Dragon Ball Timeline : Vegeta [fanfic terminée]

[ButterflyAway]

La symbolique dans cette fic se trouve ailleurs et over 9 000. Crois-moi, old boy

[omurah]

Powned...

...

Mais, reste le Lolz.

Spoiler

[niicfromlozane]

OOOooOooooOooooooOooooh !!

Des com'z !! Tout plein de com'z !!

Spoiler

Hugo Dassère quel joli nom...

Oui, je l'aime bien aussi, celui-là. Faut bien trouver son inspiration quelque part, pour les noms, dans DB ; pour les humains, je suis pas sûr d'avoir assuré dans le concept -je suis même assez sûr du contraire- Mais lui s'en sort pas mal.

une fin de chapitre avec vraiment beaucoup de classe...

Ouais, elle a mis longtemps, TREEEEEEEEEEEES longtemps à sortir. Mais comme dit le proverbe: quand ça plaît à Lamantin, c'est que t'as touché juste.

J’ai beaucoup aimé ce saut dans le temps avec la Dragon teàm qui attend de pied ferme Végéta pour en finir une bonne fois pour toute. J’ai eu un peu peur pour Végéta lorsque j’ai vu que son double pouvait lui aussi atteindre le SSJ2, mais même à puissance « quasi » égale, le degré de maîtrise et l’expérience prévaudront toujours. Toujours chez Végéta, la petite séquence où il se remet en question et qu’il finit par prendre conscience qu’il a complètement chamboulé cet univers, au point où il est devenu l’ennemi numéro un à abattre, était très bonne. Ca suit tellement l'évolution particulier de la Dragon team de cet univers.

Oui. Y a quelques redites dans ce chapitre, comme le statut de Vegeta. Il a foutu un sacré merdier, le lecteur le savait, mais lui-même n'en avait pas encore pleinement pris conscience ; et comme je me doute que tout le monde ne va pas se retaper l'intégralité de la fic pour se remettre dans le bain. Alors j'assume mes conneries… En tout cas c'est cool que l'effet prenne. J'étais assez nerveux à ce sujet, et j'espère que vous ne brossez pas mon poil. #insecure

Sinon j'ai trouvé sympathique le petit cliff avec C-18 qui arrive en renfort. Cette revanche inter-dimensionnelle est un ajout très sympathique qui conclut bien le chapitre, même si dans les faits on sait tous que Végéta a d’ores et déjà tourné la page depuis belle lurette.

T'aie-je déjà dit que je t'aimais ?

Je trouvais étrange cette hype autour de cette revanche chez les autres

J'avoue que cet engouement m'a surpris aussi, mais comme j'aime faire plaisir à mes lecteurs, j'en ai tenu compte. Cela dit, je suis d'accord avec Butty, j'avais d'ailleurs une phrase de fin plus "grinçante", et elle m'a convaincu de laisser tomber le côté vengeance - à juste titre, c'est tout ce que je ne voulais pas dans la fic.

En soit, le seul bémol dans ce chapitre c’est sa longueur, trop court à mon goût.

À une exception prêt, toutes les parties de ce chapitre seront "courtes", à savoir dans la moyenne de la fic. Mais oui, celle-ci est dans la moyenne basse. C'est assez "nécessaire" avec les chapitres d'anticipation, en fait, car la matière "non spoilante" manque rapidement, en tout cas avec mes compétences actuelles.

J’ai bien aimé le moment où Végétà découvre sa version « Super », comme quoi même son homologue de cet univers est passé par cette phase. Mais c’était cool de l’avoir mis en avant, c’est juste un détail mais un détail qui apporte une petite dose croustillante.

Ouais, ça a fait partie de ces trucs que je n'avais pas prévu et qui m'ont paradoxalement posé pas mal de problèmes. Dans le manga, Vegeta accède à ce stade seul, mais il a besoin que Goku lui "montre le chemin" pour accéder au ssj2. J'ai essayé de rendre cet effet ici sans y passer 201 chapitres, parce que bon, c'est pas comme si on ignorait tous comment faire : vu que Freezer ment, il suffit de… Mais bref, je garderai ma théorie sur les transfos SSJ pour une autre fic.

De l’autre côté, même si cette enveloppe corporelle lui confère un niveau exceptionnel, surtout couplé au Kaîoken, et lui permet de rester dans le game, j'espère que « Krinyu » retrouvera très vite son ancien physique... Peut-être que grâce à une subtilité tu arriveras à faire en sorte de transposer ses progrès - en même temps que son esprit - dans son ancien corps ou du moins une partie histoire que tout ce boost ne soit pas perdu dans le néant.

Je ne te cache pas que c'est, pour moi comme pour mon personnage, une grosse source de frustration. Tu auras les réponses à ta question avant mon anniversaire.

Bon après on ne va pas se leurrer : j’ai trouvé la partie avec Yamcha/Tenshinhan/Piccolo juste excellente, c’est certainement ma séquence préférée de tout le chapitre. Plus ça avance et plus j'adore ce concept original que tu as développé. T’as réussi à pondre et faire germer un truc dantesque sans pour autant t’éloigner complètement de ce que l'on connait.

Merci. Bon, je me répète peut être, mais qu importe : à la base, c'est une bêtise pour combler une faiblesse du scénario, ce pouvoir, mais du coup, j'ai vraiment essayé de construire quelque chose de chouette en utilisant des éléments de l'univers original. Dans mon esprit, tout est très clair et je vous promets que vous aurez le fin mot de l'histoire, même si le puzzle devrait commencer à se mettre en place gentiment. En tout cas, ça me fait plaisir que mes efforts pour intégrer une "nouveauté" tout en restant dans "l'esprit" aient fonctionné sur toi.

Sinon, le cliff ici aussi tient bien en haleine, j’ai été agréablement étonné d’ailleurs. J’avais zappé l’existence même de Guldo (ouais je l’appelle comme ça, désolé :p), ça sent le come-back de l’Alter-Kï !

Ouais, je ne voyais pas l'heure de vous parler de Ghoùrd (en fait, je l'appelle aussi Guldo, mais j essaie d'être cohérent avec la V3, à 2 exceptions près). En fait, j'adore mon idée pour lui, j'en étais hyper fier, mais les correcteurs m'ont fait redescendre sur terre vitesse grand V, à grand renfort de "bof", "cliché", et autres "t'es sûr qu'il y aurait pas moyen de changer" ? Donc voilà : n'en attendez pas trop. RV au cliff de fin de vendredi Parce que oui, Ghoùrd fournit toujours l'inspiration pour un vieux cliff de fin bien moisi et facile.

Ah et Hieronimus quoi... Just nice ! J’adhère C-O-M-P-L-E-T-E-M-E-N-T à ce prénom ! 0/

César s'appelle aujourd'hui Tendou Buu. Merci à lui et à une proposition in extremis de Bushido (avec un coup de pouce de Lamantin), sans quoi il se serait appelé Archibald. Qui est cool aussi, mais beaucoup moins, faut pas déconner.

La symbolique dans cette fic se trouve ailleurs et over 9 000. Crois-moi, old boy

#insecure

++

[Joka]

Des com'z !! Tout plein de com'z !!

Vu ton rythme de parution, des com's tu risques d'en avoir pas mal. :p

T'aie-je déjà dit que je t'aimais ?

Seulement que j’étais mignonne. :p

Je trouvais étrange cette hype autour de cette revanche chez les autres

Cela dit, je suis d'accord avec Butty, j'avais d'ailleurs une phrase de fin plus "grinçante", et elle m'a convaincu de laisser tomber le côté vengeance - à juste titre, c'est tout ce que je ne voulais pas dans la fic.

A mes yeux t’as bien fait de pas avoir poussé le truc + loin en évoquant un sentiment de rancune manifeste chez Végéta. La réplique de fin telle quelle est nickel et fait parfaitement son boulot. Mais bon après chacun se fait sa conception du personnage.

Je ne te cache pas que c'est, pour moi comme pour mon personnage, une grosse source de frustration. Tu auras les réponses à ta question avant mon anniversaire.

Ah je note ça dans mon calepin. J’ai hâte de voir comment tu vas t’y prendre.

Bon, je me répète peut être, mais qu importe : à la base, c'est une bêtise pour combler une faiblesse du scénario, ce pouvoir, mais du coup, j'ai vraiment essayé de construire quelque chose de chouette en utilisant des éléments de l'univers original.

En tout cas, ça me fait plaisir que mes efforts pour intégrer une "nouveauté" tout en restant dans "l'esprit" aient fonctionné sur toi.

On peut à première vue penser que le concept même du Mal et du Bien/Vice et de l’Amour comme cliché, vu et revu, mais cette idée de base est déjà inscrite dans le manga par l’intermédiaire de Piccolo/Tout-Puissant (tu as d’ailleurs fait référence au fait que tu t’étais inspiré de ça, je crois), et ce que j’ai apprécié là-dedans c’est qu'au final tu t’es pas juste limité aux branches de cette idée, t’as creusé jusqu’aux racines en développant le truc plus loin (une fusion totale des esprits couplé à une conscience qui reste, malgré tout, toujours propre). Bref, je me répète un peu aussi pour le coup mais voilà. :p

César s'appelle aujourd'hui Tendou Buu.

Haha, oui je m’en étais douté. Elle est d’enfer sa fanfic ! L’évolution de Gero y est génialement écrite, sans compter que l’auteur répond à quelques zones d’ombres du manga à sa manière mais tout en restant parfaitement cohérent avec son scénario. Bref, c’est du tout bon et je la conseille.

See you next week ! 0/

[Paulemile]

Je me suis dit, après avoir lu un chapitre de Glados, j'aurais pas la caisse pour enchaîner avec un autre de Niic; Et puis je voulais continuer à écrire ma fic, à relire d'anciens chapitres avant de les poster... et puis j'ai lu 3 lignes de ce spécial Gero, et finalement j'ai tout lu. Et j'ai bien aimé, vraiment bien.
Je trouve que Gero est un personnage qu'on ne voit pas assez dans le manga et c'est bien dans les fics qu'on peut lui rendre ses lettres de noblesse. Il a quand même fourni un taf de malade et créé l'un des pires méchants de toute l'histoire des comics / mangas / bd confondues
Rien à redire, c'est bien écrit (surtout la fin avec Jim, bordel de merde c'est beau), c'est prenant, ça m'a totalement fait oublier que je voulais avoir la suite de l'histoire. Finalement, du développement de personnage pur et dur, quand c'est fait comme ça, on pourrait en lire des dizaines de chapitres sans faire avancer la trame que ça serait toujours aussi cool.

Voilà, comme pour Glados, je me calme et je te dis bravo.

[niicfromlozane]

Spoiler

A mes yeux t’as bien fait de pas avoir poussé le truc + loin en évoquant un sentiment de rancune manifeste chez Végéta. La réplique de fin telle quelle est nickel et fait parfaitement son boulot. Mais bon après chacun se fait sa conception du personnage.

Non, mais quand je dis que l'équipe de correction assure, c'est pas des paroles en l'air. Ils m'ont tous sauvé les miches au moins une fois de la dèche totale (si vous saviez ce qui est arrivé sur suggestion in extremis de Xela26 et grâce au "génie créatif de Lamantin…" -j'assume- ; un truc dont je me souviendrai toute ma vie, je me réjouis de vous en parler, mais j'attends la fin). Je ne manquerai pas un post spécial pour leur rendre hommage en fin de publication, ils l'ont largement mérité, tous autant qu'ils sont.
Il est clair que cette intervention de Butterfly était pertinente (en plus, ces salauds argumentent tellement bien que je n'ai même pas besoin de réfléchir, 90% du temps, tellement leur suggestion est évidente et bien présentée).

Elle est d’enfer sa fanfic ! L’évolution de Gero y est génialement écrite, sans compter que l’auteur répond à quelques zones d’ombres du manga à sa manière mais tout en restant parfaitement cohérent avec son scénario. Bref, c’est du tout bon et je la conseille.

Je plussoie. Même sans fin, elle vaut carrément le coup.

Je trouve que Gero est un personnage qu'on ne voit pas assez dans le manga et c'est bien dans les fics qu'on peut lui rendre ses lettres de noblesse. Il a quand même fourni un taf de malade et créé l'un des pires méchants de toute l'histoire des comics / mangas / bd confondues

Ouais. Je suis hyper à l'aise avec lui la plupart du temps. à vrai dire, j'étais loin de me douter qu'il prendrait autant de place, mais j'aime beaucoup cette approche "cartoon" du perso, je pense avoir trouvé un bon équilibre en le faisant intéragir avec des subordonnés et en poussant ce côté "boule de nerfs".
Sans trop vouloir teaser un truc que je en suis même pas sûr de sortir, j'espère avoir l'occasion de retravailler un jour avec lui sur un projet qui lui accorde plus de place.
Bon, faut aussi dire que j'ai VRAIMENT pris mon temps sur ce très court chapitre spécial.

Au final, je regrette un peu de ne pas avoir inclus d'autres aspects du personnage (je voulais aussi écrire tout ce qui l'a amené du savant solitaire au chef de la Résistance), mais ça me donnera pet-être une occasion d'y revenir

ET ouais, rien que la fic de Tendoo montre bien tout ce que le personnage peut offrir, et c'est loin d'être la seule.

[Bushido]

Pas mal ce chapitre spécial ! On dirait presque que Géro serait le gentil et Jim le méchant... En tout cas, on voit le personnage sous un autre jour dans ce chap' !

[niicfromlozane]

En effet, Bushido, ça faisait un peu partie du jeu

Et comme le hasard fait bien les choses et qu'on est vendredi, voici la suite :

Chapitre septième : coalitions

Partie III : Connexions

Quand le monde s'était effondré suite à l'arrivée des saiyans et à la panique engendrée par le retour supposé de Piccolò, la Capsule Corporation avait redirigé l'essentiel de ses activités vers le maintient de la civilisation telle qu'on l'avait connue. L'effondrement du régime monarchique avait été un coup fatal dans la plupart des provinces, retombées aux mains de groupuscules locaux qui avaient entretenu la panique pour picorer les miettes d'un pouvoir en perdition. Cependant, la zone ouest du continent s'en était sorti sans trop de mal grâce aux ressources incommensurables mises à disposition par la famille Brief.
Évidemment, tout n'était pas rose, mais aujourd'hui, les convois de soutien s'étendaient aux provinces du sud, les moins touchées et les plus à même de retrouver une relative stabilité. Plusieurs accords politiques avaient été conclus entre la Capsule Corp et des organisations criminelles de la région, seules à même de remettre sur pied des institutions publiques efficaces. Le Dr Brief avait hésité longtemps à franchir cette limite morale, mais au vu de l'état du monde, la fin justifiait les moyens.
À l'exception des provinces de l'est, complètement dévastées suite à la disparition subite de la Capitale, la zone centrale était celle qui avait supporté le plus lourd tribu. C'était notamment là que se trouvait le programme d'observation des phénomènes spatiaux, et sa disparition avait poussé Bulmà à équiper la Capsule Corporation d'un observatoire, que l'arrivée prochaine des troupes de Freezèr avait rendu absolument nécessaire. Puis, fidèle à elle-même, elle avait apporté à cette installation d'innombrables améliorations qui l'avaient transformée en ce qu'il convenait désormais d'appeler la “salle de contrôle”.

Et c'est de cet endroit qu'elle guidait désormais Vegetà et Krilìn vers le lieu d'atterrissage du pod spatial qui venait de s'écraser sur Tèrre.


— Vous devriez avoir un contact visuel dans quelques secondes, annonça-t-elle.

— En effet, lui répondit la voix de Krilìn, déformée par le système de communication. Je vois de la fumée au loin, ça doit être ça. On fonce, Bulmà. Je te rappelle.

— Krilìn, attends, ne boucle pas le…

L'arrêt subit d'une fréquence parasite confirma la fin de la transmission.

— …scouter, termina Bulmà avant de pousser un long soupir de lassitude.

L'appareil n'était plus utile pour détecter et mesurer les forces, mais il restait un instrument efficace de communication. La jeune femme pesta. Elle aurait dû le donner à Vegetà, lui n'aurait pas coupé l'appel aussi bêtement ! Elle en était maintenant réduite à attendre angoissée le résultat de leurs recherches…

Soudain, les alarmes se remirent en route pour signaler à nouveau la présence d'un objet volant non identifié. Mais cette fois-ci, les capteurs indiquaient qu'il provenait directement de l'atmosphère terrestre. Cela faisait longtemps qu'aucun des rares avions encore en état de voler n'approchait plus la Capitale de l'Ouest sans avoir à fournir des codes d'identification.

— Qu'est-ce que c'est que ce truc ? demanda Bulmà à l'un des quatre hommes de son père qui l'assistaient dans son travail.

— On ne sait pas encore, mademoiselle, répondit l'intéressé. J'ai déjà envoyé deux drones de surveillance, les images ne devraient plus tarder.

Et zut !! Ça arrive évidemment au pire moment, comme d'habitude ! songea la jeune héritière.

Elle maudit son imprudence. Envoyer les deux seuls guerriers qui restaient au pod spatial avait été une erreur. Elle tenta à nouveau de contacter Krilìn, mais le dispositif de communication restait désespérément muet. Cet idiot les mettait vraiment dans une situation des plus délicates : ils ne pouvaient compter que sur les drones en cas de menace. Elle espéra que ça s'avérerait suffisant.

Un instant plus tard, les écrans de contrôle affichèrent l'image d'un individu volant aux cheveux blonds, habillé dans un style résolument rétro, bien que Bulmà n'eut absolument pas le temps de détailler ses vêtements, et pour cause : il venait de diriger sa paume en direction de l'écran, et elle eut à peine le temps d'apercevoir les rayons d'énergie qui désintégrèrent les appareils de surveillance. Cette fois, Bulmà paniqua carrément :

— Qui est ce type ? Quelqu'un a pu capter une image fixe ? Stopale, essaie de recontacter Krilìn en boucle et toi, Tréca, donne-moi une projection de ses destinations possibles.

— Ça, ça ne va pas être très difficile, Mademoiselle Brief, commenta ce dernier, le visage livide. Il vient droit sur nous. À cette allure, il sera là dans quelques secondes.

Un long silence s'abattit alors sur la salle, uniquement perturbé par les appels désespérés de Stopale. Tout les autres gardaient des yeux anxieux rivés sur le plafond, qui allait fatalement s'écrouler d'un instant à l'autre pour laisser entrer celui qui les tuerait probablement tous. Mais tout à coup, un tintement familier retentit.

— Qu'est-ce que… ? s'étonna Bulmà. Ne me dites qu'il est en train de…

— Oui, Mademoiselle, c'est bien ça, confirma Tréca en affichant une image improbable sur les écrans de contrôle. Il sonne à la porte. Vous devriez aller ouvrir avant qu'il opte pour une approche plus musclée.

Piccolò n'avait pas une seconde de répit. Les attaques coordonnées des deux terriens lui posaient bien plus de problèmes qu'elles n'auraient dû vu leur niveau. Ils restaient largement inférieurs, mais leur technique était sans faille et ils exploitaient chacun des avantages à leur disposition avec une habileté qui forçait l'admiration, à commencer par l'environnement.
Le harcèlement constant dont le namèk était l'objet le frustrait au plus haut point : Yamchà et Tèn Shin Han coordonnaient leurs assauts parfaitement pour l'empêcher d'exploiter tout son potentiel, au point qu'il finit par sortir de ses gonds et provoquer une immense explosion sphérique tout autour de lui en hurlant :

— ASSEEEEEEEEEEEEEEEEZ !!

La déflagration emporta la jungle où ils se battaient sur une bonne centaine de mètres à l'entour et creusa le sol en un cratère caractéristique. Quand elle fut terminée, le namek se retrouva à haleter bruyamment pour retrouver son souffle. Il y était allé vraiment fort et espéra que les deux humains n'avaient pas trop souffert de cette attaque incontrôlée. Mais quelques secondes plus tard, il les aperçut qui revenaient tranquillement dans sa direction, un large sourire aux lèvres. Ils n'avaient pas la moindre égratignure et seules leurs tenues semblaient abîmées.

— Impressionnant… murmura-t-il pour lui-même.

Sans attendre qu'ils fussent à portée de voix, il les apostropha intérieurement :

• Vous n'allez quand même pas me dire que vos pouvoirs vous permettent de mieux encaisser les coups ?

•• Absolument pas, répondirent de concert les deux voix désormais familières. Mais on a senti venir l'explosion avant qu'elle ne se produise. Nous sommes aussi capables de réduire considérablement les dégâts reçus en nous adaptant aux configurations hasardeuses de la situation.

• Vous parlez toujours en même temps, constata Piccolò. Vos personnalités ont donc disparu ?

• Non, répondit Tèn Shin Han. En revanche, nous savons en permanence ce que ressent l'autre. Par exemple, en ce moment, Yamchà meurt de faim.

• Je ne te le fais pas dire !! s'exclama le jeune homme dans un sourire teinté d'affliction. Et si on regagnait le camp pour manger un morceau en discutant ?

D'un accord tacite, les trois guerriers regagnèrent le campement que les deux humains avaient installé dans la jungle avant de poursuivre leur conversation télépathique. Ils y avaient construit deux huttes sommaires dans une clairière, à proximité d'un magnifique point d'eau, et creusé un foyer où Yamchà s'appliqua à cuire à la broche une sorte d'autruche brune, qu'ils avaient chassée et dépecée plus tôt dans la journée. Quant à Piccolò et Tèn, il s'assirent au bord du cercle de pierre et le namek entreprit de poser en silence les questions qui le tourmentaient :

• Je ne suis pas sûr d'avoir compris comment ça fonctionne ? Comment dois-je vous appeler ?

Les deux humains échangèrent un regard avant de répondre

•• Nos esprit restent indépendants, mais comme tu l'as vu, nous avons une pleine conscience de l'autre. Cela va même plus loin : j'ai désormais pleinement conscience de tout ce qui nous entoure.

• Comment ça ?

•• En fait, l'univers entier est habité par l'Amour et le Vice. Nous formons un Tout dans les grands projets des créateurs, ceux que la conscience des mondes nomme “Kaio Shins”, mais qui ne sont en réalité que la représentation d'une volonté supérieure et sans âge nommée “Shinki”. Ça paraît un peu décousu, dit comme ça, mais bientôt, ça te semblera aussi évident qu'à nous.

• Oui, j'ai déjà expérimenté cette sensation de voir la matière déchirée entre quatre forces divergentes.

•• En effet. Les deux autres se nomment “Ki” et “Alterki”. Ce sont elles qui poussent la matière à prendre forme et à évoluer vers l'Amour qui rassemble et le Vice qui repousse. Nous avons bien tenté de maîtrisé l'Alterki, mais nos connaissances restent rudimentaires et nous avons préféré développer notre maîtrise du Ki, d'un commun accord.

• Donc vous êtes capables de “sentir” l'univers, c'est ça ?

• Bien sûr, puisque nous en faisons désormais pleinement partie, expliqua Yamchà en mordant à pleine dents dans une part de son repas. Et puis c'est pratique : on peut parler la bouche pleine sans problème !!

• Et vous avez vraiment conservé votre propre personnalité ? insista Piccolò.

• Bien sûr. Yamchà reste Yamchà et je suis moi-même Tèn Shin Han, déclara ce dernier d'une seule voix. C'est même extrêmement important, car notre rivalité nous rend d'autant plus fort qu'elle nous permet d'exploiter le Vice dans de meilleures conditions.

Ils reprirent de concert :

•• Je ne sais pas trop comment cette rivalité peut nous rendre si forts, mais c'est pourtant le cas. Et quand tu nous auras rejoints, notre aversion mutuelle nous permettra également de gagner en puissance.

• Vous n'avez toujours pas répondu à ma question : comment dois-je vous appeler ?

Cette fois, les deux humains hésitèrent.

•• Je ne sais pas trop. Nous restons Yamchà et Tèn Shin Han. Le plus simple, c'est que tu choisisses auquel de nous deux tu veux t'adresser et que tu continues à nous appeler ainsi. De toute manière, bientôt, la question ne se posera même plus, je pense.

— Bon, lâcha Piccolò en se redressant. Il est temps d'en finir. De toute manière, ça reste notre meilleure chance d'abattre le Super Saiyan.

Alors, dans un déferlement d'énergie cosmique silencieux et imperceptible pour toutes les autres formes de vie de cet univers, le namek ouvrit grand sa conscience à ses compagnons.

Vegetà et Krilìn se tenaient sur l'arête du cratère qu'avait creusé le pod spatial en atterrissant.

— Qu'est-ce qu'on fait ? On va le chercher ? interrogea Krilìn.

— Non, on attend qu'il sorte. Ça ne devrait plus tarder.

En effet, un instant plus tard, la capsule s'ouvrit et un petit être enrobé à la peau verte en sortit pour aussitôt scruter les alentours de ses quatre yeux globuleux. Il ne fallut pas longtemps pour qu'il repère les deux silhouettes et ne s'exclame en s'élançant dans leur direction :

— Ca… CAPITAINE !! C'EST BIEN VOUS !! JE CROYAIS NE PLUS JAMAIS VOUS REVOIR !!

Le regard éberlué de Vegetà passa une dizaine de fois de la mine réjouie de Ghoùrd à celle interloquée de Krilìn, et à chaque mouvement, son sourire s'élargissait un peu plus.

Puis, Ghoùrd atterrit à trois mètres des deux autres en disant :

— Je vois que le Vegetà de ce temps est toujours des nôtres. C'est une… excellente nouvelle. J'en déduis que maître Freezèr s'en est sorti et qu'il est toujours ici. J'ai des informations urgentes pour lui, il faut qu'on aille le voir immédiatement, capitaine !!

Vegetà le laissa finir, puis se précipita sur lui pour le saisir à la gorge.

— Méfie-toi de lui ! conseilla-t-il à Krilìn sans quitter le commandò des yeux. Cette saleté connaît des tours de passe-passe particulièrement vicieux, il ne se bat pas à la loyale.

— Quels genres de tours ? demanda le tèrrien, méfiant ; il n'avait aucune envie de changer de corps encore une fois.

— Je ne sais pas exactement… Bon, poursuivit le prìnce à l'intention de sa victime, je vais te relâcher, mais il y a certaines choses que tu dois savoir. Freezèr est mort, Ginyù aussi, il a simplement échangé son corps avec ce terrien. Je te préviens, mon niveau n'a plus rien à voir avec avant, si tu tentes quoi que ce soit, je te tue aussitôt, c'est bien compris ?

Ghoùrd inclina plusieurs fois la tête de haut-en-bas pour signifier son acquiescement.

— Bien, je vois que tu es raisonnable, conclut Vegetà en relâchant Ghoùrd sans le quitter des yeux. Et maintenant, explique-moi en quoi consistent ces informations que tu comptais délivrer à Freezèr.

Le commandò mit quelques secondes à récupérer son souffle avant de réussir à articuler correctement :

— Je vois… De toute manière, la situation n'est pas très différente de ce que j'avais imaginé…

— Comment ça ? tiqua Vegetà en relevant un sourcil à hauteur du renouvellement de son intérêt.

— Je ne m'attendais pas à ce que Freezèr et Ginyù soient encore en vie. J'imagine que c'est ce Son Gokù, dans le corps du capitaine ?

— Non, je m'appelle Krilìn.

— Arrête de tourner autour du pot et dis-nous ce que tu es venu faire ici ! ordonna le prìnce avec autorité.

— Je vais le faire, mais laisse-moi quelques secondes avant ça… répliqua Ghoùrd en fermant ses yeux frontaux, bien que ses globes latéraux restassent grand ouverts.

Plusieurs secondes s'écoulèrent ainsi avant que le prince ne perde complètement patience.

— Ça suffit ! Qu'est-ce que tu es en train de faire ?!

— Je lisais tes pensées, répliqua Ghoùrd en rouvrant les yeux. Tout comme j'ai lu celles du Super Saiyan du futur. Dis-moi, est-ce que tu aimerais savoir exactement quand et où il va revenir, et quels sont ses projets ?


++

Et comme personne n'a dit "Waaaaaaaaaaah, comélébèle, la couverture de SGR !!", je la remets directement sur le topic, bien en évidence, en fin de chapitre :

[omurah]

Article passionnant sur la décroissance...
Ou wild chapter de timeline apparu...

Article...
Timeline...

...

TIMELINE FIRST !!!

Oui, donc, très belle couv', la compo et les détails scéniques forcent le respect. J'adore au possible le Végéta SSJ. J'aime pas trop le mix de la pose du Végéta pas SSJ et son expression. L'un sans l'autre c'était nickel mais les deux ensemble ça lui donne un air de fragile. Mais, comme dirait Butterfly "voilà quoi, faible point noir dans un océan de lumière."

Pour ce qui est du chapitre, j'aime toujours autant la manière que tu as de donner de la personnalité à ton récit et à chaque sous-partie. Le passage avec Bulma, Piccolo et Ghourd ne comportaient pas de révélations à s'en frapper la tête contre un mur (ou alors j'ai manqué un truc, d'ailleurs oui je pense vraiment avoir manqué un truc sur la fin, par rapport à Guldo)... et pourtant ça n'a rien changé au plaisir que j'ai eu à les lire car y'avait une manière de les présenter agréable et prenante.

Bref, c'est toujours très sympa, vivement Vendredi prochain

[niicfromlozane]

Merci !!

Mercredi

EDIT : je prends volontiers le lien de l'article en MP, le sujet m'intéresse.

[Paulemile]

C'est cool d'avoir les détails sur l'évolution de Yamcha et Tenshinhan. Effectivement, les mecs sont devenus bien puissants et l'explication de leur niveau passe tout tranquillement.

J'ai juste trouvé un peu étrange le comportement de Krilin, et donc les réactions de Bulma. Krilin n'est pas réputé pour être idiot, au contraire. Mis à part dans l'animé où c'est abruti complet mais c'est une autre histoire.

Mais le chapitre se lit comme on boit du petit lait, comme toute la fic en fait

[ricou]

Au contraire, Krillin a toujours été assez insouciant, même dans le manga, dès qu'il s'agit de technologie ou de "prudence". Quand on voit que par exemple que sur Namek, il ne prend pas la peine de vérifier si l'atmosphère est respirable...
Il n'est pas bête en combat, mais il n'a pas forcément un esprit "stratégique" dès qu'on sort du combat. Donc je trouve que c'est bien dans le ton.

Sinon, je ne suis pas du genre à commenter très souvent, mais j'adore ta fic ! Impatient de voir la suite.

[niicfromlozane]

Hello et bienvenue à Ricou sur le topic ! : )

C'est toujours un plaisir de voir un nouveau pseudo y apparaître.

J'admets que la scène avec Krilìn était maladroite. Dans mon esprit, c'était assez clair, ça tient à ce que Krilìn n'a pas trop l'habitude d'utiliser ce matériel, qu'il est concentré sur autre chose et qu'il "boucle" l'appel un peu sans y penser, à la manière dont on bouclerait un téléphone. Une fois la remarque en lumière. J'admets que ce n'était pas forcément la meilleure manière d'arriver à cette situation qui arrangeait bien mon scénario et qu'évoquer des turbulences dues à une mauvaise maîtrise de la technologie alien aurait sans doute créé moins de soucis, mais sur le moment, je n'y ai pas pensé. Autant ce que dit Ricou est assez vrai, autant y avait moyen d'éliminer toute ambiguïté assez facilement.

Pour ce qui est du chapitre, j'aime toujours autant la manière que tu as de donner de la personnalité à ton récit et à chaque sous-partie.

Ben, écoute, merci.
En toute sincérité, je crois que mon parcours personnel en matière d'écriture m'a amené à pas trop mal mettre en scène les personnages et les ambiances, mais j'ai encore beaucoup, beaucoup de peine sur de nombreux aspects, comme rester bien cadré dans le fil de l'histoire, ne pas négliger des personnages secondaires, les descriptions des sons, des odeurs (pourtant je savais dès le départ qu'il fallait que je fasse très gaffe à ça, parce que les persos sont des saiyans, mais y a des chapitres entiers où je l'ai complètement oublié), la portée des événements, leur impact (mon plus gros regret étant la portée des événements du chapitre 5 sur les chapitres 6 et 7) et surtout, surtout, ma maîtrise pathétique des personnages féminins. Et puis cette manie de coller des adverbes partout et de me refuser les cuts.
Et encore, je parle pas de la gestion du rythme des phrases et des idées qui est quand même vachement inégal.
Bref.
Je travaille dur pour choper les bons automatismes, vraiment, mais la route est hyper longue pour que je mérite vraiment la moitié des compliments de ce topic. A posteriori, je suis assez content de la progression, mine de rien. Je me fixe un objectif clair de progression à chaque chapitre et je suis relativement satisfait du résultat, mais je réalise aussi que j'ai été beaucoup trop ambitieux pour une première fic, d'autant qu'au départ, c'est justement ce que je ne voulais pas faire, puis je me suis laissé emporter.
Je voulais pas trop partir dans un roman à caractère sociologique ou introspectif et privilégier le côté aventure, c'est entre autre pour ça que je voulais écrire sur du DB et j'assume volontiers les faiblesses qui en résultent parce que Rome ne s'est pas faite en un jour, mais quand je relis certaines phrases dont j'étais si content y a quelques mois -et sur les quelles j'ai passé un temps disproportionné pour les rater-, des fois, j'ai envie de me foutre des baffes.
Cela dit, vous gênez pas pour les coms gentils, ça me fait vraiment beaucoup de bien.

Et ouais. Je suis aussi très satisfait de cette forme en sous-intrigues, avec des scènes courtes qui permet de "gommer" artificiellement pas mal des défauts que je relevais plus haut.

Merci pour votre soutien à tous et à mercredi.

[kouki]

En effet, si on ne peux pas reprocher quelque chose a DBTimeline, c'est le respect des personnages, tout en offrant de nouvelles visions d'eux à travers des twist inattendu !

[niicfromlozane]

Merci Kouki !

J'aime bien proposer des relectures de l'œuvre originale, même si je sais que ça ne plaît pas à tout le monde, comme Ghoùrd ou Végéta qui achève Nappa. je suis parfois un peu OoC, mais au vu de la latitude que laisse l'œuvre originale, j'espère que ça passe.

Et une fois de plus, ton intervention tombe vraiment à pic pour poster la suite ! Merci !

Voici donc le chapitre qui "recolle" avec la partie cinq que j'ai déjà publiée et que vous trouverez ici si vous voulez y rejeter un œil au terme de la lecture de celle-ci.

Chapitre septième : Coalitions

Partie IV : Négociations

Ghoùrd savourait l'effet de ses propos sur l'expression de Vegetà. Le commandò venait de lire toute la haine que ressentait le prìnce envers son double. Il se doutait donc que sa révélation ferait mouche, mais le résultat dépassait ses attentes. Il n'aurait même pas à manipuler le saiyàn : sa fierté avait été piétinée et Vegetà ne pensait qu'au jour où il laverait enfin son honneur en tuant leur tortionnaire commun. C'était presque trop facile.

Finalement, l'effet de surprise s'estompa, et Ghoùrd expliqua en détail les horreurs qu'il avait subies sur Yardràt, avant d'en venir aux raisons de sa venue sur Tèrre.

— Nous cherchons la même chose, Vegetà, et tu es ma meilleure chance de réussir à l'abattre, argumenta-t-il d'une voix fausse et suave. Tu possèdes forcément les mêmes capacités que lui. À nous deux, nous pouvons le vaincre et débarrasser l'Ùnivers de cette menace.

— Ne me fais pas rire, ricana le prìnce. Tu te fous biens de l'ùnivers. Tu cherches simplement à m'utiliser, car tu es faible. Moi, je n'ai pas besoin de toi.

— N'en sois pas si sûr. Je connais un moyen de le briser plus profondément qu'en l'humiliant au combat.


Krilìn remarqua que l'information n'avait pas laissé Vegetà indifférent. Les choses dégénéraient. Il s'était laissé dépasser par la surprise, et maintenant, il était complètement exclu de la conversation, dont le tour ne lui plaisait pas du tout.

— J'aimerais rappeler que notre objectif, ce n'est pas la vengeance mais récupérer la Dragon Ball, intervint-il.

Vegetà lui lança un regard lourd de sens.

— Je me fous bien de vos artefacts, compléta-t-il. Pour les réunir tous, il faudra tuer le Super Saiyan, et c'est tout ce qui m'intéresse. Mais s'il y a moyen de le faire souffrir encore plus, je ne vais pas me gêner. Ghoùrd, tu as intérêt à lâcher le morceau !! gronda-t-il en levant un poing menaçant adressé au commandò.

— Je ne suis pas stupide, répliqua ce dernier d'un ton presque facétieux. J'attends plus de garanties pour partager ce que je sais. Mais pour l'heure, je propose de poursuivre cette conversation dans un cadre plus agréable. Je meurs de faim, après tout ce temps dans l'espace.

Le prìnce ne sembla pas goûter le propos.

— Si tu ne parles pas immédiatement, je vais te réduire en miettes !

— Tu es bien piètre négociateur, Vegetà, le défia Ghoùrd d'un ton impérieux. Si tu veux te venger ton double, je peux t'aider à dépasser tes objectifs. Alors, maintenant, fais ton choix : soit tu me tues immédiatement, soit tu collabores un minimum.

Les lèvres de Végéta se déformèrent en une imitation de sourire qui reflétait plus de folie que de joie. Si ce petit déchet la jouait comme ça, il allait le satisfaire avec plaisir ! Il arma le bras pour le décapiter, mais hésita au dernier moment à cause des chimères que lui faisait miroiter l'alièn.
Krilìn, à l’affût, intervint avant que Végéta ne prît une décision irrévocable. Comme il le craignait, le saiyàn était hors de contrôle et l'aide de Bulmà ne serait pas de trop dans cette situation.
Il saisit le poignet de son allié, évitant à Ghoùrd une fin prématurée.

— Il a raison, Vegetà. Je meurs de faim, moi aussi, et on ferait mieux de prendre une décision à tête reposée. Rentrons à Capsule Corp, on verra ça là-bas tous ensemble.

Le prìnce n'avait pas goûté cette intervention et le fit savoir d'un regard noir, mais après quelques secondes d'intense tension, il sembla se détendre et conclut :

— Si jamais tu ne m'apprends rien d'intéressant, Ghoùrd, je ne te tuerai pas. Mais je ferai en sorte que tu me supplies de t'achever.

Après un frisson perceptible de l'alièn, ils décollèrent tous les trois en direction de la Capitale de l'Ouest.

Bulmà rassembla son courage et ouvrit la porte le plus naturellement possible.

— Bonjour et bienvenue à la Capsule Corporation. Que puis-je pour vous ? récita-t-elle presque par habitude, pour se donner une contenance, tout en détaillant son visiteur.

Face à elle se tenait un homme dans la trentaine, aux cheveux blonds coupés au carré encerclant un visage aux traits fins. Elle put enfin détailler ses étranges vêtements semblant sortir d'une autre époque : un gilet noir passé par dessus une chemise jaune pâle, rentrée dans un pantalon de velours brun foncé. Si la situation n'avait pas été si grave, ce manque flagrant de bon goût vestimentaire l'aurait sans doute amusée.
Mais ce qui attira toute son attention fut son regard ; il ne dégageait absolument aucune émotion.
Ce mec doit être un sacré joueur de poker, eut-elle à peine le temps de penser avant qu'il ne la salue à son tour d'une voix étrange qui ne lui correspondait absolument pas :

— Bonjour Mademoiselle Brief. Je vais tâcher d'être bref, car le temps nous est compté, mais j'ai besoin de toute votre attention.

Bulmà tiqua soudain sur les échos métallique de la voix. On aurait dit que son visiteur parlait au téléphone. Comme annoncé, il poursuivit rapidement ses propos :

— Je m'appelle Jim Factor et la personne que vous avez en face de vous est un cyborg.

Un cyborg. C'était donc ça. La voix poursuivit :

— Il s'appelle C-9 et il a été mis au point par le Docteur Gerò, le dirigeant de la Résistance du Ruban rouge. Il s'agit d'un groupe organisé travaillant à l'élimination de toute forme de vie extraterrestre pouvant constituer un danger pour l'humanité.

— Le… Le Ruban rouge ? Qu'est-ce que vous me racontez là ?

— Laissez-moi terminer. C-9 est un prototype. Gerò est un fou furieux et les armes qu'il projette de mettre au point constituent un bien plus grand danger que ne le sont vos amis. Il est essentiel qu'ils viennent mettre un terme à ses plans avant qu'il ne soit trop tard.

— Attendez, je ne comprends rien. Qui êtes-vous ? Où êtes-vous ?

— Notre base se trouve dans les montagnes qui cerclent la Capitale du Nord, au sud de celle-ci. Vos dispositifs ne devraient avoir aucun mal à scanner la région pour nous trouver. Je vous le répète, arrêter Gerò dans ses projets démentiels est une priorité absolue ; bientôt, même vos amis n'en seront plus capables.

— Écoutez, je comprends vos inquiétudes, mais croyez-moi, la menace que nous nous préparons à affronter est…

Bulmà fut soudainement interrompue par de brusques soubresauts bruyants du cyborg.

— Jim ? s'enquit Bulmà. Jim, vous êtes là ?

Ce fut une voix bien plus éraillée qui lui répondit :

— Bonjour, Mademoiselle Brief. Mon nom est Hieronimus Gerò. Je souhaiterais parler sans plus attendre à votre père.

Tout autour du vieux savant, des moniteurs affichaient des images de C-9 en pleine conversation avec Bulmà.

« Je m'appelle Jim Factor et la personne que vous avez en face de vous est un cyborg mis au point par le Docteur Gerò, le dirigeant de la Résistance du Ruban rouge. »

Gerò n'en croyait pas ses oreilles. La seule personne en qui il avait véritablement confiance, celui qui l'avait toujours épaulé au mieux et si souvent tiré de situations délicates. Celui qu'il avait personnellement chargé de démasquer l'auteur de la trahison.

La détermination implacable qui l'animait quelques secondes encore auparavant s'évanouit pour laisser la place à un profond désespoir. Comme si ses adversaires n'étaient pas assez puissants ! Il fallait encore que ses alliés les plus proches le poignardent de la plus dure des manières.

“Vous pouvez compter sur moi, Docteur.”

Le savant sentit ses jambes fléchir et le souffle lui manquer. Tout le poids des responsabilités l'assomma et il sentit le besoin de s'asseoir un instant.

« Gerò est un fou furieux et les armes qu'il projette de mettre au point constituent un bien plus grand danger que ne le sont vos amis. »

Les mots résonnèrent plusieurs fois dans sa tête :

« Gerò est un fou furieux… »
« Gerò est un fou furieux… »
« Gerò est un fou furieux… »
« Gerò est un fou furieux… »
« Gerò est un fou furieux… »
« Gerò est un fou furieux… »
« Gerò est un fou furieux… »
« Gerò est un fou furieux… »
« Gerò est un fou furieux !! »

Le savant sentit des relents biliaires acides lui remonter dans la gorge.

« Notre base se trouve dans les montagnes qui cerclent la Capitale du Nord, au sud de celle-ci. »

C'en était trop. Une étincelle de détermination ranima les iris du vieillard et toutes ses incroyables capacités intellectuelles se remirent à turbiner à plein régime. Il n'allait pas laisser l'œuvre de toute une vie s'écrouler à cause de ces deux traîtres !

— C-10, allez arrêter les époux Factor et ramenez-les moi, rugit Gerò en faisant glisser son siège face à son écran de contrôle personnel.

Moins d'une minute plus tard, il avait repris le contrôle de C-9 et savait très exactement comment il allait jouer la situation, ses extraordinaires compétences de réflexion en alerte. Il approcha ses lèvres du micro de transmission et prononça d'une voix assurée :

— Bonjour, Mademoiselle Brief. Mon nom est Hieronimus Gerò. Je souhaiterais parler sans plus attendre à votre père.

— Pardon ? répondit la jeune fille après qu'elle eut surmonté son hoquet de surprise. [size=95Je ne comprends plus rien. Qui êtes-vous ?[/size]

— Je viens de vous le dire. Je suis Hieronimus Gerò. Je dirige un groupe de survivants dans la zone nord du continent et je souhaiterais entrer en contact avec votre père.


Ce nom ne lui était pas étranger. Bulmà se concentra un instant et des images d'un magazine scientifique lui revinrent en mémoire.
A priori un immonde personnage, mais un véritable génie. Il fallait se méfier. Cependant, s'il était effectivement à la tête d'un groupe de survivants, alors elle devait maintenir le contact. De toute manière, il contrôlait visiblement le cyborg et d'après ce qu'elle avait vu, ce dernier pouvait certainement vaporiser leurs installations facilement. Il fallait au moins qu'elle temporise jusqu'au retour de Krilìn et Vegetà.

— Très bien, énonça-t-elle calmement. Je vais aller chercher mon père. Suivez-moi.


Gerò ordonna à C-9 de s'exécuter et de s'installer dans le fauteuil où Bulmà lui proposa de patienter. Puis, une fois que les moniteurs eurent montré la jeune héritière en train de quitter le salon pour monter à l'étage, il pressa un bouton orange et se pencha une nouvelle fois vers le micro pour ordonner :

— Faites-les entrer.

La porte de son bureau s'ouvrit dans un son métallique pour laisser apparaître l'imposante silhouette de C-10, surmontée de sa coiffure rouge qui lui donnait cet air si inquiétant en contre-jour. Chacune de ses mains tenait soit Jim, soit Marta, par le col de leur vêtement, et les surélevait à quelques centimètres du sol. Si la jeune femme ne cachait rien de sa terreur, Jim n'en laissait rien paraître et affichait un regard décidé.
Gerò s'en amusa intérieurement. Jim ne perdait que très rarement ses moyens, c'est ce qui faisait de lui un aussi bon élément en temps de crise : il gardait la tête froide en toute occasion. Mais le docteur savait exactement comment il allait le briser.

— Vous me décevez, Factor. Après tout ce que j'ai fait pour vous… lâcha Gerò sur un ton exagérément empli de regrets tout en s'approchant de son second, sans même un regard pour Marta.

— Vous êtes complètement malade, Gerò, répondit l'analyste sans se laisser démonter. De toute manière, c'est trop tard. Les Brief vont réduire vos projets de mégalo à néant.

— Je n'en suis pas si sûr. Je pense même que je devrais réussir à retourner cette situation à notre avantage… Enfin, à mon avantage.

— Savoir que je ne participerai plus à vos projets déments me suffit.

— Oh, mais vous allez continuer à faire votre travail, Factor. Mais sous haute surveillance, expliqua Gerò, un sourire mauvais aux lèvre.

— Vous n'êtes qu'un monstre ! Si vous croyez qu'on va encore bosser pour vous, vous rêvez ! intervint Marta à qui l'attitude de son mari avait redonné courage.

Le vieux savant prit le temps de se tourner lentement vers elle et de lui lancer un regard triomphant avant d'asséner :

— Bien sûr que vous allez le faire. Et vous allez même être la raison de cette fidélité renouvelée et sans faille, expliqua Gerò sans rien cacher de la satisfaction que lui procurait la situation.

Une lueur de terreur anima le regard de Jim quand il comprit ce que projetait le docteur.

— Attendez, Gerò. Non ! NOOOOOOON !!

Mais le savant avait déjà tourné le dos aux deux époux quand il ordonna presque négligemment :

— C-10, emmenez Mademoiselle Factor au secteur 12 et veillez à ce qu'elle n'ait de contact qu'avec les droïdes de surveillance. Puis vous accompagnerez Monsieur Factor à son poste de travail. Je lui ferai parvenir mes nouvelles instructions tantôt.

Le cyborg sortit sous les cris désespérés des deux jeunes gens et la porte se referma sur un Gerò satisfait qui entreprit immédiatement de donner les consignes nécessaires pour assurer la bonne marche de son plan. S'il n'avait pas pu s'assurer le concours de Jim par la générosité, il l'obtiendrait par la menace.

Mais bientôt, il fut interrompu par le retour de Bulmà, accompagnée par son père.

— Hieronimus…grogna ce dernier.

— Lévis… répondit Gerò via le cyborg sur le même ton. Ça faisait longtemps. Qu'est-ce que tu deviens ?

— Qu'est-ce que tu veux ? répliqua Brief sans entrer dans le jeu faussement poli de son interlocuteur.

— La même chose que toi. Sauver l'humanité.

— D'après ma fille, au moins un de tes hommes pense le contraire…

Gerò ne se laissa pas démonter. Il avait anticipé cette réaction.

— Le pauvre homme n'a pas toutes les cartes en main pour juger la situation. Il croyait bien faire, mais il est complètement à côté de la plaque. Tu peux critiquer mes recherches, mais je te rappelle que c'est toi qui héberges des aliens capables de faire sauter la planète en quelques instants si le cœur leur en dit.

— Ces gens essaient de nous sauver, expliqua le Dr Brief.

— Mes données sur le prince Vegetà indiquent toutefois qu'il serait à l'origine de la disparition subite de la Capitale de l'Est… C'est pourtant le point de départ de la situation dramatique qu'on connaît aujourd'hui. Et si je ne me trompe pas, tu en profites largement.

Gerò venait de marquer un point et son ancien collègue vit rouge. Le Dr Brief allait se lancer dans une tirade d'insultes quand sa fille prit le relais :

— Vous racontez n'importe quoi ! s'énerva-t-elle. Vegetà a peut-être causé des dégâts importants, mais aujourd'hui, c'est notre meilleure chance contre la vraie menace qui plane sur la Tèrre !

— Ho ! Ho ! ricana faussement Gerò. On dirait que la fillette vient à la rescousse pour défendre son papa ! Et quelle serait donc cette fameuse menace ?

Alors, Bulmà lui raconta comment Vegeta était apparu dans leur monde, comment il avait menacé de détruire la Tèrre. Elle n'omit aucun détail sur l'invasion de Freezèr, expliqua comment le Super Saiyan l'avait attiré sur leur monde, comment il avait massacré Son Gohàn et Nappà… Enfin, elle lui révéla comment il les avait avertis de son retour prochain avant de voler une des Dragon Ball.

Gerò écouta attentivement, d'abord avec suspicion puis avec un intérêt grandissant à mesure que ses propres incompréhensions trouvaient un sens logique dans les propos de la jeune fille. Le voyage temporel était improbable, mais pas impossible, et ce qu'elle disait était cohérent avec ses propres mesures et observations.
Ainsi, la Tèrre était la proie d'une menace encore plus terrifiante que ce qu'il imaginait et Son Gokù bel et bien mort. Voilà qui était à la fois frustrant et satisfaisant ; même si son objectif était atteint, il n'aurait pas le plaisir d'avoir assouvi sa soif de vengeance personnelle.
Mais surtout, il comprenait qu'il avait fait fausse route et que s'il voulait véritablement sauver la Tèrre, alors une alliance avec ses ennemis du moment semblait inévitable. Il n'était pas non plus obligé de tout leur dire, mais il était déjà prêt à de nombreuses concessions en début de conversation, et la nouvelle vision des événements que venait de lui proposer Bulmà l'y incitait d'autant plus.

Au terme du long discours, il prit un léger temps pour adapter sa stratégie et finit par proposer :

— Écoute, Lévis, nous ne devons pas laisser nos vieilles querelles prendre le pas sur l'intérêt supérieur que représente la survie de l'humanité. J'ai accompli en mécanique des progrès incroyables, notamment grâce aux technologies alien que j'ai pu récupérer.
Mais avec vos moyens, nous pourrions clairement ramener la civilisation. Il suffirait de construire en série des cyborgs, tels que ce simple prototype qui vous fait face, et nous pourrions rétablir la paix dans des provinces entières en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire ; peut-être même restaurer le régime monarchique ?

Le docteur Brief dévisagea sa fille comme pour lui demander ce qu'elle en pensait. Cette proposition ne manquait pas d'attrait, d'autant qu'elle les libérerait des longues heures de négociations avec les différents groupes mafieux du sud. C'était alléchant.

— Dites-moi, Docteur, reprit Bulmà, vous parliez d'un prototype. Ce que disait votre homme était-il vrai ? Êtes-vous capable de réaliser de nouveaux cyborgs encore plus puissants que mes amis ?

Gerò hésita un instant…

— Je pense, oui, mais les progrès des saiyans sont si rapides que c'est dur à dire. Je travaille actuellement sur un projet de jumeaux androïdes, mais sur une base humaine à la place d'un modèle entièrement mécanique. Les premiers tests témoignent d'un potentiel extrêmement important. Toutefois, je manque de moyens pour les mener à terme. Vous voyez ce que je veux dire…

Bulmà voyait en effet très bien où il voulait en venir. Mais la jeune fille n'avait qu'une seule pensée en tête : si cet homme avait vraiment réussi à créer des machines aussi puissantes et qu'elle y adjoignait son savoir-faire et ses ressources, alors peut-être pourrait-elle jouer un rôle central dans l'élimination de Vegeta ; ce serait comme si elle tuait elle-même l'assassin de Nappà.

— Très bien, Docteur. Nous acceptons une séance de négociations.

Tout en rentrant vers la Capsule Corporation, Vegetà eut soudain une illumination.

Si Ghoùrd avait lu les pensées de son double alors peut-être, peut-être qu'il pourrait l'aider à dépasser le stade du Super Saiyan…

Carnets de Mister Popò, n°10'780

Le saiyàn passe tout son temps avec l'alièn qui vient d'arriver et de leur côté, Celui que sont devenus Tèn Shin Han, Yamchà et Piccolò s'entraîne avec Krilìn.
Mon maître paraît très perturbé ; ce qui est arrivé à Piccolò semble l'affecter plus que de raison. Ou alors, est-ce le poids de la Charge ? Ses tentatives de ranimer les Dragon Balls sont toujours au point mort et son moral est au plus bas. Il ne cesse de regarder en bas, perdu dans ses pensées et souvent les larmes lui coulent.
Pourtant, la situation sur Tèrre s'améliore de jour en jour, grâce à la récente alliance entre les Capitales Nord et Ouest. Quant à la jeune Bulmà, elle a promis de revenir avec un atout de poids pour la rencontre décisive qui se profile.
Ce sera à n'en pas douter un moment crucial pour l'avenir de l'humanité.

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