L'ascension de la terreur

Faîtes-nous partager votre fibre littéraire en écrivant votre propre histoire mettant en scène les personnages de Dragon Ball et, pourquoi pas, de nouveaux ! Seules les fanfictions textes figurent ici.

Re: Cell - L'ascension de la terreur

Messagepar Pinklaeti17 le Dim Déc 28, 2014 14:49

C'est un chapitre agréable, où nous avons des nouvelles de Bojack et Cie ainsi que de leurs méfaits, et celles d'Omabadiak réfugiée sur Dorkas :) . D'ailleurs, personnellement, la partie du chapitre dans laquelle elle apparaît qui m'a le plus intéressée : sa solitude sur Dorkas est, je pense, favorable à un développement plus approfondi de ce personnage. Et d'ailleurs, tu as déjà commencé à le faire dans ce chapitre. Sinon, le personnage, ayant été témoin de la bagarre entre Omabadiak et la fourmi, est intriguant :o .
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Re: Cell - L'ascension de la terreur

Messagepar xela26 le Dim Déc 28, 2014 23:10

niicfromlozane a écrit:Bon bon bon.

Je vais essayer de dire des trucs que j'ai pas déjà dit.

Mais j'ai envie de relever que je trouve agréable ce passage à des chapitres qui présentent plusieurs actions, ça permettre de ne pas perdre le fil des événements, vu qu'avant, il y avait parfois plusieurs mois avant de retrouver un personnage. Ça rend l'action plus facile à suivre.


Hello Niic,

Merci pour ton retour.
Bon, bon, bon :)

Je vais essayer de dire des choses que j'ai pas déjà dit :)
Je suis ravi que tu apprécies cette façon de présenter les choses. C'est quelque chose dont on à beaucoup parlé et que j'ai bossé avec Tonay, donc merci à lui surtout. Je suis ravi que ça se voie un peu tt ça.

niicfromlozane a écrit:Sur le fond, on sent bien la montée en puissance et les différentes poudrières qui explosent les unes après les autres. Vivement que tout ce petit monde finisse par se croiser dans un final qui sent déjà l'epicness à plein nez.
Bref, pour moi c'est du tout bon.


Oui, vivement hé hé hé :)

Pinklaeti17 a écrit:C'est un chapitre agréable, où nous avons des nouvelles de Bojack et Cie ainsi que de leurs méfaits, et celles d'Omabadiak réfugiée sur Dorkas :) . D'ailleurs, personnellement, la partie du chapitre dans laquelle elle apparaît qui m'a le plus intéressée : sa solitude sur Dorkas est, je pense, favorable à un développement plus approfondi de ce personnage. Et d'ailleurs, tu as déjà commencé à le faire dans ce chapitre. Sinon, le personnage, ayant été témoin de la bagarre entre Omabadiak et la fourmi, est intriguant :o .


Merci pour ton retour Pinklaeti, ça faisait longtemps :)
Je suis content que tu apprécies le développement d'Omab.
J'en dirais pas plus pour ne pas spoiler, mais j’espère que tu apprécieras la suite!
Cell: l'ascension de la terreur- Cell a vaincu Son Gohan lors du Cell game!! Quel sort réserve-t-il à la Terre?? Pour le savoir....viewtopic.php?f=42&t=5990
Chapitre 138: publié
Chapitre 139- 145: 90%- relecture, correction

Cell: Damned Souls- Les aventures parallèles de héros de "l’ascension de la terreur". Pour les connaitre:
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Re: Cell - L'ascension de la terreur

Messagepar Joka le Mer Jan 21, 2015 12:21

Le gang de Bojack is back, enfin ! Je trouve que tu as bien géré leur retour, l'action de même que la stratégie étaient au rendez-vous ! J'attends moi aussi avec impatience de voir les futures rencontres, entre la team Gohan, la faction cell et Babidi, il y a vraiment de quoi faire. Peut-être même qu'une alliance verra le jour, avec la mini armada de Cell Jr qu'a actuellement Cell en sa disposition, ce ne serait pas du luxe.

Bonne continuation !
Univers 09 : L'Histoire des Terriens
C-33 fait du break dance dans le topic ! !
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Re: Cell - L'ascension de la terreur

Messagepar xela26 le Jeu Jan 22, 2015 1:59

Hello Joka,

Ravi de te revoir de passage :)

Par rapport à ta question, tu de doutes bien que je ne vais pas me spoiler.
Bon je te fais une faveur, je vais répondre à une partie de tes interrogations:

Spoiler
Tu y as crus, hein :)


Sans deconner, le chap 84 est en cours de relecture, donc dans les tuyaux pour bientôt.
Cell: l'ascension de la terreur- Cell a vaincu Son Gohan lors du Cell game!! Quel sort réserve-t-il à la Terre?? Pour le savoir....viewtopic.php?f=42&t=5990
Chapitre 138: publié
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Re: Cell - L'ascension de la terreur

Messagepar Tonay le Jeu Jan 22, 2015 23:56

Hello !

Voila un bon moment que je n'étais pas passé ! Et il est temps pour moi de commenter ! :D

Je vais essayé de ne pas faire doublon avec les autres commentaires, sachant que je commente ces deux derniers chapitres.
Alors tout d'abord, il s'agit de deux bons chapitres, ça c'est sûr. Mais surtout ce qui me plaît, ce sont les interactions avec ce qu'il reste des armées des démons du froid. D'habitude, les soldats de secondes zones qui composent ces armées sont justes bon à se faire tuer bêtement en hurlant de terreur ou en criant : Impossible ! suivit d'une explosion.

Ici tu offre leur point de vue. Pas vraiment celui des soldats basiques, mais plutôt des généraux qui sont, pour ainsi dire, invisible dans le manga. On les voit gérer les crises, tenter diverses actions pour s'en sortir alors que nous on sait d'avance qu'ils sont foutu. Et c'est pas les 5 p'tits derniers de chez Cell qui diront le contraire :wink:
Bref, ils se servent de leur tête, et ils ne sont pas les seules. Tu as la possibilité d'utiliser la stratégie et tu le fais, et pas dans le sens stratégie au détour d'un combat.

En tout cas du tout bon, ce n'est jamais trop lourd et on suit assez bien les événement sans se perdre alors que là on navigue quand même entre des ambiances et des objectifs bien différent. C'est mieux maîtrisé et je ne peux que t'encourager à poursuivre :)
Survivants
Et si trois autres saiyans avaient survécu à la destruction de la planète Vegeta ?

One Shot
Un mage un peu excentrique. Un Kaïo. Un métis saïyan. Un démon. Un démon du froid. Qui doivent sauver l'univers dans un combat épique. Qu'ajouter de plus ?
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Re: Cell - L'ascension de la terreur

Messagepar xela26 le Mar Jan 27, 2015 23:20

Spoiler
Salut Tonay,

Merci pour ton retour.
Concernant tes remarques sur l'armée de Freezer, disons que les formats manga "classique" font l'impasse sur ce genre de "détails" pour ne pas perdre le fil principal du récit et de leurs héros.
Après, dans un fic ou la possibilité de le faire sans trop "alourdir" le récit principal est possible, ça donne un éclairage différent, de savoir ce qu'il se passe et que font les seconds couteaux sous les ordres des "gentils" ou des "méchants".

Tonay a écrit:Ici tu offre leur point de vue. Pas vraiment celui des soldats basiques, mais plutôt des généraux qui sont, pour ainsi dire, invisible dans le manga


Sur ce dernier chap, oui, en effet, on s'interesse aux " généraux". Je m'étais un peu arrêté sur Durian, lors de son introduction sur la planète des tigres, pour montrer un peu son passé de "simple soldat".

Tonay a écrit:En tout cas du tout bon, ce n'est jamais trop lourd et on suit assez bien les événement sans se perdre alors que là on navigue quand même entre des ambiances et des objectifs bien différent. C'est mieux maîtrisé et je ne peux que t'encourager à poursuivre :)


Merci. je vais tout faire pour continuer dans ce sens là alors.



Nouveau chapitre.
Avec mes remerciements pour mon équipe de choc de relecteurs ( Tonay et Niic)
Bonne lecture.

Chapitre 84: Destination Yardrat

Oswalgaren tenta de rétablir la communication avec Omabadiak, sans succès. Son amie et camarade avait coupé le contact trop brutalement et ça l'inquiétait.

Seule, isolée des siens sur un terre inconnue, dans quelle état pouvait-elle être ?

Mal, dans le meilleur de cas.

Elle avait subi le choc seule, contrairement Omeday et lui.
Mais n'était-ce pas mieux ?
N'était-ce pas moins douloureux que de voir son monde fracassé ?
N'était-ce pas moins éprouvant que de poser le pied sur une terre ravagée ?
N'était-ce pas moins pénible que de devoir respirer un air vicié et pollué ?
N'était-ce pas moins atroce que de voir les centaines, les milliers de corps sans vie des siens, quand ils n'était tout simplement pas déchiquetés ?

Le survivant ostoragien chassa ces idées sombres de son esprit et tenta de rappeler son amie. Mais elle ne décrochait toujours pas.
De guerre lasse, Oswalgaren abandonna après d'autres tentatives infructueuses.

Il quitta le vestibule où il s'était isolé pour se diriger vers la salle de contrôle de la navette spatiale. Les lumières étaient réglées sur leur mode nuit et éclairaient très faiblement le couloir qu'il arpentait.
Oswalgaren se déplaça avec milles précautions, pour ne pas butter dans les obstacles qui se trouvaient sur son passage: les gens qu'ils avaient pu recueillir, les survivants d'un monde un ruine.
La plupart de ses compatriotes étaient endormis à même le sol, roulés dans des couvertures ou autres tissus de fortune. Il y en avait encore tant en bas, et ils n'en avaient embarqués que si peu. Soixante-dix à peine.

Le choc.

Omeday et lui le subirent quand ils arrivèrent à destination et constatèrent l'irréparable.

Le monstre ne s'était pas seulement acharné sur leur planète. Il avait aussi détruit l'astre mère autour duquel elle tournait, la sainte planète Ossassa. La destruction de la géante gazeuse signait véritablement l'arrêt de mort à terme pour tout ce qui vivait sur Ostoragen. Sans Ossassa, les conditions gravitationnelles allaient devenir trop instables pour être compatibles avec la vie.

Leur abattement avait été tel à ce moment là que même lui avait envisagé de mettre un terme définitif à tout cela.
Mais l'ex-soldat de Freezer l'avait remis sur le droit chemin en leur disant qu'il captait de multiples signes de vie. Des milliers. Les ultimes lambeaux d'un peuple qui luttait pour sa survie, envers et contre tout.

Les explorateurs avaient fait leur maximum pour secourir ceux qui pouvaient l'être, en embarquant un maximum pour les sauver d'une mort certaine. Car ce n'était qu'une question de temps avant que tous ne trépassent. Une course contre la montre pour en sauver le plus possible.

Un mouvement attira l'attention d'Oswalgaren. L'individu était assis, les yeux fermés. Il semblait dormir paisiblement. L'explorateur spatial allait continuer sa route quand il fut interpellé :

-Je ne dors pas. Keuf ! Keuf ! Je ne dors pas... Je n'y arrive pas.

Oswalgaren le considéra un instant avant de lui répondre:
-Eh bien suivez-moi. Nous risquons de réveiller les autres si nous restons ici.

L'individu, un mâle, se leva et le suivit. Il était assez bien bâti mais avait les joues creuses et le poil terne. Peut-être un ancien guerri...

-Oui. J'étais dans l'armée, confirma-t-il, assez perspicace sur la façon dont il avait été scruté.

Cela ne surprit pas plus Oswalgaren que cela. Le guerrier continua :

-Et je sais qui vous êtes. Nous le savions tous. Vous étiez notre dernier espoir. Avant que le monstre ne le brise.

Oswalgaren fut vraiment intrigué cette fois. Il garda le silence le temps qu'ils atteignent et pénètrent dans la salle principale, bien éclairée. Elle était vide. Omeday avait dû aller se reposer. Elle en avait besoin, elle s'était tellement donnée. Quant à Durian, c'était une autre histoire. L'alien violet n'avait que très peu apprécié que les capacités maximales du vaisseau soient dépassées. Soixante dix personnes au lieu d'une vingtaine normalement, c'était vraiment beaucoup plus. Mais les Ostoragiens ne lui avaient pas laissé le choix.

Oswalgaren allait parler mais son frère d'armes le devança :

-Désolé, je ne me suis pas présenté. Je suis Krell.

-Et moi Oswalgaren. J'aurai aimé t'avoir connu dans de meilleurs circonstances, hélas.

Les deux guerriers gardèrent un silence lourd. Avant qu'Oswalgaren ne se décide à le briser :

-Tu m'as dit que nous étions votre dernier espoir ?

-Oui. Comme tu l'imagines bien, votre mission n'est pas restée secrète très longtemps.

L'interpellé ne demanda pas d'explications supplémentaires. À quoi bon garder une opération secrète quand arrivait la fin du monde.
Les deux combattants restèrent un long moment silencieux. Ils contemplaient le terrible spectacle de leur planète saccagée, chacun focalisé sur sa tristesse intérieure.
Oswalgaren se résolut finalement à briser la chape de plomb. Il avait besoin de savoir comment les siens en étaient arrivés là.

-Pourquoi ? Pourquoi tout cela ? dit-il en embrassant d'un geste de bras le triste panorama.

La porte de la salle coulissa après la question fatidique. Oswalgaren ne se retourna pas. Il reconnu Omeday à son pas. Krell la considéra quelques secondes avant de répondre à Oswalgaren.

-Je... C'était inél... Notre destin... Nous n'avons rien...

La voix du guerrier survivant s'étouffa, sous un mélange de fatigue mentale et de lassitude. Comme si son esprit et son corps étaient exténués de revivre les événements qu'il allait raconter. Krell se prit la tête dans les mains, prêt à renoncer à relater l'inimaginable...
Pourtant il le devait. Ne serait-ce que par gratitude envers ceux qui l'avaient sauvé. Ceux qui tentaient de faire perdurer dans l'immensité de l'espace l’existence et le souvenir d'une planète jadis nommée Ostoragen.
Krell se redressa et entreprit ses explications:

-Le monstre ne nous a laissé aucune chance... Il croyait savoir que le dictateur galactique que vous deviez trouver, ce euh, « Fraiseur » était mort depuis longtemps.

-C'était « Freezer », vous vouliez dire je pense, corrigea Omeday, sans confirmer ni infirmer les propos de Krell, qui répliqua:

-Qu'il ait menti ou pas, rien ne nous aurait sauvé de toutes façons...Une fois la trêve qu'il devait respecter trahie, le monstre a détruit rapidement nos bunkers souterrains, mettant ainsi des millions de personnes sur les routes. Pour ceux qui n'avaient pas été ensevelis par les pièges qu'étaient devenus les abris. C'est là que...

Krell défaillit en se remémorant les atrocités et les massacres auxquels il avait survécu.
Il se reprit en abrégeant son douloureux récit.

-Les monstres ont exterminé en quelques jours la quasi totalité des habitants de la planète.
Plus de 80%, au moment des dernières estimations, quand nous avions encore assez de rescapés pour maintenir un certain degré d'organisation... Puis les massacres de grande ampleur ont brusquement cessé. Nous pensions que c'était terminé, que les démons s'étaient lassés de nous et étaient partis. C'était faux. Ils se préparaient à nous infliger le pire.

Krell se leva et se dirigea vers la baie vitrée de la salle. Omeday et Durian n'avaient pas pensé à rabattre les volets de protection et leur planète natale était toujours visible. Mais seule. L'astre mère autour duquel elle gravitait avait disparu, remplacé par un immense champ de météorites et de nuages de gaz verdâtre.

-C'est eux qui ont fait ça ! Ils ont détruis notre Khel'sret ! Ils nous ont condamnés... sob... Nous croyions que nous vivions l'enfer, nous croyions avoir touché le fond... sob... mais la cruauté de ce monstre était inimaginable... sob...

Krell se retourna pour faire face à Omeday et Oswalgaren, le visage en larmes.

-Vous pouvez très bien... sob... imaginer la suite... sob...

La suite, c'était un intense bombardement de météorites, restes de la planète détruite, ainsi qu'une modification irréversible de l'atmosphère Ostoragienne, la rendant lentement mais sûrement incompatible avec la vie telle qu'elle s'était développée jusque là, avaient déjà compris Oswalgaren et Omeday.

-Les malchanceux qui survivront aux impacts de météorites... sob... N'auront plus qu'a attendre de mourir à petit feu, empoisonnés par les gaz toxiques... Sob.... sob...sob. Et pourquoi ? Pourquoi tout ça ? Sob... Pour son bon plaisir ! Sob... Exterminer le monde pour le plaisir ! Sob... Je ne comprendrai jamais...

Le guerrier rescapé sanglotait franchement. Il se laissa choir au sol. Les traumatismes qu'il avait subis avaient maintenant raison de sa résistance mentale. Oswalgaren serra instinctivement les poings.
La rage, la colère, la tristesse, l’incompréhension, le dépit et la culpabilité.
La vague de ces émotions le balayèrent à son tour et firent chavirer son précaire équilibre psychologique. Et il pleura, en silence, le sort de leur monde et de leur peuple en perdition.

Omeday était dans le même état qu'eux.
Leur passé était scellé. Mais pas le futur. Pas tant qu'ils vivaient encore et qu'ils possédaient un vaisseau. Son compagnon voulut réconforter le malheureux soldat mais elle l'en empêcha :

-Attends, sniff, laisse-le un moment. C'est pas encore fini Oswal, sniff. On peut encore sauver des gens !

-Oui. Mais le vaisseau est déjà plein à craquer, sniff, On ne peut pas en prendre...

-Laisse-moi finir, l'interrompit l'opératrice en séchant ses larmes. Ça nécessitera des dizaines d'allers retours, mais nous pouvons encore sauver beaucoup des nôtres, tu le sais bien.

Omeday avait raison. Mais un problème de taille subsistait.

-Oui. Mais après ? Où irons-nous ? Sur quel monde ? Tu as vu comment nous avons été accueillis la première fois ? Et encore, nous somme des militaires, nous pouvons réagir devant ce type de confrontation. Mais ces survivants ? Ce sont des civils affaiblis. Je ne sais même pas comment ça va se passer sur la planète où se trouve Omabadiak. Pourtant on doit agir pour sauver ceux qui peuvent l'être !

Le dilemme était entier pour les deux missionnaires de la dernière chance. À moins que...

-Il faut demander de l'aide. À des gens plus susceptibles de nous aider que les apprentis dictateurs de l'empire de ce Freezer. Aux ennemis les plus farouches de ces gens-là. Ceux qu'ils détestent le plus.

-L'Union des mondes libres.

-Oui. On ne presque rien d'eux, mais le peu que j'ai appris semble indiquer qu'ils seraient plus à même de nous écouter que l'empire de Freezer.

-J'y ai pensé moi aussi. Ils vont nous écouter. Et après ? Ils sont peut-être moins mauvais que les autres, mais cette union est quand même une organisation politique puissante. Et qui puissance dit manipulations, ruses et arbitraire. Le risque, pour nous...

-Le risque c'est de disparaître purement et simplement, Oswalgaren ! Je sais que c'est difficile, mais il le faut. Nous devons contacter ces gens de l'Union libre. Pour les avertir de ce qui s'est passé pour nous avec Cell. Et pour qu'ils nous aident.

-Pour qu'ils nous aident en quoi ? Notre mission est un échec ! Cell n'est plus ici !

-Oui, cette mission est un échec. Elle était perdue d'avance. Mais pas notre devoir. Nous allons sauver ce qui peut encore l'être, celles et ceux qui peuvent encore l'être.

Oswalgaren ne put que s'incliner devant la détermination de la navigatrice. Elle, qui lui avait semblé discrète, un brin effacée, montrait toute sa valeur dans ces circonstances extrêmes. Il comprenait pourquoi le colonel Osbunkimo l'avait assignée sur cette « mission » avec eux.

Le vétéran de la première invasion reprit la parole :

-Il y a une ambassade de leur mouvement sur la planète où se trouve Omabadiak, la « branche Yardrat » m'a-t-elle dit. Ça ne nous coûte rien d'en savoir plus grâce à elle. Nous pourrons décider de la conduite à tenir après.


Tapie derrière la parte d'accès de la salle de contrôle, une troisième personne avait suivi la conversation entre les trois Ostoragiens. Elle s'en allait. Il n'y avait plus rien d'autre à entendre que des lamentations sur un monde perdu.

Durian retourna vers sa cellule comme il était venu, en lévitant légèrement pour ne pas faire de bruit ni butter sur un de ces corps poilus qui encombraient les couloirs de toutes parts. Voir un vaisseau tellement propre ainsi souillé, ça le mettait hors de lui. Mais les Ostoragiens s'étaient montrés intransigeants et avaient fait fi de ses récriminations en explosant la capacité d'accueil de l'embarcation. Encore une humiliation de plus.

Et voilà qu'ils se mettaient en tête de contacter l'Union libre...
S'ils faisaient ça, les dés seraient jetés. Une cellule dans un pénitencier pour ennemis de ce nouveau régime, c'est ce qui l'attendrait. Et ça, ce n'était pas envisageable. Il n'avait pas survécu pendant près de quatre ans sur un monde hostile pour moisir dans une prison perdue.

Non.

Il devait réagir lui aussi. Et la planète Dorkas serait bien idéale pour ça. Ce n'était pas pour rien qu'il leur avait indiqué cette planète neutre.
Cela pensé, s'il trahissait ses encombrants «amis» sa vie serait-elle plus simple ? Il n'était plus un impérial. Il avait déserté. Les mercenaires et autres chasseurs de primes étaient rares sous l'empire, mais avec les derniers bouleversements, nul doute que cette guilde s'était beaucoup développée. Et si sa tête était mise à prix ? Pas possible, il était trop insignifiant pour cela...

Durian se calma. Il n'avait pas à s'imaginer d'histoires rocambolesques. Il n'aurait pas de problèmes tant qu'il restait discret. Le moment et l’occasion pour se mettre à l'abri, il les saisirait quand ils se présenteraient à lui.


**************************************************************************

Le général restait debout, seul, dans la grande pièce ovale aux larges baies vitrées permettant d'embrasser toute la cité du regard.

La cité, une ancienne ville stagnant sous l'occupation des forces d'élites du tyran, était sortie de sa torpeur après la révolution victorieuse. Il reconnut avec difficulté les anciens quartiers de la mégapole, ceux qui existaient il y a quelques années.

Le nouveau port spatial se situait maintenant en pleine ville. Il avait été rattrapé par l'urbanisation galopante de ces dernières années. Trois tours élancées perçaient les cieux jaunes plus profondément encore que le bâtiment dans lequel il se trouvait.
En bas des tours à la base élargie, de multiples docks, hangars, entrepôts et salles de débarquement, de chargement et déchargement, témoignaient de l'intense activité qui régnait. De même que le ballet incessant de machines volantes de toutes sortes et toutes tailles, qui allaient et venaient, décollaient et atterrissaient dans une anarchie à l'esthétique incertaine.

Le meneur de troupes mit un terme à ses considérations sur la ville. Il devait préparer les instructions et les briefings avant opération des commandos qui partiraient en mission sous peu. Il devait aussi accueillir la dernière fournée des nouvelles recrues et les mettre au parfum sur leur future formation.

Après ces activités obligatoires, il tenterait de se ménager quelques heures pour continuer son entraînement. S'il le pouvait.

Il prenait chaque jour cette même résolution, mais un événement imprévu ou impromptu nécessitait sa présence. Toute cette paperasse, toutes ces réunions ennuyeuses, tous ces micro-problèmes que d'autres pouvaient résoudre...

Il était bien loin, le temps ou il passait des semaines entières à s’entraîner avec lui.
Tout était plus simple à cette époque, il n'y avait pas si longtemps pourtant.
Il avait accepté de prendre plus de responsabilités, de gravir les échelons. Il ne se doutait pas une seconde à ce moment là que les tâches de gestion et d'administration lui prendraient autant de temps!
Il n'était pas satisfait de cette situation. Il allait devait revoir ses priorités pour changer cela. Être un peu moins derrière les bureaux pour être plus présent là où il serait le plus utile, là où il se sentait le mieux : au front avec ses troupes, pour contrer les forces d'élite des ennemis de l'Union.

Il terminerait la formation de la dernière promotion de guerriers d'élite puis formerait son successeur. Telden ferait l'affaire. Enfin, il soumettrait sa requête au conseil restreint. Requête qui ne serait qu'une simple formalité. l'Union n'allait pas se mettre à répondre négativement aux demandes d'un de ses « Héros », statut qu'il avait acquis à son corps défendant.

Le haut gradé, toujours en pleine réflexion quant à son avenir, croisa ses mains dans le dos.

Une fois sa « liberté » retrouvée, il monterait une équipe de choc, un groupe de combattants de haut niveau. Une sorte de ligue des guerriers les plus puissants de l'Union, qui s’entraîneraient et se confronteraient dans une saine émulation, pour progresser plus encore et être à même de défaire et terrasser leurs ennemis jurés: les héritiers de la tyrannie des Colds.

Il avait déjà des noms en tête pour les membres de cette future ligue de super guerriers. Certains des haut potentiels qu'il avait formés n'avaient pas déçu et le rejoindraient sûrement. Pourtant, progresserait-il, même avec un tel entourage ? Rien n'était moins sur.

Il se savait un des guerriers les plus puissants de l'Union. Une poignée d'individus l'avait dépassé, mais il était persuadé qu'il reviendrait à leur niveau en se reprenant sérieusement.
Dans ces conditions, comment progresser ? Avec lui, qui était pourtant à des années lumières, il ne s'était jamais senti aussi motivé. Et il ne s'était jamais autant amélioré...

Il repensa à cet être au destin si exceptionnel et à son caractère si généreux.
Il était tellement puissant, mais tellement naïf aussi ! Une combinaison improbable, unique, tant les êtres qui possédaient une once de puissance se considéraient généralement supérieurs à leurs congénères.
Il lui avait montré de petites astuces et appris des techniques variées, des plus insignifiantes aux plus puissantes. Cette période de sa vie n'avait durée qu'une seule année, mais c'est grâce à elle qu'il avait atteint un tel niveau...

Que devenait-il d'ailleurs ?

Il était reparti vers sa planète d'origine avant d'apprendre pour la menace, mais nul doute qu'il avait su y faire face. Le général avait pensé plusieurs fois le visiter sur son monde perdu.
Son ami l'avait assuré qu'il l’accueillerait avec joie, mais avec ses responsabilités grandissantes, il n'avait plus l'occasion de faire de longs voyages privés. Dommage qu'ils n'aient pas pu le retenir, ou l'inciter à revenir : il aurait alors changé l'issue du conflit galactique...

Le haut gradé se retourna et se dirigea vers la sortie de la pièce, une lourde porte de plusieurs mètres d'épaisseur, faite du même matériau translucide que les vitres de la salle ovale.
Le guerrier n'eut aucun mal à la déplacer et accéda à une jetée suspendue des centaines de mètres au dessus de la ville.

Les vents glaciaux et violents qui régnaient à cette altitude contrastaient grandement avec l’ambiance douillette de la pièce qu'il venait de quitter, mais il n'eut aucun mal à leur résister.
Il marcha jusqu'au bout de la jetée large d'une dizaine de mètres, activa une aura rouge caractéristique et s'envola.


**************************************************************************


Gohan, accompagné de Bulma, sortit du bloc opératoire improvisé.

La blouse qu'il portait le couvrait des épaules aux hanches et cachait à l'assemblée le résultat de l'intervention chirurgicale.

-Alors ? demanda Krillin, aussi curieux que les autres.

-Alors...

Bulma ménagea un suspens ridicule avant d'arracher le tissu, dévoilant aux terriens rescapés le torse de Gohan.

-Alors voilà! fit la terrienne, pas peu fière d'elle.

Le jeune garçon laissa voir à ses amis une musculature plus qu'épanouie pour son jeune âge. Il leva les deux mains, paumes tournés vers son visage, et fit quelques mouvements synchronisés de poignets. Son membre artificiel réagissait aussi bien que celui de naissance.

Le fils de Goku observait encore son nouveau bras en silence, tandis que ses amis, émerveillés, se pressaient autour de lui.

-Whaou ! C'est vraiment du bon travail. Fais voir!

-Ne t'approches pas de mon fils comme ça Krillin, tu vois bien qu'il se remet encore de l'anesthésie !

Krillin ne répondit pas à la mère du garçon, qui protégeait déjà son petit. Celle-ci, moins enthousiaste que le guerrier ou que Dendé, se rapprochait pour observer en détail le travail de Bulma.

-Tu permets ? demanda-t-elle à son fils, en lui palpant le bras sans même attendre son approbation.

Le membre artificiel semblait de bonne facture. Bulma avait eu la présence d'esprit de le recouvrir d'une sorte de peau synthétique qui ne trompait pas son origine artificielle.
Mais c'était toujours mieux que d'arborer une horreur métallique. La main et les doigts étaient assez fin pour que son enfant puisse manipuler ses stylos et crayons correctement. Toutefois...

-C'est n'est pas mal du tout Bulma, bien que ça ne vaille un vrai bras. Mais il va continuer à grandir. Comment fera-t-il avec un bras plus court que l'autre ?

-On le changera au fur et à mesure quand le déséquilibre sera trop flagrant.

-Donc tu vas t'amuser à opérer mon fils plusieurs fois ?

La scientifique prit son temps pour répondre. Elle perçut rapidement e cul-de-sac dans lequel l'amenait la mère des enfants de Goku.

-Gohan pourra garder ce bras artificiel au moins une année, si ce n'est plus. Il ne débutera pas sa phase de croissance rapide avant, je pense. Et il pourra garder sa prothèse plus de temps encore avant que le déséquilibre ne soit trop flagrant...

Les explications ne convinrent qu'à moitié la mère de famille, ça se voyait à la tête qu'elle arborait. Mais Bulma en remit une couche pour ne pas laisser son amie polémiquer inutilement:

-... Je ne prévois que deux remises à niveau, trois si Gohan grandit plus que prévu. Cela sera sans danger pour lui, encore moins que cette première fois car j'aurais du temps pour améliorer les procédures et les techniques de transplantation.

Chichi n'était toujours pas rassurée. Bien sûr cette prothèse valait mieux que de rester infirme, mais Bulma jouait avec la santé de son fils sans s'en rendre compte. Elle allait le lui dire mais un nouveau venu monopolisa son attention et celle de ses amis:

-Je suis ravi de te voir ainsi, Son Gohan.

-Merci C-16.

Le cyborg placide se tourna ensuite vers la scientifique pour la féliciter:

-Tu t'es bien débrouillée Bulma.

-Merci ! J'aurai pu faire beaucoup mieux avec un peu plus de temps tu sais.

-Oui, confirma le cyborg qui avait immédiatement analysé la production de la scientifique.
Le docteur Géro aurait probablement fait mieux. Il disposait sûrement de moins de ressources que vous mais avait un génie indéniable.

La sortie du Cyborg jeta un froid parmi la petite assemblée. Ni Chichi, ni Krillin, ni Dendé, ni Plume ne soufflèrent mot. Sauf Bulma, qui ne s’offusqua pas. Malgré son manque de tact, elle savait que C-16 avait raison :

-Absolument C16, on connaît bien le génie de Géro. Ton créateur était peut-être mauvais, il n'en n'était pas moins un scientifique exceptionnel. Mais si j'ai une personne à remercier, c'est toi. Sans ta présence parmi nous, je n'aurais jamais pu mettre au point cette prothèse aussi rapidement.

-C'est moi qui te remercie, Bulma. Tu n'aurais jamais pu me réparer si tu n'étais pas au moins aussi talentueuse que le Docteur Géro.

La fille Brief ne répondit pas. C-16 soufflait le chaud et le froid avec un naturel et une franchise déconcertante. Décidément, le cyborg ne cesserait de la surprendre. Il avait raison sur ce point une fois de plus: elle n'avait fait que recopier l'anatomie de l’androïde pour mettre au point le bras mécanique de Gohan.

L’intéressé, qui brûlait d'envie de donner son avis sur son propre sort, ouvrit la bouche pour intervenir... Mais pas dans le sens qu'il aurait voulu :

-C-18 ? Salut !

La cyborg, absente jusque là, venait elle aussi de se montrer.

-Salut. Enfin rafistolé toi aussi. J'avais presque oublié comment t'étais avant... C'est vrai que deux bras ça te va beaucoup mieux.

-Me... Merci, répondit le garçon à ce qu'il pensait être des «félicitations ».

-De rien. Tu fais parti des « nôtres » maintenant, mon « frère ».

-Pardon?

-Tu es comme nous Gohan. Tu es un cyborg.

L'affirmation de C-18 laissa bouche-bée la petite assemblée. Pas pour longtemps :

-N'importe quoi, mon fils ne sera jamais une machine comme vous ! s'emporta sa mère.

-Je n'ai pas dit qu'il était une machine, mais un cyborg, répondit calmement la création de Géro. Un être humain modifié artificiellement. Comme moi.

-Jamais de la vie ! Gohan est et restera pour toujours humain!

-Allons allons, ne te mets pas dans cet état là, Chichi, fit C-18, faussement conciliante. Vous savez tous que j'ai raison, n'est-ce pas Bulma ?

La veuve de Végéta ne répondit pas tout de suite.
Techniquement, C-18 disait vrai. Si l'on considérait qu'un cyborg était un être humain avec des fonctionnalités modifiées ou des organes artificiels, alors le fils de Goku en était indubitablement un. Mais comment faire accepter à sa mère ce nouvel état ?

Ce furent Krillin et Gohan qui répondirent à cette question. En essayant d'arrondir les angles pour le premier, plus fermement pour le second :

-Pas le peine de se chamailler pour ça ! L'essentiel est que Gohan soit plus à l'aise. Si une prothèse peux l'aider, ou est le m...

-Écoutez, que ça vous plaise ou non, je ne vais pas me priver de ce nouveau bras ! S’exclama le jeune garçon.

La détermination de Gohan mit toute l'assemblée d'accord, au grand dam de Chichi, un peu frustré de ne pas avoir eu le dernier mot face à C-18. Mais elle se contint. Le ton catégorique de son fils la retenait de poursuivre la polémique. Si la cyborg ne mettait pas d'huile sur le feux.

Cyborg qui prit la parole, dans le sens de l'apaisement elle aussi :
-Je voulais juste voir comment tu t'en étais sortie Bulma. Pas trop mal. De toute façon je vais vous laisser fêter ça entre vous hein !

La cyborg prit congé sans se retourner, laissant ses «camarades » recommencer à papoter.
Elle prit l'escalier et atteignit rapidement l'étage supérieur du vaisseau. Le brouhaha de la conversation s'atténuait à mesure qu'elle s'éloignait d'eux. Elle avait besoin d'être seule, loin de cette atmosphère dégoulinante de bons sentiments. La salle d’entraînement ferait l'affaire. Si elle n'était pas encore occup...

Le regard de C-18 plissa imperceptiblement, mais elle reconnut sans mal la silhouette qui se détachait dans la pénombre du couloir aux éclairages presque éteints. Elle allait pourvoir évoluer dans la salle sans être dérangée.


-Ah, tu es là. Je pensais que tu serais l'un des premiers à aller voir ton petit protégé mais finalement c'est pas plus mal, j'ai un service à demander, annonça la terrienne qui n'aimait pas réclamer quoique ce soit en présence de l'ensemble du groupe.

La silhouette se rapprocha de C-18. Elle était à présent bien plus éclairée dans cette section du corridor.

-Laisse-moi un petit créneau pour la salle d’entraînement. Tu l'occupes depuis un certain temps déjà non ?

Piccolo marqua un temps de silence avant de répondre à C-18.

-Je n'y étais pas. Elle est toute à toi.

-Ah bon ? Tu étais où alors ? Encore avec tes potes Nameks?

-Dordeck et Konats n'ont pas rejoint les autres ?

-Non, répondit C-18. Ne me dis pas que tu étais encore avec ce cher Yags ?

-On n'a plus rien à apprendre de lui. Je l'ai assez lessivé pour qu'il nous craigne à jamais.

-Toi peut-être. Pas moi, déclara avec un visage carnassier la cyborg.

-Il faut penser à le préserver C-18. Il doit être un minimum en forme pour son transfert aux autorités de Yardrat. Comment s'est passé l'opération de Gohan ? enchaîna Piccolo.

-Bien. Mais je suppose que tu y allais. Je te laisse voir ça par toi même.

Piccolo acquiesça et se mit en mouvement. Il dépassa C-18, qui avait repris sa progression elle aussi. Il s’arrêta au bout de quelques mètres et se retourna vers la cyborg. Elle avait senti que Piccolo avait encore quelque chose à lui dire et ne s'était pas trop éloignée:

-Nous n'avons pas eu l'occasion de revenir sur ce qui s'est passé entre toi et moi sur Denebay, le jour de l'attaque de la bande de Yags.

La cyborg resta sur ses gardes. Elle n'avait rien oublié des derniers événements.
L'enlèvement de Chichi et Mérédith, l'ultimatum et le chantage des mafieux, leur contre-attaque sur le fil, la libération des deux prisonnières suivie du retour triomphal sur Denebay. Les autorités de la planète les avaient grassement récompensés pour avoir repoussé l'infiltration criminelle dont elles étaient victimes. Bulma avait eu un accès quasi illimité aux ressources qui lui étaient nécessaires pour réparer C-16 et fabriquer une prothèse à Gohan, tâches dont elle s’acquitta en quelques semaines.
Puis ils avaient quitté la planète, accompagnés des deux Nameks qu'ils avaient rencontrés , Konats et Dordeck. Depuis ils voguaient dans l'espace, pour rejoindre un monde qui devait être en mesure de pouvoir les aider. Un monde sur lequel son ancienne cible avait, d'après ses amis, séjourné: La planète Yardrat.

L'horizon des terriens s'était éclairci depuis ce jour où Piccolo et elle avaient failli en venir aux mains, ce jour ou ils auraient pu se détruire encore plus efficacement que la pègre ne l'aurait fait...

C-18, aux aguets, attendit que Piccolo révèle sa pensée. Ce qu'il ne fit que quelques minutes plus tard, dans un silence ou l'on percevait le discret ronronnement des machines et des moteurs en fonctionnement autour d'eux.

-Ton approche était peut-être la plus adéquate.

-Pardon ?

-...J'ai été trop prudent quand nous avons débarqué sur Denebay. Tu n'avais pas totalement tort. Nous aurions dû révéler une partie de notre force plus tôt. Cela nous aurait peut-être permis d'éviter les ennuis que nous avons eus.

C-18 n'en revenait pas. Piccolo reconnaissait ses erreurs ? C'était tellement inattendu qu'elle ne savait pas trop comment réagir. Peut-être de la façon la plus évidente pour elle ?

-On s'en est sorti. C'est l'essentiel. On verra ce que l'avenir nous réserve.

C-18 pensait avoir conclu cet étrange échange et allait prendre congé, mais Piccolo n'avait pas terminé:

-A propos d'avenir, je ne sais pas ce qu'il nous réserve, mais nous allons nous préparer, évoluer pour y faire face. Toi aussi, C-18.

-Quoi ?

La cyborg était vraiment perdue. Que diable arrivait-il à Piccolo ? Lui qui se montrait si distant et froid avec elle. Où voulait-il en venir avec ses formulations ambiguës?

Piccolo mit un terme à l'embarras visible de la jeune femme en lui dévoilant une part de sa pensée :

-Lorsque tu nous as rejoints, pendant notre premier affrontement contre les rejetons de Cell sur Terre... Quand C-17 a été lâchement assassiné par le monstre que vous combattiez, quelque chose s'est révélé en toi*.

C-18 garda une fois de plus le silence. Contrairement au précédent repli attentiste, la cyborg se remémorait cet épisode douloureux de sa vie. La mort de son frère. Elle n'y avait pas trop pensé ces derniers temps. Elle croyait avoir fait son deuil. Elle se rendait compte que ce n'était pas vrai. Pourquoi Piccolo lui plongeait le couteau dans cette plaie qui ne cicatriserait jamais ?

-Pourquoi tu me parles de ça maintenant ? réagit-elle avec agressivité. Tu ne changeras jamais à mon égard en fait ! Au lieu de...

-Attends C-18, l'interrompit Piccolo. Je ne cherche pas à te blesser ni à te... Laisse moi finir ce que j'ai à te dire et tu comprendras ou je veux en venir !

C-18 laissa à Piccolo le bénéfice du doute et garda pour plus tard les flèches qui lui étaient destinées. Qu'il lâche ce qui lui tenait tant à cœur. Il ne s'en tirerait pas après cet affront, de toute façon.

Piccolo reprit, sûr que la cyborg l'écouterai jusqu'au bout cette fois:

-Quand C-17 est mort, tu t'es mise dans un état de fureur extrême et tu as massacré son assassin. À ce moment là, ta colère était telle que tu as dégagé une aura*.

C-18 écoutait toujours, circonspecte.

-Une aura que j'ai sentie, presque imperceptible mais que j'ai pu ressentir, je m'en souviens. Avec la disparition de Cell et la Terre que nous devions sauver, je n'ai pas pu parler de ce moment avec toi. J'ai mis ce mystère dans un coin de mon esprit. Mais les éclaircissements sont venus de toi même à l'instant. Après tout, un cyborg est un humain modifié.

C-18 écarquilla des yeux.

-J'ai l’ouïe plus fine que les humains et j'ai surpris des bribes de votre discussion en bas.
Tu as pu faire renaître ton aura une fois, dans des circonstances terribles certes. Mais je suis convaincu que tu peux le refaire, avec l’entraînement et la préparation adéquate.

Piccolo se tut enfin.
Il laissa à C-18 le temps d'assimiler les choses qu'il venait de lui dire.
Des éléments que la cyborg ne connaissait peut-être pas, et qui, sous ce nouvel angle, allaient la faire évoluer sur sa définition d'elle-même. Ou pas.

-Ce... C'est impossible, nous ne pouvons plus dégager d'aura depuis que nous sommes cyborgs ! déclara C-18, dont le doute en sa propre parole transpirait pourtant.

-Pourquoi pas ? Tu reconnais sans peine que tu es un humain modifié, non ?

-Oui, mais les modifications que ce salaud de Géro nous a faites sont bien plus profondes et vont bien plus loin que l'ajout d'une simple prothèse!

-Pourtant j'ai senti ton ki ce jour-là. Je suis sûr qu'on peut le développer plus encore. Je suis certain que ça t'aidera à te réconcilier avec ton humanité malmenée et qui sait, te rendre ta mémoire volée.

C-18, ébranlée par les hypothèses de Piccolo, voulut réagir.
Ses lèvres s'entrouvrirent... Et se refermèrent sans avoir émis le moindre son...


*Pour se remémorer les événements dont je parle, relire le chapitre 15 :victoire illusoire.
Cell: l'ascension de la terreur- Cell a vaincu Son Gohan lors du Cell game!! Quel sort réserve-t-il à la Terre?? Pour le savoir....viewtopic.php?f=42&t=5990
Chapitre 138: publié
Chapitre 139- 145: 90%- relecture, correction

Cell: Damned Souls- Les aventures parallèles de héros de "l’ascension de la terreur". Pour les connaitre:
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Re: Cell - L'ascension de la terreur

Messagepar biskus le Mer Jan 28, 2015 1:02

Un espoir de vie pour les osteragiens , une c18 qui pourra progresser. Un gohan qui doit apprendre a combattre avec sa nouvelle prothèse, un détour sur yardrat ( futur teleporteur?) bref on en apprend pour tout les héros avec plein de question en suspens ( je rêve d'une confrontation gang bojak contre la cell team)
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Re: Cell - L'ascension de la terreur

Messagepar xela26 le Lun Mars 02, 2015 23:01

Quel retour rapide Biskus :)

Pleins de questions oui, dont réponses arriveront en temps voulu 8-)

Édit: J'ai mis plus de temps que prévu, mais le prochain chapitre arrive très bientôt.
Pour patienter, une petit résumé des aventures des terriens. N'hésitez pas à relire les anciens chapitres pour vous remémorer tout ça- Oui, je sais, il faut que je fasse un index digne de ce nom-

Précédemment

Gohan et ses amis ont du fuir la Terre suite au retour inattendu et la terrible victoire de Cell.

Après plusieurs mois d'errance dans l'espace, le groupe de survivants trouve refuge sur Denebay, planète ordinaire mais fréquentée de la Galaxie Nord. Sur place, les Terriens rencontrent un duo de Nameks bienveillants, Konats et Dordeck. Ceux-ci les mettent au courant de la triste situation de la Galaxie, en état de guerre généralisée suite à la disparition de la dynastie Cold. Les Nameks de Denebay, après avoir levé le mystère sur leurs origines, soutiennent les Terriens dans leur quête d'argent et de ressources pour réparer C-16, gravement endommagé par Mesh, un rejeton de Cell, sur Terre. Les Terriens doivent en plus de cela préparer leur périple dans la Galaxie, à la recherche de la Nouvelle Namek, où se trouvent les Dragon balls du peuple du même nom.

Les péripéties des terriens sur Denebay d'abord banales, prennent un cours tragique quand ils deviennent la cible du mouvement ashkourate, puissante mafia interplanétaire. Après s'en être pris à Dendé, Plume et Oolong, les criminels kidnappent Chichi et Mérédith pour tendre un piège aux exilés et les éliminer. Mais les terriens éventent in-extremis la machination infernale et mettent la pègre hors d'état de nuire.
Les terriens, accompagnés de leurs nouveaux amis nameks, quittent enfin Denebay pour rejoindre Yardrat, planète où a séjourné Goku après sa victoire contre Freezer. Récompensés et à l'abri du besoin après leur action héroïque, les terriens reprennent espoir. Gohan est opéré avec succès par Bulma, qui lui greffe un prothèse pour remplacer son bras perdus lors de son second combat contre Cell. La scientifique a aussi remit sur pieds C-16, et la dernière compagne de Yamcha, Mérédith, accouche sans séquelles pour son enfant.

Alors que la situation semble s'améliorer, une confrontation éclate entre Piccolo et C-18. Les deux anciennes gloires, qui sont loin de s'apprécier mutuellement, parviendront-elles à trouver un terrain d'entente ?

Cell: l'ascension de la terreur- Cell a vaincu Son Gohan lors du Cell game!! Quel sort réserve-t-il à la Terre?? Pour le savoir....viewtopic.php?f=42&t=5990
Chapitre 138: publié
Chapitre 139- 145: 90%- relecture, correction

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Re: Cell - L'ascension de la terreur

Messagepar niicfromlozane le Lun Mars 02, 2015 23:31

Presque aussi lourd que ton chapitre, le résumé ;)

Plus sérieusement, très bon tease et comme le chap qui va suivre n'est pas en reste…
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Re: Cell - L'ascension de la terreur

Messagepar xela26 le Mar Mars 03, 2015 23:23

A peine, Niic :lol:

Voici la suite. Bonne lecture. Avec mes remerciements à la team de relecture ( Tonay et Niic) pour leur taff indispensable :)


Chapitre 85 : Place Forte 1/2


« Mémoire volée ».

Les mots résonnèrent en C-18 comme le gong d'une cloche gigantesque. Un écho long, puissant et grave, qui ne s'affaiblissait pas à mesure que les secondes s'égrainaient. Ce que Piccolo disait lui semblait tellement improbable. Elle était cyborg. Infiniment plus puissante que la majorité des êtres vivants de tout l'univers, indétectable par les êtres vivants comme pas les technologies les plus évoluées. Elle avait été mutilée, rendue amnésique par le docteur Géro. Mais ces fêlures, elle en avait fait une force, comme le prouvait son coup d'éclat contre la pègre sur Denebay.

Et voilà que Piccolo lui affirmait qu'elle pouvait redevenir en partie ce qu'elle était avant
Elle savait que l'ancien Dieu ne lui racontait pas d'histoires farfelues. S'il lui faisait part si ouvertement de tout ça, c'est qu'il pensait que c'était possible...
Elle l'avait tellement voulu, elle avait tellement rêvé du moment ou elle pourrait se reconnecter avec cette part d'elle même qui lui manquait. Et maintenant, alors qu'on le lui proposait, qu'elle avait le moyen de faire de ce rêve une réalité, elle avait peur...

Piccolo observait C-18 qui le fixait, impassible. Elle réagit vivement, mais reprit vite le contrôle de ses émotions. L'ancien démon ne savait que conjecturer. Allait-elle l’accueillir positivement ? Ou rester sur ses positions et l'envoyer paître? Finalement...

-Ah ah ah... AH AH AH AH ! Tu es vraiment surprenant Piccolo! s'esclaffa la cyborg.
Je suppose que tu vas noblement te proposer pour m'aider à « progresser » ? Me faire assister à tes séances régulières, comme Bulma et les autres ? Quand bien même j'accepterais, je doute que ça se passe bien entre toi et moi !

-Je ne suis pas le seul à pouvoir te faire évoluer. Konats et Dordeck le peuvent, ainsi que Dendé, ou même Krillin. Tous ceux qui maîtrisent le ki.

-Et qu'est ce que ça m'apporterait ? Je suis supérieure à la quasi totalité des êtres de l'univers ! se vanta C-18.

-Sauf Cell. Ses rejetons, Gohan, C-16...

-Oui, oui, j'ai compris, se vexa C-18.

-Repenses-y C-18. On ne sait pas ce que l'avenir nous réserve. Être prêts pour le pire, c'est une chose. Être en paix avec soi-même est aussi important.

-Pff, parce que tu t'y connais en paix intérieur bien sûr, monsieur-je-sais-tout, ricana C-18 face à Piccolo qui repartait dans son trip de grand sage.

-Je sais un peu de quoi je parle, répondit-il, avec son sourire laissant deviner ses canines bien développées.

Il se retourna et partit rejoindre le troupeau.

C-18 resta quelques minutes debout, sans bouger. Puis elle tressaillit et se remit en mouvement elle aussi, légèrement tremblante.

-Pff.


**************************************************


Il attaqua une nouvelle page. Le style était bien différent de sa manière habituelle d'écrire. Comme des réflexions notées à la volée au lieu de son style professoral et didactique habituel :

...Je suis sur que cela vient des Karsums. Eux seuls ont possédé un jour les connaissances et les techniques nécessaires pour confectionner de si puissantes reliques. Répertorier les derniers dominions Karsums et y trouver les derniers talismans... La liste des mondes visités par le Karsum se réduit de jour en jour. Certains sont détruits, d'autres simplement volatilisés. Il faudra enquêter là-dessus plus tard....


Le manuscrit devint illisible jusqu'à la fin de la page. Il la tourna et put déchiffrer de nouveaux paragraphes, difficilement:

…Si mes travaux venaient à être découverts, cela signerait mon arrêt de mort ... trop tard. J'ai déjà trop avancé pour abandonner maintenant... me ménager une position de repli....planète Gunta, planète Par'yad... mondes Rodiens...


-Nous arriverons bientôt à destination, maître Babidi.

Le madoshi fut brutalement arraché à sa lecture. Il soupira intérieurement devant la bêtise de son serviteur. Il ne comprendrait donc jamais les règles de bienséance fondamentales? Il leva la tête du manuscrit et sourit amicalement à son subordonné.

-Dans combien de temps serons-nous aux coordonnées Puipui ?

-Dans quelques minutes.

-Combien exactement ?

-Euh... Moins de vingt. Peut-être une quinzaine, hésita-t-il.

-Dans ce cas, pourquoi ne pas m'avertir un peu plus tard ?

-J'ai pensé que vous voudriez avoir le temps de vous préparer pour nous rejoindre quand nous sortirions d'hyper-espace, répondit le serviteur, enthousiaste.

-Et tu n'as pas pensé que si je ne venais pas, c'est que j'avais peut-être du travail ? Si je voulais vraiment assister au retour en espace normal, je serais peut-être en bas avec vous, non ? rétorqua sarcastiquement le madoshi.

-Euh, oui, maître Babidi, fit Puipui, prenant conscience du fait qu'il avait dérangé son seigneur.

-Tu peux disposer, le congédia sèchement Babidi.

Puipui sortit de la cabine de son maître sans même que celui-ci lève la tête, déjà replongée dans ses multiples lecture.

La porte coulissante s'était refermée sans que Babidi ne s'en rende compte. Mais la créature s'agita :

-Grii ! Grii !

Babidi se leva de son bureau et flotta jusqu'à sa couche, quelques mètres derrière lui. Il se laissa poser sur le plancher, se baissa à coté du lit et passa sa main sous celui-ci. Il en tira une boite de métal brun quasiment fermée, fendue par trois fines bandes sur ses six faces : une cage, qui ne laissait que deviner la créature qui s'y mouvait. Créature qui se manifesta de plus belle suite aux mouvements de son habitacle.

-Grii ! Gjii ! Guigoh !

Babidi fit un intense effort de concentration et ferma les yeux en posant la main sur son pendentif de cristal.

-Chut j'ai dit.

La créature obéit étrangement.

-Bien. Nous pouvons rejoindre les autres.

Le petit sorcier prit la cage par sa poignée. Il se remit à léviter et se dirigea vers la porte, qui coulissa automatiquement à son approche. Il sortit de ses quartiers et se dirigea tranquillement à travers les couloirs, vers le poste de contrôle de la navette qu'il atteignit rapidement.
Puipui était là, débout, ainsi que le commandant du vaisseau et son assistant de navigation, tous deux assis derrière leurs postes de pilotage. Devant lui s'étendait un paysage visible à travers la bulle de vie.

-M'sieur Babidi, on est arrivé aux coordonnées que vous nous avez indiquées.

L’interpellé ne répondit pas au commandant, trop occupé à découvrir cette région de l'espace, de glace et de feu : de glace, car des milliers de blocs gelés, du fragment microscopique à la masse de matière aussi imposante qu'un astéroïde, flottaient anarchiquement.
De feu, car une sorte de boule de matière en fusion se trouvait en son centre, qui baignait les alentours d'une lumière aux reflets infernaux.

-Je sais pas ce qui s'est passé ici, mais ça a dû être un sacré bordel, remarqua à juste titre le navigateur.

Son chef garda les mandibules fermées un court instant, avant de s'adresser au madoshi.

-M'sieur Babidi, on est bien aux coordonnées qu'on a repérées. Qu'est-ce qu'on est censé trouver ici ?

Babidi sortit de sa rêverie en sursautant.

-Comment ça, qu'est-ce qu'on doit trouver ? Mettez en marche vos détecteurs, il doit bien pouvoir la repérer !

-Dans ce capharnaüm spatial ? insista le navigateur.

-Évidemment! Mon appareil n'a pas repéré cette fantastique puissance ici comme par magie !

L'assistant lança un regard de tueur à Babidi puis à son chef, qui lui intima d'être patient.
Ils n'en n'avaient plus pour longtemps avec ce client antipathique, comprit-il. Il s’exécuta à reculons. « Le client est roi ».

-Les détecteurs sont en marche... Et il n'y a pas âme qui vive ici.

-C'est faux. Mon kilymètre a détecté un fort dégagement d'énergie dans cette région de l'espace !

-Il avait peut-être détecté l'explosion de cette planète, suggéra le commandant.

-Non. C'est bien une énergie dégagée par un être vivant qui a été mesurée. Continuez les recherches ! s’énerva Babidi.

Mais le commandant ne se laissa plus marcher sur les pieds:

-Une telle énergie en plein milieu de l'espace ? Donc ce serait lui qui aurait fait ça ? Sauf votre respect, m'sieur Babidi, j'ai du mal à y croire. Il aurait déjà pris la place de Freezer si c'était le cas.

Babidi voulut répondre mais le commandant ne lui en donna pas la possibilité.

-M'sieur Babidi, on vous a déjà fait une faveur en acceptant de faire ce détour pour vous faire plaisir, mais nous avons d'autres clients à satisfaire. Si vous voulez qu'on s'arrête plus longtemps, il va falloir nous dédommager pour les commandes que nous ne pourrons pas honorer par votre faute. Vous êtes prêts à discuter d'un nouvel avenant sur notre prestation ?

Babidi se renfrogna mais ne répondit pas. Encore un insolent qui se mettait en travers de son chemin. Il l'aurait bien maté, mais Puipui n'était pas à la hauteur et le forçait à subir en silence. Tout ça à cause d'un esclave de piètre qualité. Puipui aurait pu faire l'effort d'être plus puissant au lieu de le suivre partout comme un toutou.

Le commandant prit l'absence de récriminations du madoshi pour une réponse négative.

-Bien. Puisque vous n'avez rien à ajouter, nous allons reprendre notre route vers votre destination initiale.

-Puipui, on dégage !

-Oui maître, se raidit l'infortuné. Il savait qu'il allait encore servir de défouloir au sorcier contrarié.

Le petit individu et son garde laissèrent seul l'équipage de la navette. Le navigateur marqua bruyamment son soulagement de ne plus les avoir dans leurs pattes :

-Pfiouu ! Vivement qu'on se débarrasse de...

-Moins fort. Ils peuvent encore nous entendre.

-Pardon chef, se reprit le navigateur.

Son chef n'ajouta rien. Les deux termites géantes se concentrèrent sur le pilotage de leur embarcation. Ils avaient encore assez de marge pour déposer ce Babidi à sa destination et se rendre au secteur impérial quarante-neuf trois pour y effectuer leur prochaine course.

-Je dis rien mais j'en pense pas moins, L'bjik.

-Chef ? le regarda l’interpellé, surpris. Puis il comprit et sourit à son tour avant de se replonger dans ses calculs d'itinéraire.

Babidi, de l'autre coté de la porte, n'avait déjà plus ses transporteurs en ligne de mire.
Il passait ses nerfs sur Puipui, qui encaissait comme à son habitude :

-Bande d'incapables, mêmes pas foutus de retrouver un dégagement d'énergie. Je me demande pourquoi je les ai payés aussi chers ces insolents ! Je suis le client ! C'est moi qui décide, non ?!

-Bien sur maître Babidi.

-C'est seulement maintenant que tu ouvres la bouche, toi ! Qu'est ce que tu attendais pour leur dire là-bas si tu es d'accord avec moi.

-C'est que, euh...

-Tais-toi incapable ! Je me demande si tu comprends vraiment l'importance de notre quête...

-Grii ! Grii ! Guigoh !

-Chut toi !

Puipui et la créature de la cage gardèrent le silence.

-Pff, c'est à se demander si tu es vraiment un élu amené à diriger l'univers, Puipui.

-Veuillez me pardonner maître, je ne vous décevrai plus.

Babidi n'avait même pas entendu les tentatives de rachat de son larbin. Ils étaient arrivés devant sa cabine. Il y pénétra avec sa créature, laissant Puipui sur le péron.
Le madoshi rangea la cage là où il l'avait prise et tenta de se remettre au travail sans y arriver.
Encore trop échaudé par le refus du capitaine de pousser les recherches, ou le fait qu'ils n'aient rien trouvé. Sûrement un peu des deux.

Le kilymètre avait bien fonctionné pourtant. Alors qu'ils voyageaient tranquillement, l'appareil avait repéré un imposant dégagement d'énergie. Ces détecteurs antiques avaient apparemment une portée de mesure bien plus étendue que les dispositifs standards. Même ainsi, pour être repérable dans l'espace, c'est qu'on devait posséder un pouvoir physique insensé !
Son transporteur avait ensuite accepté de suivre les indications de sa machine, et il se trouvait là, bredouille.
Babidi ne cessait pourtant de se demander ce qu'il se serait passé s'ils avaient trouvé l'être à l'origine de tout ça. Avoir une telle puissance à ses cotés lui aurait permis d'avancer radicalement dans ses recherches de l'anti-Dieu, Buu. Mais l'aurait-il convaincu du bien-fondé de sa quête ? Peut-être que l'être qu'il avait détecté avait quitté la zone, tout simplement. Alors comment le retrouver par la suite ?

Le madoshi cessa d'essayer de refaire l'univers. Il n'aurait jamais les réponses à toutes ses questions vu qu'il n'avait rien trouvé de tangible. Il laissa de coté les notes éparses et se força à replonger dans les écrits plus « ordonnés » de son père.

...Ô toi qui te mets en quête de l'illustre savoir, arme-toi de la plus puissante des armes : la patience. Mais sache qu'au bout de tes efforts, la réponse à toutes tes questions, et plus encore tu trouveras. Les secrets et la maîtrise de l'univers s'offrent à ceux qui osent défier la fatalité. Ô toi qui lis ces écrits qui ont perduré à travers les âges, déjà, le premier pas tu as fait...


Le style magistral de son défunt père était déjà plus compréhensible. Il avait rédigé ses « mémoires » dans l'espoir évident que quelqu'un prenne le relais et termine son grand œuvre.
Babidi, même assis, ne put s’empêcher de bomber le torse. Son père serait tellement fier s'il savait qu'il avait repris le flambeau et se révélait comme son digne successeur !
Il allait reprendre la lecture des secrets de son paternel quand il se tourna vivement.

-Puipui ?

Personne ne lui répondit.

-Étrange. J'ai bien cru avoir senti une présence...

Le madoshi se remit à son étude. Entre le contrôle mental qu'il devait exercer sur la créature et ses lectures, Il s'était peut-être fait des illusions.
Les informations fournies pas son père étaient pour l'instant d’ordre général. Non pas qu'il n'ait rien appris, mais le plus important n'était pas sur les pages qu'il lisait. Il aurait dû se sentir plus concerné, pourtant quelque chose ne collait pas.

Il se retourna une fois de plus et fit passer son regard de gauche à droite.
La cabine était comme à l'ordinaire. Moyennement éclairée, moyennement spacieuse, mais propre. La créature, sous son influence, restait silencieuse. Mais un ressenti sourd, une sensation de gêne montait en lui. Bien qu'indubitablement seul, il avait la sensation d'être épié. Qu'il était sous les feux d'une sorte de projecteur invisible. C'était pourtant rigoureusement impossible. Depuis Gambo-ra et cette Malkiat, aucun magicien ne l'avait suivi dans son périple. Et les pilotes de la navette taxi étaient tous sauf des paranormaux.
L'étrange sensation avait presque disparu.
Se faisait-t-il encore des idées ?

Babidi se remit plus sérieusement à sa lecture et resta immobile durant de longues minutes.
Il commença à marmonner.

-Zokkonor…

Une puissant flash violet surgit de ses mains prestement rassemblées et inonda la pièce...

-Parappa ! Kiaaaa -yi !

...en même temps que son cri soudain, qui affola la créature.

-Griiii ! Guigo !

Son maître ne réagit pas. Il fixait une des parois de sa petite pièce de vie.

La créature délaissée glapit de plus bel.

Griiii !! Guigo !! Guigo !!

Des bruits de pas affolés parvinrent de l’extérieur. La porte de sa cabine s'ouvrit bruyamment et Puipui y entra en trombe.

-Maître, que se passe-t-il ? Maître Babidi!

Le madoshi sursauta enfin et se tourna vers son serviteur. L'étrange sensation qu'il avait ressentie avait totalement disparu.

-Je dois avoir la berlue Puipui. Ces expériences de contrôle mental ne sont peut-être pas pour moi...

-Maître, que voulez-vous dire ? Je n'y comprends rien !

Babidi continua sans tenir compte des difficultés de son serviteur, exprimant tout haut le fil de sa pensée :

-... Pourtant je suis sûr que ce que j'ai vu est vrai, fit-il encore songeur.

Il fouina, encore fébrile, sur son bureau et trouva une page blanche ainsi qu'un stylo pour noter rapidement les premiers éléments du fantôme qu'il avait vu : son abondante chevelure, sa face ridée. Les couleurs vives de ses vêtements...


**************************************************


Humains artificiel / Cyborg : Être vivant intelligent ayant reçu des greffes de parties mécaniques. Par extension le terme est employé pour désigner un robot à l'apparence d'être vivant.

Liens : Armée du Ruban rouge, Dr Géro, Projet Cell

Armée du Ruban rouge / Cyborgs réalisés:
C-13 /C-14 /C-15 /C-16 /C-17 /C-18 /C-19 /C-20


Chenki ne comprenait pas grand chose à l'arborescence qui s'affichait devant lui. À part ce projet qui portait le même nom que son « hôte ». Était-ce une coïncidence ? Cell était-il lié à ce projet ? Le véodien allait consulter ce dossier pour en avoir le cœur net quand une il entendit une voix :

-Kihihihi !

Un petit de Cell approchait. Un de ces derniers nés, avec qui il avait eu des soucis. Les deux « grands », Mesh et Basilik l'auraient interpellé par son nom. Chenki tapota la console pour effacer de la projection les informations qu'il était en train de lire. Il termina la manœuvre juste à temps. Le petit avait atteint la salle de contrôle du vaisseau capsule. Celui-là ne savait pas encore lire, mais vu la vitesse à laquelle ils apprenaient à parler, cela ne saurait tarder.
Le rejeton de Cell se posta rapidement devant lui. C'était lequel ? Kelfi ? Rakk ? Jarum ? Ou un autre encore ? Chenki ne pouvait l'identifier, les cinq se ressemblaient tellement ! Le rejeton ne lui laissait pas un instant de plus pour le laisser deviner qui il était :

-Viens ! lui ordonna-t-il.

-Oui, oui, je vous suis tout de suAargh ! gémit Chenki.

Le petit démon l'avait empoigné par son frêle poignet et Chenki s’effondra de douleur, tant la pression qu'il exerçait sur son membre était puissante. À deux doigts d'avoir cette partie de son bras brisée, il trouva assez de courage pour tenter de raisonner le jeune furieux :

-Aïe ! Attendez, j'ai dit que je vous suivais ! Vous pourriez me lâch...Ah ! Aïe ! Aïe !

Le rejeton de Cell ne prêtait aucunement attention à l'oiseau géant qui piaillait derrière lui. Il avait commencé à marcher sans se séparer de sa prise, la traînant derrière lui comme un vulgaire sac à provisions. Mais il se figea brusquement, au grand soulagement de Chenki.

-Jarum, qu'est ce que tu fais ?

-Ze chuis venu chercher Tsenki. C'est père i'veut le voir, répondit-il sur la défensive à son aîné sans ailes, mais surtout plus grand que lui.

-C'est pas une raison pour le traîner par terre comme ça. Lâche-le.

L'interpellé bouda, puis prit son courage à deux mains avant de s'opposer à son grand « frère » :

-Papa m'a dit d'lui ramener !

-Lâche-le j'ai dit ! cria presque Mesh en foudroyant du regard le petit insolent.

Le coup d’esbroufe fut efficace. Jarum laissa la main de Chenki et recula instinctivement en exprimant sa peur :

-Kii !

Il contourna prudemment Mesh et sortit de la salle de contrôle.

-Merci de m'avoir aidé, Mesh ! Je ne sais pas ce que j'ai fait à votre, euh, frère pour qu'il se mette dans cet état. J'allais le suivre et ne lui ai pas manqué de respect! intervint Chenki, auparavant silencieux pendant la courte altercation des enfants de Cell.

-Je sais, répondit laconiquement Mesh.

Le savant disait la vérité, il avait entendu la façon dont il s'était adressée à Jarum avant que celui-ce ne se montre agressif.

-Suivez-moi.

Chenki obtempéra en silence en trottinant derrière Mesh. Basilik et lui étaient d'une correction rassurante et d'une curiosité canalisée comparé aux cinq nouveaux petits. Ils avaient tous deux récupérés de leurs graves blessures face au sayan légendaire après avoir bénéficié d'un bain en cuve de soin, tout de suite après leur arrivée sur cette planète. Le visage de Mesh restait marqué de petites cicatrices, mais il avait retrouvé la quasi totalité de son aspect normal et enfantin, s'étonnait toujours le véodien.

Chenki et Mesh sortirent du vaisseau-capsule. Le ciel de la planète était très sombre, malgré le fait que son soleil soit quasiment à son zénith. Le spatioport et la base étaient quasiment dans le même état qu'à leur arrivée : la tour de contrôle principale endommagée et les pistes d'atterrissage crevassées. Les deux compères traversèrent rapidement le tarmac et pénétrèrent dans le bâtiment principal du spatioport. Ils n'avaient croisé aucune des cinq jeunes terreurs. Ouf... Les petits monstres étaient sans doute en train de tourmenter leurs prisonniers. Ils l'avaient bien cherché, eux aussi. Tant pis pour eux, mais tant mieux pour lui. Même avec Mesh à ses cotés, Chenki savait qu'il n'était pas à l'abri d'un coup perdu.

Mesh atteignit rapidement l'endroit où se trouvait son géniteur : une grande pièce rectangulaire, d'une dizaines de mètres de longueur des deux cotés, dans un était relativement bon, avec vue aux trois points cardinaux sur la base. L'endroit n'était pas aussi fonctionnel que la salle principale de la tour, malheureusement détruite, mais offrait une panorama satisfaisant à son occupant, qui pouvait avoir une vue d'ensemble sur ce qui se passait dehors en quelques coups d’œils. Cell en avait fait, à défaut de mieux, son bureau principal.

Il leur tournait d'ailleurs le dos, debout, mains croisées derrière, face à l'horizon.

-Huhum. Je suis avec monsieur Chenki. Jarum a encore essayé de l'agresser. Il faut lui …

Cell se retourna, ni trop lentement, ni trop rapidement, et fixa Mesh. L'étrange regard de son « père », mélange de stupéfaction et de condescendance, lui interdit de continuer à donner son avis sur la façon dont on devait « éduquer » Jarum. Il baissa la tête, vaincu.

-Tu peux disposer Mesh.

-... Oui Père.

Le petit repartit penaud. Une fois la porte fermée, Cell s’intéressa à son invité.

-Bonjour Chenki.

-Bien le Bonjour Cell. Vous vouliez me voir ?

Cell restait debout, les yeux dans le vague et la mâchoire plus fermée que d'habitude.
Pour Chenki, ce n'était pas habituel de le voir ainsi. Il était plus sérieux depuis leur arrivée certes, mais au point que ce soit si visible ? Il devait être de plus en plus contrarié. Ce n'était pas forcément de bon augure pour lui, surtout pour ce moment, qu'il avait prévu avant leur venue ici.

Cell nota que Chenki l'observait et se reprit. Il s'assit sur le fauteuil derrière le bureau qu'il s'était aménagé. Il désigna d'un coup de menton la chaise sur laquelle Chenki pouvait s’asseoir, ce qu'il fit dans la foulée.

Même ainsi, le puissant guerrier le dominait de toute sa hauteur, déglutit le véodien, qui nota quand même les quelques feuilles annotées et les crayons sur le meuble. Il ne les avait pas vu la dernière fois.

Le vainqueur du super sayan légendaire daigna enfin répondre à son hôte :

-Nous devons nous entretenir plus sérieusement oui, Chenki...

Le Véodien laissa Cell parler. Il commençait à le connaître assez pour savoir que Cell lui mettait la pression en laissant ses phrases en suspens, procédé bien connu mais qui n'en n'était pas moins efficace. De fines gouttelettes de sueur dévalaient déjà sous ses bras. Bientôt, son front et ses tempes subiraient le même phénomène.

Cell sourit. Chenki se savait dans son collimateur. Le savant qu'il avait récupéré sur la « nouvelle Végéta » était loin d'être stupide. Il avait déjà compris que sa vie ne tenait plus qu'à un fil. Un fil d'une solidité directement proportionnelle à ce qu'il allait lui annoncer. Il n'était plus d'une grande utilité après tout. Il devait maintenant s'occuper de choses moins triviales que s'amuser à terroriser ce petit être.
La surveillance des soldats faits prisonnier s'était avérée plus difficile que prévu, malgré la présence de ses cinq petits en plus. Malgré ? À cause plutôt, tant leur comportement désordonné nécessitait une surveillance constante de Mesh, Basilik, ou lui-même.
Il commençait à avoir trop de chose à gérer pour accepter la présence à ses cotés d'un soi-disant scientifique à la loyauté douteuse. Cell mit un terme à ce pseudo suspens:

-Cela fait plusieurs jours que vous nous avez rejoints. Les travaux de réparation de ma navette ont été quelque peu retardés par certains événements extérieurs mais seront bientôt terminés. Je n'ai pas pu me joindre à vous ces derniers jours, mais j'aimerais savoir où vous en êtes concernant vos recherches sur ce, euh, contrôleur mental, c'est bien ça ? lâcha Cell d'un air désinvolte.

Chenki déglutit. C'était à lui de jouer, quitte à surjouer. S'il ne prouvait pas son utilité maintenant, ses probabilités d'y passer allaient devenir dangereusement élevées. Comme ces stupides soldats de l'empire qui avait tenté de s'enfuir. Contrairement à eux, lui savait à quel genre de personnes il avait à faire. Il prit une profonde inspiration puis se lança :

-J'ai pratiquement tout compris de la théorie du variateur de puissance, conçu par ce docteur qui travaillait pour Paragus ! annonça-t-il triomphalement.

-Vous m'aviez pourtant affirmé avoir compris son fonctionnement général avant même que nous ne nous posions sur cette planète, le refroidit Cell.

Mais Chenki ne se laissa pas déstabiliser aussi facilement :

-Oui, je savais ses principes généraux depuis fort longtemps, Cell, mais pas plus. Ce que je veux dire, c'est que la théorie d'asyncrhonisation des ondes mentales sur laquelle est basée le dispositif n'a plus de secrets pour moi... Attendez, je termine ! Non seulement l'appareil peut contrôler la puissance dégagée par un individu mais ça va bien plus loin que ça ! Le variateur permet en plus de contrôler l'esprit d'une personne. En d'autre termes lui imposer sa volonté. C'est comme cela que Paragus dirigeait Broly et qu'il ne détruisait pas tous sur son passage !

-Mais il est arrivé un moment ou Broly a échappé à ce « Paragus ». Cet appareil n'est peut-être pas totalement efficace.

-Peut-être, Cell. Pour une raison que nous ne connaissons pas, Broly a pu lutter contre l'influence du dispositif. Une défaillance quelconque ? On ne saura peut-être jamais. Mais je pense avoir toutes les cartes en main pour continuer à fabriquer et perfectionner cet appareil...

Chenki marqua une pause avant de conclure, du ton le plus ferme et assurée qu'il était capable de tenir dans cette situation

-...Si vous m'en laissez la possibilité, Cell.

L'interpellé sourit intérieurement face à la manœuvre éculée de l'oiseau humanoïde.
S'il disait vrai, Mesh, Basilik ou lui seraient pleinement capables de reconstruire cette machine après lui avoir soutiré toutes les informations nécessaires. Mais Cell se prit à jouer le jeu de Chenki, pour voir jusqu'où il allait le mener.

-Les retombées pourraient nous êtres très utiles si vous mettez au point une de ces machines rapidement, surtout en ce moment.

Chenki soupira longuement en son for intérieur. Cell avait vite saisit l’intérêt d'un tel dispositif dans leur situation présente.

-Absolument. Avec plusieurs dispositifs, vous pourrez contrôler plus efficacement les prisonniers. On pourrait les laisser seuls sans qu'ils ne tentent de contacter leurs amis de l'empire. Cela vous dégagerait plus de temps pour terminer les réparations du vaisseau, voire réaliser les projets que nous avons évoqués: la duplication de votre base de données, la récupération d'un vaisseau de secours, sans compter, euh, de passer plus de temps avec vos derniers-nés pour parfaire leur éducation...

Cell écoutait d'une oreille distraite les arguments qu'avançait Chenki pour justifier sa survie. Et les rejetait dans la foulée :
le contrôle des prisonniers ? Oui, cela pourrait être utile de les avoir à sa botte sans surveillance permanente. Mais sans plus. Il pouvait les éliminer s'ils posaient trop de problèmes. Le seul risque était que ceux qui les avaient envoyés ne fassent parvenir des renforts. Non pas que cela lui posait des problèmes, mais il aurait aimé plus éduquer ses derniers enfants avant qu'ils ne repartent voguer dans l'espace.
La duplication de sa base d'information ainsi que la préparation d'un nouveau vaisseau ?
Cela pourrait aussi se faire avec un ou deux prisonniers, pas plus, exécutés à la fin de leur collaboration. Ni les prisonniers ni Chenki n'étaient nécéss...

Une aura se fit sentir sur la planète.

Loin du spatioport, mais assez puissante pour que Cell se raidisse imperceptiblement.
Une aura puissante. Comme il n'en n'avait pas ressenti depuis son départ de la Terre. Ou son combat contre Broly.
Tous les êtres ayant un tant soi peu de force étaient rassemblés sur la base avant même leur arrivée, et personne n'aurait pu échapper à sa vigilance pendant si longtemps. À moins que...

L'aura décrut aussi rapidement qu'elle s'était manifestée. Mais elle ne lui échapperait pas.

Cell se leva d'un bond devant Chenki perdu.

-Je reviens dans quelques instants. Attendez-moi ici.

Il disparut en grésillant sous le regard estomaqué du véodien.

-Pfiou.... C'est la deuxième fois qu'il disparaît comme ça... J'espère que ce n'est pas aussi grave que sur la nouvelle Végéta, souffla Chenki.


Cell apparut là où l'étrange force venait de s'évanouir juste à temps. Une seconde de plus et il n'aurait pu se téléporter à cette position. L'ultime création du ruban rouge ne découvrit rien d'autre que la pauvre végétation de la planète, de petits arbustes luisant d'un vert intense sous un ciel presque noir.

-Il ne devrait pas être loin, se dit-il en prenant de la hauteur tout en scrutant le paysage alentour.

Une point rouge perdu dans les fourrés attira son attention. Point rouge qui se déplaçait trop rapidement pour n'être qu'un balancement de branches ou de feuilles.

-Je te tiens.

Cell fondit sur sa cible en hyper vitesse... Et fit face à un être, qui paraissait tout aussi surpris que lui mais masqua rapidement ses émotions en le détaillant, tout comme Cell à son égard.

C'était un être de type humanoïde, la peau rose, des oreilles pointues et une longue chevelure blanche. Les rides qui burinaient son visage austère trahissaient un âge certain. Il était grand, autant que lui, et très bien bâti. C'était évident, malgré ses vêtements qui cachaient ses formes : un juste-au-corps vert, sous une sorte de costume rouge vif, le tout attaché par une bande de tissu savamment ceinturée à la taille, dont un pan retombait jusqu'aux bottes jaunes de l'être étrange . Un accoutrement différent de ces soldats de « l’Empire » qu'il retenait prisonniers. Il ne devait pas être avec eux.

-Qui êtes-vous? se décida Cell en premier.

-Tu maîtrises le déplacement instantané Yardrat aussi bien? Étonnant. Je ne pensais pas que les techniques de téléportation de premier niveau étaient si répandues, déclara-t-il sans répondre à Cell...
Cell: l'ascension de la terreur- Cell a vaincu Son Gohan lors du Cell game!! Quel sort réserve-t-il à la Terre?? Pour le savoir....viewtopic.php?f=42&t=5990
Chapitre 138: publié
Chapitre 139- 145: 90%- relecture, correction

Cell: Damned Souls- Les aventures parallèles de héros de "l’ascension de la terreur". Pour les connaitre:
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Re: Cell - L'ascension de la terreur

Messagepar biskus le Mer Mars 04, 2015 0:55

L invite mystère me fait penser a un kaioshin. Mais aussi puissant ?
En tout cas cell a du mal a tenir ses gosses et les grand frère on du mal a pas se faire démonter par leur petit frère lol.
Jaime bien l'idée qui peut amener a faire progresser c18.
Ceci étant le scientifique a l'air assez intelligent pour en apprendre pleinement sur cell et qui sais trafiquer le dispositif de contrôle .

Bref suivant 😁.
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Re: Cell - L'ascension de la terreur

Messagepar Tonay le Mer Mars 04, 2015 1:16

Tu connais déjà mon avis quant à ton chapitre que je considère comme vraiment bon.

Tu n'oublie personne dans ton univers, et surtout pas notre cher (et désagréable) Babidi :wink:

Maintenant je suis intrigué pour la suite. Cell va t-il s'en prendre à Kibito ? Va t-il prendre la place des dieux ? Gohan va t-il s'allier au gang Bojack ? Les Cell Jr vont-ils être mis sous contrôle mental ? Puipui va t-il trouver l'amour ? Zangya va t-elle enfin se faire une manucure ?

La suite au prochain épi... chapitre !
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Re: Cell - L'ascension de la terreur

Messagepar xela26 le Mer Mars 04, 2015 23:42

biskus a écrit:Bref suivant 😁.


Merci pour ton commentaire Biskus.
chapitre suivant, (et une partie des réponses à tes questions) pour fin mars début avril si tout va bien.

Tonay a écrit:Cell va t-il s'en prendre à Kibito ? Va t-il prendre la place des dieux ?

Prendre la place des dieux ? ce serait un peu pompé sur une fic en haut de l'affiche en ce moment :D

Tonay a écrit:Gohan va t-il s'allier au gang Bojack ?

Ce serait une alliance étonnante en effet. j'imagine bien la scène, Bojack en train de massacrer avec Gohan qui s'énerve, veine saillante sur la tempe, avant de le one shot :) Mais notre cher boule de nerf pourrait apprécier les petits massacres aussi, qui sait :)

Tonay a écrit:Les Cell Jr vont-ils être mis sous contrôle mental ?

Les mettre en face de Koh lanta ou des "anges de la téléréalité" serait plus efficace je pense. Cell aurait pu proposer à Jarum de participer au survival mais il avait peur pour la survie du petit. Très peu de personnes peuvent espérer rester debout après une réplique de Moundir.

Tonay a écrit: Puipui va t-il trouver l'amour ?

J'espère bien! On a tous le droit de trouver le bonheur, même l'entourage de Babidi. D'ailleurs Chichi et lui pourraient faire une beau couple. Il va falloir que la serpillère convainque son boss de trouver la Gohan team rapidement, avant que la veuve ne se recase.

Tonay a écrit:Zangya va t-elle enfin se faire une manucure ?

Moi je l'aime bien comme ça ! :)

Bref, merci pour ton retour Tonay :)
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Re: Cell - L'ascension de la terreur

Messagepar Joka le Sam Mars 07, 2015 18:14

Arf! J'avais pas vu ton précédemment chapitre (lorsque ça coule, j'ai tendance à oublier... -_-'), mais j'avais bien aimé le fait que C-18 se retrouve un peu mise en avant et que Gohan puisse à nouveau disposer de toutes ses capacités (même s'il aura encore du travail à faire pour s'habituer à son nouvel automail).

Quoi qu'il en soit, j’ai beaucoup aimé ce chapitre-ci, le moment où tout ce beau monde se croise est enfin arrivé ; et je dois t'avouer que j'attendais ça avec impatience ! Je me demande pourquoi Babidi ne prend pas le contrôle du commandant de la "navette taxi" s’il n’aime pas à ce point être contrarié. Il me semble que du moment qu’une personne dispose d’un peu de vice en elle, elle ne peut échapper à son emprise mentale, peu importe sa puissance. J'ai sinon bien ri au moment où Babidi (je l'ai imaginé avec la voix de Philippe Ariotti) remballe à chaque fois sa créature en la gratifiant d'un ferme "chut toi" dès que l'occasion se présentait. xD

Les nouveaux Juniors semblent poser quelques problèmes de discipline. Leur comportement imprévisible va peut-être finir par handicaper Cell s'il ne reprend pas les choses en main très vite. En tout cas, c'était une très bonne fin ! Je n’avais pas deviné que c’était Kibito au début ! Je sens venir une alliance avec les Grandes Instances lorsque Cell s’apercevra qu’il existe un être encore biiiiiiiiiiiiiiiien plus puissant que lui. Ce serait même assez cocasse de le voir s’allier à Gohan en même temps, lui qui cherche à tout prix à le l'éliminer avant tout. Comme quoi, les ennemis d'hier peuvent être les amis de demain si la situation l'exige.
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Re: Cell - L'ascension de la terreur

Messagepar Pinklaeti17 le Jeu Mars 12, 2015 0:00

Yo, c'est moi :) ! Commentaire rapide du tout dernier chapitre (désolée pour ceux qui pensaient que c'était un nouveau ^^') :
Alors, c'est un chapitre que j'ai bien aimé dans l'ensemble puisqu'on revient sur les aventures de Babidi et celles de la bande de Cell.
Concernant Babidi, il poursuit encore ses recherches sur Buu, tant bien que mal. Mais, la créature qu'il a avec lui m'intrigue, je l'avoue. Ensuite, si je ne me trompe pas, Babidi est arrivé sur les lieux du combat entre Broly et Cell, là où il a senti une puissance gigantesque. Ça me donne l'impression que Babidi et Cell vont bientôt se croiser. À suivre.
Du côté de la bande de Cell, l'altercation entre Chenki et l'un des nouveaux Cell junior (au nom pour le moins étrange xD) et l'intervention de son frère m'ont plutôt fait sourire : l'éducation des juniors laisse à désirer. À revoir :p ! Concernant Chenki, l'étau se resserre de plus en plus pour lui et il le sait : son anxiété se fait bien ressentir dans son entretien avec Cell qui prend toujours un malin plaisir à terroriser les gens. C'est dommage : arrivé si récemment et risquant de partir tout aussi récemment; je n'ai pas envie qu'il meure, le p'tit vieux. Enfin, à propos de la fin, on débouche sur quelque chose d'intéressant : Cell rencontre Kibito. Le combat semble imminent, mais les chose pourraient se passer autrement. À voir dans les prochains chapitres.
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