L'ascension de la terreur

par **xela26** le Lun Août 31, 2015 20:10

Ben dis-donc, tu t'es vraiment lâché ! mais ça fait plaisir à lire, toutes ses supputations et ses idées sur la fic.

Évidemment, je vais pas te répondre de suite. Certaines de tes interrogations / reflexions seront levées à la fin de cet arc tt de façon, et j'en profiterai pour faire une sorte de "making off" avant de passer à l'arc suivant.

Clairement, Cell est pour l’instant au top de la chaine alimentaire (Si on excepte certaines figures comme les kaïoshin ou RMR) et il part avec l’avantage considérable d’avoir son nom placardé au dessus de chaque post de ce topic. Je ne le vois donc pas mourir

Détrompes-toi, Cell a bien failli y passer contre Broly. Mais "le destin" en a décidé autrement 8-)

par **niicfromlozane** le Lun Août 31, 2015 21:30

Salut Xela !

Désolé de t'avoir lâché ces deux derniers mois. Mais du coup, je vais pouvoir me payer le luxe d'un com' un peu plus direct sur ces deux derniers chapitres et ta fic en general. On sait tous les deux que c'est toujours un peu tendu de commenter un truc auquel on a participé, donc quelque part, je suis tout content de pouvoir me lâcher un peu ici.

Bon, de base, c'est pas trop un secret que je ne suis pas hyper fan des fics où Dragon Ball tourne au Star Wars - si ça se trouve, je l'ai déjà dit sur ce même topic. Très souvent, on se trouve avec des persos un peu random et souvent dotés d'un background trop générique à mon goût et qui, au final, ne servent un peu à rien parce que de toute manière, la poignée de personnages plus puissants va déterminer à elle seule le destin de l'univers. J'en ai lu (survolé) pas mal des fics comme ça ici, et autant je peux comprendre que ça fasse kiffer des gens, autant c'est pas trop ma came, parce que quand je lis une fic Dragon Ball, j'ai envie de lire du Dragon Ball et pas du Star Wars. C'est un peu le sentiment que j'avais quand j'ai démarré ton deuxième arc et à la base j'étais un peu déçu, mais j'ai croché et je ne le regrette pas.

Au départ, franchement, je pensais que c'était un peu le bordel, et si je peux me permettre une critique, il y a parfois des longueurs ou des scènes moins intéressantes, notamment du côté du groupe de Gohan. C'est vraiment dommage, parce que c'est LE truc qui manque à ta fic pour vraiment décoller: des trucs passionnants qui arrivent au groupe de base pendant que tu installes tes OCs afin de maintenir la tension. On a déjà discuté de la forme des chapitres qui auraient gagné à prendre la forme actuelle plus tôt pour varier l'action et permettre aux personnages originaux de s'installer plus en douceur.

Mais assez parlé des soucis.

Un des trucs qui fait que ça marche, c'est évidemment la gestion de la Cell family. Que ce soit le rapport ambigu qu'il entretien avec sa progéniture, de l'idée du Cell-game bis ou de la rencontre surprise avec Broly, ton perso est super bien foutu, et ce dès le premier chapitre avec Végéta. Il n'est jamais caricatural, tout en finesse, et ce qui est très fort, c'est que c'est entre les lignes qu'il est terrifiant, jamais directement. Tout se passe dans l'imagination des lecteurs (et parfois des persos qui sont confrontés à lui. Vraiment, chapeau-bas et rien que pour lui, on a envie de passer au chapitre d apres, en espérant que ce sera un chapitre avec lui.

L'autre point vraiment chouette c'est tes OCs. Honnêtement, leur installation est TRES lente, et si tu devais te relancer dans un projet d'une telle envergure, je ne peux que te conseiller d'aller peut etre un peu plus vite a l essentiel, ou alors de les introduire au travers de scenes plus courtes. Mais au final, ils sont bien choisis, et les différents pouvoirs un peu OP, les différentes organisations que tu mets en place, même si elles peuvent de prime abord sembler sortir de nulle part et n'être destinées qu'à servir le background (façon Star Wars…), plus on avance, plus on réalise que non: tout se met en place tranquillement comme une machine bien huilée et ets deux derniers chapitres ne font que confirmer ce sentiment, notamment avec les révélations autour de Bojack et el traitement de Filk.

Et puis Babidi, clairement, chaque apparition donne le sentiment d'un fil qui se déroule à la manière d'une tragédie grecque dont l'issue est plus ou moins connue. Reste que tu as bien réussi la manière.

J'ai dit que les terriens n'étaient pas les plus intéressants, mais sur les derniers chap, tu as essayé des mises en scènes plus folles, des trucs amenés de manière moins scolaire, et notamment ton yardrat est très réussi.

Au final, l'ensemble ne me donne plus du tout cette impression d'univers mal fini que j'avais en début d'arc, bien au contraire, et si certaines scènes sont laborieuses, la lecture de ta fic est un moment vraiment chouette, même la seconde fois. À défaut d'un résumé qui permettrait aux nouveaux arrivants de se plonger dedans sans avoir à y passer une journée entière, je pense en revanche qu'un petit sommaire dans le primer serait le bienvenue, ne serait-ce que pour que tu aies la satisfaction de contempler l'énorme boulot que tu as déjà abattu.

Voilà. En toute sincérité, je me demande encore si tout était pensé dès le départ ou si tu as mis des trucs en place avant de te demander ce que tu allais faire avec, mais désormais, on sent que la direction est très claire et chaque chapitre dissipe un peu plus le brouillard qui entourait ton univers, tout en nous rapprochant de l'issue inévitable que tes lecteurs attendent impatiemment et qui s'annonce dantesque, au vu des immenses progrès que tu as fait dans la narration. Vraiment, je n'en vois pas l'heure.

Amicalement,

Niic

par **xela26** le Lun Sep 07, 2015 21:57

Réponses aux précédents commentaires en Spoiler ci-dessous.

Spoiler

Edit du 02 septembre 2015: l'index de chapitres de la fic est enfin disponible ci-dessous, aussi dispo en première page du Topic.

Partie 1: L'ascension de la terreur

Spoiler

Partie 2 - Space Amazing Stories

Spoiler

Ci-dessous le chapitre 90.
Merci à Niic pour sa relecture.

Chapitre 90 : Un nouvel espoir

Planète Yardrat

La porte d’entrée vibra et se sépara en deux. Chacune des parties coulissante se rétracta dans les parois des murs blancs. Chichi leva la tête vers les deux guerriers de retour, les plus proches amis et ennemis de son époux décédé :

-Gohan n’est pas avec vous ?

-Il ne va pas tarder à nous rejoindre, fit Piccolo d’un ton bougon.

Krilin en profita pour le taquiner :

-Tu fais encore la tête pour ça ?

-Pas du tout. Je suis même fier que Gohan progresse aussi vite. Il a bien intégré mes préceptes et ma philosophie martiale, se défendit l’ex-démon.

C’était en partie vrai. Tout comme il était agacé de ne pas pouvoir faire mieux que Goku. Même mort, il était toujours en retard par rapport à lui. Et Krillin, qui commençait à intégrer les bases de ce stupide Kaioh Ken !

Le fils de son rival apparut au même moment, l’index et le majeur encore sur le front.

-Coucou ! lança-t-il.

Il disparut aussitôt, sous le regard incompréhensif de sa mère :

-Gohan ?!

Chichi se leva du canapé dans lequel elle était confortablement installée. Des voix se firent entendre au même moment à l'étage supérieur, avant que certains ne dévalent le grand escalier central pour demander des explications : Oolong, suivi de Plume et Guymao :

-Qu'est ce que c'est que ce raffut !? Gohan est apparu puis a disparu comme un fantôme pendant que je goûtais tranquillement ! Il m’a volé mon fruit !

-Moi aussi Oolong. S’il croit que je vais le laisser devenir un voyou, c’est qu’il me connaît mal ! renchérit Guymao

-Ho, calmez-vous, sourit Krillin. On dirait un gang de vieux qui rouspète quand des jeunes mettent la musique un peu trop…

-Surveille tes propos, jeune impudent ! tonna le père de Chichi.

Il se redressa de toute sa stature et se pencha vers Krillin en se montrant menaçant :

-En plus d’avoir été un disciple de Tortue Géniale, tu oublies le surnom de l’homme que tu as en face de toi…

Mais la posture de Guymao ne faisait effet que pour lui. Les autres se retenaient d’éclater de rire, surtout Krillin.

-Loin de moi l'idée de vouloir te manquer de respect, mais ton petit fils ne fait que s’amuser avec la nouvelle technique qu’il vient d’apprendre.

-La téléportation yardrat. Tu comprends bien que, jeune comme il est, il vous fasse quelques tours facétieux, compléta Piccolo.

-Ce n'est pas une raison pour manquer de politesse à ses aînés !

- Oui Papa. En attendant, Gohan n'est toujours pas là.

-Je ne suis pas sûr, mais je crois qu'il s'amuse un peu en ville Chichi, l'informa Krillin.

-J'attends son retour pour lui rappeler les bonnes manières, conclut le colosse au casque à cornes.

Plus tard…

Le soir tombait sur la ville. Les derniers rayons du soleil yardrat traversaient l'atmosphère et baignaient d'une chaude lumière dorée le « hall » où les terriens se trouvaient pour le dîner. Atmosphère renforcée par les teintes naturellement pastel du ciel de la planète.

Les rescapés de la Terre avaient tenu à conserver ce rituel de repas collectif institué depuis leur fuite précipitée de leur monde natal. Les conditions dans lesquels ils évoluaient depuis une vingtaine de jours n'avaient plus rien à voir avec leur vie communautaire sur Denebay où dans leur vaisseau-capsule. Et pour cause ! Les yardrat les avaient installés dans ce qui sur Terre aurait été considéré comme une habitation luxueuse : la petite tribu était logée dans les plus hauts étages du gratte ciel d'un quartier cossu de la capitale, avec quatre étages rien que pour eux.
Chaque personne avait son espace personnel, soit une chambre, une salle de bain et un petit séjour privatif, avec vue magnifique sur la ville la nuit venue.
Chacun aurait pu mener sa petite vie sans croiser personne pendant des jours, mais même les plus sauvages des terriens, C-18, et dans une moindre mesure Piccolo, n'étaient pas contre un peu de compagnie. Surtout après les journées éreintantes qu'ils vivaient, faites de rendez-vous, déplacements et entretiens avec pas mal d'officiels Yardrats et de l'Union.

La plupart des terriens étaient actuellement présents dans le « hall». Le hall méritait bien un tel qualificatif : la pièce circulaire, d'un rayon de près de vingt cinq mètres, épousait le forme générale de la tour. Le lieu ne comportait pas de démarcations internes ni de parois, seulement un cylindre central renfermant les ascenseurs et autres dispositifs techniques nécessaires à leur confort. Cylindre entouré par un escalier. De larges baies vitrées, du sol jusqu'au plafond, constituaient les murs qui les séparaient de l’extérieur et permettaient une magnifique vue sur la ville et le paysage sur trois cent soixante degrés.

Le grand espace intérieur était originellement meublé d'un dispositif d'holo-conférences ainsi que de systèmes de communications. Les terriens avaient demandé à ce qu'on leur ajoute une table commune pouvant tous les accueillir, des sièges et canapés pour jouir de la vue imprenable, et de bureaux et espaces de travail pour débattre en groupe. Gohan avait même réclamé une installation de tennis de table. Jeu qu'on avait dû expliquer aux yardrats avant qu'ils ne fabriquent tout le nécessaire.

La porte blanche d'un des ascenseurs centraux s'ouvrit, laissant découvrir une demi-douzaine de serveurs qui apportaient le dîner sur plusieurs plateaux et dessertes. Leur arrivée réveilla Oolong, assoupi sur une chauffeuse.

-Sniff...sniff... Enfin l'heure de casser la croûte !

Il se leva d'un bond et courut s’asseoir à la table commune, œuvre d'art « conceptuelle » en vague forme de virgule. Les autres l'imitèrent plus dignement, sans manquer de le faire remarquer :

-Oolong, Oolong, toujours premier quand il s'agit de se baffrer, attaqua Chichi.

Contrairement aux fois précédentes, le cochon humanoïde ne se laissa pas faire :

-Je vais pas m'excuser d'avoir plus d’appétit que certains, non ?! En plus c'est même pas moi le plus gros mangeur ici.

-C'est vrai que comparé à certains, Oolong est plutôt dans la moyenne basse.

Chichi se tourna vers Bulma, qui s'installait :

-Et c'est qui, ces « certains » ? demanda-t-elle même si elle devinait les personnes qui étaient visées.

-Gohan ou Krillin, entre autres. Sans parler de...

-Gohan est en pleine croissance, c'est normal qu'il ait bon appétit. Je serais même étonnée s'il ne nous ingurgitait pas ses trois plats d'affilée !

Le sérieux de la mère s’effritait à mesure qu'elle prenait mesure des quantités gargantuesques que les serveurs apportaient. Dire qu'elle faisait ça tous les jours à une époque pour Goku.

Oolong, Bulma, Plume et son père sourirent puis rigolèrent franchement eux aussi. Avec quelques gros mangeurs, les repas avaient tendance à devenir gargantuesques, surtout quand on avait un accès quasi-illimité au top de la gastronomie planétaire.

Les domestiques, intrigués, arrêtèrent de dresser la table.

-Nous aurions-vous offensé d'une manière ou d'une...

-Ah ah ah... vous, vous pouvez continuer à dresser la table, merci, les rassura Chichi.

Gohan choisit ce moment là pour se matérialiser en plein milieu de la pièce avec Krilin et Piccolo à ses cotés, chacun une main posée sur l'épaule de jeune garçon. Les trois portaient une tenue similaire, très ressemblante à la combinaison dans laquelle Goku était revenu sur Terre après la bataille de Namek, nota Bulma.

-Yo !

-Cesse tes manière de voyou, Gohan ! On dit bonsoir, pas « Yo ».

-... Oui Maman. Bonsoir à tous.

-Nous revoilà ! salua Krillin, pendant que Piccolo s'installait silencieusement à la place qu'il affectionnait tant.

Les serveurs yardrats donnèrent au Namek guerrier plusieurs verres de liquide crémeux et frais qu'il n'avait pas encore goûté. Idéal après une séance d’entraînement.

Une douce sonnerie annonça l'arrivée imminente de personnes par l'ascenseur, qui s'ouvrit moins de trente secondes plus tard. Konats, Dordeck et C-18 en sortirent et se dirigèrent vers la table pour se joindre aux autres.

-Parfait, pas d'attente inutile, émit la cyborg en s'asseyant.

Le service yardrat avait terminé de dresser la table et s'éclipsa. Les convives débutèrent leur repas en se servant à qui mieux mieux dans les différents buffets en libre service.
Quand tous furent confortablement installés, Krillin réclama un peu d'attention et prit la parole :

-Les amis, je pense qu'il est temps d'avoir une conversation, puisque nous avons un peu de temps ce soir et que nous sommes tous réunis.

-Je suis d'accord avec toi. Il nous faut définir un plan d'action à soumettre aux Yardrats, d'une pour se préparer contre Cell, de deux pour trouver la nouvelle Namek. Le temps presse, intervint C-16.

Tous les regards se tournèrent vers lui et il continua :

-Il ne nous reste que peu de temps avant de passer la date d'anniversaire de notre départ de la Terre. Les dragon ball de notre planète ne permettaient plus de ressusciter personne une fois le délais de un an écoulé. Par analogie, les boules Nameks devraient avoir la même limitation.

-Nous avons augmenté les pouvoirs des dragon ball Nameks, juste après la bataille contre Freezer. Mais dans quelle mesure, je ne sais pas...À ce moment là, ma formation n'était pas aussi développée que lors de mon arrivée sur Terre, répondit Dendé, pensif.

-Il a renforcé les possibilités des dragon ball terriennes quand il est devenu Dieu, pour qu'elles soient capables de ressusciter plusieurs fois les même personnes, précisa Krillin Avec une limite de temps comme avant ?

Krillin se tourna vers Dendé, toujours absorbé par ses pensées.

-Je n'ai pas travaillé sur cet aspect là quand je les ai réactivés...Je ne saurais te répondre...

-Ce n'est pas grave. Ce n'est pas le plus urgent, Dendé. Le plus important c'est de découvrir l'emplacement de la nouvelle Namek. Je pense qu'on pourra trouver un moyen de faire revenir un maximum de monde possible en réfléchissant aux vœux les plus intelligents, les mieux formulés.

-Je suis d'accord avec vous, Krillin, le soutint Konats

-Euh... Attendez. Deux mois, c'est tout ce qui nous reste, les tempéra Bulma. Est-ce qu'on aura le temps de trouver la nouvelle Namek dans un délai aussi court ? Je ne veux pas être négative ni pessimiste mais regardez, on a mis un peu moins d'un an pour parvenir jusqu'ici. Les voyages spatiaux sont plutôt longs et se comptent en semaines au bas mot. En supposant qu'on trouve la planète dans une dizaine de jours avec de la chance, est-ce qu'on pourra s'y rendre avant la date limite pour ressusciter les personnes?

-Nous avons perdu trop de temps sur Denebay, la corrigea Chichi. Nous ne devons pas faire les mêmes erreur ici.

-Je ne vous le fais pas dire.

Piccolo répondit à la cyborg sans s'attarder sur son ton sarcastique.

-Le cas de Denebay était différent, C-18. Nous ne sommes plus sur un monde neutre voire hostile, où nous avons tout à apprendre. Ici, nous sommes soutenus et aidés.

-Et vous pourrez les aider aussi, si vous voulez que les choses s'accélèrent. On n'est jamais mieux servi que par soi-même non ?

Guymao se tourna vers le cochon humanoïde pour lui demander de préciser sa pensée :

-Comment ça, Oolong ?

-Ben si on est, enfin, si vous êtes les plus forts de l'espace, pourquoi pas aider les gens de l'union pour leurs recherches, ça irait plus vite non ?

-On vient à peine d'arriver et tu penses qu'on va avoir accès à leur archives et maîtriser leur système aussi vite qu...

-Je parlais pas de ça Bulma. Mais vous pouvez les assister sur le terrain, enfin, dans l'espace, pour...

-Leurs recherches le coupa Krillin. Tu as raison Oolong. On aura sûrement des endroits à visiter, pour vérifier les pistes fournies par l'Union.

-Dans des endroit qui ne sont pas forcement sous la juridiction de nos amis. Peut-être même occupés par les ex-forces de Freezer, intervint une nouvelle fois Konats.

Piccolo s'alarma de cette possibilité :

-Faire cela, ça veut dire intervenir directement en faveur de l'Union libre. On prend donc parti officiellement.

-Parce ce que tu voudrais aider les anciennes forces de Freezer ? fit Gohan perplexe.

-Bien sur que non. Mais en aidant l'Union, nous acquerrons rapidement une certaine notoriété. Nous deviendrons visibles.

-Et alors ? En quoi ça peut-nous être préjudiciable ? À part Cell, nous ne craignons personne.

-Pas la peine de le prendre comme ça C-18, la modéra Krillin. On peut aider l'Union dans sa recherche tous en étant discrets. Deux ou trois d'entre nous peuvent se déplacer sans mettre notre anonymat en danger non ?

-Mais ça implique de nous séparer ? Je veux dire, vraiment.

-Il ne peut en être autrement Bulma. Se préparer contre Cell et trouver la nouvelle Namek va obliger certains d'entre nous à quitter ce monde pour pouvoir poursuivre ces deux objectifs en parallèle.

Suite à la tirade de Konats, des chuchotements pour les uns, onomatopées et expressions plus claires pour les autres bruissèrent autour de la table, avant que de petits binômes ou trinômes de discussion ne se forment. Les exilés étaient à un tournant de leur quête. Piccolo ramena un peu plus de calme pour que tous puissent s’écouter :

-Je sais que c'est une situation qui comporte des risques, mais nous n'avons plus vraiment le choix. Certains d'entre nous devrons s'éloigner du groupe pendant quelques temps, pour préparer et éviter le pire. Je veux bien me porter volontaire. J'en parlerai dès demain à Yer'sem pour voir comment nous pouvons...

-Je ne pense pas que ce soit une bonne idée que tu partes, l’interrompit Gohan, au centre de l'attention de ses camarades et amis.

Le fils de Goku exposa ses conviction, timidement au début, mais de plus en plus fermement au fur et à mesure qu'il parlait :

-Je veux me préparer moi aussi. Je vais repousser mes limites et devenir plus fort, pour écraser Cell quand il pointera le bout de sa sale face. J'ai combattu depuis tout jeune, souvent quand je ne le voulais pas. Mais aujourd'hui, je veux que nous vivions nos vies sans peur, sans nous cacher, et je ferais tout ce qui est mon pouvoir pour vous offrir cela. Je n'ai pas l'âme d'un guerrier comme Végéta, papa ou toi Piccolo, c'est pourquoi je veux continuer ma formation avec toi.

Un sourire évanescent apparut un bref instant sur la visage de l'ex-démon. Ou bien était-ce un mirage ? Mais Gohan savait que son ancien mentor avait été ému par sa déclaration. Mentor qui allait lui répondre mais fut doublé par Chichi, soucieuse quant à l'avenir de son fils:

-Gohan, je pensais que tu voulais devenir, heu, guérisseur, être formé par Konats et Dordeck pour soigner les gens ?!

-Oui, c'est ce que je veux faire. Mais je dois aussi me débarrasser de Cell, insista Gohan.

Konats se porta au secours du fils de Goku :

-L'un n'empêche pas l'autre, Chichi. Je suis sûr que nous trouverons un peu de temps pour continuer ta formation Gohan.

-Oui, je pense que c'est possible Chichi. Gohan n'aura pas à s’entraîner vingt quatre heures sur vingt quatre, il ne pourra pas de toute de façon, la rassura Bulma, qui savait par expérience que le jeune garçon était loin d'être aussi acharné ou exalté que Végéta ou Goku.

C'est ce que pensait aussi Piccolo. En plus continuer à faire apprendre ce qu'il aimait le motiverait plus dans son entraînement : il saurait pourquoi il se battait. Un point le chiffonnait quand même :

-Je me montrerai disponible sans soucis pour toi, Gohan...

-Et moi je pourrais partir en mission pour l'Union à ta place, Piccolo.

-Seul, Krillin ?! Même si tu ne crains pas grand chose, il vaut mieux que vous soyez plusieurs. Ils ont quelques guerriers aussi puissants que Yers'em en face, le mit en garde Guymao.

-Je veux bien t'accompagner. Je ne suis pas contre un peu d'action. Et puis avec moi les choses iront plus vite.

-Sup, Super C-18, rougit légèrement Krilin.

-Dordeck peut aussi se joindre à vous !

-Konats ! Qu'est ce que...

-Ça lui ferait du bien d'être en compagnie de jeunes gens positifs et pleins de fougue tels que vous.

-Ce...Ce serait avec plaisir, obtempéra finalement le jeune du duo Namek, ravi à l'idée des aventures excitantes et passionnantes qu'il allait vivre avec les deux légendes terriennes.

C-18 lança un regard orageux à Konats, qui fit semblant de n'avoir rien vu, à l'opposé de tous les autres qui se demandèrent ce qui n'allait pas chez C-18. Elle était parfois tellement imprévisible qu'il fallait parfois arrêter de vouloir savoir le pourquoi du comment avec la cyborg.

Krillin tenta de dissiper sa gêne en concluant la discussion :

-Bon... Tout commence à prendre forme alors...

-Non, un dernier détail.

-Lequel, Piccolo ?

-Gohan ni même moi, ne pouvons nous entraîner à pleine puissance ici. Les yardrats verraient tout de suite que Gohan est aussi un super sayan et qu'il est bien plus puissant que Goku. Sans compter les ennemis de l'Union, qui ont sûrement des espions ici.

-C'est plus que probable, affirma C-16. Il faudrait leur demander s'ils possèdent des lunes ou des planètes proches, mais peu ou pas habitées pour que vous puissiez y évoluer sans risquer d'être découverts. Par contre il faudra bien leur dire un jour que Gohan est notre seul espoir de vaincre Cell.

-Je pense qu'on peut mettre Yer'sem dans la confidence sans trop risquer qu'il ne parle, pensa à voix haute Bulma.

Chichi, obnubilée par l'avenir de son fils, revint à la charge :

-Donc Gohan quittera lui aussi cette planète. Une des plus sures de la galaxie. Qui nous protégera si tout le monde s'en va ?

La veuve de Goku avait bien vu que Gohan charrierait dans son sillage les deux plus vieux nameks, Konats et Piccolo.

-Moi. Je resterai très certainement avec vous quand les seuls combattants efficaces ne seront plus ici.

-Merci pour le compliment C16, se vexa le père de Chichi.

-C'est bien la réalité.

-Du calme, du calme. Avec ou sans C-16, de puissants guerriers de l'Union sont là aussi, on a peut-être tendance à l'oublier. Je suis sur que Yer'sem trouvera un coin tranquille à Gohan pas trop loin de cette planète pour qu'il puisse revenir ici rapidement en cas de besoin.

Le dernier élève de l'école de la tortue se leva de sa chaise pour rejoindre ses quartiers. Puis les autres lui emboîtèrent le pas. La discussion s'était terminée sur une note d'espoir.

Ils n'avaient fait que subir depuis l'arrivée de Cell, mais pour la première fois depuis bien longtemps, ils prenaient l'initiative. Si tout se passait bien, et dans ses rêves les plus fous, il se voyait déjà en train de siroter un jus d'orange sur la petite île de la tortue avec Tortue géniale et Goku. Car nul doute qu'ils allaient découvrir rapidement la nouvelle Namek. Et que Gohan, qui avait retrouvé la volonté de protéger les siens, terrasserait le monstre une bonne fois pour toutes...

Freezer 79

Le soleil de cette planète, pourtant à son zénith, ne dissipait pas le ciel d'encre.
C'était dérangeant : même en plein jour, on avait l'impression qu'il faisait nuit.
Freezer 79 n'était pas si moche que ça comme monde, mais ce ciel si sombre, il avait vraiment du mal à s'y faire. Il aurait tout donné pour avoir le ciel de la « nouvelle Végéta » à la place, ou mieux encore, celui d' Ostoragen ou de la Terre...

Mesh cessa d'observer la voûte céleste.

Le rejeton de Cell était assis sur le rebord d'un balcon de la tour principale, celle qui avait été endommagée à leur arrivée et qu'ils avaient presque entièrement réparée.
Mesh ne prit même plus la peine d'admirer la vue qu'il avait sur la base, à cette hauteur.
Il prit le verre de liquide ocre posé entre ses jambes et le porta à sa bouche pour en boire quelques gorgées. Le breuvage glacé au goût citronné s'écoula dans sa gorge, ajoutant un peu plus de plaisir à la quiétude qu'il éprouvait.

Plus pour longtemps. Basilik approchait.

Mesh resta silencieux quand le porte fenêtre derrière lui s'ouvrit automatiquement au passage de son « frère ». Frère qui prit place d'un bond aux cotés du premier arrivé. Et qui attendit quelques secondes avant de lui parler. Cinq. Dix. Vingt...

Mesh, intrigué, se tourna vers Basilik.

-Euh... Père t'as pas demandé de me chercher ?

-Non.

-Chenki ?

-Non plus. Personne en fait.

-Qu'est ce que tu fais là alors ?

-Comme toi. Rien.

-J'fais pas « rien ». J'voulais être un peu tranquille.

-Moi aussi, conclut Basilik.

Il demanda à son frère son gobelet pour y boire quelques gorgées. Cela fait, il se mura dans le silence. Les deux petits restèrent ainsi jusqu'à en oublier le temps, à se contenter d'apprécier le soleil sur leur peau ainsi que les brises d'air qui les affranchissaient, tels des serpents ou des lézards. Jusqu'à ce que des éclats de voix ne souillent leur moment de paix.

-Pfiou ! C'est reparti ! se lamenta Basilik.

-Bon courage.

Basilik se leva et s’apprêtait à s'envoler. Mais il se rassit. L'esclandre s'était arrêtée peu après que l'énergie de leur géniteur soit apparue sur place.

-Père a rétabli l'ordre, constata Mesh.

-Tant mieux pour moi. J'te parie que c'est Jarum qui est à l'origine de tout ça. Quel petit demeuré celui-la ! Toujours à en faire qu'à sa tête et à jamais rien écouter !

-C'est vrai que c'est pas un cadeau. Le peu que je l'ai eu avec moi, ça c'est pas très bien passé. Mais les autres non plus ne sont pas très commodes. À part Stanik, toujours en retrait.

-C'est Jarum le leader. Kelfi, Rakk et Bunka ne font que le suivre dans ses mauvais coups. Ils sont gérables quand tu vires l'autre tête à claque. Mesh, tu t'rappel du coup qu'ils ont fait au soldat de l'empire, sa chasse ? Ben c'est Jarum qu'est derrière tout ça ! Et Père qui n'est pas plus sévère !

-Ben pour le coup il a calmé tout le monde.

-Ouais, mais combien de fois ça a failli déraper ? Combien de fois ces sales petits cloportes ont cherché noises à Chenki, ou aux prisonniers ? Pour Chenki, t'es bien placé pour le savoir ! Moi j'dis, Père il devrait être plus sévère.

-Ouais. On n'aurait jamais pu s'comporter comme ça nous avant...

-Tu vois ?!

-...D'un autre coté, Père semble pas mal occupé en ce moment. Et puis c'est assez calme ici.

Basilik suivit Mesh du regard, l'air interrogatif.

-Vois pas trop ou tu veux en v'nir.

-Ben les pauvres ils doivent s'ennuyer ici. Y a rien à part nous. En plus depuis que les prisonniers sont soumis, Tu peux plus compter sur eux pour s'amuser. On a eu la chance de connaître la Terre et Ostoragen nous.

-Ben justement, s'emporta Basilik qui n'avait pas fini de cracher son venin à l'encontre de ses petits « frères ». C'est nous qu'on est le plus à plaindre ! Pas ces petits excités ! Ils devraient être contents de pas avoir connu tout ça, sinon ils seraient intenables ! Je commence à en voir marre de rien faire d'autre que de jouer les gardes de bébés! Au moins toi tu t'amuses plus avec Chenki.

-Pas la peine de t'énerver Basilik, chui comme toi. C'est sur qu'c'est toujours mieux d'être avec Chenki que d'avoir les petits sur le dos. Il me raconte plein d'histoire sympas...Mais j'espère qu'on va repartir bientôt. On fait plein de trucs avec Père et les autres mais j'ai l'impression qu'on a fait le tour ici.

-Ouais. On commence à tourner en rond...

Basilik et Mesh gardèrent le silence. Il n'y avait rien à ajouter de plus à une situation qu'ils ne comprenaient que trop bien : chacun, pour ses propres raisons, voulait voir et faire des choses nouvelles.

Basilik leva les yeux et observa la voûte céleste comme son frère l'avait fait avant qu'il ne le rejoigne :

-Je me demande quand est-ce qu'on va repartir...

Une troisième voix lui répondit :

-Très bientôt, pour certains d'entre nous.

Les deux enfants se retournèrent vers leur géniteur, stupéfaits. Ils n'avaient pas senti son énergie après sa téléportation.

-Suivez-moi. Cela fait un petit moment que je ne me suis pas personnellement occupé de votre entraînement.

Cell s'envola, ses deux plus vieux enfants encore en vie dans son sillage...

par **omurah** le Mar Sep 08, 2015 17:19

Bon et sinon, Konats qui casse grave l’ambiance là l’enfoiré x)

Car nul doute qu'ils allaient découvrir rapidement la nouvelle Namek. Et que Gohan, qui avait retrouvé la volonté de protéger les siens, terrasserait le monstre une bonne fois pour toutes...

Ce serait pas un petit troll ça des fois XD

J’ai bien aimé le chapitre et la mise en scène, le fait qu’ils aient chacun leurs quartiers, la discussion au moment du repas, tout ça, c’était sympa.
Petit détail, j’ai trouvé que parfois les interventions n’étaient pas super naturelles, notamment C-16 qui coupe l’élan de Gohan ou encore Oolong quand il s’incruste. A part ça, c’est nickel.

Le passage sur Freeza 79 était très bon. Je vais dire quelque chose en étant à peu près certain de mal m'exprimer et donc de pas trop réussir à me faire comprendre mais j’aurais presque aimé que cette partie, sur Freeza 79, s’arrête ici

-Bon courage.

Parce qu’il se dégageait vraiment quelque chose de beau et d’intéressant dans cette scénette, et cette beauté a été légèrement atténuée par l’élargissement du ‘cadre’ et le retour à d’autres considérations. Bon c’est finalement un mal pour un bien vu que la scène telle qu’elle est gagne aussi sur d’autres plans, en se payant un final plutôt alléchant aussi. Mais voilà, tu as loupé pour moi une bonne occase de faire un truc assez poétique et qui en sus aurait donné une certaine profondeur à Mesh et Basilik en tant que ‘duo’

par **xela26** le Mer Sep 09, 2015 0:47

Alors alors, Omurah,

omurah a écrit:Le passage sur Freeza 79 était très bon. Je vais dire quelque chose en étant à peu près certain de mal m'exprimer et donc de pas trop réussir à me faire comprendre mais j’aurais presque aimé que cette partie, sur Freeza 79, s’arrête ici
-Bon courage.

Parce qu’il se dégageait vraiment quelque chose de beau et d’intéressant dans cette scénette, et cette beauté a été légèrement atténuée par l’élargissement du ‘cadre’ et le retour à d’autres considérations. Bon c’est finalement un mal pour un bien vu que la scène telle qu’elle est gagne aussi sur d’autres plans, en se payant un final plutôt alléchant aussi. Mais voilà, tu as loupé pour moi une bonne occase de faire un truc assez poétique et qui en sus aurait donné une certaine profondeur à Mesh et Basilik en tant que ‘duo’

Tout d'abord, je suis vraiment ému que cette partie t'ai touchée :cry:

Je te comprends tout à fait ce que tu veux dire.
Initialement, dans mon esprit, la partie sur Freezer 79 devait plus se focaliser sur ce moment privé, entre le "duo", comme tu l'as si bien détecté.
Mais je sais pas ce qu'il s'est passé ( un peu quand même)
Mais je n'ai pas réussi à faire passer tout ce que je voulais ( le fait d'être posé tranquillement, une espèce de nostalgie du temps passé, les problèmes du présents et de jalousie avec leurs petits frères, vu avec leurs esprits d'enfants un peu plus grands);
Et comme j'ai été "bloqué" et que je "séchais", j'ai résolu plus rapidement que prévu avec le retour de Cell.
Bref, moi-même ne suis que passablement satisfait de cette fin de chapitre. Enfin, c'est une fin "correcte", mais que je n'ai pas réussi à transcender, comme tu l'as vu. Je ferais mon possible pour faire mieux la prochaine fois.

Petit détail, j’ai trouvé que parfois les interventions n’étaient pas super naturelles, notamment C-16 qui coupe l’élan de Gohan ou encore Oolong quand il s’incruste. A part ça, c’est nickel.

Ok, je vois bien ce que tu pointes du doigt. c'est vrai qu'on voit pas souvent C-16 s'imposer aussi facilement face aux autres persos, sauf quand la situation l'exige.

Merci pour tes commentaires que j'attends toujours avec impatience Omurah.

par **Tonay** le Sam Nov 07, 2015 13:52

Je me suis fait discret pendant un moment e il est temps que je rattrape ça.

Ces derniers chapitres sont loin d'être mauvais, comme je te l'ai déjà dit en correction.

Ce que j'ai remarqué c'est le nombre de personnages que tu as et comment tu jongles avec eux. On a vraiment la sensation d'avoir des histoires très différentes avec des personnages très différents. Rien ne se répète et en plus tu gère bien leur personnalité pour qu'on les reconnaissent rapidement. N'hésite pas à leur donner des noms particulier, juste avec ''z'', ''y'' et ''x'' par exemple pour permettre au lecteur de s'y retrouver rapidement et facilement.

Ce que je remarque aussi, c'est qu'on a commencé une longue ascension. Il y a un point où tout ce beau monde va se réunir. Et là, ça va être l'apothéose. Ton rythme à l'air peut-être lent, mais tu nous fais une présentation claire des enjeux, une progression lente et constante, ce qui est au final pas plus mal.

Donc oui, malgré ma discrétion dernièrement, je continu à surveiller ta fic

par **xela26** le Dim Nov 08, 2015 22:36

Merci pour ce retour Global Tonay, et ravi que tu suives encore la fic.

A tous mes lecteurs, enfin tous mes lecteurs survivants, voici le dernier chapitre, après quelques mois ou je n'ai pas pu publier comme je le voulais. J'ai néanmoins continuer à avancer, et des publications plus régulières sont à prévoir les semaines et mois à venir.
Je laisse place au chapitre 91, avec mes remerciements au comité de relecture (Niic et Tonay) qui a super bien fait son taff et qui a débloqué un passage difficile.

Chapitre 91 : Une escapade ? Enfin !

Planète Ice 127

Tiens ?!

Trois énergies fantastiques étaient regroupées au même endroit. Un combat faisait rage à l'autre bout de la planète. Deux de ces forces devaient êtres au maximum de leurs capacités. Quant à la troisième, cela devait être plus tranquille pour elle.

Chenki s’émerveillait encore de pouvoir ressentir les énergies des êtres vivants sans appareil de mesure. Après que le petit Mesh l'ait initié aux secrets du ki, il s'était senti comme sur un petit nuage magique et avait vécu une deuxième jeunesse. Mais il avait vite constaté les écarts de puissance entre lui et les soldats de Freezer. Sans même parler des rejetons de Cell. Il n'était qu'un moustique, même face aux derniers soldats de l'empire fait prisonnier. Lui qui était à la base plutôt versé dans l'intellect, comprenait mieux pourquoi les gens plus forts que les autres se prenaient si facilement pour des dieux.

Cell utilisait une nouvelle fois le petit ring expérimental qu'il avait confectionné, à gravité modulable, comme on le lui avait demandé. Le guerrier lui ferait sans doute part de nouvelles améliorations à son retour de sa séance d’entraînement avec les enfants.
Le rescapé de la Nouvelle Végéta se concentra sur son travail. Il devait terminer d'installer les contrôleurs de personnalité sur les derniers prisonniers « non-convertis ».

******************************

Le petit coup de poing, porté à une fraction élevée de la vitesse du son, aurait fait mouche et terrassé l’immense majorité des êtres de l'univers.

Mais pas lui.

Cell para l'attaque de Mesh sans vraiment y prêter attention. Il bloqua tout aussi machinalement la charge de Basilik, qui profitait de la diversion créée par son frère pour tenter de le surprendre. Les tentatives des petits, bien qu'assez bien coordonnées, ne l'étonnèrent pas vraiment, tant il voyait clair dans chacun de leurs mouvements. Ils avaient encore progressé. Sans doute les effets bénéfiques de leur survie après la confrontation avec Broly.

Mesh s'était élevé dans les airs et semblait préparer une attaque énergétique. Avait-il déjà oublié les instructions ? Pas d'attaques énergétiques sur ce terrain expérimental ! Il allait payer cher ce manque d’obéissance si jamais il endommageait l'installation. Ou bien préparait-il autre chose ?

Cell se téléporta dans le dos de son rejeton avant qu'il n’envoie sa sphère de ki, en déclarant froidement :

-Je croyais avoir été clair, pas de décharges d...

*BRAOUM !*

L'être parfait fut bombardé en plein discours par Basilik, toujours bien campé au sol. Mesh le rejoignit quelques instants plus tard sur le ring.

-Alors ?

La fumée de l'explosion se dissipa. Cell avait disparu.

-Où est-ce qu'il est ? s'alarma Basilik, qui avait perdu l'aura de l'être parfait.

Mesh, sur le qui-vive, porta son regard partout autour d'eux, mais son géniteur restait introuvable. Un grésillement, puis une voix au-dessus d'eux les avertirent de son retour :

-Vous me cherchiez ?! ironisa Cell en souriant férocement. Il fonça sur le deux garnements et augmenta la cadence de ses attaques. Mesh et Basilik répliquèrent de toutes leurs forces, mais furent bientôt incapables de prendre la moindre initiative, se contentant de résister du mieux qu'il pouvaient.

Tout le contraire de leur géniteur, qui se retenait.

Basilik, trop surmené pour résister plus longtemps, abandonna Mesh et disparut, laissant son « frère » seul contre son créateur. C'était une diversion : l'aura de Basilik, tout de suite matérialisée derrière lui, se rapprochait dangereusement. Cell se décala légèrement sur le coté et une flèche bleuâtre le frôla. La tentative d'empalement de Basilik ne fut pas suffisante pour que Mesh reprenne l'avantage. Son regard déterminé et fier croisa le sien pendant qu'il tentait de l'atteindre à coups de poings. Cell déviait la trajectoire de chaque frappe par de discrètes touches sur les poignets de l’assaillant alors que ses pensées divaguaient vers les derniers événements qu'ils avaient vécu...

Le mystérieux être rose qui s'était manifesté n'était pas reparu, ni n'avait été débusqué, malgré les multiples battues planétaires qu'ils avaient effectués. C'était comme s'il avait disparu, s'était volatilisé de la surface de cette terre. Soit il se cachait toujours, soit il avait définitivement quitté la planète. C'était incroyable mais pourtant vrai...

Mesh tenta un mouvement plus hardi, une manchette sur le cou, tandis que Basilik essayait de le harceler par intermittence. Cell dévia vers le haut l'avant bras de Mesh, qu'il gratifia d'un puissant coup de coude sous le menton. Le petit décolla tel une fusée et Cell le rejoignit dans les airs, Basilik à ses trousses.

...Il n'avait pas non plus obtenu d'informations sur cet être dans les registres qu'il avait fouillés encore et encore, malgré l'aide de Chenki et de ses nouveaux serviteurs. Le petit savant avait fait des merveilles : il avait réussi à reproduire ce dispositif de contrôle de puissance qu'il lui avait tant vanté, l'améliorant pour rendre possible l'influence mentale sur un individu soumis à ce système. En des termes plus simples, d'ennemis, les prisonniers s’étaient transformés en de dévoués serviteurs et ne vivaient que pour lui plaire et obéir à ses ordres. Une parfaite petite armée de serfs, qui avaient contribué aux gigantesques chasses à l'homme, sans plus de succès que lui ou ses petits. Ses esclaves assuraient tout de même certaines taches de surveillance de la base qui lui auraient pris encore plus de temps, denrée qui se faisait rare...

Un puissant choc lui impacta le dos. Cell vit ensuite avec surprise un rayon d'énergie spiralé sortir par sa poitrine. Il avait pourtant prévenu ! Pas d'attaques énergétiques !
L'être parfait s'était déjà retourné pour corriger le coupable mais une lueur attira son attention. Cell fit une nouvelle fois volte face au moment même où Mesh lâchait sur lui un kaméhaméha.

-Lui aussi, marmonna-t-il.

La deuxième vague d'énergie le frappa aussi efficacement que la lumière et explosa à son contact. L'onde de choc et le fracas de la déflagration repoussèrent Mesh et Basilik, qui s'étaient rejoints, toujours en l'air, et attendaient que la fumée se dissipe pour voir le résultat de leur attaque.

...Si Mesh et Chenki commençaient à se comporter comme Jarum et les plus jeunes, ça n'allait plus aller du tout. Ses derniers nés étaient plus turbulents que les trois de sa deuxième portée. Il n'avait pas pu les canaliser aussi bien que Mesh, Basilik et Bao, faute de temps et d'un environnement plus riche en stimulations. Qu'importe, il ferait rapidement disparaître les débuts de mauvaises habitudes des plus jeunes, surtout celle d’embêter Chenki. Le petit scientifique avait beau avoir été initié à la connaissance du ki- une lubie de Mesh, qui s'était mis en tête de lui apprendre à se battre- , il devait quand même assurer sa protection et éviter de fâcheux incidents. Le rescapé de la Nouvelle Végéta était pour le moment trop utile pour le perdre stupidement, même s'il fallait lui faire croire le contraire et maintenir la pression psychologique. Le terrain expérimental à gravité augmentée sur lequel ils évoluaient était déjà une petite réussite. Certes, la génération de gravité, équivalente à 200G terriens, devait être améliorée : le champ artificiel décroissait rapidement à mesure qu'on évoluait plus haut dans les cieux. Sans parler du fait qu'après la surprise de se sentir un peu plus lourd au début, il n'avait pas de problème particulier à évoluer sans fatigue supplémentaire. Chenki et lui auraient de quoi s'occuper pour améliorer ce système et le rendre utile pour ses futurs entraînements...

La fumée provoquée par la vaine attaque de Mesh se dissipa enfin, découvrant les coupables, attentistes. Les deux s'étaient rapprochés et étaient à sa portée en un seul mouvement. Grossière erreur, qu'il se devait de leur faire comprendre. Et payer.

Basilik et Mesh constatèrent que leur géniteur était intact. Puis il disparut et réapparut devant eux en super vitesse. Basilik ne comprit pas la suite. Un direct de Cell s’abattit sur sa face et produisit un craquement peu ragoutant. Il fut dans le même temps catapulté sur la surface du ring, en contrebas.

...D'autres questions et problèmes restaient non résolus, même s'ils n'étaient pas prioritaires. L'empire moribond tout d'abord : ses serviteurs, après leur conversion, avaient envoyés des rapports fallacieux pour ne pas éveiller les soupçons. Pour rien au monde il n'aurait voulu qu'une armada de gêneurs ne débarquent dans son camp de base en construction. Mais tôt ou tard, les sbires de l'empire allaient refaire surface. C'était un de leur monde après tout...

Cell avait déjà atteint Mesh, qui n'avait rien vu de son déplacement hyper rapide. Il lui enserra d'une main le cou et le gifla violemment de l'autre, en aller-retour. Puis il lâcha Mesh, sonné, et le termina par un coup de massue sur le crâne, le renvoyant rejoindre Basilik au sol.

...Les soldats de l'empire lui posaient aussi un autre problème de triviale intendance : la plupart des captifs devaient se sustenter au moins deux fois par jour, sous peine de voir leur état général décliner rapidement. Ils étaient venus avec leurs stocks de nourriture, mais elles baissaient jour après jour. Et d'après Chenki, les propres réserves de son vaisseau-capsule ne pourraient les maintenir en vie bien longtemps. C'était une chose nouvelle pour lui : avec sa troupe qui grossissait, il devait s'assurer du « bien-être » de ses sujets, pour l'instant plus utiles vivants que morts. Quel ironie ! Dire qu'il y a peu, il les aurait laissé dépérir avec joie pour les voir se massacrer et se dévorer entre eux...

Mesh put se rétablir et amortir son brutal retour sur terre à temps. Des couinements stridents, proches, lui vrillaient les tympans et aggravaient son mal de tête. Il trouva cependant la force et la présence d'esprit de lever la tête pour tenter de fuir la charge imminente de son créateur.
Qui s'était volatilisé.

Mesh sentit son énergie encore plus proche, et baissa la tête en se mettant en garde. Mais Cell marchait tranquillement vers lui, sans aucune agressivité :

-Ça suffit pour le moment. Reprenez votre souffle un instant.

Le petit guerrier se relâcha sans marquer sa surprise. Il était trop heureux de ce répit inespéré.

Basilik, de son coté, avait cessé de gémir mais tenait son nez ensanglanté. Il est sûrement cassé, pesta-t-il silencieusement. Il clopina jusqu'à Mesh et attendit la suite sans impatience.

-Vous avez utilisé des attaques énergétiques alors que je vous avais prévenus que le terrain était y sensible.

Les petits se raidirent et retinrent leur respiration. L'heure de la sanction avait sonné.

-Mais vous n'avez pas visé le sol, alors ça passe pour cette fois.

Mesh et Basilik soupirèrent de soulagement en même temps.

-Il y a du mieux dans votre manière de combattre à deux, ainsi que dans vos stratégies.

-Euh …merci Père, tenta timidement Basilik.

Un père totalement insensible à la flatterie, et qui continuait:

-Vous commencez à intégrer certaines bases, notamment comment s'en sortir face à des adversaires plus forts que soi. La combinaison Kameha-makankōsappō était bien vue. En combat réel, un adversaire de mon calibre aurait été en grande difficulté.

-Oui Père ! s'enthousiasmèrent en même temps Mesh et Basilik.

-Ne soyez pas trop satisfaits. Il vous reste beaucoup de choses à améliorer. Dépasser localement la puissance de votre adversaire est une chose relativement aisée, que l'on pense ou pratique presque instinctivement. Heureusement que tu m'as frappé dans le dos, Basilik, car viser en plein torse n'était pas l'endroit le plus judicieux.

-Euh... Bourquoi ? demanda timidement Basilik.

-La plupart des organes vitaux des êtres vivants sont situés dans leur torse. C'est le siège de leur énergie vitale, là ou elle est la plus puissante. Une personne visée à ces endroit fera tout pour éviter d'être touchée. S'il ne peut pas fuir ou n'est pas pris par surprise, votre adversaire renforcera ses défenses dans cette zone, limitant l’efficacité de votre attaque.

Mesh et Basilik buvaient ses paroles mais n'avaient pas l'air d'avoir saisi. Cell simplifia son propos :

-En d'autres termes Basilik, un combattant de mon niveau préparé à recevoir ton attaque aurait pu y résister, avec un bras blessé au lieu du torse transpercé.

-J'ai combris

-Mais avec un bras en moins, il perd de la mobilité. C'est cela qu'il faudrait penser en premier face à ce genre d'adversaire : viser un bras ou une jambe, plus facile à blesser et ralentissant votre opposant, tout en faisant preuve d’astuce pour pouvoir frapper votre adversaire de manière décisive.

-Ce qu'ils ont commencé à faire en utilisant judicieusement des attaques énergétiques, pensa Cell pour lui.

-Oui, Bère ! fit Basilik, le nez encore sanguinolent.

Mais Mesh semblait plus circonspect.

-Et si …Euh ça ce marche pas ?

-Explique-toi.

-On a essayé avec ce fou sur la planète, ce « Groly ».Ça a pas marché.

-La différence de puissance entre lui et vous était trop élevée. Mêmes les attaques d'énergie concentrées ne peuvent pas réduire l'écart au delà d'un certain niveau. Assez parlé.
Reprenons l’entraînement. Ayez à l'esprit ce dont nous venons de discuter. Vous avez officiellement droit aux attaques énergétiques cette fois, dirigées contre moi et non vers la surface du ring.

Cell fit exploser son aura, à un niveau qu'il jugeait légèrement supérieur à ses deux aînés.
Basilik se mit en garde et augmenta le sien à son paroxysme en suivant de regard Mesh pour agir de concert avec lui. Mais son « frère » ne tenta pas de mettre en place une stratégie commune et fit cavalier seul. Il matérialisa puis lança une boule d'énergie sur Cell, qui se demandait où était le piège. Mesh comptait sûrement sur le fait qu'il renvoie la sphère de ki pour qu'avec Basilik ils l'attaquent ensuite. L'être parfait, curieux, joua le jeu, et repoussa d'un revers la sphère, au moment même ou elle s’aplatit et prit la forme d'un disque tranchant qui lui sectionna l'avant bras, à sa grande surprise.

Les deux enfants restèrent bouche bées, en attente de la réaction de leur géniteur. Il afficha d'abord une expression de pur étonnement, puis de rage, et enfin sourit cruellement.

-Voila qui est bien, Mesh, tu commences à saisir le sens du mot « inattendu », déclara Cell en faisant repousser son membre coupé.

Il ramassa son moignon qu'il balança en l'air avant de le désintégrer.

-Belle improvisation, félicita encore Cell.

-C'est pas moi qui l'a inventé, avoua Mesh.

Cell fronça du regard, attendant d'avantages d'explications de Mesh, qui les lui fournit :

-Quand on était encore sur Terre... C'est un des guerriers qu'on a affronté qui l'a utilisé. Il a eu Bao comme ça.

-Lequel ?

-Un p'tit. À peine plus grand que nous, Père.

Ça ne pouvait être que Krillin, devina Cell. C'était donc comme ça que l'utilisateur de kienzan avait réussit l'exploit de vaincre un être mille fois plus fort que lui.

-Cela confirme ce que je vous ai dit. Habilement utilisées, ce genre de techniques peut vous permettre de disposer d'un être bien plus puissant que vous, reprit Cell à voix haute.

Ses « frères terriens », même faibles, arrivaient toujours à le surprendre par leurs approches originales. L'être parfait créa un large kienzan, qu'il fractionna en plusieurs plus petits. Les mini disques tournoyèrent anarchiquement avant que leur créateur ne les envoie vers les cieux.

-Vous pouvez travailler sur ce genre de techniques, pour en ressortir des choses qui prendront vraiment vos ennemis par surprise et vous assureront une option pour la victoire. On continue !

Mesh et Basillik réactivèrent leur aura et se jetèrent sur lui...

Cell observa deux étoiles filantes disparaître dans le ciel nuageux.
Il avait ordonné à Mesh et Basilik de rentrer à la base avant lui pour inspecter le dispositif d'augmentation de gravité sans dérangement. La technologie adaptée par Chenki était opérationnelle, c'était déjà ça. Le ring pouvait créer une gravité de près de 200G, deux cent fois la gravité sur Terre. Évidemment trop peu pour lui. Les petits s'étaient fatigués plus rapidement qu'à l'accoutumée, mais il lui en faudrait beaucoup plus pour vraiment le mettre à l'épreuve. Sans préciser que le dispositif était encore largement perfectible : le champ de gravité n'était pas uniforme en altitude.

Un nuage sombre masqua le soleil de la planète.
C'était la première fois depuis son arrivée sur ce monde qu'une météo aussi variable se faisait voir, nota Cell. Comme pour confirmer ses pensées, une grosse goutte d'eau se fracassa sur une dalle proche de lui. Il faudrait aussi penser à faire couvrir le ring, ou le déplacer dans une salle protégée, pour être à l'abri des élé...

Une seconde goutte de pluie poinçonna violemment le pied droit de Cell, qui détourna sa jambe, furieux. Bien que légère, la douleur provoquée par la maudite boule de liquide n'en avait été que plus surprenante. Une troisième goutte lui frappa le dos, qu'il ressenti bien plus qu'il n'aurait dû, mais moins que la goutte sur son pied.
Le visage de Cell s'illumina soudainement. Finalement, c'était une solution bien simple pour améliorer les capacités de sa future salle d’entraînement. Chenki allait avoir un peu plus de travail qu'il ne l'avait prévu.

Plus tard

Non.
Ça ne marcherait pas comme ça. Il n'était pas un expert en mathématiques, mais, de ce qu'il se rappelait de sa formation, sa modélisation du champ de gravité n'était pas la meilleure. C'est sûrement pour cela que le ring voyait celle-ci chuter en hauteur.
À refaire donc, toute cette partie de la programmation du champs d'énergie. Il devait diviser l'espace en éléments encore plus petits, de manière à supprimer, du moins lisser le défaut que Cell avait noté. Ça lui prendrait du temps, évidement, mais...

-Huhum.

-Chenki leva la tête de l'écran du calculateur et se retourna.

-Ah, Mesh! Je ne vous avais pas entendu ni senti arriver, concentré que j'étais sur mes petites pensées. Que puis-je faire pour vous, jeune maître ?

-Père vous demande. Il a dit d’arrêter ce que vous êtes en train de faire, que c'est en rapport avec ce que vous avez discuté hier.

-Très bien, je viens.

Chenki se leva séance tenante et emboîta le pas à Mesh. Le fonctionnement en condition difficile de ses dernières inventions allait bientôt être testé, pensa-t-il avec excitation- et appréhension...

Le bruit discret de la porte coulissante se fit entendre, mais Cell savait qui pénétrait dans la pièce. Il resta dos à la porte, face à la baie vitrée, quand son enfant l'interpella :

-Me voilà, Père.

-Très bien, Basilik. Prend place pendant que Mesh et Chenki arrivent.

Il s’exécuta, prenant place autour de la longue table blanche, mais ne put s’empêcher de poser la question qui lui brûlait les lèvres :

-Jarum et les autres...

-Ils n'ont pas à être présents. Ils ne sont pas assez mûrs pour ce genre de discussions.

Basilik resta silencieux et satisfait de cette réponse. La porte bourdonna à nouveau.

-Je reviens, Père.

-Nous voici, maître Cell.

-Très bien. Nous pouvons débuter, répondit-il en se retournant.

Mesh et Chenki terminaient de s'installer. Le soleil de ce monde entamait sa phase descendante et sa lumière, pénétrant par l'ouverture qu'il avait fixée tantôt, éclairait tranquillement la salle.

-Je suis ravi que vous ayez pu vous libérer si rapidement, Chenki, déclara Cell par politesse.

Puis, s'adressant à ses enfants :

-J'ai commencé à aborder certaines choses avec vous. Il est maintenant grand temps que vous soyez au courant des missions qui vous attendent à l'avenir, après un récapitulatif de notre situation actuelle.

Cell marqua un temps de silence avant l'exposé, que Chenki et ses plus vieux enfants connaissaient dans les grandes lignes :

-Nous sommes arrivés sur cette planète, à la poursuite des survivants d'Ostoragen...

Mesh et Basilik échangèrent une œillade accompagnés d'un sourire complice

-...Nos chers amis avaient déjà pris la fuite et nous avons été bloqués contre notre volonté par ces soldats de l'empire, maintenant nos serviteurs. Un mal pour un bien. Leur assaut téméraire m'a fait réaliser que nous n'étions pas prêts pour des aventures plus ambitieuses dans l'espace. Ce stationnement forcé nous a été salutaire : Il a mis en évidence nos forces, nos faiblesses, et le genre d’accueil auquel nous devrons faire face lors de nos prochains voyages...

Mesh et Basilik se redressèrent sur leur siège. Alors ils allaient enfin repartir ?

-…Ostoragen était une planète isolée, un cas particulier. Ice 127, sur laquelle nous nous trouvons, est une petite garnison à l'écart elle aussi. Nous ne pouvons plus continuer à voyager de monde en monde sans préparation. Nous devons avoir une planète rien qu’à nous, une base. Comme vous l’avez déjà remarqué, nous allons nous établir ici, au moins pendant un certain temps. Ce monde ne remplit pas toutes les conditions, mais c’est le meilleur que nous avons sous la main…

L’enthousiasme des petits, bien noté par Cell et Chenki, retomba comme un soufflet.

-…Les gens qui sont maintenant à notre service, même si leur « soutien» nous fait gagner du temps, ne peuvent nous apporter qu’une aide limitée lors de cette deuxième phase d’établissement de notre colonie, en plus de nous causer d’autres problèmes d’ordre logistique. Des campagnes de recrutement sur des mondes clés sont nécessaires pour que nous puissions nous préparer à explorer l'espace dans les meilleures conditions.

Mesh, qui pensait savoir où Cell voulait en venir, prit la parole avec vivacité :

-Des campagnes de recrutement ? On va enf…On va quitter cette planète ? reformula-t-il.

-Pas moi, ni Chenki. Nous avons beaucoup à faire ici. Mais vous , Basilik et toi, oui. Vous allez partir en mission sur d’autres mondes. Chenki, expliquez-leur tout cela.

Mesh et Basilik refrénèrent leur excitation pendant que le véodien se levait et que Cell se rasseyait. Les trois plus puissants êtres sur cette planète baissèrent le regard vers le petit scientifique, dont la tête dépassait à peine la table en face de lui. Au lieu de s’asseoir, il se tint debout sur une chaise pour être plus visible. Il parla sans gêne et comme si de rien n’était face aux forces de la nature qui l’écoutaient paisiblement :

-Jeunes maîtres, Cell, les contrôleurs de puissance sont un succès ! commença par se réjouir le savant. Aucun phénomène de rejet ou d’intolérance n’a été observé sur nos sujets après l’implantation cérébrale définitive. Mesh le sait très bien, mais nous avons toutefois un problème : l’appareil que j’ai recréé a pour composant principal un cristal aux propriétés spéciales, le cristal de nalk. C’est lui qui, utilisé efficacement, permet le contact mental. Par un heureux hasard, les appareils de détection de puissance de l’empire contiennent une quantité importante de ce cristal, purifié et raffiné. J’ai donc en quelque sorte récupéré la matière première qui me manquait sur ces « détecteurs » pour mettre au point notre dispositif. Malheureusement, le stock de détecteur de cette planète étant limité, nous ne pourrons bientôt plus, si nous ne faisons rien, construire d’autres appareils…

-Ce qui nous emmène au sujet de la première mission, raccourcit Cell, pour qui Chenki avait la fâcheuse habitude de trop s'étendre. Nous avons trouvé, dans les bases de données de l’empire, des planètes riches en minerai de nalk. L’objectif de ce premier voyage serait de se rendre sur ce monde et de s’y procurer la quantité de cristal et autres matériaux nécessaires à la continuation de nos travaux sur les contrôleurs de puissance.

-Ainsi que des spécialistes et techniciens à même de nous aider. Ce serait un plus de les, euh, recruter, d’une manière ou d’une autre, ajouta Chenki.

Basilik, qui trépignait d'impatience, profita de la pause de Chenki pour poser sa question :

-C’est quoi ces nouveaux travaux sur les limiteurs ?

Mesh avait passé pas mal de temps avec le savant et savait de quoi il en retournait. Il laissa quand même son « instructeur » répondre à la question :

-Nous devons en fabriquer un nombre plus grand encore. J’aimerais aussi continuer à améliorer ce dispositif prometteur.

Ce fut cette fois au tour de Mesh de s’interroger :

-Pourquoi en fabriquer plus ? Les prisonniers de la base sont tous équipés non ?!

Cell soupira intérieurement. Ni Mesh ni Basilik, étourdis par leur excitation, n'avaient compris que d'autres personnes allaient débarquer ici. Il leva un bras vers Chenki pour l’interrompre :

-Cela nous amène à la deuxième mission. Si l’objectif de cette expédition est d’obtenir plus de matériaux et techniciens pour la production de contrôleurs, c’est parce qu’un grand nombre de gens va bientôt nous rejoindre, ramenés par une autre expédition sur un monde différent.

-Je… Je ne comprends pas très bien, émit prudemment Basilik. Je pensais qu’on allait se débarrasser des prisonniers dès qu’ils seraient plus utiles ?

-C’est là la faille de votre raisonnement si je puis me permettre, jeune maître Basilik. Les soldats de l’empire nous sont encore utiles, j’en ai bien peur.

Basilik, pas très content de la façon dont l’avait repris Chenki, ouvrait déjà la bouche pour lui répondre. Mais il fut devancé avant même d’avoir commencé par son géniteur.

-Nous avons besoin de ces soldats de l’empire. Ils sont une source d’informations précieuse, que ce soit sur l’utilisation de leurs machines ou le développement et le renforcement de notre base. Ils sont assez puissants pour être une force de travail efficace. Ce sont aussi des combattants, faibles par rapport à nous, mais qui seront à même de réagir en cas d’attaque, au moins le temps que nous prenions les choses en main.

Cell fixa sérieusement Basilik et Mesh, pour bien leur enfoncer dans le crane ce qu’il allait advenir lors des prochains... mois ?

-Nous ne pouvons plus nous déplacer comme nous l’avions fait sur la nouvelle Végéta, ou Ostoragen. Nous allons continuer à voyager, mais cette planète sera désormais notre base, et ce jusqu’à nouvel ordre. Un monde protégé où nous pourrons nous retourner et nous reposer entre deux campagnes. Un monde que nous allons construire à notre image. Nous ne pouvons pas faire tout cela nous même en un temps raisonnable. C'est pour ça que nous avons besoin des soldats capturés. Et il nous en faut encore plus. En résumé, nos serviteurs sont là pour un bon moment.

Après quelques secondes de silence intimidé des petits, Chenki se sentit autorisé à continuer :

-Effectivement, nos invités seront avec nous pour une longue période. Le premier problème que cela cause c’est, comme vous le savez, la question des stocks alimentaires. À terme, nous devrons mettre sur pied un programme de développement agricole et d’élevage. Dans un premiers temps toutefois, on peut se contenter de... prélever du surplus sur une planète proche quelconque. Ce serait un des objectifs de ce second groupe d’expédition, mais pas le plus important à mon avis… Comme maître Cell vient de l’expliquer, pour établir une colonie fonctionnelle rapidement, de nombreux spécialiste dans de nombreux domaines sont nécessaires : architectes, techniciens et scientifiques de toutes sortes, agriculteurs et navigateurs, administrateurs même. Vous l’avez tout de suite compris mes jeunes maîtres, il nous faudra beaucoup plus de contrôleurs de puissance pour nous assurer la loyauté de tels éléments.

Les deux interpellés acquiescèrent en silence.

-Vous qui vouliez du changement, vous voici exaucés, sourit froidement Cell. J'essaye de vous le dire depuis un moment mais vous n’arrêtez pas de nous interrompre, bref, c’est vous qui allez personnellement être responsables de ces deux expéditions.

-C’est vrai ! s’enthousiasma Basilik.

-Absolument, jeune maître !

-On pars quand ?

-Du calme, les tempéra leur géniteur. Vous avez peut-être mal compris, mais vous ne partirez pas ensemble. Chacun sera à la tête d’une de ces deux missions.

La joie de Chenki et Basilik, qu’ils ne prenaient plus la peine de masquer, s'estompa à peine.

-Vous serez accompagnés pour mener à bien vos objectifs. Quelques-uns de nos serviteurs, habitués aux façons de faire impériales, et vos petits frères , un ou deux. Ils ont grandement besoin de voir autre chose que cette planète... aux stimulations limitées.

-Oui Père !

-Ce sera tout pour aujourd’hui. Vous pouvez nous laisser, j’ai quelques points supplémentaires à régler avec Chenki.

Mesh et Basilik mirent une bonne seconde à comprendre que leur géniteur les remerciait. Puis ils redescendirent de leur petit nuage, avant de décoller de leurs chaises et de détaler comme des lapins hors de la pièce.

-Les jeunes maîtres m’ont l’air ravis. Ces petites escapades leur feront le plus grand bien, flatta Chenki.

-A vous aussi. Surtout si Jarum pars lui aussi.

Le véodien tenta tant bien que mal de faire bonne figure en inversant la réalité :

-Le jeune Jarum me manquerait tout autant que Mesh ou Basilik. Il est d’une telle vitalité !

Cell n’insista pas. Il avait d’autres choses en tête pour l’instant. De toute façon, le « tortionnaire » de Chenki serait incorporé au groupe de Mesh...

******************************

Krillin, C-18 et Dendé se tenaient prêt à débarquer. Ils s’étaient tous trois revêtus d’un scaphandre léger pour se donner plus de prestance, mais sans avoir revêtu leurs casques.
La cité libre était parfaitement habitable d’après les informations données par l’union.

Leur destination était maintenant visible par le large hublot du vaisseau. Un petit point beigeâtre grossissait à vue d’œil puis laissa deviner un astéroïde. L’astéroïde grossit encore et prit la forme d’une patate allongée, sur laquelle on pouvait voir des balises clignoter. Il s'approchèrent encore et s'aperçurent que la surface semblait par endroit trouée comme du gruyère ; enfin, le paysage occupa toute la vue.

-Waouh… C’est bien plus grand que ça en a l’air. C'est plus qu'une simple cité, c’est un véritable monde ! s'exclama Krillin.

-La perception des dimensions est souvent trompeuse dans l’espace, monsieur Krillin. Vous avez cependant raison. Elle s’est bien bien développée depuis sa création, mais la cité libre a gardé son nom originel. Nous n’allons pas tarder à accoster. Excusez-moi.

Le littolien prit congé du trio et s’éclipsa vers la salle de pilotage pour contacter les autorités de la cité. Le vaisseau banalisé se rapprocha dangereusement de la surface, mais une trappe s’ouvrit, permettant à leur navette de pénétrer dans un obscur boyau pendant de longues minutes… Avant de ressortir à l’intérieur du corps céleste. Celui-ci présentait des parois intérieures tapissées de bâtiments et constructions de bric et de broc, aux styles tous plus hétéroclites et disparates les uns que les autres. Le tout baignait dans une lumière aveuglante, qui contrastait violemment avec le calme sombre de l'espace.

-C’est d’un mauvais goût, déclara C-18.

Ni Krillin ni Dordeck ne la contredirent, totalement en accord avec elle. Kat’nimuk les rejoignit. Il jeta un œil aussi curieux que les terriens mais ne s’attarda pas dans la contemplation de la cité de légende.

-Notre contact nous à grandement facilité l’accès à la ville libre. Il nous attend. Sortons. Euh, pas la peine de mettre vos casques je pense.

Les terriens obéirent aux ordres de leur guide et volèrent hors de leur navette pour atterrir sur une terre meuble à l’herbe rouge.
Krillin leva la tête. Le ''plafond'' de l'astéroïde était tapissé de nombreuses habitations et de végétaux. Tout semblaient suspendu, prêt à tomber à la moindre occasion. Le terrien avait l'impression d'être dans une planète creuse, où tout était inversé. Des immeubles parfaitement droit étaient même présent sur les parois alors que la logique auraient voulu qu'ils se brisent en deux. Le terrien en avait le vertige. Il avait vu des choses incroyables tout au long de sa vie. Ou plutôt, de ses trois vies. Mais là, il n'arrivait tout simplement pas à se débarrasser de cette sensation de vertige. Le seul point de repère, à ses yeux, était la gigantesque tour qui traversait l'astéroïde d'un bout à l'autre, comme un immense ascenseur.

Puis Krillin eut un déclic. La gravité. C'était elle qui maintenait ses gens ''à l'envers''. C'était aussi simple, et dingue, que cela. Rapidement, le terrien comprit que ce qu'il avait pris pour de simples maisons étaient en réalité d'immense bâtiments. Combien de personnes pouvaient bien vivre au-dessus de sa tête ? Il l'ignorait. Et il préféra ne pas y penser. Le reste lui donnait déjà assez le tournis comme ça.
Krillin songea même que s'il n'était pas capable de voler, il n'aurait pas osé sauter, de peur d'entamer une chute jusqu'à l'autre bout de l'astéroïde. Sa bêtise le fit sourire. Après tout, il ne risquait rien ici et il fallait bien plus qu'une longue chute pour le tuer.

-Vraiment surprenant, finit-il par lâcher pour conclure ses réflexions.

Une énergie notable le détourna de l’étrange panorama pour se concentrer sur leur environnement le plus proche, composé d'une battisse cubique, d'un vert aussi criard que le rouge de la « pelouse ». Un individu se tenait à une dizaine de mètres d'eux, à mi chemin entre le vaisseau et le bâtiment derrière lui. Il s'approchait et Krillin reconnut une morphologie yardrat quand il enleva le masque sombre qui lui cachait la tête. Il tendit ses mains vers eux, dans un signe évident de bienvenue et les accueillit avec une bonne humeur communicative :

-Bienvenue dans la cité libre !

par **omurah** le Ven Nov 13, 2015 20:44

Un chapitre assez calme mais pas moins intéressant. Comme on pourrait s'y attendre, les passages avec le groupe de Cell sont toujours très bien faits et captivants. Pour la ligne directrice on est dans du Cell posé, Cell qui voit grand, Cell qui voit long-terme et règne. Mais on sent (enfin c'est mon impression) que quelque part ça reste un jeu pour lui, même s'il donne l'impression de se prendre de plus en plus au sérieux. Du tout bon pour moi.
La description de la cité libre était bien vue et originale. J'ai hâte de voir où tout ça va mener

par **niicfromlozane** le Ven Nov 13, 2015 21:48

La description de la cité libre était bien vue et originale.

Si tu savais…

par **omurah** le Ven Nov 13, 2015 21:56

Need détail des coulisses en FAQ :mrgreen:

par **xela26** le Dim Nov 15, 2015 22:43

Réponses au précédent post.

Spoiler

Nouveau chapitre, avec mes remerciements à la team relecture (Tonay et Niic) pour leur disponibilité et leur coup d’œil sans failles.

Chapitre 92 : La Cité libre

-Bienvenue dans la Cité libre ! Je me nomme Doyal, pour vous servir !

Les quatre voyageurs mirent un certain temps à réagir à cet accueil enthousiaste. Le littolien se reprit rapidement et débuta les salutations :

-Euh, merci. Je suis Kat’nimuk, officier de liaison chargé d'accompagner les personnes ici présentes dans leur recherche des nameks qui se trouveraient dans la cité.

Krillin et C-18 se présentèrent chacun à leur tour. Le guerrier donna son nom en essayant de se montrer aussi amical que son interlocuteur. Tout l'inverse de C-18, qui accordait beaucoup plus d'importances à l'astéroïde qu'au nouvel arrivant. Leur compagnon namek prit la parole pour éviter l'incident diplomatique :

-Je suis Dordeck, compagnon de Krillin et de, hum, Cédise, ici présente. Nous sommes très heureux de vous rencontrer et apprécions d'avance l'aide que vous nous apportez.

-Ha ha ha ! Pas si vite ! Vous me remercierez peut-être plus à la fin de votre séjour, répondit Doyal dans un rire un peu forcé. Allez, ne restez pas plantés là, suivez-moi !

Le yardrat expressif les emmena dans le bâtiment cubique presque accolé à leur tube de débarquement.

-Ceci est ma demeure, dit-il faussement humble. Je l’ai obtenue en gagnant un pari ! J'avoue que j'ai eu de la chance ce jour-là ! Elle est un peu petite mais c'est sympa d'avoir son spatioport perso !

La troupe pénétra dans l'habitation, aussi « modeste » que son propriétaire. Un large salon, meublé dans un style tapageur et nouveau riche, occupait tout l'espace du rez-de-chaussée, tandis que deux escaliers, placés dans les angles de la pièce carrée, menaient aux étages supérieurs.

-On ne peut pas dire que vous manquez de place, déclara Kat’nimuk.

-Il faut prévoir grand pour les réceptions d'invités, comme c'est le cas aujourd'hui, répondit sans sourciller Doyal. Laissez-moi vous indiquer vos quartiers ! Vous pourrez vous changer avant qu'on ne reparte en ville.

Les quatre explorateurs suivirent leur hôte, qui leur indiqua les chambres. Doyal les laissa s’installer dans son espace personnel et redescendit. Il profita de ce moment de solitude pour préparer la suite : l'Union avait dépêché ces émissaires pour une mission spéciale et urgente. Pas de temps à perdre donc. Le yardrat fouilla une commode pour en sortir un détecteur, qu'il accrocha à son oreille gauche. Après quelques manipulations, il obtint la ligne de celui qu’il voulait contacter:

-C'est moi. Ils sont là. On arrive... Merde. Bon, ça fait rien.... Ouais, ouais, à tout à l'heure.

Les envoyés de l'Union étaient redescendus le temps qu'il termine sa conversation. Le petit littolien portait la tenue de combat standard de L'Union ; basée sur les armures traditionnelles yardrats. Quant aux «terriens », le petit humanoïde portait un dogi :une tenue orange passée sur un maillot bleu, et la grande humaine un pantalon bouffant blanc ainsi qu'une veste bleue marine, faite dans un tissu qu'il n'avait encore jamais vu. Les vêtements du namek ressemblaient assez à ceux que portaient ses congénères de la cité.
Quel accoutrement déplorable, pensa Doyal. Jamais il n'aurait pu se montrer en public aussi pauvrement vêtu !

-Déjà ! On ne peut pas dire que vous aimez traîner vous ! finit-il par déclarer pour masquer son embarras.

-On n'est pas là pour se prélasser, le rembarra C-18.

-Okay... J'avais prévenu mon contact de votre arrivée. Malheureusement, un soucis de dernière minute l’empêche de nous rejoindre avant quelques temps. Je vais profiter de l'attente pour vous faire visiter la Cité ! Ce n'est pas tous les jours que l'on est dans un endroit aussi chargé d'histoire ! Allez, on y va ! s’enthousiasma-t-il.

C-18 soupira intérieurement. La bonne humeur forcée et le volontarisme de cet hurluberlu lui tapaient déjà sur le système. Le seul bon point du voyage était pour l’instant la découverte de ce monde original Vivement qu'ils rencontrent ces mystérieux nameks, qu'ils leur disent ce qu'ils avaient à leur apprendre et qu'ils se tirent d'ici.

Elle emboîta le pas de Doyal, suivie de ses compagnons de voyage. Leur agaçant hôte, au lieu de se taire, se mit à leur faire la conversation dans le couloir sombre qu’ils empruntaient. Sûrement pour pour passer pour un être cultivé :

-J'imagine qu'on vous en a dit un peu sur les origines et l'histoire de la Cité libre ?

-Oui, l'essentiel, répondit Dordeck.

Doyal, qui marchait vers sa navette personnelle, se retourna, faussement outré.

-Quoi ? « l'essentiel » ! Comment peut-on dévaluer ainsi le lieu mythique qui a fait perdurer l'espoir de la liberté sous les heures les plus terribles de la tyrannie des Colds !?

Doyal invita ses invités à pénétrer dans l'embarcation. Il prit la place du conducteur et actionna l'appareil qui lévita. Une trappe s'ouvrit et la petite voiture volante s'échappa par le haut, gagnant rapidement de la hauteur et se dirigeant vers une grappe de tours élevées.

Le yardrat reprit son exposé historique :

-La cité n'était pas proprement une ville au tout début, tout juste une petite flottille de survivants d'un énième génocide des tyrans! Ce n'était pas rare que quelques individus ou navettes survivent aux premières attaques des Colds. Mais tôt ou tard, les fuyards étaient traqués et rattrapés sur les planètes où ils trouvaient refuge. Pour ne pas subir ce sort, les fondateurs de la cité ont décidé de ne jamais atterrir nulle part. Une flottille de fugitifs, toujours en mouvement pour échapper à l'empire. C'était risqué mais ça a marché.
On ne sait plus trop quel peuple a fondé la cité, plusieurs en revendiquent la paternité. Entre les mythomanes et les agendas cachés, bref... Cette flotte silencieuse a grossi, lentement mais sûrement, puis elle s'est soudée en une unique station spatiale mobile, avant de se développer encore plus et d'avoir la forme qu'on lui connaît !

-Comment une si gigantesque installation a pu échapper à l'attention de l’empire ? Et comment a-t-elle été peuplée à ce point ? Avec tant de gens, les Colds auraient été au courant tôt ou tard de son existence et de sa position ! demanda Dordeck.

-La Cité a démarré petitement. L'univers est grand, quand on ne reste pas le regard fixé sur les planètes habitables. Assez pour se cacher de l'empire, malgré sa toute-puissance à l’époque. Au début, la Cité a croisé et orbité autours de plusieurs monde connus des Colds, pour y chercher des survivants ou des ressources. Elle a aussi échappé de peu à la découverte. Mais de proche en proche et sous le manteau, son nom s'est répandu. En ce qui concerne la façon dont elle a été peuplée... Croyez-moi, fuir les Colds et rester en vie étaient des motivations plus que suffisantes pour inciter les gens à la trouver, enfin, les plus doués !

-Mais une telle installation n'a pas pu se développer sans faire parler d'elle ? Comment la Cité a-t-elle pu survivre à la traque des espions de l'empire ?

-À l'époque des tyrans, ceux qui entraient dans la cité n'en sortaient jamais. Ça limitait efficacement la diffusion de l'information ! Grâce à ces mesures drastiques, la cité a toujours eu au moins une longueur d'avance sur ses poursuivants des forces impériales.

Doyal pensait que le namek allait rebondir, mais aucun de ses passagers ne le relança.
La circulation se faisait de plus en plus dense à mesure qu'ils se rapprochaient du centre nord. La voiture volante contourna une tour-stalagmite et commença à perdre de l'altitude.

-Nous y voilà !

Krillin et Dordeck jetèrent un dernier coup d’œil vers le haut, où les toits des bâtiments de l'autre côté de la face interne de l'astre rapetissaient. Le terrien savait que le plafond n'allait pas lui tomber sur la tête, mais c'était toujours impressionnant de savoir que de l'autre côté, des êtres évoluaient tout à fait normalement, la tête en bas par rapport à lui.
Jamais il n'aurait imaginé voir un endroit tel que celui-ci il y a encore quelques mois, quand il évoluait en tant que simple policier sur Denebay.

Krillin repensa à ce qui s'était passé ces derniers jours. Les choses s'étaient précipitées depuis qu'ils avaient débarqué sur Yardrat. Les autorités de la planète et de l'Union n'avaient pas menti en disant qu'elles les aideraient. La république galactique avait fait appel à ses informateurs, des archives, et leur avait appris qu'une troupe de namek vivait dans la Cité libre. On ne savais pas s'ils y étaient depuis longtemps ou s'ils avaient débarqué après les événements liés à la disparition de leur planète. Quoi de mieux que de les interroger en personne alors ? Krillin, Dordeck et C-18 s'étaient portés volontaires pour les rencontrer, et Yer'sem leur avait dégoté un vaisseau dernière génération, leur permettant de traverser l'espace en un temps record. Au pire, si les nameks avaient voyagé avant la bataille de Namek, peut-être pourraient-ils leur fournir des informations sur d'autres communautés de leur peuple dans l'espace ?

La voiture flottante reprit doucement contact avec le sol, ses cinq passagers en sortirent.
Le moyen de transport fut aussitôt recouvert par un cercle de métal et s'enfonça dans une trappe surgie du sol synthétique. Le quartier n'avait plus rien à voir avec le lieu qu'ils avaient quitté. Des bâtiments massifs et hauts arboraient des façades criardes aux éclairages agressifs. Les rues, pourtant larges, étaient bruyantes et pleines de gens vaquant dans tous les sens. Parfois, des véhicules planants tentaient de se frayer un chemin, mais les récriminations des passants calmaient généralement les ardeurs des plus téméraires.

-Quelle animation !

-Et encore, vous n'avez pas vu le quartier laune, Dordeck ! La vie festive est un peu sommaire ici. À Liilgo, les gens comme les lieux sont bien plus raffinés ! Malheureusement pour vous Lamik a voulu nous voir ici. Suivez-moi, ne vous perdez-pas !

Les voyageurs collèrent leur guide tels des limiers, même s’ils manquèrent de le perdre plusieurs fois tant la foule était compacte et l'architecture particulière . Au bout d'une dizaine de minutes de bousculades, Doyal s’arrêta devant un immeuble plus modeste que les autres – six étages - et y pénétra par une petite porte, les quatre visiteurs à sa suite. Le hall d’entrée du bâtiment, bien plus calme qu'au dehors, permit un repos mérité aux appendices auditifs des non-résidents de la cité. Doyal traversa la pièce pour se diriger vers deux portes qui coulissèrent à son approche. Il y pénétra, suivi par les autres, puis s'envola dans le cylindre vide.

-C'est pour ceux qui savent voler, qui n'ont pas besoin d'ascenseur, expliqua-t-il, un petit sourire satisfait au coin des lèvres. Pas mal pour gagner du temps ! Enfin, dans ce cas, ce ne sont que quatre étages.

Le groupe ralentit son vol au quatrième palier et les portes de sortie s’ouvrirent automatiquement, comme en bas. Les terriens, le namek et le littolien suivirent une fois de plus Doyal, sorti en premier vers ce qui semblait être un bar, ou un restaurant.
Un individu, sorte de poulpe géant informe, était posté derrière un long bar et, accompagné au fond de la salle rectangulaire, d’une dizaine de petites tables. Le lieu semblait à moitié vide, avec une musique de fond assez surprenante pour les quatre personnes extérieures à la Cité.

Le mollusque géant avisa l’étrange groupe puis soupira bruyamment à la vue de Doyal.

-Encore lui…

-Ravi de te voir moi aussi !

-Tu me rapportes d'autres sales types comme toi ? Et merde alors.

-T'inquièt’, c'est des nouveaux, ils viennent tout juste d'arriver !

-Hu hu hu ! Bienvenue Messires, Madame.

-Pas le peine de prendre ton faux ton obséquieux, tu ne les plumeras pas plus ! Mets nous donc cinq rièb, s'il te plaît !

-Pfff.

Le tenancier abandonna la joute verbale et laissa ses clients s’asseoir.

-On peut aussi commander des choses à grignoter si vous avez une petite faim. Ce boui-boui ne paye pas une mine, mais prépare des plats rudement bons !

-Ce sera seulement à boire pour moi. Les nameks n'ont pas besoin de manger.

-Ah bon ?! J'aurai juré le contraire. Je vais quand même commander pour quatre. Vous n'avez pas de préférences ni régime alimentaire spécial ?

-Non, apportez-nous ce que vous voulez, fit C-18, le ton sec.

-... Okaay.

Le tenancier, qui se déplaçait plutôt gracieusement en dépit des apparences, leur apporta cinq choppes, qu'il posa devant chaque convive grâce à ces multiples tentacules.

-Merci Dringo. Apporte-nous aussi un assortiment d’amuse-bouches pour nos invités !

-« Tchip », fit le poulpe en repartant.

Doyal prit son verre :

-Je lève mon choppe à votre séjour sur la Cité libre ! J'espère que vous y trouverez ce que vous cherchez !

-Merci. Nous devrons y arriver avec votre aide, répondit Krillin.

-Ooooh que oui !

Le fantasque yardrat se fit soudainement sérieux :

-À propos de votre mission, j'ai rapidement parcouru le mémo que j'ai reçu concernant votre recherche de la colonie Namek de la Cité. Mais pourquoi l'Union s’intéresse-t-elle à eux ?

Le littolien répondit comme son interlocuteur, d'une voix faible et posée :

-Nous avons des renseignements à leur demander. Rien de très vital pour nous, mais des informations qui pourraient s'avérer utiles à l'avenir.

-Mais encore ?

-Rien de plus que ce que je vous ai dit.

Doyal paru déconcerté mais insista :

-Vous n'allez pas m'en dire plus ? On croirait que nous ne sommes pas du même côté !

-Vous n'avez pas les habilitations nécessaires pour que je vous transmette plus d'informations. Désolé.

-...Okaaay. Je suis ravi de voir que la confiance règne entre nous. Mais je n'insisterai pas.

Kat’nimuk continuait de fixer Doyal avec insistance.

-Quoi ?

-A partir du moment où l’on aura pris contact avec les Nameks... Commença le littolien

-Vous n'allez tout de même pas me demander de ne pas vous accompagner ! L’interrompit Doyal, éberlué.

-J'en ai bien peur. Ce n’est pas personn…

C'en fut trop pour le yardrat. Agacé, il se leva et s'apprêtait à les laisser sur place :

-Puisque c'est comme ça, débrouillez-vous tous seuls. Je me casse les noix à vous accueillir dignement et on ne veut même pas me dire pourquoi !

-Je suis désolé. On ne peut pas faire autre...

-Je veux bien qu'on ne me dise pas tout pour raisons de sécurité. Mais si je ne vous suis plus utile, autant que je m'en aille tout de suite !

-Attendez ! Nous devons nous entretenir avec la colonie namek p..

-Krillin ! Vous devez respecter les con...

-Au diable le protocole, se défendit le terrien, pugnace. De toute façon, tout ce qui a trait aux événements de Namek est de notoriété publique. Doyal, vous connaissez le sort de la planète Namek après les événements qui s'y sont déroulés, non ?

-Bien sûr ! Vous me prenez pour un ignare ? Elle a été détruite dans la grande bataille qui a vu la première chute du tyran.

-Et bien nous recherchons la nouvelle planète Namek.

-Parce que certains survivants auraient trouvé un nouveau monde ou s’établir ?

Doyal se rassit. Le littolien foudroya le terrien du regard, qui l'ignora et répondit au yardrat.

-Nous ne le savons pas. Nous l'espérons. C'est pour ça que nous devons nous entretenir avec la communauté namek ici présente, mentit Krillin.

Doyal scruta Dordeck.

-Donc vous n'êtes pas au courant de l'existence ou non de ce nouveau monde namek ?

-Hélas non. Notre communauté a quitté notre planète mère il y a de cela bien de générations. Peut-être que les namek de ce monde l'ont quitté plus tardivement. Ou viennent de cette nouvelle planète que nous recherchons. Enfin si elle existe.

-Ça c'est une nouvelle ! À Supposer que cette planète existe. En tous cas merci d'avoir éclairé ma lanterne, Krillin.

Doyal lança un regard glacial à Kat’nimuk, qui le lui rendit, et se releva.

-Je vais pouvoir vous laissez l'âme en paix. Je vois bien que ma présence dérange certaines personnes.

-Restez donc jusqu'à l'arrivée de votre ami !

Doyal, sensible au geste de Krillin, fit mine de réfléchir. Avant d'accepter un peu trop vite au goût de C-18.

-Très bien. Mais je m'éclipserais dès que Lamik arrivera.

Le yardrat resta ensuite mutique, la mise visiblement fâchée.C'était un peu surjoué pour la cyborg, mais elle appréciait enfin le silence. Le patron ramena plusieurs assiettes de spécialités locales sur lesquelles Doyal se jeta. Krillin et Kat’nimuk. l'imitèrent plus prudemment et ils mangèrent avec pour seul accompagnement la musique d'ambiance de la brasserie.

Krillin en profita pour observer la foule au dehors. Le flot ne s'était pas tari, bien au contraire : Des individus de toutes tailles et de toutes races déambulaient dans un capharnaüm monstre. Le tout, sans chamailleries apparentes.

Tiens tiens... Krillin avisa un groupe d'humains qui auraient pu passer pour des terriens. Si l'on exceptait leur chevelure hirsute ainsi que la queue de singe enroulée à leur taille. Certains membres de cette bande semblaient assez âgés. Peut-être des survivants de l'ancienne planète Végéta ? Il ne le saurait jamais vraiment. Une des plus vieilles sayanne percuta involontairement un être imposant, sorte d’humanoïde à tête de crocodile. Le bousculé était accompagné d’individus de sa stature, apparemment des gardes, ou des guerriers devina l’œil averti de Krillin. Ils entourèrent les pauvres sayans et semblèrent les invectiver. Le début de la rixe provoqua un attroupement, mais les spectateurs se tenaient à distance respectable pour éviter d’être pris pour cibles. Contre toute attente, les sayans ne répliquèrent pas. Ils se contentaient de baisser la tête alors qu’ils étaient de plus en plus harcelés par les hommes-reptiles. La femme la plus âgée tomba sur le sol lorsque l'un des gardes la bouscula volontairement. Krillin se leva aussitôt, bouillonnant de rage. S'il avait choisi le travail de policier sur Denebay, ce n'était pas par hasard. Il voulait protéger les gens, les innocents, les faibles. Il ne tolérerait pas qu'un groupe joue aux petites brutes avec un autre plus fragile juste parce qu'il le pouvait. Krillin se savait assez fort pour maîtriser n'importe lequel de ces ''crocodiles'' avec un seul bras, et il n'allait pas se faire prier. Ou du moins, c'est ce qu'il aurait fait si une main ne s'était pas posée sur son épaule. Le terrien, surpris, regarda C-18, dont le visage était à peine tournée dans sa direction. Ses yeux d'un bleu glacés étaient étonnamment doux. Ils ne trahissaient aucune colère, aucun agacement. Même sa poigne était tranquille, la cyborg aurait pu contraindre l'ami de Gohan à s'asseoir, mais elle n'en fit rien. Et cette douceur n'en était que plus désarmante. Krillin souffla longuement. Il ne devait pas faire de vague, il devait se contrôler, refréner ses envies de justices. Il avait encore un univers à sauver. A contrecœur, le terrien se rassit.

Pendant ce temps, des objets furent échangés, passant des mains mammifères aux écailles sauriennes. L’altercation cessa dans la foulée, et l'attroupement de voyeurs et de curieux se désagrégea rapidement.

-On ne peut pas dire que la solidarité règne ici, constata le littolien. Je n’ai pas vu grand monde se porter au secours de cette pauvre vieille et de ces jeunes.

Doyal haussa les épaules de manière désinvolte :

-La première chose que l’on apprend ici, c’est de ne pas s’occuper des affaires qui ne nous regardent pas. Après, tous ces sayans ont peut-être eu quelques bisbilles avec les Jalogs par le passé.

-Peut-être, mais ce que j’ai vu, c’est des forts brutalisant plus faible qu’eux, sans que personne ne réagisse, s’insurgea Krillin, les poings serrés.

Mais le yardrat restait sur sa position.

-C’est triste mais c’est comme ça. Ils étaient au mauvais endroit et au mauvais moment, c’est tout.

-Il n’y a donc personne ici pour protéger les faibles ?

Doyal ouvrit ses mains face à Dordeck dans un geste mimant l’impuissance.

-Absolument pas. C’est la Cité libre ici ! Il existe bien un conseil de la communauté, mais chacun est libre de vivre et de se protéger comme il l’entend. Enfin, tant qu’il ne menace pas la viabilité et la sécurité de la ville. C’est le prix à payer pour la liberté, non ?!

Les terriens et leur accompagnateur restèrent silencieux quelques instants. Les premiers ne semblaient pas vraiment comprendre, ou peut-être qu'ils refusaient de comprendre une telle logique, nouveau venus dans la marche des peuples de la galaxie. Tout le contraire de Kat'nimuk, bercé, sous les temps les plus durs de la tyrannie, par la légendaire cité rebelle. Évidemment, le mythe avait plus de charme que la réalité : le symbole de l’espoir et de la liberté n’était pas le paradis complaisamment fantasmé. On aurait plutôt dit une jungle...

-Doyal, désolé pour le retard. J’espère ne pas vous avoir fait trop attendre !

Le tablée se tourna vers la voix qui interpellait le yardrat. Deux individus s’approchaient d’eux, un grand échalas à tête chevaline accompagné d’un namek en tenue sombre.

-Lamik ! Te voilà enfin ! Non au contraire ! Nos amis en profitaient découvrir notre merveilleux monde, avec ses qualités et ses singularités !

-N’écoutez surtout pas ce bonimenteur, il serait prêt à vendre ses enfants pour un plat de skolls !

Doyal, assit en bord de table, se leva pour accueillir convenablement celui qui semblait si bien le connaître. Les nouveaux venus firent de même. Le namek se pencha noblement pour leur signifier son respect et sourit un fixant un peu plus Dordeck que les autres. Le dénommé « Lamik » leur parla sans détour.

-Doyal m’a mis au courant de votre désir de contacter la communauté namek locale, alors j’ai pris la liberté de venir avec Lumaca.

-C’est un honneur de vous rencontrer, nobles étrangers.

-L’honneur est pour nous, répliqua Krillin, qui essayait de se détendre

Le namek ne poursuivant pas la conversation, Lumaca la relança après un blanc.

-Euh donc, Vous nous disiez rechercher les nameks de la cité… Dans quel but exactement ?

Krillin se ressaisit et répondit, au grand dam de Kat’nimuk, qui lui jetait des regards courroucés pour qu’ils se taise, sans succès.

-Vous êtes sans doutes au courant de ce qui s’est passé sur la planète Namek lors de l’expédition de Freezer sur ce monde.

-Oui, la bataille de Namek. Qui n’est pas au courant de cet événement aux conséquences qui se font encore ressentir aujourd’hui. Beaucoup s’en sont réjoui ici. Nous un peu moins. Même si cela à contribué à la défaite des tyran, ce n’est jamais facile d’apprendre que son peuple et son monde natal ont été exterminés et détruit dans le processus.

La mine de Lumaca se ferma à la fin de sa tirade. Les terriens, qui avaient fui leur planète, pouvaient facilement compatir à sa douleur. Mais ils savaient que celle-ci était basée sur des informations partielles. Krillin, déçu, avisa subrepticement ses compagnons. Ils soulageraient les nameks de ce « monde » mais ceux-ci ne les aideraient visiblement pas. Leurs recherches devaient continuer. Le disciple de l’école de la tortue mit en sourdine ses réflexions pour informer Lumaca

-Vous n’êtes pas au courant de ce qui est arrivé au peuple Namek ?

La mine interrogative de son interlocuteur parlait pour lui. Krillin éclaira sa lanterne :

-La grande majorité des habitants de la planète a pu fuir avant sa destruction.

-C’est, c’est fantastique ! ne put se retenir Lumaca.

-Oui, c’est une vrai bénédiction, appuya Dordeck.

- Les survivants de la bataille ont pu s’établir sur un nouveau monde, sur lequel nous devons nous rendre au plus vite. Le problème, c’est que nous ne savons pas où se trouve la planète où ils ont trouvé refuge…

Le namek de la cité libre comprit enfin où son interlocuteur voulait en venir. Son enthousiasme décrut légèrement :

-Je suis désolé, Krillin, mais notre colonie est établie ici depuis bien avant ces événements. Nous nous doutions que d’autres colonies plus ou moins grandes avaient essaimé dans l’espace, mais nous n’étions pas du tout au courant que notre peuple originel avait survécu. Comme vous l’avez compris, nous ne savons pas où sont établis les survivants de notre monde natal, j’en ai bien peur.

Les dernières illusions du terrien retombèrent. La piste de la cité libre avait été attrayante mais il lui fallait revenir à la réalité : ç’aurait été trop beau et trop simple d’atteindre la nouvelle Namek du premier coup. Krillin ne céda pourtant pas au désespoir. Ils allaient retourner à leur case départ, la planète Yardrat, et suivre de nouvelles pistes. Le temps leur était compté, mais peut-être qu’en redoublant d…

Lumaca troubla le silence dans lequel s’étaient réfugiés les terriens :

-Nous ne savons pas où se trouvent les autres nameks, mais nous pouvons peut-être vous aider à les retrouver…

par **omurah** le Lun Nov 16, 2015 15:30

Ah bah tiens, moi aussi pour une cité libre je m'attendais à un genre d'Eden fantasmagorique. Comme quoi, la définition de la liberté n'est pas forcément si évidente que ça. J'ai bien aimé ce passage-là du chapitre.
Et j'avais dis par rapport à je sais plus quel chapitre, que j'avais trouvé parfois que les interventions manquaient de naturel. Eh bien c'est tout le contraire avec ce chapitre-ci. Tout coule et s'agence parfaitement. Le rendu de Doyal est très bon et ça vaut pour un peu toutes les interactions de ce chapitre, rien ne m'a semblé surfait ou provenir de la bouche de Xela plutôt que des personnages. Donc bien joué.

par **xela26** le Lun Nov 16, 2015 23:19

Merci pour ton retour, Omurah.

Pour les dialogues je n'ai pas vraiment changé ma méthode d'écriture, peut-être ai-je plus écouté ma team relecture?
Concernant le passage que tu as aimé sur la Cité Libre, tu peux remercier encore la team relecture ( en Particulier Tonay), qui a contribué au rendu le plus naturel possible.

Prochain chapitre, le week-end Prochain normalement

Et merci d'être un de derniers résistants à suivre ma fic!

par **niicfromlozane** le Lun Nov 16, 2015 23:39

J'avoue qu'après avoir passé plus d'une heure sans grand succès sur ce foutu paragraphe de description, malgré que Xela ait défriché le terrain et ait pris la peine de nous filer des screen shot/schémas pour nous inspirer, voire ce que Tonay a balancé m'a fichu une putain de leçon d'humilité. Une fois qu'on l'a lu, ça paraît tellement évident, mais avant…

Sinon, comme je l'ai déjà dit à Xela, j'ai trouvé qu'il y avait un rythme vachement soutenu, ainsi que pas mal de suspens ; on sent désormais moins "venir" les événements -et encore plus avec tes retouches. Pour moi, si tu parviens à continuer sur cette lancée, tu vas clairement prendre un sacré power up en palliant le dernier "gros" souci que tu avais : la gestion de l'intrigue. Or, c'était déjà vachement bien avant…

par **Tonay** le Lun Nov 16, 2015 23:52

Niic, tu ne manques pas de mérite pour autant. Je pense que l'on a tous des approches différentes pour traiter un sujet, la mienne a juste mieux fonctionner cette fois. Au final, ce sont ces mêmes approchent qui nous rendent si complémentaire et efficace.

Comme je te l'ai déjà dit Xela, j'ai apprécié ce chapitre. Et je crois qu'il fait partie de ceux qui sont le plus enveloppé dans le brouillard. On ne sait pas trop ce qu'il se passe mais on est pas perdu pour autant. En tout cas, il y a clairement moyen de créer une intrigue à rebondissements. D'expérience, l'intrigue est loin d'être évidente à mettre en place, surtout quand il s'agit de faire durer le suspens, là tu commence très bien. J'ai l'impression d'entamer un nouvel arc.
En tout cas l'amélioration est constante, et ça c'est vraiment bon

L'ascension de la terreur

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