Bon. On passe enfin au chapitre suivant.
Chapitre neuvième : Nouvelle donne
Partie II: Vengeance
Vegetà régla la température de l'eau à un niveau proche du maximum. Il aimait les douches particulièrement chaudes et bientôt, tout l'habitacle fut rempli d'une vapeur si dense qu'elle en paraissait presque opaque.
Cela faisait maintenant un an qu'il s'entraînait d'arrache-pied pour surpasser son double. Bulmà commençait à douter qu'il revienne jamais, mais lui-même en était convaincu. Et cette fois , il aurait le dessus.
Il arrêta l'eau, sécha rapidement son corps et ses cheveux, puis il passa un jeans et une chemise jaune. Finalement, ces vêtements terriens n'étaient pas si ridicules, pour peu qu'on parvienne à en accorder les coloris… Puis il se dirigea tranquillement vers la cuisine pour prendre son petit déjeuner avant sa journée de détente mensuelle.
Bulmà s'y trouvait déjà, encore en chemise de nuit, mais la mise en pli déjà faite, en train de préparer du café. Pendant un instant, il se demanda ce que son double pouvait bien lui trouver. Ça n'était qu'une idiote si facilement manipulable, toute juste bonne pour Nappà… Comment avait-il pu la préférer à Soltraki ?
Bulmà se retourna soudain, une tasse à la main.
— Oh ! Tu tombes bien ! s'exclama-t-elle en l'apercevant. J'ai eu une idée cette nuit qui… Vegetà ? Vegetà ?! Tu m'écoutes ?
Mais Vegetà ne l'écoutait pas. Son regard était tourné vers l'est et son expression témoignait d'un ravissement évident. La formidable énergie qui venait d'apparaître non loin ne laissait aucun doute sur l'identité de celui dont elle émanait.
— Il est là. Je vais me changer. Toi, va prévenir Cèll.
Deux minutes plus tard, les deux guerriers se tenaient dans le jardin de la Capsule Corporation.
— Pffff !! railla Cèll avec mépris pendant que Vegetà enfilait ses gants de combat. C'est pour vaincre ce minable que vous m'avez créé ?! Il ne va pas tenir longtemps.
— Il est capable de monter beaucoup plus haut que ça. Et souviens-toi de ce que je t'ai expliqué sur l'alterki. Tu dois absolument contrer sa technique de téléportation.
— Bah, de toute manière, il ne tiendra pas cinq minutes contre moi.
— J'espère bien… Bientôt, ce salopard rampera à mes pieds, se réjouit le prìnce en accrochant son scouter du côté gauche. Bulmà, tu me reçois ?
— Cinq sur cinq, confirma la jeune femme via le dispositif.
— Parfait !! tonna Vegetà dans un sourire cruel. L'heure de la vengeance a sonné.
Vegeta attendait patiemment que son double vienne à lui ; il avait immédiatement repéré son aura à la Capsule Corp, mais il préférait largement le rencontrer dans cette zone désertique, au cas où les choses dégénéreraient. Le persuader d'abandonner les hostilités n'allait pas être facile au vu de leur dernière rencontre, mais il devait à tout prix y parvenir.
Il n'eut pas à attendre longtemps. Moins de dix minutes après son arrivée en ce temps, Vegetà atterrissait face à lui, accompagné de Cèll.
Vegeta cligna des yeux. Il ne s'était pas attendu à ce que l'hybride ressemble à ça.
L'être qui accompagnait son doùble était bien muni de deux longues ailes qui tombaient dans son dos, ainsi que d'excroissances verticales qui couronnaient son crâne, mais sa peau tachetée était grise et son corps bien plus fin que celui qu'il connaissait. Ses membres étaient démesurément longs. Il ne fallut pas longtemps à Vegeta pour comprendre ce qui s'était passé. Cet imprévu n'arrangeait pas ses affaires, mais il expliquait bien des choses. Il allait falloir jouer finement.
Son doùble interrompit ses réflexions :
— Je savais bien que tu finirais par revenir. Mais tu n'aurais pas dû.
— Écoute, je ne suis pas venu me battre, répliqua Vegeta. J'ai commis des erreurs et si je suis venu, c'est pour vous rendre la Dragon Ball. Je n'aurais pas dû la prendre. Je voulais éviter que vous ressuscitiez Son Gokù, mais c'était idiot.
Vegetà resta interloqué un instant, puis éclata d'un rire puissant avant de demander :
— Tu te fous de moi, hein ?
— Pas du tout. Ton désir de me vaincre est absurde. Je suis toi. Ça a entraîné beaucoup trop de morts, et il faut y remédier. C'est pour ça que je suis venu.
— Et qu'est-ce que tu imaginais ? Que j'allais te tomber dans les bras et qu'on allait faire des tours de manèges sur des poneys ?
— Je veux juste ressusciter ceux qui sont morts à cause de moi. Et puis, il faut qu'on abatte Cèll, affirma-t-il en jetant un regard à la créature impassible qui les observait sans rien laisser paraître de ses émotions.
L'hybride ne réagit pas et c'est à nouveau Vegetà qui répondit :
— Cèll n'est ici que pour t'empêcher de fuir comme la dernière fois. C'est moi qui vais t'abattre.
— Il est plus fort que toi. Tu le sais, ça ?
Vegetà lui jeta un regard noir.
— Arrête de nous baratiner. Tu n'as quand même pas peur de m'affronter, si ?
Le saiyàn n'attendit pas de réponse à sa question. Il laissa exploser son aura et se plaça en position de combat dans un sourire cruel.
— Allez, prépare-toi ! On va bien voir qui est le véritable Prince des Saiyans !
Et c'est sur cette réplique que l'affrontement débuta, par une jambe savamment jetée sur le côté et parée du bras gauche, avant qu'une tempête d'énergie n'enveloppe les combattants, palpitant au rythme des coups surhumains qu'ils échangeaient.
Cèll prit place au sommet d'un piton rocheux, les bras croisés, afin d'observer le combat des deux saiyans.
C'était pitoyable. Il ne parvenait pas à comprendre qu'on ait pu le programmer pour “ça”. Mais au moins, il n'aurait pas à attendre son émancipation encore 5 longues années. Dans l'immédiat, les consignes de ses maîtres étaient claires : il ne devait s'en mêler que si Vegetà se trouvait en difficulté.
Il espérait que cette situation se présenterait bientôt : il lui tardait d'enfin pouvoir se battre en conditions réelles. Tout son organisme fourmillait à cette perspective et une sensation chaude envahit son ventre avant de se répandre dans son corps. Sans doute ses gênes saiyans qui s'éveillaient à la perspective d'un formidable affrontement.
Car si la puissance des deux combattants n'avait rien d'impressionnant, il n'en allait pas de même de leurs techniques. Les frappes étaient sûres, et la conclusion de chaque enchaînement se jouait bien avant le coup final, toujours accompagné d'un son sourd et d'une déflagration de Ki. Pour le moment, aucun des deux ne prenait vraiment le pas sur l'autre et cela irritait Cèll au plus haut point. La pire chose qui pouvait se produire, c'était que Vegetà prenne l'avantage et le prive de la possibilité d'intervenir.
— Alors comme ça, tu comptes utiliser Cèll contre moi… commenta Vegeta tout en esquivant deux coups vicieux.
— Ta gueule et bats-toi !! répliqua son doùble en se fendant vers l'avant pour frapper au visage.
Vegeta encaissa et répliqua d'un coup de pied en plein dans le ventre qui fit reculer son adversaire. Cela lui laissa l'occasion de répondre à son tour :
— Ce combat entre nous n'a aucun intérêt. Cèll n'attend qu'une occasion de te trahir et d'échapper à votre emprise. C'est lui ton véritable ennemi. Pas moi.
Vegetà lécha lentement le sang qui lui coulait à la commissure des lèvres. Puis, il désactiva son scouter avant de répondre :
— Cèll nous obéit au doigt et à l'œil. Il est incapable de s'en prendre à quelqu'un d'autre que toi.
— Ce n'est pas vrai, affirma Vegeta.
Mais le prince était troublé. Ce n'était pas censé se passer comme ça. Aurait-il déjà changé le cours des événements ? Non… Il venait d'arriver en ce temps. C'était trop tôt.
Il n'eut pas le temps de réfléchir posément au problème. Son doùble lui répondait déjà d'un air cruel, à l'affût de la moindre ouverture :
— Je dis que nous allons faire mieux que te tuer. Tu vas connaître la souffrance et l'humiliation.
— Tu n'as pas dû comprendre, tenta de le convaincre Vegetà encore une fois. Cèll est plus fort que toi. Si on continue ce combat, il va finir par nous tuer tous les deux. Buù ne t'a pas suffi ?
— Cette fois c'est différent. Tu es foutu. Tu aurais dû rester bien à l'abri dans ton temps.
— Bon. Tu ne me laisses pas le choix. Tu ne pourras pas dire que je n'ai pas essayé.
Vegeta concentra l'alterki et son aura disparut.
Bulmà suivait le combat grâce aux robots-espions nouvelle-génération issus de la technologie de Gerò et n'en perdait pas une miette. Elle enregistrait les techniques de Vegeta sous plusieurs angles et deux consoles informatiques massives se chargeaient de les analyser et d'en restituer des informations chiffrées.
Mais si l'affrontement avait débuté de manière équilibrée, Vegeta avait désormais pris l'ascendant, manifestement grâce à cette technique qui lui permettait de se servir de son Ki comme d'une sorte d'armure.
La voix de Cèll résonna dans le communicateur :
— Ça suffit. J'y vais.
— Non, rétorqua Bulmà. Pas encore.
— Si. J'y vais, c'est pour ça que j'ai été mis au point.
— Je t'ai dit de laisser faire Vegetà. On était préparés à ce problème. Il sait comment réagir.
— Il est en train de se faire massacrer.
— Pour le moment, il ne s'en sort pas si mal. S'il arrive à prendre un peu de distance…
Bulmà fut interrompue par le spectacle qui se jouait au même moment sur le moniteur principal. D'une passe magnifique, Vegeta venait d'immobiliser son doùble à la faveur de quatre sphères de gravité savamment relâchées. Il le rouait de coups puissants au ventre, au point que Vegetà cracha une gerbe de sang inquiétante qui engloutit le robot espion le plus proche, et tout l'écran par la même occasion.
— Ok !! confirma Bulmà. Vas-y.
Cèll exulta.
ENFIN !!
Il laissa exploser son aura et se rua sur Vegeta. Le prince eut à peine le temps de le sentir venir que son ennemi plaçait deux coups violents qui l'obligèrent à l'esquive. Le saiyan voulut contre-attaquer, mais son doùble en avait profité pour échapper aux sphères et se tint aux côtés de Cèll, prêt à repartir au combat malgré les frappes violentes qu'il avait encaissées. Il maîtrisait sa transformation à la perfection.
— Peuh ! railla Vegeta. Vous pensez qu'en vous y mettant à deux, ça va changer quelque chose ? C'est toi que je tuerai en premier, ajouta-t-il à l'intention de Cèll.
— Montre-moi !! ricana Cèll.
Alors le saiyan s'exécuta. D'un mouvement aussi rapide que précis, il envoya un direct en plein dans le visage de son doùble pour le sonner et l'écarter. Cèll attaquait déjà du poing, mais Vegeta le cala avec la main pour passer dans son dos d'une vrille.
— Tu arrives à suivre ? susurra Vegeta à l'oreille de l'hybride en plaquant sa paume sur son dos.
Il avait déjà relâché l'alterki, et propulsa une large attaque énergétique au même instant qui emporta le corps de Cèll tout entier.
— Et voilà ! se félicita Vegeta. Il n'aura pas fait long. Je savais bien que ce serait facile, mais j'espérais quand même un peu plus de résistance de sa part.
Vegetà reparut dans la seconde qui suivit et entama un nouveau corps-à-corps avant que son double ait pu re-concentrer l'alterki, mais même dans ces conditions, le prince gardait un léger avantage et finit par enchaîner trois coups au torse qui lui laissèrent le répit nécessaire pour retrouver son plein potentiel.
Mais quand il vit son doùble sourire à pleines dents, il sut immédiatement que quelque chose clochait.
Il se retourna juste à temps pour voir le kame hame ha fuser dans sa direction. Vegeta ouvrit des yeux ronds. Il n'aurait pas le temps d'esquiver et l'alterki lui interdisait une riposte. Alors il croisa les bras et se prépara à encaisser le choc.
L'onde le submergea mais le saiyan tint le coup. Quand enfin elle se dissipa, Cèll se tenait à une dizaine de mètres à peine de lui, tout sourire, les mains encore jointes devant lui.
— Voilà, Vegeta !! s'exclama l'hybride. C'est exactement cette expression que j'espérais ! Un regard à la fois étonné et plein de colère !!
— Tu disposes donc bien des capacités de régénération de Bùu… constata Vegeta, les dents serrées.
— Ha ! Ha ! Tu veux savoir un secret, prince déchu ? Je t'ai laissé me détruire exprès, juste pour voir cette frustration sur tes traits.
— Tu as peut-être survécu à mon attaque, mais montre-moi comment tu encaisses ça !! rugit Vegeta en se précipitant sur son ennemi le poing armé, pour frapper en plein visage.
Mais il ne rencontra que le vide.
Pourtant, Cèll était toujours là, bien face de lui. Seul son crâne avait disparu, comme s'il s'était enfoncé dans son corps. Éberlué, le prince reçut deux coups au torse avant qu'un mouvement de jambe ne l'envoie voler dans le piton rocheux d'où l'hybride avait suivi le début du combat. L'alterki avait amorti les chocs, mais ces frappes étaient aussi violentes que celles de Goku en Super Saiyan 3 ; son pouvoir ne suffisait pas à tout bloquer.
Vegeta sortit des décombres pour voir son doùble et Cèll côte-à-côte, en train d'avancer vers lui. Cèll restait prenable, mais si son doùble s'en mêlait, ses chances de victoires seraient minces. Vegetà avait beau lui être inférieur, sa puissance n'était pas négligeable. À eux deux, ils étaient bien trop puissants pour lui.
Le prince frissonna. Il lui restait une carte à jouer, mais la partie serait serrée…
Bulmà jubilait.
Vegeta était à terre. Son protégé lui était supérieur, comme prévu. La vengeance de Nappà se précisait de seconde en seconde.
De nouvelles passes se succédèrent et si les premières furent équilibrées, les assauts conjoints de Cèll et Vegetà finirent par avoir raison de leur ennemi. Finalement, Vegeta se trouva blessé, à genoux, épuisé, tandis que ses ennemis ne montraient que d'infimes signes de fatigue.
Mais il ne s'avoua pas vaincu.
Par trois fois encore, le prince mordit la poussière, jusqu'à ce que Cèll finisse par complètement l'immobiliser en projetant quatre parties de lui-même qui le saisirent à chaque membre et l'accrochèrent à un rocher.
Enfin, le saiyan était à leur merci.
Bulmà saisit le communicateur et s'adressa à Vegetà :
— Branche le haut-parleur. Je veux qu'il sache comment je l'ai vaincu.
— Tu n'as pas tout fait toute seule, lui répondit le prìnce, visiblement agacé. Je te laisse trente secondes, ensuite, il sera à moi.
— Tu m'entends, saiyan ?
Sur l'écran, Vegeta releva un regard blessé et fixa le scouter.
— Tu n'aurais pas dû tuer Nappà.
— Je sais, répliqua-t-il. J'ai perdu le contrôle. Je ne voulais pas te faire de mal. Et je ne regrette pas de t'avoir sauvée. C'est sûrement la meilleure chose que j'aie faite ici.
— Tes remords ne te sauveront pas.
— Je ne suis pas en train de t'implorer, Bulmà. Mais tu n'aurais pas dû implémenter des cellule de Buù dans Cèll. C'était une grossière erreur, et elle va causer bien plus de dégâts que ce que j'ai provoqué. Si tu possèdes un moyen de l'arrêter, tu devrais le faire maintenant.
— Cèll ne fera de mal qu'à une seule personne : toi.
— Tu as tort, affirma le prince, sûr de lui.
Vegetà éclata d'un grand rire.
— Tu fais le fier, mais c'est parce que tu n'as pas encore pris conscience de ce qui t'attend, railla le prìnce dans un sourire cruel.
Vegeta resta impassible.
— Qu'est-ce que tu veux ?
— Je veux la Machine. Donne-la moi
— Oh ! s'étonna Vegeta.
— Je sais où elle est. Tu as le choix : soit tu me la donnes bien gentiment, soit je te mutile pour l'obtenir.
— Moi aussi, je vais te proposer un choix, répliqua finalement Vegeta. Tu as eu ce que tu voulais. Tu m'as vaincu. Maintenant, mettons un terme à tout ça et détruisons Cèll. Tu n'as pas envie de voir si tu peux le vaincre ?
Vegetà ne put cacher sa frustration. Il ne s'était pas attendu à cette réaction. Il voulait voir son double désespérer. Il s'approcha de lui et ordonna d'un ton menaçant :
— Donne-moi la machine ou je la prends de force.
Après quelques nouvelles secondes de tension ou les deux saiyans se défièrent du regard, Vegeta concéda :
— Très bien. Tu ne pourras pas dire que je ne t'aurai pas prévenu, commenta-t-il en se concentrant pour extraire la capsule de son bras. Elle tomba au sol et émit un tintement sec lorsqu'elle rebondit sur une pierre avant de s'enfoncer à moitié dans la terre meuble.
— Dommage, commenta Vegetà en s'en emparant. Je ne pensais pas que ce serait si simple. Ta faiblesse me dégoûte !
Vegeta ne répondit pas. Il se contenta de toiser son doùble avec mépris. Ce dernier n'apprécia pas. Il voulait voir sa fierté piétinée comme l'avait été la sienne dans la Salle de l'Esprit et du Temps.
— Tu veux savoir ce que je compte faire de la machine ? demanda-t-il avec une leur sadique au coin de l'iris.
À nouveau, Vegeta demeura silencieux. Alors le prìnce s'approcha de lui et murmura à son oreille :
— Ghoùrd m'a raconté pour Bulma. Il m'a raconté pour Trunks.
Le prince était impassible, le regard hautain, et Vegetà sentit sa frustration se transformer en rage. Il leva un poing pour le frapper mais il fut retenu par Cèll :
— N'oublie pas notre accord. Maintenant, le Super Saiyan est à moi.
Le temps resta suspendu de longues secondes durant lesquelles Vegetà s'efforça de retrouver son calme. Bulmà intervint pour éviter que la situation ne dégénère :
— Il a raison. La machine pour toi, la Dragon Ball pour moi et la mise à mort pour lui. C'est ce que nous avons convenu.
— Ne t'inquiète pas, ajouta Cèll. Avant de mourir, je lui ferai suinter la terreur par tous les pores de la peau.
Vegetà contint sa colère et se contenta de cracher au visage stoïque de son double. Il jeta la capsule au loin et la machine se matérialisa dans le nuage de fumée caractéristique. Le saiyàn monta à bord et entreprit de lever les sécurités olfactives et génétiques.
— Je suis déçu, vraiment, commenta-t-il ce faisant. J'espérais que tu nous offrirais plus de challenge.
Le prìnce programma la date du saut. Le flegme de Vegeta l'exaspérait. Il voulait voir son regard désespéré avant de partir, le voir craquer. Il tenta une dernière fois sa chance :
— Au cas où tu compterais sur tes amis pour les sauver, ne te fais pas d'illusions. J'ai moi aussi l'intention de gagner une époque où personne ne sera en mesure de m'offrir la moindre résistance. Et même si tu devais t'en sortir par miracle, tu n'as aucun moyen de savoir où et quand je compte me rendre.
Cette fois, Vegeta répliqua :
— Arrête tout ça et joins-toi à moi pour vaincre Cèll. Si tu quittes ce monde, je te tuerai.
Son doùble grogna et il sembla qu'il allait quitter la machine pour faire disparaître cet air supérieur du visage du saiyan, mais Cèll intervint encore :
— Ça suffit maintenant. Savoure ta vengeance et vas-y, que je puisse l'achever, comme convenu.
Après une dernière hésitation, Vegetà retrouva son calme.
— Tu as raison… Merci pour la machine, Super Saiyan ! Je me demande si ton âme pourra gagner l'autre monde, dans cette ligne du temps, mais si c'est le cas, salue Freezèr en enfer !
Et sur cette dernière réplique, la bulle de sécurité se referma et la machine décolla. Puis, dans un vrombissement sourd, elle disparut de cette réalité en emportant Vegetà dans l'espace-temps.
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