par Satan sama le Jeu Fév 21, 2013 13:56
Chapitre 12 : Mort ou vif ?
_ Pfff, ridicule.
Kakarotto s’en était sorti indemne, sans aucune blessure apparente, et pourtant tout autour de lui, la terre s’était levée, les arbres s’étaient effondrés et les pierres s’étaient brisées.
_ J’espère que vous n’avez pas tué mon Tchapah, ça m’obligerait à en trouver un autre.
Ten Shin Han retira sa toge et son bonnet, C-1 était le premier modèle de Gero et il se doutait bien qu’il ne serait pas assez puissant pour vaincre le destructeur, il devait cependant s’en assurer. Maintenant il savait que le garçon disait vrai, c’était lui celui qui avait gravement blessé Tao. Et c’était à peine croyable vu son jeune âge.
_ Nous allons pouvoir commencer les choses sérieuses.
_ Très bien mais d’abord…
Ten Shin Han ne vit rien venir, Kakarotto s’était déplacé à une telle vitesse que malgré son troisième œil il ne put l’atteindre avant qu’il n’arrive jusqu’à C-1.
L’androïde n’eut même pas le temps de se défendre, sa tête roula sur le sol et son corps tomba en pièces. Le saiyan écrasa le crâne du cyborg tout en regardant Ten Shin droit dans les yeux.
_ Aucune machine ne peut m’abattre.
_ Je te le souhaite car c’était la première œuvre du docteur Gero et il lui portait une affection toute particulière, mais n’ait crainte je te tuerais avant même qu’il ne soit mis au courant, ça t’évitera de te faire écraser par une machine.
Ten se jeta sur le saiyan, enchaînant les coups avec une grande vitesse et une puissance loin d’être négligeable. Kakarotto résista dans un premier temps mais il se sentit très vite dépassé, la rapidité des coups et leurs précisions l’obligeaient à constamment se défendre, sans pouvoir une seule foi répliquer.
Bien qu’il ne soit qu’un élève Ten maîtrisait à la perfection les arts martiaux, il était moins brutal que Tao Paï Paï, plus concentré, calme et ses coups étaient d’une force remarquable, autant que ceux du mercenaire.
Encore une foi Kakarotto n’osait y croire, beaucoup de terriens le dépassaient, et depuis peu encore beaucoup d’entre eux l’égalaient.
Afin de prendre l’avantage le saiyan adopta une nouvelle technique de combat, il arrêta de se défendre et laissa volontairement quelques coups venir à lui, le seul moyen de l’attaquer était de libérer ses bras et ses jambes, au risque de ne plus les utiliser pour se défendre.
Le poing de Ten lui arriva droit dans le visage mais son propre pied atteignit l’estomac du jeune homme. Incapable de respirer Ten recula pour reprendre son souffle avant le second assaut. Kakarotto en profita pour se reposer.
_ Pas mal, Tao t’as bien formé.
_ Il n’a pas été le seul, le mérite revient aussi à mon maître, son frère. Un homme qui rêve de se venger. Si j’échoue, un autre viendra prendre ma place, plusieurs même. Et tes chances de l’emporter seront nulles.
_ Tu envisages déjà l’échec, tu as déjà perdu mon pauvre.
Kakarotto ne se laissa pas décontenancer mais l’inquiétude commençait à le ronger. Tao avait un frère, il l'avait oublié cette histoire, et apparemment c’était lui le vrai maître de leur école, ça n’était pas rassurant, si il était plus fort, ou si il avait d’autres apprentis tel que celui qu’il combattait alors en effet ses chances seraient sans doute nulles. A moins qu’il ne patiente jusqu’à la pleine lune et qu’il ne massacre tous ceux qui se dressent sur son chemin.
_ Et toi ? Qui t’as formé ?
_ Un homme bien plus fort que nous, mais que j’ai pourtant abattu. Tu as l’air tout aussi puissant que je le suis actuellement mais la différence entre nous deux c’est que j’ai déjà combattu contre des tas d’adversaires plus forts que moi, et ils sont tous morts, tous sauf un, et ça fait deux avec Tao mais il ne doit pas être en très bon état.
_ Qui était-ce ?
_ Je lui ai survécus, c’est tout ce qui importe. D’après toi quelles sont tes chances de remporter ce combat ?
Ten Shin Han afficha son plus beau sourire.
_ Tu as raison, je ne dois pas prendre de risques.
A ces mots il se replia sur lui-même et lorsqu’il s’étira, deux bras supplémentaires poussèrent, apparaissant au-dessous des deux autres. Toujours souriant il pointa quatre doigts vers le saiyan et il cria :
_ DODOMPA.
[A la Kame House]
_ Il ne reste plus beaucoup de temps avant le tournoi, constata Krillin, quand apprendrons-nous à combattre à ton avis ?
_ Je ne sais pas, affirma Yamcha, peut-être que nous n’en aurons pas besoin. En enlevant nos premières carapaces nous étions plus forts, plus agiles, plus rapides, et plus légers, nous avons sauté à des distances inimaginables. Imagines un peu notre niveau maintenant, nous sommes bien plus puissants qu’avant.
_ Peut-être oui mais l’adversaire peut user de toutes sortes de techniques, si nous n’avons pas nos propres atouts, nous nous ferons dépasser.
Lanfan s’assit à côté de Krillin, envieuse de rejoindre la conversation.
_ Mon petit crâne d’œuf n’a pas tort, j’ai battu des adversaires très puissants grâce à des techniques redoutables, la force seule ne suffit pas.
_ A cela nous sommes préparés, assura Yamcha en la regardant méchamment. Qu’en penses-tu Chichi ?
La jeune fille était au coin de la table, en train d’affuter la hache de son père. Ses yeux fixaient intensément l’objet et elle dut prendre quelques secondes pour se rendre compte qu’on lui parlait.
_ Qui a-t-il ?, demanda-t-elle.
_ Le maître ne nous a toujours pas appris à nous battre. Il serait peut-être temps non ?
_ Il ne nous a rien appris peut-être parce que nous savons déjà nous battre Krillin. Et avec son entrainement nous sommes en mesure de mieux nous battre. Mon père m’avait expliqué la façon de faire du maître, croyez-moi ça lui a été profitable. Le temps voulu, nous formerons nos propres techniques et notre propre style de combat.
Lanfan sortit un magazine et le posa sur la table.
_ Il parle du prochain tournoi des arts martiaux, dit-elle. Pamputt a déjà annoncé sa présence, c’est un champion de boxe, il a battu Dracula man en final le mois dernier.
_ Un boxeur, il se fera vite éliminer, ricana Krillin.
_ Pamputt est très fort, il a déjà touché à plusieurs autres disciplines, tu ne devrais pas le sous-estimer, le réprimanda Lanfan.
_ Et il y a qui d’autre ?
_ Bactérie, un clodo qui combat dans des matchs illégaux, des combats à mort parfois.
_ Et on l’accepte dans un tournoi officielle ?, s’étonna Yamcha.
_ N’importe qui peut s’inscrire, du moment que tu n’es pas armé sur la zone de combat et que tu ne tues pas ton adversaire pendant le match. De toute façon il n’a jamais tué personne, on dit que son odeur est si insupportable que l’on peut s’évanouir subitement. La plupart des gens qu’il a combattus ont abandonné, les autres n’ont pas résisté longtemps. Il se qualifiera surement pendant les pré-sélections.
Yamcha se leva et tapa amicalement l’épaule de son ami.
_ Fais pas cette tête Krillin, toi tu ne risques rien, tu n’as pas de nez.
_ Oh la ferme.
_ D’autres infos ?, les interrompit Chichi, d’une voix sèche.
Lanfan tourna les pages pour lui répondre.
_ Le dernier mec célèbre qui a annoncé sa participation, c’est…bon sang.
_ Quoi ?, demanda Krillin.
_ Jacky Chun, ce mec est invincible.
Ils restèrent tous muets à cette annonce.
_ Dommage, j’aurais aimé gagner le tournoi, se plaignit Yamcha en rompant le silence.
_ On aura jamais le temps d’atteindre un tel niveau, continua Krillin
Chichi se leva de table et planta sa hache sur le sol.
_ On ferait mieux de se mettre très vite au boulot alors.
Chichi sortit de la maison, prête à s’entraîner. A leur tour Yamcha et Krillin sautèrent de leurs sièges et coururent à l’extérieur.
_ Tu ne vas pas t’entraîner avec eux Lanfan ?, demanda Plume.
_ Oh tu sais chaton, personne ne peut résister à mes charmes. Après tout peut-être que le vieux Jacky Chun est aussi un gros pervers.
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_ Quatre Dodompa, cela aurait pu suffire à te tuer, mais je ne veux pas trop vite en finir.
Kakarotto était à terre, incapable de bouger, ses bras étaient brisés et brûlés, et ses jambes n’étaient pas dans un meilleur état. Les rayons d’énergie avaient visé juste, un Dodompa pour chacun de ses membres. Et le saiyan était immobile, incapable de se battre, incapable de fuir. C’est à peine s’il parvenait à parler, la douleur le laissa un long moment muet. Et Ten Shin Han, grand gagnant, savourait sa victoire en tournant autour de sa victime, un sourire prétentieux sur les lèvres.
Cette fois c’était la fin. De tous les combattants terriens Ten avait été le plus malin, en utilisant son meilleur atout dès le début. Et lui, et bien il s’était bien fait avoir. Quelle tristesse.
_ Je pourrais d’abattre de diverses manières, mais j’ai promis à mon maître que si c’était possible, je te ramènerais vivant devant lui, pour qu’il te détruise lui-même.
Kakarotto se tut, la chance allait peut-être lui sourire finalement. Ten Shin Han s’accroupit devant lui.
_ Néanmoins tu es peut-être trop dangereux pour que je te laisse vivre encore un peu. Qu’en dis-tu ?
Le saiyan conserva le silence. Pendant que Ten parlait, il se mit à réfléchir à la meilleure option pour s’en sortir. Lui restait-il encore assez de ressources pour se débarrasser de lui ? Oui il avait bien assez d’énergie pour pouvoir encore s’opposer à l’élève de Tao mais il ne pouvait presque plus bouger, sans ses bras et ses jambes il ne pouvait rien faire. Pourtant il refusait de s’avouer vaincu, il s’était donné tant de mal pour réussir, pour que lorsque ses pairs viendront, la planète soit soumise à son autorité, le genou plié et la tête baissé devant l’être supérieur de ce monde.
Tant de faibles, et il tombait toujours sur les plus puissants, c’était injuste. Il ne pouvait pas en rester là, il ne pouvait pas finir comme ça.
Oubliant la douleur il tacha de rapprocher ses deux mains, jusqu’à ce que ses paumes se touchent.
Mais Ten l’avait vu venir.
_ Je ne suis pas un idiot, dit-il en frappant le bras droit du garçon.
Kakarotto ne put se retenir de crier, la douleur était trop forte.
_ Je suis désolé, mais te laisser vivre serait une pure folie.
Ten pointa un doigt, vers le saiyan. Et sans dire un mot, il envoya son Dodompa. Sans mal le rayon transperça le garçon. Puis il retourna prendre sa veste et son bonnet, les remis calmement avant de poser un dernier regard sur son adversaire.
_ Le Destructeur n’est plus.
Sur ces mots il s’envola.
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Gero observa Tao, c’était du beau travail. Un chef d’œuvre même. Le mercenaire avait retrouvé toutes ses fonctions motrices. Il avait accru quelque peu sa puissance mais elle restait très proche de l’ancienne. L’avantage le plus conséquent c’était l’armature de métal qui remplaçait la chair partie en lambeau.
Le chasseur de prime se leva, déséquilibré il chuta mais Gero le rattrapa et lui demanda de s’assoir.
_ Ne vous inquiétez pas, vous êtes entre de bonnes mains, dit-il.
_ Comment se fait-il que je ne sois pas mort ?, demanda Tao.
_ Je vous ai sauvé la vie, mais vous étiez un puzzle bien difficile à recomposer, j’ai dû remplacer quelques pièces.
Tao regarda ses bras de métal, interloqué. Il tourna son regard vers le professeur, tout était teinté d’une lumière rouge. Gero devina très vite les questions qu’il se posait.
_ Vous vous y habituerez, je vous ai connecté à des yeux cybornisés, sans ça vous seriez aveugle.
_ Tu m’as transformé en machine, hurla-t-il en empoignant Gero.
_ Je n’avais pas d’autres choix, vous seriez mort si je ne l’avais pas fait.
Tao le lâcha et se leva de nouveau, cette foi il tint sur ses pieds.
_ J’aurais dû le battre, mais il s’est…il s’est transformé en quelque chose de…
_ Oui on me l’a dit, j’avoue que je ne pourrais sans doute jamais l’expliquer mais vous êtes sain et sauf et je suis celui qui vous a sauvé.
_ En contrepartie, grogna Tao, je te laisserais vivre, mais seulement si tu me dis qui tu es et où je suis.
_ Docteur Gero pour vous servir, je travaille pour le Ruban Rouge.
_ Vraiment ? Et où est ce cher général Red ?
_ Ecoutez, votre vengeance va devoir attendre. Je sais qu’il a ordonné qu’on vous exécute et c’est aussi ce qu’il m’a demandé mais vous êtes mon œuvre, et je ne détruirais jamais une telle réussite. Vous êtes vivant, parce que Red me donne les fonds et le matériel nécessaire à mes expériences, si vous le tuez je n’aurais jamais les moyens de continuer mon travail. Et vous n’êtes pas encore en état de vous battre. Je vous laisserais partir en temps voulu, je vous le promets, mais d’ici là, vous allez devoir rester dans mon laboratoire et attendre patiemment.
_ Je ne reçois pas d’ordres, et je sortirais si je le souhaite.
_ J’avais prévu ce genre de réactions, je ne vous veux aucun mal mais si vous sortez du laboratoire, vous serez immédiatement…. Comment dire… Désactivé. Si vous essayez de m’attaquer, vous serez aussi désactivé et si vous ne m’écoutez pas calmement, je vous désactiverais.
_ Je suis un esclave ? C’est ce que tu es en train de me dire ?
_ Je ne vous demande qu’une chose, rester ici, si tout se passe bien, vous pourrez bientôt sortir et nous ne nous reverrons plus jamais.
Cinq cyborgs sortirent de l’ombre, tous plus menaçants les uns que les autres. Ils se postèrent devant Gero, en ayant l’air de dire qu’au moindre mouvement brusque, Tao se ferait étripé par les machines.
_ Entre temps, continua le professeur, tu es C-9 et moi je suis ton créateur.
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Satan sama le Jeu Fév 21, 2013 15:16, édité 1 fois.