Alors voilà.
Blah, blah, blah.
Chapitre.
Blah blah.
Et merci à
ButterflyAway, Lamantin_furtif, Pensyves, Tonay et Xela26.
Oui, j'ai fait la scène en plus dont on avait parlé, mais j'ai tourné les choses autrement.
Pressédaman dent Dragon Ball Timeline:
Vegeta c'est un méchant tellement méchant qu'au début il veut tuer Son Goku, et il se croit le plus fort de l'univers mais c'est pas vrai parce que le plus fort c'est Freezer il est beaucoup plus fort que lui.
Qu'est-ce qu'il est bête, Vegeta.
Quoique…
Chapitre perdu n°2 : Pour l'honneurLorsqu'il aperçut le reflet de Raditz qui pénétrait dans la salle pour le rejoindre, il ne se retourna même pas. Il était le plus puissant des deux, et les coutumes de leur peuple voulaient qu'il ne lui portât aucune attention.
Nappa resta donc stoïque, les bras croisés, face à l'immense vitre de protection d'où il observait les progrès de son protégé.
Le nouveau venu prit place à ses côtés et profita lui aussi du spectacle ahurissant qu'offrait un Vegeta virevoltant parmi les clones d'entrainement. Il esquivait des nuées de coups tout en décimant les rangs ennemis au moyen de sphères énergétiques précises et mortelles. Finalement, Raditz finit par s'adresser à son aîné :
— Il t'a dépassé, tu sais…
— Oui, et largement. Ça devait arriver. C'est notre prince. Sa marge de progression est encore grande, contrairement à la tienne. Et contrairement à toi, il fera la fierté du peuple saiyan, répondit-il sans même lui accorder un regard.
Raditz émit un petit souffle moqueur.
— Alors il fera notre fierté à tous les deux, et c'est tout. Il faut que tu apprennes à te détendre, Nappa ; tes grandes phrases sur le peuple saiyan, ça n'impressionne plus que toi. Tu ferais bien d'être un peu plus réaliste et d'arrêter de bassiner notre
prince avec toutes ces conneries. Ça va lui monter à la tête.
Nappa perçut parfaitement l'ironie avec laquelle Raditz avait prononcé le titre de Vegeta. Autrefois, il l'aurait purement et simplement exécuté pour un tel écart de conduite. Mais aujourd'hui, il n'était plus en position d'agir ainsi. Des cinq survivants, deux avaient déjà péri en mission et chaque perte pesait extrêmement lourd sur leur petit groupe de mercenaires. Il opta pour une approche plus modérée en saisissant subitement Raditz à la gorge et en le plaquant contre un mur, le poing armé, prêt à lui écraser le crâne.
Mais même dans cette position inconfortable, le plus chevelu des deux continuait de sourire d'un air narquois. Et sans se démonter, il invectiva Nappa d'un ton suffisant :
— On se calme, l'ancien ! De toute manière tu n'as pas le temps pour ça. Freezer t'attend en salle de communications.
— Quoi !? Freezer !? Et tu ne me le dis que maintenant ?
— Oui. Tu ferais mieux de te dépêcher, tu ne crois pas ?
Nappa enfonça son poing dans le mur juste à côté du visage de Raditz, qui abandonna enfin son sourire narquois pour une brève expression de frayeur. Puis, sans un mot de plus, il rejoignit le poste de communication.
Il pénétra ainsi dans une salle sombre et circulaire qu'aucune fenêtre n'éclairait. Seule une lumière tamisée émise par le plafond permirent à Nappa d'atteindre le centre de la pièce, où il s'agenouilla. Alors, les murs de la pièce scintillèrent et baignèrent dans une aura bleutée. Tout le mur qui faisait face au saiyan s'éclaira et révéla le buste de l'être le plus craint de la Galaxie.
— Vous avez demandé à me parler, Seigneur Freezer ?
— Oui, Nappa ! Je me demandais si tout se passait bien pour notre petit protégé. Vous savez que votre sécurité et la survie des derniers saiyans me tiennent particulièrement à cœur. »
Malgré la distance, le rendu de la voix de Freezer était parfait : froide, grave et effrayante ; mais aussi ironique. Nappa, toujours agenouillé, sentit son cœur se serrer en même temps que ses poings. Le tyran connaissait leurs coutumes et il savait parfaitement comment seraient perçues ces “préoccupations” : ce n'était qu'une humiliation délibérée de plus, à peine voilée. Toutefois, l'heure de la révolte n'était pas encore arrivée… Il garda ainsi le regard incliné vers le sol et se contenta de répondre :
— Le prince Vegeta s'entraîne sans relâche. Il a déjà dépassé le niveau des élites.
— Parfait ! Il va bientôt avoir l'occasion de manifester son allégeance à la Fédération.
Nappa sentit la colère monter en lui. Quelle allégeance ?
— Vous vouliez certainement dire de respecter nos accords ? Jamais il n'a été question d'allégeance.
— Oui, comme vous dites. Peu importe. Je veux que vous dépeupliez une planète pour moi. Les œconiens ont bientôt épuisé toutes les ressources de la leur. Ils vont devoir s'en procurer une nouvelle et ils paient bien ; je pars demain pour négocier le prix, j'aimerais avoir du concret à leur proposer.
Nappa oublia son ressentiment. Il allait pouvoir se battre ! Il allait pouvoir révéler à tous l'étendue des pouvoirs du prince ! Les peuples allaient à nouveau trembler à l'évocation des saiyans ! Depuis la mort de Porro et Lactuca, leur réputation en avait pris un coup et ce serait l'occasion parfaite de montrer à la galaxie que leur race était toujours aussi féroce et impitoyable.
— Merci, seigneur Freezer. De quelle planète souhaitez-vous que nous prenions possession ?
— Zabon s'occupera de vous donner tous ces détails ennuyeux. En revanche, je tiens à vous informer moi-même que vous n'irez pas seuls. Votre groupe est encore diminué et je ne veux prendre aucun risque.
— Comment ça, “pas seuls”. Le sang de Nappa ne fit qu'un tour. Je peux vous assurer que nous n'avons nul besoin d'aide et que…
— Balivernes. Vous n'êtes pas infaillibles et vous avez déjà perdu deux éléments précieux. J'ai beaucoup investi dans votre groupe et je ne tiens pas à le voir disparaître entièrement. Vous serez accompagnés de deux guerriers lantrakis.
— D'après nos accords, nous ne sommes pas obligés de…
— ÇA SUFFIT !! »
Freezer s'était rapproché de la caméra et son visage emplissait désormais entièrement l'immense écran du communicateur. Il n'avait plus son air avenant. Son regard était dur, sans concession.
— Ça suffit avec ces sornettes ! Si vous disposez d'un statut particulier dans la Fédération, c'est uniquement en souvenir de ce que fut votre peuple. C'est un statut honorifique, et c'est tout. Si vous souhaitez le conserver, faites en sorte que je n'aie pas à l'abolir pour vous voir exécuter mes ordres.
— Je ne vois pas où est le problème. Freezer veut nous envoyer des renforts ? Tant mieux, on en aura fini plus vite ! En quoi ça te gêne ? lança Raditz, nonchalamment vautré sur sa chaise, avant de mordre dans l'une des cuisses de l'imposant animal qu'ils avaient fait griller.
Vegeta resta silencieux. Il avait fermé les yeux pendant le discours de Nappa et ne les avait pas rouverts depuis, une expression parfaitement neutre sur le visage. C'est donc le géant du groupe qui répondit :
— Tu es un lâche, Raditz. Ton raisonnement est celui d'un faible et c'est ce que tu resteras si tu ne changes pas ta manière de penser. Si nous commençons à travailler avec des membres de la Fédération, notre nom et notre réputation vont se confondre avec la leur et nous perdrons toute influence. C'est ce qu'il cherche.
— Mais tu es aveugle, ou quoi ?! reprit le guerrier à l'abondante crinière. On travaille DÉJÀ pour la Fédération. Qui paie pour les installations, les clones, notre ravitaillements ? À nous trois, on doit consommer autant de bouffe qu'un escadron complet ! Bien sûr qu'on travaille pour la Fédération !
— Non, nous sommes mercenaires sous contrat. Nous sommes les saiyans, les guerriers les plus puissants de l'univers, nous n'obéissons à personne et sommes libres de nos agissements.
— C'est ça, oui ! On a le choix d'obéir à Freezer de notre plein gré ou contrits. Tu parles d'une liberté !
Raditz s'était redressé. Son ton était d'une arrogance peu commune.
— Au cas où vous ne l'auriez toujours pas compris, il n'y a plus de peuple saiyan. C'est terminé. Sans le soutien de la Fédération, on serait certainement en train de crever de faim sur une planète déserte ou on aurait fait exploser nos capsules dans l'espace. Avant, je ne dis pas, mais maintenant que ces deux imbéciles sont morts…
— Je t'interdis de parler de nos frères comme ça ! rugit Nappa en se dressant soudainement. Il dégageait une énergie palpable qui dessinait des arcs électriques autour de lui. Raditz eut un mouvement de recul.
— Rasseyez-vous tous les deux-
Cette simple injonction de Vegeta avait suffi à rappeler les deux saiyans à l'ordre. Il poursuivit :
— Voilà ce que nous allons faire. D'abord, dorénavant, c'est moi qui négocierai avec Freezer. Je ne veux plus qu'il vous parle, sous aucun prétexte. Soyez inventifs.
Ensuite, nous allons nous montrer dociles. On va accueillir ces fameux guerriers pour cette mission. Je me charge de prouver à Freezer qu'ils ne sont pas nécessaires. Nous allons utiliser la Fédération, nous nourrir de ses moindres forces et nous en servir pour augmenter notre puissance. Nos congénères ont disparu car ils étaient faibles. Nous ne commettrons pas la même erreur.
Puis, quand le moment viendra, nous montrerons à Freezer que le peuple saiyan n'est pas encore éteint.
Le silhouettes de Vegeta, Nappa et Raditz se découpaient sur le rebord de l'impressionnante falaise lorsque les deux capsules passèrent au-dessus d'eux avant d'aller s'écraser sur le sable meuble dont était rempli le terrain d'atterrissage, en contrebas.
Quelques instants plus tard, les trois saiyans se tenaient à proximité des cratères creusés par les deux pods, prêts à accueillir les arrivants.
L'homme apparut en premier. Il était grand, robuste et arborait des cheveux coupés courts, vert émeraude, qui reflétaient les rayons du soleil. Sa combinaison rouge et son armure blanche d'un ancien modèle, protégeant seulement son thorax, lui donnaient cet air redoutable des guerriers qui n'ont pas l'intention de se dissimuler en se fondant dans l'environnement.
Les saiyans le virent tapoter son détecteur et l'instant qui suivit, la femme fit son apparition.
Elle avait elle aussi une chevelure émeraude, mais bien plus fournie, qui jouait avec la blancheur de sa peau jusqu'en dessous des épaules. Elle portait un simple pantalon de la même couleur que ses cheveux, en à peine plus foncé –ou était-ce l'absence de reflet qui donnait cette illusion?- et des bottes noires. Le haut de son corps n'était constitué que de son armure de combat qui seule cachait sa poitrine. Elle portait encore des gants, tous deux aussi sombres que ses bottes. Aucun autre tissu.
Elle avançait vers son compagnon avec grâce, d'un pas lent et assuré. Les trois saiyans la regardèrent d'un air suspicieux. Elle n'avait pas vraiment l'air d'une combattante ; pourquoi l'avait-on envoyée parmi eux ?
Puis ils virent son regard.
Il n'avait ni la finesse de ses traits, ni la féminité sauvage de sa démarche, ni la légèreté étudiée de sa tenue. C'était un regard dépourvu de fard, sans concession ni mystère, un regard dur et froid. Un regard de guerrière où brillait l'étincelle funeste qui permet à ceux qui ont déjà donné la mort de se reconnaître entre eux.
Elle s'arrêta enfin, à quelques mètres d'eux, un pas derrière l'homme, qui prit alors la parole :
— Je suis Gal'x, premier héraut de la princesse Soltraki, héritière en second de la dynastie Traki. Nous avons pour ordre de vous assister dans votre mission sur la planète Chimeria. En son nom, je vous remercie pour votre hospitalité et votre collaboration.
— Et moi, je suis Vegeta. Inutile de vous énoncer mes titres, vous les connaissez déjà. Suivez-nous.
— Je n'aime pas ça.
— Tu parles de la chasse ou de la gamine ?
— Les deux.
Nappa, qui n'avait porté aucun regard à Raditz depuis leur départ dans la jungle luxuriante de Strix, relâcha enfin sa concentration et posa un regard soucieux sur son congénère. Certes, il enfreignait le protocole, mais il avait besoin de se confier. Il lui fallait mettre ses idées au clair.
— Je n'aime pas cette chasse, car je n'aime pas savoir Vegeta seul avec eux. Il est encore jeune et influençable, même pour un prince saiyan. Et je n'aime pas cette fille, car c'est la preuve que Freezer se fout de nous. Pourquoi envoyer une princesse ? S'il était cohérent, il aurait envoyé des guerriers.
— Tu te poses trop de questions, Nappa. Ils sont tous deux plus forts que moi, et peut-être même que toi.
— Justement. Ça ne fait aucun sens. On aurait parfaitement pu s'occuper de cette planète seuls, et eux aussi. Pourquoi mélanger nos deux groupes ?…
Raditz resta pensif un instant.
— Je vois où tu veux en venir, mais ça ne tient pas. Freezer sait que Vegeta a progressé. S'il voulait se débarrasser de nous, ce n'est pas des lantrakis qu'il aurait envoyés, mais le Commando ou un de ses deux lèche-bottes. Ensuite, je ne vois pas pourquoi il nous aurait offert six mois de retraite aux frais de la princesse, tout en finançant un entrainement hors-de-prix pour Vegeta, pour finalement l'éliminer en traître. S'il avait voulu notre mort, il aurait profité du désastre sur Lernika pour nous achever tous les cinq.
— Mmmmmh…
— Tu réfléchis trop. La Fédération a investi des centaines de millions sur nous, ils tiennent à s'assurer que nous en sortions vivants et rentables, c'est tout. Détends-toi, quand elle verra ce dont Vegeta est capable, cette princesse de pacotille et son molosse vont tellement flipper qu'ils devront rentrer d'urgence sur leur planète pour changer de froc. Et ensuite, ce sera nous trois, et juste nous trois.
Nappa acquiesça d'un sourire entendu et les deux saiyans se remirent à traquer leur énorme proie, comme l'avait ordonné leur prince. Mais le colosse chauve ne cessa pas de se poser mille questions sur l'énigmatique guerrière et les raisons de sa présence.
Cela faisait maintenant plus d'une heure que Nappa et Raditz étaient partis en chasse. Plus d'une heure que Gal'x compulsait leurs anciens rapports de mission. Plus d'une heure qu'ils étaient tous les deux assis dans l'immense réfectoire vide, en silence, à plusieurs mètres de distance. Et bien plus d'une heure que Vegeta rongeait son frein.
Elle n'avait rien dit en deux jours. Pas le moindre mot. Elle se faisait comprendre d'un regard par son “Premier héraut” qui transmettait alors sa volonté.
Et ce silence de mort irritait l'héritier saiyan au plus haut point. Elle était princesse, soit ! Mais lui aussi était de sang royal et il commençait lentement à voir dans ce silence forcé une forme de mépris… Certes, Nappa lui avait bien expliqué que les mœurs de sa planète faisaient de la caste régnante des entités proches des dieux, que seuls certains élus de leur peuple étaient autorisés à soutenir leur regard, et qu'un nombre encore plus restreint de personnes étaient habilitées à communiquer avec eux.
Mais ils n'étaient pas sur Lantraki.
Ils étaient sur leur planète.
Et ici, il était le seul prince.
Le seul Dieu.
Il brûlait de montrer à cette insolente toute l'étendue de sa force. Il voulait qu'elle comprenne qu'elle n'était qu'un jouet entre ses mains et que seuls les maigres accords qui les liaient à leur employeur commun la maintenaient en vie. Un jour, il soumettrait son peuple entier, simplement pour la voir se traîner à ses pieds et regretter son mépris…
Mais pour l'heure, il restait lui aussi silencieux, les yeux fermés, pour ne rien laisser paraître de ses pensées, à attendre l'heure du départ.
Le voyage avait été relativement court : un peu moins de douze jours en tout et pour tout, c'est le temps qu'il avait fallu aux cinq pods pour traverser l'espace et rejoindre Chimeria avant de s'écraser à la surface de la planète.
Quand ses quatre coéquipiers apparurent, Vegeta scannait déjà les environs à l'aide son scouter.
— Pas de comité d'accueil ? Comme c'est décevant !
Nappa s'approcha de son prince.
— Ils doivent être en train de fuir dans des terriers ou des navettes. Raditz et moi, on s'occupe des installations spatiales en priorité.
— D'accord. Prenez le chien de garde avec vous. La princesse vient avec moi.
Nappa voulut répondre, mais le ton du prince ne laissait place à aucune discussion. Quant à Gal'x, lorsqu'il s'apprêta à protester, Soltraki lui intima le silence d'un geste de la main et fixa Vegeta. Ce dernier l'esquiva durant de longues secondes parfaitement calculées, puis soutint finalement les deux yeux mauves qui lui rendirent la dureté de son propre regard.
Entre les deux héritiers, un défi avait été lancé puis relevé.
Leurs auras flamboyèrent alors et les détecteurs s'affolèrent avant qu'ils ne disparaissent dans deux trainées colorées, en direction de la capitale planétaire.
— Elle est à plus de 9000 unités, commenta Raditz, éberlué.
— J'ai remarqué, oui… répondit Nappa.
Le kikohas fusaient de toutes parts.
Vegeta arborait un sourire ravi. Il avait pensé humilier Soltraki, mais la princesse tenait la distance, libérant une puissance de feu insoupçonnée. À eux deux, leurs adversaires seraient réduits à néant en quelques minutes à peine.
Il gardait cependant l'avantage. Il détruisait plus de bâtiments, tuait plus d'ennemis et surtout, c'est lui qui avait détruit cette impressionnante machine de guerre au moyen de son formidable Garrick Cannon, quand elle ne faisait que l'effleurer de ses coups. Il était le plus fort, c'était indiscutable. Et il n'était pas encore à fond.
Au début, il regardait régulièrement dans sa direction pour s'assurer qu'elle allait bien ; il ne tenait pas à ce qu'on puisse lui tenir rigueur de l'avoir séparée de Gal'x s'il lui arrivait quelque chose. Mais désormais, quand il tournait les yeux vers elle, c'était pour profiter de la chorégraphie mortelle et des gestes parfaits de son style de combat puissant, précis et esthétique.
Ses jambes qui paraissaient si fragiles s'enfonçaient dans les chairs. Ses poings frêles relâchaient des décharges d'énergie qui faisaient mouche à chaque fois, vaporisant d'innombrables chimériens. Et son regard brillait de plus en plus fort, reflet de l'appétit vorace qui consumait la combattante à mesure que les corps qui tombaient devant elle l'affamaient.
Vegeta sourit. Elle était aussi forte en combat qu'elle l'était de caractère.
Il esquiva de peu une nouvelle rafale. Un escadron ennemi venait d'apparaître à l'horizon. Le prince saiyan se tourna vers la princesse et hurla :
— Ne me suis pas, je n'ai pas envie d'être gêné.
— Oh ! Tu n'es pas encore mort, toi ? répondit-elle en feignant la surprise, sans cesser de combattre.
C'était ses premiers mots. Et elle l'insultait. Quelle garce !
Vegeta décolla en direction de l'escadron ennemi. Son détecteur indiquait un groupe de cent vingt combattants. Certainement un groupe de protection d'une autre ville qui arrivait en renfort. Puissance moyenne de 400 unités.
« Tu n'es pas encore mort, toi ? »Tu vas voir si je suis mort…Vegeta concentra de l'énergie dans chacune de ses mains. Deux sphères de Ki extrêmement denses firent leur apparition. Il envoya la première à terre, où elle explosa, révélant un volcan souterrain que son scouter avait localisé un peu plus tôt. Puis, alors que l'escadron s'approchait, il lança la seconde boule d'énergie directement dans le magma.
D'abord il ne se passa rien. La sphère fut engloutie par la roche en fusion et il sembla qu'elle n'aurait aucun effet, jusqu'à ce qu'elle explosât violemment dans un déferlement de lave. La terre fut secouée et s'ouvrit pour libérer des geysers de feu qui emportèrent de nombreux soldats chimériens. Quant aux autres, ceux assez rapides pour esquiver les lames mortelles, ils furent cueillis par un Vegeta ensorcelé par l'adrénaline, virevoltant entre les éléments déchainés, avide de sang et de victoire.
Quand il rejoignit Soltraki sur la corniche d'où elle observait la fin de son combat aérien, celle-ci lui lança gaiement :
— Pas mal, la technique !
Mais Vegeta resta de marbre. Il ne la regarda même pas. Ce ne fut qu'une fois qu'il eut vérifié avec son scouter que toute forme de vie intelligente avait bien été éradiquée dans cette région qu'il lui répondit enfin :
— La tienne aussi n'est pas mal du tout.
Alors, il leva enfin les yeux sur elle. Son regard n'était plus aussi dur, mais il restait déterminé. Ses yeux brillaient toujours, bien que Vegeta n'eut jamais vu cet éclat. Ce n'était ni de la colère, ni de la rage, ni même de l'orgueil. C'était… autre chose. Le mauve de ses iris envahit son champ de vision tandis qu'une nouvelle éruption faisait rage au loin, là où il s'était battu.
Le tableau était magnifique.
Tous ses sens étaient en éveil et le prince saiyan sentait l'odeur du sang de leurs ennemis agir sur lui comme un euphorisant. Il eut un sentiment étrange de déjà-vu. Vegeta sut que cet instant resterait marqué dans sa mémoire tandis que chaque geste s'imposait à lui comme une évidence.
Il ne bougea pas lorsqu'elle s'approcha de lui, sûre d'elle, et lui frôla le bras.
Il resta tout aussi immobile lorsque ses lèvres se pressèrent contre les siennes, puis, lentement, enfin, il releva sa main et lui entoura le poignet, délicatement mais avec fermeté. À son tour, il apposa une légère pression contre ses lèvres et une sensation de douceur envahit son esprit, tandis que des milliers d'images défilaient devant lui.
Il ne sut jamais vraiment combien de temps ils étaient restés ainsi. Quelques secondes, une éternité, l'univers aurait tout aussi bien pu s'éteindre, il s'en fichait complètement. Puis, petit à petit, la réalité reprit ses droits et le contrôle de ses sens. Il murmura :
— Qu'est-ce que ça veut dire ?
— Que je te propose une alliance… Une alliance royale.
Nappa relâcha son énergie et pulvérisa le dernier saïbaïman d'une attaque imparable. Raditz atterrit alors à côté de lui.
— Tu t'amuses encore avec ces trucs ? Ça ne te dit pas d'aller chasser, plutôt ?
— Tu ferais mieux de t'entrainer toi aussi. Vu ce qui nous attend sur Boronar, ce ne serait pas du luxe.
— Ces saïbaimans sont trop nuls pour me faire progresser, répliqua Raditz d'un air méprisant. C'est toi qui perds ton temps avec eux. Pour Boronar, j'y ai réfléchi. Vegeta se chargera des plus gros sans problème et une fois Kakarotto avec nous, ce devrait être plus simple.
— Si Vegeta accepte que tu ailles le chercher. Et tu sous-estimes les boronariens. J'espère que ton frère sera moins faible que toi.
— Qu'est-ce que tu peux être ennuyeux, Nappa ! Il y a bien quelques puissances importantes chez ces nazes, mais leur puissance moyenne…
Les deux saiyans furent soudain interrompus par une activité spontanée de leur scouter. Les systèmes de défenses planétaires les informaient de l'approche d'une capsule spatiale.
Vegeta !
Enfin !
Le prince avait plus d'une semaine de retard. Depuis leur conquête de Chimeria, trois ans plus tôt, il s'y rendait de plus en plus souvent et ses visites se prolongeaient. Nappa n'aimait pas ça, mais ni son rang, ni sa force ne l'autorisaient à faire part de ses préoccupations.
— Allez, Raditz, amène-toi, on va accueillir notre Prince comme il se doit.
Le plus jeune s'exécuta en grommelant son mécontentement à l'encontre des traditions stupides. Dix minutes plus tard, les deux saiyans, au garde-à-vous, observaient Vegeta sortir de sa capsule. Nappa déclama d'une voix forte :
— Gloire au prince des saiyans.
— Merci Nappa. Vous pouvez vous détendre. Quelles nouvelles ?
— La Fédération nous a confié plusieurs missions. Trois planètes, dont Boronar. Les deux autres ne poseront aucun problème, mais pour celle-là, ça pourrait être un peu juste.
— Pffff ! lança Vegeta. Si ces crapauds vous font peur, c'est que les saiyans ont vraiment touché le fond. Vous n'avez qu'à devenir plus forts.
— Raditz proposait d'aller chercher son frère. Je pense que c'est une bonne idée.
Vegeta fixa Nappa d'un regard qui n'exprimait aucune émotion. C'était comme s'il avait été ailleurs. La situation dura de longues secondes, et le géant saiyan fut pris d'un malaise inexplicable. Il frissonna. Un rapide coup d'œil vers Raditz lui confirma qu'il n'obtiendrait aucun soutien de sa part. Il décida d'argumenter.
— On pourrait déjà s'occuper des deux premières planètes à nous deux pendant qu'il va sur Terre, puis ils nous rejoindront directement sur Boronar. Ça en fera plus pour nous. Qu'est-ce que tu en dis ?
Mais Vegeta n'écoutait pas. Ces préoccupations lui semblaient complètement futiles au regard des paroles prononcées quelques jours plus tôt par cette voix grave et douce qui résonnait dans sa tête.
Nous serons ensemble pour toujours.
Je régnerai à tes côtés.
La tête de Freezer finira au bout d'une pique.
Tu ne veux pas rester encore quelques jours ?
Je mettrai à ta disposition des armes d'une puissance que tu ne peux pas imaginer.
Et toi, toi tu seras le symbole du soulèvement.
Je t'aime, Vegeta.
t'aime Vegeta.
Vegeta.
Vegeta ?— Vegeta ?
— Mmmmh ?
— Alors, qu'est-ce qu'on fait ?
— Je m'en fous. Raditz peut faire ce qu'il veut, du moment qu'il progresse. Si vous ne vous bougez pas, vous ne servirez bientôt plus à rien. De mon côté il s'est vraiment passé quelque chose. Regardez ça.
Vegeta sortit de sa poche une petite bourse de cuir qu'il lança à Nappa. Celui-ci la délia et jeta un coup d'œil à l'intérieur.
— Des graines de saïbaïmans ?
— Oui. Mais une nouvelle espèce, obtenue par un croisement. J'ai pu m'en procurer quelques exemplaires. Les résultats sont stupéfiants. »
Il se tourna vers Raditz.
— J'espère que tu n'as pas négligé ton entrainement. Sinon, tu vas avoir une très mauvaise surprise.
Les deux capsules saiyans filaient vers la terre à toute allure, dévorant seconde après seconde la distance qui les séparait de la planète des Dragon Balls.
Nappa n'était pas encore endormi ; il ne pouvait cesser de penser à ce que Vegeta lui avait dit avant de quitter la planète. Certes, les métis humains étaient puissants et pouvaient constituer un danger s'ils s'avéraient être des super saiyans, mais il n'arrivait pas à s'ôter de l'idée que c'était là une occasion unique de faire perdurer leur héritage. Leurs coutumes. Leur nom.
« — Arrête tes bêtises. Et qu'est-ce qui se passera une fois qu'ils seront grands ? Ils seront une menace pour nous, puisqu'ils seront plus forts. »Il n'avait pas osé argumenter. Il avait perdu énormément d'influence. Son rang et sa force étaient tous deux inférieurs. L'époque du “Premier conseiller” était révolue et il ne lui restait désormais plus que ses muscles pour imposer ses idées. Au moins, Raditz cesserait dorénavant de pervertir le prince avec ses discours honteux et lâches. C'était un faible qui avait mérité ce qui lui était arrivé.
Et Nappa s'endormit en se demandant comment convaincre Vegeta d'épargner quelques humaines… Une démonstration de force dès leur arrivée serait sans doute du plus bel effet…
Je t'aime, Vegeta.À quelques mètres de là, le prince était lui aussi perdu dans ses pensées.
Mais il y a une condition. Je veux que tu te débarrasses des faibles qui t'accompagnent. Tu dois être un symbole. Le dernier survivant de ton peuple.Raditz était mort, Kakarotto perdu, Nappa désespérément faible. Il était seul désormais.
Et Freezer si puissant…
Sa décision était prise. Le moment était venu d'accepter le marché et de retourner sur Chimeria. Il épouserait Soltraki et guiderait la rébellion lantraki quand le moment serait venu. Une fois immortel et à la tête d'une armée de guerriers fanatiques, il ferait trembler la Fédération toute entière.
Son second ne quitterait pas la Terre en vie. Quoi qu'il arrive.
NdA:
Les dialogues originaux sont tirés de la V3, volume 14, p.145.