Spoiler
! Commentaire rapide du tout dernier chapitre (désolée pour ceux qui pensaient que c'était un nouveau ^^') :Edit du 27/03/15:
Précédemment
Après avoir massacré les habitants de la planète Ostoragen et alors qu'il se dirige vers la planète Freezer 79, Cell reçoit un mystérieux appel de détresse en provenance d'une planète inconnue. Le trio destructeur change de cap pour rejoindre ce monde qui s'avère être la Nouvelle Végéta.
Cell y rencontre Chenki, un survivant isolé, tandis que Mesh et Basilik réveillent par inadvertance le super sayan légendaire, Broly. Les Cells juniors sont rapidement vaincus et le sayan légendaire se retrouve face au guerrier parfait. La confrontation, inévitable, se solde par une longue et difficile victoire de Cell.
Le trio infernal reprend ensuite sa route vers sa première destination, Freezer 79, avec Chenki à bord de leur vaisseau. Mais l'arrivée sur la planète ne se passe pas comme prévu : les explorateurs de l'espaces sont attaqués par une petite troupe de l'empire, stationnée sur la planète après l'attaque et la fuite des ostoragiens. L'être parfait maîtrise rapidement les importuns, sans toutefois éviter de voir son embarcation notablement endommagée.
Bloqué sur un monde sans intérêt, Cell ronge son frein, impatient de pouvoir partir à nouveau à l’assaut des étoiles. Mais une rencontre fortuite risque de remettre en question ses certitudes et ses projets...
Dernier chapitre. Bonne Lecture...
Chapitre 86 : Place forte 2/2
-Qui êtes-vous? demanda Cell en premier.
-Tu maîtrises le déplacement instantané Yardrat aussi bien? Étonnant. Je ne pensais pas que les techniques de téléportation de premier niveau étaient si répandues, déclara-t-il sans répondre à la question posée.
Cell plissa légèrement les yeux mais masqua sa surprise grandissante. Il déplia ses bras auparavant croisés sur sa poitrine. L'inconnu fit de même et dévoila ses mains jusqu'alors croisées dans dans le dos. Téléportation yadrat ? De premier niveau ? L'être à l'aura étrange avait beau sembler disposer d'un savoir qu'il n'avait pas, il ne manquait pas de culot pour s'adresser à lui avec tant de familiarité. Il ne savait pas de quoi il était réellement capable, mais l'inverse était aussi vrai. Cell tenta de reprendre la main tout en continuant d'analyser son futur... Opposant ?
-Je réitère ma demande mais avant, je vais te montrer les bonnes manières à titre d'exemple. Je m'appelle Cell. Je ne suis arrivé que récemment sur cette planète et je ne t'ai pas remarqué avant. Cela amène les questions suivantes :qui es-tu ? Et où étais-tu ?
Son ton de plus en plus ferme n'impressionna pourtant pas l’inconnu. Il se permit même un discret sourire avant de répondre :
-Je ne faisais que passer. Beaucoup d'êtres donneraient tout pour être à ta place en ce moment. Tu peux considérer comme une bénédiction de m'avoir vu au moins une fois dans ta vie, car je doute que cela se reproduise à nouveau.
De la condescendance ?! Il le prenait de haut maintenant !? Cell contrôla la colère qui montait en lui, en même temps que son envie de remettre à sa place de suite cet impertinent et de laver cet affront à sa personne. Pour qui se prenait-il ? Un dieu ? Le seul être qui disposait de certains attributs habituellement dévolus à ces entités supérieures de légende, c'était lui !
Cell garda cependant une apparence parfaitement placide. Il pensait à ce qu'il allait faire subir à ce fou quand il lui aurait assez tiré les vers du nez. Mais surtout, l'aura qu'il dégageait lui semblait de plus en plus étrange. Au point de l’empêcher de correctement sonder son potentiel. La prudence s'imposait donc. Pour le moment.
-J'insiste pour que tu te présentes, demanda-t-il, poliment mais fermement.
L'individu lui tourna le dos pour toute réponse , prêt à partir.
La méthode « douce » n'ayant pas d'effet, il ne servait plus à rien de se retenir conclut Cell. Il se matérialisa devant le fuyard en hyper vitesse, le regard froid et un sourire pas très amical aux lèvres.
-Puisque tu persistes à m'ignorer, je vais devoir te contraindre à parler. Que tu le veuilles ou non.
L’humanoïde rose perdit son sourire méprisant et répondit au regard plein de défi de Cell sans bouger d'un iota. La tension était maintenant palpable entre les deux êtres:
-Ça m'étonnerait beaucoup. Tu ne sais vraiment pas à qui tu as à faire.
Le sourire de Cell devint franchement agressif :
-Toi non plus, tu...
-J'en ai assez vu.
L'individu disparut dans un grésillement lumineux avant même qu'il ai pu finir sa tirade, laissant Cell étonné d'une telle rapidité de déplacement. Un battement de secondes avant qu'il ne se reprenne et ne saute d'un bond à une trentaine de mètres au dessus du sous-bois.
Si cet effronté pensait qu'il lui échapperait aussi facilement, il se faisait bien des illusions, se rassura-t-il en promenant son regard de droite à gauche pour intercepter le fuyard qui masquait son ki. Cell étendit ses capacités de perception et prit plus de hauteur encore pour détecter visuellement l'être rose, sans résultats.
Il changea de position, se déplaçant d'une cinquantaines de mètres, en inspectant tout autour de lui. Sans plus de succès. Il projeta et affina encore plus sa capacité de perception, couvrant une zone de plus en plus grande, jusqu'à englober tous les êtres vivants en tant soit peu « puissants » de cette planète. Sa progéniture se démarquait nettement du lot. Les soldats captifs, bien qu'infiniment faibles par rapport à lui, étaient aussi clairement identifiables. Il pouvait aussi ressentir l'énergie du plus faible être intelligent de sa petite « troupe » Chenki, en plus d'autres énergies à peu près de son niveau. Sans doutes des formes de vie animale inférieures correspondant à l'équivalent de moyens ou gros animaux sur Terre. Mais pas une seule trace de l'être dont il ne connaissait pas le nom.
L'insolent s'était joué de lui, admit Cell, agacé et désagréablement surpris. Il avait magnifiquement masqué son énergie et devait évoluer bien tranquillement à l'abri de son regard maintenant. Cette enflure ne lui avait même pas dit son nom, montrant ainsi qu'il ne le prenait pas du tout au sérieux, s'échauffa-t-il, alors qu'un flot de questions sans réponses déferlaient en lui, en même temps qu'un profond sentiment de colère, de défi... Et d'insécurité ?
Car comment n'avait-il pas pu repérer cet être, lui ou son ordinateur de bord ?
Comment avait-il pu échapper à sa vigilance pendant tout ce temps ? Pourquoi plutôt ?
Il devait avoir ressenti leur forces quand il avait débarqué sur la planète et s'était caché. Impossible qu'il soit du même groupe que les autres, il semblait bien trop malin par rapport à eux. Les bribes d'informations qu'il avait pu soutirer tournaient en boucle dans son esprit. Téléportation yardrat ? C'était la même technique que son déplacement instantané ? Vu la façon dont il l'avait évoqué, c'était fort probable. Et c'était comme ça qu'il lui avait échappé ? Non, il avait légèrement brillé quand il s'était volatilisé. Le déplacement instantané qu'il avait appris de Goku ressemblait à première vue à un simple mouvement en hyper vitesse.
-Le petit fumier...
Cell cessa de gesticuler dans tous les sens et se calma.
Même s'il l'avait perdu de vue, cet être avait fait un premier faux pas et manqué de prudence en se laissant repérer. Ce n'était plus qu'une question de temps avant que celui qui avait osé le défier ne soit pris et ne regrette son culot. « Ice 127» n'était pas une grande planète après tout.
Il fallait toutefois se montrer plus précautionneux. Rien n'interdisait de penser que l'être rose avait profité de sa cécité pour les observer dans l'ombre. Peut-être la raison pour laquelle il s'était adressé à lui avec tant de familiarité ? Si cela avait été le cas, c'était grave. L'inconnu était manifestement à sa portée. Mais s'il s'était avéré aussi menaçant que Gohan ou agressif et instable que Broly, il aurait pu faire du dégât....
Cell chassa ces idées négatives. Il avait bien trop à faire pour ressasser des hypothèses très peu probables. Si l'inconnu ne l'avait pas attaqué, c'est qu'il avait vu à qui il avait à faire, se persuada-t-il. Et pour que l'hypothèse contraire ne devienne pas réalité, il avait du « travail »...
Cell s'était volatilisé depuis plusieurs minutes à présent. Chenki était resté bien tranquillement dans son « bureau ». C'était peut-être l'endroit où il était le plus en sécurité sans les petits Mesh où Basilik. Dire qu'il commençait à les craindre avant l'arrivée des cinq derniers. C'était eux qui lui faisaient peur maintenant. Et le malmenaient réellement physiquement. Si jamais l'un d'eux le surprenn...
Cell réapparut comme il avait disparu, mais avec un de ses petits accroché à une de ses jambes, Basilik, celui qui avait encore ses « ailes ». Il se détacha prestement de son « père » alors que Chenki, rassuré, les accueillait plus que chaleureusement.
-Vous revoici donc Cell, et avec Basilik ! Comment allez-vous, jeune maître ?
Cell ne s’embarrassa pas de salamalecs et alla droit au but :
-Votre « contrôleur » de puissance, quand-est ce que vous pourrez le mettre au point, lui déclara-t-il sèchement.
Chenki ploya sous l'impérieuse demande de son « hôte ». Ploya, mais ne rompit pas :
-Heum, heum, J'ai listé toutes les pièces dont j'ai besoin. Je n'ai pas trouvé les mêmes matériaux que ceux du modèle d'origine, mais les substituts et remplacements disponibles ici feront l'affaire. Quelques jours pour fabriquer un prototype. J'aurai besoin d'un, euh, volontaire pour le tester...
-Prenez donc un prisonnier.
-… Puis les retours et les améliorations... Je dirais entre sept et dix jours.
-Vous en avez cinq. Pas plus, trancha Cell.
-Mais je ! Avec tout mon respect, je pense que...
-Écoutez, Chenki, le coupa plus fermement Cell, cela fait plusieurs jours, sinon semaines, que vous étudiez cette technologie. Il est temps pour vous de me prouver que vous l'avez comprise...
-Pourquoi tant d'empressement ? Ne voudriez-vous pas que je produise un prototype de bonne facture, plutôt qu'un appareil presque pas fonctionnel ?
Cell ne s'offusqua pas de la façon dont Chenki lui avait répondu, au contraire. Le petit être était tellement tendu qu'il en oubliait ses « bonnes manières ». Mais il fallait lui faire comprendre la situation générale, ainsi que sa situation particulière à lui.
-Vous ne fabriquez pas un prototype, vous ne faites que recopier un appareil prêt à être utilisé. Vous avez droit à toutes les ressources et prisonniers que vous estimez nécessaire pour terminer un appareil dans les cinq prochains jours. Basilik sera avec vous vingt quatre heures sur vingt quatre pour vous assister.
-Hi hi hi, super!
Basilik ne bénéficia pas de la même mansuétude que le véodien. Son géniteur le lorgna avec agacement. Il comprit son erreur et modéra son enthousiasme en se taisant. Il aimait bien passer du temps avec Chenki mais pas au point de se fâcher avec son « père ».
-J'attends avec impatience vos premières productions, Chenki. Vous êtes un invité très agréable, sourit Cell. Mais je me pose de plus en plus de questions sur le bien fondé de votre présence parmi nous, termina-t-il, le regard franchement carnassier.
Chenki frissonna et s'enfonça dans la chaise qu'il n'avait pas quitté.
-Prouvez-moi votre valeur. Ne me décevez pas, Chenki.
Chenki ploya plus encore et finit par rompre. La gorge sèche et le front en sueur, il acquiesça à ce qu'il avait comprit être son test de survie :
-Je, euh, je pense qu'avec le support de Basilik, un premier appareil sera opérationnel dans le délais que vous m'avez, euh... demandé de respecter.
-Très bien Chenki, fit Cell presque rassurant. Je crois que vous pouvez y aller. Vous avez beaucoup de travail je crois.
-Hem, vous, vous avez raison. J'y vais de ce pas.
-Attendez. J'ai des recherches à effectuer sur le réseau impérial. Emmenez-moi le chef de nos prisonnier.
-D'accord.
Chenki se retourna puis quitta la pièce, suivi par Basilik.
Cell, de nouveau seul, tourna le dos à la porte et se rapprocha d'une baie vitrée et se perdit dans ses pensées. Basilik réapparut rapidement, avec Ordda'k., le chef des prisonniers.
-Où est Chenki ? Je t'avais dit de ne pas le lâcher d'une semelle demanda Cell, toujours face à la baie vitrée.
-Il est juste derrière la porte, se justifia Basilik.
-Alors rejoins-le.
-Oui, Père.
Basilik s’exécuta de nouveau, laissant son « hôte » avec lui.
Cell pouvait sentir une énergie fatiguée, passive et résignée. Il se retourna lentement, les mains toujours croisées dans le dos, et fit face au chef de ceux qui les avaient attaqués quand ils avaient débarqué. L'individu, sorte de tortue géante humanoïde, mesurait plus du double de la taille de son rejeton. Mais il restait toujours petit par rapport à lui. Sa tenue était en relativement bon état. Son regard se fixait sans trembler sur lui. Mais quelque chose dans son maintien à la raideur toute militaire trahissait pourtant son état d'esprit interne : le petit chef se pensait condamné à plus ou moins brève échéance. S'il savait comme il se trompait ! Sa placidité et sa lucidité lui avaient permis de survivre sans trop de dommages jusqu'à maintenant, contrairement à certains de ses subordonnés plus téméraires. Il serait « récompensé » pour être resté à sa place. Enfin, si Chenki réussissait, se moqua intérieurement Cell.
-Ordda'k, avez-vous une base de données de vos fugitifs, des personnes recherchées ou qui s'opposent à votre empire?
La tortue géante prit son temps avant de répondre, fixant son regard terne aux orbites enfoncés droit dans celui de son interrogateur.
-Il existe en effet un fichier répertoriant tous les ennemis de l'empire. Vous désirez y avoir accès, Monsieur Cell ?
-Oui. Je souhaiterais y effectuer quelques recherches. Sur un certain individu. Peut-on y rentrer des critères généraux, tels que les tailles, poids, couleur de peau ?
-Absolument, Monsieur Cell.
-Bien. Vous allez me montrer comment accéder à ces informations. Allons-y.
Ordda'k savait ce qui allait se passer. Il ne fut pas surpris quand le terrible Cell s'approcha de lui et lui intima de poser sa main sur son épaule, pas plus qu'il ne fut étonné quand il disparurent pour réapparaître près de ce « Jarum » qui déambulait dans la base à l’affût d'un mauvais coup. La gorge du chef impérial vaincu se noua à la vue du petit démon bleuâtre.
Et s'il s'était trompé ? Si Cell voulait l'éliminer ? Mais non. Il se faisait des idées. Cell était rationnel. Enfin bien plus que ses enfants.
Le trio se dirigea vers un des derniers vaisseau en bon état qui subsistait et qui disposait d'un accès au réseau d'information impérial. Ce n'était pas la première fois que le terrible Cell le consultait. Preuve évidente que ce monstre n'était pas de la galaxie, pas d'une planète connue du moins. Il avait passé quelques moments à les questionner et à se renseigner, avec cet étrange être qui les accompagnait partout, « Chenki », sorte d'assistant.
Quelle lubie avait encore émergée de l'esprit du monstre ?
Ordda'k ne perdit pas de temps à essayer de comprendre l'incompréhensible. Ils avaient déjà atteint le vaisseau mère et accédèrent encore plus rapidement aux postes de contrôle.
Le soldat de l'empire allait s’asseoir pour faire apparaître les informations demandées par Cell mais celui-ci s'interposa.
-C'est moi qui prends les commandes cette fois ci. Contente-toi de m'indiquer la marche à suivre.
-Oui Monsieur Cell.
Ordda'k instruisit patiemment son tortionnaire, lui indiquant les manipulations et chemins d'accès vers ce qu'il cherchait : le fichier des ennemis de l'empire. Les mines patibulaires des infortunés qui s'opposaient à eux s'affichaient sur le grand écran au centre de la salle.
Tiens. De nouvelles têtes s'étaient ajoutées au palmarès des recherchés. Cinq nouvelles, dont une bien en évidence qui occupait la moitié de l'écran. Celle d'un humanoïde vert aux oreilles pointues, à la chevelure de feu et au visage marqué par un cicatrice profonde. Les informations sur cette personne clignotaient en rouge sous son cou.
Bojack, ennemi public numéro un.
Dangerosité : extrême.
Puissance : inconnue mais extrêmement élevée
Espèce/Race : inconnue
Origine : inconnue
Faits reconnus : Attaques de troupes impériales, extermination et massacres de sujets impériaux, tortures, viols, rébellion, sédition, occupation et invasions de mondes impériaux,
Toute personne ayant des informations fiables sur cet individu est priée de se signaler au conclave central...
-Et bien, on dirait que ce « Bojack » n'est pas très apprécié des vôtres. Il m'a l'air diablement intéressant pourtant. J'aimerais bien le rencontrer un de ces jours, railla Cell.
Ordda'k resta silencieux et continuait à se renseigner sur les derniers événements qui secouaient l'empire. Événements qui semblaient d'une extrême gravité d'après les informations officielles. L'ex commandant impérial avisa le reste du listing, qui ne comportait pas d'autres nouvelles têtes, exceptés les menaces liés à ce « Bojack ». Il fut de nouveau interrompu:
-Qui est cet individu de race yardrat? demanda Cell en pointant du doigt un visage mauve.
-C'est le général Yer'sem, haut responsable et criminel notoire de la racaille de l'union libre.
Cell ne se formalisa pas de la façon dont son prisonnier crachait sur l'individu. Ce général était un ennemi de leur empire. Mais ce genre de considérations triviales ne l’intéressaient pas.
-Ces Yardrats... Ils viennent de la planète du même nom, je vois. Que sais-tu d'eux ? Qui sont-ils ?
Le monstre ne connaissait pas les félons Yardrats ? Il venait vraiment d'un monde non exploré, fut persuadé Ordda'k. Le mépris et la moquerie qui naissaient en lui envers Cell furent rapidement étouffés par un sentiment plus impérieux : la peur, provoquée par le regard glaçant que le monstre dardait sur lui.
-La planète Yardrat, autrefois sous la juridiction du seigneur Freezer, a été une des premières à se rebeller suite à son sacrifice. Les forces terroristes et séditieuses de ce monde, accompagnées de huit autres nations, ont rapidement exporté le chaos et la désordre dans l'empire, ravageant des pans entiers de la galaxie pour y établir leur mouvement fantoche, la soi-disant union des mondes libres. Leur funeste entreprise a malheureusement été couronnée de succès. Les hordes séparatistes sont aujourd'hui le mouvement criminel le plus dangereux pour l'empire.
-Passionnant, sourit Cell. Et le peuple Yardrat, est-il puissant?
-Que voulez-vous dire, enfin dans quel sens, Monsieur Cell ?
-Sont-ils des guerriers puissants. L'un d'eux fait partie de votre liste d'ennemis publics. Classé assez haut, si je ne m'égare.
-Relativement, Monsieur Cell. Il existe des races encore plus douées pour le combat, mais les Yardrats posséderaient d'étonnants pouvoirs magiques et mystiques. Nous avons beaucoup d'informations sur eux, c'était il n'y a pas si longtemps des sujets de l'empire après...
-Plus tard, coupa sèchement Cell, pourtant intéressé par ces mystérieux « Yardrats ».
Je recherche un certain type d'individus Ordda'k. Pouvons-nous effectuer une sélection par critères ?
-Absolument Monsieur Cell, se reprit le commandant déchu. Quel genre d'espèce cherchez-vous exactement ? Humanoïde ? Insectoïde ...
-Un humanoïde. Assez grand. De carnation rose.
Ordda'k indiqua à Cell comment rentrer ces premières données dans le filtre.
Puis ils attendirent que les premiers résultats sortent. Ils mirent des heures à les traiter, pour un résultat plus qu'incertain. Aussi espéra-t-il que le monstre ne lui en tienne pas trop rigueur, pensa-t-il en prenant congé. Il l'avait autorisé à partir et le raccompagnait rejoindre ses infortunés camarades dans leur réduit...
La nuit était tombée depuis longtemps quand Cell se lassa d'Ordda'k.
Le ciel était toujours aussi sombre, mais la puissante lumière du soleil local avait disparu, remplacée par les lumières étincelantes des étoiles du firmament, bien plus intenses que sur Terre. Cell resta quelques instants la tête en l'air, en train d’essayer de poser une logique et un ordre à toutes ces étoiles disparates pour tenter de former de nouvelles constellations. L'exercice était amusant mais les gens de l'empire l'avaient sûrement déjà fait, il le vérifierait en consultant les archives et données de la base.
Il repartit d'un pas lent vers la capsule, le premier vaisseau avec lequel il avait voyagé dans le cosmos Tout était calme autour de lui, à part le bruit causé par son pas mesuré qui troublait de manière régulière le voile du silence. Ses derniers-nés devaient se reposer et les prisonniers dormir, sous bonne garde de Basilik ou Mesh, de même que Chenki.
Le vieil être devait probablement être affalée sur une banquette, tremblante de peur dans son sommeil à l'idée de ne pas réussir sa « mission ». Cell s’arrêta de marcher puis se téléporta près du lieu où se trouvait le scientifique. Il réapparut dans un couloir sombre, faiblement éclairé par la lumière blafarde qui s’échappait d'une porte entrebâillée. Quelle ne fut pas sa surprise d'entendre du bruit ! Des gémissement, à en juger par la longueur et la sonorité étouffée de longue nappe de son.
L'être parfait lévita en toute discrétion vers la salle d'où venait l'activité. Il passa une partie de son torse à travers l'ouverture, assez grande pour lui laisser un accès, et découvrit ce qui tramait : Basilik, assis sur une chaise, avait la tête qui reposait sur son torse. Torse qui se soulevait et redescendait lentement et régulièrement C'était comme cela qu'il assistait leur « invité », en dormant ? Il n'allait pas échapper à une petite explication le lendemain. Mais ce n'était pas cela le plus intéressant. En face de son rejeton affalé au fond de la pièce, un soldat de l'empire gisait sur une table d'opération improvisée. Les restes de sa tenue, maculés de taches brunâtres, ne masquaient pas le sort qu'avaient subis ses quatre membres. Les chevilles et les poignets de l'infortuné étaient broyés, de même que ses coudes et ses genoux. Basilik s'était au moins assuré que le prisonnier ne s'enfuirait pas avant de s'assoupir. Mais le cobaye, d'apparence parfaitement humaine, avait d'autres blessures, plus « propres » et nettes. Celles que Chenki lui avait infligé avec les instruments visibles sur une petite déserte proche : ciseaux, scalpels, lames diverses et variés, écarteurs... Où diable le vieil oiseau avait trouvé de tels instruments ? Chenki allait lui en dire plus dès demain aussi, nota Cell dans un coin de son esprit.
Le scientifique était visible de dos. Voûté et parfaitement concentré sur son sujet d'expérience, il marmonnait pour lui même :
-Alors, vous aimez ça, hein ! Vous aimez ça... Je vois bien que oui, même si vous n'êtes pas très audible, gni hi !
Le prisonnier tenta de gémir, en vain :
-Hummm... mmm,
-Alors vous voyez que vous appréciez !
Chenki se pencha plus encore vers le sujet de test en lui caressant doucement les cheveux de sa main rêche et griffue :
-Ce n'est que le début d'une longue et belle nuit ! On va bien s'entendre tous les deux, gni hi hi !
-hummm.. mmm... mmm
-Ça faisait longtemps que je ne m'étais pas autant amusé... Même sur Véot'or'éo...
Décidément, ce Chenki était plein de surprises. Il ne serait peut-être pas aussi inutile que cela, s'amusa l'être parfait. Il en avait toutefois assez vu pour ce soir. Il se retira comme il était venu, sans de faire remarquer par Chenki ou son prisonnier.
Contrairement à Basilik, Cell n'avait pas l'intention de s'avachir. Il y avait tellement de choses qu'il avait découvert, tellement d'informations qu'il devait recouper avec celles présentes dans la base de données de la capsule. La recherche du mystérieux homme rose n'avait rien donné sur le réseau impérial. Mais il avait quand même pu établir un portrait robot de l’intéressé. Il le montrerait à ses petits et à ses prisonniers dès qu'ils seraient soumis. Car il avait assez menacé Chenki pour qu'il lui fabrique un premier contrôleur de pensées rapidement. Les soldats prisonniers, entièrement sous sa coupe, ne seraient plus un problème. Il pourrait même les utiliser comme main d’œuvre efficace, ou pour mener la battue planétaire qu'il devait effectuer le plus tôt possible. Le prochains jours seraient bien moins ennuyeux que prévu maintenant qu'il en savait plus.
Car le chemin était clair à présent. Continuer à explorer l'espace sans préparation plus sérieuse ne lui apporterait que des ennuis, il en était certain. Il devait se trouver un havre, se créer un cocon, une place forte. Une base de repli, tel les pirates qui arpentaient les mers des anciennes légendes terriennes et qui contrôlaient une île pour y cacher le fruit de leur rapines et se protéger en cas de coups durs.
Ice 127 n'était pas la planète idéale, loin de là. La première qu'il avait visitée, Ostoragen, aurait été tout à fait appropriée. Mais il n'avait pas le choix, il était bloqué ici, dans l'attente d'avoir sa capsule entièrement réparée. Ice 127 n'était pas le meilleur monde mais en s'y prenant bien, il pourrait en faire une base d'opération acceptable.
En soumettant ses prisonniers.
Et en débusquant l'inconnu qui se jouait de lui.
C'était sa priorité numéro un.
La priorité numéro deux, c'était de continuer à explorer l'espace, à la recherche d'êtres exceptionnels, de peuples étranges et de combattants de valeur. Et quel autre choix que cette fameuse planète Yardrat ? Cell en avait assez lu sur ce monde et son peuple pour être sûr qu'une « visite » de celle-ci pourrait lui permettre de vivre des moments exceptionnels. Assez puissants par rapport à la moyenne des peuplades de la galaxie, disposant de pouvoirs spéciaux avérés, pouvant se téléporter, ils seraient une prise de choix. Mais débarquer sans préparation pouvait le mener à un fiasco. Yardrat faisait partie d'une confédération spatiale puissante, et il ne pourrait pas simplement atterrir puis imposer sa loi comme sur un monde isolé. L’accueil qu'il avait reçu en arrivant sur cette planète n'était qu'une caresse en comparaison de ce qui ce serait passé s'il avait débarqué de la même façon sur le monde mère yardrat.
Oui, le chemin serait plus long que prévu mais la première destination était clairement visible et limpide.
L'être parfait avait atteint la salle principale de la capsule. Il s'assit derrière la poste de navigation et activa la projection holographique.
-Bienvenue Cell, le salua l'intelligence artificielle du vaisseau.
-Recherche information sur « Yardrat » sors moi tout ce que tu possèdes sur cette référence, ordinateur.
-Recherche en cours. Veuillez patienter.
Cell attendit en souriant, satisfait. Il avait la nuit devant lui, mais il lui tardait déjà de faire naître le désespoir en plein cœur de la galaxie.
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Un grésillement se fit entendre sous le ciel mauve de la planète aux plusieurs lunes.
Les rares animaux qui l'entendirent, habitués à ces apparitions inopinées, ne s'alarmèrent pas, .
Apparition, car c'était un être qui était à l'origine de tout ce chambardement. Être qui s'envola aussitôt pour rejoindre l'un des seuls habitants de ce vaste monde sacré.
-Je suis de retour maître... Maître Kaiohshin?
Le Dieu des dieux sursauta et releva la tête pour sourire amicalement à son ami
-Excusez-moi, maître. Je ne voulais pas vous déranger, s'excusa humblement Kibito.
-Ne t'en fais pas. Tu es déjà revenu ? Tu viens à peine de me quitter!
Le gardien de l'univers était au même endroit qu'avant son départ. Assis sur un large bureau qui croulait sous d'immenses piles de papiers, il avait continué son sacerdoce sacrée, le surveillance de toutes les galaxies.
Le kaioh ultime allait se replonger dans ses différents dossier mais son majordome l'en empêcha.
-Mon inspection de l'univers inférieur a duré plusieurs heures maître ! Il est temps que vous vous reposiez, vous ne ferez rien de bon en étant trop fatigué pour être concentré. Suivez-moi, venez-prendre l'air.
-Tu as raison, Kibito, admit son supérieur. Le ton décidé de son serviteur lui laissait penser qu'il n'aurait pas la paix tant qu'il ne lui obéirait pas.
Kiaohshin précéda Kibito, qui sortit de la pièce qui servait de bureau à son maître, puis du bâtiment qui leur servait de lieu de vie. Le Dieu des dieux voulut savoir, tout en marchant, les dernières informations qu'avait découvertes son assistant.
-Alors tu as visité quelles galaxies aujourd'hui.
-Principalement la galaxie nord. J'ai transité par la galaxie-est n'y suis pas tant resté que ça comparé à la première que j'ai visité.
-Je vois.
Les deux divinités pénétrèrent dans le bosquet sacré proche de leur demeure. C'était un mélange des plantes et des essences les plus précieuses, que bien des peuples des plans inférieurs considéraient comme sacrées. Il faisait encore plein jour, pourtant une lumière évanescente se dégageait des plantes qui entouraient le kaioh suprême et son serviteur. Les plantes du bosquet luisaient même plus intensément à son proche voisinage.
-La guerre civile est toujours intense dans la région nord. Elle ne faiblit pas, au contraire.
Kaioshin serra légèrement les dents suite à la remarque de Kibito.
-Tant de morts, tant de destructions... Mais c'est un passage obligé à la fin d'un grand empire.
-Oui, maître. La situation de la galaxie-nord est tragique mais malheureusement trop fréquente.
-Je le sais bien Kibito, je le sais bien. Cela est arrivé des milliers de fois par le passé. Et cela arrivera encore des centaines de fois.
Kibito ne rebondit pas sur des événements que tous les deux savaient normaux. Les transitions entre empires étaient toujours des périodes troubles, quelle que soit la galaxie concernée. Par contre...
-J'en ai profité pour enquêter sur le soi-disant grand danger dont le kaio du nord nous a parlé.
-L'être qui menacerait la galaxie-nord entière, ce...
-Cell.
-J'avais du mal à remettre ce nom. Alors, quelle est la réalité de cette menace ?
-Elle est très ténue, à mon avis. Cet individu ne m'a pas paru bien pire qu'un Cooler ou qu'un Cold. Il était occupée à asservir un groupe d'individus sur une planète isolée.
-Et son pouvoir ? Est-il vraiment si immense que ça ?
-Je ne pense pas. Il me semble bien plus fort que ne l'étaient les Colds et semble capable de ressentir plus finement les puissances qu'eux. Il maîtrise aussi une forme de téléportation primitive. Il a d'ailleurs pu me détecter alors que je m’apprêtais à quitter le monde sur lequel il se trouvait.
-Il t'a vu ?
-Oui, brièvement. Mais je ne pense pas qu'il arrive à la moitié de votre pouvoir.
Kaioshin acquiesça. Les kaioh avaient vraiment tendance à l’exagération. Tous, sans exceptions. Cela dit...
-Quand même. Qu'il puisse te détecter ! Les Colds n'ont jamais soupçonné notre existence alors que nous étions quasiment sous leurs nez. Il possède des pouvoirs magiques ?
-Aucun. Il est juste très sensible aux énergies.
-Il est bien plus technique que les Colds, ce Cell. Le Kaioh du nord n'a pas dit que des sottises. Je vais reprendre l’entraînement.
-Quoi ! Même s'il est plus fort que Cold, il n'est pas une menace pour nous ! s'offusqua Kibito.
-Tu as sûrement raison. Mais ça ne me fera pas de mal de me dégourdir un peu les jambes. Cela fait tellement de siècles que je n'ai pas combattu que mon corps est complètement rouillé. Un petit décrassage ne me fera que du bien.
Kibito ne tenta pas de raisonner son dieu. Cette idée saugrenue allait repartir comme elle était venue. Aucun inférieur ne pouvait arriver à la cheville de son maître, alors s’entraîner ? Pourquoi faire ?
Le petit dieu s’arrêta près d'un plan de gram'ove. La plante aux pétales odorantes le dépassait presque. Il détacha délicatement une feuille dorée de sa tige, qu'il broya entre ses paumes. Une puissante fragrance sucrée et vivifiante envahit l'atmosphère qu'il huma à pleines narines. Kibito appréciait moins l'odeur que son maître mais s'il aimait ça et que ça l'aidait à se détendre alors tant mieux.
-Et Babidi ? J'imagine que tu n'es pas passé dans cette partie de l'espace sans tenter de savoir ce qu'il manigançait ?
-Je l'ai pisté, effectivement, répondit Kibito.
Kaioshin attendit la suite, qui ne viendrait pas s'il ne la demandait pas.
-Et alors ? Il est toujours sur les traces de l’œuvre de son père ?
-J'en ai bien peur. Je n'ai pas eu le temps de le surveiller longuement, mais il semblait reconstituer les notes de Bibidi. Il m'a repéré avant que je puisse en savoir plus.
-Encore ! C'est la deuxième fois Kibito.
-Je sais bien, maître. Mais il semble qu'il soit plus doué pour la magie que nous le pensions.
Kaioshin resta pensif un court instant.
-Ça ne me plaît pas, Kibito. Nous devons être vigilants face aux pouvoirs de ce petit sorcier. Je t’accompagnerai peut-être la prochaine fois, pour voir par moi-même de quoi il est capable.
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*Atterrissage dans moins de cinq minutes, informa la voix neutre du vaisseau-capsule.
-Techniquement ce n'est pas un atterrissage. Nous ne sommes pas sur Terre, remarqua C-16.
-Alors on l’appellerait comment ? Un ayardressing ! déclara Krillin, prêt à éclater de rire suite à son mauvais jeu de mot. Mais personne ne trouva sa sortie amusante, à son grand désespoir.
-Ce serait plutôt « ayardratissage », le corrigea C-16, sérieux.
-Vous n'êtes pas bon public du tout, répondit-il, vexé.
-Quel que soit le nom que vous voulez donner on arrive enfin, c'est l’essentiel, conclut Chichi.
Plus personne ne parla. La capsule voilait à vitesse réduite et commençait à vibrer. Ils pénétraient dans l’atmosphère de la planète Yardrat. Tous les terriens s'étaient rassemblés dans la salle principale de la navette, avec les deux Nameks qui les accompagnaient, Dordeck et Konats. Ils avaient troqué leurs vêtements ordinaires et avaient revêtus les costumes d’apparats que les denebayens leur avaient donnés. Les terriens n'appréciaient pas vraiment ces longues tuniques noires à la partie inférieure découpée en fines bandes, avec des demi-sphères rouges disposées à l'emporte pièce qui les faisaient ressembler à des mouches géantes. Mais les autorités de Denebay les avaient personnellement recommandés et ils devaient assumer leur statut de « héros ». Et voilà, ils se trouvaient endimanchés de la plus étrange manière possible, Chichi et son Père, Oolong, Plume et Dendé, Gohan, Krillin, Meredith, C-16, Dordeck et Konats. Même Piccolo et C-18 s'étaient pliés, de mauvaise grâce quand même, à cet accoutrement ridicule. Seuls les nourrissons de Chichi et Meredith avaient été exemptés.
Porter ces frusques était cependant un bien piètre payement en comparaison du temps qu'ils avaient gagné, tous en convinrent. La capsule avait été sortie de force d'hyper-espace et arraisonnée alors qu'ils était encore très loin de la planète. Un vaisseau de contrôle avait vérifié leur identité et leur provenance, et tout s'accéléra quand il sut qu'ils venaient de Dénébay. Encore plus quand, à la suggestion de Piccolo, les terriens informèrent qu'ils étaient des amis de Son Goku, le super sayan qui avait séjourné sur Yardrat. Ils ne connurent aucune des difficultés et tracasseries qu'ils avaient rencontrées quand ils avaient débarqué sur Denebay, en simples anonymes. Un responsable les avait rejoints dans l'espace pour les accompagner et leur faire rencontrer les plus hautes autorités de la planète.
Et cette fois-ci, décidés à ne pas cacher leur origine et leurs capacités, pour être respectés sans tentatives d’agressions ou de mises à l'épreuve qui pourraient s'avérer dangereuses...
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