Dragon Ball Timeline : Vegeta [fanfic terminée]

par **Bushido** le Sam Août 09, 2014 20:23

Niiiiiic est de retour ! Yay ! \o/

Très bon chapitre. Nappa est en bien mauvaise posture

par **niicfromlozane** le Sam Août 09, 2014 20:29

Vous vous rendez pas compte comme tous vos messages me touchent...

par **Pensyves** le Sam Août 09, 2014 22:05

je suis facilement troublé par ton style si unique Niic (hoo ça rime)

Concernant Zabon et les insectes, honnêtement n'importe quel gars avec un QI supérieur à celui d'un moineau comprendrai que leur comportement est anormal (Et encore, j'ai vu des mésanges comprendre ce genre de chose, c'est tout dire).

Moi j'attend la suite!

par **Max** le Sam Août 09, 2014 22:08

Bon comme j'ai vu cette fic remonter, j'ai lu.

Je trouve ça vachement cool. Au final on suite deux histoires différentes, et mélées, celle de Végéta et de .... notre Végéta ?

Coup de vent pour dire que je suivrais et que j'aime beaucoup =)

par **ButterflyAway** le Sam Août 09, 2014 22:16

Pensyves, de là à déduire immédiatement que ces insectes sont contrôlés par une entité extérieure ?

Je comprends que rien ne te choque concernant les insectes, mais ne va pas croire que tes études et tes connaissances sur le sujet te permettent de dire des trucs comme ça.

Ce n'est pas comme si je déduisais que tout le monde sait ce qu'est une litote, une paronomase ou un syllogisme parce que j'ai fait des études de Lettres.

par **niicfromlozane** le Sam Août 09, 2014 22:25

Inutile de s'énerver. Je reprendrai ce passage lors d'une mise à jour de toute manière; Butterfly a raison, j ai un peu bâclé ce passage car c etait un detail, mais visiblement ca nuit à l'immersion.

Et @Max, bienvenue à toi sur le topic! Ravi que la fic te plaise

Tu as vraiment tout lu en 24h?? 80

par **Pensyves** le Sam Août 09, 2014 22:35

ButterflyAway a écrit:Pensyves, de là à déduire immédiatement que ces insectes sont contrôlés par une entité extérieure ?

Je comprends que rien ne te choque concernant les insectes, mais ne va pas croire que tes études et tes connaissances sur le sujet te permettent de dire des trucs comme ça.

Ce n'est pas comme si je déduisais que tout le monde sait ce qu'est une litote, une paronomase ou un syllogisme parce que j'ai fait des études de Lettres.

Je sais pas mais Zabon est quelqu'un qui a vu pas mal de monde, de fait il a du être confronté à de nombreuses situations de ce genre, des pièges c'est monnaie courante et celui là reste un classique, de là il n'est pas difficile de déduire que le comportement des insectes est anormal, rien à voir comme je l'ai déjà dit avec des études sur les insectes.

En prime litote, paronomase et syllogisme font partie du programme de secondaire chez nous .... j'arete là le HS.

par **xela26** le Sam Août 09, 2014 22:43

Je suis assez de l'avis de Pensyves, il était assez facile pour Zarbon de deviner que c'était un piège, donc pas de raison pour changer ce passage pour moi, il est très bien comme il est, autant ne pas surcharger pour si peu.

Sinon, Bon retour à toi Niic

J'avais oublié ce chapitre, mais la mémoire m'est revenue au fur et à mesure.
Pas grand chose à dire de plus que les autres, si ce n'est que c'est un retour gagnant. On attends la suite du combat de Freezer avec impatience.

Quid de Végéta?

par **Max** le Sam Août 09, 2014 23:06

Je lis assez vite =p Quand je suis dans une fic ça avance donc oui assez rapidement.

Maintenant on veut la suite ! :twisted:

par **niicfromlozane** le Mar Août 12, 2014 16:01

Je suis assez de l'avis de Pensyves, il était assez facile pour Zarbon de deviner que c'était un piège, donc pas de raison pour changer ce passage pour moi, il est très bien comme il est, autant ne pas surcharger pour si peu.

Honnêtement, l'intérêt narratif du développement est nul. J'avais essayé un truc plus long mais ça me semblait moins efficace; cependant, si ça nuit à l'immersion, une ou deux lignes de plus ne peuvent pas faire de mal et Pensyves-qui a finalement changé d'avis- et Butterfly m'ont convaincu sur le tchatt. Je reprendrai ça tantôt, mais je ferai en sorte de ne pas alourdir le truc.

Sinon, Bon retour à toi Niic

Merci!

On attends la suite du combat de Freezer avec impatience.

Maintenant on veut la suite !

J'en ai chié à l'écrire. J'en ai fait 5 versions. Mais c'est enfin prêt, ça n'attend plus que la relecture. Donc si c'est à niveau ce sera bien pour dans 10 jours.

Quid de Végéta?

La partie est déjà longue, mais je ne l'ai pas oublié, t'inquiète.

Je lis assez vite =p Quand je suis dans une fic ça avance donc oui assez rapidement.

N'empêche, j'ai relu la fic y a pas longtemps, ça prend quand même 3-4 heures de tout s'envoyer, même en lisant vite (perso je lis lentement, ça m'a pris pas loin de 5 heures)

Ravi que le récit t'ait passionné à ce point!

par **Paulemile** le Ven Août 15, 2014 17:35

Yo, j'avais vu cette fic il y a un petit moment et je m'étais dit : ç'a l'air vraiment cool ! Puis j'ai oublié de la lire, pour diverses raisons dont je ne me rappelle pas. J'ai enfin réparé cette erreur. J'adore totalement ! C'est hyper original et inattendu. J'adore ce que deviennent tous les personnages, c'est vraiment bien écrit, bien décrit... tout ça, tout ça. Voilà un lecteur de plus

par **niicfromlozane** le Sam Août 16, 2014 13:54

Salut Paulemile et bienvenue sur le topic!

Je suis ravi que tu aies eu du plaisir à lire la fic, j'espère que la suite te plaira tout autant.

Je n'ai de mon côté pas encore lu ta dernière création dont on m a dit pas mal de bien, mais on a tellement de trucs à lire sur le forum

Excellente lecture, bon courage sur ta fic et au plaisir de te recroiser sur ce topic, le tien ou ailleurs,

++

Niic

PS: à priori le timing pour une parution le week end prochain devrait être respecté. Ce ne sera pas la fin du chapitre, mais celle-ci approche à grand pas, peut-être encore d'ici la fin du mois.

par **omurah** le Sam Août 16, 2014 18:25

Coucou,
Voilà ça c'est fait, je rentre donc directement dans le vif du sujet :

Parfois les combats sont un poil de cul difficiles à visualiser. Mais c'est pas grand chose.

"Les deux saiyans partirent d'un rire profond et sincère. Gokù, lui, hésita un instant avant d'imiter timidement ses compagnons."
putain cette phrase mérite sa place au panthéon des quotes cultes des fics dbz. Qu'est-ce que j'ai ri.

mention spéciale au traitement que tu as fait de Gero qui, avec Jim fut une très bonne surprise pour moi. Cela dit tous les personnages sont très bien traités, Végéta et tous les sayens excellents. Franchement bravo.
D'ailleurs toi qui t'en inquiétait, dans l'ensemble je trouve ton Goku très réussi.

Et toute l'histoire autour de l'amour et du vice me rappelle certaines théories que l'on peut retrouver dans les livres éso/spirituels et j'ai trouvé ça intéressant.
Petite remarque qui me vient comme ça, ce serait bien que tu trouves le moyen/temps de souffler dans le récit les limites du power-up de l'amour et du vice. Par souci d'immersion et surtout pour ne pas tuer la tension. Je trouve en effet que c'est intéressant de lire une histoire qui respire la cohérence, qui permette même de faire des conjectures logiques, des théories qui se tiennent et qui ne seront pas soufflées par le premier Deus Ex Machina venu.

Toute la partie terre vs empire de Freezer est très bien gérée, avec l'organisation en strates et tout, un peu comme avec la dernier partie de l'excellent arc des Kimeras Ants (Hunter x Hunter)
J'ai vraiment pris mon pied à lire tout ça. Kouki avait pas tord de me la conseiller, c'est vraiment une très bonne fic' que voilà.Tu peux me compter parmis tes lecteurs assidus

par **kouki** le Sam Août 16, 2014 22:46

Haha je t'avais bien dit que ça en valait la peine ! :p

par **niicfromlozane** le Lun Août 25, 2014 0:37

Spoiler

Ok!

Bon, je suis au bord de la crise de nerf, épuisé, vidé et c'est peu dire. Mais voici la partie, avce quelques heures de retard passées à la pauffiner.

Je ferai tout le blah blah sur les résumés et le sommaire -ainsi que la mise à jour de ce dernier- une autre fois. Genre plus tard. À la manière d'un moment indéterminé.

Allez, voici ce qui est sans le moindre doute la plus longue et la plus travaillée des parties de Dragon Ball Timeline. J'espère sincèrement et de tout cœur qu'elle vous plaira, car j'y ai mis le meilleur de moi-même.

RIEN n'aurait été possible sans Xela26, Lamantin_furtif, Tonay, ButterflyAway et Pensyves - dont je tiens à dire que je regrette fortement le départ du forum; il continuera cependant à œuvrer dans l'ombre pour Timeline. Je tiens également à remercier kouki pour son soutien indéfectible et les nombreuses suggestions qu'il a pu faire.
L'apport des relecteurs à la fic et à ma motivation est hallucinant. Je ne le dirai jamais assez: je suis peut-être l'auteur dépositaire des tenants et aboutissants, mais nous sommes avant tout une équipe.

Bref, à vous six: MERCI de donner de votre temps et de votre énergie à la complétion de ce projet aussi beau qu'insensé.

Précédemment dans Dragon Ball Timeline:

Nappà est dans une très mauvaise posture face à Buttà et Jeèce. Il a abusé du KaïoKen et son corps vient de le lâcher.
Vegetà et Son Gokù sont impuissants face à Freezèr, mais ils reçoivent une aide inattendue en la personne de Piccolò qui les a rejoints dans la Salle de Repos du palais divin pour prendre part au combat contre le tyran.
Vegeta, lui, continue d'apprendre à maîtriser l'AlterKi sur Yardràt.
Enfin, Marta, accompagnée de C-10 et d'un groupe de scientifiques, est toujours à la recherche de ce qui a pu causer l'absorption de l'énergie dégagée par Nappà lors de la destruction de la Capitale de l'Est…

Chapitre cinquième : Invasion

Partie X : six pieds sous terre

Le petit groupe avait atterri en pleine campagne dans un petit vallon ombragé baigné par une lumière douce. Rien ne laissait présager des terribles affrontements qui secouaient leur monde à plusieurs centaines de kilomètres de là.

Dans les airs, C-10 surveillait les environs, tandis qu'au sol les scientifiques s'affairaient autour des installations de leur camp de fortune, organisé autour d'une immense antenne reliée à une génératrice. Plusieurs étaient déjà opérationnelles, notamment l'ordinateur principal dont Marta scrutait l'écran avec attention, les sourcils froncés.

Elle poussa soudain un soupir de contrariété, puis leva les yeux et s'adressa à son équipe.

— Il n'y a pas de doute. La source se situe sous terre, loin en dessous de nous. Il doit s'agir d'un réseau de grottes souterraines. Il existe forcément un accès et nous devons le trouver au plus vite. Le plus simple, c'est de se renseigner auprès des autochtones ou des autorités.

— Non.

La voix venait du ciel. Les visages se tournèrent en direction de C-10. Marta l'interrogea :

— “Non” ? Comment ça, “Non” ?

— Il ne s'agit pas de la solution la plus simple.

— Ah non ?

— Non. Le plus simple, c'est de creuser. Écartez-vous, conseilla-t-il de son ton neutre.

Le cyborg tendit la main en direction du sol. Un rayon d'énergie extrêmement concentré s'en échappa et fora une galerie, dans un angle qui rendait l'accès possible. Marta observa le phénomène, ébahie. Elle ne s'habituerait jamais à ces incroyables pouvoirs.

— Très bien. C'est effectivement plus simple. On descend sur 200 mètres, ensuite, nous effectuerons un nouveau relevé.

Nappà voulut se redresser sans y parvenir. Le KaïoKen l'avait bel et bien épuisé. Son corps entier n'était que douleur et ses muscles refusaient désormais de lui obéir : ils avaient tout donné.

Buttà s'approcha et le saisit à la moustache pour l'obliger à redresser la tête.

— On dirait que tu pourras présenter tes hommages à notre capitaine toi-même, salopard ! cracha l'alièn bleu. Tu l'as eu par surprise…

— …mais quand tu le retrouveras en enfer, il ne va pas te rater ! compléta Jeèce.

Merde ! Ça ne peut pas finir comme ça, songeait Nappà. Vegetà est encore trop jeune, trop impulsif ! Pas maintenant qu'on a enfin trouvé un moyen de faire renaître notre race !

L'image de Bulmà s'imposa à son esprit. Elle était si belle…

Je ne peux pas abandonner, mais mon corps… Nappà vit avec horreur la main de Buttà se lever dans sa direction, face à son visage, exactement comme il l'avait fait quelques instants plus tôt. Il ferma les yeux.

— Hey, l'affreux !! C'est là que ça se passe !!

Alors qu'il allait achever le saiyan, Buttà se retourna pour voir son capitaine –ou plutôt celui qui occupait désormais son corps– fondre sur lui à toute allure. Il voulut éviter, mais il prit un coup de boule en plein sternum et fut projeté en arrière. Durant le vol, il jeta un coup d'œil à Jeèce pour s'assurer de son soutien, mais celui-ci était déjà aux prises avec deux nouveaux adversaires.

Il freina alors sa course et, sans hésiter, il se jeta sur Krilìn en déployant une large part de sa puissance. Son ennemi serait surpris : après l'échange, il fallait un temps conséquent pour s'habituer au nouveau corps. Il allait profiter de la situation sans faire dans le détail.

Un échange furieux commença. Mais Krilìn ne semblait diminué ni par l'absence d'un bras, ni par la gêne de son nouveau corps. Ses mouvements étaient fluides, précis. Mais même s'il évitait ou parait avec dextérité tous les coups, le tèrrien n'avait clairement pas l'avantage et aucune de ses attaque ne portait.

Finalement, après un dernier impact, les deux adversaires s'éloignèrent et s'observèrent mutuellement.

— Pas mal ! commenta finalement Buttà. Cette planète regorge de combattants d'exception, mais ça va finir comme pour Nappà, car tu as le même défaut… Tu n'es pas assez rapide !

Yamchà et Tèn Shin Han enchaînaient Jeèce sans lui laisser le moindre répit, parfaitement coordonnés grâce aux pouvoirs de l'Amour et du Vice.
Séparément, ses adversaires n'auraient eu aucune chance, mais l'entente entre ces deux-là dépassait largement celle qu'il avait avec Buttà, et ce n'était pas peu dire ! Chacun d'entre eux couvrait l'autre tout en le harcelant, ce qui l'empêchait de trouver une ouverture pour les attaquer efficacement.
Cependant, Jeèce était un combattant expérimenté. Il savait que l'un des deux finirait par commettre une erreur qu'il comptait bien exploiter, et une fois qu'il se serait débarrassé du premier, le second suivrait dans la foulée… Ça n'était qu'une question de temps.

Nappà n'avait même pas eu la force de se mettre dans une position qui lui permettait de suivre le combat ; ses réserve de Ki étaient épuisées au point de ne même plus sentir les énergies et il ignorait tout de ce qui se passait autour de lui. Tout au plus devinait-il qu'il avait été sauvé par quelqu'un qui affrontait en ce moment-même les terribles soldats d'élite de Freezèr.

Il sentit alors une énergie douce se répandre dans son corps. Une énergie qui s'insinuait dans chaque fibre, chaque molécule pour y combattre la douleur. Une énergie réparatrice.

Était-ce la sensation de la mort qui le délivrait enfin de sa tourmente ?

Non.

Bientôt, il put à nouveau remuer un doigt, puis deux. Il réussit à bouger la main, puis le bras, sentit ses forces lui être rendues et put enfin ouvrir les yeux et tourner la tête.

Un petit homme au teint pâle était debout à ses côtés, les yeux fermés, concentré au point qu'une goutte de sueur lui dégoulinait de la tempe. Ses mains étaient posées sur son torse. Nappà l'avait déjà vu quelque part… Mais qui était-il, exactement ?

Piccolò ? Non, ça n'était pas lui… Son aura était différente. Il lui ressemblait pourtant comme deux gouttes d'eau ! Qu'est-ce que ça pouvait bien signifier ?

Sans cesser de surveiller Freezèr, Son Gokù lança d'un air méfiant :

— Piccolò, c'est bien toi ?

Le namek ne broncha pas. Il avait toujours les bras croisés et le regard fixé sur le nihilien, sa cape battue par le vent.

— Non. Mais tu peux m'appeler comme ça. Ça sera plus simple.

— Quoi ?

— Je ne crois pas que le moment soit bien choisi pour t'expliquer. Je vais d'abord finir ce que vous avez commencé. Écarte-toi, tu risques de me gêner.

— Tu n'imagines pas à quel point il est fort, tu…

— S'il te plaît, Son Gokù, ne m'oblige pas à me répéter.

Un instant, le saiyàn afficha un air surpris qui laissa rapidement place à une expression confiante. Piccolò était parfaitement capable d'évaluer la force de son adversaire et il émanait de sa nouvelle aura une forte sensation de calme et de sérénité ; il savait exactement ce qu'il faisait.
Et tandis que Gokù s'éloignait, le namèk se rapprocha lentement de son ennemi. Ils restèrent silencieux quelques instants de plus à s'observer, puis Freezèr l'apostropha :

— Qui es-tu ? Tu veux te battre, toi aussi ? Tu ne dois pas savoir à qui tu as affaire…

— Je sais très exactement à qui j'ai affaire. Toi, par contre, tu pourrais bien être surpris. Je te conseille de ne pas me sous-estimer.

Et sans laisser au tyran le temps de répondre, Piccolò s'élança.

Vegetà sentit ses forces revenir d'un seul coup. Cette fois, ç'avait été vraiment juste ! Un instant de plus et toute vie l'aurait quitté ; jamais il n'était passé si prêt de la mort. Et Freezèr allait le regretter !

Il sentit immédiatement les deux puissances qui se battaient au-dessus de lui. Parfait ! Kakarottò avait tenu le coup suffisamment longtemps et maintenant…

Non.

Ça n'était pas l'aura de son allié.

Le prince leva les yeux au ciel et ce qu'il vit le stupéfia. Ce namek si faible qu'il avait lui-même humilié il y a quelques mois faisait désormais jeu égal avec Freezèr. Pire ! Il avait clairement le dessus !

Ça… Ça n'était pas possible. Qu'est-ce qui avait bien pu se passer ?

Gokù atterrit alors à ses côtés.

— Piccolò est incroyable, hein ? On pensait qu'il nous gênerait dans l'entrainement et finalement il nous a dépassés ! commenta Son Gokù, les yeux brillants. Je me demande comment il a acquis une telle puissance… En tout cas, il n'y a aucun doute : si son adversaire ne se transforme pas encore une fois, il va l'avoir.

Vegetà observa le sourire admiratif et béat de Gokù durant de longues secondes. Cet abruti ne pouvait pas sérieusement penser ce qu'il disait ! Freezèr était à eux ! Il avait asservi, humilié et finalement anéanti leur peuple ! Que Caròt tienne la distance, passe encore, mais cette immonde limace verte ne pouvait pas être celui qui mettrait un terme au règne du tyran ! Freezèr devait mourir de la main d'un saiyan !!

À cet instant, l'enchainement furieux qui avait lieu au-dessus d'eux s'interrompit. La tenue de Piccolò était déchirée à plusieurs endroits qui laissaient voir des hématomes, mais Freezèr portait lui aussi plusieurs marques de coups et, contrairement au namek, il affichait un fin filet de sang violet à la commissure des lèvres, qu'il essuya du revers de la main en disant :

— Tu ne bluffais pas…

Un large sourire carnassier se dessina sur son visage.

— Qu'est-ce qui t'amuse autant ? Tu ne t'es pas rendu compte que tu m'étais inférieur sur tous les plans ?

— Quelle naïveté ! Tu ne pensais tout de même pas que je me battais sérieusement ?

Cette fois, ce fut au tour du namek d'afficher un sourire satisfait.

— Je ne suis pas naïf. Mais je peux t'assurer que tu ne gagneras pas ce combat. Dans moins de cinq minutes, tu seras mort.

— Ha ! Ha ! Allez ! Viens ! Prouve-le moi ! hurla Freezèr.

Gokù aurait juré que sa masse musculaire venait de légèrement augmenter, mais avait-il bien vu ? Il était trop loin pour le vérifier. Toutefois, il sentit clairement que l'aura du monstre prenait de l'ampleur. Ça n'augurait rien de bon…

Au même instant, le poing de Piccolò rencontrait celui de son ennemi dans une déflagration assourdissante. Un filet d'énergie s'échappa de ses antennes, mais le nihilìen esquiva en tombant sur le côté et l'enserra au cou avec sa queue tout en armant une nouvelle frappe que son adversaire prit en pleine mâchoire.

Alors, le namèk tourna sur lui même, non pas pour se dégager, mais pour enrouler la queue encore plus autour de lui, entrainant son ennemi dans le mouvement. Surpris, ce dernier perdit un instant son sens de l'orientation et subit à son tour une rafale de coups extrêmement bien placés qui l'obligèrent à lâcher sa prise pour contrer.

Le attaques pleuvaient et s'enchainaient à un rythme stupéfiant. Les déflagrations résonnaient au loin et des rayons d'énergie s'échappaient régulièrement de la zone de combat en ravageant toute une portion du paysage.

Piccolò se dégagea soudain du corps-à-corps et prit de l'altitude, tout en joignant les deux paumes pour préparer une attaque énergétique. Freezèr sourit et une aura violette l'entoura largement. Il s'élança en direction du namèk tandis que ce dernier relâchait son Ki. Protégé par son aura, le nihilìen tint le choc et continua de progresser lentement vers son ennemi à travers son attaque, un large sourire aux lèvres. Pendant qu'il concentrait son pouvoir, Piccolò vit d'énormes morceaux de roche quitter le sol pour venir le percuter à grande vitesse. Il réussit à en détruire certains au moyen de kiaïs mais ceux qui l'atteignaient l'empêchaient de prendre le dessus dans leur bras-de-fer de Ki. Pire : il était clairement en train de céder.

Ce salaud a des pouvoirs télékinétiques. Merde, il m'a coincé !

Mais alors que Freezèr intensifiait encore le nombre de roches qu'il lui envoyait, Piccolò arrêta soudain son attaque et se propulsa vers l'arrière. Surpris par l'absence soudaine de la pression qui le retenait jusqu'ici, son ennemi se trouva entrainé vers l'avant. Il vit avec horreur ses propres projectiles fondre sur lui et fit exploser son aura pour les disperser, dans un fracas de Ki assourdissant.

Puis tout fut calme. Freezèr observa les alentours. Aucune trace du namèk.

Son Gokù put alors constater que sa vision ne l'avait pas trahi : le corps du tyran était désormais tout en muscles tendus, gonflés et suintants de puissance. Il n'avait plus rien à voir avec la frêle silhouette qu'il dessinait avant l'arrivée de Piccolò. Désormais, il était aussi terrifiant que son aura.

— Alors, tu as peur ?! Sors de ton trou !! tonna soudain Freezèr d'une voix fière et satisfaite.

Pour toute réponse, Piccolò fondit sur lui au travers d'une colline, les deux pieds en avant. Son adversaire mit les bras en croix et s'apprêta à encaisser, mais contre toute attente, le namèk s'arrêta net quelques mètres avant l'impact et lança en avant deux bras qui s'étirèrent plus que de raison pour le saisir et l'attirer vers lui.

Un coup de boule monstrueux s'ensuivit, mais c'est le Piccolò qui en fut victime et qui fusa en direction du sol pour s'enfoncer profondément dans le paysage. À son tour, Freezèr le suivit et le combat continua sous terre, échappant au regard des saiyans qui durent s'élever tant les Ki monstrueux que dégageaient les combattants faisaient trembler le sol.

Piccolò commençait à douter. À son entrée dans la salle, il était sûr de gagner ce combat ; mais depuis lors, le Ki de son ennemi avait presque doublé et il frappait désormais plus vite et plus fort que lui.

Sa visibilité est entravée sous terre et il ne peut pas sentir les énergies. Il faut que je profite de cet avantage…

Au même instant, Freezèr apparut en face de lui, ses yeux rouges écarquillés lui donnant un air de dément. Les deux adversaires entamèrent une danse de mort furieuse, leurs auras dégageant de l'espace autour d'eux. Soudain, Piccolò saisit une roche et la pulvérisa dans son poing avant de projeter les résidus dans les yeux de son adversaire.

Surpris, le nihilìen porta les deux mains au visage par réflexe, laissant au namèk une ouverture parfaite pour enfoncer profondément un poing dans l'abdomen de son ennemi. Freezèr cracha une gerbe de sang tandis qu'il pliait vers l'avant, toujours aveuglé.

Mais il se reprit rapidement et se saisit du bras qui comprimait toujours son ventre, avant que Piccolò n'ait eu le temps de s'écarter. Puis il tira. Il y eut un craquement sonore quand le bras se détacha du tronc, suivi d'un cri de douleur qui ravit le nihilìen.

Flottant à quelques mètres au-dessus du sol, Gokù suivait avec attention l'évolution du combat. Et chaque seconde qui passait voyait sa confiance s'étioler. Ses sourcils froncés dessinaient désormais une expression d'une rare gravité.

— Vegetà, ça tourne mal ! La puissance de Freezèr augmente encore et celle de Piccolò commence à diminuer. Il faut qu'on aille l'aider !

Mais le prìnce n'écoutait pas. En se tournant vers lui, Son Gokù vit que tous ses muscles étaient saillants, ses yeux exorbités, injectés de sang. Son aura palpitait de colère. Ses lèvres remuèrent lentement :

— Non, ce n'est pas toi… murmura-t-il.

Puis, hurlant tout en libérant sa puissance :

— Ce n'est pas toi qui tueras Freezèèèèèèèèèèèèèèèèr !! »

Sans plus attendre, Vegetà s'élança à son tour sous terre. Il faisait exploser de larges portions du terrain pour écarter la roche et se ménager un passage. Finalement, il concentra son énergie et la laissa exploser, créant un immense cratère qui révéla à nouveau les deux combattants. Ceux-ci, étonnés, cessèrent leurs échanges de coups pour observer celui qui les interrompait. Piccolò profita de ce répit pour régénérer son bras. Quant au tyran, il ne cachait en rien son étonnement :

— Mais tu es increvable, toi ! Ça fait deux fois que je t'explose le cœur et tu en redemandes ? Comment fais-tu ça ?

Vegetà s'élança sans répondre, imité par Piccolò. Mais même à deux, leur puissance était désormais insuffisante et le sourire de Freezèr indiquait clairement qu'il ne faisait que jouer avec eux…

Le tyran jouissait de chaque instant. Les attaques du namèk n'étaient plus suffisamment appuyées pour l'inquiéter et perdaient en vitesse coup après coup. Quant à Vegetà, il ne constituait clairement plus une menace. Humilier des adversaires si orgueilleux provoquait cette excitation qu'il chérissait tant, ce sentiment de pouvoir absolu qui faisait des nihiliens des dieux vivants. Comme tant d'autres avant eux, ses ennemis allaient regretter chèrement de s'en être pris à lui.

Finalement, après une énième esquive, il tendit une paume en avant, son autre main serrant son avant-bras, et relâcha une sphère d'énergie psychique qui entoura Piccolò.

— Qu'est-ce… Qu'est-ce que… ? Je ne peux plus bouger !! cria le namèk, désemparé.

Au même instant, Freezèr saisit Vegetà au cou avec sa queue et le retourna rapidement avant de saisir sa tête de ses deux mains, en étau.

— On va voir si tu survis aussi si je t'explose le crâne, dit-il en exerçant une pression progressive sur le crâne de Vegetà. Le prìnce, impuissant, vit soudain la mort en face. Ce monstre allait lui broyer la cervelle et il était impuissant. Pourquoi ? Il était pourtant le Super Saiyan…

C'est alors que quelque chose d'inattendu se produisit.

Son Gokù attaqua.

Cela faisait maintenant plusieurs minutes qu'il attendait cette ouverture et il n'avait aucune intention de la laisser passer.

Il était entouré de l'aura rouge caractéristique du KaïoKen, mais le plus frappant était le volume de ses muscles, encore plus énormes que ceux du tyran. On aurait dit qu'ils allaient exploser. Sa vitesse était également surprenante, même pour le nihilìen qui n'eut pas le temps d'esquiver la première frappe

Le poing de Gokù l'atteignit en plein visage et déforma ses traits. L'impact résonna dans toute la vallée lorsque la main du saiyàn explosa sous la pression du KaïoKen combinée au choc.

Son Gohàn…

Freezèr lâcha Vegetà. L'impact l'envoya voler en direction d'un rocher, mais il ne l'atteignit jamais. Son adversaire était déjà sur sa trajectoire et le réceptionnait d'un coup de genou dans le dos, en pleine colonne ; un coup si puissant qu'à nouveau, son membre explosa sous l'impact.

Chichì…

Le nihilìen fut à nouveau violemment projeté mais cette fois, il réussit à se stabiliser sur le sol, un genou et une main à terre, la seconde déjà serrée en un poing prêt à frapper. Il ne souriait plus du tout. Au contraire, la fureur animait chacun de ses traits.
Cependant Son Gokù n'était pas là où il l'attendait. Au dernier moment, il sentit le mouvement d'air et leva les yeux. Trop tard. Le coude du bras amputé du saiyan explosait à son tour en rencontrant le crâne du tyràn. Un craquement sordide se fit entendre puis le seigneur de la galaxie s'écroula au sol.

C'était l'énergie du désespoir qui animait Gokù. Le monstre avait gagné. Vegetà et lui avaient échoué. Même les progrès hallucinants de Piccolò, qui les dépassait de loin, n'avaient pas été suffisants. Mais il ne le laisserait pas s'en tirer ainsi. Il ne le laisserait pas tuer ceux qu'il aimait. Il fallait qu'il fasse quelque chose.

Sa seconde jambe explosa avant même qu'il ait pu porter le coup suivant. La pression du KaïoKen était trop forte. Mais aucune douleur ne s'afficha sur le visage déterminé de Son Gokù. Il prit de la hauteur et murmura :

— Ka…

Au même instant, Vegetà et Piccolò reprenaient leurs esprits et, sans vraiment avoir saisi ce qui s'était produit, tournaient instinctivement la tête dans la direction du Ki de Gokù.

— …Me…

Freezèr, lui aussi, releva la tête en prenant appui sur ses coudes, un regard de dément lui déformant les traits. Il cherchait son ennemi des yeux.

— …Ha…

Gokù ne pensait plus à ses amis, à sa famille. Tout son être était concentré sur un unique objectif. Il ne se servait plus du KaïoKen. C'était le KaïoKen qui se servait de son corps et de son esprit. Une lueur apparut dans son unique membre valide.

— …Me…

Piccolò et Vegetà comprirent à cet instant ce qui allait arriver. Ils eurent un geste instinctif de protection.

Spoiler

Une lumière vive irradia le ciel dans le dos de Freezèr, qui afficha un air surpris. Il se retourna bien trop tard pour avoir ne serait-ce que le temps de comprendre. Déjà, l'énorme vague d'énergie l'emportait dans les limbes de cet univers sans vie où s'achevait désormais la sienne.

Les couleurs disparurent. Le monde entier devint blanc. Tout n'était plus que puissance, tout n'était plus que Ki.

Puis, après cet ultime déferlement d'énergie, de lumière et de chaos, le silence se fit une nouvelle fois, pesant et immobile.

L'obscurité était partout autour d'elle.

Un noir d'encre qui n'en finissait plus. Un noir que seul la lueur de leurs torches électriques et les déflagrations de C-10 repoussaient.

Marta frissonna encore une fois. Elle n'était pas claustrophobe, mais la situation l'effrayait. Elle ne pouvait s'empêcher de penser que, quoiqu'il en dise, le procédé qu'utilisait le cyborg était dangereux. S'il dosait mal un tir, l'ensemble des galeries qu'il creusait dans la roche s'effondrerait sur eux.

Celui-ci s'arrêta finalement.

— Vous aviez raison, Madame. Il s'agit bel et bien d'un réseau de grottes souterraines. Mes scanners internes indiquent qu'il se trouve désormais à ma portée. Je vais dégager le passage.

Et en effet, une nouvelle détonation révéla un large espace naturel.

Marta s'en approcha et passa sa torche à proximité des parois. Alors que la chaleur des décharges énergétiques forait un passage lisse et sec, semblable à du verre, elle fut frappée par la moiteur de l'environnement et la beauté des innombrables reliefs que la nature avait forgés dans ces lieux au fil des siècles. Le contraste était saisissant. Elle oublia un instant ses peurs.

Puis, l'obscurité ambiante la ramena à la réalité.

— Effectuez un nouveau relevé. Je veux trouver cette source et ressortir d'ici au plus vite !

Buttà n'avait pas menti. Krilìn pensait qu'il serait parfaitement capable de tenir la distance avec un bras en moins, mais son corps ne répondait vraiment pas comme d'habitude. Que ce soit dû à la résurrection ou au transfert de corps ne changeait pas grand chose : cet enfoiré était aussi puissant que lui, mais bien plus rapide. Si seulement il pouvait gagner un peu de temps…

Soudain, Son Gohàn surgit de nulle part. Il arriva les deux poings en avant, à pleine vitesse, et s'enfonça profondément dans l'estomac de l'alien. Il le martela alors de ses poings, puis se replia avant qu'il ne reprenne ses esprit. Le commandò regarda le métìs avec étonnement puis sourit.

— Tu n'es pas encore mort, toi ?

Il s'élança sur le jeune garçon. Il se débrouillait bien, lui aussi, mais sa puissance restait inférieure à la sienne. Même si l'autre venait l'aider, ça ne suffirait pas. D'ailleurs, où était-il ? Il risqua un coup d'œil rapide. Cet abruti restait le bras en l'air, sans bouger. Pfffff… Qui croyait-il surprendre avec cette technique ?

Il fallait achever le petit et en finir. La farce avait assez duré.

Buttà augmenta sa vitesse, pressa son avantage et Gohàn finit à terre. Il voulut se précipiter au sol pour l'achever, mais le Kienzan de Krilìn coupa sa trajectoire dans un timing parfait et l'alièn stoppa sa course pour laisser passer l'attaque.

— Hey !

Le commandò leva les yeux. Nappà se tenait juste au-dessus de lui, les mains jointes, prêtes à frapper.

— N'oublie pas les salutations ! s'autorisa le saiyàn en abattant ses deux poings sur la tête de son ennemi. Buttà fila vers le sol.

Ou plutôt vers le Kienzan.

Il y eut une douleur aigüe suivie d'une sensation de picotement étrange, et enfin celle de son Ki qu'il ne parvenait plus à maîtriser.

Puis, la dureté d'un sol qu'on percute après avoir perdu le contrôle de son corps.

Il voulut se relever mais ses jambes ne réagissaient pas.

Nappà apparut dans son champ de vision et tendit la main. Puis il y eut un flash de lumière et la douleur s'estompa.

Jeèce évalua la situation. La stratégie de la patience n'avait pas payé, cette fois. Cinq adversaires l'entouraient désormais. Il n'y avait aucune échappatoire.

— Je… Je suis sûr qu'on peut s'arranger, balbutia-t-il dans un rire forcé.

Vegeta concentra l'Alterki et dirigea son énergie vers sa cible.

— Alors, Ghoùrd ? Qu'en penses-tu ?

— Tes progrès sont phénoménaux. Tu es vraiment doué. Tu devrais pousser plus loin ton entrainement. Si tu m'accompagnais sur Delicia, je pourrais te présenter…

— Non.

— Tu as tort, Vegetà. Avec ton potentiel, tu…

— Je t'ai déjà dit que ça ne m'intéressait pas. L'Alterki n'est qu'un moyen… Et j'y ai consacré suffisamment de mon temps.

— Qu'est-ce que tu vas faire alors ?

— Je vais retourner sur terre. Il y a quelque chose que je dois régler, là-bas.

— Sur terre ? C'est là qu'allait Freezèr… Je croyais que tu l'avais tué.

Vegetà relâcha son étreinte et Ghoùrd sentit ses forces revenir.

— Pas exactement, mais si ce n'est pas encore fait, alors je m'en chargerai. De toute manière, ce n'est plus vraiment mon problème. Ni le tien, d'ailleurs.

L'alièn sentit la peur s'emparer de lui. Ce genre de phrase, dans la bouche d'un saiyan, pouvait parfaitement signifier que votre heure était venue.
Depuis qu'il lui avait révélé le secret de l'Alterki, le prince s'était montré aimable. Par moment, on aurait presque cru croire qu'ils étaient devenu amis. Mais Vegeta ne l'avait pas laissé partir, comme promis, après la mort de Còld.

Le commandò décida de faire preuve de courage et d'affronter son destin.

— Dis-moi, Vegeta. As-tu jamais eu l'intention de vraiment me laisser partir ?

Le saiyan lui lança un air à la fois féroce et amusé. Ghoùrd détestait ce regard impénétrable dans lequel il était incapable de lire. Il déglutit.

— Pas au début. Mais tu t'es montré utile, fidèle, et je suis de bonne humeur. De toute manière, tu es si faible… Tu peux partir.

— Main… maintenant ?

— Oui, maintenant. Je n'ai plus rien à faire sur cette planète. Je partirai ce soir. Je n'ai plus besoin de toi.

— Merci, Vegeta !! Merci !! Tu es si bon !!

— Garde tes flatteries et disparais… »

Tandis que l'alièn s'éloignait en courant, difficilement propulsé par ses petites jambes, Vegeta l'arrêta soudain :

– Ghoùrd !

Le commandò sentit un nouveaufrisson lui parcourir l'échine et se retourna prudemment. Il vit Vegeta lever la main, mais le mouvement se poursuivit jusqu'à ce que deux doigts touchent son front.

— Débrouille-toi pour ne plus jamais croiser ma route.

Puis, le saiyan disparut.

Ginyù s'était souvent demandé ce qui se passerait après sa mort.
Il avait vécu plusieurs milliers d'années, changeant régulièrement de corps afin de retrouver une nouvelle jeunesse. Ainsi, il avait eu l'occasion de découvrir d'innombrables cultures qui avaient toutes en commun de fournir une explication plus ou moins crédible de l'au-delà.

Cependant, aucune ne parlait d'une interminable file d'attente. Au moins, depuis l'arrivée de Buttà, il avait trouvé quelqu'un à qui parler. Et tandis qu'il critiquait à bien plaire l'incompétence de son subordonné, une voix se fit entendre :

— Capitaine ! Capitaine !

Les deux commandos se retournèrent et reconnurent Reacùm qui descendait la file à rebours pour les rejoindre. Étonnamment, malgré leur absence de corps et la similitude de toutes ces âmes qui attendaient d'être jugées, ils se reconnaissaient sans peine…

— Capitaine, je suis si heureux de vous voir !

— Reacùm ? Mais ? Que fais-tu là ? Qu'est-ce qui t'est arrivé ?

— J'ai été attaqué par Vegetà sur Yardràt, chef ! Il était devenu incroyablement fort !

— Sur Yardràt ? C'est absolument impossible ! Vegetà se trouvait sur terre, à des années-lumières de là ! assura le capitaine. Buttà renchérit :

— Vous avez raison, Vegetà se trouvait sur terre…

— … et ne pouvait donc pas se trouver sur Yardràt, compléta Jeèce. Ginyù reprit :

— Tu vois, c'est bien la preuve que… »

Le capitaine s'arrêta net. Les trois commandos se tournèrent lentement vers le commandò à la peau rouge qui afficha un air contrit.

— Jamais je n'aurais imaginé que, de nous cinq, Ghoùrd serait le dernier survivant…

— Nom de Dieu, mais… qu'est-ce que c'est ? Madame, vous devriez venir voir ça !

Marta s'approcha du scientifique et éclaira la paroi avec sa torche. Ce qui s'y trouvait n'avait rien de naturel. Des glyphes. Des glyphes extrêmement anciens qui semblaient peints à même la pierre. Les mouvements que le temps avait imposé à la roche les déformaient, mais ils n'avaient rien perdu de leur éclat. Évidemment, il n'y avait aucun spécialiste en langues antiques avec eux. Elle se tourna vers C-10 :

— Il y a un programme archéologique dans vos données ?

— Non, Madame.

— John ! Rémy ! Prenez des images, les plus nettes possibles et sous plusieurs angles. Puis, vous me modélisez les parois en trois dimensions et vous effectuez des relevés sur la roche. Taux d'humidité, exposition, profondeur, des échantillons pour analyses ultérieures, vous ne laissez rien au hasard ! Je veux tout savoir ! Les autres, avec moi ! On continue vers l'objectif. D'après le sonar, on est à moins d'un kilomètre.

Le petit groupe avançait prudemment quand une voix résonna :

— Il y en a d'autres ici ! Et là !

À mesure qu'ils progressaient, les parois révélaient en effet de plus en plus de glyphes et même des formes géométriques de plus en plus complexes.

— Merde…

— Qu'est-ce qu'il y a Steven ?

— Vous voyez ces symboles, là ?

— Oui. Qu'est-ce qu'il y a ?

— C'est un modèle du système solaire… Mais il est spécial. Les angles elliptiques ne correspondent pas. On… on dirait qu'il date de plusieurs milliers d'années.

— Quoi ? Mais qu'est-ce que ça veut dire ?

— Je ne sais pas, Madame…

— C-10 ! Contactez la base immédiatement ! Dites-leur d'envoyer une seconde équipe ! Qu'ils envoient des archéologues et des astronomes, tout ça dépasse nos compétences !

Mais le cyborg ne répondit pas.

— C-10 ? Bordel, où est passé C-10 ?! vociféra Marta en retournant vers l'arrière d'un pas décidé.

Dans son empressement, elle trébucha sur quelque chose et évita de peu une chute vers l'avant. Quand elle regarda à terre, elle aperçut le cyborg, étendu sur le sol, parfaitement immobile. La panique la gagna. Elle fit courir la torche alentours. Rien d'autre que son équipe, à qui elle intima le silence. Mais il n'y avait aucun son. Ils étaient seuls. En apparence…

Marta inspira profondément. Il n'y avait pas de danger. Il fallait qu'elle se calme. Elle se pencha vers le cyborg.

— Ça va ? Qu'est-ce qui se passe ?

— Mon… mon énergie… éructa-t-il-il faiblement. Ses yeux brillaient avec beaucoup moins de lumière qu'à l'accoutumée.

Merde, ces boîtes de conserve ne fonctionnent pas sur batterie ! Elles ne sont pas censé tomber en panne !! Qu'est-ce qui…

Elle fut interrompue dans ses réflexions par Steven.

— Madame ! Je crois que j'ai trouvé la source !!

La source ! Bien sûr ! C'était évidemment elle qui était à l'origine de la panne du cyborg.

Marta l'abandonna et se précipita vers l'avant. Elle rejoignit bientôt son collaborateur dans un immense dôme naturel, et fit jouer sa lampe-torche. La lumière artificielle révéla alors l'objet le plus improbable qui soit.

Les deux humains n'en croyaient pas leurs yeux. Ils s'étaient attendu à tout, sauf à ça.

— Mais qu'est-ce que c'est que ce truc ? demanda le scientifique.

Il n'attendait pas vraiment une réponse, mais il ne pouvait pas rester ainsi, l'air ahuri, plus longtemps. Les mots lui avaient échappé.

— Je ne sais pas… répondit Marta. « On dirait…

Elle s'approcha de l'étrange sphère rose la main tendue, mais sans oser la toucher.

— …on dirait un cocon.

++

Chapitre cinquième, partie XI : le goût de la victoire, parution le 7 septembre 2014

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