La déchéance du Héros

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Re: La déchéance du Héros

Messagepar Batroux le Mer Fév 05, 2014 15:45

kouki a écrit:Excellent chapitre !

Nous avons de chaque coté deux clans qui se forme dans la Z-Team ; Celui de Goku qui commence a sombrer dans le coter obscur de la force, tandis que Krillin garde espoir. La pauvre Chichi traumatiser par sa propre mort. ça semble mal barré pour la Z-Team, a moins qu'un des héros parvienne a retirer l'épée du Kaioshinkai, de ce coter, je mise sur Vegeta, le plus puissant de l'équipe a l'heure actuel, et je ne pense pas voir Goku enclin a écouter Kaioshin.


Que d'interprétations et de prédictions, on verra si la suite te donne raison. :)
Merci Kouki.
Bon j'en profite pour poster le chapitre 45, changement d'emploi du temps. C'est ridicule de vous faire patienter 10 jours alors qu'il va de paire avec le 44. Bref. Je reprends la parution à un chapitre par semaine à partir d'aujourd'hui. Cela me laissera le temps d'écrire la suite et de corriger ça.

Chapitre 45 : La Déchéance de Bulma

« Je vais te faire une confidence car nous sommes plus proches que tu ne le crois. Je suis né il y a bien des années sur une planète lointaine, une planète aux conditions extrêmement difficiles. J'ai été élevé à coups de poings et à coups de pieds. J'ai été élevé dans l'idée que je deviendrai un jour le plus grand roi que l'univers ait vu, le plus grand combattant pour les générations à venir. Tout cela était des non-dits, des bruits de couloirs, des jalousies de mon peuple, de mes subordonnés.

Mon père n'était pas un tendre, au contraire. Les récompenses se méritaient si les efforts payaient. Il fit tout pour que je m'élève au delà du rang, au delà de la fonction qui m'avait été donnée et qui me rendait supérieur à tous les autres.

Je le fis, je m'entraînais dur, je détruisais des salles, je détruisais des êtres puissants après les avoir humiliés des pires manières possibles et imaginables pour que mon nom résonne. Après cela j'ai toujours combattu, j'ai annihilé des peuples entiers, j'ai détruit des planètes, je les ai vendu, j'ai contré des révoltes. J'ai fait toutes sortes de choses et cela ne me déplaisait pas mais je me suis rendu compte qu'en réalité je n'étais qu'un instrument, qu'un esclave d'un être supérieur... qui m'était supérieur.

Mon père qui avait œuvré pour que je ne puisse jamais être l'esclave de quelqu'un était lui même l'esclave de cette pourriture, esclave de sa propre soif de pouvoir. Il pouvait vendre son âme au diable tant qu'il restait le foutu monarque de sa planète. Cela ne lui a pas réussi.

Je me suis battu toute ma vie pour des raisons qui je pensais m'étaient propres. Un seul ennemi m'a fait l'affront de me remettre à ma place, un seul et unique, animé par la soif de combat, la soif de pouvoir, le besoin de mesurer ses capacités à celui d'un autre, au moins aussi fort que lui.

Il se battait à cause des responsabilités qui lui incombaient mais pas que, il se battait pour son plaisir, pour se dépasser, pour devenir le meilleur, pour se prouver qu'il était le meilleur. Il était l'ennemi que je détestais le plus au monde et celui que je finis par respecter le plus aussi mais ça j'ai eu du mal à me l'avouer.
C'est lui qui aujourd'hui me pousse à me tenir entre toi et la Terre. C'est lui qui m'a fait connaître et reconnaître des aspects de mon être que je ne soupçonnais pas. C'est grâce à lui qu'aujourd'hui je suis si serein, à force de le côtoyer, de vivre auprès de son amie.

Tout n'est pas rose, je ne vis pas dans une espèce de guimauve dégoulinante, et heureusement. Parfois celui que j'étais me dit que cela pourrait être mieux mais je trouve qu'au fond, ce que j'ai aujourd'hui n'est déjà pas si mal.
Et cette différence, je la sens encore aujourd'hui, face à toi.
Je ne suis pas venu combattre pour te tuer, je doute que je puisse y arriver de toute manière. Je suis venu pour les défendre, ma femme, mon fils et tous les autres.
Je suis venu leur offrir une chance de vivre comme elle m'a été offerte il y a des années sur cette planète.

Peut-être que quand on parlera de moi à mon fils, on dira que je n'étais pas le meilleur des hommes mais que je n'étais pas non plus le pire. J'aimerais qu'il soit fier de moi, j'aimerais qu'il le soit autant que ce que je le suis de lui.
Mes anciens camarades doivent bien se marrer de là où ils sont mais je les emmerde, je suis vivant et ils sont morts. Je n'ai aucun regret, ce que j'ai fait, ce que je suis devenu c'est indissociable. Je ne me sentirais pas si bien aujourd'hui si je n'avais pas été si mal avant...

Cela m'a fait du bien de me confier, même à toi, même si tu suis le chemin inverse que celui que j'ai traversé. Maintenant, finissons-en... Montre-moi ce dont est capable l'être soi-disant le plus puissant de l'univers. »


Le palais de Dendé était redevenu incroyablement calme pourtant tous les meilleurs guerriers de la Terre ainsi que leurs familles s'y trouvaient. La nuit était tombée depuis quelques heures et tous dormaient à poings fermés.
L'attaque du Makaï n'avait pas été une réussite. Gohan était resté là-bas, ce soir là tout le monde sans exception le savait. Piccolo et Goku avaient préféré ne pas en parler, n'en dire que le strict minimum quitte à enrober un peu la vérité dans un papier moelleux mais leurs amis n'étaient pas dupes, ils se doutaient de quelque chose.
Bulma fut la première à poser la question quand Goku était revenu du Makaï.
Le sayien s'était téléporté sur la planète de Kaio et était revenu massacré. Il n'y avait pas d'autres mots pour décrire l'état physique de Goku. Ce fut un miracle qu'il puisse revenir.
Goku avait choqué et effaré ses amis. Son corps était meurtri. Krillin se tint la bouche quand il le vit et pourtant le terrien avait vu son ami incapable de bouger lors du premier affrontement contre Vegeta mais là, cela dépassait son entendement. Piccolo le regarda lui aussi sans arriver à bouger. Kaio se précipita pour le soutenir et Chaozu vint à la rescousse du maître. Goku était entrain de se faire emporter par la gravité.

Ses bras étaient tâchés de sang. L'hémoglobine dégoulinait des blessures aux épaules. Un important flot avait coulé et quand on regardait l'état des blessures, il était aisé de comprendre que Goku s'était fait mordre, de nombreuses fois. Son vêtement bleu était déchiré, mis en pièce par ce qu'il semblait être des griffures, non seulement dans le dos, mais aussi sur les côtés et sur le devant de son corps...
Là encore du sang avait coulé sur le corps et son vêtement en était tout imbibé.

Sous le sang encore frais, des brûlures coloriaient l'épiderme du sayien. Goku avait été malmené dans le Makaï. Cela ne ressemblait pas à des attaques ordinaires de combat qu'il aurait pu avoir avec un ennemi. Non, cela ressemblait à une attaque groupée de monstres, de bête féroces et assoiffées de sang, l’œuvre de ces démons.

Le sayien s'écroula au sol et Dendé, tant bien que mal lui sauta dessus. Le jeune namek utilisa encore une fois ses dons pour donner une nouvelle vitalité à l'homme qui avait fait de lui un Dieu. Une fois n'était pas coutume le namek sauva la vie d'un de ses amis.
Goku se releva rapidement mais il restait, le dos courbé en avant. Kaio lui passa la main dans le dos et il n'eut pas le temps de demander si ça allait au sayien qu'il se laissa tomber sur ses genoux, posant ses avant-bras par terre, les cheveux tombant sur ses mains. Ses dents étaient serrées, une veine sur sa tempe était apparue, seules ses lèvres bougeaient et elles disaient : « C'est pas vrai... »


Bulma était dans un lit. Vegeta venait de la rejoindre. C'était si rare que le sayien daigne venir s'allonger près d'elle, le dos tourné. Ça la réconforta un petit moment. Elle se tourna et passa son bras contre le torse viril de son homme, elle sentit qu'il souleva son bras pour laisser passer le sien. La jeune femme appuya son front contre sa nuque, elle s'étonna alors de sentir la poigne de fer du sayien se saisir délicatement de cette main frêle et fragile. Malgré les événements elle se laissa aller à un moment d'apaisement et de soulagement.
Vegeta n'était pas un beau parleur comme pouvait l'être Yamcha. Le sayien montrait qu'il était présent par les actes et non par des paroles qui pourraient s'avérer vaines et futiles. Le fait qu'il vienne se coucher dans la même chambre qu'elle était déjà... et le fait qu'il la laisse se coller montrait qu'il comprenait l'état dans lequel se trouvait sa compagne.
D'extérieur et durant toute cette journée il avait fait preuve d'un détachement aux événements, sans dire un seul mot, sans paroles réconfortantes pour qui que ce soit, c'était son tempérament. La terrienne aurait pu le prendre mal, lui en vouloir mais elle avait aussi remarqué qu'il avait gardé Trunks toute cette journée, sans ronchonner, sans se plaindre. D'abord dans ses bras ensuite en le prenant par la main pour le faire marcher quelques minutes. Et c'était bien suffisant pour la jeune femme.

Bulma ne resta que quelques minutes dans cette position puis elle bougea dans le lit. Elle se décolla de son compagnon pour se retrouver allongée sur le dos. Elle discernait à peine le plafond mais ce n'était pas le plafond qu'elle voulait voir. Elle voulait des réponses, elle voulait voir des solutions comme si elles pouvaient se manifester par miracle dans cette chambre.
Les miracles... Quel était le contraire de miracle ? Parce que c'était ce qu'elle et ses amis venaient de vivre depuis plus d'un an et justement un seul petit miracle ne serait pas du luxe dans cette situation.

La folie euphorisante de cette après-midi avait vite laissé place à un climat tendu et triste et c'était en partie de la faute de la jeune femme. Si elle s'était tut, si pour une fois dans sa vie elle n'avait pas laissé ce sentiment de curiosité l'enivrer jusqu'à lui faire commettre l'irréparable... peut-être que la journée se serait finie sur une note positive, comme elle avait commencé.

Bulma était une scientifique et en bonne scientifique il fallait aller au bout des choses. La jeune femme se devait de comprendre l'essentiel d'un problème mais aussi de creuser plus profondément, de le retourner dans tous les sens jusqu'à à en trouver toutes les solutions possibles et imaginables par son esprit.

L'absence de réponses de Piccolo et de Goku avait poussé la terrienne à prendre les devants. Ils en avaient dit quelques bribes, le strict minimum selon elle. La réaction de Piccolo à son retour du Makaï ainsi que celle de Goku l'avaient piqué à vif.
Son plus vieil ami se contenta de répondre aussi brièvement qu'il put, éludant les interrogations de la terrienne : Dabra avait disparu et Gohan était resté dans le Makaï. Pourquoi ? Que s'était-il passé ? Comment Goku avait pu laisser son gosse de bientôt douze ans dans un monde comme le Makaï ?

Connaissant Goku, il n'aurait pas pu laisser faire une chose pareille, malgré son immaturité. Piccolo n'aurait pas non plus laissé faire une telle chose. Il était trop proche de Gohan pour le laisser dans un monde comme le Makaï. Les deux amis mentaient à la terrienne, cela ne faisait aucun doute ou du moins, ils ne répondaient pas à toutes les questions...

La terrienne surprit alors tout le monde au palais de Dendé quand elle formula le dernier vœux à Shenron : « Shenron, nous voulons savoir ce qu'il s'est passé dans le Makaï, pourquoi Gohan n'est pas rentré et ce que cela implique pour la Terre et l'univers. »
Quand elle formula son souhait, cela faisait déjà plusieurs minutes que le dragon sacré était apparu et qu'il se hâtait de repartir. Les retrouvailles s'étaient faites dans la bonne humeur, enfin presque toute.
Piccolo surpris d'une telle demande ne pût que crier : « Bulma ! » Avec un ton autoritaire soulignant le fait que la terrienne allait trop loin. C'était déjà trop tard.

Tous s'arrêtèrent, se retournèrent regardant d'abord la terrienne puis le dragon.
Shenron vit ses yeux s’illuminer d'un rouge incandescent et il expliqua intelligiblement :
-Au cours d'un combat dantesque, Gohan et Goku ont réussi à blesser mortellement le seigneur du Makaï, Dabra. Par un procédé qui m'est inconnu, Dabra est parvenu à faire de Gohan le nouveau seigneur du Makaï. L'équilibre universel est donc encore entrain de se renverser au profit du Makaï. Le Makaï est toujours dans une situation instable mais son pouvoir grandit. L'avenir de la Terre est incertain comme celui de l'univers. Je ne peux vous faire des prédictions, je ne vois pas dans l'avenir... J'ai exaucé vos vœux, il est temps pour moi de partir.

Le dragon se mit à scintiller d'une aura jaune. Ce halo d'énergie percuta, comme la foudre pourrait le faire sur un arbre, les Dragon Balls. Les artefacts de Dendé s'élevèrent rapidement dans le ciel et dans un bruit traduisant l'extrême vélocité, elles s'éparpillèrent de part le monde.
Krillin regarda Piccolo qui était médusé et en colère contre Bulma. La réaction du Namek ne fit que confirmer les dires du dragon. Le namek jetait des regards durs sur la terrienne. Il fulminait. La terrienne avait dépassé les bornes en agissant de la sorte.

Bulma elle-même venait d'ouvrir une boîte de pandore sans savoir ce qu'elle contenait. Elle en resta statufiée sur place. Comment ce petit garçon si intelligent, si poli avait-il pu devenir le nouveau seigneur du Makaï... ?

Muten Roshi remonta ses lunettes et baissa la tête.
Les cyborgs comprirent pourquoi N°17 avait ainsi pu récupérer son corps. Le sort jeté par Dabra avait dû prendre fin lorsque celui-ci disparut. C-18 ne savait pas trop comment réagir ni ce que cela impliquait que Gohan soit devenu le seigneur du Makaï. Après tout ils n'étaient pas si proches que ça de la bande à Goku, ils avaient juste prêté main forte et pour ce que ça avait servi...
Guymao chercha quelqu'un à qui il pourrait dire : Non, ce n'est pas possible, mon Gohan ne ferait pas ça. Il est tellement gentil et tellement brave. Il ne peut pas être devenu comme ce monstre.
Le géant sentit une main amicale et se voulant réconfortante se posait sur son épaule. Yamcha fit quelques pressions pour montrer qu'il était et serait présent.
Chaozu baissa la tête comme Roshi.
Dendé était complètement dépassé par les dires du dragon sacré.

-Ce n'est pas possible ! C'est de la folie ! Krillin tu y étais ! Dis-moi que ce n'est pas vrai ! Cria Guyamo.
-Je... Je... n'étais pas là quand cela s'est produit, je... je ne saurai vous répondre Guymao.
-Vous n'auriez pas dû l'apprendre de cette manière, Guymao, je suis désolé... répondit Piccolo.
-Tu étais au courant Piccolo ?! Et tu comptais nous le cacher ?! Pourquoi ?!
-Nous avons préféré le garder pour nous en effet.
-Nous ? Reprit Guymao.
-Goku et moi. Nous pensions que tant quand nous ne trouvions pas de moyen de sauver Gohan, il était inutile de vous inquiéter...
-Mais c'est mon petit-fils ! C'est le fils de ma fille ! Il est normal que nous sachions ce qu'il se passe.
-C'est chose faite, pas de la meilleure des manières mais maintenant vous savez. Et vous vous portez mieux ?
-Comment oses-tu me parler ainsi !?

Guymao se rapprocha de Piccolo, de manière agressive. Goten toujours dans ses bras se mit à pleurer. Le vieil homme surprit tout le monde. Lui qui était si jovial, si calme, il était rentré dans une colère noire, prêt à frapper l'ancien démon pourtant bien plus fort que lui. Il serra son poing et le dirigea vers le namek.

-Ca suffit, Guymao ! S'égosilla Roshi. Tu veux frapper Piccolo et je peux comprendre pourquoi mais cela n'aidera personne. Peut-être que tu te sentiras mieux après mais ce serait une dépense d'énergie inutile. Piccolo et Goku ont fait ce qu'ils pensaient le mieux pour nous, pour nous préserver. Bulma en a fait autant. Mais le problème n'est pas tant de savoir qui a eu raison, qui a eu tort mais bien de savoir comment sauver le petit de cette situation, en nous serrant les coudes ! Pas en nous déchirant !


Face au calme et à l'attitude de Piccolo, face aux remontrances de son maître, le grand-père se calma lentement.
-Je... je suis désolé Piccolo, je sais à quel point le petit compte pour toi aussi. Je n'aurais pas dû m'emporter.
-Ce n'est rien.

Bulma repensait à cette journée qui avait été si joyeuse et qui s'était finalement terminé d'une manière douloureuse. Elle ne tenait pas en place dans le lit, se tournant à gauche, se tournant à droite, se mettant sur le dos, sur le ventre. La terrienne s'en voulait et le sommeil aussi puisqu'il la fuyait. Se mettant au bord du lit encore une fois, elle sentit le bras de Vegeta se frayer un passage entre ses hanches et son bras. Il posa sa main sur son nombril et d'une voix calme et sereine, il lui dit : Calme-toi, tu as bien fait.
La terrienne d'abord surprise, esquissa un léger sourire et avant de fermer les yeux lui répondit : Merci.

Piccolo était à l'extérieur du palais, comme souvent. Il ne tenait pas en place. D'abord contre un poteau du palais, puis contre un mur avant de se déplacer au bord pour surveiller ce qu'il se passait sur Terre. Il ressentait l'incompréhension des terriens malgré le fait qu'il ne soit plus le Dieu de cette planète. Ils étaient dans une vallée verte assistant à des spectacles depuis plus de quarante huit heures et en l'espace d'une minute, ils s'étaient retrouvés dans leurs maisons, leurs villes, dans des cafés sans aucune explication aucune. Le Namek n'avait pas réfléchi, Bulma non plus et franchement, c'était le cadet de leurs soucis.
Les terriens survivraient à ces interrogations qui resteraient probablement sans réponse jusqu'à la fin de leurs jours. Et c'était peut-être plus proche que ce qu'ils espéraient...
Si à l'époque où il commençait à s'attacher à ce gosse geignard et surprotégé, il avait su, probablement qu'il l'aurait achevé.
Dans ce désert, personne ne l'aurait vu à part Kami-Sama. Il l'aurait sûrement fait preuve de barbarie et cela aurait été perçu comme cela mais l'univers ne serait plus en péril. Avec des si on referait le monde.

Sa gorge se noua, des douleurs le prirent dans le ventre. Ce n'était pas possible de penser ça. Il aimait ce gosse, il l'aimait avec ses qualités et ses défauts et il continuerait de l'aimer quoi qu'il arrive.

Quelqu'un se rapprochait lentement de l'ancien dieu. Il le remarqua aux bruits des pas, enfin aux pieds qui traînaient sur le dallage. Piccolo capta une légère aura faite d'amertume et d'incompréhension. Il ne se tourna pas, la jeune femme vint à son niveau et regarda elle aussi la Terre. Toutes ces lumières, ces étendues d'eau, ces étendues de verts et cette couleur orangée s'étaient transformées en un dégradé de bleu et de noir avec quelques petits points jaunes.
-Tu devrais aller dormir Chichi. Tu as besoin de repos.
-Je n'y arrive pas.
-Je comprends.
-C'est vrai ce que m'a dit mon père ?
-Oui.
-Tu peux m'en dire plus ?
-L'essentiel t'a été expliqué.

Les demandes et l'aura firent comprendre à Piccolo ce qu'attendait Chichi comme réponse. Elle aurait aimé être rassurée, réconfortée par le namek mais comment pouvait-il la rassurer, comment pouvait-il présenter d'une manière positive ce que Gohan lui avait expliqué, ce que Gohan lui avait demandé de dire sans qu'il ne puisse accéder à sa requête. Mais surtout comment le prendrait Chichi ?

Elle était forte, très forte peut-être même la terrienne la plus forte, voire la plus dérangée qu'il lui ait été donné de connaître. Elle n'avait peur de rien. Son tempérament impulsif et explosif pouvait effrayé son mari, l'être le plus puissant de l'univers en son temps. Peut-être était-ce de la folie pure ou juste un aplomb incroyable, il ne savait pas trop l'expliquer mais comme tout bon guerrier qui se respecte, elle avait une faiblesse et pas des moindres, du moment que cela touchait sa famille.

Il se souvint de l'état déplorable dans lequel elle s'était mise quand il était à la recherche de Goku après sa résurrection.

Lui dire la vérité ce soir, même en y mettant les formes, l'achèverait. Le namek cherchait à la préserver et à se préserver lui aussi. Tant qu'il gardait ce secret pour lui, il n'aurait pas à assumer sa part de responsabilités même si elle le rongeait de l'intérieur.
-Comment cela s'est passé ? Comment mon fils a pu devenir ce que mon père m'a décrit ? Comment il a pu devenir le remplaçant du monstre qui m'a tué ? Dis-le-moi Piccolo.

La jeune femme attrapa le namek par le bras, délicatement, douloureusement ce qui étonna le namek. Il la regarda. Elle était bien l'une des seules personnes à réussir à l'émouvoir.
-J'ai besoin de savoir. Si nous avons un point commun, c'est bien Son Gohan. Je veux savoir pourquoi il va mal...
-Il... Il... pense que...
Piccolo prit une profonde respiration et se mit à regarder le ciel.
-Il pense que nous sommes responsables de sa souffrance. Il vit un mal-être depuis le combat contre Cell. Il a été trop souvent tiraillé entre ce qu'il voulait faire, ce qu'il voulait devenir et les responsabilités que nous lui imposions.

Piccolo attendait la réaction de Chichi comme une épée de Damoclès qui l'aurait décapité mais la jeune femme resta étonnamment calme.
-C'est ce qu'il t'a dit ?
-Peut-être pas avec ces mots-là mais c'est l'idée qu'il a voulu faire passer.
-Et tu en penses quoi, Piccolo ? Il est dans le vrai ?

Le namek perdit ses mots. Il aurait probablement su gérer une crise d'hystérie de la terrienne, il aurait peut-être même réussi à la calmer mais là... Elle voulait savoir ce qu'il en pensait, elle voulait son avis alors qu'elle avait toujours demandé, enfin demandé... ordonné à son fils de l'éviter, de couper tout contact... Elle le déstabilisa totalement.
-Je... Je... je pense... Je pense que...

Le namek expira encore une fois.
-Je ne pense pas qu'il ait tort. Je pense qu'inconsciemment ou consciemment, nous avons chargé ses épaules de poids trop lourds. Je m'aperçois aujourd'hui qu'il a vécu trop d'horreurs. Beaucoup d'êtres d'âges murs auraient perdu leur santés physiques et mentales bien avant lui. Et Chichi... Sache... Sache que je le regrette, je regrette d'avoir fait passer les intérêts des autres et les nôtres avant celui de ton fils.
-Je sais Piccolo, je le sais et je le regrette moi aussi.

La terrienne lâcha le bras du namek et retourna vers la demeure. Elle se mit à sangloter. La terrienne s'arrêta au bout de quelques pas et sans se retourner dit d'une voix douce mais tremblante.
-Merci d'avoir été franc.

La terrienne se déplaça lentement et retourna vers le palais. Piccolo la regarda partir. Il aurait aimé sentir une espèce de soulagement. Il aurait aimé en lâchant ce poids sentir autre chose que l'échec et l'amertume mais non, à défaut d'être pire, c'était juste similaire.


La planète de Kaio était calme comme souvent. Les Kaios ressuscités sur Terre s'étaient rejoints sur la planète du Kaio du Nord. Goku était présent lui aussi, toujours assis en position zen, les yeux fermés. Tout le monde respectait le besoin de calme du sayien même le compagnon de Kaio, ce singe pourtant très gauche restait à des distances raisonnables de Goku.

Les Kaio discutèrent calmement et aussi silencieusement que possible. Attablés dans la bâtisse du gardien de la galaxie Nord, des tasses de thés au bord des quatre arêtes de la table.
-Tu lui as parlé de la bibliothèque du Royaume des morts ? ! Lança énervé le grand Kaio du Sud.
-Oui, je lui en ai parlé. Répondit Maître Kaio.
-Tu n'aurais pas dû !
-Et pourquoi ?!
-Mais parce qu'elle contient des ouvrages vieux de plusieurs millions d'années et que faut bien se l'avouer, ton Son Goku ce n'est pas une lumière.
-Peut-être bien mais il veut sauver son fils et le seul espoir qu'il possède se trouve sûrement dans cette bibliothèque.
-Tsss... C'est un blasphème ce que tu fais là, Kaio du Nord ! Enragea le Kaio du Sud.
-Écoute-moi bien, vous opposer à une telle demande est d'une stupidité totale. L'univers est sur le déclin, l'avenir est incertain car si l'équilibre universel est renversé, je ne pense pas que nous soyons à l'abri très longtemps. Par ailleurs, je te souhaite de tout cœur de ne jamais te lier d'amitié avec des êtres comme Goku parce que quand ils viennent te voir, c'est qu'il y a un danger toujours plus grand que ce que l'on a connu auparavant. Et il serait bien embêté s'il devait compter sur toi. Dans un deuxième temps j'aimerais te rappeler que tu lui dois la vie à lui et à ses amis. Et en conclusion j'aimerais porter à ton, non, à votre attention, car cela vous concerne aussi, que ce garçon est entrain de chercher le moyen de sauver son fils et par la même occasion de sauver l'univers. Même si Dabra a disparu, visiblement c'est ce petit garçon qui maintient le MaKaï à flot. Donc si permettre à Goku d'aller dans la bibliothèque du royaume des morts peut être un gage d'espoir pour l'univers je prends le risque, que cela vous plaise ou non. Fin de la discussion.

Le Kaio du Nord se leva et sortit de sa petite maison. Il se dirigea vers Goku.
-Bon Goku, maintenant cela suffit de rester assis en position zen. Tu vas venir avec moi et nous allons voir Enma.
-Pourquoi faire ? Demanda le sayien.
-Pour que l'on puisse aller dans la bibliothèque du Royaume des morts.
-Bibliothèque ? Pourquoi faire ?
-Parce que nous avons besoin d'informations et que c'est le seul endroit dans l'univers où nous trouverons ces dites-informations. Alors maintenant tu arrêtes de ruminer et tu m'amènes chez Enma. Nous avons besoin de son autorisation.
-Nous venons nous aussi, on ne sera pas trop de cinq pour essayer de dépoussiérer ces vieux bouquins. Fit le Kaio du Sud accompagné des deux autres.
-Vous m'en voyez ravi. Allez lèves-toi Goku ! On y va. Répondit Kaio du Nord.

Le sayien se leva mais restait dubitatif. Il mit deux doigts sur son front, les Kaio touchèrent sa tunique et ils disparurent de la planète.


La pleine lune se faisait enfin remarquer sur Terre. Les nuages qui la couvraient depuis que la nuit était tombée s'étaient enfin déplacés. Une belle et gigantesque boule aux couleurs bleutées semblait être collée dans le ciel. Il n'aurait pas été de bon augure qu'un sayien possédant encore sa queue sorte ce soir là.

Le ciel était calme, la Terre était enfin endormie. Le palais de Dendé voyait finalement tous ses occupants pris dans les bras de Morphée.
Le palais était apaisé et les seuls bruits que l'on entendait étaient des ronflements, probablement ceux de Guymao, profondément enfoncé dans un matelas pourtant bien ferme.
Seul un petit courant d'air se frayait un chemin dans les immenses couloirs du palais. Ce petit mouvement d'air arriva à dévier de trajectoire. Il s'engouffra délicatement dans une pièce. La porte avait été mal fermée. Bulma dormait enveloppée dans les bras de son compagnon, les draps remontés au niveau de ses voluptueuses cuisses. Le courant d'air continua son chemin jusqu'à la porte au fond à gauche de la pièce. Chambres mitoyennes, ce petit flux d'oxygène se retrouva dans la pièce à dormir des deux enfants sayiens.

Goten et Trunks partageaient la même pièce et le même lit. Bulma en prit seule la décision. Chichi n'était pas au meilleur de sa forme. Guymao était déjà endormi. Elle prit le fils de Goku et le coucha avec le sien.
Le fils de Vegeta se réveilla soudainement. Les yeux ne mirent pas longtemps à s'ouvrir complètement et à former des gouttes d'eau légèrement salées. L'enfant reniflait plus ou moins intensément. Difficilement, il essayait de se relever. Il y parvint en s'aidant des barreaux du lit. Une fois debout, il les tint plus fermement. Le bébé balança sa tête en arrière, les gouttes se firent de plus en plus nombreuses, le bébé commença à émettre des petits sons de bouche en même temps que des petits sons de nez. Trunks criait et pleurait. Il réveilla par la même son compagnon de chambre et sa mère. Bulma se leva et alla voir ce qu'il se passait. Le second fils de Goku était sur le dos et ne comprenait visiblement pas ce qu'il lui arrivait. Elle prit Trunks dans ses bras et caressa délicatement de son doigt la joue de Goten comme pour le rassurer. Elle murmura :
-Rendors-toi mon bonhomme, repose-toi.

Elle caressa encore la joue de Goten qui porta son pouce à sa bouche avant de fermer les yeux. Bulma poussa alors la porte délicatement et elle s'assit sur le lit. Trunks s'était calmé au moment où sa mère l'avait pris dans ses bras.
-Alors on a fait un petit cauchemar ? C'est rien, Maman est là...

La porte mitoyenne se ferma doucement et délicatement sans que Bulma ne s'en aperçoive. Goten dans son lit ouvrit les yeux et se mit à parler : -Babaaabaabaabbabababa.

Des petites vocalises toutes mignonnes. Il leva les bras au plafond comme s'il voulait que quelqu'un le prenne dans ses bras ou qu'il voulait attraper quelque chose. L'enfant cligna des yeux et vit alors deux êtres. Ils étaient grands et recouvraient le haut de ce berceau. Un bras bougea et se rapprocha de l'enfant, la manche se redressa sur l'avant-bras laissant apparaître une main décharnée, blanche. L'être tendit son index vers Goten et le bébé le saisit. Une lumière rose sortit du doigt de cette espèce d'ectoplasme et fut transmis à Goten. La porte de la pièce s'ouvrit alors. Les deux individus ne bougèrent que pour se déplacer et ne pas être dans la trajectoire de la terrienne. Bulma regarda Goten.
-Et bien alors à qui tu parles, Goten ?

Le bébé faisait des risettes, il était content. Trunks toujours dans les bras de sa mère se remit à pleurer obligeant Bulma à encore sortir de la pièce.
Les deux êtres dans le coin se rapprochèrent du berceau et firent tout doucement:
-Shhhhhut... Nous reviendrons bientôt Son Goten.
Et ils disparurent.
Fan de Valérie Pécresse.
Vous allez voir flou.
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Re: La déchéance du Héros

Messagepar Bushido le Mer Fév 05, 2014 17:45

Bon. Comme toujours.

Comme au premier chapitre, on peut voir l'effet du futur et présent. ( passé si on prend le point de vu du futur qui deviens alors le présent ) D'ailleurs, sans hésité, c'est Végéta qui parle. Mais a qui? J'ai pensé à Gohan. Mais ta fin de chapitre me met dans le doute. Serait-il possible que ce soit Goten? Les chapitres nous le dirons, mais tu nous laisse dans le suspense.

Ensuite, le reste du chapitre. Concernant si il y a des fautes orthographes ou non, je laisse aux autres membres le loisir de le dire. Car je ne suis pas le meilleur pour trouver des fautes, je préfère m'attardais sur les points importants, comme Piccolo et Gokû ainsi que notre chère "Dévil" Gohan, alias l'overlord le seigneur du mal.

Je pense que tu as parfaitement réussit à retranscrire ce trio avec les deux symbole de père et LE fils en question. Tout d'abord, Gokû. A travers tes chapitres, certain te diront qu'on a put voir un aspect différent du Gokû qu'on a put voir dans le manga, mais c'est faux. Au contraire, c'est juste que l'on voit parfaitement notre héros sous son aspect "sérieux" et de père, père pas très exemplaire d'ailleurs puisque... Franchement, a part de sa naissance à ces 4 ans, un peu a l'adolescence ( merci salle du temps et de l'esprit ) et a l'âge adulte, c'est Piccolo qui s'en est occupé du fiston.

D'ailleurs, j'y viens a ce chère Namek qui Picole l'eau.. Bon. Oui, blague de merde. Et je suis un très grand fan de Piccolo pourtant.

Je trouve, et je dit surtout, que ton Piccolo est juste... Excellent. Les pensée sur son passé de Kami-sama, de Piccolo Daimaô, de ces pensée. Tout est vraiment cool. Cependant, si il y a bien quelque chose qui me gêne c'est ça : Trop sentimental. Mais cela corespond pourtant bien au personnage. Pourquoi? C'est l'original, avant sa fission des esprits entre Kami et Daimaô, et a ce moment, excepté a la saga Cyborg... Il a servit au gag plus qu'autre chose. ( Faudra que je me relise la série moi. ) Alors, peut-être est-ce ma préférence au piccolo fils de daimaô et au fait que la saga Frieza est ma préféré Saga de Dragon Ball Z, mais cela me gêne quelques fois. Mais pas beaucoup non plus. Tout le reste est excellent, donc c'est du chipotage de ma part.

Pour ce qui est des autres personnages, tu as parfaitement a les retranscrire dans ta fic; Donc pas besoin que je m'étande dessus.

Sinon, j'ai bien aimé le mouvement avec le petit courant d'air. Ne serait-ce pas ce que l'on nomme "l'effet papillon'? :)

Et pour en retourner à Goten...

Si a la fin du chapitre, c'est coût de Goten, alors je pense connaître ces motivations. Il veux pas que son petit frère vive la même chose que lui, il veux quelqu'un pour être avec lui, pour un jour le succeder aussi, pourquoi pas? etc...

Par contre, si c'est bien ce que mon esprit fou a imaginer, alors... Aurions-nous le droit au contraire de Gohan? Aurions nous affaire a des Kaioshins ou quelque chose comme ça? L'ange contre le démon en quelque sorte. Ce qui corresponderais bien à ton Goten je trouve, puisque cela ferais peut-être doublon de refaire le coup de Gohan qui transmet tout son "héritage" a Goten. Mais bon! On verra bien!

Hâte de voir la suite et...

Bonne continuation!
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Re: La déchéance du Héros

Messagepar Batroux le Mer Fév 12, 2014 12:17

Nouveau chapitre, comme promis. Bonne lecture !

Chapitre 46: La Déchéance de l'Esprit - Partie 1

« Quand Gohan est né, ce fut le jour le plus beau de ma vie. Ce petit être était mon fils. Je comptais lui apprendre les arts-martiaux, je comptais lui montrer tout ce que je savais sur la pêche, la nature. Je comptais lui offrir tout ce que j'avais pu vivre avant et après la mort de mon grand-père.
Mais Radditz a débarqué, je suis mort et Piccolo a pris le relais. Vegeta a débarqué avec le grand chauve, nous nous sommes battus, j'ai perdu et Gohan s'est battu à ma place, avec toi Krillin, vous avez fini par l'emporter difficilement, mais vous avez réussi. Puis vous avez dû partir sur Namek, pour ressusciter nos amis.

Là encore, Gohan a dû mener des combats contre des monstres d'un autre genre. Je me rappellerais toujours dans quels états je vous ai retrouvé quand j'ai débarqué sur la planète. Vous avez combattu bravement contre Freezer. Vous avez subi la perte de Dendé. Gohan t'a vu te faire embrocher par Freezer, il a vu Piccolo se faire surpasser par l'ennemi. Il m'a vu moi aussi perdre lamentablement contre Freezer. Il a vu mon impuissance pour vous protéger toi et Piccolo...

Je suis resté combien de temps dans l'espace ? Deux ans ? Trois ans ? J'ai agi, comme toujours, égoïstement, j'aurais dû revenir, j'aurais dû vous donner de mes nouvelles. J'aurai dû... Je ne l'ai pas fait.

Gohan m'a vu foudroyé par cette maladie de cœur, il n'aurait pas dû... Encore une fois.

Nous sommes partis nous entraîner durant un an dans la salle du temps et de l'esprit. J'avais senti ce pouvoir en Gohan. Ce pouvoir qu'il ne montrait qu'en de rares occasions et qui apparaissait comme un miracle. Nous avons travaillé durement, je l'ai entraîné durement, sûrement plus que Piccolo parce que je voulais qu'il devienne mon successeur, parce que je voulais qu'il reprenne le flambeau. Je l'ai envoyé face à Cell, se battre et encore une fois je n'aurais pas dû, non, je n'aurais pas dû...

Gohan est et restera mon fils. Il est ce qu'il est parce que nous l'avons créée. Il agit comme ça aujourd'hui parce que nous avons trop souvent échoué. Il est le résultat de notre impuissance, le résultat de nos ennemis toujours plus puissants. Il a été ma plus belle réussite, mon plus beau cadeau mais il est aussi devenu mon plus gros échec. Piccolo a raison, il faut réussir à l'arrêter, on ne peut pas le laisser continuer comme ça. C'est ma responsabilité. »


Un rocher énorme coupait la plaine. De loin, il était possible de voir un petit trou noir. En se rapprochant un peu plus, il était aisé de comprendre que ceci était en fait l'entrée d'une grotte. Il y faisait sombre, la lumière était faible et entrait légèrement tout en dessinant la forme de l'ouverture sur le sol. Un enfant y était allongé, dormant sur des espèces de peaux recouvertes de poils. Rien n'osait déranger ce silence de mort. L'apaisement régnait en maître.

Soudainement une chaleur étouffante prit la gorge de l'individu entrain de dormir. Dans un sommeil profond, son inconscient était clément avec lui, il le dorlotait. Il ne l'arrosait pas d'images atroces où de rêves heureux. Dans les bras de Morphée tout était calme et serein. Il était à ce stade où simplement il ne rêvait pas. Son cerveau s'était accordé lui aussi une pause, comme son corps.

D'apparence frêle, les biceps des bras pouvaient être la preuve d'une grande force physique. Les jambes pouvaient paraître maigrelettes mais il n'en était rien.
De beaux et saillants mollets étaient dessinés sur cette petite carrure. Un torse qui révélait une future virilité impressionnante. Un petit bout de cicatrice se dessinait d'ailleurs sur l'épaule qui renforçait ce sentiment de combattant. Le petit être bougeait dans ce lit de fortune, visiblement aménagé à la hâte. Il n'y avait pas de draps, juste un espèce de tas de fourrures qui paraissaient bien chaudes et bien accueillantes pour réchauffer et mettre en forme ce petit corps.
Cela se rapprochait plus d'une tanière d'ours que d'une chambre d'enfant.

La lumière de faible intensité finit par interpellé et sortir du sommeil le jeune homme. Les jambes s'étirèrent alors vers le bas quelques petites secondes et les bras partirent vers le haut. Les doigts bougèrent dans les airs, ils se plièrent et se déplièrent. Une tête chevelue immergea de dessous et dessus des couettes rustiques afin de laisser apparaître un visage d'enfant marqué par une cicatrice traversant une bonne partie de son front. La bouche grande ouverte, un bâillement en sortit. Les yeux s'écarquillèrent lentement attendant qu'une ou deux mains généreuses viennent les essuyer. Le regard de l'enfant se focalisa sur un endroit précis de la tanière. A côté de l'ouverture, quelqu'un était adossé. Un être avoisinant les un mètre quatre-vingt dix. Il avait les bras croisés, une jambe repliée dont le pied était appuyé contre la paroi rocheuse.

-Tu te réveilles enfin.
L'enfant eut un léger frémissement. Ce n'était pas un rêve. Il prit un air sérieux et demanda :
-Qu'est-ce que tu fais là ?
-Je suis là pour t'accompagner dans tes nouvelles responsabilités, Gohan.
-Je t'ai tué et tu viens m'accompagner... C'est plutôt étrange. Analysa le jeune garçon.
-Tu ne m'as pas tué mais je t'expliquerais en temps voulu.
-Et si je ne veux pas... Sourit l'enfant.
-Pourquoi tu ne voudrais pas ? Demanda l'être.
L'enfant ne répondit pas à la question. Il reprit le visage fermé :
-Tu m'as menti Dabra...

Le démon sourit à son tour. Il élevait une main à son visage, brossant les poils de sa barbe avec deux doigts.
-Non, j'ai omis certains détails mais tu verras, ils sont mineurs. Lève-toi maintenant. Un tas de choses t'attende aujourd'hui. Tu vas découvrir un tout nouveau monde, Gohan.

Le démon bougea alors dans des gestes amples et affirmés. Il se décolla du mur et sortit de la tanière. Son imposante carrure était désormais dessinée sur le seuil de la grotte par cette lumière tamisée. Gohan se leva à son tour. Il fit quelques pas et ramassa sa tunique en boule par terre. Il l'enfila et rejoignit le démon à l'extérieur, abandonnant pour un petit temps son havre de paix.

Le démon avait décroisé les bras à la sortie de Gohan. Le jeune garçon se déplaçait lentement et se mit à quelques mètres de Dabra. Le plus vieil habitant du Makaï regardait dans le ciel. Un ciel qui le faisait toujours autant fantasmer et encore plus depuis son retour de la Terre. Il n'avait pas réellement eu le temps de le contempler et de voir à quel point ce ciel changeait. Un parfum de nostalgie vint enivrer les narines du souverain. Cette douce odeur le fit voyager l'espace d'un instant, un trop court instant. La réalité se rappela à lui par une question de Gohan :
-Et maintenant ?
-Shhhhut... Fit Dabra. Laisse-moi savourer. Dit-il avec une voix douce et légère. Regarde le ciel, Gohan, regarde-le, soit témoin des changements, imprègne-toi d'eux, fais-les tiens.

Dabra se courba légèrement en arrière, il écarta ses bras dans des gestes amples mais détendus. Sa position était telle, qu'il semblait attendre une espèce d'apparition divine. L'enfant restait neutre face aux élucubrations du démon.
-Tu ne le ressens pas ? Demanda Dabra.
-Je ne ressens pas grand chose. Répondit le métis-sayien.
-Il est probablement trop tôt. Conclut Dabra dans un sourire qui se voulait réconfortant mais auquel Gohan n'était pas réceptif.

Le démon se mit à léviter et encouragea l'enfant à le suivre d'une main tendue. Gohan regarda le démon puis inspira tout en levant les yeux au ciel. Il le suivit finalement.

Les deux compagnons de fortune volaient lentement. Dabra regardait droit devant tandis que Gohan regardait plus précisément le décors.
Il vit des choses qu'il n'avait pas eu le temps de voir à son arrivée. Ils passaient sur des petits hameaux constitués de cabanes faites de branches et recouvertes de boues, certaines étaient en pierre mais toutes avaient ces particularités d'être petites et nombreuses. L'enfant s'arrêta en cours de vol. Son attention se porta sur deux autochtones placés sur des hauteurs qui surplombaient le village. Ils se faisaient face. Même de loin, il était possible de discerner une musculature importante des deux êtres. Ils restaient là, sans bouger à se regarder.
Que faisaient-ils ? Qu'attendaient-ils ?

Il comprit quand l'un des deux sauta sur l'autre. Les deux bras en arrière, le plus fort les ramena et agrippa la tête du plus faible avant de la lui arracher. Le plus fort souleva alors le crâne décapité en signe de victoire et il cria en tapant du pied. Une ode que l'enfant avait déjà entendu. Dabra le rejoignit.
-Pourquoi l'a-t-il tué ? Demanda l'enfant sur un ton neutre.
-Parce qu'il le pouvait. Répondit sobrement Dabra.
-Et qu'est-ce que ça lui apporte ?
-D'après toi ? Demanda-t-il à son tour.
-Il a l'air satisfait, il a l'air content. Conclut Gohan.
-Il n'a pas l'air, il l'est. Affirma le démon. Allez viens, nous avons encore du chemin à faire.

Ils repartirent tout en volant, tranquillement. Gohan observait les environs, ce qui se profilait à l'horizon. Il regardait le sol qu'il survolait. Il portait un orange un peu macabre, un peu dégoûtant. Comme cette sorte de gelée qui sort d'une citrouille quand l'on explose avec une massue. Ce vent qui soufflait et soulevait cette poussière dans les airs, dans l'oxygène qu'il croyait respirer. C'était très peu agréable, cela donnait juste envie de s'arracher les poumons. Rien ne pouvait pousser et vivre dans ce monde, rien qui ne soit vivant en tout cas.

Des arbres se dessinaient ou plutôt les vestiges de ce qu'ils étaient. Au vue de leurs troncs ils avaient quelques années de vies à leurs actifs et probablement le double d'années de mort. Ils étaient décharnés, les branches prêtes à perforer les poumons d'étrangers qui viendraient s'amuser un peu trop physiquement à leur pied. Il y avait aussi ces imposants rocs qui semblaient être placés avec minutie à des endroits du sol comme s'ils représentaient une œuvre d'art, une œuvre d'art sûrement incomprise de ses spectateurs.

Gohan remarqua un léger noircissement du sol. L'ambiance et la chaleur étouffante devenaient rapidement, humide et fraîche. Les végétations étaient toujours mortes mais des choses semblaient vivre dessus : des moisissures, des champignons, des parasites capables de survivre dans cet environnement. Une évolution du vivant et de la matière au sein du Makaï était-elle possible ?

Les deux antagonistes se rapprochaient d'une immense falaise longue de plusieurs kilomètres. Le ciel s'était considérablement voilé, l'air s'était amplement refroidi et au dessus de la ligne d'horizon se dessiner des espèces de nuages verdâtres ou peut-être bien de la fumée. Les étranges vibrations du ki rappelaient quelque chose au garçon mais il n'eut pas le temps de s'interroger qu'il était au bord de la falaise.

Dabra venait de se poser au sol et fit signe à son jeune compagnon qu'ils continueraient à pieds. Le démon marchait devant à une allure modérée esquivant ou enjambant les fissures qui parsemaient le sol. Elles étaient assez grandes pour passer un corps de taille moyenne à l'intérieur.
Des échos parvenaient aux oreilles des deux marcheurs, des échos qui ne laissaient transparaître que des formes de voyelles.

Gohan reconnaissait cet endroit : Le Cimetière. L'enfant interpella le démon.
-Pourquoi m'as-tu amené ici ?
-Parce que c'est important.
-Tu n'en as pas marre de te la jouer mystérieux ?
-Non. Répondit Dabra tout en souriant.

Ils étaient finalement parvenus à l'autre bout de la falaise les sons se faisaient de plus en plus précis, c'étaient des voix, des gémissements tristes et malheureux qui s'élevaient jusqu'aux oreilles du démon et du métis sayien. Des cris plaintifs et craintifs se faisaient entendre dans des dialectes bien différenciés. Et pourtant, quelque chose qui sonnait comme « Maître » plusieurs fois vint apostropher Gohan.
D'ailleurs l'enfant ne s'était pas trompé, c'était bien cet endroit qu'il avait visité en compagnie de Krillin et Piccolo.

Un épais brouillard recouvrait cet espèce d'immense cratère. Cette énergie étrange qui se dégageait de cette mêlasse verdâtre, cette croix plantée au milieu de ce lac. Et ses murmures incessants, résonnant comme la pire des complaintes du tourment. Cet endroit pouvait sûrement rendre fou le plus sain des êtres et pourtant Dabra était là, debout, détendu comme si tout était normal dans le plus normal des mondes.
-Tu vas me dire finalement pourquoi on est ici, Dabra ?
-Pour que tu sautes dans le Cimetière.

Gohan sourit en réponse à la phrase de Dabra. Quand il vit que le démon était sérieux il ne pût s'empêcher de lui demander s'il l'était réellement. Dabra opina du chef. Gohan, jusque là calme et serein, s'inquiéta quelque peu.
-Et pourquoi je ferais ça ?
-Parce que tu le peux, Gohan. Tu ne le sais pas encore mais tu le veux aussi.
-Pourquoi je voudrais sauter là-dedans ? Je sais ce que fait cette chose et maintenant j'ai compris ton but, tu cherches à te venger de moi.
-Tu comprendras bien tôt ou tard que mon but n'est pas la vengeance. Saute maintenant !

Gohan se rapprocha au plus près du bord. Il regarda Dabra qui montrait du doigt l'endroit qui allait réceptionner l'enfant et cela ne lui faisait pas envie mais il sauta.
D'abord la tête la première, il se retourna malgré lui, le dos en premier. Son corps dévalait rapidement. L'air lui donnait l'impression de le retenir, de l'envelopper, de tout faire pour qu'il ne tombe pas dans ce liquide. Et pourtant Gohan continua sa chute, sans se reprendre. L'énergie verdâtre sortit de son lit et vint saisir le corps de l'enfant. Elle le recouvra et finit par freiner son saut. Gohan descendit alors lentement. Les yeux ouverts, il regardait le ciel et il finit englobé dans cet espèce de lac.

Ses yeux se fermèrent, son esprit était apaisé. Il se faisait en quelques sortes masser par des courants aléatoires. Ils lui passaient dans le dos, entre les jambes, entre les bras. Il se sentait comme un enfant bercé par un de ses parents. Le courant augmenta en intensité, d'abord doucement jusqu'à atteindre un rythme frénétique. Gohan ouvrit les yeux pour comprendre. Il ne ressentait plus ces amas d'énergie, non. Il était seul, plongé dans des flots le violentant. Il fit des pieds et des mains pour sortir de là, pour rejoindre la surface mais rien n'y faisait, il restait balancé, oppressé, opprimé par ces lames de fond. Gohan commençait à s'inquiéter, il serra ses poings et commença à augmenter son aura quand il se retrouva allongé quelque part.

Il y avait une forte lumière qui venait s'abattre sur des arbres aux feuillages denses. Les feuilles allaient d'avant en arrière laissant apparaître les rayons de la source de lumière.

Son Gohan se releva rapidement. Il entendait des cris, des hurlements qui décrivaient une situation intenable, terrifiante et d'autres qui se voulaient fermes et dominateurs. Le jeune garçon se dirigea grâce à ces sons. Il arriva et fût témoin d'une scène.

Un jeune mâle se retrouvait là au seuil d'une forêt.
Karapin était un jeune extra-terrestre dans la fleur de l'âge. Il était un mâle tout ce qu'il y avait de plus ordinaire et vivait de manière tranquille, calme et doux de nature comme la majorité de son peuple.
Physiquement, ils avaient une forme humanoïde. Ils possédaient un épiderme bleu. Les mâles avaient de larges épaules et un torse fortement bombé en comparaison des femelles.
Son avenir était déjà tout tracé, sa génitrice le poussait à continuer dans la voie des apprentissages pour que plus tard il puisse intégrer la société du développement technologique. Cette entreprise qui avait permis au peuple de vivre de manière confortable sur cette planète sans avoir peur des catastrophes naturelles, sans avoir peur d'attaques ennemis.
Et pourtant, ce jour-là quelque chose allait changer.

Devant Karapin se tenait une horde de femelles. Les femelles avaient de belles formes, similaires aux plus plantureuses terriennes, pourtant quelque chose dans leurs cris ne démontraient pas une féminité exacerbée, bien au contraire. Une d'entre elle sortait du lot, plus petite, moins féminine et plus boulotte. Quand elle parlait, elle donnait l'impression de cracher sa haine plus que de dialoguer, d'ailleurs les autres se taisaient.
Ces furies se mirent à tabasser le jeune mâle, elles le frappèrent sans relâche. La souffrance avait ce petit quelque chose d'universel, quelque soit l'être vivant, quand il avait mal, on le savait. Gohan se rapprocha sans rien dire. L'enfant était au plus près et personne ne lui prêtait attention. Les femelles continuaient de s'acharner sur le pauvre jeune Karapin. Il était à un tel point de douleur et d'épuisement qu'il n'avait même plus la force de crier.

La plus petite du groupe, Egena, finit par arrêter ses congénères, d'un ordre strident et rempli de postillons. Des gestes amples des bras leur fit comprendre qu'elles devaient se reculer.

La petite extraterrestre se mit à parler tout doucement. Le mâle tenta de répondre comme il pouvait et son corps trahissait sa terreur. Elle continua de murmurer quelques vingtaines de secondes tenant, sous son discours, son otage. Elle leva le bras en l'air et il se changea en une espèce d'épée. Elle le planta alors d'un coup vif et puissant puis elle réitéra son geste une vingtaine de fois jusqu'à ce qu'il ne reste que des éclats de sang jaune sur le sol et sur les pieds des arbres.
Gohan intervint alors, il essaya d'attraper par l'épaule, Egena mais celle-ci comme tous les êtres présents disparurent.

Phénomène étrange, quand la main du fils de Son Goku rentra en contact avec la peau de l'extra-terrestre celle-ci et tous les autres autour, tout le décors sembla s'évanouir comme une fumée poussée par le vent.

Comme un violent tremblement de terre, le sol se mit à tourner. Gohan le sentait et entendait la roche sous ses pieds s'arracher, se scinder en plusieurs parties. La nouvelle attraction lui fit croire que ce petit bout de cailloux s'élevait dans les airs à une vitesse vertigineuse. Tout s'arrêta finalement.

Tout était redevenu silencieux, aucun son, aucune lumière, aucune sensation, que le noir le plus total. Gohan restait immobile. Quelque chose vint briser se silence : Une toux puissante et bien grasse, suivie d'un crachat conséquent à l'écoute du bruit que celui-ci fit quand il s'écrasa sur le sol. Gohan n'était pas seul.

Un spectre de rectangle dessiné par des lignes jaunes apparut sur ce qu'il s'apparentait être un mur. Des sons de pas claquaient sur le sol comme une marche militaire. Des pas nombreux, ils s'arrêtèrent et des sons électroniques se firent entendre.

L'encadrement jaune disparut alors laissant entre-apercevoir un autre extra-terrestre. Il avait le buste humanoïde mais le bas du corps n'était que d'immenses tentacules ornées de bottes. Visiblement Gohan partageait la cellule d'un prisonnier.

Le malfrat fut attrapé par les gardes et traîné jusqu'à une grande salle, une espèce d'arène surplombée d'immenses estrades. Un public nombreux et heureux visiblement d'assister à un spectacle. Quelqu'un sortait du lot, assis confortablement dans une espèce de loge présidentielle. Les mimiques et les gestes étaient distingués.
Le prisonnier fut installé sur une espèce d'autel. Un monstre fait de poils se dirigea alors vers lui avec une espèce de hache disproportionnée. Contraint à l'immobilité le détenu regardait d'un œil sévère et accusateur le chef de cette mascarade. Le boss se leva de son siège et descendit alors. Il se rapprocha du condamné à mort et avec une de ses tentacules il lui caressa la joue puis il cria quelque chose dans sa langue, des paroles incompréhensibles.

Quatre gardiens sortirent encerclant trois individus, un grand et deux petits. Le condamné à mort se mit à hurler et à se débattre de toutes ses forces mais rien n'y faisait. Il semblait hurler sur le chef mais tout fut vite étouffé par la clameur ardente de la foule qui semblait s'extasier de joie et s’exciter physiquement.
D'une tentacule le chef souleva le visage de son invité et avec une mesquinerie à peine dissimulée, il lui expliqua quelque chose l'espace de quelques secondes qui mit l'individu condamné dans un état de rage encore plus intense. Il ne parvenait pourtant pas à se défaire de ses liens. Il cria alors quelque chose, quelque chose de visiblement important.

La foule s'était arrêtée net, le visage du Maître se figea d'abord dans la stupeur avant de montrer une réelle colère qui s'échappait malgré lui par chaque goutte de sueur qui dégoulinait de sa peau gluante. Le chef de troupe attrapa alors rapidement la hache du bourreau et la jeta avec force et conviction sur la petite famille et sur les gardes. Regardant sa trajectoire, elle coupa une tentacule de garde, elle décapita les deux enfants et scinda en deux la femelle avant de s'encastrer dans le mur.

La foule tapa des tentacules au sol, leva les autres en l'air  et cria de contentement. Visiblement ils avaient été emballé par ce spectacle. Le détenu regardait sa famille s'effondrer en petits bouts. Il hurla, hurla à la mort, il hurla probablement qu'il allait se venger, promettant une mort atroce à ce monstre qui avait tué sa famille sous ses yeux. Le chef se rapprocha alors et lui murmura quelque chose dans un sourire sadique.
Deux tentacules s'élevèrent et rentrèrent dans des orifices avant d'exploser la tête du condamné. La foule acclama une fois de plus ce spectacle. Le Maître de cérémonie s'inclina humblement quatre fois d'affilé pour saluer et remercier la foule.

Tout se mit alors à trembler. Les murs vibraient et donnaient l'impression de se rapprocher du centre de la scène. Ils commencèrent à s'évaporer comme une eau entrain de bouillir. Les spectateurs disparurent dans leurs rictus sadiques. Le sol se déroba sous les pieds de Gohan et il tomba dans une abysse profonde et totale. Il parvint à retomber sur ses pieds.

L'enfant regarda les alentours, il était dans une cité. Une cité à la technologie futuriste en comparaison de ce qu'il connaissait sur Terre. De grandes tours qui pourfendaient les cieux et l'espace de part leurs nombres. Elles étaient similaires à du verre et ornées d'écrans qui balançaient des messages dans des écrits incompréhensibles. Des volets métalliques se fermaient rapidement. Le peuple courait dans tous les sens, c'était une hécatombe. Plongé dans la frénésie et la terreur, il cherchait un abri pour se protéger. Au loin, il entendait des détonations, des bruits mécaniques. Était-ce une guerre ? Probablement. Il s'envola pour en avoir le cœur net.

Il sortit de la ville rapidement et se retrouva dans un désert fait de chars d'assaut brûlants, d'engins volants écrasés dans des cratères fumants, de sang encore frais et de soldats tirant sur des êtres semblables à des lézards.

Ces espèces d'animaux étaient très grands, dépassant les deux mètres facilement pour les plus petits d'entre eux. Ils possédaient une longue queue, fouettant l'air et estropiant les moindres fantassins à moins de trois mètres d'eux. Une langue visqueuse sifflante sortait de leurs bouches, enrichies de dents aussi spectaculaires qu'effrayantes.

L'armée dépêchée pour sûrement contrer une invasion de ces lézards mutants ne faisait pas le poids. Pourtant elle faisait montre d'un savoir faire militaire. Les ordres étaient donnés minutieusement mais la qualité des soldats n'était pas à la hauteur.
Cette légion se faisait décimer avec violence et efficacité par la bestialité de leur adversaire.

Un lézard sortait du lot, derrière, bien en retrait. Il s'était fait tout un tas de soldats affreusement mutilés mais encore vivants.
Il en attrapa un, il était mort, il le jeta par dessus son épaule.
Il se rapprocha d'un autre qui se traînait avec toute la vitalité que son corps lui donnait. Le lézard planta sa queue dans une des jambes du soldat et le tira vers lui. Il le souleva. Les yeux du lézards étaient glaciaux. Il passa sa langue délicatement le long d'une blessure sur le visage du fantassin comme s'il récoltait le sang. Il la ramena à sa bouche. Il se lécha les babines de sa longue langue. Ses yeux prirent un nouvel éclat, celui du contentement.
Il enfonça profondément sa main dans l'abdomen du soldat et en retira les viscères qu'il mangea de la plus sale des manières. Les yeux du soldat se blanchirent, le reptile jeta son cadavre par dessus son épaule.

Gohan regardait attentivement ce sang-froid. Son comportement avait changé. Il tapota sa queue au sol et rapprocha sa tête de celui-ci. Il écoutait et entendait visiblement quelque chose. Il se démarqua un peu plus du groupe en partant seul, rapidement et énergiquement. Gohan le suivit, ils étaient dans la ville.

Ses cordes vocales sifflèrent comme certains serpents pouvaient le faire sur Terre. Ses pupilles à l’affût de la moindre vibration sur le sol. Il ressentit un volet se fermer à quelques dizaines de mètres de lui. Sa vision se focalisa alors sur l'ultime protection de ce peuple. Le lézard sauta, s'agrippa aux parois et monta, s'aidant de ses puissantes griffes. Il arriva bientôt au volet, qu'il déchira comme du papier d'un coup de patte ravageur. Il le transperça de sa queue et le balança dans la rue. Il s'introduisit par cette fenêtre. La population de cet appartement cria, s'affola, tenta de s'enfermer dans d'autres pièces mais le lézard possédait une force physique que les murs ne pouvaient arrêter. Il tomba dans une chambre.

Une fratrie s'était caché dans un coin de la pièce. Le reptile planta sa queue dans le menton du plus âgé et lui arracha la tête. Il fit pleuvoir le sang sur les plus jeunes si terrifiés qu'ils en mouillèrent et salirent leurs habits. Le monstre s'attaqua à sa première victime comme s'il ne s'était pas nourri depuis des lustres. Il plongea profondément ses mains dans le corps à peine froid. Des éclaboussures étaient projetés sur les murs. Comme pour le soldat plus tôt il en mangea les organes et il regarda les deux cadets.

Des yeux jaunes, des pupilles noires en forme de dents acérées. Il passa sa langue sur les bambins qui pleuraient. La matriarche défonça la porte grâce à son canon. Le lézard la regarda, contrarié. Il se propulsa sur elle, arrachant une bonne partie de la cloison et les restes de la porte. Passablement énervé, il la découpa en morceaux avec une extrême vélocité.

Les enfants n'osaient pas bouger, ils n'osaient plus ouvrir leurs petits yeux, ils n'osaient même plus respirer, peut-être que le monstre s'en irait... mais ce n'était pas sa première intention.
Le monstre ayant fini avec la mère, se retourna et approcha une griffe près d'un des enfants. Il la colla contre la joue et une petite coulée de sang apparut. L'enfant ne put s'empêcher de crier face à la douleur. Le reptile approcha son museau et renifla l'odeur. Ses yeux se fermèrent et un visage d'assouvissement apparut. Il croqua la tête du petit bout. Elle était délicieuse ; il en recracha la moitié sur le mur.

Cela faisait maintenant trois heures qu'il n'avait plus besoin de se nourrir ou de se faire des réserves. Il regarda l'unique survivant qui essayait de contenir ses sanglots, en vain. Le monstre vert poussa un cri d'une puissance qu'il en fit trembler les murs. Le gamin se remit à hurler de panique. Le monstre l'attrapa par le bras et le tira dans les deux pièces qu'ils traversèrent. Il se mit sur le rebord de la fenêtre et le balança comme il avait envoyé le volet mécanique. L'enfant tomba la tête la première et s'éclata la tête sur le sol. Le petit corps frêle laissa s'échapper la vie à la vitesse du sang qui se vidait de son organisme.

Gohan qui était en dehors de l'appartement mais qui avait une vue sur l'ensemble de cette horreur, vit l'enfant mourir et sentit la vie s'échappait de cet être. Il ressentit les infimes molécules de ki s'élever au dessus du cadavre. Elles se matérialisèrent comme une petit flamme et s'envolèrent alors vers les cieux.

Le jeune sayien disparut à son tour. Il se retrouvait dans l'espace à côté de cette petite flamme rosée. Elle se matérialisa alors sous sa forme vivante. Une sorte de petite fille extra-terrestre qui ne comprenait pas ce qu'elle faisait là, dans le vide de l'univers. Le temps passa rapidement pour Gohan mais pas pour la petite fille. Une année s'était écoulée dans le noir. La petite voyageait, attirée inexorablement par un endroit qu'elle ne soupçonnait même pas, même dans ses cauchemars les plus fous. Elle était dans un endroit d'un monde inconnu. Immobile devant une immense croix, elle attendait quelque chose, elle ne savait pas quoi, elle ne savait pas pourquoi mais elle se languissait. Un gigantesque geyser se matérialisa sous ses pieds et la prit. Quand elle retomba, elle était dans un nouveau monde.

Quelque chose d'affreux, elle avait été assassinée de la pire des manières par un monstre sans conscience et elle était en plus punie d'être morte. Elle était dorénavant coincée dans le Cimetière du Makaï, comme Karapin et comme l'extra-terrestre mis à mort.

Gohan se réveilla dans ce flot d'âmes. Il ouvrit les yeux. Une espèce de bras le sortit alors du lac des âmes. Le jeune homme se retourna et regarda, il écouta les plaintes et les craintes de ces anciens êtres vivants, mutilés et tués des pires manières par des êtres d'une perversion totale. Il s'envola rejoindre le haut de la falaise. Dabra était toujours là, attendant impatiemment le retour de l'enfant.
-Alors Gohan, qu'as-tu vu ?
L'enfant ne répondit pas tout de suite, comme s'il avait été secoué par ce qu'il avait vu. Son cerveau était perturbé par tous un tas d'informations essentielles parfois contradictoires. Il ferma les yeux comme s'il était pris d'une violente migraine, remonta ses mains pour se tenir son crâne. Dabra le regarda, amusé.
-Il y a tant de choses que tu dois comprendre et assimiler. Celles-là étaient parmi les plus dures. Expliqua Dabra. Mais tu t'en sors bien, Gohan.

L'enfant enleva les mains de son visage. La migraine avait été violente mais de courte durée. Le visage sérieux et fermé, il déclama sur un ton assuré :
-Les choses vont changer.
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Vous allez voir flou.
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Re: La déchéance du Héros

Messagepar xela26 le Lun Fév 17, 2014 1:57

Commentaire tardif.

Tes deux derniers chapitres sont vraiment bons, surtout l'avant dernier avec en ouverture le monologue (première partie du dialogue? ) de Végéta.

Pour le dernier... Cette enflure de Dabra est donc encore vivante? Ou bien est ce seulement une projection de sa présence dans l'esprit de Gohan (comme dans Battlestar galactica avec Caprica 6). J'attends la suite pour que ce mystère soit levé...
Cell: l'ascension de la terreur- Cell a vaincu Son Gohan lors du Cell game!! Quel sort réserve-t-il à la Terre?? Pour le savoir....viewtopic.php?f=42&t=5990
Chapitre 138: publié
Chapitre 139- 145: 90%- relecture, correction

Cell: Damned Souls- Les aventures parallèles de héros de "l’ascension de la terreur". Pour les connaitre:
viewtopic.php?f=42&t=6774
abandonnée
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Re: La déchéance du Héros

Messagepar Batroux le Mar Fév 18, 2014 22:03

xela26 a écrit:Tes deux derniers chapitres sont vraiment bons, surtout l'avant dernier avec en ouverture le monologue (première partie du dialogue? ) de Végéta.

Merci. J'ai beaucoup aimé écrire ces "choses" et j'espérais secrètement que vous les aimeriez aussi. Je m'étalerai probablement plus tard sur ces "choses". Histoire de ne pas spoiler en expliquant ma démarche.

xela26 a écrit:Pour le dernier... Cette enflure de Dabra est donc encore vivante? Ou bien est ce seulement une projection de sa présence dans l'esprit de Gohan (comme dans Battlestar galactica avec Caprica 6). J'attends la suite pour que ce mystère soit levé...

Les réponses ne vont pas tarder à arriver. Peut-être dans ce chapitre même...

...Car oui ! Voilà le nouveau chapitre ! Bonne lecture.

Chapitre 47 : La Déchéance de l'Esprit - Partie 2

L'enfant comprit tout un tas de perspectives.
Le Makaï était une terre maudite. Le Makaï était une terre d'asile pour les vivants assassinés par les pires engeances de l'univers.
Gohan avait déjà entendu dire que les victimes de démons ne s'envolaient pas vers le royaume des morts. Ils erraient dans l'univers sans trouver le salut.

En réalité et contrairement à ce que disait Kaio, les âmes trouvaient refuge quelque part dans l'univers. Elles se retrouvaient dans le Makaï. Le corps des faibles étaient alors dirigés vers le Cimetière tandis que les plus « forts » voyaient un corps se constituer.
Avec un ki conséquent, les corps pouvaient être pourvus d'ailes, d'une musculature conséquente ou d'autres attraits physiques.
Les perversions de ces êtres, ces actes perpétrés à cause de pensées impures, immorales nourrissaient le Makaï de sa force.
Son pouvoir grandissait mais aujourd'hui l'équilibre universel était renversé. Le Makaï avait-il encore besoin de cette puissance de perversion ? Pour Gohan la réponse était claire, c'était un non. Si l'univers s'apprêtait à changer de pôle, il était normal que la donne change elle aussi.
Les plus forts survivaient et s'ils ne survivaient pas il étaient envoyés dans le Royaume d'Enma qui les jugeait en conséquence. Une âme pervertie était alors nettoyée de ces péchés originels et ré-injectée dans l'univers, sous une autre forme. Voilà l'enfer que proposait les Kaio Shin, un enfer d'une clémence sans nom.

Cet état d’hypocrisie n'avait que trop duré. Le monde du Makaï allait prendre sa revanche, ses occupants pourraient enfin accomplir une justice qu'ils leur correspondaient. Les bafoués ne devaient pas le rester éternellement, ce n'était pas juste. Gohan allait le faire savoir, tôt ou tard.

L'univers devait payer ses dettes. A force d'imposer une vision manichéenne des choses, par le dicta de la force et du nombre, l'univers et ses défenseurs les plus farouches allaient apprendre à leurs dépends que le Makaï, que ses habitants n'étaient pas de la merde que l'on pouvait essuyer d'un coup de chiffon.

Il comptait faire subir au monde entier, ce que lui pensait avoir subi pendant des années. Il allait confronter le monde à sa vision des choses, il allait montrer son immense pouvoir. Il allait contraindre le bas-peuple à se soulever contre ses régimes totalitaires qui les laissait vivre dans la poussière. Il allait montrer aux plus faibles la puissance dont ils pouvaient disposer, que ce soit par leur forces de conviction, par leur nombre. L'enfer qu'ils vivaient n'avait que trop duré. Un nouvel ordre devrait être établi, un ordre d'un genre nouveau.
Naturellement, les armes seraient serrées dans les mains des opposants. Il les détruirait lui-même. Si pour cela il devait passer par la destruction, par la désolation, si Son Gohan devait devenir la nouvelle faucheuse alors il la deviendrait. Il instaurerait le chaos en premier lieu et ensuite l'anarchie. Les peuples opprimés devaient avoir la possibilité de faire ce qu'ils veulent, ils ne devaient plus être contraints, ils ne devaient plus s'incliner face à leurs dirigeants, quel qu'ils soient et quel que soient la manière qu'ils utilisent pour imposer leurs pouvoirs. Gohan voulait offrir la liberté aux plus faibles et nul doute qu'il allait leur procurer quelques soient les moyens à employer.

Voilà à quoi pensait le fils de Son Goku, voilà les idées qui venaient de percuter violemment sa psyché à sa sortie du Cimetière, voilà ce qui avait motivé les simples paroles qu'il avait prononcé à Dabra.
L'enfant était d'un calme effarant, accordant même quelques sourires au démon qui le lui rendit.
-Tu es d'attaque pour la suite, Gohan ?
L'enfant opina du chef.

Les deux êtres s'envolèrent rapidement du Cimetière. Ils se dirigeaient probablement vers des contrées encore inconnues de l'enfant. Gohan sentait un petit état d'excitation sans que celui-ci ne soit visible sur son visage, dans ses paroles ou dans ses actes. Dabra lui faisait découvrir un monde nouveau et l'enfant aimait la nouveauté.
Ils volaient de manière plus rapide et plus percutante, impatient d'arriver au nouvel endroit. Dabra et Gohan se rapprochaient de l'endroit. Ils se déplaçaient le long d'une plaine montante. Elle était immense et similaire au décors qu'il avait vu en se déplaçant vers le Cimetière plus tôt dans la journée. Des cabanes hirsutes avaient été construites mais visiblement elles n'étaient plus habitées depuis des années. Elles semblaient avoir été brûlées. De longues traînés dans le sol s’apercevaient des airs. Gohan devait se rendre à l'évidence, sa curiosité avait été piquée à vif. Dabra s'arrêta net. Il regarda en bas.
-Nous y sommes.

Une gigantesque fissure de plusieurs centaines de mètres avait coupé la plaine en deux. De la chaleur se dégageait de cette fente qui s'allongeait sur plusieurs kilomètres au moins. Dans les profondeurs, Gohan distinguait une longue ligne orange. Mis en rapport avec la chaleur il en déduisit rapidement que c'était de la lave. De tels décors étaient juste incroyables. Il avait pu visiter quelques planètes au cours de sa vie mais jamais il n'avait été autant subjugué...

Soudainement, un violent hurlement provoqua quelques tremblements des parois. Des rochers se détachèrent et tombèrent. La chute paraissait interminable tant la hauteur était importante. Le roc pourtant imposant n'était devenu qu'un minuscule petit point dans cette ligne orange continue.
-Ils t'ont senti, on dirait, viens, rapprochons-nous.

Dabra descendit en se laissant tomber. Gohan le suivit. Au fur et à mesure de la descente il apercevait des trous dans les falaises. Ces crevasses étaient immenses, elles faisaient facilement entre trente et cinquante mètres d'envergure. Certaines étaient fermées par d'étranges barreaux, d'autres étaient complètement ouvertes. Gohan remarqua des marques étranges sur les rebords des ouvertures: des traits linéaires de la taille d'un bras humain à quelques centimètres les uns des autres. Parfois il y en avait trois et parfois il y en avait quatre, montant même jusqu'à cinq.
Ils continuèrent leur descentes, ils se rapprochaient dangereusement du lit de lave, à une cinquantaine de mètres, tout au plus et Dabra se posa à une trentaine de mètres de la paroi qui visiblement l'intéressait.

Les deux compagnons regardèrent les tunnels creusés dans la roche. Un hurlement similaire à celui qu'ils avaient entendu dans les hauteurs sortit de l'un d'eux. Des yeux rouges, immenses apparurent et disparurent aussi rapidement quand soudainement un énorme jet de flammes sortit de la caverne. Gohan évita en se projetant dans les airs tandis que Dabra se déplaça rapidement sur le côté.
Un claquement de métal se fit entendre en premier lieu, vite rejoint par celui d'une espèce de chaîne qui se brisait. Le cri aiguë se fit alors de plus en plus important. Les flammes se firent de plus en plus nombreuses. La chose semblait se débattre puis Gohan entendit un « Schraaaaaack » puis un « cliiiing ». La chose sortit de son antre. Deux ailes immenses qui avaient du mal à battre dans cet espace aussi exiguë. La bête énorme s'accrocha alors à la paroi grâce à ses pattes énormes et monta ainsi jusqu'en haut de la falaise avec une facilité et une aisance incroyable. Sa gigantesque queue battant un rythme infernal comme pour lui donner l'impulsion et la force de monter. Au fur et à mesure qu'elle grimpait, d'autres bêtes similaires se mirent au bord de leurs cavernes et hurlèrent à leurs tours.

Enfin à la surface du Makaï, la bête libre regarda le ciel et tenta de le brûler de ses flammes. Face à son échec elle beugla avant d'étendre ses ailes plusieurs fois. Elle commença à les battre. Le souffle de l'air parvint jusqu'à Gohan balancé en arrière mais complètement ébloui par un tel spectacle.

Dabra s'était reposé devant la grotte tandis que Gohan regardait ce spectacle.
-Excusez-moi, elle m'a échappé la coquine.

Gohan entendit cette voix douce et la fois narquoise, il se retourna pour voir à qui elle appartenait. Un être d'apparence humaine, aux longs cheveux noirs. Il portait une longue veste noire qui ressemblait à du cuir. Des manches d'un vêtements blancs étaient retroussées sur le cuir. Ses jambes étaient habillés d'un pantalon grisâtre. Ses pieds étaient chaussés de bottes noires elles aussi. Il n'était pas très grand mais vu comme ses vêtements le serraient, ils montraient de grands atouts physiques. Son visage semblait d'une douceur sans équivoque, seule sa barbe de quelques jours marquaient une étrange âpreté.
Dabra souriait tandis que Gohan se posait devant ce nouvel individu. Il ne ressentait pas sa force, c'était très étrange.
-Je te présente Léthée, Gohan. Léthée, je te présente, Son Gohan.

Gohan écarquilla les yeux. Léthée cet être adulé par Scarecrow, il était vivant ? Pourtant non, Scarecrow avait bien insisté sur le fait que Dabra l'avait en quelques sortes assimilé après leur attaque du KaioshinKai.
Léthée se rapprocha du jeune homme et lui tendit la main pour le saluer tout en souriant chaleureusement et amicalement.
Gohan serra la main du premier seigneur du Makaï. Il sentit quelque chose l'envahir, d'étranges sensations. L'enfant se recula, lâchant la main. Léthée se mit à rire.
-Qu'est-ce que c'était ? Demanda l'enfant incertain.
-Pas grand chose ne t'inquiète pas. Bon, il faudrait que j'aille récupérer la belle avant qu'elle ne saccage tout le Makaï. Tu veux bien m'aider, Son ?

Léthée posait la question tout en étant sûr de la réponse. Gohan sentait quelque chose d'incertain, quelque chose qu'il n'arrivait pas à discerner totalement et à nommer mais il ressentait presque un besoin vital de satisfaire sa demande. Il acquiesça donc à la requête. Dabra regardait la scène amusé et nostalgique.
-Tu nous attends là, Dabra ? Demanda Léthée.
-Oui, les dragons libérés n'ont jamais été ma tasse de thé.
-Très bien, allons-y alors. A toute à l'heure Dabra !

Léthée s'envola rapidement et Gohan le rejoignit. Le dragon avait déjà parcouru une très longue distance, avait brûlé des hameaux de démons et s'était posé. De ses pattes, il creusait le sol. Il était entrain de faire un trou de forme circulaire. Quand les deux nouveaux compagnons se rapprochèrent, il s'arrêtèrent à une centaine de mètres de distance. Léthée regardait la bête faire, il souriait. Gohan jetait de rapides coups d’œil, le dragon puis Léthée.
-Elle va mettre bas. C'est pour ça qu'elle était tellement en colère quand tu t'es approché avec Dabra.
-Elle, elle va accoucher ?
-C'est bien ça. Il vaut mieux que nous restions là.

Léthée scruta les environs et vit un amas de roches sur lequel ils pourraient se poser, en attendant. Une fois bien installés, Léthée raconta quelques petites choses sur les dragons :
-Les dragons sont d'une fierté à toute épreuve, ils aiment dominer. Ils ont d'ailleurs un sale caractère. J'aurais bien aidé la baronne à accoucher mais elle n'aurait pas apprécié mon aide. Ils ont besoin de se retrouver seul dans les moments les plus heureux, comme malheureux de leurs vies. Parfois je me dis, que d'instinct ils ont des pensées et agissements de monarques...
Gohan écoutait sans oser interrompre son interlocuteur.
-... Quand ils prennent quelqu'un en estime, ils peuvent être d'une loyauté sans borne, sans limite. Ils sont fascinants, je les trouve fascinant. C'est pour cela que j'avais ramené quelques œufs du monde vivant. Tu aimes les dragons Son?
-Oui, je n'en ai jamais rencontré mais oui, j'ai toujours aimé leurs auras, celles qui étaient décrites dans certains livres que j'ai eu. J'aurais aimé en rencontrer sur Terre, selon des légendes, ils en existeraient mais je n'ai jamais eu cette chance.
-Tu me plais gamin. Peut-être qu'ici, tu pourras te lier d'amitié avec l'un d'eux.
-J'aimerais bien.

Au bout de quelques dizaines de minutes, la dragonne avait fini son nid. Elle était debout sur ses quatre pattes. Sa longue queue servait de support dans le fond. Sa gueule était en direction de Gohan et Léthée. Le buste légèrement relevé par les pattes avant tendues, elles agrippaient le sol avec force. Son arrière-train penchait vers le bas, les jambes arrières complètement pliées et les pattes encastrées dans le sol. L'installation était enfin prête, elle allait accoucher de ses œufs d'une minute à l'autre. Elle se mit à hurler. Ce n'étaient pas des hurlements de colère comme dans son antre, non. Cela s'apparentaient plus à des cris de joies, comme si accoucher malgré les peines et les douleurs physiques que cela engendraient devenait une libération pour la mère. Elle cria sa complainte de longues minutes avant de déposer un œuf de la taille de Gohan au sol, puis un autre un poil plus grand et un dernier bien plus petit que les deux premiers.

Tremblante sur ses pattes, elle parvint à se déplacer légèrement et à se laisser tomber au sol d'épuisement, laissant les œufs à l'air libre. Les yeux fatigués, elle regardait son nid, complètement amorphe.
Un œuf commença à se fissurer, doucement de petits craquements se firent entendre. La mère poussa un cri, comme si elle encourageait son aîné à sortir plus vite. Un petit museau commençait à taper frénétiquement sur la coquille jusqu'à ce qu'il apparaisse. La petite gueule allait maintenant de bas en haut pour agrandir l'ouverture. Il forma alors des cris plaintifs. La mère expira une grande bouffée d'air par ses narines, synonyme de soulagement. Le plus grand des œufs commença à se fissurer lui aussi, suivi par le dernier, le plus petit.

Au bout d'une dizaine de minutes, les œufs avaient enfin éclos et les petits marchaient pour la première fois. Ils se dirigèrent tous les trois vers leur mère. Se frottant contre elle.
La mère les regardait tendrement, essayant de lever sa patte pour les rapprocher d'elle et les garder éternellement contre elle mais elle n'y parvint pas.

Sa respiration se faisait de plus en plus lente, de moins en moins forte. Les petits se blottirent contre elle, essayant de l'agripper de leurs pattes mais rien n'y faisait, la mère était sur le déclin. Elle souleva sa tête et regarda une dernière fois ses tous petits avant de laisser retomber ce visage exténué et de fermer les yeux définitivement.

-Elle est morte ? Je ne sens plus son énergie ! Intervint Gohan.
-Oui, Une mort pour trois vies. C'est ce qu'il peut arriver de mieux aux dragons qui mettent bas.
-Que vont devenir les petits ? Demanda Gohan.
-Deux mourront et un vivra, à tes côtés. Répondit Léthée avec un tendre sourire.
Gohan le regardait d'un air légèrement ahuri.
-Rares sont les dragons qui survivent dans le Makaï. Cette terre n'est pas faite pour accueillir des nourrissons à moins que quelqu'un ne s'en occupe. C'est ce que j'ai fait pendant des siècles. C'est ce que Dabra a fait lui aussi, à sa manière. La mortalité a radicalement explosé sous son règne. Maintenant à toi de voir ce que tu veux faire.
-Je vais les prendre tous les trois.
-Je ne pense pas que cela soit possible mais je t'encourage à essayer. Allez ! Vas-y ! Conclut Léthée.

Gohan se leva, regarda une dernière fois Léthée qui lui fit signe de la tête d'y aller. Gohan s'envola doucement et se posa à quelques mètres de l'immense carcasse. Les dragons le regardèrent d'un œil interrogatif traduisant un « Mais c'est quoi ce truc? ». Gohan se rapprochait doucement. Le plus grand des dragons et probablement le plus fort des nourrissons montra les dents. Celui de taille moyenne fit de même. Le plus petit des trois resta contre sa mère.
Au plus Gohan se rapprochait, au plus les démons montraient leurs réticences à ce qu'il s'avance. Gohan les regarda et sourit puis il s'assit par terre entre les éclats de coquilles.

Courageux mais pas tellement téméraires, les deux plus grands dragons envoyèrent en éclaireur le plus petit. Celui-ci était beaucoup plus chétif que les autres. Sa queue était moins impressionnante, ses dents vraiment ridicules et au plus il s'avançait au plus il tremblait. Il parvint à renifler Gohan. Le jeune garçon avait fermé les yeux et avait posé les mains sur ses genoux. Le dragon tourna autour de l'enfant, il lui lécha la nuque et une bonne partie des cheveux. Il ne put s'empêcher de rire. Le dragon se recula puis revint le bousculer d'un coup d'épaule. Gohan bougea un peu et se remit vite en place. Le dragon essaya alors de mordre le bras de l'enfant, il saisit le membre ballant dans sa gueule et au moment ou il allait la refermer violemment, Gohan ouvrit les yeux et lui dit simplement : Non.
Le dragon lâcha le bras sous les cris énergiques de ses deux frères qui l'encourageaient visiblement à aller au bout de son action. Ce qu'il ne fit pas. Le petit dragon s'abaissa aux côtés de l'enfant et de son museau souleva le bras de l'enfant pour se retrouver en dessous. Gohan resta surpris de la démarche.

Le petit dragon était allongé de tout son corps, les deux pattes en avant et la tête posée dessus. Les deux frères dragons se rapprochèrent alors de leur petit frère, le corps menaçant. Ils n'appréciaient visiblement pas l'attitude du cadet de la famille et allaient lui faire comprendre. Gohan fit alors monter son aura. Les dragons s'arrêtèrent nets, regardant méchamment l'individu. Gohan augmenta encore sa force et encouragea les deux récalcitrants à se coucher, ce qu'ils firent.

Léthée au loin, ne put s'empêcher de commenter :
-Impressionnant, Son. Très impressionnant.

Gohan se leva alors et son nouveau compagnon en fit de même. Ils rejoignirent Léthée toujours assis sur ces rochers. Les deux autres dragons restèrent couchés, d'un sifflement ils rappliquèrent, leurs longues queues entre les jambes. Ils se reprochèrent leur faiblesse l'un l'autre en se mettant des coups de gueule sur les ailes. Léthée les accueillit avec des applaudissements.
-Tu es impressionnant, Son !
-Ce n'était pas grand chose. Répondit l'enfant sobrement, tandis que le dragon se frottait contre ses jambes en lui faisant perdre quelque peu l'équilibre.
-Bon et si nous ramenions ces deux garnements dans l'antre des dragons ? Je suppose que tu gardes le troisième ?
-Je crois que c'est lui qui va me garder. Répondit l'enfant.

Ils rentrèrent dans l'antre des dragons, rejoindre Dabra.
Arrivé à l'endroit où Dabra les attendait. Le nouveau compagnon de Gohan se coucha à ses pieds. Gohan demanda alors réponses à ses interrogations.
-Dabra, Léthée, pourquoi n'avez-vous pas lâché les dragons quand nous sommes arrivés dans le Makaï ?
-Parce que vous les auriez tué et qu'ils ne méritaient pas de mourir dans une guerre qui ne les concernaient pas. Répondit Léthée.
-On dirait que tu aimes beaucoup cette espèce. Déclara Gohan.
-Au moins autant que toi, Son. Répondit Léthée.

Léthée regarda les deux dragons récalcitrants et claqua des doigts.
-Allez les gars, on rentre dedans !
Les dragons ne bougèrent pas, ils attendaient quelque chose. Gohan les regarda :
-Allez, filez, bourriques !
Les dragons s’exécutèrent, ils rentèrent dans la tanière jadis occupée par leur mère.

Dabra et Léthée se jetaient des regards furtifs et confiants. Gohan souriait aux marques de tendresse que lui portait son nouvel ami.
Dabra marqua la fin de ce relâchement. Il devait commencer l'entraînement de Gohan.
-Nous repartons, nous avons encore beaucoup de choses à faire.
-Je pense que je vais vous accompagner. Dit Léthée.
-Avec plaisir. Répondit Dabra. Tu es toujours d'attaque Gohan ?
-Oui. Répondit l'enfant calmement.

Comme de nombreuses fois dans la journée, tous s'élevèrent et changèrent d'horizons. Ils s'étaient rapidement envolés vers la tanière de Gohan. Ils étaient arrivés en quelques minutes en volant avec un rythme plus soutenu et surtout plus rapide. Ils se posèrent.

La journée était maintenant bien entamée. Léthée et le dragon étaient assis et allongés contre cette montagne tandis que Dabra et Gohan se faisaient face.
-Tu veux un match retour, Dabra ?
-En quelques sortes. Répondit le démon. Montre-moi ton maximum, montre-moi tout ce que tu peux donner en un coup.
Son Gohan se transforma rapidement dans cette forme qu'il redoutait tant avant. Une aura vive l'entourait. Les éclairs étaient toujours éphémères et puissants, apparaissant ici et là.
-Tu n'as pas peur que je te tue pour de bon, cette fois-ci Dabra ?
-Aucun risque. Tu es à ton maximum ?
Gohan ne répondit que d'un sourire narquois. Il se mit à crier tout en levant les bras au ciel. Quand il les ramena près de son corps, son aura était si grande, son ki était si intense que l'on pouvait le toucher. Le petit dragon observait son maître d'un œil neuf, il avait bien fait de lui accorder sa fidélité... Léthée regardait l'enfant avec justement des yeux d'enfants, de grands éclats brillaient dans ses pupilles.
Dabra restait impassible. Lui aussi augmenta son pouvoir jusqu'à son paroxysme.
-Allez, VIENS ! FRAPPE-MOI ! Ordonna-t-il à l'enfant.
-Avec plaisir.

Gohan se déplaça très rapidement, le plus rapidement qu'il put et frappa le démon au visage en un coup, puissant, énormément puissant. Le contact du poing se ressentit sur le visage de Dabra. Toute sa joue se modela autour de la main fermée de l'enfant. Sa bouche se décala de quelques petits centimètres tandis que ses yeux se levèrent bien malgré eux pour regarder le ciel. Dabra était projeté loin en arrière. Le souffle du coup fit une traîné dans le sol qui accompagnait Dabra dans son recul grandiloquent. Il tomba au sol après une centaine de mètres parcourus. Il se releva péniblement et revint tranquillement vers l'enfant qui était satisfait de lui.

Dabra souriait avec une larme de sang qui coulait du coin de ses lèvres. Il ne prit pas la peine de l'essuyer. A un mètre tout au plus de Gohan, Dabra chargea encore une fois son ki à son paroxysme.
Les auras roses et jaunes se faisaient face comme si elles cherchaient à prendre le dessus sur l'autre.
-A mon tour maintenant. Fit calmement Dabra.

Le démon retira son poing avec une extrême vélocité et frappa l'enfant dans le ventre avec une puissance dont il n'avait pas à rougir. Gohan se plia en un centième de seconde et décolla en aussi peu de temps.
Il parvint à se rétablir en vol avec quelques difficultés et fonça en hyper vitesse sur Dabra. Le combat était engagé.

Les coups partaient dans tous les sens et se paraient avec minutie, autant d'un côté que de l'autre. Coups de poings, coups de pieds, coups d'épaules, kikohas d'une extrême fureur se déplaçaient à des allures vertigineuses en même temps qu'ils se tapaient dessus.
-Pourquoi te bats-tu, Gohan ? Demanda Dabra alors qu'il envoyait un direct du droit.
-Parce que tu me l'as demandé ! Répondit l'enfant en esquivant.
-Pourquoi m'as-tu écouté Gohan ? Ne sommes-nous pas ennemis ? Questionna Dabra, tout en essayant de donner un coup de pied magistral à l'enfant.
-Tout ceci n'a plus d'importance, aujourd'hui... Esquiva l'enfant.
-Pourquoi Gohan ? Pourquoi cela n'a plus d'importance ?
-Je ne sais pas, c'est un sentiment que j'ai. Je ne te blâme plus de ce qu'il s'est passé ! Rétorqua l'enfant en essayant de coller un uppercut à son adversaire.
-Pourquoi ?
Dabra évita l'uppercut et chargea un kikoha dans sa main.
-Je te l'ai dit, je ne sais pas.
Gohan chargea lui aussi une énergie dans sa main.
-Si, tu sais Gohan ! Cria Dabra.
Les boules se rencontrèrent et explosèrent.
-Je te dis que tu sais ! Poursuivit-il en se lançant sur l'enfant.

Dabra attaqua au corps à corps d'une manière puissante et vive. Gohan fut surpris par ce regain de vitalité furibond du démon. Il n'eut pas le temps de prévoir les coups qui lui tombaient dessus. Dabra le matraqua. Il ne laissa rien passer, pas la moindre esquive pas le moindre parement, il semblait tout voir, tout ressentir, il semblait dominer le combat.
-Réponds Morveux ! Réponds-moi ! Pourquoi ? Pourquoi ne ressens-tu pas cette rancœur qui t'a poussé à venir dans le Makaï avec ton père et tes amis ?! Réponds !

Gohan venait de perdre son super sayien de niveau deux et le démon continuait de le marteler de coups. Une salve destructrice qui n'en finissait pas.

« Pourquoi veut-il savoir ? Qu'est-ce que ça peut lui faire que je ne lui en veuille plus ? Pourquoi frappe-t-il aussi durement ?! Pourquoi veut-il une réponse alors que je n'en ai pas à lui donner ?»

Gohan était perdu. Les coups qu'il prenait n'arrivaient pourtant pas à le remettre d'aplomb. Deux mains vinrent le percuter sur le sommet de son crâne. Le gamin se crasha dans le sol poussiéreux du Makaï. Dabra leva le bras et chargea alors une immense boule dans sa main.
Gohan était dans son état originel, il n'arrivait plus à bouger. Le seigneur du Makaï l'avait surpassé et il allait probablement le tuer. Il parvenait tout de même du coin de l’œil à voir mais il était immobile, bien incapable de bouger. Quelque chose de réconfortant vint à ses oreilles : un ordre. Il perçut une silhouette se glisser entre Dabra et lui. Léthée était intervenu. Gohan sentait ses yeux papillonner, il était entrain de sombrer dans le néant des songes. Dabra pouvait frapper plus fort que prévu. C'était dommage...

-Laisse-le, tu vois bien qu'il n'en a pas conscience... Tempéra l'ancien seigneur.
-Il faut qu'il se réveille ! Tu entends Gohan ! Réveilles-toi ! Réveilles-toi ! Hurla le seigneur du Makaï.
-Qu'est... De... De quoi je dois prendre conscience... ? Murmura faiblement Gohan.
-Je crois qu'il va falloir l'aider. Fit Léthée tout en descendant.
-Pourquoi suis-je là Gohan ? Demanda Dabra.
-Parce que tu es le seigneur du Makaï. Gémit faiblement l'enfant.
-Mauvaise réponse. Pourquoi je suis là, alors que tu m'as tué ? Insista Dabra. Pourquoi Léthée est là, lui aussi ?

L'enfant était dans un piètre état physique, ses capacités à réfléchir s'en retrouvaient elles-aussi affectées. Il cherchait, il ne voyait pas où Dabra voulait en venir. Et pourtant les réponses arrivaient lentement. Pourquoi Dabra était là alors qu'il devrait avoir disparu ? L'explication viendrait en temps voulu, c'est ce que Dabra avait suggéré. Était-ce de cette explication que l'enfant devait prendre conscience, tout était encore flou.

-Alors Gohan, pourquoi sommes-nous là ? Pourquoi as-tu sauté dans le Cimetière ?

L'enfant pensait, pourquoi avait-il sauté ? Qu'avait-il pensé justement avant de sauter ? Qu'avait-il ressenti avant de s'élancer ? Il se souvint du sentiment de confiance qui l'avait rassuré...
-J'ai sauté parce que j'avais confiance.
-Pourquoi as-tu eu confiance, Gohan ?

Qu'est-ce qui avait poussé Gohan à avoir confiance en Dabra ? Dabra avait dit que son but n'était pas la vengeance et jusqu'à présent il respectait sa parole. Il n'avait pas essayer d'éliminer l'enfant.
-Je... Je... ne sais pas. Mon corps, mon esprit, ils étaient sereins, ils étaient calmes, comme apaisés.
-Comprends-tu pourquoi tu étais si apaisé ? Questionna Léthée d'une voix chaleureuse et qui se voulait réconfortante.
-Non, pas vraiment. Je n'y arrive pas, j'essaie...
-Gohan, pourquoi as-tu la sensation que j'étais bon à tes côtés ? Reprit Dabra.

C'est vrai, Dabra n'était pas celui que l'enfant avait connu, il était plus calme, plus tendre. Ses paroles étaient certes mystérieuses mais avaient quelque chose de réconfortant. Pourquoi agissait-il de cette manière ? Cela ne ressemblait pas au démon qu'il avait connu... Quel était son but ?
-Tu essayais de m'apprendre, de me faire comprendre des choses sur le Makaï.
-Pourquoi aurais-je fais ça ? Pourquoi Léthée t'a-t-il parlé des dragons ? Pourquoi t'avons nous montré l'antre des Dragons ?
-Par... parce que... j'aime les dragons... Parce que j'ai toujours rêvé d'avoir un ami dragon...
-Comment savions-nous ça, Gohan ?

La réponse était pourtant évidente. Tout l'être de Gohan se mit à vibrer, ses os, ses organes, sa peau, ses cheveux. Des frissons relevèrent les poils de l'enfant. Ses yeux s'agrandirent.
-Vous n'existez pas ! Clama l'enfant.
En réponse, il n'eut que les sourires des deux anciens seigneurs du Makaï.
-En fait, si, vous existez mais en moi... Vous faites partie de moi. Vous... Vous...
-Nous sommes toi. Répondit Dabra.
-Mais... Mais...
-Oui, c'est pour ça que tu étais en confiance avec moi que tu as sauté dans le Cimetière. C'est pour ça que nous t'avons montré l'antre des Dragons. Nous sommes chacun une part de toi et tu es devenu notre enveloppe. Dit Dabra.
-Nous sommes morts aux yeux de tous mais d'une certaine manière nous vivons à travers toi. Nous sommes les représentation qui te manquaient pour accéder à tout notre savoir, à tous tes nouveaux pouvoirs. Parce que tu...
-Parce que je suis devenu le nouveau seigneur du Makaï...
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Re: La déchéance du Héros

Messagepar niicfromlozane le Mar Fév 18, 2014 22:39

Rapidement:

Vraiment, c'est cool.

Merci pour tout.

PS: oui, c'est un com' de merde. Mais tu sais déjà à quel point j'apprécie ton taf :) Juste pas le temps de développer plus en ce moment, tu sais bien pkoi :)
Dernière édition par niicfromlozane le Mar Fév 18, 2014 22:51, édité 1 fois.
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Re: La déchéance du Héros

Messagepar Batroux le Mar Fév 18, 2014 22:46

niicfromlozane a écrit:Rapidement:

Vraiment, c'est cool.

Merci pour tout.


Ah Bon, Bah, euh, Merci ! :)
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Re: La déchéance du Héros

Messagepar Pensyves le Mar Fév 18, 2014 22:52

Hum chapitre sympathique ainsi donc il s'agit bien d'une fusion finalement et donc du fruit de son imagination. J'ai bien aimé les dragons mais que vont donc devenir les deux autres petits? Gohan voulais prendre les trois non?

Vivement la suite, n'empêche c'était assez Kawai c'est Teen gohan qui va apprécier!
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Re: La déchéance du Héros

Messagepar Batroux le Mar Fév 18, 2014 23:06

Pensyves a écrit:Hum chapitre sympathique ainsi donc il s'agit bien d'une fusion finalement et donc du fruit de son imagination. J'ai bien aimé les dragons mais que vont donc devenir les deux autres petits? Gohan voulais prendre les trois non?


Nulle part, il n'est dit qu'il s'agit d'une fusion, cher Pensyves ! Cependant, rien ne l'infirme non plus...
Les petits dragons, le mystère sera sûrement résolu dans la suite, ou pas en fait... Tout dépendra de comment vous l’interpréterez. :P

Pensyves a écrit:Vivement la suite, n'empêche c'était assez Kawai c'est Teen gohan qui va apprécier!

Oui, c'était assez Kawaï, mais pas trop non plus, j'espère ! :P
Je voulais trancher avec l'atmosphère du chapitre précédent, faire un truc "plus léger" même si on revient dans le lourd, rapidement.

Malheureusement, Teen Gohan nous a quitté ou alors il est devenu un lecteur de l'ombre. Enfin, s'il passe par là, il sera sûrement content d'apprendre que Gohan ne se fait pas tout le temps défoncer, torturer, fracasser par des Méchants. :)
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Re: La déchéance du Héros

Messagepar Warokoo le Mer Fév 19, 2014 1:44

Arrêtes, lecteur de l'ombre c'est cool aussi :)

Tu nous la joue Dexter dans ces 2 derniers chapitres ^^. Dexter avec son père adoptif Harry, à qui il parle alors que celui-ci est mort il y a des années. Le truc qui ne se passe que dans sa tête ^^ (enfin je dis tout ça mais j'espère que tu connais Dexter, parce que sinon ça sert a rien tout ce blabla :oops:)

Ahlala, donc le petit Gohan a un Power up conséquent ou non suite à "l'assimilation" de Dabra (je penses :lol:)

Ça va tes chapitres se font pas trop attendre :3
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Vous voulez quelque chose ? Alors prenez le !

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Re: La déchéance du Héros

Messagepar Batroux le Mer Fév 19, 2014 19:08

Warokoo a écrit:Arrêtes, lecteur de l'ombre c'est cool aussi :)


Héhé. C'est vrai, c'est le mot "Lecteur" qui est important !

Warokoo a écrit:Tu nous la joue Dexter dans ces 2 derniers chapitres ^^. Dexter avec son père adoptif Harry, à qui il parle alors que celui-ci est mort il y a des années. Le truc qui ne se passe que dans sa tête ^^ (enfin je dis tout ça mais j'espère que tu connais Dexter, parce que sinon ça sert a rien tout ce blabla :oops:)


Oui, je connais Dexter et j'aime beaucoup même si je me suis arrêté à la saison 5, faute d'avoir une connexion en béton me permettant de les regarder en streaming ou autrement :'(
Et c'est vrai que l'on peut faire un rapprochement avec Dexter même si pour le coup, ce n'est pas mon inspiration première ou alors elle était inconsciente (ça fait genre un an que j'ai pas maté du Dexter). J'y reviendrais plus tard sur ma démarche. Probablement la semaine prochaine, si cela vous intéresse toujours.

Warokoo a écrit:Ahlala, donc le petit Gohan a un Power up conséquent ou non suite à "l'assimilation" de Dabra (je penses :lol:)


La réponse n'arrivera malheureusement pas tout de suite mais quand elle arrivera, elle répondra à deux trois questions récurrentes sur ce topic :P

Warokoo a écrit:Ça va tes chapitres se font pas trop attendre :3


Une petite semaine: mon rythme de parution habituel, qui me permet de corriger les fautes qui me sautent aux yeux, d'aérer mes pavés mais pas d'écrire en ce moment. Mais les congés arrivent à grands pas (2 jours). Peut-être que je pourrais finir, et donc accélérer le rythme ou faire le chien et continuer de vous faire patienter. :P

Merci en tout cas, Warokoo Le lecteur taupe, qui sort sa frimousse de son terrier de temps en temps. :P

EDIT:

Je tenais à m'excuser auprès de Bushido, que j'ai complétement zappé... Sorry !

Du coup je rattrape mon erreur en répondant.
Bushido a écrit:Cependant, si il y a bien quelque chose qui me gêne c'est ça : Trop sentimental. Mais cela corespond pourtant bien au personnage. Pourquoi? C'est l'original, avant sa fission des esprits entre Kami et Daimaô, et a ce moment, excepté a la saga Cyborg... Il a servit au gag plus qu'autre chose. ( Faudra que je me relise la série moi. ) Alors, peut-être est-ce ma préférence au piccolo fils de daimaô et au fait que la saga Frieza est ma préféré Saga de Dragon Ball Z, mais cela me gêne quelques fois. Mais pas beaucoup non plus. Tout le reste est excellent, donc c'est du chipotage de ma part.


Je comprends que cela puisse gêner. J'essaye et m'efforce de lui faire dire des choses tout en gardant sa personnalité à l'esprit. Lui faire faire passer des émotions par des descriptions narratives et pas par les dialogues. C'est Piccolo, il doit rester digne (pourquoi je sais pas mais c'est comme ça).
Même dans la saga Buu Piccolo reste éternellement classe, quand bien même il fait le con avec Gotenks.

Après concernant son évolution sentimentale, je ne me sers que du manga et de mon idée du personnage. Dans le sentimental, on a quand même un Piccolo qui pleure avant de mourir, devant Gohan, Krillin, Vegeta et Nappa. C'est d'ailleurs l'un des plus beaux moments, je trouve.
Après, justement j'ai cette réserve vis à vis de Piccolo, il y a des libertés que je ne me permettrais pas de prendre.
Mais au delà des sentiments, je pense qu'il capte les émotions, il ressent les gens qui l'entourent. Il a quand même Kami-Sama qui fait partie de lui.
En revanche tu remarqueras qu'il fait dans la dentelle deux fois, une fois avec Chichi et une deuxième fois avec Chichi ^^
Après je laisse à votre interprétation les raisons du pourquoi ! :P

Bushido a écrit:Si a la fin du chapitre, c'est coût de Goten, alors je pense connaître ces motivations. Il veux pas que son petit frère vive la même chose que lui, il veux quelqu'un pour être avec lui, pour un jour le succeder aussi, pourquoi pas? etc...

Par contre, si c'est bien ce que mon esprit fou a imaginer, alors... Aurions-nous le droit au contraire de Gohan? Aurions nous affaire a des Kaioshins ou quelque chose comme ça? L'ange contre le démon en quelque sorte. Ce qui corresponderais bien à ton Goten je trouve, puisque cela ferais peut-être doublon de refaire le coup de Gohan qui transmet tout son "héritage" a Goten. Mais bon! On verra bien!


Bonne analyse, on verra si le temps te donne raison, ou pas :P

Et encore désolé de répondre aussi tardivement mais j'avais zappé ton commentaire :$
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Re: La déchéance du Héros

Messagepar xela26 le Mer Fév 19, 2014 21:34

Batroux a écrit:
Pensyves a écrit:Hum chapitre sympathique ainsi donc il s'agit bien d'une fusion finalement et donc du fruit de son imagination. J'ai bien aimé les dragons mais que vont donc devenir les deux autres petits? Gohan voulais prendre les trois non?


Nulle part, il n'est dit qu'il s'agit d'une fusion, cher Pensyves ! Cependant, rien ne l'infirme non plus...
Les petits dragons, le mystère sera sûrement résolu dans la suite, ou pas en fait... Tout dépendra de comment vous l’interpréterez. :P


mode humoristique on :
Rhooooo !! Batroux le relou !

il veut nous faire douter sur le fait que Gohan ait assimilé (ou pas) Dabra.

Moi qui m'appretait à écrire un truc genre "j'vous l'avais bien dit"; grosse déception pour moi :)
Mode humoristique off.

Bon chapitre. ça m'étonne que Gohan n'ai pas tilté plus tôt quand même.
J'ai aussi l'impression que les 3 dragond ne vont pas couler de jours heureux jusqu'à la fin de leurs jours.
J'avais noté quelques petits trucs a améliorer au niveau de l'écriture, il faudrait que je relise pour t'en faire part.

Vivement la suite.
Cell: l'ascension de la terreur- Cell a vaincu Son Gohan lors du Cell game!! Quel sort réserve-t-il à la Terre?? Pour le savoir....viewtopic.php?f=42&t=5990
Chapitre 138: publié
Chapitre 139- 145: 90%- relecture, correction

Cell: Damned Souls- Les aventures parallèles de héros de "l’ascension de la terreur". Pour les connaitre:
viewtopic.php?f=42&t=6774
abandonnée
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Re: La déchéance du Héros

Messagepar niicfromlozane le Mer Fév 19, 2014 22:22

T'es allé trop vite au niveau de la parution pour que j'aie le temps de faire un vrai commentaire des parties précédentes et à force de repousser le moment de commenter décemment je ne me souviens plus trop.

Donc, dans mes souvenirs.

J'ai eu de la peine à m'impliquer dans la détresse traumatique de Chichi. Mais c'était bien fait.
Les dialogues de début, avec Goku qui cause à Krilin, limite une bière à la main dans un bar, t les souvenirs de Vegeta claquent un max.
J'ai moins accroché à Piccolo et surtout Gohan dans la partie précédente. Je trouvais ça long, notamment tout le passage dans le cimetière avec le monstre qui bouffe des gosses. Je crois même que j'ai sauté un bout du truc.
Bref, un sentiment d'un truc en dent de scie, avec d'excellents pics.

Cette partie par contre.

Longue et intense, dense, du suspens savamment orchestré, de la profondeur et beaucoup d'émotion. Le rythme est impeccable, les dialogues bien senti, le personnage de Léthé pue la classe.
Et ton histoire sans bon, on sent la tension qui monte tandis que se profile le combat qui décidera du destin de tous les univers…
Non, sérieux…

Il reste 2-3 coquilles, mais dans un chapitre aussi long, c'est impossible de tout voir.

Y a qu'un truc qui m'a vraiment dérangé:

Gohan fit alors monter son aura. Les dragons s'arrêtèrent nets, regardant méchamment l'individu. Gohan augmenta encore sa force et encouragea les deux récalcitrants à se coucher, ce qu'ils firent.

Léthée au loin, ne put s'empêcher de commenter :
-Impressionnant, Son. Très impressionnant.

Gohan se leva alors et son nouveau compagnon en fit de même. Ils rejoignirent Léthée toujours assis sur ces rochers. Les deux autres dragons restèrent couchés, d'un sifflement ils rappliquèrent, leurs longues queues entre les jambes. Ils se reprochèrent leur faiblesse l'un l'autre en se mettant des coups de gueule sur les ailes. Léthée les accueillit avec des applaudissements.
-Tu es impressionnant, Son !
-Ce n'était pas grand chose. Répondit l'enfant sobrement, tandis que le dragon se frottait contre ses jambes en lui faisant perdre quelque peu l'équilibre.
-Bon et si nous ramenions ces deux garnements dans l'antre des dragons ? Je suppose que tu gardes le troisième ?
-Je crois que c'est lui qui va me garder. Répondit l'enfant.


Et c'est assez dommage parce que je pense que c'est pourtant un élément important de la personnalité de Léthé dans l'agencement du chapitre.
Perso, j'aurais shooté le premier dialogue et fait un truc genre: Léthée, au loin, afficha durant un instant un air amusé et surpris.

mais bon, c'est du détail au milieu d'un excellent chapitre.
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Re: La déchéance du Héros

Messagepar Batroux le Jeu Fév 20, 2014 8:44

xela26 a écrit:mode humoristique on :
Rhooooo !! Batroux le relou !

il veut nous faire douter sur le fait que Gohan ait assimilé (ou pas) Dabra.

Moi qui m'appretait à écrire un truc genre "j'vous l'avais bien dit"; grosse déception pour moi :)
Mode humoristique off.


Actuellement, je ne peux pas trop répondre à ça, en fait. Potentiellement, quand vous aurez lu le prochain chapitre, je pourrai répondre plus sereinement, pas avant. :)
Désolé de t'avoir grillé :P

xela26 a écrit:Bon chapitre. ça m'étonne que Gohan n'ai pas tilté plus tôt quand même.
J'ai aussi l'impression que les 3 dragond ne vont pas couler de jours heureux jusqu'à la fin de leurs jours.
J'avais noté quelques petits trucs a améliorer au niveau de l'écriture, il faudrait que je relise pour t'en faire part.


J'ai eu du mal à écrire ces chapitres et rendre le tout digeste en fait. J'avais une idée pour le fond et je m'y suis cantonné. Au départ cela devait être plus court mais l'inspiration était là, alors j'ai écrit. Mais comme pour la réponse du dessus, je pourrai répondre au prochain chapitre, plus explicitement sur ma démarche. :P

Et je serais très intéressé de savoir ce que tu as ou vas relever pour améliorer et en même temps savoir ce que je dois améliorer. Le topic reste ouvert et au pire j'ai ma boîte à MP.

niicfromlozane a écrit:T'es allé trop vite au niveau de la parution pour que j'aie le temps de faire un vrai commentaire des parties précédentes et à force de repousser le moment de commenter décemment je ne me souviens plus trop.

Raah Niic ou le monsieur jamais content ! Je publie pas, il se languit et quand je publie, je publie trop vite :P

niicfromlozane a écrit:J'ai eu de la peine à m'impliquer dans la détresse traumatique de Chichi. Mais c'était bien fait.

C'est parce que tu n'as pas de coeur, ça !

niicfromlozane a écrit:Les dialogues de début, avec Goku qui cause à Krilin, limite une bière à la main dans un bar, t les souvenirs de Vegeta claquent un max.

C'est parce que tu es un ivrogne, ça !

niicfromlozane a écrit:J'ai moins accroché à Piccolo et surtout Gohan dans la partie précédente. Je trouvais ça long, notamment tout le passage dans le cimetière avec le monstre qui bouffe des gosses. Je crois même que j'ai sauté un bout du truc.

Ces passages, c'était juste pour mon plaisir. Surtout la dernière "histoire" avec le lézard qui bouffe du gosse. D'ailleurs j'en profite pour remercier Tierts qui m'a filé l'inspiration (à comprendre, sur qui j'ai pompé comme un gros malade) avec l'un de ses personnages, pour créer ce petit lézard gourmand.
Mais le Cimetière sert d'introduction à ce qu'il se passe dans ce chapitre. Je voulais que des questions comme:
"Ptain, t'es trop con Gohan, Dabra a voulu te buter et tu sautes dedans quand même ?! Pourquoi ?! T'as de la merde dans le yeux ?! T'as failli te faire chopper par les âmes du Cimetière, et toi tu sautes dedans ?!"
résonnent dans vos esprits.

niicfromlozane a écrit:Cette partie par contre.

Longue et intense, dense, du suspens savamment orchestré, de la profondeur et beaucoup d'émotion. Le rythme est impeccable, les dialogues bien senti, le personnage de Léthé pue la classe.
Et ton histoire sans bon, on sent la tension qui monte tandis que se profile le combat qui décidera du destin de tous les univers…
Non, sérieux…

Il reste 2-3 coquilles, mais dans un chapitre aussi long, c'est impossible de tout voir.

Merci !

niicfromlozane a écrit:Y a qu'un truc qui m'a vraiment dérangé:

[...]


Et c'est assez dommage parce que je pense que c'est pourtant un élément important de la personnalité de Léthé dans l'agencement du chapitre.
Perso, j'aurais shooté le premier dialogue et fait un truc genre: Léthée, au loin, afficha durant un instant un air amusé et surpris.


Je vois ce que tu veux dire. Inikisha m'en avait déjà fait la remarque. J'ai du mal à gérer ce genre de procédé, du coup, il y a des passages qui avec une forme adéquate pourrait donner plus d'impacts au fond. Mieux gérer les dialogues quitte à en enlever au profit de petites descriptions, qui donnerait plus d'impact, d'intensité, selon le contexte.
Mais j'ai du mal à gérer ces éléments du récit. Mais je ne désespère pas. J'y arriverai ! 8-)

niicfromlozane a écrit:mais bon, c'est du détail au milieu d'un excellent chapitre.

Merci !

EDIT:
Et voilà, je suis en retard pour le boulot ! Bande de pas gentils ! :P
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Re: La déchéance du Héros

Messagepar Gakin le Ven Fév 21, 2014 1:54

Oula, j'ai manqué 2 chapitres, honte à moi :evil:
Un nouvel arc commence !
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