Chapitre 117 - DésastreLa bouche bée, les yeux écarquillés, le souffle coupé, Kaioshin regardait le combat qui se passait cent mètres au-dessus d’eux. Il n’était pas préparé à voir ça.
Il avait compris que les terriens, enfin, les saiyans plutôt, étaient forts, mais il ne pensait pas que c’était à ce point-là.
Mais il remarquait quand même que la surprise était générale. Aussi bien Piccolo que Raditz étaient abasourdis.
Buu envoya une énorme boule d’énergie vers Son Goku, qui la repoussa vers le ciel d’un revers des deux poings. Il répliqua d’un kiai qui liquéfia le majin, mais celui-ci se reforma la seconde d’après, puis répliqua par la même attaque.
Le métis intensifia son aura pour se protéger, et l’attaque de ne toucha pas.
Il alla ensuite au corps à corps et roua son adversaire de coups, le transformant en une gelée informe.
Mais rien n’y fit. Buu se reforma à l’identique en riant.
— Hi hi hi ! C’est rigolo. J’aime bien me battre contre toi.
Babidi, plus bas, était en train de hurler de toutes ses forces...
— Vas-y, mon Buu, tue-le !
Quand son vaisseau enterré explosa.
Végéta sortit des décombres, portant Baddack.
— Toi ? Mais qu’est-ce que tu as fait, imbécile ! Mon vaisseau ! Comment je vais repartir ?
Le prince de saiyan se plaça devant le sorcier et tendit le bras, paume ouverte, dans sa direction.
— Tu ne repartiras pas.
— Végéta, non ! Hurla Piccolo. Il ne faut pas le tuer ! Il est le seul à savoir comment enfermer Buu !
— Quelle importance ? Buu va mourir bientôt.
— Mon Buu est invincible ! C’est vous qui allez tous mourir !
— Laisse, On pourra l’éliminer après, dit Baddack.
Avec un reniflement de mépris, Végéta partit vers les autres pendant que Babidi fulminait.
Il murmura.
— Très bien. Puisque tu le prends comme ça…
Alors qu’il venait de poser Baddack au sol, à côté de Kaioshin, Végéta hurla de douleur.
— Sort de ma tête, sorcier ! Tu ne gagneras pas !
— Végéta ! Tiens bon ! Cria le dieu.
Le saiyan sembla se calmer un court instant, avant de hurler de plus belle, le corps cabré vers l’arrière.
— Papa !
— Qu’est-ce qui lui arrive, demanda Videl, complètement dépassée par les événements et tentant de retenir Trunks.
Baddack, couché près d’eux, essaya de se redresser.
— Babidi veut le faire exploser, comme il l’a fait avec Spopovitch.
Piccolo regarda le sorcier, en contrebas.
— Je m’en occupe, fit-il avant de foncer vers lui.
Babidi avait les bras tendus vers Végéta. Il regarda le namek avec un sourire narquois.
— Vous ne pouvez pas me tuer, tu l’as dit toi-même.
Un rayon électrique jaillit des antennes de Piccolo, paralysant le sorcier.
— Rien ne m’empêche de te faire mal, par contre.
Babidi créa un champ de force pour bloquer l’attaque, mais il ne pouvait rien faire d’autre. C’était parfait du point de vue de Piccolo. Comme ça, Végéta serait tranquille.
— Buu ! Aide-moi !
Bien au-dessus d’eux, le combat faisait rage.
— Il est trop occupé pour t’entendre.
Du côté de ce dernier, la douleur avait disparu, et Il avait son fils dans les bras.
— Tu n’aurais pas dû venir.
Baddack, qui se trouvait avec ses petits enfants, en rajouta une couche.
— Aucun de vous aurait dû venir. Restez cachés.
— Mais…
— C’est un ordre.
Natchi et Gohan, tout penauds, retournèrent près de Videl.
— C’est valable pour toi aussi, dit Végéta en posant son fils à terre.
Raditz, lui, semblait pensif.
— Est-ce que nous ne devrions pas aller chercher Nappa ? Son énergie est faible.
— Il est sûrement encore sous contrôle. Je doute qu’il ait la volonté de lutter contre la domination, comme Végéta, répondit Kaioshin.
— Pour Végéta, c’est de l’orgueil, pas de la volonté, fit Baddack.
— Ta gueule !
Raditz regarda les deux blessés.
— Ce n’est pas le moment de plaisanter. Il se retourna vers le dieu. Vous ne pouvez pas le libérer ? Vous êtes télépathe, non ?
Kaioshin semblait gênè.
— Je… Je peux essayer. C’est possible.
Il suivit le saiyan qui se dirigea vers l’endroit où Nappa avait disparu.
Baddack et Végéta restaient à regarder le combat, alors que Videl et les enfants étaient cachés derrière les rochers.
Les deux combattants se rendaient coup sur coup.
Ils enchainaient des coups de poing, de pied, des rayons d’énergie, des boules explosives.
Ils semblaient de forces égales, mais Goku commençait à s’inquiéter. Il n’avait tenu cette transformation qu’une demi-heure dans la salle de l’esprit et du temps avant de s’épuiser. Elle devait sûrement durer moins longtemps en combat, et malgré tous les dégâts subits, Buu ne gardait aucune marque, ne présentait aucune fatigue alors que lui commençait à ressentir les coups.
Il envoya une salve de rayons, que le majin évita tout en avançant vers le garçon, qu’il frappa.
Goku fut éjecté d’une vingtaine de mètres avant de se reprendre. Il plaça les mains, jointes, au-dessus de sa tête.
— Masenko !
Le rayon transperça le majin, lui laissant un énorme trou dans le ventre.
De la matière rose coula pour la boucher presque instantanément.
Buu mis les mains au-dessus de sa tête et tira un masenko à son tour, mais en plus puissant.
Concentrant son énergie, Goku attrapa l’attaque à mains nues, et la retourna à l’envoyeur, puis il tira de nouveau.
Le premier rayon désintégra le bas du corps de Buu, mais ce dernier attrapa le second, et le renvoya, puis tira lui-même une nouvelle attaque, singeant Son Goku.
Celui-ci mis les mains en position.
— Ka … Mé… Ha… Mé…
Puis il disparut juste avant d’être touché, à la grande surprise de Buu.
— HA !
L’attaque frappa le majin dans le dos, à pleine puissance, pendant une dizaine de secondes.
Quand elle cessa, Il n’était plus là.
— Il… il l’a eut ? Demanda Videl.
Baddack et Végéta regardait la scène avec attention.
— Non, firent-ils en cœur.
Devant Son Goku, la fumée commençait à s’agglomérer.
— Allez, encore … une fois... Ka mé ha mé…
Piccolo, toujours aux prises avec Babidi, et Raditz, qui s’occupait de Nappa avec Kaioshin, se tournèrent d’un coup, simultanément, vers la bataille.
L’énergie de Goku avait disparu.
Le métis était exténué. Il avait perdu sa transformation et peinait à se maintenir en l’air.
Personne ne comprenait ce qui se passait.
Mais le pire était que Buu commençait à se reconstituer.
Derrière son bouclier, Babidi éclata de rire.
— Ha ha ha ha ! Personne ne peut battre mon Buu, surtout pas des faibles comme vous !
Buu se reforma enfin. Il regarda Goku qui, lui, peinait à garder les yeux ouverts.
— Bravo, tu m’as bien amusé. Maintenant je vais te manger.
Piccolo, en entendant ça, augmenta son énergie sur l’écran de protection du sorcier.
— Empêche-le, remets-le dans son cocon, immédiatement !
Babidi avait du mal à lutter, mais il trouva la force de hurler.
— Buu, viens m’aider ! Tout de suite !
Le majin le regarda.
— J’ai pas fini ici. Pourquoi je devrais t’aider ?
— Il… Il veut que je t’enferme dans ton cocon !
De la vapeur sous pression sortit des pores qu’il avait sur sa tête et ses bras.
— Ah, non, pas question.
Baddack s’était relevé en voyant la scène.
— Végéta, on y va.
Le prince le regarda une seconde avant de lui envoyer le poing dans le ventre.
L’ainé des saiyans se plia de douleur.
— Grand-père ! Hurlèrent les deux enfants de Kakarotto.
— En… enfoiré !
Végéta fouilla dans sa poche et sortit deux senzus.
Il en mangea un, et envoya l’autre à Videl qui l’attrapa au vol, malgré sa surprise.
— Tu sais voler. Va le donner à Goku.
— Papa, j’y vais !
— Non ! Vous, vous restez cachés ! Baddack, si on échoue, ça sera à toi de trouver une solution, fit Végéta d’un ton catégorique.
Puis il s’envola vers Buu, augmentant son énergie à son paroxysme, pour l’intercepter juste avant qu’il n’atteigne Piccolo, en l’envoyant au loin d’un coup de pied.
Rejoint les autres, et préparez-vous à fuir.
— qu’est-ce que tu vas faire ?
Végéta frappa le champ de force de Babidi pour le faire reculer.
— J’ai mon plan.
En voyant la froide résolution dans le regard du saiyan, le namek n’insista pas. Il avait compris. Il fila vers Raditz, qui n’avait pas encore récupéré Nappa.
Videl arriva près de Son Goku. Il semblait incapable de percevoir ce qui se passait. Il ne flottait que grâce à la force de l’habitude. La jeune femme lui attrapa la main.
— Hé, Goku, réveille-toi !
Le métis réussit à faire le point sur elle.
— Vi...del ?
— Tiens, mange ça.
Il chercha un peu des yeux ce qu’elle voulait qu’il mange, et vit qu’elle tenait un senzu. Il tenta de se rapprocher mais Videl le lâcha soudainement, avec un cri de surprise.
— Hé, qu’est-ce qui se passe ?
Le ciel était entièrement noir, bien que le soleil fut encore visible.
Le cri ne passa pas inaperçu, et Buu, aux prises avec Végéta, regarda dans la direction des deux adolescents. Il esquiva un coup du prince et le frappa pour l’éloigner, avant de se mettre en position, les mains jointes sur le flanc.
— Hé, je sais pas ce que vous faites, mais vous le ferez pas.
Puis il tira.
L’approche de l’énorme quantité d’énergie permit à Goku de récupérer un peu ses sens. Il réalisa ce qui se passait, et, avec ce qui lui restait d’énergie, il tira un ki vers son amie, qui fut éjectée vers le rocher ou se trouvait les autres.
Piccolo l’attrapa au vol, mais ils ne purent que constater l’horreur qui se produisait.
Son Goku fut frappé de plein fouet par le pseudo-kaméhaméha qui disparu dans le ciel noir, juste avant que celui-ci ne redevienne bleu, comme par ironie.
Tous les spectateurs restèrent paralysés d’effroi, jusqu’à ce qu’un cri de désespoir brise le silence.
— GRAND-FRÈRE !!
Buu entendit ce cri, mais juste avant qu’il ne se retourne pour regarder, il reçut une attaque, où plutôt trois d’affilées.
— Final flash !
Final Flash ! FINAAAL FLASH !Végéta avait creusé une énorme tranchée dans le sol, et Buu avait été désintégré, mais le saiyan savait que si Goku n’avait pas réussi, Il n’aurait aucune chance de le faire. Il fila rejoindre les autres.
Raditz essayait de retenir les deux enfants qui voulaient venger leur frère.
— Calmez-vous ! Vous ne feriez que mourir. Raditz, emmène-nous au palais.
— Je… je vais essayer, mais son énergie n’est pas très forte. Il faut que je me concentre.
— Alors commence maintenant.
— Je, je pourrais… commença Baddack.
— Tu n’as plus d’énergie.
— Videl a...encore...le senzu.
Végéta regarda l’humaine. Elle fixait le vide et arborait un visage totalement inexpressif, mais des larmes coulaient sans fin sur ses joues. Elle avait une main fermée.
Le prince des saiyans sentait l’énergie de Buu augmenter derrière lui.
— Vite, Raditz !
— J’y suis presque !
Au loin, en contrebas, un cri se fit entendre.
— Buuuuuuu !
— Trunks !
— Quoi ?
— Tu diras à ta mère que je vous aime tous les deux.
Il ouvrit la main de Videl de force, attrapa le dernier haricot, et le mangea.
Baddack tourna la tête et hurla.
— VÉGÉ…
Ils se retrouvèrent soudain sur l’esplanade du palais du Tout-Puissant.
— ...TAAAAAAA !
Alors que Dendé accourait pour le soigner, il ne put que sentir l’énergie du prince monter bien au-delà de ses limites, puis disparaître complètement.
Babidi survolait le cratère immense formé par l’explosion.
— Végéta, espèce d’abruti ! Raté! Minable ! À cause de toi, tous mes plans ont été réduits à néant ! Je n’aurais jamais dû essayer de contrôler un bon à rien comme toi !
Une main puissante l’attrapa à la gorge et le souleva, lui mettant les yeux à la hauteur de ceux de Baddack.
— Vermine ! Tu n’as aucun droit de mépriser Végéta.
Il fit exploser le sorcier sans rien ajouter de plus et regarda le cratère. Végéta avait sans aucun doute mis toute son énergie dans cette dernière attaque.
Baddack était revenu sur les lieux du combat dès qu’il eut été soigné, mais il ne pouvait que constater le désastre.
Végéta s’était sacrifié pour tuer Buu.
Il descendit vers le cratère en soupirant, tout à ses pensées, et se posa.
Au moins Nappa était-il libre, maintenant que Babidi était mort.
Son Goku pourra sûrement être ressuscité quand les dragon balls redeviendront active, mais Végéta…Baddack en avait la certitude, au plus profond de son être.
Il n’acceptera jamais de revenir à la vie.Arrivé au centre du cratère, il vit un tas de cendres grises. Il serra les dents en y discernant un visage.
— Adieu Végéta…
il hésita une seconde avant d’ajouter ce qu’il aurait aimé lui dire de son vivant.
— … au fond, t’étais comme un fils pour moi.
Puis il remarqua que ses pieds collaient bizarrement au sol. Celui-ci était recouvert d’une fine pellicule rose, semblable à du chewing-gum, qui commençait à s’agglomérer, petits bouts par petits bouts.
— Non, c’est pas possible.
Des centaines de Buu miniatures se formèrent, et commencèrent à se diriger vers un point central pour se rassembler.
Après quelques instants, le majin réaparut, indemne, riant et cria son nom.
Baddack était déjà revenu au palais.
Il était à genoux, et tapait sur les dalles qui se fissuraient sous ses coups.
— Non, non, NOOOOOONNNNNN !
À suivre...>>>