Bonjour à tous ! Et cette fois y a chapitre !
Bon tout d'abord, merci à tous ceux qui se sont proposés, je suis en train de faire le tri dans les candidatures ... Je déconne, je cherche un moyen de n'en prendre qu'une partie de façon totalement équitable parce que vous êtes trop nombreux, j'vais pas envoyer ça à tous mes lecteurs non plus :p
Et donc, je prépare les oraux du concours G2E, en visant l'ENSG. SI vous partagez, vous comprendrez :p
Bon, cela fait un moment depuis le dernier chapitre alors je me suis dit qu'un petit résumé ne serait pas de trop. (Hein ? Comment ça je plagie avant même que ce soit fait)
Alors, mettez-vous dans l'ambiance.
http://www.youtube.com/watch?v=hBOokKgA6EkCold, le fils du grand Eiser, a enfin quitté sa planète. A l'aide de ses amis, Xarios et Créature, il commence à bâtir un puissant Royaume. C'est alors qu'il croise la route de l'Ennemi, et doit l'affronter. Le suivant jusque dans sa tanière, Cold doit alors utiliser la technique de l'Ultime Etoile pour vaincre l'Ennemi. Taris, qui passait par là, rentre alors voir son patron pour lui annoncer la nouvelle. Pendant ce temps, sur Nihila, Frozen glande.
Cold a-t-il vaincu l'Ennemi ? Taris est-il rentré chez lui ? Frozen trouvera-t-il l'amour ? Les lecteurs saisiront-ils enfin le monstrueux clin d'oeil qu'est l'Ennemi ? Vous le saurez ... maintenant !
Chapitre 16 : L'Empire.La salle de réunion était plongée dans un silence monstrueusement lourd, alors que le Président avait les yeux fixés sur le soldat qui lui faisait face. A ses côtés, la Générale Vihtrad se tenait droite, semblant au garde à vous même quand elle était assise. Ses deux paires d'yeux fins et rouges restaient fixées sur Taris, presque tremblantes. Le soldat d'élite se tenait simplement assis de l'autre côté de la table, son regard passant doucement de l'un à l'autre de ses supérieurs hiérarchiques.
« Êtes vous sûr de ce que vous dites ? commença le Président Siago.
- Monsieur le Président, Taris ne mentirait jam... ! s'insurgea la Générale.
- Certain, Monsieur. Rien n'indiquait que la planète soit fragilisée ou sur le point d'exploser, cette explosion est entièrement du fait de ce Cold. »
Siago devait admettre qu'il n'arrivait pas à déterminer comment il devait réagir face à une telle situation ; c'était bien la première fois qu'il voyait Taris aussi sérieux, depuis un très long moment. Pourtant, ce qu'il racontait avait des allures de surréalisme ; un seul individu capable de réduire une planète à l'état de poussière en une seule seconde. Mais le plus aberrant dans son rapport n'était pas cela, c'est ce qu'il avait affirmé ensuite.
« Et vous en êtes vous-même capable, vous dites ? »
Taris ne cilla même pas, se contentant d'un léger regard à sa supérieure hiérarchique directe, comme pour vérifier qu'il avait bien le droit de le dire. Puis il revient au Président et eut un signe de tête affirmatif.
« Oui, je pourrais. Mais jamais avec une telle facilité. »
Siago en resta de nouveau le souffle coupé ; il savait, depuis qu'il avait accédé aux hautes sphères du gouvernement, que le pouvoir de Taris était incommensurable. Mais il s'agissait là d'un tout autre niveau ; il parlait de destruction planétaire comme lui aurait parlé d'un meuble un peu lourd à déplacer. La Générale semblait parfaitement au courant mais ce n'était pas si étonnant, elle était chargée depuis longtemps de gérer le dossier Taris et ses différentes capacités.
Un frisson parcourut lentement l'échine du Président alors que son regard passait lentement de l'un de ses interlocuteurs à l'autre.
« Si ce Cold est puissant à ce point … alors il faut à tout prix empêcher qu'il puisse nous atteindre avant d'avoir trouvé quelque chose pour le contrer, commença-t-il avant de se tourner vers la Générale Vihtrad. Avons-nous ce qu'il faut. »
La grande alien tourna lentement son double regard vers lui, ses yeux semblaient plus rouge qu'auparavant.
« Difficile à dire, mais je crains que si ce que nous savons est vrai, il ne faut pas compter sur une victoire avec nos forces actuelles. Même avec Taris ... »
Siago acquiesça lentement : cela n'avait rien d'étonnant. Il se tourna ensuite vers l'être le plus puissant que la République avait à disposition.
« Vous êtes bien certain d'avoir supprimé toute trace de nos coordonnées. »
Durant un bref instant durant lequel il vit Taris lever les yeux au ciel, Siago se crut revenir à son train-train quotidien, comme si ce Cold n'était rien de plus qu'un fou distant. Puis Taris reprit cet air profondément sérieux qui l'effrayait tant.
« Certain, Monsieur. La seule planète que je n'ai pas visité à été réduite en cendre et je doute qu'ils puissent y récupérer quoi que ce soit. »
Posant ses deux coudes sur la table, le Président joignit les mains, les yeux baissés sur la table, il devait réfléchir. Durant un long moment, il n'y eu plus aucun bruit dans la salle si ce n'est celui de la respiration lente du Président et celle, beaucoup plus rapide, de la Générale.
« Cette information ne doit pas sortir de notre cercle, j'y convierais aussi le Ministre de la Recherche, peut-être d'autres. Si la population en était informée, ce serait la panique immédiate, et on ne sait pas encore si Cold finira par nous trouver.
- N'y comptez pas trop, Monsieur, l'interrompit Vihtrad. Nous ne sommes pas si éloignés de ce système et nous même l'avons trouvé à force de recherche. Il fera de même, mais cela peut prendre du temps, heureusement. »
Siago évacua la remarque d'un geste de la main agacé.
« Il le fera, en attendant, nous nous préparerons. Nos armées, nos armes, tout ce que nous pouvons faire pour vaincre un être pareil. »
Il entendit plus qu'il ne vit l'assentiment de ses deux interlocuteurs, quand il releva la tête, son regard s'était considérablement durcit.
« Nous serons prêts, quand il arrivera. »
Les longs doigts de Xarios frappaient la table avec insistance et à un rythme assez régulier. Autour de lui, les nouveaux conseillers tentaient de ne pas le fixer trop longtemps et trop intensément, mais ce bruit commençait manifestement à en énerver plus d'un. L'ancien pirate n'y pouvait rien ; c'était la première fois qu'il parlait à nouveau à Cold depuis l'Incident. Il revoyait la planète, les failles, la lumière, l'explosion, le champ d'astéroïdes. Il revoyait tout. Il ressentait la mort de milliards de personnes. Et pour la première fois de sa vie, il regrettait. Jamais il ne s'était senti aussi coupable. Ce n'était plus de la piraterie, ce n'était plus la guerre, c'était un génocide. Un massacre brutal et violent comme on en avait jamais connu. Et Cold l'avait fait sans rien demander à personne, il s'était contenté de lever la main et de créer une boule d'énergie capable de vaporiser une planète entière.
Oh, les Merecastiens étaient loin d'être des innocents. Ils faisaient partie d'une race qui vivait sur ses conquêtes militaires et ils n'étaient pas du tout appréciés. N'empêche, ils avaient tous été tués pour la folie d'une seule personne. Cold s'en fichait bien sûr ; pour lui ils étaient tous des insectes. Pour Xarios en revanche.
Le chuintement de la porte le fit sursauter et ses doigts se détachèrent instantanément de la table pour se dissimuler prudemment sur les genoux de l'ancien pirate. Cold venait de faire son entrée.
Une nouvelle aura semblait maintenant auréolée autour de lui, maintenant qu'il avait donné la preuve ultime de sa toute puissance. Personne ne pouvait contester sa place à présent, non que les gens ici-présents aient tentés de le faire, bien sûr. Dorénavant, il était un destructeur de monde avéré et tout le monde devrait s'incliner devant lui. Un Empereur. Un Roi, définitivement.
Son regard rougeoyant passa sur tous ses conseillers, les toisant un moment, alors qu'il avançait vers sa place, une cape de sang flottant derrière lui.
« Avez-vous trouvé ce que je vous ai demandé ? »
Malgré le ton poli, personne ne pouvait manquer le dédain qui perçait dans la voix de l'Empereur. Mais qui pouvait s'en offusquer. Un petit être dont Xarios avait oublié le nom pencha sa tête triangulaire vers Cold, répondant d'une voix blanche.
« Non, Seigneur Cold. Rien dans les archives de nos planètes ne concernent ces voyageurs ou leur république. »
Le regard que lui jeta le Nihilien suffit à le faire reculer, et Xarios aurait juré qu'il avait vu la chaise trembler. Heureusement pour l'infortuné, un autre homme vola à sa rescousse, beaucoup plus massif, il s'exprimait d'une voix calme et posé.
«Mon Roi, je pense savoir à quoi vous faites allusion et plusieurs de vos planètes ont en effet reçu une pareille visite, voilà bien longtemps. Mais il semblerait qu'aucune n'ait gardée en mémoire les coordonnées nécessaires à rejoindre le système de ces étrangers.
- Absurde, trancha Cold. Vous voudriez me faire croire que pas une planète n'a conservé un moyen de communiquer avec eux ? »
Le nouvel intervenant baissa son immense tête ronde, le silence s'installa sur l'assemblée. Jusqu'à ce que Cold pose brutalement les mains sur la table.
« Vous allez me trouver ça. Au plus vite. »
Quelqu'un amorça le mouvement de se lever, mais la voix de Cold l'interrompit.
« Mais d'abord … Nous devons évoquer un système que je compte mettre en place très vite. Tous ces noms de planètes sont un peu trop compliqué à retenir. J'ai une idée qui simplifiera la gestion par informatique que je compte mettre en place. »
Tous se penchèrent doucement sur la table. Xarios eut un instant d'hésitation.
Mais il était trop tard. Il était trop tard depuis beaucoup trop longtemps. Depuis le jour où il avait croisé cet étranger dans un vulgaire bar d'une planète insignifiante. Il n'aurait jamais dû faire ce qu'il avait fait. Jamais.
« Yantz ! »
Le jeune homme se hâta de rejoindre celui qui l'appelait. Sa tignasse carotte semblant suivre les mouvements de son corps alors qu'il allongeait ses foulées dans le petit couloir. Assez fin mais avec une musculature saillante, il ressemblait à un humain, si ce n'est ces cheveux à la couleur criarde.
Avant même que la porte n'ait finit de s'ouvrir, il pénétra dans la salle des commandes et se retrouva face à son patron. Omanor était l'un des êtres les plus énormes que Yantz ait jamais vu. Trois mètres de haut pour au moins quatre de diamètre, ses mentons multiples dodelinaient sur son torse massif, dissimulant son minuscule cou. Un de ses yeux était caché sous une poche de peau qui glissait depuis son arcade, mais l'autre vous fixait de son éclat bleuté impressionnant.
Flottant à un mètre au-dessus du sol, ses petites jambes allongées sur le siège anti-pesanteur, le chef était entouré de ses principaux lieutenant. Mais tous se tournèrent vers le plus jeune d'entre eux lorsqu'il fut là. Yantz ne se permit même par un sourire de satisfaction. Cela faisait maintenant un an qu'il s'était rendu indispensable pour ses patrons, c'est pourquoi il était souvent chargé des dossiers les plus impressionnants, comme celui qu'il avait reçu aujourd'hui.
« Tu as reçu le dossier ?
- Oui, votre Excellence. Impressionnante quantité de donnée, je serais curieux de savoir comment...
- Pas ton affaire, trancha Omanor d'un ton rapide qui n'était pas habituel. »
Un alien aux bras plus longs que son corps se pencha doucement vers Yantz, s'exprimant d'une voix doucereuse et lente.
« Sa Seigneurie craint qu'un être pareil ne vienne se fourrer dans nos affaires.
- Taris n'a jamais été un soucis, je ne vois pas pourquoi lui le serait, répondit le jeune homme d'un ton calme. »
La chaise flottante de son patron s'approcha avec un grondement, et pendant un moment Yantz craignit de se faire écraser par cette aberrante masse de chair.
« Il n'est pas Taris, il est bien plus puissant. Je veux qu'on mette tout ce qu'on peut sur le coup ! Je veux Persée !
- Hors de question. »
Il n'avait pas répondu trop fort, mais à voir la tête des autres lieutenants, on aurait dit qu'il avait giflé le patron. Celui-ci s'approcha encore, son œil bleu fixant Yantz, une lueur inquiétante au fond de la pupille.
« Pardon ?
- Il n'est pas notre affaire, et je refuse d'envoyer Persée sur un cas pareil tant que nous n'aurons pas d'autres informations. De plus, il refusera sans doute une mission de ce genre, et vous le savez aussi bien que moi. »
En réalité, Yantz ne le savait pas aussi bien qu'il voulait le faire croire, cela ne faisait qu'un mois qu'il était devenu l'agent de liaison entre le patron et Persée. L'armure vivante était un cas exceptionnel dans l'organisation. Le genre assez puissant pour en prendre la tête mais qui se contentait de petites missions annexes, sauf qu'il choisissait les missions, lui. Et qui oserait s'en plaindre ?
« C'est un ordre, cracha Omanor.
- Je lui transmettrais votre demande, mais reste qu'il refusera. Nous n'avons pas assez d'information sur ce Cald.
- Cold.
- Je m'en fiche. Nous n'avons pas assez d'information sur lui pour nous permettre de lui envoyer notre meilleur agent. Attendons au moins qu'il vienne dans notre domaine, pourquoi s'inquiéter d'un être aussi lointain ? »
Pour la première fois depuis le début de l'entrevue, Omanor recula un peu et sembla réfléchir aux paroles de son lieutenant.
« Parce que cet être est capable de faire exploser une planète entière. »
Comme le peut Persée, pensa Yantz, mais il n'en dit rien.
« En attendant, nous ne sommes pas à sa portée. Mais je demanderais à Persée de se tenir prêt s'il devait arriver. Que votre Excellence se rassure, s'il tente quoi que ce soit contre nous, il le paiera on ne peut plus cher. »
Yantz fit une petite pause, le temps de s'assurer qu'il avait bien toute l'attention d'Omanor et de ses lieutenants.
« Laissez-moi simplement le temps de préparer la facture. »
Durant un temps interminable, le jeune homme fut contraint de fixer du regard son chef, attendant la réponse de celui-ci. Enfin, l'immense masse de graisse se mit à s'agiter convulsivement et un son aigu s'extirpa du titanesque gosier. Omanor riait. Et il ne fallut attendre que quelques secondes pour que ses lieutenant le fasse à leur tour. Yantz resta coi.
Enfin, ils arrêtèrent tous d'un coup, brutalement.
« Bien, Yantz. Tu prends la responsabilité de ce dossier. Va, maintenant. »
Le jeune homme s'inclina rapidement et sortit dès que son patron indiqua la sortie d'un geste. Sur le chemin, il consulta mentalement les informations qu'il avait emmagasiné sur ce Cold. C'était manifestement un dossier de la République, qu'il n'avait pas reçu daté mais qui ne devait pas être trop vieux. Cependant, vu le niveau d'accréditation pour l'obtenir, il pouvait tout aussi bien exister depuis deux jours ou deux ans. Il n'était pas toujours facile d'y accéder. Il convenait d'étudier cela intensément avant d'en toucher le moindre mot à Persée.
Et qui sait, peut-être relèverait-il le défi finalement ?