Pensyves a écrit:Seulement cent soldats, celui qui m’a vaincu n’en ferait qu’une couchée
encore une coquille (tu m'en laisses une par chapitre?)
Décidément ^^ Merci de m'avoir prévenu.
Chapitre 14 : A l’approche du grand jour.
_ Qu’as-tu fais ?
Le cœur de Tortue Géniale s’était littéralement soulevé. Il savait Tsuru perfide, cruel, mais qu’il ose s’en prendre directement à ses apprentis juste parce qu’il était en colère ça le surpassait complètement. Son cas empirait d’année en année. Daimao l’avait définitivement perverti, c’était une évidence à présent.
Yamcha sortit de la maison, Krillin dans les bras. Le vieux maitre se précipita sur le jeune homme, sans se préoccuper de Tsuru.
Grace à Dieu il n’était pas mort mais tout de même gravement blessé à la jambe. Le vieux maître reporta son attention sur son ennemi de toujours et le regarda tristement.
_ Tu ferais honte à notre maître.
Tsuru sentit son cœur se briser. Des paroles aussi douloureuses, même pour un homme tel que lui, n’auraient jamais dû être prononcées.
_ Sa bonté l’aura tué, et la tienne te tuera aussi.
_ Tu as été trop loin cette foi, tu sais que je ne laisserais pas passer ça.
_ Et alors quoi ? Tu comptes me livrer au Roi ?, tu as déjà eu l’occasion de le faire mais tu n’en as jamais eu le courage. Notre rivalité est légendaire Muten, elle ne se règlera qu’entre ton école et la mienne. Cette affaire ne concerne que nous et nos apprentis.
_ Tu veux me déclarer la guerre ? Tu veux t’en prendre aux miens, soit, le tournoi d’art martiaux a lieu dans deux jours, amènes y tes apprentis et nous verrons lequel des deux surpasse l’autre.
_ Un défis ?!, faisons ça correctement alors, ton apprenti est blessé, il ne pourra jamais participer au tournoi à temps, nous nous reverrons au tournoi suivant. J’espère pour toi qu’ils seront près.
Tortue Géniale pointa sa canne vers Tsuru, l’ai menaçant.
_ Ils le seront. D’ici là, pars de chez moi, et ne reviens plus jamais.
Tsuru ne resta pas plus longtemps. Il partit, un sourire plein de malice aux lèvres.
_ Ça va aller maître ?, demanda Lanfan en lui serrant l’épaule.
_ Allons emmener Krillin à l’hôpital. Yamcha, toi et Chichi vous allez briller lors de ce tournoi, un de vous gagnera et je prouverais à cette crapule que je suis un bon professeur. Puis dans quelques années nos écoles se confronteront, et lorsque nous gagnerons, Tsuru sera fini et il purgera une peine bien méritée dans les cellules les plus solides du Roi.
[Deux jours plus tard dans un lieu sacré et reculé, loin dans le ciel]
Sur Terre comme sur toutes autres planètes ou du moins la plupart, un Dieu était chargé de protéger les siens. Généralement la population de chaque monde qui disposait de cet ange gardien, ignorait tout de lui, jusqu’à son existence. Parfois les gens supposaient qu’un être supérieur existait, qu’il veillait sur eux en les regardant depuis les nuages, certains même inventaient des livres sacrés, se faisaient appeler guides pour prêcher la bonne parole du Tout Puissant mais très souvent aucun ne savait de quoi il était vraiment question.
Car aucun Dieu à la charge d’une planète n’était ce que les gens aimaient appeler le créateur. Aucun Dieu ou presque ne l’était pour l’éternité.
On ne naissait pas Dieu, aucun n’existait depuis toujours. Non il s’agissait d’êtres d’exception choisis pour leur sagesse, pour leur grande force et une grande connaissance de leur planète.
Les Dieux se succèdent, tel des rois, mais ils ne sont pas là pour régner. Non les Dieux observent, les Dieux ne gouvernent pas mais sa parole vaut bien plus que celle de toutes les autres. Et son autorité, quand elle s’exerce, ne peut être refusée, ou contournée. Car elle a valeur divine.
Les Dieux se cachent et n’apparaissent pas devant les hommes. Ils n’agissent que lorsqu’une situation gravissime apparait. Si ils abusent de leur pouvoir, que ce soit pour sauver l’homme ou pour le détruire un Dieu s’attire la colère de ses prédécesseurs qui même morts, veillent à jamais sur leur monde et refusent qu’un des leurs ne se détache des traditions et des règles dictées depuis la nuit des temps.
En fait un Dieu n’a le droit d’agir que quand l’ensemble de sa population est en danger et jamais pour une autre raison. Même si un génocide se déclare, même si une guerre tue par milliers. Lorsque les hommes s’entretuent, il doit les laisser faire car c’est de leur ressort et de leur responsabilité.
Mais quand c’est autre chose, quand une menace bien plus grande plane et qu’un étranger vient imposer sa loi sur un monde qui ne lui appartient pas, seulement dans de ce genre de cas, un Dieu peut agir et doit agir.
_ Le tournoi aurait dut être annulé, grogna Kami Sama, il est clair que cet enfant cherche à tuer tous les combattants de cette planète. Avec le nombre de guerriers présents au championnat et si le garçon est aussi fort que je l’estime, un massacre se prépare. Un massacre dont il ressortira vainqueur. Je ne peux pas laisser faire ça.
Popo grimaça, devinant où voulait en venir Kami Sama. Le vieux serviteur avait connu biens des dieux, et beaucoup s’étaient laissé tenter par une intervention lorsqu’ils jugeaient la situation intenable. Et ils avaient vu les anciens Dieux se déchaîner sur eux.
_ Maître, vous ne pouvez pas intervenir. Les terriens doivent se défendre seuls. Les dragon ball sont déjà une aide suffisante dont ils doivent se contenter.
_ Pour eux ce n’est plus qu’une légende.
Kami Sama se grata le front, de ses ongles crochus il parcourut le long de ses rides, ça l’aidait à réfléchir.
_ Cette foi la situation exige ma protection, l’enfant n’est pas entièrement humain et il tue par milliers.
_ Red aussi tue, et peut-être qu’il a plus de sang sur les bras que Kakarotto. Ce petit est juste un nouveau tyran, comme il y’en a eu tant d’autres, la Terre saura y survivre.
Kami Sama acquiesça, Popo parlait peu mais lorsqu’il donnait son point de vue il n’était jamais très loin de la vérité.
_ Il y a cette fille, un espoir encore inconnu, et qui a côtoyé le monstre. Mais elle aime le garçon. Elle le considère comme un ami proche. Pourtant elle connait l’existence des dragon ball et pourrait les utiliser contre lui. Il suffirait… il suffirait de la ramener à la raison.
_ À quoi pensez-vous ?
_ Je ne peux peut-être pas intervenir directement, mais toi si.
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Les présélections du tournoi étaient truffées de matchs très courts. Les plus faibles se faisaient très vites éliminés, les plus habiles parvenaient parfois à défaire les plus puissants. Mais au final à la fin de cette première partie de la compétition, il ne restait que les plus brillants pratiquants d’arts martiaux.
Les favoris ne décevaient généralement pas. Bactérie s’était très facilement qualifiée. Lanfan aussi, avec la même aisance mais pas avec les même armes.
Yamcha et Chichi de l’école de la Tortue eurent la chance de ne pas se confronter avant les derniers matchs du tournoi, leur prestation avait été phénoménale et leurs victoires souvent expéditives.
Certaines races sur Terre disposaient d’une force peu commune et de techniques incroyables. C’est donc sans surprise que Guilan, inconnu jusqu’à lors, s’était lui aussi qualifié.
Jacky Chun, malgré son grand âge, n’avait émis aucune difficulté à défaire ses adversaires. Aujourd’hui encore le vieillard intriguait beaucoup.
Malgré tout aucun tournoi ne se faisait sans son lot de surprises. Pamputt n’eut pas l’opportunité d’aller plus loin. Il avait été littéralement massacré par un agent du Ruban Rouge qui représentait la terrible armée lors du tournoi. Le président avait inexplicablement tolérer sa présence. Les journalistes soupçonnaient que celui-ci avait reçu des pressions mais cela importait peu, le président en charge du tournoi était la plus haute autorité lors de la compétition, même le Roi n’interférait pas.
Silver n’était pas l’officier le plus puissant de l’armée mais il était l’un des plus compétents et il avait reçu un excellent entrainement. Red voulait montrer à toute la planète qu’il surpassait tout le monde et dans tous les domaines. Le problème c’est que même si Silver ne s’avérait pas assez puissant, très peu de gens se risqueraient à battre le poulain du grand général Red, de peur de devoir le payer de leur vie.
La dernière surprise fut Nam, un inconnu, mal nourri et maigrichon, mais qui ne s’était pas une seule foi fait toucher par un adversaire. Un homme redoutable donc, malgré les apparences.
La compétition s’annonçait très rude cette année.
L’arbitre du tournoi regarda une nouvelle foi chacun des participants, Bactérie attendait patiemment plus loin, afin d’éviter d’intoxiquer les autres concurrents.
_ Les matchs ont donc été tous définis, Guilan contre Bactérie, Lanfan contre Chichi, Jacky Chun contre Silver et Nam contre Yamcha.
_Vous êtes près ?, demanda un moine.
Les participants acquiescèrent, tous plus excités les uns que les autres. A part peut-être Nam, qui restait parfaitement stoïque.
_ Très bien, nous allons donc commencer.
Quelques minutes plus tard, les spectateurs étaient à leur place, impatient de voir le tournoi commencer. L’excitation était à son comble, c’était un évènement extrêmement apprécié et qui existait depuis des années. Les gens payaient très cher leurs places et les autres restaient scotchés devant la télévision. Le premier match allait se montrer des plus intéressants. Bactérie était un sans-abri répugnant mais il était aussi réputé pour avoir une force impressionnante. Peut-être était-il même de force égale avec Guilan, la gargouille venue d’un pays lointain pour s’essayer au combat en tournoi.
Les deux adversaires s’avancèrent sur le ring, le public encourageant les deux hommes par des applaudissements. Indifférents à l’engouement des spectateurs, chacun des deux mastodontes se fixèrent avec haine. Du moins c’était le cas de Guilan, celui-ci doutait d’ailleurs que Bactérie puisse être assez intelligent pour ressentir un quelconque sentiment.
L’arbitre s’éclaircit la voix avant de donner le top départ en hurlant le plus fort possible.
Aussitôt Guilan arriva sur Bactérie le frappant de sa queue en plein dans les jambes. Déséquilibré, Bactérie tomba au sol et eut bien du mal à se relever. Profitant de la situation Guilan se jeta de nouveau sur lui mais cette fois son odorat ne put tenir face aux effluves insoutenables dégagés par l’homme à terre. Avec un grognement la gargouille alla se réfugier au plus près du bord du terrain.
_ C’est dégelasse, se plaignit-il.
Guilan vivait dans un coin paisible, loin de toute forme de pollution, au milieu des lacs et des forets. Hors Bactérie empestait les déchets citadins et les excréments de chiens. Dégouté Guilan cracha une matière gluante et malléable dans sa main, il la malaxa et la positionna sur ses narines. Puis il inspira profondément par la bouche et jeta un regard haineux à son adversaire, qui venait de se relever, un sourire béat aux lèvres. Avec un gloussement incompréhensible l’homme courut à toute vitesse vers le dragon qui prit immédiatement son envol. Une foi qu’il atteignit une distance raisonnable, Guilan se laissa tomber telle une pierre sur Bactérie, qui ne se défendit même pas. La gargouille frappa l’homme plusieurs fois de ses gigantesque points et continua de le battre de ses pieds et avec sa queue. Si Guilan ne se serait pas protéger de la sorte, la puanteur l’aurait sans doute assommé.
Finalement Bactérie comprit qu’il lui fallait réagir. Avec un grognement que Guilan imagina représenter de la colère, le sans-abri roula sur lui-même pour se dégager des assauts de la gargouille, se releva d’un bon et envoya une droite dans son museau. Le coup l’envoya bouler contre le sol.
_ Ça suffit, hurla Guilan en se remettant vite debout. Tu ne me toucheras plus avec tes salles pattes.
Guilan s’élança tel un tigre se jetant sur sa proie. Bactérie voulut l’accueillir avec son poing, mais avant le point d’impact Guilan opéra un salto aérien vers l’arrière, atterrit de ses deux pieds sur le sol et se projeta de nouveau vers le bas, fauchant Bactérie au niveau des jambes. Un affreux craquement se fit entendre. Le reptile venait de briser les deux jambes de l’homme.
La douleur fut telle que Bactérie s’évanouit et Guilan fut victorieux.
_ Beau match, lui dit Yamcha, alors qu’il sortait du ring. Mais tu aurais pu éviter de lui casser les jambes.
Le dragon approcha sa gueule du visage du jeune homme.
_ Pris pour ne pas m’affronter, ricana la gargouille, parce que je réserve un sort similaire à tous mes prochains adversaires.
Yamcha ne préféra pas répliquer et alla voir Chichi.
_ Tu te méfieras de lui au prochain tour, Lanfan ne peut rien faire contre toi mais cette brute ne te fera pas de cadeau.
_ Ne te fais pas de soucis, je lui briserais les jambes moi aussi.
Yamcha déglutit bruyamment puis parti s’entraîner avant le prochain match. Après quelques minutes, Lanfan et Chichi arrivèrent sur le ring, toutes deux vêtus des vestes oranges emblématiques de l’école de la Tortue.
Le public était très intéressé de voir les éventuels progrès de Lanfan. Elle qui ne misait que sur son physique avantageux pour déstabiliser l’adversaire, elle allait devoir recourir à d’autres stratagèmes contre une jeune fille désintéressée par ses formes. Mais sous l’enseignement de Tortue Géniale elle devait forcement avoir fait de sérieux progrès.
Ce que le public ne savait pas c’est que Lanfan n’eut pas le droit à un véritable entraînement, d’ailleurs elle n’en avait jamais demandé autant, mais Muten Roshi lui avait donné plusieurs cours en particulier, lui donnant de petites astuces et parfois en abusant un peu de la situation.
_ C’est parti, hurla l’arbitre.
Chichi n’attendit pas une seule seconde et se jeta avec force sur son adversaire. Lanfan se décala sur le côté mais pas assez pour ne pas recevoir un coup violent. Le Poing de la jeune fille manqua de peu de déboiter l’épaule de Lanfan. En état de choc, la jeune femme partit en retraite et empêcha Chichi de la suivre en envoyant son pied vers l’avant, ce qui obligea la fille de Gyūmaō à reculer assez longtemps pour que Lanfan ne soit pas déjà surpassé par un assaut trop rapide de la petite combattante. Sans ça, le combat aurait déjà été terminé, elle le savait.
Telle une petite furie, Chichi repartit à l’attaque, sautillant d’un coin à l’autre du ring tout en avançant vers elle. Désespérée, Lanfan sauta assez haut pour éviter le coup de pied qui lui était destiné.
Mais quand elle retomba sur le sol, elle fut accueillie par un coup de poing magistral dans l’estomac.
Le public en resta sans voix, abasourdi par le son qui résonna lorsque le coup fut donné.
Lanfan s’écroula, et ne bougea plus jusqu’au décompte. Juste à temps elle se releva, difficilement certes mais elle se relevait. Evidement encore un coup de la part de Chichi et c’était la fin pour de bon.
Celle-ci s’approcha d’ailleurs, plutôt confiante. Lanfan sauta sur elle, quitte à recevoir un poing dans la figure, elle ne tenait pas à lâcher prise. Cette option c’était la dernière. Ses cuisses se serrèrent autour du coup de Chichi. Elle croisa les jambes pour maintenir la prise et serra plus encore de toutes ses forces. Chichi fut trop surprise pour la frapper à temps. Elle tentait à présent de briser la prise mais Lanfan tenait bon. Quand elle commença à faiblir, la jeune femme utilisa tout son poids pour projeter l’orpheline en dehors du terrain. Néanmoins Chichi avait encore la force d’éviter l’élimination, elle enfonça sa main dans le dallage du ring et s’y accrocha dans l’espoir de freiner sa course infernal.
Bien heureusement pour elle, elle s’arrêta à temps et se mit aussitôt debout, prête à en découdre avec Lanfan qui elle semblait à cours d’idées et bien trop faible pour continuer.
_ Je préférerais que tu abandonnes, avoua Chichi, je n’aime pas l’idée de frapper une femme sans défense.
_ Grrr, elle m’énerve.
Lanfan se creusa le crâne à la recherche d’une solution. Si son style de combat et sa force ne suffisaient pas, il lui restait encore la ruse. Domaine où elle excellait. Et elle allait offrir une sacrée surprise à Chichi.
_ Le maître m’a appris quelque chose que vous autres n’avez pas pu acquérir.
_ Je suis bien curieuse de voir ça.
Lanfan sourit et rapprocha ses deux mains vers elles, paumes collées l’une contre l’autre, les genoux pliés, les bras formant un angle parfait de quatre-vingt-dix degrés. Chichi faillit s’évanouir, comment ceci pouvais être possible ? Lanfan allait faire le Kamehameha. Aussitôt qu’elle entendit les premières syllabes de la technique être prononcées, elle croisa ses bras devant son visage, les yeux fermés.
_ HAAAAAAAAAAAAAAAAAA.
Les spectateurs restèrent en haleine, silencieux. Ce qu’ils attendaient tous allait se produire, et des mains de leur Lanfan adorée.
Pourtant rien ne se produisit. Aucune lumière aveuglante, aucun flux d’énergie. Non rien de tout ça, rien qu’une femme qui se jetait sur une jeune fille qui maintenait ses bras croisés et ses yeux fermés sans se rendre compte qu’elle s’était faite avoir.
Lanfan attrapa le pied de Chichi et la lança à l’extérieur du ring. Chichi n’avait plus de point d’accroche, c’était simple elle avait perdu. L’arbitre s’apprêta à annoncer la victoire de Lanfan. Et un miracle se produisit.
Chichi volait.
_ N…non, bafouilla Lanfan. Mais qui t’a appris ça ?
_ Je l’ai appris toute seule, répliqua-t-elle.
Elle arriva doucement sur la zone de combat, épuisée par la danse de l’air, une technique qui au début faisait dépenser énormément d’énergie et Chichi la connaissait depuis peu.
_ Tu as fait un bon match Lanfan, je n’imaginais pas que tu ferais une si bonne adversaire.
_ Moi non plus, mais cette foi tu as gagné.
Lanfan s’approcha du bord du terrain et posa un pied à l’extérieur. Le public comprit alors que le combat était fini, victoire de Chichi par abandon de l’adversaire. Content du spectacle les gens applaudirent bruyamment.
Le début de tournoi semblait convenir à tout le monde, et une nouvelle génération faisait place à des combattants reconnus.
C’était autour de Silver et de Jacky Chun de combattre. Les deux hommes montèrent tranquillement sur la zone de combat, se fixant l’un et l’autre.
Au moment où l’arbitre lança le combat, Silver ne tenta même pas d’attaquer, il se contenta d’approcher tranquillement.
_ Votre déguisement est ridicule Muten Roshi.
Le vieillard écarquilla les yeux. Le fourbe connaissait sa véritable identité.
_ Parles moins fort imbécile, on p…
_ Soyons clair, le coupa sèchement Silver, je sais très bien que mes chances de vous battre sont nuls. Alors je vous propose un deal, quel que soient vos raisons, vous ne semblez pas vouloir qu’on sache que vous êtes le célèbre Tortue Géniale, sinon pourquoi porteriez-vous cette perruque ? Je veux bien garder le silence sur votre identité, si vous feintez d’être dominé et que vous perdiez.
_ Même si j’acceptais tu n’aurais aucune chance contre les combattants suivant, idiot. Pas la moindre chance.
Silver fronça les sourcils.
_ Tu t’exposes à de graves ennuis vis-à-vis du général. Je me fiche bien de ce tournoi mais Red tient à ce petit coup de pub pour éviter le plus possible d’oppositions à ses opérations militaires. Si je perds, je risque gros, mais sans doute moins que celui qui aura provoqué une quelconque honte à l’armée la plus puissante du monde. Et si ton sort ne t’affecte pas, saches que les tiens subiront toute sorte de tortures immondes et on s’assurera que tu seras là, bien enchaîné, pour assister à ça.
_ Je sers la justice mais j’ai toujours laissé au roi le soin de régler les problèmes propres à sa fonction. Malgré tout, si vous mettez vos menaces à exécution, j’irais contre toutes les lois du monde pour vous réduire en cendre un à un.
_ J’aimerais éviter le bain de sang maître Roshi, soyez raisonnable.
Le vieil homme devint rouge. D’habitude Muten ne portait jamais de tels propos mais cette situation était insoutenable. Les poings serrés, il se mit à réfléchir à toute vitesse. Le public commençait à hurler son indignation, réclamant le début de l’affrontement.
L’arbitre insista lui aussi pour que les deux hommes se mettre à se battre mais rien y faire, aucun des deux adversaires ne semblait vouloir bouger le petit doigt. Après quelques minutes Jacky Chun commença à avancer vers Silver, le bouscula violemment de l’épaule, puis il sortit du ring avant de s’éclipser tranquillement, laissant l’officier de Red victorieux.
Le public hua le match, complètement déçu.
_ Que fait-il ?, s’étonna Krillin, qui observait le combat depuis les gradins.
_ Je n’en sais rien, répondit Plume, on m’avait dit qu’il était fort et maintenant il abandonne.
_ La triste vérité, grogna une spectatrice à leur adresse, c’est qu’il a eu peur, ils ont discuté un petit moment, Silver a dû le menacer. Il est du Ruban Rouge ce gars, ne vous attendez pas à le voir perdre. Personne n’osera s’en prendre à lui.
_ On dirait que vous avez la dent dure contre Red, supposa Krillin.
_ Disons qu’ils ont gâché ma vie. Et qu’un jour ou l’autre, ils le regretteront.
_ Je crois qu’ils ont gâché bien d’autres vies, affirma Krillin. Je dois ma blessure à un homme dans leur genre. Au fait moi c’est Krillin, dit-il en tendant sa main.
La jeune femme lui serra la main avec un sourire un peu triste.
_ Enchantée. Moi c’est Mai.