Bon, un chapitre bien moyen avant ma semaine de vacances, dont je compte revenir avec la fin finale finalisée. L'objectif de terminer en mars est un échec, mais je ne compte pas dépasser ce délais de trop loin.
Chapitre neuvième : Nouvelle Donne
Partie I : Renaissance
Vegetà était satisfait : la nouvelle salle d'entrainement s'avérait encore plus efficace que l'ancienne.
Bien sûr, pour obtenir le renouvellement de sa coopération avec Bulmà, il avait fallu arranger la réalité des faits : jamais elle ne l'aurait aidé si elle avait su que c'était lui, et non son double, qui avait mis un terme prématuré à l'existence de Krilìn. Mais cette humaine était si naïve et pleine de haine qu'elle avait accepté cette version sans se poser de question, toute absorbée qu'elle était par son nouveau plan pour se venger de leur ennemi commun. Un plan qui convenait parfaitement au prìnce, pour peu qu'il puisse mettre le sien à exécution. Et cela commençait par enfin surpasser son double. Vegetà était convaincu de pouvoir y parvenir. Tout ce qui lui manquait, désormais, c'était un partenaire d'entrainement valable. Et c'est pour prendre des nouvelles de celui que Bulmà lui avait promis qu'il se rendait au laboratoire de la jeune héritière.
Il trouva la jeune femme en plein travail de soudure, occupée à mettre en place le support de la cuve de croissance de Cèll, et lui demanda sans même prendre la peine de la saluer :
— Alors, ça avance ? Quand est-ce qu'il sera prêt ?
— Oh, c'est toi Vegetà… constata Bulmà en se retournant. Je n'en sais rien. J'ai pris pas mal de retard.
— Normal. Tu ferais mieux de passer moins de temps avec ta zombie !
Bulmà soupira. Cet idiot n'y comprenait rien.
— Ma “zombie”, comme tu dis, pourrait bien nous faire gagner un temps précieux quand elle aura repris ses esprits. D'après Gerò, son mari et elle étaient des éléments de premier plan.
— Bah ! Tu peux bien faire ce que tu veux, du moment que tu termines ce clone au plus vite.
— Ah bon ? Je croyais que tu n'avais besoin de personne ? ironisa l'héritière.
— Ne te fous pas de moi et fais ton travail ! ordonna Vegetà. Le Super Saiyan peut revenir n'importe quand, alors tu as intérêt à accélérer le mouvement !
Cela faisait des mois que Marta n'avait pas prononcé le moindre mot.
Durant sa captivité, elle avait appris à évoluer dans un monde de silence, et ce qu'elle y avait découvert était stupéfiant : tout autour d'elle était en mouvement constant. Une plainte lancinante s'échappait des murs, et même les minces filets de lumière qui lui parvenaient était habités par une présence qu'elle pouvait percevoir, sans toutefois parvenir à la cerner.
Il existait quelque chose au delà de la matière, et ce quelque chose essayait de communiquer avec elle. Et comme elle n'avait rien d'autre à faire de ses journées, Marta écouta. Elle écouta longtemps, mais sans parvenir à saisir plus que quelques bribes éparses dénuées de sens. Elle se demandait parfois si les murmures n'étaient pas une construction de sa psyché pour supporter la solitude de la cellule.
Dans ces moments, elle pensait à Jim. À leur combat. À la nécessité de faire tomber Gerò. Ce savant fou pouvait bien essayer de les séparer, ce qui l'unissait à son mari était plus fort que tout. Ensemble, ils avaient quelque chose de bien plus puissant que toutes les armes que Gerò pourrait concevoir, quelque chose de plus puissant que l'Amour. Ils avaient des souvenirs. Et ces souvenirs leur offraient un avenir.
Puis, un jour qu'elle écoutait les murs lui parler, il lui semble que les murmures se font plus puissants qu'à l'accoutumée, au point de distinguer une syllabe : “…tion…”.
Marta tend l'oreille. Elle fait encore un effort : “Atten…, je …drer”
Incroyable… Cette fois, elle entend clairement les murs hurler :
“Attention, je vais m'effondrer !”
Marta s'écarte.
Tout, absolument tout est en mouvement.
Il faut qu'elle fuie.
Mais où ?
Il n'y a que des murs autour d'elle.
Elle les parcourt des yeux une énième fois, comme si une issue allait s'y dessiner par miracle.
« Les murs !! »
réalise-t-elle soudain.
Elle en touche un du bout des doigts et confirme son impression :
« Ils… Ils bougent ?! »
Mais les murs ne font pas que bouger ; ils l'avertissent encore :
« Jim est en danger ! »
Marta se réveille en sursaut.
Elle s'est assoupie dans le jardin intérieur du Dr Brief. Elle a encore rêvé de ce moment. Autour d'elle, les murmures n'ont pas disparu. Depuis qu'elle a échappé à sa prison de métal, elle a réalisé que ce ne sont pas que les murs qui essaient de lui parler, mais l'univers tout entier. Marta ne parvient cependant pas toujours à le comprendre.
Cela fait maintenant deux mois qu'elle a été accueillie à Capsule Corp. Deux mois qu'elle tente en vain d'accepter la mort de l'homme qu'elle a aimé plus que tout. Parfois, elle repense à ces moments où elle songeait à le quitter et ses raisons lui semble futiles aujourd'hui. Enfermée entre la culpabilité et les remords, elle essaie de ne pas se sentir responsable, mais parfois, ses sentiments prennent le pas sur la raison : elle sait qu'en étudiant le cocon, elle ne pouvait pas savoir ce qui allait arriver, mais elle ne peut s'empêcher de faire un lien entre son travail et la disparition de Jim. Alors, elle écoute les murmures qui lui changent les idées, en silence, pour occuper son esprit.
Bulmà a bien essayé de lui parler quelques fois, mais Marta ne se sent pas prête à lui répondre. Pourtant, la motivation de l'héritière l'a touchée. Elle aussi a perdu celui qu'elle aimait. Et puis, sa cause est noble.
Lorsqu'elle combattait Gerò aux côtés de Jim, elle n'avait pas réalisé contre quelles menaces le savant tentait de les préserver. Certes, ils connaissaient les saiyans et leurs progrès fulgurants, mais Marta avait toujours été persuadée qu'ils ne présentaient un danger que dans l'esprit malade de Gerò. Bulmà l'avait détrompée : ce “Vegeta” était visiblement un monstre de la pire espèce. Il lui avait enlevé Nappà comme Buù lui avait enlevé Jim. Alors, depuis qu'elle avait découvert quels combats se jouaient autour d'elle pour la survie de l'espèce humaine, Marta doutait. Elle cherchait une réponse dans les murmures, en vain.
Et à nouveau, elle pensait à son mari disparu et s'enfermait dans le silence.
Cet homme exceptionnel ne pouvait pas être mort pour rien. Il fallait que tout cela débouche sur quelque chose. Pour supporter cette épreuve, Marta tentait par tous les moyens de donner un sens à ce qui s'était produit.
Et comme il n'en existait pas, son esprit au bord de la rupture finit par en inventer un.
Jusqu'ici, Bulmà avait plutôt bien résisté à la pression.
Jamais elle n'avait perdu espoir. Mais à mesure que le Super Saiyan décimait leurs rangs, son moral s'amenuisait. Sa rencontre avec Gerò avait été comme une bouffée d'air salvatrice dans l'apnée qui la conduisait en enfer : elle n'était plus seule à guider la Résistance humaine et le savant lui avait ouvert de nombreux horizons auquel ni elle, ni son père n'avaient songé. Pourtant, les androïdes qu'ils avaient conçus à l'aide de la technologie alien s'étaient révélés impuissants face au monstre auquel ils s'opposaient.
Même Vegetà, le fer de lance de leur petite troupe, n'avait rien pu faire.
Tout espoir n'était cependant pas encore perdu. Elle disposait de l'essentiel des recherches menées par Gerò, dont le fameux projet Cèll. Certes, re-concevoir les pièces de C-17 et C-18 qui feraient de lui l'être parfait n'avait pas été sans mal, mais elle y était parvenue. Cependant, même ainsi, la puissance de Cèll était largement insuffisante pour parvenir à abattre Vegeta. Rien n'y faisait : Bulmà avait beau calculer, perfectionner le code génétique et recalculer encore, la créature demeurait désespérément trop faible.
Et c'est alors qu'elle s'apprêtait à abandonner que Marta était enfin sortie de son mutisme pour partager ses connaissances sur Cèll et Buù. Elle lui avait raconté tout ce qu'elle et son mari avaient dissimulé à Gerò, ainsi que toutes les données qu'ils avaient sciemment falsifiées afin de perturber ses travaux. À ce jeu-là, Jim s'était révélé très fort. Et désormais, Marta complétait les données afin d'aider Bulmà à sauver l'humanité. C'était le moyen qu'elle avait trouvé pour donner un sens à son existence. C'était sans nul doute ce que Jim aurait fait. Ce qu'il aurait voulu qu'elle fasse.
Si l'approche autodidacte de Marta s'avérait surprenante d'efficacité et si son expérience se révéla précieuse, c'est surtout de retravailler de concert avec quelqu'un qui mit du baume sur le cœur solitaire et meurtri de Bulmà ; elle se trouva enfin capable de donner le meilleur d'elle-même, de se concentrer uniquement sur son objectif. Entre les deux jeunes femmes, toutes deux en deuil de l'homme qu'elles aimaient, se développa une alchimie efficiente et leur association dépassa rapidement la somme de leurs compétences individuelles. Leurs qualités se révélèrent parfaitement complémentaires et bientôt, leur rendement dépassa toutes les prévisions.
La seule véritable difficulté fut de se procurer un échantillon de la créature que Krilìn avait vaporisée. Heureusement, sur la base des restes du cocon et des données de Gerò, son code génétique put être reconstitué et incorporé à l'ADN de Cèll…
Les deux jeunes femmes contemplaient leur œuvre sous la surveillance attentive de C-12. L'embryon flottait dans le liquide de croissance et, pour la première fois, il venait d'ouvrir les yeux. Marta fixait avec insistance ce regard à la fois vide et glacé. Un spasme partit du creux de ses reins pour secouer ensuite toute sa colonne jusqu'au faîte des épaules. Les murmures se faisaient plus forts.
— Je pense qu'on devrait abandonner, déclara-t-elle timidement.
Bulmà dévisagea sa collaboratrice d'un air sévère.
— Quoi ?! Mais il est presque arrivé à maturité. On ne peut pas tout laisser tomber maintenant !!
— Bien sûr qu'on peut. Plus il grandit, plus cette… Cette chose me donne des frissons. Je ne la sens pas.
Marta ne précisa pas que ses intuitions s'étaient toujours révélées exactes. Elle savait qu'une telle déclaration n'aurait eu aucun effet sur les opinions cartésiennes de Bulmà, mais cela n'empêchait pas les murmures de se faire de plus en plus pressants. Elle tenta une approche plus rationnelle :
—Imaginez… Imaginez qu'on en perde le contrôle.
— Il n'y a aucun risque, l'assura Bulmà. La programmation cérébrale de Gerò est très similaire à celle utilisée sur les androïdes. Cette chose sera incapable de s'en prendre aux humains. Son unique cible sera Vegeta, fais-moi confiance.
— Pas besoin de me le répéter encore une fois. Je sais que ce que je dis n'est pas rationnel, mais… On n'est même pas sûr que le Super Saiyan reviendra. Je pense qu'il vaut mieux ne pas courir le risque de réveiller un monstre qui pourrait échapper à notre contrôle.
Le souvenir de Buù était cuisant.
— Si Vegeta ne revient pas, tant mieux ! Mais si ce n'est pas le cas, je veux être prête à l'accueillir comme il se doit, affirma Bulmà avec détermination.
Il était clair que rien ne la ferait changer d'avis. Marta porta à nouveau son regard sur Cèll et les murmures s'enflammèrent. Elle ne distinguait pas encore les mots, mais à leur ton, elle comprenait qu'il s'agissait clairement d'une mise en garde.
Si les senzus avaient rapidement remis Tèn Shin Han sur pied, il était resté profondément heurté psychologiquement par le sacrifice de Piccolò et Yamchà. Aussi avait-il décidé de se retirer dans les Déserts de l'Est pour méditer et trouver la voie à suivre selon les préceptes de l'Amour et du Vice. Mais quand le Toùt-Puissant, qu'il supposait mort en même temps que Piccolò, était venu lui rendre visite, il avait immédiatement compris que quelque chose ne tournait pas rond.
— Comment pouvez-vous être toujours en vie ? s'étonna-t-il.
— L'esprit de Piccolò n'a pas disparu, lui expliqua Kamì. Il est toujours là, quelque part, en toi. Tant que cet esprit perdurera, je vivrai également.
— Ça n'a aucun sens ! Piccolò et Yamchà sont morts !
— Il ne s'agit que de leur corps. Leur esprit et leur âme sont encore relié à ce monde à travers toi. Il te suffit de réussir à les entendre.
— Mais sans leur corps, comment peuvent-ils subsister ?
— Je ne suis pas mort lorsque Piccolo Daimao a été vaincu par Son Goku, parce que son esprit avait subsisté dans le corps de son fils. C'est à peu près ce qui est en train de se produire : leur conscience est toujours quelque part en toi, et elle retient leur âme sur Tèrre. Ils ne sont jamais arrivés chez Enmà, j'ai vérifié.
— Je vois… marmonna Tèn Shin Han, pensif.
L'espoir renaissait. Tant que vivrait le Toùt-Puissant, alors ils gardaient une chance de récupérer les Dragon Balls. Mais pour cela, encore fallait-il être en mesure de récupérer la sixième boule de cristal. Tèn prit une décision :
— Bon, je vais repartir à l'entraînement. Je dois surpasser le Super Saiyan, coûte que coûte.
Mais Kami intervint :
— Je pense que c'est inutile. À chaque fois que nous l'avons combattu, la situation a tourné au désastre. Il est temps d'opter pour une approche différente… Pour commencer, nous allons voir si tu es capable de faire revenir Piccolò et Yamchà…
Bulmà n'avait jamais été particulièrement proche de Tèn Shin Han, mais dans la situation actuelle, sa visite fut une excellente surprise. Elle décida de prendre une pause et de le recevoir sur la terrasse. La journée était particulièrement belle et elle n'aurait pas pu rêver mieux qu'une longue séance de nostalgie sous le soleil, un verre de cosmopolitain à la main. C'était sans compter les intentions du triclope, qui en vint rapidement au motif de sa venue :
— Écoute, Bulmà, je sais que Vegetà et toi travaillez toujours à l'élimination du Super Saiyan. Je voudrais que tu abandonnes ce projet.
Bulmà ne s'était pas attendue à une telle requête et prit le temps de la réflexion avant de répondre.
— Admettons que je sois d'accord. Qu'est-ce que tu proposes ?
— Le Toùt-Puissant est toujours en vie. Ce que je veux, c'est qu'on lui demande de nous rendre la Dragon Ball.
Bulmà reposa son verre sur la table de marbre de la terrasse et le regarda d'un air sévère :
— Alors tu es complètement fou, Tèn Shin Han. Jamais il n'acceptera.
— Ce n'est pas sûr. On n'a aucune idée de ce qu'il veut réellement, et à chaque fois qu'on l'a combattu, ça a tourné au désastre. Si on a pu s'entendre avec Vegetà, alors on doit pouvoir s'entendre avec lui. Il suffit de découvrir ce qu'il veut et de le lui donner. J'ai développé de nouvelles capacités et je pense qu'en lui parlant…
Bulmà l'interrompit en se levant brusquement, les deux mains plaquées sur la table :
— Tu es cinglé, Tèn Shin Han ! Ça n'a aucune chance de marcher !! Ce mec est un monstre, ce n'est pas Vegetà !
• Tu dois l'écouter, Bulmà.
Un instant particulier suivit l'intervention de Yamchà. Un de ces instants où le monde semble osciller entre deux directions fondamentalement différentes. La voix de son ancien amant avait évidemment réveillé chez Bulmà nombre de sentiments et de souvenirs bouillonnants. Tèn savait qu'il jouait son va-tout en laissant son compagnon s'exprimer : cette intervention pouvait tout aussi bien convaincre Bulmà que la perdre définitivement, et de sa réaction dépendrait la suite des événements. L'univers attendit, perdu entre les différentes versions d'une même réalité potentielle. Et quand cet instant fut passé, il prit une forme définitive. La jeune femme se retourna et, dos au triclope, déclara sèchement :
— Il faut que tu partes. Si tu veux essayer de négocier avec lui, libre à toi, mais ne me demande de croire en tes chimères. Je ne vais pas priver l'humanité de sa dernière ligne de défense parce que tu as perdu l'esprit. Trop de choses sont en jeu.
— Très bien, déclara respectueusement Tèn en se levant pour prendre congé. C'est ton choix. Je te souhaite bonne chance, Bulmà.
— À toi aussi, Tèn Shin Han.
« Ne le laisse pas partir. »
Cette fois, Marta a entendu les mots résonner clairement.
« C'est lui qui va nous sauver. Ne le laisse pas partir. Il a besoin de toi. »
La jeune femme regarde autour d'elle, paniquée. Le labo est vide. De qui les murmures parlent-ils ? S'ils se manifestent ainsi, alors c'est important. Il faut qu'elle comprenne ce qui se passe. Alors, comme dans les geôles, Marta écoute son instinct le plus profond et se laisse guider. Elle se précipite à la lucarne juste à temps pour apercevoir Tèn Shin Han sortir du complexe. Il ne peut s'agir que de lui. Elle comprend qu'elle a fait une erreur. Elle n'est pas là pour finaliser Cèll. Elle est là pour rencontrer cet homme.
« Ne le laisse pas partir. »
La fenêtre ne s'ouvre pas malgré ses efforts, et l'homme s'est déjà envolé. Il va bientôt disparaître. Alors Marta saisit une chaise et s'en sert pour briser la lucarne. Elle hurle à pleins poumons :
— Attendez !! Ne partez pas !!
Mais seul un son étouffé échappe à sa gorge serrée. Marta réalise qu'elle a voulu crier si fort que sa voix s'est étranglée. De toute manière, ça n'aurait servi à rien. L'étranger est déjà trop loin, il n'avait aucune chance de l'entendre. Elle s'écroule sur les genoux et maudit son impuissance. Décidément, tout ce qu'elle fait tourne à la catastrophe. Un goût amer lui serre la gorge. Elle connaît cette sensation : c'est celle qui précède les larmes.
Mais au moment où elle s'apprête à craquer, une voix étrange résonne dans son esprit :
••• Qui êtes-vous ?
L'étranger est là. Il lévite à la hauteur de la fenêtre brisée. Aussi incroyable que ça puisse paraître, il l'a entendue. Marta le regarde et elle comprend instantanément dans son regard qu'il peut lui aussi percevoir les appels de l'univers. La jeune femme réalise alors que quelque chose a changé. Pour la première fois depuis des mois, les murmures se sont tus. Ils ne produisent plus cette plainte lancinante à laquelle elle s'est désormais habituée. Peut-être sont-ils satisfaits ?
Bien que le départ de Marta avec Tèn l'eût affectée, Bulmà trouva la force de mener à bien son projet dans cette nouvelle inattendue : le Toùt-Puissant était en vie, et avec lui, l'espoir, sous la forme de sept sphères orangées frappées d'étoiles. Désormais, une seule chose comptait : arracher la Dragon Ball des griffes de Vegeta. Et c'est dans cette perspective qu'elle redoubla d'efforts pour finaliser l'hybride. Bientôt, elle put sortir la larve de l'incubateur et celle-ci s'enferma dans une chrysalide destinée à lui faire atteindre sa forme adulte. D'après Gerò, le processus aurait dû prendre quatre longues années, mais Bulmà pensait réussir à largement diminuer ce délai…
Cela faisait désormais près de quatre mois que Vegetà se prêtait chaque semaine à cette mascarade, et elle commençait à sérieusement lui taper sur le système.
— Ça va prendre encore longtemps ? demanda-t-il sans cacher son agacement pendant que Bulmà plaçait les accumulateurs autour de ses biceps.
— Je t'ai déjà dit que je n'en savais rien, répondit-elle sèchement. La seule chose dont je sois certaine, c'est que ça n'ira pas plus vite si on ne fait rien.
La jeune femme ne prêta pas attention aux répliques acerbes du prìnce et entreprit de relier les câbles des accumulateurs à la chrysalide. Il s'agissait de la même technique que Gerò avait utilisée sur Zabòn, du moins dans le principe.
Intérieurement, Bulmà fulminait : ce râleur de saiyàn se plaignait sans cesse de ne pas avoir de partenaire, mais quand il devait mettre la main à la pâte, c'était toujours avec une mauvaise volonté des plus exaspérantes. Entre la prévenance de Nappà et le concentré d'aigreur de Vegetà, difficile d'imaginer que les deux guerriers aient pu avoir quoi que ce soit en commun !
— C'est bon, finit-elle par déclarer. Tu peux y aller.
— Pas trop tôt… marmonna le saiyàn.
Et sur ces mots, il laissa éclater son pouvoir comme il l'avait déjà si souvent fait par le passé. Mais cette fois-ci, Bulmà l'interrompit plus tôt que d'habitude :
— Attends Vegetà ! Arrête ! Je… je crois qu'on y est !
Le prìnce laissa retomber son aura et lui aussi constata immédiatement que quelque chose d'inhabituel se produisait. La chrysalide bougeait. Bientôt, une fissure la parcourut sur toute la longueur supérieure et finalement, elle s'écarta pour laisser se redresser un être à la peau grise et tachetée. Ses membres sveltes et démesurément allongés lui donnaient l'air d'être encore plus grand qu'il n'était, et les deux excroissances verticales qui lui couronnaient le crâne amplifiaient encore cette impression. Il portait également deux ailes dans le dos qui formaient une sorte de cape et qui frémirent lorsqu'il les déploya légèrement, éclaboussant les alentours du liquide gluant qui lui recouvrait le corps. Le moins qu'on ait pu dire, c'est que son apparence n'était pas des plus avenante ; et lorsqu'il ouvrit les yeux, Bulmà ne put s'empêcher de frémir en pensant aux mises en garde de Marta. Ses orbites d'un noir profond rendaient encore plus inquiétantes ses iris rouge sang. Tout dans son regard respirait la prédation.
Mais la jeune fille se reprit immédiatement de son moment de doute.
— Bonjour. Sais-tu qui je suis ? Sais-tu qui tu es ? interrogea-t-elle.
La créature ne répondit pas tout de suite. Elle observa tout-à-tour Bulmà et Vegetà de ses yeux terrifiants. Il y eut une lueur dans ses pupilles que la jeune héritière interpréta comme une hésitation sur la conduite à adopter. Tout cela semblait… l'amuser.
Finalement, l'hybride répondit :
— Vous êtes Bulmà Brief. Vous m'avez donné la vie. Et moi, je suis Cèll.
— Et tu sais pourquoi tu es là ? poursuivit-elle.
— J'ai été créé pour détruire le Super Saiyan. Pour détruire Vegeta, votre ennemi. Je n'ai pas d'autre but.
Bulmà lança un regard empli de fierté à Vegetà, qui demanda à son tour :
— Tu sembles bien présomptueux. Tu penses être assez fort pour tuer le Super Saiyan ?
Cèll n'hésita pas une seule seconde :
— Oui. D'après mes données, il n'a aucune chance.
Vegetà sourit.
— Parfait. Suis-moi. Tu vas me montrer de quoi tu es capable…
++
par Lenn-Z le Jeu Mars 24, 2016 18:46 
). Autant la réserver pour le temps ou tout a diverger avec Cèll.
, c'est trop ça xDDD
(← c'est quoi ce smiley olol, c'est pas la tête que je voulais tirer xD)
