Chroniques de la Famille Cold

[Tierts]

je présuppose donc que l'énergie atomique n'a jamais été utilisé pour concevoir une arme dans l'univers de DB

C'est en tout cas le cas sur Terre. On voit bien que si l'armée terrienne avait utilisé l'arme nucléaire contre Cell, les soldats auraient été projetés par l'explosion, vu leur proximité. Et s'ils n'utilise pas ce type d'arme contre Cell, je les vois mal en posséder...

Exact, je n'avais pas pensé à l'exemple de Cell. Je confirme donc, pas de bombe atomique chez les terriens :p

Très bon chapitre, comme d'hab ! Tu écris toujours aussi bien... non en fait, tu écris de mieux en mieux au fil des chapitres . Bref, continue comme ça, ton histoire est très prenante !

Merci ^^ J'espère continuer à m'améliorer pour vous proposer le meilleur tome 3 possible :p


Et voici le nouveau chapitre :


Chapitre 20 : Horrible Salut.

« 
Nous sommes l'aboutissement de presque un siècle de travaux. L'un des projets scientifiques les plus ambitieux de ce dernier millénaire. Comprendre la mécanique qui anime les cellules des Nihiliens et trouver le moyen de les contrer. Il s'agit d'un triomphe, un futur triomphe : celui de la science véritable. Les politiques ont enfin compris qu'il était temps d'abandonner leurs petites bombes thermocinétique.
L'avenir de la guerre, tout comme celui de la science et de toutes les espèces vivantes, se situe là où tout à commencé : au cœur même de ce qui nous définit : notre ADN.
Si ce « Cold » doit nous attaquer, nous aurons donc à affronter un petit bijou de l'évolution. Son espèce est un reliquat monstrueux, chacun de leur cellule est une preuve vivante des atrocités que la Nature peut perpétrer au seul nom de la survie. Une union atroce. Une symbiose bâtarde et horrible avec des êtres au frontières du vivant : les virus. Toutes leurs cellules contiennent des milliers de ce que l'on pourrait nommer des « Virorganites ». Des organites issus d'anciens virus, qui ont été assimilés par l'organisme Nihilien.
C'est ce qui leur apporte cette prodigieuse adaptabilité, mais cela pourrait également être la raison de leur déchéance. Dès le début de ce projet, les études se sont concentrés sur la nature virale de ces étranges organites. Il est impossible d'user d'un anti-viral pour tenter de les détruire et de paralyser ces cellules ; ils sont protégés par la structure même de la cellule Nihilienne.
Mais la cellule n'est pas protégée contre eux. Des millions, peut-être même des milliards, d'années d'évolution ont modifiés l'ADN – ou l'ARN – des virus de l'époque, et les traces que ceux-ci ont laissés dans l'ADN Nihilien ont elles aussi mutés. Dorénavant, les Nihiliens ne sauraient pas se protéger face à un virus issus de leurs propres organites.
Bien sûr, il est hors de question de lancer une attaque virale ; même si nous réussissions à créer un virus assez puissant, avec les échantillons disponibles. Certains des virorganites sont conçus pour protéger la cellule d'autres virus. Mais si cela venait de l'intérieur...
Il aura fallu cent ans pour que nous parvenions à synthétiser cette toxine : le composé BL3M3, capable de se propager à grande vitesse dans n'importe quel organisme, et d'interagir avec les protéines qui donnent sa structure à l'ADN – ou l'ARN – des virorganites. Ils seront tous réactivés, passant de l'organite passif et sans danger à un véritable virus. Une arme capable d'activer des centaines, des milliers, de virus potentiellement mortels, en un instant.
Aussi résistant que soit l'organisme d'un Nihilien, il ne pourra pas supporter une attaque virale d'une telle ampleur. Je prévois sa mort en une minute, peut-être deux si nous avons à faire à un individu particulièrement résistant.
Bien sûr, cette méthode n'est pas sans inconvénient. La toxine ne peut pas programmer les virus pour être spécifiques aux Nihiliens et la probabilité qu'ils soient capables de s'attaquer à toutes sortes d'organismes vivants est très élevée. Dès l'instant où le porteur mourra, ils se répandront aux alentours. Face à un nombre tel, nous ferions alors face à la pire pandémie jamais imaginée. J'ai pris la liberté de concevoir des vaccins à certains virus, à partir des virorganismes que nous avons en échantillon, mais il y a bien trop de virus différent pour espérer concevoir un vaccin pour chacun d'eux.
De fait, je recommande fortement l'usage de cette toxine dans un environnement parfaitement contrôlé, où nous pourrions stopper facilement la propagation des virus. L'idéal serait un vaisseau.
Bien sûr, je n'ignore pas comme immobiliser un être comme Cold sur un vaisseau risque d'être complexe. Le plus sage serait alors de le faire sur une planète entière, et de s'assurer qu'aucune navette, vaisseau, chasseur, rien de vivant, ne la quitte.
Une fois ces précautions prises, nous aurions alors à disposition la meilleure arme jamais conçue.
Je regrette de ne pas pouvoir lui donner mon nom.
 »
Notes du Docteur Chakwas, Archive Impériale.

La salle de réunion du bunker était éclairée bien trop violemment aux yeux du Président Syldal, la lumière blanche avait le don de lui brûler les yeux. Malheureusement, le temps n'était pas à faire ce genre de remarque, aussi tâchait-il d'écouter attentivement les intervenants, sans rien montrer de la gêne occasionnée. Il remarquait aussi que plus le temps passait, moins les membres du conseil prenait la parole. A l'exception de Chakwas, évidemment.
Il jeta un coup d’œil de son côté ; la scientifique ne lui avait jamais inspiré confiance. Humanoïde, avec sa peau rouge et ses yeux dorés, de même que ses cheveux, elle semblait passablement s'ennuyer. En fait, elle écoutait probablement avec autant d'attention que le Président, mais cette perpétuelle expression de mépris qu'elle affichait, du fait de ses petites lèvres pincés, avait le don de l'agacer. Cela faisait 25 ans qu'elle était en charge du projet d'étude des Nihiliens, et elle n'avait pas changé d'un pouce. Syldal la soupçonnait d'avoir recours à la thérapie génique pour augmenter sa durée de vie, ce qui était strictement interdit bien sûr. Pour l'heure cependant, il ne pouvait pas y faire grand chose, mais quand cette crise serait terminée …
« Il a balayé toute une flotte d'un geste de la main, notre armée et en déroute et les planètes tombent comme des mouches, nous avons perdus plusieurs de nos meilleurs éléments, résuma le Commandant en Chef des Armées, avec son franc-parler habituel. Il nous faut une solution d'urgence, Monsieur. Quelle qu'elle soit. »
L'insecte conclut en tournant son regard vers le Docteur Chakwas, bien évidemment. Cela faisait quelques jours qu'elle leur avait exposé ce qu'elle avait, depuis le début de la guerre en fait. Mais jusque là, Syldal avait repoussé cette idée, de même que tout son état major. Cependant, plus le temps passait et plus il en trouvait qui approuvait les idées de Chakwas. Et lui-même commençait à douter d'avoir des arguments à lui opposer.
« Je sais à quoi vous pensez, Commandant. Et je refuse de condamner une planète entière à la mort pour tuer un seul homme.
- Pas un seul homme, répliqua aussi le militaire. Toute son armée y passera aussi. »
Avant même que le Président ne puisse répondre, la voix aiguë et cassante du Docteur Chakwas retentit à son oreille.
« Même si ce n'était qu'un seul être, c'est cet être là qui détruit toutes nos armées. Je suis certaine qu'il a déjà fait plus de victime à lui seul que ne le ferons ces virus.
- Des victimes militaires, rappela aussitôt Syldal.
- Personne ne sait ce qui arrive aux civils, Monsieur. »
Syldal s'enfonça dans son siège avec un profond soupir, il était à présent le seul à défendre sa position. Il ne pouvait pas en vouloir aux autres : il fallait stopper Cold, c'était une certitude, et la solution virale, bien que radicale, aurait l'avantage de fonctionner parfaitement.
« Et si un seul virus réussit à quitter la planète visée.
- Si nous agissons vite, le reste de notre flotte pourra se positionner non loin. A l'annonce de la mort de Cold, nos vaisseaux fondront sur la planète. La flotte de Cold a beaucoup de vaisseau, mais peu de système d'attaque, nous avons largement les moyens de les détruire si Cold est mort. Nous pourrons ensuite contrôler toute fuite de la planète. »
Manifestement, le Commandant en Chef avait étudié avec beaucoup d'attention le plan, et le Président ne savait pas s'il devait en être effaré ou rassuré. L'insecte avait toujours été quelqu'un de raisonnable et prudent, que même lui en soit venu à envisager cette option … Cela signifiait sans doute que tout était perdu.
Avec un nouveau soupir, le Président posa ses coudes sur la table de réunion, réunissant ses mains en un poing avant d'appuyer son front dessus. Il resta ainsi un moment, avant de se redresser lentement, son regard bleuté s'appuyant sur la Doctoresse.
« Très bien. »

La République était en train de s'effondrer. Cela ne faisait plus aucun doute. Chaque journée apportait avec elle la nouvelle d'un monde tombé aux mains de Cold. L'armée avait été massacrée, la flotte détruite, même Taris s'était fait tué par le monstre. Heureusement, l'opinion public ignorait encore ce fait, puisque les actions menés par Taris étaient encore classées top-secrètes. Néanmoins, les gens n'étaient pas idiots, ils flairaient tous ce qui allait se passer. Ce Cold dont on leur avait caché l'existence pendant si longtemps venait maintenant conquérir la République, et il avait largement les moyens de le faire.
D'ordinaire, les situations de crise étaient celles que Yantz préférait. Elles étaient pleines d'opportunités et il n'avait pas son pareil pour les saisir. Mais cette fois-ci, c'était bien différent. Il avait un patron, et celui-ci n'appréciait pas vraiment les situations de crise quand elle le concernait d'aussi prêt.
« Je t'avais demandé de nous préparer pour l'arrivée de Cold ! Hurla le chef de la Guilde. »
Omanor semblait avoir pris quelques années depuis la dernière fois que Yantz l'avait vu, quelques mois plus tôt seulement. Oh, il était toujours aussi massif, mais son gras visage ne semblait plus aussi vif, et même le bleu de son œil semblait avoir perdu en intensité. Sa voix en revanche, était toujours aussi désagréable. Il avait demandé à voir Yantz en tête à tête, et depuis il déversait sa rage sur son lieutenant.
« Peux-tu m'expliquer pourquoi tu n'as rien fait ?!
- J'ai fait bien plus que tout vos autres lieutenants réunis, votre Excellence, expliqua doucement le jeune homme. J'ai préparé nos cellules sur plusieurs planètes à faire ce qu'il fallait en cas d'état de guerre prolongé. J'ai étudié les endroits où il va frapper et je suis maintenant en mesure d'effectuer les évacuations nécessaires. Croyez-moi, nous contrôlons la situation, nous en profitons même.
- Dans ce cas, pourquoi n'avons-nous aucune nouvelle des planètes envahies ?
- Cold ne tue pas de civil gratuitement, ou du moins pas trop souvent, si l'on en croit les rapports républicains sur sa conquête d'il y a cent ans. Mais il sait ce que l'incertitude fait aux gens, c'est un moyen psychologique de nous affaiblir. Je vous garantis que lorsque Cold en aura finit avec sa guerre, quel que soit la façon dont cela se termine, nous en sortirons plus fort. »
Omanor ne voulait rien entendre, son fauteuil volant recula brutalement, alors qu'il semblait tenter de contenir sa rage.
« Cold ne sera pas aussi clément que la République, s'il apprend notre existence, il feras tout son possible pour nous exterminer. »
Sur ce point, Yantz ne pouvait pas le contredire, ce serait sans doute la première chose qu'il ferait à la place de Cold également. Une organisation criminelle de cette envergure ne lui servait à rien, la massacrer en revanche pouvait lui apporter beaucoup d'amis.
« Et il ne nous découvrira pas, si nous restons prudent, votre Excellence, je vous assure que …
- Silence ! J'ai vu les entretiens que tu as eu avec Cass au sujet de Cold, tu croyais pouvoir me les cacher encore longtemps ? »
Yantz réprima un grognement, il aurait dû savoir que ce genre d'enregistrement risquerait d'être retrouvé un jour ou l'autre. Il ne fallait surtout pas que cela tombe entre des mains paranoïaques comme celles du chef de la Guilde. Il était devenu sénile et passait maintenant son temps à vouloir exterminer par la force l » moindre menace que son cerveau malade envisageait. Pendant un temps, il se demanda si ce n'était pas dû à une thérapie génique qui avait mal tournée. Yantz lui-même requérait à cette méthode pour allonger sa vie, il était donc parfaitement au courant des risques encourus à long terme.
« Votre Excellence, les pouvoirs divinatoires de Cass ne sont pas aussi précis qu'on ne voudrait vous le faire croire, je vous assure que …
- Je veux Persée ! Il est le seul à pouvoir arrêter Cold, et avec toi pour stratège, le Nihilien n'aura aucune chance. »
Le lieutenant aurait bien voulu prendre ça pour un compliment, mais il n'appréciait pas l'idée d'être outrepasser comme ça. Il était hors de question de lancer Persée face à Cold ; si Taris n'avait pas réussit, il y avait fort à parier que ce ne serait pas non plus le cas de l'armure vivante. Mais avant même qu'il ne puisse ouvrir la bouche, le fauteuil volant flotta jusqu'à lui et l'immense visage d'Omanor lui fit face.
« Si tu refuses, tu me seras devenu inutile. Et tu sais ce qui arrive aux gens que je trouve inutile. »
Yantz ne tenta même pas de répondre, cela ne servait manifestement à rien. Il se contenta donc de serrer les dents et de cracher :
« Très bien, votre Excellence. Je met Persée sur le coup. Dès maintenant. »
Sans un mot de plus, il se retourna et partit.

Evirya était une magnifique planète. Elle abritait la capitale d'une des civilisations les plus avancées de l'univers, considérée comme l'une de celles qui avaient participé au fondations de ce qui allait devenir la République. Une armée parmi les plus puissantes qui existe, soutenu par une technologie exceptionnelle. Les Eviryes n'étaient pas des êtres très puissants, mais ils compensaient très largement cela. Ils avaient bâtis des villes magnifiques, mais qui jouaient également le rôle de véritable forces, parfaitement défendues.
Evirya était tombé en moins de deux heures.
En fait, dès l'instant où Cold avait posé le pied sur la terre ferme, les gouvernements alliés de la planète avait annoncé leur reddition. Leurs armées avaient déposées les armes, laissant l'armée républicaine organiser seule sa fuite. Quelques temps plus tard, toutes les communications étaient brouillés et les derniers vaisseaux fidèles à la République avaient été détruit en vol, sauf une poignée qui avait réussit à fuir.
Le gouvernement d'Evyria avait totalement abandonné la République, et vu l'état actuel des armées, il n'avait eu aucun remord à le faire.
Cela ne rendait cependant pas la tâche de Daemon plus aisé. Il allait provoquer la mort de plusieurs milliards de personne, lui y compris. Il aurait aimé que ce ne soit que des membres de l'armée de Cold, ainsi que le Nihilien lui-même, mais les choses tournaient rarement aussi bien.
Le fait que la République ait choisit Evyria pour accomplir cet acte désespéré traduisait bien l'état actuel de la guerre. Avec l'annexion de cette planète, c'était près de huit colonies qui tombaient sous l'autorité de Cold. S'il continuait comme ça, il deviendrait bientôt très difficile d'amener la flotte aussi près de lui. Il fallait agir au plus vite.
Et on l'avait choisit pour cela.
Daemon n'était pas son vrai nom, c'était le nom de code qu'on lui avait attribué. Il était un soldat d'élite de la République, l'un des meilleurs. Bien loin derrière Taris, évidemment puisqu'il n'avait pas sa puissance, mais sans aucun doute le plus efficace d'entre tous. Il s'était engagé près de 80 ans auparavant et bénéficiait depuis du meilleur de la technologie et de l'entraînement disponible. Il croyait fermement dans les idéaux de la République et voyait Cold comme la pire menace qu'ils aient affrontés jusqu'alors. Aussi, lorsque l'idée de la mission suicide avait été annoncé, il avait été le premier à y répondre.
Bien sûr, il avait eu à réfléchir un peu plus longtemps quand on lui avait expliqué que cette mission impliquait aussi la mort de toute une planète. Cependant, il n'avait pas fait de commentaire : il était un soldat et il faisait ce qu'on lui ordonnait de faire.
Le plus dur avait été de rester tranquille pendant que l'armée se faisait massacrer en tentant de fuir, mais il avait réussit à ne pas bouger. Localiser Cold n'avait posé aucun problème, il ne faisait pas grand secret de ses déplacements et les communications n'étaient pas coupés sur la planète.
Daemon n'avait eu qu'à se trouver un immeuble assez haut non loin de la zone où se trouvait le vaisseau amiral de Cold, ce qui était aisé puisque 98% de la planète était urbanisé. Il n'avait eu ensuite qu'à attendre que le Nihilien décide de repartir, tout en préparant son arme. Un modèle unique, basé sur les fusil de précision à laser de l'armée régulière, celui-ci avait été modifié pour tirer des balles, comme dans les arméees primitives. Une balle de métal conçue pour éclater à l'approche de la cible, laissant échapper des milliers de petites pointes enduites de toxines. Mortelles pour le Nihilien, sans danger pour les autres.
Cold ne saurait même pas ce qui l'avait frappé.
Enfin, il le vit. Le Nihilien avançait doucement vers son vaisseau, accompagné du petit être aux grands yeux qui semblait lui servir de conseiller. Daemon visa soigneusement et attendit d'avoir une ligne de tir parfaitement dégagé. Il calcula mentalement la distance que parcourrait Cold le temps que la balle arrive. Il réajusta, mis le doigt sur la gâchette.
Pendant une seconde, il pesa toutes les morts qu'il risquait de provoquer, que ce soit en tirant ou en ne tirant pas.
Il appuya sur la gâchette.

« Nous sommes sur le point de compulser toutes les données récoltées, mon Seigneur. Nous serons bientôt en mesure d'avoir une carte précise de cette République.
- Il était temps, répondit Cold de son ton glacé habituel. Il est temps de passer à la vitesse supérieure. »
Xarios se contenta de baisser la tête pour acquiescer, il ne pouvait pas contredire Cold pour le coup. Même si l'invasion se déroulait très bien pour l'instant, leur manque de connaissance de la zone contrôlé par l'ennemi les empêchait de prévoir leurs attaques. C'est ainsi qu'une partie de l'armée s'était fait décimé par un être d'une puissance très élevée. Depuis, ils étaient devenus beaucoup plus prudent, mais aussi beaucoup plus lents. La situation ne pouvait pas convenir à Cold pendant trop longtemps.
« Ne vous en faites pas, mon Seigneur. A ce rythme, la République sera à vos pieds dans … Mon Seigneur .. Vous allez bien ? »
Cold s'arrêta, et lorsqu'il tourna son regard vers Xarios, ce dernier cru qu'il allait le tuer.
Le Nihillien ne pouvait tout simplement pas comprendre ce qui troublait le conseiller, il s'apprêtait à le rappeler violemment à l'ordre quand il sentit un goût métallique dans sa bouche, et un liquide effleura sa lèvre supérieure.Il porta aussitôt la main sous son nez et récolta un peu du liquide en question, l'amenant devant ses yeux.
Pendant un moment, il resta immobile, fixant ses doigts sans avoir l'air de comprendre. Pourtant la couleur rouge était très explicite, il s'agissait de sang. Il comprit alors l'origine du goût.
L'instant d'après, le Roi Cold tombait à genoux.

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[Sneijder]

Magnifique !

[San999]

Ah! Je me demande comment Cold va s'en sortir face à ça. Très ingénieux! J'avais totalement oublié le coup des parties virales dans les cellules nihiliennes.

On a aussi la Guilde et Persée qui vont passer à l'attaque. On verra comment cela se passera.

[Pensyves]

haha Cold en difficultés on dirait! comment s'en sortir?

Ce chapitre m'a déçu sur un points, des zones emplies de fautes comme ici :

Taris s'était fait tué par le monstre. Heureusement, l'opinion public ignorait encore ce fait, puisque les actions menés par Taris étaient encore classées top-secrètes. Néanmoins, les gens n'étaient pas idiots, ils flairaient tous ce qui allait se passer.

on dirais que tu as relu certaines parties au détriment d'autres?

Enfin soit c'est sympatique la guerre virale est lancée!

[Axaca]

Sympa le chapitre! Je me demande comment va évoluer la Guilde avec le temps.

Et je me demande comment Cold va s'en sortir...Les transformation des Nihilien lui permettraient-elles de modifier son organisme au point d'éliminer le virus?

[Abysse]

Je pense comme Axaca. J'ai comme l'impression que Cold va devoir passer à la forme au dessus pour éliminer ses toxines et ainsi purger son organisme infecté. Vivement le prochain chapitre.

[desa]

Toujours aussi passionnant. Je me demande bien comment Cold s'en sortira. Transformation? Il m'a plutôt l'air mal en point pour réussir a le faire.

[Tierts]

Ce chapitre m'a déçu sur un points, des zones emplies de fautes comme ici :

Taris s'était fait tué par le monstre. Heureusement, l'opinion public ignorait encore ce fait, puisque les actions menés par Taris étaient encore classées top-secrètes. Néanmoins, les gens n'étaient pas idiots, ils flairaient tous ce qui allait se passer.



on dirais que tu as relu certaines parties au détriment d'autres?

Probable, en fait j'ai encore du mal à les voir maintenant. Je relirais le chapitre, en tentant de les déceler :p

Le chapitre suivant est un peu court, j'en suis navré. J'aurais voulu mettre d'autres scènes dedans, mais je me suis rendu compte que ça faisait perdre de la force à la scène principale du chapitre donc ... deal with it :p


Chapitre 21 : Souverain.


La douleur était loin d'être une sensation inconnu des Nihiliens. Malgré leur incroyable résistance et leur puissance dépassant de loin tout ce qui se faisait dans l'univers, leur corps n'avait toujours pas trouvé d'autre moyen de les avertir d'un danger imminent. Aussi, la plupart des jeunes Nihiliens comprenaient très tôt les dégâts que pouvaient occasionner un combat, via leurs parents. Bien évidemment, Cold ne faisait pas exception à la règle, et il avait suffisamment combattu pour connaître parfaitement cette sensation. Comme tout bon combattant, il avait appris à la maîtriser.
Ce qu'il affrontait aujourd'hui n'avait rien à voir avec ça.
C'était en lui. Comme si son corps le trahissait. Chacune de ses cellules hurlant de douleur alors qu'un poison se répandait en elles, il pouvait presque sentir le produit se propager dans son corps. Et il comprit qu'il était trop tard pour l'arrêter. Lui qui était capable de soumettre l'univers entier, il allait être vaincu sans même savoir ce qui l'avait frappé ? L'idée était tellement absurde qu'il ne prit même pas la peine de l'imaginer.
Il était Nihilien, il savait exactement ce qu'il pouvait tenter pour mettre fin à tout ça, mais il n'arrivait plus à le déclencher. Son cerveau tout entier était focalisé sur la douleur qui se répandait dans son corps ; le sang qui perlait dans son nez et qui coulait dans sa gorge. Heureusement, son espèce était doté d'un instinct de survie particulièrement développée.
Alors qu'il était toujours à genoux, une aura lumineuse l'entoura progressivement, d'abord chaude, puis brûlante. Il sentait la puissance se concentrer dans ses veines, revigorant ses membres et réchauffant son corps tout entier. Il ne la contrôlait plus, mais il pouvait parfaitement la percevoir, l'entourant lentement, comme un cocon protecteur.

Xarios n'y avait pas cru au début. Et comment aurait-il pu de toute façon ? Cold ; l'être qui avait réussi à mettre à genoux toutes les planètes de l'espace inconnu, celui qui avait fait exploser une planète entière d'un seul geste, le Roi Cold. Comment aurait-il pu saigner ? Comment aurait-il pu imaginer que ce Cold soit capable de tomber à genoux ?
C'était pourtant bel et bien ce à quoi il venait d'assister, et il ne pouvait rien faire pour arranger ça : son maître Cold était à terre. Il avait bien tenter de lui parler, mais le Nihilien ne semblait plus l'entendre. Et puis, la terre s'était mise à trembler, et une aura dorée avait commencé à brûler autour du corps du Roi.
Xarios avait assez vu de combat dans sa vie pour savoir ce que cela signifiait, et il s'était empressé de se reculer, se dirigeant vers le vaisseau qu'ils visaient tout à l'heure. Quoiqu'il se passe, il ne pouvait rien y faire, c'était à Cold de régler ça. Lui, tout ce qu'il avait besoin de faire, c'était survivre.

Daemon avait le petit être dans le viseur ; il serait mal avisé de le perdre de vue. C'était le plus proche de Cold : si quelqu'un devait être infecté après le Roi, ce serait lui. Et il y avait un vaisseau non loin ; ces étranges machines circulaires, qui semblaient plus conçu pour le transport de troupe que pour la bataille spatiale. Sa mission consistait non seulement à s'assurer que Cold mourrait, mais que rien de ce que son corps contenait ne puisse quitter la planète.
Et s'il devait détruire un vaisseau pour ce faire, cela ne lui ferait ni chaud ni froid. Mais pour l'heure, il devait rester focalisé sur Cold. Le Nihilien semblait s'être entouré d'énergie brutalement, et ce n'était pas normal. La toxine devait déjà être en train de se répandre dans son corps, si ce n'était pas déjà fini, et les virus devait déjà se réveiller. Dans quelques secondes, il serait mort. Du moins, selon les prévisions du Docteur Chakwas.
Cependant, Cold ne semblait pas être d'accord avec ça.

Dans un hurlement, qui mêlait la douleur à la colère, le Nihilien se redressa brutalement, campant ses deux pieds dans le sol pour se tenir debout. Il le fit avec tant de conviction que la terre se brisa entre ses doigts de pieds en serre. L'énergie explosa autour de lui, alors qu'il sentait son corps en flamme. Sa cape voletait follement derrière lui, alors que son armure se craquelait lentement sous la pression. Ses mains s'étaient serrés en deux poings, si fort que du sang coulait de sa paume. Ses yeux rouges étaient révulsés, tournés vers le ciel. Et le hurlement ne semblait pas vouloir finir.
Une colonne de lumière pure jaillit brutalement de son corps, l'englobant totalement avant de se diriger vers le ciel, perçant la couche de nuage. De l'énergie en rayonnait sans discontinuer, et se déversa dans les nuages environnant, qui ne tardèrent pas à obscurcir le ciel, des éclairs apparaissant entre eux. Au bout de quelques secondes, ils déversaient leur trop plein d'énergie vers le sol à nouveau.

Daemon n'avait jamais rien vu de pareil. C'était comme si le ciel avait été déchiré par la puissance émanant de Cold. Il avait provoqué un orage par la seule force de sa pensée. Des éclairs de plus en plus violents jaillissaient de la couche nuageuse et frappaient le sol avec une intensité sans cesse renouvelée.
Au sol justement, on ne parvenait plus à distinguer le Nihilien tant la lumière était intense, mais il voyait distinctement le sol se creuser à l'endroit où Cold se trouvait, comme s'il devenait de plus en plus dense. Des failles apparurent rapidement dans la terre, et se propagèrent bientôt autour de l'épicentre, comme des serpents à la recherche de proie. Des bâtiments commencèrent à s'effondrer.
Le petit être qui accompagnait Cold se mit à courir pour échapper au séisme. Et Daemon vit distinctement le vaisseau se préparer à décoller. D'un geste rapide, il saisit un lance-missile portatif et le pointa dans sa direction. Il était hors de question de le laisser décoller, mais il ne tira pas. Tant qu'il ne serait pas obligé de se mettre à découvert, il resterait aussi discret que possible. Après tout il n'avait toujours aucune idée de l'état exact de Cold.

Xarios avait compris que les choses allaient mal tourner quand cette colonne de lumière était apparue soudainement. Jamais Cold n'avait déployé ce genre de puissance, même lorsqu'il voulait faire comprendre à un adversaire qu'il avait choisit le mauvais camp.
Mais le conseiller était âgé, et il savait pertinemment que si explosion de puissance il devait y avoir, jamais il ne pourrait y échapper. Néanmoins, son instinct de survie était encore assez développé pour lui ordonner de courir quand la terre avait commencé à se fendre autour de Cold.
Lorsqu’une faille le rattrapa, il eut encore assez d'esprit pour se jeter sur le côté, et s'étala au sol. La seconde d'après, la plaque de béton sur laquelle il était tombé se souleva dans les airs ; la ville était en train de se détruire à petit feu, alors que Cold déchaînait toujours un peu plus de puissance.

Au cœur de la tempête, Cold commençait à reprendre lentement conscience de son corps, ainsi que le contrôle de ses membres. Un sourire mauvais se dessina sur ses lèvres, il avait parfaitement compris ce qu'il était en train de se passer. Il avait encore un peu de mal à prendre les choses en mains, mais cela ne saurait tarder. Le feu qui consumait son être commençait à se dissiper, ou plutôt, à se changer. En autre chose.
Dans un nouveau hurlement, il se tordit vers le ciel, et son torse prit brusquement une ampleur phénoménale, finissant de détruire son armure. Alors que son corps déséquilibré allait tomber en arrière, ses jambes subirent le même processus, gagnant soudainement en taille et en muscle. Quelques secondes plus tard, et ses bras devinrent adaptés à sa nouvelle taille. La dernière étape fut la tête, qui s'adapta en une seconde à son nouveau corps. Enfin, ses cornes s'allongèrent doucement, avant de se redresser vers le ciel.
Cela signa son retour à la réalité, et à la pleine conscience de ce qui l'entourait. Il poussa un hurlement, mais c'était un hurlement de joie, alors qu'il redécouvrait sa puissance. Son aura explosa autour de lui, terminant de défoncer le quartier qui l'entourait.
Lorsque l'orage se calma enfin, le Roi Cold se tenait au milieu d'un champ de ruine, en pleine santé. Une lueur inquiétante brillant dans ses yeux rouges.

Xarios avait réussi à échapper au tremblement de terre, il était même parvenu à s'échapper de sa plaque de béton pour se diriger de nouveau vers le vaisseau. Ce qu'il n'avait pas pu prévoir, c'était la vague d'énergie qui suivrait.
Il eut à peine le sentir la brûlure dans son dos avant d'être rattrapé. En une seconde, son corps avait été réduit en cendre.

Daemon n'avait pas eu le temps de tirer que la vague d'énergie finit par l'atteindre. Pourtant, il s'était positionné assez loin de Cold à l'origine, suffisamment loin pour ne pas être inquiéter par le tremblement de terre, mais pas suffisamment pour ne pas être rattrapé par l'explosion d'énergie. En bon soldat d'élite, il réagit au quart de tour et lâcha son arme pour lever les bras devant lui et se protéger le visage. Cela ne dura qu'un instant mais il sentit une immense chaleur l'englober d'un coup, puis disparaître.
Lorsqu'il regarda de nouveau autour de lui, l'immeuble sur lequel il se tenait auparavant avait disparu, instantanément détruit par le déferlement de puissance. Il se tenait dans les airs, mais il était toujours en vie. Laissant tomber son lance missile, il reprit son fusil-sniper et regarda de nouveau le viseur.
Cold n'était plus à sa place.
Il avait survécu.
C'est alors qu'il réfléchissait au moyen de prévenir ses supérieurs qu'une immense ombre apparut devant lui.
Il était là.
Bien plus grand qu'avant, il le dépassait d'au moins deux mètres. Et ses yeux rouges le toisaient lentement.
Daemon tenta de reculer mais déjà une poigne de fer lui saisissait la gorge. Il fut lentement porté jusqu'au visage du monstre. Son sourire était terrifiant, mais pas plus que ses yeux. Des yeux de sang.
« Nous allons avoir une petite conversation, tous les deux, prononça la voix glacée du Roi Cold. »

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[Pensyves]

Hahaha ! tout simplement génial. Ta description de Cold se transformant suite à la réaction face au virus est exactement ce que j'attendais et esperait!. Formidable chapitre, de longueur bien dosée et en plus toi tu publies à des heures raisonables :p

[San999]

Pareil que Pensyves. J'aime bien aussi comment il attrape Daemon. Je suppose que c'est à cause de cette attaque biologique qu'il ne reprendra plus sa forme initiale.

[Pinklaeti17]

J'ai bien aimé ce chapitre, surtout la manière dont tu décris la transformation de Cold . Xarios est finalement parti, il ne va pas me manquer bizarrement.
J'attends la suite, histoire de savoir comment se déroulera "l'entretien" de Daemon avec Cold . La fin de la République est proche, en tout cas.

[Le Viking]

Bon chapitre, la transformation de Cold est grandiose. La République va prendre cher, si je puis me permettre l'expression :p

[Tierts]

Formidable chapitre, de longueur bien dosée et en plus toi tu publies à des heures raisonables :p

Merci ^^ Et pour les heures raisonnables, on repassera cette fois :p

Pareil que Pensyves. J'aime bien aussi comment il attrape Daemon. Je suppose que c'est à cause de cette attaque biologique qu'il ne reprendra plus sa forme initiale.

Merci beaucoup, ce chapitre va répondre à cette question. ^^

La fin de la République est proche, en tout cas.

La République va prendre cher, si je puis me permettre l'expression :p

Merci ! Et ne faites pas comme si cela vous surprenait :p Vous connaissez tous la fin de cette triste histoire.

A propos, voici la suite. Désolé pour le rythme un peu lent en ce moment, je dois me réadapter à la prépa :p


Chapitre 22 : Tortures.


Une vibration sourde parcouru le corps de Yantz. Il ouvrit instantanément les yeux, réveillé en une seconde, juste avant qu'un haut parleur entonne de sa voix faussement féminine.
« Quelqu'un est à la porte, Monsieur. Dois-je le faire entrer ? »
La porte en question désignait en réalité celle qui permettait d'accéder à l'immense immeuble dans lequel le criminel avait élu domicile. Les mondes urbanisés comme celui qu'il avait choisit était parfait pour assurer la sécurité de gens comme lui. Ainsi que leur confort.
Un grognement étouffé jaillit de sous les draps, provenant manifestement d'un être qui n'avait pas aussi bien pris le réveil que Yantz. Ce dernier sourit tranquillement et tapota le dos de son compagnon.
« Rendors-toi, je reviens. »
Sans attendre la réponse, qui ne vient de toute façon que sous la forme d'un autre grognement contrarié, Yantz se sortit des draps et saisit le pantalon noir qui se trouvait heureusement étalé sur la commode la plus proche.
« Qui-est-ce ? Demanda-t-il à voix basse.
- Votre ami Ned. Il dit que c'est urgent. »
L'intérêt de Yantz fut aussitôt ravivé : l'ami Ned était le nom qu'ils utilisaient pour désigner Persée. L'armure noire avait fait plus vite que prévu pour le rejoindre, mais c'était mieux pour eux. Saisissant au hasard un des deux maillots qui traînait et sortit, verrouillant soigneusement la porte derrière lui. Son compagnon de la nuit ne savait pas qui il était, inutile de le mettre en contact, même par erreur, avec quelqu'un comme Persée.
« Fais-le entrer, j'ai hâte de lui parler.
- Bien, Monsieur. »
Le temps que Persée atteigne son étage, il avait le temps de se préparer. Enfilant rapidement le maillot à manche longue et col ouvert qu'il avait pris, il rejoint le salon. La couleur blanche simple contrastait bien avec ses cheveux d'un roux lumineux. L'armure n'était toujours pas là, il en profita donc, pendant que les volets s'ouvraient automatiquement, pour saisir une longue cigarette dans sa réserve et l'allumer. Les épices provenaient spécialement d'une planète lointaine et ils avaient le don pour raviver l'esprit de génie du criminel.
Après deux bouffés délicieuses, savourées en observant le paysage urbain, magnifique et monstrueux, s'étendre devant lui, il entendit enfin la très légère sonnerie qui indiquait que Persée était là. Comme elle était programmée pour, la maison lui ouvrit automatiquement et l'armure s'avança dans la pièce.
« Je t'en prie, Persée. Installe-toi. Tu veux quelque chose ? »
Elle ne bougea pas, ses deux yeux bleus brillant doucement dans l'obscurité relative de la salle – la lumière artificielle ne pouvait pas tout compenser. Yantz attendit encore quelques secondes avant de se tourner vers elle, souriant.
« Tu n'es pas drôle.
- Je croyais que tu étais pressé. »
Le Seechien poussa un soupir fatigué, tirant une nouvelle bouffée de sa cigarette. Décidément, l'Armure avait le don de l'ennuyer quelle que soit la manière dont il l'abordait.
« Plutôt, en effet. Je t’envoie abattre Cold. »
Pendant quelques temps, Persée ne dit rien. Elle se décida finalement à avancer vers lui, chacun de ses pas semblant peser alors que l'armure s'installait face à la baie vitrée également.
« Vous avez vite changé d'avis. Les hautes instances je suppose.
- Tu n'as pas besoin de savoir. »
Même si la lueur bleu de ses yeux n'émettait aucune expression, Yantz comprit que ce n'était pas la réponse qu'elle voulait quand il vit le casque se tourner lentement vers lui pour le fixer.
« Disons que je n'ai pas eu le choix. Alors, je t'ai concocté un plan à partir du peu d'information que nous avons sur lui. Je compte sur toi.
- Je croyais qu'il allait devenir le nouveau Roi des galaxies civilisées. »
C'était en effet la solution qui semblait la plus évidente à Yantz, et il en avait déjà fait part à son subordonné. La décision de son patron était inutile et dangereuse : si la République ne pouvait pas battre Cold, personne ne le pourrait. Repenser à tout cela fit rapidement trembler sa main de colère, il inspira une nouvelle bouffée.
« Ce n'est pas ce qu'ont décidé les chefs.
- C'est un chef de guerre. Je ne tue que les criminels ennemis de la Guilde. »
Cette fois, Yantz se redressa brusquement, dardant son regard brillant sur l'Armure, et appuyant sa cigarette au centre du casque sombre.
« Peu importe qui il est ! Il doit mourir ! »
Reprenant son calme, il recula d'un pas, se rendant compte de ce qu'il venait de faire. La main de Persée lui attrapa brutalement le poignet, serrant juste assez fort pour lui faire mal. L'armure écrasa la cigarette entre ses doigts, avant de reprendre, presque calmement.
« Très bien, il mourra. »
Persée le relâcha et se retourna, mais elle n'avait pas fait trois pas que Yantz l'interpella de nouveau.
« Attends, j'ai un plan de secours … et celui-ci devra rester entre nous. »

« Alors ? Demanda une voix grave et puissante. »
Dans le laboratoire, auquel on n'avait alloué qu'une pièce assez petite, la voix de Cold résonna un moment et suffit à faire se tourner les deux scientifiques dans sa direction. Ils déglutirent à la même seconde, avant de se regarder un long moment, choisissant manifestement lequel aurait à parler. La dureté du regard rouge les convainquit de se dépêcher de répondre.
« Eh bien, Seigneur Cold nous avons … nous avons … détecté un composé qui … qui a un rôle dans. »
Durant une brève seconde, le Roi Cold clôt ses paupières. Ses insectes avaient le don de le fatiguer quand ils avaient peur de lui. Et cela avait semblé empirer depuis qu'il avait changé de forme.
« Au fait. »
Le petit être sursauta presque. Le Nihilien commençait à apprécier sa nouvelle forme, il ne l'avait jusque là jamais testé face à des êtres inférieurs, mais il la trouvait parfaitement approprié. Comme il les dépassait de beaucoup, il les voyait enfin tels qu'ils étaient réellement : petits et pathétiques.
« Le composé avait pour but de réveiller certains de vos organites, qui sont en fait des virus. S'il avait réussit, votre corps n'aurait pas supporté et vous seriez morts rapidement.
- Nos transformations nous permettent de pallier à ce genre de soucis, mentit Cold, alors qu'il n'avait à ce moment-là même pas eu conscience de ce qu'il faisait.
- J... j'entends bien Seigneur. Il serait toutefois dangereux de revenir à votre forme initiale et …
- Cela n'est pas nécessaire. »
D'un geste de la main, il empêcha le scientifique et se tourna vers l'autre.
« L'interrogatoire ? »
Le petit être sursauta à son tour et bafouilla quelques secondes avant que le regard glacé du Roi ne l'oblige à se reprendre.
« Nous avons … obtenu des résultats intéressants. Vous l'aviez suffisamment … arrangé pour que nous n'ayons pas besoin d'une grande dose pour faire craquer son esprit. Il a révélé un certain nombre de données intéressantes, je les ais compilés.
- Vous me ferez apporter le dossier. Quelque chose que je dois savoir maintenant ?
- Euh … Il a mentionné notre autre prisonnier à plusieurs reprises. Disant qu'il était, je cite : « Le héros de la République. ».
- Amusant. D'ailleurs, est-il prêt ? »
Cette fois-ci, encore, les deux scientifiques se concertèrent du regard avant d'oser apporter une réponse au Roi, et celle-ci fut pour le moins hésitante.
« Eh bien, son état et sa prison sont stabilisés mais …
- Parfait. Je vais le voir dans une heure. Préparez-le. »
Sans attendre leur réponse, Cold se détourna et sortit de la petite salle, il n'avait ni le temps ni l'envie d'entendre leurs jérémiades insignifiantes. Pour l'heure, il avait un République à détruire et un Royaume à construire, et cela prenait beaucoup trop de temps à son goût. Il était bien évidemment en train de concevoir un plan pour accélérer considérablement le processus, mais en attendant, il devait bien s'occuper. Et justement, leur invité serait parfait pour cela. Il avait eu quelques idées depuis leur dernière rencontre.

Taris s'éveilla brutalement. Ses sens l'avertirent aussitôt de tout ce qui l'entourait. L'absence de lumière dans la pièce où il se trouvait. Le bruit sourd du moteur qui se répercutait dans les murs de métal. L'odeur aseptisé qui ne parvenait pas à occulter celle de sa sueur et de son sang. Ce même sang qui emplissait sa bouche. Il sentait la paroi froide contre son dos, les débris de son armure brisé qui frottait encore contre ses plaies.
Comment pouvait-il encore être en vie ?
Il ne se souvenait plus de ce qui l'avait mené ici mais il se souvenait d'une chose : il n'aurait pas dû être en vie. Tentant de se redresser, il se rendit soudain compte qu'il n'arrivait pas à bouger. Une prison chimique. Il en avait déjà expérimenté une, son corps devrait réussir à se débarrasser des toxines d'ici quelques heures. La perfusion qu'il sentit dans son bras lui fit soudain prendre conscience qu'il faudrait plus de temps que ça. Mais connaissant son corps hors norme, il savait qu'il finirait par s'habituer.
De la lumière soudainement. Un carré de lumière qui s'ouvrait dans une paroi, et c'était si soudain qu'il fut obligé de fermer les yeux. Lorsqu'il les rouvrit, une immense ombre se tenait dans l'encadrement. Elle avança lentement, s'agenouillant pour mieux l'observer. C'est alors qu'il croisa son regard rubis.
Cold.
« Tu es bien réveillé ? »
Il tenta de répondre mais seul un gargouillis s'échappa de sa gorge, et il sentit du sang couler de ses lèvres.
« On m'a assuré que tu serais capable de parler quand j'arriverais, j'espère pour toi que cela viendra. »
L'immense Nihilien sourit lentement en observant sa proie, il devait admettre être plutôt fier de l'avoir laissé en vie finalement. Outre le fait qu'il était bien plus puissant que les mortels ordinaires, il avait apparemment des capacités de régénération assez hors norme : les blessures qu'il lui avait infligé étaient presque toutes guéries, du moins celles qui n'affectaient que l'extérieur.
« Je me suis permis de me renseigner sur toi pendant que tu étais … ici. J'ai appris beaucoup de chose. Ton nom est donc Taris, et tu travaille pour la République. »
Le soldat réussit à actionner suffisamment longtemps la tête pour faire oui. Taris ne ressentait pas la douleur, mais il n'y avait rien de pire que d'être condamné à voir comme cela, et à agir aussi lentement. Il avait l'impression d'être au ralenti.
Cold tendit doucement la main et saisit le cou de sa proie, se relevant lentement en l'emportant avec lui. Il semblait bien plus frêle que lors de leur combat, et son corps paralysé pendait lamentablement.
La poigne de fer qui enserrait son cou rappela brusquement Taris à ses souvenirs. Il se souvenait de Cold, mais pas ce Cold là. Un être plus petit, moins imposant, qu'on lu avait ordonné de tuer. Tout aurait dû bien se passer.
Il revoyait son équipe, parmi les êtres les plus entraînés et les plus dangereux de la République. Il revoyait leur approche, parfaite, toute en discrétion et en infiltration. Il revoyait le premier coup porté, après que ses collègues aient éliminés les soldats qui entouraient Cold. Son pied avait frappé la joue du Nihilien avec assez de force pour le faire voler sur plusieurs mètres.
Et puis tout avait mal tourné.
Il revoyait le rayon rougeoyant qui avait jaillit des yeux du monstre, fauchant les têtes de ses compagnons en un seul tir. Il entendait le grésillement qu'avait produit en Cold en apparaissant devant lui, il revoyait son poing qui s'écrasait dans son ventre et broyait ses organes internes. Il se voyait s'écraser au sol et creuser une tranchée de plusieurs mètres de profondeurs et d'une centaines de mètres de long.
Cold avait atterrit au-dessus de lui, l'écrasant de son pied, et il avait sourit : « Tu es encore vivant ? Impressionnant. Voyons voir ce que tu es capable de faire. »
Aussitôt libéré, il avait jaillit du trou et enchaîner les coups de poings, cette fois-ci soucieux d'en finir au plus vite. Cold avait démontré qu'il était aussi dangereux que Taris l'avait estimé, peut-être même plus.
Même maintenant, dans sa cellule, empoigné par le nouveau Cold, il ressentait chaque coup. Cold lui avait méthodiquement briser les membres, avant de se rendre compte que c'était inutile, il l'avait ensuite frappé jusqu'à détruire tous ses organes internes, avant de comprendre que c'était également inutile. Finalement, après que Taris ait employé une bonne partie de son énergie pour engloutir le monstre et son armée, il était réapparut devant lui. Un seul coup, porté à la tête, avait suffit pour faire perdre connaissance à Taris. A ce moment là, il avait pensé qu'il serait mort en quelques minutes.
Et pourtant, il était vivant. La poigne du monstre contre son cou en attestait assez bien.
« Je dois avouer que j'ai du mal à comprendre pourquoi tu sers ainsi des êtres qui sont si faibles comparés à toi. »
Enfin, Taris retrouva la capacité de parler. Il réussit à articuler, plus que difficilement, quelques mots.
« La République … représente l'ordre … elle protège.
- Elle n'a protégé personne. Pas de moi en tout cas. Je suis l'ordre, celui que jamais ta République ne pourra apporter. »
Cold souriait, prenant apparemment un malin plaisir à rappeler à son ennemi que la défaite était assurée.
« Hier, ils ont tentés de me tuer à nouveau. Une attaque virale, imagines-tu ? Si elle avait réussit, ils auraient condamnés une planète entière à la mort. »
Hier ? Cela voulait dire que Taris était resté inconscient bien plus longtemps qu'il ne l'avait cru. Et de quoi parlait Cold ? Une telle idée était en opposition totale à tout ce qui faisait les idéaux de la République, et aussi bête que soit le Président actuel, jamais il n'aurait approuvé pareille ignominie.
« Cela semble t'étonner. C'est amusant. Tu commences peut-être à comprendre. Ta République est comme moi, ils sont prêts à tout pour conserver le pouvoir qu'ils ont mis tant de temps à accumuler. Il y a cependant une différence fondamentale. »
Approchant lentement le visage de Taris du sien, le Nihilien prononça très distinctement.
« Je suis capable de le conserver, puisque personne n'est à ma hauteur. »
Taris réussit à cracher un peu du sang qui obstruait sa gorge.
« Jamais … ils ne feraient ça. Trop de … victime. Tu n'es pas … eux. »
Cold éclata de rire, sans lâcher le soldat.
« Pourquoi te mentirais-je ? J'ai capturé celui qui avait été choisi pour me tuer : un certain Daemon. »
Le nom fit réagir Taris : il le connaissait très bien. Peut-être le meilleur soldat de la république après lui. Si on l'avait chargé de faire ça, c'était que la situation était désespéré. Non, c'était impossible, jamais la République ne s'abaisserait à des solutions aussi violentes. Parfois, c'était précisément ce qui faisait enrager Taris.
« Je vois que ça te dis quelque chose … Je vais te laisser y réfléchir, peut-être même t'amènerais-je ton ami lorsqu'il aura finit de nous raconter certaines choses. »
Taris voulut ouvrir la bouche pour répondre mais il sentit soudainement la pression sur son cou disparaître et il chuta. Ne contrôlant pas son corps, il ne put que s'écraser au sol, sa tête venant rebondir contre le mur derrière lui. Dans son état, cela suffisait à le sonner quelques secondes et quand il retrouva ses esprits, la pièce était de nouveau plongé dans le noir. Tout ce qu'il percevait encore, c'était la dernière phrase prononcé par le monstre au moment de partir.
« Je reviendrais. »

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[San999]

Ah! Prochain adversaire de Cold: Persée. Je suis très impatient de voir ce que cela va donner. Je suis aussi curieux du plan de Yantz, bien que je pense que son plan de secours soit probablement de simplement se rendre à Cold.

J'aime bien comme Cold fait semblant d'avoir fait exprès de se transformer. XD Bref! Il reste le même Cold charismatique que tu nous montres toujours.

En tout cas, on sait maintenant un peu plus de ce qui est arrivé à Taris, et on peut aussi déjà comprendre pourquoi il va rejoindre Cold.

Bref! Bon chapitre, encore une fois!

[Tierts]

Merci San ! ^^

Bon, le tome 0 n'attire point les foules, je vous rassure, j'en aurais bientôt terminé avec. Je vais tâcher de me presser, quitte à faire baisser un peu les chapitres en longueur. (En espérant garder la qualité ^^")

Donc voici le prochain chapitre :


Chapitre 23 : Persée.


La salle de réunion semblait incroyablement plus sombre à présent, mais cela n'était sans doute dû qu'à l'air grave affiché par tous les membres assis autour d'elle. Le Président les dévisagea l'un après l'autre, constatant à chaque fois le même air las, les yeux entourés de cernes et les bras ballants. Beaucoup ici avaient déjà baissés les bras.
« Combien de temps ? Finit par demander le Président Syldal, son regard se focalisant sur la carte en trois dimensions des différentes Galaxies qui s'affichait au-dessus de la table. »
Pendant plusieurs secondes, seul le silence lui répondit et il sut en suivant les jeux de regard que personne ne voulait lui répondre. Son regard passa lentement sur chaque membre de l'équipe, certains détournèrent le regard. Enfin, son général en chef se décida à se redresser pour prononcer :
« Six mois. Quatre dans le pire des cas. Un an si nous arrivons à retenir son armée.
- Peut-on y arriver ? »
Le général poussa un soupir fataliste et fit changer la carte, affichant désormais les principales flottes qui étaient en jeu, on voyait distinctement que celles de Cold s'étaient dispersés, avançant lentement en conquérant chaque planète sur leur passage.
« Sans Cold à leur tête, on a nos chances. On peut tenir un moment en n'attaquant jamais là où il est.
- Combien de temps lui faudra-t-il pour visiter chaque planète et exterminer tout ceux qui s'opposent à lui ? »
L'officier qui avait prononcé cette phrase détourna le regard dès que le Général posa les yeux sur lui, mais manifestement il disait là ce que tout le monde pensait car lorsque le chef des armées reprit, c'était avec une voix un peu moins forte.
« Le retenir ainsi pourra nous donner le temps de trouver une stratégie ou un arme adéquat pour nous débarrasser de lui. »
Au vu des regards qui suivaient cette conversation, personne n'y croyait réellement, même pas le Général. Syldal non plus d'ailleurs, il était trop vieux pour se bercer d'illusion ainsi : avec la mort de Taris puis l'échec du plan du Docteur Chakwas, ils avaient joués leurs meilleures cartes et aucune n'avait marché. Cependant, il ne pouvait décemment pas se rendre alors qu'il existait encore une infime probabilité de gagner.
« Très bien. Nous allons donc lancer des offensives sur tout le front ennemi, le but étant de détruire un maximum de leur ressource pour ralentir leur avancée.
- Il faudra faire un discours. »
Les trois yeux jaunes du Président se tournèrent instantanément vers celui qui avait osé parler : un responsable en communication qui était resté extrêmement silencieux jusque là, et qui semblait avoir eu besoin de rassembler tout son courage pour ne lancer qu'une seule phrase.
« Expliquez-vous.
- Les … Les gens se demandent ce qui se passe Monsieur, ils savent pour Cold et son armée, mais ils ne savent pas ce que nous faisons, comment nous le faisons. Ils ont besoin que nous leur disions que nous allons gagner, sinon la République sombrera dans le chaos bien avant que Cold ne vienne récupérer les restes. »
Personne ne dit rien pendant un moment ; il était vrai que jusque là, ils s'étaient assez peu préoccupés de l'opinion publique : tout le monde était soudé dans l'idée de repousser le monstre qu'était Cold. Mais à présent que les défaites s'enchaînaient, que de moins en moins de fils et filles rentraient à la maison, qu'on n'était sans nouvelle de plusieurs dizaines de mondes … Les choses risquaient de changer beaucoup plus vite que prévu.
« Si on leur dit dans quel état nous sommes réellement, cela va empirer, finit par prononcer le Général, sans comprendre.
- Ils n'ont pas besoin de savoir la vérité, répondit Syldal à la place du consultant. »
Cette fois-ci tout le monde releva la tête vers le Président. Celui-ci se tourna simplement vers ses conseillers en image, puis son assistant.
« Vous alerterez la presse et préparerez la tribune. Nous allons écrire un discours, court, clair et encourageant. Je veux qu'il soit diffusé sur chaque planète civilisée, chaque planète en guerre et si possible, sur celle que Cold a sous son contrôle. »
Les trois yeux du Président brillaient de nouveau, une lueur tenace : il serait dans son élément. Et là, il savait que Cold ne pouvait pas le battre à ce petit jeu là.

Outre l'aspect intimidant de la couleur noire, le gros avantage était que l'on passait assez facilement inaperçu dans l'espace. Bien sûr, ce n'était pas vraiment un problème à l'heure actuelle pour Persée. L'armure avait quitté son vaisseau quelques minutes plus tôt, profitant de la proximité d'une planète pour se rapprocher du Rédemption, le vaisseau amiral de Cold. Il était difficile d'intercepter un vaisseau pendant un voyage interstellaire mais à proximité d'une planète, il était beaucoup plus simple de s'en approcher. L'armure noire était parfaitement furtive et vu le nombre de hublot sur le vaisseau, personne ne pouvait l'avoir vu approcher.
Cela en devenait presque une mission facile. Si l'on excluait qu'elle incluait de tuer l'être le plus puissant que l'univers ait connu. Du moins, c'est ce que tout le monde aurait supposé. Mais Persée savait bien que c'était très loin d'être vrai. Cela n'empêchait cependant pas que la victoire n'était pas du tout acquise.
Arrivé sur la coque, ses senseurs ne mirent que quelques secondes à retrouver le sas principal : en plein centre du vaisseau, comme prévu. L'armure s'y déplaça rapidement, utilisant ses détecteurs pour s'assurer de la position de chaque être vivant à l'intérieur. Un homme était à l'intérieur.
Ce n'était pas Cold. Le chasseur attendit donc qu'il soit parti pour planter brutalement sa lame noire dans la coque. Rien ne se passa, pas même un son. La coque était plus résistante que prévu. Lentement, la lame s'entoura d'un halo d'énergie, venant directement de la force vitale de Persée. Nouvel essai. Il en fallut deux pour finalement réussir à pénétrer la coque, et l'armure dut enfoncer son épée jusqu'à ce que son poignet effleure la coque. C'était un vaisseau de construction ancienne, personne n'utilisait des coques aussi large de nos jours. Heureusement, il ne lui fallut que quelques secondes de plus pour percer un trou et se jeter dedans.
L'alarme résonnait déjà et des formes de vie courraient vers la salle de contrôle, il faudrait peu de temps avant que ce ne soit colmaté. Mais Persée était là pour leur compliquer la tâche. En un seul bond, l'armure s'extirpa du courant d'air qui s'échappait à toute vitesse vers l'espace, et elle rejoint la porte du sas. En deux coups, elle l'avait défoncé et jaillissait dans les couloirs, fonçant aussitôt vers son objectif.
Un léger cliquetis résonna dans son casque. Elle lança son poing avant même que l'intersection n'arrive, le petit technicien qui passait par là fut assommé par le coup à la tempe et Persée continua son chemin sans s'arrêter. Ses senseurs lui permettait d'éviter les chemins par lesquels passaient ceux qui allaient aider à colmater la brèche. Personne ne devait avoir eu le temps de prévenir Cold de l'intrusion, si quelqu'un s'en était rendu compte.
Et en effet, quand elle atteint la salle de contrôle, le Roi n'avait même pas bougé de l'immense trône au centre de la pièce. Il était pourtant sûr qu'il était là : ses deux cornes dépassaient du haut du trône. Tout le monde était focalisé sur son écran, personne n'avait vu arriver l'armure. Persée en profita.
En un bond, elle était derrière le trône et se suréleva rapidement. Il lui suffisait d'un geste pour mettre fin à la guerre. Sa lame sortit de son poignet avec un léger crissement et elle enchaîna aussitôt. Ses deux mains passant de l'autre côté, l'une pour saisir la tête de Cold, l'autre pour trancher la gorge ainsi offerte.
La première réussit parfaitement.
La deuxième fut stoppé en plein vol. Alors qu'une voix glacée jaillit de derrière le trône.
« Ainsi, vous êtes venu pour mourir. »
L'armure fut brusquement tirée vers le haut, et l'avant, alors que le Nihilien se relevait. Il tenait dans la main la lame sombre qui jaillissait du poignet de Persée. D'un geste, il projeta l'armure au sol devant son trône, ce qui provoqua un bruit métallique retentissant dans toute la salle de contrôle. Les techniciens qui la peuplaient fuyaient déjà.
Persée tenta de se relever mais le Nihilien tenait toujours fermement la lame, qui ne semblait lui faire aucun dommage. Cold affichait une tête étonnamment contrarié, et Persée ne comprit que lorsque la pression dans son bras commença à augmenter. Le Roi essayait de briser la lame dans sa main, et puisqu'il n'y arrivait pas, la force qu'il appliquait dessus se réverbérait sur le bras de l'armure.
Nouveau crissement, la lame rentra dans le poignet et Persée en profita pour se relever d'un bond, envoya en même temps ses talons frapper le menton de Cold. Ce dernier avait cependant déjà reculé et il attrapa d'un geste la jambe de l'armure avant de l'envoyer percuter le mur derrière lui. Le choc ne déséquilibra même pas Persée, mais elle fut suivit par un rayon d'énergie concentré qui frappa l'armure en plein thorax, la recollant contre le mur. La coque n'avait même pas bouger, voilà à quoi cela servait de la faire aussi large.
« Résistant, remarqua Cold avec un vague sourire. »
Alors que Persée se remettait debout, il était déjà là et son genoux frappa violemment dans le torse de l'armure, la plaquant de nouveau contre le mur. La plaque d'armure n'avait pas la moindre marque. Si Cold était impressionné, il ne fit pas la moindre remarque et se contenta de frapper à nouveau. Toujours pas déstabilisé, l'armure réagit en projetant son poing droit vers la figure du Nihilien, qui dû reculer pour éviter.
Ils restèrent un moment à se fixer comme ça, Persée cherchant plutôt un moyen de s'enfuir en comprenant que sa force ne suffirait pas. Puis Cold afficha un sourire mauvais et se jeta vers l'avant.
L'armure tenta d'esquiver mais le poing de Cold la ramena brutalement contre le mur et l'autre frappa directement sur le casque. Il refit le même geste, encore et encore. A l'intérieur, chaque choc entre l'armure, le mur et le poing se répercutait en vibration de plus en plus violentes.
« Alors ! S'exclama le Nihilien. La République avait encore un pion à m'envoyer ?! »
Pendant un temps, l'armure avait tenté de contrer, mais la force de Cold était trop élevée et il esquivait chaque attaque.
« Je ne bosse pas … pour les … Rep's, réussit à lancer l'armure entre trois coup de poing. »
Cold s'arrêta presque aussitôt, laissant son large point suspendu au-dessus de Persée d'un air menaçant. Il l'examina un long moment, puis demanda d'une voix toujours calme.
« Qui ? »
Persée profita du répit pour reprendre son souffle, évaluant un instant quels étaient ses chances de faire quelque chose à Cold à cet instant précis. Ce fut assez vite estimée et la voix métallique reprit, doucement.
« La Guilde. Je peux vous conduire à elle. »
Cold relâcha lentement l'armure, haussant un sourcil. Il ne s'inquiétait manifestement pas d'une éventuelle riposte, son esprit étant déjà passé à d'autre considération. Il observa un long moment Persée, estimant sa valeur. Elle avait résisté moins longtemps que ce pion de la République, mais il était dans sa deuxième forme et puis … une telle résistance.
« Sers-moi bien, et tu auras la vie sauve. Maintenant, dis-moi ce que tu sais sur cette "Guilde", ordonna-t-il avec un sourire mauvais. »

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