La déchéance du Héros

Faîtes-nous partager votre fibre littéraire en écrivant votre propre histoire mettant en scène les personnages de Dragon Ball et, pourquoi pas, de nouveaux ! Seules les fanfictions textes figurent ici.

Re: La déchéance du Héros

Messagepar Batroux le Mer Oct 30, 2013 0:50

Bushido a écrit:Pour ma part, j'imagine bien Drabra absorbé le Genkidama grâce à son ancienne nature de Kaioshin ou bien le Genkidama qui percute l'attaque de Gohan ce qui fait que cela laisse Dabra en vie... Hum... Beaucoup de possibilité;.. Dans cet univers plus sombre de Dragon Ball :)

Héhé... Intéressant toussa... :D
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Re: La déchéance du Héros

Messagepar Gakin le Mer Oct 30, 2013 23:04

Un chapitre fort intéressant, le Makaï prend cher :)

Le combat est vraiment bien retranscrit et j'arrive à bien visualiser la scène.

j'ai lu dans les dernières réponses de Black Mass Priest, que tu n'aime pas trop les happy end. Nous pouvons conclure cette fanfiction par une victoire du seigneurs du Makaï ^^

On voit une nette amélioration depuis le début, tu sembles écouter les différents conseils que l'on te donne.
Hâte de lire les prochains chapitres qui seront (peut-être) les derniers de cette merveilleuse histoire (que je suis depuis le commencement)

Bonne continuation mon petit Bat' ;)
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Re: La déchéance du Héros

Messagepar Batroux le Mer Nov 06, 2013 13:21

Spoiler
Gakin a écrit:Un chapitre fort intéressant, le Makaï prend cher :)

Le combat est vraiment bien retranscrit et j'arrive à bien visualiser la scène.


Héhéhé ! Merci !
Gakin a écrit:j'ai lu dans les dernières réponses de Black Mass Priest, que tu n'aime pas trop les happy end. Nous pouvons conclure cette fanfiction par une victoire du seigneurs du Makaï ^^


Je le redis, je le clame, je n'aime pas les Happy Ends ! Après, nous pouvons définir un Happy End, peut-être que nous n'avons pas la même définition :lol:
Pour la conclusion, je ne voudrais pas m'avancer mais je pense que vous lancez des conclusions trop hâtives ;)

Gakin a écrit:
On voit une nette amélioration depuis le début, tu sembles écouter les différents conseils que l'on te donne.


En effet j'essaye, je me démène, je lutte contre mes sales habitudes prises avec les années. C'est dur et je souffre mais si le résultat vous satisfait alors je continuerai !

Gakin a écrit:Bonne continuation mon petit Bat' ;)

Merci Gakin !


Chapitre 42 : La Déchéance du Genkidama


L'horreur des guerres avait déjà été représentée par de nombreux artistes quelque soit le monde. Certains d'entre eux faisaient de l'abstrait et représentaient les massacres, les bombardements sous des formes bien différentes. En musique par le biais d'accords puissants et rageurs, par leur texte en prose ou en vers, souvent dénonciateurs d'une catastrophe vivante : des génocides aux échelles mondiales.
D'autres artistes se contentaient de les dessiner, de les peindre, de les écrire.
Des tableaux graphiquement puissants pouvaient être ou devenir la vision d'atrocités sans nom.
Si l'art abstrait reflétait à sa manière les pires vices du vivant, l'art réel représentait toute la souffrance qu'avaient pu ressentir les individus, les familles subissant les affres de la guerre. Des couleurs criardes, des bouches ou gueules grandes ouvertes ou encore des toiles intimistes montrant ce qui semblait être un parent tenant son enfant décédé dans ses bras. N'importe quelle scène pouvait être dépeinte avec plus ou moins de génie, avec plus ou moins d'intensité. Certains y seraient sensibles et d'autres non mais l'essentiel serait là.
L'artiste qui décrirait ce jour, cette guerre dans le Makaï, comment aurait-il pu capter l'essence même de ces macabres agissements, que ce soit d'un côté ou de l'autre.

Dans la finalité, durant la guerre il n'y avait plus d'un bord les bons et de l'autre les mauvais, non, la guerre mettait tout le monde d'accord, à la fin il ne resterait que les morts.

Un flash éblouissant aveugla toutes les personnes en mesure de se mouvoir. Une violente explosion ne tarda pas à suivre. Elle raya de la carte une énorme partie du Makaï. Le palais de Dabra fut rasé après le choc de l'explosion. Parmi les démons présents, les plus faibles moururent aussi rapidement qu'une feuille brûle lors d'un incendie. D'autres survécurent mais à quel prix ? Leur corps ne contenaient plus que des plaies ouvertes, du sang, ce n'était plus vraiment des corps d'ailleurs. Des formes de vies abstraites et désarticulées qui déambulaient les unes près des autres. Un peuple, une armée, un banc de carpes, une révolution d'individus zombifiés qui se rapprochaient d'une espèce de mort imminente. Voilà dans quelle situation les démons restés loyaux à leur seigneur s'étaient retrouvés.

Le flash perdit en intensité. Plusieurs paires d'yeux clignèrent, une fois, deux fois, trois et quatre fois. Ils s'ouvrirent. Un cri, un hurlement, un rugissement aussi assourdissant qu'effrayant .
La tête se tourna. Du sang coulait le long d'un corps meurtri. Une odeur de chair brûlée s'emparait des canaux nasaux des individus encore debout et dans la capacité de sentir cette émanation écœurante. Un bras avait été complètement désintégré.
D'abondantes quantités d'hémoglobines s'écrasèrent au sol après une longue chute. Ni les vêtements, ni la main qui tenait fermement la plaie ouverte n'était en mesure d'arrêter cette hémorragie. La vue de l'être se troubla quelque peu. La couleur devint rougeâtre. Là encore, un imposant flot de sang coulait de l'arcade sourcilière, le long des formes des yeux pour venir percuter la paroi nasale. L’afflux sanguin continua sa course le long des joues, slaloma autour des poils d'une barbe parfaitement taillée pour finalement goutter du menton vers les lambeaux d'habits qui n'étaient pas encore calcinés.
L'individu cligna des yeux comme pour se débarrasser de ce trouble visuel. Quelques secondes suffirent. Il regarda son bras, enfin l'endroit où devait se trouver un bras. Il se vit envahi par une rage, par une colère si intense, si forte qu'il en oublia presque la douleur que pouvait provoquer un bras arraché.
Il regarda dans tous les sens animé par une fureur, une frénésie, un sentiment qui dépassait bientôt ces stades, qui dépassait tout ce qu'un être vivant pouvait connaître.
Un excès, un zèle d'ardeur qu'il n'avait jamais connu, enfin jamais à ce point. Le plan qu'il s'était fixé était sur une bien mauvaise pente mais il n'était pas fichu pour autant. Si lui était dans cet état, comment étaient les autres ? Probablement guère mieux. Il fallait en profiter, il fallait les annihiler une bonne fois pour toute, il le fallait.

Le seigneur du Makaï n'avait subi que trop d'affronts. Il le savait, il s'en était aperçu peut-être trop tard et avait donc réagi trop tard. Mais rien n'était perdu, rien ! Il se sentait capable de réaliser son rêve, il se sentait encore capable d'amener dans les plus hautes sphères son monde, son peuple, ses sujets.
Il le savait, le Makaï devait souffrir, il devait arriver au seuil de la mort pour renaître, pour renaître plus fort que jamais et profiter de la liberté qu'il convoitait tant.
Dans le dernier instant de lucidité, Dabra avait choisi le moindre mal : souffrir d'une attaque dont la quantité d'énergie était la moins importante : le Genkidama. Il ne s'attendait sûrement pas à être mutilé d'une telle manière et à être autant affaibli mais cette nouvelle rage, ce désespoir naissant, ces petits zestes de peur lui permettait de se dépasser. Pour combien de temps ? Seul le temps justement permettrait de répondre. Dabra cherchait inlassablement ce maudit sayien, le père du gamin : Son Goku.

Au bord de l’irrationalité, fou de rage, il chercha du regard, il ne prit même pas la peine de se concentrer une demie seconde pour ressentir l'énergie de cet être à abattre. Pourtant quand il le vit, il le ressentit. Faible, titubant, cherchant lui aussi du regard le cadavre de son ennemi. Un œil à demi fermé, Goku comprit quand Dabra lui fonça dessus en vociférant : « Son Goku !» que c'était probablement la fin. Le sayien élevé sur Terre n'était, même au meilleur de ses capacités, pas capable de rivaliser avec le Seigneur du Makaï. A ce moment là, il était à sa merci la plus totale.

Dabra arriva enfin devant le sayien. Il mit un petit mètre de distance entre lui et le vivant qui l'avait mis dans cet état. Le regardant durement, enfin le regardant... le perçant de son regard. A quelle sauce Dabra allait-il mangé Goku ? Dabra tremblait comme une feuille morte ballottée par le vent, était-ce dû à l'excitation, à cette rage ou à son corps à moitié crevé ?
Il cligna des yeux et Goku fut propulsé en arrière par un kiai. Dabra attrapa le sayien par le col de sa tunique de son bras encore valide et le martela de coups de genoux dans le bas ventre, dans le thorax, dans les parties intimes. Cela faisait mal, le démon l'espérait que ce sayien se meurt de douleur.
Goku était tellement affaibli qu'il ne parvenait même pas à se défendre, ni même à réagir. Son esprit était encore combatif, il ne voulait pas abandonner. Il voulait tenir la promesse qu'il avait faite à sa femme, sur son lit de mort, mais son corps ne suivait plus.
Kaio l'avait prévenu, l'esprit de Goku était trop tourmenté pour maîtriser le Genkidama sans que son corps et son énergie n'en soient affectées.
L'idée était d'utiliser son corps comme réceptacle à la puissance du Genkidama et à la ressortir au moment opportun.
L'énergie collectée sur Terre, malgré l'absence des terriens, avait été conséquente, assez pour affaiblir Dabra et laisser à Gohan tout le loisirs de l'achever. Cela aurait dû se passer comme ça si cette énergie divine avait été parfaitement maîtrisée mais ce n'était pas le cas. Goku était trop perturbé pour pouvoir dominer cette attaque. L'énergie du Genkidama puisait petit à petit dans le ki de Goku, se mêlant, s'entremêlant pour ne faire plus qu'un. Quand Goku forma la sphère avec l'énergie du Genkidama, il ne se doutait pas que la quasi totalité de sa puissance allait être utilisée contre son gré. Il se doutait grâce aux mises en garde de Kaio qu'il allait être affecté d'une façon ou d'une autre mais pas à ce niveau là, ni à ce point.
L'ancien élève de Kaio était à la merci du seigneur des démons dans un état total de démence hystérique. Se contentant de prendre des coups, regrettant de ne pas avoir écouter son maître, se maudissant de ne pas pouvoir tenir la promesse qu'il avait faite à Chichi.


Des cris de joie émanaient d'une petite planète verte. Ce petit caillou était perdu dans une espèce de ciel rosée perceptible entre l'immensité de nuages jaunes. Un chemin menait à cette planète, un chemin pavé de pierres dont l'origine était aussi mystérieuse que le fait qu'il tienne en lévitation dans les airs sans aucun artifice visible.
Dendé peinait à se déplacer. Faire un pas pour le petit Namek était devenu un effort sur-humain, il en était de même pour monsieur Popo, sans parler de Bulma qui n'arrivait même pas à bouger un bras.
La terrienne n'était pas du genre à rester sans rien faire en situation de crise. Elle ruminait, faisait les cent pas, réfléchissait à un moyen qu'elle pourrait trouver grâce à son intellect pour aider ses amis. Mais là, elle était totalement démunie, totalement immobile, contrainte physiquement de rester assise et encore c'était un effort surhumain pour elle.
La planète de Kaio, bien que minime, possédait une gravité de dix « G ». Pour Kaio, cela n'était rien, cela faisait si longtemps qu'il habitait ici mais pour des terriens sans aucune capacité de combattant ou des capacités minimes, cela en devenait un calvaire. A cela il fallait ajouter la monstrueuse attente du retour victorieux de leurs amis et cela devenait juste insoutenable.
Que devenaient-ils ? Où en étaient-ils ? Étaient-ils toujours vivants ? Avaient-ils retrouvé les petits ? Rentreraient-ils bientôt ?
Une attente abominable, ces questions rebondissaient contre les parois des boîtes crâniennes. Chacun y pensait à sa manière. Dendé pensait à ses dons qui leur auraient été probablement utiles mais pour cinq minutes d'utilité, il aurait été une gène pour plusieurs longues heures.
Bulma se blâmait quelque peu. Elle était consciente de l'égoïsme dont elle faisait preuve mais le destin de l'univers elle s'en moquait, elle voulait récupérer son fils plus que tout, elle voulait le serrer dans ses bras, le couvrir de bisous, ne le lâcher que pour le laisser dormir et encore. Elle s'en voulut de ne penser qu'à elle, qu'à son jeune fils sur le moment mais c'était ce qui importait le plus à ses yeux et personne ne pouvait lui jeter la moindre pierre.

Un son familier se fit entendre, une tenue orange et bleue apparut alors devant des yeux qui se remplissaient d'étoiles.
Goku venait de se téléporter sur la planète de Kaio, devant son maître. Il ne lâcha que quelques mots : « Je vous le confie. » amenant ses bras vers son maître et il disparut aussitôt.
La terrienne n'en croyait pas ses yeux, elle ouvrit grand la bouche avant de pousser un cri de joie intense qui raviva les sourires sur tous les visages. A cause de la gravité elle ne put bouger, c'est Kaio qui se déplaça vers elle.
Si excitée, elle voulait bouger dans tous les sens, courir vers Kaio, sauter de joie mais surtout pouvoir prendre son bébé, Trunks, dans ses bras. Elle voulait le cajoler, le serrer fort, très fort contre son cœur meurtrie comme si cette action serait le seul remède, le seul baume capable de soigner cette blessure. Kaio se rapprocha et se mit accroupi devant la jeune terrienne, lui montrant son enfant. La terrienne pleurait de joie, elle inondait ses joues, ses habits. Elle était si heureuse, elle loua dieu, pourtant présent à ses côtés. Elle n'y croyait pas, était-ce bien réel ? Était-ce bien son fils ?
Kaio souriait lui aussi, content d'entendre autre chose que des cris, des pleurs, bienheureux de ressentir enfin de l'excitation positive, de l'espoir, plutôt que ces macabres sentiments de haine et de rage.

Le gardien de la zone nord comprit que la maman souhaitait prendre l'enfant dans ses bras mais cela lui était impossible, elle ne parvenait même pas à soulever ses bras. Elle ne pourrait porter son fils à cause de la gravité. Assise en tailleur, adossée contre le seul poteau de la planète, le maître de Goku tenta de poser l'enfant délicatement entre les jambes de la jeune femme, proche de ses mains pour qu'elle puisse essayer de le toucher, de le caresser, qu'elle ait un contact avec la chair de sa chair, même s'il était minime.

Cela faisait maintenant quelque heures que Goku était reparti de la planète de Kaio et depuis il n'avait plus donné aucune nouvelle, n'était plus réapparu.
Mais bon sang que s'était-il passé ? Pourquoi ne revenait-il pas, avec son fils, avec leurs amis ? Pourquoi ne prenait-il pas la peine de venir donner juste quelques informations, même mauvaises de sorte que la jeune femme ne se fasse plus ce sang d'encre.
La terrienne ne cessait de penser à ces questions et surtout de s'imaginer le pire, pour son compagnon, pour ses amis, pour Goten, pour Gohan.
Et s'ils étaient blessés ? Peut-être même mortellement ? Et s'ils ne pouvaient plus revenir ? S'ils ne pouvaient plus rentrer ? S'ils restaient coincés éternellement dans le Makaï ? Asservis, torturés par Dabra pour finalement être tués de la pire des manières ?
Kaio avait certifié que sa planète serait un repère de choix si l'assaut du Makaï venait à échouer. Le doyen de la galaxie nord pensait, et vite appuyé par son dernier homologue de l'ouest, que les planètes des Kaio étaient des lieux sacrés et qu'à moins d'un renversement total de l'équilibre universel, Dabra et ses démons ne pourraient pas y accéder. Les Kaio l'espéraient en tout cas...
Ces tentatives pour redonner de l'espoir à Bulma tombaient à plat. Elle écoutait et restait polie en acquiesçant. Feignant de temps en temps un sourire figé et légèrement forcé, ce qui lui importait le plus ce n'était pas d'être à l'abri mais bel et bien de voir revenir Vegeta, Goku, Krillin, Piccolo, Gohan et Goten, sains et saufs. Que pourrait devenir sa vie sans les trois premiers ? Comment pourrait-elle vivre de manière heureuse si Vegeta et Goku venaient à décéder ?
Les autres étaient importants aussi, Bulma les appréciait énormément mais ils n'étaient ni Goku ni Vegeta, ils n'avaient pas eu le même impact sur sa vie que les deux sayiens.
Dendé sentait Bulma un peu désorientée, déboussolée alors qu'elle avait enfin récupéré Trunks. Le père et la mère Brief étaient exténués, anéantis. Seul le retour de Trunks avait décroché quelques étoiles pour les mettre dans leurs yeux, quelques secondes à peine...

Le docteur Brief lui aussi assis, comme sa fille, était recroquevillé sur lui même. Il regardait ses mains, les tourna difficilement dans un sens puis dans l'autre. Il pensa d'un coup à s'allumer une cigarette, il ne pensait plus qu'à ça. Il avait son tabac à rouler dans sa poche gauche, ses tubes dans la droite et le briquet dans la poche intérieure de sa veste. Ses mains tremblèrent, le goût de la première bouffée s'incrusta dans son palais, il sentit son corps se détendre après avoir éjecter la fumée par ses narines. Il vit sa femme le gronder !
« Être chez Monsieur Kiao aurait pu te permettre d'arrêter de fumer ! » Le vieil homme sourit légèrement.
Puis la réalité revint comme l'envie de fumer. Le docteur Brief était beaucoup trop faible. Trop faible pour s'allumer une cigarette sur cette planète étrange, trop faible pour justement étudier cette étonnante planète mais surtout trop faible pour avoir pu défendre sa famille, ces deux petits et la femme de Goku.
Jusqu'à présent, les menaces étaient le cadet de ses soucis. Piccolo avait menacé de détruire la capitale de l'ouest mais le professeur ne s'en était pas plus ému. L'arrivée des sayiens avait été un grand moyen pour étudier de la technologie extra-terrestre et de montrer ses capacités au monde. L'arrivée des cyborgs avait été aussi un excellent moyen pour mesurer le fossé qui le séparait de Géro.
Le docteur Géro était un fou, un sociopathe, il ne s'interdisait rien, il ne respectait pas les protocoles, il n'en faisait qu'à sa tête et c'était là que se creusait la différence entre Brief et Géro.
Brief restait dans les ordres des scientifiques tandis que Géro était expulsé par des gardes armés...
Aujourd'hui, depuis l'arrivée de ce Babidi et ce Dabra... Brief comprit à quel point il était humain et à quel point l'univers qui l'entourait ne l'était pas. Le professeur se mit même d'une certaine manière à comprendre la façon de pensée de Géro :
Un être immensément fort qui débarque et qui rase tout mérite des exceptions, mérite qu'on passe outre les protocoles. S'il avait su, s'il avait pu se douter qu'une menace extra-terrestre voire mythologique pouvait s'en prendre à sa famille, à sa fille, à son petit-fils... Alors oui, à n'en pas douter, le professeur Brief aurait très bien pu finir enfermé dans une grotte à fomenter de sales expériences sur des animaux, sur des êtres humains, à essayer de créer l'arme ultime, l'arme terrienne qui permettrait dans un premier temps de défendre sa famille mais aussi sa planète. Il s'imagina alors planchant sur des plans d'êtres hybrides bio-organiques, cigarette au bec. Cigarette ?! Son addiction revenait encore le frapper. Il lâcha un peu désespéré.
-J'ai envie de fumer...
Chaozu s'était alors rapproché du vieil homme. Le jeune homme mit ses mains dans les poches du professeur, il en sortit le tabac, les tubes et le briquet. Il tenta comme il pût de rouler une cigarette au professeur. Chose facilement réalisable avec un entraînement... Seulement Chaozu n'avait jamais eu de telles formations...
Il y parvint tout de même. Une fois la cigarette faite, il lui mit dans la bouche. Le professeur avait du mal à la tenir entre ses lèvres mais l'addiction peut être plus forte que tout. Chaozu alluma alors la cigarette et le professeur pût enfin tirer une bouffée. Ses narines expulsèrent la fumée rapidement et dans un souffle de contentement sans équivoque.
Une fois la cigarette finie, il regarda l'ami de sa fille et le remercia par un sourire, la seule chose qu'il pouvait aisément faire.


Dabra était face à Goku. Le sayien était à terre, à quatre pattes devant le seigneur des ténèbres. Les réserves de ki du démon avaient été drainées, à un tel point, qu'il n'aurait pas pu se l'imaginer. Dabra semblait avoir du mal à éliminer Goku. Il le frappait, il le frappait fort, il cherchait à le blesser mortellement mais le sayien était toujours vivant. Affaibli lui aussi, dans un piètre état mais sa vie semblait ne pas vouloir accéder au statut de trépas. Il restait néanmoins à la merci du démon.
Dabra sentait son monde sombrer. Le seigneur des lieux avait été blessé, plus qu'il ne l'avait jamais été, poussé dans des retranchements qu'il ne soupçonnait pas. Il était grand temps d'en finir.
Le démon se rapprocha du sayien. Goku était au sol et peinait à relever la tête, les yeux mi-fermés. Le biceps censé retenir son corps à quelques dizaines de centimètres du sol ne jouait clairement pas son rôle. Dabra braqua le sayien avec son bras et avant qu'il n'ait le temps de former un kikoha, Gohan était apparu.

L'enfant, comme son père et comme Dabra, semblait être exténué. A l'image du seigneur du Makaï, il avait mis une bonne quantité d'énergie dans son kaméhaméha, ses réserves de ki s'en retrouvaient amputées et elles lui auraient été particulièrement utiles.
Le petit garçon prit place entre son père et le démon. Il était dans son état ordinaire : de grands yeux noirs déterminés avec des cheveux de la même couleur tout ébouriffés. Dabra le regardait en faisant étalage de toute sa haine et de toute sa soif de sang. Le Makaï réclamait le sang des étrangers, Dabra en ressentait l’irrépressible besoin.
Gohan fit appel à ses dernières forces pour se transformer. Il ne fit pas trembler le Makaï d'effroi par un extraordinaire potentiel, non. Le jeune garçon se transforma en simple super sayien et pas à son plus haut niveau.
Le roi des démons en fut surpris. Il aurait pu mettre la cause de ses nouvelles gouttes de sueur sur le compte de son corps meurtri et lamentable mais il ne le pouvait pas. Il ressentait la frayeur, elle parcourait son corps, lui procurant une chair de poule un peu malvenue.
Dépasser la frayeur, dépasser ses limites, éliminer l'ennemi le plus rapidement possible. L'esprit de Dabra lui ordonnait, Dabra le voulait plus que tout mais quelque chose avait changé en lui, quelque chose le rendait plus faible. L'attaque de Goku : sûrement, mais il y avait encore autre chose comme s'il sentait que sa dernière heure allait sonner, qu'il resterait à terre après un coup décisif et mortel. Dabra avait joué avec le feu et il commençait à s'embraser.

Il lança la première invective, un coup diagonal de son bras valide. Gohan esquiva et s'envola. Il fut poursuivi par le seigneur du Makaï dans les airs. Dabra ne regardait même plus à la dépense d'énergie. Il frappait dans le vide mais il frappait. Cogner pour tuer. Gohan para les coups de pieds et de poing facilement. Dabra le ressentait, il pourrait mettre toute la force qu'il lui restait dans un ultime coup, l'enfant n'en souffrirait pas autant qu'il le voudrait. Gohan plaça deux coups de poings dans le ventre du démon, celui-ci se plia sous le choc, perdant son souffle, tentant de le retrouver aussi vite que possible mais l'enfant l'enchaîna. Coups de poings, coups de pieds, Dabra se retrouva en quelques secondes au sol. Gohan s'y posa à son tour. L'enfant était essoufflé, il maintenait son état de super sayien par miracle, par obligation.

-Gohan, Ne réfléchis pas, il faut que tu le tues ! Cria Goku, allongé sur les hauteurs d'une falaise.
-Je sais, Papa, je sais... répondit à voix basse l'enfant.

Dabra stagnait dans une position inconfortable. Genoux à terre, il ne parvenait pas à se relever comme il le voulait. Gohan se rapprocha de lui à toute vitesse et lui mit un uppercut sous le menton. Dabra s'envola de quelques mètres et retourna soulever une masse de poussière au sol.

Krillin arriva près de Goku. Il se baissa de sorte à ce que le sayien arrive à passer le bras autour de son cou.
-C'est bientôt la fin Krillin, nous allons gagner ! Dit péniblement mais sur un ton enjoué le sayien.
-Je vois ça, Gohan n'a plus qu'à lui donner le coup de grâce et ça en sera fini ! S'exclama de joie le terrien.
-Et Piccolo ? Demanda Goku.
-Il m'a dit de te rejoindre quand on a senti l'énorme masse de ki du genkidama. Il s'occupait des démons du palais et Goten était dans ses bras !
-Sérieusement ?! C'est vrai ?! Krillin acquiesça d'un hochement de tête.
-Super ! Répondit alors le sayien.

Dabra recommença à perdre du sang de ses blessures. Il en cracha à gorge déployée. Le démon n'avait plus les ressources nécessaires pour maintenir un état à peu près digne. Tout d'abord des picotements le prit à l'endroit où son bras avait été sectionné. Les picotements traversèrent toute son épaule, son coup, son visage pour venir se loger et pour tabasser son crâne d'une douleur si intense et si vive qu'elle aurait pu l'empêcher de penser correctement.
Dans la même position que Goku, quelques minutes auparavant, Dabra vit Gohan se rapprocher. Il ne put s'empêcher de sourire puis de rire aux paroles de l'enfant.
-C'est la fin Dabra. C'est l'heure de payer ! Clama Gohan.
-Héhé, oui, c'est l'heure, comme tu dis ! Hahaha !
-Qu'est-ce qui te fait rire ? Demanda l'enfant.
-Ce qui me fait rire... Rien en particulier. Je vous ai sous-estimé, vous m'avez battu, je dois mourir. Ainsi est faite la vie... Je préfère en rire.

Gohan regarda le démon avec un air méprisant... Comment pouvait-on rire à l'instant de sa mort ? L'enfant se rapprocha et attrapa Dabra par la gorge, le soulevant juste assez pour que les deux ennemis se regardent droit dans les yeux.
-Adieu, Da... 
-Tu aimes ça, hein ?! Coupa le roi des démons.
-Aimer quoi ?
-Cette position de force, cette domination que tu as ou peux avoir sur tes adversaires, tu aimes ça !
-Pas du tout, je ne tue que lorsque j'y suis obligé.
-Et moi... là... je t'oblige à me tuer, c'est ça gamin ? Je suis exténué, mutilé, à bout de force et tu vas me tuer parce que tu y es obligé ? Ahahaha laisse-moi rire.
-Je ne peux pas te laisser en vie, tu reviendrais te venger, tu reviendrais mettre la Terre à feux et à sang...
-Et si je te promettais que non, tu me croirais ? Demanda le seigneur du Makaï.
-Non, jamais. Comment je pourrais te croire ?! Tu... Tu...
-Donc tu aimes ça. Tu as aimé me combattre, tu as aimé tester tes limites et me pousser dans mes derniers retranchements ! Mais ce que tu aimes encore plus, c'est donné la mort, c'est la faire tomber comme un couperet sur ma nuque. Cet instant où tu t'apprêtes à me tuer... Dis-le Gohan, Avoues-le tu aimes ça !
-Non ! Je n'aime pas ça. Je n'aime pas combattre, je n'aime pas devoir tuer quelqu'un, je n'aime pas ça du tout !
-Et pourtant tu es là, comme un bourreau ! Pourquoi es-tu là Gohan ? Pourquoi es tu venu dans le Makaï, si ce n'est pas pour te battre contre moi et me tuer ?
-Je... Je... suis... Je suis venu pour venger ma mère, pour venger mon grand-père, pour récupérer mon petit frère !
-C'est amusant que tu dises « récupérer mon petit frère » en dernier. Cela prouve que tu es venu pour me tuer avant tout, parce que tu en as besoin, parce que tu n'es pas comme ton père, comme Vegeta et comme tous les autres, Gohan, tu es comme moi. Tu es en quête de quelque chose que personne d'autre dans l'univers ne peut te donner... Tu es comme moi, Gohan, nous sommes pareils !
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Re: La déchéance du Héros

Messagepar Pensyves le Mer Nov 06, 2013 16:31

et merde, Gohan va encore se faire berner .... Bon chapitre, je l'ai lu du début à la fin avec le plus grand plaisir. Tu ajoute beaucoup de profondeur dans la psychologie de tes personnages ya pas à dire. Dommage les participes passés et les infinitifs sont confus ... Enfin j'aime ton histoire et ton style, j'attend la suite avec impatience!
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Re: La déchéance du Héros

Messagepar Bushido le Mer Nov 06, 2013 16:49

Gohan, te faire berner une fois, sa passe, deux fois, sa va, mais plus de trois fois? Très bon chapitre, hâte de lire la suite.
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Re: La déchéance du Héros

Messagepar niicfromlozane le Mer Nov 06, 2013 22:29

Salut Batroux.

Bon, primo: je ne t'envoie pas de corrigé. Si par hasard il reste une faute, je me fais pas chier à la chercher.
Ce que je veux dire, c'est que la forme ne m'a rebuté à aucun moment de mes deux lectures. Car ouais, en arrivant en bas, j'ai relu.

Ce qui m'amène à mon second point:

J'ai pris un pied d'enfer à lire ça.

J'entends: ton évocation picturale et musicale pour ramener le lecteur est tout simplement brillante. Tu utilises parfaitement les codes associés à la douleur, psychologique notamment - le thème de la filiation étant fondamental chez toi.
Spoiler
Des couleurs criardes, des bouches ou gueules grandes ouvertes ou encore des toiles intimistes montrant ce qui semblait être un parent tenant son enfant décédé dans ses bras.


Et de la douleur, tu enchaînes sur la dureté de la guerre. Déjà là, on se dit que tu maîtrises ton sujet. Ok, je suis.
2-3 phrases généralistes, ça me va. on est en train de lier sur les sentiments. C'est bon.

Et là, je croche sur ça:
la guerre mettait tout le monde d'accord, à la fin il ne resterait que les morts.

Ah ben non quoi! A la fin, il reste surtout les vivants! C'est n'imp!
Et puis là, je me rends compte qu'en lisant ton truc, je suis en train de me poser des questions, de réfléchir au sens de la guerre.
Bref, respect.
Ton effet est très réussi.

Ensuite, on zoome sur les persos. On est dedans. Prêt à voir un Dabra à moitié mort céder enfin sous les coups de nos héros. Prêt à le voir tenter une dernière vilénie. Et tout cela, il le fait la tête haute. Sans rien lâcher. Sans rien céder. Car il est Dabra. Le prince du Makaï. Et il partira en tentant encore une fois de semer le doute, la peur et la haine dans le cœur des vivants.
J'ai adoré ces derniers mots à Son Gohan. Il va chercher dans la manière dont il s'exprime.

Je pourrais causer de plein d'auters choses, mais a pres ce serait encore un pire pavé.

Bref

Ton dernier chapitre était parmi tes meilleurs.

Mais celui-ci, c'est clairement du grand art. Surement l'un des meilleurs chapitres de tout le forum.

Et en plus la forme est nickel.

Merci.
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Re: La déchéance du Héros

Messagepar desa le Jeu Nov 07, 2013 3:48

Bon chapitre. J'ai bien aimé les pensées de Bulma et de son père. Par contre pour Gohan il ferait bien d balancer un kikoha dans la gueule de Dabra dès le début du prochain chapitre. J'espère qu'il finira pas en pierre ou qu'il laissera pas Dabra vivre ou lui transmettre ses pouvoirs.
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Re: La déchéance du Héros

Messagepar Batroux le Jeu Nov 07, 2013 8:42

Pensyves a écrit:et merde, Gohan va encore se faire berner .... Bon chapitre, je l'ai lu du début à la fin avec le plus grand plaisir. Tu ajoute beaucoup de profondeur dans la psychologie de tes personnages ya pas à dire. [...] Enfin j'aime ton histoire et ton style, j'attend la suite avec impatience!


Et bien merci !

Pensyves a écrit:Dommage les participes passés et les infinitifs sont confus ...


J'ai enfin trouvé l'excuse ultime ! Je le fais exprès en fait, c'est pour te faire râler ! :lol:

En tout cas merci Pensyves.

Bushido a écrit:Gohan, te faire berner une fois, sa passe, deux fois, sa va, mais plus de trois fois? Très bon chapitre, hâte de lire la suite.

Elle est écrite, elle a juste besoin d'être relue ! Elle arrive dans une petite semaine :p Peut-être ce week end, je sais pas trop encore parce que [My Life On] Je vais bosser mercredi prochain, donc je n'aurais peut-être pas le temps de relire, donc je le ferais avant probablement avant [My Life OFF]

niicfromlozane a écrit:Salut Batroux.

Bon, primo: je ne t'envoie pas de corrigé. Si par hasard il reste une faute, je me fais pas chier à la chercher.
Ce que je veux dire, c'est que la forme ne m'a rebuté à aucun moment de mes deux lectures. Car ouais, en arrivant en bas, j'ai relu.


Ptain tu m'as fait flippé quand j'ai lu ce commentaire hier soir, sur mon portable. Je me suis dit: "Ca y est, Niic en a marre... Zut !"
Il ne faut pas lire les commentaires avec les yeux à demi-fermés.
(Tu fais bien de ne pas faire de relecture, je n'aurais pas le temps en ce moment de reprendre mon texte. J'ai repris le taffe :'( )

niicfromlozane a écrit:'ai pris un pied d'enfer à lire ça.

J'entends: ton évocation picturale et musicale pour ramener le lecteur est tout simplement brillante. Tu utilises parfaitement les codes associés à la douleur, psychologique notamment - le thème de la filiation étant fondamental chez toi.

Spoiler
Des couleurs criardes, des bouches ou gueules grandes ouvertes ou encore des toiles intimistes montrant ce qui semblait être un parent tenant son enfant décédé dans ses bras.


C'est vrai que la filiation est une notion importante, dans cette fic ou dans l'autre. Le fils qui tue le père, le fils qui veut ressusciter le père (Piccolo en l'occurrence), les fils kidnappés sous les yeux de leur père.
Puis pour en revenir à la guerre, ou plus largement aux actes barbares en général. Ce qui choque aujourd'hui dans les médias, ce sont les actes de violence sur les enfants, et les animaux. Manque de bol dans Dragon Ball, ils n'ont pas d'animaux de compagnie... Héhéhé

niicfromlozane a écrit:Et de la douleur, tu enchaînes sur la dureté de la guerre. Déjà là, on se dit que tu maîtrises ton sujet. Ok, je suis.
2-3 phrases généralistes, ça me va. on est en train de lier sur les sentiments. C'est bon.

Et là, je croche sur ça:
la guerre mettait tout le monde d'accord, à la fin il ne resterait que les morts.



Ah ben non quoi! A la fin, il reste surtout les vivants! C'est n'imp!
Et puis là, je me rends compte qu'en lisant ton truc, je suis en train de me poser des questions, de réfléchir au sens de la guerre.
Bref, respect.
Ton effet est très réussi.


Ce passage n'a pas vocation à vous faire réfléchir sur la guerre en général, je ne suis pas philosophe et je ne cherche pas à l'être. En revanche sur la guerre du Makaï, oui. Je suis donc ravi que tu y étais réceptif !

niicfromlozane a écrit:Ensuite, on zoome sur les persos. On est dedans. Prêt à voir un Dabra à moitié mort céder enfin sous les coups de nos héros. Prêt à le voir tenter une dernière vilénie. Et tout cela, il le fait la tête haute. Sans rien lâcher. Sans rien céder. Car il est Dabra. Le prince du Makaï. Et il partira en tentant encore une fois de semer le doute, la peur et la haine dans le cœur des vivants.
J'ai adoré ces derniers mots à Son Gohan. Il va chercher dans la manière dont il s'exprime.


C'est exactement ça. Dabra est une vraie P*te dans son genre ! S'il ne peut plus avoir le dessus physiquement, il va taper psychologiquement. Ce qu'il a fait à plusieurs reprises. J'aime bien ces combats, plus que les combats physiques d'ailleurs.

niicfromlozane a écrit:Je pourrais causer de plein d'auters choses, mais a pres ce serait encore un pire pavé.

Moi, j'aime bien les pavés de lecteurs, de boeufs, de tartare ! :P


niicfromlozane a écrit:Bref

Ton dernier chapitre était parmi tes meilleurs.

Mais celui-ci, c'est clairement du grand art. Surement l'un des meilleurs chapitres de tout le forum.

Et en plus la forme est nickel.

Merci.


Je suis heureux et content, d'avoir su maintenir la barre à un niveau que tu apprécies !
Je suis aussi très content de lire c'est du "grand art" et "Surement l'un des meilleurs chapitres de tout le forum."

Comme je l'avais dit, je ne suis pas moi même un grand lecteur. Je n'ai pas trop de base en littérature, j'ai juste un petit feeling sur ce que j'écris. Et d'être considéré aussi grandement par un ou deux voir plusieurs lecteurs sur ce forum. Cela me extrêmement plaisir et me pousse encore à m'améliorer sur les points où j'ai des lacunes.

Donc Merci à toi Niic de suivre ma fan-fic.

desa a écrit:Bon chapitre. J'ai bien aimé les pensées de Bulma et de son père. Par contre pour Gohan il ferait bien d balancer un kikoha dans la gueule de Dabra dès le début du prochain chapitre. J'espère qu'il finira pas en pierre ou qu'il laissera pas Dabra vivre ou lui transmettre ses pouvoirs.


Haha. On verra bien ! Hein.
Pour Bulma et son père, je trouvais que cela faisait la petite parenthèse tranquille entre la "mort, la désolation, le sang et le bras arraché."
Pour Gohan, la réponse... Bientôt !!!


Et voilà, maintenant je suis en retard pour aller taffer !
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Re: La déchéance du Héros

Messagepar niicfromlozane le Jeu Nov 07, 2013 11:39

Moi, j'aime bien les pavés de lecteurs, de boeufs, de tartare ! :P


C'est noté. Là j'ai pas le temps, mais j'y reviendrai certainement :)

A la troisième lecture, j'ai quand même repéré ça:

Le professeur se mit même d'une certaine manière à comprendre la façon de pensée penser de Géro.

Chaozu alluma alors la cigarette et le professeur pût put enfin tirer une bouffée.


Bref, je ne sais pas comment tu as fait pour améliorer à ce point ton orthographe, mais du coup, tes évocations gagnent en force de manière exponentielle, vu qu'on ne sort jamais du texte. Vraiment c'est classe!

Et du coup, ça permet de plus se concentrer sur le fond.

++
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Re: La déchéance du Héros

Messagepar Warokoo le Jeu Nov 07, 2013 15:39

"Oh un nouveau lecteur ! :D" (ou pas, ça fait un moment que je lis sans commenter voilà tout :P)

J'avais commencé à lire depuis un moment déjà, tout était dispo jusqu'à la partie où il commence à partir dans l'espace et tout ^^.
Ta fic, fait partie de celles que j'apprécies le +, car on te sens impliqué dedans, y'a l'imagination, un bon sujet de base, original, bien pensé, bien travaillé. On voit l'amélioration au fur et à mesure, et surtout la quantité est satisfaisante (même si à chaque fin de chapitre on se dit "Aaaaah ! Nan ! La suite ! :o "

On approche de la fin (je penses) et ça devient de plus en plus interessant 8-). Psychologie, sens du détail, narration, tout est bon ^^

Je vois bien le combat sur cette musique : Trainer Red Epic Remix commençant petit à petit (l'un avançant vers l'autre puis : bam, la musique s'intensifie et le fight commence 8-))
Ensuite le moment ou Gohan s'apprêtes à l'achever et Dabra commences ça déclaration choc, et le discours qui va s'en suivre : Saints Row IV - Dubstep Gun Theme 1
Et pour un possible dénouement victorieux de la part de Gohan : Gohan SSJ2 Theme - Tamashi tai Tamashi VGM (nan je me fait pas de la pub ! :oops:)

Enfin voilà, mis à part mon petit délire ^^, je te souhaite bonne continuation :P, et vivement le prochain chapitre :wink:
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Re: La déchéance du Héros

Messagepar Tinky Dan Dan le Jeu Nov 07, 2013 19:35

Warokoo a écrit:(nan je me fait pas de la pub ! :oops:)


Genre, tu fais de la pub de tes vidéos à tout le monde.
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Re: La déchéance du Héros

Messagepar Batroux le Jeu Nov 07, 2013 20:21

Alors je vais commencer par la musique. Parce que la musique j'aime ça et que bien souvent ce que j'écoute inspire ma façon d'écrire, mes champs lexicaux.

Warokoo a écrit:Je vois bien le combat sur cette musique : Trainer Red Epic Remix commençant petit à petit (l'un avançant vers l'autre puis : bam, la musique s'intensifie et le fight commence 8-))


Pour le combat Dabra Gohan. C'était cette chanson qui tournait...
Right in Two - Tool
Tool et A perfect Circle par essence sont considérés comme des groupes de Metal Planant... Sur un point de vue purement musical, je trouve leurs instrus juste géniales et je suis très réceptif à la basse sur ce morceau.
Et justement je voulais faire ce morceau mais juste l'écrire. Il est très long, presque dix minutes et c'est comme ça que je voyais ce combat et cet avant combat. Je voulais autre chose que "J'arrive j'augmente mon aura et on se tape dessus."
Je voulais vraiment prendre le temps, mettre en situation comme le début du morceau. Et après l'explosion ils se castagnent, mais pas trop et l'apparition "divine" de Goku et du Genkidama. Et comme la fin du morceau, j'ai laissé plané, un doute, un espoir, un désespoir, choisissez la mention qui vous va. ^^

Warokoo a écrit:Ensuite le moment ou Gohan s'apprêtes à l'achever et Dabra commences ça déclaration choc, et le discours qui va s'en suivre : Saints Row IV - Dubstep Gun Theme 1


Pour Gohan qui défonce Dabra, le tient à sa merci ainsi que pour le dialogue qui s'ensuit.
J'ai beaucoup écouté The Nobodies - Marilyn Manson. C'est un morceau lent avec une batterie carrée qui envoie de la puissance. Et le chant haineux, rageux de Manson m'a fait penser à ça, à ce Dabra mutilé qui frappe Goku, qui essaye de le tuer.

Ensuite pour le dialogue en lui même Imagine (John Lennon's Cover) - A Perfect Circle est une chanson elle aussi lancinante, triste et mélancolique. Plus dans le ton de Gohan qui se fait acculé verbalement.
Pour le ton de Dabra je pensais surtout à ça: The Happy Song - Pagoda
Un peu plus délirante, un plus grunge, Rock & Roll, insaisissable car pour l'instant, on ne sait pas trop où Dabra veut en venir.
Cette chanson alterne un peu des couplets calmes, des montées un peu "délirantes", des refrains plus posés. Enfin c'est une chanson que je qualifierais un peu d'insaisissable, folle, dérangée et pour moi c'est ce que Dabra est: Insaisissable, avec une aura immortelle, il peut être cintré comme parfaitement calme, serein, réfléchi ect...

Warokoo a écrit:Et pour un possible dénouement victorieux de la part de Gohan : Gohan SSJ2 Theme - Tamashi tai Tamashi VGM (nan je me fait pas de la pub ! :oops:)


Pour Gohan et le possible dénouement heureux, nous verrons cela plus tard. Et j'en parlerais donc plus tard, si j'y pense.

Warokoo a écrit:"Oh un nouveau lecteur ! :D" (ou pas, ça fait un moment que je lis sans commenter voilà tout :P)

Enfoiré, il faut commenter ! Il ne faut pas se gêner ! C'est un peu la paye du fan-ficqueur, les commentaires des lecteurs. Et aussi cela lui permet d'avoir un retour impartial et souvent juste. Même si à des moments un lecteur n'aime pas ce qu'un personnage est devenu, cela permet à l'auteur de chercher pourquoi cela n'est pas passé ect... Et l'empêcher de faire la même bêtise.
Comme je le disais à Niic, s'il n'avait pas dit que le chapitre X "Ton plus mauvais chapitre." Je ne me serais peut-être pas mis le coup de pied au cul pour relire et réécrire ces chapitres là !
Enfin en tout cas, des commentaires comme le tien, où l'on parle musique et où il y a des compliments. Je suis grave preneur en plus ! :P Mais je prends les autres aussi, je les prends tous !

Batroux est une prostituée à commentaire, sachez-le et tenez-le pour acquis ! :P

Warokoo a écrit:J'avais commencé à lire depuis un moment déjà, tout était dispo jusqu'à la partie où il commence à partir dans l'espace et tout ^^.

Arf, cette partie n'a pas fasciné les foules, sauf si on compte Inikisha comme une foule... Et biiim tu peux même pas répondre, t'as les boules hein ! Fallait pas partir ! Nananananère.

Warokoo a écrit:Ta fic, fait partie de celles que j'apprécies le +, car on te sens impliqué dedans, y'a l'imagination, un bon sujet de base, original, bien pensé, bien travaillé.

Oui, je m'implique énormément dedans. Déjà parce que je l'aime bien: Je veux dire j'aime écrire dessus, j'aime écrire sur les personnages, j'aime les mettre dans des situations impossibles.
Je m'y implique dedans, j'ai beaucoup travaillé avant de me lancer dedans en fait (Grâce à Tierts qui avait craché sur ma première fic à cause de son absence de scénario, et il a eu raison le petit). Un travail caché, des prises de dates, une chronologie personnelle établie, toutes mes idées balancées et découpées sous forme de chapitres eux mêmes rassemblés sous des Arcs. J'ai mis du temps avant de me lancer mais franchement, je suis content d'avoir passé autant de temps. C'est prenant et plaisant.

Warokoo a écrit:On voit l'amélioration au fur et à mesure, et surtout la quantité est satisfaisante (même si à chaque fin de chapitre on se dit "Aaaaah ! Nan ! La suite ! :o "

L'amélioration est énormément dû à Mon Inikisha préféré ! Il mettait peu les formes mais taper souvent dans le vrai. C'est grâce à lui que je livre des chapitres, encore perfectibles certes mais de meilleures qualités.
Ouais j'aime les Cliffanghers, ça permet de garder un lectorat fidèle ! :P

Warokoo a écrit:On approche de la fin (je penses) et ça devient de plus en plus interessant 8-). Psychologie, sens du détail, narration, tout est bon ^^

Alalalala la fin ! ça craint.

En tout cas Merci Warokoo, je suis ravi de savoir que des lecteurs sortent de l'ombre pour venir commenter, j'espère que tu vas lancer une mode.
Je suis d'autant plus content de savoir que tu es un lecteur contenté !
Merci !

Batroux fait une dernière fois sa pute à commentaire et... voit ça:
Tinky Dan Dan a écrit: Warokoo a écrit :(nan je me fait pas de la pub ! :oops:)



Genre, tu fais de la pub de tes vidéos à tout le monde.


et gueule: "Finis de lire toi ! Oui toi Tinky Dan Dan ! Et n'oublie pas de commenter ! Morue...
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Re: La déchéance du Héros

Messagepar Sankai le Jeu Nov 07, 2013 20:41

Agréable surprise qu'est ta fanfiction Batroux.

J'adore ton Dabra, il est diabolique, fort, classe et a un esprit vraiment tordu. J'adore ta manière de développer les personnages, j'ai eu de la peine de voir la chute de Cooler.

C'est rare que je trouve une fanfiction vraiment bonne mais, ici il y en a quelques unes très bien écrites et la tienne fait partie des bonnes fanfiction VF.
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Re: La déchéance du Héros

Messagepar Warokoo le Jeu Nov 07, 2013 22:36

Bon, pas de citation parce que ça fait un peu pavé :d.

Content que mon commentaire t'es plus lol, j'écoutais ces musiques et en repensant au dernier chapitre que t'as écris, je me suis mis a me dire "tiens cette musique la passe bien pour cette partie la ^^", parce qu'elle font plus musique "animé" ou "jeu" :p. Bon après, si les musiques que tu as cité te donnent l'inspiration qui fait que tu nous pondent ces chapitres la : "Boucle les toutes encore, encore et encore :twisted:"

Je lis pas mal de fics que je ne commentes pas :o, ma première "sortie" de l'ombre était sur une fic qui méritait des commentaires et qui n'en avait pas ( :arrow: Le Namek Fou). Et la comme j'appréciais et que j'avais matière à argumenter bah :). Je préfères parler en balançant du contenu, que simplement "ahlala j'aimes bien :)" (même si j'imagines que rien que ça ça doit faire plaisir ^^)

Après pour l'amélioration, je parlais pas forcement de l'orthographe, y'a rien qui me déranges en général, après pour le fond, bah je trouves que c'était quand même bien avant quoi, juste que la c'est plus "intéressant" ^^

Pour ce qui est de la mode : qui sait, peut-être aurais-je ce pouvoir là 8-)

Et enfin pour le coup de pub, j'ai bien précisé ça, pas pour prononcer le fait que j'en fait, mais simplement que, cliquer sur le lien et voir "Warokoo", ça peut y faire penser :oops:

Enfin voilà, voilà, je suis pas un grand critiqueur, j'ai juste dit ce que je voulais dire 8-)
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Re: La déchéance du Héros

Messagepar Batroux le Sam Nov 09, 2013 19:35

Spoiler
Sankai a écrit:Agréable surprise qu'est ta fanfiction Batroux.

J'adore ton Dabra, il est diabolique, fort, classe et a un esprit vraiment tordu. J'adore ta manière de développer les personnages, j'ai eu de la peine de voir la chute de Cooler.

C'est rare que je trouve une fanfiction vraiment bonne mais, ici il y en a quelques unes très bien écrites et la tienne fait partie des bonnes fanfiction VF.

Je suis ravi de te compter parmi mes lecteurs et encore plus ravi que tu sois, à l'instar de Warokoo un lecteur contenté ! Et tes compliments me touchent énormément ! Je trouve que cela n'est pas rien que ma fic soit considérée comme une bonne fan-fiction !

Warokoo a écrit:Enfin voilà, voilà, je suis pas un grand critiqueur, j'ai juste dit ce que je voulais dire 8-)

Cela me va ;)


Avant propos:
Et c'est parti pour un long, très long chapitre ! Je ne me suis pas foutu de votre gueule !
Donc maintenant je peux vous le dire. Les deux derniers chapitres et celui-là ont été écrit d'une traite, sans pause ni rien et avec beaucoup d'affection et d'envie de me faire plaisir et de vous faire plaisir ! Et visiblement cela s'est ressenti dans vos commentaires ! J'espère que celui là ne fera pas tâche!
Ces chapitres ont nécessité beaucoup de relecture, pas mal de réécriture. Quelques fautes doivent néanmoins subsister et j'espère que cela ne gâchera pas votre plaisir !
J'avais pensé le couper en deux mais finalement je le laisse tel quel. Je pense qu'il est assez bien aéré pour que la lecture ne soit pas gâché.
Donc je vous souhaite une très bonne lecture !

Chapitre 43 : La Déchéance de Son Gohan II

-Je ne suis pas comme toi, je ne suis pas mieux que toi. Répondit sèchement Gohan.
-Tu as dans ta nature, comme ton frère et comme Trunks, cette espèce de bestialité, tu peux la nier autant que tu veux, elle est là, elle est présente en toi. Elle ne se manifeste peut-être plus aujourd'hui mais elle refera surface. Crois-moi.
-Je ne suis pas comme ça, je ne veux pas être comme toi, je ne veux pas faire souffrir les gens, je ne veux pas prendre plaisir à ça !
-Et pourtant, tu en prends du plaisir ! Hein, tu te délectes ou tu t'es délecté d'une faiblesse d'un adversaire, tu as pris plaisir, tu as été serein au moment de sonner le glaviot de la mort. Je me trompe ?
-Oui, tu te trompes ! Répondit l'enfant après un léger temps d'hésitation.

Hésitation qui le submergea pendant un court instant... Frappé par des flashs aussi intenses que déroutant. Touché par ses actes passés. L'enfant se revit sur Terre face à l'un de ses plus dangereux ennemis. Il sentit la colère monter, il sentit cette envie, cette soif de sang. Ce passage de sa vie, aussi loin qu'il se souvienne, où il était devenu incontrôlable pour la première fois. Où ses poings ne demandaient qu'à venir s'écraser sur le visage de Cell, à un tel point, avec une telle frénésie. Sentir les os se briser sous la force de ses coups. Ressentir les organes se tordre sous la rage de ses poings. Et entendre le dernier cri de l'être à abattre.
Il s'en prit alors à Vegeta et il ressentit ce besoin d'humilier le prince, parce que cela aurait plus d'impact que de le marteler de coups.
Son esprit lui remémora son désir profond de vengeance quand ce peuple l'avait attaqué sans lui laisser un seul bénéfice du doute. Cette violence, cette rage qu'il fallait que l'enfant extériorise.
Il se souvint aussi de ses pirates, de ce Byanis, toute cette déception après s'être fait manipulé à cause de sa trop grande naïveté, il pensait pouvoir le vendre contre un vaisseau. Il s'était promis de ne plus se faire avoir.
Cette femelle qui l'avait blessé, torturé. Il lui avait fait payé. Il l'avait mis dans un tel état. Gohan se rappela de cette satisfaction, de ce soulagement.
Pareillement à Byanis qu'il laissa à son propre sort sur la planète de Cooler.
Ce besoin d'abord vital de devenir un démon, une bête de guerre, il devenait après quelques minutes de transformation un plaisir, une jouissance malsaine mais supérieure à toutes les joies éphémères qu'il avait ressenti au cours de sa vie.

-Tu es dans le déni Gohan, dans le déni le plus total, tu t'échines à combattre ce que tu es alors que tu devrais accueillir à bras ouverts ta profonde nature, tu n'en serais que plus heureux !
-Ferme-la !
-Quoi, pourquoi veux-tu que je me taise ? Parce que tu sais que j'ai raison ! Nous nous sommes rencontrés il y a plus d'un an, sur Namek, je m'en souviens car tu m'avais fait une belle sensation. Et je n'avais ressenti qu'une énergie négative. Ce jour-là tu voulais me tuer, je t'ai laissé la vie sauve uniquement pour ça !

L'enfant regarda le démon surpris.

-J'ai dit à Babidi que je t'avais tué et tu crois que j'aurais fait une erreur aussi grossière ? Non, je voulais te revoir, je voulais à nouveau combattre contre toi mais ta piètre prestation sur Terre m'a tellement désolé... Ces bons sentiments pour essayer de sauver tout le monde ! J'ai regretté de t'avoir laisser en vie. C'est pour ça que j'ai pris les petits ! Ces garnements réservaient de bonnes surprises mais tu es revenu ! Vegeta t'a un peu piqué la vedette mais cette soif de vengeance, cette envie que tu avais de me tuer, de me faire souffrir pour venger ta petite famille. Là j'ai retrouvé l'adversaire que je voulais revoir. J'ai retrouvé mon futur allié.
-Tu mens ! Tu mens ! Tu mens ! Je ne suis pas comme ça !
-C'est qui que tu essayes de convaincre Gohan, c'est moi ou c'est toi ? Moi, je te le dis, tu l'es Gohan, je te l'ai dit, tu t'échines à combattre ce que tu es alors que tu devrais l'accepter. Le bonheur est à portée de tes mains ! Tu n'as qu'à le saisir. Tu as deux natures, celle de ta mère et celle de ton père. Tu te sers des deux et l'un des deux te dessert... Regarde-moi, je n'ai pas essayé de devenir le Kaio Shin que j'aurais dû être. Je suis devenu ce que je voulais être et je n'en ai été que plus heureux.
-Je refuse de devenir comme toi ! Je refuse d'être une personne mauvaise ! Je suis quelqu'un de bon ! Je suis comme mon père !
-Je te repose la question : tu essayes de persuader qui en disant cela, toi ou moi ? Et d'abord, c'est quoi être bon ? C'est quoi être mauvais ? Je suis mauvais parce que je te fais du mal et tu es bon parce que tu te venges ? Allons bon, tu réfléchis au mal que tu feras au Makaï si je meurs. Car si je meurs, tous les démons qui vivent ici, tous sans exception mourront dans d'atroces souffrances. Ils ne mourront pas en montant dans les enfers, non ils cesseront d'exister, tout simplement ! Et tu es d'accord avec ça ?
-Tu dois mourir !
-Et tous les habitants du Makaï aussi ? Ils ne t'ont rien fait pourtant... Le mal et le bien ne sont que des mots, ce ne sont que des notions abstraites. De ton côté tu penses faire le bien et du mien je pense que tu fais le mal. On ne peut pas définir ces notions objectivement. La seule chose qui importe c'est ce qui rend l'individu heureux ! Et moi je peux te rendre heureux.
-En te laissant vivre, c'est ça ? Je te laisse vivre et tu me rends heureux ? J'oublie ce que tu as fais à ma mère, à mon grand-père, j'oublie les blessures que tu m'as fait, j'oublie tout et tu me rends heureux !
-Non, tu seras en droit de me tuer si tu le souhaites mais je peux annihiler la souffrance de ton être, je peux arrêter les tortures qui tourmentent ton âme. Je peux te rendre heureux tout simplement...
-Annihiler la souffrance ?

« Une vie sans souffrance, une vie où il ne resterait que le bonheur... Ne plus ressentir ces sensations dans le bas ventre, ces sensations qui m'énervent, qui me mettent dans des états de rage incommensurables, qui me mettent hors de moi... Peut-être que ce serait le seul moyen de supprimer mon origine sayienne et tout ce qui se passe à cause d'elle. Quand je me mets en colère je deviens complètement fou... J'ai réussi à tenir aujourd'hui mais si c'était qu'un cas exceptionnel... Et si Dabra avait raison, peut-être que si je me faisais enlever ces sentiments... peut-être que je pourrais vivre normalement, que je pourrais vivre loin des combats et des entraînements. Peut-être que je pourrais devenir un enfant normal. Je pourrais enfin connaître l'école ou apprendre à la maison avec un professeur. Je pourrais devenir un scientifique spécialisé dans les étoiles ou peut-être docteur. Je pourrais vivre normalement, comme les autres enfants de mon âge... »

-Je... Je... tenta de reprendre Gohan.
-Tu aimerais hein Gohan ? Tu aimerais que je dise la vérité, tu aimerais pouvoir me faire confiance mais...
-Je ne peux pas te faire confiance ! Tu es un monstre.
-C'est vrai, je ne suis pas comme toi. Du moins sur ce plan là. Tu ne peux pas me faire confiance comme tu ferais confiance à ton père mais franchement, peux-tu encore vraiment te fier à ces gens ? Tu n'as pas l'impression de te faire manipuler par les gens que tu aimes ? Tu seras sûrement d'accord pour dire que tu es le plus fort de ton petit groupe... Et tu n'as pas l'impression qu'ils se servent de toi ? Ton père, Vegeta et les autres ? Tu crois que la place, le rôle que tu tiens aujourd'hui doit être celui d'un enfant de ton âge même si tu es le plus fort !?
-J'ai choisi de venir dans le Makaï !
-Tu as choisi ou on t'a un peu forcé la main ? Des petites paroles par-ci par-là pour te culpabiliser ? Parce que tu es le plus fort d'entre eux ?
-Je... Je...
-Je te le dis, la famille, les amis, les sentiments qui gravitent autour sont surfaits. La seule chose qui importe c'est ce que tu peux leur apporter sur le moment après tu redeviens l'être un peu invisible qui n'intéresse plus personne.

« Mais qu'est-ce qu'il m'arrive ? Pourquoi ai-je l'impression que Dabra est dans le vrai ? Pourquoi je commence à penser que Dabra a raison. Après le combat contre Cell, Papa m'a abandonné... Piccolo ressuscité, il a essayé de m'entraîner à contrôler ma nature sayienne. Vegeta m'a fait tout un discours pour que je combatte Dabra sur Terre, pour que je protège tout le monde.
Mon père m'aurait crié dessus pour que je vienne dans le Makaï ? Pour que je combatte Dabra ? Piccolo m'aurait fait la leçon pour les mêmes raisons ?
Non, ce n'est pas possible, ils ne m'auraient pas fait ça... Non, non, non, ils n'auraient pas pu me faire ça ! »

-J'abandonne. Dit Goku. A toi de jouer Gohan !
Les paroles de Goku résonnaient à l'intérieur de Gohan devenu aphone. Durant le Cell-Game, Goku avait envoyé son propre fils combattre ce qu'il croyait la pire menace de l'univers. Il redonna même un senzu à Cell, par loyauté...
Visiblement, le père de Gohan avait prévu depuis longtemps ce combat entre son fils et Cell.
Cela expliquait pourquoi l'entraînement à la sortie de la salle du temps et de l'esprit ait été si « tranquille », l'arrêtant même pour que l'enfant puisse profiter d'un peu de temps avec Dendé...
Gohan avait beau retourné son esprit pour trouver d'autres explications au comportement de son père, il resta sans voix.
Il se souvint que son père n'était pas venu le chercher, n'avait même pas cherché à l'empêcher de quitter la planète après les événements du Cell-Game... Il était où ce père quand Gohan se faisait entailler une partie de son arcade par ces pirates de l'espace ? Et Byanis qui était censé être son ami, avec qui il avait vécu pendant des mois sur Perlea, l'avait trahi...
Son premier combat face à Dabra, où était Goku ?
C'est au père de défendre son enfant, de le protéger et non pas l'inverse et qu'importe si le fils est plus puissant que le père. Chichi était morte en essayant de défendre Goten alors que le jeune frère de Gohan était potentiellement plus fort que sa mère...
Gohan tremblait, il relâcha lentement la pression qu'il maintenait sur la gorge de Dabra tout en détournant sa tête vers Goku, au loin.

-Je... Je... Tentait de répondre Gohan à Dabra sans arriver à trouver un seul mot.

Dabra, bien qu'affaibli avait joué son ultime atout. Il savait que cette idée de dernière minute serait très difficile à exploiter. Il pensait l'enfant néanmoins assez naïf pour tomber dans son piège. Il l'espérait car c'était son unique chance de survie. Le démon ne cria pas victoire, il savait qu'un retournement de situation quel-qu’il soit pourrait lui coûter la vie. Il resta prudent. Comme un prédateur dans la savane, tapis dans l'ombre et à contre sens du vent, il était prêt à bondir et à achever sa proie en un coup de patte, en un coup de croc sur la jugulaire de celle-ci. Patienter encore un petit peu, juste assez pour que la prise se sente à peine en confiance, qu'elle relâche son attention juste assez pour en faire un repas d'orgie. La lionne commença à s'avancer, à se rapprocher de quelques mètres de sa future bectance...

-Tu ne peux pas me faire confiance, Gohan, c'est un fait, je le comprends et je n'y reviens pas dessus mais peux-tu vraiment avoir confiance en tes amis, en ta famille comme tu essayes de me le faire croire ? Demanda Dabra. Ont-ils fait quoi que ce soit pour te rendre heureux ? T'ont-ils forcé, peut-être même sans le vouloir à agir contre ta propre volonté ? Continua-t-il.

Les muscles de l'enfant se raidirent d'un seul coup. Gohan serra son poing avec force et sans répondre verbalement au démon. Dabra remarqua la réponse physique du petit. Le démon resserrait les liens autour de l'enfant. Dabra était comme une araignée qui avait pris dans sa toile une mouche. La mouche se débattait un peu au début sur la toile, pour se défaire de cette emprise sentant la menace. Elle s'épuisait rapidement et l'araignée arrivait pour l'envelopper telle une momie dans le but de la dévorer.

-Je ne sais pas... Je ne sais plus... Je suis perdu... répondit l'enfant malgré lui portant ses mains sur son visage.
-Je comprends, Gohan. Pour ce que cela vaut, agis pour toi, agis pour ton bien-être.

L'enfant se retourna vers son ennemi, cherchant la moindre trahison dans les gestes et dans les paroles du démon. Il ne vit rien de tout cela, il vit juste un détachement vis à vis de la décision à prendre. Dabra se contentait de proposer une solution pour résoudre les problèmes de l'enfant, il essayait de montrer que le choix serait celui de l'enfant et uniquement le sien. Combien de fois était-ce arrivé, qu'on laisse le choix à Gohan de choisir sa voie, sa destinée ?
Gohan n'était qu'un enfant, il aurait aimé s'envoler rapidement vers son père et avoir une discussion avec lui. Pouvoir lui faire part de ce qu'il ressentait, des questionnements que Dabra avait soulevé mais il ne pouvait pas. Dabra était certes affaibli et en piteux état mais ne profiterait-il pas de l'occasion pour s'enfuir et revenir guéri et plus fort... L'enfant ne pouvait bouger, il ne pouvait pas laisser Dabra sans surveillance. Il restait coincé dans ses pensées, dans ses tiraillements éthiques et moraux.

Goku était statique, soutenu par Krillin. Le sayien ne comprenait pas pourquoi depuis plusieurs minutes, Gohan restait immobile tout en tenant en joug Dabra. Mais que pouvaient-ils faire tous les deux ? Ils devaient discuter, sûrement, mais de quoi ?
Qu'est-ce qu'il pouvait empêcher Gohan de donner enfin le coup de grâce au seigneur du Makaï ? Rien de bon. S'il avait eu encore sa force, s'il avait un moyen de récupérer ne serait-ce qu'un minimum de son pouvoir, Goku se serait téléporté pour en avoir le cœur net. Krillin se posait les mêmes questions. Impatient de voir cette histoire se finir. Impatient de pouvoir ressusciter leurs amis, de regagner la Terre. Impatient de retrouver une vie dite : normale. Les questionnements furent vite coupés par l'arrivée de Piccolo.
Le Namek était couvert d'une quantité de sang non-négligeable. Le namek semblait tenir la distance, ses réserves de ki avaient baissé mais il n'était pas dans un état aussi lamentable que Goku ou même Dabra. Dans ses bras se tenait le cadet de Goku. Le regard du sayien se vit rempli d'une joie sans équivoque. Son ancien ennemi avait pu récupéré son fils, non pas sans mal.
-Ça va Piccolo ? Demanda Krillin, surpris par la peau verte recouverte de sang.
-Oui, ça va, ce n'est pas mon sang. Répondit le Namek. Désolé d'avoir était si long, mais entre les nombreux démons qui protégeaient Goten, les variations du ki, l'effondrement de cette espèce de palais. J'ai préféré me mettre à l'abri avec le petit. Je n'aurais pas pu combattre comme je l'aurais voulu avec ce garnement dans les bras.
-Merci Piccolo. Lança Goku.
-Piccolo, prend le relais, je vais vite chercher Vegeta, qu'on quitte ce monde au plus vite ! Clama Krillin.

Le terrien s'envola à la recherche du faible ki de Vegeta tandis que le namek se glissa sous le bras de Goku pour le soutenir, tout en tenant Goten. Le petit avait les yeux grands ouverts, il semblait regarder son père. Goku le regarda à son tour, avec des paupières lourdes mais son visage affichait un léger sourire.
Piccolo vit au loin son jeune disciple en face de la pire engeance de l'univers :
-Qu'est-ce qu'il se passe ? Pourquoi ne bouge-t-il pas ? Pourquoi Gohan n'achève pas Dabra ?
-Je ne sais pas et ça m'inquiète. Répondit Goku.

Krillin revint rapidement avec Vegeta sur son dos. Vegeta était dans un de ces états... Le terme pitoyable était encore trop gentillet pour le décrire, ce que Krillin déclama rapidement.
-Il faut qu'on y aille rapidement ! Vegeta a tenu bon, il est encore vivant mais je ne m'avancerais pas sur ces chances de survie si l'on attend trop longtemps ! Il faut qu'on le ramène !
-Scarecrow ne devait pas nous porter des fruits ? Répondit Piccolo.
-Si mais je ne l'ai pas vu. Il a les capacités de nous sentir maintenant qu'on a enlevé nos peaux de démons. Mais s'il ne venait pas... C'est un démon après tout ! Répondit Krillin.
-Goku, tu te sens de nous téléporter chez Kaio ? Demanda le namek.
-Franchement ? Non. Je suis vidé... Tenir debout est un miracle. Dit le sayien.
-Je vais te donner un peu de ma force pour que tu puisses nous téléporter chez Kaio. Dendé fera le reste. Proposa Piccolo.
-On ne peut pas partir sans Gohan ! Répliqua Krillin.
-Je vais rester, le temps que vous vous téléportiez et que vous reveniez, Gohan aura sûrement détruit Dabra. Pour l'instant, l'important c'est de faire soigner Vegeta et ramener le petit sur une planète plus adaptée. Conclut le namek.

Piccolo passa sa main dans le dos de Goku. Il ferma les yeux, inspira et expira un grand coup pour donner un peu de son pouvoir à Goku, assez pour qu'il puisse téléporter tout le monde sur la planète de Kaio.
Une lumière jaune embrasa le corps du namek avant d'envelopper Goku. Piccolo en avait donné plus que nécessaire à son allié. Goku se releva alors. Son corps le faisait encore souffrir mais au moins il pouvait tenir debout, seul. Il put enfin prendre son cadet dans les bras, il affichait un petit sourire puis il redevint sérieux. Le sayien se rapprocha de Krillin. Le terrien mit Vegeta sur son épaule et agrippa la tenue de Goku. Le sayien élevé sur Terre apposa deux doigts sur son front.
-Je reviens vite Piccolo. Dit-il avant de disparaître.
-Bon, allons voir de plus près ce qu'il se trame par là-bas. Pensa à voix haute Piccolo avant de s'envoler.

La planète de Kaio était régie par un calme malgré les nombreuses personnes présentes. Kaio faisait les cent pas. Il partait de sa maison, faisait le tour de sa voiture, marchait un peu sur sa pelouse, tournait autour d'un arbre pour revenir vers sa maison. Les terriens eux ne bougeaient pas d'un iota, ce n'était pas l'envie qu'ils leur manquaient mais ils en étaient bien incapables. Dendé réfléchissait, s'inquiétait, imaginait. Le dieu de la Terre avait de l'espoir mais aussi beaucoup de sentiments contradictoires. La Kaio de l'ouest contrairement à son homologue restait immobile, sondant grâce à ses antennes l'univers, à la recherche de la moindre variation qui pourrait être le synonyme de l'échec des poulains du Kaio du Nord.
Un bruit bien familier, celui de la téléportation de Son Goku fut entendu par tout ce monde. Défiant la gravité, Bulma tourna la tête avec d'énormes difficultés. Son regard s'enivra de joie. Quand elle vit finalement Vegeta sur l'épaule de Krillin, elle n'eut pu s'empêcher de hurler son nom. Krillin accourra alors vers Dendé. Il essaya de déposer le sayien au sol avec délicatesse. Le dieu de la Terre eut du mal à mouvoir ses mains au dessus du corps brisé de Vegeta. Il y parvint finalement. Une lumière jaune éclatante partit des mains du namek pour entourer l'intégralité du corps du sayien. L'opération dura quelques bonnes minutes. Les scarifications dans son dos disparaissaient lentement. Son corps troué par la roche du Makaï, se reforma, d'abord les organes puis les os avant de finir par la chair. Vegeta était redevenu comme avant. Les stigmates de la guerre du Makaï avaient totalement disparut. Le prénom de Dabra, tatoué à vif dans le dos du sayien, s'était complètement évanoui. La respiration du sayien se fit plus rapide. Respirant de l'air frais. Son cœur battait deux fois plus vite, en fait, il se mit à battre normalement. Dendé fut soulagé d'avoir pu sauver le sayien. Vegeta ne se réveilla pas pour autant. Il était encore coincé dans un profond sommeil mais il ne tarderait pas à se réveiller.
Krillin souffla de soulagement et montra son pouce levé à Bulma avant de gratter le derrière de son crâne. Goku était déjà sur le départ, il attendait juste de savoir si son éternel rival serait en mesure de se relever une fois qu'il serait revenu avec Piccolo et Gohan. Le signe de main de Krillin le rassura. Goku se téléporta à nouveau dans le Makaï.

Dabra et Gohan venaient de voir le père de l'enfant se téléporter avec Krillin et Vegeta. Piccolo était resté dans le monde des démons et s'envolait vers eux. Le namek ordonna alors :
-Gohan, achève-le !

Dabra reprit alors le fil de la conversation.
-Tu vois Gohan, vois tout ce que je t'ai dit, ils se servent de toi. Ton père vient de partir avec Vegeta et le terrien. Et toi, il te laisse là. Le namek est resté et il vient vers toi uniquement pour comprendre pourquoi tu ne m'as pas encore achevé et pour t'ordonner de le faire. Des amis, la famille feraient des choses comme ça ? Cela te semble normal ? L'aurais-tu fait toi ?
-Non...

Gohan restait immobile, regardant le namek, son mentor. Son père adoptif avalait les mètres pour les rejoindre. Il ne le regarda plus avec l'admiration, le respect qu'il lui attribuait jusqu'à il y a peu. Les yeux de l'enfant ne reflétaient pas la colère, ni la rage. Gohan n'éprouvait pas ces sentiments à l'égard de Piccolo, c'était bien plus profond que cela, c'était quelque chose qui l'affectait dans sa vision du monde, dans la vision de son monde. Un univers qui s'écroulait aussi vite que le namek arrivait. L'enfant était devenu lassé, désabusé, dégoûté.
Piccolo et lui étaient devenus de grands amis et même plus que cela par cet entraînement forcé et imposé par le namek pour combattre Vegeta et Nappa. Mais... Mais... Et si l'arrivée de Radditz sur Terre n'avait pas chamboulé les plans du namek, que se serait-il passé ? Peut-être que l'ancien démon se serait servi de Gohan pour blesser son père, pour tuer sa mère, peut-être même qu'il aurait tenter quelque chose pour tuer l'enfant. La situation était quasiment identique aujourd'hui. Le namek voulait faire faire à Gohan quelque chose qu'il ne voulait pas faire, quelque chose qui ne le rendrait pas heureux.

-Va t'en Piccolo ! Cria Gohan.
Le namek entendit mais n'en fit rien, il se posa en face de Gohan et dans la précipitation ne releva même pas ce que l'enfant lui demanda :
-Pourquoi tu ne l'achèves pas Gohan ?
L'enfant ne répondit pas.
-Alors Gohan ?
-Je ne veux pas le tuer.
-Mais qu'est-ce que tu racontes ? Demanda dépité Piccolo.
Le Namek s'adressa alors au démon.
-Que lui as-tu fais enfoiré ?! Gohan, si tu ne le tues pas, l'équilibre universel ne sera jamais rétabli, l'univers sombrera dans le chaos et...
-Pourquoi devrais-je le tuer ?
-Comment ça, Pourquoi ? Parce qu'il est notre ennemi ! Parce que c'est dans notre intérêt !
-Votre intérêt ? Et le mien ? Tu y as pensé ?
-Mais qu'est-ce que tu racontes ?! Notre intérêt, c'est le tien ! Tout ce que nous avons fait, nous l'avons fait dans le seul but de sauver la Terre, de sauver l'univers ! Répondit le namek.
-Réponds Piccolo ! Et le mien d'intérêt ? Et moi, ce que je veux, ce que je voudrais ? Mon bonheur ?! Vous y avez pensé ?! Hein Piccolo ?! Ou vous vous êtes contentés de m'utiliser !
-Gohan, tu ne peux pas dire ça !
-Je ne peux pas dire ça ?! Vous m'avez toujours forcé à me battre. A cause de vous, j'ai toujours été face à des monstres de la pire espèce ! Vegeta, Nappa, Freezer, Cell et Dabra aujourd'hui ?! Et tu veux me faire croire que c'était dans mon intérêt ?! Je ne veux plus être votre pantin parce que je suis ou serais le plus fort !
-Je ne sais pas ce que t'as raconté Dabra pour que tu te mettes à penser tout cela de nous mais tu ne peux pas lui faire confiance !
-Comme je ne peux plus vous faire confiance. Vous vous êtes toujours servi de moi ! Vous avez toujours fait en sorte que je combatte pour vous, comme un brave petit soldat alors que je ne le voulais pas ! Vous vous en foutiez et vous vous en foutez encore aujourd'hui ! Je n'aime pas me battre, je n'aime pas le combat, je n'aime pas être obligé de tuer des gens, même des monstres de son espèce ! Et vous m'y avez toujours forcé ! Vous ne m'avez jamais rien dit et vous me lanciez dans la gueule du loup, toi, papa. Comment je pourrais encore vous faire confiance ? Vous auriez dû vous battre pour me protéger, comme on l'a fait pour Goten et Trunks mais au lieu de ça vous m'avez envoyé je ne sais plus combien de fois combattre la mort ! Vous êtes différents mais vous ne valez pas mieux que lui, Piccolo !

Le namek resta abasourdi par le discours de son élève. Peu importait comment il en était venu à ses conclusions... Il n'avait pas tort...
Que ce soit Piccolo ou Goku, ils s'étaient servis de lui, consciemment ou inconsciemment... Le namek l'avait fait remarqué à Goku lors du combat face à Cell à Goku. Mais le namek était allé plus loin que le père biologique, beaucoup plus loin.
Il se remémora les innombrables combats qu'ils avaient eu à faire depuis qu'il connaissait Gohan et en effet. Que cela soit consciemment ou inconsciemment ils avaient toujours poussé Gohan dans des situations insoutenables.
Il se souvient du petit qu'il avait recueilli malgré lui. Il avait montré un pouvoir dantesque à l'époque, sans lui, ils ne seraient pas venus à bout de Radditz.
Piccolo l'éleva à la dure et c'était un euphémisme. Livré un enfant de quatre ans à lui même dans un désert pendant des mois... L'entraînement très dur, où Piccolo ne ménageait pas ses efforts pour endurcir le petit fils à papa qu'était Son Gohan. L'attitude du namek pendant le combat contre Nappa et Vegeta pour démontrer qu'il était toujours un démon : sauver le petit des créatures en trouvant le prétexte de vouloir lui montrer quelque chose, la « leçon » que le namek fit à l'enfant après qu'il leur ai fait faux bon pendant l'assaut contre Nappa.
Piccolo avait émis le souhait d'en faire un démon, au tout début, alors que le Namek souhaitait juste être un terrien lambda, avoir un seul ami qui puisse le comprendre.
Gohan combattait par la force des choses. Il était venu au secours du Namek après que Freezer se soit transformé. Il avait attaqué le démon du froid après avoir vu son ami, Dendé, se faire assassiner parce qu'il les avait aidé. Une succession de combats, toujours plus violents et meurtriers les uns que les autres, voilà ce qu'avait subi Gohan...
Quand l'enfant ne combattait pas, il s'entraînait en vue d'un combat toujours plus dangereux...
En partie à cause de Vegeta, mais pas que... Piccolo l'avait même manipulé pour venir dans le Makaï...
Que pouvait finalement répondre le namek au petit garçon en quête de réponses ?

-Gohan, je... je ne sais pas quoi te dire...
-Prouve-moi que j'ai tort, Piccolo. Dis-moi que j'ai tort, dis- moi que vous ne vous êtes pas servi de moi, dis-le moi, Piccolo, dis-le moi ! Cria l'enfant.

Piccolo réfléchissait, il essayait de faire au plus vite mais tout se chamboulait dans son esprit. Rien n'était cohérent. Il n'arrivait pas à trouver une explication logique et pleine de sens. Peut-être qu'il ne le voulait pas, peut-être qu'il pensait que son jeune ami devait connaître la vérité, peut-être que cela le calmerait, peut-être que...

-Je... j'aimerais mais... je ne peux pas. Répondit le namek en baissant la tête.

L'enfant resta muet, il baissa la tête à son tour. Il posa sa main sur le torse de Dabra. Regardant, la tête inclinée, son mentor, son soi-disant ami... Son buste sursauta alors, des sanglots coulaient le long des yeux, se frayant un chemin le long des joues, gouttant du menton vers le sol à chaque spasme du corps. Dabra avait raison... Dabra avait raison... se répéta inlassablement l'enfant.
-Gohan que fais-tu ? Demanda effrayé, Piccolo.

Gohan ne voulait même plus regarder son ami, enfin la personne qu'il considérait comme son ami jusqu'à il y a peu. Il ne voulait plus l'entendre, à quoi cela aurait servi... Il lui aurait encore menti ? Il l'aurait encore manipulé ? Il l'aurait encore plongé dans une douleur physique et mentale ? Non, Il était temps d'en finir... Il était temps de se démarquer de ces pères atypiques, privilégiant le destin de l'univers à celui de cet enfant qu'ils considéraient comme le leur.
Gohan se souvint de cette phrase qui l'avait fait sourire, cette scène qui l'avait beaucoup amusé, jadis.
Après la nouvelle d'une arrivée imminente de cyborgs meurtriers, sa mère se disputait avec son père. Chichi voulait à tout prix que son fils reste à la maison, reste à étudier. Se moquant du destin de l'univers, le scandant haut et fort face aux multiples arguments de Goku et de Gohan lui-même. Elle ne voulait pas qu'il aille s'entraîner. Elle voulait le garder près de lui, à la maison, comme un enfant terrien ordinaire. Elle ne voulait pas faire de son fils un sayien brutal et satisfait de combattre des adversaires de plus en plus forts comme son mari et comme Vegeta l'étaient.
Peut-être que ce jour là, si Gohan n'avait pas été attiré par l'euphorie, par l'envie de passer du temps avec son père et Piccolo, peut-être qu'aujourd'hui, il ne serait pas ici, peut-être qu'il serait heureux, entrain d'étudier sur les bancs de l'école, peut-être qu'il aurait une petite amoureuse, peut-être qu'il jouerait à ces jeux que les enfants normaux affectionnent.
Il était temps pour l'enfant de s'éloigner, de se démarquer de ces êtres, d'avancer dans des pas qui n'étaient pas encore tracés. L'enfant regarda le démon.
-Fais ce que tu as à faire Dabra. Élimine la souffrance, je ne veux plus rien ressentir.

Dabra eut un sourire de contentement, il regarda le namek. Ses yeux exprimaient une profonde euphorie. Le démon attrapa le poignet de l'enfant. Piccolo se jeta sur les deux ennemis en criant : Non !
Gohan le repoussa d'un kiai, puissant et éphémère. Piccolo tomba à la renverse. Le temps de se remettre les idées en place, il releva son buste pour voir et comprendre ce qu'il se passait.
Un halo jaillit alors entre la main et le corps de Dabra, une lumière qui en devenait éblouissante.

-Non ! Non ! Non ! Merde ! Gohan, ne fais pas ça ! Gohan, Arrête- toi tout de suite ! Hurla l'ancien démon.

Il se rua pour empêcher cette soi-disant suppression de souffrance mais c'était trop tard, l'énergie enveloppait Dabra et Gohan.
Une énergie grandissante, énorme, devenant à un tel point surpuissante. Piccolo resta immobile, les jambes un peu pliées, les bras dans le vide, impuissant face à ce phénomène qu'il ne comprenait pas, face à ses erreurs du passé qui lui revenaient en plein dans le visage.
Le sol du Makaï se fissura une énième fois passant entre les jambes du Namek qui fit un bond de côté. Il s'écarta à toute vitesse de ce canyon qui devenait de plus en plus gigantesque, laissant Dabra et Gohan sur un amas de roche flottant dans les airs. Un gigantesque tremblement mis en branle le Makaï et soudainement des tonnes et des tonnes de laves jaillirent à la verticale. Piccolo s'envola dans les airs de peur d'être touché ou réduit en cendre par ce liquide aussi instable que dangereux.
Piccolo semblait être aveuglé par cette énergie qui se dégageait des deux êtres. Il tenta le tout pour le tout. Il mit ses mains l'une en face de l'autre, posant ses doigts les uns contre les autres. Il les crispa aussi fort qu'il pouvait. Une boule de ki apparut alors.

-Je ne te laisserais pas faire Dabra ! Hurla le namek.

Et il jeta sa boule à l'encontre de cette amas d'énergie qui s'était transformé en sphère. La boule de ki percuta la barrière et ne lui fit rien. La boule se désintégra au contact de la sphère. L'énergie disparut en une fraction de seconde. Le Makaï récupéra alors ses tons sombres et macabres.
Une aura jaune brillait au sol. Piccolo regarda avec beaucoup d'attention, c'était la silhouette de Gohan... Dabra avait disparu. Le Makaï se calma lui aussi. Gohan lévita de quelques mètres dans les airs. Il leva les bras au ciel comme pour attraper quelque chose qui était trop loin trop, trop haut et dans un hurlement, ramena ses bras vers lui et fit exploser toute son aura. Le Makaï qui venait de se calmer se déchaîna alors dans une tempête sans précédent. Toute la terre se mit à trembler, des milliers de tonnes de lave se mirent encore une fois à jaillir dans les airs, en continu. Les volcans entrèrent en éruption. Le ciel se mit à gronder et les éclairs se mirent à frapper le sol comme pour le réveiller. Les plus hautes montagnes se brisèrent tandis que les plaines s'élevèrent après le passage de la foudre.

Piccolo était dans les airs, bien incapable de bouger, bien incapable de penser à autre chose que : « Mais que t'avons-nous fait Gohan ? »
Piccolo se retourna après un son qui lui parut familier dans tout ce brouhaha. Il regarda Goku, la mine défaite, le regard apeuré.
-Mais qu'est-ce qui se passe Piccolo ?! Demanda le sayien.
-Il faut qu'on parte Goku... Téléporte-nous chez Kaio, tout de suite ! Cria Piccolo.
-Mais que se passe-t-il ? Demanda Goku tout en mettant deux doigts sur son front.

La téléportation emmena Piccolo et Goku chez Kaio.
Un sourire bien trop rapide se dessina sur le visage de tout le monde. Le sourire laissa place à la stupeur quand Piccolo se mit à fracasser la planète de Kaio. Piccolo se laissa tomber à terre et déploya toute sa rage sur le sol de la planète. Il tapa dessus avec violence si fort, si frénétiquement que l'herbe verte disparut rapidement pour ne laisser place qu'à de la terre. Goku se rapprocha de Piccolo, l'attrapa par l'épaule et le serra d'une petite pression comme pour ramener le namek parmi eux. Le namek se retourna et regarda Goku.
Le silence s'installa le temps que le namek prenne sa respiration. Krillin avait remarqué qu'il n'était revenu qu'à deux. Quelque chose de tragique avait dû se passer. Où était passé Gohan ? C'était à peu près la question que posa Goku à son ami :
-Piccolo, qu'est-ce qu'il s'est passé, ne me dis pas que Gohan s'est fait tué...
-Non... il est toujours vivant... Il est... Il... Il...
Le cœur du namek battait de plus en plus fort, il cherchait à trouver ses mots pour expliquer la situation mais lui même n'arrivait pas à se l'expliquer. Comment dire à Goku, comment lui faire comprendre que... Il poussa une grande expiration et essaya de parler le plus intelligiblement possible.
-Gohan... Il est... Je n'ai... pu... faire.

Goku resta muet. Pris d'une sueur lui coulant dans le dos, il tenta de parler sans qu'un son ne sorte de sa bouche. Krillin sentait sa mâchoire se décrocher après avoir entendu Piccolo. Le terrien comprenait les non-dits. Quelque chose de grave se tramait. Kaio prit une mine grave et tourna le dos aux deux pères. Il mit ses dons à profit de la situation. Goku prit son air sérieux et apposa deux doigts sur son front, sans rien dire. Piccolo cria et se leva pour l'arrêter.

-Il va se faire tuer... Expira le namek.

Kaio se retourna à son tour pour empêcher Goku de se téléporter mais il était déjà trop tard. L'ancien dieu de la terre et le gardien de la galaxie nord étaient, en plus d'être tristes, totalement désemparés. Krillin chercha du réconfort dans la tenue ou dans une quelconque parole de son maître mais celui-ci ne disait mot et gardait un visage fermé, endeuillé comme s'il venait d'enterrer un être proche.


Le Makaï explosait de toutes parts. La violence de la foudre qui tapait les rocs imposants du Makaï et l'illuminait d'une si rare manière. Les plus hautes montagnes tombaient roches par roches tandis que les plaines s'élevaient à des sommets jamais atteints. Des soulèvements de lave pourfendaient ce qu'ils pouvaient et ce qu'ils voulaient.
Une aura surpuissante commença à s'élever de plus en plus dans les airs, grandissant de secondes en secondes. L'aura enveloppa l'être telle une chrysalide prête à laisser sortir le papillon quand celui-ci serait arrivé à sa maturité.
L'énergie se fit de plus en plus volatile et électrique. La foudre frappa à plusieurs reprises cette sphère d'énergie qui semblait se désagréger. L'énergie se matérialisa alors autour de l'individu, se collant aux pores de sa peau, dans ses cheveux, en réalité sur tout son corps.
L'être dégagea ses bras comme pour faire sortir un trop plein de ki et il créa une gigantesque sphère d'énergie qui se brisa comme du verre.
Le Makaï se calma après cette démonstration de force. Des démons commencèrent à apparaître par-ci par-là, au début avec parcimonie et en l'espace de quelques minutes c'était tout un nuage d'êtres volants qui se rapprochaient de la source d'énergie. D'autres sortaient comme des fourmis de trous dans le sol ou après avoir escaladés une montagnette. Les démons se mirent à taper du pied, à se taper le torse fermement et virilement, à déclamer de plus en plus rapidement des « Ouh, Ouh, Ouh ! ». Tout cela sur un rythme qui montait crescendo. Certains démons s'essayaient à des vocalises aiguës, d'autres plus graves. Ils semblaient similaires à des animaux regardant un combat pour décider de qui seraient le dominant. Seulement le dominant avait déjà été consacré. Il se tenait là au-dessus d'eux. Fermant les yeux se laissant porter par le tempo à la vitesse devenue frénétique. Il tua la musique en dévoilant sa puissance en un geste des bras.

Goku apparut dans le Makaï, il avait senti une force si grande avec quelque chose de familier, plus importante, voire beaucoup plus monstrueuse que celle de Dabra ou même que Gohan. Il était là, au sommet d'une montagne.
Dans le contre-bas des démons qui ne pouvaient même plus se compter étant donné leurs nombres. Et cette silhouette, elle lévitait au milieu de cette foule. Goku regardait mais ne voulait pas y croire. Comment cela aurait-il pu être possible ?
L'individu regarda à son tour en direction de ce petit col et hurla à s'en époumoner, à s'en déchirer les cordes vocales. Comme un monstre qui cherchait à terrifier, comme une bête blessée au seuil du trépas qui montrait les crocs à quelconques animaux trop curieux, comme pour montrer que dans le Makaï, Goku n'était pas à sa place.
Le sayien se recula de quelques pas, visiblement impressionné, aux bords de la terreur. Il n'aurait jamais cru l'être.
Un monde s'écroulait. L'aura de la mort enveloppait tout ce qui pouvait vivre dans le corps du sayien. L'espoir d'une vie meilleure, les croyances d'un futur heureux qu'il aurait pu vivre avec sa femme et ses deux enfants. Il ne voulait pas abandonner, il ne voulait laisser tomber, non, ce n'était pas possible mais... sans qu'il ne puisse faire quoi que ce soit, tout se brisa autour de lui, le sol se déroba, le ciel éclata et tomba sur lui sous forme de petits débris comme des morceaux de verre meurtriers. Sa respiration en vint à s'arrêter, comme asphyxié.
Toussant pour reprendre son souffle coincé quelque part entre les poumons et sa trachée. L’exhortant à sortir, à reprendre un rythme régulier. Les extrémités de son corps se mirent à trembloter. Bien incapable de maîtriser son anatomie. Les os de sa mâchoire se mirent à claquer de manière irrégulière, sa bouche s'assécha lentement. La gorge se noua.
Le corps entier était violenté par cette aura si oppressante. Les cheveux comme les vêtements étaient battus vers l'arrière. L'oxygène revint enfin emplir ses poumons de sorte à faire entendre une voix faible, comme des petits gémissements, comme des sanglots, qui commençait à marmonner inlassablement la même phrase : Ce n'est pas possible...
Tiraillé entre une soif de réponses qu'il fallait étancher et le besoin de ne pas entendre la vérité. Refuser de voir ce que les yeux regardaient, refuser d'écouter ce que les oreilles entendaient, refuser de reconnaître ce que le corps ressentait. L'envie de garder cet infime espoir vivant envers et contre tout.

Et tandis qu'une horde de démons se dirigeait vers Goku, il restait paralysé, bloqué dans le déni d'un père qui voyait son fils devenir la pire menace que l'univers ait connu.

Fin


Spoiler
de l'arc 4: Smells like Makaï Spirit
Fan de Valérie Pécresse.
Vous allez voir flou.
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Batroux
 
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