L'Union Sacrée

Bonjour à tous, je présente sur ce topic une fic, à parution aléatoire, qui constitue en réalité un "spin-off" de ma fic originel, mais que je préfère poster ici afin d'éviter de casser le rythme de lecture d'un lecteur de la première fic. (Dont voici le lien pour ceux qui voudraient lire ceci sans l'avoir lue précédemment, ce qui constituerait une erreur : viewtopic.php?f=42&t=4926 )

Je ne présenterais pas trop ce que va raconter cette fic, je pense que le titre est pas mal explicite. Je vous laisse donc découvrir, en espérant que vous soyez intéressé. Si c'est le cas, sachez que la parution des chapitres de cette fic sera aléatoire, contrairement à ceux de CFC. Voilà, je pense que tout est dit. Bonne lecture ^^

La Main de Freezer


Prologue :

Freezer 82 n’est pas une très grande planète. Etant donné la renommée qu’elle a, je m’attendais honnêtement à être bien plus impressionné. Certes, elle était très jolie à voir le temps que nous descendions dans l’atmosphère, mais une fois cela fait, c’était vraiment tout ce qu’il y avait de plus commun. Un peu de désert, un peu de forêt, un peu de ville, un peu de tout quoi. Quant aux habitants, c’est proprement une honte, une moyenne d’à peine cinq sur les scooters, autant dire rien. Je suis surpris du taux de perte qui a été affiché par l’armée lors de la conquête de cette planète, mais c’est vrai qu’il y avait pas mal d’anomalie, c’était inscrit dans le rapport.
- Vous êtes arrivé lieutenant.
Je suis seul à bord de la navette, j’aurais sans doute put y aller en volant mais je ne pense pas qu’il soit vraiment nécessaire de me faire remarquer ainsi alors que je viens d’arriver. Surtout que je ne sais toujours pas exactement pourquoi je suis là, si ce n’est que j’ai été convoqué par le grand Empereur Freezer. C’est là un évènement extrêmement rare et je suis à la fois très heureux à l’idée que notre souverain daigne ne serait-ce que me connaître et très effrayé à l’idée que cela soit pour un exemple de punition, cela s’est déjà vu. Pourtant, je crois bien ne jamais avoir manqué aux règlements et toutes les missions auxquelles j’ai participé jusque-là ont été couronnées de succès.
- C’est au palais que vous êtes convoqué ?
Je me tourne vers le petit alien qui m’a conduit jusqu’ici, la base militaire principale de Freezer 82. Au pied d’une immense tour dont je n’arrive pas à voir le sommet, on m’avait vaguement parlé d’un palais en hauteur mais je n’avais pas imaginé cela.
- Oui.
- Alors, vous allez devoir voler un peu, répondit-il avec un étrange sourire. Vous suivez la colonne, au bout y aura un genre de truc rond, pas intéressant, vous continuez encore pendant un moment, et là y aura une demi-sphère, le palais est là-dessus. Je vous conseille de faire profil bas.
Je pose le pied sur le sol, levant encore la tête vers le ciel.
- Bonne chance mon gars, rajoute l’alien alors que sa navette s’élève à nouveau dans les airs pour repartir.
Sans lui répondre, ce qui serait inutile puisqu’il est déjà parti, je m’élève brutalement dans les airs, déployant mon énergie pour partir aussi vite que je le peux. Je dépasse très vite le petit bâtiment qu’il m’avait indiqué et rejoint tout aussi rapidement la demi-sphère, décorée de rose et de vert, sur laquelle repose ce fameux palais. Là aussi, même si le cadre est impressionnant, je m’attendais à plus grand, il faut dire que le Seigneur Freezer avait l’habitude de voir grand dans ses projets.
Après tout, c’est joli aussi, et je vois aux bouts des ailes du palais que des travaux sont en cours, sans doute pour l’agrandir. Peut-être qu’il s’étend aussi dans la sphère, ce qui expliquerait la petite taille vue de l’extérieur. Oui, c’est sans doute cela.
Je ne devrais pas perdre autant de temps à admirer le paysage, je suis convoqué après tout. D’un pas lent, je pénètre dans le palais, n’ayant même pas le temps de chercher à m’orienter qu’un être s’avance déjà devant moi. Le genre grand et massif, une face simiesque aux yeux rapprochés qui me fixent d’un regard sombre, son pelage noir semble l’obliger à porter une armure plus légère que celle, standard, que je porte. Par curiosité, j’observe le chiffre de mon scooter. 15 000. Un garde du corps sans doute, recruté sur le tas après la débâcle de Namek. Bien peu de chose pour moi, mais je ne suis pas venu ici pour ça.
Une voix fluette se fait entendre derrière le mammifère, alors qu’il n’a pas encore daigné ouvrir la bouche, se contentant de me barrer le passage de sa masse.
- Ah, vous êtes là.
La femelle qui a parlé s’avance enfin, son corps fin se glissant entre le mur et le garde du corps, son visage en pointe est encadré de deux déploiements de peau coloré de rouge. Son cou bouge beaucoup, à la manière d’un serpent, quand elle tend ses yeux jaunes vers moi pour m’examiner. L’un d’eux est entouré d’un scooter, modèle large, administratif donc. Aux bruits que j’entends, elle consulte déjà mon dossier. Finalement, elle affiche ce qui ressemble à un sourire et demande à son gorille de s’écarter.
- Vous êtes en avance, Lieutenant. Heureusement, le Seigneur Freezer peut vous recevoir. Vous suivez le couloir, il est dans la salle du trône. Je vous rappelle que vous n’avez pas le droit de vous approcher à moins de cinq mètres du trône, à moins qu’il ne vous en donne l’ordre.
J’acquiesçe rapidement, c’est le protocole habituel, même si je n’y avais jamais été contraints puisque je n’avais jamais pu voir le Seigneur Freezer dans ses conditions. Je ne l’avais entraperçu que de rares fois, en campagne, et il était toujours entouré de ses gardes du corps et de plusieurs soldats d’élites.
Je dois avouer que j’ai un peu le trac, quoi qu’il doive me dire, je vais tout de même rencontrer mon Seigneur et maître, le grand Freezer, seigneur d’une bonne partie de la Galaxie. En mon fort intérieur, je ne peux m’empêcher de me dire que mon père serait immensément fier de moi, jamais il n’aurait imaginé être convoqué par le fils de Cold. Je me chargerais de faire cela pour lui, quelle qu’en soit la raison, je le rendrais fier. Où qu’il se trouve à présent.
Mon pas se fait plus déterminé alors que j’entre dans la salle du trône, d’un rapide coup d’œil, je constate qu’elle n’est pas d’origine, elle est la combinaison de plusieurs salles réunies quand le palais est devenu impérial. Tout au bout se tient un immense trône sur lequel se tient l’Empereur en personne. Je m’avance lentement, déjà écrasé par la puissance qu’il dégage. Il n’a pas de garde du corps mais n’en a sûrement pas besoin étant donné sa force.
C’est la première fois que je le vois depuis Namek et je ne m’attendais pas à ce qu’il ait autant changé. Il me semble avoir grandi et son corps est maintenant d’une blancheur impeccable, seules quelques plaques violettes viennent contraster avec le reste. Néanmoins, même si on ne m’avait pas dit qu’il était Freezer, je l’aurais vite reconnu. Ses yeux sont restés les mêmes, deux billes rouge sang, je sens d’ailleurs qu’elles me fixent pendant que j’avance.
Je m’arrête très précisément cinq mètres avant le trône et m’incline, posant un genou et un poing serré à terre, courbant la nuque.
- Seigneur Freezer, vous avez demandé à me voir.
J’attends quelques instants avant d’entendre sa voix en réponse, une voix qui résonne à travers toute la salle, c’est sans doute pour ça qu’il la voulu si grande. Elle est glacée et dure, mais pas menaçante, pas encore.
- Tout à fait Lieutenant, il s’agit d’un problème dont j’aimerais m’entretenir avec vous. Mais avant toute chose, j’aimerais vérifier certaines choses, vous voudrez bien répondre à mes questions, bien sûr ?
Le mot problème a provoqué un long frisson le long de ma colonne vertébrale mais je ne dois pas flancher, je n’ai rien fait de mal, je le sais.
- Bien sûr, mon Seigneur.
- Parfait, reprends la voix du fils de Cold.
Un léger bruit m’indique qu’il a posé un pied par terre, je pense qu’il s’est levé, mais il reste debout devant son trône. Je sens son regard posé sur mon crâne, je le sens qui m’examine, j’ai l’impression de pouvoir mourir à tout moment. C’est donc cela de voir Freezer, c’est cela de parler à un membre de la famille Cold.
- A combien s’élevait votre force de combat la dernière fois qu’on l’a mesuré.
- 90 000, seigneur Freezer.
Je n’ai pas hésité un seul instant à répondre, je connais bien ce chiffre, depuis quelques temps, je suis bloqué à ce niveau chaque fois que l’on mesure sa force. Je sais que même les plus puissants détecteurs ont du mal à être précis passer un certain niveau de puissance mais tout de même, je m’étais habitué à des progrès plus constant.
- Bien, souffla le Seigneur de l’Univers tandis qu’il s’avançait d’un pas lent vers moi. Je suppose que vous connaissez le commando Ginue, n’est-ce pas ?
Là encore, c’est une question facile, ce sont des légendes.
- Il s’agit d’un commando de guerrier d’élites, composés des meilleurs éléments de notre Empire, Seigneur.
- Et ils ont tous été tués sur Namek.
- …. Oui Seigneur.
Je ne comprends pas bien où il veut en venir mais cela ne m’importe pas, je me dois de répondre à l’Empereur.
- Ce qui fait de vous le plus puissant soldat de l’Empire, je me trompe ?
Je le savais déjà. Mais l’entendre dire de la bouche du Seigneur Freezer en personne, cela rend la chose beaucoup plus impressionnante, et beaucoup plus gratifiante aussi.
- Techniquement … Oui, Seigneur Freezer.
- Techniquement ? Semble s’étonner le fils de Cold.
- Je ne mériterais ce titre que lorsque j’aurais dépassé le commandant Ginue.
Je ne sais pas si j’ai bien fait de dire cela mais je ne pouvais pas cacher cet état d’esprit. Dans sa voix, je sens un sourire.
- Bonne idée, Lieutenant.
Il est maintenant arrivé à moins d’un mètre de moi, à la périphérie de mon champ de vision, j’aperçois ses pieds tripodes.
- Je vous ai convoqué car j’ai besoin d’un nouveau commando d’élite.
- Ce … Ce serait un immense honneur de vous servir au sein d’une telle équipe, mon Seigneur.
Je ne peux pas y croire. Moi ? Dans un commando d’élite ? Et pourtant … c’est ce pourquoi je m’entraîne depuis que je suis gamin, c’est pour ça que j’ai fait tous ses efforts, pour rien d’autre ! Enfin, je suis récompensé, par le Seigneur Freezer ! En personne !
- A vrai dire, reprends la voix de glace. Je pensais plutôt à ce que vous preniez le commandement de ce nouveau groupe.
Il semble que je m’aplatisse un peu plus à terre. Si je ne faisais pas face au maître de l’univers, je me pincerais vous vérifier que c’est bien vrai. Et pourtant, il me semble bien avoir entendu ces mots.
- Si tel est votre volonté, c’est un honneur et un devoir pour moi d’accepter ce commandement. Je ne vous décevrais pas, Seigneur Freezer.
Le sourire que je perçois dans sa voix glacée semble s’accentuer encore un peu.
- Je l’espère pour vous, Lieutenant. Maintenant, relevez-vous, Commandant Obi.

une fic sur le nouveau commando c'est super et en plus c'est en parallèle de ton autre fics hate de voir la suite si il va progresser et comment toute l'équipe va se former et évoluer ^^

Super génial! le style est excellent, tu penses rester avec Obi en narrateur ?

Je suis sûr que je vais en apprendre un max sur les meilleurs soldats de l'empire. ça tombe bien, Obi et Wind sont des personnages qui m'intéressent beaucoup

Ah parfait, on va avoir droit aux aventures de la main dans un CFC hors série

Bien que je ne sois pas fan des points de vue interne, celui-là est très réussi.
On retrouve le Freezer du début de CFC ça fait plaisir.

On va voir beaucoup de l'ancienne partie de CFC alors ^^'
A moins que les chapitres soient complètement hors-charte et ne se suivent pas, en fonction des narrateurs et tout, ça pourrait être sympa !

Et c'est vachement cool d'avoir la narration du point de vue d'Obi! On sent son respect teinté de crainte mais aussi d'excitation envers Freeza.

Par contre, un petit point de désaccord. Obi déjà plus fort que Jeece, Reacum et Barta? Pourtant, ils avaient dit qu'hormis Ginyû et Freeza personne n'était plus fort qu'eux. Mais bon, pas grave, je suis malgré tout enthousiaste à l'idée de voir la suite.

San999 a écrit:Et c'est vachement cool d'avoir la narration du point de vue d'Obi! On sent son respect teinté de crainte mais aussi d'excitation envers Freeza.

Par contre, un petit point de désaccord. Obi déjà plus fort que Jeece, Reacum et Barta? Pourtant, ils avaient dit qu'hormis Ginyû et Freeza personne n'était plus fort qu'eux. Mais bon, pas grave, je suis malgré tout enthousiaste à l'idée de voir la suite.

ça faisait peut être aussi un bon moment qu'ils ne s'étaient pas informés, Obi est un des rares soldats de l'empire qui ait compris que l'entrainement peut augmenter sa puissance.

Merci pour votre enthousiasme, je vais tâcher de répondre de mon mieux ^^

SuperIdle a écrit:Super génial! le style est excellent, tu penses rester avec Obi en narrateur ?

sonluffy-z a écrit:Bien que je ne sois pas fan des points de vue interne, celui-là est très réussi.

San999 a écrit:Et c'est vachement cool d'avoir la narration du point de vue d'Obi! On sent son respect teinté de crainte mais aussi d'excitation envers Freeza.

Content que ça vous plaise, pour tout vous dire, c'est un petit exercice de style que je m'impose ^^ Mais ça me plaît, donc je pense rester le point de vue de Obi durant toutes la fic, en espérant que ça continue de vous plaire ainsi

San999 a écrit:Par contre, un petit point de désaccord. Obi déjà plus fort que Jeece, Reacum et Barta? Pourtant, ils avaient dit qu'hormis Ginyû et Freeza personne n'était plus fort qu'eux. Mais bon, pas grave, je suis malgré tout enthousiaste à l'idée de voir la suite.

Comme dis par SuperIdle, on peut considérer que l'Empire ne vérifie pas systématiquement la puissance de ses soldats. A noter aussi que la fic commence plus d'un an après Namek (Freezer a récupérer son corps) donc peut-être qu'Obi n'était pas si fort au moment de Namek. De plus, je suis pas fan des déclarations "Personne n'est plus fort que moi" de la part des personnages. D'ailleurs, dans ma fic, je considère que Freezer ment à ce propos sur Namek puisque Cooler existe et qu'il le bat en cinquième forme ^^


Bon, comme je l'ai dis, cette fic aura une durée entre chapitres aléatoire mais aussi des longueurs de chapitres aléatoires, là où je me donnais une limite assez bien définie pour CFC (Deux pages minimum, évitez de dépasser les 4), je me laisse ici le champ libre, les chapitres étant conçu pour raconter une chose à la fois ^^ Donc, il est fort probable que ce soit très long par moment, j'espère que ça ne déplaira pas. A bientôt pour le prochain chapitre !


EDIT :

Rapide message pour répondre à l’une des questions les plus importantes et que j’avais oublié la dernière fois : non, il n’y aura pas de passage de l’ancienne fic dans celles-ci, ils seront passés bien évidemment. Je ne vais pas vous servir deux fois la même soupe :p

Ce nouveau chapitre est plutôt long, vous me direz si ça vous dérange que j’adapte la longueur pour la prochaine fois ^^

Chapitre 1 : La Salle Blanche.

Je dois admettre que la décoration intérieure est beaucoup plus modeste que ceux à quoi je m’attendais. Tout en finesse et en douceur, elle donne une impression de force teintée de modestie grâce à de nombreuses nuances de bleu et de blanc. De temps à autre, un étendard aux rouges sombres rappelle à chacun que nous sommes dans un bâtiment impérial mais c’est fait suffisamment discrètement pour que cela ne gâte rien à l’ensemble. Je respecte cet effort ; la plupart des palais, impériaux ou non, que j’avais visité n’était qu’étalage de luxe et de puissance. Et celui-ci ne partait pas avec un bon point, le simple fait de se suspendre aussi loin des êtres terrestres dénotait un certain orgueil, pourtant l’endroit était très beau. Restait à espérer que les décorateurs impériaux ne gâchent pas tout cela.
Les gens s’inclinent sur mon passage, non qu’ils me connaissent, je viens à peine de recevoir ma promotion. Mais la présence du Seigneur Freezer à un mètre devant moi facilite grandement la chose. Finalement, le Seigneur de l’Univers s’immobilise dans un couloir désert, désignant une porte toute simple, aux contours blancs.
- Nous y sommes.
Sans plus de cérémonie, il ouvre la porte et y entre, en une invitation muette à la suivre. Je ne me fis pas prier et le suit.
Je ne pouvais pas m’attendre à ce que j’allais y trouver. C’était un petit bâtiment, là aussi tout de blanc et de bleu, avec deux lits simples à quelques mètres seulement de la porte que nous venions de franchir. Je voyais déjà au loin le paysage sur lequel ouvrait cette salle et c’est sans nul doute ce qui était le plus impressionnant. Une gigantesque étendue blanche, je ne voyais rien d’autres.
- Quel est cet endroit, mon Seigneur ?
J’entendis la porte se refermer derrière nous, Freezer fait quelques pas encore avant de se retourner vers moi, plantant ses pupilles rouges dans mon regard.
- Nous l’appelons Salle Blanche. Un endroit aux propriétés très intéressantes, une année s’y déroulant ne dure qu’une journée à l’extérieur.
Je ne pouvais qu’écarquiller les yeux, étant donné le nombre d’années durant lesquelles j’avais servi dans l’armée, j’avais déjà vu ou entendu parler de choses incroyables mais c’était bien la première fois que j’entrais dans une salle qui défiait les lois de l’espace-temps elle-même.
En absence de réponse de ma part, le Seigneur Freezer reprend d’un ton glacé.
- Etant donné les qualités de combattant qui sont mentionnées dans votre dossier, j’aimerais que nous restions ici durant un an. J’ai besoin de me perfectionner dans l’art du combat et je ne doute pas que vous me serez utile à cette fin.
J’allais de surprise en surprise. Le Seigneur Freezer ? Fils de Cold et souverain d’une bonne partie de l’univers, me demandant de lui apprendre à se battre. Et dire que l’on disait que sa force maximale était de 530 000, depuis on avait découvert qu’il pouvait se transformer et encore augmenter sa puissance. Je n’osais imaginer le canyon qui devait se trouver entre mon niveau et le sien. Et il voulait que je m’entraîne avec lui ? Que je l’aide à s’améliorer, que pouvait bien lui apprendre un petit insecte comme moi ? C’était à la fois surprenant, irréaliste et … extrêmement gratifiant, que le Seigneur Freezer lui-même me demande de l’aider à devenir plus habile au combat.
- Mais … Seigneur. Vous êtes incroyablement plus puissant que moi, je ne pense pas avoir quoi que ce soit à vous apprendre et …
Il ne me laisse pas finir, amorçant un pas avant de se retrouver subitement juste devant moi, lévitant pour que son visage fasse face aux miens. Il reprend d’une voix dont la douceur n’a d’égal que le taux de menace qu’elle contient.
- Je ne vous parle pas d’augmenter ma force, Commandant. Je vous parle d’apprendre à me battre, et bien me battre. Je suis sûr que vous savez saisir la différence, n’est-ce pas ?
Je prends le temps de déglutir, après tout ce pourrait être la dernière fois, avant de répondre.
- Bien sûr Seigneur, veuillez m’excusez.
Il se détourne de moi, avançant tranquillement vers l’immense étendue au-dehors, parlant tout en me faisant signe de le suivre.
- Je suis sûr qu’on vous a parlé de ce qui s’est déroulé sur Namek, sachez que le Super Saiyen n’a été vaincu que de peu, aussi je n’ai pas envie qu’un tel évènement arrive à nouveau. D’où cet entraînement. Comprenez-vous ?
- Oui Seigneur Freezer, parfaitement.
- Parfait.
Nous nous sommes éloignés du bâtiment, il se tourne lentement vers moi, sa main semble déjà brûlante d’énergie.
- Alors commençons, je suppose que vous voudrez d’abord voir ma façon de me battre.
Malgré toute ma volonté, je ne peux pas m’empêcher d’esquisser un mouvement de recul, compte tenu de la différence de niveau, c’était compréhensible.
- Mais Seigneur, je …
Encore une fois, sa voix sonne comme un coup de fouet tandis qu’il hausse le ton.
- J’ai une parfaite maîtrise de mon énergie, commandant, je vais essayer de m’adapter à votre niveau mais en tous les cas, je ne vous tuerais pas. Si cela peut vous rassurer, je ne me battrais qu’avec une main.
Je le regarde un long moment, intrigué par la volonté de cet être qui avait déjà tout de s’améliorer soudainement alors que chacun savait qu’il n’avait pas besoin de cela pour écraser tout le monde. La défaite de Namek avait été plutôt minimisé par les informations impériales mais on savait que cela s’était jouer à peu, il était possible que ce soit encore pire que cela en fait, ce qui expliquerait cela.
Finalement, je m’avance, tâchant d’afficher un visage confiant.
- Non, si vous n’utilisez qu’un bras, je ne verrais pas votre façon de combattre en temps normal.
Un petit sourire amusé apparut sur les lèvres sombres de l’Empereur. Je vois son index luire d’énergie et je n’ai qu’une seconde pour parer le rayon violet qui se précipite vers moi. Du dos de ma main droite, je le dévie avant de me jeter en avant, accélérant soudainement.
Mon poing semble effleurer le vide alors que le Seigneur Freezer s’est déjà reculer, il frappe de sa queue vers mon dos mais je le sens venir. Me retournant prestement, je saisis le membre blanc avec de le tirer vers moi pour frapper son ventre de mon poing gauche. Peut-être avait-il un peu trop baissé son niveau de puissance puisqu’il met un petit moment avant de se remettre.
Aussitôt en forme, son poing s’écrase contre ma joue, m’envoyant rebondir sur le sol. Il est déjà là et je n’évite son pied qu’en me contorsionnant. S’engage alors un corps à corps furieux et extrêmement rapide, comme je n’en avais pas connu depuis un moment, je fais mon possible pour esquiver un maximum de coup, me concentrant plus là-dessus que sur l’attaque, attendant le moment propice. Il ne tarde pas et je vis l’ouverture se faire avant même que le poing ne vise mon épaule. Mon pied part à toute vitesse et frappe le ventre de l’Empereur avant qu’il n’ait eu le temps de m’atteindre. Il est repoussé au loin.
Profitant de mon avantage, je concentre l’énergie dans ma main, formant rapidement un rayon qui avale la distance entre Freezer et moi en un rien de temps. Toutefois, je vois poindre une lueur violette de l’autre côté de mon attaque d’énergie. La seconde d’après, elle est avalée par une vague mauve qui me rattrape très vite. Je ne peux qu’abandonner la lutte, entourant mon visage de mes bras pour minimiser le choc.

Je ne sais pas combien de temps dura le combat mais toujours est-il que je me retrouve rapidement au sol, haletant. Le Seigneur Freezer atterrit doucement à un mètre de moi, toujours droit comme un i, les bras croisés autour de son torse, il ne semble pas du tout souffrir de la longueur du combat. Je crois que je viens de comprendre le deuxième intérêt de cet exercice, il permettait de me rappeler à quel point j’étais faible comparé à lui.
- Cela vous suffit-il commandant ?
Tout en me relevant, et en tentant de reprendre mon souffle, j’acquiesçe doucement.
- Parfait.
Il n’attend pas que je me relève pour se diriger vers le petit bâtiment, qui me semble maintenant bien minuscule au milieu de cette étendue blanche.
- Que pouvez-vous me dire alors ?
Une fois debout, je le suis à petit pas, hésitant à parler, je ne sais pas trop comment émettre une critique face à un être pareil.
- Commandant ?
- Oui ?
- J’ai besoin d’un meneur d’homme en vous choisissant, pas d’un lâche qui tremble de peur à l’idée de prononcer le moindre mot. Dépêchez-vous, je vous prie.
Le message est clair, je ne peux pas me permettre de décevoir mon Empereur. Je parle aussitôt, sans même reprendre mon souffle.
- Vous êtes trop sûr de votre propre force. Au corps à corps, vous laissez trop d’ouverture, seule votre vitesse vous permettait de compenser mais face à quelqu’un d’aussi rapide, vous seriez désavantagé. Votre point fort se situe dans votre énergie, vous la maîtrisez très bien et à distance, vous êtes donc très fort mais là encore, vous ne devez pas en abuser sinon votre adversaire saura qu’il doit vous prendre au corps à corps.
Il s’immobilise soudain et je vois son œil gauche se tourner vers moi, il me semble discerner l’ombre d’un sourire sur son visage. Pendant un temps, je crains qu’il ne me tue sur le champ puis :
- Bien, nous allons donc devoir travailler là-dessus, une fois que vous serez suffisamment reposé pour tenir le choc.
Je ne sais pas pourquoi mais je sens que cette année risque d’être longue par moment.

Je me réceptionne au sol, ou plutôt m’y étale de tout mon long avant de hoqueter de douleur. J’aurais peut-être dû dévier la dernière attaque plutôt que de tenter de l’encaisser comme ça.
-Vous êtes fatigué, Commandant ? Demande la voix de glace de mon Seigneur tandis qu’un petit bruit m’indique qu’il s’est posé à côté de moi.
Nous nous entraînons déjà depuis le matin, enfin, ce qu’il est convenu d’appeler le matin en un endroit pareil. Et je n’en peux en effet déjà plus, j’ignore depuis combien de temps nous avons commencé aujourd’hui, cinq ou six heures sans doute. Mais je ne vais pas l’admettre, surtout pas devant le Seigneur Freezer. Poussant sur mes paumes et mes genoux, je tente de me relever, le corps tremblant.
- Ca va … aller.
Je n’ai pas le temps de terminer ma phrase que je sens brusquement un pied tripode sur mon dos, qui me remet au sol aussitôt.
- Je n’ai pas envie de vous tuer au cours d’un exercice, commandant. Reposez-vous je vous prie.
- Keuf … Bien Seigneur.
Je suis obligé d’attendre qu’il me laisse partir avant de me redresser, repliant mes jambes en tailler pour prendre une position de méditation.
- Bien, je vois que le bain médicinal que nous avons installé vous sera encore une fois inutile.
J’affiche un petit sourire, essuyant du dos de la main un filet de sang au coin de mes lèvres.
- En effet, Seigneur Freezer.
Je ne le regarde pas mais je devine qu’il est en train de faire des étirements, lui est sans doute encore bien en forme, ses réserves d’énergies m’ont l’air incroyables. Les rares fois où il m’a montré comment il se battait à son véritable niveau m’ont halluciné, il est incroyable.
- Dites-moi Commandant ?
Je relève aussitôt la tête, paré à la moindre éventualité.
- Oui seigneur ?
- Est-il vrai que votre niveau n’atteignait pas les 500 à la naissance ?
Je prends un temps avant de répondre, ne sachant trop quel piège pourrait se cacher derrière cela. Finalement, je n’ai rien à lui caché, surtout pas au Seigneur Freezer.
- C’est exact, Seigneur.
- Et comment avez-vous atteint le niveau actuel alors ?
Je me tourne vers lui, un peu surpris de ses questions soudaines. Sans doute cherche-t-il à en savoir plus sur la façon d’augmenter sa puissance.
- L’entraînement, mon Seigneur. Depuis que je suis gamin.
- Je vois, prononce-t-il d’une voix glacée. Le Super Saiyen aussi n’a eu de cesse de me vanter les mérites de l’entraînement.
Je sens une certaine gêne dans cette voix habituellement sans ton, sans doute ai-je vraiment trop l’habitude de l’entendre au bout de six mois avec lui, je commence à discerner chaque changement d’intonation, de façon plus précise qu’avec mes camarades de combat.
- Peut-être que c’est ainsi qu’il est devenu Super Saiyen, dis-je. Simple hypothèse.
- Possible oui, peu importe à présent.
Je n’ajoute rien, il m’a appris à ne plus parler pour ne rien dire, à moins qu’il ne me l’ordonne lui-même. J’ignore pourquoi il désirait savoir cela mais je me devais de toute façon de lui répondre. D’une certaine façon, j’ai l’impression que mon Seigneur est … traumatisé, c’est un mot un peu fort, par son expérience sur Namek. Lui qui n’avait jamais commis la défaite auparavant. C’est un peu mon devoir d’arranger cela en lui redonnant la confiance et la force dont il a besoin pour guider notre Empire vers de nouveaux horizons.
- Au fait ? Vous étiez au camp de Cold 927, non ? Du moins pendant un temps.
- Oui, le Sergent instructeur Nik est quelqu’un de très doué dans son domaine.
Il ne semble pas faire attention à cela, souriant toutefois, amusé. Je me demande ce qu’il a encore à me dire.
- Dans ce cas, vous devriez connaître une des personnes que j’ai pensé à vous assignez, si vous le voulez bien sûr. Elle était dans les commandos d’infiltration de mon père jusqu’alors mais je suis sûr que sa puissance vous sera profitable. Elle s’appelle …
- Wind ?
Pendant une seconde, je crains pour ma vie, j’ai osé lui interrompre la parole, même si ce n’était pas complètement conscient.
- Excellente mémoire, Commandant. Pensez-vous qu’elle nous sera utile ?
Je me souvenais d’elle, la plus forte du camp, l’une des plus fortes têtes aussi, à l’époque, elle pouvait facilement affronter un membre du futur commando Ginue. Mais ils avaient bien plus vite développé leur force. Toutefois, il y avait autre chose, elle employait des phéromones capables d’agir sur quasiment toutes les espèces, j’en avais déjà fait les frais, elle pourrait être utile.
- Quel est son niveau de puissance ?
- 37 000.
J’essaye de m’empêcher de sourire. A l’époque, elle me dépassait, les choses ont bien changés depuis, ma puissance est plus du double de la sienne. Je me demande si elle le sait, et sinon comment elle réagira. Une baffe mentale me remet les idées en place, je ne dois pas me laisser aller à ce genre de petites revanches futiles, mon orgueil n’a aucune importance. Je ne dois penser qu’au bien de l’Empire, et dans ce cas précis, au bien de mon futur commando.
- Elle sera utile.
- Bien, je demanderais à mon père de la faire venir.
J’attends une minute, vérifiant qu’il n’a rien à ajouter avant de demander.
- Seigneur ? Vous avez parlé d’une des personnes que vous envisagiez déjà pour mon commando …
- Ah oui. La deuxième s’appelle Anik, selon les dossiers que nous avons à son sujet, sa force était de 50 000 quand il avait cinq ans. Nous l’avons trouvé il y a quelques années.
Je manque de m’étouffer. 50 000 ?! A l’âge de cinq ans ? Même les plus puissants membres du commando Ginue n’atteignaient pas ce niveau, et Ginue lui-même ? Je n’en sais rien mais ça reste absolument monstrueux.
- Et maintenant ?
- 65 000.
Incroyable. Il dépasse déjà la majorité des membres du précédent commando, pourquoi ce type n’est pas déjà dans une équipe.
- Si vous l’avez depuis tout ce temps, pourquoi n’a-t-il pas été intégré au commando ?
- Vous êtes puissant depuis longtemps aussi commandant.
- Nous ne contrôlons pas les soldats qui sont déjà dans l’armée, lui était déjà fort quand il a été intégré.
Il sourit, je sais que j’ai mis le doigt sur quelque chose.
- Vous comprendrez quand vous le rencontrerez.

Un an a passé. J’ai appris tout ce que je savais au Seigneur Freezer, il apprend à une vitesse tout bonnement incroyable mais c’est sans doute dû à sa puissance remarquable, il n’avait pas beaucoup d’effort à faire pour s’adapter. Toutefois, il m’impressionne. Je comprends qu’il soit notre Empereur à présent.
Au moment de poser sa main sur la poignée de la porte pour nous ouvrir, il s’immobilise.
- Commandant ?
- Oui ?
- Avez-vous réfléchi au nom que vous donneriez à votre commando ?
En effet, j’y ai réfléchi, j’ai eu tout mon temps avec cette année passée ici, c’est pourquoi je n’ai aucune hésitation au moment de dire.
- La Main de Freezer.
Il se tourne vers moi, un grand sourire aux lèvres, celui d’un prédateur.
- Excellent choix.

Ah! Très beau chapitre qui revient sur le premier entraînement entre Freeza et Obi. Encore une fois, on sent bien l'admiration et le respect d'Obi envers Freeza. Sa volonté de bien faire aussi. Et Freeza a vraiment une attitude noble et autoritaire. J'aime beaucoup!

Diantre, certaines anectodes me sont familières

J'aime toujours autant, la longeur ne me semble pas un problème.

Edit:
Et la manière dont tu donne vie à Freezer est juste parfaite, ce mélange de froideur, d'inaccessibilité et pourtant ces émotions... C'est juste génial.

C'est super ! J'ai beaucoup aimé ces deux chapitres . Avec la première personne et une bonne description des lieux et des sentiments des personages, on ne peut que se sentir... à l'intérieur même du récit et assister aux péripèties en direct ! C'est... cool !

Top !

Par contre comment fonctionne la salle blanche dans cette fic? La durée de présence n'est plus limitée à 2 jours (2 ans à l'intérieur) ?

Pedro a écrit:Top !

Par contre comment fonctionne la salle blanche dans cette fic? La durée de présence n'est plus limitée à 2 jours (2 ans à l'intérieur) ?

En, tant que Fanboy des CFC je me permet de répondre aisément: limite de 2 jours toujours active, fort heureusement, au delà il suffit de maintenir la porte ouverte, ou de rester à 3 pour que la salle reste dans la même temporalité que le reste de la galaxie, ainsi cela fournit un lieu d'entrainement merveilleux, même si le temps s'y écoule normalement.

All right, donc là, Freezer vient bien d'utiliser la moitié de son quota de temps de présence avec déformation du temps.

Mwahahah, je n'ai plus besoin de répondre aux questions, j'ai des assistants pour ça *sbaf*

Donc, je vous remercie tous pour votre soutien, je vais essayer de conserver le même niveau d'écriture pour la première personne (ce chapitre a été une torture, par réflexe, j'avais tout écris au passé, j'ai dû tout refaire au présent ^^")

SuperIdle a écrit:Et la manière dont tu donne vie à Freezer est juste parfaite, ce mélange de froideur, d'inaccessibilité et pourtant ces émotions... C'est juste génial.

Je suis content, mine de rien Freezer était très difficile à décrire dans une telle situation. Il fallait conserver l'image du tyran du manga tout en le faisant capable de vrai conversation avec quelqu'un d'autre, je suis heureux que ça vous plaise en tout les cas ^^

Le prochain chapitre (ou peut-être les deux prochains) sera centré sur un autre perso de la MAin, mais toujours du point de vue d'Obi, pour l'instant je suis assez fier de ce que je prévois et de ce que j'ai écris. J'espère que ça vous plaira aussi.

Edit : Voilà le chapitre, j'espère qu'il vous plaira, en tout cas, c'est l'un des rares chapitres ou je suis très content de moi. (Il ne manquerait plus que les gens détestent maintenant :p)


Chapitre 2 : L'Egorgeur de Bogdel.

- Arrivée prévue dans quatre heures standards.
Je viens à peine de me réveiller et l’ordinateur de bord m’informe aussi de l’état de mon appareil, de la distance parcourue et du temps restant. Les pods sont vraiment une invention merveilleuse, un concentré de technologie incroyable, permettant de dormir pendant toute la durée d’un voyage, qui pouvait durer près d’un an, sans pour autant perdre en réflexe et agilité au réveil. Par prudence, je préférais tout de même me réveiller au moins une ou deux heures avant l’atterrissage, on n’était jamais à l’abri d’un missile bien placé. Bien sûr, le risque est beaucoup moins grand quand on se dirige vers une planète impériale. Mais il n’est pas si facile de renoncer aux bonnes vieilles habitudes.
Ce n’est pas si grave, cela me laisse même le temps d’étudier avec un peu plus d’attention le dossier de ce soldat, enfin ; éventuel futur soldat.
Je comprends que le Seigneur Freezer veuille l’intégrer à l’armée, jamais nous n’avons connus de mutants avec une telle puissance de feu. Et si jeune, il n’a que dix-sept ans, bien sûr la période juvénile de son espèce est déjà achevée mais cela reste impressionnant. Surtout que cette espèce n’est pas constitué d’éléments particulièrement forts. Alors certes ils dépassent un grand nombre de peuple à ce niveau mais ils ne sont pas encore au même rang que les saiyens par exemple. Chez eux, du 1 000 unités étaient considérés comme un faible. Ici, la moyenne est justement de 1 100 unités, ce n’est pas trop loin. Enfin, il est de toute façon inutile de chercher des explications rationnelles avec ce genre de mutation.
Le problème, c’est quand elles affectaient autre chose que la puissance, la durée de vie n’était pas un problème puisqu’un soldat servait souvent jusqu’à sa mort. Mais là, on parlait d’un truc qui avait sans doute atteint son cerveau. 115 victimes à son actif, officiellement du moins, toutes horriblement mutilé. Fortement soupçonné d’avoir fait sauter l’immeuble dans lequel il vivait quand il avait cinq ans. Le genre instable quoi. Mais je dois tout de même essayer, perdre un soldat de cette valeur, ce serait vraiment dommage.
Un document vidéo est joint au dossier, c’est suffisamment rare pour que je décide d’y jeter un coup d’œil assez vite.

L’image grésille beaucoup, elle est clairement prise depuis une caméra amateur, sans doute amenée par un soldat malgré l’interdiction formelle d’avoir ce genre de matériel avec ça. Je me demande quelle a été la sanction reçue par celui qui a pris ça.
On distingue difficilement plusieurs paires d’épaulettes, appartenant vraisemblablement à la panoplie impériale lambda. Toutefois, après un zoom, je comprends l’utilisation de la caméra. J’arrive à reconnaître Zabon et Doria, nul doute que le Seigneur Freezer est là-aussi, son arrivée sur le champ de bataille suffirait à donner des envies de souvenir à beaucoup de soldat.
La troupe descend des escaliers, cela ressemble à une prison étant donné la petitesse des couloirs et l’ambiance générale, mais vu la qualité de la vidéo, je ne me permettrais pas d’autres hypothèses. Finalement, une lueur apparaît, ou plutôt quatre, semblant chacune enserrer un membre. Un être est accroché ainsi à un mur, les liens d’énergies sont sans doute conçus pour l’entraver complètement.
- Quel est ton nom ?
Même avec cette faible qualité audio, le ton sec et glaçant du Seigneur Freezer est reconnaissable.
Un souffle rauque lui répond en premier lieu, avant que deux yeux rouges ne s’ouvrent lentement pour faire face au Seigneur de l’univers. La caméra tente de se rapprocher pour zoomer sur la créature mais son visage est dans l’ombre.
- Anik, finit-elle par souffler.
- Pourquoi es-tu là ? Demande Zabon avec sa morgue habituelle.
Le reptile ne quitte par Freezer des yeux, il a sans doute compris qui était le chef et ne compte s’adresser qu’à lui. Belle démonstration de défiance, ou de folie, même dans cet état, il est assez sûr de lui.
- J’ai tué 118 personnes.
Je note donc qu’il y au moins trois personnes que le dossier ne mentionne pas.
- Pourquoi ? Demande le Seigneur Freezer.
Je reconnais un soupçon d’intérêt dans sa voix, sans doute la force de ce … Anik, a-t-elle déjà été évaluée.
- Ils étaient faibles.
Sa voix est toujours rauque mais dégage quelque chose d’effrayant dans sa façon d’articuler, lente et précise.
Enfin, je distingue le Seigneur Freezer, s’élevant lentement dans les airs sur son siège volant. Ses cornes sont nettement reconnaissables. Les liens du prisonnier disparaisse mais il se retrouve soudain collé au mur, démonstration de force de la part de l'Empereur, sans aucun doute.
- Cela t’intéresse-t-il de continuer à le faire pour moi, tout en ayant un travail.
Les yeux rouges se détournent enfin de Freezer pour contempler le reste de la foule, pendant un moment, j’ai l’impression qu’il fixe la caméra. Sans doute le soldat a-t-il eu la même impression car il recule soudain, une main passe devant l’objectif, je n’ai que le temps d’entendre.
- Je commence quand ?

Bon, en bref, je vais devoir m’assurer que ce type, sans doute un psychopathe notoire, est capable de s’intégrer dans l’armée. Comment être plus dubitatif que cela ? Il est extrêmement puissant, cela ne fait aucun doute mais il y a des limites à tout, les membres du commando Ginue étaient parfois un peu excentriques, quoique j’aie toujours été persuadé que c’était Ginue qui leur avait donné goût à la danse, mais ils n’étaient en aucun cas dangereux pour leurs camarades. Il faut que je vérifie qu’il soit contrôlable, voire même capable de se calmer, ce serait l’idéal.
Tandis que je consulte divers dossiers, au sujet de cet Anik, de la prison dans laquelle il est toujours enfermé, devenue un centre de commandement impérial depuis, ou sur la planète, mon pod a fini par entrer dans l’atmosphère. Je le ressens au léger choc que cela produit au moment de son entrée, quelques instants plus tard et la porte s’ouvre. Je m’éjecte rapidement, à la grande surprise des deux soldats venus m’accueillir. Néanmoins, je ne peux que respecter leur vitesse de réaction ; je viens à peine d’atterrir que les voilà tous les deux au garde à vous.
- Commandant Obi ! Nous avons préparé un espace pour que vous puissiez juger des capacités de combats de notre recrue.
Je note l’emploi du mot « recrue », ils ont l’air déjà persuadés qu’il sera engagé. J’aurais préféré lui parler avant de tester sa puissance, d’autant que les scooters donnent une indication assez claire, mais après tout pourquoi pas.
- Bien, montrez-moi.
Ils s’envolent déjà, je les suis sans un mot, inspectant rapidement du regard cette prison circulaire. Les murs extérieurs sont hauts et la cour elle-même est encadrée de nombreuses tourelles, aujourd’hui tournées vers l’extérieur. Paraît-il que c’est la prison la plus protégée de la planète, pas étonnant qu’on y ait emmené Anik une fois capturé : il avait fallu pas moins deux cents flics d’élites pour l’attraper et le concours de plusieurs des meilleurs scientifiques de cette planète pour l’immobiliser. Je suppose que les habitants ne doivent pas être enchantés à l’idée que ce monstre soit remis en liberté … Mais s’il peut servir l’Empire, cela me suffirait amplement.
- C’est ici Commandant.
Je remarque qu’ils se sont plutôt éloignés du camp, sans doute pour éviter qu’il ne soit trop endommagé pendant le test. Une mesure intelligente compte tenue de la force de ce lézard. Par ailleurs, si les soldats me désignent une sorte de petite cabine plantée dans le sable qui entoure la prison, ils ne semblent pas décidés à descendre.
- Merci messieurs, rompez. Si votre camp a des boucliers, faites les activer, cela vaudra mieux.
Ils s’écartent assez rapidement après un dernier signe de tête affirmatif à mon encontre. Je pourrais presque prendre goût à un tel traitement de faveur, mais ce serait sûrement me reposer sur mes lauriers. Je n’ose imaginer ce que ça donnera quand les nouveaux uniformes seront prêts, avec le symbole de la Main imprimé dessus.
La porte de la mini-cellule s’ouvre brusquement, m’interrompant dans mes réflexions. J’observe mon futur adversaire en sortir lentement, étendant ses membres avec lenteur, comme s’il se délectait du soleil. Son corps est assez fin, ce qui ne veux pas dire grand-chose chez les reptiles ; on ne devine que très peu leur musculature, semblant taillé à la manière des griffes qui terminent ses doigts et ses pieds. Sa peau est grisâtre tirant sur le noir, surtout au bout de sa queue, battant tranquillement derrière lui. Il finit par poser son regard rougeoyant sur moi, m’inspectant longuement.
- Bonjour Anik, je suis le Commandant Obi.
- Je sais qui tu es, répond-il d’une voix rauque. Il paraît que l’on doit se battre.
La seconde d’après, il est déjà en position de combat, je l’analyse rapidement. Rudimentaire mais efficace, il ne s’y connaît sans doute pas autant qu’un expert mais il doit être redoutable vu son nombre d’unités.
- C’est possible oui, je viens vérifier que tu puisses intégrer l’armée du Seigneur Freezer dans un commando d’élites. Pour cela, je dois tester ta puissance.
Il a un sourire railleur qui découvre des crocs aiguisés, taillés pour découper la viande.
- Je vais t’épater mon vieux, je suis bien plus fort que tous les minables de l’armée de ton Seigneur.
Je ne me donne pas la peine de le contredire, de toute façon, je doute que lui parler en unités pourrait lui faire changer d’avis.
- J’en doutes, finis-je par dire au bout d’un moment.
Ce fut comme un signal pour lui, je le vis se propulser en avant. Et la seconde d’après, j’étais violemment repoussé en arrière par un coup de poing à la joue gauche, je ressentais le choc tout le long de ma mâchoire. Toutefois, je reprends vite mes esprits et me retiens de m’enfoncer dans la dune que mon dos rencontre, il est déjà là. Mon coude écarte rapidement son bras de mon visage, tandis que je projette mon genou dans son ventre. Le choc est suffisamment violent pour interrompre tous ses mouvements pendant un bref instant, j’en profite donc pour le repousser d’une claque bien sentie contre sa mâchoire, le renvoyant dans les airs. Je ne lui laisse pas le temps de se stabiliser, le rejoignant en un éclair pour abattre mes deux mains en marteau sur lui et l’envoyer s’écraser dans le sable.
Constatant qu’il ne ressort pas immédiatement, j’en profite pour tâter ma joue endolorie par le coup précédent. Il est vraiment très fort et ne s’est pas retenu un seul instant. Cela se sent bien.
- Convaincu ?
Une explosion d’énergie me répond, repoussant tout le sable de la dune dans laquelle il s’était enfoncé, je me protège les yeux du mieux que je peux, mais je suis obligé de tenir mon coude devant eux. Et je ne vois la forme sombre approcher de moi qu’au tout dernier moment, je tente une esquive mais c’est sa queue qui me fauche les jambes. Il enchaîne aussitôt par un coup violent au coup, pour me déstabiliser, et achève par un crochet du gauche suivit d’un coup de pied de haut en pas pour que j’aille m’écraser au sol. Devinant la suite, je n’ai qu’à faire une petite pirouette pour m’écarter de sa trajectoire et le regarder enfoncer son pied dans le sable.
C’est alors que je remarque que ses yeux rouges sont légèrement voilés ; des protections. Bien sûr, son espèce est adaptée au désert, ils se protègent les yeux avec ça, c’est pour ça qu’il a pu m’attaquer avec autant de précision dans le sable. Je lui fais signe que c’est terminé
- Tu es plutôt doué en fait, tu serais sans doute utile.
Il semble prendre un malin plaisir à me contredire, se jetant soudainement sur moi, je sens ses griffes effleurer ma gorge et ne le repousse que de justesse grâce à mon énergie.
- Qu’est-ce que tu fais ?! T’es dingue !
- Je vais te crever, comme tous les autres, l’entends-je hurler.
Cette fois, j’y vais à fond. Mon poing le cueille à la tempe tandis qu’il tentait de m’attraper le cou, je ne le laisse pas se remettre et frappe violemment dans son dos pour qu’il s’enfonce à nouveau dans le sable, avant de parachever mon œuvre par une petite boule d’énergie qui fait exploser la dune où il était.
- Je vais réviser mon jugement. Si tu es à ce point incontrôlable.
Il est déjà devant moi, je lui saisis sans le moindre effort le poignet, puis l’autre, l’empêchant ainsi de faire quoi que ce soit.
- Maîtrises-toi un peu, je suis évidemment plus fort que toi pour le coup.
Il ne me répond que par un feulement puissant, sa gueule tentant de me saisir la gorge. Je frappe alors du genou dans son ventre. C’est alors que j’entends un sifflement, puis deux, puis trois, et finalement, mon adversaire semble se calmer soudainement. Il finit même par s’endormir, je distingue maintenant les trois seringues qu’il a reçu dans le dos. Les deux soldats qui m’ont conduits ici apparaissent alors, tenant chacun un fusil à large canon.
-Pardon commandant, on n’a pas pu l’avoir avant, il bougeait trop vite.
Manifestement, ils s’étaient préparés à l’éventualité ci-présente, après un dernier regard à Anik, je me tourne vers eux.
- Il fait souvent cela ?
- Assez oui, on lui donne des condamnés à mort pour le calmer de temps en temps, il pourrait bien défaire ses liens, paraît qu’il devient plus fort quand il s’énerve vraiment.
C’est assez rare de constater une telle particularité chez des espèces reptiliennes, c’est plutôt courant chez les mammifères. Mais après tout, cela importe peu.
- Bien, prenez le et amenez moi à la base.

Tout cela me perturbe tout de même. Je ne peux pas engager un monstre pareil dans une unité d’élite, trop imprévisible, trop dangereux pour les autres. Mais il était si fort, et plutôt doué au combat, il savait utiliser ses avantages comme il fallait. Ce serait tout de même dommage.
Bon ! De toute façon je n’arriverais pas à dormir tant que je n’aurais pas tiré ça au clair. Je me lève donc d’un bond, remets mon uniforme et parcours la distance entre ma chambre et la « bibliothèque » en un temps record. La « bibliothèque », c’est le surnom donné par les soldats à la salle où sont stockées toutes les informations relatives à la base et à la planète. Je ne doute pas que je trouverais ce qu’il me faut ici.
Après un rapide salut à l’employé de bureau présent, je lui fournis les dossiers sur lesquels j’aimerais des précisions et je me retrouve rapidement sur un poste, fouillant dans les vieux papiers de la planète, à la recherche de la moindre info sur cet Anik.
Il n’y avait pas grand-chose à lire, mis à part sa puissance incroyable et son très grand nombre de victimes civiles, il était assez classique pour un tueur en série. Prends manifestement plaisir à faire souffrir ces victimes, semble les choisir au hasard, aucun lien entre elles et encore moins avec lui. La première affaire dans laquelle il a trempé est cependant un peu plus intéressante, on suppose qu’il habitait dans l’immeuble qu’il a fait sauter mais il a toujours refusé de donner le nom de ses parents. Des tests ADN ont été pratiqués et il avait en effet un parent à l’intérieur.
J’examine longtemps le dossier, avant de me redresser soudainement et de refermer soigneusement le poste pour foncer dans le couloir. Je rejoins en un rien de temps la porte de sa cellule, constatant alors qu’il est presque le matin, tant pis, je le réveillerais. Le garde ouvre grand les yeux en me voyant arriver mais ouvre sitôt que je lui ai demandé. Le lézard est déjà debout, il m’a sans doute entendu venir. Il est toutefois maintenu dans son lit par des liens énergétiques, que je désactive rapidement avant de m’asseoir en face.
- Tu viens me tabasser encore ?
Il se redresse lentement, massant ses poignets endoloris. Je ressens une colère qu’il ne cherche même pas à dissimuler dans sa voix.
- Non, j’veux te parler.
Il a un ricanement effrayant avant de me sourire, dévoilant ses dents parfaitement blanches et aiguisés.
- C’est bien la première fois, tu veux quoi ?
- Savoir pourquoi tu tenais tant à cramer ton père.
Il ne répond pas immédiatement, je devine que j’ai touché la corde sensible au léger tressaillement de son œil.
- Alors ?
- Qu’est-ce que ça peut te foutre ?
J’essaye de ne pas sourire, je le tiens.
- Réponds-juste à la question.
Il pousse un soupir long et rauque, je crains un instant qu’il ne veuille pas répondre mais il finit par parler.
- J’en avais ma claque qu’il passe son temps à me tabasser, il arrivait plus à me faire mal avec ses poings alors il y allait aux griffes et aux couteaux.
Son ton est étrangement calme, il parle de cela comme de la pluie et du beau temps. Je peux presque comprendre son geste mais :
- Et les autres ?
- Qui ?
- Les habitants de l’immeuble ?
A son regard, je me demande même s’il n’y a ne serait-ce que penser au moment de faire ça. Il me répond tout de même.
- Ils étaient faibles.
- Comme ceux que tu as tués ensuite ?
- Ouais ?
- Et tu penses que c’est une raison suffisante ?
Il semble surpris de mon ton désapprobateur, il sourit largement, d’un coup.
- Pas toi, commandant ?
J’ai saisis l’ironie de son dernier mot mais je ne relève pas.
- Non.
- Pourtant, ça a l’air d’être comme ça que raisonne ton seigneur Freezer.
Brusquement, je suis sur lui, le saisissant à la gorge et le plaquant contre le mur avec force. Les briques s’enfoncent sous le choc et des failles se creusent dans la pierre.
- Ne te mets pas dans le même sac que le Seigneur Freezer, petit imbécile. Il a bien plus d’ambition que toi et travaille pour notre univers. Il est sûrement impitoyable mais ne t’y trompe pas, il est infiniment plus noble que toi.
Je ne le laisse pas l’occasion de répondre avant de le jeter contre la chaise que j’occupais précédemment, m’installant sur son lit, dur comme la pierre. Il me jette un regard interrogatif, mais pas effrayé.
- Tu ne pourras pas atteindre la porte avant moi de toute façon, je veux juste éviter de détruire le mur si je dois recommencer.
Il se contente d’acquiescer, ne prononçant ensuite plus un mot pendant un long moment. Je finis par reprendre la parole.
- Sais-tu ce que tu es, Anik ?
Le reptile a un nouveau ricanement.
- Un tueur en série.
- Non, je te parle de ce que tu es, mais de comment les gens te désignent. Moi, je ne suis pas Commandant mais c’est ainsi qu’on me désigne.
Il relève ses yeux rouges vers moi, curieux tout à coup, mais cynique aussi.
- Alors instruis-moi, je suis tout ouïe.
- Tu es un monstre, un mutant qui a reçu une énergie incroyable mais qui s’en sert de la façon la plus pitoyable qui soit, en s’attaquant à ceux qui ne peuvent lui répondre. Tu ne peux pas vivre autrement parce que tu n’as jamais envisagé de le faire, si le Seigneur Freezer n’avait pas eu pitié de toi, tu aurais déjà été exécuté. A présent, nous t’offrons une chance et tu craches dessus sans vergogne parce que tu as trop peur de devoir affronter des gens qui peuvent se battre, pour une fois.
Il ne réagit pas tout de suite, me fixant un long moment du regard, sa respiration rauque résonnant longuement dans la pièce exigüe. Je reprends finalement.
- Écoutes, je peux faire de toi autre chose. Quelqu’un comme moi. Plus puissant, plus noble, plus important également. Je peux faire de toi un être qui inspirera et méritera le respect qu’on lui portera. Mais pour cela, il va falloir que tu m’écoutes, que tu changes et que tu apprennes à respecter tes supérieurs et leurs conseils. Le veux-tu ?
L’atmosphère de la pièce semble devenir soudainement plus froid, plus aucun bruit ne vient troubler mes oreilles si ce n’est celui du souffle rauque et lent du reptile. Il a baissé la tête, semblant plonger en pleine réflexion. Il finit par demander.
- Que veux-tu faire de moi ?
- Un soldat, Anik.
Je me suis un peu avancé vers lui, parlant d’une voix plus douce qu’auparavant. Il ne répond toujours pas, par la fenêtre minuscule de la cellule, une lueur avance lentement, détachant maintenant sa silhouette sombre de l’ombre du mur. J’entends des pas au-dessus et tout autour de nous, le matin est venu et le camp s’anime progressivement. Il respire lentement, soufflant longuement, comme fatigué. Les oiseaux des sables se sont réveillés, je perçois les battements de leurs ailes puissantes à travers le silence de la cellule. Enfin, le souffle rauque se mime en une voix, qui ne prononce qu’un mot.
- D’accord.