par Batroux le Mer Sep 07, 2011 16:22
Chapitre 6 : La déchéance d’une famille
« Tout était affreusement silencieux et terriblement Immobile. Comme si toute vie s’en était allée, en même temps que mon fils. Je n’osais pas bouger, je n’osais pas le suivre, je n’aurais pas su quoi lui dire. Je ne sais même pas quoi penser. Mon fils n’avait pas encore finit d’apprendre à marcher, qu’il s’était retrouvé dans des situations de mise à mort. Kidnappé, séquestré, battu, torturé, pendant presque 5 années, il n’a eu de cesse que de se retrouver dans des situations problématiques, dangereuses, éprouvantes, par ma faute, à chaque fois. Il a pris sur ses épaules, souvent contre son gré, par la force du destin, le fardeau de mon obstination du combat, mon sens du devoir, ou encore mon orgueil et ma loyauté, je suis toujours arrivé à le sauver, toujours dans la violence, dans les regrets, dans la haine, dans la douleur. Aujourd’hui je ne l’ai pas sauvé, non, c’est comme si je l’avais tué de mes propres mains… Je suis le bourreau de mon fils.»
Dans la tombe de Piccolo, Trunks n’osait pas bouger, perdu lui aussi dans ses pensées endeuillées. Goku était statique. Le point serré, sa tête légèrement inclinée vers le bas.
Des larmes, coulaient une à une le long de ses joues. Krillin, Yamcha et Tenshin Han venaient briser ce silence.
Le petit Dendé, était assis, adossé contre une paroi rocheuse, les genoux servant de repose-tête, ses bras posés l’un sur l’autre devant le haut de son crâne, comme pour se cacher, d’éventuels regards honteux, que ses nouveaux amis pourraient poser sur lui.
« -Mais qu’est ce qui s’est passé ici ? Questionna Krillin, Tout en descendant. Je viens de voir Gohan passait à toute vitesse ! Mais, c’est… oh Mon dieu… le terrien sans nez se détourna, ayant un violent haut de cœur. Dans toutes les batailles qu’il avait pu livrer au côté de Son Goku, c’était la première fois qu’il voyait, le résultat d’un combat, aussi… aussi… il ne trouvait pas ses mots
-… Piccolo … se contentèrent de dire solennellement Yamcha et Tenshin Han, tout en baissant leurs têtes. »
Krillin hésita un moment puis posa une question, La question.
«-C’est Gohan qui a fait ça ?
-Non, c’est moi… répondit Goku sans même regarder son ami. »
Tous ne savaient quoi répondre, ils descendirent encore la tête. Goku se baissa, passa ses deux mains puis ses deux bras sous le corps inerte du Namek, et le souleva, il était temps de sortir de ce maudit trou. Il s’envola, ses amis suivirent.
Arrivés à la surface terrienne, ils se posèrent. Tous décidèrent, qu’il fallait aller au palais, pour « faire une espèce de point » sur la journée qui venait de s’écouler. Goku écoutait mais ne répondait pas. Krillin prit en quelques sortes, les opérations à suivre, en main. Personne n’osant demander à Goku d’utiliser la téléportation. Ils s’envolèrent une fois de plus. Krillin s’inquiétait réellement pour ses amis. Gohan qui d’abord péta les plombs, pour finir par s’enfuir on ne sait où. Et Goku, qui, lui semblait entrer progressivement dans un état de plus en plus léthargique. Arrivé au palais, M. Popo indiqua à Goku ou posait la dépouille de l’ancien Dieu de la Terre. Une espèce de chambre, à la décoration très sobre, très blanche. Le Sayien au cœur pur, déposa alors délicatement Piccolo, sur le lit, il posa sa main droite à l’emplacement du cœur chez un humain, et lui murmura « Je suis désolé mon ami… » Et il sortit de la pièce, prenant soin de refermer la porte doucement, comme si le Namek avait juste besoin de repos. Les autres dehors discutaient d’un éventuel moyen pour ressusciter Piccolo, de partir à la recherche de Gohan, de tenter de comprendre ses raisons, tout cela semblait si irréel ! Puis Goku sortit de l’immense bâtisse. Il regarda au loin, inspira, puis soupira, pour finalement leurs dire, sur un ton qu’il n’avait jamais employé, inconnu de tous : « Je rentre chez moi, je suis épuisé. » Sur ces mots, il s’envola du palais divin, devant des visages abasourdis.
Mont Paozu, une silhouette se profilait à l’horizon. Guymao était sorti prendre un peu l’air, il restait assis devant la maison, étant très pensif, à ce qu’il s’était passé au Cell Game. Son gendre avait brillé par sa technique, par sa force, mais quand n’était il de son petit-fils adoré ? Il se dit alors, « Ou est passé le temps ou j’étais le 3ème mondial, derrière Son Gohan et derrière Muten-Roshi… » Esquissant un petit sourire empreint d’une nostalgie certaine.
Sa fille était endormie, après le choc qui l’a frappa, en voyant à la télévision, son si jeune fils se mesurait à la terreur terrienne qu’était Cell. Et dans son rêve, elle était bien à l’abri de tout. Elle ne voyait que son fils. Une remise de diplômes dans une grande université. Elle se voyait assise à côté de son époux, tout aussi jovial qu’elle. Et elle apercevait au loin Gohan en belle tunique bordeaux avec un couvre chef de la même couleur, un peu rouge de timidité... En effet dans cette réalité alternative, Gohan avait déjà 16 ans, et avait fait de brillantes études, dans le domaine de la bio-technologie, et il allait recevoir, ce jour même ; le diplôme que Chichi avait toujours voulu pour son fils. C’était ainsi que Chichi cria et encouragea en puisant toutes ces forces. Son rêve était vraiment magnifique, c’est tout ce dont elle voulait, elle souhaitait. Le rêve se transforma en cauchemar lorsque la personne qui remettait les diplômes enleva son déguisement d’homme, pour laisser apparaître une grande stature verte, parsemés de tâches noires, avec deux espèces deux cornes, dans le même coloris. C’est à ce moment là que Chichi se réveilla, en criant le nom de son fils, toute en sueur, le visage angoissé, et agonisant d’afflictions, le teint de peau blanchâtre et livide, avec une coiffure de folle furieuse, sortie à peine d’un asile psychiatrique.
Guymao rentra comme une bête féroce dans la maison. Hurlant de joie « Gohan est revenu ! Il est là Chichi ! »
Ni une ni deux elle se releva de son canapé fort confortable, enjambant d’un magnifique saut, sa table basse, esquivant tel un courant d’air, l’immense carrure de son père qui à ce moment précis faisait office d’obstacle entre elle et la porte ouverte. Porte ouverte qui donnait directement sur son enfant.
Au moment ou elle sorti, son enfant venait de se poser au sol. Tout deux se regardèrent un bref instant, et Chichi sauta sur Gohan, l’enlaçant très fortement, l'esquichant de tendres baisers sur son front en ne cessant de lui poser des questions, et de faire des affirmations « Ton père va m’entendre quand il rentrera ! Tu vas bien mon chéri ? J’ai tellement eu peur ! Mais tu vas bien ? » Gohan se détacha délicatement, et tant bien que mal de l’emprise maternelle. Il se recula de quelques pas, le regard si triste, si coupable.
« -Maman, j’ai fait des choses terribles, des choses, que je ne pourrais jamais oublier, je suis tellement désolé du mal que j’ai causé…
-Comment, mais que dis tu ? Demanda Chichi, sentant le mal-être de sa descendance.
-Tu ne peux pas comprendre, et je ne veux pas que tu comprennes, je voulais juste que tu saches…
-Mais quoi mon fils ?
-Que je t’aime, Adieu maman. Guymao sur le pas de la porte, regardait, écoutait, et ne comprenait pas lui non plus.
-Hein mais, Gohan, non attends, Gohan, GOHAAAAAN !
Le jeune garçon s’envola dans la direction opposée de sa mère, qui tombait à genoux sur le sol, s’appuyant à l’aide de ses poings, entrant dans le sol. Regardant ce maudit ciel, arrêtant sa vision sur la trace laissée par l’envol de son fils dans les nuages. L’incompréhension, la tristesse, la dureté du mot « Adieu», perlaient le long des cils de cette maman, d’abord en colère contre son mari il y a quelques heures, et devenant peu à peu la proie d’un désespoir féroce et affamé, que nul être au monde n’aurait pu comprendre, à moins de ne l’avoir vécu, lui aussi.
Gohan était dans la capitale de l’ouest. Il survolait la mégalopole, un peu à tâtons, à la recherche du toit familier de la Capsule Corporation. Une fois qu’il l’eut trouvé, il rentra dedans. Il tomba nez à nez avec le Docteur Brief, il tenta de le saluer dignement et poliment, comme sa mère aurait souhaité qu’il le fasse en temps normal.
Gohan questionna alors le vieux bonhomme sur les vaisseaux qu’il avait construit pour que son père puisse se rendre sur Namek. La conversation tourna vite dans un sens que Gohan ne souhaitait pas prendre. En effet les prototypes que le professeur avait mis au point, étaient tout les deux dans de piètres états. Le scientifique expliqua alors que l’un deux avait finit en poussière dans l’univers, après la destruction de Namek, et que l’autre avait été dans un premier temps, mis à rude épreuve par Vegeta, lors de sa préparation à l’arrivée des Androïdes, pour finir totalement détruit par cet entrainement poussé à l’extrême. Puis avec la résurrection de Piccolo, et la réapparition des Dragon Ball sur la Terre, Bulma ne voyait pas grand intérêt de reconstruire des vaisseaux spatiaux extrêmement couteux, l’homme expliqua que sa fille se montrait plus intéressée par les voyages temporels, depuis l’arrivée de son fils du futur. En plus ces vaisseaux pour voyager dans l’univers. Ils en avaient un, pour les cas d’urgence.
Gohan regarda son ainé, portant un intérêt tout particulier à ces paroles. L’homme à la moustache lui développa alors, que lorsque Goku était rentré de Yardrats, Bulma l’avait sommé, d’envoyer une équipe de la Capsule Corp récupérer le vaisseau, et qu’elle avait bien fait, car cette capsule était bien mieux, déjà elle paraissait plus récente, et surtout bien mieux équipée que celle qu’ils avaient utilisé, poçur faire les prototypes avant l’épopée sur Namek. Les tests qu’ils avaient fait, prouvaient que la capsule permettait de voyager encore plus vite qu’avant grâce à une sorte de système technologique très bien pensé qui arrivait à capter les énergies naturelles, comme des courants d’airs, des rayons solaires. Le fauteuil était dans une matière semblable à du cuir, mais qui épousait parfaitement les formes de la personne qu’il accueillait, et cette matière permettait de réguler la température. Cette espèce de peau, chauffait face à des températures négatives extrêmes, et refroidissait face à des températures trop positives. Le seul défaut, selon le scientifique, était la stéréo et sa balance des graves. Le casque ne souffrait pas de ce défaut, mais les enceintes… c’était une horreur. Les extra-terrestres que les amis de Goku avaient côtoyé étaient supérieurs d’un point de vue technologie dans l’espace, ça ne faisait aucun doute, mais d’un point de vue sonore, La Terre était incomparable, voir inégalable, selon le docteur Brief. D’ailleurs l’homme pesta contre sa fille de ne l’avoir laissé finir les réglages de la sono, il trouvait idiot, d’avoir modifié tout l’affichage en langue terrienne et de n’avoir pu finir la balance du son… Une fois le discours technique sur les capacités de la capsule finit, Gohan salua le professeur et se précipita, vers l’entrepôt ou était stocké les machines de manière assez discrète. Il ouvrit le toit du hangar, chercha la capsule, dorénavant marqué par le sigle « CC » il ouvra l’appareil, s’installa dedans et le mit en route. Les deux terriens avaient vraiment fait du bon boulot, tout était compréhensible, même le plus idiot des idiots auraient pu s’en servir. L’engin s’envola d’abord à la verticale, à quelques centaines de mètres du sol, la capsule pris une vitesse ahurissante, et quitta l’atmosphère terrestre en quelques secondes.
Gohan ferma les yeux, et pensa, comme s’il pouvait par télépathie, communiquer avec sa famille et ses amis.
« Je suis désolé, Adieu ».
Goku venait de rentrer chez lui. A peine eut-il le temps de poser les pieds au sol. Que Chichi sortit de la maison, folle de rage, mais pas comme d’habitude, pas pour des broutilles d’études, ou pour le fait que son mari soit toujours sans emploi… Non là c’était plus grave plus sérieux. Elle marchait d’un pas lourd et sûr. Elle se rapprocha de son époux, et le gifla aussi fort qu’elle put, avant de s’effondrer dans ses bras.
« -Notre fils… Goku… il est…
-Je suis désolé Chichi, sincèrement. Mais je suis épuisé... » Goku laissa sa femme seule dehors, tandis qu'il rentrait dans la maison, puis dans la chambre, pour finalement se coucher.
Fan de Valérie Pécresse.
Vous allez voir flou.