Merci beaucoup à vous tous.
Nouveau chapitre, un peu nul mais qui sert de transition et de présentation à de nouveaux personnages.
Chapitre 18 : La Main
Tous les écrans s’étaient mis à clignoter en même temps, il y avait au moins trois alarmes qui sonnaient toutes en mêmes temps. Les caméras de contrôle retransmettaient des images d’immeubles en ruines ou en train de s’effondrer sous des attaques énergétiques étrangères.
- Fils de Morgluk ! C’est quoi c’te bordel !
Le Sergent faisait son possible pour comprendre et gérer la situation, il changea les angles de caméras, en chercha d’autres.
- Ca y est ! Je les ais, ces bâtards !
L’image montrait en effet deux hommes debout, droits comme des piquets, dans un amas de ruines. L’un d’eux était un vieillard aux cheveux longs et à la coiffe étrange. L’autre était plus petit, plus rond et aussi plus blanc, il portait également une coiffe bizarre qui se terminait en pointe. En fait, même pour des terriens, l’habillement de ces deux là était étrange. Nik avait toujours dit que les habitants de cette planète avaient des goûts vestimentaires horribles de toute façon. Il se tourna vess son bleu, penché sur un instrument.
- Allez viens le bleu. On a enfin d’l’animation. On va aller leur botter l’fion, c’moi qui te l’dit !
Alors qu’il était prêt à partir, le nouveau le retient d’une voix calme et froide.
- Attendez, y a un problème avec le scooter de la base.
- Bah quoi ?
Tao Pai Pai s’écarta pour que son supérieur puisse lire la même chose que lui.
- Il ne détecte aucune puissance anormale.
Le reptile s’immobilisa, puis se rapprocha lentement comme pour vérifier mieux que c’était bien ce qui était affiché.
- Là le bleu … On a un problème. Mais ça tombe bien. J’vais t’montrer c’qu’on fait quand on a un problème sur ’82.
- Bah … on va s’en occuper, non ?
Le sergent était tout sourire.
- Non ! Pas sur ’82, sur ’82, on appelle les renforts quand y a un problème. Consigne de Môsieur Freezer. Alors, regarde sur l’ordi qui est dispo, moi j’vais éteindre tout ça.
Et l’humain robotisé de vérifier sur la liste des forces présentes sur la planète tandis que son supérieur hiérarchique éteignait une à une les alarmes. Parfois en employant la technique reconnue dans le monde entier du « Je-tape-dessus-jusqu’à-ce-que-ça-s’éteigne-tout-seul » et l’endroit redevient rapidement calme.
- Alors le bleu, ça vient ?
- Euh … oui, j’ai la 501e qui est stationnée au nord …
- Trop loin. Qui d’autres ?
- Y a la « Main de Freezer » qui est paraît-il dispo ...
- Parfait, appelle-les, ils seront contents de venir.
- Vous voulez que j’appelle la Main pour deux gusses habillés en clochard ?
Tao Paï Paï était interloqué, la Main de Freezer était la nouvelle élite de l’armée du tyran, on ne les appelait jamais pour rien.
- Je me souviens pas t’avoir d’mandé ton avis le bleu.
Au pied de l’ancien palais de Dieu, la forêt avait été rasé et on avait gentiment invité les habitants du coin à déguerpir et en vitesse. L’armée y avait ensuite installée plusieurs quartiers, de simples cubes blancs dans laquelle s’entassaient des compagnies entières pendant qu’elles n’étaient pas en mission. Parmi ces cubes à la blancheur éclatante, l’un détonnait de part sa décoration et sa taille. Il était déjà plus grand mais surtout, on y voyait peint une main rouge, presque ensanglanté, sur la façade. C’était là les quartiers du tout nouveau commando d’élite du maître de l’Empire.
« La Main de Freezer » avait remplacé le commando Ginue un ou deux ans seulement après la conquête de Freezer 82. Chacun de ses cinq membres avaient été sélectionnés parmi les meilleurs, chacun avait sa spécialité et son utilité dans l’équipe. Le Commandant de cette unité, Obi de son nom, était un homme droit dont le père et le grand père avaient servis pour Cold. Sa dévotion envers Freezer atteignait des sommets. Il s’était entraîné avec le tyran en personne dans la Salle Blanche et prenait ça comme le plus grand honneur qu’on ne lui avait jamais fait. Il avait accepté volontiers de prendre le commandement de ce commando même s’il ne connaissait très bien le caractère des soldats qu’on lui avait confiés. Disons qu’ils étaient … particuliers.
- Anik, tu compte jouer où t’attends la chute de l’Empire ?
Un feulement rauque et long fut la seule chose qui sortit de la longue gueule garni de dents du lézard grisâtre.
- Je prends ça pour un non ?
Son interlocuteur était un petit être à la face lisse, le nez était remplacé par deux fentes et ses oreilles n’étaient que des trous. Il avait la peau rouge et le crâne lisse, de très petites tailles comparé aux reptiles à qui il faisait face, il ne lui en parlait pas moins comme à un idiot.
- Allez joue, on n’a pas que ça à faire.
Dans un nouveau feulement, le lézard aux écailles grises abattit sa carte sur la table, avec une telle force qu’on aurait pu croire que ses griffes allaient rester figées dedans. Le petit être rouge sourit et posa une autre carte sur la table.
- J’ai encore gagné.
Le reptile, qui se nommait Anik, se leva brusquement avec un grognement. Sa queue battait follement l’air et ses yeux rouges brillaient de colère alors qu’un rire cristallin envahit la pièce.
- Je t’avais dit que Palpi ne perdait jamais à ce petit jeu là.
La jeune femme qui avait parlé dépassait presque tous les membres de l’équipe d’une tête, elle dépassait en fait les deux mètres. Sa peau était aussi blanche que ses cheveux avec lesquelles elle s’amusait en regardant ses deux compères. Ses yeux couleurs émeraude se fixèrent sur le reptile quand son sourire dévoila ses dents aussi tranchantes que celles d’un requin.
- On dirait que tu arrive à lire dans nos pensées ! Pesta le reptile sans tenir compte de l’intervention de sa partenaire.
- Ce n’est qu’une question d’observation comportementale, tu joue toujours avec tes griffes quand tu as un bon jeu. Répliqua tranquillement le petit être en se levant à son tour.
Anik poussa un autre feulement pour la forme mais n’alla pas plus loin. Le petit être rouge jugea bon de ne pas enfoncer le clou, son partenaire de jeu était connu pour ses coups de chauds intempestifs. Il y a longtemps, Anik était connu comme « L’égorgeur de Bogdel » et il avait tué violemment environ 115 personnes. Quand Freezer avait envahi Bogdel et l’avait renommée Freezer 76, on lui avait proposé de rejoindre l’armée pour qu’il puisse exprimer ses pulsions sans soucis et il avait accepté.
Wind, car c’était le nom de la jeune femme, décida de passer à un autre sujet. Elle se mit à tourner légèrement sur elle-même, posant une main sur ses flancs pour accentuer la finesse de ses traits.
- Vous avez vu ? J’ai retiré mes épaulettes, ça va mieux non ? Vous en pensez quoi ?
Les deux autres levèrent les yeux de concerts. Bien sûr, Wind était réputée pour être la plus ravissante femelle qui ait jamais rejoint l’armée mais le fait qu’elle soit carnivore et cannibale nuisait à son charme. De plus, Palpi n’était pas attiré par les femmes de trop grande taille pour lui et Anik était un reptile.
Il répondit donc de manière pragmatique.
- J’en pense que le commandant ne va pas aimer que tu t’amuse avec ton uniforme.
Justement, c’est ce moment que ledit Commandant choisit pour entrer dans la pièce. Il étai lui aussi en uniforme, de grande taille, il dépassait Anik et n’était pas très loin de sa coéquipière. Mais son allure et sa carrure imposait le respect, ses yeux jaunes scrutèrent rapidement les environs alors qu’il avançait lentement dans la pièce. Ses muscles jouaient doucement sous sa peau bleutée parsemé de tâches bleues plus foncés.
Wind passa aussitôt à l’attaque, elle se plaça devant lui avec un air suppliant.
- Je peux garder mon uniforme comme ça s’il vous plait, commandant ?
Il la regarda longuement, son nez écrasé se fronça légèrement et ses joues se colorèrent un instant de rouge, donnant un subtil dégradé violet à l’ensemble.
- Wind, essaye encore une fois de me convaincre avec des phéromones et je te tue sur le champ. Mais c’est bon, fais ce que tu veux de ton uniforme du moment qu’on peut lire ça.
Il désignait le signe de la main qu’ils avaient sur leur poitrine à tous. La jeune femme prit une mine boudeuse et se détourna, bras croisés.
- Vous et Freezer, vous n’êtes pas marrants.
Le Commandant leva les yeux au ciel, ne voulant pas prendre le temps de répliquer. Par chance, un de ses subordonnés lui offrit un autre sujet de conversation. Palpi, le plus petit du groupe, s’avança légèrement.
- Alors, ça s’est bien passé chef ?
- C’est Commandant, je te l’ai déjà expliqué. Et oui, ça s’est bien passé. Cooler a atterrit il y a une heure, Sauzer et Neizu ont reçu leur quartier. Freezer l’a déjà provoqué et je crois qu’ils sont partis s’affronter amicalement dans la Salle Blanche.
Les yeux d’Anik se mirent à briller mais son chef anticipa la question.
- Non, nous n’avons pas le droit d’y assister.
Le reptile semblait extrêmement déçu, il siffla entre ses dents.
- Si j’ai bien compris, on est sensé glander ici pendant que le patron s’amuse.
Sans relever le ton de l’Egorgeur, Obi répondit avec calme.
- Si on veut oui. A moins que l’on ne soit appelé sur un problème, évidemment.
C’est à ce moment que le cinquième membre du groupe se matérialisa au milieu des autres dans un grésillement, il avait les deux doigts posés sur son front. Personne ne sursauta, ils travaillaient depuis bien trop longtemps ensemble pour ça. Yod était un Yardrat de petite taille à la peau rose. Pendant longtemps, il avait fait parti du peuple exploité par le Commando précédent jusqu’au jour où il en avait eu marre d’être dans le camp de perdants. Disposant d’une force peu commune pour sa race, il avait décidé de s’engager dans l’armée et avait obtenu une place dans le commando nouveau grâce à ses aptitudes peu communes.
- Commandant ? On vient de recevoir un appel du Poste de Contrôle 56. Ils disent qu’il se passe des trucs pas nets. On y va ?
Devant la mine enjouée de tous ses coéquipiers, après tout c’était la première fois depuis au moins six mois qu’on leur demandait de faire quelque chose, le commandant ne put que répondre.
- Oui, on y va, tout le monde est prêt. Parfait. Yod ?
Le petit être prit un air gêné.
- Je ne peux pas vous téléporter Monsieur. Je ne ressens pas de force puissante là bas, c’est ça le problème en fait. Apparemment, les ennemis ne dégagent presque rien. C’est à 9 kilomètres au sud-ouest de la capitale du Sud.
Tout le monde haussa les épaules.
- Peu importe, en partant maintenant, on y est dans cinq minutes à peine.
Ayant dit cela, le Commandant prit une boite remplie de scooter et en lança un à chacun, même à Yod.
- Entrez les coordonnées, on fonce.