Merci pour ton retour Omurah.
omurah a écrit:Je suppose que le fait que Kotman n’ait pas mentionné le nom de Cell a une signification ? Ou alors c’était pour le style x)
Pour répondre à ta question, disons qu'il a l'esprit trop occupé avec l'empire pour retenir le nom d'un présumé criminel qu'il ne connait pas.
Voici la suite, avec du retard du à sa refonte désolé, et un gros merci à la team relecture ( Niic et Tonay) pour son taff indispensable.
Chapitre 94 : Les nameks de la Cité libre Le visage de Bulma se dressait devant eux, aussi tangible que si elle avait vraiment été présente. Sa voix, amplifiée mais déformée par les haut-parleurs, résonnait dans la salle principale de la navette. L'holograme de Bulma faisait face à Krillin, C-18 et Dordeck. C'était leur première séance visio avec leurs amis depuis qu'ils étaient arrivés dans la Cité. La salle principale de la navette, qui faisait aussi office de poste de contrôle, n'était pas bien grande, d'un diamètre d'une petite dizaine de mètres. Néammoins, même avec les équipements de navigation, sortes de blocs rectangulaires blancs, Krillin avait réussi à caser une petite table en forme de demi-cercle. Table dont ses camarades voyaient l'utilité en ce moment.
« -Dommage que vous n’ayez pas appelé plus tôt, Gohan vient de s'en aller. Il aurait été ravi d’avoir de vos nouvelles.» -Zut ! regretta Krillin. Il est parti depuis longtemps ? Je ne pensais pas que Yer’sem serait si rapide !
« -Apparemment il n’est pas du genre à traîner ni à revenir sur sa parole, celui-là. Aussitôt dit, aussitôt fait ! » -Et Chichi, elle le prend pas trop mal ?
« -Plus facilement que je l’aurais pensé, Krillin. Elle l'a accompagné à sa « destination secrète » dit Bulma d'un air faussement entendu. Elle est revenue- la planète qu’ils ont trouvée n'est pas très loin d’ici- Picc’ et Konats sont avec Gohan, pour superviser le début de son entraînement. Piccolo va revenir bientôt de toute façon.» -Ah.
« -Et vous alors ? Comment ça se passe ? » -La rumeur était vraie. Il y a bien une communauté de nameks ici.
Le littolien toisa Krillin. Comment ce rustre pouvait-il dégrader la qualité d’une information aussi solide en simple rumeur ? Au contraire du visage de Bulma, qui s’aviva.
-Malheureusement, ils n’ont aucune idée de la localisation de la Nouvelle Namek. Ils sont là depuis pas mal de temps et ne savaient même pas qu’elle avait été détruite, c’est dire!
La joie de Bulma retomba si vite que Krillin ajouta en hâte :
-Attends! Je n’ai pas fini ! Ils pensent pouvoir nous aider à retrouver la planète.
« -Comment ? » -On ne sais pas encore, on doit les revoir aujourd’hui pour qu’ils nous l'expliquent en détail.
« -OK. On a encore une chance alors… »
Bulma se perdit dans ses pensées, mais Dordeck, qui prit timidement la parole, la rappela à la réalité :
-Euh, et les autres ? Comment se portent-ils ?
« -On est tous bien occupés ici. Chichi et Guyma poursuivent leur entrainement. Ils sont super motivés, même en l’absence de Picc'. Ils se sont même fait de nouveaux amis.» Bulma prit une mine conspiratrice et posa la main sur le côté de sa bouche, se rapprochant de la caméra:
« -Honnêtement je suis bien content qu’il ait pris le large ! Il ne pourra jamais me transformer en guerrière.» Puis elle se refit sérieuse.
« -Dendé aussi. Il s’exerce moins que les deux fadas du combat car il est assez sollicité. Plume et Oolong ont plus de temps libre, qu’ils mettent à profit en ne faisant pas grand-chose à part de longue ballades en ville et sur la planète. C-16 ben… C’est C-16 quoi. Ah, oui, les gens de l'Union sont sur le qui-vive. Apparemment ça chauffe dans les anciens territoires de Freezer.»-Tiens donc!
«-Ils nous disent que tout va bien, mais les infos qu'on a pu glaner montrent qu'ils sont préoccupés par ce qu'il se passe chez leurs ennemis.»-Et il s'y passe quoi? demanda Krillin, rendu impatient par une si longue introduction.
«-Un grand ménage vraisemblablement. Les territoires encore contrôlés par les forces de Freezer étaient divisés entre plusieurs généraux, mais leur organisation change à cause d'attaques importantes qu'ils subissent, j'en sais pas plus.»-Tant mieux s'ils peuvent se déchirer entre eux, répondit Krillin, l'air étrangement sombre.
Sa confrontation avec le tyran et ses forces, qui s'était terminée pour lui de manière tragique, avait concrétisé sa mise sur la touche en tant que guerrier décisif. Après Namek, il n'avait plus été en mesure de faire pencher la balance lors de ses interventions...
«-Espérons-le.» La réponse de Bulma ramena Krillin au présent, qui détourna la conversation. Que les apprentis dictateurs aillent au diable.
-Et les petits?
«-Ils ont une nouvelle nounou! C'est Meredith! Elle s’est découvert une vocation pour les enfants depuis la naissance de sa fille. Non pas que j’aimais pas m’occuper de Trunks et Goten, se justifia Bulma, mais j’avoue que ça m’arrange de ne pas être prise tout le temps. Ça me laisse du temps pour mes recherches.»-Ah, fit Krillin, laconique.
«-J'oubliais. Il y a eu un petit souci avec Yags...»C-18, Krillin et Dordeck se rappelèrent du détestable chef mafieux qui avait tenté de les éliminer sur Denebay.
«--... Il s'est enfui de prison.»
-Quoi?! Mais vous êtes en danger, s'écria Dordeck, terrorisé. Il va chercher à se venger!
«-Je ne crois pas, fit Bulma, moins sur d'elle que voulait le faire croire. Yer'sem a augmenté notre protection et recherche les complices de Yags. Nous sommes plus entourés ici que sur Denebay, et ça m'étonnerait que Yags tente quoi que ce soit contre nous au grand jour.» -N'empêche. Ce salaud a quand même assez de contacts pour faire faux bond à l'Union en son cœur... Nous allons faire au plus vite pour rentrer.
«-Faites ce que vous avez à faire dans la Cité libre, Krillin. Les yardrats ne peuvent pas être aussi corrompus et faibles que Denebay. J'ai confiance en eux. Et nous savons quoi faire pour nous protéger maintenant. »Krillin n'était qu'à moitié rassuré. Si l'organisation de Yags était aussi étendue qu'il l'avait affirmé, alors ils auraient encore des problèmes avec eux à l'avenir. Bulma passa sans transition sur les sujets qui l'intéressaient:
«-Vous savez que je me suis rapprochée de quelques scientifiques ici ?! Goku leur avait parlé de la technologie de la salle gravité mais ils ont jamais pu la maîtriser. Ou ils ont pas eu le temps pour, bref…»Bulma continua à expliquer ce qu’elle faisait, mais dans un domaine plus scientifique et avec un jargon qu'aucun de ses interlocuteurs, pas même C-18, ne compris. Krilllin coupa avec une formule de politesse et prit congé.
-Pas trop tôt. Quelle pipelette celle-là !
-Voyons, C-18, C’est parce qu’elle était contente de nous parler.
-Krrr rrr rrr ! pouffa Dordeck dans un rire retenu.
-Vous êtes vraiment mauvaises langues ! fit Krillin, faussement outré. C'est vrai que Bulma avait pris son temps, admit-il en son for interieur.
-Complètement ouais. Bon, c'est pas que je m'ennuie, mais on va devoir se préparer en vitesse puisque ta copine nous as retenu un bon moment. Surtout que ce Lamik ne devrait pas tarder.
Dordeck et Krillin obéirent, et les trois compagnons se levèrent de concert. Ils sortirent du vaisseau prêté par l’Union, dans lequel ils s’étaient isolés pour contacter leurs amis, avant de se diriger vers la maison de leur hôte, toute proche. C-18 avait raison. La personne qui leur avait présenté le namek était déjà arrivée. Elle discutait avec leur contact local et leur accompagnateur littolien.
-Je suis venu légèrement en avance. Êtes-vous prêts ?
-Presque. Laissez-nous quelques minutes, répondit Krillin.
Il se dirigea vers ses quartiers et en redescendit un peu plus tard, au même moment que C-18. Dordeck, plus rapide qu’eux, était déjà prêt.
-Allons-y, déclara Lamik.
La petite troupe de cinq personnes quitta la demeure, laissant son maître seul. Au lieu de rejoindre le garage et son véhicule volant, Lamik prit le chemin de la devanture de la maison qui donnait sur la rue, calme.
-Vous savez tous voler ?
-Quelle question! Évidemment, le tança C-18.
-Alors suivez-moi.
L'anthropoïde à tête de cheval décolla, suivi par ceux qu’il guidait. Krillin le rattrapa pour se mettre à ses côtés. Le contact de Doyal réduisit sa vitesse, pour progresser à un rythme tranquille, presque nonchalant. Ses invités se calèrent sur sa progression.
-Je pensais que c’était interdit de voler dans un espace si réduit.
Lamik le regarda d’une drôle de façon.
-Réduit ? On a quand même pas mal de place. Voyez-vous la ligne d’horizon ?
Krillin se gratta la tête, gêné. Il avait tellement l'habitude des grands espaces de la Terre qu'il se sentait à l'étroit dans cet astéroïde, presque confiné. Et ce malgré les nombreux kilomètres qu'il avait à sa disposition pour se déplacer à sa guise. Le terrien était tellement dans ses pensées qu'il ne comprit la question de son interlocuteur qu'après quelques secondes. Il plissa les paupières mais ne put voir le point d’inflexion de la surface interne de l’astéroïde.
-Pour le vol, tant que les gens savent contrôler un minimum leur trajectoire, rien ne peut leur être reproché.
Krillin ne répondit rien et profita du silence de leur guide pour observer le paysage en dessous ... Et au dessus de lui. Les parties de la Cité, qu'ils survolaient à moyenne altitude, n'avaient plus rien à voir avec leur lieu de départ. La densité des maisons et des immeubles avait baissé au fur et à mesure, pour laisser place à une forêt. L'étendue boisée ne soutenait pas, en terme de taille, la comparaison avec le moindre bois terrien de moyenne envergure. Mais, en terme de couleurs et de formes, la forêt de la cité tenait la dragée haute à tout ce qu'il avait jamais vu sur Terre où dans l'espace: Des arbres aux feuilles de toutes les couleurs du spectre lumineux se dressaient, certains grands, puissants et majestueux, d'autres, aux troncs fins et graciles. Le spectacle était à couper le souffle.
-Whaou! C'est magnifique, s'exclama Dordeck.
Même C-18 ne resta pas de marbre:
-Étonnant en effet. Il y aussi des petits lacs. Avec des oiseaux j'imagine, des cygnes ou des trucs dans le genre?! Un vrai cliché pour romantiques et adolescents attardés.
Lamik ne comprit pas le sarcasme de la terrienne et lui répondit sérieusement:
-C'est un des plus grands parcs de la Cité, le poumon végétal de notre monde. Très prisé par les amoureux et autres passionnés en effet.
Krillin respira avec une joie non dissimulée la puissante fragrance boisée qui les entourait, même à leur altitude. Certaines essences lui rappelaient l'odeur des conifères, quand d'autres semblaient entièrement nouvelles, et surtout agréables.
-Je ne pensais pas voir autant de nature dans tout ce métal, cette roche et ce béton, remarqua le terrien.
-Il y avait une époque, pas si lointaine, ou la Cité n'était pas aussi densément peuplé qu'aujourd'hui. Il y avait beaucoup plus d'espaces naturels dédiés à l'agriculture.
Dordeck, qui s'était laissé dériver à force d'admirer la panorama, recolla au quatuor.
-Vous n'importiez donc pas toutes votre nourriture de l’extérieur? s'enquit-il.
-Bien sur que non. N'oubliez pas que la Cité devait naviguer de longs mois dans l'espace, loin de toute planète. La production et la gestion alimentaire étaient des sujets cruciaux. De nos jours, comme la Cité est plus ouverte sur les autres mondes, l'appropriation de l'espace pour la production alimentaire devenait superflu, et certains anciens champs ont été transformés en forêts ou parcs.
-C'est vrai que ça devrait-être sacrément important, confirma le jeune namek. Krillin, C-18, vous ne vous sentez pas plus légers, lança-t-il sans transition. J'ai l'impression que je dois fournir moins d'efforts pour voler!
-Maintenant que tu le dis... Je sens que je me dépense encore moins qu'en temps normal, surtout à cette basse vitesse.
-C'est normal, leur répondit leur guide à tête chevaline.
Krillin, Doreck, C-18 et Kat’nimuk attendirent qu'il en dise plus, ce qui advint quelques longues secondes plus tard. Leur escorte était d'un naturel bien moins expansif que le fantasque Doyal.
-La gravité baisse à mesure que l'on s'élève et qu'on se rapproche de l'axe de gravité de la Cité, puis disparait quand on l'atteint.
-Ça doit être étrange de ne plus sentir son propre corps! s'enthousiasma Dordeck.
-Pour ceux qui savent voler, ça ne change pas grand chose. Par contre, ceux qui ne savent pas adorent. Des spectacles et des animations sont organisés dans le torr central chaque dix-jours, termina Lamik en indiquand d'un geste l'immense tour centrale qui partait d'un coté de l'astre pour finir de l'autre.
Puis il se tut jusqu'à leur arrivée à destination. Ils dépassèrent la forêt colorée et survolèrent un quartier, peut-être de "bureaux", ou ce qui devait en être l'équivalent ici. La zone était truffée de d'immeubles ternes, bordés de larges avenues. Les constructions étaient assez basses, à quelques étages, trois ou quatre tout au plus. Le groupe ralentit et se posa. Lamik se dirigea d’un pas sûr vers une bâtisse quelconque, et y pénétra par sa porte noire. L’intérieur ressemblait à une sorte de petit entrepôt très proprement tenu, à l’éclairage assuré par de discrets luminaires verdâtres. Deux nameks étaient assis, coudes sur la table, au-devant des premiers étals. Ils se levèrent et les visiteurs de l’Union reconnurent Lumaca, qu’ils avaient rencontré quelques jours auparavant. Son compagnon, plus petit mais plus trapu, s’inclina en réponse au salut de Dordeck.
-Je suis Etana. Lumaka m’a narré votre histoire et le but de votre visite, dit-il en entrant directement dans le vif du sujet.
-Oui, répondit Krillin. Je suis Kr...
-Je pense que vous pouvez économiser les présentations: Lumaka m'a déjà dit bien de choses à votre sujet.
-Très bien, répondit Krillin. Alors j'irai droit au but, puisque vous savez qui nous sommes. Nous cherchons à contacter le peuple namek établi sur leur nouvelle planète. Lumaka nous a affirmé que vous pourriez peut-être nous aider à le retrouver.
-Les retrouver, peut-être pas. Mais nous pouvons vous fournir notre aide et essayer.
Les exilés se regardèrent entre eux. Les nameks de la Cité perçurent l'embarras des visiteurs et leur expliquèrent leur position :
-Il serait malhonnête de notre part de vous promettre de retrouver ceux que vous cherchez, alors que nous ne savions rien de nos frères survivants jusqu’à récemment. Mais je vous assure que nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour parvenir à un résultat positif.
Ça avait le mérite d’être clair, pensa Krillin. Il sentit près de lui Dordeck hésiter à prendre la parole, puis finalement se lancer.
-Et… Comment allez-vous vous y prendre ? Je ne veux pas paraître impoli, mais le temps nous est compté, Etana.
-Je comprends tout à fait votre question jeune frère. Connaissez-vous les différentes castes qui composent notre peuple ?
-Vaguement, enfin de nom, oui... Le Clan du Dragon par exemple…
Krillin et Kat’nimuk fixèrent intensément Dordeck, qui se retint avant de trop parler. Les deux nameks de la Cité libre attendirent quelques instants, mais Etana continua quand il comprit que Dordeck n’en dirait pas plus.
-Oui, le Clan du Dragon, réputé pour sa maîtrise de la magie. Ou la Voie de la Kalla, dont les membres préfèrent s’adonner aux arts martiaux. Nos aînés faisaient quant à eux partie du Clan des Rêves.
-Le Clan de Rêves ? fit Dordeck, qui buvait les paroles d'Etana.
-Oui. Une caste versée dans l’étude et l’approfondissement des forces psychiques et mentales qui sommeillent en nous.
C-18 et Kat’nimuk se fixèrent, interdits. Qu’est-ce que ce charabia voulait bien pouvoir dire ?
-Une sorte de télépathie avancée ? hasarda Krillin.
-Je pense qu’on peut qualifier nos recherches ainsi.
-En quoi ça va nous aider à trouver la Nouvelle Namek ? Vous allez faire E-T téléphone maison ? railla C-18.
Etana la regarda d'un air interloqué.
-Je suis désolé, excusez-moi pour mon ignorance, je n’ai pas saisi votre propos par rapport à cet « Iiti », mais les pouvoirs de notre Grand Chef sont tels qu’ils pourrait entrer en communication télépathique sur des distances défiant l’imagination.
-Vous...Vous voulez dire que votre Grand Chef pourrait contacter les habitants de la Nouvelle Namek !
-C’est possible. Mais pas sans risques, mon frère.
-Oui. Notre doyen a déjà communiqué sur de longues distances. C’était il y a de longues années déjà, et sa santé est de plus en plus déclinante. Or, une communication de grande portée ne se fait pas sans dépenser de grandes quantités d’énergie, tant physiques que mentales.
Etana et Lumaca se consultèrent gravement du regard. Lumaca reprit la parole.
-Et pour ne pas nous faciliter la tâche, nous ne savons pas dans quelle direction tourner notre flux pour trouver cette nouvelle terre namek… Nous craignons que notre Grand Chef ne mette sa vie en danger en tentant de vous aider, le Saint Dragon nous en garde !
-Je comprends, fit Krillin, dépité. Mais n’y a-t-il pas quelqu’un d’autre parmi vous qui pourrait tenter ce contact intersidéral à sa place ?
Les deux nameks se consultèrent et Etana répondit:
-Certains sont plus doués que d’autres dans la science mentale, mais aucun n’égale le potentiel du doyen, j’en ai bien peur…
-Il n’existe vraiment aucune façon de tenter un contact sans mettre en danger la vie de votre chef ? tenta Dordeck désespéré.
Etana et Lumaca se cherchèrent de vue une nouvelle fois avec, encore, une prise de parole d'Etana:
-Il y a peut-être une possibilité de limiter les risques pour notre guide… C’est le cercle des esprits. Un cercle est une communion totale de plusieurs esprits. L’énergie mentale amplifiée est accumulée et dirigée par un seul individu, notre doyen, en l’occurrence.
Les visages de Krillin et Dordeck s’éclairèrent. Finalement, il serait peut-être possible de trouver la Nouvelle Namek tout en préservant la vie de ceux qui les aidaient.
-Nous savons que nous vous en demandons beaucoup et comprendrions si vous refusez pour sauvegarder la vie des vôtres, dit Krillin.
-Je dois encore en discuter avec notre assemblée. Je ne veux pas que vous vous berciez d'illusions. Nous sommes une petite communauté, le cercle d’esprit que nous pouvons susciter sera peut-être insuffisant pour parcourir les éons…
Etana poursuivit en se tournant vers Dordeck :
-Chaque personne sera importante, et toute aide la bienvenue pour soulager notre doyen. Si vous pouviez vous joindre à nous, Dordeck...
-Bien sûr, répondit-il. Mais je n’ai pas votre formation ni vos savoirs.
-Ne vous en faites pas, le rassura Lumaca. En chaque Namek sommeillent ces pouvoirs, plus développés chez certains que d’autres. Le cercle d’esprit ne se préparera pas en quelques jours. Nous mettrons à profit ce délai pour vous enseigner les bases de la science psychique.
-Je pourrais me rendre utile moi aussi? intervint Krillin. J’ai quelques bases en télépathie.
-Certainement monsieur Krillin, mais ce... Euh, ce sera plus rapide avec Dordeck de se lier avec d’autres esprits nameks, répondit Etana, gêné.
Krillin n’insista pas.
-Nous tiendrons conseil avec les nôtres et vous recontacterons rapidement pour vous faire part de notre décision.
-Qui sera positive, je n’en ai aucun doute, sourit Krillin.
Etana, sans répondre, lui rendit son expression.
-Bien. Nous sommes désolés de conclure aussi vite, mais nous devons prendre congé, conclut Lumaca, qui s’inclina par respect.
Krillin, Dordeck Kat’nimuk et Lamik firent de même. Pas C-18 inflexible dans son arrogance. Puis ils quittèrent la pièce et s'envolèrent à faible vitesse.
-Je vais devoir vous laisser, dit Lamik. D’autres tâches m’appellent. Je reviendrai pour la réponse de mes chers amis. À bientôt.
Et il fila comme une flèche.
-Je suppose qu’on devrait rentrer nous aussi.
-Pourquoi faire ? Rien ne nous attends dans cette maison, à part y dormir. Si on se promenait?!
-Vous ? Seule ? Après tout ce que nous avons vu l'autre jour Cédise? Je préférerais être accompagné pour éviter toute mauvaise rencontre. Et puis je dois m’entretenir avec mes supérieurs, dit le littolien, confus. À tantôt !
Il partit lui aussi sans demander son reste.
-Pff, avec nous tu ne craignais rien, trouillard, cracha C-18. Mais Kat’nimuk était déjà loin.
Elle se tourna ensuite vers Krillin et Dordeck.
-Vous n’êtes pas contre une petite sortie vous au moins?
-Au contraire ! répondit le terrien… Hé, attends !
C-18 avait déjà décampé alors que Krillin s’affairait à accrocher son détecteur à l'oreille.
-Je ne trouve pas le mien Krillin, constata Dordeck.
-Tu l'as peut-être laissé dans le vaisseau. Ou bien il est tombé sans que tu t'en rendes comptes là où nous avons rencontré Etana et Lumaca?
Krillin reprit son avancée vers la cyborg, qui les attendait avec impatience au loin. Dordeck le suivit, agacé d'avoir égaré son appareil.
-HÉ HO, VOUS FOUTEZ QUOI ? cria C-18, au loin.
-C-18 s’impatiente et tu sais que c’est jamais bon. Va la voir Krillin. On n'est pas très loin de l’entrepôt. J'y vais et je reviens tout de suite, décida Dordeck, pour ne pas perdre plus de temps.
-Très bien, s’inclina le guerrier terrien. A plus tard.
Krillin disparut en hyper vitesse. Dordeck fit marche arrière et retrouva rapidement le lieu de la réunion. Il inspecta d’un œil averti le parvis du bâtiment mais ne trouva pas de trace d’appareil, même cassé. Il pénétra dans l’entrepôt, ouvrant la porte sombre qui n’était pas verrouillée.
L’un des deux nameks de la Cité était encore là, assis et penché sur la table.
-Vous n’êtes pas partis! Désolé de revenir de façon impromptue, mais j’ai peut-être perdu un appareil qui...
Le namek se retourna.
Dordeck crut distinguer, en plus du buste de Lumaca en biais, une assiette remplie de victuailles : fruits, céréales, et peut-être de la viande.
Dordeck fixa Lumaca. La mine qu’il arborait, surprise, se raffermit en un battement de secondes pour laisser place à de la colère. Dordeck, sous le choc recula, percevant instinctivement l’aura de Lumaca devenir menaçante.
Le namek de Denebay crut entendre un sifflement derrière sa tête. Puis ce fut le noir...
Etana amortit le corps de Dordeck, qui, inconscient, chutait vers le sol.
Il se massa le tranchant de la main. Il était plus fort qu’il ne l’aurait cru. Puis il admonesta Lumaca:
-Pff, il a fallu que tu sois démasqué aussi vite. Tu n’aurais pas pu te retenir !? Comment va t-on s’occuper de lui ?
-Ne perds pas ton sang-froid. Dis-toi qu’on est un peu en avance sur le timing.
-Une petite avance qui risque de tout faire capoter !
-Non. On va faire comme prévu. Plus rapidement, c'est tout.
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Planète Ice 127-Montrez-moi les mondes que vous avez pré-sélectionnées, Chenki.
Le véodien se rassit. Il mit en marche l'écran, comme lui avait montré un des convertis, puis, après quelques manipulations, une liste de quatre planètes s’afficha. Chenki s’arrangea pour zoomer sur un groupe de deux.
-Voici les planètes Ice 41 et Ice 181. Toutes deux riches en minerai de zolite et en cristaux de Nalk. Ice 41est bien plus doté que 181, mais plus protégée aussi. La planète est toujours sous juridiction impériale, et est exploitée pour d’autres matériaux tout aussi utiles.
Ice 181 est moins pourvue, mais moins gardée, enfin, je parle des garnisons qui étaient présentes à l’époque où les Jalogs l’ont envahie.
Chenki se tut, laissant à Cell le choix de l’option finale. Il avait bien sa petite idée sur la question, mais…
Cell considéra un moment les deux options, puis prit sa décision :
-Il faut aller sur Ice 41. Cette planète a plus de troupes mais est plus proche de nous
Chenki s'inclina devant la décision de Cell et passa aux cibles suivantes, deux planètes bleuâtres :
-Voici les planètes Ice 221 et Thendera, deux planètes de formation-recherche et archives. C'est là qu'est concentré un grand nombre de personnel scientifique et administratif de premier plan. Le lieu de, hum, recrutement idéal, avec à notre disposition tous les individus nécessaires au développement de notre base. Je me suis limité à des planètes pas trop éloignées de notre position, pour y aller et en revenir rapidement.
Chenki se concentra sur le premier monde, Ice 221 :
-Ice 221 est, comme son appellation l'indique, contrôlée par l'Empire. La planète semble sur le déclin : sa population utile a été divisée par deux en trois ans car le secteur dans lequel elle se trouve est proche des bases avancés de l'Union libre. Pour contrer la menace, la population guerrière a été augmentée d'une proportion inverse au déclin du personnel scientifique. En bref, un personnel moins motivé mais qui pourrait faire l'affaire.
Cell écoutait consciencieusement. Chenki présenta l'autre cible alternative :
-La planète Thendera. Un ancien centre impérial de première importance. Passé aux protectorat Jalog dès les premiers temps de leur révolte. Le personnel scientifique y est de premier plan, enfin d'après les données datant de la fin de la suzeraineté de l'empire.
-Des informations vieilles de près de quatre ans.
-Malheureusement. Sur le plan militaire, peu d'informations, si ce n'est que l'Empire suppose que la planète est fortement défendue. Elle se trouve dans une zone acquise à la rébellion Jalog après tout. Le personnel est peut-être de meilleure qualité, mais il sera plus difficile à prendre que son homologue impérial.
Cell arqua du sourcil.
-Les Jalogs... Vous avez mentionné ce groupe à plusieurs reprises. Qui sont-ils ?
-Il s’agit d’une sorte de confédération spatiale indépendante, ni affiliée à l’Empire ni à l’Union des mondes libres. Pas aussi puissante que les deux organisations précitées, mais assez pour ne pas avoir été envahie.
-Une cible bien plus facile qu' Ice 221. Et à la qualité de personnel supérieure.
-Pour le personnel, certainement. Mais pour le reste, je n'en suis pas si sur. Les Jalogs sont probablement la troisième puissance spatiale après l'Union et L'Empire. Ils ont des relations assez cordiales avec l'Union en plus. De tels formations en phase ascendante ne se laissent pas marcher sur les pieds sans réagir. Dès l'instant ou nous les attaquerons, ils feront tout pour nous retrouver, je le crains.
Cell fixa les deux planètes projetées puis déclara calmement:
-Le choix des destinations est parfaitement clair : Basilik se rendra sur Ice 41, Mesh ira sur Thendera.
Cell attendit la réaction de Chenki, mais celui-ci semblait soucieux et fuyait son regard.
-Si vous avez quelque chose à redire, je vous écoute, concéda Cell, amusé.
-Loin de moi de mettre en doute la pertinence de votre raisonnement, euh, mais, euh… Ne serait-il pas plus prudent que vous accompagniez Mesh et Basilik ? En effectuant ces sorties, l’une après l’autre…
Chenki sentait le regard pénétrant de Cell le percer de part en part. Il déglutit, mais maintint son courage et continua, choisissant avec le soin le plus extrême chaque mot.
-…Personne ne pourrait inquiéter les jeunes maîtres bien sûr, mais les gens de l’Empire avec qui ils reviendraient ? Ou les,hum, convertis qui sont censés les escorter? S’ils sont pris dans des combats ? Pire encore, s’ils font défection et indiquent notre position ?
Chenki se hasarda à lever les yeux vers Cell, qui arborait un sourire énigmatique. Le vainqueur du sayan légendaire lui répondit, avec cette façon qui le mettait, même après tout ce temps passé avec lui, toujours autant mal à l’aise :
-Partir avec eux ? Non, ce serait trop long, et puis nous avons tellement de choses à préparer ici, vous et moi. Pour ce qui concerne Mesh et Basilik, Je pense qu’ils seront assez compétents pour pouvoir mener à bien leurs missions. Je les préparerais à cela, et vous aussi, balaya froidement Cell. Si, pour quelque raison que ce soit, ils échouent, c'est qu'ils ne sont pas à la hauteur de nos ambitions. Ils n'auraient tout simplement plus leur place parmi nous.
-Bien entendu, se soumit Chenki, terrifié du peu de considération dont témoignait Cell pour sa progéniture.
-Quant à la loyauté de nos recrues, je pensais que l’implantation des contrôleurs était définitive. À moins que vous n'en soyez certain, fit doucereusement l’être parfait.
-Non ! Bien sûr que non ! s'emporta Chenki, avant de se rendre compte de son dangereux coup d'éclat et de se calmer -Les implantés ne peuvent retirer leurs appareils tout seuls. Et si une tierce personne essayait de les arracher brutalement, les dommages sur leurs esprits seraient tels que les victimes en perdraient la raison. J'y ai personnellement veillé.
-J’aime mieux cela. Et pour nos futures recrues, faites en sorte de créer un système de contrôle temporaire. Vous pouvez encore confectionner quelques dizaines de appareils avant d’arriver à court de matières premières, non?
Chenki réfléchit à vitesse décuplée avant de tenter une réponse à Cell :
-Euh, Probablement. Hum… Mesh et Basilik seraient à même d’installer ces sondes temporaires sur leurs prisonniers. Il n’y en aura pas assez, mais, ils pourront mettre ceux qui ne sont pas équipés en stase, en leur faisant inhaler ce gaz, libéré dans les capsules monoplaces de transport.
-Vous voyez, en y réfléchissant bien, aucune difficulté n’est insurmontable, Chenki.
-Absolument, Cell.
-Autre chose, moins important peut-être mais à préparer : la sécurité de nos navettes. Il ne faudrait pas que ceux qui nous attaquerons puissent remonter jusqu’ici…. Traceurs… mouchards et robots espions…Surveillance informatique…
Chenki n’écoutait que d’une oreille les propos de Cell, l’esprit déjà tourné vers les travaux qui l’attendaient, toujours plus nombreux chaque jour qui passait. La venue d’autres scientifiques serait la bienvenue pour le soulager. En attendant, il resterait coincé sur cette foutue planète. Avec Cell. Peut-être eut-il été mieux qu’il se joigne à Mesh ou Basilik. Au moins il aurait eu une chance de quitter le guêpier qu'était Ice 127...