il lui fallait juste un androïde qui puisse vaincre les amis de Gokû, et que lui-même acquière la même force. Il étudia donc un moyen de rendre le vieux modèle de batterie à absorption d'énergie vitale plus performant et autonome.

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« Nous pouvons y aller. Nous allons attaquer Minami no Miyako comme prévu, pour attirer tous les amis de Gokû et les tuer. »
Gero devenu N°20 avait dit cela avec son sourire sardonique habituel. C'était un 12 mai, la date choisie par le savant. Le jour anniversaire de la disparition de l'armée du Red Ribbon* allait aussi devenir le jour de l'avènement du vieillard, pour effacer l'événement funeste du démantèlement de l'armée. Il avait mis deux ans, avant d'achever sa transformation. Il avait d'abord dû perfectionner le système de batterie à type absorbant et il y était parvenu. Il avait alors conçu N°19. Par la suite, il dut mettre au point un nouveau procédé de cybernétisation plus performant que celui utilisé sur les numéros de série inférieurs à neuf, mais de façon à ce qu'il ne souffre pas des mêmes désagréments que N°17 et N°18. Comme la technologie était différente et qu'il ne visait pas le même but, cela avait pu être possible. Notamment, n'ayant pas pour but d'être absorbé par Cell, le scientifique n'avait pas besoin de conserver une grande part organique, ce qui avait facilité sa transformation. Il avait alors laissé N°19 s'occuper de l'opération après l'avoir briefé. Leur puissance à lui et à son androïde était bien moindre que celle des deux numéros de série précédents. Ils étaient même en-dessous de la puissance qu'ils avaient mesurée chez Freeza, mais cela serait largement suffisant pour tuer leurs cibles. Il n'avait qu'un seul regret: Il s'était rendu compte qu'il aurait voulu tuer Gokû de ses propres mains. S'il s'était fait opéré plus tôt, avant qu'il ne devienne le Super Saiyan, cela aurait été possible. Mais on ne pouvait pas revenir dans le passé.

De leur côté, les jumeaux étaient également satisfaits. Le grand jour allait arriver. Ils allaient se débarrasser de leur bourreau. Ils avaient ruminé toute leur rancoeur ces trois dernières années. Seul ce sentiment les avait obsédés. Ils étaient emplis de cette haine que Gero leur avait transmise. Mais même s'ils en étaient consumés, ils avaient encore supporté quelques affronts pour tuer N°20 au meilleur moment. Ils avaient supporté l'affront que pour lui, il se soit donné la peine de chercher un moyen de cybernétisation sans douleur, alors qu'ils avaient subi eux-mêmes un véritable enfer. Ils avaient laissé ce minable N°19 finir son immortalisation, alors que du fait de l'opération, leur concepteur avait désactivé la puce qui reliait son coeur à leur système explosif. Ils avaient supporté le fait que ce vulgaire androïde se soit vu confier leur télécommande le temps de cette transformation. Ils voulaient le tuer au moment même où il croirait atteindre son but. Il ne lui restait plus que la télécommande comme moyen de pression sur eux.

N°19 arborait la mine d'un homme obèse avec la peau blanche comme la neige et un regard orange. Les mêmes boucle-d'oreilles que celles des anciens délinquants brillaient sur ses lobes. Un chapeau jaune et noir avec une corne au sommet et le sigle du Red Ribbon sur le front, trônait sur son crâne. Un pantalon bouffant orange à fines rayures noires verticales était retenu par une épaisse ceinture en tissu rouge. Sa chemise noire avec des épaules bouffantes était recouverte par un gilet jaune pâle aux bordures blanches et fermé par une corde rouge. De larges manchettes du même jaune enrubannaient les avant-bras et les chevilles. Des chaussures à lacets noires et blanches complétaient le tableau. Le scientifique n'avait pas changé, mais il portait les mêmes vêtements que son androïde, à l'exception d'un chapeau haut-de-forme noir sans bords et de couleurs inversées pour certains vêtements. Le gilet était noir, la chemise orange rayée de noir et le pantalon brun.

Ils s'envolèrent finalement et atterrirent dans une ville sur une île proche de Minami no Miyako en toute discrétion, dans une ruelle peu fréquentée. Ils avancèrent jusque dans une grande avenue. Les immeubles étaient majoritairement les habituels dômes blancs, plus ou moins grands, plus ou moins allongés vers le haut. Mais il y avait certaines constructions à l'ancienne et d'autres bâties sur d'épaisses tours. Du gazon entourait certaines maisons, sur lequel s'enracinaient quelques palmiers et feuillus. Des buissons étaient plantés dans de longs vases de briques. Des réverbères ponctuaient les trottoirs carrelés qui bordaient une route sur laquelle circulaient principalement des véhicules rétros avec roues, les sky-cars étant peu nombreux. L'ensemble donnait l'impression d'une ville prospère. Il faisait un temps bon, avec juste quelques cumulus.

N°20 sourit sadiquement. Une lueur dans ses yeux indiquait qu'il s'apprêtait à lancer un Eye Beam. Mais avant que cette attaque oculaire ne dévastât la ville, il sentit sa main gauche, qui tenait la télécommande, se faire arracher. Il avorta son offensive et regarda son membre, incrédule. Il se retourna et vit que N°18 tenait sa main et la télécommande. Elle écrasa le tout d'une poigne. Il regarda N°19 et constata que celui-ci avait le bras de N°17 en travers de sa tête. Le jeune homme retira son membre et l'androïde s'écroula, totalement inopérant.

« Qu... N°18... N°17... Qu'est-ce qu'il vous prend ? »
Il lui lancèrent un regard et un sourire d'une cruauté qui lui glaça le sang.
« Tu ne croyais quand même pas que nous étions réellement tes joujoux ? »
Avant même qu'il ne puisse répondre, les deux cyborgs lui arrachèrent chacun une épaule. Du fait de sa transformation qui ne lui avait laissé que peu de parties organiques, il ne ressentit aucune douleur.
« Vous me trahissez... ? Tas de... »
Ils lui mirent chacun un bras en travers du torse avant qu'il ne finît sa phrase. Ils tirèrent chacun d'un côté, le torse s'en retrouva dépecé. La jumelle rattrapa la tête avant que celle-ci ne tombât au sol. Son chapeau étant tombé, son cerveau, protégé par une bulle de verre ultra-résistant, était visible.
« Te trahir ? Pour cela, encore aurait-il fallu que nous t'ayons considéré comme notre maître. Notre seul regret est que tu ne puisses plus ressentir la douleur. »
Sur ces mots, la jeune femme écrasa entre ses mains le crâne, qui éclata. Une fois que cela fut fait, les cyborgs constatèrent qu'ils ne ressentaient rien de particulier. Rien. Ils étaient libres, mais ils se sentaient vides, sans but. Ils n'avaient plus rien. Ils avaient été transformés en machines par ce malade. Leur passé n'était plus qu'une vague illusion pleine de déceptions, de tragédies et de trahisons. Ils ne se sentaient plus humains, plus appartenir à ce monde. Ils étaient des machines sans but. Seule leur restait cette immense haine dont ils n'avaient pu se débarrasser par ce simple meurtre.

Ils ne se rendirent pas tout de suite compte de l'agitation qu'ils avaient créée, jusqu'à ce qu'ils entendissent la police arriver. Celle-ci leur ordonna de se rendre. Les concernés sourirent ironiquement, leur tournèrent le dos et se mirent à partir tranquillement, comme si de rien n'était. Les policiers les sommèrent de s'arrêter. Voyant que les deux jeunes gens n'écoutaient pas, ils firent feu. Les jumeaux ne sentirent même pas l'effet des balles. Ils se retournèrent, jetant un regard furieux aux agents. Ceux-ci, pris de panique, lâchèrent leurs armes. Pendant trois ans, le frère et la soeur avaient étouffé une immense haine en eux, après une vie de calvaire dont ils n'avaient vu le bout que pour tomber dans les mains d'un psychopathe. Ils avaient l'impression de n'avoir connu que des crapules durant toute leur vie. Même leur vieille colère envers leur père se réveilla, ainsi que celle plus diffuse qu'ils avaient ressentie contre leur mère. Par contre, ils avaient totalement rayé de leur mémoire un petit garçon qu'ils avaient sauvé, des années auparavant, et qui les admirait.

Ils continuaient de recevoir des balles, qui les chatouillaient à peine, mais leur rappelait à quel point le monde leur était hostile. Un monde qui était pourtant à présent insignifiant pour eux. Un monde qui ne pouvait plus rien contre eux. La colère bouillonnait en eux, montait. Une colère trop longtemps contenue, qui ne demandait qu'à éclater. Voir ces êtres pathétiques et méprisables, tels des insectes agaçants, crier et courir partout, les menacer de les arrêter pour ensuite leur tirer dessus alors qu’ils avaient débarrassé le monde de l’être le plus ignoble qui fut, était la goutte qui faisait déborder le vase. Ils laissèrent éclater leur colère. Ils la lâchèrent en poussant tous deux un hurlement inhumain, bestial, qui venait du plus profond de leur rage. Tous ceux qui les entouraient en eurent le sang glacé d'effroi, devant de tels hurlements. Mais l'un des spectateurs se ressaisit et visa, en criant "monstres !". Une balle, sur le front de la jeune fille. Sa tête ne recula même pas. Mais le hurlement de celle-ci cessa et alors qu'elle lança un regard empli de folie rageuse à ceux lui faisant face, son bras se leva brusquement tout seul et un kikoha en sortit. Elle réduisit en cendres les policiers qui venaient de jeter leurs armes à terre, tous tremblants. La moitié de la ville fut rasée par ce même coup. Les hurlements cessèrent, les tirs s'arrêtèrent et il n'y eut que le silence, hormis les sirènes de la police.

Les deux cyborgs se figèrent. La fille regarda sa main, avec un air ahuri. Son frère la regarda de la même façon. Ils n'avaient jamais tué. Pas une fois. Ils ne l'avaient jamais désiré. Ils avaient repoussé l'idée. Gero avait été leur première victime. Non, ce n'était pas une victime. C'étaient eux les victimes. De lui. Et du destin aussi... Il avait été tué par des machines qu'il avait créées. Un juste retour. C'était tout.
« N°18... Tu... »
N°18 porta à nouveau son regard devant elle. Devant un champ de roche et de terre, labouré, fumant, avec quelques morceaux de corps carbonisés. Et elle ne ressentait rien. Rien. Elle était une machine. Juste une machine. Une machine de mort. Elle regarda à sa gauche. Ces petites choses s'agitaient, apeurées, fuyaient. Ces choses futiles, sans valeur, si fragiles... Totalement inadéquates dans ce monde, qui écrasait tout sur son passage. Rien n'avait d'importance. Sa vie humaine n'avait jamais existé non plus. Une certaine Mâron et un certain Hazel, deux enfants jumeaux, avaient cru avoir une vie. Même une seule mésinterprétation, un seul événement mal compris, avait suffi à les jeter eux et leurs parents dans une spirale de désespoir, qui leur rappelait chaque jour leur faiblesse et leur impuissance. Pour aboutir à ça... Même en ayant compris l'erreur. Ridicule. Tout ceci était ridicule. Trop ridicule. Ce ne pouvait être qu'une illusion. Une machine. Voilà ce qu'elle était.

Un visage sans la moindre émotion, un regard vide, elle leva la main et lança négligemment un autre kikoha. Tuant d'autres petites choses. Puis un autre. Et encore un autre.
« Nu... N°18... »
Un autre. Encore un autre. Boum. Boum. Ces petites choses sautaient. Doucement, la machine se mit à rire. Rire qui s'intensifia pour devenir aussi fou que son regard ne l'était devenu.
« Ha ! Ha ! Ha ! Ha ! Ha ! »
Son frère la fixa, la voyant devenue démente. Il était éberlué... Mais aussi... Il l'enviait... Quelle insouciance que la démence. Le vide. L'oubli. Plus rien à penser. Le passé n'aurait aucune importance. N'existerait pas. La liberté. Enfin.
« Ha ! Ha ! Ha ! Ha ! Ha ! Vas-y, N°17 ! Essaie ! Essaie ! Ha ! Ha ! Ha ! Ha ! Ha ! Essaie ! »
Et il essaya. Hésitant, mais avec un petit rire nerveux, excité, il tendit la main. Et lui aussi vit ces petites choses sauter. Il sourit. Et ce sourire finit par se joindre au rire dément de sa machine jumelle.

Ils se mirent à bombarder la ville de centaines de kikoha. Ils s'amusaient. Ils se demandèrent soudain pourquoi ils avaient été si vite lassés de ce type d'attaque lors de leur première activation. Ils trouvaient à présent ces boules d'énergie fort distrayantes. Tout explosait et cela leur procurait une grande exaltation. Ces petites choses qui disparaissaient, brûlaient, sautaient. Ils s'élevèrent dans les airs et concentrèrent un gros kikoha dans leurs mains. Ils le lancèrent au sol. Eut alors lieu une puissante explosion. Si des astronautes s'étaient trouvé dans l'espace, ils auraient aperçu un point d'une luminosité aveuglante traversant les nuages. Quand la lumière diminua et que les débris retombèrent, les jumeaux purent constater qu'à la place de l'île se trouvait à présent un énorme gouffre béant dans lequel s'engouffrait l'eau de l'océan, formant ainsi une gigantesque cascade circulaire. Et ils rirent. Déments. Puis, ils se calmèrent, après de longues minutes. Prenant le froid glacial de machines.

« Hé ! Hé ! Dommage qu'on ne puisse pas lancer une attaque plus puissante sans détruire la planète... Tu crois qu'on peut survivre dans l'espace, N°17 ?
- Je ne sais pas. Mieux vaut ne pas essayer. Et si on allait à Minami no Miyako ?
- Excellente idée ! Mais ne détruisons pas tout trop vite, cette fois-ci. »
Souriant diaboliquement, les deux cyborgs s'élancèrent en volant vers la grande capitale méridionale. Laissant derrière eux le dernier endroit où ils avaient eu des émotions humaines. Le dernier endroit qui avait vu disparaître les dernières traces de ce qu'avaient été Mâron et Hazel... Seules en partirent des machines cruelles.



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*Le dictionnaire indique réellement cette coïncidence des dates! Je me demande si Toriyama l'a fait à dessein.
Dernière édition par San999 le Lun Oct 03, 2011 20:46, édité 1 fois.
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Messagepar TRUNCKS le Jeu Avr 10, 2008 12:41

Je viens de commencer cette fic et je dois avouer qu'elle m'a bcp plus.
C'est bien écrit, et l'histoire est vraiment interessante, toute mes félicitations.
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Messagepar Tango_down le Jeu Avr 10, 2008 18:50

Un 2ème chapître très intéressant, finalement Gero en est revenu à son erreur de ne se fier qu'à une télécommande, en même temps les années passées à avoir dominé les cyborgs ont dû lui donner une certaine insouciance, c'est aussi bien joué de la part de ces derniers d'avoir gardé leur sang froid jusqu'à l'ultime moment.
Encore une fois, ta fic semble résulter d'une réflexion profonde sur la dimension psychologique des cyborgs, et cette idée d'une haine et d'une rage contenue pendant plusieurs années est extrêmement pertinente.
Effectivement la psychologie des cyborgs semble plus présente dans ce chapitre et tend à annuler la critique que je portais sur le 1er.
Continue ! Trop bien ! J'veux la suite ! :D


ps : avec Broly si possible
Si l'on ne jetait plus nos papiers dans les rues
Le petit balayeur ne travaillerait plus
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Messagepar San999 le Jeu Avr 10, 2008 22:12

Merci, TRUNCKS. ^^

Tango_down :arrow: Oui, Gero a encore commis l'erreur de la télécommande. Là encore, son nouveau statut de cyborg l'a rendu trop confiant, encore plus que dans le monde principal, vu qu'il n'a pas goûté à la défaite et que N°17 et N°18 feignent la fidélité.

Content que la psychologie des cyborgs ait cette fois été perçue. :D Par contre, ce ne sera plus le cas pour les chapitres suivants, mais c'est voulu. Bref! Vous verrez!

Pour Broly... Patience... :lol:
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