Trunks se retourna dans ses draps en grommelant, resserrant machinalement le tissu. Il frissonna malgré la couverture. Bien que la ville soit dans une région tempérée, le lac proche rendait les sous-sols humides et frais. Il essaya de se recroqueviller sur lui-même, émergeant lentement du sommeil. Il se redressa soudainement. Paniqué, il regarda son réveil, éteint. Il se dit qu'il avait dû se rendormir après l'avoir éteint une première fois sans s'en rendre compte. Cela devait faire une heure qu'il aurait dû se lever. Il sauta hors du lit et enfila ses habits à la va-vite. Il se précipita à travers les couloirs caverneux de l'abri jusqu'à l'aile ouest où les travaux étaient censés continuer.
-«Tiens! Bonjour Trunks!» lança Sangohan en passant la tête depuis une porte latérale.
-«Bonjour Sangohan!» répondit Trunks sans s'arrêter, se précipitant vers la pièce où les travaux s'étaient stoppés la veille au soir.
-«Tu cherches ta mère? Elle est ici, avec moi» lança l'adolescent à travers le corridor.
-«Merci!» répondit le garçon aux cheveux lavandes en revenant rapidement sur ses pas.
En entrant dans la pièce, il vit sa mère penchée sur des plans.
-«Maman! Pourquoi m'as-tu laissé dormir?» se plaignit-il.
-«Mais c'est une bonne chose que tu te reposes un peu, Trunks!» répondit-elle.
-«Je n'ai pas besoin de me reposer plus que toi! Je veux travailler au moins autant que toi!»
-«Sauf que moi, je suis un adulte et que toi, tu n'es encore qu'un enfant! Tu as besoin de ce repos pour bien grandir!»
Elle fit glisser ses ongles sur la nuque de son fils, provoquant des éclats de rire chez ce dernier. Sangohan, derrière, laissa échapper un petit sourire en les regardant.
-«Je ne rigole pas, maman! Dis-moi ce que je peux faire! Il est grand temps que je m'y mette!»
Il regarda par dessus l'épaule de sa mère.
-«Qu'est-ce que c'est?»
-«Un système que je suis en train d'élaborer pour isoler le bunker de l'humidité. Tu peux reprendre la mise en place des piliers de soutien dans les murs de la pièce D25? Sangohan ira avec toi.»
Sans attendre, le jeune garçon se mit au travail.
Ce bunker était le trente-septième qu'ils mettaient en place. Il fallait plusieurs mois pour achever d'un bout à l'autre un bunker sous-terrain. La forte densité de population de Landcell Town avait motivé le choix de cette ville pour posséder cet abri. Il s'agissait évidemment d'une mesure de précaution en cas d'attaque des cyborgs. La présence d'un bunker ne pouvait être détectée sans qu'on n'en connaisse l'existence car il n'y avait aucune modification du terrain en surface. Ils étaient équipés de différentes réserves et chambres froides remplies d'aliments, boissons et autre commodités suffisantes pour tenir un siège d'un mois pour tout les habitants. Il y avait de nombreux dortoir sommaire et des douches collectives. Les citoyens, si leur ville était encore en état, vivaient normalement à leur domicile. Cela pour des raisons pratiques, les domiciles étant bien souvent plus confortable que les dortoirs des bunkers. En cas d'attaque cyborg, tout le monde devait se réunir dans le bunker. Tout un réseau d'ouvertures dissimulées parcourait la ville, permettant aux gens, où qu'ils soient, de regagner rapidement l'abri des sous-sols sans que cela ne puisse alerter les cyborgs. Bien sûr, lorsque ceux-ci trouvaient une ville fantôme, de dépit, ils la réduisaient en cendres. Mais les attaques de surface des cyborgs n'endommageaient pas les abris sous-terrains conçu pour leur résister.
Pendant que Sangohan rassemblait les piliers nécessaires à l'achèvement de la façade, les emmenant à bout de bras, Trunks et les ouvriers mettaient en place les tréteaux qui permettraient de soutenir l'ébauche de plafond pendant la mise en place des piliers. Le mur serait ensuite façonné autour des piliers avant que le plafond ne soit achevé. La force de Sangohan et Trunks permettait aux travaux d'avancer assez rapidement, mais cette force ne permettait pas des miracles. La majorité des travaux nécessitaient une grande précision pour que le bâtiment soit stable et solide. Et dans ce domaine, les demi-saïyens n'était guère avantagés par rapport aux ouvriers. Ce matin là encore, lors de la mise en place des piliers, on vit Trunks tirer la langue en transpirant, tentant pour la cinquième fois de suite de placer le pilier bien dans l'axe sol-plafond.
Cinq heure plus tard, à midi, Bulma décida de prendre une pause. Elle exigea de Trunks et Sangohan qu'ils en fassent autant. Les ouvriers, eux, avaient déjà été relevés depuis longtemps par une autre équipe. Bulma prit son repas dans la salle de travail afin de pouvoir continuer à superviser l'avancement des travaux. Les fils de Sangoku et Végéta retournèrent en surface se dégourdir les jambes.
Ils s'étaient écartés de la ville, s'installant dans une clairière où ils purent manger tranquillement. Trunks en était à son quatrième sandwich sur sa ration de cinq, ce qui représentait toujours cinq fois plus que la part à laquelle avait droit les autres habitants. La nourriture était rationné, car l'approvisionnement se faisait difficile. Beaucoup de forêts et de grands espaces naturels avaient été brûlés ou détruits par les cyborgs. Le petit garçon décida d'attendre avant de manger son dernier sandwich. Sangohan, lui, avait su mieux se restreindre, en en gardant deux pour la fin de la pause. Le fils de Bulma s'étendit à son tour dans l'herbe, goûtant comme son aîné au plaisir éphémère de la paresse, les rayons du Soleil réchauffant délicatement sa peau. Cette clairière entourée de bois et côtoyant une rivière abritait encore une faune riche. Le chuintement du ruisseau était accompagné du pépiement des oiseaux, faisant planer une aura paisible sur les lieux que les deux guerriers affectionnaient tant. Le ventre de Sangohan cria famine, suivi de celui de son ami. Mais ils l'ignorèrent. Ils avaient l'habitude d'avoir faim. Trunks se redressa après un moment. Il attrapa son dernier sandwich lorsqu'une main le poussa dans le dos.
-«C'est toi le chat! Essaie de m'attraper!» dit Sangohan en souriant.
Trunks se mit à sourire à son tour et lâcha son sandwich.
-«Tu vas voir!»
Le fils de Sangoku partit en courant à travers les bois, Trunks sur ses talons. Il le laissa le rattraper petit à petit avant de sauter sur un arbre et de prendre appuis contre son tronc pour repartir dans l'autre sens, prenant le petit garçon au dépourvu. Puis il s'envola, toujours poursuivit. Les deux volèrent en rasant la cime des arbres, mais cette fois, Sangohan distança le fils de Bulma. Il se mit à monter en ligne droite, et Trunks redressa sa course pour le rattraper. Le premier traversa une couche de nuage cotonneux. Son poursuivant passa à son tour à travers et ressortit de l'autre côté. Mais il ne vit pas Sangohan.
-«Hein?»
Il se concentra et le ressenti à l'intérieur de la couche nuageuse. Il partit à toute vitesse à sa poursuite mais bien sûr, en s'approchant, il provoqua le départ de son ami. Ils repassèrent au dessus de la clairière et Trunks s'arrêta soudainement, les yeux exorbités. Une espèce de grosse salamandre se tenait au milieu, son sandwich dans la gueule.
-«Hé! Lâche ça tout de suite!» cria l'enfant en fondant vers le sol.
La salamandre regarda l'humain de ses yeux globuleux. Puis il avala le sandwich tout rond avant de s'éclipser dans la végétation.
-«Et zut!» s'écria le garçon dépité.
Sangohan atterrit à ses côtés.
-«Tiens, prends l'un des miens.» dit-il en tendant l'un de ses deux sandwichs à son compagnon.
-«Je ne peux pas accepter, Sangohan! C'est par négligence que je l'ai perdu. J'en assume les conséquences.» protesta l'enfant, ignorant la faim qui lui tenaillait le ventre.
L'adolescent haussa les sourcils.
-«Moi aussi, j'ai laissé mes sandwichs par terre. Tu n'as juste pas eu de chance. Arrête de dire des bêtises et prend ce sandwich.»
Trunks fronça les sourcils mais finit par le prendre. Sangohan entama le sien pendant qu'ils faisaient le trajet retour en marchant, comme à leur habitude depuis un mois qu'avaient commencés les travaux pour Landcell Town.
-«Où est-ce que tu penses qu'on ira, pour la prochaine ville?» demanda Trunks.
-«Ta mère a parlé d'Orange City, juste à côté, très peuplé aussi, mais également de Logue Town, une grande ville insulaire dans les mers du sud. Enfin, je pense que son choix se portera sur Orange City, puisque tout le matériel sera déjà pratiquement sur place.»
L'enfant s'arrêta, regardant la route. Plus loin, sur le trottoir, au milieu de draps, un étrange petit vieux à la peau rouge semblait dépérir. Sans rien dire, Trunks se mit à trottiner jusqu'à lui.
-«Vous allez bien, monsieur?»
-«On fait aller comme on peut...» répondit-il d'une voix éraillée avant de tousser à en fendre l'âme.
Trunks lui tendit le sandwich que lui avait donné Sangohan.
-«Si vous avez faim, vous pouvez prendre ça.» dit-il en souriant.
Le petit vieux le prit entre les mains.
-«Tu es d'une grande bonté, mon garçon! Merci beaucoup!»
-«Je pars devant reprendre le travail, tu peux t'occuper de lui, Trunks.» dit Sangohan en s'éloignant.
-«D'accord Sangohan.»
Trunks se tourna de nouveau vers l'inconnu.
-«Vous ne devriez pas rester ici, monsieur. Je vais vous indiquer un endroit où vous serez à l'abri si vous le voulez bien. Suivez...»
-«Sangohan?! Vous êtes Sangohan?!» cria le vieillard en se levant.
Le jeune homme ainsi interpellé se retourna, intrigué.
-«Oui, c'est bien moi. Pourquoi?»
-«Je vous ai cherché si longtemps! Enfin je vous trouve! Je dois vous parler de quelque chose de la plus haute importance!»
-«Dites-moi rapidement. Je vous écoute...»
-«Oui, oui! Bien sûr!»
Il sortit une petite boîte avec une manivelle du tas de draps et la leva bien en vue de Sangohan et Trunks.
-«Vous voyez ça? Là-dedans, il y a de quoi mettre fin à la terreur des cyborgs!»
-«Hein?!» fit Trunks.
Sangohan croisa les bras, un sourcil levé. Il hésita à simplement partir, laissant ce vieillard à ses élucubrations.
-«Et bien débarrassez-nous des cyborgs, alors.» demanda-t-il finalement.
-«D'accord. Pour cela, il suffit d'ouvrir cette boîte à musique.» répondit son interlocuteur en lui tendant la boîte.
Sangohan s'en saisit et prit la manivelle dans une main. Il tenta de la tourner, mais elle ne bougea pas. Il força un peu plus, mais rien n'y fit.
-«Si je la casse, ça vous embête?» demanda-t-il au vieil homme.
Il avait senti une résistance pas naturelle. De la simple rouille n'aurait jamais autant résisté à la pression qu'il avait déjà mit.
-«Oh non, bien au contraire!» lui répondit-on.
Il y mit toute la force qu'il pouvait sans se transformer mais ne la fit pas bouger d'un pouce.
-«Je peux?» demanda Trunks.
Sangohan la lui donna, pensif.
-«Qu'est-ce que c'est que cette matière? Je n'en connaît aucune qui pourrait résister à une telle pression...» se dit-il pendant que Trunks tentait en vain de faire jouer la boîte.
-«D'où vient cette boîte? D'une autre planète?» demanda Sangohan.
-«Je vais tout vous raconter, mais pourrions-nous nous installer tranquillement quelque part?»
L'adolescent guida le vieil homme jusqu'au bunker. Ils s'installèrent tous trois dans une pièce chauffée qui servait de salle de repos.
-«Je m'appelle Hoï et comme vous l'avez deviné, je viens d'une lointaine planète, Konatz. Il y a de cela un millier d'année, un fléau s'abattit sur notre pauvre planète, créé par un groupe de sorciers démoniaques. Avec une puissance absolument dévastatrice, ce fléau nommé Hildegan se mit à ravager notre monde. Heureusement, mon fils, Tapion, parvint à le vaincre, accédant au statut de héros. De dépit, les mages s'en prirent à lui. Ne pouvant le vaincre à la loyale, ils l'ont enfermé dans cette boîte à musique avec une puissante magie. J'ai tout essayé pour le libérer, je me suis même initié à la magie, mais je n'ai jamais pu ouvrir cette boîte.»
Il joignit les mains sous son menton, fermant les yeux avec force.
-«Si vous le libérez, je vous promet qu'il sauvera aussi votre monde! S'il vous plaît! Je ne suis qu'un vieil homme qui veut revoir son fils!»
-«Je veux bien...» dit Sangohan.
-«Mais nous n'y arrivons pas non plus...»
-«Utilisez les dragon balls! Je vous en prie!»
Sangohan écarquilla les yeux.
-«Comment avez-vous appris l'existence des dragon balls et leur localisation?»
-«Si mes connaissances en la magie ne m'ont pas permis de libérer Tapion, au moins cela m'a-t-il permis de soutirer des informations utiles. J'ai appris d'anciens soldats de l'armée de Freezer, l'armée dont faisait parti les hommes qui ont attaqué votre planète dans votre enfance, qu'il existait des dragon balls sur Namek capable de réaliser n'importe quel souhait. J'ai obtenu les coordonnées de cette planète, mais il n'y avait rien que le vide de l'espace sur place. J'ai alors décidé de tenter ma chance sur Terre, bien que d'après les dernières données, il n'y existait plus de dragon ball. C'était la seule piste qu'il me restait. J'ai failli être découragé en découvrant cette planète et son état. Mais j'ai rapidement entendu parler de vous, Sangohan, l'un des protecteurs de ce monde. Il ne pouvait s'agir que du même Sangohan, fils de Sangoku, vivant sur Terre, qui figurait dans les données de l'armée de Freezer.»
-«Comment ça se fait que l'armée de Freezer en savait autant? Je croyais qu'ils avaient péris peu après que vous les ayez rencontré.» demanda Trunks à son aîné.
-«C'est vrai. Mais tu te rappelles de ce que je t'ai raconté? On avait d'abord eu la visite du frère de mon père puis celle de ton père et d'un de ses camarades. Ils portaient des appareils qui servaient aussi d'émetteurs radios. C'est ainsi que les soldats de Freezer ont pu noter dans leurs données mon existence, celle de mon père et la disparition des dragon balls suite à la mort de Piccolo avant qu'on n'élimine Freezer.»
-«Je ne savais pas que vous étiez impliqués dans la disparition de ce Freezer. Mais si par miracle vous avez des dragon balls, c'est le seul moyen de sauver mon enfant!»
Sangohan regarda par terre, un voile de tristesse assombrissant ses yeux.
-«Nous avions récupéré les dragon balls, en effet... Mais... Nous les avons de nouveaux perdus... A cause des cyborgs...»
Hoï s'effondra sur sa chaise. Il bredouilla quelques mots.
-«Et vous ne sauriez pas où je peux en trouver?»
-«Il est possible qu'il y en ait sur la nouvelle planète Namek, là où a émigré le peuple Namek, mais nous n'avons absolument aucun moyen de savoir où elle se situe. Et n'espérez pas trouver des informations sur la localisation de cette planète, cette fois. Les nameks vivent en totale autarcie, personne ne peut savoir où ils se trouvent...»
Hoï serra ses petits poings en tremblant.
-«Merde!» cria-t-il en jetant la boîte à musique par terre.
-«Putain de merde! Qu'est-ce que je vais faire?!»
Il poursuivit en pensées.
-«Je ne peux pas me contenter de la partie inférieure d'Hildegan! Je veux avoir sa toute puissance!»
-«Il faut en parler à ma mère! Je suis sûr qu'elle pourra trouver une solution!» s'écria Trunks.
-«C'est une magicienne?» demanda le petit vieux.
-«Non, mais c'est un génie! Elle pourra sûrement trouver une solution technologique à ce problème de verrou magique!»
-«Inutile, merci.» répondit froidement Hoï.
-«Imbéciles, je n'ai pas envie de perdre du temps à vous laisser faire mumuse avec la boîte à musique, surtout que si je dois chercher au hasard cette nouvelle Namek, ça risque de me prendre des siècles!» ajouta-t-il en pensées.
-«Allons, vous n'avez rien à perdre à nous laisser essayer, il ne vous reste plus que ça.» lança Sangohan.
Le sorcier grimaça.
-«Si je persiste à refuser, ça paraitra louche. Ce n'est pas vraiment le genre de personne chez qui il faut que j'éveille des soupçons... Après tout, je ne suis plus à quelque jours près...»
Ils allèrent donc voir Bulma à qui ils expliquèrent l'affaire en détail.
-«Alors c'est dans cette boîte que devrait se trouver le héros capable de tuer les cyborgs?»
Par acquis de conscience, elle tenta d'actionner la manivelle, en vain. Puis elle fronça les sourcils.
-«Le problème, c'est qu'il faudra que je fasse toute une batterie de test, et ça prendra du temps. On a besoin de moi, ici. Et je doute que ce Tapion puisse vraiment vaincre les cyborgs.»
-«Moi aussi, j'ai du mal à y croire.» répondit Trunks.
-«Mais même si ce n'est qu'une toute petite possibilité, il faut s'en saisir! Ce qu'on fait actuellement avec les bunkers, ce n'est que gagner du temps sur les cyborgs. La moindre opportunité de régler définitivement leur cas doit être exploitée à fond et en priorité.»
Bulma regarda son fils avec un mélange de fierté et de tristesse. Cette maturité anormale pour un enfant de huit ans n'était pas dû qu'à son héritage, mais aussi à la vie difficile qu'il avait vécu. Elle aurait tellement aimé offrir autre chose à son enfant.
-«D'accord, mais il faut retourner au laboratoire sous-terrain de la Capsule Corp. Je n'ai pas ici le matériel pour analyser correctement cette boîte à musique.»
C'est ainsi que Bulma, Sangohan, Trunks et Hoï se rendirent à la capitale de l'Ouest, ou du moins ce qu'il en restait. Ici comme dans les capitales de l'Est, du Sud, du Nord et du Centre avaient été construits les premiers bunkers. Les quatre arrivants rejoignirent l'ancien domaine de la Capsule Corp. et accédèrent par une entrée dérobée aux sous-sols. Après qu'ils aient installé leurs affaires, ils se retrouvèrent dans la pièce où se trouvait tout le matériel d'analyse. Bulma installa la boîte à musique sur une table d'étude. Elle scanna la boîte et la passa à toutes sortes de rayons.
-«Il n'y a pas moyen. J'ai beau utiliser des faisceaux de particules ou des ondes, tout ce que j'emploie ricoche sur l'alliage de cette boîte. Impossible de voir le contenu.»
-«Evidemment!» siffla doucement Hoï avec un air dédaigneux.
Trunks entendit et fronça les sourcils. La gratitude ne semblait pas être le point fort de ce père de héros.
Bulma entreprit ensuite d'étudier l'alliage composant la boîte dans une autre pièce. Mais elle se heurta à un nouveau problème. Ni les lames les plus fines, ni les lasers ne parvenaient à élimer la surface de la boîte. Elle ne put pas récupérer la moindre poussière. Hoï partit rejoindre sa chambre, rapidement lassé.
La scientifique décida de faire les tests directement sur la boîte. Bien sûr, rien ne parvenait à l'attaquer, pas même le plus violent des acides. Certains composés chimiques réagissaient étrangement au contact de l'alliage, formant des précipités jamais vus ou prenant des teintes inédites. Bulma rassembla du papier et se mit à faire de savants calculs afin de pouvoir déterminer ce qui pouvait provoquer ce genre de réaction. Après plusieurs heures, les garçons partirent à leur tour dans leur chambre.
Le lendemain, Trunks demanda où en était l'avancée des travaux à sa mère.
-«J'ai beaucoup de mal à comprendre ce qu'il se passe avec cette boîte. Mais j'ai peut-être une piste. Il semble que l'alliage qui compose cette boîte provoque une oxydation des composés nickelés. Enfin, je dis ça, mais quand je met directement du nickel au contact de l'alliage, rien ne se produit, ce n'est que par des intermédiaires chimiques qu'on peut approcher un tel résultat. Mais si je parviens à exploiter ça, je pourrais éventuellement transférer des charges électriques dans la boîte ce qui peut peut-être déverrouiller le système.»
Les travaux se poursuivirent les jours suivants. La piste du nickel fut abandonnée au profit d'une autre, puis d'une autre, et encore d'une autre.
Un matin, Trunks arriva dans le laboratoire et vit sa mère mollement accoudée contre un panneau de commande, les paupières lourdes. Elle n'avait pas dormi de la nuit.
-«Repose-toi un peu, maman. Tu continueras cet après-midi.»
-«Continuer quoi?» fit-elle d'une voix plaintive.
-«Tout ce que j'entreprends me donne des résultats absurdes et inexploitables. Il n'y a rien à tirer de cette fichue boîte à musique!»
-«Raison de plus pour aller te coucher.» répondit-il en la tirant hors de sa chaise.
Il la vit sortir tristement. Il se retrouva seul dans la pièce, la boîte à musique par terre, au milieu. Trunks serra les poings.
-«On a besoin de toi, Tapion! La sieste est terminée!»
Il dirigea son énergie dans le creux de sa main droite. Une orbe d'énergie concentrée se matérialisa. Après que Trunks y ait mit le maximum de puissance, il jeta la sphère sur la boîte. Au lieu d'exploser à son contact, le kikoha éclata comme une bulle. La boîte se mit à luire, et des ondes de lumières se propagèrent selon les motifs ornant la boîtes dans un son mélodieux avant de se dissiper.
-«Que... Qu'est-ce que c'était que ça?» se demanda-t-il.
-«Ma...» commença-t-il à crier avant de se raviser.
Qu'importait si sa découverte allait être décisive, sa mère avait mérité un bon moment de repos.
Lorsque Bulma se réveilla cet après-midi là, elle fut accueillit par un Trunks tout excité qui avait déjà montré sa découverte à Sangohan et Hoï.
-«En effet, c'est drôlement intéressant... On dirait que les motifs de la boîte conduisent l'énergie selon des directions bien définies.» dit-elle après avoir observé le phénomène.
Elle entreprit de faire des schémas précis des motifs et du sens de conduction, mesura la densité de matière avec un densiomètre de son invention prévu pour les solides, tentant de déterminer s'il y avait une clef dans l'usage de l'énergie.
Le lendemain, tout le monde se rassembla dans la pièce. Bulma déposa des feuilles devant Trunks.
-«Tu reconnais la boîte à musique?»
Trunks hocha la tête. Il distinguait les formes de l'objet au milieu des flèches et indications en tout genre.
-«Très bien. Commence par envoyer un rayon d'énergie sur le sommet de la boîte. C'est la surface la plus plane, je pourrais t'y indiquer de la meilleur façon quelle quantité d'énergie tu vas devoir envoyer.»
Le garçon envoya du bout de deux doigts un faible rayon sur le sommet de la boîte. Il l'intensifia lentement. Bulma observait attentivement la façon dont se propageait l'énergie lorsqu'elle reconnu la quantité idéale. Elle stoppa Trunks, lui demanda de réduire très légèrement la puissance de son rayon car il avait dépassé l'idéal, puis lui demanda de bien mémoriser la puissance utilisée.
-«Maintenant, tu vas envoyer ton rayon à partir de là et tu vas suivre les flèches en rouge du schéma pour le déplacer.»
-«D'accord.» dit Trunks en se concentrant.
Il passa plus d'une heure à faire des tentatives, Bulma l'arrêtant à chaque fois qu'il s'écartait un tant soit peu du schéma ou lorsqu'il laissait son rayon s'affaiblir ou se renforcer. Au bout d'une heure trente, il parvint à faire le parcours parfait. L'énergie se diffusa de partout sur la boîte, mais aussi à l'intérieure, bien que cela ne se voyait pas à l'œil nu. Les ondes de lumières chatoyantes se répondaient les unes aux autres dans un envoutant ballet de lumières. Le son qui émana commença a former une étrange mélodie dissonante. Tout le monde, même Hoï, était crispé en observant la boîte. Puis un grincement suraiguë se fit entendre s'achevant sur un silence pesant. Après quelques minutes, les quatre observateurs se relâchèrent, constatant l'échec.
-«Quel dommage! J'y ai vraiment cru!» dit Bulma.
-«Attendez... C'est un objet magique, il faut peut-être faire la même chose avec de la magie!» s'écria Sangohan.
-«Mais oui! Comment n'y ai-je pas pensé plutôt?!» se réprimanda Bulma.
La bonne humeur revint aussi vite qu'elle était partie. Hoï lui-même était bien plus emballé dès lors que de la magie était impliquée. Ils recommencèrent l'exercice de régulation sur le sommet de la boîte avec Hoï envoyant un flux magique du bout des mains avant de passer aux tentatives de déverrouillage. Le petit vieux était bien plus malhabile que Trunks, et il lui fallu un petit peu plus de deux heures pour réussir le parcours parfait.
Le même jeu de lumière se produisit, mais le son qui l'accompagna fut cette fois harmonieux, laissant entendre une douce mélodie triste. Dans un chuintement cristallin, la boîte s'entrouvrit.
-«Victoire!» cria Trunks au comble de l'excitation.
Hoï écarquilla les yeux, la bouche entrouverte. Il écarta les bras pour accueillir ce qu'il avait tant cherché, ses yeux brillants de convoitise.
-«C'est l'association de la magie et de la science qui l'emporte! Ha! Ha! Ha! Ha!» s'exclama Bulma en claquant sa main dans l'une de celles, levées, de Hoï qui, décontenancé, s'efforça de faire un sourire qui ressembla plus à une grimace.
Un nuage de fumée s'échappa en rafales de la boîte, s'élevant au dessus du sol. Il se dissipa, laissant apparaître un homme élancé aux oreilles pointues et portant une crête de cheveux rouges. La musique qui se faisait entendre depuis la boîte sortait désormais d'un ocarina dont jouait l'homme.
Hoï recula, ne voulant pas que ses "amis" le voient agir. Il serait stupide de mourir au dernier moment. Il utilisa la formule pour invoquer la moitié inférieure d'Hildegan. Mais il se rendit immédiatement compte que la mélodie de Tapion annulait sa magie. La boîte à musique explosa dans un grand fracas.
Tapion, l'homme qui venait d'apparaître, atterrit et ouvrit les yeux, mettant un terme à la mélodie.
-«Te voilà enfin de retour, mon fils!» dit Hoï en faisant un sourire qui découvrit toutes ses dents, le regard mauvais.
Le bout d'une épée s'arrêta devant son visage.
-«Donne-moi une seule bonne raison de ne pas te tuer, Hoï! Comment m'as-tu libéré? Réenferme-moi!»
-«Voyons Tapion! Tu ne veux quand même pas retourner dans ta prison?! Et la boîte à musique n'est plus...»
La main de Tapion se crispa sur la garde de son épée.
-«Vous n'êtes pas content d'avoir retrouvé votre liberté?» demanda Trunks.
-«Ce que vous avez fait est terrible! Je dois m'en aller! Comment puis-je sortir d'ici?»
Tapion se retourna vers la porte.
-«C'est assez grand ici, je vais vous guider.» dit Bulma.
Sangohan, Trunks et Bulma se dirigèrent vers la sortie, suivis de Tapion.
-«Où est passé Hoï?» demanda Sangohan à voix haute.
Personne n'avait fait attention à sa soudaine disparition.
-«Pourquoi vous ne vouliez pas être libéré?» demanda Trunks à Tapion.
-«Cela ne vous regarde pas. C'est à moi de régler mes propres problèmes.»
-«Votre père... Enfin, si c'est bien votre père... Pourquoi vous a-t-il libéré, si c'était dangereux?»
-«Ce n'est pas mon père mais mon pire ennemi.» fut la seule réponse qu'il obtint.
-«Est-ce que vous êtes fort?» demanda-t-il ensuite.
Tapion posa son regard vert sur l'enfant.
-«Tout est relatif.» répondit-il évasivement.
-«Vous ne voulez peut-être pas qu'on se mêle de vos problèmes, mais pour être honnête, nous espérions que vous vous occuperiez d'un de nos problèmes...» poursuivi l'enfant sur sa lancée.
-«C'est donc pour ça que vous m'avez libéré...»
-«Non! Enfin, si... Mais nous étions aussi content de permettre de libérer un héros. Ecoutez-moi! C'est très égoïste de notre part de demander ça, mais notre monde est ravagé par deux cyborgs comme le votre le fut par Hildegan... Enfin, si le vieil homme n'a pas menti... Toute notre planète vit dans la peur. Si vous en êtes vraiment capable, pourriez-vous vaincre ces deux monstres?»
-«Je suis désolé. Je dois m'occuper de mon propre problème. Si je ne suis pas assez fort, votre monde sera en plus grand péril encore!»
Ils arrivèrent à l'extérieur. En voyant l'état de la ville, Tapion se mordit la lèvre. Cela lui rappelait amèrement Konatz dévasté. Il ne fallait pas aggraver la situation de ce monde ni permettre que cela ne se reproduise ailleurs.
-«Il est temps pour moi de vous dire adieu. Je vous souhaite bonne chance avec vos cyborgs.»
Il s'éclipsa en quelques bonds.
-«Et bien... Pour la fin des cyborgs, ça m'a l'air foutu...» lança Bulma.
-«De toutes façon, bien qu'il soit fort, il est loin d'être ne serait-ce qu'à notre niveau.» dit Sangohan.
-«Il baisse peut-être sa force... Ou bien c'est peut-être de la magie qui lui confère de grands pouvoirs!» proposa Trunks.
-«Quoi qu'il en soit, il ne veut pas nous aider.» reprit le fils de Sangoku.
-«Si ce Tapion n'est pas si fort, alors son problème n'en sera peut-être pas un pour nous. C'est déjà une bonne chose.» reprit Bulma.
-«...» fit Sangohan, ayant un mauvais pressentiment.
-«Tapion ne veut pas nous aider à cause de son problème, mais si nous le libérons de ses obligations, il pourra peut-être nous apporter une aide précieuse!» lança Trunks.
-«Je vais le suivre.» conclua-t-il.
-«Je vais partir à la recherche de ce Hoï. Il ne m'inspire pas confiance...» dit Sangohan.
Les deux demi-saïyens s'envolèrent, le premier en suivant la trace énergétique de Tapion, l'autre en volant au hasard au dessus de la ville. Bulma soupira, resserrant les pans de sa veste sur elle et partit se faire un café chaud.
Sangohan sillonnait la ville dans tous les sens, scrutant les rues et les ruines du regard. Celui qu'il cherchait, Hoï, n'avait pas un niveau d'énergie différent du reste des habitants, il ne pouvait donc pas lui tomber dessus en claquant des doigts. Il continua ses recherches, attendant une erreur de sa cible. En contre-bas, la tête de Hoï dépassant d'un mur à un croisement, observait Sangohan. Il ricana avant de s'enfoncer dans un bâtiment à moitié détruit.
La signature énergétique de Tapion s'était immobilisée. Trunks découvrit qu'il avait choisi pour domicile une vieille usine désaffectée que même les cyborgs n'avaient pas pris la peine de détruire. Le guerrier à l'épée s'était assis en tailleur, yeux fermés, comme pour méditer. Il réfléchissait à toute vitesse aux possibilités qui lui restaient. Il ne pouvait pas se suicider, cela ne détruirait que la partie supérieure d'Hildegan. Et plus que tout, il voulait protéger son frère. Ce n'est pas mort qu'il le pourrait. Il se réprimanda pour ne pas avoir tué Hoï juste avant, quand il en avait l'occasion, mais il ne pouvait ignorer la possibilité que Hoï ne soit pas le seul sorcier survivant en quête d'Hildegan. Cela risquerait de ne pas résoudre le problème. Il en était là de ces réflexions quand il entendit des bruits de pas. C'était l'enfant aux cheveux lavandes.
-«Nous sommes fort, vous savez! Vraiment très fort! C'est de notre faute si vous êtes sortis, on peut sûrement...»
-«Fiche le camp! Rester près de moi est dangereux!»
Trunks s'immobilisa, bras croisés.
-«Quel que soit le danger que vous représentez, si il suffit que je m'éloigne pour être à l'abri, c'est qu'il n'est pas si dangereux. Les cyborgs, même si je m'éloigne d'eux, je ne peux pas les oublier comme si le problème était réglé.»
-«... Et bien tu me déranges! C'est tout! J'ai besoin de pouvoir me concentrer, je ne veux pas avoir à protéger quelqu'un d'autre en même temps que je lutte.»
-«Me protéger?»
Trunks sourit avec chaleur.
-«Si vous voulez me protéger, c'est que ce n'est pas vraiment vous, le danger! Expliquez-moi, s'il vous plaît!»
Un puissant grondement se fit entendre, et tout le bâtiment trembla. Tapion se précipita dehors, suivi de Trunks. Des jambes gigantesques se déplaçaient en détruisant tout ce qui tenait encore debout au milieu de la ville. Tapion ouvrit grand la bouche, un cri s'étouffant dans sa gorge. Ses pupilles tremblèrent.
-«Hi... Hildegan!!!»
Trunks se retourna vivement vers lui.
-«Hildegan?! Je croyais que vous l'aviez vaincu?!»
Sangohan n'en revenait pas. Ces jambes monstrueuses étaient comme sorties du néant. Et elles commencèrent à tout détruire. Sans perdre une seconde, le demi-saïyen se précipita sur le monstre qu'il frappa au bassin d'un coup de pied. Mais au moment de le toucher, il disparut en volutes de fumées. Il réapparut une dizaine de mètres plus loin. Sa queue s'abattit sur Sangohan qui recula pour l'éviter. Mais la queue fut si rapide qu'elle cingla son visage. Une gerbe de sang jaillit de la partie gauche de sa figure. Il hurla de douleur et se posa dans des ruines, une main sur son œil gauche, du sang coulant entre ses doigts. Il n'osa pas retourner à l'attaque, encore sous le choc. Ce monstre était terriblement plus puissant que les cyborgs. Seul le bout de sa queue avait frôlé son visage. Si il avait bougé un centième de seconde plus tard, il serait actuellement mort. Il constata que les gens s'enfuyaient dans le bunker, comme en cas d'attaque cyborg. Cela le rassura. Soudain, le monstre s'immobilisa. Il matérialisa un jet de flammes depuis un peu au dessus du moignon de son bassin, qui fusa vers le sol, le désintégrant. Sangohan s'envola et vit qu'une grande partie du complexe souterrain avait été détruit. Des milliers de gens venaient encore de mourir. Il se transforma en super saïyen en faisant grincer ses dents. Soudain, la mélodie de la boîte à musique s'éleva. Il vit Tapion et Trunks sur sa gauche, le premier jouant de son instrument. Quelque chose attira son attention sur sa droite. Il vit Hoï grimacer tandis que le demi-monstre ne bougeait plus. Il finit par disparaître en fumerolles qui se dissipèrent dans le néant. Hoï s'enfuit en courant, faisant preuve d'une vitesse étonnante pour sa faible force.
Trunks observa l'endroit où se tenait le monstre une seconde plus tôt, incrédule. Il s'était littéralement évanoui dans la nature, comme envouté par la mélodie de Tapion. Il détourna son regard vers celui-ci et entrouvrit la bouche en le voyant.
-«Tapion... Vous pleurez?»
Le grand guerrier posa son regard sur l'enfant. Deux sillons d'un liquide clair coulaient sur ses joues.
-«Mon frère est mort.» dit-il d'une voix tremblante.
-«Quoi? Il était là?» interrogea Trunks.
Sans répondre, Tapion s'éloigna, disparaissant dans les décombres. Trunks pensa le suivre, mais il se ravisa. Cette fois, il méritait vraiment la paix qu'il réclamait.
Trunk et Sangohan retrouvèrent Bulma au-dessus du sous-terrain de la Capsule Corp. Ils emmenèrent le fils de Sangoku dans l'infirmerie du bunker qui n'avait pas été touchée.
-«Tu as eu de la chance, Sangohan! Tu as bien faillis perdre ton œil.» lui expliqua Bulma après qu'il ait reçu les premiers soins.
-«J'ai faillis perdre bien plus que ça.» rétorqua-t-il avec un demi-sourire, une grosse entaille passant sur toute la longueur de la partie gauche de son visage.
-«En tout cas, tu restes ici deux jours. Il faut bien te soigner.»
Pendant les deux jours qui suivirent, Bulma avança les travaux sur l'espace-temps qu'elle avait abandonnés pour s'impliquer davantage dans la construction des bunkers. Trunks, lui, alla aider à déblayer toute la zone détruite du bunker et à déplacer les blessés vers l'infirmerie. Il résista à la tentation d'aller voir Tapion. Le jour du rétablissement de Sangohan, il décida enfin d'aller le voir.
Lorsqu'il pénétra dans l'usine, il vit Tapion à moitié assis, à moitié allongé, dans un coin. Il n'eut aucune réaction tandis que Trunks l'approcha, ses yeux ouverts sur le vide. Le garçon, inquiet, posa une main sur son épaule. Tapion sursauta, faisant sursauter le métis à son tour.
-«C'est toi! Zut, j'ai failli m'endormir...»
Il se releva et se frotta les yeux. Il tenait difficilement sur ses jambes et transpirait.
-«Vous ne dormez pas? Vous ne mangez pas non plus, on dirait... Si j'avais su, je vous aurais apporté quelque chose...» dit Trunks.
Tapion ne répondit pas, encore désorienté. Il ne savait plus que faire. Même s'il se donnait la mort, il resterait une moitié de démon en liberté. Il aurait dû l'absorber lors de leur dernière rencontre plutôt que de le repousser dans sa dimension démoniaque.
-«Je vais vous chercher de quoi manger et des couvertures.»
-«Je ne peux pas dormir. Si je le fais, l'autre moitié d'Hildegan qui est enfermé en moi sera libérée.»
-«Je comprends mieux...» dit Trunks.
-«Mais vous ne pourrez pas résister longtemps à la fatigue... Je vais vous apporter à manger. Quand vous vous endormirez, mon ami et moi détruirons totalement cet Hildegan! C'est promis!»
-«Ne raconte pas de bêti...»
Il se ravisa.
-«D'accord... Merci beaucoup.»
Trunks sourit en s'éloignant.
-«Au fait, je ne me suis pas présenté... Moi, c'est Trunks!»
Et il s'envola pour la Capsule Corp. Une fois seul, Tapion saisit son épée en regardant le ciel.
Lorsque Trunks revint avec ses cinq sandwichs du midi dans l'intention de les partager avec Tapion, il entendit des éclats de voix. En se dirigeant vers l'origine du bruit, il vit une foule rassemblée au pied d'un immeuble qui tenait debout presque par miracle. Au sommet se tenait Tapion, son épée dirigée vers son cœur.
-«Montre-toi, Hoï! Montre-moi ton Hildegan! Si tu ne le fais pas, je me transperce le cœur! Et tu pourras dire adieu à la totalité de ton monstre!»
La rumeur de la foule s'amplifia. Mais ni Hoï ni Hildegan ne firent leur apparition.
-«Je ne plaisante pas! Je préfère mourir avec la moitié du démon que de te laisser les deux moitiés!»
Il enfonça légèrement la lame dans son torse, faisant couler du sang sur ses vêtements.
-«Quel emmerdeur ce Tapion! Pourquoi ne veut-il pas simplement dormir? Je n'ai plus le choix!» pensa Hoï, dissimulé dans la foule.
-«Je t'invoque, Hildegan! Viens à moi!» cria-t-il.
-«Ca tourne mal!» se dit Trunks.
Il éleva son niveau d'énergie au maximum pour attirer l'attention de Sangohan. Les jambes du monstre surgirent d'une sorte de trou dimensionnel, retombant lourdement sur le sol de la ville.
-«Il est temps qu'on en finisse...» murmura Tapion en portant l'ocarina à sa bouche.
-«Vite! Attaque-le! Assomme-le! Ne lui laisse pas le temps de jouer sa mélodie! Et surtout ne le tue pas!» hurla Hoï en désignant Tapion du doigt.
Le monstre se tourna vers le musicien. Il s'apprêta à l'attaquer, mais une sphère d'énergie le frappa de plein fouet, le faisant se détourner de Tapion. C'était Trunks, une main levée, qui était à l'origine de l'attaque. Sangohan apparut à ses côtés. La musique de Tapion s'éleva dans les airs. Hildegan lança sa queue vers Trunks.
-«Tapion! Attaque Tapion, bon sang! Ignore les autres!» hurla Hoï.
Le demi-démon se tourna de nouveau vers le guerrier à l'épée, ramenant sa queue vers lui. Mais ses mouvements ralentirent.
-«Nooooooon! Attaque!!!» cria le sorcier au désespoir.
Le monstre s'immobilisa totalement. Puis sa queue partit d'un seul coup, fauchant Tapion en plein ventre. Il laissa tomber son instrument, crachant du sang sous le choc. Le héros s'écroula au sol, au pied de l'immeuble, inconscient. Hoï, couvert de transpiration, tremblant de la tête au pied, poussa un cri de joie.
-«Tu l'as fait! Il est temps de renaître, Hildegan!»
Il hurla de rire tandis que des traînées de fumées sortirent du corps de Tapion avant de provoquer l'ouverture d'un trou dans le ciel. Une grande lumière s'échappa qui vint frapper la limite de la partie inférieure d'Hildegan.
-«Après tout ce temps à attendre, l'univers entier va enfin s'incliner devant moi! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha!»
-«C'est bien ce que j'avais cru comprendre, c'est toi la tête pensante de ce monstre.»
Hoï s'étrangla dans son rire. En tournant la tête, il vit Sangohan derrière lui.
-«Si je t'élimine, ce monstre aura une capacité destructrice bien moins grande, je pense...»
Hoï resta totalement muet, terrorisé. Le jeune combattant posa une main sur le ventre du sorcier qu'il envoya dans l'au-delà d'un rayon d'énergie.
Hildegan gronda, totalement formé. Hildegan, c'était une tête de mort sur un gigantesque corps de monstre avec une longue queue. Il cracha des flammes sur la foule qui était venu aux cris de Tapion, les tuant tous.
-«Trunks! Il n'est pas très malin! Si on ruse, on peut l'avoir, bien qu'il soit bien plus fort que nous. Il faut juste le perturber en l'attaquant de partout pour qu'il ne puisse pas décider d'une cible!» cria Sangohan.
Il n'obtint aucune réponse. Il chercha Trunks du regard, paniqué. Il le vit, l'ocarina en main, en train d'aider Tapion à reprendre conscience. Il se retourna de nouveau et vit le monstre fondre sur lui.
-«Merde... Je ne te laisserai pas mon monde, pas plus qu'aux cyborgs!» cria le fils de Sangoku en se transformant en super saïyen.
Il se jeta vers la tête d'Hildegan mais fut avalé dans un jet de flamme. Lorsque celles-ci se dissipèrent, le demi-saïyen se tenait immobile dans les airs, les pupilles entièrement blanche, la peau fumante. Il s'effondra tout en perdant sa forme super saïyen. Trunks l'attrapa en plein vol et, accompagné de Tapion, ils fuirent vers la Capsule Corp. récupérer Bulma. Hildegan les poursuivit. Il cracha un nouveau jet de flamme juste au moment où ils attrapèrent la scientifique. Tout le laboratoire enseveli fut détruit. Mais le temps que le monstre en termine avec son attaque, ils s'éclipsèrent dans les montagnes voisines. Même depuis là-bas, ils pouvaient le distinguer attaquer aveuglément les alentours.
-«Je suis désolé, Sangohan! J'aurais dû t'aider!» dit Trunks d'un ton lourd de tristesse.
La voix rauque du blessé s'éleva.
-«Non, tu as bien agis. C'est moi qui ai fait une erreur. Nous ne l'aurons pas, même par la ruse. Son niveau est invraisemblablement plus élevé que le notre.»
Tapion prit l'ocarina des mains de Trunks.
-«Laissez-moi mettre un terme à toute cette histoire.»
-«Tapion, non! Je sais ce que vous voulez faire!» cria Trunks.
Sangohan écarquilla les yeux.
-«Ca peut marcher!» murmura-t-il d'une voix où perçait l'excitation.
-«Sangohan!» cria Trunks, indigné.
-«Non! Je parle des cyborgs! Si on les amène à faire face à Hildegan, ils pourront y trouver la mort!»
-«Ca ne nous débarrassera pas d'Hildegan...» protesta Trunks.
-«Hildegan et les cyborgs sont deux problèmes distincts. Si on peut utiliser l'un pour résoudre l'autre, même si ça ne résout pas le premier, on est gagnant! Combattre le mal par le mal!»
-«Si vous allez voir les cyborgs pour leur demander d'affronter Hildegan, ils vont vous rire au nez et vous tuer...» dit Bulma, inquiète.
-«Pas forcément. Ils se prennent pour les êtres les plus puissants de l'univers. Si on joue habilement sur la provocation, ça peut marcher.» précisa l'adolescent.
Il vit que Bulma et Trunks paraissaient tout deux sceptiques.
-«Trunks, c'est bien toi qui a dit ceci: "Mais même si ce n'est qu'une toute petite possibilité, il faut s'en saisir! Ce qu'on fait actuellement avec les bunkers, ce n'est que gagner du temps sur les cyborgs. La moindre opportunité de régler définitivement leur cas doit être exploitée à fond et en priorité.", n'est-ce pas? Tu n'y crois plus?»
Trunks resta pensif quelques instants.
-«C'est vrai. Les cyborgs nous laissent dans une impasse complète. Depuis des années qu'il font souffrir tout les habitants de la Terre, nous ne pouvons plus le tolérer. Utilisons Hildegan.»
Tapion intervint.
-«Utiliser Hildegan?! Vous êtes complétement fou! Si c'est vraiment ce que vous voulez faire, alors vous ne valez pas mieux que Hoï!» cria-t-il.
-«Ca n'a rien à voir! Hoï voulait l'utiliser pour son intérêt personnel! Nous, nous voulons l'utiliser pour en finir avec les cyborgs, pour le bien de tous!» cria à son tour Trunks.
-«Hildegan n'est pas un jouet, gamin! Il a détruit tout mon peuple et en fera de même avec le tien! Il faut l'éliminer le plus vite possible et non pas vouloir l'utiliser dans des plans hasardeux!» reprit Tapion en haussant encore la voix.
-«Je sais que ce n'est pas un jouet! Je ne joue pas! Tu crois être le seul qui à souffert pour son peuple? Notre quotidien, c'est la faim, la peur, les regrets, le désespoir et la perte des êtres chers. C'est notre quotidien à tous! Mais tu connais ça, hein, héros? Alors crois bien que je ne m'amuse pas! J'essaie de sauver les miens! Je dois le faire contre Hildegan, mais aussi contre les cyborgs! J'ai mon propre destin! Si tu n'es pas capable de le comprendre, alors n'interfère pas! Ici, c'est mon monde! Et ce que moi et mes amis sommes prêt à tenter pour le sauver ne regarde que nous!» hurla l'enfant de toute la force de ses poumons.
Tapion et Trunks se mitraillèrent du regard. Puis ils se tournèrent le dos d'un même mouvement.
-«Faites ce que vous voulez. J'ai moi aussi mon propre devoir à accomplir.» dit froidement le héros de Konatz en s'éloignant à petits pas, son épée dans une main, l'ocarina dans l'autre.
-«Je vais aller provoquer les cyborgs.» dit Sangohan.
Il se redressa sur un coude et se mit à trembler. Il toussa et cracha du sang.
-«Attends au moins d'être remis...» le pria Bulma.
-«On ne peut pas attendre. Si on attends, Hildegan risque de disparaître avec Tapion. Et même si Hildegan ne disparaît pas, je n'ai pas envie que Tapion meurt.» répondit Trunks.
Tapion, dix mètre plus loin, marqua un temps d'arrêt. Il regarda Trunks en coin. Puis il reprit sa route, la tête baissée.
-«Mais enfin! Tu vois bien que Sangohan n'est pas en état!» le réprimanda sa mère.
-«C'est moi qui vais y aller.» dis Trunks fermement.
-«Non!» protesta Sangohan.
-«Les cyborgs ne te connaissent pas! Je ne veux pas que ça change!»
-«Avec un peu de chance, ils ne me connaîtrons que pendant les quelques minutes qu'il leur restera à vivre.» dit Trunks en souriant.
Sangohan se releva brusquement. Il trébucha et se retrouva de nouveau allongé par terre.
-«Ne fais pas ça, Trunks!»
-«J'y vais.» répondit-il.
Une main attrapa la manche de sa chemise. C'était Bulma, les larmes aux yeux.
-«Je t'en supplie, mon chéri, n'y vas pas! Je ne veux pas te perdre!»
Elle étouffa un sanglot. Trunks la prit dans ses bras. Une explosion se fit entendre depuis la capitale de l'Ouest. Hildegan venait d'enflammer les réserves d'essences.
-«Ecoute, maman. Je vais sauver le monde.» dit-il contre son ventre.
-«Tu n'es qu'un enfant!» gémit-elle.
-«Juste un enfant!»
Trunks l'écarta doucement puis pris son envol.
-«TRUUUUUUNKS!!!!» hurla-t-elle en larmes.
-«Merde!» jura Sangohan, le corps meurtri, frappant le sol de ses poings.
Bulma se tourna vers lui, vit dans quel état il était, puis elle se tourna dans l'autre direction.
-«Tapion! Je vous en supplie! Il n'y a que vous qui puissiez poursuivre mon fils! Sauvez-le!» cria-t-elle à l'adresse de l'homme qui s'éloignait. Il s'arrêta de nouveau.
-«Je suis désolé... J'ai essayé de vous dissuader, mais il a choisi son destin. J'ai choisis le mien.»
-«Ne partez pas!» pleura-t-elle en tendant une main vers lui.
Il serra les poings et s'en alla en direction d'Hildegan, s'envolant à son tour.
Bulma tomba sur les genoux, le corps secoué de hoquets.
-«Il y a trois jours, ils étaient encore en train de sévir dans une région proche de la capitale de l'Est. C'est pratiquement de l'autre côté du monde...» se dit Trunks.
Lorsqu'il survola le petit village attaqué par les cyborgs trois jours plus tôt d'après les informations, il ne vit que des décombres. Il survola les environs, cherchant d'autres villes et villages attaqués. Il en trouva quelques uns, puis finit par perdre la trace des cyborgs. Après plusieurs heures de vol, il se posa enfin quelques minutes. Il se rendit compte seulement à ce moment-là qu'il tremblait. Il allait faire face pour la première fois aux cyborgs en vrai, s'il menait son plan à terme. Si seulement il maîtrisait déjà le super saïyen... Il était en train de se demander s'il ne faisait pas une erreur quand il entendit une explosion. Il se rendit sur les lieux et vit les jumeaux sur une place de village. Le garçon aux cheveux noirs avec un foulard rouge était debout, au milieu, une école en face de lui. Des enfants couraient en tout sens et quelques adultes, poussant des cris horrifiés, au milieu d'un tas de cadavres. L'air embêté, le cyborg fit apparaître une sphère d'énergie dans sa main.
-«Bon, tant pis pour le strike. Avec un peu de chance, ce sera un spare...»
La fille aux cheveux blonds et aux yeux bleus, assise sur le rebord de la fontaine centrale, semblait sceptique.
-«Maintenant, les quilles se sont toutes dispersées, je vois mal comment tu comptes t'y prendre... Dire qu'on a attendu vingt minute cette stupide cloche de fin des cours.»
C-17, le garçon, sourit en coin, ignorant les balles de pistolet qui lui heurtaient le visage, tirés par un homme massif avec une impressionnante moustache grise. Il poussa un bref cri et son kikoha s'intensifia. Puis d'un ample mouvement du bras, il fit partir l'attaque qui glissa juste au dessus du sol avant de heurter un groupe d'enfants. Ils furent entraînés avec l'attaque jusqu'au mur d'enceinte de l'école. Une énorme explosion s'ensuivit qui balaya tout le village, ne laissant qu'une plaine vide.
-«Spare!» s'exclama C-17.
-«Evidemment... Avec des boules grosses comme ça...» fit remarquer C-18, son acolyte, en dépliant son corps qu'elle avait recroquevillé pour protéger ses vêtements.
Une attaque d'énergie vint heurter la tempe du garçon. Il leva les yeux et vit Trunks. Celui-ci se rendit immédiatement compte qu'il n'avait pas utilisé la méthode la plus diplomatique pour entrer en contact avec eux, mais il n'avait pas supporté un tel spectacle.
-«Quelle surprise! Il semblerait qu'il y avait une quille sacrément costaud dans cette école!» fit C-17.
-«Je m'appelle Trunks. Je suis le fils de Végéta.» dit-il, furieux.
-«Oh! Vraiment?! Et qu'est-ce qui t'amène dans ce coin paumé?» demanda C-18.
-«Je viens simplement vous annoncer que votre règne est terminé! Une créature bien plus puissante que vous à fait son apparition dans la capitale de l'Ouest.»
Les yeux des deux cyborgs s'arrondirent. Ils échangèrent un regard avant d'éclater de rire.
-«Qu'elle y vienne, cette créature! On l'attend de pied ferme!» lança C-17 en ricanant.
De la transpiration se mit à perler sur le front de Trunks.
-«Si vous la laissez agir, elle détruira tout, et vous n'aurez plus rien pour vous amuser!»
-«Tu as vu ça, C-17? On dirait qu'il veut vraiment très fort nous faire venir à la capitale de l'Ouest. On dirait presque un piège!»
Trunks tenta de réprimer ses tremblements. Il recula d'un pas. Puis sauta dans les airs pour fuir à toute vitesse. Mais sur sa trajectoire se tenait C-18.
-«Et bien, mon garçon? Tu voudrais déjà nous quitter après nous avoir annoncé une nouvelle si fracassante? On a besoin d'être rassurés, nous! Voyons voir si je suis faible...»
Elle enfonça son coude dans le dos du garçon qui fut projeté vers le sol dans lequel il s'enfonça en l'éclatant. Il en ressortit le visage ensanglanté. A peine eut-il le temps de relever la tête que la fille cyborg l'avait rejoint. D'un coup de pied, elle l'envoya s'écraser plus loin où il racla le sol, laissant une trace dans la terre sur son passage. Il saisit son ventre entre ses mains, gémissant de douleur. L'ombre du cyborg s'étendit sur lui. Il jeta un kikoha que la blonde arrêta d'une main, le faisant éclater d'une simple pression. Elle souleva le garçon par le col.
-«Vas-y mollo, C-18. Je ne crois pas qu'il soit aussi résistant que le prince des saïyens.»
-«Tu n'as même pas un petit super saïyen à nous montrer?»
Sans réponse de la part de l'enfant, elle le lâcha et lui heurta le ventre avec son genou avant qu'il ne touche le sol. Trunks roula par terre en crachant du sang à plusieurs reprises.
Elle tendit deux doigts vers l'enfant. Un rayon en sortit qui lui brûla la jambe droite au niveau du genou. Elle tendit les doigts vers l'autre jambe puis se ravisa. Elle attrapa la jambe à mains nues et la tordit, se délectant des cris de l'enfant.
-«Alors? Tu penses toujours que ton monstre peut nous faire peur?»
-«Vous n'auriez pas la moindre chance contre lui.» articula Trunks en défiant le cyborg du regard.
-«Bon, c'est déjà ennuyant...» dit-elle en pointant ses deux doigts vers le cœur de l'enfant.
-«Tu devrais appeler ton monstre au secours.» dit C-17 en ricanant.
C-18 plongea son regard dans les yeux de Trunks. La haine qu'elle y lisait, elle ne la connaissait que trop bien. Nombre de ses victimes l'exprimaient avant leur mort. Si au moins cette haine était teintée de fierté, comme ça avait été le cas chez le prince saïyen, elle aurait eu du plaisir à éteindre cette lueur de défiance. Elle n'avait ici qu'un enfant apeuré et en colère. Il était temps d'en finir.
Soudain, elle sentit quelque chose de froid dans sa nuque. L'instant d'après, elle s'écrasa contre le sol. Tapion lui avait sauté dessus, tenant son épée à deux mains, une tenant la garde, l'autre le bout de l'épée. Il avait appuyé de toutes ses forces la lame contre la nuque du cyborg en utilisant aussi la force de sa chute, dans l'espoir de la trancher, mais il n'avait réussit qu'à la pousser par terre. Il se redressa, Trunks sur ses épaules, du sable dans sa main libre.
-«T'es qui, toi?» demanda C-17.
Pour toute réponse, Tapion lui envoya le sable dans les yeux. C-17 cria de surprise, momentanément aveuglé. Il envoya aussitôt un kikoha là où il avait vu son agresseur. Tapion tenta de s'envoler, mais l'attaque le frappa dans le dos, lui causant une vive douleur et faisant couler du sang de sa bouche. C-17 enchaîna avec une attaque concentrée. A ce moment précis, C-18 se releva, et ce fut elle qui se prit le kikoha de son frère. Elle se retourna vers lui, furieuse.
-«Qu'est-ce qu'il te prend?» lui cria-t-elle.
-«Je suis aveuglé!» se défendit-il.
Il retrouva la vue et tout deux regardèrent dans la direction vers laquelle étaient partis leurs adversaires. Ils s'étaient dépêchés de disparaître. Comme il était impossible aux cyborgs de ressentir les énergies, leurs proies semblaient bien leur avoir échappé. C-17 regarda par terre. Une feuille verte avec un petit cercle rouge s'envola sous l'effet du vent.
Même pas un kilomètre plus loin, derrière un talus, Tapion et Trunks récupéraient, allongés à même le sol qu'ils couvraient de sang.
-«Je suis désolé, je n'ai pas la force de nous amener plus loin. Je suis également désolé d'avoir tardé à intervenir, je ne savais pas comment te tirer de leurs griffes. Vous aviez raisons, ils sont monstrueusement fort...» dit Tapion à son compagnon.
-«Tu... Tu as pu te débarrasser d'Hildegan?» demanda Trunks.
-«Non. Je t'ai suivi tout de suite après ton départ.»
-«Pourquoi? Je croyais que tu voulais avant tout en finir avec Hildegan.»
-«Et bien moi aussi, je n'ai pas envie que tu meures, Trunks.» répondit le guerrier à l'épée en souriant, réveillant la douleur dans son dos.
Trunks sourit à son tour. Il se redressa contre le talus. Il ne pouvait pas bouger ses jambes et tout son corps lui faisait mal.
-«D'où vient-il, cet Hildegan? C'est Hoï qui l'a créé?» demanda Trunks.
-«Entre autre, oui. Sur Konatz, il y avait une statue magique qui absorbait le mal de notre monde. Grâce à elle, la paix régnait sur toute la planète. Malheureusement, certaines personnes échappèrent à son pouvoir purificateur. Embrassant les forces du mal, ces personnes formèrent un clan de sorciers, dont faisait parti Hoï. Ils utilisèrent la magie noire pour donner vie à la statue avec tout le pouvoir maléfique qu'elle avait cumulé. C'est ainsi que naquit Hildegan.»
-«Comment une moitié de ce monstre s'est-elle retrouvé en toi?»
-«Hildegan dévastait notre monde. Personne n'était en mesure de le vaincre. Heureusement, il nous restait certains objets magiques liés à la statue. Une épée et deux ocarinas.»
-«L'épée et l'un des deux ocarinas sont ceux que tu portes, c'est ça?»
-«Exactement. Un grand prêtre de notre peuple parvint à trancher le monstre en deux avec l'aide de cette épée. En utilisant les deux ocarinas, mon frère et moi avons piégé une partie du corps d'Hildegan chacun, moi la partie supérieure, lui la partie inférieure.»
-«C'est pour ça que tu as pleuré après avoir vu les jambes d'Hildegan. Cela signifiait la mort de ton frère...»
Tapion resta silencieux. Trunks posa une main réconfortante sur son épaule.
-«Par beaucoup d'aspects, tu me rappelles mon frère, Minosha.» confia-t-il au fils de Bulma.
Celui-ci mit une petite pression amicale sur l'épaule de Tapion.
-«Que s'est-il passé ensuite?» demanda Trunks, très curieux de son histoire.
-«Les sorciers n'abandonnèrent pas leur quête de puissance pour autant. Ils permirent aux deux moitiés d'Hildegan d'entrer en résonance. Ainsi, si l'un de nous relâchait sa garde, l'attraction qui s'effectuait entre les deux moitiés tirait la moitié enfermée dans le corps de celui qui a baissé sa garde hors de celui-ci. Il nous était dès lors impossible de dormir. Pour remédier à ce problème, la prêtrise conçu les boîtes à musique dans lesquels mon frère et moi fûmes scellés, scellant Hildegan par la même.»
-«C'est horrible! Vous avez sauvé leur monde et ils vous ont condamné à vivre éternellement dans des boîtes à musique!» s'écria Trunks.
-«Il n'y avait aucune autre possibilité de nous protéger tous. Et même malgré toutes ces précautions, la résonance entre les deux parties d'Hildegan mettait en péril l'intégrité des boîtes. Elles furent donc envoyées dans différentes galaxies afin d'estomper l'effet de résonance.»
Les deux blessés restèrent un moment silencieux. Puis Tapion sentant ses forces lui revenir décida d'aller chercher de l'eau et de la nourriture.
Le soir, ils mangèrent froid, craignant qu'un feu ou l'usage d'énergie ne les fasse repérer des cyborgs qui pourraient être encore à leur poursuite. Trunks mangeait sa deuxième cuisse de lapin quand il confia son sentiment de défaite à Tapion.
-«Finalement, tout ça n'aura servit à rien. Les cyborgs n'ont pas cru une seconde qu'il puisse y avoir une créature qui leur soit supérieure et ont même flairé un piège... J'ai mis en danger nos vies et nous ai fait perdre du temps pour rien. C'est toi qui avais raison, Tapion.»
-«Tu as essayé. C'est ce que tu devais faire. Tu sais, je m'excuse pour la dispute de tout à l'heure. Hildegan est mon cauchemar, et je ne me pardonnerais pas de perdre une chance de l'éliminer. C'est pourquoi j'ai réagis si violemment. Mais j'ai oublié que chacun pouvait avoir son propre cauchemar.»
Il regarda les étoiles d'un air songeur.
-«Trunks, demain, on en finira avec Hildegan.»
-«Tapion, met-toi bien une chose en tête. Je ne te laisserai pas mourir!»
Tapion sourit. Puis les deux garçons s'endormirent dos à dos.
Le lendemain, ils étaient prêts à reprendre la route. Trunks ne pouvait pas marcher, mais il pouvait voler. Ils se rendirent dans la région de la capitale de l'Ouest. Depuis la veille, Hildegan avait beaucoup bougé. Mais un tel géant laissait une trace des plus faciles à suivre. Ils le retrouvèrent en train de brûler un port plus au sud.
-«Alors, quel est le plan?» demanda Trunks.
-«Je vais enfermer tout Hildegan en moi. Puis je repartirai pour Konatz. La prêtrise là-bas étudieras quelle solution idéale apporter au problème. Peut-être qu'en un millier d'années, ils ont pu créer des boîtes à musiques suffisamment puissantes pour qu'une seule d'entre elle contienne tout Hildegan.» expliqua Tapion.
-«Tu ne crois pas que Hoï se soit assuré de la disparition de la prêtrise avant d'entreprendre sa quête?» demanda Trunks à son aîné.
-«C'est une possibilité. Mais la chance doit quand même être tentée, n'est-ce pas?»
Le fils de Végéta sourit à son ami. Tapion rasa le sol au milieu des entrepôts en feu pour échapper au regard d'Hildegan. Une fois suffisamment près, il commença à faire résonner la douce mélodie du sortilège qui permettait d'absorber le monstre. Celui-ci chercha du regard l'origine de ce bruit. Un kikoha en plein visage le détourna de son objectif. N'ayant pas Hoï pour lui rappeler l'ordre de ses priorités, le démon pourchassa Trunks. Il sauta prestement en l'air, et abattit un poing droit vers le demi-saïyen. Mais le poing disparu juste avant l'impact. Dans un grondement sinistre, le monstre se dissipa entièrement, absorbé dans le corps de Tapion.
Trunks se précipita vers son compagnon, s'immobilisant quelques centimètres au dessus du sol.
-«Tu as réussis! Tu vas pouvoir essayer de retrouver ta planète!»
Tapion sourit à son jeune ami.
-«Oui, avec un peu de chance, le cauchemar sera...»
Tapion tomba à genou en pleine phrase, grimaçant de douleur.
-«Que se passe-t-il?! Tapion?!»
-«Aaah... J'ai surestimé la résistance de mon corps... Je n'arrive pas à le contenir!»
Sa blessure dans le dos se rouvrit. Du sang s'écoula de ses oreilles également.
-«Laisse-le sortir! Tapion!» cria Trunks.
D'un geste brusque, Tapion sortit son épée. Son corps tremblait violemment. Toutes ses forces le quittaient. Il avait été trop optimiste. Il n'avait même plus la force d'abattre l'épée sur son cœur. En faisant pivoter ses doigts, il parvint à présenter la garde à Trunks. Il plongea son regard dans les yeux de son ami.
-«S'il te plaît... Trunks!»
Celui-ci écarquilla les yeux.
-«Non! Non! Non! Non! Non! Non! Non! Je t'ai dis que je ne te permettrai pas de mourir! Tu n'espères quand même pas que je vais te tuer!»
Tapion hurla de douleur.
-«Si... Si tu ne le fais pas maintenant... Qui sait si l'occasion se... présentera de nouveau? Trunks... nous n'avons pas pu... vaincre... les cyborgs... Si on échoue aussi à... à... à vaincre Hildegan, les forces du mal... auront triomphé...sur tout les plans! Il ne faut... pas laissé... faire ça... Tout le monde compte... compte sur nous!»
-«Non!» gémit Trunks, ses yeux se remplissant de larmes.
-«S'il te plaît... laisse-moi... rejoindre mon frère... en ayant la joie... d'avoir accompli... ma... argh... mission... Dépêche-toi, Trunks! Je t'en supplie!»
L'enfant saisit la garde de l'épée, des larmes salées coulant le long de ses joues.
-«Trunks!!!» cria Tapion.
-«...» fit-il en regardant son ami.
-«Je ne peux pas. Je ne peux pas tuer un innocent, mon ami qui plus est! Le monde est déjà assez atroce comme ça. Ce n'est pas la peine d'en rajouter. Je veux sauver tout le monde! Je veux sauver tout le monde!!!» cria Trunks en larmes
Le corps de Tapion commença à laisser échapper des fumerolles. Il releva la tête pour voir l'enfant qui lui épargnait la vie au mépris du danger. Ses yeux s'élargirent quand il vit ce qu'il vit.
Trunks s'apprêta à lâcher l'épée, bien décidé à ne pas l'abattre sur un innocent. Mais il sentit quelque chose sur sa main. Une autre main. Celui à qui elle appartenait se tenait derrière lui. Il tourna la tête et vit le cyborg numéro 17. Il poussa un cri de terreur en croisant son regard froid.
-«C'est comme ça qu'il faut s'y prendre.» dit le nouveau venu.
Avant que Trunks n'ait eu le temps de réagir, C-17 d'un mouvement vif, lui fit planter l'épée dans le cœur de Tapion.
-«NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOON!!!!!!» hurla l'enfant.
-«Tapion!!!» cria-t-il, le débit de ses larmes redoublant.
Tapion vit le sourire mauvais de C-17. Il le fixa du regard et chuchota, la bouche mi-close:
-«Toi... Tu as sans doute commis ta seule bonne action, à l'instant... J'espère que ton tour viendra bientôt... monstre.»
Ses paupières se fermèrent.
-«Minosha...» murmura-t-il avant de rendre son dernier souffle.
D'un coup violent, Trunks libéra sa main de celle du cyborg.
-«Je vais te tuer!» hurla-t-il, fou de rage.
Derrière lui, la fumée qui s'échappait de Tapion de son vivant se mit à tournoyer autour du corps du héros. Trunks abattit la lame sur le cyborg qui l'arrêta d'une main.
-«Pourquoi t'es venu? Je croyais que vous vous en moquiez du monstre! Et elle est où, C-18?» cracha le fils de Végéta en tentant de toutes ses forces de faire avancer la lame.
C-17 répondit en tenant négligemment l'épée à bout de bras.
-«Il y a eu des tremblements de Terre ces derniers jours, dans la région de la capitale de l'Est où nous étions, ce qui est inhabituel. Alors j'ai eu un très léger doute. Je me suis demandé s'il n'y avait pas une part de vrai dans ton récit. Oh! Je n'ai jamais douté d'être le meilleur, bien sûr. Mais s'il y avait un adversaire de valeur à terrasser, ça pouvait m'intéresser. Bon, la façon dont tu as présenté ça puait le piège, alors plutôt que d'y aller directement, j'ai préféré vous suivre, toi et ton ami. Bien que vous ayez d'abord réussi à nous échapper, j'ai facilement pu vous retrouver aux trainées de sang. C-18 n'était pas intéressée, elle ne croyait pas un mot de ton histoire, et elle ne m'a pas accompagné. Elle doit être en train d'essayer des vêtements dans une boutique dont elle aura tué le personnel à l'heure qu'il est. Quand j'ai vu la force de frappe et la vitesse de ce monstre, j'ai trouvé ça inquiétant, bien que je me sois sûrement fait des idées. Tu connais la fin...»
Trunks renonça à faire passer l'épée à travers la défense du cyborg. Il la ramena en position de garde.
-«Tu payera cher tout tes crimes!» siffla l'enfant.
-«Quels crimes? Je n'ai rien fait, là. Toi, par contre, tu as tué ton ami.»
-«C'est toi qui a tué Tapion!» hurla Trunks fou furieux.
-«Je n'ai presque rien fait. C'est bien toi qui a pris l'épée entre tes mains alors qu'elle était dirigée vers ton ami. Je me trompe?»
-«Ordure...»
-«Tu sais, mon garçon, tuer, c'est mal. Je vais devoir te punir.»
Le cyborg attrapa l'épée par la lame et tira d'un coup sec pour la récupérer. Mais Trunks ne la lâcha pas, tenant bon. Soudain, il sentit une force derrière lui. En tournant la tête, il vit les fumées qui tournaient autour du corps de Tapion s'élever, prenant la forme d'un Hildegan déformé. Un cri inhumain retenti, vrillant les tympans des deux adversaires. Un bras immatériel faucha l'air et traversa les deux combattants. Trunks hurla de douleur, s'effondrant par terre auprès de la dépouille de Tapion. C-17, lui, resta immobile, les yeux dans le vague.
-«Qu'est-ce que c'était que ce truc...?»
Il cracha du sang et tomba à son tour. Le monstre de fumées se dispersa dans un dernier cri.
Trunks se traîna jusqu'à l'épée qu'il saisit, au bord de l'inconscience. C-17 se releva, sonné mais encore capable de bouger et lucide. Il vit Sangohan debout à côté de Trunks.
-«L'occasion est trop belle! Tu es seul et affaibli. Prépare-toi à mourir.» dit le fils de Sangoku.
-«Moi? Mourir? Quelle plaisanterie!»
C-17 se mit en garde, une goutte de sueur à la tempe. Sangohan en fit autant. Le cyborg jeta un regard sur le côté. Puis il envoya un kikoha au sol, créant un nuage de poussière et s'enfuit.
-«Vous me payerai ça très cher! Vous apprendrez ce qu'il en coûte de déshonorer le numéro un universel!» pensa-t-il en sauvant sa peau.
Il partit à la recherche du rayon que devait lancer C-18 vers le ciel pour qu'il puisse la retrouver.
Sangohan s'écroula par terre, soupirant de soulagement. Il était bien loin d'être remis de ses blessures et le bluff n'était vraiment pas son fort. Ils avaient tous eu vraiment très chaud. Bulma apparut à son tour. Elle se jeta sur Trunks qu'elle serra contre elle de toutes ses forces. Le fils de Sangoku prit le corps de Tapion dans ses bras.
-«Retournons à Landcell Town. Nous devons continuer à protéger les gens grâce à la construction des bunkers.» dit-il, le regard triste.
Bulma repensa aux restes calcinés de son laboratoire. Tout était détruit. Cela allait encore retarder son projet de machine à voyager dans le temps.
Trunks, soutenu par sa mère, observa l'épée de Tapion.
-«Plus jamais tu ne frapperas un innocent. J'en fais le serment!» dit-il le regard grave.
Et il la glissa dans sa ceinture.
FIN
J'ai traduis ma fic un anglais pour un contact anglophone, du coup je laisse ça là, sous spoilers, mais mon anglais étant loin d'être parfait, ça vaut ce que ça vaut.
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J'ai écris cette histoire suite à un débat sur la possibilité que l'épée de Trunks du futur soit bien celle de Tapion. L'avis de ceux qui pensaient que c'était possible m'a inspiré ce one shot. Cependant, je ne pense pas que ce soit possible pour plusieurs raisons. Je pense que si Hoï en est venu à chercher les dragon balls, c'est qu'il n'y avait pas d'autres possibilités pour ouvrir la boîte. Tapion n'a donc jamais pu être libéré dans le monde du futur dépourvu de dragon balls. Par ailleurs, le fait qu'ils invoquent Shenron dans le film signifie qu'il a passé au strict minimum huit mois depuis la fin de la saga Boo (invocation pour ressusciter les victimes de Végéta -> quatre mois -> invocation pour effacer Boo de la mémoire des terriens -> quatre mois -> libérer Tapion) ce qui me semble incohérent avec le fait que personne n'ait changé d'un poil, physiquement, que ce soit les enfants, les adolescents ou Bulma et ses trente-six coupes de cheveux. Enfin, si Trunks du futur avait connu Tapion et Hildegan, je pense qu'il n'aurait quand même pas oublié d'en parler à ses amis du présent pour qu'ils ne fassent pas confiance à Hoï. Je pense donc qu'en fait, dans le futur, Hoï a été tué par les cyborgs ou a fui sur une planète plus paisible. Trunks s'est procuré son épée par ailleurs.
Pour débattre sur l'épée de Tapion, merci de rejoindre le topic approprié.