Chapitre 16 : Les forces policières
Trois mois s'étaient déjà écoulés depuis que Kakarotto avait quitté sa maison. Il s'en était passé des choses depuis. L'enfant avait parcourut des centaines de kilomètres à pied et enrichit sa culture personnelle sur le monde à la recherche des dragon balls. Et surtout, il avait nettement progressé en matière de combat. Son niveau n'avait plus grand chose à voir avec celui de ses débuts. Sa victoire sur Yamcha en était la preuve flagrante.
Depuis que les boules de cristal étaient devenues des pierres ordinaires, le jeune Sayen n'avait plus aucun but, hormis celui de découvrir de nouveaux territoires et de devenir toujours plus fort. Pour cela, il espérait rencontrer un puissant adversaire bientôt qui lui donnerait du fil à retordre. Malheureusement pour lui, les humains coriaces qui en valaient la peine n'étaient pas si nombreux. Et pourtant...
Après des jours de marche, Kakarotto arriva soudain à une ville. Ce n'était pas un village comme il en avait déjà vu mais une vraie citée organisée qui devait contenir pas moins de vingt mille individus. Vingt mille victimes potentielles à torturer et à éliminer. Le petit garçon s'en léchait déjà les babines. Il avait hâte de satisfaire son appétit de tueur.
Mais avant cela, l'enfant décida de se rendre en ville comme si de rien n'était. En effet, il avait quelques choses à y faire. Par exemple, depuis qu'il voyageait, il portait toujours le même kimono bleu sans jamais se changer. Or, cet habit, en plus de sentir mauvais, commençait à s'abimer. Le jeune Sayen se rendit donc chez un couturier afin d'obtenir un nouveau vêtement.
_Je veux exactement le même, dit-il au vendeur en se déshabillant intégralement pour montrer ce qu'il désirait.
_Cela ne me semble pas trop difficile, répondit le marchand. En revanche, je n'ai plus de teinture bleue mais seulement vert clair.
_La couleur m'importe peu.
_Très bien. Tu n'as qu'à patienter, j'en ai pour une demie heure.
Kakarotto obéit avec un sourire enfantin, presque innocent. Après tout, il avait besoin des compétences de ce couturier. Il aurait été bien incapable de se confectionner un habit lui même. Et il avait nettement le temps de le tuer ensuite. Une fois que son nouveau kimono serait prêt, il passerait enfin à l'action avec ferveur.
Pendant son temps d'attente, l'enfant regarda avec curiosité les gens circuler dans la rue à travers la vitrine. Si il n'était en aucune façon gêné par sa nudité et ne cherchait absolument pas à se cacher le moins du monde, ce n'était pas le cas pour les clients du magasin. Ainsi, une dame devint rouge de honte en le voyant en tenue d'Adam assit sur une chaise. La femme s'indigna contre le pauvre couturier qui laissait permettre de telles obscénités chez lui. Soucieux, le vendeur décida de prêter un slip au petit garçon. Mais ce dernier refusa tout net. Jamais il ne porterait une telle chose de sa vie. Après tout, qu'avait-il à dissimuler ?
Kakarotto prit le temps d'observer soigneusement les clients de la boutique. Il en déduit que chacun venait acheter un vêtement différent mais donnait toujours quelque chose en échange : des billets verts ou des pièces de monnaie. Toujours attentif, le jeune Sayen comprit assez vite qu'il s'agissait d'argent. Il en avait vaguement entendu parler jusque ici. Un couple de promeneurs qu'il avait croisé quelques jours plus tôt lui avait proposé des dizaines de billets semblables à ceux du magasin en échange de la vie. Bien entendu, l'enfant avait refusé. Si il ne parvenait pas vraiment à saisir le principe et le pouvoir de la monnaie, il devinait que cela était très important pour un humain ordinaire. Bien plus que de s'entrainer pour devenir plus fort par exemple.
_Hé petit, l'appela soudain le commerçant après un moment, j'ai finis ta commande.
Kakarotto sourit. Il sauta de sa chaise, se saisit de son nouveau kimono vert flambant neuf et s'en vêtît en quelques secondes. Il se sentait bien dans ce nouvel habit. Lorsqu'il vivait dans la vallée plus jeune, c'était son grand père qui lui confectionnait ses rares vêtements. Malheureusement, le vieil homme était mort sans avoir eut le temps de lui enseigner l'art de la broderie et de la couture. Le petit garçon devrait donc employer chaque fois les humains lorsque lui viendrait l'envie de se changer, ce qui arriverait somme toute assez rarement.
De bonne humeur, le jeune Sayen allait quitter le magasin lorsqu'il fut interpellé par le vendeur. Il s'y attendait un peu et soupira avant de se retourner d'un coup et de faire face au commerçant avec son regard devenu méchant. Le couturier échappa un hoquet de surprise et même de frayeur à mesure que l'enfant se rapprochait de lui. Jamais il n'avait vu un être de si petite taille si effrayant. Pas même la marionnette Chucky dans les films d'horreur.
_Tu n'as pas payé, parvint-il à articuler. Tu me dois 30 dollars.
_Je n'ai jamais rien payé de ma vie, répondit Kakarotto sur un ton moqueur. Lorsque je veux quelque chose, je le prends et c'est tout.
_Mais cela ne marche pas comme ça. Que t'ont donc appris tes parents ? Et où sont-ils, je veux les voir ?
_Des parents...Je ne sais pas vraiment ce que c'est. J'ai juste tué mon grand père adoptif il y a deux ans. Je compte bien faire la même chose avec vous. Mais puisque vous m'avez rendus service, je veux bien peut-être vous épargner pour cette fois.
S'en était trop. Évidemment, le commerçant ne pouvait croire de tels propos et il n'appréciait pas vraiment qu'on se fiche de lui, surtout avec un humour aussi noir. En conséquence, furieux, il attrapa Kakarotto par le col pour lui administrer une bonne gifle. Sa main fut parée très facilement du coude par le petit garçon qui le regarda en souriant. La riposte du jeune Sayen ne se fit pas attendre. Il saisit le vendeur par les habits et le lança de toutes ses forces contre la vitrine. Le pauvre couturier atterrit au beau milieu de la rue couvert de sang.
_C'est un voleur, hurla t-il aux passants en désignant l'enfant de l'index. Attrapez le !
Kakarotto émit un petit rire dans sa manche avant de sauter à travers la vitre de la vitrine désormais brisée pour se réceptionner en souplesse dans la rue. Aussitôt, quelques courageux hommes se ruèrent sur lui. Le jeune Sayen les repoussa d'un coup de poing ou de pied chacun, les assommant instantanément, et ce sans la moindre difficulté.
_Il a une force extraordinaire, s'écria le couturier qui n'en revenait pas du prodige auquel il assistait. Il faut appeler la police, vite !
Ainsi, pendant que quelques autres individus se jetaient sur le petit garçon en pure perte, une femme appela la police à l'aide d'un téléphone portable. Peu après, une dizaine de gendarmes arriva sur les lieux. Il était plus que temps car Kakarotto venait de mettre K.O. et de tuer un bon nombre de courageux citoyens qui avaient tenté en vain de l'arrêter.
_On nous a donné le signalement d'un enfant qui terrorise les habitants du quartier, s'enquit le shérif dont le grade était justifié par une belle étoile jaune. Est-ce lui ?
_Oui, lui répondit le couturier qui tremblait désormais comme une feuille. Prenez garde, il a la force de dix hommes réunis.
_J'ai du mal à le croire mais bon. Allez petit, fini la rigolade. Haut les mains ! Si tu tentes quoi que ce soit contre nous, nous ouvrirons le feu !
Le jeune Sayen se retourna et sourit en exhibant ses belles dents. Il n'allait tout de même pas se laisser impressionner par quelques hommes en uniforme. Soudain, il se jeta sans prévenir sur l'un d'entre eux et l'envoya contre un mur d'un somptueux crochet du gauche. Les autres policiers réagirent au quart de tour et commencèrent à tirer. L'enfant évita quelques balles à l'aide de magnifiques salto arrières et se retrouva devant un second gendarme qu'il plia en deux d'un petit coup de poing en pleine estomac.
_Il faut appeler du renfort, tonna le shérif. Que tous les agents disponibles de la ville viennent ici de toute urgence !
Un officier s'empressa d'obéir et rentra dans une voiture pour appeler des confrères. Il paraissait en effet indispensable que tous les policiers se mobilisent pour un tel cas. Kakarotto s'amusait avec ceux déjà présents. L'enfant venait de dégainer son bâton magique avec lequel il les frappait à distance entre deux acrobaties. Il brandit soudain son arme sur le shérif. Ce dernier esquiva l'offensive et vit le pare choc d'une de ses voitures détruit.
_Espèce de sale merdeux, grogna t-il furieux.
Le chef de police tira de plus bel. Malheureusement, il ne parvenait pas à viser correctement une cible si mouvante. Le jeune Sayen, en plus d'être petit, se révélait plus agile qu'un singe. Les balles sifflaient le long de la rue sans jamais l'atteindre. Et, à mesure que les munitions s'épuisaient, les gendarmes commençaient à prendre peur. Ils comptaient déjà plusieurs pertes dans leur rang et la trouille les faisait tirer n'importe comment. Jamais ils n'avaient vu ça. Comment un enfant pouvait-il battre des adultes aussi facilement ?
En moins de cinq minutes, Kakarotto réussit à vaincre tous ses adversaires. Il s'apprêtait désormais à les achever lorsque il ressentit une vive douleur à la joue droite. Il tourna la tête et constata qu'on lui avait tiré une cartouche. Et ce n'était pas tout. Des dizaines de policiers venaient maintenant d'arriver sur les lieux et formaient un arc de cercle devant lui. Les hommes de lois étaient nombreux. Pas moins de cinquante fusils braquaient le jeune Sayen à présent.
_Pose ton bâton et place tes mains derrière le dos, lui ordonna le chef de police qui venait de reprendre un peu d'assurance.
_Vous voulez rire, ricana le petit garçon, je commence tout juste à m'amuser.
Sur ce, l'enfant chargea une nouvelle fois ses adversaires. Mais ceux ci étaient maintenant trop nombreux et ils n'hésitèrent pas à ouvrir le feu tous ensemble. Leur assaillant encaissa de face plus d'une dizaine de balles et fut violemment repoussé en arrière. Il ne s'attendait pas à ça. Si il résistait sans mal à quelques armes à feu, ce n'était pas encore le cas pour tout un bataillon.
_Ah c'est comme ça, rugit Kakarotto mécontent. Très bien, vous allez donc connaître mon kaméhaméha !
Sans plus attendre, le jeune Sayen mit sa menace à exécution. Il concentra une grande part de son énergie dans ses mains avant de tout libérer d'un coup sous la forme d'un rayon bleu. Les policiers ne s'attendaient vraiment pas à ça et regardèrent incrédules l'attaque fendre sur eux. Ce n'est qu'au tout dernier moment qu'ils tentèrent de fuir. Trop tard. Une voiture prit feu et de nombreux gendarmes furent sévèrement brûlés. Certains se retrouvèrent même emportés par l'explosion. Pas de doute, cette technique faisait toujours autant de dégâts.
_Regroupez vous, hurla le shérif prit au dépourvu, et utilisez le bazooka !
_Vous êtes surs, lui demanda un de ses hommes encore valide. Cela peut causer des dommages dans la ville.
_Ce n'est pas le moment de penser à ça ! Tu as vu ce dont ce gosse est capable ! Alors, exécute mon ordre sur le champs ou démissionne !
Le gendarme obéit. Tandis que ses collègues encore debout s'efforçaient de maintenir Kakarotto à distance à coups de balles, il se saisit de l'arme la plus puissante de la gendarmerie. Il prit soigneusement le temps de la charger et de viser juste. Un tel instrument de guerre nécessitait une grande précaution d'usage. Enfin, le policier fit feu. Ne s'y attendant pas, le jeune Sayen eut tout juste le temps de se retourner qu'il fut percuté de plein fouet par le puissant missile. Il se retrouva éjecté contre un bâtiment dans un hurlement de douleur.
_On l'a eu, se réjouit le shérif.
Non, ils ne l'avaient pas eu. Kakarotto appartenait à la race des durs à cuire. Mais, si il avait résisté à ce tir, l'enfant voyait maintenant sa force considérablement diminuée. Il n'était pas passé loin de la mort et venait de perdre son arrogance. Ces humains si fragiles palliaient leur faiblesse par l'emploi d'armes redoutables. Le petit garçon comprit alors qu'il n'était pas de taille face à tous ces policiers réunis. Il ne lui restait plus qu'à fuir. Encore faudrait-il qu'il dispose d'assez d'énergie pour prendre la poudre d'escampette.
Le jeune Sayen demeurait toujours immobile, sans donner signe de vie. Beaucoup pensaient qu'il était mort et des gendarmes s'approchaient de lui afin de le vérifier. De toute manière, l'enfant savait qu'il ne devait pas fuir sans plan car il n'était plus en mesure de résister à une nouvelle pluie de balles. Il attendit donc que les policiers arrivent juste devant lui. C'est alors qu'il ouvrit subitement les yeux et leur administra à chacun un puissant croche patte. Surpris, les hommes de lois tombèrent sur le goudron de la route tandis que leurs coéquipiers ne pouvaient tirer, au risque de les blesser eux. Le petit garçon en profita pour saisir sa chance et disparaître dans une ruelle.
_Il s'enfuit, tonna le shérif. Rattrapez le, vite !
Les policiers s'empressèrent d'obéir et de prendre en chasse Kakarotto. Affaiblit, ce dernier parviendra t-il à les semer et à rester en vie ? Trouvera t-il la force de se venger par la suite ? Réponses au prochain chapitre.