L'ascension de la terreur

Faîtes-nous partager votre fibre littéraire en écrivant votre propre histoire mettant en scène les personnages de Dragon Ball et, pourquoi pas, de nouveaux ! Seules les fanfictions textes figurent ici.

Re: Cell - L'ascension de la terreur

Messagepar xela26 le Sam Mars 12, 2016 18:34

Spoiler
Je réponds tard, mais merci pour ce retour détaillé Omurah.


omurah a écrit: :shock:
Ok, c'était les deux moments forts du chapitre ça pour moi. Tu m'as complètement pris par surprise et j'ai carrément sursauté au premier passage. Bien joué. Excellent. Et mine de rien, ces scènes d'apparence anecdotiques ouvrent beaucoup de nouvelles possibilités ! (en plus d'approfondir tous les personnages en faisant d'une pierre deux coups).


C'est voulu. Mesh et Basilik, malgré leur précocité sur certains points, sont quand même des enfants, avec tout ce que ça implique. Ils raisonnent différement de leur géniteur sur certains points et , s'ils sont la tête bien pleine, n'ont pas autant de vécu, ce qui ce ressent dans leur comportement.

omurah a écrit:Ps : ils étaient pas morts, Dophus et Kolyos ?

T'as tout à fait raison, belle coquille. merci de l'avoir relevée, je vais corriger ça.



Hello à tous, nouveau chapitre, avec mes remerciements habituels à la team relecture. Bonne lecture j'espère...

Chapitre 98: Une Union pas si libre


-Allez, avancez, faites pas d'histoires !

La colonne, une quinzaine d'individus, s'ébroua lentement. Heureusement qu'il avait déjà une certaine expérience de privation de liberté, sans quoi il aurait été dans le même état que la plupart de ses compagnons d'infortune. La plus grande partie des individus qui l'accompagnait s'était révolté. En vain : Une fois maté, le récalcitrant était abruti de drogue, rendu docile et stupide. Autant rester lucide, au moins pour le moment, pensa Naxo-wass. D'autant plus que les forces de l'Union libre les avaient interpellés avec un relatif respect : Ils étaient encore en un seul morceau.

La file se rapprocha d'une navette sans hublots. Naxo-Wass se retourna et admira le ciel verdâtre de cette planète sur laquelle il avait séjourné bien peu de temps. Une planète qu'il ne foulerait sûrement pas une seconde fois, comme bien d'autres.

-Avancez ! lui intima un garde.

Le kanassien s’exécuta sans parlementer, malgré les menottes et les chevillères à énergie qui entravaient ses mouvements. Il pénétra dans l'appareil à l'habitacle affreusement surchauffé par rapport à la fraîcheur extérieure. Une température idéale pour ramollir les derniers résistants, dont lui. Naxo-wass se surprit à somnoler pendant le temps abusivement long qu'ils mirent à atteindre l'astroport...
Il gigotait dans tous les sens...Et releva difficilement les paupières. Un être à tête de serpent lui secouait l'épaule de sa main aux doigts longilignes. Il se retourna et héla une personne hors du champ de vision du kanassien :

-Celui-là est éveillé.

Puis vers Naxo-wass :

-Vous pouvez m’suivre ? Vous pouvez vous l’ver ?

-Mmm... Je crois, oui.

Il se redressa, s'appuyant en partie sur l'avant-bras du saurien. La température avait chuté et était redevenue supportable. A part deux autres plus ou moins debout, ses codétenus étaient avachis sur leurs sièges. D'autres gardes entraient et s'affairaient à récupérer les inconscients un par un. L'Union ne prenait aucun risque avec les prisonniers qu'elle jugeait dangereux, ce qu'il semblait être à leurs yeux.

Naxo-wass, marcha avec difficulté hors de la navette et fut introduit dans un couloir aux lumières violentes qui vrillèrent ses yeux encore adaptés à l'obscurité. Mais son « garde du corps » maintenait son pas et l’empêchait de reprendre ses esprits. Le kanassien le suivit comme un zombie à demi halluciné, impatient de retrouver le confort des ténèbres et du froid. La Providence semblait l'avoir entendu : Le gardien s’arrêta, manipula quelque commande pour faire apparaître une couche. Il installa Naxo-wass sur celle-ci, ravi que le serpent l'ai pris en pitié. Sa vue se brouilla d'un coup et le gardien ne fut plus qu'une forme floue, comme si un buvard s'interposait entre eux deux. Puis il s'endormit...

Le garde saurien actionna son détecteur et parla à voix haute.

-Le dernier prisonnier est sécurisé dans son caisson de stase... Il a résisté jusqu'au bout... Je l'envoie où... Le vaisseau pour Yardrat ?! Pfiiiiou ! Il avait pas l'air si dangereux qu’ça comparé aux autres ! … Un Brivik ?!....J’comprends mieux...Je r'pars.... Attends !

Il revint sur ses pas et programma la capsule pour le prochain vaisseau à destination de Yardrat. Le caisson disparut dans le mur après un bruit de succion et Riksss repartit avec la satisfaction du travail bien fait.

*************


Le petit d'homme, enfin, l'humain, pas encore adulte mais plus du tout juvénile, était auréolé d'une force extraordinaire, qui prenait la forme d'une aura d'or et de foudre. Il se dégageait de lui une détermination froide, un sens du devoir digne d'une personne motivée à protéger, au prix de son âme et au péril de sa vie, les siens.

L'ange doré fonça sur lui pour tous les sauver.

Mais il ne put rendre justice : Un formidable combattant, qu'il ne voyait que de dos, fit barrage. Un guerrier aux ailes ténébreuses, à la volonté tout aussi pure que son opposant. Lui aussi prêt à combattre au prix de son âme et de sa vie. Mais pour les asservir et les détruire tous...


Naxo-wass s'éveilla en gardant les yeux fermés. Son don s'était encore manifesté. Il lui avait montré une nouvelle fois cette vision ou deux êtres s'affrontaient. Deux guerriers, le champion du jour et l'émissaire de la nuit, se mesurant dans un combat qui déterminerait leur avenir à tous. La Voie semblait plus claire que jamais. Son rôle ? Il n'en était pas certain, mais en dépit de sa situation, il avait fait le bon choix. Il était sûr. Autant que lors de sa rencontre avec le tyran Freezer.

Le Kanassien ouvrit lentement les yeux et fit le point. Il se sentait mieux. Les drogues soporifiques qu'on lui avait administré n'agissaient plus sur son organisme. Ses mains étaient toujours lestées, mais plus ses pieds. Il se redressa avec succès et s'assit sur la couchette de sa cellule, qu'il considéra de longues minutes. Elle était simple mais fonctionnelle : des murs de couleur terne, pas trop sales. Un éclairage moyen. Pas de vitres évidemment. La porte de métal blanc comportait un judas énergétique. L'Union traitait ses prisonniers bien mieux que ses ex-compagnons Brivik, sans parler de l'empire.

L'empire... Les choses s'étaient accélérées depuis l’ascension de Bojack au sommet. Dès avant qu'ils quittent le monde impérial avec Malkiat, la nouvelle d'un raid sur un monde majeur Brivik avait fait grand bruit. Fort de ce succès, le despote avait écarté toute résistance parmi ses pairs pour les réunifier par la force, avant de lancer ses opérations de reconquête. Les rares nouvelles qu'il avait entendu sur Liktiunulk, avant sa séparation avec Malkiat, faisaient état d'une campagne de grande envergure visant à abattre le mouvement Brivik.
Naxo-wass nourrissait des sentiments partagés. Certes, les Briviks n'étaient plus que l'ombre de ce qu'ils avaient été, se perdant dans le fondamentaliste, l'intolérance, la violence et les massacres gratuits. Ceux qui allaient les faire périr ne valaient pas mieux qu'eux. Mais le kanassien ne pouvait s’empêcher de ressentir un pincement au cœur. Beaucoup de bonnes personnes n'avaient pas eu l'occasion ou la force suffisante pour quitter le mouvement. Fallait-il les condamner pour cela ? Sans parler des masses populaires, loin de toutes les machinations des élites, qui allaient payer le prix fort des exactions consécutives à la conquête violente des troupes de l'Empereur. C'était eux qui souffriraient les plus, comme toujours malheureusement...
Naxo-wass cessa de se torturer. Il n'était plus Brivik depuis longtemps déjà. Les seuls responsables et coupables de crimes qui allaient être commis seraient Bojack et l'élite jusqu'au boutiste de ce qui avait été autrefois un mouvement d'émancipation réelle. Il était trop tard pour eux, comme pour ce Bojack d'ailleurs. Il avait fait ce qu'il devait faire : prévenir et se mettre au service de L'Union libre. Ce n'était pas encore fait bien sûr. Mais devant la guerre qui prenait de l'ampleur de jour en jour, les responsables de la fédération seraient obligés de l'écouter. Plus tôt que tard, il l’espérait. Il n'avait qu'à attendre que le temps fasse son œuvre.

Malkiat se serait certainement gaussé, lui jetant à la figure comme elle savait si bien le faire que c'était logique que L'Union se méfie d'un ancien haut responsable d'un état ennemi, qu'il finirait sa vie derrière les barreaux, ou pire, éliminé. Qu'on ne l'écouterait jamais, ou qu'on l’enverrait en centre de soins mentaux. Elle avait fini par reconnaître la valeur et la véracité de son don mais avait refusé de poursuivre son chemin avec lui. D'autres quêtes l'attendaient, avait-elle prétexté. Naxo-wass accusa le coup. Il ne l'avait pas entièrement convaincue quant à l'avenir qui les attendait. S'ils devaient se revoir un jour, il espérait qu'elle passe à travers les périodes troubles qui adviendraient sans trop y laisser de plumes. Son pourvoir l'y aiderait certainement, mais personne n'était invincible...

Le kanassien entendit, pour la première fois depuis son réveil, des voix à l’extérieur de sa cellule. Celles-ci semblaient venir de derrière la porte, de même que les bruits de pas rapides. La porte s'ouvrit brusquement. Trois individus, deux imposants combattants yardrat et un littolien plus large que haut l'encerclèrent. Le littolien s'adressa à lui d'un ton neutre mais qui ne souffrirait aucune contestation :

-Grand Oracle Naxo-wass, veuillez nous suivre s'il vous plaît.

L'interpellé obtempéra. Il se leva lentement et accompagna ses geôliers. S'ils croyaient qu'ils l'impressionnaient, ils se fourraient le doigt dans l’œil.
Les trois guerriers et leur captif croisèrent d'autres personnes sur leur chemin, qui courraient dans tous les sens.

-Où m'emmenez-vous ?

-Auprès de ceux à qui vous voulez vous confier. C'est pour cela que vous vous êtes rendu, non ? lui répondit un des deux Yardrats.

Naxo-wass se fit sombre :

-Pourquoi maintenant ? Ou plutôt, qu'est-ce qui vous oblige à me recevoir si rapidement ?

-C'est vrai que vous étiez en stase pendant quelques temps. Personne n'a cru bon de vous mettre au courant, j'en suis désolé.

-Au courant de quoi ?

-L'empire est sur le point de porter un coup majeur à vous autres Brivik. La planète Teldon va tomber entre leur mains malgré une résistance acharnée. J'ai bien peur que le reste de vos mondes ne suivent.

Le choc fut rude pour le kanassien, pourtant préparé à l'inéluctable. Cela s'était passé si vite. À moins qu'il n'ait voyagé plus longtemps qu’il ne l’avait cru.

-Sur quelle planète sommes-nous ?

-Sur Yol-1, encore quelques heures. Nous vous transférons sur Yardrat.


********************************



Piccolo était seul à l'appartement. Les autres n'étaient pas encore rentrés. Ce n'était pas étonnant vu l'heure à laquelle il revenait, en plein milieu d'après-midi. Il ne s'étonnait pas de l'absence de Bulma, Guymao, et Chichi, trop occupés à leur activités : entraînements pour les deux derniers cités et recherches pour l'autre. Dendé, Konatz, Plume et Oolong n'étaient pas très casaniers non plus. Il fut par contre surpris par l'absence de Meredith. L'amie de Yamcha restait le plus clair de son temps cloîtrée dans leur luxueuse habitation. Déjà craintive à la base, elle semblait encore très affectée par son enlèvement sur Denebay. Tout le contraire de Chichi, pour qui cet événement s'était révélé être l'électrochoc qui l'avait définitivement sorti de sa torpeur due à leur fuite éperdue de la Terre. Elle semblait accepter son destin et vouloir aller de l'avant.

Les murs blancs du hall, grande pièce centrale de leur demeure, n'avaient pas changé, de même que l'ameublement et les canapés. Ah si, la table de ping-pong de Gohan avait été déplacée et mise en retrait. En son absence ce sport n'avait pas grand succès. Le soleil étant à son zénith, Les baies vitrés qui faisaient office de murs circulaires laissaient passer tout le flux lumineux et inondaient la pièce d'une chaude ambiance, bienvenue après les éclairages artificiels des vaisseaux et la nuit sans fin de l'espace.
Piccolo se servit un rafraîchissement avant de regagner ses quartiers. Il se changea et retrouva sa tenue et son turban traditionnel. Les vêtements de voyage yardrats avaient beau être confortables, l'attachement qu'il portait à ses vieilles frusques était trop fort. Il profiterait quand même des personnes à leur disposition pour se faire tailler sur mesure de nouvelles tenues. La qualité des tissus qu'on obtenait ici était supérieure aux meilleures étoffes de la Terre.

Une voix douce lui fit conclure ses divagations vestimentaires :

« Appel entrant sur l'holophone. Interlocuteurs : Krillin, Dordeck, C-18, Kat'nimuk. »

Heureusement qu'il était rentré plus tôt que prévu, sans quoi ses pauvres camarades auraient appelé dans le vide, constata Piccolo en se dirigeant vers la pièce dédiée aux communications. Le système intégré l'informa une nouvelle fois de l'appel en attente et Piccolo parla tout haut :

-Appel accepté.

Il eut à peine le temps de s’asseoir et de poser les coudes sur la longue table rectangulaire blanche que l'éclairage général baissa au minimum. C-18, Krillin, Dordeck et Kat'nimuk apparurent ensuite en relief, face à lui. La technologie yardrat était tellement réaliste qu'il aurait pu croire à la véritable présence physique de ses compagnons dans la pièce, si ce n'était leurs cous qui pixelisaient aux limites du système de projection.

-Salut Piccolo. Tu en as mis du temps pour répondre ! On allait abandonner, on croyait qu'il n'y avait personne, déclara Krillin.

Était-ce la transmission qui rendait la mine de Krillin si pâle et affaiblie ? Piccolo stocka cette interrogation dans un coin de son esprit et répondit à la question :

-C'était le cas. Je reviens à l'instant, vous avez eu de la chance. Je ne comprends pas pourquoi tout le monde s'est absenté alors que...

-Ne leur en veut pas, Piccolo, nous avons tenté un appel non planifié, justifia Dordeck.

-Ah, répondit laconiquement l'ancien démon, qui constata que l'autre namek aussi avait le teint cireux. J'ai été mis au courant par Dendé de vos derniers progrès dans la Cité libre, de ce cercle des esprits. Vous avez pu l'effectuer ? Vous avez pu obtenir des informations sur la localisation de la Nouvelle Namek ?

Les quatre visages flottants se regardèrent entre eux, tous gênés sauf C-18, aurait pu le jurer Piccolo. C'est vrai qu'il n'avait pas perdu de temps en salamalec, il était allé droit au but dans sa formulation. Le temps était compté, et il ne pouvait plus se permettre d'en perdre pour quelques sentiments froissés, se persuada Piccolo.

Dordeck brisa le silence avant qu'il ne devienne gênant :

-Il.. Il n'y a pas eu de nameks pour nous aider dans la Cité, enfin pas de la manière qu’on attendait...

Piccolo leva un sourcil en attente d'explications plus claires. C'est C-18 qui, voyant Dordeck hésiter, lui fournit :

-Il n'y avait pas de nameks pour nous aider. Tout ça, c'était qu'un piège.

-Un piège?! De qui ?! Pourquoi ?! coupa-t-il sèchement tout en réfléchissant à plein régime.

-Nos chers amis de Denebay. Tu sais, ces bons vieux ashkourates, répondit C-18.

Piccolo marqua un demi temps de silence. Déjà !? Alors qu'il venait à peine de leur filer d'entre les mains ? Il n'aurait pas dû se laisser attendrir par les autres. Il aurait dû l'éliminer quand il en avait eu l'occasion.

-Yags...

-Pas lui. Je ne pense pas qu'il ait organisé tout ça. Mais des personnes qui étaient avec lui sur Denebay et qui nous ont échappé.

-Qui ?! Nous avions fait le ménage avant de quitter cette planète pourtant.

-Non, on savait que quelques-uns s'étaient échappés, poursuivit C-18. On a retrouvé la trace de ce Bognas entre autres.

Le visage d'un rongeur aux yeux traîtres s'imposa à l'esprit de Piccolo. Le namek n'avait pas oublié l'âme damné de Yags,Bognas, qui les avait menacé et soumis à un odieux chantage aux portes mêmes de leur vaisseau. Il faisait une prise de choix, à défaut de Yags.

-Il paiera pour l'évasion de son ancien patron.

-On n'a pas pu mettre la main sur lui. Seulement sur quelques sous-fifres et un élément corrompu de l'Union.

-Tchi ! On aurait pu lui faire cracher la planque de cette ordure de Yags. Comment a-t-il...

-Bon, tu me laisses parler ou tu préfères me couper la parole et rien comprendre ?

Piccolo ne répondit pas, et C-18 résuma leurs aventures :

-D'abord, la Cité Libre, c'est le far-west, c'est la loi du plus fort. Apparemment c'était mieux du temps de Freezer à ce que les gens nous ont raconté, mais depuis la Cité a été infiltrée par les grosses puissances galactiques et des groupes plus ou moins criminels, dont les ashkourates.

C-18 reprit après une courte pause.

-Bref, un groupe de nameks a bien évolué ici, jusqu'à y' a pas très longtemps, peu de temps avant qu'on arrive. En fait c'est nos recherches qui ont causé leur perte.

C-18 précisa ses propos devant la mine interrogative de Piccolo, transmise jusqu’à elle dans les profondeurs de l'espace.

-Des criminels locaux avaient mis les nameks sous surveillance. Certains sont au courant des circonstances de la première défaite de Freezer. Bref, des petits malins les filaient, dans l'espoir qu'on cherche à les contacter pour leur soutirer des informations...

-Et ces gens, c'était nous.

-Malheureusement pour eux.

-J'ai quand même un peu de mal à croire que d'autres n'aient pas cherché à en savoir plus après la bataille de Namek, réfléchit à voix haute Piccolo.

-Faut croire que non, répondit C-18, qui poursuivit. Bref, des criminels de la Cité ont kidnappés les nameks résidents et se sont fait passer pour eux...

-Se faire passer pour eux ? l’interrompit Piccolo, intrigué.

Krillin silencieux jusque-là, reprit la parole d'un ton las :

-Des métamorphes, bien plus doués que Plume ou Oolong, capables d'imiter les énergies presque à la perfection.

-C'est n'est pas possible. L'énergie vitale d'un individu est unique. Même des jumeaux ne peuvent avoir une signature spirituelle identique !

-Piccolo, nous l'avons vu et avons été abusés sous notre propre nez ! insista Krillin.

L'ancien démon abdiqua et C-18 enfonça le clou.

-C'est pourtant bien vrai. La tromperie peut-être démasquée après une analyse minutieuse, mais même toi tu aurais été floué...

Il ne se serait pas fait avoir aussi facilement, pensa quand même Piccolo en écoutant C-18.

-...Nous devions subir le même sort. Ils avaient prévu de nous kidnapper et de nous remplacer par des créatures à leur solde. Je sais pas comment ils auraient fait pour moi. Bref, on les a cramés à temps.

Piccolo assimila les informations distillées par la cyborg. Elle ne retraçait que les grandes lignes, et ni Krillin, ni Dordeck, ni leur officier accompagnateur ne semblaient prêts à entrer dans les détails. Ils se livreraient plus à leur retour, une fois le choc de cette attaque passée. L'ancien démon était assez observateur pour comprendre que leur étrange silence n'était dû qu'aux épreuves qu'ils avaient traversées.

-Que viennent faire les ashkourates dans tout ça ?

-Ah oui. Ceux qui ont essayé de nous kidnapper n'étaient que de petites frappes qui comptaient nous vendre au plus offrant. Ils ont contacté les agents de la mafia spatiale dans la Cité, et « heureux hasard» deux d'entre eux qui ont fui Denebay avaient atterrit ici. La suite est facile à imaginer...

C-18 laissa sa phrase en suspens, mais, comme la cyborg l'avait dit, il était aisé de reconstituer le déroulement des événements, songea Piccolo : Leurs ennemis les reconnaissant, puis cherchant à mettre la main sur eux pour se venger...
D'abord l'évasion de Yags, puis peu de temps après la contre- attaque des criminels spatiaux dans une cité perdue au fin fond de l'espace. Les menaces de l'ordure n'étaient pas que de simples fanfaronnades, réalisa l'ancien démon, qui se focalisa à nouveau sur C-18. Elle semblait avoir autre chose à ajouter :

-Ces bâtards d'ashkourates en savent plus sur nous. Durant le processus de substitution des personnes, ils sont capables de transférer les souvenirs du kidnappé vers l'imposteur. Ils ont eu accès à l'esprit de Dordeck pendant un temps assez important pour que je me trompe pas en disant qu'ils savent ce qu'il a vécu ces derniers mois. Ils ont eu accès à l'esprit de Krillin aussi, sur un temps plus court. Mais ils ont appris qu'il a participé à la bataille de Namek.

-Merde ! Cracha instinctivement Piccolo, avant de retomber dans un mutisme préoccupant.

C-18 ne fit rien pour le sortir de ses pensées, pas plus que ses compagnons de voyage.
La cyborg rompit finalement le silence en prenant congé :

-Voilà. On n'a plus rien à ajouter de plus, tu connais l'essentiel Piccolo. Nos prisonniers vous diront les détails quand on sera là. Transmets aux autres en attendant notre retour. Salut.

-Très bien. On repart de zéro pour la recherche de la Nouvelle Namek. Krillin, Dordeck, Kat'nimuk, remettez-vous bien, les salua Piccolo.

Ils lui rendirent la salutation et la communication s’arrêta.

La recherche de la Nouvelle Namek baissait dans l'ordre des priorités. Leur sécurité immédiate était à nouveau à l'ordre du jour. Yags et ses comparses pouvaient frapper à tout moment, chaque fois par des moyens qu'ils ne pourraient tous prévoir. Ils devaient être prêts. Car la question n'était pas de savoir si Yags et les autres crapules attaqueraient. Mais quand...
Des milliers de pensées, suivies d'un nombre encore plus grands de plans, de mesures et de contre-mesures fleurirent, se développèrent puis se dissipèrent dans l'esprit de l'ancien démon pendant qu'il terminait de se préparer pour son rendez-vous. Il avait déjà tant de choses à mettre au point avec les politiciens de l'Union qui l'attendaient. Ce serait une chose de plus à aborder au cours de leur discussion....

****************************


-Bon... Ce n'est pas que je m'impatiente, mais mon temps est compté.

-À peine cinq minutes qu'on attend et tu te plains déjà. Les séances du quorum ne t'ont pas assez endurci, mon cher Tolmik. C'est vrai qu'à y passer tout ton temps assoupi, enfin, quand tu daignes faire acte de présence...

L'interpellé, un yardrat en tenue sobre mais luxueuse, fit pivoter son siège pour être en face du responsable de ces insinuations outrancières.

-Yaol'nut la langue de pirège ! Tu me prouves une fois de plus que tu mérites bien ton surnom. S'il te plaît, ne me confonds pas avec ces fainéants du secteur d'Oklupi.

L'interpellé ne réagit pas verbalement. Il se leva de son luxueux bureau de bois précieux et se dirigea vers le serveur de boissons.

-Tu en veux ? demanda-t-il à son collègue en faisant couler un liquide rose épais dans une sorte de chope transparent. Ça te calmera.

-... Volontiers. Merci Yao'lnut.

Le politicien prit un deuxième récipient qu'il remplit du même breuvage. Il franchit la petite dizaine de mètres vers le bureau de son complice et posa délicatement le bol sur un dessous spécialement créé pour le contenant. Une délicate mélodie retentit au moment ou Tolmik porta la thé de kassap à ses lèvres.

-Enfin, déclara-t-il avant d'en savourer une gorgée.

Yaol'nut eu à peine le temps de se poser dans son siège que le namek de la Terre, Piccolo, surgit.

C'était la première fois que celui-ci accédait au lieu de travail des politiciens qui les avaient accueillis à leur arrivée. Le bureau du député, ou ce qui en était le plus proche dans l'Union, était conforme à ce qu'il s'était imaginé pour ce genre de personnes : spacieux, aéré, disposant de l'ameublement minimum. Le superflu n'avait pas sa place ici. Les couleurs étaient basiques, du blanc, du gris, du noir. Pas de folie, rien que du fonctionnel et de l'efficace. Comme les surfaces vitrées, grandes et austères, qui permettaient en cet instant de la journée de se passer de tout éclairage artificiel. Le compagnon de Tolmik était assis aux côtés de ce dernier. Yaol'nut, si Piccolo se souvenait bien, lui adressa la parole avec la rapidité et l'aisance d'un orateur entraîné :

-Monsieur Piccolo, nous sommes ravis de vous savoir de retour et en bonne santé. Nous pensions que votre léger retard était dû à un passage aux services de soins médicaux.

-Humph, grogna Piccolo pour toutes salutations. Très peu de personnes peuvent m’inquiéter et certainement pas ceux qui se sont opposés à nous sur Kento’ch, termina-t-il en s’asseyant dans un siège libre face à Tolmik.

-Je n’en doute pas une seule seconde, monsieur Piccolo, pas une seule seconde.

Le namek de la terre ne prêta pas la moindre attention aux propos élogieux du politicien, qui, conscient que son interlocuteur l’ignorait, abrégea son introduction pour aborder l’essentiel :

-Excusez-moi, vous devez sûrement avoir envie de vous reposer après ce service que vous nous avez rendu. Je ne suis pas le plus versé dans tout ce qui concerne les opérations militaires, veuillez excuser mes manquements en ces domaines, mais j’ai pu parcourir le rapport préliminaire de votre opération. Un vrai succès !

-La gratitude de L’Union à votre égard sera éternelle. Vous êtes, je le pense déjà, un héros de la liberté, renchérit Tolmik

-La notoriété et les honneurs ne m’intéressent pas, les coupa dans leur élan le namek. Vous savez que nous souhaitons rester discret jusqu’à l’apparition de notre véritable ennemi.

-Cette menace dont vous nous avez parlé, ce Cell. Je comprends, mentit Tolmik. Le fait que nos informateurs n’aient pu le localiser sur Terre doit inciter à redoubler de prudence. En attendant de le localiser, vos actions…

-… N’ont toujours pas permis de retrouver la Nouvelle Namek, le coupa Piccolo, agacé. Les informations que devaient détenir les Skells se sont révélés inexistantes.

-Et nous en sommes grandement navrés, répondit sans se démonter Tolmik, mielleux. Nous sommes parfaitement conscients de la difficulté de cette tâche, autant que vous, même plus. Nous tentons par tous les moyens d'identifier la nouvelle résidence des Nameks, mais vous savez aussi bien que moi que ce n’est pas une tâche aisée.

-Sinon la galaxie entière les aurait retrouvé, les Dieux eux-mêmes savent combien ils sont recherchés ! enchaîna Yaol’nut en appui à la précédente tirade de son comparse.

Les arguments avancés par les politiciens étaient véridiques, admit Piccolo. Mais ils n’expliquaient qu’en partie le manque de succès de leur recherches .

-Bien sûr. Ça explique aussi pourquoi vos indices sur la « Cité Libre » n’étaient qu’une fausse piste de plus.

L’effet recherché par Piccolo eut l’efficacité escomptée. Les deux yardrats affichèrent pendant une bref instant leur surprise par leur face ébahie, avant de se reprendre presque immédiatement. Ce détail aurait échappé à quasiment n’importe qui. Pas au guerrier doublé du physionomiste qu’était le namek, même si Tolmik répondait avec une force de conviction certaine :

-En absence d’informations fiables, nous sommes obligés de nous baser sur les plus infimes rumeurs, les plus légers racontars, les pistes les plus ténues. Vous savez bien que dans une telle situation, monsieur Piccolo, on a plus d'échecs que de succès.

-D’autant plus que la piste de la Cité libre était une des plus sérieuses alors investiguée. La communauté Namek qui s’y trouvait n’a pas pu fournir l’information que nous recherchions, mais elle existait bel et bien, cette communauté.

Yaol’nut se tut et glissa un regard de biais à Tolmik. Que le namek de la Terre soit au courant de l’échec de la Cité libre, ils ne s’y attendaient pas. Enfin pas avant qu’ils aient fini leur entretien. A moins qu’un de ses compagnons… L’ami du super sayan ne lui laissa pas le temps d’y réfléchir en répondant de manière acerbe:

-Bien sûr.

Le début de malaise qui s’installait fut balayé par Yaol’nut, qui brossa le Namek dans le sens du poil, au grand soulagement de Tolmik. C’était vraiment lui le plus doué pour la flatterie et la flagornerie.

-Nous en sommes profondément désolés, Monsieur Piccolo. Nous avons conscience que votre temps est précieux et nous avons sûrement étés laxistes en ne confrontant pas assez nos sources pour démêler ce qui est de l’ordre de rumeurs de ce qui demeure de solides informations. Nous avons confondu vitesse et précipitation et avons mis la vie des vôtres en danger. Rien n’aurait pu nous racheter si le pire leur était arrivé. Les Dieux soient loués, ils ont pu s’en sortir sains et saufs. Les traîtres de L’Union qui se sont associés à nos ennemis seront jugés et châtiés avec la plus extrême rigueur !

Le ton passionné et convaincant du sénateur en aurait trompé plus d’un, mais pas le fils de Daiymao. Il répondit avec un détachement empreint de méfiance et de circonspection, en lâchant un presque dédaigneux :

-J’attends de voir. En espérant que vous soyez plus efficace qu’avec Yags.

Yaol’nut ne tenta pas de se justifier face au terrien, qui n'avait pas totalement tort. Il fallait jouer la carte de la contrition jusqu’au bout :

-Là encore, je vous assure que nous ferons notre maximum… Yaol’nut changea son angle d’attaque devant le sourire moqueur du guerrier terrien. -Vous devez nous prendre pour des incompétents, à nous voir accumuler bévues sur bévues, mais nos ennemis sont bien plus puissants que vous ne pouvez l’imaginer. Certains de nos partisans prétendent, à tort et à travers, que plus personne ne souhaiterait vivre dans la tyrannie et l’oppression, que notre juste mouvement triomphera à la fin. Vous avez vu hélas, lors de votre dernière mission, que la liberté ne s’obtiendra pas d’un claquement de doigts…

Piccolo ne rebondit pas. Où son interlocuteur voulait-il en venir avec ce laïus ?! Le politicien yardrat n’était pas à sa place pour rien. Il semblait avoir capté la pensée de Piccolo et conclut sa tirade.

-…Quoiqu’il en soit, je vous présente nos excuses les plus sincères, que, j’espère, vous daignerez accepter. Nous souhaiterions nous racheter en vous faisant part de l’avancement de nos recherches de la Nouvelle Namek…

Yaol’nut avait capté l’intérêt de Piccolo, qui jeta au duo qu’il formait avec Tolmik un regard en biais. C’était le moment idéal pour que Tolmik prenne la suite des débats :

-Je tiens à préciser que ce n’est qu’une piste, monsieur Piccolo, qui s’avérera peut-être infructueuse mais que nous devons suivre jusqu’au bout... Il s’agirait de se rendre sur la planète...

-Décidément, vous ne doutez de rien ! lança le namek, visiblement agacé.

-Je vous demande pardon ?

-Votre joli petit discours, c’est pour mieux faire passer la pilule ? Ça aurait peut-être marché avec le super sayan, mais je suis un peu plus méfiant que lui.

-Je ne vous suis pas du tout, monsieur Piccolo, déclara Tolmik.

-M’envoyer à nouveau dans une zone en guerre battre les ennemis que vous n’arrivez pas à vaincre, sous prétexte d’informations à récupérer pour nos recherches, deux fois d’affilée, il faut l’oser. A moins que vous ne me preniez pour un demeuré, ce que je n’apprécierais pas du tout, continua Piccolo, en haussant progressivement le ton.

Tolmik jeta un regard apeuré à Yaol’nut avant de tenter de rester dans les bonnes grâces du namek. Il fallait calmer la situation.

-Ce n’est pas du tout ce que vous croyez ! Nous ne nous servons pas de vous ! D’ailleurs, la planète sur laquelle nous vous envoyons est tout à fait pacif…

Namek qui ne lui laissa pas le temps de terminer son plaidoyer :

-Ça ne nous dérange pas de vous aider contre les criminels et ceux qui veulent prendre la place des tyrans de manière ponctuelle et discrète, mais notre priorité, c’est la Nouvelle Namek.

-Nous n’en disconvenons p….

-Que nous soyons attaqués par des criminels lors de la mission dans la Cité Libre, soit. Que je me retrouve plongé en pleine bataille planétaire lors de ce qui devait être de simples entretiens, bataille qui aurait été perdue par L’Union sans mon intervention, c’est plus dur à avaler. Vous êtes du genre à passer par la fenêtre quand on vous fait sortir par la porte ?!

Les deux politiciens, qui entendaient pour la première fois de leur vie cette expression, en avait tout de même saisit le sens et se défendirent comme ils le purent par l'intermédiaire de Yaol’nut:

-En aucun cas nous ne tentons de profiter de vous ! Nos forces sont largement en mesure de nous délivrer de l'oppression, même sans super sayan ou guerrier ultime dans nos rangs. Nous le prouvons chaque jour depuis la chute des tyrans !

-Et cela restera ainsi pour un certain temps. Vous aider n'aurait pas été un problème. Mais nous avons d'autres menaces à contrer, bien plus graves que cette guéguerre entre vous et ce qui reste de l'empire pour savoir qui dominera les étoiles...

Yaol’nut, choqué, interrompit à son tour Piccolo :

-Alors pour vous, le combat que nous menons pour nous libérer de la tyrannie se résume à une simple bisbille ? J'avais cru comprendre, à la suite de votre participation à la bataille de Namek, que vous aviez pris conscience de la nature despotique du régime contre lequel nous luttons. Il semble, hélas, que je me sois trompé, termina-t-il, outré.

-Pff, vos petits discours culpabilisants ne prennent pas avec moi. Peut-être auriez-vous dû tenir ce genre de propos avant votre intervention contre les Zkuntas ? Vous vous targuez d'être les hérauts du bien, mais vous ne vous privez pas pour utiliser des méthodes que Freezer et sa clique ne renieraient pas. Pas étonnant que les « peuples oppressés » ne vous rejoignent plus aussi vite qu'au début.

La surprise que Tolmik et Yaol’nut affichèrent ne fut pas feinte cette fois. Piccolo, qui ne pouvait pas le deviner, pensa à tort que les deux politiciens continuaient à jouer un jeu qu'il n'appréciait plus du tout. Politiciens dont le discours se durcit à mesure qu'ils se reprenaient en main.

-La tragédie de Zkunta a fait débat parmi les peuples de l'Union. Nous avons été confronté à une situation extrême, tout comme notre réponse qui le fut, car notre survie en dépendait. Je ne dis pas ça pour nier notre part de responsabilité dans ce drame, mais c'est toujours facile de dire qu'on aurait pu éviter le pire une fois l'urgence de la situation passée, surtout pour des gens qui ne l'ont pas vécue.

-Pas le peine de me sortir une fois de plus le numéro du fonctionnaire sincère et contrit, abrégea Piccolo en se levant. J'irai sur la planète où vous voulez m'envoyer, qu'il y ait une bataille à gagner ou des opposant à éliminer.

Tolmik et Yaol’nut se contorsionnèrent dans leurs luxueux sièges, gênés : Tolmik se dévoua pour clore cette discussion houleuse avec le namek.

-Nous vous remercions une fois de plus pour nous avoir écouté, et d'avoir accepté d'accomplir personnellement cette mission de vérification. J’insiste particulièrement en vous disant que nous n'avons prévu aucun des déboires qui vous sont arrivés, ni même que nous avons manigancé de vous utiliser sur les champs de bataille contre votre gré. Un tel comportement serait inqualifiable, surtout à l'égard de héros qui ont fait tant de bien pour les peuples libres.

-Peuh, cracha dédaigneusement Piccolo sans prendre la peine de se fatiguer à répondre à ces phrases jolies, bien construites, mais vides.

-Je, heu, je tiens à vous préciser que le grand général Yer'sem vous escortera. Vous pourrez vous adresser à lui, pour les, euh détails opérationnels, ajouta Yaol’nut à l'intention du Namek, quasiment sorti de leur bureau. Le guerrier se retourna et leur déclara dans une mimique qui dévoila des canines acérés, non, des crocs :

-C'est bien la dernière fois que vous vous servez de moi et de mes compagnons de cette façon. Dans le cas, hautement improbable, ou vous tenteriez de recommencer, je me montrerais moins diplomate qu'aujourd'hui. Et personne parmi vous ne pourra s'opposer à ma colère, vous le savez déjà.

Piccolo referma la porte sur ces dernières paroles on ne peut plus explicites. Avec cette petite mise en garde, les officiels de l'Union se montreraient plus respectueux envers eux. Si jamais ils l'avaient trop mal pris, il expliquerait sa position à Yer'sem, qu'il devait d'ailleurs voir au plus vite...
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Re: Cell - L'ascension de la terreur

Messagepar omurah le Mar Mars 15, 2016 9:58

La vision de Naxo était bien sympa. Du bon tease épique comme on l'aime ! Malgré la séparation je garde Malkiat dans un coin de mon esprit, puisqu'il y a encore des morceaux de prophétie la concernant qui ne se sont pas encore réalisés. Et quant à Naxo, l'étau se resserre, les nouvelles rencontres intéressantes vont pas tarder à se faire apparemment :)

L'entretien avec Piccolo était passionant à suivre, même si j'avoue que j'étais un peu perdu quand on mentionnait par exemple des événements comme une certaine intervention contre les Zkuntas. Il y a eu une ellipse ou c'est ma mémoire qui est défaillante ? Quoi qu'il en soit c'était intéressant à suivre, ces conflits d'intérêts teintés de protocole et de rhétorique.

Un chapitre prenant, donc, comme d'hab. Hâte d'entendre à nouveau parler de la mafia :mrgreen:
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Re: Cell - L'ascension de la terreur

Messagepar xela26 le Mar Mars 22, 2016 0:14

Réponse tardive de ma part, mais merci pour ton retour Omurah.

L'entretien avec Piccolo était passionant à suivre, même si j'avoue que j'étais un peu perdu quand on mentionnait par exemple des événements comme une certaine intervention contre les Zkuntas. Il y a eu une ellipse ou c'est ma mémoire qui est défaillante ?


C'est une ellipse des évènements qui se sont passés, bien avant l'arrivée de la Z-team sur Yardrat mais que ceux-ci ont appris.
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Re: Cell - L'ascension de la terreur

Messagepar Azerpro le Mer Mars 30, 2016 17:11

Hâte de voir ce que deviendra la base de Cell et si Chenki va réussir a survivre quelque chapitre de plus ! J'aime beaucoup ce que tu a fait de la Zteam et de façon plus générale la direction que tout ce beau monde prend.

Bref, vivement la suite ! :D
Un dernier petit mot de ce cher Cell (ou plusieurs, même):
https://www.youtube.com/watch?v=oRM-myGGZTE
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Re: Cell - L'ascension de la terreur

Messagepar xela26 le Mer Mars 30, 2016 23:49

Super marrant ton lien, connaissait pas du tout :)

Sinon tu aura une partie des réponses à tes questions très bientôt ( en terme de chapitres )
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Re: Cell - L'ascension de la terreur

Messagepar Signun le Mar Avr 05, 2016 23:11

Je viens de prendre toute ma journée pour lire ta fanfic, maintenant j'ai mal aux yeux XD.

Plus sérieusement, vu que je j'étais en pleine écriture d'une fanfic ayant le même début (victoire de Cell), je me sens presque obligé de réécrire ce que j'avais écris tellement mon Cell semble effectivement trop compatissant ^^.

Sinon, le simple fait que j'aie tout lu quasiment d'une traite prouve bien que j'aime ce que tu fais. Surtout continue, qu'on aie dans les 200 chapitres avec un final de folie avec une quête de destruction d'un anneau ultime et des ewoks invincibles qui buttent tout le monde les soldats d'élites de l'Empire.
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Re: Cell - L'ascension de la terreur

Messagepar xela26 le Mer Avr 06, 2016 0:57

Salut Signun,

Tout d'abord bienvenue à toi sur ce topic, J'espère que ça ira pour tes yeux demain. C'est vrai que se taper une centaine de chap d'un coup, faut le faire quand même :)

Je suis ravi du fait que tu apprécies ma fic. Si tu la trouves bonnes, tu verras d'autres fic de bien meilleure facture sur le forum également, je te laisse chercher et trouver.

Surtout continues ta fic sur Cell, je serai ravie de la lire, compte sur moi pour te faire un retour quand tu publieras.

Signun a écrit:Surtout continue, qu'on aie dans les 200 chapitres avec un final de folie avec une quête de destruction d'un anneau ultime et des ewoks invincibles qui buttent tout le monde les soldats d'élites de l'Empire.


Pour les 200 chapitres, on verra, pour l'instant je vois pas plus loin que le bout de mes pieds, chapitre après chapitre. Pour les éwoks...Ben pourquoi pas, c'est vrai que les éwoks sont d'une profondeur insondable. Il serait intéressant de les exploiter à leur juste valeur, plus que dans ce navet de film " la revanche des ewoks" :)
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Re: Cell - L'ascension de la terreur

Messagepar Signun le Mer Avr 06, 2016 23:27

Mes yeux vont bien, ils en ont vu d'autre ^^.

Sinon, je continue d'écrire ma fic, je ferais les 4 ou 5 premiers chapitres qui serviront d'intro et je te les enverrais. Ainsi tu seras le premier lecteur et le premier juge ^^.
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Re: Cell - L'ascension de la terreur

Messagepar xela26 le Mer Mai 04, 2016 16:49

Spoiler
Ok, j'attends tes futurs chapitres avec impatience.
Sinon, pour revenir à une de tes remarques précédentes, ne te sens pas obligé de transformer tes persos en fonction de ce que tu lis ou tu as lu. Si tu as une vision claire de l'évolution de ton histoire et persos, avec des réactions dans leur caractère de base ( caractère qui pourra changer en fonction des expériences qu'ils vivent) les lecteurs et lectrices adhéreront à tes choix.
En théorie, je dirais ne de pas te laisser influencer par les visions des autres.
En pratique, je dirais de ne pas trop de laisser influencer par les visions des autres. 8-)

Édit du 20 avril 2016:

Je devais poster le chapitre 99 depuis un certains temps déjà mais des ajustements sur les prochains chapitres, en cours d'écriture, retardent la publication de celui-ci. Je posterais à une période accélérée par rapport à d'habitude ( toutes les deux semaines au lieu d'une fois par moi) pour rattraper ce désagrément. Merci de votre compréhension.


Édit du 04 mai 2016:

Voici le chap suivant, tant repoussé depuis près de deux mois maintenant, désolé pour l'attente. bonne lecture.


Chapitre 99 :Rencontre avortée


Le vrombissement d’un vaisseau en phase de décollage fit trembler les parois et les tables du restaurant.

-Rhaa ! s’agaça Yer'sem en retenant sa tasse de kavass avant qu’elle ne se fracasse sur le sol.

Le vaisseau lourd, sûrement un transport de troupes, prit rapidement de l’altitude : les oscillations se firent moins intenses avant de disparaître. Cette partie du spatioport n’était plus aux normes, constata le guerrier yardrat. Elle datait probablement d'avant l’occupation des Colds, quand la planète n’avait d'échanges réguliers qu'avec une demi-douzaine de systèmes stellaires locaux. Le général de l’Union consulta le cadran coloré fixé sur son avant bras. Les terriens ne devraient plus tarder. Il ne craignait pas de louper son vol- Leur navette, affrétée spécialement pour lui, les attendrait l’éternité s’il le fallait- Mais avec la chute des Brivik, Yer’sem était préoccupé. L’empire, après une reflux constant ces dernières années, retrouvait une vigueur dangereuse sous ce sinistre « Bojack ». Tôt ou tard, la confrontation avec le nouveau tyran aurait lieu. Et les informations que leurs agents sur le terrain remontaient n’étaient guère rassurantes…

-Désolé pour le retard, Yer’sem.

Il se retourna pour faire face à Piccolo, accompagné de la grande armoire à glace silencieuse, Césaise. Le namek avait troqué ses habits yadrats pour son vieux vêtement à la mode terrienne. Le grand individu taciturne à l’aura imperceptible n’avait quant à lui jamais pris la peine de s’essayer à de nouvelles coutumes vestimentaires. Il portait toujours son armure criarde qui le démarquait partout où il passait, en plus de sa stature et de sa chevelure vive.Les deux terriens avaient chacun un baluchon...

-Mais vous ne l’êtes pas. Quand bien même, nous voyagerons avec un moyen de transport privatif. Le quorum a mis à ma disposition une navette, pour des missions rapides et discrètes.

-Tant mieux, lâcha Piccolo, laconique.

Yer’sem se leva de son siège, rendit sa coupe au comptoir et, devancé par ses deux invités, sortit du salon où il les avait attendu. Le général, compagnon d’entraînement de Goku du temps de son séjour sur Yardrat, prit la tête du trio et arpenta un des longs et larges couloirs du spatioport. Le lieu était rempli de personnes, de toutes les races des peuples alliés, allant et venant vers leur point d’embarquement. Le plafond de l'immense bâtiment à forme semi-circulaire, complètement transparent, laissait passer sans restriction la lumière chaude de la fin de l'après-midi. Il offrait à la vue du trio une élégante perspective de la tour de contrôle principale, longue flèche de métal défiant les cieux, ainsi qu’une foultitude d’appareils, lentilles écrasés, cigares effilés, bulbes, qui atterrissaient ou décollaient dans un ballet synchronisé, plus ou moins bruyant en fonction de l’âge du vaisseau et des pilotes à la manœuvre.

-Comment m’avez-vous trouvé dans cette cohue? Je sais que vous êtes sensibles au ki, mais même parmi tout ce monde...

-Je me débrouille pas trop mal à ce niveau là, Yer’sem.

-Je savais les nameks en général dotés de puissants pouvoirs, Piccolo. Une réputation pas du tout usurpée à mon avis.

-Il n’y a rien de magique là-dessous Yer’sem.

-Et modeste en plus de ça. J’aurai moi-même eu beaucoup de mal à vous repérer dans tout ce brouhaha, surtout à un niveau d’énergie proche de la moyenne, continua le général.

-Pas moi.

Yer’sem se tourna vers Césaise, étonné de l’entendre. Le grand humanoïde était si avare de parole qu’il n’avait entendu sa voix froide et un brin métallique qu'une dizaine de fois tout au plus.

-Et bien je m’en vois ravi pour vous. J’imagine que vous serez du voyage.

-Absolument.

Yer’sem attendit que Césaise se livre plus, mais le grand homme le déçut sur ce point. Piccolo apporta le complément d’information nécessaire à la compréhension du yardrat.

-Oui, il a changé d’avis. Sa présence nous permettra de gagner du temps : ses aptitudes en traitement de données nous permettrons des scanner les bases de vos amis bien plus rapidement. Ainsi nous n'aurons pas à nous éterniser pour ne rien découvrir d’intéressant à la fin.

-... Écoutez Piccolo, je sais quel passif qui vous oppose à Yaol'nut et Tolmik. Je suis désolé qu’ils aient tenté de vous manipuler, mais moi je ne vous entraînerais pas dans un guêpier, déclara Yer’sem en se retournant tour à tour vers Piccolo et Césaise.

Piccolo comprit l’allusion de Yer’sem au bout de quelques secondes, et répondit presque en se moquant de lui.

-C-16 se joint vraiment à nous pour nous aider à faire plus vite notre travail, Yer’sem. Mais je note quand même que vous n'êtes pas en habits civils vous non plus. Et puis franchement, vous croyez vraiment que je ne peux pas prendre soin de moi tout seul. Si je puis me permettre, c’est moi, parmi nous, qui vous protégerais en cas de pépin, tchi !

Yer'sem considéra son costume d’apparat, le même modèle que celui que Goku partait lorsqu'il les avait quitté.

-Ça !? Ce n'est qu'une combinaison protocolaire. Elle ne vaut rien pour s’entraîner ni même se battre, se justifia-t-il. Il se rétracta enfin en répondant à la remarque principale de Piccolo :
-N’y voyez pas offense, je ne cherchais pas à vous provoquer, Piccolo.

Il savait la force du namek colossale. Heureusement qu'il avait affronté Krillin lors de leur première rencontre, se rassura le guerrier yardrat. Piccolo était parvenu à se débarrasser à lui tout seul d’une attaque impériale sur Skell'eg. Il valait au moins les meilleurs élites. Si ce n’était le super sayan. A ce propos, qu’en était-il de son fils, dernier espoir pour la liberté quand ce Cell se déciderait à réapparaître.

-Et Gohan, comment se porte-t-il ?

-Bien, l’informa Piccolo. Il continue son entraînement. Je n’ai pas eu le temps d’aller le voir à mon retour, mais il m’a dit avoir progressé et acquis certaines des techniques que vous lui avez montré.

Avant que Yer'sem ne dise que ce n'était rien par rapport à ce que Goku leur avait apporté, son attention fut attirée par un tapage inhabituel, à quelques dizaines de mètres devant eux.

Un attroupement cachait à la vue de Yer’sem, Piccolo et C-16 ce qui se passait derrière un rideau de curieux, mais les cris et les éclats de voix qui raisonnaient n'indiquaient pas un événement positif. La foule, avide et voyeuse, se délita comme un termitière brisée quand un groupe d’une dizaine de gardes surgit d’une allée perpendiculaire pour se joindre au cœur de la mêlée à grands coups de « Dispersez-vous ! Circulez !»
Les derniers badauds s'enfuirent et permirent au trio de voir la raison des troubles : Une colonne d’individus s'ébrouait en file indienne. Deux par deux, aux poignets, ou ce qui en faisait office pour des constitutions moins humanoïdes, attachés. Tous portaient la même tenue, un genre de salopette terne et élimée. L’un des individus de la file, sorte de gorille aux longs yeux en amande, s’était démarqué du groupe et luttait contre trois gardes. Les nouveaux arrivants se joignirent à leurs collègues pour définitivement mater le forcené.

-Des prisonniers, constata à voix haute Yer’sem.

Le trio reprit la marche, se rapprochant de la colonne des réprouvés. Le mini ozzaru avait été maîtrisé et endormi, sans doute à l’aide de quelque produit chimique, se doutait Piccolo : Le colosse s'était subitement calmé, les membres étrangement flasques, alors qu’il avait fait preuve d’une vigueur exceptionnelle quelques secondes plus tôt. Piccolo détailla les individus qu’ils approchaient encore plus, se trouvant maintenant à quelques mètres d’eux. L’un d'eux, un anthropoïde à la face évoquant un poisson, le fixa de ses yeux profonds sans le lâcher un instant. Le prisonnier n’avait pas que la tête qu’il partageait avec le monde aquatique. Sa peau était couverte d’écailles plus ou moins fines selon leur emplacement, sur son cou, ses mains,où son front. Et il continuait à la fixer d'une façon si intense…


Le lormo n’aurait pas dû se rebeller. Qu’espérait-il accomplir, si ce n’est aggraver son cas ? Naxo-wass resta stoïque. Une nouvelle équipe de surveillants déboula pour canaliser la fureur du mutin sans mettre l’astroport à feu et à sang. C’était une vrai fourmilière, constata le kanassien. Les gens allaient et venaient dans tous les sens et l’ambiance semblait plus détendue que dans les territoires de l’empire. Question de choix de gouvernement. Le voyant reconnut, à moins d’une dizaines de mètres de lui sur sa droite, un des héros de l’Union, le général Yer’sem. Il était accompagné de deux individus, un humanoïde grand, glabre, à la peau claire et un namek, imposant aussi quoique plus petit que l’humain. Un namek, ça faisait si longtemps qu’il n’en n'avait pas vu. Quelque chose le frappa. Un sentiment étrange, à la vue du namek guerrier qui le fixait lui aussi en se rapprochant...


Piccolo voulut s’arrêter, intrigué par l’aura que dégageait cet individu, qu’il percevait maintenant plus clairement… L’ancien Dieu en était quasiment sûr, cet être savait maîtriser un minimum le ki. Il s’apprêtait à clairement s’arrêter mais le regard de celui qui le fixait sembla se troubler et se perdre dans le vague…


Son don le frappa debout...

Le kanassien se trouva sur une planète sur laquelle il n’avait jamais mis les pieds mais qu’il reconnut par son ciel vert si unique : la planète Namek.
Trois individus se tenaient devant lui : Un namek, le même que celui qu’il avait croisé à l’astroport, plus jeune mais dramatiquement usé par un terrible combat, les vêtements en lambeaux. Il était accompagné de trois humanoïdes, deux petits et un grand, en aussi piètre état que le namek.

-Freezer, crièrent-ils de concert.

Un bras blanc maculé se pointa vers l’homme aux cheveux hirsutes. Un rayon mortel jaillit de son index mais le namek s’interposa entre l’attaque et sa cible. Il chuta, mortellement touché.

-Piccolo !

Les trois humains restant se tournèrent vers lui, frappés de stupeur, de colère, et de rage.

-J'ai eu peur. J’ai cru que j’allais mourir ! tonna-t-il, d’une voix étrangement aiguë à ses oreilles. Une voix qu’il ne reconnut que trop bien et qui le glaça d’effroi...



-Piccolo, c’est à droite au… Piccolo ? Yer’sem se retourna vers Le namek de la Terre qui avait semblé marquer le pas.

-Piccolo, que se …

-Rien, rien. Un des prisonniers me semblait étrange.

-Vous l’auriez déjà rencontré quelque part.

-Pas le moins du monde.

Le trio dépassa la colonne, qui s’engouffra dans un des accès perpendiculaires au couloir qu'ils arpentaient.

Naxo-Wass revint à lui au même moment. Mais c’était trop tard. Le namek était parti. « Piccolo » n’était plus là. Naxo-wass tenta de se retourner, mais un garde l’admonesta :

-Et toi là, le brivik ! Avance ! T’as entendu ce que j't’ai dit ? Avance !

Le kanassien obéit en serrant les dents. Il aurait pu éclater ces sales types en un claquement de doigts. Les matons et autres gardiens, toujours à abuser de leur petit pouvoir. Quel que soit le gouvernement, ça ça ne changeait pas. Mais il n’allait pas se faire remarquer pour si peu. Il avait besoin que l’Union lui fasse confiance. Ensuite, il s’attellerait à la recherche de ce « Piccolo ». Ses visions n’arrivaient jamais par hasard. Il devait retrouver le guerrier namek lié à la disparition du tyran.


*****************************************************



Oswalgaren, perdu dans un ciel doré qui l’interpellait toujours autant depuis son arrivée sur Dorkass, n’entendit l’arrivée de Krell qu’au dernier moment.

-Ça y est, lâcha le guerrier voûté.

Oswagaren, assis, se tourna légèrement vers son compagnon et l’invita à le rejoindre :

-Prends donc une chaise et vient admirer le spectacle. J'ai entendu dire que la saison des comètes bleues n’a lieu qu’une fois tous les 15 ans. Et nous aurions droit à un cru exceptionnel d’après les spécialistes.

Le guerrier ostoragien baissa la tête quand il traversa l’embrasure de la porte fenêtre pour se rendre sur la balcon de l'appartement Il s’assit sur le siège long , pencha sa tête vers le cieux et attendit. Oswalgaren avait raison. Le panorama extra-osto était magnifique : de multiples comètes bleu intenses, de tailles et sillages différents, striaient le ciel jaune de la planète Dorkass.

-Et la nuit, la scène est vraiment magnifique, reprit Oswalgaran.

Krell n’alimenta pas la conversation. Oswalgaren laissa son compagnon en paix. Un silence reposant s’installa entre les deux ostos. Que Krell brisa avec une question décisive.
La question :

-Tu sais que je suis parmi les derniers à avoir donné mon témoignage aux gens de l’Union libre, Oswalgaren.

-Oui.

Oswalgaren attendit patiemment que Krell dise ce qu’il avait sur cœur:

-Une fois que les derniers seront passés, et qu’Omeday sera revenue avec d’autres survivants, qu’est-ce qu’on fera, Oswal’ ?

Question décisive, mais trop anticipée.

-On verra avec l’Union et les autorités de Dorkass, ne les oublie pas. La priorité, c’est de sauver le plus possible de gens que nous pouvons de l’enfer de notre monde natal.

Krell prit un certains temps avant de répondre :

-D’accord, mais après ? Nous somme déjà près d’une centaine…

-Un peu plus de 70, corrigea Oswalgaren.

-D’accord, 70 si tu veux être précis sur les chiffres. Le double quand Omeday va revenir, On sera plusieurs centaines, un petit millier au bout d’une dizaine de rotations.

-…

-Je sais, je sais, poursuivit Krell avant d’être interrompu par Oswalgaren ; Va falloir attendre plusieurs mois le temps qu’on soit si nombreux. Mais les problèmes avec L’Union vont se manifester avant.

-Lesquels ?

-D’abord notre prise en charge. L’Union assure tout : notre logement, nos besoins alimentaires, les soins pour nous remettre sur pieds. Nous sommes encore un groupe restreint, mais quand notre nombre augmentera, ils vont commencer à nous voir différemment. Sans compter ces Dorkassiens. On ne pourra pas compter sur eux éternellement !

-Je sais Krell, mais que proposes-tu ? Que veux-tu que l’on fasse dans notre état actuel ?

-Être plus indépendant. S’occuper de nous par nous-même. Ne pas être à la merci des décisions des autres.

Oswalgaren avait la tête toujours tournée vers les étoiles. Il répondit à Krell comme s’il se parlait à lui-même.

-Ce serait l’idéal. C’est ce que je voudrais moi aussi, Krell. C’est facile à penser et à dire. Mais dans la pratique… S’occuper de nous par nous-même ? On débarque dans une civilisation interstellaire vieille de centaines d’années, sur laquelle on ne connaît quasiment rien et qu’on commence à peine à découvrir. Pouvoir prétendre s’occuper de nous tous seul, c’est être trop tributaire de la chance et aller à la ruine. Combien de temps ça nous a pris pour venir ici, Krell ?

-Quelques jours...

-Plus de quatre de leurs années standard. C’est le temps que ça a pris, à partir de la première tentative d’invasion, pour étudier leur technologie, savoir d’où certains venaient, fabriquer un prototype fonctionnel de vaisseau interstellaire, voyager, se battre sur la première planète où nous avons débarqué, et arriver ici.

Krell garda un silence mesuré avant de revenir à la charge.

-Je suis conscient de tout ça, Oswal. Je ne suis pas idiot. Mais je n’aime pas ça. Si au moins nous pouvions trouver un nouveau monde, rien qu’à nous…

-J’aimerais bien moi aussi. Seulement les planètes vierges ne courent pas les rues. Ou bien tu voudrais qu’on débarque quelque part et qu’on dise aux gens du coin « coucou, c’est notre nouvelle planète, dégagez la place !»

-Bien sûr que non, protesta Krell.

-Bien sûr que non. Et si nous avions les moyens de la faire ?

-…

-Alors nous ne vaudrions pas mieux que les serviteurs des tyrans que nous avons renvoyé de chez nous.

-Je sais, mais je n’aime pas ça, persista Krell. Nous sommes à la merci de nos bienfaiteurs. S’il leur prenait l’envie de revenir sur leur parole et de ne plus nous aider ? Nous n’avons aucun moyens de nous défendre !

Il arrêta de fixer Oswalgaren et se tourna vers les cieux, comme lui.

Krell avait entièrement raison, admit Oswalgaren en son for intérieur. Il avait rencontré plusieurs fois l’ambassadeur yardrat sur ce monde. Il semblait sincère et rempli de bonnes intentions, mais ce n’était qu’un diplomate, répondant aux doléances du groupe hirsute de réfugiés qu’ils étaient. C'est à dire rien face à la puissante organisation opposée à cet autre « empire ». Oswalagern et les siens n'avaient rien qui pouvait inciter l'Union à agir en leur faveur, surtout s’ils avaient d’autres priorités ; Ce qui semblait être le cas en ce moment.

-Moi non plus, répondit-il enfin. Mais nous ne pouvons actuellement rien faire contre cet état de fait.À part reconstituer ce qui reste de notre peuple, reprendre des forces pour pouvoir voler à nouveau de nos propres ailes. Ça prendra beaucoup de temps, Krell…

Son compagnon n'ajouta rien de plus, au grand soulagement d'Oswalgaren. C'était dur, mais ils devaient accepter la réalité. Ils n'étaient plus entièrement maîtres de leur destin...
Une petite météorite traversa le firmament. Les merveilles de la natures étaient vraiment impressionnantes.

“Bip bip bip bip bip bip”

Son détecteur le tira de sa contemplation. Il le sorti d’une poche de sa veste colorée, le fixa à son oreille gauche et parla :

-Omab’ ?

-Oui. Rapidement, ton cher pote Durian veut nous voir.

-Pourquoi ?

-J’en sais pas plus que toi. Les gens de Dorkass accordent des visites à leurs prisonniers, c’est la loi ici. Il a demandé à nous voir. Sans doute pour nous insulter et nous traiter de vilains salauds ! Je passe te chercher et on y va.

-D’accord. A tout de suite.

Oswalgaren termina la communication et se replongea dans l’admiration de la voûte céleste en attendant sa sœur d’arme…

********************


La porte de la cellule grinça avant de s’ouvrir. Le garde Dorkassien entra, suivi des ostoragiens, Omabadiak et Oswalgaren. Ces salauds semblaient en pleine forme, avec leurs maudites tenues de luxe jaune pisseux, confectionnées pour leurs quatre bras. Moches mais rudement confortables, regretta-t-il. Durian tenta de se redresser mais ses sangles énergétiques le gênaient, de même que les produits qu’on lui avait injecté de force.

-Tiens tiens, vous daignez répondre à ma sollicitation ! Je ne pensais pas que vous me feriez l’honneur de m’enchanter par votre présence ! persifla Durian.

-Arrêtes tes conneries et dis-nous ce que tu veux la grenouille, répondit Omabadiak du tac au tac.

-Simplement vous remercier de votre soutien à mon égard, continua doucereusement le frère de Kiwi. Avant d’éructer dans un accès de fureur :-Vous n'êtes que des sales traîtres !

-N’inverse pas les rôles, petite merde. T'aurais fait ce dont tu nous accuses si tes potes d’Ice 127 ne t’avaient pas trahis.

-Alors que je vous ai aidé ensuite! Ça colle pas trop. Si j’avais voulu me débarrasser de vous j’aurais pu le faire des millier de fois, sale tigresse demeurée…

Omabadiak se saisit en un bond de Durian, incapable de se défendre. Ses deux mains supérieures l'étranglaient tandis que ses avant-bras inférieurs comprimaient son estomac pour l’empêcher de reprendre son souffle. L’eut-il voulu que Durian se serait fait écraser de toute façon.

-Arrête, Omab, s’interposa son compagnon. Il n’attends que ça pour prouver que nous le maltraitons et qu’on ne peut pas nous faire confiance.

-… Je sais pas ce qui me retient de lui briser la nuque Oswal. On pourrait faire passer ça pour un accident... Ou de la légitime défense, dit sadiquement Omab en regardant droit dans les yeux sa potentielle victime.

-Hé ho, un peu de calme, réagit enfin le garde, pas du tout à la hauteur de la situation.

Son intervention fut appuyée par l’ostoragien, bien plus crédible que le pauvre clampin.

-C’est vrai que ce serait… Cocasse, mais ce serait pas terrible pour notre image vis-à-vis des Dorkassien et surtout de l’Union.

Omab lâcha la gorge de leur ancien compagnon de route et le laissa choir sur sa paillasse.

-Keuf, keuf, toussa-t-il en reprenant sa respiration –Vous ne payez rien pour attendre vous non plus ! Vous m’aviez promis que vous feriez le nécessaire pour qu’il ne m’arrive rien. J’ai coopéré pourtant ! parvint-il à dire en s’adressant à Oswalgaren.

-C’est ce que j’ai dit, mon cher Durian, je me rappel bien. Surtout que j’ai bien précisé que je dirais la vérité, que je mentionnerait votre comportement collaboratif. Mais à la fin, ce sont les autorités de Dorkass qui ont le dernier mot. Vu que c’est vous qui avez indiqué ce monde, je pensais qu’ils seraient plus conciliants avec vous autres de l’empire. Apparemment vous vous êtes trompé, vos informations n’étaient pas à jour hélas.

-Grrrr ! Vous me le paierez ! grogna Durian, impuissant. -Vous vous en tirerez pas ! croyez-moi !

-Voyons, t’énerves pas comme ça! On a fait tout ce qu’on pouvait pour toi mon chou, le taquina Omabadiak

-Ta gueule toi ! Surtout toi ! Je savais que t' allais me planter un couteau dans le dos, mais venant de vous, Oswalgaren ! Vous m’avez déçu. Je vous croyais vraiment sincère. Après tout ce que nous avons traversé ensemble…

-Arrête ton char la grenouille, t’es pas convaincant, mais alors pas du tout.

-Ma collègue n’as pas tort. Écoutez, Durian, je pensais moi-même que votre traitement serait moins rigoureux et, je le répète, j’ai dit tout ce qui s’était passé, sans omissions ni transformation de la réalité. Si Dorkass est une planète neutre, vous serez sûrement libre très bientôt.

-Grrr ! Si je suis libre ce sera pas grâce à vous en tout cas ! Je me souviendrais de ce qui s’est passé ! Je m’en souviendrais !

-Mais oui, mais oui, l’interrompit Omabadiak. C’est pour ça que tu nous a fait venir ? Pas le peine de perdre plus de temps avec cette loque, Oswalgaren. Partons.

La guerrière Ostoragienne se dirigea vers la sortie de la cellule, la gardien à ses trousses.

-Allez-y! Laissez-moi croupir au fond de mon trou pendant que vous profitez de la récompense de votre trahison. Profitez-en bien, tôt ou tard vous le paierez !

-Je ne sais pas comment vous le faire comprendre… Si j’avais vraiment voulu votre perte, vous seriez déjà livré aux autorités de l’Union libre. Ils sont présents en force sur cette planète, soyez en certain.

La réplique d’Oswalgaren cloua le bec pourtant loquace de Durian. Puis l’ostoragien, attristé, détourna son intérêt de lui et se retourna pour suivre sa sœur d’arme.

-T’as raison, s’il n’arrive pas à comprendre, c’est son problème maintenant.

Durian ne dit plus rien jusqu’au départ de ses « visiteurs ».

-Pff, lâcha-t-il quand la porte claqua enfin.

La dernière tirade d’Oswalgaren résonna pourtant dans l’esprit de l’ancien guerrier de Freezer…
Je ne sais pas comment vous le faire comprendre… Si j’avais vraiment voulu votre perte, vous seriez déjà livré aux autorités de l’Union libre. Ils sont présents en force sur cette planète, soyez en certain…
Si Oswalgaren disait vrai ? Depuis qu’il s’était échappé de la maudite planète des hommes-tigres et de ce Cell, le guerrier n’avait cessé de le protéger d'Omabadiak, qui n’attendait qu’un faux pas de sa part pour l’éliminer. Non pas qu’il l’aimait ni le l’appréciait, au contraire. Mais il avait compris plus vite que sa comparse qu’il leur serait utile pour ne pas mal finir dans une galaxie hostile et en état de guerre. Utilité fortement réduite depuis que son ennemie jurée avait contacté les traîtres de l’union. Pourtant…Quelques vérités affleuraient de la salade de mensonges que lui avait servi le tigre. Ils auraient vraiment pu le livrer à l’union, avec un aller simple pour un de leur monde dans la foulée. Jamais cela ne devait lui arriver… Oswalgaren lui avait révélé que les forces séparatistes étaient très présentes sur Dorkass. Il en était de même pour les anciens fidèles des Colds… Mais si les Ostaragiens disaient vrai…

*Braaaaouum*

Une explosion, lointaine et sourde, le ramena à la réalité. Combien de temps était-il resté à ruminer sur son sort ? Peu importait. Mieux valait ne prendre aucun risques avec les Ostoragiens et ne se fier qu’à des gens de confiance…

*************************************


Omabadiak et Oswalgaren évoluaient encore dans les cieux, presque arrivés à leur destination, quand une puissante déflagration les fit se retourner. Un immense panache de fumée s’élevait au loin. À l’endroit même du complexe carcéral qu’ils venaient de quitter…
Cell: l'ascension de la terreur- Cell a vaincu Son Gohan lors du Cell game!! Quel sort réserve-t-il à la Terre?? Pour le savoir....viewtopic.php?f=42&t=5990
Chapitre 138: publié
Chapitre 139- 145: 90%- relecture, correction

Cell: Damned Souls- Les aventures parallèles de héros de "l’ascension de la terreur". Pour les connaitre:
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Re: Cell - L'ascension de la terreur

Messagepar Tonay le Mer Mai 04, 2016 20:50

Tu sais plus j'y pense et plus je me dis que si les descriptions ne sont pas toujours pas parfaites, les discussions s'en approchent. Elles sont toujours intéressante et tu installe une ambiance sans problème, un rythme idéal et en plus les mouvements des personnages ne font pas tâche. Au contraire, ils sont naturels. C'est tellement naturel que ça semble évident. Et les discussions il y en a un paquet dans ce chapitre et quand je suis arrivé à la fin ma première réaction a été : Ah merde, déjà ?

Donc j'attends les prochains chapitres, même si tu as déjà reçu mon avis à leur sujet, j'ai gardé certaines choses sur silence, histoire de ne pas être silencieux lors de leur parution officielle ;)
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Et si trois autres saiyans avaient survécu à la destruction de la planète Vegeta ?

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Re: Cell - L'ascension de la terreur

Messagepar xela26 le Mer Mai 04, 2016 23:51

Merci pour ce retour rapide Tonay,
En fait je sais pas trop quoi répondre suite à ton commentaire 8-).
Si la chapitre ne t'as pas paru trop long, tant mieux. J'ai pas beaucoup de combats ni d'action dans ma fic, donc je suis rassuré de pas trop me foirer sur ces innombrables "discussions", nécessaires pour l'avancement de l'histoire.
N'hésites pas à ma faire part des descriptions loupés ou foirés, que je tente de corriger le tir pour les prochaines fois.
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Re: Cell - L'ascension de la terreur

Messagepar omurah le Dim Mai 08, 2016 14:10

-Bien, l’informa Piccolo. Il continue son entraînement. Je n’ai pas eu le temps d’aller le voir à mon retour, mais il m’a dit avoir progressé et acquis certaines des techniques que vous lui avez montré.

Cool ! Gohan se prépare pour le round n°3 et cette fois il n'aura pas droit à l'erreur !

-Prends donc une chaise et vient admirer le spectacle. J'ai entendu dire que la saison des comètes bleues n’a lieu qu’une fois tous les 15 ans. Et nous aurions droit à un cru exceptionnel d’après les spécialistes.

[...]

Oswalgaren avait raison. Le panorama extra-osto était magnifique : de multiples comètes bleu intenses, de tailles et sillages différents, striaient le ciel jaune de la planète Dorkass.

-Et la nuit, la scène est vraiment magnifique, reprit Oswalgaran.

C'est ce qui est bien avec ta fic, on est jamais à l'abri de passage originaux de ce genre, au détour d'un paragraphe. L'espace regorge de merveilles et tu trouves toujours le temps d'en glisser ci et là du récit. J'approuve :)

Que Krell brisa avec une question décisive.
La question :

Le "La question" n'est-il pas en trop ?

Le côté terre promise que sous-tendent les échanges entre Krell et Oswalgaren était très intéressant. J'en ressort donc d'autant plus curieux. Et les (més)aventures de Durian se lisent toujours avec plaisir =p
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Re: Cell - L'ascension de la terreur

Messagepar xela26 le Sam Mai 14, 2016 21:17

Merci pour ton retour Omurah, et désolé pour ma réponse tardive, surtout que je sais que tu es pas mal occupé avec l'organisation de l'award des persos de fic, chapeau bas à toi au passage pour ton taff vraiment formidable, on ne le dira pas assez.

C'est ce qui est bien avec ta fic, on est jamais à l'abri de passage originaux de ce genre, au détour d'un paragraphe. L'espace regorge de merveilles et tu trouves toujours le temps d'en glisser ci et là du récit. J'approuve :)


Oui, persos je trouve que ces dommage, pour les fics ou il y a des aventures spatiales, de ne pas mettre en valeur et de ne pas exploiter les "merveilles de la nature". Quasiment tous les gens, du héros au zéro, de la brute au bon, est capable selon moi ( à divers niveaux) de contemplation.

Bon, place au chapitre 100 :D . Je n'ai pas fait de petit récap annuelle à l'occasion de l'anniversaire de la fic, le mois d'octobre dernier, mais je me rattraperais en octobre prochain..., Merci à vous de me relire, de me lire, de me suivre et de me faire part de vos remarques, qu'elles soient positives comme négatives.
Elles m'ont permis de m'améliorer ( enfin je l'espère) et surtout m'ont motivé pour en arriver jusque là.
100 chapitre, c'est peu pour certains, mais je suis modestement content d'avoir mené ma barque jusque là.

Bon, place à votre lecture. Merci encore pour ma dream team relecture (Tonay et Niic)

Chapitre 100 : Baptême de feu

« Arrivée à destination dans moins de 30 minutes. »

C’était la deuxième fois que l'ordinateur de bord les prévenait.
L’équipage était rassemblé, chacun à son poste, pour la première étape de la mission : le débarquement sans encombre sur la planète Thendéra. Les prisonniers convertis étaient concentrés sur leurs tâches tandis que ses jeunes « frères », Kelfi et Jarum s’impatientaient dans des sièges trop grands pour eux. Lui-même nageait habituellement dans celui du « commandant », alors il préférait voler, c’était plus pratique pour s’adresser et être vu par tout le monde. D’après les dires de Chenki et de Bossadik, les autorités de la planètes, une fois qu’ils les auraient détectés, tenteraient d’établir un contact pour savoir qui ils étaient. Tentative de contact qui arriva, comme prévu.

-Maître Mesh, les thendériens nous envoient des messages. Voulez-vous répondre ?

-Ils disent quoi d’abord ?

-Ah oui, excusez-moi, je diffuse.

Le navigateur principal, un converti du nom de Rroblu'l, mit en marche les haut-parleurs.

« -À l’attention du vaisseau non identifié, vous pénétrez dans l’espace de la planète Thendéra, sous l'autorité de la fédération Jalog. Veuillez répondre, transmettre vos identifiants et ralentir votre vitesse. Tout refus d’obtempérer provoquera une réaction adéquate de notre part . Premier message, terminé. »

Bossadik se tourna vers Mesh, dans l’attente d’une décision du meneur de l’expédition.

-Quoi, demanda le rejeton de Cell.

-Il faut décider de la marche à suivre, maître Mesh. Soit nous activons le transpondeur de la navette et ils sauront qu’elle vient de l’empire. Fort probable qu’après ils tentent de nous arrêter ou de nous détruire en plein vol.

-C’est pas ce qu’ y a de mieux.

-Pas de tout. Soit nous leur mentons...

-Comment ?

-Nous leur racontons un bobard, comme quoi nous sommes des prisonniers en fuite avec un vaisseau volé.

-Hi hi hi, sourit Mesh.

-On aura le bénéfice du doute. Ça va nous faire gagner du temps et on sera plus proche de la planète. Mais ils vont probablement envoyer des unités nous arraisonner et nous inspecter…

-On aura qu’à les butter ! cria Jarum.

-Bossadik n’a pas fini de parler, le foudroya du regard Mesh.

L’interpellé se tut, mais une mimique mauvaise restait accrochée sur ses lèvres. L’impétuosité et l’arrogance de son benjamin avaient mis en péril plus d’une fois la mission durant le trajet. Finalement Jarum avait, à grand renforts d’intimidations et même d’une petite correction, compris quelle était sa place. Ce n’était pas l’amour fou entre eux deux, ça ne le serait probablement jamais, mais le petit rebelle le respectait un minimum, lui et les autres membres de l’équipage.

-Continue Bossadik .

-Oui Maître Mesh. La troisième option c’est de foncer dans le tas sans répondre à aucun de leurs appels. Bon, ils vont vite comprendre qu’on n'est pas venu pour faire mu-muse. Ils vont nous canarder dès qu’ils peuvent.

-Et là, ils peuvent ?

Bossadik consulta les informations qui apparaissaient sur son terminal avant de répondre :

-Je sais pas. Nos détecteurs n’indiquent pas de tirs contre nous, mais on est peut-être trop loin de la planète pour être précis. Plus on se rapproche, plus on sera à leur portée de toute façon et à mon avis, ils passeraient pas ce genre d’annonce si on n’était pas proche de la zone où ils peuvent nous descendre.

-Pff ! 'Peuvent essayer, i'pass'ront jamais not' bouclier ! se vanta Jarum.

Peut-être, mais ça retarderait leur arrivée sur la planète. Et leurs cibles seraient plus difficiles à attraper, pensa Mesh. Comme discuté avec Père, Chenki, le mieux était de se rapprocher le plus possible de la planète avant de lancer l’attaque.

-Rroblu'l, affiche une vue de la planète.

Le technicien afficha une planète aux teintes bleu-acier qui occupait la moitié de l’écran central de la pièce.

-On est si proche que ça ! s’étonna Mesh.

-Non, excusez-moi, C’est une image d’archive.

-J'veux la vrai planète !

-Oui maître Mesh.

L'opérateur afficha la planète telle qu’on la voyait depuis leur navette : un petit point, minuscule étoile bleuâtre bien plus brillante que les astres alentours.

« Arrivée à destination dans moins de 25 minutes. » avertit le navigateur automatique

Ils étaient encore bien loin de la cible, constata Mesh.

-On va s'approcher le plus près possible de Thendéra, dit-il. Bossadik, raconte qu’on est des prisonnier et tout et tout.

-Bien maître, je réponds.

Le conseiller de Mesh manipula quelques commandes puis parla d’une voix chevrotante et larmoyante :

-Sniff, Aidez-nous ! sniff ! Nous ne vous voulons pas de mal ! Nous… Nous nous sommes échappés de l’empire avec une navette que nous avons dû dérober…

Une vois métallique répondit à Bossadik, et une discussion s’engagea. Mesh, confiant dans les aptitudes de son « second », se désintéressa de ce qu’il racontait. Il flotta vers le fond de la salle et fit signe a Jarum et Kelfi de le suivre. L’approche initiale de la planète Thendéra se déroulait comme Chenki l'avait dit. Ils attaqueraient bientôt.

-Jarum, Kelfi, préparons-vous. Mettez vos détecteurs.

-Ouais ! fit Jarum, enthousiaste.

Kelfi et lui se précipitèrent vers leurs sièges et revinrent avec les appareils, trop grands pour eux, fixés à leurs oreilles. Mesh déclara d'un ton qu’il espérait solennel :

-Ce sera à nous d’agir bientôt, sauf que c’est plus un jeu, c’est pour de vrai, vous avez compris ?!

-Ouin !

-Jarum tu sortiras avec moi. Y’aura sûrement des vaisseaux autour de nous. Tu détruiras ceux qui restent après mon premier tir. Après tu tireras sur les cibles qui sont écrites sur ton détecteur et tu me suis, d’accord ?

-Oui ! répondit-il fiévreusement.

-Kelfi, tu restes ici. Tu créeras un bouclier autour du vaisseau quand on commencera l’attaque, d’accord ?

-Oui, acquiesça-t-il, plus calme.

« Arrivée à destination dans moins de 20 minutes. »
égrena le navigateur automatique.

-Chef ?

Mesh se retourna vers Bossadik. Kelfi reprit sa place initiale et Jarum restait à ses cotés.

-C’est bon. Ils nous ont donné de nouvelles coordonnées. Je détecte trois vaisseaux qui se dirigent vers le point de rendez-vous.

-Euh… Ouais. Moi et Jarum on sort. Vous nous euh, transmettez les coordonnées de vaisseaux ou des canons qui nous tirent dessus, on s’en occupe et vous foncez sur la planète. Kelfi restera ici pour vous protéger et on vous suivra dans l’espace, Okay ? Dès qu’on commence à tirer vous atterrissez, hein ?!

-Oui maître Mesh, confirma Bossadik, qui avait aussi été briefé par Cell et Chenki.

-Bien. À tout à l’heure . On y va Jarum.

Les deux rejetons de Cell, le plus grand et le plus petit, quittèrent la salle de navigation et se dirigèrent vers les excroissances en forme de bulbes qui ornaient le flanc externe des couloirs du vaisseau. Mesh pénétra dans une bulle, suivi par Jarum. Il manipula une console, et la partie de la boule donnant sur le couloir se referma, isolant les Cell miniatures dans une sorte de cocon rempli de protubérances de toutes sortes. Mesh se fixa solidement à des attaches de sécurité, imité par Jarum.

-Bon, on va s’battre dans l’espace Jarum. C’est un peu différent que sur une planète.

-Ouais ouais !

Malgré son enthousiasme, Mesh voyait bien que Jarum ne comprenait pas, . Il était tellement pressé de se défouler qu’il disait oui à tout. Mesh réalisa qu’il aurait du faire une sortie dans le vide avec les deux petits.

-D’abord il fait super froid, à en crever. C’est super désagréable mais tu t’habitueras.

-D’accord !

-Après, y’ a pas d’air pour respirer et de poids pour corriger ta trajectoire. Quand tu voles tout droit, tu voles tout droit, tu tombes pas.

Jarum resta interdit, bouche ouverte avant de répondre un timide :

-... Euh ouais.

Visiblement ses explications n’étaient pas claires, pensa Mesh. Tant pis, Jarum verrait directement, il apprendrait sur le tas.

« Arrivée à destination dans moins de 15 minutes. » égrena le navigateur automatique.

Mesh et Jarum s’étonnèrent d’entendre la voix jusqu’ici, encore plus quand une autre prit le relais :

"-Maître Mesh ? Maître Mesh vous m’entendez ?"

-Euh... Oui ?! Bossadik ?!

"-Je vous entends, Chef. Peut-être que vous devriez régler vos détecteurs en mode ouvert. Vous serez en contact ininterrompu avec nous grâce à ça."

-D’accord, s’exécutèrent Mesh et Jarum en réglant leur appareil selon l’indication du converti.

"-Autre chose… Les vaisseaux thendériens sont au contact. Je pense que ce serait à vous d’agir, maîtres."

-…

"-Ils déploient une rampe pour nous aborder. Si vous détruisez leur flottille après qu’elle se soit amarrée à nous… C’est-à-dire que nous ne pouvons pas survivre dans l’espace comme vous."

-Oui, on y va. Ah oui, masque ton énergie ! conseilla Mesh à son turbulent frère.

Puis il enclencha la dépressurisation de la bulle, les sons s’éteignant en même temps que l’air qui les quittait. Il vit Jarum lutter pour reprendre son souffle puis son corps s’adapter automatiquement au vide. Il tourna ensuite un volant et la bulle s’ouvrit lentement, comme la coque d'une moule trop chauffée. Dans un silence seulement troublé par la circulation de ses fluides internes, que percevaient ses tympans horriblement contractés par la froideur mortelle du cosmos.
Mesh se remémora son premier séjour dans l'espace en se libérant de ses attaches. Désormais il était plus en forme et donc bien plus à l'aise dans cet environnement inhospitalier
Il s'élança à l'aide d’une légère impulsion contre la paroi froide de la bulle et se laissa dériver, s’accrochant à un renflement métallique sur la coque du vaisseau . Le Soleil de ce monde l’accueillit après qu’il se soit entièrement extrait de sa cachette, et lui brûla le torse par son rayonnement intense, son dos restant glacé. Mesh sentit son corps s’auto-réguler pour combattre le différentiel de température trop grand. Un choc le projeta en avant. Jarum, sortait lui aussi de la bulle, mais avec une maîtrise de sa trajectoire erratique. Mesh, qui tenait toujours le renflement métallique d’un bras, pivota sur l’axe de celui-ci et rattrapa Jarum avec sa main libre avant qu’il ne dérive trop. Le petit ouvrit la bouche avec frénésie et Mesh comprit qu’il tentait de lui parler, en vain. Jarum percuta enfin et arrêta de s’égosiller.
Mesh se tourna à nouveau vers l’espace.
Le spectacle de la planète, sphère bleue turquoise emplissant un bon cinquième de son champ de vision, était d’une beauté à couper le souffle, enfin, s’il en avait eu. L'astre semblait toujours éloigné, mais on parvenait à distinguer des volutes de nuages, de même qu’une multitude de petits points lumineux entourant la sphère comme des insectes autour d’un feu. Mesh aurait pu contempler le spectacle pendant des heures, mais il avait une mission à remplir. Il leva la tête vers le haut, enfin, si l’on pouvait parler de haut, en direction du vaisseau en forme de cigare placé au dessus de leur soucoupe. Bossadik n’avait pas menti. Le cigare flottant déployait une espèce de tube flexible qui se rapprochait de sa soucoupe. Son détecteur clignota, lui affichant les informations nécessaires à la mise à l'écart des menaces environnantes : coordonnées des deux autres vaisseaux les plus proches, vecteurs de trajectoires, énergies vitales…

Mesh ouvrit la main pour préparer une sphère de ki mais se ravisa. Une explosion si près de leur transport était trop dangereuse. Il se tourna vers Jarum et lui indiqua comment attaquer le vaisseau près du leur à grand renfort de signes. Jarum mit un certain temps, mais comprit ce qu’il devait faire.

Mesh suivit les indications de son détecteur et visa le deuxième vaisseau le plus proche, main ouverte et bras tendu vers celui-ci. Il matérialisa une petite boule d’énergie qui fila dans le noir vers un point lumineux qui semblait lointain. Point lumineux qui explosa dans un silence quasi religieux quelques secondes plus tard.

C’était le signal.

Jarum bondit vers le cigare au-dessus de leur vaisseau et le transperça de part en part, répétant l’opération plusieurs fois. Leur soucoupe accéléra brutalement au même moment vers la planète, avec un bouclier translucide subitement apparu. Mesh vola dans le sillage de la soucoupe, ne la rattrapant pas aussi vite qu’il l’aurait cru alors qu’il était à vitesse maximale. Son détecteur clignotait frénétiquement, affichant de nouvelles cibles à abattre qui se rapprochaient rapidement. Mesh sentit Jarum à ses trousses. Il en avait fini avec la première cible.

Mesh tira, encore et encore, fonça, transperça, broya, explosa tous les obstacles et les menaces sur sa route. Dans un silence mortuaire.


**************************************



Le ciel sombre de la planète arborait sa froide couleur, celle qui précédait la résurrection du soleil matinal. Quelques piaillements de volatiles, tellement rares ici, troublèrent sa quiétude. Le silence de la nature sur ce monde était dérangeant pour lui qui avait grandi au milieu d'une région à la vie foisonnante. Un temps béni. Bien avant sa disgrâce, jalousé par ses pairs qui ne comprenaient pas la nature de ses expériences, que les esprits faibles de l'époque qualifiaient de « démoniaques ». Bien avant la première crise climatique et la tentative de colonisation de la lune jumelle. Bien avant l'arrivée des troupes du super sayan légendaire, de la déportation et de la mise en esclavage des siens. Tous, même ceux qui se prétendaient gentils et jetaient l'anathème sur les esprits qu'ils ne comprenaient pas. Bien avant la destruction de leurs planètes originelles. Bien avant sa rencontre avec Cell...

Chenki se demanda en se préparant ce qu'était devenu le reste de son peuple. Quand il avait pu se libérer du cachot dans lequel il croupissait, à la faveur du combat contre le super sayan qui faisait rage, il n'avait pas retrouvé les siens... Sans doute était-il le dernier représentant de son peuple. Ce triste constat ne l'affecta pas autant qu'il l'aurait pensé. Depuis qu'il avait croisé la route de Cell, il luttait pour sa survie comme il ne l'avait peut-être jamais fait auparavant. Avec les seules armes qu'il avait à sa disposition : sa ruse, son savoir et sa prudence, le tout parsemé d'un zeste d’opportunisme, de couardise et de prises de risques longuement calculées...
Le dernier représentant d'une espèce quasiment éteinte, vieux, assurément, au soir de sa vie, probablement, mais pas fatigué, ça non ! Après qu'il eut été initié aux secrets de l'énergie, par Mesh et dans une moindre mesure Basilik, le véodien s'était senti revivre une nouvelle jeunesse. C'était, à son âge, une juste rétribution du danger qu'il vivait au jour le jour avec Cell, et surtout, ses derniers rejetons.

Chenki termina les exercices de développement du ki qu'il faisait maintenant régulièrement, au moins une fois par jour. Puis il enchaîna avec de plus simples exercices de renforcement physique. Il était prêt. Une autre journée, un autre combat, le dicton qu'il aimait à se dire dans sa jeunesse, et qui lui revenait en mémoire depuis peu. Sans doute les effets bénéfiques de la cure de rajeunissement de son physique,son moral, et de ses capacités intellectuelles.

Le véodien quitta sa chambre, traversa la pièce non éclairée qui tenait lieu de séjour pour quitter ses quartiers, mais il se ravisa. Il fit volte face et retourna vers la baie vitrée qui le séparait de l’extérieur. Il l'ouvrit, se jeta dans le vide, tomba, puis sembla ralentir avant de reprendre de l'altitude. Essoufflé mais satisfait, Chenki se concentra sur la manipulation de son ki pour continuer à prendre de la vitesse tout en maintenant de l'altitude. Mesh ne lui avait montré la technique de vol que peu de temps avant de partir en mission, mais plus il s’exerçait, moins cela semblait difficile.

Le véodien s'éloignait de la base et filait à toute vitesse en direction du prototype du ring d’entraînement amélioré qu'il venait de terminer, aidé par les indications du détecteur qu'il portait, visé à son oreille. Ces petits appareils étaient vraiment pratiques...
Il était pressé de le tester en condition avec Cell et un de ses petits. Le vainqueur du super sayan légendaire avait eu une idée simple, mais plus qu’efficace pour améliorer l'intensité du champ de gravité de l'installation. Restait à savoir si, compte tenu du matériel dont ils disposaient, le dispositif allait tenir le coup...


Quelle vitesse lamentable !

Cell suivait la progression de Chenki. Si le vieille créature voulait s'amuser à jouer les guerrier, tant mieux pour lui, tant qu'il restait utile et productif. À ce rythme là, il lui faudrait des dizaines de minutes pour arriver, une heure peut-être. Ça l’arrangeait. Il aurait le temps de coordonner ses serviteurs pour leurs tâches de la journée, puis d'instruire personnellement ses petits. Ils les avait un peu négligés ces derniers temps, et leur comportement s'en ressentait. L'absence de Mesh et Basilik, qui, depuis la naissance de sa troisième portée, avaient fait office de facilitateurs, l'obligeait à leur consacrer plus de temps.
L'être parfait, debout dans une des salles les plus hautes de la base, embrassait du regard sa possession. Les cratères et les débris présents à son arrivée avaient été déblayés ou remblayés, les bâtiments endommagés plus ou moins reconstruits, réparés et remis en état avec les matériaux puisés dans les réserves trouvées sur place. Les installations et les immeubles, totalement repeints en blanc, présentaient une bien meilleure mine que lors de son débarquement. Les choses prenaient forme selon ses désirs, ses envies et sa vision.
Cell ferma ses yeux, comme s'il se concentrait, puis se volatilisa.
************************************

Plus tard

-Peuf, peuf, peuf peuf...

Chenki se posa bruyamment au sol, exténué. Il n'avait jamais volé si longtemps. S'il avait tenu le choc au tout début, il avait vite marqué le pas pour progresser à une vitesse lui permettant de pouvoir flotter le plus longtemps possible.

-...Peuf, peuf, peuf...

Il avait peut-être présumé de ses forces en venant seul jusqu'ici.

Les autres, c'est à dire tout le monde sur cette planète sauf lui, seraient arrivés en quelques en minutes là où il avait mis près d'une heure ! Le vieux véodien se redressa enfin et marcha vers l'installation proche de lui : un ensemble de tuyauteries, de vannes, de volants, d’appareils et d’instruments de mesure divers, le tout fixé sur un châssis de métal blanc. Un panneau de contrôle était disposé sur le côté du châssis, et une sorte d’auvent protégeait l’installation des intempéries, pluie comme soleil. Chenki se plaça sous la toiture et commença à manipuler le panneau. Le bloc avait beau être équipé de boutons manuels et de commandes numériques, la majorité des opérations de mise en route se faisait à la main. Même avec sa nouvelle force, pourrait-il ouvrir les vannes d’arrivée d’eau tout seul ?

-Pfiouuu, souffla-t-il.

Il balaya du regard son environnement immédiat, encore marqué par les transformations qu’il venait de subir. La plaine d’herbes plus ou moins hautes qui s’étalait sur cette partie de la planète avait laissé place à un sol brun, mis à nu et retourné. Des structures cylindriques, affleuraient ça et là. Chenki songea qu'une fois que le ring d'entraînement serait pleinement opérationnel, il faudrait le recouvrir totalement...
Il allait tenter de continuer la mise en marche du système quand un grésillement le fit sursauter. Le véodien, toujours pas habitué à ces débarquements impromptus, se retourna quand même :

-Peuf, Cell, bien le bonjour ! Jeune maître Rakk, je suis ravi de vous savoir parmi nous ce matin.

L’être parfait s’avança de quelques pas tandis que Rakk, accroché à ses basques, s’écarta de son moyen de transport instantané.

-Quelle ponctualité Chenki ! Vous auriez pu faire la route avec nous mais vous êtes en si grande forme en ce moment.

-B’jour, glissa à la suite de son géniteur le petit Rakk.

-Je m’exerce un peu chaque jour en suivant les recommandations de Mesh et de Basilik. Avoir un bonne santé est un plus pour réfléchir mieux. Nous avons tellement à faire en ce moment !

-Certainement. Vu vos progrès fulgurant, j’imagine que vous n’avez pas traîné, répondit Cell, narquoisement.

Chenki s’apprêtait à arranger la réalité et à répondre par l’affirmative quand il se souvint que l’analyse et la détection du « ki » n’avaient aucun secrets pour Cell et les siens.

-Euh…À vrai dire, j’ai mis bien plus de temps que je ne le pensais, près d’une heure, avoua-t-il. -J’ai pêché par orgueil et ai présumé de mes forces.

-Vous connaissez maintenant vos limites, Chenki. C’est utile quand on veut les dépasser.

Le véodien resta bouche bée. Des encouragements ? De la part de Cell ? Depuis quelques temps, le mystérieux guerrier se montrait moins désagréable avec lui. Mais de là à devenir aimable? C’était trop beau pour être vrai, presque gênant même.

Cell, suivi par Chenki et Rakk, se dirigea vers l’élément qui avait le plus changé lors des travaux, la fosse. Parfaitement géométrique, les serviteurs de Cell avaient creusé un cube dans le sol, d’une trentaine de mètres de profondeur, autant pour la longueur des arrêtes. Le vainqueur du sayan légendaire et ses petits s'étaient chargés de recouvrir les parois de roc brun par de plus jolies dalles de roche blanche.

-Bien. Allons-y, dit Cell sans laisser le temps à Chenki de sortir le moindre mot.

Il se laissa tomber dans le vide en chute contrôlée, Rakk à sa suite. Chenki avait modifié quelques détails depuis sa dernière visite : Il avait ajouté plus de projecteurs aux différentes surfaces du cube, sauf sur le sol du ring. Les parois en étaient équipées de quatre au lieu de deux la fois précédente. Le chercheur avait aussi remplacé le précédent cadran numérique par un modèle plus grand. L'équivalent d'un « G » était accolé à une longue barre sombre divisée en petites cases. Sans doute un compteur de gravité.

Cell et Rakk atteignirent le fond du ring dans un « Tac-tac » sonnant avec douceur. L'être parfait inspecta une dernière fois les dalles blanches qui constituaient les cinq pans de l'arène et leva la tête vers Chenki, resté en haut au bord de l'excavation, et qui attendait le top départ.

-C'est bon ! Vous pouvez remplir le bassin ! cria Cell

-D'accord, lui répondit la voie plus aiguë et éloignée de la petite créature.

-J'ai pris la liberté de rajouter une console de commande auxiliaire en bas. En cas de problème vous pourrez effectuer un arrêt d'urgence du système ! Ne vous étonnez pas si vous ne sentez pas de changement au tout début. La gravité augmentera progressivement !

Pff ! Comme s'il pouvait lui arriver le moindre soucis, s'esclaffa intérieurement Cell. Il ne tança pas Chenki pour cela mais lui ordonna simplement de procéder.

-J'ai compris ! Maintenant allez-y, tonna Cell d'une voix forte.

-Ou....Oui ! se reprit le véodien.

Il disparut du champ de vision de Cell, mais celui-si pouvait l'entendre marcher vers les commandes de l'installation.

Un bloc carré de quelques dalles se désolidarisa du plan de son mur porteur, s’avançant vers le centre du ring, et ce, sur les quatre parois de la cavité. Les projecteurs s'allumèrent et irradièrent de leurs globes aux verres épais une lumière verte. Un sifflement aigu s'échappa des quatre protubérances avant que de puissants jets de liquide translucide ne déferlent sur le ring.

Rakk, intrigué et surpris, s'affola. Mais le regard que lui porta Cell le fit rester à sa place au lieu de s'enfuir en volant. L'eau, car c'en était, affluait à un débit élevé et recouvrit rapidement la surface du ring. L’inondation ne s’arrêtait pas, et le niveau d'eau monta, submergeant rapidement Rakk puis son géniteur. Le niveau de liquide monta encore, jusqu'en haut du cube, et le remplit jusqu'à sa surface, à la limite avec la terre ferme...


-Bon, c'est l'heure de vérité, dit Chenki pour lui même.

Il actionna la seconde phase du test...


Au fond de la cavité ,Cell n'avait toujours pas bougé. Quand l'eau avait atteint sa tête, il avait d'abord tenté de bloquer sa respiration. Mais retenir du gaz en milieu aquatique demandait un effort gênant. Il avait vidé son souffle, laissant l'eau envahir ses poumons. La présence d'eau dans son corps était vraiment dérangeante, une partie instinctive de son métabolisme ne demandait qu'à expulser le liquide envahisseur. L'être parfait constata que le vide de l'espace était paradoxalement plus facile à supporter. Il avait pourtant combattu sous l'eau sur Terre, contre Végéta, mais il n'y était pas resté assez longtemps pour se sentir gêné.
Cell se créa une protection oculaire énergétique pour voir son environnement comme dans l'air, à l'instar de lunettes sous-marines. Un souvenir de ce combat contre Végéta justement.
Puis il fit comprendre à Rakk par gestes comment l'imiter pour être le plus à l'aise possible.

Le panneau digital s'alluma. Des zéros s'affichèrent dans chacune des cases. Un des quatre projecteurs muraux devint ensuite rouge, le phénomène se produisant à l'identique sur toutes les parois. Une seconde plus tard, une deuxième lampe changea de couleur. Puis une troisième, et enfin la dernière. L'éclairage donnait maintenant au bassin des reflets mordorés et chauds, qui se fondaient harmonieusement dans le bleu du liquide.

Cell ne sentit pas de changement, la pression de l'eau sur son corps n'avait pas bougé d'un iota. Le cadran de gravité indiquait toujours zéro. Rakk, à ses cotés, semblait s'être calmé et avait pris la mesure de son nouvel environnement. Il sautillait légèrement, retombant au ralenti comme s'il était sous gravité réduite.

Une sonnerie longue retentit au milieu des flots, à la surprise de Cell, qui avait l'impression de mieux percevoir les sons qu'en temps normal. Chenki avait grandement modifié le protocole. Il n'y avait pas tant d'avertissements quand le ring à gravité était encore à la surface. Le vieux scientifique était vraiment trop...
L'affichage du compteur de gravité changea : une des premières cases du cadran passa de 0 à 1. Un surcroît sensible de poids pesa sur le dos de Cell, et Rakk fut plaqué au sol bien plus vite que tantôt. La pesanteur additionnelle, au début assez légère, se fit de plus en plus intense à mesure que les chiffres affichés sur le compteur augmentaient. Rakk se retrouva rapidement à genoux,puis s’empêcha d'être totalement affalé en s'aidant de ses coudes et avant bras, appuyés à même le sol. Son géniteur ploya, s’affaissant légèrement, avant de se redresser en déployant toute sa puissance. L'onde de choc dorée, atténuée par la masse de l'eau sous pression, repoussa Rakk, qui se retrouva étalé comme une crêpe. Il imita son créateur pour retrouver une posture moins ridicule en libérant son potentiel. Mais l'explosion de son aura fut moins impressionnante que celle de son « père ». Sa petite flammèche dorée lui suffit à peine pour se redresser, difficilement. Rakk marcha, aussi gauchement qu'un poisson qu'on aurait doté de pattes, pas après pas, vers géniteur.

Géniteur encore étonné par la densité du liquide après mise en route de la gravité artificielle. Étonné et satisfait. La pression, intense, pesait de tout son poids sur ses épaules, sa têtes, ses membres. Aucune parcelle de son corps n'était épargnée par la fantastique force qui l’enserrait de partout, qui l'avait forcé à déployer une partie non négligeable de sa force. Cell jeta un œil sur le compteur de gravité, faisant craquer son cou dans le processus. Il n'affichait qu'un petit 50 G ! La masse de liquide dans laquelle il évoluait avait, comme prévu, littéralement démultiplié les effets du champs gravifique. Lors d'une de ses dernières séance d’entraînement avec Mesh et Basilik, une gravité artificielle de 200G à l'air libre ne l'avait pas même essoufflé ! Et là ?! Il sautilla sur place, comme Rakk l'avait fait avant que la gravité n'augmente, et ses pieds retombèrent rapidement et durement sur les dalles qui semblèrent tenir bon. Au moins aussi bien que ses pieds, dont il sentait les articulations des chevilles travailler. Puis il décocha quelques coups de poings et enchaînements, bien trop lents à son goût. L'eau et la gravité artificielle faisaient des merveilles. Il augmenta la cadence et la vitesse de ses frappes dans le vide à un niveau acceptable au prix d'une dépense d'énergie conséquente pour des gestes si anodins.
Cell fit ensuite quelques pas avec une démarche normale. En apparence. Il forçait un peu pour garder une allure digne devant Rakk, qui prenait exemple sur lui pour continuer ses efforts. Cell « s’envola » ensuite jusqu'à atteindre la moitié de la hauteur du bassin. La pression de la gravité sur l'eau était tout aussi forte qu'en bas, sur les dalles. Parfait. Chenki n'avait pas failli, une fois de plus.
Il redescendit sur la surface du ring, vers Rakk qui luttait toujours mais semblait s'habituer à la monumentale.pression. Cell se plaça devant lui. L'aura de son rejeton était semblable à la sienne, dorée et proportionnelle à sa taille et sa force. Quelque chose n'allait pas dans la sienne. Les éclairs fulgurants qui l'entouraient quand il atteignait ce niveau de puissance étaient invisibles. Peut-être que cette manifestation habituelle était perturbée par l'eau qui l'environnait... Il réfléchirait à ce détail plus tard. Il était temps de passer à la phase de combat rapproché avec Rakk. Comme sparing partner, il ne serait ni à la hauteur de Mesh ni de Basilik. Mais ce n'était pas grave. Quand Rakk serait trop épuisé pour continuer, il pourrait se lâcher en augmentant l'intensité de la gravité. Ou en continuant avec un autre de ses enfants.
Il avait de la marge avant d'atteindre 200G.


**********************************



Le général marchait tranquillement, ni trop rapidement, ni trop lentement, vers le poste de navigation principal. Il était tard, et quasiment tout l'équipage était assoupi.
Seul l'Empereur devait veiller.
Il était souvent le dernier couché et le premier levé. Normal de ne pas vouloir perdre son temps à dormir quand on avait un empire à rebâtir.
Forlat progressa rapidement et silencieusement à travers les couloirs recourbés du vaisseau amiral de la flotte. L'éclairage avait été laissé à son minimum, mais l'ex-serviteur Brivik connaissait les lieux si bien qu'il aurait pu faire le chemin jusqu'à l'Empereur les yeux fermés.
Forlat arriva devant la porte blanche le séparant de la salle. Elle s'ouvrit automatiquement et le laissa pénétrer dans la pièce ronde au plafond haut. De la petite douzaine de bureaux établis en cercles, seuls deux étaient occupés : le plus grand, celui du commandant en chef de la flotte, et celui plus petit de l'officier en second. Seulement, aucunes de ces deux personnes n'étaient présentes. À la place, L'Empereur Bojack et le gouverneur Filk devisaient tranquillement. Le général Forlat s’annonça :

-Chef, Général Forlat au rapport.

Les deux autorités daignèrent redresser leurs têtes, l'une humanoïde, l'autre plus reptilienne.

-Forlat, quel bon vent t’amène ? lui demanda Bojack, vraiment curieux de voir la face canine devant lui.

-Les communications veulent vous informer que nous avons reçu un appel de détresse d'une planète proche de notre route de navigation. Elle est attaquée par un groupe terroriste qui veut les exterminer. Apparemment les autorités de ...

-Ce n'est pas une planète Brivik. Ils n'auraient jamais pris le risque de demander de l'aide de ceux qui les soumettent, le coupa Bojack.

-Non, La transmission ne vient pas d'une zone Brivik. Mais ils émettent sur un canal d'urgence. Ils accepteraient toute aide, d'où qu'elle vienne.

-...Hu hu hu, dire que je vais jouer les sauveurs alors qu'il y a quelques temps, c'est moi qui était à leur place, rigola Bojack avant de se reprendre. -Général, donne l'ordre de dérouter la flotte vers cette destination. Nous allons y rétablir l’ordre et intégrer un nouveau monde à nos possessions. Il n'y a pas de petites économies.

Forlat nota le regard d'assentiment que le gouverneur glissa à l'Empereur. Celui-ci ne pouvait pas le voir, mais le général n'aimait pas ça. Depuis que cet ex-supporter des tyrans s'était rapproché de Bojack , ce dernier semblait changer. Bien sur, sans le support de ses troupes, de ses informations, de ses moyens financiers et matériels, ils n'auraient accomplis peut-être que le quart de ce qu'ils avaient réalisé, mais...

-Alors, Forlat ? demanda Bojack.

L'ex-soldat Brivik, qui semblait le fixer intensément à l'instant, parut se reprendre et se concentrer :

-Chef ?

Filk ressentait toujours un malaise quand on interpellait l'Empereur par ce diminutif vulgaire. Le despote ne s'en formalisait pourtant pas, pourvu qu'on soit dans ses bonnes grâces ou de son entourage proche. Groupe auquel le général Forlat semblait appartenir.
L'Empereur insista pour obtenir la réponse à sa question :

-Ça ne t'as rien fait de voir tes anciens amis massacrés ?

-Ils sont les seuls responsables de leur malheur. Leur résistance bornée ne nous a pas laissé d'autre choix que de les soumettre par la force.

-Quand même, mon cher général ! J'avais pensé que ton intercession leur ferait changer d'avis. Quel dommage qu'ils ne t'aient pas écouté. Tu dois avoir la mort de millions d'entre eux sur la conscience, mais ce n'est pas ta faute, tu n'as rien à te reprocher, taquinait vicieusement Bojack.

Forlat rentra dans le jeu de l'Empereur en répondant à son sourire mauvais.

-J'ai la conscience tranquille Chef. Si ces demeurés ne voient pas plus loin que leurs nez, c'est que toutes leurs croyances sur La Voie et l'Esprit Galactique n'étaient que des mensonges destinés à maintenir leur pouvoir illégitime.

-Bien Forlat, bien. Tu commences à comprendre certaines choses. Tu en as fait du chemin depuis que je t'ai épargné. J'étais sûr que tu avais du potentiel. J'ai l'impression que je ne me suis pas trompé...

Forlat sourit franchement.

-...Enfin, pour l'instant. Les ex-futurs champions, c'est pas ça qui manque, crois-en mon expérience...

La confiance s'évanouit de la face du renard humanoïde.

-Ah ah ah ! Fais pas cette tête, Forlat. T'es un bon élément, général.

-Je...Je fais de mon mieux, Chef.

-Alors continue tes efforts. Continue de me faire honneur et ta récompense dépassera tes attentes.

-Jamais je ne ménagerais, votre altesse !

-Bien. Va chercher mes seigneurs. Dis-leur de venir tout de suite pour un conseil restreint.

-J'y cours Chef.

Le général Forlat prit congé et quitta la salle de navigation du vaisseau, transformée en QG de la flotte de retour. Filk se leva de sa console de travail pour quitter la pièce à la suite du général, mais son supérieur l'apostropha :

-Reste ici gouverneur.

-J'obéis mon seigneur...

Bojack, qui sentait le regard du dragonoïde sur lui, l'invita à exprimer ses pensées :

-Qu'y a-t-il Filk ?

-Sauf erreur de ma part, vous n'avez pas l'habitude de mander ma présence lors de vos entretiens avec les Seigneurs impériaux. C'est bien la première fois, si je ne m'abuse.

-Tu ne t'abuses pas. Je ne t'ai pas convié plus tôt car tu n'étais pas prêt. Et je n'avais pas testé ta loyauté en conditions réelles.

-Ah, déclara laconiquement Filk. J’espère vous avoir prouvé mon attachement à votre personne et à l'Empire, mon seigneur.

Bojack sourit :

-A l'Empire oui. Donc à ma personne, vu qu'elle ne fait qu'un avec.

Filk et Bojack se fixèrent en silence.
Le dragonoïde était aussi tendu que l'empereur amusé.
Aucun des deux n'était dupe du jeu qui se jouait entre eux. Mais la sanction en cas de perte n'était pas la même de chaque coté : Le ralentissement des conquêtes pour l'un, la mort pour l'autre.

-Mais je suis satisfait de la situation, gouverneur. Ton implication et tes renseignements lors de la campagne de Teldon ont été décisifs. Bon, tu es un peu rouillé niveau combat, mais on va arranger ça avec une petite remise à niveau.

-Je me remettrais à l’entraînement, mon seigneur.

L'Empereur le lorgna avec circonspection mais ne put sortir la réplique assassine qu'il avait sur la langue. Bujin et Zangya entrèrent en premier, suivis de Gokua et Bidoh.

-Ah, vous voilà.

Aucun de ses camarades ne lui répondit. Ils tiraient leur tête des mauvais jour, constata Bojack qui n'en n'avait cure.

-Pourquoi nous faire venir maintenant ? lança Gokua tout de go. C'est grave ?

L'Empereur répondit naturellement pendant que ses compagnons prenaient place de part et d'autre:

-Juste un petit point nocturne. Tellement de choses à gérer que les journées paraissent trop courtes.

-Et ça aurait pas pu attendre demain ? continua le bretteur fou, comme l'avait surnommé Dagalat.-Et lui, qu'est-ce qu'il fait là d'abord ? Je croyais qu'on serait entre nous ! se détourna le bretteur en le fixant directement.

Le gouverneur soutint sans peine le regard menaçant de Gokua le temps que l'Empereur le remette à sa place. Il était temps :

-T'es sourd ou quoi? Je viens de te dire que le temps est une denrée précieuse et toi tu parles de continuer tes frasques avec je ne sais quelle villageoise en chaleur ?! Grandis un peu Gokua !

La réprimande de Bojack rappela à la réalité son subordonnée. Son buste s’affaissa presque imperceptiblement, même s'il conservait un regard fier.

-Pour le gouverneur Filk, il sera désormais présent lors de toutes nos réunions. Il a prouvé sa loyauté à notre cause, ainsi que son efficacité...

-Contrairement à certains, persifla à voix basse Zangya.

Pas assez toutefois pour ne pas être entendue par tous.

-Qu'est ce que t'as dit ?! Répète ce que...

-TU VAS LA FERMER OUI !

Le coup d'éclat de l'Empereur rétablit un silence glacé pendant de longues minutes. Il fixa rageusement Gokua qui n'en menait pas large. Le bretteur fou baissa le regard puis la tête en signe de réédition.
C'était bien la première fois que Filk assistait à ce genre de scène entre l'Empereur et ses plus proches lieutenants. Sa réaction, si elle était différente de feu le seigneur Freezer, n'en n'était pas moins efficace. Finalement, le silence fut brisé par le souverain après qu'il ait retrouvé son calme.

-Zangya a raison. Tes agissements désordonnées nous ont coûté la perte quasi complète d'une escouade d'élite, tout ça rien que pour sauver ta peau !

-Je sais... Excuse-moi Bojack...

Qui lui coupa la parole :

-Rien que pour te tirer d'une merde dans laquelle tu t'es toi-même fourré ! Si t'avais été capable de te défendre tout seul et d'assurer la victoire, ça aurait pu passer, mais qu'en plus d'un manque de respect à MES ORDRES, t'assures pas les missions dont tu t’investis ?!

-...

-On a traversé pas mal de choses ensemble, des moments sympas et d'autres dégueulasses, Gokua.

Bojack balaya du regard ses trois autres compagnons avant d'ajouter:

-C'est valable pour vous tous. J'peux tolérer certaines choses. Puis de nouveau vers Gokua : -J'te pardonnerai une fois, des erreurs on en fait tous. La deuxième fois...

Bojack ne termina pas sa phrase. Gokua avait parfaitement compris le message.

-Reprends toi, Gokua, reprends-toi.

-... T'inquiètes pas Boss, j'vais me ressaisir. Je serais à la hauteur.

-J'aime mieux ça, conclut Bojack. Pas d'autres questions ni remarques ?

-Non, répondit Zangya,

-On t'écoute, acquiesça Bidoh.

-Bien, Avant de commencer, on fera un petit détour sur une planète proche de notre route de retour pour y démonter quelques excités.

-Avec notre flotte réduite ?

-T'inquiètes Bujin. C'est que des petites frappes d'après ce que j'ai compris. Même Gokua pourrait s'en occuper tout seul.

Le bretteur fou ne tenta pas de répondre à la brimade de l'Empereur. Il était déjà sur le fil du rasoir.

-Bon, On peut commencer ? continua Bojack, impatient.

Les quatre généraux se redressèrent, prêts à écouter leur chef.

-Tout d'abord je tenais à vous féliciter. À nous féliciter. On a fait du bon travail lors de cette campagne, malgré quelques bévues qu'on a quand même réussi à rattraper, déclara l'Empereur en lorgnant tour à tour Gokua puis le gouverneur. - Avec les mondes principaux des Briviks tombés, les quelques planètes sur lesquelles ils se réfugient ne devraient pas tenir longtemps.

-La campagne de Teldon sera gravée dans les annales comme le renouveau de l'Empire, se risqua Filk.

-Ouais, gouverneur. Comme je vous le disais tout à l'heure, on a traversé pas mal de choses ensemble, mais le destin commence à nous sourire. Assez parlé, j'aime pas trop ça de toute façon. Je sais que pas mal de choses ont changé depuis quelques temps... Et pour vous récompenser pour votre boulot, vous aurez droit chacun à trois planètes parmi les mondes Briviks conquis.

-Vrai.. Vraiment Bojack ?! redemanda Bidoh tant il peinait à croire son chef.

-Ouais. Faites en ce que vous voulez, détruisez les si ça vous chante, engrossez-y toutes vos conquêtes, dit-il après un clin d’œil appuyé à Gokua, bref, elles sont à vous.

-Merci Boss !

-Ouais, merci Chef !

Les visages des quatre généraux, auparavant crispés par l'altercation entre Gokua et L'Empereur, se firent plus joyeux, plus détendus. La suite de la réunion fut plus sérieuse, et Filk en profita pour terminer son analyse de l'exercice du pouvoir du nouvel Empereur. Il était plus frustre que Freezer et s'adressait à ses subordonnés d'une manière plus directe, plus brutale, mais plus franche aussi. Il inspirait la peur de manière plus tangible, sans sous-entendus, mais pouvait faire naître le respect, et une certaine confiance et chaleur par un contact plus proche et moins sophistiqué que les Colds...
Du point de vue des aspects purement techniques, une fois que les territoires Briviks seraient réintégrés, d'autres petites puissances mineurs allaient suivre. Pour finir par le plus gros morceau : L'union des mondes libres.
L'engrenage était en marche. L'engrenage de la résurrection de l'Empire spatial tout puissant. Plus puissant encore que les précédentes organisation de Cold, Freezer et Cooler. Le rêve du gouverneur Filk prenait forme.
Dernière édition par xela26 le Dim Mai 15, 2016 1:54, édité 1 fois.
Cell: l'ascension de la terreur- Cell a vaincu Son Gohan lors du Cell game!! Quel sort réserve-t-il à la Terre?? Pour le savoir....viewtopic.php?f=42&t=5990
Chapitre 138: publié
Chapitre 139- 145: 90%- relecture, correction

Cell: Damned Souls- Les aventures parallèles de héros de "l’ascension de la terreur". Pour les connaitre:
viewtopic.php?f=42&t=6774
abandonnée
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Re: Cell - L'ascension de la terreur

Messagepar omurah le Sam Mai 14, 2016 23:09

Franchement bravo pour avoir atteint les 100 chapitres. Un sacré tour de force.
Ce nombre me parait totalement hallucinant, surtout vu la taille de tes chapitres.

Du reste, veni, vidi, kiffi, ce chapitre. Comme d'hab, sinon plus encore. Ce chapitre était particulièrement dense, complet et inspiré. Le passage dans l'espace était stylé, toutes les descriptions étaient très bien senties. Mesh, j'adore ce perso. L'un de mes préférés de la fic à cette heure. La troisième portée de Cell m'intéresse aussi. Je les trouve intéressants et bien intégrés à l'histoire. La partie avec Chenki et Cell était de tout aussi bonne facture. L'entrainement sous l'eau c'est juste excellent comme idée (et la manière dont Cell y pense avec une goutte de pluie si je me souviens bien, c'était vraiment classe) et la mise en scène suit très bien. La partie avec Bojack est peut-être ma préférée du chapitre, j'ai vraiment pas senti le temps passer, les dialogues étaient parfaits, l'ambiance était bien faite, toussa toussa.

Un bon chapitre quoi, keep the spice flowin' :)

petite coquille : Mesh, qui tenait toujours le renflement métallique d’un bras, pivota sur l’axe de celui-ci et rattrapa Mesh
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Re: Cell - L'ascension de la terreur

Messagepar xela26 le Dim Mai 15, 2016 2:06

omurah a écrit:petite coquille : Mesh, qui tenait toujours le renflement métallique d’un bras, pivota sur l’axe de celui-ci et rattrapa Mesh


Oups... coquille corrigée, merci de me l'avoir signalé :mrgreen: .

omurah a écrit:Franchement bravo pour avoir atteint les 100 chapitres. Un sacré tour de force.
Ce nombre me parait totalement hallucinant, surtout vu la taille de tes chapitres.


Les chap du premier arc étaient assez courts comparés à maintenant, donc ça aidait à aller plus vite.Mais c'est vrai qu'à partir de deuxième arc j'ai commencé à m'étaler :mrgreen: .

omurah a écrit: L'entrainement sous l'eau c'est juste excellent comme idée (et la manière dont Cell y pense avec une goutte de pluie si je me souviens bien, c'était vraiment classe)

Ouais, c'est comme ça que lui ai venu l'idée :D

omurah a écrit:La partie avec Bojack est peut-être ma préférée du chapitre, j'ai vraiment pas senti le temps passer, les dialogues étaient parfaits, l'ambiance était bien faite, toussa toussa.

j'aurai pu faire un peu mieux sur cette partie. Je m'en suis rendu compte lors de la publication. Mais ça m'a donné la flemme de la reprendre. et de retarder la publi de quelques jours encore. Mais si tu l'as pas trop remarqué :D

Encore une fois merci pour ton commentaire sur le vif Omurah.
Cell: l'ascension de la terreur- Cell a vaincu Son Gohan lors du Cell game!! Quel sort réserve-t-il à la Terre?? Pour le savoir....viewtopic.php?f=42&t=5990
Chapitre 138: publié
Chapitre 139- 145: 90%- relecture, correction

Cell: Damned Souls- Les aventures parallèles de héros de "l’ascension de la terreur". Pour les connaitre:
viewtopic.php?f=42&t=6774
abandonnée
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