Kakarotto

Faîtes-nous partager votre fibre littéraire en écrivant votre propre histoire mettant en scène les personnages de Dragon Ball et, pourquoi pas, de nouveaux ! Seules les fanfictions textes figurent ici.

Re: Kakarotto

Messagepar Kodeni le Dim Déc 31, 2017 1:43

Chapitre 3

Rencontre intéressante avec Muten Roshi. Je suis étonné qu'il ne soit pas plus curieux au sujet de Goku mais au moins ça permet à Goku de remettre ses idées au clair et de rabaisser son caquet.
Pourquoi ne sommes nous pas immortels ? La menace qui plane sur le monde l'est bien elle !
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Re: Kakarotto

Messagepar sàber le Jeu Jan 11, 2018 16:51

xela26 a écrit:Je pense que tu ne te doutes pas de tous les lecteurs de l'ombre que tu as Satan Sama !

En effet, nous sommes nombreux, tapis dans l'ombre, attendant l'arrivée des nouveaux chapitres sur chacune des fics ou presque, même si comme moi par exemple, ne passons qu'une fois ou deux dans le mois, je suis sûr que les lecteurs n'abandonnent pas le site ;).
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Re: Kakarotto

Messagepar Antarka le Ven Jan 12, 2018 1:51

*ouvre un œil*

*Constate que ça blablate mais sans nouveau chapitre*

*Lève la main à la mention des lecteurs de l'ombre*

*Se rendort*


Plus sérieusement j adore cette fiction depuis... Pfiou... Ses premiers jets. Ça fait longtemps. J avais été triste quand tu avais arrêté à l époque, puis très satisfait du remake tout en attendant avec impatience la suite de ce que tu avais prévu pour Little Heroes.
Du coup ouais je suis déçu un peu d avoir attendu ces années si je dois jamais voir la suite.
Un peu comme je serais déçu si Salagir laissait tomber Hanasia après avoir ressorti 30 chapitres presque pareil et 2 inedits.
Ce forum est totalement rouxciste.
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Re: Kakarotto

Messagepar Satan sama le Jeu Jan 18, 2018 21:29

SURPRISE !
Alors non ce n'est pas un retour définitif dans la fiction, si ça se trouve ce sera plus frustrant qu'autre chose puisque je me suis contenté de finir le chapitre que j'avais déjà commencé il y a un bail. Est-ce que je vais m'y remettre ? Peut-être. Si la motivation est là pourquoi pas.
Je replonge un peu dans Dragon Ball et ainsi m'est-il venu l'envie de replonger dans mon univers, cette fanfic reprend donc en tout cas pour ce chapitre, en espérant qu'un autre suivra bientôt.


Chapitre 27: Un démon reste un démon.

Quelle ignorance, quelle incroyable erreur de jugement d’avoir cru la Capitale, comme étant le lieu se rapprochant le plus de l’enfer. C’était ici l’enfer, dans ce monde apocalyptique, où les cris et les plaintes des longues files d’esclaves étaient la seule musique qui brisait le silence permanant. Pas de vent pour leur caresser le visage, sans nuage décorant un ciel, dès lors, bien morne et d’un gris brumeux. C’était un lieu sans âme, où les vivants pourrissaient, au milieu de démons au cœur de pierre, incapables de compassion et qui se repaissaient de la douleur vive et continue des victimes fraichement acquises.

_ C’est à ça que devait ressembler la Terre, si ta moitié de père était parvenu à ses fins.

Junior foudroya Mera du regard.

_ Il n’est pas mon père, pas même la moitié.

_ Excuses moi Junior, mais ton aversion pour les démons, n’en supprime pas la part que tu as au plus profond de toi.

_ Et je la ressens d’autant plus en ces lieux. C’est comme, un virus endormi, qui s’éveille et me brûle de l’intérieur.

_ Ne t’en fais pas, ça ne durera pas, lui dit Lunch. Il te suffit juste de buter Garlic rapidement, et nous sortirons tous d’ici par la grande porte.

_ Alors il nous faut délaisser la prudence, et foncer dans le tas, affirma Tōmei, la guerre éclate dans la Capitale Sud, et nous marchons cachés au milieu des esclaves. Nous ne sommes plus ici pour les embuscades, nous menons une bataille, déclarons-nous. Avec Junior à nos côté, la victoire est certaine.

L’homme invisible se munit d’une fine lame et d’un revolver à gros calibre, qu’il cachait sous sa veste. Aussitôt les autres l’imitèrent, la princesse jouant de son épée, Lunch chargeant son fusil à pompe, Mera frôlant l’impatience en caressant la poignée de son arme et Junior qui rejoignit le ciel pour crier haut et fort :

_ Les repentis sont là, esclaves délaissez vos chaînes, et révoltez-vous, vous êtes libres maintenant et à jamais.

A ces mots, il envoya une sphère d’énergie s’écraser sur un groupe de démons qui fonçait dans sa direction. Les guerriers s’écroulèrent et cela sonna le début d’une cohue sans précédent, les esclaves sautèrent sur leurs maîtres, s’agglutinaient sur les démons pour les battre à mort, ou se refugiaient çà et là, laissant aux repentis le soin de leur débarrasser de leurs bourreaux.
Alors que Junior mitraillait des troupes entières de démons en contrebas, ses compagnons se faufilaient parmi les nuées d’esclaves pour abattre leurs tortionnaires. Mera et Misa s’affairaient à taillader les esclavagistes, qui, dans la panique, tuaient par dizaines des esclaves dans l’espoir de les dissuader de fuir. Le chaos s’installa rapidement mais les repentis bataillaient comme des héros, guerriers resplendissant de courage, la compassion du sauveur contrastant avec leur impitoyable combattivité. Leur réputation était une réputation de l’ombre, des résistants de la nuit, obscures héros légendaires qu’on ne voyait pas mais qu’on savait présents pour les autres. Aujourd’hui les esclaves, citoyens d’une capitale traumatisée, voyaient la légende s’incarner dans une magnifique action audacieuse et épique.
Mais l’espoir naissant fut de courte durée. Les démons étaient dépassés, incapables de rivaliser avec le Namek de la capitale Ouest, jusqu’à ce que Garlic lui-même ne se présente.
Des explosions retentirent partout, les humains fuyaient, mais brulaient aussitôt. Le démon avait surgi tel un diable enflammé, et transforma la bataille en un immense brasier, où tout le monde mourrait.
Piccolo fonça sur Garlic, déployant toute sa puissance en hurlant.

_ Tu crois empêcher tout ceci, brailla Garlic.

Il ria de pleine voix, contrant le premier coup du Namek.

_ Tu n’es pas de taille Garlic, et tu paieras pour toutes ces morts.

_ Regarde par toi-même, il n’y a plus personne à sauver ici.

Les deux guerriers avaient pris de la hauteur surplombant les flammes, et les morts. En contrebas, les démons achevaient d’éliminer les derniers esclaves, ne cherchant même plus à les récupérer. Tōmei était acculé par des soldats démoniques, et Misa et Lunch semblaient dépassés par des démons plus grands et plus forts, sans doute les seigneurs affiliés à Garlic Junior.

_ Je vais te tuer !

_ Tu pourrais facilement m’éliminer oui. Mais tu as une faiblesse, de celles qui sont propres aux petits héros de ton genre. C’est de faire confiance aux mauvaises personnes.

Une lame entra profondément dans sa nuque, Piccolo n’avait rien vu venir. Il cracha une gerbe de sang, s’écarta pour laisser agir sa régénération Namek. Mais il se trouva immobile, impossible de se déplacer. Sa vision se troubla et ses membres tremblèrent, avant de se paralyser totalement.
Garlic s’approcha de lui, souriant comme jamais.

_ Un poison très efficace de paralysie, mais ne t’endors pas tout de suite. Regarde d’abord à qui tu dois ta défaite.

Il tourna le visage de Piccolo. Mera souriait elle aussi, essuyant sa lame du sang violé qui s’y était étalé.

_ Fait dodo mon petit Daimao, on se revoit à ton réveil.

Et Piccolo s’effondra.

_ Tues les autres et rejoignons ma demeure.

_ On était d’accord pour les épargner.

_ Mera, notre but est la mort et la dévastation, quel est l’intérêt d’éviter ce monde de désolations à quelques faiblards triés sur le volet.

Mera siffla son mécontentement.

_ J’aime l’idée de leur laisser une chance. Tu me dois bien ça, j’ai changé de camp pour un seul de tes projets, et seulement celui-ci, le reste m’importe peu. Et je veux qu’ils vivent.

_ Capture les si ça te chante, ils n’ont aucun intérêt pour moi.

_ Je préfère ça. Eh, il se passe quelque chose en bas, on dirait que quelqu’un attaque.

Garlic fronça son front ridé, et déploya une musculature monstrueuse. Son aura rougeoyant se déploya.

_ Je m’y attendais.

Un rayon d’énergie pulvérisa une nuée de démons. Malgré la distance qui les séparait de l’origine de l’attaque, Mera entendit très distinctement l’asseyant prononcer « Dodompa ».

_ L’école de la Grue ?

_ J’espérais d’avantage la Tortue, mais l’un comme l’autre ont tenté par plusieurs fois de contrer notre ascension. Tsuru Sennin a toujours été un ennemi redoutable de notre race.

_ Il est égoïste, lâche et désintéressé. Pourquoi en viendrait-il à nous combattre ? Et comment a-t-il pu se retrouver ici d’ailleurs ?

_ Il nous exècre, et il sait ce que je compte faire, pour rien au monde il ne veut revivre ça. Je m’occupe de lui, toi tu neutralises tes amis repentis, ou je les massacre eux aussi.

Mera acquiesça et fonça sur la princesse Misa alors que Tsuru Sennin s’approchait de Garlic Jr. Le vieux maître avait l’air déterminé, avec un soupçon de crainte. Connaissant le personnage, Garlic le savait effrayé, mais qu’en était-il de sa lâcheté, sa réputation l’étiquetant comme un égoïste, il le voyait bien mal en sauveur de la planète Terre. Il était accompagné par une jeune humaine, aux cheveux blonds et légèrement bouclés. Elle avait les yeux injectés de haine, mais il sentait très bien que cette colère ne lui était pas entièrement destinée. Tsuru Sennin s’était épris d’une apprentie qui le haïssait.

_ Je te connais peut-être mal maître de l’école de la grue, après tout nous ne nous sommes jamais rencontrer. On m’a dit que tu étais un couard fuyant les zones de guerre, abandonnant ses pairs à leur triste sort sans le moindres remord.

Tsuru n’osa pas avérer les faits, il s’autorisa un sourire carnassier.

_ Je n’aime pas l’idée qu’il y ait plus cruel que moi sur cette planète, je refuse de te voir me concurrencer et je sais très bien ce que tu projettes. Ca n’arrivera jamais.

_ Je vois. Pauvre petit être traumatisé, c’est le douloureux souvenir de ton maître, tombé héroïquement face à Piccolo Daimao, qui te motive. Oui quel funeste destinée, d’autant qu’elle résulte par la conclusion à laquelle tu t’es toi-même accordée, le bien ne triomphe jamais sans sacrifice, alors que le mal ne perd jamais sans laisser de profondes cicatrices. Qui est-elle ? Cette fille qui t’accompagne ? Je la ressens très contrarié, et le mot est faible, de se tenir à tes cotés.

_ Tu vas apprendre à la connaître démon.

Il se tourna vers Nicy.

_ Je ne t’avais pas menti petite, c’est là notre croisade, c’est là le but de ton immense pouvoir, nous débarrasser de cette vermine. Ils sont un venin qui coule dans les veines de notre planète depuis trop longtemps, et toi ma chère enfant tu es l’antidote.

_ Cette petite chose, je devrais la craindre ? Il n’y aura pas de combat épique pour la postérité cette fois-ci, de toute façon il n’y a plus rien à raconter désormais, j’écrirais les dernières lignes de votre histoire, c’est aujourd’hui que commence notre ère et…

_ Trop de blabla, coupa Nicy, je vais t’écraser.

Tsuru semblait se réjouir comme un enfant impatient.

_ Tu as raison, assez de bavardages, élimine le, transforme le en petit tas d’os.

_ N’oublie pas l’ancien, si je ne récupère pas Arob après tout ça, tu crèves de la même façon.

Nicy concentra son aura et s’apprêta à sauter sur le démon, désabusé. Mais son regard s’attarda en contre-bas, une image furtive l’empêcha de partir à l’assaut, détourna son attention, et enfin la glaça d’effroi.

_ Maman !

Elle vit Lunch, tentant de batailler face à deux guerriers démons deux fois plus grands qu’elle. N’y tenant plus, elle se lança à son secours, ignorant les cris de Tsuru Sennin qui lui ordonnait de revenir et le rire railleur de Garlic, qui concentrait son énergie pour l’attaquer.

_ Pas si vite gamine.

Il expulsa un rayon d’énergie qui s’abattit sur le dos de la jeune fille, aussitôt s’écroula-t-elle plusieurs mètres plus bas, ensanglantée.

_ Pas vraiment efficace ton antidote Tsuru. Tu vas essayer de me combattre, essayer de fuir ? Me supplier ?

_ Idiote, dit-il.

Il rejoignit le sol et regarda Garlic dans le ciel, l’invitant d’un regard provocant à l’y rejoindre. Il ne tarda pas à descendre, avec une confiance absolue.

_ Je ne supplierais, ni ne fuirais démon.

_ Alors tu meurs.

_ Je vais mourir oui, mais pas de tes mains.

Il sortit de son vêtement une petite fiole vide, qu’il posa délicatement au sol.

_ Encore une pitoyable tentative.

Le maître ne dit rien et prononça ces mots, annonciateurs d’une funeste fin pour tout être démoniaque.

_ Maaaafuuuuubaaa.

Emporté dans une spirale infernale, Garlic ne sut réagir, et se vit déformé, aspiré dans un tourbillon glacial, poursuivant une vrille inéluctable qui le menait droit à la fiole posée sur le sol rocailleux de son royaume. Mutaito, à une époque lointaine, avait utilisé cette technique redoutable pour enfermer Piccolo, depuis elle incarnait le cauchemar de tous les démons, Tortue Géniale avait réitéré l’exploit pour emprisonner de nouveau celui qui était alors devenu roi. Aujourd’hui c’était son tour. Alors qu’il avait toujours vu ce sacrifice comme particulièrement inutile, et à l’opposé de ses propres intérêts, il se voyait contraint de reproduire cette folie. Qu’est-ce qui l’attendait ? La mort oui, mais après ? Est-ce que cet acte, sans nul doute courageux, ou en tout cas salutaire, lui épargnerait la condamnation divine d’une vie consacrée au service du mal ? Est-ce l’enfer qui l’attendait, tout ça pour faire perpétrer un monde à qui il n’appartiendrait de toute façon plus ? Soudain, il s’arrêta, lâcha l’emprise qu’il avait sur Garlic et s’effondra, usé, épuisé, mais en vie. Le démon s’étala, exténué, effrayé. Il regarda le maître avec haine, décidé à l’abattre sur le champ.

_ Tu as échoué.

_ Non ! Je veux vivre.

_ Quelle faiblesse.

Il frappa dans le vieil homme qui cria de douleur.

_ Supplie moi.

Il lui écrasa la jambe et le frappa à nouveau dans l’estomac.

_ Laisse…. Laisse-moi vivre. Je t’en prie.

_ Tu vas vivre encore un peu, je ne voudrais surtout pas que tu loupes la suite.
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Re: Kakarotto

Messagepar biskus le Mar Jan 23, 2018 0:24

Merci satan sama pour ce chapitre . Content que tu es retrouver un peu d'inspiration.
Et content de voir que tu n'as pas perdu la main .
Jai vraiment aimer le traitement que tu as réserver à tsurusenin , je trouve que sa cole vraiment au personnage .
Voir comment va se sortir junior de cette situation .
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Re: Kakarotto

Messagepar Satan sama le Ven Jan 26, 2018 20:44

Merci de ton com biskus. Toujours au rendez-vous ^^
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Re: Kakarotto

Messagepar xela26 le Mar Fév 06, 2018 0:43

Je commente tard Satan Sama mais j'ai vraiment apprécié ton chapitre. J'espère qu'on en aura encore comme ça. Je suis pressé de connaitre la suite des aventures de Kakarrotto et surtout de Yamcha et Raichi.
Cell: l'ascension de la terreur- Cell a vaincu Son Gohan lors du Cell game!! Quel sort réserve-t-il à la Terre?? Pour le savoir....viewtopic.php?f=42&t=5990
Chapitre 138: publié
Chapitre 139- 145: 90%- relecture, correction

Cell: Damned Souls- Les aventures parallèles de héros de "l’ascension de la terreur". Pour les connaitre:
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Re: Kakarotto

Messagepar Satan sama le Ven Mars 16, 2018 0:29

Chapitre court mais qui je l'espère vous plaira. Désolé pour l'attente.

Chapitre 28: L'autre destinée

Rassemblés en un temple, les repentis étaient enchaînés devant un hôtel satanique, sans doute témoin de nombreux rituels abominables. Le sang séché des Nameks qui avaient été sacrifié était encore bien visible. Ils retenaient tous leur écœurement et la peur qui les saisissait dans l’espoir de mourir, au moins, dignement. Mais quand était-il de la dignité dans pareil lieu. Ils avaient perdu, alors même qu’ils s’enivraient d’une victoire approchante. Garlic avait complètement drainé cette euphorie. Les esclaves étaient tous morts, ou renchaînés, à leur côté, désespérés, presque déjà morts. Mais ce qui inquiétait encore d’avantage les repentis, c’était le sort qu’on réservait à leur presque leader, Piccolo, alors même qu’il était inconscient et allongé sur ce même hôtel qui leur faisait face. Simple observateur le fantôme de Baba gravitait autour de lui sans que personne ne s’en préoccupe.
Tsuru Sennin, lui, était encore plus abattu que les autres, à genoux les yeux larmoyant fixant le sol.
Spectatrice de ce triste tableau, Lunch caressait les cheveux de sa fille retrouvée, qui se réveillait à peine, encore blessée et quelque peu assommée par les récents affrontements. Elle rechercha, avec son regard expérimenté, toutes les issues, réfléchit à toutes les solutions possibles pour la sortir elle et sa fille de ce pétrin. Car elle ne voulait sauver qu’elle, au moins elle. Peu lui importait son sort ou celui de ses compagnons, si sa fille pouvait survivre à tout ceci.
Alors que Mera accrochait les poignets de Tōmei, la princesse Misa lui cracha au visage.

_ Pourquoi ? , hurla-t-elle, pourquoi ?

_ Les démons ont assez passé de temps sous terre, ce n’était que justice pour les miens. Je n’ai trahi personne, c’est en vous rejoignant pour de vrai que je serais devenu un traître.


Lunch n’osa même pas répliquer elle-même de manière cinglante à celle qui était devenue peut-être au fil des jours une amie. Elle s’inquiétait d’avantage de ce qui se passait devant, réprimant ainsi son dégoût pour la démone et se bloquant dans un silence inhabituel.
Car en effet, autrement plus important, Garlic se présentait enfin à ses sujets. Des milliers de démons rassemblés derrière eux, qui observaient avec admiration et impatience le jeune Piccolo.
Mera vérifia les chaînes des prisonniers, et alla se placer aux côtés de son maître qui avait repris sa forme première, petite et chétive avec son crâne surdimensionné. Alors il fit boire à Junior une goutte d’un liquide violacé, une fumée épaisse s’en échappait, agressant les narines des non-démons. Piccolo se réveilla subitement toussant et crachant, se débattant comme un diable sur l’Hôtel, mais impuissant. Garlic le colla sur la pierre et le regarda dans les yeux.


_ Tu as été baigné par la lumière d’une famille aimante, dit-il, tout ce qui nous a toujours été refusé, nous , nous n’avons eu que l’obscurité, nous n’avons eu le droit qu’à la mort, nous n’avons eu le droit qu’au rejet, la nuit est devenue notre territoire, les profondeurs notre foyer, le mal s’est engoncé au plus profond de notre être, la noirceur a envahi nos cœurs, et la douleur… la douleur est notre essence. Qu’avons-nous fait pour mériter pareil châtiment ? Mon père ne voulait qu’une chose, rétablir notre place sur Terre, celle qui nous revenait de droit, et on lui a offert, pour cela, la négation. Réfuté par son maître, éloigné des cieux, par votre Dieu et celui qui lui a succédé. Petit Namek, tu n’as pas idée de la folie que tout cela a provoquée. On vous offrait la paix, et ils ont déclenché une guerre, des centaines de démons, nés de la colère de Garlic, mon père, envahissant toute la surface de cette abominée planète. Et s’il fut défait, par ton propre créateur, il n’a fait qu’annihiler un rival pour s’en construire lui-même un autre. Daimao n’était que l’incarnation de sa propre facette maléfique. Qu’il l’ait éjecté de lui ne change rien au fait que cette part de lui-même, il ne la devait qu’à lui. Et tu en as hérité, tu es bercé par les murmures de ta propre noirceur, ton cœur lutte pour la garder sous silence. Il ne reste plus qu’à la laisser s’exprimer.

_ Jamaaaais, jamais tu ne feras de moi une créature servant la désolation. Je ne suis pas Daimao. Je suis Junior, je suis un fils de la famille Brief, tu ne pourras jamais me l’enlever.

_ Le fils, le guerrier, le Namek, tout ça ne fait sens que sur Terre, ici tu es dans le royaume des démons, ici tu n’es rien d’autre, que l’un des nôtres.

Garlic posa sa main sur le torse de Piccolo et l’enveloppa d’une aura violacée, éclatant d’une lumière maléfique, et de laquelle se projetait l’ombre d’un Roi disparu. On crut entendre le rire de Piccolo Daimao, qui se mêlait aux cris de détresse du jeune Namek, saisi de spasmes violents, pleurant des larmes de sang pourpre, griffant l’hôtel de pierre sur lequel on l’avait attaché.

_ Non, hurla Misa, Piccolo, ne te laisse pas corrompre.

_ Petite princesse, il a cela en lui, tu n’y pourras rien, voilà notre messie, voilà celui que nous attendions tous. Celui qui délivrera mon père de sa prison de cristal, celui qui perpétuera nos traditions, nos obscurs desseins, celui qui recueille l’héritage du grand Piccolo Daimao, un enfant démoniaque, incarnation des erreurs divines, et la preuve qu’on ne peut échapper à son destin.

_ Son destin, c’est d’être un Dieu, hurla la princesse, de veiller sur la Terre, pas de la mettre à feu.

_ Il est trop tard pour cette autre destinée, il ne reste déjà plus rien du fils de Kami Sama. Il se reconnait comme le fils de Daimao.

Piccolo hurla une dernière fois avant de s’effondrer. Il était étendu, telle une statue immobile, effacé de leur réalité, s’installant dans le décor démoniaque, en dépérissant comme une fleur qui se fane. Il se desséchait, littéralement, il fondait presque au milieu de cette brume démoniaque qui s’infiltrait par tous les pores de sa peau pourrissante. Lunch était en larmes, dévastée par cette transformation horripilante.

_ Vous l’avez tué !

_ Que… ? Que se passe-t-il ?, hurla Garlic.

_ Piccolo n’avait rien de son père démoniaque, lui dit Misa, en éliminant le bien qui l’imprégnait, vous pensiez n’y trouver plus que le mal, mais il ne reste plus rien de lui désormais.

Et c’est là, qu’une lueur de vie sembla gagner le corps décrépi du jeune Namek. C’est là que sa vitalité reprit. Il se défit de ses liens et reprit une forme plus humaine, loin du cadavre morbide qu’il était alors devenu.

_ Ca y est, s’esclaffa Garlic.

_ Piccolo, l’appela Lunch, comment tu vas?

Il ne répondit pas, ses yeux étaient injectés de sang. Ses poings se serrèrent, jusqu’à ce que ses ongles ne rentrent dans ses paumes.

_ Réponds moi, s’il te plait.

_ Tais-toi, lui pria Tsuru Sennin. Nous l’avons perdu.

_ C’est impossible, cria Misa.

Et Piccolo la regarda, d’un regard froid, sans amour, sans l’innocence et la gentillesse qu’on lui connaissait. Et il la pulvérisa. De la princesse, ne restait qu’un tas de cendre, qui s’étala sur le sol rocailleux du domaine. Le jeune Namek se redressa, riant comme un diable, au milieu des démons qui scandaient son nom, Piccolo Daimao, deuxième du nom.
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Re: Kakarotto

Messagepar biskus le Mar Mars 20, 2018 14:16

Meme si on délaisse le protagoniste principal cette histoire qui se passe sur terre me hype car un nouveau daimao viens de naître . Et dieu sait que daimao et un des arcs db que je préfère sous exploité je trouve .
Toujours un plaisir de te lire
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Re: Kakarotto

Messagepar xela26 le Mer Mars 21, 2018 1:04

Non ! Piccolo Junior est lui malheureusement corrompu :(
J'avais espéré un ultime sauvetage de la situation jusqu'au bout, il n'en sera pas ainsi.
Décidément, les enfants de Yamcha et Bulma, à l'avenir prometteur, défaillent les uns à la suite des autres:
Muten, compromis par l'assasinat de Krantz, Piccolo junior, désormais démoniaque. Ne reste Trunks, qui se jette dans la gueule de loup. Son avenir parait bien sombre, à moins que son géniteur Kakarroto ne le "sauve"?

Vivement la suite.
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Re: Kakarotto

Messagepar Satan sama le Mar Mai 01, 2018 1:18

Chapitre 29 : Une paix contestée


[Le Destructeur – A proximité de Nouvelle Vegeta]

_ « Tu t’es remis vite mon frère, nous arrivons à la Nouvelle Vegeta, le voyage fut long mais nous tenions à ce que tu sois rétabli pour ton retour victorieux. »

_ « Tu as bien fait », murmura Kakarotto avec une voie fatiguée.

Aucun médecin n’avait attendu son réveil et aucun pour lui administrer toute une série de tests médicaux ou quelconque traitement. Tous étaient attelés, comme il a pu le constater, au maintien en vie du prince Vegeta, ou plutôt à ce qu’il restait de lui, étrange mélange de chair humaine et de composants métalliques, tel un cyborg qu’aurait pu construire un mauvais concurrent du professeur Gero.

_ « Tu sais que Vegeta va probablement te poser un problème de légitimité. Après tout c’est lui le prince. »

_ « Il n’est pas en état de contester mon autorité, et je commence à m’agacer de tes épisodes de lucidité mon frère, je te préfère encore avec ton sourire de cinglé, exactement comme celui que tu es en train d’afficher. »

_ « J’ai hâte de retourner à la guerre, je m’ennui d’un adversaire à combattre. »

_ « Tu ne veux pas combattre, tu veux massacrer, et tu vas devoir t’armer de patience un bon moment, nous sommes presque en paix. «

_ « En paix ? »

_ « Je compte rétablir un contact avec l’Alliance, et m’assurer qu’elle ne s’opposera pas à la constitution de mon Empire, nous n’avons aucun intérêt à faire la guerre pour la sécurité et le maintien de nos régimes respectifs, leur destruction attendra. Mais rassure toi, elle est toujours prévue au programme. »


Raditz s’éprit d’une soudaine colère et fracassa avec violence un poste de commande. Les soldats autour, pilotes, gardes comme techniciens, ne dirent mots. Pas même un mouvement de recul, ils s’étaient accoutumé aux coups de sang de Raditz et ne voulaient pas lui donner le moindre prétexte de les abattre. Tout, avec lui, pouvait paraître comme une provocation.

_ « Tu vas me coûter cher en réparation », souffla Kakarotto, exaspéré.

_ « Tu ne vas les laisser prospérer, ils vont grandir, se renforcer, le moment venu nous ne serons plus en position de force, c’est maintenant qu’il faut les massacrer, maintenant qu’il faut les humilier, et les pulvériser. »

_ « Cela me réduirait à un rôle de conquérant sans état d’âme et j’ai besoin d’autre chose pour consolider mon statut de leader. Un régime ne peut pas s’agrandir et se pérenniser en étant perpétuellement en guerre. Au lieu de conquérir les mondes déjà acquis à l’Alliance, je préfère dominer des mondes encore inexplorés ou indépendants. Je ressors d’une victoire qui a probablement sauvé l’univers de la destruction. Et on me prête encore à raison la mort du Super Saiyan Légendaire, même si les faits relatés sont encore contestés par la propagande honteuse de l’Alliance. D’ailleurs, s’ils veulent que je reconnaisse leur existence et que je renonce à faire la guerre, ils devront m’attribuer tous les exploits que j’ai accomplis. Ce sera déjà une de mes premières conditions. »

_ « Nous devons montrer notre puissance, personne ne nous prendra au sérieux si nous ne détruisons pas les ennemis de l’Empire »

_ « Tout ce que tu veux, c’est tuer à la pelle des milliers de soldats et même des civils, ne crois-tu pas que la destruction de la planète Luudé est une démonstration de puissance suffisante ? Freezer et sa famille se reposaient exclusivement sur la peur qu’ils inspiraient pour maintenir leur Empire, vois où cela les a amené. »

_ « Tsss, je le vois très bien. Un Empire millénaire, une dynastie qui a survécu à tous les périples, et c’est nous qui y avons mis fin, la méthode était la bonne. Imagine ce qu’on nous pourrions faire si nous reprenons là où Freezer et les siens ont commencé. »

_ « Tu n’as vraiment rien compris mon pauvre frère. Si l’Empire de Freezer a tenu si longtemps c’est uniquement dû à leur incroyable espérance de vie, en plus d’une force naturelle propre à son espèce. Mais une fois que la première tête a été coupée regarde ce qu’il s’est passé, tous les peuples se sont rebellés contre lui, car la peur s’est effondrée avec sa mort, puis celle de son père. Nous les saiyans, n’avons pas le loisir de vivre aussi longtemps, une fois mort je ne pourrais plus protéger mon œuvre, et comme lorsque Freezer est mort, si mon régime repose sur la peur, il s’effondrera avec moi. Et je ne laisserais que la guerre et sans doute la défaite à mon successeur. Je ne m’emparerais pas de l’héritage de Freezer. Les choses doivent se faire autrement. Je dois structurer mon Empire, et consolider mon armée. Obtenir des mondes avec de grandes ressources qui ne seront pas gaspillés dans une guerre prochaine. Allez, assez de bavardages, tu ne seras pas d’accord de toute façon. Je te rassure tu auras de quoi combattre. Freezer comptait sur un commando d’élite très perfectionné pour les missions les plus difficiles. Je peux au moins lui piquer cette idée-là. Tu seras de ce commando, tu le dirigeras peut-être, s’il ne s’agit que de mater des rebellions, je t’en pense plus que capable. Et puis, tu seras ma dose de terreur, je passerais pour le leader réfléchi et responsable, avec qui on peut négocier, quand toi tu seras l’arme imprévisible que je n’hésiterais aucunement à lâcher, s’il advenait qu’un monde fasse sédition. »

_ «Tuer me sied plus que toute autre chose. Alors ça me va ».

_ « Parfait, Raditz, nous te trouverons des compagnons dignes de ce nom. Nous arrivons, je vois Paragus qui nous attend avec tout le gratin, les gouverneurs et leurs troupes. L’heure est à la célébration. »



[Dans le Royaume des démons]

Piccolo Daimao avait comme ressuscité dans le corps de Junior. Garlic avait eu raison du jeune Namek courageux et empreint de compassion, pour le remplacer par un être cruel et démoniaque. Lunch ne pouvait pas y croire, et pourtant les cendres de la princesse Misa s’étaient éparpillées sur le sol à l’instant. Et c’était Piccolo qui l’avait pulvérisé. Lorsqu’elle regarda ses yeux rouges et haineux, elle sut qu’il n’en avait pas terminé. Malheureusement, c’est vers elle que son regard meurtrier s’était tourné. Elle s’écarta de sa fille pour l’épargner, s’apprêta à supplier mais renonça, il n’y avait plus personne pour s’adonner à de la pitié. Elle était déjà morte. Elle ferma les yeux et respira longuement, mais l’air maussade du Royaume des démons ne lui procura aucune satisfaction, elle allait partir avec l’odeur de la mort. Un rayon traversa son corps et elle s’effondra immédiatement, sans plus de résistance. La vie venait de la quitter.

_ « Ma…maman ! »

Nicy retrouvait ses esprits, elle quittait un sommeil douloureux, pour une réalité désastreuse. Les larmes coulèrent instantanément, elle se laissa submerger par la tristesse, bien inconscience du sort que lui réservait, à elle aussi, Piccolo en la désignant d’un doigt fatalement assassin car s’y éclairait déjà la lumière funeste de son rayon mortel. L’attaque ne tarderait pas mais une intervention inattendue lui épargna le même sort que sa défunte mère.

_ « DODOMPA. »

Tsuru Sennin y avait mis toute sa puissance, et l’attaque légendaire de l’école de la Grue explosa sur le nouveau Piccolo Daimao. Aussitôt il se tourna vers Nicy et la prit dans ses bras. Mais l’enfant ne voulait pas quitter le corps de sa mère.

_ « Il faut partir », hurla le maître.

_ « Pas sans elle. »

Autour, les démons s’activaient déjà, les esclaves profitaient de la cohue pour fuir. Mais ils ne courraient que vers la mort, car abattus aussitôt que démarrait leur course vers la survie.

_ « Elle est morte, mais soit. »

Tsuru Sennin plaça le cadavre de Lunch sur ses épaules et lui et Nicy prirent les airs pour partir le plus vite possible. Piccolo les regarda tranquillement s’en aller.

_ « Poursuivez les, poursuivez les tous. », ordonna Garlic.


Et les démons s’exécutèrent, obéissant aux aboiements de leur maître. Si bien que bientôt, la place et l’hôtel furent vidés par tous leurs spectateurs. Ne laissant là que des esclaves s’exténuant à prendre la fuite inutilement. Piccolo, que le Dodompa n’avait même égratigné, les abattit tous sans sommation. A terre, il ramassa un chapeau qu’il reconnut comme étant celui de Tōmei, mais son invisibilité ne le rendait pas indétectable. Il fonça sur son ancien compagnon et le saisit au cou, lui enfilant son chapeau sur le crâne.

_ Qu’est-ce qu’ils ont fait de toi ? Junior ?!

_ J’ai toujours existé, sommeillant au sein du garçon Namek que tu as connu, Tōmei, et je me suis enfin éveillé.

_ Si tu ne t’es pas scindé en deux comme ton père, alors il te reste ta bonne partie.

_ Tu as raison, et c’est à elle de dormir à présent.

Il lâcha l’homme invisible et lui trancha la tête. Pour la première fois de sa vie, il vit le visage de l’ami de sa mère, comme si un maléfice s’interrompait avec la mort de Tōmei. Dès lors parfaitement visible, il regarda avec curiosité son visage blafard, ses rides peu profondes, et sa chevelure grisonnante. Il avait le visage d’un homme d’âge mur, rassurant, marqué par une vie difficile, avec des traits rugueux, et des yeux doux mais tristes, profondément tristes.

_ Je resterais le seul à t’avoir vu pour de vrai, mon ami.

Il pulvérisa intégralement ce qu’il restait de lui. Et se tourna vers ses deux fidèles, Mera et Garlic.

_ Je ne me suis jamais senti aussi vivant, exulta Daimao. Quel plaisir de m’adonner ainsi à la cruauté, quelle sensation de liberté. Une nouvelle ère commence pour les démons et je serais votre maître incontesté.


[Yardrat-Assemblée Générale de l'Alliance]

Yamcha était seul face à toute une assemblée. Unique survivant d’une bataille meurtrière et d’un honteux et traître massacre du fait d’un homme qu’il considérait comme un solide allié. Et il se devait désormais, d’expliquer à des centaines de diplomates et dirigeants, autant que de planètes qu’ils étaient venus représenter, que la guerre avait été remportée, mais qu’il n’y avait qu’un homme pour en témoigner, lui-même. Il devait leur expliquer comment il était possible qu’un ennemi surpuissant attaqué par les forces conjointes de l’Alliance et de l’Empire, ait pu être vaincu sans qu’aucune perte ou presque ne soit à déplorer dans un camp, alors qu’aucun survivant ou presque n’était de retour dans l’autre camp. Peut-être devait-il même expliquer que l’Alliance n’était qu’un prétexte pour tuer Kakarotto et les seins, alors que leurs actions n’ont fait que renforcer le saiyan et lui ont laissé un chemin tout tracé pour créer son Empire. Enfin devra-t-il avouer que Raichi était un fantôme s’appropriant d’autres fantômes et qu’il avait désormais l’équivalent de trois quart de leur armée, prête à reprendre le front pour abattre les saiyans, lubie qui couta la vie à tous ceux qui étaient revenus vivants de la bataille. Comment expliquer que Piccolo était à l’origine de la Coalition dans tout un processus de manipulation des peuples rebelles, et qu’il s’était maintenant décidé à les abandonner ? Comment expliquer tout ça ? Ou plutôt, comment mentir à ce propos ?

_ « L’Empire saiyan nous a trahis », dit-il. « Ils nous ont laissé attaquer seuls le Grand Guedester et n’ont envoyé que leur élite sur la planète Arcose pour s’assurer de sa destruction. Mais c’est à Zebo qu’on doit sa disparition. Tous nos hommes ont été tués par une nuée de robots inépuisable. Je n’ai renoncé qu’à me battre que lorsque je fus le dernier sur le terrain de bataille. Je n’ai pu sauver personne. »

_ « Vous ont-ils attaqué ? », demanda un dignitaire de la planète Yardrat. « Les saiyans ou leurs soldats ? »

_ « Non, ils nous ont laissé crever. »

_ « Alors on ne peut pas vraiment appeler ça de la traitrise. L’Empire a fait ce qu’il fallait pour préserver ses troupes, nous aurions apprécié que vous en fassiez autant. En adoptant une stratégie similaire, vous auriez pu forcer l’Empire à s’engager dans la bataille et ainsi inverser l’histoire. »

_ « Au risque de vous contredire dignitaire, vous n’étiez pas là pour la voir cette bataille. Le bon sens eut été de ne pas s’allier avec Kakarotto. »

_ « Si nous n’avions pas fait cela », intervint un autre, « le Grand Guedester l’aurait remporté n’est-ce pas ? »

Yamcha ne sut quoi répondre, il n’était pas en position de dominer le débat, il le savait pertinemment.

_ « Quoi qu’il en soit nous devons toutes ces morts à l’Empire, ça c’est indéniable. »

_ « Peut-être mais nous ne pouvons plus désamorcer l’engrenage de la machine impériale », continua le Yardrat. « C’est un régime naissant mais déjà très solide. Et nous n’existons pas depuis très longtemps nous non plus.»

_ « Vous êtes en train de me dire que vous ne comptez rien faire contre les saiyans ? »

_ « La question s’est posée mais plus maintenant. Kakarotto est rentré de campagne, et un message nous est parvenu. C’est une invitation à la paix. »

_ « C’est un piège. »

_ « Yamcha, vous êtes étranger à notre Coalition mais nous vous avons fait table rase de votre inexpérience militaire et de votre méconnaissance de l’univers parce que vous connaissiez mieux l’Empereur que quiconque. L’issue de la bataille d’Arcose nous fait regretter amèrement la confiance dont nous avons fait preuve à votre égard. Vous n’avez pas les qualités d’un général, vous n’êtes qu’un terrien perdu au milieu de galaxies trop vastes pour lui. »

_ « Vous restez un élément puissant et important pour notre Alliance », tempera un seigneur de la planète Gelbo, « vous ferez meilleur soldat que chef de guerre. S’il vous plait, acceptez, et laissez-nous la stratégie politique et militaire. Nous allons bien évidemment accepter la paix que propose l’Empereur. Et s’il elle ne dure pas, au moins elle nous laissera du temps pour nous organiser et nous préserver des conflits à venir. »

Yamcha serra les poings, très en colère et humilié. Il refusait catégoriquement de laisser à Kakarotto cette paix, mais les dirigeants de l’Alliance avaient raison sur un point. Ça leur offrait au moins du temps. En attendant Raichi pouvait se mettre à l’œuvre et réussir là où ils auraient de toute façon échoué. Mais pour maintenir cette paix, il fallait s’assurer que Kakarotto la respecterait, au moins le temps de subir la colère du dernier des Tsufurs.
Et il savait pertinemment qui pourrait s’assurer que Kakarotto tienne parole.

_ « J’accepterais d’être un soldat de l’Alliance, lorsque vous aurez un vrai leader, et pas une assemblée d’incompétents. »

Une vague d’indignation se fit entendre parmi les dignitaires, mais on laissa Yamcha s’exprimer lorsqu’un de leur pair, toujours le Yardrat, leva la main pour demander le silence.

_ « Suggéreriez-vous que nous fassions un vote pour déterminer qui sera le chef de l’Alliance ? »

_ « Oubliez votre opportunisme, oubliez vos ambitions personnelles, et demandez-vous qui ici serait apte à diriger ce régime, avec toutes les problématiques qui s’imposeront bientôt à son maintiens et à son développement. »

L’assemblée resta silencieuse.

_ « Personne, pas même moi, cela prouve au moins notre bon sens. De là d’où je viens sur Terre, nous avons dû vivre avec un saiyan, le côtoyer et même le combattre, ce même saiyan est Empereur aujourd’hui mais ma planète prospère, elle a survécu à son joug, survécu à ses semblables, survécu même à la domination de Freezer. C’est sur Terre vous trouverez votre leader. Elle est la scientifique la plus brillante que je connaisse, elle a dirigé une résistance contre Kakarotto, et elle le connait mieux que personne. Elle est la seule, qui a une influence sur l’Empereur. Si paix il doit y avoir, laissez-lui la négocier. Vous verrez, Bulma Brief est l’unique personne dans l’univers qui peut rendre cette fantaisie improbable possible. »
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Re: Kakarotto

Messagepar xela26 le Ven Mai 04, 2018 21:11

Le commando de Raditz le fou en marche !

Bon petit chapitre où chaque faction fourbit ses armes dans ce jeu de dupes qui s'annonce!
La planète Luudée détruite. Mais quid du docteur Myu et du bébé mutant? Avec Raichi dans la nature, Kakarroto aura une double vengeance tsufuls qui va tomber sur lui :twisted:
Vivement la suite!
Et notre cher Yamcha va tomber de haut quand il va rentrer sur terre voir comment ses ils ont tourné, le pauvre :(
Cell: l'ascension de la terreur- Cell a vaincu Son Gohan lors du Cell game!! Quel sort réserve-t-il à la Terre?? Pour le savoir....viewtopic.php?f=42&t=5990
Chapitre 138: publié
Chapitre 139- 145: 90%- relecture, correction

Cell: Damned Souls- Les aventures parallèles de héros de "l’ascension de la terreur". Pour les connaitre:
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Re: Kakarotto

Messagepar Satan sama le Lun Mai 07, 2018 22:18

xela26 a écrit:La planète Luudée détruite. Mais quid du docteur Myu et du bébé mutant? Avec Raichi dans la nature, Kakarroto aura une double vengeance tsufuls qui va tomber sur lui :twisted:


A vrai dire la destruction de la planète Luudé est anecdotique, enfin pas la destruction en elle-même qui sert ou dessert la stratégie politique de kakarotto mais plutôt de la planète dont il est question. Je n'emprunterais à GT que des noms, des espèces également, mais rarement des personnages, d'ailleurs ce n'est pas prévu pour le moment, et encore moins les arcs narratifs qui le composent, y compris le mutant Tsufur, bien que je ne doute pas qu'il puisse être un élément exploitable pour qui sait bien le gérer.
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Re: Kakarotto

Messagepar xela26 le Lun Mai 07, 2018 23:29

Ok, merci pour les précisions !
Cell: l'ascension de la terreur- Cell a vaincu Son Gohan lors du Cell game!! Quel sort réserve-t-il à la Terre?? Pour le savoir....viewtopic.php?f=42&t=5990
Chapitre 138: publié
Chapitre 139- 145: 90%- relecture, correction

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Re: Kakarotto

Messagepar Satan sama le Dim Juin 03, 2018 13:28

Chapitre 30: L'Empereur et le prince.


[Capitale Sud]

Mai observait le théâtre du désastre qu’elle avait amorcé, en envoyant ses soldats dans cette ville maudite, encrassée par la criminalité et par les groupes démoniaques qui étaient apparus durant le règne de Daimao. Elle avait créé cette cité du mal en libérant le Roi Démon de sa prison, il en était de sa responsabilité de réduire à néant son héritage, qui avait proliféré ici, comme la représentation du monde tel qu’il aurait dû être si Daimao était resté roi.
Mais ses troupes ne savaient pas contre qui se confronter, la bataille avait déjà commencé bien avant leur arrivée et le spectacle qu’elle offrait était un étrange mélange de conflits aux protagonistes hétéroclites et dont il était difficile de déterminer le camp.
Des rapports lui parvenaient presque chaque minute avec des versions différentes, mais face à cette quantité accablante d’informations véritables comme erronées, elle était parvenue à saisir une analyse cohérente. Les repentis avaient choisi ce jour pour mener leur grande opération de purification de la ville. Des alliés de l’extérieur étaient même venus leur prêter main forte, il y avait ces soldats, chevaliers émérites en armure, combattant comme des diables sous la bannière du Roi Kress, aux côtés des maigres mais courageuses troupes des repentis qu’on disait sous les ordres d’un des fondateurs de l’ordre, Dansei. Pas un inconnu pour elle, ils s’étaient déjà rencontrés, il y a de cela des années, à l’époque où Lunch et elle étaient de la résistance de Bulma Brief.
Elle n’avait aucune envie de les abattre, mais ses émissaires rentraient bredouille à chaque fois qu’elle les envoyait pour leur demander d’évacuer le champ de bataille.
Ainsi lui devenait-il impossible de raser la ville sans les annihiler tous, triste et injuste sort pour ceux qui combattaient si fièrement contre les démons.
Les gangs eux se mêlaient aux combats avec, tous, des objectifs différents, certains s’étaient joins aux repentis, non mécontents de se débarrasser des démons. D’autres profitaient de la cohue pour se livrer à des guerres intestines. D’autres encore se cloitraient sur leur territoire, n’abattant que ceux qui s’y aventuraient, peu importait s’il s’agissait d’un repenti, d’un soldat du gouvernement ou d’un démon.
Elle espérait encore une convergence des luttes afin de faire front commun contre les démons et les gangs. Et alors qu’elle se désespérait à voir une réponse positive lui parvenir une Jeep et plusieurs cavaliers rejoignirent son campement, qui se situait au dehors de la ville à quelques kilomètres des affrontements. C’était Dansei et le Roi Kress muni d’une belle escorte.

_ « Ne tirez pas, ordonna-t-elle à ses chars. »

Et elle attendit qu’ils viennent à sa rencontre.

_ « Salut Mai. »

Dansei ne l’avait pas oublié. Il n’avait aucunement l’allure d’un chef de guerre, petit homme chétif qu’elle avait connu lâche et sans nul doute incompétent mais qui servait fidèlement Hasky il y a de cela plus d’une décennie. Il était là beaucoup plus revanchard, presque confiant. Le Roi Kress, lui, était un homme digne et élégant, tout aussi déterminé mais au regard sévère et provocateur.

_ « Vous êtes sur mon champ de bataille vous et vos gugusses, laissez faire les professionnels. »

_ « C’est vous les amateurs ici », grogna le Roi, « nous n’avons pas besoin de votre aide, vous semez encore plus de confusion dans la ville. Les gangs vont finir par se réunir pour vous attaquer. Ils n’aiment pas trop voir le gouvernement chercher à reprendre le contrôle de leur terrain de jeu. »

_ « Majesté, cessons les querelles, et allons droit au but. Laissez-moi prendre le contrôle de vos troupes, nous mènerons ainsi une opération conjointe et efficace pour en finir avec les démons et ces foutus gangs une bonne fois pour toute. »

_ « C’est non », répondit immédiatement Dansei. « On voulait juste te prévenir que si tes soldats nous gênaient, on demanderait à Junior de les repousser gentiment, ou moins gentiment, c’est à voir. »

_ « Le fils de Bulma est ici ? »

_ « Et ma fille », annonça le Roi Kress, « la princesse Misa et le jeune Namek sont les leaders des repentis. Nous avons la puissance de notre côté, vous n’avez pas les moyens de négocier. Retirez vos troupes. »

_ « Junior ne fera rien, si j’ai de bons otages. Capturez-les ! »

Alors que deux soldats du gouvernement s’approchaient, les gardes royaux du Roi les taillèrent immédiatement en pièce.

_ « T’aurais pas dû faire ça Mai. »

Folle de rage, elle sortit son arme et tira sur le Roi qui éleva son bouclier comme une barrière infranchissable, se protégeant des balles. Et alors que les hostilités dans le campement du gouvernement allaient bon train, une explosion retentissante envahit la Capitale Sud, la noyant dans un tourbillon de flammes et de gravats.
Aussitôt une trêve s’imposa d’elle-même et c’est avec surprise et effroi que Kress, Dansei et Mai observaient la cité s’effondrer sous leurs yeux.

_ « Que… qui a bien pu faire une chose pareille », marmonna le Roi, sidéré.

Au-dessus de l’incendie, se dessina alors la silhouette menaçante d’un Namek devenu démon. D’un repenti devenu génocidaire, de Piccolo Junior transformé en Piccolo Daimao. Et cette menaçante ombre maléfique, se matérialisa devant eux, décoré par le feu de ses méfaits qu’on voyait brûler vivement derrière lui.

_ « Ju…Junior. »

Comme il avait abattu froidement Missa, Lunch et Tōmei, Daimao évinça Dansei sans sommation, et sans ne serait-ce que lui adresser la parole. Le Roi Kress, furibond, l’attaqua vainement alors que le corps transpercé du dernier repenti s’étalait sur le sol. Piccolo se saisit de son épée et la pulvérisa avant de le propulser d’un simple déploiement d’énergie. Voyant le Roi s’écrouler à son tour, Mai ne chercha même pas à répliquer, et se pressa de fuir, alors que les gardes de son ennemi d’il y a peu, tentaient d’arrêter le démon. Un nouveau massacre débutait, et à la fin de cette tuerie sans nom, ne restait que Mai, attendant son sort au milieu des cadavres, Piccolo s’avançant inéluctablement vers elle.

_ « Enfoiré, tu n’es pas Junior. Tu es sa version diabolique. Tu t’es scindé en deux, comme ton père il y a des années. »

Le Namek allongea son bras pour se saisir de Mai et l’approcha de lui pour qu’elle soit face à son regard rouge sanguinaire.

_ « Je ne me suis pas scindé en deux, j’ai juste… laissé le mal s’exprimer pour de bon. »

Mai sortit un revolver et tira sur Daimao, plus par provocation que dans l’espoir de l’abattre. Ce qui le fit sourire.

_ « La Capitale Sud n’existe plus, il n’en reste plus rien, ni gangs, ni démons, ni hommes, ni femmes, rien que de la poussière, n’est-ce pas ce que tu souhaitais ? »

_ « J’aurais dû mourir le jour où j’ai libéré ton ancien toi. »

_ « Tu ne mourras pas aujourd’hui Mai, tu as encore un rôle à jouer en mon absence. Je ne compte pas m’éterniser sur Terre, j’ai un autre Royaume à conquérir. Mais je ne retiendrais pas mes congénères, l’invasion est lancée. »

_ « Qu’attends-tu de moi dans ce cas ? »

_ « Tu vas prendre la responsabilité de cette hécatombe, ma mère ne doit pas savoir ce que je suis devenu, pas encore. Tu vas devoir combattre les démons et préserver la paix. »

_ « N’était-ce déjà pas ton but lorsque tu étais un repenti ? Il y avait d’autres moyens. »

_ « Avant j’ouvrais simplement de nouvelles batailles, aujourd’hui j’ai fait plus que je n’ai jamais pu faire en tant que repenti, arrêté par mes petits principes, par mon dégoût de la violence, et par mon aversion pour la cruauté. J’étais dans le tort, mais je suis… éveillé, éclairé. Et je prends beaucoup de plaisir à tout cela. »

Il afficha un sourire carnassier.

_ « Il y a des années, continua-t-il, tu as libéré mon père de sa prison et tu t’es associé à lui. Que dirais-tu d’une nouvelle association ? »

_ « Je ne suis pas en position de dire non. Disons que je te laisse tranquillement rejoindre ton royaume à conquérir, que je ne dis mot de ton… changement inopiné, ni à ta mère ni au reste du monde, tu épargnes la Terre ? »

Daimao brisa les deux jambes de métal de Mai, qui s’effondra sur le sol dans la plus totale des incompréhensions.

_ « Je suis désolé, Mai, je me suis mal exprimé, tu as du pensé que je parlais d’une association d’égal à égal. Je vais reformuler, tu es l’esclave, je suis le maître, et je te laisse gouverner, mais je reviendrais. »

_ « J’ai compris, c’est bon j’ai compris. »

_ « J’aime mieux ça. A bientôt, Mai. »

Et Piccolo s’en alla dans les cieux.



[Nouvelle Vegeta – Palais Impérial]


Attablés dans le grand salon du palais impérial, les gouverneurs festoyaient et saluaient le retour glorieux de l’Empereur et de ses hommes. Scandant son nom, y allant de « hourra » approbateurs, s’exprimant forts et gaiement sur l’avenir de leur régime.

_ « Cette victoire est décisive pour notre Empire, Kakarotto tu viens de te faire connaître de tout l’univers, les galaxies craindront ton nom, et les peuples plieront sous notre bannière. Tu as fait un coup de maître, il n’y a même pas de pertes à déplorer. »

_ « Merci Paragus, je suis très fier de ce que nous avons accompli. »

Le gouverneur Daïzu s’approcha de lui et lui servit une coupe, du meilleur vin des ruches d’Arlia.

_ « Pour vous mon seigneur, il faut boire, se souler à votre victoire. »

Kakarotto accepta le verre tendu, et bondit sur la table, attirant l’attention de tous les convives.

_ « Messieurs, mesdames, à notre Empire, et à votre Empereur. »

Et il but sec le liquide, s’en délectant en une gorgé. Raditz ria de bon cœur et se joignit à Kakarotto en buvant à son tour.

_ « A mon frère », hurla-t-il, « à l’Empereur. »

Et les autres le suivirent en répétant à leur tour « A l’Empereur ». Alors que les joyeusetés reprenaient bon train, Kakarotto s’avança vers Paragus.

_ « On a assez célébré, j’ai à te voir, on peut laisser Raditz gérer les convives. »

Son frère expliquait bruyamment comment il avait explosé plusieurs milliers de robots du Grand Guedester à lui tout seul.

_ « Sa folie a parfois du bon », constata Paragus avec un sourire. « Allons-y. »

Les deux saiyans délaissèrent la grande salle et se promenèrent tranquillement dans les longs couloirs du palais.

_ « Je ne suis pas revenu seul, Paragus. »

_ « Je l’ai remarqué, pas un seul homme ne manquait à l’appel. »

_ « Non il ne s’agit pas de cela. Le Grand Guedester, a matérialisé non pas mais plusieurs guerriers de métal qui ont pris la forme de son hôte. Et il se trouve que nous le connaissons tous les deux. »

_ « Qui cela puisse-t-il être ? »

_ « C’était Vegeta lui-même. »

Paragus s’arrêta tout net, les mains soudainement tremblantes, et son regard, rouge de rage. Kakarotto n’avait jamais vu son bras droit dans un tel état.

_ « Ressaisis toi veux-tu, je vais t’expliquer. »

_ « J’ai été humilité par son père autrefois », hurla-t-il, « j’ai fait fi de la présence de son fils pour le bien de la Rebellion, mais subir à nouveau la présence d’un membre de cette famille, tu ne peux pas… »

_ « Je ne peux pas quoi ? »

L’Empereur l’empoigna et le colla au mur si fort qu’il se fissura.

_ « J’ai tous les droits. L’aurais-tu oublié ? »

Il se calma aussitôt et Kakarotto le relâcha. L’atmosphère semblait toujours pesante cependant. Les yeux de Paragus étaient froids et haineux. Ressentait-il une certaine forme de trahison de la part d’un homme qu’il avait posé sur le trône ?

_ « Aucun Empereur ne laisserait vivre son ancien Roi. »

_ « Tsss, Vegeta n’a jamais été qu’un prince et un mercenaire, il n’a jamais fondé ni même dirigé un Empire. Qu’aurais-je à craindre ? »

_ « Aurais tu perdu l’esprit sur Arcose ? Tu as tout à craindre, et tout à perdre. Vegeta est un super saiyan et il va te jalouser en voyant ce que tu as construit, cette famille ambitionne toujours les sommets. »

_ « Arrête avec ça, Vegeta n’a pas d’autres ambitions que de se servir lui-même. Il n’est pas son père, il n’est pas Tarble. Je me lasse de ces vieilles querelles de saiyans primitifs. Je ne veux pas de ça dans mon Empire. C’est la vengeance qui a tué Broly, c’est ce qui l’a détourné de ses frères. Et elle te tuera toi aussi si tu continues avec cette phobie ridicule de cette famille. Ce qu’a fait le Roi Vegeta, c’est un acte lâche, un acte de faible, il a voulu vous tuer parce qu’il avait peur de perdre son trône lorsque Broly grandirait et le surpasserait. Mais son fils n’est pas comme ça. Vegeta est tout ce qu’il y a de plus fort, il n’est pas opportuniste, c’est un guerrier, insupportable je te l’accorde. Mais je me refusais de le tuer, pas par empathie, mais parce que c’est un saiyan et qu’il ne mérite pas d’être vulgairement achevé par un des siens. »

Paragus ne se convainquait pas des arguments de Kakarotto. Il se détourna de lui et commença à s’en aller.

_ « Ne me tourne pas le dos. »

Il l’ignora et marcha plus vite.

_ « J’ai dit…. »

Kakarotto lança une boule d’énergie contre le sol. L’explosion fut légère mais alarma la garde. Paragus se tourna enfin, faisant signe aux soldats qui s’agglutinaient de les laisser.

_ « Tu vas détruire tout ce qu’on nous avons construit. Vegeta est un virus et il est mortel. Le pire dans tout ça c’est que tu te l’es toi-même inculqué. J’espérais plus de bon sens de la part de mon Empereur. »

Cette fois Kakarotto ne pouvait plus garder son calme. Il sauta sur Paragus et lui assena un coup magistral dans les côtes. Sans doute aveuglé et renforcé par la rage, le saiyan se remit vite et rendit le coup, un gigantesque uppercut, qui manqua de couper le souffle de l’Empereur.
Transporté lui aussi par la colère, Kakarotto se transforma en super saiyan. Son aura explosa, ce qui suffit à faire reculer son adversaire, à présent désarmé face à sa puissance.

_ « Viens Paragus, je t’attends. Que vas-tu faire maintenant ? »

_ « Je ne veux pas être témoin de ce que Vegeta pourra te faire. Je refuse de voir l’Empereur faillir. Je refuse de voir l’Empire s’effondrer. Je mourrais de te savoir mort, alors autant mourir avant que ça n’arrive. »

Paragus retira son longue cape blanche et se mit en position de combat. Mais avant que Kakarotto ne puisse faire quoi que ce soit, Raditz, qui apparut subitement, lui sauta dessus, matraquant le vieux saiyan de ses poings. L’Empereur tira son frère par les cheveux pour l’écarter de sa proie.

_ « Arrête Raditz ! »

_ « Il a voulu s’en prendre à toi. »

_ « Ferme ta grande gueule de dégénéré, tu sais très bien que je me le fais comme je veux. T’avais juste encore envie de te défouler. Casses toi d’ici, je ne suis pas d’humeur à te supporter. »

_ « Si tu veux mais je l’ai sans doute déjà tué. »

Kakarotto rappela la garde.

_ « Qu’on l’emmène à l’infirmerie. Et dites aux médecins que s’il meure, ils meurent avec lui. »


[Royaume des démons]

Une nuée entière de démons poursuivaient le maître de la Grue et Nicy, heureusement la danse de l’air était une spécialité de son école. Aussi les distancèrent-ils assez aisément, peut-être pas pour longtemps.

_ « On ne s’en sortira pas s’il nous faut les combattre », balança la jeune fille.

_ « On n’aura pas à le faire. Il y a un passage qui nous mènera dans le Royaume du Roi Kress, c’est certainement par-là que les repentis comptaient repartir. Alors il y a une bonne chance que quelqu’un y soit, prêt à refermer le portail derrière nous. »

Des rayons d’énergie les manquèrent de peur. Tsuru Sennin se retourna et envoya un Dodompa sur les assaillants les plus près.

_ « On y est bientôt ? »

_ « On y est », dit-il. « Regarde il est ouvert, comme je l’avais prédit. »

Et plus d’une centaine de chevaliers armés d’arcs et d’épées étaient là pour les accueillir.

_ « Vous n’êtes pas repentis », s’exclama un des guerriers.

_ « Ils sont tous morts, je dois voir le Roi Kress immédiatement. »

Les démons arrivaient déjà, par centaines. La première vague fut criblée de flèches mais d’autres arrivaient encore. Une infinie colonne d’êtres infernaux, désireux de les exterminer.

_ « Si vous ne nous laissez pas passer, on est mort », hurla Nicy devant l’hésitation du chevalier.

_ « Vous deux, s’exclama ce dernier en appelant deux de ses hommes, emmenez les voir la Reine, et refermez le portail. »

_ « Et vous ? », demanda Nicy.

_ « Si on fuit personne ne pourra les retenir. C’est une invasion de notre Royaume par le leur. C’est de notre devoir de le protéger. Allez-vous-en, vite. »

Tsuru Sennin ne se fit pas prier, il empoigna Nicy, toujours Lunch sur ses épaules, et ils suivirent les deux gardes qui les guidèrent de l’autre côté de la porte. Enfin de retour sur Terre. Et le portail se referma derrière eux, la dernière chose qu’ils virent c’est les démons s’agglutinant sur les hommes du Roi Kress. Quelques dizaines de guerriers les attendaient là encore, affublés par la perte évidente de leurs compagnons, perdus pour jamais dans le Royaume des démons.

_ « Pourquoi la Reine ? », se demanda le maître. « Le Roi n’est pas ici ? »

_ Je suis Zedig, se présenta un seigneur qui l’avait entendu. « Le Roi mène d’autres troupes à la Capitale Sud pour soutenir les forces des repentis. »

_ Alors dites-vous qu’il en est finit de lui. Le Roi est mort, longue vie à la Reine. Où est-elle ?

Troublé, Zedig se contenta de leur montrer sa majesté du doigt.
C’était une femme douce au teint pâle, inspirant une certaine fragilité mais aussi une prestance, pas de celle qui font les leaders, mais de celles qui inspirent un respect tout autre. Celui qu’on peut avoir pour une femme mariée à l’autorité.
Tsuru Sennin déposa le cadavre de Lunch sur le sol, alors la Reine vint à leur rencontre.

_ « Combien d’hommes avez-vous ici ? », demanda Tsuru Sennin sans y mettre les formes.

_ « Il me reste qu’une vingtaine de solides guerriers et ma garde personnelle. Qu’est-ce qui vous fait dire que mon mari est mort ? Et qui êtes-vous ? »

_ « Daimao est de retour », sanglota Nicy en caressant les cheveux de sa mère. « Plus fort que jamais. Il va massacrer tout le monde à la Capitale Sud, comme il a massacré tous les repentis, et tous les esclaves. »

La Reine sembla désorientée, plus déroutée qu’attristée. Mais son cœur s’emballait alors qu’elle réalisait qu’elle avait perdu sa fille.

_ « Misa, où est Misa ? »

_ « Morte », répondit sèchement Tsuru.

_ « Il faut qu’on aille voir ma sœur », s’exclama Nicy. « Elle pourra faire quelque chose pour ma mère. »

_ « Vous devez l’enterrer », point barre.

_ « Non ! Non non non. Il y a encore une chance qu’elle revienne. Emmène-moi et j’accepterais de devenir ton élève, c’est une promesse, je te servirais mais je t’en prie il faut que je voie ma sœur. »

_ « Allez-vous en », leur demanda la Reine, « les démons ne tarderont pas à passer. »

_ « Je suis trop épuisé pour voler », grogna le maître.

_ « Il y a des chevaux. Prenez une escorte, et expliquez à qui pourra réagir que les démons sont en route, il ne faut pas tarder. »

_ « Et vous ? », demanda Nicy. « Vous allez mourir si vous restez ici. »

_ « Je n’abandonnerais pas mon Royaume fillette. Et je n’ai plus de famille à attendre. Partez maintenant. »

Ils choisirent deux montures et rejoignirent un groupe de paysans, prêts à évacuer eux aussi. Délaissant la Reine et ses derniers hommes. Zedig se vit convier ce convoi qui d’après Tsuru Sennin ne ferait pas long chemin. Et lorsque le Portail s’ouvrit lentement en laissant passer les premiers envahisseurs démons, le vieux maître sut qu’il n’avait désormais aucune chance de dépasser les frontières du Royaume. D’un même élan tout le monde se mit à fuir. Tout le monde hormis la Reine et ses derniers soldats. Larmoyante et désespérée, elle se laissa mourir la première. De rage ses guerriers tinrent bon. Mais pas assez longtemps. Le convoi était déjà rattrapé alors qu’il s’était à peine mis à démarrer. Les démons les ayant poursuivis longtemps et dans une cohue formidable, ils perdaient de la vitesse, ainsi la tête de la cavalerie prit de l’avance, et leurs poursuivant furent retarder par les trainards. De nombreux enfants, femmes, hommes de tout âge mouraient sans toutefois, pour certains, ne pas montrer une résistance formidable. Le courage, ou la folie, de certains guerriers, les poussèrent à faire demi-tour pour leur venir en aide. Peine perdu, ils décédèrent à leur tour, l’arme à la main. Mais le seigneur Zedig lui, ne se retourna pas, désireux d’offrir le précieux témoignage de Tsuru Sennin et de Nicy au reste du monde. C’est ainsi qu’ils parvinrent à se sauver d’une mort certaine, en laissant les sujets du Royaume de Kress se faire massacrer pour leur propre salut.


[Palais Impérial]

Kakarotto entra dans la salle de soins, non pas pour prendre des nouvelles de Paragus après sa rébellion mal venue, nourrie de haine et de frustration, mais pour visiter justement l’origine de sa déconvenue, le prince Vegeta. Le fier guerrier qui mit fin à la vie de Freezer n’était plus que l’ombre de lui-même. Avachi dans un lit médical, des centaines de tuyaux l’alimentant de médicaments, et d’apports nutritifs destinés à le maintenir en vie, maintenant que le Grand Guedester ne pouvait plus le garder amorphe mais viable pour puiser dans sa formidable énergie.
Pourtant il était conscient, et lorsque ses yeux s’ouvrirent, il y lut une colère que l’Empereur jugea légitime, en soit, parce qu’il ne l’avait pas tué comme il lui avait été demandé, Kakarotto l’avait trahi et Vegeta n’était pas du genre à pardonner. Il lui enleva délicatement son respirateur, découvrant une mâchoire pour partie métallisée. Avec difficultés le prince prononça ses premiers mots depuis son arrivée.

_ « Enfoiré »

_ « Bonjour Vegeta, tu es vraiment dans un sal état. »

_ « Je t’avais demandé de me tuer ».

_ « Je n’ai jamais vraiment obéi à tes ordres, maintenant que je suis Empereur, tu imagines bien que cela ne risque pas de changer. »

_ « Que vas-tu faire de moi ? »

A cette question il n’avait pas de réponse, il ne saurait dire pourquoi il l’avait sauvé et encore moins ce qu’il allait advenir de lui. Il avait juste l’impression qu’il avait fait le bon choix.

_ « Aucune idée, on va déjà commencer à te remettre sur pied. Gero m’a assuré qu’il était parfaitement capable de te cyborniser. Tu ne retrouveras pas ton corps d’autrefois mais ça y ressemblera. Devant le miroir tu seras de nouveau le prince Vegeta. »

_ « Je ne veux pas être une machine. «

_ « Tu n’as pas vraiment le choix. Tu es déjà une sorte d’Android, on va améliorer tout ça. »

_ « Tsss, t’es vraiment incompréhensible. La Terre t’as retourné le cerveau, tu ne réfléchis plus du tout comme un saiyan. Un saiyan m’aurait achevé, au moins par respect. Toi tu n’as aucun respect, tu fourmilles de petits projets et tu aimes bien t’accompagner des mêmes personnages. Cette fille aux cheveux bleus, ce gosse au teint mat, ta misérable petite armée terrienne, Gero, ton frère, moi. T’es sans doute du genre à croire ces conneries de destinée, où rien ne se fait par hasard. Tu dois te dire que j’ai encore mon rôle à jouer. Mais je n’ai pas envie d’être le prince guerrier de ton histoire. Trouve-toi un autre connard pour tes lubies de dégénéré. »

_ « Vegeta… »

_ « La ferme, il faut croire que je te connais mieux que tu ne te connais toi-même. Depuis que je t’ai trouvé, ton ambition folle, tes prétentions aventureuses, nous ont conduit à des entreprises dont toi seul ne pouvait qu’être l’instigateur. S’allier avec les terriens, renverser Freezer, fonder un Empire. Tu es un fou et un chanceux. Et dans chacun de ces chapitres fabuleux, tu veux être le héros et le méchant à la fois. Tu sais quoi ? Tu me dégoutes. Tu ne dépends que des autres et sans eux tu n’existes pas. Tu n’existes pas sans ton frère, tu n’existes pas sans la Terre, tu n’existes même pas sans tes concurrents faiblards, ce Yamcha ridicule qu’il t’a plu de désigner comme étant ton ennemi mortel, et surtout, tu n’existes pas sans Vegeta. Démerde toi sans moi, moi je ne dépends de personne, moi j’ai ma fierté, ma puissance, ma dignité. Je voulais juste mourir en saiyan, au combat, après avoir vaincu Freezer. A défaut, tu aurais pu me tuer pour de bon, me laissant au souvenir de ma vraie mort, celle qui succéda à ma victoire.»

_ « Tu vois Vegeta, toi aussi tu veux te construire ta propre petite histoire. Le légendaire super saiyan, mort en éliminant le plus grand tyran de toute la galaxie. Tu me juges mais nous sommes exactement pareils. Sauf que toi, tu n’existes plus sans Freezer. Alors tu penses être mort en même temps que lui. »

_ « Arrêtes avec tes conneries. Je ne te permets pas de… »

_ « Prouve moi que j’ai tort, renfiles ton costume de prince des saiyans, et ravale ta fierté. Ce que je construis, je le fais pour notre race, pour sa prospérité, pour son héritage, pour nos aïeux, nos descendants, et notre réputation. Ensemble nous ferons oublier à toutes les galaxies, le nom de Freezer, celui de Cooler et tous ceux qui les ont précédé. Nul autre ne subsistera de l’histoire que la terreur ressentie à la simple mention des saiyans. Et là nous pourrons être fiers. »

Vegeta semblait complètement abasourdis mais on ne lui laissa pas le temps de répondre. Un soldat les interrompit et informa l’Empereur de l’arrivée d’un vaisseau en provenance de la Terre.

_ « Le docteur Naïn monseigneur. Le professeur Gero l’attend déjà dans la Cour du palais. »

_ « J’y vais, le prince se repose, que personne ne le dérange c’est compris, veillez devant sa porte. »

_ « Oui monseigneur. »
Dernière édition par Satan sama le Mar Juil 03, 2018 20:23, édité 1 fois.
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