La Légende des Dragon Ball renaît !

Faîtes-nous partager votre fibre littéraire en écrivant votre propre histoire mettant en scène les personnages de Dragon Ball et, pourquoi pas, de nouveaux ! Seules les fanfictions textes figurent ici.

Re: La Légende des Dragon Ball renaît !

Messagepar Mizuumiii le Ven Août 30, 2013 23:28

Hello à vous, fidèles lecteurs ;) C'est avec quelques jours de retard sur ce que j'avais prévu que je poste ce nouveau chapitre. Plusieurs raisons lol : un petit soucis perso (rien de grave hein ^^), du temps passé à regarder un nouvel animé (Shingeki no Kyojin Image) pour me changer les idées, et surtout, une petite surprise pour vous, chers lecteurs, en plus de ce chapitre :D Sans plus attendre, voici donc le 9ème chapitre de "La Légende des Dragon Ball renaît".

Vous le remarquerez peut-être, il est plus long que les précédents car pas mal de trucs, de machins et de choses s'y déroulent (c'est précis hein ?) ^^

Bonne lecture à vous !


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Chapitre 9
Le voyage sur Namek !

Sur la plage de Kame House, le vieux Kame Sennin reprenait des forces sur sa chaise longue. Une revue érotique témoignait de l'effort de méditation intense qu'il avait du accomplir : imaginer les parties des corps féminins cachées par un élément du paysage l'avait épuisé, si bien qu'il ronflait à présent sur sa chaise longue de toutes ses forces.
C'est à ce moment précis qu'un courant d'air balaya l'îlot et, l'instant suivant, un son aiguë annonçait l'apparition de deux silhouettes sur un tapis flottant par dessus les grains de sable chauds : Bulma et Mr. Popo étaient de retour des Hauts Plateaux de Yunzabitto après moins d'une heure d'absence.

À en croire le sourire éclatant de la fille du Professeur Brief, ce laps de temps avait suffit pour revenir avec une bonne nouvelle : l'engin dont parlait le serviteur du Très-Haut devait effectivement être un vaisseau spatial ! Après quelques explications, les camarades de Bulma apprirent que cet appareil avait servi de maison à Kami-sama, mais surtout, qu'il l'avait bel et bien mené jusque sur la Terre. Mieux encore, il semblait en parfait état de marche. Petit point noir de cette étonnante trouvaille, il fallait parler le Namek pour pouvoir le piloter...

- « Attends, je suis perdu... tu dis que ce vaisseau spatial fonctionne, mais s'il faut parler le Namek pour le faire décoller alors comment tu peux être certaine qu'il est en état de marche... ? » la questionnait Kulilin.
- « C'est très simple. » souriait-elle. « Il se trouve que Popo-san parle cette langue ! »
Elle avait répondu cela en se tournant vers le serviteur bilingue, le poussant par les épaules comme pour présenter la dernière pièce qui allait pouvoir compléter le puzzle. Le visage de Kulilin et de ses autres amis s'éclairèrent subitement d'un espoir moins incertain !
- « Grâce à lui, nous avons pu faire décoller le vaisseau et il nous a fallu un battement de cils pour arriver jusqu'à la planète Jupiter !! » rayonnait Bulma.
- « Alors ça veut dire que ce voyage sur Namek est possible ? » s'empressait de demander Oolong.
- « Eh bien, disons que je dois étudier ce vaisseau spatial avant. »
Et d'une traite, comme lorsqu'elle maîtrisait un sujet sur le bout des doigts, Bulma se mit à expliquer (brièvement...) ce qu'elle avait en tête :
- « Nous n'avons pas les coordonnées de cette planète. Mais avec l'aide de mon père, je pense que je pourrai analyser le tableau de bord de cet appareil et remonter jusqu'au jour où Kami-sama s'est servi de ce vaisseau pour venir sur la Terre. Alors il me sera facile d'en déduire les coordonnées de Namek. Il doit bien y avoir une base de données dans ce tableau de bord, sinon, le vaisseau spatial ne pourrait pas fonctionner uniquement par la voix. J'espère juste que rien ne sera altéré si je tente de traduire le langage Namek. Cela dit, je pense que ça doit être faisable ! »

En digne fille du Professeur Brief, elle était là seule à comprendre ce pêle-mêle d'explications donné trop rapidement... toutefois, son père n'avait pas sa propension à débiter un maximum d'informations en une seule et même phrase. Lui était plutôt bref, plutôt concis.

En clair : ça faisait long comme explication pour des néophytes comme Kulilin ou Oolong qui avaient perdu le fil à « déduire les coordonnées de Namek »...
Pour eux, cette information suffisait, même si l'opération pour y parvenir semblait délicate. Mais à voir le visage réjouit de Bulma, cela semblait possible à réaliser... alors sans doute fallait-il comprendre « le voyage sur Namek est pour bientôt ! Qui embarque pour une virée dans l'espace ? ».
Et justement ? La jeune scientifique, toujours en pleine explication s'était interrompue :
- « Seulement, si la base de donnée est trop vieille je préfère éviter de l'endommagée, à moins qu'elle ne le soit déjà, dans ce cas là je... Oh ? … … À propos... qui va partir sur cette planète ? »
Son regard se posa sur Kulilin, toujours à demi allongé sur son futon, les jambes momifiées par ses bandages.
- « Moi ? » demanda-t-il, un brin de surprise dans la voix.
- « Pourquoi pas ? Qui d'autre pourrait y aller ? Popo et toi ferez la meilleure équipe ! »
Soudain, Bulma senti la main du second de Kami-sama lui toucher l'épaule en signe de protestation :
- « Mr. Popo ne part pas. » avait-il dit d'une voix toujours aussi uniforme.
- « Hein ?! »
- « Mr. Popo ne peut pas partir. Le sanctuaire de Kami-sama ne peut pas rester 2 mois à l'abandon. Pas possible. »
- « Attends ! Mais qui va parler le Namek alors !? » protesta Bulma. « Je te rappelle qu'il faut parler dans cette langue pour que le vaisseau fonctionne... ! Et Kulilin ne parle pas un mot de Namek ! »

La jeune femme avait haussé le ton. Elle n'était pas en colère, mais elle se sentait prise au dépourvu. Elle se demandait qui allait bien pouvoir remplacer l'élément brillant qu'était le serviteur du Très-Haut...
- « Toi ! » dit justement celui-ci en lui poussant le bout du nez avec son doigt. « Tu n'as qu'à apprendre la langue et l'accompagner. Je t'apprendrai le Namek. »
- « Moi !? » réagit-elle sans même ôter l'index de Mr. Popo du bout de son nez.

Devant le fait accompli, elle avait eu quelques secondes d'hésitation. Quitter la Terre pour un voyage aussi lointain avait de quoi rebuter. Mais la jeune scientifique avait beau être une intellectuelle, elle n'en était pas moins une femme à qui l'aventure ne faisait pas peur !
- « Kulilin a les jambes en compote... Même s'il peut tenir debout avec des béquilles, je ne crois pas que ça soit dissuasif au cas où il devrait me sauver la vie sur Namek... »
- « MOI JE PARS AVEC BULMA SUR NAMEK !! » avait soudainement braillé Kame Sennin en entrant dans la maisonnette, son livre érotique à la main, l'air résolu.
Naturellement, à l'exception de Mr. Popo, personne ne l'avait entendu arriver et il avait flanqué la frousse à tout le monde en s'égosillant comme ça. Seul le serviteur de Kami-sama était resté parfaitement stoïque. Un vrai mur. Bulma ne pouvait pas en dire autant...
- « Vieux fou !! Qu'est-ce qui t'prend de brailler comme ça ?!! »
- « Pour le fun ! » répondit-il simplement.
- « T'as faillis me faire mourir de peur !! T'es content ?! Et je suis sûre que t'as proposé ça parce que tu avais des idées lubriques en tête !! »
- « P... probablement... »
- « Je crois qu'il vaut mieux que je vienne avec toi une fois que je serai rétabli... » souriait Kulilin, amusé par la soudaine fougue de son vieux maître.

Apparemment, l'inquiétude de ne pas pouvoir se rendre sur la planète natale du Très-Haut n'était plus qu'un mauvais souvenir. Chacun avait à présent un espoir auquel se rattacher et l'ambiance bon enfant d'autre fois sentait bon à Kame House. Le voyage sur Namek allait donc attendre le rétablissement de Kulilin. Quant à Bulma, elle allait en profiter pour donner un coup de jeune au vaisseau : il était recouvert de mousse et l'intérieur était poussiéreux. Et bien entendu, il fallait qu'elle intègre un système de traduction pour éviter tout désagrément avec la langue Namek. Ce n'était plus qu'une question de jours, et Bulma pouvait compter sur l'aide de son père qui se ferait une joie de bricoler une pareille merveille de technologie !


Mais... pendant ce temps, une silhouette se rapprochait seconde après seconde de la Tour Karin. Derrière son passage, des nuages sombres venaient noircir le ciel. Qui pouvait dégager un Ki si malfaisant que même la nature s'en trouvait perturbée ?
- « Le voilà ! » s'horrifiait le félin, maître des lieux.
- « Le voilà ? De qui tu parles encore ? »
Mais à peine eut-il posé sa question que Yajirobe senti les deux pattes au pelage blanc de Karin l'entraîner vers la balustrade avec vigueur.
- « Viens ! Ça s'annonce mal !! Partons d'ici ! »
- « Hein ?! Quoi ?! Ohé !! Oooohé !! On va pas sauter d'là quand même !!? »
Bondissant par dessus la rambarde en tenant le vagabond par le bras, Karin s'accrochait aux différents reliefs décoratifs ornant le sommet de sa tour, tenant Yajirobe par la ceinture.
- « Putain de chat ! T'as planté tes griffes dans mes bourrelets !! »
- « Et alors quoi ?! Tu préfères tomber ? »
Le mot « tomber » le fit instinctivement regarder vers le sol... qu'il ne distinguait même pas à cause de la hauteur, mais aussi à cause des nuages sombres qui se rapprochaient inexorablement de la tour à laquelle Karin et lui étaient suspendus. Une sensation de panique mêlée au vertige s'emparait de lui :
- « Wooooha !! J'vais tomber comme une pierre !! Me lâche pas !! »
- « Je suppose que mes griffes te gênent un peu moins ? » le taquinait l'ermite félin juste avant de bondir une nouvelle fois pour atteindre le pilier de la tour.

Une fois le dit pilier atteint, la descente de la tour n'était plus qu'une formalité. À vrai dire, seul le poids de Yajirobe constituait une épreuve pour Karin. Mais l'habitude et l'agilité féline prirent le dessus : c'est avec aisance, adresse et beaucoup de souplesse que l’ascension inverse de la tour fût entamée. En quelques secondes, une bonne cinquantaine de mètres furent descendus. Mais le danger résidait surtout dans ce qui se trouvait à présent à plusieurs centaines de mètres au dessus de leurs têtes : Piccolo venait de dépasser la hauteur de la coupole circulaire qui servait d'habitation à Karin et continuait à s'élever à la verticale dans le ciel noir qui l'entourait.

- « J'y suis presque ! Ha, ha, ha !! Kami ! Tu n'as plus que quelques secondes à attendre !! Ha, ha, ha, ha !! »
Son sourire démoniaque ne l'avait pas quitté. Quel plan machiavélique avait-il en tête !? Dans le palais qui prolongeait l'allée de conifères, le Très-Haut serrait son bâton de bois dans sa main, une goutte de sueur coulant de sa tempe jusqu'à son menton.
- « Tu as fini par venir... Piccolo. »
Se levant de son trône et ajustant le col de sa cape de sa main libre, il posa les yeux en direction de la silhouette du démon qui venait de poser le pied au milieu du sanctuaire :
- « Je me réjouis de savoir Mr. Popo avec la jeune scientifique dans la Capitale de l'Ouest. » Dit-il en esquissant un sourire gêné.
Sur ces dernières paroles, il disparu et réapparu à quelques pas de Piccolo, faisant face à la descendance de sa propre partie maléfique, ou plutôt, à son destin. Comme pour le provoquer, esquissant un sourire en coin, Piccolo se mit à parler le Namek :
- [Te voilà, Kami. Tu dois te douter de la raison qui m'amène ici, n'est-ce pas ?]
- [Tu veux prendre ma place ? M'empêcher de te nuire ?]
- [Entre autres. Mais je veux surtout éviter que tu mettes fin à tes jours pour écourter ma propre vie.]
- [Je n'ai pas l'intention de te laisser faire, Piccolo... ! Il faudra m'avoir par la force !!]
- [Ce sera vite fait, vieux débris !!]

Tout à coup, une multitude de cercles transparents s’échappèrent du corps de la divinité avant de disparaître presque aussitôt, annonçant la libération de son Ki : il n'était plus question de laisser ce démon scander des intimidations plus longtemps en ce sanctuaire sacré où il n'avait pas sa place. Un vent puissant souffla Piccolo sur presque deux mètres en arrière. Kami-sama en profita pour tendre sa main droit devant lui et, lançant un regard résolu à l'incarnation de sa partie maléfique, il lui envoyait plusieurs kikoha simultanément. Le démon bondit en arrière, laissant les quelques kikoha le poursuivre jusque dans le ciel sans nuage qui surplombait le sanctuaire. Arrivés à sa hauteur, les boules d'énergie furent balayées d'un geste de l'avant bras témoignant d'une absence d'effort totale, figeant le Dieu de la Terre quelques instants.

Piccolo le fixait. Toujours ce sourire malsain permanent, un éclat de lumière dans les pupilles rendant cette provocation du regard encore plus diabolique.
- [Qu'est-ce qui t'arrive, Kami ?]
- « Inutile de continuer à parler le Namek avec toi qui a renié tes origines et mis ta force au service du mal ! Saches que même si l'issu de ce combat ne fait aucun doute, d'autres opposants viendront contrecarrer tes ambitions infernales ! »
- « Hin, hin ! Tu perds la mémoire, vieux fou. Son Gokû est mort. Tu es le dernier qui puisse me causer des problèmes. Mais comme tu le vois, je suis venu y remédier. »
L'instant suivant, l'infâme Piccolo s'était élancé sur le dernier rempart qui se dressait contre lui, mais...
- « O... où est... ?!! »

Disparu. Plus rien. Il avait pourtant donné l'impression de s'élancer droit sur le Très-Haut. Mais juste avant de le voir réapparaître devant lui, Kami-sama avait déjà été projeté violemment contre la bâtisse de son palais. Piccolo avait du se ménager puisque la façade que son adversaire venait de heurter ne présentait que quelques fissures.
- « Ha, ha, ha... tu n'oses pas frapper plus fort... ? Aurais-tu peur de me tuer accidentellement... ? »
Le visage de Piccolo montrait des signes de colère apparent. Ses deux rangées de dents appliquaient une forte pression l'une contre l'autre tandis que sur son front, une veine témoignant un afflux sanguin plus rapide, se prolongeait par dessous son turban. Le Très Haut semblait satisfait de voir son adversaire dans cet état. Sans doute avait-il une idée en tête.
[- T... tu n'es qu'un lâche !!!]
Cette fois, plus de doute possible, l'être divin s'était volontairement exprimé dans sa langue maternelle. Il cherchait à provoquer. Ne laissant rien paraître sur son visage, Kami se réjouissait de voir qu'il arrivait à ses fins : « C'est très bien ! Cède donc à la colère, méprisable Mazoku ! », pensait Kami-sama en prenant appuis sur son genoux pour se relever.
- « Si tu crois que je vais laisser parler la haine que j'éprouve pour toi et te porter des coups qui te feront mourir, tu fais erreur, vieux débris. »
Le sourire de Piccolo se fit aussitôt plus froid, plus narquois que jamais.
- « Par contre, il va quand même falloir que je me passe les nerfs d'une manière ou d'une autre. »
- « Co... comment ...?! »

Le démon tourna le dos à son interlocuteur. D'un seul bond, il retourna se poster en plein ciel. Ceci fait, il tendit la main devant lui. Son regard se posait sur de minuscules petits détails à peine visibles par dessous les nuages qui flottaient entre le sanctuaire et la Tour Karin. De là où il se trouvait, cela paraissait insignifiant, ridiculement petit... et tellement facile à détruire pour une ville de plusieurs centaines de milliers d'habitants.

- « Qu... qu'est-ce que tu vas faire ?! »
- « Ça me paraît évident. » lui répondit-il sans se retourner, inclinant légèrement la tête en direction du Très Haut.
- « Ne fais pas ça !! Tu tuerais des innocents de sang froid ?! »
- « De sang froid. C'est pas toi qui voulait me pousser à bout ? Hein, Kami ? » narguait-il en tournant cette fois la tête derrière lui.
- « Bon sang ! Mais quel genre de monstre es-tu !!? »
- « Le genre qui peut ôter la vie à quiconque sans éprouver le moindre remord. Tu vois, je me délecte de la peur que je crée dans les yeux des humains que tu es censé protéger. Plus ils paniquent, plus la terreur se lit en eux et plus j'ai envie de faire durer leur agonie. »
- « Rggh... !! D... démon !! Je ne te laisserai pas faire !!! »
- « Ha, ha, ha, ha, ha, ha !! »
Cette interdiction, le fait qu'il franchissait les limites de la cruauté ; C'est ce que le descendant direct de Piccolo Daimaô attendait : le fait d'entendre quelqu'un crier sa colère, impuissant, ne pouvant faire face au démon qu'il était et à la monstruosité qu'il représentait. Devant la paume de sa main, une petite sphère aux couleurs du redoutable Makankôsappo, se mit à émettre un léger crépitement.

- « Pauvre diable que tu es !! Je te dis d'arrêter ! Ce sont des milliers de gens que tu t'apprêtes à tuer !! »
- « Kami, c'est toi le responsable. Tu apprendras que personne ne joue avec la colère de Piccolo-sama ! »
Soudain, une pluie de kikoha vint déferler droit sur le sol, traversant les nuages et les séparant brusquement.
- « Arrête ça !!! »
- « Ha, ha, ha, ha, ha ! »
C'en était trop. Kami-sama bondit sur sa partie maléfique. Mais malheureusement, il fut intercepté : son coup de poing avait été esquivé sans peine et son poignet saisi, le figeant dans le ciel, à côté du démon qui avait arrêté son bombardement pendant ce court instant.
- « Amusant ! C'est finalement toi qui cèdes à la colère, Kami. »

Piccolo passa dans le dos de ce dernier, lui faisant une clé de bras avant de l'envoyer s'encastrer contre le sol carrelé du Sanctuaire d'un coup de talon dans le dos, faisant glisser l'être divin jusqu'au bord, son regard dominé plongeant inévitablement vers le monde qu'il surveillait, vers le monde qui allait entrer dans les ténèbres, sous le joug du Démon de Namek.

Les kikoha pleuvaient à nouveau tels une véritable tempête. D'ici, les explosions flamboyantes étaient parfaitement muettes et dénuées de tout cris de terreur. Mais Kami-sama pouvait parfaitement voir chacune des victimes avec précision. Déjà, des centaines de corps sans vie ! Et parmi ceux qui n'avaient pas été directement touchés par la tempête du démon, il voyait des innocents pris au piège de cette ignoble attaque : un vieil homme enseveli dans les décombres priait pour échapper aux chutes de pierres, une maman blessée criait à son petit garçon de courir loin des explosions. Lui même en était incapable, ses jambes n’obéissaient pas et il avait tout juste l'âge de se tenir sur ses deux pieds. Plus loin, une famille s’entrelaçait, accroupis derrière leur voiture, espérant de toutes leur forces qu'elle les protégerait de ce déluge. Des cris, des pleurs, des hurlements.

Kami-sama n'entendait rien. Il voyait et il devinait. Son regard ne pouvait en supporter davantage. C'est en hurlant le nom du démon qu'il s'interposa entre les kikoha et la ville qui avait eu le malheur d'être hasardeusement prise pour cible. Kami-sama allait tenter de faire barrage avec son propre corps.


Au pied de la tour, Karin était parvenu à regagner le sol de la Terre Sainte qui bordait les environs de son épaisse forêt. Yajirobe et le chat ermite y avaient trouvé refuge in extremis. Au dessus de leurs têtes, les kikoha avaient cessés de traverser le ciel.
- « L'offensive n'est pas terminée. Je sens encore le Ki de Piccolo se déchaîner. »
- « Tu crois que quelqu'un est v'nu lui péter la gueule ? »
- « Non. Il m'a semblé avoir ressenti le Ki de Kami-sama lorsqu'on descendait la tour... ! S'il affrontait Piccolo et qu'il périssait, ce serait dramatique ! »


Afin de ne pas ôter la vie à son double, Piccolo cessa enfin son déferlement de boules d'énergie. Le corps du Très-Haut s'écroula lentement vers le bord du Sanctuaire, à la limite de tomber dans le vide. Piccolo eu un rictus de satisfaction, puis, à son tour, il regagna le sol, à quelques pas de sa proie.
- « Tu voulais que je te blesse ? C'est chose faite. » dit-il en parcourant les quelques mètres qui le séparait de son homologue Namek.
- « Ha, ha... ! Tu as encore retenu tes coups... je suis toujours en vie et mon corps se remettra de ces blessures... »
- « Si tu es encore en vie, c'est parce que je l'ai décidé. Mais à ce que je vois, tu avais besoin de te mutiler pour te sentir utile à ce peuple. Vois les choses en face : tu ne sers plus à rien ; Ta seule raison de vivre, c'est de permettre ma propre vie. Ha, ha, ha, ha ! »
- « Oui... c'est la vérité. Mais sache qu'un jour... quelqu'un t'empêchera de nuire... ton règne de terreur ne sera pas éternel... ! » articula le dieu blessé pour toute réponse.

D'un coup de pied méprisant dans les côtes, Piccolo envoya le corps inerte de Kami-sama jusqu'au milieu du Sanctuaire.
- « Tss ! Tu auras tenté de m'énerver jusqu'au bout. »
Le Très-Haut tenta de se relever. Ses blessures avaient beau n'être que superficielles, son âge avancé lui avait fait perdre en endurance. De plus, il était assez nerveux compte tenu de la tournure dramatique que prenaient les événements. Avec difficulté, il parvint à se remettre sur ses pieds, et, lorsqu'il fût redressé, il vit que Piccolo avait pris du recule pour se positionner dans le ciel à hauteur du Sanctuaire.
Celui-ci avait tendu ses mains droit devant lui, esquissant toujours ce sourire arrogant qui le caractérisait. Toute la silhouette de son corps s'entourait d'une lumière verte circulant tout autour de lui comme si elle était née d'un violent orage tant elle était agressive.
- « Qu... qu'est-ce que tu... … Ooh ?!!! »

Soudain, les yeux de Kami-sama se posèrent au sol, paniqués, sur l'une des dalles qui ornaient la surface du Sanctuaire, à égale distance entre Piccolo et lui-même. Mais lorsque le Très-Haut réalisa ce qui allait arriver, la technique avait déjà été lancée... ! Un violent et bruyant courent d'air le souleva. Ses pieds décolèrent du sol. Autour de lui, tout semblait avoir disparu, comme s'il avait été aspiré dans une autre dimension en une fraction de secondes. Une autre dimension où tout était vert et sombre, tournoyant à une vitesse vertigineuse. À présent, son corps entier effectuait des mouvements de rotation. Il était comme pris dans une tornade... ! « Une tornade... !? Un tourbillon !? Im... impossible !! », réagit-il en comprenant qu'il avait été pris dans le Mafûba lancé par son adversaire pendant qu'il tentait de se relever. Cela expliquait la petite bouteille qu'il avait eu le temps d'apercevoir au sol avant d'être pris dans le tourbillon.
- « Ha, ha, ha ! Je vois mal comment tu pourras m'empêcher de dominer le monde après ça, Kami ! »
- « S... sois maudit... !! P... Piccoloooo !! Je te le redis ! Un jour où l'autre, quelqu'un mettra un terme à ton règne... !! » hurla le Très-Haut pris dans le cycle infernal du Mafûba.

Une fois encore, le démon de Namek ne daigna pas lui répondre autrement que par un regard supérieur des plus provocants. Quelques secondes de plus et le vent cessa tout comme le tourbillon verdâtre : Kami-sama venait d'être emprisonné dans la petite bouteille qui avait déjà été rejointe par Piccolo en un éclair. Celui-ci s'empressa de la reboucher pour empêcher son prisonnier de s'échapper.
- « Et voilà. Je suis enfin débarrassé de tous ceux qui pouvaient me nuire d'une manière ou d'une autre. Je vais pouvoir apprendre à ces foutus humains ce qu'est la véritable peur, ha, ha, ha, ha !! »

Afin d'être certain qu'on ne la lui reprendrait pas, Piccolo avait caché la bouteille dans son propre corps en l'avalant. 
- « Ça m'étonnerait que quelqu'un soit capable de me la reprendre là où elle est. »

Ceci fait, il jeta alors un œil au palais qui servait d'habitation à Kami-sama.
- « Ce truc ne sert plus à rien maintenant. »
Sa main visant l'édifice, une énorme vague de Ki vint aussitôt recouvrir la surface du Sanctuaire, emportant le bâtiment avec elle, creusant une tranchée dans le sol et anéantissant même les végétaux que Mr. Popo avait l'habitude d'arroser. Il ne restait plus qu'une épaisse fumée s'en allant lentement vers la partie sud du Sanctuaire. Mais visiblement, Piccolo ne comptait pas en rester là :
- « Bien. Maintenant que toute trace de Kami a été balayée, je peux passer à la deuxième partie de mon plan. »
Un premier cri étouffé, puis un second plus rauque encore s'échappèrent de la gorge du démon. De petites gouttes de sueur se mirent à couler sur son visage et ses bras. Que pouvait-il manigancer à présent ?! Sa gorge avait triplé de volume ! En y regardant de plus près, elle s'était élargie comme si elle était obstruée par quelque chose. Piccolo avait alors penché sa tête en avant et ouvert la bouche plus grand que s'il voulait gober une pastèque ! Un étrange objet ovale, recouvert de la salive visqueuse du démon tomba à ses pieds. Cette chose étrange sortie de la bouche de Piccolo roula encore sur quelques centimètre jusqu'à heurter et s'immobiliser contre une dalle fendue durant le combat contre le Très-Haut. L'objet s'apparentait à un œuf.
- « Bien ! Réveille-toi ! »
Il s'agissait donc bien d'un œuf ; De plus, l'éclosion était proche puisque déjà, l’œuf remuait de lui-même... ! Crr... crrrrk... ! Crrrrrrrk ! De petites craquelures apparurent à sa surface.

- « Ton nom sera Ôboe(1). Je te fais l'honneur d'être mon bras droit. »
- Le Namekkuseijin n'obtint pas de réponse de son nouveau subordonné. En effet, la créature fraîchement sortie de sa coquille semblait occupée à poursuivre sa croissance corporelle : ne dépassant pas les genoux de Piccolo lors de l'éclosion, il continuait à gagner en taille et en envergure. Recroquevillé dans les morceaux de l’œuf dont il était sorti, il paraissait à présent aussi grand que celui qui lui avait donné la vie.
- « Sache une chose. Tu n'as pas intérêt à me décevoir. » le prévenait Piccolo. « Je n'hésiterai pas à te supprimer si tu as le malheur de ne pas être à la hauteur de ce que j'attends de toi. C'est clair !? »
- « Mmh ? » fit-il d'un air neutre en se levant enfin.

Ôboe se tenait enfin sur ses deux pieds... il était clairement plus grand que Piccolo.
Sa nudité révélait un corps fin, des muscles discrets mais bien dessinés sur les bras et le torse. Une ligne d'écailles frontale se prolongeait jusque au creux de sa nuque. Sur les épaules, ces mêmes écailles devenaient plus plates, comme si elles se situaient sous l'épiderme verdâtre de la créature. Ôboe pouvait faire penser aux démons auxquels Piccolo Daimaô avait donné naissance en son temps car il partageait cette même caractéristique physique avec eux.
Néanmoins, son visage n'exprimait clairement pas le sadisme ou la moquerie permanente des démons de Piccolo Daimaô. Lui était très calme au contraire, presque serein malgré la mise en garde de son créateur.
- « Tiens, voilà ta tenue. » lui dit ce dernier en pointant son doigt vers lui.
- «  ... »

Ôboe n'avait toujours pas prononcé un mot. Un rayon jaune l'enveloppait. Mais avant que le moindre vêtement ne soit apparu sur lui, il saisit le poignet de Piccolo.
- « Arrête, je sais le faire ! »
Sa voix était grave, comme si elle venait du fin fond de ses entrailles. Il tourna le dos à son maître et commença à se diriger vers le bord du Sanctuaire. Il observait le monde des Hommes sans aucune âme dans le regard. Dans un « flop ! », sa tenue apparu comme par magie sur son corps : un pantalon bleu foncé, ample, un bandeau rouge en guise de ceinture et une cape cachant la partie droite de son corps. Telle était la tenue qu'il avait choisi de porter.
- « Je vais anéantir l'espèce Humaine. »
La froideur avec laquelle Ôboe avait prononcé ces paroles ne faisait aucun doute sur l'identité de celui qui lui avait donné la vie. Cependant :
- « Anéantir l'espèce Humaine ? Je ne t'en ai pas donné l'ordre. Alors reste ici. »
- « ... »
La créature desserrait ses poings et laissa tomber ses bras le long de son corps. Elle s'était résignée à obéir ?
Sous sa large cape, dans le creux de ses mains, deux petits points de lumières apparurent sans un bruit. Ôboe observait toujours le monde d'en bas.
- « Il y a beaucoup de monde sur Terre... »
- « Plus pour longtemps. On s'en occupera plus tard. Suis-moi, on quitte cet endroit. »
- « Non. Je vais anéantir les Humains. »
Piccolo s'avança vers son subordonné, le regard fixe. Celui-ci sentit subitement le Ki meurtrier de son créateur. Il cessa aussitôt l'attaque qu'il préparait dans le creux de ses mains, se retourna pour faire face à cette aura assassine qui était parvenue à le saisir, mais une douleur vive le sonna quelques secondes. Ses yeux se posèrent sur le poing de Piccolo, toujours planté dans son abdomen.

- « Écoute-moi bien. Je meurs déjà d'envie de t'ôter la vie. Alors je te conseille de ne pas me donner de bonne raison de céder à la tentation. »
- « … Je ne te suivrai pas. »
- « Alors crève ! »
Un déchaînement de coups s'ensuivit : Ôboe ne pouvait en parer aucun. Il subissait sans pouvoir broncher. Un coup de poing violent le fit tomber à genoux contre le sol. Piccolo jeta un œil sans pitié vers lui, et finit de le soumettre en lui donnant un coup de pied derrière la tête pour qu'il vienne s'encastrer de tout son long contre le sol du Sanctuaire. Ne lui laissant pas le temps de se relever, il vint appuyer son pied contre le crâne du démon rebelle.
- « Tu n'auras pas vécu longtemps. »
- « P... Piccolo-sama... a... attendez... !! »
- « Tu aurais changé d'avis ? »
- « J... je me range à vos côtés... »
- « Ne me refais plus jamais d'affront pareil, sinon je te jure que tu souffriras longtemps avant de mourir ! »
- « O... oui, Piccolo-sama ! »

Ôboe venait d'apprendre à ses dépends qu'il était né pour obéir, né pour servir. À présent certain de sa soumission, Piccolo libéra son subalterne.
- « Relève-toi ! »
- « O... oui ! » répondit le second en s’exécutant.
Il avait eu du mal à se remettre sur ses deux pieds. Ce n'était pas tant les coups qu'il avait reçu qui en étaient la cause, non, c'était le fait d'avoir été littéralement traversé de toute part par le Ki démoniaque de Piccolo. Tous ses membres étaient encore en alerte. Il avait découvert ce qu'était la peur. Si Piccolo Daimaô avait un minimum de considération pour les démons qu'il mettait au monde, son descendant n'en avait que faire. Ils n'étaient que des pions qu'il pouvait sacrifier sans hésitation et remplacer par la suite.
- « Apparemment, tu avais envie de te défouler, n'est-ce pas ? » demanda Piccolo.
- « ... »
- « Réponds ! »
- « O... oui, Piccolo-sama... »
- « Alors à ton aise. Vas-y, tu peux finir de détruire cet endroit. Il n'a plus lieu d'être puisque je me suis débarrassé de celui qui y vivait. »
- « T... très bien ! »

Ôboe pris de l'altitude et, une fois à hauteur suffisante, leva le bras vers le ciel. Au dessus de la paume de sa main, une lumière orangée apparu. Elle brillait comme une étoile dans un ciel nocturne quand soudain, elle se changea en un kikoha aussi grand qu'Ôboe. Celui-ci la dirigea droit sur le Sanctuaire de Kami-sama. L'explosion fût violente, accompagnée de courants d'air puissants et d'une épaisse fumée. Il ne restait plus que des pierres flottant là où se trouvait le Sanctuaire quelques instants plus tôt.
- « Il possède une puissance plus grande que je ne le pensais. Je ferais mieux de ne pas donner la vie à trop de démons aussi forts que lui. » pensait Piccolo en regardant d'un peu plus loin.

Au pied de la Tour Karin, l'ermite félin scrutait le ciel, mais impossible de voir ce qui pouvait se passer au Sanctuaire en ce moment. L'inquiétude était palpable.
- « Beh alors ? Y' s'passe quoi là-haut ? » demanda Yajirobe.
- « Je l'ignore, mais je sens un nouveau Ki depuis quelques minutes. Par contre, je ne ressens plus celui de Kami-sama. La situation m'inquiète de plus en plus... »
- « Et si on se barrait d'ici ? D'après toi ça a l'air dangereux de rester dans l'coin. On devrait se casser de là, moi j'dis... ! »
- « Tu as peut-être rai... Oh ?! »
- « Ah, quoi encore ?! C'est quoi cette tête ?! »
- « Les deux Ki quittent le Sanctuaire ! Ils risquent de nous voir ! Vite, allons dans la forêt !! »


Au même moment, la majestueuse Tour Karin tanguait dangereusement. De terribles craquements accompagnaient les fissures jusqu'au pied de la tour. Bien vite, le bruit des crépitations fût couvert par d'autres sons plus forts : des explosions ! Quelqu'un bombardait la Tour. Yajirobe et Karin étaient cachés dans les hautes herbes qui tapissaient l'intérieur de la forêt voisine, seul refuge trouvé dans la précipitation, les mains couvrants leur tête comme pour accroître leur chance de survie. Un vacarme assourdissant vint couvrir à son tour le bruit des explosions. Un impact violent avait secoué le sol des environs, tel un séisme. Une énorme pierre vint terminer sa chute non loin de Karin et de Yajirobe. Apparemment, d'autres pierres comme celle-ci devaient tomber aux alentours puisque des bruits d'impact identiques étaient perceptibles.

Le calme revint après quelques minutes.
- « C'est terminé apparemment. » dit Karin en se relevant.
- « Ouais c'est ça !! Et dans deux minutes ça recommence ! »
- « Non, le nouveau Ki et celui de Piccolo sont en train de s'éloigner. Ce sont eux les responsables de tout ce grabuge. Visiblement, ils n'ont pas pu s'empêcher de tout détruire avant de s'en aller... »

À peine sortie de la forêt, la silhouette du chat s'immobilisait, emplie d'effroi : ses yeux constatèrent avec stupeur que sa propre tour avait été détruite. Elle s'était écroulé parmi les arbres qui la bordaient. La partie supérieur de l'édifice avait été réduit en morceaux qui jonchaient aléatoirement le sol. Il s'agissait donc des fameuses pierres qui tombaient du ciel...
- « Vous là ! Ne bougez plus ! » cria une voix depuis la forêt.

À qui pouvait bien appartenir cette voix qui avait interpellé Yajirobe et Karin-sama ? Apparemment, ils n'étaient pas encore sortis d'affaire...


Près du Mont Paozu, un homme robuste traînait derrière lui un tronc d'arbre sur lequel était assis un garçonnet aux yeux tristes.
- « Papy, papa me manque... »
- « Gohan... »
Gyûmaô n'avait plus les mots pour réconforter son petit fils. Il se contentait de le serrer dans ses bras pour lui apporter un peu de tendresse.
- « On s'fait tous du mouron mais y faut pas s'laisser abattre. Les amis de ton père trouveront un moyen de lui rendre la vie. »
- « Mais... et si c'était impossible... ? »
- « Le gaillard qui est venu nous prévenir, Ten Shin Han j'crois, il a combattu aux côtés d'ton père. Et Kulilin lui a fait comprendre qu'y avait encore un espoir... alors tu sais... »
- « J'ai peur de ne jamais revoir papa... j'ai même pas pu lui dire au revoir avant qu'il ne parte combattre les Saiyajin... »
- « Tu sais bien, tout s'est passé très vite. Les Saiyajin ont tout détruit sans prévenir... alors... »

Depuis que Kulilin les avait mis à l'abri avant de rejoindre les autres sur le champ de bataille, Gyûmaô, Gohan et Chi Chi n'avaient pas quitté les lieux.
Après avoir raccompagné Kulilin à Kame House, Ten Shin Han était revenu jusque dans la prairie reculée où son camarade avait déposé la famille de Gokû pour la mettre à l'abri. Il était venu les avertir de la situation. Il leur avait expliqué pour les combattants tombés au combat mais aussi pour Son Gokû qui avait à nouveau donné sa vie pour sauver la Terre.
Sur le coup, Chi Chi avait fondu en larmes. Ce fût également un choc terrible pour Gohan, mais il n'avait pas pleuré. Pendant toute l'année qu'il avait passé aux côtés de son père, il l'avait vu s'entraîner durement, sans se ménager, il l'avait observé jour après jour faire preuve de courage, sans jamais baisser les bras ou montrer le moindre signe de faiblesse. Gohan avait voulu faire de même. Il n'avait pas versé une seule larme. Mais son cœur était brisé. Par deux fois on lui avait pris son père.

Après le départ de Ten Shin Han, Gyûmaô, s'était senti responsable des siens ; Il avait pris les choses en main et bâti une petite cabane en bois. Il alimentait un feu tous les soirs, partait chercher de l'eau et ne ménageait pas ses efforts pour que les siens ne manquent de rien. Il leur manquait déjà un être cher, il n'avait pas le droit à l'erreur.

Leur maison étant détruite, la famille de Gokû ne pouvait espérer beaucoup de confort. La cabane de Gyûmaô était donc des plus simples : une grand cercle construit à partir de rondins de bois, suffisamment spacieux pour accueillir trois personnes et surmonté d'un toit de branches et de débris végétaux pour isoler et protéger de la pluie. Des lits avaient été conçus pour apporter un peu de commodité après le coucher : une sorte de hamac pour Chi Chi. Un solide monticule fait de rondins de bois et de feuilles pour Gyûmaô et un matelas suspendu au toit de la « maison » pour Gohan.

Il s'agissait en fait d'une fabrication du garçonnet. Il l'avait conçu le jour où il avait appris la mort de son père. Il s'était occupé, concentré sur autre chose afin de ne pas verser de larmes. Il avait donc noué des lianes entre elles jusqu'à obtenir la forme d'une louche, la même qu'utilisait sa mère pour servir la soupe de dinosaure avant que leur maison ne soit détruite en même que le Mont Paozu. C'est dans le creux de cette « louche » faite de lianes que Gohan avait bourré un petit tas de paille trouvé un peu plus loin, afin de rendre sa création plus confortable. Ceci fait, il avait noué l'extrémité de la liane au toit de leur cabane. Il s'était dit qu'ainsi, les soirs où il ne trouverait pas le sommeil, il pourrait se balancer lentement. Ainsi bercé, il était certain de finir par trouver le sommeil. Il voulait apprendre à devenir plus autonome, à ne plus compter que sur les autres. De toute façon, son père n'était plus là...

Pour les repas, Gyûmaô ramenait le gibier tandis que Gohan partait à la cueillette de petites baies sauvages. Ses connaissances aidaient beaucoup : il savait reconnaître les petits fruits comestibles et surtout les plus riches et nourrissants.
C'est en revenant à leur refuge que Gyûmaô interrogea sa fille.
- « Hoooï !Chi Chi ! »
- « Ah, P'pa, Gohan-chan, vous revoilà. »
- « Oui, j'ai ramené de quoi fabriquer une petite table, des chaises et une porte pour nous calfeutrer du froid. On devrait avoir assez pour tout ça avec un seul tronc. »
Ses mains lâchèrent le tronc au sol. Gohan en descendit et couru jusque aux bras de sa mère.

- « À propos, Chi Chi. On peut pas rester dans cet abri éternellement. J'vais r'tourner au village pour aller chercher une capsule. J'ai honte, mais y doit bien m'rester quelques objets que j'avais dérobé autrefois. J'suis pas certain, mais j'pense bien qu'y doit y avoir une capsule avec une maison dedans qui traîne dans mes affaires. »
- « Entendu. On va t'attendre là, hein, dis, Gohan-chan ? »
- « Oui maman. »
La famille de Gokû n'avait pas osé quitter cette prairie où Kulilin les avait laissé en sécurité. Mais maintenant qu'ils savaient que l'affrontement contre les Saiyajin était terminé, ils n'avaient plus de raison de rester dans cet endroit reculé.
- « Comme la campagne du Mont Paozu a été ravagée, j'pense qu'on ira s'installer pas loin d'la maison du grand-père de Gokû. Comme c'est dans les montagnes on sera plus tranquilles. » avait proposé Gyûmaô.
Et le gaillard vigoureux se mit en route vers le village où il résidait lorsqu'il n'était pas de passage chez sa fille et son gendre. Ce n'était pas tout près, mais après tout, Gyûmaô était un ancien disciple de Kame Sennin, l'effort ne le décourageait pas.


Parmi les débris de la Tour Karin, un groupe d'inconnus s'en était subitement pris à Yajirobe et à l'ermite félin qui l'accompagnait. Ces nouveaux venus étaient tous armés d'une lance en bois qu'ils avaient déjà déployé. De plus, leur technique de capture était au point et ne laissait pas le moindre échappatoire : formant un cercle autour de leurs cibles, ils alternaient les positions « lances postées devant eux », à l'horizontale et « lances pointées vers leur proie ». La portée de leur arme dissuadait de toute tentative de révolte. Excepté Yajirobe peut-être...
- « Nom de Dieu, c'est quoi tout c'bordel !? Qu'est-ce que c'est que ces sauvages qui nous encerclent comme ça ?!! » s’insurgeait le vagabond et son franc parlé indomptable.
- « Sauvages ? Tu peux parler toi...  Et je te signale que tu les as déjà rencontré ! »  lui fît remarquer Karin-sama.
- « Ah ta gueule, chat de gouttières ! Déjà, c'pas les mêmes, et ensuite, regarde-les ! Ça s'trouve y sont tous cannibales ces machins-là ! »
- « Tu ne fais vraiment pas semblant, tu es vraiment un imbécile... »

La dispute avait éclaté comme une averse, sans prévenir... surprenant le groupe d'Indiens entourant leurs proies qui ne faisaient même plus attention à eux. Pour la tentative d'intimidation, c'était raté... Mais une voix, et surtout une nouvelle silhouette se démarqua du reste du groupe. D'un physique imposant, tout en muscles, la peau un peu plus mate que ses semblables, une cicatrice sur le thorax, deux lignes rouges surlignant sa mâchoire, il avait tout l'air d'être leur chef :
- « Qui êtes-vous ? Est-ce que c'est vous qui êtes responsables de l'effondrement de la Tour et de toutes ces explosions ? »
- « Bien sûr que non, pot de peinture !! » s'exclamait Yajirobe en agitant vivement les bras en signe de protestation.
Nullement piqué par le qualificatif peu appréciable du bonhomme chevelu qui se tenait devant lui, l'homme passa tout de même machinalement sa main contre ses joues peinturlurées.
- «  Ah ! Mais... toi j'te reconnais ! C'est toi que j'ai vu quand j'ai emmené Gokû ici la dernière fois !» réagit soudainement l'ancien homme des bois.
Yajirobe avait reconnu Bora, l'Indien qui avait été tué autrefois par le tueur Tao Pai Pai à l'époque ou l'Armée du Red Ribbon cherchait à mettre la main sur les Dragon Ball.
- « Hum ? »
Et après quelques secondes :
- « C'est bien toi en effet ! »
- « Évidemment ! Alors dis à tes sacs à plumes de copains d'arrêter de pointer leurs lances sur nous comme ça ! »

Bora fit signe aux siens de baisser les armes. La hache de guerre était enterrée, comme on disait chez eux. L'incident clôt, une voix d'adolescent résonna :
- « Les enfants, le danger est passé. Ces gens ne sont pas les responsables de l'effondrement de la Tour Sacrée. Il ne sont pas nos ennemis. »
Du haut d'un arbre, un garçon approchant l'âge adulte fit son apparition. Vêtu comme ceux de son groupe, il devait avoir la charge des plus jeunes.
- « Ah, Upa. Regarde qui voilà, c'est l'ami de Son Gokû. Tu dois te souvenir de lui, mon fils. »
- « Oui ! »
Upa avait bien grandi. Il arrivait à présent à mi-hauteur de l'imposante stature de son propre père. Autant dire qu'à côté d'un géant pareil, c'était déjà une taille raisonnable. Son torse nu aux muscles saillants n'avait plus rien avoir avec le physique frêle et fragile de son enfance. Il était devenu un membre aguerri de son clan, capable de transmettre ce qu'il savait déjà aux plus jeunes.

Rejoint par les enfants qu'il avait autorisé à sortir de leur cachette, Upa saluait Yajirobe et Karin-sama avant de leur demander :
- « Qu'est-ce qui vous amène ici ? Son Gokû n'est pas avec vous ? »
En réponse à sa question, Karin lui fit un rapide résumé :
- « Nous manquons de temps, alors je vais devoir faire au plus court : Son Gokû a perdu la vie lors d'un combat pour protéger la Terre. Le descendant de Piccolo Daimaô est celui qui vient de détruire la Tour dont je suis le gardien. Les Dragon Ball qui ont rendu la vie autrefois à ton père sont inutilisables car Piccolo en a détruit un, empêchant d'appeler le dragon Shenron, hélas. Toutefois, il y a peut-être un moyen de ramener Son Gokû et à la vie. Pour cela, nous devons compter sur ses amis qui pourront peut-être trouver d'autres Dragon Ball, mais avant cela, nous devons les prévenir des méfaits de Piccolo au plus vite. »

L'explication du félin était claire, concise, mais contenant les informations essentielles pour comprendre quelle était la situation. À présent, il fallait informer Kulilin, Bulma et les autres, leur expliquer les récents événements, la possible disparition du Très-Haut et l'effondrement de la Tour, mais surtout, ce nouveau Ki démoniaque ressenti peu de temps après l'évanouissement de celui de Kami-sama.
Tandis que dans le brouhaha, certains membre du clan de Bora s’interrogeait silencieusement sur l'apparence féline du fameux prétendu « maître de la TourSacrée », Yajirobe proposa :
- « Si tu veux, moi j'ai un sky-car pour aller prévenir les autres ! »
- « Comme quoi tout est possible. Pour une fois tu vas servir à quelque chose ! » le taquinait le chat au pelage blanc.
- « Écrase un peu, vieux matou ! » lui répondu l'ancien homme des bois, furibond.
Sa capsule Hoï Poï lancée et un écran de fumée plus tard, un véhicule aux allures de voiture décapotable sans roue mais pourvu de deux réacteurs à l'arrière apparu devant Yajirobe. Celui-ci prit place.
- « Bon, j'leur dire que Piccolo à foutu le bazar chez Kami et que lui, il est peut-être plus là, c'est ça ?! »
- « N'oublie pas de leur dire qu'un nouveau Ki démoniaque très puissant est apparu après que celui de Kami-sama ait disparu. »
- « Ouais ! »
Et Yajirobe partit en trombe à travers le ciel avec son sky-car.

- « À propos, ma tour a été réduite à l'état de petits cailloux. Je vais devoir m'installer parmi vous. » lança avec nonchalance Karin-sama à l'attention du petit groupe d'Indiens.


Quelques heures plus tard, Yajirobe était arrivé à Kame-House. Il avait déjà récapitulé la plus grande partie des informations à ses camarades.
- « Piccolo se serait débarrassé de Kami-sama... ?! … … Merde... !! » fulminait Kulilin.
- « Ah ça j'en sais rien. Karin dit qu'il ne ressent plus le Ki du Très-Haut. J'suis pas allé vérifié si il était encore vivant et j'irai pas. C'est votre affaire ça. » Le coupait presque Yajirobe.
- « Mais, à l'origine Kami-sama ne faisait qu'un avec Piccolo. Alors comment a-t-il pu se débarrasser de lui sans le tuer et sans mettre sa propre vie en péril... ? » s'interrogeait le sans nez.
- « Le Mafûba... ! Je ne vois que ça. » supposait Kame Sennin.

Entre temps, Yajirobe se souvint :
- « Ah ouais ! J'allais oublier ! Karin dit qu'il a senti un nouveau Ki de méchant ou maléfique, enfin, un truc pas cool, tu vois l'genre ?! »
- « Oui, moi aussi je l'ai ressenti. » répondait une autre voix.

Au même instant la porte de la maisonnette de Kame Sennin s'ouvrait, laissant apparaître la silhouette de Ten Shin Han dans l’entrebâillement de celle-ci.
- « Enfoiré de Piccolo ! Il va déjà prévu de nous pourrir l’existence !? On vient juste d'en finir avec les Saiyajin ! » enrageait-il d'assister si tôt à une pareille situation.
Lunch s'avança vers lui, la mine ensoleillée :
- « Ten Shin Han-san, ne restez pas devant la porte, entrez ! » l'invitait la jeune femme en lui faisant signe de s'avancer, d'un geste accueillant du bras.
Celui-ci se laissa conduire jusqu'à ses amis réunis dans le salon. Heureusement que la jeune femme n'était pas sous sa forme « blonde », sinon le pauvre aurait eu un accueil un peu plus... musclé... ! Mais l'heure n'était pas aux retrouvailles, il y avait bien plus grave en ce moment.
« Ten Shin Han-san, ça tombe bien que tu sois là. Bulma-san est retournée à la Capsule Corporation pour terminer les préparations sur le vaisseau spatial. » lui dit Kulilin.
- « Vous avez déjà un vaisseau capable d'aller jusque sur Namek ? », l'interrogeait-il, surpris par la nouvelle.
- « Oui. Je t'expliquerai tout ça plus tard. Pour le moment, voilà ce que nous avons prévu. »

Le sans nez expliqua comment Bulma et lui avaient prévu d'organiser leur excursion sur la planète natale du Très-Haut. Il lui annonçait que la fille du professeur Brief et lui-même seraient du voyage sitôt que ses jambes seraient guéries et à nouveau capables de le porter convenablement. Ça laisserait le temps à Bulma d'entrer les mots dans le traducteur électronique pour contourner le problème du barrage de la langue.
- « Kulilin. Vous ne partirez pas à deux. Je viens avec vous. » annonça l'ancien disciple de Tsuru Sennin.
Le silence demeura quelques secondes.
- « Q... quoi ? Mais, tu as entendu ce que Yajirobe vient de dire, non ? Piccolo a l'air de vouloir plonger notre planète dans les ténèbres. Quelqu'un doit rester pour luter contre ça. » protesta Kulilin.
- « Bejîta est plus dangereux que Piccolo. » contre argumenta Ten Shin Han. « Lorsqu'il sera rétabli, soit il reviendra sur Terre pour chercher à se venger, soit il ira directement sur Namek pour y trouver des Dragon Ball capables d'exaucer son souhait. »
- « Justement. Il y a des chances qu'il revienne sur Terre. »
- « De toute façon, quoiqu'il fasse, aucun de nous ne peut rivaliser seul avec lui. »
Kame Sennin intervint à son tour.
- « Ten Shin Han, je suis persuadé que tu ne serais pas revenu ici sans avoir une idée en tête, alors explique-nous ce que tu comptes faire. »
L'intéressé répondit d'un signe positif de la tête, et commença à s'expliquer :
- « Je pense qu'en premier lieu, on doit trouver un moyen de ressusciter Gokû et les autres. Sans eux, on ne pourra pas se débarrasser de Piccolo et de Bejîta. »

Le simple fait de faire allusion à ces deux monstres faisait froid dans le dos. La Terre avait à présent deux ennemis effroyables auquel il allait devoir faire face avec la plus grande précaution. Et le meilleur ami de Chaozu n'entendait pas se laisser écraser sans lutter.
- « Si Bejîta revient ici pour se venger, il ne nous trouvera pas. Sa seule cible sera alors Piccolo. L'idéal serait qu'ils s'affrontent. Quelque soit l'issue du combat, ça nous fera gagner du temps. »
- « Et si ce Bejîta va sur Namek directement ? » demanda Oolong.
- « Dans ce cas, même si on ne peut pas le battre, on sera quand même deux à pouvoir l'empêcher d'exaucer son vœu. »
- « Hum... je vois où tu veux en venir. Mais sache qu'il y aura des victimes. Piccolo n'attendra pas après vous pour s'attaquer à la population... » réagit Kame Sennin affichant un faciès dérangé par cette possibilité.
- « Mutenrôshi-sama, ne pensez-vous pas que rien ne peut se faire sans sacrifice ? »

Le vieil homme prit une profonde respiration. Même sous ses lunettes de soleil, on pouvait deviner un visage des plus sérieux. Il était surclassé par ses propres élèves, mais tout le monde croyait encore en sa sagesse et son expérience du combat. De plus, il avait du faire face à une situation similaire dans le passé, quand jadis, Piccolo Daimaô terrorisait le monde.
- «  Mutenrôshi-sama, qu'est-ce que vous en pensez ? Dites-nous ! » le précéda Kulilin.
- «  Ten Shin Han a raison. Je partage son avis : un homme qui n'est pas prêt à sacrifier quelque chose est faible. Dans notre situation, il va falloir faire des choix. Celui de Ten Shin Han a l'air cruel, mais il va falloir sacrifier des vies humaines pour gagner du temps et parvenir à en sauver d'autres par la suite, sinon, c'est l'Humanité toute entière qui tombera sous le joug de Piccolo, ou alors, la Terre qui sera détruite par Bejîta après qu'il se soit vengé. Dans tous les cas, que Ten Shin Han reste ici ou non, ça ne changera rien. Il te sera plus utile sur Namek. »

Le maître avait tranché : Ten Shin Han ferait lui aussi parti du voyage. Il avait ajouté que si l'ancien élève de Tsuru Sennin était resté pour tenter de contrecarrer les projets démoniaques de Piccolo, celui-ci se serait simplement débarrassé de lui en premier. La présence de Ten Shin Han sur Terre était donc inutile. Le vaisseau compterait donc un passager de plus à son bord.


Bulma fût informée de tous les récents événements par Kulilin ainsi que de la décision de Ten Shin Han. Toujours à la Capsule Corporation pour seconder la jeune scientifique dans la langue Namek, Mr Popo apprit que Kami-sama semblait avoir été victime une nouvelle fois du Mafûba suite à la venue de Piccolo. Inquiet, ce dernier fit un aller-retour grâce à son tapis-volant et confirma cette supposition : tout au Sanctuaire n'était plus que ruines flottant dans le ciel. Le Très-Haut ne présentait plus aucun signe de présence, son Ki demeurait indétectable...

Une dizaine de jours plus tard, le vaisseau spatial était enfin prêt à quitter la Terre !

Le rendez-vous avait été donné à la Capsule Corporation. Kulilin, à présent débarrassé de ses bandages et de ses béquilles, était arrivé le premier. Vêtu d'un tee shirt rouge, d'un pantalon beige et de chaussures de sport noir, il portait également une casquette tricolore sur laquelle était écrit son prénom et « école de la Tortue ». Quelques minutes plus tard et il était rejoint par Ten Shin Han devant l'imposante bâtisse de la Capsule Corporation. Lui était vêtu comme d'habitude, à la seule différence qu'il n'était pas torse nu : il portait une épaisse chemise marron à petits carreaux.

Avant qu'ils n'aient eu le temps d'avertir Bulma de leur arrivée par l'interphone, une douce voix interpella les deux amis :
- « Ah laaa, vous devez être Kulilin-san et Ten Shin Han-san. Ma fille m'a dit que vous alliez partir en vacance sur une autre planète ! »
Cette dame élégante au visage constamment rieur devait être la mère de Bulma, du moins, c'est ce que Kulilin en avait déduit puisqu'elle avait clairement dit « ma fille ». Quelle insouciance tout de même. Partir en vacance n'était pas vraiment l'objectif fixé... mais cela avait eu le mérite de faire sourire le sans nez. Traversant un long corridor puis une pièce où les robots vaquaient de manière parfaitement autonome aux tâches ménagères, la mère de Bulma, Kulilin et Ten Shin Han arrivèrent à présent dans une pièce absolument étonnante :
- « Mais... ! On est de nouveau dehors ? »
- « Ha, ha, haaa ! Non, c'est le jardin d’intérieur du premier étage. » corrigea la charmante dame au cheveux blonds.
Il y avait des chiens, des chats, des dinosaures, mais la végétation n'était pas en reste puisque palmiers, buissons et parterre de pelouse verdoyante ornaient cette immense espace où faune et flore étaient rois ! C'est dans la pièce voisine, presque aussi grande, que Bulma attendait ses compagnons de voyage.
- « Ah ! Bulma-san ! Mr. Popo ! » leur souriait Kulilin.
- « Ah vous voilà? » souriait-elle à son tour. « Oh ? Tu as perdu tes béquilles ? »
- « Non, je suis en pleine forme ! Et toi, tu as perdu tes cheveux ?»
- « Bien sûre que non. Je les ai coupé pour qu'ils ne me gênent pas. »

Bulma arborait une coupe plus légère. Ses cheveux ne tombaient pas plus bas qu'à hauteur de son menton. Elle s'était même acheté une combinaison d'astronaute dont elle n'était pas peu fière.
- « Bon, ce n'est pas tout, j'ai quelque chose à vous montrer ! »
La fille du professeur Brief présenta le fameux vaisseau de Kami-sama. Elle était d'autant plus fière de leur présenter maintenant qu'elle l'avait totalement restauré. Presque aussi fière que de sa combinaison !
- « Ouah !! Impressionnant ! Il est vraiment grand ! Et tu crois qu'on va pouvoir aller sur Namek avec ce truc là ? » lui demanda Kulilin, perplexe.
- « Aucun doute là-dessus. Mon père et moi avons passé les dix derniers jours à vérifier chaque millimètre de ce vaisseau pour être certain qu'il soit en état de faire l'aller-retour sans encombre. »

Ten Shin Han les coupa dans leur discussion :
- « Excusez-moi, mais je pense qu'on devrait partir vite. Le temps presse. »
- « Ah ? Oui, il est temps de partir. » acquiesça Bulma.

Celle-ci fit face au vaisseau et en s'avançant d'un pas, elle prononça le mot qui allait ouvrir le sas :
- «  Piccolo ! »
Dans une légère résonance mécanique, la coupole descendit lentement vers le sol, prête à accueillir les trois passagers. Kulilin et Ten Shin Han n'ayant chacun qu'un sac pour seuls bagages, le chargement fût rapide. Bulma en profita pour se diriger vers l'interphone de la pièce.
- « Papa, ouvre le sas, on va décoller. »
Aucune réponse...
- « Papa !! Le sas ! »
- « Hein, quelle sauce ? Tu... tu veux manger avant de partir ?? »
- « Mais non !! Le SAS supérieur ! Pour qu'on puisse décoller ! Allez, allez, alleeez !! »
- « Ça y est... il l'a mise en colère... ça promet ! Combien de jour avant d'arriver sur Namek, rappelle-moi ? » demanda Kulilin en regardant Ten Shin Han.
- « Un peu plus d'un mois. »

Quelques minutes et les trois voyageurs étaient dans le vaisseau de Kami-sama. Mr. Popo regardait à quelques mètres de l'appareil, croisant les mains en espérant que le trio trouverait des Dragon Ball afin de rendre la vie aux victimes.
À l'intérieur de l'engin spatial, le compte à rebours avant le décollage pour Namek avait été lancé : 4, 3, 2, 1...

L'engin spatial, en moins d'une seconde, était déjà si haut dans le ciel qu'il n'était plus qu'un point qui devenait de moins en moins distinct à l’œil nu, même pour la vue perçante de Mr. Popo. Le voyage avait enfin commencé !


Mais quelques jours plus tard, à l'autre bout de l'univers, un engin spatial allait entrer dans l'atmosphère d'une mystérieuse planète. Sur celle-ci, depuis un bâtiment gigantesque à l'architecture hasardeuse, formés de tours et de locaux accolés les uns aux autres, une voix donnait des instructions grâce à des haut-parleurs :
- « Ici la Tour de Contrôle ! M. Bejîta est de retour. Dépêchez-vous d'aller l'accueillir ! »
Aussitôt, un groupe de trois individus se posta sur une large plate forme donnant sur l'extérieur du bâtiment. Leur équipement était similaire à ceux des Saiyajin : un vêtement collant à la peau, une armure conçu dans la même matière et des bottes blanches.
- « Le voilà ! » dit l'un d'eux.
- « Nappa n'est pas avec lui ! » s'étonna son voisin.

Le pod spatial de Bejîta heurta ce qui s'apparentait à un gros coussin amortisseur. L’atterrissage se passa sans encombre. Le comité d'accueil ne bronchait pas, attendant la sortie du Saiyajin dans un garde à vous des plus respectueux.
- « Il ne sort pas ? »
- « Hé !! Il est blessé ! Regardez ! »
À travers le hublot teinté de rouge, la silhouette inconsciente du Prince montrait à quel point il avait été malmené pendant son absence. Il fût transporté dans l'aile droite du bâtiment, réservée aux soins et à la réanimation des guerriers grièvement blessés.
- « Vite ! M. Bejîta est entre la vie et la mort ! Préparez une machine médicale ! »
Bejîta, le Saiyajin qui avait prit la vie de Chaozu, Gokû et Yamcha, allait être remis sur pieds... !


Kulilin et Ten Shin Han se doutaient que leur cruel ennemi reviendrait prendre sa revanche. Mais ils ignoraient qu'il serait vite remis de ses blessures.
34 jours après leur départ de la Terre ils apercevaient enfin la planète Namek dans le hublot principal de leur vaisseau spatial.
- « Voilà donc la planète natale de Kami-sama. » dit Ten Shin Han.
Bulma enclencha la procédure d'atterrissage et l'engin se stabilisa avant de descendre à la verticale, traversant l'atmosphère de la planète. L'arrêt des secousses annonçait que le sol Namek avait enfin été atteint !
- « Goal !! » s'écria Kulilin en ouvrant les yeux.
- « Nous y sommes ! » souriait Ten Shin Han en décrochant sa ceinture.
- « Oui, ça y est ! On est arrivé ! » s'extasiait Bulma.
Seulement...

- « Oooh, vous avez vu ça, Zâbon-san ? Prononçait une voix froide, mais très modérée.
- « Oui. Il s'agit d'un vaisseau qui vient de franchir l'atmosphère et d'atterrir. » lui répondit un autre au timbre plus grave mais très distingué.
- « Ouais ! À vue d’œil, il doit être à une quinzaine de kilomètres. » conclut une troisième voix plus directe.

Le troisième à avoir pris la parole était massif, revêtant une armure du même genre que celle de Bejîta. Sa peau rose, ornée de piques, suffisait à intimider quiconque posait les yeux sur lui. Il n'avait rien d'un tendre. À ses pieds, un corps baignant dans une flaque mauve tenait dans ses mains une boule orange au cœur de laquelle brillaient trois étoiles rouges. Un Dragon Ball ! Celui qui, en trépassant donnait l'impression de tenir plus fort à cette boule qu'à sa propre vie devait être un Namekkuseijin ! Sa peau verte, ses antennes sur le front, quatre doigts aux mains. Aucun doute. Comme Piccolo, son sang était mauve et il en avait perdu une grande quantité. Peut-être était-ce ce qui avait causé sa mort. Une seconde et le Dragon Ball n'était plus sien. Celui aux allures de brute lui prit froidement des mains, sans éprouver le moindre scrupule à dépouiller ce corps sans vie.

L'herbe bleue omniprésente sur le sol Namek était jonchée de cadavres. Plus loin, des habitations aux murs fendus formaient un petit hameau entre quelques rochers et un cours d'eau qui claquetait, rompant le silence qui se serait installé s'il n'avait pas été là. L'eau qui y coulait était verte, mais parfaitement claire, aucun signe d'altération. Le ciel était de la même couleur. Le reste n'était que rochers et montagnes s'étendant à perte de vue dans le bleu végétal de cette planète bucolique.

- « Ça tombe bien que ce vaisseau ait atterri maintenant, nous étions sur le point de partir et nous l'aurions raté. » souriait le premier à avoir parlé l'instant d'avant. « Je ne pense pas qu'il s'agisse de Bejîta. L'atterrissage n'a pas causé de dégâts. Les pods spatiaux des Saiyajin font un véritable raffut en atterrissant. » conclut-il.
- « En effet, Freeza-sama. Que faisons-nous ? » demanda celui à la voix distinguée.
- « Nous allons découvrir qui sont les occupants de ce vaisseau. »

À en juger les corps sans vies qui parsemaient le sol de ce petit village, Freeza n'avait pas l'air d'un tendre... et il semblait prêt à tout pour réunir les Dragon Ball, même à prendre la vie des Namekkuseijin. De plus, il connaissait Bejîta. Quel lien pouvait-il avoir avec lui ? Kulilin, Ten Shin Han et Bulma ne tarderaient pas à le savoir, car cet être mystérieux s'apprêtait à se rendre sur le lieu d’atterrissage de leur vaisseau...

À peine arrivés sur la planète Namek, la situation s'annonçait déjà catastrophique pour eux.


Pendant ce temps, sur Terre, au sommet d'un haut plateau rocheux, le funeste sort de la planète bleue s'organisait dans l'ombre :
- « Écoutez-moi bien, membres de la Famille Démoniaque ! Dispersez-vous partout à travers le monde. Je veux que vous semiez la panique dans chaque grande ville qui aura eu le malheur d'être construite sur cette planète. »
Déjà, à l'entente de cette nouvelle, de nombreux rires résonnèrent diaboliquement. L'air était rare à une telle altitude. Ce sommet plat en arc de cercle culminait à une hauteur sensiblement égale à celle du Sanctuaire de Kami-sama. Sa longueur le rendait encore plus imposant puisqu'il s'étendait sur une centaine de kilomètres. Seule une barrière de rochers plus haute d'une vingtaine de mètres s'élevait à l'arrière de ce gigantesque plateau.
C'était depuis l'un de ces rochers, ressemblant davantage à une colonne, que Piccolo donnait ses instructions, perché sur son piédestal, surplombant l'armée de démons auxquels il avait donné vie au cours des dernières semaines.
- « Une dernière chose : chacun d'entre vous aura l'autorisation de tuer 100 personnes, mais pas une de plus. »
Les rires et cris de joie doublèrent d'intensité. Il était à présent temps de donner l'assaut :
- « Allez-y !! » leur cria Piccolo.

Tous ensemble s'envolèrent dans différentes directions, le battement de leurs ailes se répétant en écho. Restés sur place, Ôboe et Piccolo allaient pouvoir se délecter de la panique causée par l'envolée de démons qui s'apprêtait à mettre la Terre à feu et à sang.




--- --- --- --- --- --- --- Lexique --- --- --- --- --- --- ---

(1) Ôboe : [オーボエ] vient de l'anglais « Oboe » qui signifie Hautbois. Piccolo étant une flûte, il était naturel que l'un de ses démons porte également le nom d'un instrument à vent.

--- --- --- --- --- --- ---


-> Si vous êtes arrivé jusque là, c'est que vous êtes un sacré consommateur de lignes de ma fanfic ! Félicitation à vous :lol: Et surtout merci de m'avoir lu jusqu'à présent, car je ne le dirai jamais assez, c'est ça, c'est votre fidélité qui me pousse à écrire la suite de cette fanfic, chapitre après chapitre. Mon style d'écriture n'est pas parfait, mais vos commentaires et critiques, en bon comme en mal, me font progresser et c'est toujours un plaisir de les lire et d'y répondre :D


Plus haut, avant le chapitre, je vous parlais d'une petite surprise. La voici ci dessous :

Voici, dans un premier temps, un petit gribouillis représentant Ôboe, tel que je l'imagine une fois qu'il s'est créé lui-même sa tenue :


Et enfin, voici un comparatif des tailles entre Ôboe, Piccolo Daimaô et Piccolo tel qu'il est dans ma fanfic (souvenez-vous que Piccolo grandi tout au long du manga : au début, il mesure la même taille que Gokû, et ensuite, il devient beaucoup plus grand).

Spoiler
http://img855.imageshack.us/img855/1195/d9sc.png
A titre d'info, ce n'est pas moi qui ai dessiné Piccolo et Piccolo Daimaô sur ce comparatif. Moi, je n'ai gribouillé que Ôboe lol !



EDIT : J'allais oublier lol ! Pensyves et Bushido, vos "cartes de fidélités" sont dans mon précédents post ;) Comme j'avais édité sans prévenir, je ne sais pas si vous les avez vues :P
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Re: La Légende des Dragon Ball renaît !

Messagepar Bushido le Sam Août 31, 2013 13:54

Oboê à la classe! Tu dessine bien, Mizzumii-sempeï! Piccolo démon attitude! Tenshinhan... Un génie du combat! Aura-t-il sa puissance révélé? Gyumaô en chef de la famille Son! Que de nostalgie! :D Hate de voir la suite!

ps: J'ADORE MA CARTE!!! *_*
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Re: La Légende des Dragon Ball renaît !

Messagepar Teen_Gohan_757 le Sam Août 31, 2013 18:18

Tout lu ! Pfiou ! Bon j'ai l'air d'avoir fait Koh-Lanta tellement ca m'a prit du temps pour tout lire :lol:

Bref ! Que d'apocalypse dans ce chapitre :lol: On se retrouve avec 3 Bad Guy en meme temps (Piccolo, Végéta et Freezer) en plus, sale temps pour la Z-team :P

Mais tout ca, c'est bien car ca channge radicalement du manga tout en restant DBesque avec un mix de Saga Piccolo Daimao, Saiyen et Namek :o

Une fois de plus on ne voit pas trop comment la Z-team va pouvoir s'en sortir face à ces 3 vils personnages ! Mais bon vu comment s'est déroulé le combat contre Végéta, je crois qu'on peut s'attendre à un truc vraiment sympa :D (genre Krilin devenant le Super Chikyu-jin Légendaire :lol: )

Pour ton "griboulli" (qui est plutot un bon fan art mais bon Mizuumii est trop modeste :o ), il est vraiment bon ! C'est parfait pour s'imaginer l'apparence de Oboe.


EDIT : Honte à moi, j'oublie de parler de Gohan :o Alors je ne ralerai pas qu'il ne soit pas parti sur Namek (parce qu'après tout, c'est logique :P ) mais il est intéressant que les événements récents l'ont rendu quelque peu moins pleurichard et un peu plus indépendant. La construction de son hamac en est la preuve ! Intéressant développement !

Vivement la suite et continue ainsi, tu pourras alors peut etre prétendre à m'arriver à la cheville :twisted:
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Re: La Légende des Dragon Ball renaît !

Messagepar Bushido le Sam Août 31, 2013 21:38

Miizumii-sempeï te dépasse largement Teen-Gohan-chan! 8-)
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Re: La Légende des Dragon Ball renaît !

Messagepar Mizuumiii le Sam Août 31, 2013 22:32

Bushido a écrit:Oboê à la classe! Tu dessine bien, Mizzumii-sempeï!

Thank you Bushido-kun ;) Je suis flatté que tu apprécies ce personnage :D
Mais attention, c'est Ôboe (avec l'accent sur le "o" :P ). En japonais, ça s'écrit avec les katakana suivants : オーボエ. Le second signe (ー) signifie que le précédent dure plus longtemps : il faut insister sur le premier "o". Pour le retranscrire en "romaji" (avec les lettres de notre alphabet), on place sur le "o" ce que l'on appelle un "macron" (ça donnerait ça : Ōboe) ou un accent circonflexe (Ôboe).

Petite question ;) Ne ferais-tu pas un mélange involontaire de "senpai" et de "sensei" lorsque tu dis "Mizuumi-sempei" ? :o

Teen_Gohan_757 a écrit:Tout lu ! Pfiou ! Bon j'ai l'air d'avoir fait Koh-Lanta tellement ca m'a prit du temps pour tout lire :lol:

40 jours ? Tu étais donc planqué dans la Salle de l'Esprit et du Temps, sacripant :o

Teen_Gohan_757 a écrit:Bref ! Que d'apocalypse dans ce chapitre :lol: On se retrouve avec 3 Bad Guy en meme temps (Piccolo, Végéta et Freezer) en plus, sale temps pour la Z-team :P

C'est ce que je souhaitais : une trame avec deux ennemis simultanément, ce qui crée forcément plusieurs ennuis à régler en même temps pour nos héros ^^

Teen_Gohan_757 a écrit:Mais tout ca, c'est bien car ca channge radicalement du manga tout en restant DBesque avec un mix de Saga Piccolo Daimao, Saiyen et Namek :P

Ce sont, à mes yeux, les trois sagas les plus sombres du manga de Toriyama. Je trouve que l'on ressent vraiment une ambiance noire au cours de ces trois grands moments de l'histoire. Ce n'est que mon opinion, bien entendu, mais ce sont celles qui m'ont le plus marqué.

Cela dit, je ne voyais pas ma saga Namek comme un mix des saga "Daimaô", "Saiyajin" et "Namek". Mais ton analyse est bonne. C'est exactement ça ;) C'est juste que le déroulement de l'histoire s'est effectué naturellement lorsque j'écrivais, sans que je pense à créer un "mélange" de ces trois sagas, même si c'est effectivement le cas.

Teen_Gohan_757 a écrit:Une fois de plus on ne voit pas trop comment la Z-team va pouvoir s'en sortir face à ces 3 vils personnages ! Mais bon vu comment s'est déroulé le combat contre Végéta, je crois qu'on peut s'attendre à un truc vraiment sympa :D (genre Krilin devenant le Super Chikyu-jin Légendaire :lol: )

Heu... comment te dire... ben, j'ai pris l'initiative de faire bouger Freeza et compagnie vers le lieu d'atterrissage du vaisseau de Kulilin, Bulma et Ten au moment de rédiger ce chapitre... je ne sais pas encore comment les sortir de cette galère :P (c'est vrai en plus...)

Cette initiative modifie la suite que j'avais imaginé à l'origine. Mais cette idée de les faire découvrir par Freeza m'est venue comme ça. Ça m'a plus. J'ai gardé. Je suis actuellement dans la merde pour écrire la suite... :lol:

Kulilin va peut-être vraiment se transformer en Super Chikyu-jin Légendaire de l'espace en fait... :arrow:

Teen_Gohan_757 a écrit:Pour ton "griboulli" (qui est plutot un bon fan art mais bon Mizuumii est trop modeste :o ), il est vraiment bon ! C'est parfait pour s'imaginer l'apparence de Oboe.

Merci à toi aussi pour le compliment ;) Mais je suis dur envers moi-même. Je trouve que physiquement, il manque encore de charisme... Sur le schéma des tailles, quand je le vois à côté de Piccolo, je me dis que Toriyama (ou celui qui a réalisé cette illustration) a vraiment un talent dingue que je ne sais pas approcher x)

Mais ça, c'est mon côté d'éternel insatisfait.

Teen_Gohan_757 a écrit:EDIT : Honte à moi, j'oublie de parler de Gohan :o Alors je ne ralerai pas qu'il ne soit pas parti sur Namek (parce qu'après tout, c'est logique :P) mais il est intéressant que les événements récents l'ont rendu quelque peu moins pleurichard et un peu plus indépendant. La construction de son hamac en est la preuve ! Intéressant développement !

Oui, ça m'étonnait un peu que tu ne l'ai pas mentionné dans ton commentaire ! Pour un Bejîta-hater, tu as pourtant parlé de lui avant de parler de Gohan :shock:

Bref ! :o Oui, il a, le temps de quelques jours, pris sur lui pour ne pas pleurer et devenir plus autonome. Mais il souffre quand même beaucoup et retenir ses larmes est une épreuve d'une grande rudesse pour lui. On ne peut pas encore parler d'évolution ou de développement, seulement de la naissance d'un petit quelque chose au fond de lui, mais qui est encore bien discret. Patience ;)

Teen_Gohan_757 a écrit:Vivement la suite et continue ainsi, tu pourras alors peut etre prétendre à m'arriver à la cheville :twisted:

Eh bien, je suis ravi de constater que tu es impatient de lire le prochain chapitre ;) Ha, ha, t'arriver à la cheville ? Impossible ! Tu as le pouvoir de Kami-Gohan pour t'aider à écrire de petites merveilles, d'abord !

Bushido a écrit:Miizumii-sempeï te dépasse largement Teen-Gohan-chan! 8-)

J'sais pas ^^ Je me suis pas posé la question encore lol ! Mais après, Teen_Gohan-chan et moi avons deux styles d'écriture différents, alors j'ai du mal à me comparer à lui, et vice-versa.
Mais bon, moi j'adore ce qu'il a écrit dans sa fanfic ! J'suis trop fan pour chercher la comparaison :P

Cela dit, je suis touché par l'intérêt que tu accordes à mon travail ^^


Merci à vous deux pour vos commentaires. Ma fanfic se nourrit de vos critiques, positives et/ou négatives et c'est un plaisir de les lire à chaque fois ! :D
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Re: La Légende des Dragon Ball renaît !

Messagepar Bushido le Sam Août 31, 2013 22:36

Tiens, ta remarqué! Et oui, Miizumii-sempei! Je fait un mélange!
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Re: La Légende des Dragon Ball renaît !

Messagepar Teen_Gohan_757 le Sam Août 31, 2013 23:30

Mizuumiii a écrit:Heu... comment te dire... ben, j'ai pris l'initiative de faire bouger Freeza et compagnie vers le lieu d'atterrissage du vaisseau de Kulilin, Bulma et Ten au moment de rédiger ce chapitre... je ne sais pas encore comment les sortir de cette galère :P (c'est vrai en plus...)

Cette initiative modifie la suite que j'avais imaginé à l'origine. Mais cette idée de les faire découvrir par Freeza m'est venue comme ça. Ça m'a plus. J'ai gardé. Je suis actuellement dans la merde pour écrire la suite... :lol:

Kulilin va peut-être vraiment se transformer en Super Chikyu-jin Légendaire de l'espace en fait... :arrow:


Ha ha c'est malin, ton impulsivité te met dans la mouise là :lol: Après, je suis sur que tu vas nous trouver un truc d'enfer pour régler ce "petit" problème" :P


Mizuumiii a écrit:Merci à toi aussi pour le compliment ;) Mais je suis dur envers moi-même. Je trouve que physiquement, il manque encore de charisme... Sur le schéma des tailles, quand je le vois à côté de Piccolo, je me dis que Toriyama (ou celui qui a réalisé cette illustration) a vraiment un talent dingue que je ne sais pas approcher x)

Mais ça, c'est mon côté d'éternel insatisfait.


En effet, il t'en faut beaucoup pour être satisfait :o Mais bon, c'est une qualité tout de même (même si c'est à double tranchant :o )


Mizuumiii a écrit:Oui, ça m'étonnait un peu que tu ne l'ai pas mentionné dans ton commentaire ! Pour un Bejîta-hater, tu as pourtant parlé de lui avant de parler de Gohan :shock:

Bref ! :o Oui, il a, le temps de quelques jours, pris sur lui pour ne pas pleurer et devenir plus autonome. Mais il souffre quand même beaucoup et retenir ses larmes est une épreuve d'une grande rudesse pour lui. On ne peut pas encore parler d'évolution ou de développement, seulement de la naissance d'un petit quelque chose au fond de lui, mais qui est encore bien discret. Patience ;)


Quand j'ai écrit ce commentaire, y'avait un combo Tokio Hotel/One Direction, ca a du me perturber :lol:

Mais oui c'est sur que ce n'est pas une grande évolution, mais ca commence doucement à changer quoi :p


Et Bushido, tu ne comprends rien à l'art littéraire, tu es bien trop jeune pour ca :twisted:
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Re: La Légende des Dragon Ball renaît !

Messagepar Bushido le Sam Août 31, 2013 23:36

jeune mais expérimenté mon chère! J'ai déjà plusieurs fiction avec tout les scénario juste qu'il faut que j'écrive! Je suis d'ailleurs bloqué à un endroit que j'arrive pas...
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Re: La Légende des Dragon Ball renaît !

Messagepar omurah le Dim Sep 01, 2013 11:19

Pfiou bis ! T’as de la chance que j’aime bien ton histoire Mizumiii-san parce que, +10000 mots, en général tu me laisses sur le carreau avec ça. (bon au pire la prochaine fois je lis en plusieurs sessions) :P

En ce qui me concerne, même si c’est à priori involontaire, je trouve que c’est un petit coup de génie de confondre ainsi les intrigues et les périodes phares de DB. Ça permet d’épaissir le fil rouge.

Un nouveau personnage fait son apparition pour notre plus grand plaisir. Le feeling passe déjà, il a l’air d’avoir de la réserve et des surprises à revendre.
Le dessin est très beau, le trait est réussi et la colorisation est maîtrisée. Ça fait très pro :)
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Re: La Légende des Dragon Ball renaît !

Messagepar Mizuumiii le Dim Sep 01, 2013 13:35

omurah a écrit:Pfiou bis ! T’as de la chance que j’aime bien ton histoire Mizumiii-san parce que, +10000 mots, en général tu me laisses sur le carreau avec ça. (bon au pire la prochaine fois je lis en plusieurs sessions) :P

J'avoue que je me suis senti inspiré pour ce chapitre ^^ Les lignes n'ont pas toujours été évidente à rédiger, mais les idées étaient là tout de même, alors au final, le chapitre compte quelques pages OpenOffice supplémentaire lol !

Après, je voulais que ce chapitre se termine sur l'arrivée de Kulilin et compagnie sur Namek pour que le chapitre suivant s'ouvre sur leur aventure une fois arrivés là-bas ^^ Résultat, j'ai tout raconté dans le dernier chapitre.

omurah a écrit:En ce qui me concerne, même si c’est à priori involontaire, je trouve que c’est un petit coup de génie de confondre ainsi les intrigues et les périodes phares de DB. Ça permet d’épaissir le fil rouge.

En fait, j'ai toujours souhaité un scénario avec plusieurs "gros" ennemis en même temps. Pour moi, c'était Piccolo + un autre méchant. Il y a d'abord eu Bejîta et Nappa, mais à présent, puisque Piccolo est toujours un "méchant", Freeza s'est rajouté à cette liste.

Ça fait un trio d'ennemi auquel s'ajoute Ôboe... cela ne va pas être facile de gérer tout ça... autant pour la Zteam que pour moi :lol:

En tout cas, je suis vraiment content que ça plaise. Ce Piccolo méchant continuellement une source de problème supplémentaire à gérer en plus d'un autre ennemis, ça faisait partie des idées auxquelles je tenais vraiment ! Je suis d'autant plus content que ça ait pu plaire ;) Reste à voir comment je vais gérer ça maintenant :P

omurah a écrit:Un nouveau personnage fait son apparition pour notre plus grand plaisir. Le feeling passe déjà, il a l’air d’avoir de la réserve et des surprises à revendre.
Le dessin est très beau, le trait est réussi et la colorisation est maîtrisée. Ça fait très pro :)

Eh bien, Ôboe ne sera pas passé inaperçu dans ce chapitre. Tant mieux alors !
Merci pour le compliment et pour ton commentaire omurah ! ;)
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Re: La Légende des Dragon Ball renaît !

Messagepar Pensyves le Dim Sep 01, 2013 23:11

j'aimerai savoir gribouiller aussi bien que toi (Merci pour la carte de fidélité ^^)

Ce chapitre, long, n'en est que plus delectable! J'ai pris un véritable plaisir à le lire. Ton piccolo et son nouveau fils me fascinent. L'un et l'autre son diaboliques et cette rivalité entre les deux dues à des divergences d'avis ne font qu'ajouter du piment à l'action.

J'ai apprecié le combat et la destruction du sanctuaire ainsi que de la tour.
Le fait de faire partir Bulma et Krillin complété par le triclope, voilà qui est intéressant. Freezer est déja sur la planete alors que Vegeta se "repose". Je me demande où ira t'il en premier d'ailleurs!

La partie sur gohan nous montre ici un enfant qui n'a jamais eu à grandir trop vite mais qui sait faire preuve de débrouillardise et j'espère qu'il saura l'exploiter!

J'attend avec impatience ton prochain chapitre!
Pensyves
 

Re: La Légende des Dragon Ball renaît !

Messagepar Mizuumiii le Mar Sep 03, 2013 20:49

Pensyves a écrit:j'aimerai savoir gribouiller aussi bien que toi (Merci pour la carte de fidélité ^^)

Merci ;) Ôboe connait un parcours sans faute pour le moment. Etant donné qu'il est né de ma plume si j'ose dire, j'en suis encore plus heureux :D
De rien pour la carte de fidélité lol !

Pensyves a écrit:Ce chapitre, long, n'en est que plus delectable! J'ai pris un véritable plaisir à le lire. Ton piccolo et son nouveau fils me fascinent. L'un et l'autre son diaboliques et cette rivalité entre les deux dues à des divergences d'avis ne font qu'ajouter du piment à l'action.

Et moi qui avais craignais que l'on ne me reproche la longueur de ce chapitre, me voilà en quelque sorte rassuré !
Je suis ravi de lire que Piccolo et Ôboe soient parvenus à retenir ton attention à ce point. Je vais tâcher de ne décevoir personne avec ce nouveau duo ;)

Pensyves a écrit:Le fait de faire partir Bulma et Krillin complété par le triclope, voilà qui est intéressant. Freezer est déja sur la planete alors que Vegeta se "repose". Je me demande où ira t'il en premier d'ailleurs!

Lorsque j'écrivais la fin du combat contre Bejîta, j'hésitais entre un trio Bulma-Kulilin-Ten ou Bulmal-Kulilin-Yamcha. Le premier permettait une aventure sérieuse sur Namek, le second aurait apporté un peu de légèreté grâce à Yamcha. J'ai donc opté pour le premier choix et j'ai donc fait mourir Yamcha contre Bejîta, ce qui a permis l'union Kienzan-Sokidan avant que l'ex boyfriend de Bulma ne rende l'âme héroïquement ^^

Mais cela a été l'objet d'une looongue hésitation.

Pour Bejîta... je n'en sais pas plus que vous en fait ^^' Mais je sais déjà quoi faire de lui dans les deux cas. A réfléchir. Loooongue hésitation, le retour !

Pensyves a écrit:La partie sur gohan nous montre ici un enfant qui n'a jamais eu à grandir trop vite mais qui sait faire preuve de débrouillardise et j'espère qu'il saura l'exploiter!

C'est exactement ça. J'ajoute qu'il agit à son insu, trop innocent et trop jeune pour se rendre compte qu'il peut être débrouillard quand il le veut/quand c'est nécessaire. Là, il ne voulait pas laisser s’extérioriser sa peine. Il s'est donc occupé à chaque moment de tristesse, sinon, c'est encore un "Obochama" ("bébé-gâté") comme dirait le Piccolo de Toriyama-sensei avant de l'abandonner dans le désert :lol:

Pensyves a écrit:J'attend avec impatience ton prochain chapitre!

A vrai dire, moi aussi ^^ Pour la première fois depuis le début de ma fanfic, je vais découvrir mon prochain chapitre en l'écrivant :o C'est motivant comme truc xD

Merci pour ton commentaire Pensyves ;)

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Chapitre 10
Cauchemar dans la clairière.

- « A... au secour... quelqu'un... »
Une voix tremblante gémissait au coin d'une ruelle de Polysus City. Cette ville d'aspect futuriste comptait des milliers d'habitations et de nombreux gratte ciels. Le développement et l'utilisation de la technologie se lisaient sur l'architecture générale de cette mégapole. Mais aujourd'hui, elle était en proie à l'attaque d'une horde de démons venus du ciel.

Une jeune femme gisait par terre, prise sous les décombres de sa propre maison, coincée jusqu'à demi-corps, exposée à la barbarie des fils de Piccolo.
À l'angle de la ruelle, un enfant d'une dizaine d'années courrait vers elle. À en juger par l'expression de terreur qui vint le défigurer à l'instant où il découvrit sa maison écroulée, l'attaque avait certainement eu lieu pendant son absence. Tandis qu'il reprenait sa course vers les ruines de son habitation, son regard tentait de prendre la fuite et allait de lui-même se poser au sol. Sa traversée de la ville ne lui avait certainement épargné aucune horreur. Alors qu'inconsciemment, il pensait se préserver de nouvelles sauvageries, ses yeux allèrent se figer avec effroi dans ceux de sa mère. Un sursaut de frayeur avait laissé s'échapper un gémissement angoissé lorsqu'il la découvrit sous les décombres.
- « Maman ! Viens avec moi, on doit partir d'ici ! » cria-t-il en courant vers sa mère, affolé.
Le jeune garçon, paniqué, se précipita vers ce qu'il restait de sa maison et, de toutes ses forces, tenta de soulever les gravas qui retenaient sa mère prisonnière. Mais...
- « Aaaaah !! » hurla le gamin avant d'étouffer ses cris avec ses deux mains.
Sur sa gauche, dans le ciel, une envolée de démons s'approchaient dangereusement de la ruelle où ils étaient. Ils habitaient pourtant à l’extérieur de la ville, dans la périphérie. Le petit avait espéré que les démons ne s'intéresseraient pas davantage à leur maison. Hélas, le carnage n'était par terminé, et lui et sa mère feraient parti des prochaines cibles de ces quatre monstres s'ils ne partaient pas rapidement ! Aussitôt, l'enfant s'efforça de soulever les énormes pierres et les débris de la maison pour tirer sa mère de cet enfer. Seulement, ses bras n'avaient pas la force de faire bouger pareille masse et ses efforts étaient voués à l'échec.

- « K... Koji (1)! Quitte cet endroit tout de suite ! Viiite !!» lui cria sa mère en distinguant le groupe de démons qui approchait encore.
- « Mais bien sûr que je veux m'enfuir ! Alors sors vite de là !! »
- « J'ai les deux jambes écrasées sous les décombres. Même si tu me sors de là, impossible de courir. » dit la jeune femme, le teint pâle, de grosses gouttes de sueur coulant le long de son visage.
Son fils tomba à genoux, effondré, désespéré :
- « J... mais... je vais te porter après, promis... !! » articulait-il, laissant échapper un sanglot et des larmes sur ses joues. « Alors vite ! Viiiiiiiite !!»
- « Si tu ne pars pas maintenant, ils seront là avant que tu aie pu t'enfuir et on mourra tout les deux !! Je t'en prie, dépêche-toi !! Sauve-toi de là, Koji !!! »
Dans le ciel, les quatre démons n'étaient plus qu'à quelques battement d'ailes. Quelques secondes, et ils seraient là. Comprenant qu'à présent il était trop tard, la mère de l'enfant se mit à espérer de tout son cœur que la quatuor démoniaque survole leur ruelle sans les repérer. Le garçon ne bougeait plus, le dos plaqués contre les ruines de sa maison, tremblant de tous ses membres, fermant les yeux aussi fort que possible comme pour s'échapper de cette affreuse réalité dans laquelle il était piégé. De ses deux mains, sa mère tenait la sienne, comme pour tenter de s'apporter mutuellement un réconfort dans cette situation cauchemardesque.

Lorsqu'ils rouvrirent les yeux, les trois démons avaient dépassé la ruelle et volaient vers l'horizon. Le petit Koji se retournait vers sa mère, soulagé :
- « I... i... il sont partis... maman... ! » souriait-t-il en s'apprêtant à la prendre dans ses bras.

Fshak !!

Le gamin se mit à vaciller d'avant en arrière. Quelques secondes de plus et il s'écroulait sur le côté dans un « ploc » qui résonna faiblement dans la ruelle. Une flaque rouge grandissait sous le corps inanimé de l'enfant. Au contact du sol, ses vêtements se tintaient progressivement de la même couleur. Le sang coulait si abondement qu'il paraissait noir à présent. Lorsque les yeux de la jeune femme acceptèrent enfin de voir ce qui se déroulait devant eux, elle vit un démon avançant pas à pas vers un corps frêle au cou privé de toute continuité et baignant dans son sang.
- « Ké, ké, ké, ké ! » riait le démon assassin. « Dommage pour lui. Il était brave ce petit. Jusqu'à la dernière seconde, il sera resté près de sa mère... à moins qu'il n'ait été trop trouillard pour déguerpir tout seul. Ké, ké, ké, ké, ké ! »
- « K... Koji... ? Koji réveille-toi... Sauve-toi d'ici... »
- « Allons ! Ouvre les yeux ! Tu vois pas qu'il a plus de tête ton mioche !? »
Et cette fois, la mère réalisa vraiment qu'il ne s'agissait ni d'un cauchemar, ni d'une illusion provoquée par la douleur de ses membres écrasés sous le poids des décombres de sa maison. Un hurlement déchirant s'échappa alors de la gorge de la pauvre femme à qui on venait de voler sa raison de vivre.
- « Vous les humains vous vous attachez les uns aux autres, surtout quand vous êtes de la même famille. Puisque ton gosse est mort, alors vas donc le rejoindre. Ké, ké, ké, ké! »
De la bouche du démon, une flamme suffisamment grosse pour recouvrir l'habitation en ruines entière vint achever la mère de Koji et réduire ce qu'il restait de leur maison en cendres. Ses cibles n'étant plus, le démon s'envola rejoindre ses semblables à l'horizon.

Les grandes villes du monde entier connaissait la même terreur...


Sur la planète Namek...
- « Ten Shin Han-san... qu'est-ce qu'on fait... ? »
Devant les trois Terriens, un groupe d'une quinzaine de soldats formait un mur disparate derrière lequel convergeaient les craintes des deux combattants : jamais Kulilin et Ten Shin Han n'avaient éprouvé une telle sensation de malaise : cet être installé dans une sorte de pod de transport lévitant au dessus du sol dégageait un Ki encore plus malfaisant que celui de Piccolo ou de Bejîta. Ses deux subordonnés tenaient sous leurs bras d'étranges boules ressemblant comme deux gouttes d'eau aux Dragon Ball de la Terre, à la seule différence qu'ils étaient bien plus gros.

Pas de doutes possibles : ils cherchaient à les réunir eux aussi, même si la raison était encore obscure, mais, plus dramatique encore, ils en possédaient déjà trois...

Kulilin et Ten Shin Han se sentaient comme pris à la gorge par ces inconnus. À peine avaient-ils foulé le sol de Namek que leurs sens les avaient averti de l'approche d'un Ki aussi immense que maléfique. Tout juste sortis de leur vaisseau, ils s'étaient retrouvés nez à nez avec le plus grand danger de l'univers.

- « Dîtes-moi, je suppose que vous n'êtes pas originaires de cette planète. N'est-ce pas ? »
Ne manifestant aucune agressivité, sa voix parvint malgré tout à glacer le sang des trois Terriens. Il ne fallait pas rester là... il fallait à tout prix quitter cet endroit, fuir cet être maléfique ! Mais le trio de voyageurs était acculé ! De ses deux petites pupilles rouges, cet effrayant inconnu semblaient deviner et prévoir chacune des tentatives de Kulilin et Ten Shin Han : avant même qu'ils n'aient eux-même eu le temps de regarder brièvement autour d'eux pour y trouver une ouverture, un échappatoire, leur opposant posait lui-mêmes ses pupilles à l'endroit où l'auraient fait les deux combattants de la Terre.

Il n'y avait aucun doute, il voyait clair dans leur jeu et continuait à les questionner sans perdre ce sourire glacial : « Eh bien ? Vous ne voulez pas me répondre ? ».
Ce faisant, il parvint à arracher quelques mots à Kulilin qui se risqua à lui répondre, n'ayant pas d'autre choix.
- « E... en effet. Nous venons d'une autre planète. »
- « Oooh ! » fit-il d'une fausse voix étonnée. « Et pourrais-je savoir de quelle planète s'agit-il ? »
- « L... la Terre. » répondit Kulilin en le fuyant des yeux.
- « La Terre... ? Alors c'est vous que Bejîta a affronté. »
N'obtenant aucune autre réponse de la part de ses trois interlocuteurs, Freeza en conclut qu'il avait vu juste. « Ces types... ils connaissent Bejîta... !? », s'interrogea intérieurement Ten Shin Han. Étaient-ils alliés ? Cherchaient-ils à réunir les Dragon Ball pour la même raison ? Ses deux compagnons nageaient dans la même confusion que lui.
- « Vous ne voulez pas répondre ? À votre aise. » dit-il en clignant des yeux comme s'il voulait se montrer convivial. « Alors dans ce cas, j'aimerais savoir ce qui vous amène sur cette planète. ».
Cette fois-ci, le ton de sa voix avait changé. Il paressait nettement moins affable. Même son sourire insolent l'avait quitté. Qu'allait-il faire s'il n'obtenait pas de réponse ? Et qu'allait-il faire s'il apprenait que devant lui se tenaient trois voyageurs venus de la Terre pour réunir eux aussi les Dragon Ball ?
- « Très bien, puisque vous voulez rester muets, je vous fais une proposition. »
Cette déclaration de Freeza intrigua le trio de Terriens.
- « Selon moi, il ne fait aucun doute que vous avez affronté ce traître de Bejîta. »
- « Traître ? Alors Bejîta aurait été le complice de ce monstre ? » s’interrogeait Kulilin.
De son côté, Freeza poursuivait :
- « Je vais donc vous mettre à l'épreuve : vous affronterez des soldats que je désignerai. Si vous sortez vivants de votre combat, je vous laisserai la vie sauve car vous me serez sans doute utiles pour débusquer ce macaque de Saiyajin. »

« Macaque de Saiyajin » ? Aucun doute, ils se connaissaient, avaient très certainement coopéré et étaient devenus ennemis depuis la prétendue trahison de Bejîta. C'était ce que Kulilin pensait en tout cas. Mais peu importe, il fallait prendre une décision : accepter ou rejeter la proposition de Freeza au risque de s'attirer son courroux... ? Avant qu'il n'ait eu le temps de s'interroger davantage, Kulilin entendit une voix raisonner en son for intérieur :
- « Kulilin, je sais que tu ne maîtrises pas la télépathie, alors écoute-moi. Il faut accepter son offre et combattre. Voilà ce qu'on va faire... »
Restant parfaitement naturel afin de n'éveiller aucun soupçon, Kulilin écoutait attentivement les directives que lui donnait Ten Shin Han tandis que Freeza continuait à expliquer comment se déroulerait la rencontre qu'il voulait organiser.
- « Tour à tour, je sélectionnerai des soldats. Vous combattrez l'un après l'autre... »
Une fois le plan de Ten Shin Han expliqué, Kulilin acquiesça sans un bruit, d'un simple échanges de regard avec son camarade.

- « J'espère que vous m'avez bien compris, je n'hésiterai pas à demander à mes hommes de vous ôter la vie. » termina Freeza.
- « Puisqu'on n'a pas d'autre choix, je suis prêt à commencer ! » clama Ten Shin Han en s'avançant de quelques pas.
- « Ooooh ! Je te trouve bien courageux ! » lui sourit le chef du groupe ennemi avant de se tourner vers l'un de ses subalternes. « Toi, vas-y en premier. »
Le sbire désigné se démarquait de son groupe et vint faire face à l'ancien élève de Tsuru Sennin. De petite taille, la peau orangée, un long crâne se prolongeant vers l'arrière, quelques tâches rouges sur la peau, il n'avait rien d'autre que l'armure en commun avec les Saiyajin que Ten Shin Han avait affronté sur Terre.

Celui-ci ne dégageait pas un Ki très puissant : « Rien qui puisse m'inquiéter, tout juste la même puissance que moi lors du dernier Tenka Ichi Budôkai... » pensait l'ami de Chaozu en cherchant à évaluer son opposant avant le début du combat.
Malgré qu'il soit toujours partagé entre l'anxiété de la situation et l'extrême tension que provoquait la présence de Freeza, Ten Shin Han esquissa un sourire confiant, le premier depuis qu'ils avaient été découvert avec ses deux compagnons : « Si leur chef a choisi ce soldat, c'est qu'il doit nous sous-estimer. J'en déduis que sans leurs scaouters ils ne peuvent pas ressentir le Ki de leurs adversaires, ni les détecter. C'est parfait ! ».

- « Vous pouvez commencer. » déclara Freeza.
Et, en un dixième de seconde, le sans-grade du tyran se rua sur son adversaire. Esquivant son coup de poing en se penchant légèrement sur sa gauche, Ten Shin Han pu lui porter un crochet puisant en plein torse. Sonné, l'autre ne pouvait plus réagir. Il finit par s'évanouir et vint s'affaler sur le poing de Ten Shin Han, toujours enfoncé dans son corps voûté. D'un coup de la paume de la main dans le menton, le Terrien finit de se débarrasser du sbire en l'envoyant se perdre dans le ciel. Quelques secondes plus tard, celui-ci retombait lourdement sur la rive voisine, à quelques pas d'un lac tandis que Ten Shin Han se redressait, laissant sa position de combat de côté, puisque le duel était dores et déjà terminé. Adossée contre l'un des pieds de leur vaisseau spatial, Bulma se réjouissait de la victoire du « trois-yeux ».

- « Je vois que vous savez vous défendre. » réagit Freeza d'une voix intéressée. « Je suis contraint de vous choisir un adversaire plus puissant. »
Sur cette phrase, l'un des hommes de mains inclina le visage vers son meneur :
- « Freeza-sama, puis-je me charger de ces gringalets ? » demanda celui à la natte verte élégamment nouée.
- « Comme vous voudrez, Zâbon-san ! » lui répondit son maître.
En le voyant s'avancer vers eux, Kulilin et Ten Shin Han se sentirent menacés. Celui-ci n'était pas un simple soldat. Avec celui à la peau rose ornée de piques, il semblait être le bras droit du redoutable Freeza.
- « Restons sur nos gardes. Il n'a rien à voir avec celui que j'ai vaincu. » avertissait Ten Shin Han.

Derrière le binôme Terrien, Bulma se tortillait sur place pour chercher une ouverture afin de regarder s'approcher ce nouveau combattant... lorsqu'elle l’aperçut enfin, sa réaction fût instantanée :
- « Qu'il est séduisant... ! Beau comme il est, je suis sûre et certaine qu'il va essayer de convaincre les autres de nous laisser partir ! ♥ »
À l'évidence, elle ne réalisait pas que la situation était désespérée...
L'ancien disciple de Kame Sennin était inquiet. Il savait que cet adversaire les surclassait lui et Ten Shin Han. « On s'en tient au plan ! » résonna la voix de son camarade dans son esprit comme pour l'inciter à ne pas perdre courage.
- « Vous pouvez m'attaquer ensemble » ce sera plus rapide que si je vous combat l'un après l'autre. » leur lança ce fameux « Zâbon » avant d'affirmer d'un air certain que cela ne changerait en rien l'issu du combat.

Tâtant le sol avec leurs pieds pour y trouver le meilleur appuis, le duo se préparait à l'attaque. Et quelques secondes plus tard :
- « On y va !! » cria Ten Shin Han en s'élançant sur son adversaire.
Kulilin restait en arrière, laissant son camarade entrer dans la bataille. Qu'allait-il se passer ?


Sur Terre, l'envolée de démons conçue par Piccolo était en vue : ils étaient de retour de leur mission assassine. Par dizaines, ils approchaient du Mont Gakki(2), ce gigantesque plateau rocheux culminant par delà les nuages.
- « Piccolo-sama, les voilà. »
Ôboe se tenait au bord du précipice, le regard lointain, les bras croisés sous le pan de cape blanche qui cachait une partie de son corps. Un par un, les démons arrivaient sur ce sommet aussi linéaire que l'horizon.
Ôboe se tournait vers Piccolo et avançait vers lui, sa marche résonnant parmi le brouhaha de la foule démoniaque.
- « Quels sont vos ordres à présent ? », demanda le bras droit du Mazoku.
Piccolo, ne répondait pas. Il restait assis sur son trône, installé sur un rocher surplombant le reste du sommet. D'ici, il avait une vue sur l'ensemble de son armée. Son trône s'apparentait à une sorte de siège rappelant étonnamment celui qu'avait Piccolo Daimaô dans l'avion de Pilaf. Sans doute l'avait-il fait apparaître de la même manière qu'il avait l'habitude de reconstituer sa tenue de combat, sa cape et son turban après une bataille. Bejîta avait donc raison : les Namekkuseijin avaient bel et bien des pouvoirs proches de la magie !

La tête appuyée sur son poignet, Piccolo réfléchissait, tapotant d'un rythme régulier les ongles longs de son autre main contre l'accoudoir en pierre blanche orné d'une imitation de crâne. Il se leva de son trône.
- « Je ne veux pas tout détruire d'un seul coup. On va donc attendre un peu. »
- « Qu'en est-il de votre objectif ? » l'interrogea Ôboe.
- « Je crois que tu m'as mal compris, Ôboe. J'ai toujours l'intention remplacer la race humaine par des démons. Mais je veux prendre le temps de les voir trembler de peur et paniquer. De toute façon, maintenant que Gokû est mort, je suis déjà le maître de ce monde. »

Faisant à présent face à son armée, Piccolo balayait chacun de ses démons du regard, comme s'il s'assurait que tous étaient bien dignes de le servir.
- « J'ai une nouvelle mission pour certains d'entre vous. Ceux que je désignerai partiront pour la région de l'Est. Vous y chercherez un gosse avec une queue de singe ! »
Ôboe regardait attentivement son créateur. Leur deux capes volaient et claquaient au vent. Pas un seul des démons ne bronchait, tous écoutaient attentivement.
- « Je veux que vous me le rameniez. Mais gare à vous ! »
Sa voix de fit nettement plus menaçante, son regard bien plus dur.
- « Il a intérêt à être en vie ! Je me chargerai de le tuer moi-même. »
Ôboe prit à son tour la parole, à voix basse.
- « Piccolo-sama, vous... vous pensez que ce gamin peut représenter une menace ? »

Sans lui répondre, le vil Namekkuseijin désigna un groupe de quelques démons : en fonction du nombre d'êtres humains tués lors de leur récente escapade, Piccolo pouvait, selon ces statistiques, choisir un groupe de cinq démons pour leur puissance, leur prudence et leur habileté au combat.
- « Vous cinq, si vous réussissez cette mission, je vous donnerai le droit de former vous-mêmes vos propres bataillons. »
Un sourire diabolique se dessinait déjà sur les visages écailleux du groupe tout juste formé.
- « Réussissez et vous serez en mesure de donner des ordres aux autres démons. Seuls Ôboe et moi seront vos supérieurs. Tous les autres devront vous obéir. »

C'est avec l'envie de s'élever dans la hiérarchie démoniaque à laquelle ils appartenaient que les cinq créatures verdâtres se mirent en route vers l'Est.


Sur Namek. Une multitude de lacs, d’imposants rochers se dressant à leur surface, quelques îlots eux-mêmes surplombés par des reliefs similaires. C'était au cœur de cette région reculée que le trio de Terriens avaient trouvé refuge. Les environs étaient couverts de la même végétation bleutée que sur le reste de la planète, rendant la distinction de cet endroit difficile avec le reste du paysage. L'avantage qu'offrait cette zone n'était pas négligeable, surtout pour les trois Terriens activement recherchés par les hommes de Freeza : les rochers étaient disposés de manière aléatoire, mais un groupe de trois formaient un « u » au fond duquel le plus gros d'entre eux se prolongeait par dessus les deux autres. En le voyant, Kulilin avait pensé à la visière de la casquette qu'il avait emporté avec lui sur Namek.

Avec la « visière » de ce rocher couvrant ses voisins de droite et de gauche, Bulma se sentait un peu plus en sécurité. Toutefois, elle trouva vite à redire...
- « Hé ! Si on s'installe ici, je ne pourrai pas sortir la maison de sa capsule ! »
Mais ses deux camarades n'y avaient pas prêté attention. Ils avaient besoin de se remettre de leurs émotions. Eux avaient la faculté d'évaluer le niveau de puissance de leurs adversaires et l'effroyable Ki malfaisant de Freeza les avait littéralement tétanisé.
- « On l'a échappé belle... ! » soupirait Kulilin en se laissant tomber assis dans l'herbe rase.
Bien que le danger qu'incarnait Freeza était toujours présent sur la planète Namek, le sans nez se sentait revivre. Lui et ses amis étaient parvenu à lui échapper.
- « Jamais je n'aurai cru que mon Taiyôken te permettrait d’exécuter ton plan... » continuait Kulilin en regardant Ten Shin Han. « En plus, je ne savais pas précisément ce que tu avais en tête ! J'ai bien cru que ça allait échouer et qu'on allait y passer... ! »
Adossé à la paroi du rocher, la tête posée contre la façade rocailleuse, Ten Shin Han revoyait précisément la scène :
Après s'être élancé sur Zâbon, il avait feinté en utilisant le Zanzôken. Cette illusion d'optique créée par son déplacement rapide avait porté ses fruits : l’œil du combattant adverse n'avait pas eu le temps de décomposer le mouvement et avait subi le Taiyôken de Kulilin, resté posté quelques mètres en arrière. Dans le ciel, Ten Shin Han avait profité de l'aveuglement général pour détruire les scaouters de leurs opposants et ainsi s'assurer qu'ils ne se feraient pas rattraper. Croyant à une attaque pendant leur aveuglement, les soldats de Freeza s'étaient mis en position de défense, mais l’œil et la vue perçante de Ten Shin Han avaient su trouver la faille pour atteindre les appareils avec ses kikoha.

Profitant du trouble au sein du groupe ennemi, Kulilin avait pour mission de quitter les lieux en emportant Bulma avec lui.
Il avait fallu faire vite, car en tant qu'utilisateur du Taiyôken, l'ancien élève de Tsuru Sennin savait mieux que quiconque que cette technique avait un effet limité dans le temps. « J... je n'y arriverai pas ! » s'était-il dit en s'acharnant à détruire les derniers scaouters. C'est alors qu'il eut recours au Shishin no Ken, la technique de la multiplication des corps. S'étant divisé en quatre, l'un d'entre eux restait posté dans le ciel, tandis que les trois autres Ten Shin Han emportaient le vaisseau spatial de Kami-sama et rejoignaient Kulilin et Bulma, déjà loin.

Lorsque Freeza et les siens retrouvèrent une vision normale, ils découvrirent Ten Shin Han se tenant devant eux.
- « Saletééé !! Il voulait détruire nos scaouters et permettre aux deux autres de s'enfuir !! » s'était écrié Zâbon.
Mais... en voulant foncer sur son adversaire, il avait réalisé que son poing était passé à travers lui. Il ne restait aucune trace du guerrier aux trois yeux, le Shishin no Ken venait de prendre fin et toute trace des trois Terriens avec.

En repensant à ces récentes péripéties, Ten Shin Han réalisait à quel point lui et ses amis revenaient de loin :
- « Je t'avoue que dans la précipitation, j'ai dû improviser... ! On a vraiment beaucoup de chance de s'en être sorti. »
Bulma semblait toujours inquiète. Elle regardait le vaisseau de Kami-sama, à côté d'eux, sur l'îlot, entre les rochers. Leur engin spatial était imposant et risquait d'attirer l'attention et de les faire repérer.
- « Pourquoi ne pas le cacher dans l'eau de ce lac, juste à côté ? » proposa Kulilin sans trop y croire.
- « Mais oui ! » réagit Bulma. « La carlingue est très résistante, et le matériau dans lequel elle est faite ne craint pas l'eau. Même si on le plongeait tout au fond de la mer, le vaisseau serait intact et résisterait à la pression sous-marine sans problème. »

C'était décidé, le vaisseau patienterait sous l'eau pour le moment. Ten Shin Han et Kulilin se postèrent chacun à une extrémité de leur appareil et le déposèrent sous l'eau, jusqu'à ce qu'il soit immergé à plusieurs mètres de profondeur.
Le vaisseau en sécurité, Kulilin proposait :
- « Écoutez... on ne fait pas le poids contre Freeza, mais maintenant qu'il n'a plus de scaouter, pourquoi ne pas partir de notre côté et aller à la rencontre des Namek ? »
Mais apparemment, cette proposition avait étonné Ten Shin Han :
- « Tu ne penses pas qu'il vaudrait mieux récupérer au moins un Dragon Ball pour empêcher Freeza d'obtenir les 7 ? »
- « Si, mais... » répondit Kulilin, le regard plus sérieux que d'ordinaire.
Bulma se tourna vers lui, intriguée, tandis que le combattant au t-shirt rouge poursuivait :
- « J'aimerais aussi prévenir les habitants de cette planète. Imaginons que leurs Dragon Ball marchent comme ceux de la Terre... si leur créateur vient à être supprimé par Freeza et ses hommes, il n'y aura plus aucun moyen de ressusciter Gokû. Et sans son aide, on peut être certain que Bejîta reviendra pour nous massacrer. »
Si leur esprit était trop occupé à se remettre des récents événements, Ten Shin Han et Bulma réalisèrent à présent la gravité de la situation.
- « Tu as raison, Kulilin. On ferait même mieux de partir tout de suite ! »
Ten Shin Han ôta la chemise marron à carreaux qu'il portait le jour de son départ de la Terre pour ne garder que son débardeur blanc et être plus à l'aise. Kulilin fit de même et laissa tomber à ses pieds sa casquette tricolore et se tourna vers la fille du professeur Brief :
- « Bulma-san, je t'emprunte le Dragon Radar. »
- « Entendu, mais soyez prudents... et dépêchez-vous de revenir. J'ai pas envie de rester seule ici trop longtemps... ! »
Sur ce dernier échange, les deux combattants s'envolèrent en direction de l'un des 4 Dragon Ball qui n'étaient pas encore aux mains de Freeza.


Au même moment, à plusieurs centaines de kilomètres de la cachette des trois Terriens, une concentration de silhouettes approchait. Depuis leur position dans le ciel, les membres du groupe distinguait petit à petit leur destination : derrières quelques rochers, une forme circulaire imposante recouvrait le tapis d'herbette bleutée. Ce devait être leur vaisseau spatial, car il était pourvu de réacteurs et d'une structure solide. Cet appareil impressionnant ressemblait à une soucoupe volante tout droit tirée d'un film de science fiction. Soutenue par une multitude de petites pattes en acier, cette araignée mécanique avait pour unique œil un hublot sur le devant. Un sas resté ouvert ornait la partie supérieure de l'engin. C'est vers celui-ci que Freeza amorçait sa descente, toujours à bord de son pod de transport. Ce dernier écourta son atterrissage à la surface du vaisseau, sans pénétrer à l'intérieur. Il fit alors volte face et s'adressa à ses soldats qui venaient d'arriver à leur tour.
- « Freeza-sama ? »
- « Écoutez-moi bien ! Je ne sais pas ce que veulent ces Terriens, mais une chose est sûre, je souhaite que leur misérable existence soit écourtée au plus vite. » avait-il déclaré d'un ton moins soutenu qu'à son habitude.

Bien qu'il paraissait calme en apparence, la colère froide du tyran était néanmoins parfaitement palpable. Ses soldats tremblaient de tous leurs membres. Chacun d'entre eux redoutait que leur chef ne s'emporte...
- « Zâbon-san et Dodoria-san sont déjà partis à la poursuite de ces trois insectes. Ils seront de retour dans quelques heures, mais je ne veux pas perdre de temps. Je veux les Dragon Ball ! Voilà donc votre mission... »
La queue de Freeza battait la mesure et venait régulièrement fouetter son pod de transport. Chaque claquement apportait sa dose d'effroi. Il n'en fallait pas plus aux soldats pour réaliser qu'en cas d'échec, ils seraient tous exécutés sans la moindre pitié.

- « Dispersez-vous et tâchez de localiser des villages Namek. Vous avez trois heures ! » achevait-il en levant légèrement la voix.
Voyant ses soldats se mettre en route, Freeza réintégra son vaisseau spatial. « Une fois que je saurez où se trouvent les autres villages, je me rendrez personnellement sur place... » pensait-il en disparaissant à l'intérieur de son engin spatial.
Il affichait une mine en pleine réflexion : « À en croire ce que disait ce singe de Bejîta, il y avait des Dragon Ball sur Terre. Avec un peu de chance, les trois Terriens sont venus chercher ceux qui se trouvent sur cette planète. Ils se pourraient donc que je les retrouve sur ma route et cette fois, je ferai en sorte qu'il disparaissent pour de bon. » pensa-t-il en observant l'un de ses soldats qui disparaissait dans le ciel, à travers le hublot principal de son vaisseau.

Sur Terre, le soleil couchant accompagnait les pas de Gyûmaô.
- « Aaah, c'est bientôt qu'j'arrive à notre campement ! »
En fouillant dans sa poche, l'ancien élève de Kame Sennin sortit une petite capsule Hoï Poï. Elle paraissait minuscule dans sa main de géant !
- « C'te nuit, y dormiront pas à la belle étoile ! On aura un toit. Ça valait l'coup d'faire l'aller-retour jusqu'à mon village ! »
L’allégresse avec laquelle il apportait cette bonne nouvelle conduisait ses pensées vers son petit-fils qu'il affectionnait par dessus tout : « J'suis sûr qu'après ça, mon p'tit Gohan va retrouver l’appétit et le moral ! ». Mais soudain, les sens aguerris de l'ex brigand l'avertirent d'un danger. C'est en allant trouver refuge dans le creux de deux rochers trouvés in extremis sur sa route que ses réflexes lui permirent d'échapper de peu au regard d'un groupe d'êtres malfaisants.
- « Oula... c'est pas bon ça... ! » dit-il en les suivant des yeux à travers le ciel rougit par le coucher de soleil.

Quelques kilomètres plus loin, Chi Chi et son jeune fils étaient installés sur un rondin de bois devant leur maisonnette. À leurs pieds, un petit feu de camp chauffait la soupe de champignons prévue pour accompagner le dîner de ce soir. Comme d'habitude, c'était Gohan et son grand-père qui avaient l'habitude de partir chercher de quoi se remplir le ventre ! Et justement, c'était l'objet de la discussion en attendant le retour de Gyûmaô.
- « Maman, maman, qu'est-ce qu'on va partir chercher avec papy quand il reviendra ? » demanda le garçonnet en posant ses mains sur la hanche de sa mère.
- « Hé ben, hier vous avez ramené des tonnes de baies et de fruits. Allez donc pêcher un gros poisson pour ce soir. »
- « D'accord ! Je vais construire une canne à pêche alors ! »

Gohan contourna le feu à ses pieds et se dirigea vers le sous-bois à quelques mètres de la clairière entourant leur maisonnette. À peine quelques arbres plus loin, il retrouva les bambous qu'il avait déjà repéré quelques jours plus tôt. « Oh ! Chouette ! Je pourrai faire une canne à pêche avec ça ! » s'était-il dit le jour où il les avait découvert. Et ce soir, le moment était venu de les mettre à contribution. Soigneusement, il sectionna l'un d'entre eux et l'emporta avec lui.
De retour à son campement, il montra à sa mère sa petite trouvaille, le sourire aux lèvres. Le gratifiant d'un sourire plein de fierté, Chi Chi vint lui caresser les cheveux, comme toutes les fois où il accomplissait une bonne action. Il savait à présent que sa maman était ravi. Il se sentait d'autant plus encouragé à bien faire avant le retour de son grand-père.
- « Faut la faire solide ta canne à pêche, sinon papy va la casser en mille morceaux avec ses grosse mains. » plaisanta Chi Chi.
- « Ha, ha, ha ! Oui c'est vrai, tu as raison ! » ria-t-il.
Gohan ôta ses chaussures, et dénoua ses lacets. Il couru à l'intérieur de la maison et en ressortit avec de la ficelle à la main.
- « Oh dis donc, c'est la ficelle que t'as fabriqué hier avec des orties ça hein ? »
- « Oui ! Avec la fibre des orties. » répondit-il en souriant, fier de sa prouesse de la veille.
Gohan prit place à côté de sa mère, lacets et ficelle à la main, et commença à construire une ligne pour la future canne. Après quelques minutes de minutie, le travail prenait forme. Quelques minutes de plus et il ne lui manquait plus qu'une chose :
- « Et voilà ! Il ne me plus qu'un appât ! »

Enfilant à nouveau ses chaussures, le petit garçon couru jusqu'à l'entrée du sous-bois à la recherche d'insectes qui lui permettraient de ferrer quelques poissons.
- « Gohan-chan !! Attention ! »
La voix de sa mère lui parvint aux oreilles trop tard. Le garçonnet fût saisit par une main suffisamment grosse qu'elle le soulevait par le col de ton tee-shirt rouge et l'une des bretelle de sa salopette.
Son Gohan ne comprenait pas ce qui était en train de lui arriver. Lorsqu'il leva les yeux vers son mystérieux agresseur, il découvrit avec affolement un visage plat dépourvu de tout nez, aux lèvres épaisses et au regard dur. Pris de panique, Gohan sentit ses pieds quitter le sol à mesure que ce monstre le soulevait. Mais fort heureusement pour le fils de Gokû, ses vêtements avaient été usés et le col de son tee-shirt se déchira sous la pression de la main puissante qui le tenait. Il retomba au sol, et, dans un reflex, se mit à courir vers sa mère. Lé démon voulu le rattraper, mais une voix rauque l'interpella avant qu'il n'agisse.

- « Toi !! ... »
- « Hum ? » fit-il en tournant la tête en direction du propriétaire de cette voix.
- « … Pose pas une seule de tes mains sur Gohan ! »
Gyûmaô accourait. Il avait suivi cette envolée de démons qui l'avait dépassé quelques instants plus tôt sans le remarquer. Les quatre autres ne tardaient pas à arriver eux aussi.
Dans sa course, Gohan chuta lourdement au sol. En fuyant ainsi apeuré, l'un de ses pieds était sorti de sa chaussure dont les lacets avaient été défaits plus tôt. Trop paniqué pour s'en préoccuper, il se releva et couru jusqu'à sa mère, tremblant de tous ses membres.
- « Chi Chi, Gohan, partez vite ! » leur criait Gyûmaô.
À peine eut-il terminé sa phrase qu'il sentit le genou de l'un des démons le heurter violemment. Celui-ci s'était projeté sur lui avec élan. Le souffle coupé par ce coup reçu en plein estomac, Gyûmaô tomba à genoux contre l'herbe rase de la clairière sous les yeux horrifiés de sa fille et de son petit-fils.
- « Gohan-chan, vite, faut t'enfuir dans la forêt et t'cacher ! Fais vite ! » lui dit sa mère en le posant par terre pour se mettre en protection devant lui.
- « Maman... ! »

Sans perdre un instant, Chi Chi s'élançait sur le groupe de démons. L'un deux s'avançait déjà d'un pas pour l'intercepter. Il souriait, l'air moqueur et l'arrêta nette en lui saisissant le poignet. La jeune femme cherchait à prendre du recul, mais elle était incapable de se débattre. La poigne de ce démon était trop puissante pour elle. La panique s'emparait d'elle lorsqu'elle vit que son fils était littéralement tétanisé, transi par la peur, incapable de bouger, les yeux plein de larmes.

Les pleurs du garçonnet raisonnaient dans la clairière. Il ne savait plus quoi faire d'autre. Au fond de lui il espérait que ces démons allaient comprendre son tourment et qu'ils le laisseraient lui et sa famille. Mais il ignorait toute la barbarie dont ils avaient déjà fait preuve dans différentes grandes agglomérations...

Sous le ciel surplombée d'un soleil couchant rougeoyant, le démon au visage plat semblait vouloir jouer avec sa proie. Il l'avait lâchée et s'amusait à esquiver ses coups en ricanant, décomposant chaque mouvement de la jeune femme en se disant qu'il pouvait lui ôter la vie à chaque instant.
De son côté, Gyûmaô s'était relevé et courrait porter secours à sa fille. Quand l'être démoniaque le vit arriver, il donna un coup de pied dans le menton de Chi Chi et d'un petit bon en arrière, il prit l'élan suffisant pour venir lui porter un coup d'épaule, l'envoyant s'encastrer contre Gyûmaô.
L'ancien élève de Kame Sennin avait pu amortir la chute de sa fille avec sa forte carrure, mais lorsqu'il relevait les yeux, il vit la main du démon brandie vers eux. Un quart de seconde plus tard, Gyûmaô se senti soufflé par une explosion à hauteur de ses pieds. Ce fut les yeux écarquillés de terreurs que Gohan vit l'endroit où sa mère et son grand-père se tenaient être recouvert d'une épaisse fumée.

- « Pourquoi t'as visé le sol ? T'es devenu aussi incapable que ces humains ou quoi ? » demanda l'un des démons.
- « Il n'y a pas beaucoup dans le coin... des humains. » lui répondit-il en se tournant vers lui. « Maintenant qu'on a trouvé le gamin qu'on doit ramener à Piccolo-sama, j'ai bien le droit de les faire souffrir avant de les tuer. »
Il avait terminé sa phrase sans un brin de bienfaisance dans la voix. Ses pupilles vides de pitié se posaient sur Gohan. Celle du bambin étaient perdues dans la peur la plus totale, totalement égaré, ne sachant quelle attitude adopter pour se sortir de cet enfer. Au fond de lui-même, il réalisait qu'il était confronté à l'impossible : « Je ne peux pas emmener Maman et Papy. Je veux pas partir en les laissant avec ces monstres ! J'veux pas mourir ! », murmurait-il, croyant retenir ces paroles aux frontières de ses pensées.
- « Je t'ai entendu ! » lui lança celui qui en avait après sa famille.
Un sursaut ramena Gohan à la réalité lorsque la voix du monstre parvint à ses oreilles.
- « Chiale pas ! Piccolo-sama te veut vivant. Par contre, il se fiche des deux là. Alors profites-en parce qu'ils vont mourir sitôt que je me serai lassé de les torturer. »

Ces paroles glacèrent le sang du jeune métis. Sous ses yeux, le démon avançait vers les corps étendus des siens, soufflés par l'explosion déclenchée quelques secondes plus tôt. Arrivé devant Chi Chi, le pied du bourreau vint écraser le ventre de la jeune femme. Il s’abattait régulièrement, sans compassion pour les cris arrachés par la douleur. Si Gohan ne pouvait que pleurer en assistant à tant de barbarie, ses larmes s'étaient tari. Il assistant, le regard vague, épuisé par une telle démonstration de haine des Mazoku à l'égard de la race Humaine.

- « Im... impardonnable ! T'es impardonnable toi !! » hurlait Gyûmaô en se jetant à corps perdu sur l'envoyé du mal.
- « Te revoilà encore ? » ricanait l'être verdâtre en inclinant son visage bestial vers lui.
Il esquivait en souriant chacun des assauts de son opposant. De ses ongles longs, il s'amusait à lacérer la chair du père de Chi Chi à chaque esquive. Juste assez profond pour causer des blessures, mais pas assez pour causer la mort de sa victime. Épuisé par la douleur, le vieil homme se laissa tomber à terre.
- « Ça n'aura duré qu'un instant. C'est ennuyeux, je voulais encore jouer avec celui-là... ! Il a pas assez souffert ! »
Avançant jusqu'au corps blessé de Gyûmaô, le démon tentait de le réveiller à coup de pied dans les côtes.
- « Roooh ! Mais réveille-toi ! Saloperie d'humain ! Fais-moi plaisir, viens souffrir encore un peu... ! »

Ses compères se mirent à rire en le voyant agir avec tant de désinvolture. Son jouet était cassé et il trouvait cela dommage. Les quatre autres trouvaient cette situation hilarante. Mais les rires s'estompèrent lorsqu'un bruit d'explosion retentit brusquement. Le bruit sifflant de quelque chose lancé à pleine vitesse avait suivit et l'un des démons fut projeté dans le sous-bois avec une violence déconcertante.
Les autres envoyés de Piccolo nageaient en pleine confusion quand ils réalisèrent qu'ils avaient devant eux le garçon qu'ils étaient venu chercher. Il restait presque figé, le visage incliné vers le bas.

- « C'... c'est quoi !! » demanda le démon qui se tenait devant Gyûmaô.
Le garçonnet posa les yeux sur lui. La monté vertigineuse de colère venait de plonger Gohan dans une véritable frénésie. Son regard privé de pupilles semblait annoncer la mort des cinq Mazoku...
Mais avant que l'un d'entre eux n'ait eu le temps de comprendre la situation, Gohan s'élança vers celui qui avait porté la main sur sa famille. Sa vitesse surprenante lui avait permit de projeter le démon sur plusieurs mètres en le percutant avec son front en plein thorax. Sans lui laisser le temps de se réceptionner contre le sol, le jeune métis laissait s'exprimer toute sa rage, accablant le fils de Piccolo d'une pluie torrentielle de coups.
- « Qu... qu'est-ce que c'est que ce môme !? » s'horrifiait l'un des autres démons.
- « Il faut le tuer sinon c'est lui qui va nous massacrer !! » enchéri celui qui avait été propulsé dans le sous bois quelques minutes avant.
- « Restez calme. C'est la colère. Il va vite se calmer ! » tentait un troisième pour rassurer ses compères.

À peine eut-il terminé sa phrase que Gohan était déjà sur lui à lui infliger le même châtiment qu'au précédent démon. Ses coups, bien qu'hasardeux, faisaient mouche. Ce démon parvint toutefois à se dégager en lui portant un coup de talon en plein estomac : le jeune fils de Gokû fut éjecté droit vers le ciel, mais le résultat ne fût pas celui escompté. Cela n'eut que l'occasion de lui donner davantage d'élan pour revenir à la charge, encore plus furieux.
In extremis, le démon plaça son bras en protection devant son visage, mais telle une bête féroce, Gohan planta ses petits doigts directement dans la chaire musclée du monstre pour contourner ce barrage. Se faufilant ainsi jusqu'à trouver une ouverture dans la garde du Mazoku, la furie meurtrière qu'était devenu le fils de Gokû arriva sous les côtes de son ennemi et y planta carrément ses crocs. Suspendu ainsi, il balançait ses jambes pour venir accabler de coups les hanches de l'être verdâtre.

Devant un pareil retournement de situation, les autres démons se mirent à trembler de tous leurs membres. La situation venait de changer : en quelques secondes seulement, ce si jeune enfant était devenu le chasseur, et eux faisaient office de proies. Pire encore, la fuite n'était pas envisageable. Leur retour sans ce gamin enragé les condamnerait à subir le courroux de leur créateur diabolique...

Il leur fallait donc capturer l'enfant et le ramener vivant...
Voyant que deux de leur semblable avaient essuyé un échec cuisant et douloureux en se risquant au corps à corps, les trois démons restant choisirent d'attaquer à distance. De leur gueule monstrueuse, des rayons foncèrent droit sur Gohan. Celui-ci était resté aux aguets, bien que déchaîné. Il fit face à l'attaque combinée des Mazoku, et, la fixant de son regard sans pupille, laissa s'échapper un hurlement bestial de son corps chétif. Quelques pierres se soulevèrent aussitôt et le rayon explosa avant d'avoir atteint sa cible. Sans laisser à la poussière soulevée le temps de se dissiper, Gohan fonça sur ceux qui venaient de l'attaquer. L'un d'eux senti ses jambes faiblir soudainement. Il n'avait eux que le temps d'entrevoir le gamin traverser l'écran de fumée qu'il avait déjà le poing du garçon planté dans son torse. Non... le poing l'avait traversé de toute part. Une seconde plus tard et ce démon était abandonné à son sort funeste, agonisant dans son sang.

Gohan se tenait à côté de lui, tremblant de rage, bouillonnant en son for intérieur. « Kh... krrrr... ! » Des gémissements de bête ponctuaient le rythme de sa respiration haletante. Le jour avait finit de tomber. Une nuit sombre surplombait la clairière.
Le démon agonisant saisit la cheville de Gohan comme pour tenter de lui montrer qu'il ne daignait pas se laisser vaincre si facilement. De son pied, Gohan aplatit la tempe du monstre. Un dernier réflexe nerveux fit se soulever les jambes du Mazoku et son corps sombra dans une inertie éternelle.
Les pupilles du petit garçon réapparurent. Il regardait vers le haut, l'air absent, comme s'il n'avait pas encore recouvré ses esprits. Il avait l'air beaucoup plus calme, beaucoup plus détendu...

Voyant cela, l'un des démons fonça sur lui et, d'un crochet dans le ventre, l'envoya s'encastrer contre la cabane de bois qui servait d'abris au gamin et sa famille, la faisant s'écrouler par dessus le petit corps immobile.
- « J'vous avait bien dit qu'il se calmerait après sa petite colère ! » scandait celui qui l'avait envoyé au tapis.
Gyûmaô tentait de se relever péniblement. Il avançait maladroitement jusqu'à ce qu'il restait de la cabane en bois.
- « G... Go... Gohan... mon pauvre p'tit... »

Dans son dos, l'un des démons le pointait du doigt. Au bout de sa phalange, une lueur orangée brillait en crépitant.
- « Ces putains d'Humains ne m'amusent plus du tout ! »
Alors qu'il allait abattre le grand-père de Gohan, la progéniture de Piccolo fut interrompue par un bruit étrange.
- « Hé vous autres ! Vous entendez ça ? » demanda-t-il à ses compères en renonçant à tuer Gyûmaô pour le moment.
- « Qu... qu'est-ce que c'est que ça !? »

Que pouvait bien être cet étrange son qu'avaient perçu les fils de Piccolo. La situation sur Terre devenait de plus en plus catastrophique... !
Sur Namek, Kulilin et Ten Shin Han arrivaient enfin à un village. Seraient-ils en mesure de contrecarrer les ambitions de Freeza ? Parviendraient-ils à mener leur quête des Dragon Ball sans se faire repérer par le tyran ?




--- --- --- --- --- --- --- Lexique --- --- --- --- --- --- ---

(1) Koji [こじ] signifie tout simplement "orphelin".

(2) Le Mont Gakki [がっき] signifie « instrument de musique » en japonais. A ne pas confondre avec "Gaki" [がき] qui signifie "gamin" de manière péjorative, ou plutôt "garnement".

--- --- --- --- --- --- ---


-> J'espère que ce chapitre vous a plus. J'ai mis bien plus de temps à la rédiger. Deux raisons explique ce gros retard : mon emploi du temps chargé couplé à d'autres activités ainsi qu'à mes absences pour mes études.
L'autre raison, c'est que j'ai réécrit de nombreux passages de ce chapitre, pour au final ne garder que quelques idées. Au final, je pense que le chapitre est meilleur tel que je vous le présente aujourd'hui. Encore une fois, j'espère qu'il saura vous divertir ;)
Dernière édition par Mizuumiii le Ven Nov 08, 2013 22:34, édité 2 fois.
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Re: La Légende des Dragon Ball renaît !

Messagepar Teen_Gohan_757 le Ven Nov 08, 2013 1:13

Rien va plus dans ce chapitre ! Les démons de Piccolo sèment la panique sur Terre et Freezer ( :twisted: ) sur Namek !

La scène du début est aussi dramatique que cruelle montrant bien tout le maléfice que sont les envoyés de Piccolo :o

La "Morsure du Soleil" ( re :twisted: ) est toujours aussi efficace et cela à sauver la vie à Krilin, Ten et Bulma, j'espère qu'il rencontreront Saichoro pour pouvoir avoir une petite chance contre Zabon et Dodoria :o (par contre, contre Freezer, c'pas gagne :P ).

Sur Terre, Gohan fait des étincelles en se débarrassant d'un des cinq démons grâce à son divine et meurtrière colère \o/ Comme quoi Piccolo à raison de voir en Gohan, une menace pour son règne de terreur. Mais je me demande si Piccolo ne va pas plutôt tenter de faire de Gohan un démon comme il a voulu le faire au départ de le manga (et qu'après hop! Gohan réussi à l'attendrir et le Glorieux Métis Saiyen aura sauvé la Terre 8-) ... --> [] )


Bref, très bon chapitre passionnant :D
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Re: La Légende des Dragon Ball renaît !

Messagepar Mizuumiii le Ven Nov 08, 2013 2:09

Teen_Gohan_757 a écrit:Rien va plus dans ce chapitre ! Les démons de Piccolo sèment la panique sur Terre et Freezer ( :twisted: ) sur Namek !

Ah revoilà le vil troll perfide :twisted: Quand Kura est absent, il remet ça avec Freeza :lol: Diantre, je ne suis à l'abris de rien. A l'instar de Piccolo, je vais devoir pondre une armée de puristes qui chasseront les dangereux profanes des noms japonais de DBZ x)

Mais avant de pondre des oeufs, je vais déjà répondre à ton commentaire ^^ Par contre, ce sera des minis puristes, car j'veux quand même que le calibre des oeufs soit pas trop... enfin on s'est compris...

Teen_Gohan_757 a écrit:La scène du début est aussi dramatique que cruelle montrant bien tout le maléfice que sont les envoyés de Piccolo :o

J'ai beaucoup aimé écrire cette scène, mais je l'indique ici, elle provient d'un animé que j'ai adoré ! Je l'ai certes, adaptée à la situation de ma fanfic, mais j'ai honteusement repris l'idée globale de cette scène ailleurs.

La base (la mère retrouvée coincée sous les décombres qui ne peut plus s'enfuir), cela ne vient pas de moi. Le reste oui (mort de Koji, puis de sa mère).
Je ne tire donc aucun mérite de cette scène car elle ne représente qu'une simple adaptation-clin d’œil à la scène de cet animé qui m'a fait frissonner comme jamais lorsque je l'ai découverte...

Je te laisse chercher d'où elle provient si ça t'amuse :P

Cela dit, je trouvais que cela représentait au mieux la barbarie des fils de Piccolo.


Teen_Gohan_757 a écrit:La "Morsure du Soleil" ( re :twisted: ) est toujours aussi efficace et cela à sauver la vie à Krilin, Ten et Bulma

Ah ! Mes yeux !! De la VF ! Blasphèèèèèèème ! Que le culte des puristes te pourchasse sur plusieurs générations !

A la limite, si Freeza était aussi puriste que moi, Kulilin aurait hurlé "Congélateur" que ça aurait eu le même effet que le Taiyoken, et ils auraient pu filer pénard :lol:

Teen_Gohan_757 a écrit:j'espère qu'il rencontreront Saichoro pour pouvoir avoir une petite chance contre Zabon et Dodoria :o (par contre, contre Freezer, c'pas gagne :P ).

Pour le Saichôro, je ne sais pas encore. Pour Zâbon et Dodoria, à voir. Pour Freeza, je sais déjà ce qui va se passer. Eh oui, j'ai déjà planifié pas mal de trucs, mais pas tout ^^'

C'est pour ça, c'est amusant, je découvre l'histoire presque en même temps que mes lecteurs x)

Teen_Gohan_757 a écrit:Sur Terre, Gohan fait des étincelles en se débarrassant d'un des cinq démons grâce à son divine et meurtrière colère \o/

La dernière véritable apparition de Gohan date du début de l'histoire, lorsqu'il se retrouve en Enfer avec Gozu et Mezu, alors depuis le temps qu'il est en retrait, je voulais lui accorder une bonne partie de chapitre. Je voulais lui faire honneur et j'espère que c'est chose faite.

Teen_Gohan_757 a écrit: Comme quoi Piccolo à raison de voir en Gohan, une menace pour son règne de terreur.

Juste "oui", carrément ^^' Du moins, il a raison de voir en les colères de Gohan une menace pour son règne de terreur. Sans cela, Gohan reste le pleurnichard qu'il est à ses début, si ce n'est qu'il est un peu plus débrouillard, mais pas beaucoup plus.

Teen_Gohan_757 a écrit:Mais je me demande si Piccolo ne va pas plutôt tenter de faire de Gohan un démon comme il a voulu le faire au départ de le manga (et qu'après hop! Gohan réussi à l'attendrir et le Glorieux Métis Saiyen aura sauvé la Terre 8-) ... --> [] )

Nan ^^ Piccolo dit lui-même "je le veux vivant pour le tuer moi-même". Vois cela ainsi : "C'est le fils de ce gros trou duc de Gokû, j'veux lui faire manger les pissenlits par la racine moi-même niark !" :lol:

Teen_Gohan_757 a écrit:Bref, très bon chapitre passionnant :D

Promis, j'en ferai d'autres des comme ça alors ;) Ravi qu'il t'ait autant plus. Et merci à toi pour ton commentaire :o
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Re: La Légende des Dragon Ball renaît !

Messagepar omurah le Dim Déc 22, 2013 17:11

Yo Mizumiii, ‘sashiburi desu ne :D

Ça fait pourtant un bon moment que j’ai lu ton dernier chapitre mais ce n’est que maintenant que je trouve la foi de me co’ pour le commenter (La fac, les fics sur d’autres fandom, la vie, et SNK aussi XD)
Mon commentaire risque cette fois de brasser large vu que ça fait quelques temps que j’ai lu le chapitre et donc mon souvenir des détails s’est effrité ^^’

J’ai rapidement reconnu la scène introductive et le fait que tu l’aies détournée est d’autant plus appréciable que celui qui la connait ne s’attend pas à pareille digression, pensant retrouver le schéma d’origine. Moi je me suis fais avoir en tout cas, haha.

Décidément les méchants de DB ont un penchant pour le sadisme et le spectacle. Végéta avec les Saibamen, Cell avec les Juniors, et voilà que Freezer s’y met à son tour XD
Bon bah ça a fait du mob à démolir pour Ten Shin’
Sa stratégie d’évasion était aussi simple que pertinente. Du boulot vite fait bien fait et sans bavures. Ça colle bien au personnage.

« Au fond de lui il espérait que ces démons allaient comprendre son tourment et qu'ils le laisseraient lui et sa famille. » J’ai explosay de rire en voyant ça, si mon frère avait lu cette partie il aurait direct dit que tu parlais de moi XD
Sur ce coup je comprends très bien le sentiment qui animait Gohan à cet instant, puéril mais somme toute humain.

« la furie meurtrière qu'était devenu le fils de Gokû arriva sous les côtes de son ennemi et y planta carrément ses crocs. Suspendu ainsi, il balançait ses jambes pour venir accabler de coups les hanches de l'être verdâtre. »
Quel souci de la mise en scène, je m’en souviens encore, c’est dire.

« Les fils de Piccolo » Je demande confirmation du principal concerné XD

In fine un bon chapitre, avec certes moins d’avancées dans le scénario mais c’est pas forcément plus mal, une histoire se construit sur la durée
Ps : Je ne manque pas de remarquer les petites idées intéressantes glissées au détour de certaines phrases mais bon relever chacune d’entre elles dans un commentaire est assez fastidieux, mais je les remarque quand même, elles ne passent pas inaperçues ;)
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