[One Shot] L’union d’un peuple

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[One Shot] L’union d’un peuple

Messagepar Majin-vegeto89 le Mer Fév 22, 2012 17:09

bonjour à tous^^. Bien, alors j'en avais parlé sur le Blabla, et voila, je le fais. voici mon one shot sur l'univers 7. alors, je le dis tout de suite: cette fois, ce n'est pas un univers 7.1 qui démarre pareil avant de dériver dans le n'importe quoi comme l'empereur saiyen, c'est carrément l'univers 7. beaucoup des évènements que l'on trouve dans le chapitre spécial ce déroulent de la même manière ici. attention, je n'ai en aucune façon voulu faire de la concurrence ou voulu sous entendre "le scénar du 7 est naze, voila comme ça aurait du être" (a plus forte raison parce que je l'aime tellement que ce qui se passe dans la bd se passe en légèrement modifié dans mon texte). bref c'est un hommage, j'ai voulu être original et m'amuser et je dois dire que j'ai adoré écrire ce shot :D . j'espère qu'il vous plaira aussi et que vous passerez un bon moment à le lire^^

voila, bonne lecture à tous^^ (j'espère)


Le vent se lève dans les arbres. Je sens son souffle léger effleurer la surface de l’eau des rivières qui coulent paisiblement. Il chatouille l’herbe bleue avec une infinie douceur et rafraichit dans leurs labeurs les paysans à la peau d’émeraude. Je me sens comme le vent. Je parcours les étendues de ma bien aimée Namek, aussi vif qu’une pensée, et je m’émerveille. Quand je pose mon regard sur les Ajissas tout juste plantés, des souvenirs me reviennent d’un temps lointain. Il y avait tant d’Ajissas alors… Puis le feu. Le Cataclysme!

Ma bouche s’ouvre soudainement pour aspirer un flot d’air salvateur quand je reprends conscience de mon enveloppe de chair. Juste un souvenir… Encore si vif. À coté de moi, une voix s’élève, grave et inquiète:
- Tout va bien, Grand Chef?
Malgré mes yeux fermés, je vois parfaitement le jeune Nail à mes cotés en train de me dévisager d’un air tendu.
- Ce n’est rien. Rien de plus qu’un mauvais rêve.
Ça ne le satisfait pas.
- Vous en êtes sur?
Il n’est pas bête. Il ne l’a jamais été depuis le jour de sa naissance. Il a senti tout comme moi que j’approche de ma fin.
- Pas d’inquiétude. Je suis plus solide que tu ne le penses. Tu vas devoir t’occuper de moi quelques temps encore.
À mon sourire, il répond par un léger soubresaut des lèvres avant de dire:
- Je ne vis que pour vous protéger, Grand chef.
L’humour n’est pas son fort. C’est bien dommage. En tant que Namek combattant, il m’a demandé plus d’énergie que ses frères. Son attitude montre qu’il se sent coupable, comme si sa seule existence était l’origine de mon état. Mon corps m’a trahi, il y a quelques années, à la naissance de mon cher Carugo. Depuis ce temps ou je me suis retrouvé même incapable de me déplacer, Nail ne s’est jamais éloigné de moi. Un brave garçon. Mais j’aimerais tant lui rendre ce sourire qu’il avait jadis.
- Je me sens bien aujourd’hui, mon fils. Pourquoi ne pas en profiter pour rendre visite à tes frères? Ils seraient enchantés, je le sais.
À cela, il reste intransigeant:
- Il est hors de question que je m’éloigne de vous pour le moment. Je ne serais pas serein de vous savoir seul.
Une vraie tête de mule. Et je ne peux m’empêcher de sourire devant tant de sollicitude.
- Fort bien.
Je le vois replonger dans ses pensées, et je fais de même. Quand on est aussi vieux que moi, on finit par découvrir que le corps n’est rien de plus qu’un contenant. M’évader de ma vieille carcasse est chose facile, et en quelques secondes, me revoilà au-dessus de ma terre bien aimée. Déjà, j’arrive dans le village de Tuno. Mes plus jeunes enfants écoutent la sagesse des anciens, assis à une table extérieure. Ils ont l’air absorbés par les dires de mon grand fils, mais il suffit d’un mouvement de l’un et voila les petits se poursuivant à travers le village sous les yeux faussement réprobateurs des adultes. Hé! Hé! Hé! Quelle joie dans mon vieux cœur que de revoir ces rires, cette joie. J’ai l’impression qu’enfin, je vais pouvoir partir en paix.

Un étrange froid envahi l’air autour de mon esprit flottant. J’ai un étrange pressentiment. Pourquoi suis-je si alarmé? Je regarde alentour. Rien n’a changé. Toujours les rires d’une belle journée ensoleillée, mais j’ai à présent comme un voile noir devant le regard. Quelque chose d’anormal est en train d’arriver. D’anormal et de mauvais. Soudain, je sens comme un sentiment de surprise, très loin à l’Est. L’un de mes fils vient d’avoir une singulière expérience. Vif comme seule une pensée peut l’être, je fends les airs pour rejoindre mon enfant. Je le trouve dans un champ, la bèche à la main. C’est un des robustes planteurs du village du Chef Lucoro. Il regarde le ciel d’un air surpris… et en suivant son regard, je vois quelque chose descendre! Un vaisseau… Comme dans l’ancien temps. Celui-ci n’a cependant rien à voir avec une construction Namek tel que je m’en souviens. Je vois l’engin atterrir derrière une montagne, et je laisse sur place le fermier en train de courir vers son village.

J’ai vite rejoint le vaisseau, et déjà, des étrangers en descendent. Ils n’ont rien de commun avec nous, affichant pour la plupart des visages de poissons ou de créatures à becs ou à crocs, rouge, bleue, vert… trop pour tout détailler. Je perçois en eux quelque chose que je n’avais plus senti depuis des siècles… Le vice. Certains de mes frères avaient ce poison en eux avant le cataclysme, contaminés qu’ils étaient par les autres peuples des étoiles que nous rencontrions alors. Tous ces hommes portent la marque du vice. Puis je vois descendre un grand personnage au teint bleu avec une longue natte verte, suivi d’un être bien plus petit et large, la peau rose et possédant une tête recouverte de piques courtes. À leur vue, mon cœur se soulève, et je suis loin de me douter que le pire n’est qu’à venir, alors que s’avance ce que je perçois comme une fontaine glorieuse de mal. Glissant au-dessus du sol dans son étrange fauteuil, la petite créature aux yeux rouges s’avance comme un roi parmi ses sujets, qui tous baissent la tête sur son passage. Cet homme me met extrêmement mal à l’aise. Qu’est-ce qu’il vient faire ici? C’est alors que j’entends sa voix froide et aristocratique:
- Alors, c’est ça Namek, hein? Jolie planète.
Il prend un temps de réflexion pour regarder les alentours avant de lancer:
- J’espère pour Vegeta que son histoire de Dragon Balls est vraie, sinon... Mais nous le serons bien assez tôt. Zabon? Trouve un Namek que l’on puisse questionner.
- Oui, Maitre.
Les Dragon Balls! Ils sont venus chercher mes reliques! Et je ne peux que regarder impuissant le groupe s’envoler vers le village que je viens de quitter. Il faut que je sache ce qu’il va se passer, et mon inconscient me propulse tout droit au village. J’entends le dialogue qui s’opère entre Lucoro et l’être que je sais déjà maléfique.
- Mes respects, Maitre Namek. Je me présente, je suis Freezer, le Seigneur de cet univers et par conséquent, votre maitre à tous.
Mon fils à la peau ridée par les années ne répond pas et se contente d’afficher un air méfiant. Mes vieux os sont très loin d’ici et pourtant je ne peux m’empêcher de la ressentir: la peur. Pour la première fois depuis la fin du Cataclysme, je suis terrifié. Mais pas pour moi. J’ai peur de ce qui pourrait arriver à mon enfant. À TOUS mes enfants. Le dénommé Freezer reprends:
- J’ai entendu parler de vos Dragon Balls capable d’accomplir n’importe quel souhait. Il se trouve que j’ai pour projet de faire exaucer le mien. Soyez gentil et dites-moi comment les obtenir.
Lucoro ne dit rien, d’abord, puis finit par ouvrir la bouche pour… parler en Namek! J’ai peur de la réaction de Freezer.
- Oh, oh! Vous ne parlez pas notre langue?
Lucoro continue son bluff autant que possible.
- Il se trouve que je sais de source sure que l’un des vôtres au moins parlait parfaitement notre langue. Vous êtes bien sur de ne pas me comprendre?
Même réponse qu’auparavant.
- Très bien. Par précaution, je vais tout de même tuer l’un d’entre vous, pour vous délier la langue.
Il tend soudain un doigt vers l’un des plus jeunes et je peux voir une lumière pointer au bout de son ongle noir.
- NOOON!!! Arrêtez!
Lucoro s’est jeté en avant. Il est démasqué.
- C’est très vilain de mentir à son seigneur.
- Nous n’avons qu’un seul chef, et ce n’est pas vous! Partez! Nous ne vous donnerons pas notre Dragon Ball, vous êtes mauvais.
Le monstre hausse les épaules avec un sourire faussement navré.
- Oh? Dans ce cas… nous commencerons par les enfants.
Il regarde son subalterne rose qui sourit de toutes ses dents.

- Ah!
Mon cri, très faible et bref, résonne dans la maison silencieuse. La peur a brisé ma concentration, mais je le sens clairement… Des Nameks vont mourir.
- Grand Chef?
Nail, le fidèle, est de nouveau à mon chevet. Mon corps gravement affaibli ne laisse rien transparaitre du torrent d’émotions qui me bouleverse, mais lui le sent bien.
- Que se passe-t-il?
Je dois lui dire quelque chose, mais quoi? Que faire? Une aiguille de douleur vient se ficher dans mon cerveau. Un de mes fils est mort… Encore un! Et encore un! Ces monstres massacrent tout le village à un rythme de boucher. Je regarde le jeune Nail, mon fils le plus fort. Il n’est pas de taille contre ce monstre en fauteuil. Je ne peux rien faire…

D’un seul choix peut dépendre le destin d’une personne, d’un monde, voir même d’un univers. Ce jour là, cet instant fut le témoin d’un de ces choix. Dans un autre univers, le Grand Chef devait se résigner à attendre, guidé par un pressentiment que le peuple Namek ne serait pas seul dans son combat. Dans cet univers ci, cependant, la peur prit le pas sur l’espoir.

- Nail…
- Je vous écoute, Grand Chef. Que se passe-t-il?
- Un terrible monstre est arrivé sur notre planète et menace tout notre peuple. J’ai beaucoup réfléchi, et je ne vois pas d’autre moyen de nous sauver. Nail, tu vas aller combattre l’ennemi. Mais tu n’iras pas seul. Je serais avec toi… EN toi.
- Quoi? Mais Grand Chef, je ne peux pas, je…
- Ne crains rien, mon fils. Je n’ai plus beaucoup de temps à vivre, et je refuse de voir le peuple Namek mourir à nouveau. En toi, j’existerai à jamais. Et nous aurons une chance de vaincre Freezer.
Il est effrayé. Je le vois bien. Mais finalement, il acquiesce avec gravité et s‘avance. Avec un sourire, je pose ma main sur son épaule.
- Merci pour tout Nail.
Et je vois une larme couler sur sa joue émeraude alors qu’il ne peut soutenir mon regard.
- Merci à vous… Grand Chef…
Je retire lentement ma main et la lui présente. Solennellement, il appose sa propre main sur mon bras et respire profondément.

C’est plus dur que je ne l’imaginais, mais je n’ai pas trop de mal à déclencher la fusion. Je sens la connexion s’établir entre nos deux êtres alors que mon corps s’auréole d’une intense aura flamboyante qui projette un vent incroyable autour de nous. Je sens que Nail serait soufflé au loin s’il n’était à présent soudé à moi. Plus de retour possible. Je me sens… aspiré… je suis…

Je…

Nous…

Nous sommes…

Je suis là.

Je ne suis plus ni Nail, ni le Grand Chef. Et pourtant, je suis eux. Nous sommes moi. Je sens les muscles de mon corps jeune palpiter sous l’effet de la formidable énergie que je détiens. Pendant une seconde ou je contemple mes mains, je suis presque étourdi lorsque je ressens pleinement l’incroyable puissance qui m’anime maintenant. Comme si je pouvais soulever des montagnes. Un chapelet d’aiguilles vient blesser mon esprit. Le massacre a reprit. Mais cette fois, la vengeance est en marche. Inutile de perdre du temps, je saute à travers le trou menant au niveau inférieur et passe la porte de ma maison en quelques secondes. Je sens la forte puissance maléfique au loin, et mes fils en train de mourir. C’est… terminé!!

J’ai à peine esquissé le mouvement pour m’envoler que je suis déjà à plus d’un kilomètre de chez moi. Je ne sais quelle émotion privilégier entre l’incroyable sensation de puissance et l’incontrôlable colère qui m’enserre le cœur. C’est alors que je dépasse le Village de Lucoro. Mes sens sont bien plus aiguisés qu’avant, et le choix d’émotion est à présent fait. Dans les ruines incendiées ne se trouve qu’un tas de cadavres déchiquetés. Ma rage de père et de frère n’a plus de limite, et mon vol s’accélère à tel point que j’ai même du mal à me suivre moi-même. M’adapter à mes nouveaux pouvoirs n’est pas facile, mais la sagesse immémoriale qui m’habite me permet de ne pas être submergé. Les voila!

J’avoue que les premiers instants, je ne vois même pas l’armée ennemie. J’avance comme un mort vivant vers le cadavre d’un de mes fils, atrocement brulé. Comment ai-je pu laisser cela se produire? Mes pauvres enfants…

Mes dents se serrent et contre toute attente, je sens ma rage atteindre de nouveaux sommets. Je lève les yeux et vois l’odieux tyran, retiré derrière ses hommes pour jouir de ce qu’il pense être une nouvelle exécution. Et c’est là que je les entends… Les rires. J’en suis presque foudroyé. Les soldats rient du massacre, et de leur assassinat à venir. J’ai l’impression que ma mâchoire va éclater tant je la serre.
- C… Comment osez vous… rire… Je… Je…
Il faut que je hurle, s’en est trop:
- JE NE VOUS LE PARDONNERAIS JAMAIS!!
Il faut que je les punisse. Ils doivent payer. Mon corps réagit pour moi. De chacun de mes yeux parte un rayon d’énergie de la taille de mes iris. Le soldat que je regardais reçoit en châtiment de son ignominie deux trous en pleine tête. Deux de ses compagnons proches attirent mon regard et finissent tranchés en deux par les faisceaux de justice. Mais ce n’est pas assez pour me calmer. Je bondis dans les airs en hurlant de plus belle:
- Comment osez vous tuer mes enfants??
Je sens que la peur s’instille en eux, mais ils ont déjà commis l’irréparable. Cinq soldats tentent de m’affronter, et je les désintègre d’un rayon d’énergie chacun, en une fraction de seconde. Un fou s’approche au corps à corps, et je le fauche de mon pied, si fort qu’il traverse la plaine sur plusieurs centaines de mètres pour ne plus reparaitre. Et c’est là que j’entends une voix roque dans mon dos lancer:
- Crèves!!
Rapide, je pivote pour me retrouver face au poing rose du lieutenant de Freezer. C’est trop tard pour que j’esquive, et je reçois l’attaque de plein fouet dans le visage. Aucun effet. Ce boucher n’est pas de taille contre l’être de justice créé par Nail et le Grand Chef. Et je lui fais vite comprendre en lui assénant un coup dans l’estomac qui le plie en deux. Alors qu’il crache de douleur, gémissant, j’arrive à éructer:
- Combien de mes enfants as-tu tué??
Il recule, l’air terrifié, les mains sur le ventre en criant:
- Pitié! Je… Je ne voulais pas, on m’y a forcé et…
Je reçois par surprise un tir à l’arrière de la tête qui m’enveloppe de fumée. Je sens le lieutenant rose en profiter pour foncer rejoindre son maitre. Il ne perd rien pour attendre. Quand la fumée se dissipe, la situation s’éclaire de même: Zabon, l’autre lieutenant, avait attaqué en traitre pour permettre à son ami de s’échapper. Ce dernier se tient maintenant derrière le fauteuil de son maitre et sourit, le front en sueur. Il me cri:
- Hé! Tu voulais savoir combien de Nameks j’ai tué, minable? J’ai eu l’immense joie d’écarteler un a un chaque membre du premier village qu’on a attaqué! Ha! Ha! Que vas-tu faire?? Viens, je t’attends!!
Nous ne sommes que deux à voir mon bras se lever et le kikoha en jaillir, moi et Freezer. C’est quand je vois ce dernier suivre tranquillement l’attaque du regard pour aller éclater la tête de son lieutenant comme un melon trop mur que je me rends compte à quel point cet être est sans pitié. Et à quel point il n’en mérite aucune. Il me parle cependant:
- Étonnant. Ta puissance est remarquable. J’aimerais beaucoup compter quelqu’un comme toi dans mon élite.
- J’espère que tu plaisantes?? Comment oses-tu me faire une telle proposition après avoir massacré sans pitié mes enfants??
- Et toi, comment oses-tu me parler sur ce ton? Je fais devoir t’apprendre qui est le maitre ici, sale Namek!
Il n’a même pas le temps d’esquisser un geste quand mon pied traverse l’avant de son fauteuil pour lui rentrer dans l’estomac et le projeter à travers le reste de son véhicule pour aller s’écraser cent mètres en arrière. Je ne jette même pas un œil aux soldats tétanisés à coté de moi avant de m’envoler en direction du maitre d’œuvre du massacre. C’est alors que je vole vers lui que soudain, sa force augmente. Elle me rattrape bien vite et me dépasse, devenant phénoménale. Une explosion déblaie le cratère de l’atterrissage quand un nouveau Freezer, bien plus imposant que l’ancien, émerge en souriant. Je m’arrête à sa hauteur et sa voix résonne, plus rauque et sauvage:
- Tu as commis une grosse erreur, salopard de Namek. Je vais te faire passer l’envie de salir le maitre de l’univers.

Et il disparait… Quoi?? Ourf!! Je sens son poing m’écraser l’estomac, sorti de nulle part. Et cette fois ci, j’ai mal. Vraiment, vraiment mal. Il m’attrape par la nuque et la ceinture de mon pantalon et me lève au ciel avec une force irrésistible. Il me tient haut au-dessus de lui et je comprends trop tard son intention. Je hurle comme jamais de mes deux vies je n’ai hurlé quand ma colonne vertébrale explose sous l’impact de son genou, juste au milieu de mon dos. Ma bouche se remplie de sang une fraction de seconde avant que le tyran déchainé ne me casse la mâchoire d’un crochet monumental. À travers la douleur insupportable, je l’entends railler:
- Apprends ce qu’est la punition pour s’en prendre à un dieu vivant!
J’apprends quelque chose effectivement, alors que sa queue enserre mon buste et mes bras pour lentement écraser le tout: en plus d’être un tueur, ce monstre se délecte de la souffrance de ses victimes, ainsi que de sa supériorité sur tout ce qui existe. J’arrive à un point ou la douleur est si forte que j’en oublie que j’ai mal. Je ne sens qu’à peine la vague d’énergie m’emporter en brulant mes chairs et mon corps brisé heurter le sol de ma terre. Je ne suis plus qu’a demi-conscientt, et c’est bien assez pour me rendre compte que j’ai perdu…

Ils s’éloignent… On dirait qu’ils me croient mort. Qui pourrait les en blâmer? Moi-même, je ne me sens pas des plus en forme…



L’humour légué par le Grand Chef restera toujours un mystère pour ma part de Nail, on dirait. Cependant, je sens quelque chose. Ce n’est pas fini. J’ai l’impression que mon corps se régénère doucement. Je n’aurais pas cru que soigner de telles blessures était possible. D’ordinaire, rien que réparer un membre brisé sans l’aide d’un guérisseur demande beaucoup d’énergie et seul les plus jeunes et les plus forts s’en montre capable. Bien qu’il n’en ait jamais eut besoin, Nail aurait surement été capable de régénérer un membre arraché, mais c’était là une limite du pouvoir de régénération Namek que peu d’entre nous avaient un jour franchi, même dans l’ancien temps. Il semblerait que ma fusion ait largement augmenté mon potentiel à ce niveau. Ne reste qu’à attendre que ce soit fini.

Alors que je sens mes os se remettre en place, je ne peux m’empêcher de me repasser le film des dernières heures dans ma tête. À ma naissance, je me sentais invincible. J’étais ivre de ma propre puissance. Et je m’aperçois que comme mes frères d’avant le Cataclysme, j’ai failli me laisser corrompre par la haine provoquée en moi par les étrangers. Je revois la violence dont j’ai fait preuve dans ma rage, et j’ai honte lorsque je me rends compte que ce n’était pas la seule justice qui me guidait. J’ai aussi ressenti une sorte d’euphorie de puissance et de voir la peur changer de camp. Comme Freezer, bien qu’à moindre niveau, je me suis délecté de ma supériorité. Ce constat fait son chemin dans mon cerveau alors que celui-ci se retrouve à nouveau connecté au reste de mon corps, et je me redresse en prenant une décision: plus jamais ça. Freezer ne me corrompra pas comme il a corrompu son armée. Je dois protéger Namek, et détruire ce tyran. C’est une nécessité, mais je ne dois pas en tirer du plaisir. Je contemple mes membres de nouveaux intacts quand une voix me parvient:

- Nail! Tu es encore en vie??
Je me retourne… et vois un Namek en vie! Il est blessé mais marche vers moi. Il s’agit du chef de ce village, Kermil. Ma joie de le voir en vie est cependant tempérée par la gravité de la situation, et ma honte de ne pas avoir su arrêter le monstre.
- Je suis… désolé, mon fils. J’espérais être en mesure de stopper l’envahisseur, mais sa force dépasse mon entendement, je n’avais jamais vu ça…
Il semble interloqué par mes propos, et je me rappelle alors que lui ne voit que le corps de Nail. Cependant, je n’ai pas besoin de lui expliquer car ses yeux s’illuminent de compréhension:
- G… Grand Chef? Vous avez fusionné avec Nail?
Je ne peux qu’acquiescer:
- Le Grand Chef et Nail m’ont donné naissance. Nous sommes parfaitement unis dans ce corps. Ça n’a servi à rien… C’est peut être la fin des Nameks…
Il semble réfléchir très vite à mes paroles, avant de soudain lancer:
- Non! Rien n’est perdu! Prenez ma force!
- Quoi??
- Fusionnez avec moi! Et avec tout les autres! C’est vous qui nous avez donné la vie, vous qui nous avez appris comment faire renaitre Namek, et encore aujourd’hui, vous qui avez tout sacrifié pour nous protéger. Nous vous devons cela! Nous voulons tous vous aider à détruire cet infâme monstre. Une des premières règles que vous nous avez enseigné, c’est « le peuple de Namek doit rester unis contre toutes les menaces ». Embrassons pleinement votre enseignement! Ne faisons qu’un pour affronter le monstre!
Ces paroles me stupéfient, et je me rends compte que je ne suis pas le seul à les entendre. J’entends les voix de tous les chefs de villages dans mon esprit.
- Kermil a raison, Grand Chef.
- Nous sommes avec vous.
- Tous vos enfants vous suivront.
- Ensemble contre le tyran!
Je n’en reviens pas. En d’autre circonstance, mon cœur aurait pu vaciller devant tant d’altruisme et un tel esprit de sacrifice. Je suis si fier de mes enfants. Et c’est Kermil qui achève de me convaincre:
- Nous existerons tous en vous, comme vous existez en Nail. Nous serons réunis et à l’abri. Nous préférons tous fusionner que de mourir à petit feu, un par un.
Ils ont raison. Nous existerons tous dans un seul être. N’Est-ce pas là la symbiose parfaite? Avec un sourire grave, je pose ma main sur l’épaule de mon fils. Il se prépare, mais je ne peux m’empêcher de lancer comme une funeste prophétie:
- Si nous fusionnons tous et que le monstre est le plus fort, ce sera la fin du peuple Namek. Que se passera-t-il si nous échouons?
Il sourit et prend soudain feu devant moi, noyé dans sa propre énergie. Je ne peux plus retirer ma main. Il me dit:
- Nous n’échouerons pas!
Il… Il se désintègre. Je sens son essence me… Nous… échouerons-nous?

Nous…

Je n’échouerai pas!

Je suis résolu. Si le peuple Namek s’allie, aucune force dans l’univers ne pourra nous arrêter. J’en suis convaincu. Je sens l’effroyable puissance du mal s’éloigner vers le Nord. Ils se dirigent vers le village de Muri! C’est le plus proche d’ici. Les détecteurs que Kermil les a vu utiliser me repèreront surement si je vole vite, mais je ne pense pas qu’ils prendront la peine de se détourner pour un seul Namek. Je dois les prendre de vitesse. La terre se fissure sous mon décollage. Je vais encore plus vite qu’au départ de mon ancien moi de la maison du Grand Chef. Je suis bien plus rapide que mes ennemis. Parfait. Je vire brusquement pour m’éloigner d’eux. Je décris en quelques minutes à peine un grand détour, mais arrive quand même largement en avance. Alors que je me pose au centre du village, je vois tous mes enfants réunis, l’air grave, mais tout de même souriant. Ils savent tous que le moment est venu. J’échange un regard avec Muri qui acquiesce. C’est le meilleur choix. Alors que s’avance déjà le premier volontaire, un jeune fermier plein de vie, je vois deux petites silhouettes sortir du lot et s‘avancer vers moi. Je les reconnais: Dendé et Carugo, mes plus jeunes fils. C’est ce dernier qui me parle alors:
- G… Grand Chef?
Il semble incertain, et mon dur visage de combattant se brise en une expression de père aimant, alors que je plie les genoux pour me mettre à son niveau:
- Je suis là, Carugo.
Il sourit alors d’une oreille à l’autre, reconnaissant le ton si familier de ma voix. Il a les larmes aux yeux, et il demande:
- Je voulais… savoir si ça va faire mal…?
La question perce mes défenses bien plus que n’importe quelle attaque et me touche en plein cœur. Je réalise alors ce que je demande à mes enfants. Les plus vieux comprennent le danger, et pour la plupart, pressente qu’ils n’existeront plus vraiment en tant que tel une fois fusionnés. Je ne suis moi-même aucune de mes anciennes personnalités, je suis eux, mélangés inextricablement au point qu’il est maintenant impossible de dire qui de l’un ou de l’autre est le « dominant ». Car cette question n’a pas lieu d’être. Mais même si nous comprenons tous les implications, qui suis-je pour privée de vie un enfant? L’empêcher de rire, de grandir… le projeter pour toujours dans un esprit d’adulte? C’est alors que je suis perdu dans ces réflexions que la petite voix parle à nouveau:
- Je peux fusionner en premier?
Je relève des yeux exorbités. C’est bien Carugo qui vient de proposer ça, un sourire fier et déterminé sur le visage. Il n’a même pas attendu ma réponse, et le voila qui continu:
- Je ne vous laisserai pas affronter le monstre tout seul Grand Chef. Je ne peux pas vous aider comme ça, mais je veux vous aider! S’il vous plait, laissez moi être le premier!
Je n’en reviens pas, et mes autres enfants non plus. Je ne peux que me sentir fier devant un tel courage, et malheureusement, l’heure n’est pas au débat. Si je ne fusionne pas avec les enfants, ils resteront tout seul, et perdront tous ceux qu’ils ont connus pour ne garder que… et bien… ce que je deviendrais. Freezer n’est plus très loin, aussi, je pose une main paternelle sur l’épaule du jeune et lui dit:
- Non, ça ne fera pas mal.
J’hésite, puis ajoute:
- Je suis fier de toi, mon fils.
Il pleure à nouveau, mais de fierté cette fois. Puis, un peu honteux, il m’avoue:
- Je ne sais pas comment on fait…
Je lui souris, puis m’approche pour poser mon front contre le sien en murmurant:
- Ferme les yeux. Laisse moi t’aider.
Il s’exécute et me laisse entrer dans son jeune esprit, à la recherche de cet instinct non encore développé. Je fini par le trouver, et engage la fusion.

Un autre Namek s’avance.

Un autre.

Et encore un.



Mon village est désert… et je suis grand. Je ne m’en suis pas aperçu tout de suite mais mon corps est d’une dizaine de centimètres plus grand que celui de Nail. La puissance que je sens en moi est inimaginable. Mais je ne peux me permettre de présumer de mes forces. Le tyran a changé une fois, il peut peut-être rééditer son exploit. Je décolle sans attendre un instant de plus. Je sens une résolution plus grande que tout ce que j’ai jamais connu dans mes nombreuses vies. L’union d’un peuple contre la menace. Ma certitude est inébranlable, Freezer ne pourra plus rien contre nous.



Nous…

Je…

Le peuple Namek est enfin réuni. Et j’en suis le résultat. Je suis un géant. Je dépasse allègrement les deux mètres de haut à présent. Ma force… plus aucune limite. Je le sens. J’ai l’impression de me rapprocher au plus près de la définition de « dieu ». Je peux tout faire. Je ressens la puissance de Freezer au loin, dans un de mes villages. Mais à présent, elle me semble bien dérisoire comparée à la mienne. Je n’ai même plus envie de me venger. Ce n’est pas ça qui me guide. Freezer a prouvé de manière éclatante qu’il n’est que mort et désolation. Je ne peux le laisser continuer ses massacres. Alors que je m’envole, j’ai presque la sensation que le temps à suspendu son cours sur mon passage. Je suis si rapide que je vois une feuille flottant immobile dans les airs, sous l’arbre dont elle vient de se détacher. Je parcours la moitié de la planète en une minute. Freezer a recommencé à bouger. Il vient par ici, attiré par ma puissance. Fort bien. J’atterris sur un rocher au-dessus d’un village à présent vide, et attends.

Ça ne dure pas très longtemps. Les troupes restantes et le tyran lui-même arrive enfin et commence une fouille du village, si absorbés qu’il ne lève même pas les yeux vers moi. Ils sont loin mais je les entends distinctement:
- Il n’y a plus personne ici, mon Seigneur. Ni ailleurs, je ne repère plus aucune puissance, plus aucun village.
Freezer est en colère:
- J’en ai assez. On retourne au vaisseau, je vais atomiser cette planète!
La preuve finale. Le jugement est rendu, le seigneur de l’univers ne repartira pas vivant de Namek.
- Mort et Destruction, tu n’es donc que ça, Freezer? Prendre les vies des Namek ne te suffit pas? Il te faut passer tes nerfs sur la planète, comme un enfant trop gâté??
Tous les yeux se tournent vers moi et me reconnaissent, malgré mon changement de stature. Freezer répond:
- Encore toi? Tu es un Namek très agaçant.
- Et toi un monstre dont la vie s‘arrête ici.
Il ouvre déjà la bouche pour répondre, mais c’est trop tard. De ma main jaillit un rayon semblable à un millier de soleil. Les maisons, les montagnes, rien ne semble touchés, seule les soldats se transforment en tas de cendre en un instant. Freezer est au milieu, mais il faut bien plus que ça pour l’atteindre, je le sais. Je bouge, et cette fois c’est le tyran venu d’ailleurs qui ne voit rien venir, et qui se plie en deux sous mon poing. Je pourrais l’exécuter net, immédiatement. Appuyer un peu plus mon coup pour lui perforer l’estomac, ou l’achever d’un rayon oculaire en plein front. Mais non. Je veux lui donner une chance, avant de disparaitre, de se repentir, d’éprouver du regret. Et pour ça, je retiens mon bras, et le trou béant dans sa poitrine se transforme en projection si forte que la créature blanche s’enfonce dans une montagne, une centaine de mètres plus loin. Je m’approche pour le trouver en train de s’extirper des décombres, couvert d’écorchures. Le visage qu’il tourne vers moi montre bien à quel point il se sent humilié par ce qu’il vient de se passer. La haine qu’il ressent pour moi me glace les os, mais ne m’effraie pas le moins du monde, même alors que sa puissance recommence à augmenter lorsqu’il se redresse en me disant:
- Tu m’as vraiment mis en colère cette fois! Tu vas avoir l’honneur de voir la transformation qui signera ton arrêt de mort!
Et sous mes yeux, il se déforme soudain. Il grossit encore, son crane s’allonge et se hérisse de pointe, ses épaules se transforment en véritables épaulettes d’armures et ses blessures guérissent d’elles-mêmes. Je sens qu’encore une fois, sa puissance à augmenter de manière fulgurante et n’a plus rien à voir avec auparavant. Je sens aussi que même deux ou trois autres transformations du même genre ne lui permettraient pas d’être une menace. Je me permets même de le lui dire, alors qu’il s’élève vers moi avec un grand sourire:
- Tu peux te transformer autant que tu veux, ton destin est déjà scellé.
Il attaque aussitôt en projetant ses deux doigts en avant. Je sens l’énergie invisible foncer sur moi et place mes bras en protection. Ce n’est guère utile car je sens à peine les impacts, et je le laisse attaquer à toute vitesse, lançant un petit cri ridicule à chaque attaque. Arrive le moment ou j’en ai assez, et ou j’avance droit sur lui. Il se rend compte avec stupeur que sa technique ne me ralentit même pas, mais il est déjà trop tard. D’un coup de poing, je lui fais sauter deux dents, puis le rattrape par la queue alors qu’il est projeté en arrière. Je l’attire à nouveau à moi et le roue de coups, l’empêchant à chaque fois de m’échapper en le tenant fermement. Je fini par le projeter avec force dans la mer verte dont il crève la surface pour disparaitre tout au fond.

Loin au-dessus de l’onde, j’attends. Il se déplace. Lui ne sait pas repérer l’énergie dégagée par ses ennemis, il me loge apparemment à la même enseigne. Il prépare un piège. Le fond de la mer est parsemé d’étincelle de son énergie. Il se prépare surement à m’arroser d’attaques venues de tous cotés. Mais il n’a pas pensé que cela puisse se retourner contre lui… Je tends ma main vers l’eau.
- AAAH!!
Le Kiai s’enfonce dans la mer pour aller toucher plusieurs boules d’énergies. Elles explosent sur-le-champ, entrainant toutes les autres avec elles, ainsi que leur créateur. L’étendue d’eau semble se mettre à bouillir sous mes yeux avant que d’immenses vagues ne secouent toute la zone. Puis le calme revient et Freezer reparait, blessé dans son orgueil autant que son corps, s’agrippant à une des cotes rocheuses pour s’extirper de l’eau en pantelant. Il se retrouve à quatre pattes sur le sol, du sang coulant de ses multiples blessures, et j’atterris juste devant lui, à un mètre de sa tête, bras croisés. Il s’en aperçoit et grogne en relevant les yeux.
- TOI!!
Il bout de rage… Sacrée contraste avec mon calme, olympien. Je ne ressens même plus de colère envers cet individu, plutôt… une grande pitié.
- Repends-toi de tes crimes, Freezer.
Je lui demande, purement et simplement. Bien sur, inutile d’avoir la sagesse d’un peuple pour prévoir la réponse:
- Ha! Ha! Ha! Ha!
Il se relève en riant sans joie, plutôt ébahi que « j’ose » lui faire une telle demande.
- Me repentir de mes crimes? Devant un sale Namek? Tu es déjà sur d’avoir gagné on dirait. Et bien LAISSE MOI TE DIRE QUE TU TE TROMPES!!
Il hurle de rage, et je ne réagis même pas. Ça ne fait que le même un peu plus en colère.
- J’ai encore une transformation, la dernière! Tu vas connaitre ma véritable apparence et savoir ce qu’est l’enfer!
Je suis effectivement sur d’avoir déjà gagné. Et c’est pour cela que je lui dis:
- Si tu insistes…
Il bondit en arrière et s’immobilise au-dessus de l’eau claire. Son hurlement retentit à nouveau alors que des cercles naissent à la surface, vite changée en vagues, puis en rouleaux. Sa force recommence à augmenter. J’observe calmement son manège, prenant conscience du tremblement qui a saisi la terre. Je m’élève donc au-dessus du sol, toujours bras croisés, et recule de quelques mètres. Il faut à peine quelques secondes de plus avant qu’une immense explosion ne rase une dizaine de mètres autour de mon ennemi. Quand il réapparait, je ne peux m’empêcher de hausser un sourcil. Le nouveau Freezer est très petit. Entièrement blanc hormis ses plaques violettes, et sans la moindre corne. D’une manière générale beaucoup moins impressionnant que son ancienne forme, mais bien plus puissant. Cependant:
- Comme je te l’ai déjà dit, c’est inutile. Même si tu étais deux fois plus fort que tu ne l’ais actuellement, tu ne serais toujours pas de taille.
- Hou, hou, hou, hou, hou, hou. Bluffe tant que tu le veux, Namek. Mais ton agonie commence ici et…
Il pointe un doigt tendu vers moi.
- Tout de suite.
Un fin rayon violet d’une rapidité fulgurante jaillit vers moi. Je présente ma main sur sa trajectoire, et il s’y écrase.
- QUOI??
En une seconde, Freezer a perdu toute sa nouvelle morgue. Je lui dis:
- Je te le répète, tu n’es pas de taille. Ce combat n’a que trop duré. Repends-toi. Meurs en ayant expié tes fautes.
- M… Mourir? Moi? Freezer? MOURIR??
Il prend de l’élan et m’expédie une vague d’énergie qui rase toute la région. Il enchaine avec la même attaque, encore et encore, sans savoir que ma pire blessure est incarnée par la perte de tout le haut de ma tenue. Enfin, il s’interrompt, et je sens son esprit se diriger vers le ciel. Quand la poussière se disperse, je comprends pourquoi il est monté.
- Oh non!
Le démon blanc se tient dans les airs, la main bien levée, soutenant une boule d’énergie rouge entourée d’éclairs. Le tyran ne se contrôle plus et hurle comme un possédé:
- J’en ai assez de toi! J’en ai assez de cette foutue planète!! Je vais vous réduire en poussière tout les deux!! Moi!! Le grand Seigneur Freezer!! Je…
Il n’a pas le temps de terminer sa phrase quand mon bras se referme par derrière sur sa gorge et que je lui empoigne la main fermement avec ma main libre. Je le maintien ainsi prisonnier, le souffle coupé jusqu’à ce que l’attaque destructrice se dissipe enfin. Puis je lui dis:
- Tu es vraiment monstrueux. Je te donne une dernière chance de demander pardon.
- J… Jamais!!
Soudainement, ses muscles triples de volumes et il grandit de plusieurs centimètres, m’obligeant à augmenter ma propre puissance pour le maintenir prisonnier. La lutte qui s’engage entre nous au milieu de nos déchainements de puissance respectifs fait s’effondrer les ilots alentours sur eux même, mais c’est encore une fois un échec pour le tyran. Je suis bien loin de mon maximum alors que lui emploi ses dernières ressources pour se libérer de mon étreinte. Je lui agrippe de ma main libre le haut de la tête pour l’étouffer et le forcer à se calmer, mais rien n’y fait. Dans le tumulte, il hurle:
- Mais qui es-tu bordel??
Je n’ai pas de nom à lui offrir. Je réalise que je n’ai même pas pris la peine de m’en choisir un. Alors, je lui réponds:
- La justice!! Abandonnes!! Tu as perdu!
- Jamais je n’abandonnerai devant une vermine comme toi!! Jamais ne me repentirais!! Je suis un dieu vivant et toi, tu n’es rien!! Je vais t’atomiser!!
Et je comprends qu’il a raison… Jamais Freezer ne voudra s’avouer vaincu ou reconnaitre ses fautes. Je songe alors que de toutes mes longues vies, jamais je n’avais rencontré créature si mauvaise et sanguinaire. Et c’est-ce qui me décide à accomplir ce qui a trop longtemps attendu.

Au milieu de la tempête d’énergie, le son est presque inaudible: CRAC

Les éléments s’apaisent d’un seul coup. J’abaisse ma puissance alors que celle du tyran disparait. Sa nuque n’a pas résisté à ma torsion, et le tueur de mon peuple est mort net, sans douleur. Avec respect, je descends le déposer à terre. Là, je lui dis:
- Tu as reçu le châtiment correspondant à tes actes. Puisses-tu ne pas m’en vouloir dans ta prochaine vie.
Il est hors de question qu’il bénéficie des traditions de mon peuple, je me contente donc de l’enterrer proprement, ne serait-ce que pour ne pas laisser son corps pourrissant à la vue de tous. Quand la dernière motte de terre est en place, je me redresse.


Et maintenant…? Je m’envole pour me placer en hauteur. Là, je ferme les yeux et pars explorer la planète en esprit. Il me faut peut de temps pour être sur de ce que je sais déjà: je suis seul. La planète n’est plus peuplée que de moi et d’animaux. Je réfléchis donc et me résigne: même l’intelligence de tout le peuple Namek ne me donne aucun moyen d’inverser la fusion. A moins que… les Dragon Balls!

En un éclair je suis dans un village, la pierre sphérique à la main. Comme je m’y attendais, la disparition du grand chef les a détruites. Mais tout n’est pas perdu. Je fonce chez moi, la maison du pilier rocheux. Là, je trouve la maquette du dragon, dissimulée à l’abri, et la sors à l’extérieur. Mon cœur bat alors que je prononce les mots… et rien ne se passe… Je tombe à genoux sans force. La base de la fusion a toujours été un combattant… Je n’ai pas les pouvoirs nécessaires pour ranimer les Dragon Balls ou en créer de nouvelles… Je suis seul… et pour toujours…

Lentement, je me relève et fait face à l’horizon. Je ne veux pas perdre espoir. Je protègerai ma bien aimée planète contre toutes les menaces jusqu’à ce que je trouve un moyen de ramener les miens. Tout mon peuple vit en moi, et en sécurité.

Peuple?

En Namek, peuple se dit Gast…

Un nom de circonstance, mais ça ne me suffit pas… Je représente l’espoir de Namek, et j’en suis son protecteur… Carcolh était dans l’ancien temps le dieu protecteur de Namek…

Ce sera mon nom.

Je suis Gast Carcolh, Dernier des Nameks, Union de tout mon peuple.
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Comment Dragon Ball aurait pu tourner si Nekomajin avait été présent? la réponse:
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Lors du combat final contre Boo, ce dernier prend une autre décision, qui devait tout changer:
[fanfic]Boo: la quête de la perfection

Sur Namek, le prince Vegeta découvre le super saiyen et élimine Freezer avant de prendre sa place:
[fanfic] L'empereur saiyen

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Re: [One Shot] L’union d’un peuple

Messagepar SuperIdle le Mer Fév 22, 2012 17:33

Tout simplement excellent, les évenements sont tous connus, mais tu donne une sacrée dose démotion dans ta narration, la première personne est juste magnifiquement employée tout au long de l'historie.
Le livre 2 est enfin achevé, Carnis attaque le livre 3.
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Re: [One Shot] L’union d’un peuple

Messagepar kouki le Mer Fév 22, 2012 17:46

superbe one-shot :D
très bien écrit :D
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Image

Crédits AVS :

Spoiler
Merci à Anaunsa pour la superbe bannière !
Merci à Bushido et niic pour l'aide-scénaristique.
Merci à niic, Tiguor et goget pour l'aide au niveau des fautes.
Et un grand merci à tous les lecteurs !


News : koukishido ! La chaine DU duo d'LS !
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Re: [One Shot] L’union d’un peuple

Messagepar Shadows le Mer Fév 22, 2012 17:49

Super bien écrit les penser du grand chef et de Gasp son bien retransmis dommage que se ne soit q'un one shot ^^ mais c'est super bien décrit la mort de Freezer est bien même si trop rapide tu devrais penser a une fanfiction XD
J'adore 10/10
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Re: [One Shot] L’union d’un peuple

Messagepar Paulemile le Mer Fév 22, 2012 18:07

Eeeeeh c'est pas juste, le one shot s'arrête à la mort de Freeza, tu dois continuer :lol:
Le style fait très roman, plutôt que fanfic. En gros c'est très bien écrit et très détaillé. On ressent bien les émotions des personnages et tout.

C'était très sympa de lire ça en tous cas. Respect ! 8)
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Re: [One Shot] L’union d’un peuple

Messagepar RMR le Mer Fév 22, 2012 18:51

Excellent one shot !

Les pensées du Grand Chef puis de la fusion sont vachement réaliste, j'aime beaucoup !

J'ei tout lu d'une traite sans voir le temps passer, c'était hyper prenant !
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Re: [One Shot] L’union d’un peuple

Messagepar Eiji-kun le Mer Fév 22, 2012 19:25

*Applaudissement*

Vraiment c'est du grand art l'emploie de la premiére personne nous plonge a fond dans l'histoire.

Les pensé du grand chef puis des fusion jusqu'au stade de Gast sont vraiment génial.

Mais pourquoi n'as pas tu fait sa rencontre avec Gohan et Krilin.
"Je pense a toi ou que tu sois que nos souci s'envole et que nos coeur fusionne.
Le moment est venu de réaliser ce voeu et qui sait l'aventure ne sera pas si périlleuse, sans doute a t elle déjà commencer.
Nous ne vivons pas dans le meme monde, mais nous vivons sous le meme ciel.
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Re: [One Shot] L’union d’un peuple

Messagepar Tonay le Mer Fév 22, 2012 20:24

Exellent chapitre que j'ai dévorer, c'est du très bon travail ;)
Survivants
Et si trois autres saiyans avaient survécu à la destruction de la planète Vegeta ?

One Shot
Un mage un peu excentrique. Un Kaïo. Un métis saïyan. Un démon. Un démon du froid. Qui doivent sauver l'univers dans un combat épique. Qu'ajouter de plus ?
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Re: [One Shot] L’union d’un peuple

Messagepar ddc le Jeu Fév 23, 2012 12:41

génial !!

ton récit m'a pris aux tripes..
le passage de la fusion avec le village de Muri et le petit Carugo m'a grandement ému... c'etait super bien écrit !! :cry:

comme quoi une BD, même super bien faite, n'arrive pas à la cheville d'un bon récit....

quand tu veux, tu peux refaire des one shot comme celui là !! :D
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Re: [One Shot] L’union d’un peuple

Messagepar Max le Jeu Fév 23, 2012 12:57

Ouah... Alors là.... C'est fort...De très haut niveau.

Courahe poue tes prochaines histoires. :o
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Re: [One Shot] L’union d’un peuple

Messagepar sonluffy-z le Ven Fév 24, 2012 13:49

Magifique One Shot.
Excellent, vraiment accrocheur, j'avais besoin d'aller au toilettes, j'ai pas pu m'empêcher de finir la lecture avant.^^
Le début avec les pensées du grand chef vis-à-vis de la menace qui plane sur namek c'est super, puis la fusion ivre de sa force se croit capable de vaincre Freezer mais non. Une belle leçon. Puis le passage au village la discussion avec Carugo c'est mignon^^.

Et enfin le combat final contre Freezer est juste parfait.
Fic Le tournoi ultime : viewtopic.php?f=42&t=5624 Fiction terminé
Ma seconde fic sur le commando Ginyu depuis sa création à sa fin : viewtopic.php?f=42&t=5702 dernier chapitre en date du 18/01/12
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Re: [One Shot] L’union d’un peuple

Messagepar Majin-vegeto89 le Sam Mars 03, 2012 12:12

je n'avais même pas répondu à vos coms --'...

un très grand merci à vous tous :D ça me fait super plaisir que vous ayez aimé, et que j'ai réussi à retranscrire les émotions que je voulais faire passer. vraiment, merci pour tout ces compliments, ça me touche :cry:
Comment Dragon Ball aurait pu tourner si Nekomajin avait été présent? la réponse:
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Re: [One Shot] L’union d’un peuple

Messagepar Reez le Ven Avr 06, 2012 0:19

j'ai bien aimé , agréable à lire , et lisse , excellent .
I mean, do you call this a war? This funny little thing? This is not a war! I fought in a bigger war than you will ever know. I did worse things than you could ever imagine. And when I close my eyes I hear more screams than anyone could ever be able to count!
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