Elle s'appelait Pan

Faîtes-nous partager votre fibre littéraire en écrivant votre propre histoire mettant en scène les personnages de Dragon Ball et, pourquoi pas, de nouveaux ! Seules les fanfictions textes figurent ici.

Elle s'appelait Pan

Messagepar Hel le Lun Juin 08, 2009 19:57

Bon, allez, je me lance. Mais je préfère prévenir, parce que je sais qu'ici le public est bien plus exigeant qu'ailleurs :
- c'est une fic romantique. Oui, je sais, pas bien... Mais je suis une fille, ultra romantique de surcroit, alors bon, on ne se refait pas. :roll: Il y a des combats, hein, quand même ! Mais plutôt vers la fin, et très très loin d'être aussi bons que ceux qui sont écrits par de vrais spécialistes.
- mon histoire a un énorme défaut (parmi d'autres !) : elle se base sur une impossibilité dans DBZ. Je vous jure, j'avais essayé de rester fidèle aux lois dictées par le maître... Mais un truc m'a échappé...et il se trouve que tout repose dessus, je n'ai pas trouvé de moyen de corriger. Donc voilà, les puristes vont hurler, et ils auront raison. :(
- j'avais, ailleurs, déconseillé cette fic à un public non averti. Des allusions un peu osées, mais rien de grave. Et un chapitre un peu dur peut-être. Mais rien à classer dans le "gore" ou le "lemon", rassurez-vous :D
- cette fic est quasiment totalement déconnectée de DBGT, dont j'ai entraperçu quelques épisodes avant de laisser tomber, écoeurée :evil:
- elle est finie, elle fait 16 chapitres.

Voilà. Bonne lecture, et je vais tâcher de me préparer aux critiques, je sens qu'ici je vais m'en prendre plein la tête :lol: N'hésitez pas à me dire d'arrêter :wink:


Chapitre 1 : destructions.

Elle s’effondra dans la capsule et, de sa main tremblante, enclencha la fermeture de l’habitacle. Elle parvint à se traîner jusqu’à la console de pilotage, malgré la douleur et les secousses de l’appareil sur le sol instable. Le vaisseau avait lui aussi été endommagé, elle ignorait s’il pourrait l’emmener où que ce fût. Il ne lui restait plus que cela, de toutes façons. C’était sa toute dernière chance de vivre, même si tout son être lui hurlait au contraire d’en finir au plus vite.

La mort serait si douce, si facile comparé à ce qu’elle avait vécu. La mort viendrait d’elle-même, dans quelques secondes.

Elle ne pouvait pas. Elle était une saiyenne, la dernière. Un saiyen n’abandonnait pas, jamais. Elle devait essayer, pour sa race, pour sa famille, pour tout ce qu’elle avait aimé et qui était en train de disparaître.

Elle passa ses doigts sur les boutons de la console, sans vraiment savoir où appuyer, où elle devait aller. Ses mains blessées laissaient des traces de sang sur le métal alors que, fébrilement, elle enclenchait les machines. Quand l’engin se mit à vibrer, dans un dernier effort, elle attacha la lanière qui la maintiendrait contre le siège. Elle sentit le vaisseau s’élever doucement, puis accélérer, s’éloignant de plus en plus vite.

Elle se mit à trembler et les larmes coulèrent enfin sur ses joues sales. Quand elle perçut les premières déflagrations, elle éclata en sanglots, enfouissant son visage dans ses mains écorchées. L’appareil fut secoué, pris dans l’explosion, heurté par des débris, mais il continua sa course vers l’infini, vers l’inconnu.

Elle releva cependant son visage baigné de larmes vers la vitre du poste de pilotage, dans un élan de désespoir et de macabre curiosité. Comme si elle voulait graver en elle cette vision sublime et apocalyptique, ce spectacle grandiose et terrible qui se déroulait devant ses yeux effarés.

Déjà loin et encore si proche, dans un déluge de feu et d’explosion, la Terre finissait de se désagréger lentement. L’espace noir et vide semblait soudain empli de bruit, de fureur, d’une lumière rougeoyante digne des flammes de l’Enfer.

Cette vision atroce s’imprima à jamais dans les pupilles noires de la jeune femme quand Pan, vaincue par la douleur, la fatigue et le désespoir, tomba évanouie sur la console.

**********************************************************************************************************************************

- Je vais vous laisser quelques minutes, murmura le médecin. Je suis désolé.

Videl poussa un gémissement et aurait glissé au sol si les bras de Goku ne l’avait soutenue doucement.
Gohan resta parfaitement figé, immobile, ses yeux noirs rivés sur le lit blanc.

Elle reposait, ses cheveux sombres étalés sur l’oreiller immaculé. Son visage enfantin semblait si parfaitement détendu, soudain si merveilleusement débarrassé du masque de douleur de ces dernières heures. Elle, si forte, semblait soudain minuscule et frêle dans ce lit blanc d’hôpital. Ses paupières fines étaient fermées et, sans la pâleur qui gagnait déjà ses joues d’habitude délicieusement roses, on aurait pu la croire juste assoupie.

Gohan semblait ne plus jamais devoir détacher son regard de cet ange endormi à jamais. Les traits du saiyen paressaient figés dans la cire. Pourtant, au bout de quelques secondes de totale stupéfaction, le masque se craquela alors qu’une colère sourde enflait en lui.

Ce n’était pas possible. Ce n’était pas vrai. Ce n’était qu’une monstrueuse farce, un cauchemar ignoble.

Son corps se mit à trembler dangereusement et, dans la chambre, tous reculèrent d’un pas. Goku fronça les sourcils et assit délicatement Videl sur une chaise proche. Il se tourna alors vers son fils aîné et murmura :

- Gohan…

Celui-ci ne sembla pas l’entendre. Autour d’eux, les cloisons se mirent à vibrer. Le verre posé sur la tablette près du lit éclata et Chichi poussa un cri de frayeur au milieu de ses sanglots. Goten écarquilla ses yeux rougis de larmes et lança un regard terrifié vers son frère.
Gohan ne les vit pas, Gohan ne vit rien. Gohan regardait toujours le petit corps allongé sans vie devant lui, et murmura :

- C’est ma fille…. Ce n’est pas possible…. Elle a huit ans… Pan ne peut pas mourir. Pan ne pourra jamais mourir.

Son Goku sentait la puissance de son fils aîné augmenter à toute allure, chargée de rage et d’impuissance, d’un désespoir total et dévastateur. Il tourna la tête vers Chichi et murmura d’un ton qui n’admettait aucune contestation :

- Va chercher Végéta et Trunks. Maintenant.

Son épouse acquiesça et sortit à toute allure de la chambre pour rejoindre ceux qui attendaient dans le couloir, dans un silence de mort. Une seconde plus tard, le Prince saiyen et son fils entrèrent dans la pièce… et s’immobilisèrent, pétrifiés.
Des vagues d’énergie balayaient l’espace. Goku, très doucement, avança vers son aîné en murmurant :

- Gohan… Gohan calme toi…

Celui-ci sembla soudain prendre conscience qu’on s’adressait à lui et tourna lentement vers son père un visage déformé par la rage. Il murmura entre ses mâchoires serrées :

- Me calmer ?
- Gohan… Tu risques de…
- Mais elle est morte papa… Pan est morte… ma fille est morte…

Videl s’effondra un peu plus sur sa chaise, secouée par les sanglots, transpercée par l’atroce vérité énoncée par son mari. Chichi se précipita vers elle et la serra dans ses bras tremblants, avant de l’obliger à se lever doucement et de l’entraîner vers la porte, laissant les cinq saiyens seuls devant le lit de Pan.

Trunks lança à son père un regard inquiet. Le prince, les sourcils froncés, ne bougea pas.

La respiration de Gohan s’accéléra et sa puissance augmenta à nouveau. L’énergie qu’il dégageait était hallucinante, uniquement chargée de haine et de douleur. Goten balbutia :

- Gohan je t’en supplie…
- Et moi ? hurla-t-il soudain, faisant éclater les vitres de la chambre. Et moi ? N’ai-je pas assez supplié ? N’ai-je pas assez prié ?
- Ce n’est pas cela, Gohan. Tu n’y es pour rien, personne n’y est pour rien, on ne pouvait pas savoir, il ne faut pas… murmura doucement Goku.
- Il ne fallait pas qu’elle meure ! grinça le saiyen.

La voix brisée de Trunks s’éleva derrière eux :

- Dans moins d’un an on pourra récupérer les Boules de Cristal. Elle va revivre, elle va revenir. Shenron ramènera Pan.

La colère de Gohan sembla s’apaiser un bref instant, mais il reporta son regard sur le lit où sa fille reposait. Les cheveux noirs de l’enfant voletaient doucement autour de son visage si pâle, soulevés par l’énergie de son père. Ce dernier poussa un sanglot étouffé et serra les poings.

Les cloisons commencèrent à se fissurer lentement dans un concert de craquements sinistres. Goku détourna un instant le regard et plongea dans celui, inquiet, de Végéta. Les deux saiyens se comprirent instantanément et le Prince grinça :

- Ça ne va pas être une partie de plaisir…

Puis il décolla à une vitesse ahurissante par une des fenêtres béantes. Goku tourna à nouveau son attention vers son fils aîné :

- Gohan, tu ne dois pas rester ici. Tu risques de blesser du monde.

Celui-ci ne répondit pas, son regard brillant toujours fixé sur son unique enfant, mort. Goku lança un coup d’oeil aux deux autres jeunes saiyens et, acquiesçant en silence, Trunks et Goten firent un pas en avant.

- Gohan, je t’en prie, viens avec nous, supplia Goten, ses yeux embués de larmes posés sur son frère.

Celui-ci ne voyait plus rien que le visage angélique de Pan. Que son sourire. N’entendait plus que ses cris d’enfant et son rire.

Goku s’approcha doucement de lui, tout en portant lentement ses doigts à son front. Goten et Trunks s’avancèrent en même temps, et levèrent dans un ensemble parfait leur main vers le jeune père dévasté, prêts à rejoindre Végéta dans un endroit plus sûr.

Tous au même instant touchèrent Gohan et, avant que celui-ci réalise ce qui arrivait, ils disparurent.

****************************************************************************************************************************************

Goku tomba à genoux, haletant, et releva douloureusement la tête vers son fils.

Des larmes de rage coulaient toujours sur les joues de Gohan qui, bien qu’en piteux état lui aussi, semblait toujours auréolé de puissance.
Végéta, Goten et Trunks gisaient dans l’herbe roussie à une distance raisonnable, blessés, fourbus.
Le soleil avait décliné sans qu’aucun d’eux ne s’en aperçoive. Ils s’étaient battus tout l’après-midi, tentant l’un après l’autre d’épuiser la colère du saiyen, de canaliser l’énergie dévastatrice qui l’habitait.

Gohan, bien que seul toujours debout, luttait lui aussi pour retrouver son souffle. Son visage et son corps étaient marqués par les coups que les autres avaient depuis longtemps renoncé à retenir. La lande autour d’eux était à présent dévastée, creusée de cratères béants, brûlée par l’énergie des saiyens.

La rage, la colère étaient pourtant toujours là. Elles habitaient son corps, son cœur. La vision de Pan immobile dans ce lit blanc ne quittait pas son esprit ravagé. Il serra à nouveau les poings, grinçant des dents, fermant les yeux pour lutter contre l’assaut du désespoir qui l’envahissait par vagues, encore, toujours.

Face à lui, Goku tâcha de retrouver son souffle, sachant que le prochain assaut n’était pas loin.
Il ne savait pas combien de temps il tiendrait. Il doutait à présent de pouvoir épuiser la colère de Gohan avant que celui-ci ne les blesse vraiment, voire pire. Son fils se remit à vibrer de colère. Goku tenta de se remettre debout, chancela, et reposa un genou à terre. La fin était proche.

A cet instant, une voix retentit derrière Gohan. Une voix calme, douce et impérieuse.

- Arrête. Ça suffit. Tuer ceux que tu aimes ne la ramènera pas.

Le jeune saiyen se retourna et bredouilla :

- Piccolo ?

Le Namek se tenait derrière lui, bras croisés.

- Piccolo… Elle est morte. Pan. Elle est morte.
- Je sais.
- Je ne peux…
- Si. Tu as la force de surmonter cela, ne la gâche pas à t’en prendre à ceux qui veulent te protéger.

Goku, les yeux écarquillés, sentait l’énergie de son fils décroître lentement, redevenir légèrement plus douce, plus mesurée. Gohan balbutia :

- Non, je ne pourrai jamais… Je ne pourrai pas…
- Si, tu le pourras. Et de toutes façons, je ne te laisserai pas tout détruire, et ton père non plus.

Les traits fins de Piccolo étaient emprunts à la fois de sévérité et de douleur. Debout devant Gohan, ses yeux dans les siens, il lui parlait avec une étrange détermination. La même qu’il avait montrée, bien des années plus tôt, à entraîner ce même saiyen, alors âgé de quatre ans à peine.
Cette voix, ce regard, à la fois si exigeants et si justes, renvoyèrent Gohan à ce même passé, à cette même époque où, là encore, il avait connu le désespoir de perdre un être cher.

L’enfant qu’il était encore, quelque part, s’effondra.

Végéta, Trunks, Goten et Goku se relevèrent lentement et, un long moment, regardèrent en silence cet homme brisé qui pleurait, à genoux dans la poussière, aux pieds de son ancien maître.
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Re: Elle s'appelait Pan

Messagepar Rusk le Lun Juin 08, 2009 21:23

Franchement moi j'aime bien comment elle débute!

Et je dois avouer que je ne lit que rarement les Fanfics lol.
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Re: Elle s'appelait Pan

Messagepar RMR le Lun Juin 08, 2009 21:27

Hé! C'est quoi cette réputation qu'on a? On est pas des bouchers assoiffés du sang des fanfiqueurs! *RMR boude.*

Bon, bruhum... L'écriture est très bonne, la dualité de la Pan dernière survivante et de cette Pan morte intrigue et ouvre beaucoup de voies possible! La douleur de Gohan est bien retranscrite, peut-être un peu exagéré, puisqu'il menace la vie de ses proches, mais joliment décrite! Voilà, j'attends la suite, et je vous encourage à nous faire découvrir vos autre fics!
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Re: Elle s'appelait Pan

Messagepar Foenidis le Mar Juin 09, 2009 0:19

Je trouve cette fic originale et très bien écrite.

Pour les critiques, il est facile de deviner que tu tires ces conclusions des commentaires que tu as pu voir sur les autres fanfics... je suis d'accord avec toi... ils sont pas vraiment faciles et même plutôt chichiteux sur les bords... mais bon, on leur en veut pas... on les aime quand même... :wink:
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Re: Elle s'appelait Pan

Messagepar RMR le Mar Juin 09, 2009 19:57

*RMR ronge son frein.*

Les commentaires sur les autres fanfics? Qui sont aussi bien écrites que celle-là? Assassin? Je crois que notre réputation est surfaite. Les fics qui ne sont pas des fics d'action ne rencontre pas pour autant une opposition de principe. Regardez les fics sentimentales de Masenko, elles sont bien écrites, elles sont bien accueillis. Après, si c'est écrit avec trois fautes par mot pour raconter comment Goku ssj9 dézingue le retour de super Ginue, avec la participation spéciale dans la fic de l'auteur en tant que personnage, ou que ça raconte pourquoi le roi Végéta pleure quand il n'a pas sa glace, alors oui, on devient cassant. Ca ne risque pas d'être le cas avec cette fic.
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Re: Elle s'appelait Pan

Messagepar Hel le Mer Juin 10, 2009 14:08

Merci beaucoup de vos encouragements ! :D
Oui, les lecteurs sont exigeants ici, mais parce que ce sont de vrais connaisseurs sur DBZ. C'est une bonne chose. J'avoue que les commentaires du style "trop mortelle ta fic je kiffe grave" parce que vous venez de mettre une scène dégoulinante de guimauve ( ma spécialité hélas :mrgreen: ), bien sûr ça fait plaisir, mais ce n'est pas très constructif :wink:

Les fics de Masenko sont moins shojo que les miennes, elles sont psychologiques, certes, mais elle sait de pas devenir écœurante de bons sentiments :lol:

@ RMR, non, je ne compte pas mettre mes autres fics, parce que là c'est vraiment du pur romantisme, alors que dans celle-ci il y a au moins une histoire, et même quelques combats (mais bon, vous verrez quand vous aurez lu, vous vous demanderez surement comment je peux faire encore plus romantique que ça :lol: )
Tu dis que j'exagère la douleur de Gohan... Oui. Délibérément. :wink: En fait, j'en ai parlé dans un autre topic (évolution de gohan), j'aime voir Son Gohan comme le personnage le plus fort de DBZ. je sais, c'est peu réaliste, et à la fin il est vraiment dépassé par Goku et Végéta. Mais j'ai toujours eu tendance à penser que sa puissance, à lui, est différente de celle de son père, Végéta, Trunks ou Goten... J'aime me dire que, si Gohan s'était entraîné comme les autres, il serait devenu le plus fort. Il a autre chose, un don qui se libère dans sa colère.
Et quelle colère serait plus puissante que celle ressentie à la mort de son enfant ?
Il a été aveuglé par sa rage, enfant, au point de désobéir à son père et de le perdre. Je me dis que, adulte, à la mort de Pan, cela pourrait se reproduire, en pire. Alors voilà.
Mais je suis parfaitement consciente que ma version est partiale, personnelle, et on ne peut plus discutable :lol:

Merci encore !
Euh... je ne sais pas trop à quelle vitesse mettre les chapitres... :?
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Re: Elle s'appelait Pan

Messagepar Keiran le Mer Juin 10, 2009 22:19

Super ta fic je kiffe graaaaaaaaaaaaaaaaaaave :lol: :lol:

Bon pour être plus sérieux je suis content que tu ais posté cette fic, pour commencer. On va te mettre à l'aise et, tu verras on demanderas tous tes autres fics. Même si elles ont éloignées de l'histoire originale, le style est tellement bon qu'on ne s'en lasse pas.
Je me répète un peu (avec ce que je t'avais déjà dit) mais ce que j'adore chez toi c'est ta capacité à faire passer les sentiments de tes personnages avec une justesse exceptionnelle. Franchement, à chaque fois que je te lit je suis bouche bée.
Alors n'hésite pas à poster tes fics, je pense que tu t'adresses à un public ouvert qui va très vite être conquis. :wink:
j'écris une fanfic qui, je l'espere, sera un jour plus que cela....

http://www.lunionsacre.net/viewtopic.php?f=42&t=3503
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Re: Elle s'appelait Pan

Messagepar RMR le Mer Juin 10, 2009 22:27

Hel a écrit:non, je ne compte pas mettre mes autres fics, parce que là c'est vraiment du pur romantisme,


Et alors?
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Re: Elle s'appelait Pan

Messagepar Foenidis le Jeu Juin 11, 2009 0:23

Je me joins à RMR

Il serait franchement mesquin de priver les lecteurs de ce forum d'une si belle écriture... ensuite, libre à chacun de choisir ou non le romantisme...(les amateurs de DBZ ont aussi un coeur...).
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Re: Elle s'appelait Pan

Messagepar Masenko le Jeu Juin 11, 2009 13:31

Eh ben, que de gentilles choses sur mon travail, merci :oops: Mais je ne suis pas d'accord quand tu dis que ce que j'écris ne dégouline pas de bons sentiments shojo ou que ce que tu fais est trop sentimental... Comme déjà dit ici plusieurs fois, le problème ce ne sont pas les fics sentimentales mais les textes écrits sans sens, trame ou réflexions...

Tant qu'une histoire est bien écrite et réfléchie, elle plaira. Je me répète mais une méga fic pleine de bastons écrite super mal passera très mal par rapport à une superbe histoire romancée bien ficelée, drôle et réfléchie...

Alors Hel tu vas me faire le plaisir de poster tes histoires géniales et surtout arrêter de les juger "mielleuse" ou "trop sentimentale"


(oui oui, c'est bien moi, je reposte enfin... ça fait longtemps, ça va les gens? :p)
- Masenko -


Fanfiction : A.G.P.

Chapitre 14 : Super Trahison

IL EST ARRIVE
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Re: Elle s'appelait Pan

Messagepar Hel le Jeu Juin 11, 2009 15:25

@ Masenko : coucou toi ! :D
Oui, bien sûr que l'écriture compte, j'en suis la première convaincue, d'où les efforts que je fais pour que cela soit lisible. Mais bon, je maintiens (même si je scie la branche sur laquelle je suis assise, et qui déjà pliait sous mon poids :mrgreen: ) : le shojo et DBZ, ce n'est pas vraiment en adéquation. C'est un peu décalé. Et j'aimerais être capable de décrire un combat comme le font certains, plutôt que de m'en tenir à des scènes de baiser romantiques à souhait :lol: Mais bon, chacun son domaine :wink:
Enfin, j'ai quand même des lecteurs, et je ne boude pas mon plaisir, ni quand j'écris ni quand je lis vos comms :D

@ RMR et dbphoenix : ce forum est un vrai forum DBZ, comme il y en a peu. Il y a d'autres sites, plus axés sur le shojo, ou sur les fanfics romantiques (et beaucoup ici savent de quoi je parle :wink: ), où les fics purement romance trouvent bien mieux leur place. Les miennes en tous cas y resteront je pense. mais merci de vos encouragements :D

@ Keiran : hello toi ! 8) et merci beaucoup de ces compliments :wink:

Bon, vous avez réclamé, hop, je poste la suite. :wink:


Chapitre 2 : Trop tard

Pan resta longuement immobile, les yeux rivés au cadran. Elle avait réussi, elle ne savait même pas comment. Lorsqu’elle avait finalement repris connaissance, seul le vide de l’espace entourait le vaisseau qui filait toujours, droit devant lui, sans but apparent. Mais le compteur avait changé.

La date avait changé. Il lui restait une chance, il leur restait une chance, à tous.

Délicatement, elle saisit les deux seuls objets qu’elle avait sauvés de l’enfer : la fiole et la montre. L’unique chose qui importait vraiment était néanmoins la fiole de vaccin.

Cela lui rappela qu’elle devait se soigner : ses blessures ne saignaient plus, mais elle se savait en piteux état, et la douleur lancinante de son crâne était à la limite du supportable. Cependant, avant, elle se répéta une dernière fois ce qu’elle avait à faire. Il l’avait fait auparavant, il y était parvenu. Combien de fois avait-elle entendu, dans son enfance, le récit de son arrivée miraculeuse ? Pan ferma les yeux et sourit à son souvenir, si lointain qu’il se brouillait déjà dans sa mémoire. Le souvenir des jours heureux, la douceur du regard du jeune homme quand il emmenait les deux petites filles à la foire, à la plage, partout où elles l’exigeaient. Trunks.

Quand elle rouvrit les paupières, le plus magnifique des spectacles apparaissait loin, très loin encore dans le noir de l’espace, mais déjà magique : la Terre. Bleue, auréolée de son duvet de nuages. La Terre intacte, calme, avant que tout ne commence.
Elle pouvait tout changer, empêcher que cela ne se produise.

****************************************************************************************************************************************

- Gohan ?

Il ne bougea pas. Il restait immobile devant la porte-fenêtre, le front appuyé sur la paroi glacée par la pluie d’automne qui tombait sans discontinuer.

Videl se mordit la lèvre pour s’empêcher de trembler, et dit doucement :

- Gohan, il est l’heure. Ton frère est venu nous chercher avec la voiture.

Le saiyen se détacha lentement de la vitre et se retourna vers sa femme. Videl, en manteau sombre, le visage pâle et les yeux cernés, se trouvait au milieu du salon. Dans l’embrasure de la porte, Goten, en costume noir, les attendait sans rien dire. Gohan murmura pour lui-même :

- À quoi bon, de toutes façons, si c’est pour que Bulma conserve le corps à la Corp.
- Gohan, on en a déjà parlé… C’est juste une veillée de prière… Juste pour nous, pour nous tous, on en a besoin…
- Vous êtes tous tellement sûrs qu’elle va revenir, grinça le saiyen.
- Gohan s’il te plaît… gémit Videl.

Goten baissa la tête en fermant les yeux. Son frère attrapa d’un geste machinal la veste noire qui reposait sur le dossier du canapé et ses doigts se crispèrent sur le tissu :

- C’est ça, alors allons-y, allons aux funérailles de ma fille.

**************************************************************************************************************************************

Il trouvait cela ridicule. Tout cet apitoiement, ces traditions terriennes, cet étalage méprisable des sentiments.
Végéta, adossé au mur du fond de la grande salle, croisa les bras en soupirant. Il balaya du regard la petite assemblée, tous ces visages bouffis de larmes et secoués par des sanglots pathétiques :

Son Gohan, parfaitement immobile, les traits vides de toute expression, son regard noir fixant un point invisible sur le mur face à lui. Videl, les joues creusées par les larmes, blottie dans les bras son père, cet abruti qui sanglotait comme une fille. Chichi, qui pleurait bruyamment, alors que son mari lui caressait doucement le dos. Goten, Bulma, Krilin, Marron, Yamcha,… Tous étaient là, tous vêtus de noir, tous à pleurer devant ce corps sans vie.

Obscène et inutile, Bulma congèlerait le corps et ils récupèreraient dans moins d’un an cette ennuyeuse gamine.

Végéta fronça les sourcils quand une silhouette fine se détacha de Bulma et remonta l’allée. Le prince se redressa doucement et croisa son regard. Il la suivit à l’extérieur, attrapant au passage le parapluie que Bulma avait laissé à l’entrée. Elle fit quelques pas, s’éloignant sous la pluie, puis s’arrêta à l’orée d’un square désert. Elle ne sursauta pas quand le parapluie s’ouvrit au-dessus de sa tête. Elle resta encore immobile un instant, puis se retourna et leva son regard bleu si sévère vers le visage de son père :

- Je veux qu’elle revienne.
- Elle va revenir, Bra. Tu le sais.
- Non, je veux qu’elle revienne maintenant !
- Bra…

La petite fille ne pleurait pas, mais tout son corps tremblait de rage. Elle tapa du pied sur le sol détrempé et des gouttes de pluie s’éparpillèrent, projetées par son talon :

- J’ai dit maintenant ! Je suis une princesse ! Je veux que Pan revienne maintenant, tout de suite ! C’est ma meilleure amie ! Je refuse d’attendre !

Un sourire étrangement triste passa sur les traits de Végéta : il se reconnaissait tellement dans cet être pourtant si frêle et si menu. Il retrouvait en elle tellement de sa propre rage, de sa propre exigence, de sa propre impatience. Il s’agenouilla pour faire face à l’enfant. Il ne s’agenouillait que devant elle, devant personne d’autre, jamais. Il dit doucement :

- Même les princesses doivent parfois se soumettre à la loi, et seulement à la loi. Et c’en est une. Elle ne reviendra pas avant que nous ayons retrouvé les Boules de cristal.

Bra inspira profondément. Elle gardait son regard sévère fixé sur son père, et soudain s’écria d’un ton accusateur :

- Tu t’en moques, toi !

Végéta ne baissa pas les yeux, encaissant le reproche dans ceux de sa fille. Il soupira :

- Mais le dragon la ramènera, dans quelques mois. Il suffit d’attendre.

Bra resta un instant immobile, puis sembla plonger encore plus profondément dans les pupilles noires de son père.

- Alors tu t’en moquerais, si j’étais morte ? Si on pouvait me ramener, mais plus tard, seulement plus tard… Tu t’en moquerais aussi ? Il te suffirait d’attendre ?

Végéta accusa le choc, livide. Elle savait comment l’atteindre ; du haut de ses neuf ans, elle savait toujours comment l’atteindre. L’intelligence de sa mère, et la fierté de son père, dans le corps menu d’une enfant. Le Prince serra le poing sur le manche du parapluie pour s’empêcher de trembler, pour empêcher sa voix de se briser quand il murmura :

- Non, tu as raison. Il me serait insupportable d’attendre.

Et soudain tout ceci ne lui semblait plus vain, plus ridicule. Soudain la douleur de tous ceux qui étaient rassemblés là-bas, devant cette enfant sans vie, lui apparaissait à lui aussi comme une évidence. Bra avança d’un pas et entoura de ses bras le cou de son père, cherchant dans sa chaleur, dans l’odeur de sa peau, dans la puissance de son corps, la force qu’elle n’avait plus. Alors seulement elle éclata en sanglots pendant que le prince saiyen serrait à son tour sa fille contre lui et, fermant les yeux, remercia silencieusement de pouvoir la sentir contre lui, malheureuse mais tellement vivante.

Ils ne virent pas la mince silhouette qui s’arrêta un instant à bonne distance puis, lentement, avança vers le bâtiment.

****************************************************************************************************************************************

Le vaisseau avait failli se désagréger à son entrée dans l’atmosphère, et Pan avait du l’abandonner avant qu’il ne plonge dans l’océan, incontrôlable. Elle était restée un moment, immobile dans l’air, à regarder les remous à l’endroit où l’appareil venait de disparaitre définitivement.

Puis, soudain, elle avait repéré leur ki, à tous. C’était une sensation étrange, de sentir l’énergie vitale de ceux qui pour elle étaient morts depuis si longtemps. Elle s’était donc envolée vers la Capitale de l’Ouest, pour se retrouver devant cet édifice aux murs tristes, dans cette ville balayée par la pluie. Ils étaient tous là, tous rassemblés, et elle savait ce que cela signifiait, tout son être le lui hurlait.

Elle refusait d’y croire, quand elle distingua, à quelques mètres, les deux silhouettes blotties l’une contre l’autre sous le parapluie. Végéta… et Bra.
Pan porta la main à sa bouche pour s’empêcher de hurler dans cette rue vide et sinistre. Jamais Bra ne pleurait, c’était la fille du Prince des saiyens, le portrait de son père, sa fierté, sa force. Bra hurlait, Bra faisait des caprices, Bra tapait du pied et mettait tout le monde à genoux, mais Bra ne pleurait pas. La voir là, cramponnée à son père, secouée par des sanglots terribles, ne pouvait signifier qu’une chose, qu’une seule chose.

Elle était arrivée trop tard…

Hypnotisée, elle avança vers la porte ouverte, alors qu’elle savait qu’elle ne devait pas, qu’il ne fallait pas, qu’elle ferait face à l’indicible. Mais déjà elle était entrée, sans même s’en rendre compte. Déjà la scène se déroulait devant ses yeux, alors qu’un nouveau coup de poignard l’atteignait en plein cœur à chaque silhouette qu’elle reconnaissait, les ayant pour certaines à peine connues pourtant.

Elle porta la main à ses lèvres, réprimant un haut le cœur, quand elle les distingua au premier rang. Eux, sa famille, debout, en vie malgré leurs larmes.

Et au milieu, allongée morte au milieu des fleurs blanches dans le caisson translucide, une petite fille.

Elle-même, Pan Son.

Trop tard, il était trop tard.

**************************************************************************************************************************************

Trunks se tenait seul, à l’écart, à quelques rangs derrière les autres. Il avait suivi du regard Bra quand elle avait quitté l’assemblée, Végéta sur ses talons. Bulma restait au premier rang, avec Chichi et Goku.

Il ne pleurait pas, il ne pleurait jamais. Sa peine n’en était pas moins grande, et il gardait ses yeux pâles fixés sur le sol en marbre, incapable de les poser sur le visage immobile de cette enfant jadis si pleine de vie.

Il se demanda un instant s’il n’allait pas sortir lui aussi, quitter cet endroit macabre. Son père avait raison, après tout, elle allait revenir ! Dans quelques mois, il se lancerait avec les autres à la recherche des Boules de Cristal, elle reviendrait, et la vie reprendrait son cours.

Trunks tourna la tête, machinalement, vers l’entrée de l’édifice, et la vit.

La jeune femme s’était arrêtée sur le pas de la porte, livide.
Elle était vêtue d’un pantalon large, noir, et d’un débardeur vert sombre. En plus d’être totalement incongrue en cette froide journée d’automne, sa tenue était sale, déchirée, tâchée en de nombreux endroits. Des cheveux d’un noir de jais tombaient sur ses épaules, ruisselants de pluie, collants à son cou gracile et à son visage émacié. Ses traits fins semblaient creusés par l’épuisement et un mince filet de sang avait séché sur sa tempe. Une main tremblante sur sa bouche, pétrifiée, elle fixait Pan de ses immenses pupilles noires où se mêlaient terreur et désespoir. Sans d’abord sembler pouvoir détacher ses yeux écarquillés de la frêle enfant morte, elle fit finalement un pas en arrière, puis un autre… se détourna et disparut à l’extérieur.

Trunks n’hésita qu’un instant, puis, se glissant silencieusement entre les bancs, sortit à son tour, sans que personne d’autre que lui n’ait remarqué cette étrange jeune fille.

**************************************************************************************************************************************

Elle avança en titubant sous la pluie, dans un total état d’hébétude. Il était trop tard, elle était déjà morte, tout était perdu, tout recommencerait, encore… Elle allait devoir assister à cela une seconde fois… Soudain, elle se plia en deux, prise d’une nausée atroce. N’ayant rien mangé depuis plusieurs jours, elle n’avait rien à vomir, et ne pouvait que laisser son estomac se tordre de spasmes alors que tout son corps tremblait de fatigue, de froid, de terreur.

Une main chaude se posa sur son front alors qu’un bras protecteur enserrait doucement sa taille. Pan tressaillit et releva brusquement la tête, plongeant dans les yeux si bleus de Trunks. Les cheveux mauves du jeune homme collant sur son visage fin, il la regardait avec une profonde inquiétude.

- Mademoiselle ? Mademoiselle ça ne va pas ?

Pan se mit à greloter violemment, incapable de répondre, incapable de détacher son regard de ce visage si doux qui lui manquait depuis tant d’années. Le jeune homme commençait à paniquer : la jeune fille était livide et son front semblait brulant de fièvre.

- Qu’est-ce qu’il y a ? Parlez-moi, dites quelque chose !

Elle sentit tout son corps s’affaisser malgré elle dans les bras du jeune homme alors que la douleur martelait son crâne, plus puissante que jamais. Elle voulut lever ses doigts fins vers le visage de Trunks mais sa main retomba, inerte alors qu’elle sombrait dans l’inconscience.

- Non ! hurla Trunks.
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Re: Elle s'appelait Pan

Messagepar Rusk le Jeu Juin 11, 2009 16:17

:D :D Je veux la suite :mrgreen:

J'adore ton style d'écriture, et le fait qu'on se demande pourquoi on a une histoire avec Pan à coté de l'histoire dans laquelle elle est morte jusqu'au moment où tu fais jumeler les 2, c'est vraiment bien joué!
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Re: Elle s'appelait Pan

Messagepar RMR le Jeu Juin 11, 2009 18:23

Moi aussi, j'attend la suite! Je me demande bien ce qu'il a pu se passer... Il semblerai que Pan vienne du futur, ce doit être Pan longtemps après sa résurection! On verra bien! Encore Bravo.
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Re: Elle s'appelait Pan

Messagepar Hel le Jeu Juin 11, 2009 21:59

Merci Rusk et RMR !
La suite viendra, promis, mais je pense peut-être vous laisser mariner ce week-end, à moins que j'aie le temps de poster le 3 demain.
Suis ravie que pour l'instant cela vous plaise ! :D
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Re: Elle s'appelait Pan

Messagepar Hel le Dim Juin 14, 2009 20:06

Voici la suite.
Qui est, hélas, le chapitre qui contient l'exposé de l'erreur majeure de ma fic :(
J'ai déjà essayé de palier à cette incohérence, mais je n'ai pour le moment rien trouvé de vraiment satisfaisant :?
J'espère que cela plaira quand même toujours à certains d'entre vous.



Chapitre 3 : Juste Asuka

Les premières impressions qu’elle perçut furent la douceur, la chaleur, le confort. Et le bip régulier des appareils médicaux. Elle laissa ses sens s’éveiller puis, très lentement, entrouvrit les yeux. Une voix s’éleva près d’elle :

- Venez vite, je crois qu’elle est réveillée !

Elle tenta de tourner la tête… mais une douleur vive arrêta son geste et elle gémit entre ses dents. Quand elle rouvrit les yeux, un visage doux était penché au-dessus d’elle et la regardait en souriant.

- Bonjour.

Elle voulut répondre, mais sa voix mourut dans une toux sèche et désagréable.

- Doucement ! N’essayez pas de parler pour l’instant.

Pan se contenta d’acquiescer lentement, sans lâcher du regard le visage de Trunks. Comme il lui avait manqué… Elle voulait profiter de cet instant, de ce bref instant où elle pouvait à nouveau laisser son corps se détendre dans un lit propre, et regarder un des visages de son passé. Un mince sourire passa sur ses lèvres pâles et à sa grande stupéfaction le jeune homme détourna le regard, gêné. Il murmura :

- Bon, je vais vous laisser, le médecin va arriver, je vais attendre dans le couloir.

Il se leva et quitta la chambre d’un pas rapide, laissant Pan stupéfaite, les yeux écarquillés dans le lit. Mais… C’était Trunks, pourquoi… Parce que, réalisa-t-elle, pour lui, elle n’était pas Pan. Elle ne pouvait pas être Pan, Pan était une petite fille de huit ans qui venait de mourir. Elle était désormais une jeune fille de vingt ans, seule, inconnue, et terriblement malheureuse.

Elle n’eut pas le temps de s’apitoyer sur son sort qu’un médecin et une infirmière entrèrent, vérifièrent ses constantes, se mirent à lui expliquer qu’elle était inconsciente depuis la veille, qu’elle avait été découverte et emmenée ici par Trunks Brief – Pan retint un sourire amusé quand elle vit soupirer l’infirmière à l’évocation du jeune héritier de Capsule Corporation. Elle souffrait d’une commotion cérébrale, de blessures assez superficielles et de déshydratation, mais maintenant tout rentrerait rapidement dans l’ordre. L’infirmière lui fit boire un peu d’eau, qu’elle avala difficilement. Puis le médecin demanda :

- Alors jeune fille, peut-on savoir votre nom ? Vous n’aviez sur vous aucun papier.

La respiration de Pan s’accéléra. Son nom ? Mais… Que voulait-il qu’elle réponde ? Pan Son ? Impossible, c’était impossible… Elle tourna la tête, fuyant le regard du médecin qui fronça les sourcils.

- Vous ne vous souvenez pas de votre nom ?

Elle ne répondit rien, le cœur battant à tout rompre, fixant le mur blanc sur le côté. Elle sentait sur elle les regards lourds de sous-entendus des deux personnes. Elle entendit les pas du médecin s’éloigner et sortir de la pièce, elle perçut sa voix :

- Monsieur Brief ? Vous pourriez venir une minute ?

Elle ne tourna la tête que lorsqu’elle sentit à nouveau la présence rassurante de Trunks près d’elle. Il lui sourit doucement :

- Alors comme ça vous n’avez pas de nom ? Ou vous ne vous en souvenez pas ? Écoutez, si vous ne voulez rien dire, je comprendrai. Mais…

Elle ne supportait pas l’inquiétude dans ses yeux pâles, elle ne l’avait jamais supportée. Alors, machinalement, elle murmura le premier prénom qui lui vint à l’esprit :

- A.. Asuka. Je m’appelle Asuka.

Trunks sourit largement et, cette fois, ce fut au tour de l’infirmière de lever les yeux au ciel. Evidemment, quand c’était l’héritier des Brief qui posait la question, il obtenait une réponse, lui… Il continua :

- Très bien Asuka. Et Asuka comment ?

Elle resta un instant immobile, puis secoua la tête :

- Juste… juste Asuka.

Trunks fronça les sourcils alors que le médecin et l’infirmière échangeaient un regard inquiet. Puis le jeune homme sourit à nouveau :

- D’accord. Va pour « juste Asuka ». On discutera de cela plus tard.

Elle répondit doucement à son sourire alors qu’elle sentait le sommeil la gagner de nouveau. La voix du médecin retentit, déjà lointaine :

- Elle doit se reposer encore un ou deux jours ici, elle était épuisée. Je la garde en observation. Pour son dossier…
- Faites le nécessaire docteur, s’il vous plait. Bien entendu nous prenons à notre charge tous les frais.
- Comme vous voudrez, Monsieur Brief.

Pan sombra à nouveau dans un sommeil sans rêve. Elle ne se réveilla que le lendemain, et là encore passa quasiment toute la journée à dormir. Quand elle émergea enfin, le soleil se couchait déjà à l’horizon, baignant la chambre d’une lueur orangée qu’elle distingua en entrouvrant ses paupières. Des voix lui parvinrent :

- Tu ne perds quand même pas le Nord toi, déclara la première d’un ton acerbe. T’es capable de dénicher une fille même aux funérailles de ma nièce.
- Arrête, t’es vraiment pas drôle.
- Désolé, c’était nul… C’est juste que j’ai du mal à…
- Moi aussi, figure toi.
- Oui, je sais Trunks.

Un tressaillement la parcourut. Cette voix… Cette autre voix…

- Eh, elle se réveille je crois !
- Elle s’appelle comment déjà ?
- Asuka, elle n’a rien dit d’autre hier.

Elle distingua deux silhouettes masculines qui se penchèrent sur elle. Trunks d’un côté du lit et de l’autre… Ces cheveux courts, ce regard noir malicieux, ce physique athlétique et ce sourire enfantin…

- Salut, moi c’est Goten. Je suis le meilleur ami de votre héros.
- Eh oh, ça va hein ! coupa Trunks en rosissant légèrement.

Incapable de répondre, une boule coincée dans la gorge, elle se contenta d’écarquiller les yeux et de hocher la tête. Goten haussa les sourcils avec un large sourire :

- Eh mais c’est vrai qu’elle est ravissante dis donc !

Pan aurait voulu disparaitre sous terre.

- Arrête, tu ne vois pas que tu la gênes, crétin ! Elle est écarlate !
- Eh, c’est moi que tu traites de crétin ?
- Quoi, tu n’en es pas un, peut-être ?
- Si, mais c’est pour ça que tu m’aimes !

Les deux amis se regardèrent en rigolant par-dessus le lit. Le regard de Pan allait de l’un à l’autre, émerveillé et bouleversé. C’était comme un rêve, un merveilleux rêve… Un rêve où ceux qu’elle aimait étaient vivants, en bonne santé, un rêve où Trunks et Goten riaient comme les deux meilleurs amis du monde, un rêve où rien n’était jamais arrivé. Goten plongea les mains dans ses poches de jean et baissa à nouveau les yeux vers la jeune fille alitée :

- Asuka, ravi de vous avoir rencontrée. Je suppose que nous serons amenés à nous revoir rapidement, en attendant reposez-vous bien. En tous cas, comme ange gardien, vous ne pouviez mieux tomber que sur Trunks !
- Merci… Merci Goten, murmura-t-elle.
- Waou, et elle parle ! siffla le jeune fils de Goku.

Pan pouffa de rire et Trunks ajouta :

- Oui, mais elle rit à tes blagues vaseuses. À mon avis, sa commotion cérébrale n’est pas guérie...
- Ah ah, très drôle, railla Goten. Bon, allez, je refuse d’en entendre davantage, je vous laisse. À bientôt !
- À bientôt, murmura Pan.

Trunks fit un petit signe de la main à Goten et celui-ci quitta la pièce avec un sourire. Le fils de Bulma demanda :

- Cela vous ennuie si je reste faire la conversation ?
- Non, non, du tout, balbutia Pan.

Elle tenta de se redresser, mais une nouvelle douleur lui vrilla la tête et elle grimaça. L’instant d’après Trunks était à ses côtés :

- Attendez, je vais vous aider.

Très délicatement, il passa une main derrière la tête de la jeune fille et, posant l’autre sur sa taille, l’aida à s’adosser contre les coussins du lit. Elle ferma les yeux un bref instant, inspirant son parfum, son odeur, savourant le fait d’être choyée, aidée. Il s’écarta et lui tendit un verre d’eau :

- Buvez un peu, ce sera mieux pour parler.
- Oui, merci, répondit-elle avant d’avaler quelques gorgées.

Trunks approcha une chaise et s’assit près d’elle. Il lui prit doucement le verre des mains, le reposa sur la table de chevet, et demanda :

- Bon, alors… C’est toujours juste Asuka ?
- Oui, c’est toujours juste Asuka. Je suis désolée. Je ne veux pas vous causer d’ennuis, je…
- Ce n’est pas grave, ne vous excusez pas. J’aurais seulement voulu savoir…

Son regard se voila de tristesse :

- Que faisiez-vous à la cérémonie hier ? Je veux dire… Vous connaissiez Pan ? Vous aviez l’air… bouleversée, comme nous tous. Presque davantage, en fait.

Elle se mordit la lèvre et murmura en baissant les yeux :

- Non, je ne connaissais personne, je n’aurais… je n’avais rien à faire là. Je ne savais pas qu’il y avait une cérémonie. Cela m’a rappelé… de très mauvais souvenirs, c’est tout. C’est personnel.
- Ah, d’accord, je comprends.

Il resta silencieux un instant, puis reprit en souriant :

- Je ne me suis pas présenté. Je m’appelle Trunks Brief.
- Enchantée, Trunks. Et moi je ne t’ai… euh pardon, corrigea-t-elle, je ne vous ai pas encore remercié de m’avoir amenée ici, et de vous être occupé de moi.
- Non, attendez, vous… tu as raison, le tutoiement sera nettement plus indiqué. Tu as quel âge, Asuka ?
- J’ai vingt ans.
- Moi vingt-deux. Oui, il serait ridicule de se vouvoyer ! Et ne me remercie pas, c’est normal, je n’allais pas t’abandonner dans cet état sur le trottoir, sous une pluie battante.

Elle sourit, sachant pertinemment que jamais quelqu’un d’aussi gentil que lui n’aurait pu, en effet, ne pas courir au secours d’une personne en danger. C’est elle qui aurait du être plus discrète. Il continua :

- Dis, tu as de la famille, quelque part où aller quand tu sortiras d’ici ?

« De la famille… Pour la première fois depuis tant d’années, j’ai toute ma famille… »

Elle secoua la tête :

- Non, mais je …
- Ecoute, je voulais te dire… J’ai parlé avec ma mère, et…

Trunks détourna le regard, cherchant soudain ses mots, et acheva dans un souffle :

- Tu peux rester chez nous un moment si tu veux. Notre maison est… assez grande en fait…

« Tu m’étonnes ! » ne put s’empêcher de penser Pan, qui gardait le souvenir des heures passées en parties de cache-cache dans l’immense propriété des Brief. Un sourire passa sur ses lèvres, mais le jeune homme ne le vit pas et continua :

- Et bon, comme tu n’avais pas d’argent sur toi, pas de papiers… que tu es blessée, tout ça, je me disais… Bref, si tu le souhaites, cela ne pose pas de problème.

Il releva ses yeux bleus vers elle et sourit doucement, presque timidement.
Elle sentit les battements de son propre cœur accélérer dangereusement.
Elle devait dire « non », c’était l’évidence même. Elle devait refuser toute proximité avec eux, elle risquait d’être reconnue, elle risquait d’empirer les choses. Elle ne devait pas rester avec eux, auprès d’eux, elle ne devait pas risquer de croiser ses parents, sa famille, tous ceux qu’elle avait tant aimés et perdus depuis si longtemps.
Elle ne devait pas.
Elle s’entendit murmurer :

- Je veux bien, merci beaucoup.

Le visage de Trunks s’illumina et elle sentit son cœur se serrer dans sa poitrine. C’était une catastrophe… Tout lui échappait… Le jeune homme enchaina :

- Parfait ! Tu verras, tu seras très bien à la maison, tu pourras y rester le temps que tu voudras. Ma mère passera te chercher demain, elle était impatiente de te connaitre. Là, elle était trop épuisée, elle a quasiment dormi autant que toi depuis deux jours.
- Ah bon ? Pourquoi ? demanda Pan, surprise.

Le sourire du jeune homme disparut et il soupira :

- À cause… de la petite fille que tu as vue, Pan. Elle est morte il y a quelques jours, d’un virus au cœur, une maladie très rare. Goten et son frère, le père de Pan, avaient contracté la maladie, mais ont pu être sauvés…

« Par Shenron, par les deux vœux des Boules de Cristal de Dendé. Gohan a été soigné in extrémis, et Goten a été ressuscité alors qu’il venait juste de mourir. … »
pensa Pan.

- … mais ensuite, la petite fille l’a attrapé à son tour, quelques semaines plus tard, et personne n’a rien pu faire.

«… parce qu’il faut attendre un an avant de refaire appel au dragon… »

- Ma mère a travaillé comme une folle sur un vaccin, un médicament, quelque chose qui puisse la sauver. Elle y a passé ses journées, ses nuits, depuis des semaines, elle a mis toutes ses équipes dessus.
- Ta mère… répéta Pan, ébahie.
- Oui, Bulma Brief est ma mère, expliqua Trunks qui croyait que la jeune fille ne comprenait pas.
- Oh… murmura-t-elle.

Pan était bouleversée. Elle n’avait jamais rien su de tout cela, en fait. Petite, elle s’était réveillée sans aucun souvenir de ce qui était arrivé. On lui avait rapidement expliqué qu’elle avait été très malade, et elle avait assisté au défilé de tous ses amis qui semblaient si heureux de la voir, tout à coup. Ce n’est que plus tard qu’elle avait vraiment compris, qu’elle avait réalisé qu’elle était restée morte pendant près d’un an. Videl le lui avait appris avec douceur, pour tâcher d’épargner au maximum cette petite fille de huit ans confrontée à l’inimaginable. Mais sa mère ne lui avait donné aucun détail, tout le monde avait voulu oublier à jamais ces mois d’attente terribles. Et, de toutes façons, peu après, tout s’était déclenché…
Jamais elle n’avait vraiment réfléchi à la façon dont tous avaient vécu sa disparition. Et là elle était aux premières loges pour le vivre, pour ressentir leur tristesse à tous, qui l’avait atteinte de plein fouet quand elle avait vu ces visages décomposés devant sa dépouille.
Bulma avait en effet du tout tenter, la pauvre… L’impuissance avait du rendre folle cette femme si brillante, à qui rien ne résistait. Pan déglutit difficilement et hocha la tête :

- Je comprends… Je suis désolée.
- C’est moi qui suis désolé. Tu arrives à un moment… assez douloureux pour nous tous en fait. Pan n’était pas directement de notre famille, mais c’est tout comme, nous avons tous grandi ensemble, nous sommes… très liés, sa famille et la mienne, depuis toujours. Sa mort est un drame terrible, pour nous tous.
- Je ne devrais pas dans ces conditions…
- Si ! s’exclama Trunks.

Pan sentit son estomac se serrer devant le désespoir du jeune homme. Il posa à nouveau sur elle des yeux presque suppliants et répéta doucement :

- Si. Il est hors de question que je te laisse repartir si tu n’as nulle part où aller, et au contraire ta présence sera un apaisement pour nous tous. Ne t’inquiète pas, nous sommes… assez forts je crois, nous ne sommes pas tout le temps entrain de pleurer, loin de là. On ne te fera pas porter nos propres fardeaux, je crois comprendre que tu as assez des tiens.

Elle se contenta d’acquiescer. Trunks sourit à nouveau et se leva de la chaise :

- Bon, je vais y aller, l’heure des visites est même dépassée. Le médecin a donné son feu vert pour que tu sortes demain, et de toutes façons tu auras tout le loisir de te reposer chez nous. Ma mère passera te chercher, surement avec ma petite sœur.

Il lui lança un dernier sourire et se dirigea vers la porte de la chambre.

- Trunks !
- Oui ? demanda-t-il en se retournant.

Pan le regardait, ses grands yeux noirs pleins de gratitude… et d’une certaine mélancolie.

- Merci, merci pour tout, vraiment. Tu n’imagines pas… ce que tout cela signifie pour moi.

Incapable de prononcer une parole, il se contenta d’acquiescer, puis sortit rapidement. Dès que la porte se fut refermée sur lui, Pan ramena ses jambes contre sa poitrine et, enserrant ses genoux entre ses bras, se mit à pleurer.
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