L'Ogre

Faîtes-nous partager votre fibre littéraire en écrivant votre propre histoire mettant en scène les personnages de Dragon Ball et, pourquoi pas, de nouveaux ! Seules les fanfictions textes figurent ici.

Chapitre 6

Messagepar Chocoloutre le Lun Déc 31, 2012 1:56

Spoiler
Nouveau chapitre !
Deux mois après le chapitre 5, je me suis un peu laissé envahir par ma nouvelle vie (je n'étais plus habitué à passer huit heures de ma journée assis sur les bancs de l'école) et j'ai dû remanier mon scénario.
Merci à Tierts qui m'a filé un petit coup de main sur un passage de ce chapitre, sur lequel je bloquais, et merci à Teen_Gohan qui m'a évité de faire un double-post et donc permit de poster mon chapitre. ;)
Je ne dis rien de plus sur ce chapitre, j'attends vos réactions pour le faire. Bonne lecture !


I

Chapitre 6

Tidus


*


Le soleil était encore haut dans le ciel quand l'homme s'approcha de la grille. Il tenait un petit sac en papier gras et regardait anxieusement les gens autour de lui. Des feuilles brunes et oranges couvraient le sol et il les écrasaient sous ses pieds. Le vent soufflait doucement, comme pour rafraîchir les petites silhouettes qui se regroupaient peu à peu. Il s'énerva tout d'un coup, souffla plus fort et agita les arbres : à la pluie de feuilles mortes s'ajouta celle des gouttelettes qui perlaient paresseusement sur les branches, seul vestige de la pluie du matin. Certaines femmes rajustèrent leur écharpe pour couvrir complètement leur cou, des hommes fermaient leur manteau. Certains échangèrent quelques mots, d'autres discutaient même franchement. Les papotages ronflaient doucement dans la quiétude de la fin d'après-midi.
Cette tranquillité fragile ne tarda pas à voler en éclat : des cris, des hurlements, des pieds qui frappent le sol... Le bruit, d'abord faible et distant, se fit de plus en plus proche et assourdissant. Bientôt ils envahirent les lieux et grouillaient de partout. Les enfants se faufilaient entre les jambes des adultes, tenant leur cartable à bout de bras et se précipitant vers leur père, leur mère, voir les deux parfois. Bra ne courait pas mais marchait d'un pas tranquille vers sa nounou : elle manqua pourtant de perdre l'équilibre quand elle s'arrêta net, puis trébucha dans sa course effrénée alors qu'elle courait vers son père qui l'attendait, en lieu et place de la nourrice. Elle se précipita avec tant de force dans l'abdomen de Végéta qu'il dut faire un pas en arrière pour ne pas tomber à la renverse. Ah! Radditz, Nappa et Freezer auraient bien ri en le voyant maintenant : un sourire doux étirant ses lèvres, il soulevait sa fille et la serrait contre lui en lui embrassant le haut du crâne. Il les voyait se tenir les côtes de le voir ainsi : « Je vous emmerde », se dit-il intérieurement. Il posa sa fille au sol et lui tendit le petit sac en papier gras, dont elle sortit un pain au chocolat encore chaud. « J'ai frôlé la mort plus de fois que n'importe qui et je suis allé plus loin que vous tous sur le chemin de la puissance », continuait-il pour les trois qui continuaient de rire en le regardant. « Un « papa-gâteau », hein ? J'ai deux magnifiques enfants et mon nom vivra après moi », assena-t-il. Bra dévorait son pain au chocolat d'une main et tenait celle de son père de l'autre, qui l'entraînait sur le chemin de la maison. « Mon nom vivra après moi et j'ai connu l'Univers comme vous ne l'avez jamais connu, à deux. Vous ne connaîtrez jamais rien de tout ça. »
    - Monsieur Brief !
Il ne réagit pas tout de suite. Personne ne l'appelait « Monsieur Brief », on l'appelait Végéta et c'est tout. « Monsieur Bref », c'était le père de Bulma.
    - Monsieur Brief ! Attendez !
Il sursauta quand il réalisa finalement que c'est lui qu'on appelait. Il hésita un instant : il n'avait pas envie de parler à qui que ce soit, il voulait juste rentrer avec sa famille. S'entraîner un peu, pourquoi pas, cela faisait longtemps qu'il n'avait pas transpiré. Et puis il voulait voir Trunks. Finalement, sans trop savoir pourquoi, il fit volte-face pour voir la maîtresse de Bra venir à grands pas vers lui. C'était une très grande femme, bien plus grande que lui, aux cheveux bruns et bouclés ; serrée dans son jean, sa veste bleue nuit volait derrière elle au rythme de ses pas. Elle avait quelques kilos à perdre, ses seins étouffaient dans son tee-shirt blanc et ses hanches grassouillettes tentaient désespérément de se faire la malle. Ses formes généreuses n'enlevaient rien à son charme – au contraire – qui lui venait principalement de son grand sourire franc, étirant son visage agréable et enjoué. Végéta la regarda arriver sans bouger d'un iota et levait la tête au fur et à mesure qu'elle s'approchait pour continuer à la regarder dans les yeux. N'importe quel homme se serait jeté à ses pieds – et beaucoup le faisaient. Seulement, Végéta n'était pas un homme : il était un Saiyen, et même s'il n'avait pas connu Bulma, on ne séduit pas un Saiyen par la beauté. On le séduit par la force, quelle qu'elle soit, et probablement avec un petit quelque chose mal défini que Bulma avait su découvrir. Elle se planta finalement devant lui et lui tendit la main :
    - Excusez-moi, je n'étais pas sûr que c'était vous mais ma collègue m'a assuré que si ! C'est bien vous, n'est-ce pas ? Le papa de Bra ?
    - Heu... Oui, c'est moi.
Il regarda la main tendue vers lui d'un air soupçonneux puis la serra doucement, partagé entre l'envie de ne pas la toucher et celle de ne pas la broyer par accident.
    - Ah super ! Enfin je vous dis ça, j'étais presque sûr que c'était vous parce qu'on ne laisse pas les petits partir avec n'importe qui, donc... Enfin bref, c'est super que vous soyez là, on ne s'est jamais vus je crois ?
    - Non, effectivement. C'est sa mère qui venait la chercher, ou bien sa nourrice mais maintenant ce sera moi.
    - Oui, oui oui... Je me présente du coup, je suis Ludivine Kizergarven ! La maîtresse de Bra. Bra, qu'est-ce que tu dirais d'aller voir Mickaëlle ? Hein ? Si tu lui dis que c'est moi qui te l'ai dis, elle te donnera un gâteau. Un cookie. Avec du chocolat.
Bra était déjà parti vers la dénommée Mickaëlle qui semblait l'attendre. Végéta n'aimait pas trop ça : depuis quelques temps déjà, il n'aimait pas trop voir sa fille s'éloigner de lui ; et surtout, il soupçonnait la maîtresse et Mickaëlle d'avoir préparé tout ça. Il la regarda d'un œil méfiant et s'apprêtait à ouvrir la bouche mais elle lui coupa l'herbe sous le pied :
    - Oui je suis désolé, c'était pas très sympa mais je ne voulais pas parler de ça devant elle.
    - Oh.
    - Je ne voudrais pas paraître indiscrète, mais... Comment ça va à la maison ? C'est super indiscret, je sais.
    - Ça se passe bien. Aussi bien que ça puisse se passer.
    - Vous êtes sûr ?
    - Il y a un problème avec Bra ?
    - Non non ! Justement ! Moi et l'équipe, on s'étonne beaucoup de la voir... Comment dire... Si peu perturbée. Après un événement pareil... Je veux dire, ce n'est pas la première fois que j'ai un petit dans ma classe qui traverse une telle épreuve et je suis absolument épatée de voir qu'elle accuse si peu le coup.
    Hmm...
Végéta ne savait quoi répondre. Comment expliquer à cette jeune femme que Bra descendait d'une lignée royale d'extraterrestres surpuissants et incroyablement brutaux ? Et puis, il n'avait pas envie de parler de ça : puisque Bra allait bien, il ne voyait pas pourquoi la discussion devrait pérenniser. Ce n'était pas l'avis de la maîtresse.
    - Je voudrais tout de même vous dire deux choses. Trois, même. D'abord que vous devriez peut-être consulter un psychologue pour enfant, ou en tout cas la surveiller de très près : extérieurement elle est sans aucun doute très bien mais à titre personnel et professionnel, j'aurais préféré la voir dévastée. Au moins, ce qui se passe intérieurement serait remonté à la surface... Vous voyez ce que je veux dire ?
    - Heu, oui. J'y tâcherai.
    - Super. Ensuite je veux vous assurer qu'on ne la lâche pas ici, soyez bien sûr qu'on prend soin d'elle et qu'on la surveille.
    - D'accord, merci.
    - Et euh je n'avais pas prévu de vous dire ça mais j'y ai pensé quand je vous ai vu l'attendre... C'est bien d'être venu la chercher.
Bra revenait en courant, un reste de pain au chocolat dans la main et un cookie à peine mâché entièrement dans la bouche.
    - Ça lui fait du bien, elle était toute contente de vous voir.
    - Je viendrai tous les jours maintenant.
    - Super. Courage, monsieur Brief.
Elle s'éloigna alors, croisant le chemin de la petite Bra qui revenait vers son père. Il lui attrapa la main et tendit une oreille distraite lorsqu'elle entreprit de lui raconter par le menu ses activités du jour. Pourquoi était-ce si compliqué ? Il visualisait la souffrance de sa fille, représentée par un gros bonhomme jaune à pois oranges, un sourire niais aux lèvres et il le réduisait en miettes. Il aurait voulu que ce soit aussi simple. Il avait tant à apprendre ! Jusqu'à ce que la maîtresse lui en parle, et malgré ses réponses stoïques, il n'avait pas réalisé que si sa fille était joyeuse, cela ne signifiait pas qu'elle n'était pas triste aussi. Il avait fini par se persuader qu'elle était trop jeune pour comprendre la mort, que ça ne l'avait pas atteint comme il l'avait craint au départ. Il tourna son regard vers elle mais elle ne le regardait pas : elle parlait en agitant les bras, des miettes sur la joue (comment avait-elle fait pour s'en mettre jusque là ?) et regardait droit devant elle.
Végéta serra un peu plus fort la main de sa fille et s'empressa de rentrer chez lui.


* * *


La soirée s'installait doucement sur la Kame House. Gohan regardait sa femme et sa fille jouer ensemble, l'air rêveur. Thomas était sous la douche, dont il avait bien besoin après plusieurs jours de vadrouille. Aucune menace ne semblait planer sur ce petit monde à cet instant, si paisible... Mais la menace planait-elle vraiment ? Elle était si floue, presqu'inconnue. Gohan n'aurait jamais pensé que l'assassinat de Bulma le mènerait à une telle histoire ; il en avait presque oublié la mort de son amie et il serra les poings à ce souvenir. Les larmes lui montaient aux yeux : il était devenu un homme, un père, un mari, un chef de famille et il s'était efforcé de rester fort. Mais au fond de lui, tout au fond, se trouvait encore le petit garçon qui avait traversé tant d'épreuves, si prématurément : il n'était même pas encore pubère qu'il avait vu ses amis mourir devant lui, découvert une nouvelle planète, un nouveau peuple, abandonné son père sur une planète à l'agonie... Et plus tard provoqué sa mort. Il y pensait parfois dans les moments de paix et se demandait s'il était le seul à se souvenir de tout cela. Les choses étaient si différentes aujourd'hui... Bien sûr il aimait ses parents, son mentor, ses amis mais ce n'était rien face à l'amour fou qu'il éprouvait pour sa femme et, bien sûr, pour sa petite fille. Comment ferait-il aujourd'hui face à une véritable attaque, menaçant ses amours ? Une menace... Y en avait-il vraiment ? Il en doutait jusqu'à voir le Kaïohshin dans le livre et cela l'avait convaincu finalement mais... La situation était si floue. Il essuya ses yeux mouillés, expira un grand coup et se leva.

Les semaines suivantes furent consacrées à la recherche d'informations. Comment trouver un enfant en particulier ? Ils n'étaient même pas sûrs de n'en chercher qu'un seul : le livre disait que les descendants de l'Ogre marcheraient « un par un » mais c'était pauvre... En tout cas, il leur fallait en trouver au moins un et ne savaient par quoi commencer. Ils supposaient que, si descendant d'un monstre des prémices de l'Univers, cet enfant serait bien différent des autres. Alors ils harcelaient les services sociaux, les centres d'accueil, les médecins, les psychologues... Peine perdue évidemment puisque personne n'était enclin à livrer des informations personnelles d'une telle manière. Gohan sondait son réseau professionnel par acquis de conscience mais cela ne donnait pas plus de résultat : ses collègues étaient des éthologues, des comportementalistes... Les animaux étaient au centre de leurs recherches, pas les humains.
Puis, un jour, en parcourant encore une fois son carnet d'adresse, Gohan poussa un cri victorieux. Il avait arrêté son doigt sur le nom de Cécile Annaut. Cécile était une de ses anciennes étudiantes qui s'était montrée particulièrement enthousiaste à l'étude de l'intelligence animale ; si enthousiaste qu'elle avait voulu approfondir ses recherches et élargir son champ d'étude jusqu'à l'humain, à son avis pas assez mit à contribution. Elle avait donc interrompu ses études d'éthologie et était partie étudier les sciences cognitives à l'université du Centre. Gohan et elle avait gardés d'excellentes relations et échangeaient des lettres de temps à autres, Gohan suivant avec intérêt les recherches de son ancienne élève, Cécile sollicitant son avis sur son travail.
Je sais qu'elle a travaillé un temps sur les troubles cognitifs de l'enfant, peut-être qu'elle aura une piste à nous donner.
Il attrapa aussitôt le téléphone rudimentaire de Tortue Géniale et composa le numéro noté dans le carnet. Il échangea quelques mots avec la personne qui lui répondit, nota un nouveau de téléphone et réitéra l'opération. Cette fois-ci, ce fut Cécile elle-même qui répondit. Gohan et elle échangèrent quelques banalités avant que Gohan n'entre dans le vif du sujet. Il raccrocha quelques minutes plus tard, l'air enjoué.

Le lendemain, le duo faisait face à une grande maison en briques. Des cris d'enfants montaient du jardin, derrière. Cécile leur avait envoyé ses fichiers, avec les noms et adresses de quelques enfants particulièrement intelligents, capables de réaliser des opérations mathématiques d'une grande complexité et qui parlaient déjà avec une grande fluidité à un âge où on balbutiait à peine. Ils en avaient visités plusieurs déjà, armés d'un mot de Cécile indiquant qu'ils étaient des collègues exécutant un suivi de ses recherches, mais ils n'avaient rien trouvé d'intéressant. Ils ne savaient même pas ce qui serait intéressant... Cela dit, aucun des enfants qu'ils avaient vus jusque là n'était semblable à celui qu'ils s'apprêtaient à rencontrer. Son nom était Tidus et avait attiré l'attention de Cécile par ses capacités alliées à ses incapacités : il refusait d'être touché, restait cloîtré dans sa bulle loin de tout contact social mais, bien qu'ordinairement presque muet, pouvait s'exprimer avec une grande facilité, dévorait toutes sortes de livres, de films, d'émissions de télévision et semblait doué d'une mémoire exceptionnelle. Mais plus encore que tout cela, c'était son obsession à couvrir des feuilles entières de 0 et de 1 : il y consacrait plusieurs heures par jour, chaque jour. Gohan passa le petit portillon à la suite de Red, se griffant aux buissons qui l'encadrait, et monta les deux marches qui menaient à la porte d'entrée. L'instant d'après, la sonnerie retentissait haut et fort dans la maison, montant jusqu'au toit noir et des pas se pressaient pour ouvrir la porte, blanche. Une toute petite femme, aux cheveux roux éclatants et habillée d'un tee-shirt mauve et d'un jean, se tenait devant eux. Gohan se présenta :
    - Bonjour madame, je... Euh... Mon nom est Gohan Son et mon ami s'appelle Thomas Red. J'espère qu'on ne vous dérange pas.
    - Heu non, ça va. Que puis-je pour vous ?
    - Eh bien... Nous voudrions voir un de vos enfants, enfin un de ceux dont vous avez la garde. Tidus.
Elle plissa les yeux d'un air méfiant. Elle suçait son index ensanglanté et tenait un couteau à pain dans l'autre main.
    - Qu'est-ce que vous lui voulez ? Qui êtes-vous ? Je veux dire, au nom de quoi êtes-vous ici aujourd'hui ?
    - Juste lui parler, répondit Red. Nous... Nous avons entendu parler de Tidus et de ses particularités, nous pensons pouvoir l'aider. Enfin peut-être.
    - Écoutez, intervint Gohan, nous sommes bien conscients que notre présence est incongrue. On veut juste lui parler un peu, en votre présence évidemment. Et euh... Je ne veux pas vous vexer – d'autant que je suis très bien placé pour savoir que les femmes ne sont pas plus faibles que les hommes – mais si cela peut vous rassurer, on peut attendre que votre mari, ou un ami, soit là avec vous, je veux dire, je réalise bien que faire entrer deux inconnus chez vous alors que vous êtes toute seule n'est pas très rassurant mais je vous assure qu...
    - C'est bon. Mon mari est là et il vous botterait le cul sans problème, je ne crains pas pour ma sécurité.
Gohan sourit intérieurement à cette idée : si elle savait...
    - Vous devez bien comprendre que nous recevons la visite de beaucoup de gens. « Nos » enfants sont des enfants qui ont vécu des choses bien pires que ce vous pouvez imaginer – à nouveau Gohan sourit pour lui-même – ont été abandonnés ou retirés à leurs parents... Certains vivent un cauchemar permanent qui n'existe même pas, sinon dans leur tête. Alors nous recevons beaucoup de psychologues, de scientifiques, des gens qui veulent tester des choses sur eux, des proches qui considèrent qu'avec un coup de poing ils pourront récupérer leur enfant. Nous sommes rodés à ce genre d'exercices et croyez-bien que si les circonstances étaient autres, je vous demanderais de partir.
Elle reprit son souffle.
    - Mais Tidus est différent, vous devez le savoir. Nous désespérons de le voir avancer et – elle hésita – donc nous sommes prêts à essayer tout et n'importe quoi. Sous notre surveillance.
    - Je vous promet que nous ne ferons que discuter aujourd'hui.
    - Et plus tard ?
    - C'est compliqué... Peut-être pouvons nous entrer pour en discuter ?
Ils passèrent la porte et la suivirent jusque dans un grand salon. Trois canapés encadraient une table basse, devant une grande télévision entourée de consoles de jeu, de fils, de manettes et de disques abandonnés. Derrière, une grande et longue table en bois avec pas moins de seize chaises dans une grande cuisine équipée. Red s'étonna de la propreté des lieux : une famille si nombreuse, il s'attendait à ce que la maison soit plus en désordre... La femme appela son mari et il descendit les marches alors qu'elle les faisait asseoir sur un des canapés. Le mari était très grand, à la musculature robuste mais pas travaillée et vêtu d'une chemise noir. Ses cheveux coupés très courts surmontaient de petites lunettes sans monture. Il échangea rapidement quelques mots avec sa compagne avant de venir serrer la main de ses deux visiteurs.
    - Bonjour, je suis Jacques. Ma femme Charlotte m'a expliqué la raison de votre venue. Je...
Il n'eut pas le temps de terminer sa phrase. Un enfant d'une dizaine d'années se tenait à la porte vitrée qui donnait sur le jardin : son genou était écorché et il sanglotait. Jacques se précipita vers lui et commença à l'entraîner vers l'étage pour le soigner.
    - Attendez !
Gohan s'était levé, à la surprise de Red et bien sûr de leurs hôtes.
    - Je... Heu... C'est Tidus, n'est-ce pas ? J'... J'ai un moyen très efficace de le soigner, instantané et sans aucune douleur.
Il sortit un petit sac de senzus de sa poche et en prit un. Jacques et Charlotte ouvrirent la bouche au même moment : il était hors de question qu'un étranger donne quoi que ce soit à manger à un de leurs enfants. Gohan le devina aussitôt et engloutit le senzu.
    - C'est sans danger, au contraire. Vous voyez, j'en mange un moi-même ! Bon évidemment là ça ne marche pas parce que je ne suis pas blessé mais sinon...
Il hésita un moment à se blesser volontairement pour le leur prouver mais il estima à juste titre que se mutiler n'était pas la meilleure manière de les mettre en confiance. Jacques regarda Charlotte qui en avait prit un elle aussi, au cas où... Elle étouffa un cri de surprise en regardant son index : la coupure qui perlait encore de sang il y a une seconde à peine était comme neuf, même pas la trace d'une cicatrice !
    - Ah vous voyez, dit Gohan d'un air satisfait en s'approchant de Tidus qui reniflait. Il lui tendit un senzu et dit : tiens, mange ça, ça ira mieux après.
L'air méfiant lui aussi, Tidus tendit la main à plat. Gohan voulait déposer le senzu dans le creux de la paume mais l'enfant baissait systématiquement la main.
    Laissez votre truc tomber dans sa main. Il n'aime pas qu'on le touche.
Le métis s'exécuta et Tidus croqua le senzu. Il regarda avec effarement son genou réparé, même pas une petite croûte ! Gohan lui tendit le petit sac.
    Tiens, garde-les. Mais ne les mange pas tous, c'est très précieux ! Ça soigne tout.
Tidus s'empara du sac et le contempla un petit moment. Puis, jetant un regard furtif à Gohan, monta précipitamment les escaliers pour ne pas en redescendre. Thomas Red entendit son hôte parler à travers une porte pendant de longues minutes, tentant de convaincre l'enfant de sortir mais sans succès. Jacques redescendit les marches lourdement et écarta les bras d'un air désolé
    - On vous avait dit qu'il était spécial. Il n'aime pas trop les inconnus, ça demande souvent un peu de temps pour qu'il s'habitue et en général, on arrive à le faire rester dans le salon mais avec vos... Machins, ça a dû lui faire peur ou le déstabiliser.
    - Ah... Tant pis... On peut peut-être revenir demain ? demanda Thomas.
    - Non, je ne pense pas que ce soit une bonne idée. Pas demain, c'est trop tôt. Revenez la semaine prochaine.
Les deux compagnons abdiquèrent. Ils auraient voulu rester pourtant et au moins discuter avec Jacques et Charlotte de l'étrange enfant placé sous leur garde mais ils sentirent qu'on les poussait vers la sortie. Ils quittèrent donc la maison mais promirent de revenir dès le lundi suivant.

Ils tinrent parole et se présentèrent devant la même porte noire quelques jours plus tard. C'est Jacques qui vint leur ouvrir cette fois-ci et les fit s'installer dans le salon. Charlotte n'était pas là mais il ne précisa pas la raison de son absence. Jacques apporta trois tasses de café brûlant et s'assit avec eux :
    - Tidus est dans le jardin avec les autres, ils jouent. Je vais devoir vous faire attendre, je ne veux pas les interrompre : c'est très rare qu'il accepte de jouer avec eux, on saute sur l'occasion chaque fois qu'elle se présente.
    - Nous avons cru comprendre qu'il avait des activités... Un peu spéciales ?
    - Oui, soupira Jacques en balayant la pièce de la main. Constatez par vous-même, il nous envahit de feuilles... Je sais pas pourquoi il fait ça, personne ne sait. Pas même lui, je pense. Enfin, vous devez le savoir mais beaucoup de personnes brillantes souffrent de ce genre de trouble et il fait preuve d'une intelligence hors du commun... Mais c'est tellement rare qu'il « sorte » de sa tête comme ça, il n'a pas trop l'occasion de la montrer.
    - Comment est-ce qu'il est arrivé chez vous ?
    - Comme les autres, via les services sociaux. On l'a depuis qu'il a sept ans, c'est à cet âge-là qu'il a été retiré à sa famille : des abrutis finis, des bas du front, de véritables connards... Le genre à avoir du sang bleu et à se marier avec ses cousines pour ne pas le diluer. Je serais pas étonné que ce soit le cas d'ailleurs. Bref... Ses parents le traitaient comme un chien, et je ne suis pas sûr que ses sœurs aient été plus gentilles. Vous imaginez ? Un gamin de sept ans qui ne parle pas, fuit votre regard, fait encore pipi au lit... Ça énerve. Enfin je vous passe les détails mais quand il est arrivé chez nous, on a dû commencer par lui faire comprendre que personne ne lèverai plus jamais la main sur lui. Ça n'a pas été facile...
    - J'imagine...
    - Il a vu un paquet de psychologues, à l'école il y a quelqu'un qui s'occupe presque exclusivement de lui, ici on fait tout ce qu'on peut pour l'éveiller mais on en a d'autres, c'est pas facile de se consacrer à lui. C'est pour ça que Charlotte et moi, on est un peu... Comment vous dire... Dubitatifs, vous pensez vraiment pour l'aider ? Qu'est-ce que vous avez de plus que les autres ?
    - Eh bien... Red hésita.
Heureusement pour lui, il n'eut pas à inventer un mensonge pour cacher que Tidus était peut-être le descendant d'un monstre du fond de l'Univers. Une ribambelle d'enfants, âgés de six à treize ans, débarqua dans le salon et investit aussitôt la cuisine sous les cris de Jacques qui se dressa courageusement entre le réfrigérateur et eux. Il se figea néanmoins :
    - Où est Tidus ? Calmez-vous deux minutes, où est Tidus ? OH ! Il est où ?
    - Bah il est parti.
    - Parti ‽ Comment ça « parti » ?




Dernière édition par Chocoloutre le Ven Sep 04, 2015 10:51, édité 6 fois.
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Re: La descendance de l'Ogre

Messagepar Batroux le Lun Déc 31, 2012 9:48

Le début est vraiment très bien, en tout cas, moi il me botte carrément.
On ne reconnait pas Vegeta, puis d'un coup celui qu'on connait revient nous mettre une claque dans la gueule, de manière grossière et normale pour le personnage mais d'une subtilité de l'auteur vraiment bien pensée. Le petit trait d'humour m'a dessiné un sourire sincère.

Pour le reste j'ai des réserves par contre, là ou Rusk et Lamantin_Furtif étaient d'accords pour dire que cela stagnait, qu'il y avait une baisse de régime, je t'aurai laissé plus de temps pour t'affirmer et surtout poser intégralement les bases de ton intrigue et de ton futur développement (critiques déjà émises sur IRC.)

En fait, alors peut-être du au fait que tu le dises toi même en début de chapitre
Inikisha a écrit:[...] et j'ai dû remanier mon scénario.
, j'ai l'impression que tu as coupé des morceaux dans l'épopée de Red et Gohan, que tu as passé moins de temps à décrire, que la recherche de Tidus aurait dû être plus longue et plus complexe que trois coups de téléphone.
Ce n'est qu'une impression, j'attendrai de voir le chapitre 7 pour voir si elle demeure mais j'ai vraiment l'impression que cela va trop vite.

Distinctement tu as deux parties dans ce chapitre, Vegeta et Gohan/Red. Clairement la partie sur Vegeta m'a tellement plu, que celle de Gohan et Red s'est lue avec intérêt mais un intérêt pas aussi fort que celui sur la partie de Vegeta.
Peut-être aurait-il fallu mettre la partie sur Vegeta à la fin et pas au début.

Bon cela reste un chapitre de qualité, très plaisant à lire mais pas d'hélicoptères, qui sont la chose les plus importantes dans une fic sur Dragon Ball. :evil:
Fan de Valérie Pécresse.
Vous allez voir flou.
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Chapitre 7

Messagepar Chocoloutre le Jeu Avr 11, 2013 10:01

I

Chapitre 7

Briser les chaînes


*


La maison n'avait jamais connu une aussi grande effervescence. Les enfants qui commençaient peu à peu à comprendre ce qui venait de se passer sanglotaient ou ne cessaient de bombarder leurs parents de questions. Certains ne disaient rien et fixaient le vide. La plus âgée avait décrit deux hommes en costume qui s'étaient présentés comme des médecins ; ils avaient emmenés Tidus dans une voiture grise, pour un rendez-vous d'analyse avaient-ils prétendus. Jacques avait sauté sur le téléphone pour prévenir la police d'abord puis Charlotte qui ne mit pas plus de cinq minutes à arriver. Son mari s'était aussitôt jeté dans sa voiture, écumant les rues à la recherche de la voiture. Charlotte quant à elle restait prostrée sur le canapé en attendant l'arrivée de la police.
Red et Gohan avaient hésité à partir également, de peur qu'on ne les soupçonne d'être complices en les voyant s'éclipser si vite. Ils ne résistèrent pas longtemps cependant et un quart d'heure à peine après la découverte de la disparition de Tidus, ils étaient déjà dans les airs, Red perché sur le nuage magique. Aucun des deux compagnons ne doutaient une seconde que les fidèles de l'Ogre ne soient pas derrière cela et la menace du retour du monstre était plus forte que celle de la police. Alors eux aussi scrutaient les rues, peu fréquentées, pour repérer la voiture grise qui tenait peut-être captif la clé du réveil de l'Ogre. Les yeux de Thomas étaient plus habitués à la lecture et il distinguait mal les voitures au loin. Il voyait cependant nettement un petit point noir, Gohan, qui se déplaçait vivement dans le ciel. L'espace d'un instant, il fut frappé de le voir voler : cela faisait si peu de temps qu'il le connaissait, si peu de temps qu'il avait connaissance de cet autre monde juxtaposé au sien mais il s'était déjà habitué aux personnes qui flottent dans les airs, se déplacent exagérément vite. Il avait oublié qu'il aurait à peine pu le concevoir il y a quelques semaines encore. Aurait-il pu imaginer qu'un monstre, à des années-lumières peut-être d'ici, sommeillait et menaçait de détruire l'Univers s'il se réveillait ? Sans doute : après tout, il y avait cru assez pour mettre en branle toute cette enquête, ce jeu de piste et y entraîner un parfait inconnu. Mais maintenant que les faits lui donnaient raison, maintenant que cela devenait si réel, il doutait. N'avait-il pas voulu croire à tout cela ? Ne voulait-il pas alors... Pimenter sa vie ? Cela lui semblait ridicule, lui si réfléchi, si lettré, si comblé le pensait-il mais il ne pouvait ignorer cette voix qui lui susurrait ses propres doutes à l'oreille. Il n'oubliait pas cependant le meurtre de Bulma Brief : il ne pouvait vraiment la considérer comme une amie, ni même comme une collègue mais il se sentait indéniablement proche d'elle. N'était-elle pas morte pour s'être intéressée à ces gens-là ?
Cela faisait plusieurs minutes qu'il regardait dans le vide, les yeux balayant les rues sans vraiment y faire attention. Il fut soudain arraché à ses pensées par Gohan qui était en train de fondre à toute vitesse sur un point précis, à la périphérie de la ville. À sa grande surprise, le nuage magique bondit à son tour sans qu'il ait eu besoin de lui commander. S'agrippant au nuage de toutes ses forces, le vent lui fouettant le visage, il sentit son cœur s'accélérer ; pourvu que ce soit lui, pourvu qu'ils puissent le récupérer et le protéger... Quelques secondes plus tard il découvrit Gohan en grande difficulté : ses mouvements semblaient entravés, lui si agile d'habitude avait du mal à se déplacer et semblait agité de soubresauts, comme une voiture sur le point de caler. Parfois il faisait un écart grossier dans le ciel, un mouvement qu'il n'avait certainement pas réalisé de son propre chef. Il rugissait, dans un mélange de surprise et de colère :
    - C'est quoi ça ?
    - Qu'est-ce qui se passe ? Qu'est-ce qui vous arrive ? C'est eux ?
    - Oui ! Je me suis approché aussi vite que je l'ai pu et j'ai pu voir Tidus par la fenêtre ! Mais dès qu'ils m'ont vus, j'ai été repoussé je ne sais comment et maintenant je ne peux même plus approcher, je ne comprend pas ce qu'ils font, je ne maîtrise pas... Je... Éloignez-vous, je ne pense pas qu'ils soient dangereux pour moi mais s'ils vous...
Il n'eut pas le temps de finir sa phrase : le nuage s'était désintégré, sans même être touché par une quelconque attaque et Red tombait à une vitesse vertigineuse. Abandonnant la voiture et ses occupants, Gohan fondit sur lui et le rattrapa à plusieurs mètres du sol. Cela n'avait prit qu'une poignée de secondes mais la voiture avait mit ce temps à profit pour disparaître à nouveau.
    - Je ne comprend pas... Je ne les sens pas...
Tenant Red par le col, Gohan s'éleva dans les airs, encore un peu maladroitement. Tous deux scrutèrent à nouveau les rues, filant dans la même direction que suivait la voiture. Ils ne tardèrent pas à la repérer de nouveau, s'éloignant à toute vitesse de la ville et Gohan accéléra pour les rattraper. À la grande surprise de Red qui le pressait d'attaquer à nouveau, il resta prudemment à distance et perdit même un peu d'altitude pour se cacher du mieux qu'il le pouvait. Il ne dit rien à son compagnon mais il savait qu'une attaque de front ne donnerait rien : en terme de puissance pure, il était gagnant sans aucun doute ; mais des forces différentes se tenaient entre Tidus et lui, il en était sûr. Mais lesquelles ? Il ne pouvait imaginer que de telles forces soient restées inaperçues depuis tout ce temps. Et surtout... Il n'aurait su l'expliquer clairement mais elles n'avaient pas ce « touché » du combat, de la force qui croît avec l'entraînement. Elle semblait plus pure, plus... Naturelle. Il avait déjà ressenti cela au contact des Kaïohshins mais n'y avait pas prêté attention à l'époque avec Boo qui ravagait tout sur son passage. Aujourd'hui pourtant il ne pouvait ignorer cette subtilité et plus il y pensait, plus il était persuadé que c'est là que se trouvait la clé de son échec. Ce n'était pas pour le rassurer : peut-on lutter contre les forces de l'Univers lorsqu'elles vous surpassent ?
Alors qu'il suivait discrètement la voiture, Gohan préféra ne pas penser à ce qui arriverait s'il devait ouvrir un affrontement direct pour récupérer Tidus. Il avait le mauvais pressentiment qu'il ne suffirait pas de mettre au tapis ses adversaires, cette fois-ci...

Ils suivirent la voiture pendant des heures. La nuit était tombée depuis longtemps maintenant et la route n'était plus éclairée que par la lune et les étoiles. Gohan se guidait au son de la voiture qui gardait ses feux éteints, presque invisible dans l'obscurité. Red semblait de plus en plus lourd et Gohan volait plus proche du sol qu'il ne l'aurait voulu. Il sentait ses forces le quitter peu à peu mais cela n'avait rien à voir avec la fatigue des muscles ou de l'esprit qu'on pouvait ressentir à la fin d'un entraînement ; non il ressentait cette même impression qu'avec le Super Saiyen, il sentait l'énergie s'épuiser au fur et à mesure. Était-il possible que les fidèles de l'Ogre sapent son énergie ? Ou était-ce l'enfant ? Mais c'était impossible...
La voiture prit soudain un virage et s'engouffra dans un chemin poussiéreux couvert par les arbres. Gohan ne volait plus qu'à une poignée de mètres au-dessus des branches et se guidait au son de la voiture qui ronronnait dans l'obscurité. Red n'avait plus dit un mot depuis deux heures et semblait somnoler malgré le vent qui lui fouettait le visage. Gohan le remua doucement :
    - Réveillez-vous... Je crois qu'on est arrivés.
En effet, la voiture grise venait de se garer doucement dans une petite clairière, devant un grand chalet à demi-caché par la forêt. Les deux hommes se posèrent à l'abri d'un buisson et s'approchèrent doucement.
Devant lui se tenait une grande bâtisse en bois sombre. Elle semblait avoir poussé là comme un champignon, au milieu des arbres. La forêt qui l'entourait était sombre et dense mais on pouvait l'entendre s'éveiller doucement : quelques oiseaux chantaient déjà et un peu plus loin, on devinait à l'oreille qu'une petit rivière coulait ; Gohan crut même distinguer des crapauds croasser. Le chalet était surélevé, comme posé sur un socle en pierre et sur un côté se trouvait une pile de bûches jetées en désordre, deux grandes haches posées dessus. Un petit escalier de bois permettait de monter jusqu'à la porte d'entrée, deux grands panneaux de bois épais. L'architecte avait été avare en fenêtres mais aucune lumière ne perçait à travers elles. La maison semblait endormie. Au deuxième étage cependant on devinait une faible lueur, comme si une lampe à huile avait été oubliée ici et mourrait doucement.
La voiture ronronnait toujours, immobile, à quelques mètres de la porte. Gohan et Red distinguaient trois hommes assis dans la voiture, deux devant et un autre derrière avec Tidus.
    - Qu'est-ce qu'ils font... Pourquoi ils n'entrent pas ? grogna Red.
    - Je ne sais pas... À la première occasion, je file récupérer le petit. Vous, restez en arrière et attendez-moi ici.
    - Vous allez bien ?
Gohan ne s'en était pas rendu compte mais il avait toujours le souffle court. Red quant à lui semblait en pleine forme.
    - Oui oui, ça va. Ne vous inquiétez pas.
Quelques secondes plus tard, les deux hommes à l'avant sortirent de la voiture et se précipitèrent vers la porte. Gohan ne réfléchit pas une seconde de plus et s'approcha aussi vite et aussi furtivement qu'il le put du véhicule : à l'intérieur, l'homme assis à côté de l'enfant regardait vers la porte du chalet et semblait impatient de rejoindre ses camarades, à en juger par la manière dont il pianotait sur sa cuisse. Gohan avait l'intention d'ouvrir la porte et de le neutraliser à mains nues, ce qui ne devrait pas poser de problème puisqu'il était l'un des êtres les plus rapides de l'univers. Qui plus est, l'homme se trouvait de son côté.
Se réjouissant de la décontraction du ravisseur, il ouvrit la portière et leva son poing pour le lui abattre sur la tempe. Mais à peine avait-il amorcé son coup que Tidus tourna vers lui des yeux vides, complètement blancs. Gohan resta paralysé, le regard ancré dans celui de l'enfant, incapable de bouger ne serait-ce que d'un millimètre. L'instant d'après, un objet dur et lourd le frappa au visage et il perdit conscience.

De la fumée sortait du sol et le ciel était rouge. Une rivière pourpre semblait inonder les crevasses dessinées par une sécheresse qui aurait duré des décennies. Gohan marchait lentement dans les rues dévastées, entouré de maisons défoncées, aux vitres brisées et devinant parfois l'ombre d'un corps gisant là. Des cadavres de voiture jonchaient la rue, certaines crashées contre un poteau, d'autres renversées par une puissance inconnue. Le verre craquait sous ses pieds et il lui semblait que le goudron devenait plus mou à chacun de ses pas, collant à ses chaussures. La chaleur se faisait de plus en plus oppressante, plus lourde et la sueur coulait dans ses yeux et dans sa bouche. Il léchait ses lèvres et sentait le sel piquer ses lèvres. Des cris de terreur montaient de tous les côtés et sur la ligne d'horizon se dessinait, gigantesque, une fine silhouette au crâne rond et lisse, secoué d'un rire aigu et horriblement familier. À cette vision Gohan fit volte-face et courut aussi vite qu'il le pouvait mais le sol semblait se dérober sous ses pieds ; quand il les regarda, il vit avec horreur qu'il courait sur un océan de cadavres et qu'il s'y enfonçait peu à peu. Il piétina le visage de sa mère, de son père pour essayer de rester à la surface mais rien n'y faisait, il s'enfonçait toujours un peu plus profondément... Il leva les yeux et se retrouva nez à nez avec un doigt pointé sur son front, brillant d'une étrange lueur, tandis que de nouveaux cris s'élevaient au loin.
Il se jeta sur le côté et tomba de sa couchette, son crâne entrant violemment en collision avec le sol en pierre. Aveuglé par la douleur et encore groggy par son cauchemar, Gohan mit quelques secondes à ouvrir les yeux. Il n'y avait de toute façon que très peu de choses à voir : il était enfermé dans ce qui semblait avoir été une chambre particulièrement austère, simplement dotée d'une couchette en fer et d'une petite table, aujourd'hui disparue mais qui avait laissé sa trace sur la pierre. La porte qui devait jadis être en bois avait été remplacée par des barreaux en fer et Gohan pouvait voir l'ombre d'un garde projetée sur les dalles. Il frotta énergiquement la bosse qui poussait sur le devant de son crâne et jeta un œil autour de lui. Il vit que quelqu'un avait gravé sur les murs un décompte des jours qu'il avait passé dans cette même cellule et que d'autres avait gravés – d'une écriture enfantine, réalisa-t-il avec horreur – leur prénom au-dessus du lit. Dans un geste stupide, il frotta sa main contre les inscriptions, comme pour les effacer, mais elle glissait sur le mur humide. Il appuya alors son crâne endolori contre la pierre, sa fraîcheur soulageant un peu sa douleur. Il resta ainsi quelques minutes, tentant de clarifier son esprit embrumé puis s'approcha de la porte : en se tordant le coup, il vit un homme qui se tenait debout, plus loin dans le couloir qui passait devant sa cellule. Habillé d'une grande tunique sombre, il lui tournait le dos, discutant avec un autre assis sur une chaise. Sans même y réfléchir, il tenta d'arracher les barreaux pour sortir mais il ne parvint même pas à les faire trembler un peu : ses forces ne lui avaient toujours pas été rendues, il n'était pas plus fort qu'un humain lambda. Il les secoua à nouveau en criant :
    - Hé ! Laissez-moi sortir !
    - Sinon quoi ? Tu vas défoncer la porte ?
Les deux gardes ricanèrent et reprirent leur discussion. Gohan eut beau se jeter contre la porte de toute ses forces mais elle ne bougea pas d'un millimètre. Comme ce devait être pénible de n'avoir aucune force, pensa-t-il ! À une certaine époque de sa vie, il avait souhaité être humain, être comme tout le monde mais c'était il y a bien longtemps. Aujourd'hui, il aurait donné n'importe quoi pour retrouver sa force. Il s'assit sur la couchette nue et fixa le mur, sombrant dans un demi-sommeil, incapable d'autre chose.
Il resta ainsi pendant un temps interminable. Il ne pouvait compter les jours car il n'y avait aucune fenêtre là où il se trouvait et il soupçonnait même d'être enfermé au sous-sol. Peu à peu, son esprit s'éclaircissait mais il ne pouvait penser à aucun moyen de sortir de là. De temps en temps, il se levait et essayait à nouveau, désespérément, d'arracher ses barreaux mais il ne parvenait qu'à leur enlever un peu de poussière. Il prêta finalement attention aux tours de garde et en compta dix, peut-être onze ou douze car il n'était pas sûr de ce qui s'était passé au début. Malgré la présence d'une petite trappe placée sur la porte pour passer de la nourriture dans la geôle, Gohan ne reçut rien à manger et pas plus à boire. Il mourrait de soif et ce qu'il réussissait à récupérer de l'humidité qui suintait sur les murs suffisait à peine à le garder conscient. Et puis, après ce qui lui sembla être des années d'emprisonnement, alors qu'il essayait à nouveau de briser les barreaux qui le retenaient, il entendit des cris de joie rebondir contre les murs du couloir.
    - Ça y est !
    - Il est là !
Le cœur de Gohan sembla s'arrêter. Il ne remarqua même pas les deux gardes quitter leur poste avec précipitation, se joignant aux clameurs, et secoua encore et encore les barreaux, sa rage augmentant un peu plus à chaque fois. Mais rien n'y faisait : affaibli par une éternité sans boire ni manger, il était encore plus faible qu'à son arrivée. C'était déjà un petit miracle qu'il parvienne à se tenir debout... Il retourna s'asseoir sur la couchette, le visage dans les mains, et y resta pendant ce qui sembla être des heures. Il n'attendit en fait qu'un peu plus d'une heure avant que Red ne fasse son apparition, visiblement paniqué et un trousseau de clé à la main.
    - Ah ! Vous êtes là ! Vite... Non... Non... Non... Dit-il en essayant toutes les clés une par une.
    - Red ! Enfin ! Comment avez-vous fait pour rentrer ? Où sont-ils passés ? Et ces clés ?
    - Accrochées là-bas... Non... Non... 'sais pas ce qui se passe... Non... Vous êtes là depuis quatre jours. Après qu'ils vous aient attrapé j'ai essayé de retrouver une ville mais on est au beau milieu de nulle part, je me suis à moitié perdu... Non... alors je suis revenu ici et j'ai attendu... Non... Ah !
La serrure venait d'émettre un cliquetis satisfaisant. La porte s'ouvrit enfin dans un léger grincement.
    - Venez, vite ! Je ne sais pas trop ce qui se passe mais depuis l'autre soir, il y a des gardes devant la porte dehors. Tout à l'heure j'ai entendu des cris et les gardes sont rentrés tout de suite. Ils avaient l'air très contents, je n'aime pas ça du tout...
    - Ils criaient qu'ils l'avaient trouvé... Mais quoi ? L'Ogre ? Comment ça « ils l'ont trouvé » ? Ça n'a aucun sens.
    - Ah... Red semblait de plus en plus inquiet. Je ne sais pas... Je n'espère pas... J'ai attendu un moment et comme personne ne revenait, je me suis approché et j'ai fini par rentrer. Il n'y a personne dans la maison, je ne sais pas où ils sont passés... Elle est immense ! Là on est au quatrième, peut-être cinquième sous-sol, et l'escalier que j'ai suivi continue encore plus bas.
Les deux hommes couraient maintenant dans les couloirs, Red ouvrant la marche. Ils se trouvaient dans un véritable labyrinthe, ils passèrent devant des dizaines de portes mais n'avaient pas le cœur à la curiosité. Gohan, revigoré par l'adrénaline, suivait difficilement son compagnon et craignait que ses jambes ne l'abandonnent au détour d'un couloir. Red se trompa plusieurs fois de chemin et ils durent revenir sur leurs pas à de nombreuses reprises avant de retrouver enfin l'escalier qui menait plus bas.
    - C'est par là que je suis descendu.
    - Alors descendons. Il faut savoir ce qui se passe, il faut sortir Tidus de là.
    - Oui ! Et puis, on ne craint rien, non ? Vous êtes le plus balèze de la planète, non ?
    - Heu...
    - Non ?
    - Si si...
Gohan estima qu'il n'était pas nécessaire que Red apprenne qu'il ne serait pas plus utile que lui dans un combat. Ils descendirent les escaliers plongés dans la pénombre avec précaution. Un étage... Deux... Trois... C'est à l'approche du quatrième qu'ils entendirent de nouvelles clameurs. Ce n'était plus des cris de joie cependant mais plutôt des hurlements d'excitation et on devinait la transe dans laquelle les fidèles étaient plongés. Quelques marches encore et ils se retrouvèrent face à une solide porte en bois ; la main tremblante, Red la tira doucement pour révéler un spectacle terrifiant.
Ils se trouvaient sur une sorte de petit balcon qui suivait le mur, comme un couloir intérieur et surélevé, surplombant la pièce. À gauche et à droite, de petits escaliers menaient en contrebas où se trouvaient plusieurs dizaines de personnes, hommes et femmes. Habillés de la même tunique que portait les geôliers de Gohan, ils dansaient autour de ce qui leur sembla d'abord être un immense bûcher. Mais une fois que leurs yeux se furent habitués à cette soudaine clarté, ils distinguèrent la forme qui s'y tenait.
    - Tidus... gémit Red.
L'enfant flottait, comme entre deux eaux, au-dessus d'un sceau peint sur le sol. Une aura blanche l'entourait mais lui-même semblait être inconscient, la tête penchée en arrière. De temps à autre, un fidèle s'approchait d'un peu trop près et sa tunique prenait feu alors que lui-même s'effondrait, comme terrassé par la chaleur que Tidus dégageait. Les flammes lui léchaient alors les pieds mais il ne semblait pas en avoir conscience. Parfois, un homme ou une femme criait d'une voix démente, les mains vers le ciel, des borborygmes et tombait sur ses genoux ; sa voix se noyait alors dans les clameurs de ses compagnons et il ou elle tombait face contre terre, morte ou inconsciente. À cet instant l'aura dans laquelle baignait Tidus s'enflammait violemment et il était secoué de spasmes pendant quelques secondes. Puis elle revenait à la normale mais à chaque fois, la température semblait avoir montée de quelques degrés...
Gohan et Tidus étaient paralysés. Le Saiyen ne voulait pas croire à ce qu'il voyait mais aucun doute n'était permis. Il avait une forte expérience du combat, de la maîtrise de l'énergie vitale et de son transfert à un autre. Les fidèles, bien qu'il soit incapable de savoir comment ils avaient pu apprendre cela, transférait leur énergie à Tidus ; certains en donnaient trop et n'en gardaient pas suffisamment pour faire battre leur cœur. Il chuchota sa théorie à Red qui pâlit immédiatement.
    - Mais... À Tidus ? Mais pourquoi faire ?
    - Je doute qu'il la garde. Enfin... Je... J'ai peut-être une idée mais... Mais ce serait dément... Écoutez, si la légende du livre dit vraie, l'Ogre est enfermé quelque part. Dans une étoile je ne sais pas, c'est sûrement un peu romancé, mais il a été enfermé après avoir été vaincu donc... Donc je suppose qu'il a besoin d'énergie pour se libérer.
    - Donc ?
    - Alors imaginez... La légende disait que grâce à son descendant, l'Ogre se réveillerait. Et si le descendant n'était finalement qu'un pont ? Un moyen d'atteindre l'Ogre, de lui transférer leur énergie ?
    - Mais ils n'en auront jamais assez ! Enfin on parle de quelque chose qui est... Presque divin.
    - Tout est relatif. Je connais un homme qui a été le plus fort de la planète et pourtant, à une certaine échelle, c'est un microbe.
    - Vous voulez dire que l'Ogre n'est pas si dangereux que ça ?
    - Je ne sais pas, peut-être... Ou alors qu'il suffit de quelques sacrifices humains pour briser les barrières qui le retiennent... Je ne sais pas, mais on ne peut pas prendre le risque.
    - Hé vous là ! Bougez pas !
Le cœur de Gohan sembla tomber dans sa poitrine. Une femme venait d'apparaître dans leur dos et maintenant, c'est tous les yeux de ses camarades qui étaient fixés sur eux. Pendant un instant la scène sembla se figer complètement. Plus de chant, plus de danse, plus de cris, à peine entendait-on l'aura de Tidus palpiter comme un gros cœur qui s'affole. Pour la première fois depuis très longtemps, la peur faisait battre le cœur de Gohan à tout rompre. Sans réfléchir à ce qu'il faisait, oubliant que sa puissance avait disparue, il tendit le bras vers Tidus qui flottait toujours et une boule de feu se forma entre ses doigts ; une seconde plus tard, elle s'en échappa et vint s'écraser contre le jeune garçon. Gohan, surprit de ce retour inespéré de ses capacités fut projeté en arrière, dans les bras de la femme qui le repoussa violemment contre la rambarde ; elle se brisa sous le choc et Gohan tomba sur le dos, quelques mètres plus bas. Il leva les yeux et vit Red le rejoindre dans un vol plané alors que la foule des fidèles se précipitaient sur eux, hurlant et le visage déformé par la rage. Il jeta alors un regard désespéré vers Tidus et il vit alors un spectacle incroyable : la boule de feu qu'il n'avait pas su maîtriser n'avait pas explosée, elle était collée contre l'aura qui formait un cocon protecteur autour de l'enfant. Elle s'y enfonçait lentement, s'approchant un peu plus à chaque seconde de sa peau... Gohan fut saisi par le col, roué de coups qui le plièrent en deux. Il releva la tête juste à temps pour voir la boule de feu traverser complètement la protection de Tidus et l'atteindre enfin. Un bruit sourd, profond se fit entendre alors et les fidèles en oublièrent leur proie pour se retourner. Les plus chanceux eurent les yeux brûlés et ne virent pas la mort venir. Les autres contemplèrent la lame d'énergie se précipiter sur eux, incontrôlable et tout dévaster sur son passage. Gohan, Red et tous les autres traversèrent le bois et la roche, soulevés par le souffle. De rares chanceux ne perdirent que la conscience mais la plupart ne verraient jamais l'aboutissement de leur quête.

Gohan reprit conscience, au milieu des arbres. Il entendit une voiture passer non loin de lui, à quelques dizaines de mètres peut-être mais il était trop faible pour se lever ou même ramper. Il resta là une éternité, fermant les yeux pendant des heures pour les rouvrir brusquement mais il avait trop mal pour tenter quoi que ce soit. Quelqu'un finirait bien par le trouver... Ses paupières se firent lourdes, son esprit s'embruma et il plongea bientôt dans un sommeil plus profond qu'il n'avait jamais connu jusqu'alors.






Spoiler
Alors plusieurs choses à dire aujourd'hui.

D'abord, je n'ai pas vérifié mais je pense que j'ai explosé mon record personnel : trois mois se sont écoulés depuis le chapitre 6. Mais cela a une contrepartie plutôt agréable car (ne vous laissez pas influencer) je suis plutôt content de ce chapitre 7. Tout cela devait prendre plus longtemps (en fait j'avais prévu 9 chapitres à la base, peut-être 10) mais finalement, je trouve ça mieux comme ça.

Ensuite, ce chapitre marque la fin de "La descendance de l'Ogre".
Je reviendrai dans quelques temps avec la suite de l'histoire et je ne vous cache pas que cela fait un moment que j'attends avec impatience de l'écrire et de vous la montrer.
Il y aura donc une deuxième partie et même une troisième, la dernière. (ce qui fera donc de mon histoire une trilogie, wouhou)

Enfin, j'aimerais faire quelques petites choses avant de commencer à publier la deuxième partie.
D'abord compléter les annexes : la chronologie des évènements et la carte du monde, notamment. Considérez ça comme les bonus d'un DVD et moi, j'aime les bonus. ;)
Ensuite j'aimerais produire une version "propre" de mes chapitres : en PDF, avec une bonne mise en page, etc. À cette occasion, si vous êtes intéressé par faire de la relecture, n'hésitez pas (j'en doute cela dit, c'est relou la relecture). De même si vous lisez sans commenter, c'est le moment de sortir ce que vous avez sur le coeur !
Il n'est d'ailleurs pas impossible que les prochains chapitres ne soient pas directement publiés sur le forum : il n'est pas franchement adapté pour cela, alors qu'une version PDF serait déjà plus agréable. Qu'est-ce que vous en pensez ?

Voilà voilà, j'attends vos commentaires avec impatience et je vous dis à bientôt pour la suite. :)
Dernière édition par Chocoloutre le Ven Sep 04, 2015 10:52, édité 7 fois.
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Re: La descendance de l'Ogre

Messagepar Tierts le Jeu Avr 11, 2013 14:42

Baaah ... C'est bien. En fait, je ne trouve pas grand chose à dire d'autre au niveau de l'écriture ; c'est toujours bien écrit. Les descriptions ne sont pas trop lourde et sont très suffisante pour se faire une image des lieux. Je note cependant :

Inikisha a écrit:Alors qu'il suivait discrètement la voiture, Gohan préféré ne pas penser à ce qui arriverait s'il devait ouvrir un affrontement direct pour récupérer Tidus.


C'est pas "préférait" ? Ou "préféra" ? Enfin ce que tu veux mais pas ça, je suppose.

Pour l'histoire, c'est toujours très intéressant et je devine qu'on va passer à la vitesse supérieur. Tu va pouvoir enfin faire ce que tu voulais :p
Gohan, ptètre dead, je dois avouer que ça me plairait bien !

En attente donc de voir ce qu'il s'est passé exactement et comment la suite va se dérouler

P.S : Perso, je préférerais pouvoir continuer de lire la fic sur ce forum :p
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Sur Namek, le souverain Freezer réussit à défaire le terrifiant Super Saïyen. Il peut enfin étendre son emprise sur l'univers sans danger. Du moins, le croit-il car il découvrira bientôt que ses nouvelles conquêtes vont lui apporter bien des problèmes.

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Re: La descendance de l'Ogre

Messagepar Chocoloutre le Jeu Avr 11, 2013 15:04

Effectivement ! J'ai corrigé la faute, merci.

P.S : Perso, je préférerais pouvoir continuer de lire la fic sur ce forum :p

Je prend note. ;) De toute façon, je pense que je ferai les deux, comme ça tout le monde sera content.

Merci de ton commentaire en tout cas, ça me fait plaisir. :)
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Re: La descendance de l'Ogre

Messagepar Batroux le Jeu Avr 11, 2013 18:02

Addictive ta fic, ni plus ni moins.
Comme le dirait un certain Eric: Ça troue le cul !
Je te conseille vivement de la continuer !
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Vous allez voir flou.
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Re: La trilogie de l'Ogre

Messagepar Pensyves le Dim Juil 07, 2013 22:20

et donc une suite de prévue?
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Re: La trilogie de l'Ogre

Messagepar Chocoloutre le Dim Juil 07, 2013 22:27

Oui ! Je n'ai pas répondu à Batroux car on se parle souvent sur IRC mais une suite est bien en cours d'écriture. :)
Comme expliqué à la fin du chapitre précédent, nous avons terminé la première partie des trois qui sont prévues.

Je comptais attendre encore une ou deux semaines pour l'annoncer mais la parution reprendra le 1er août.

Je te remercie de ton intérêt en tout cas, ça fait plaisir. :)
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Re: La trilogie de l'Ogre

Messagepar Pensyves le Dim Juil 07, 2013 22:56

bah c'est le calme plat niveau fiction ya que Zangaan qui poste regulierement, donc bon je commence a plus savoir occuper mes nuits et mes moments de pause
Pensyves
 

Re: La trilogie de l'Ogre

Messagepar Bushido le Dim Juil 07, 2013 23:28

Je compatit Pensyves... :cry: Même sur Fanfic-fr.net il y a plus beaucoup de personne qui poste... Le calme plat.
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Re: La trilogie de l'Ogre

Messagepar Chocoloutre le Dim Juil 07, 2013 23:37

D'un côté, ce topic n'a jamais été celui qui faisait vivre la section Fanfics. ;)
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Re: La trilogie de l'Ogre

Messagepar Bushido le Dim Juil 07, 2013 23:44

oui mais à chaque chapitre s'était un régal à lire au moins. :D
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Re: La trilogie de l'Ogre

Messagepar Pensyves le Lun Juil 08, 2013 13:47

perso j'ai relu deux fois cette histoire pour bien analyser et comprendre tout les détails ^^'
Pensyves
 

Re: La trilogie de l'Ogre

Messagepar Batroux le Lun Juil 08, 2013 14:07

Pensyves a écrit:perso j'ai relu deux fois cette histoire pour bien analyser et comprendre tout les détails ^^'


Moi aussi mais juste parce que Inikisha écrit vraiment très mal et que je dois relire trois fois la même phrase pour bien en comprendre le sens.
Fan de Valérie Pécresse.
Vous allez voir flou.
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Re: La trilogie de l'Ogre

Messagepar Chocoloutre le Lun Juil 08, 2013 17:29

Bushido a écrit:oui mais à chaque chapitre s'était un régal à lire au moins. :D

Ah ben merci ! J'espère que la suite te fera le même effet.

Pensyves a écrit:perso j'ai relu deux fois cette histoire pour bien analyser et comprendre tout les détails ^^'

Ça me fait très plaisir ça ! J'ai essayé de glisser quelques éléments pour expliquer certaines choses qui ne seront pas explicitement dites, des détails qui prendront de l'importance un peu plus tard.
C'est dur à doser, il ne faut pas trop en dire pour laisser planer le mystère mais en dire assez pour que ça se détache un poil du reste. Si tu as remarqué des choses ou si tu t'es fait des remarques, je serais ravi que tu me les envoie par MP. :)
(bon évidemment je ne donnerai aucune réponse)

Batroux a écrit:Moi aussi mais juste parce que Inikisha écrit vraiment très mal et que je dois relire trois fois la même phrase pour bien en comprendre le sens.

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