Dragon Ball Timeline : Vegeta [fanfic terminée]

Faîtes-nous partager votre fibre littéraire en écrivant votre propre histoire mettant en scène les personnages de Dragon Ball et, pourquoi pas, de nouveaux ! Seules les fanfictions textes figurent ici.

Re: Dragon Ball Timeline : Vegeta

Messagepar kouki le Ven Sep 26, 2014 21:49

Intéressant, il y a eu donc deux survivant en plus !
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Crédits AVS :

Spoiler
Merci à Anaunsa pour la superbe bannière !
Merci à Bushido et niic pour l'aide-scénaristique.
Merci à niic, Tiguor et goget pour l'aide au niveau des fautes.
Et un grand merci à tous les lecteurs !


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Re: Dragon Ball Timeline : Vegeta

Messagepar niicfromlozane le Ven Sep 26, 2014 22:46

Non.

Trois. Mais honnêtement, c'est assez anecdotique. ;)
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Re: Dragon Ball Timeline : Vegeta

Messagepar Bushido le Ven Sep 26, 2014 22:53

Broly paragus thales ? :P :lol:
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Re: Dragon Ball Timeline : Vegeta

Messagepar niicfromlozane le Sam Nov 22, 2014 17:49

Réponses sous spoiler

Spoiler
message du 9 novembre:

Bon, ça fait déjà deux mois que la dernière partie est parue, quelques nouvelles:

J'ai écrit à peu près l'équivalent de trois parties qui ont été relue et corrigées; elles sont pas loin d'une version postable. Je comptais en publier une aujourd'hui.

Seulement voilà, à mesure que j'agence les différents éléments du scénario, il apparaît que ce chapitre 6 va être beaucoup plus dur à organiser que tout ce que j'ai fait jusqu'à présent. Je m'en suis rendu compte grâce aux relecteurs, mais organiser le timing dans lequel les idées sortent et sont présentées est compliqué.

Et comme je préfère ne pas faire en l'air tout ce que j'ai construit avec des détails débiles ou des questions de rythme, je souhaite encore prendre du temps pour avancer dans le rendu papier. En effet, il commence à y avoir vraiment beaucoup de personnages et je me rends compte au moment d'écrire ce qu'il vivent, et donc de concrétiser les différentes actions, que je manque encore clairement d'expérience poiur travailler avec aussi peu d'avance que ce que j'avais dans la structure finalement assez linéaire que j'ai présentée jusqu'ici.

Qui plus est, je me suis récemment intéressé aux question de climax dans l'organisation de l'écriture (plus je lis sur le travail d'auteur, plus je me rends compte à quel point je suis à peine un novice, c'est à la fois désespérant et emrveilleux) et que je faisais jusqu'ici à peu près n'importe quoi à ce niveau alors que je croyais maîtriser le truc. Comme cette fic a aussi pour vocation de me faire progresser, je souhaite aussi prendre le temps d'essayer d'appliquer ce que j'ai appris à ce que je suis en train de faire.

Bref, je pense qu'il faudra encore compter 2 à 3 semaines avant que je puisse présenter quelque chose qui me satisfasse.

La bonne nouvelle, c'est qu'on devrait ensuite pouvoir suivre un rythme hebdomadaire pour les six parties suivantes.

Voilà.

Merci pour votre patience.

++

Edit:
Broly paragus thales ? :P :lol:


Thalès n'est pas Canon dans ma fic.
Broly est canon dans ma fic, mais je ne sais pas encore si la partie qui el concerne sera évoquée ou écrite.
Dans tous les cas, il n'a, comme son père, pas fait partie du Petit Commando, tout comme Son Goku/Kakarotto.

Edit 18 novembre:
Ben du coup, j'ai avancé plus vite que prévu, malgré Assassin's Creed Unity et Bayonetta 2 (en plus ces salauds ont inclu un remake du 1!).
Ouais, je sais…


Plan de parution, automne 2014:

Samedi 22 novembre: Chapitre sixième, partie I
Samedi 29 novembre: Chapitre perdu n°2, l'honneur déchu
Samedi 6 décembre: Chapitre sixième, partie II
Samedi 13 décembre: Chapitre sixième partie III
Samedi 20 décembre: Chapitre sixième, partie IV

1er janvier 2015 : Chapitre huitième, partie II



Ces dates restent indicatives, mais ça semble une bonne indication.


++

EDIT 22 novembre:


Alors voilà, en bref:

– bla blah, résumé des cinq premiers chapitres et sommaire de la fanfic dans le premier post.
– blah blah J'adore écrire Timeline. blah blah
- blah blah, merci blah relecteurs, Lamantin_furtif, Pensyves, Xela26, Tonay, ButterflyAway pour le temps qu'ils y ont consacrés, leur présence, leurs conseils et leur soutien.
- Merci blah à vous blah pour votre soutien blah blah et votre intérêt blah !

Ce chapitre sixième est dédié à Joka, qui m'a beaucoup aidé et appris indirectement. En voici la première partie:

Précédemment dans Dragon Ball Timeline

Freezèr a finalement été abattu par Piccolò, grâce à l'aide de Vegetà, Gohàn, Nappà et Son Gokù, mais ce dernier a trouvé la mort dans le combat. Krilìn, dans le corps de Ginyù, vient d'arriver au palais céleste en compagnie de Yamchà.
Au cœur de la base de la Résistance, Jim surveille le retour de Martà et du mystérieux cocon en se préparant à intercepter Zàbon, tandis que Vegeta s'est rendu sur la planète Chimerià grâce au déplacement instantané pour y rencontrer Sòltraki.
Enfin, un autre protagoniste de notre histoire erre dans le vide de l'espace, abrité par la relativement fine couche de métal qui compose la structure de son pod spatial. Il file à une vitesse inimaginable vers une destination qu'il est encore le seul à connaître, mais qui vous sera bientôt révélée. L'univers ne s'attendait pas à ce qu'il ait un vrai rôle à jouer. À vrai dire, personne ne s'y attendait, ni ne s'y était jamais vraiment attendu. Pas même l'auteur. C'est dire. Mais c'est pourtant en sa compagnie que je vous propose de plonger dans le…


Chapitre sixième : le Goût de la Victoire

Partie I : Amertume


Au sein des combattants de la Fédération du Commerce galactique se trouve un être dont le parcours remarquable suscitera sans doute la curiosité des historiens et politologues en tout genre : Ghoùrd.

En effet, si sa puissance n'avait rien d'impressionnant –elle s'apparentait à celle d'un simple soldat– la rumeur conférait au commando d'étranges et mystérieux pouvoirs auxquels il aurait dû son statut d'élite. Cette explication fort répandue n'était pas erronée. Elle était cependant simpliste ; après tout, il y avait de nombreux magiciens au sein des forces du tyran et aucun autre n'avait jamais réussi à intégrer l'élite, tant l'étrangeté de leurs pouvoirs avait tendance à attiser la haine de leur rivaux.

Ainsi, un observateur extérieur désireux de comprendre le fonctionnement de la plus grande organisation galactique qui ait jamais existé se serait inévitablement penché sur son cas ; et s'il avait disposé des bonnes sources, cet observateur aurait pu aisément constater que Ghoùrd était un manipulateur aguerri. De sa position de soldat, il avait observé les jeux de pouvoir des puissants de cette galaxie avec patience et discrétion, analysant les rapports de forces et le caractère de chacun avant de s'essayer à son tour, non sans succès, aux intrigues de cour et à la politique militaire.

Sa stratégie était basée sur un principe simple qui n'était pas sans rappeler celle de Freezèr : entourer ses pouvoirs de mystère et laisser ses compagnons spéculer sur leur nature. Ce qui n'était d'abord qu'un simple jeu au sein de son escouade avait pris, avec le temps et les paris, des proportions bien plus importantes.
Lentement mais sûrement, son nom avait circulé. Une fois sorti de l'ombre dans laquelle il avait ourdi ses plans, Ghoùrd s'était appliqué à gravir les échelons de la hiérarchie. Ses nombreuses observations lui permettaient de se défaire de ses rivaux avec une efficacité redoutable, le plus souvent en les retournant les uns contre les autres.
De plus, le climat qu'il avait installé le préservait des attaques frontales par lesquelles se réglaient tant de différents au sein de l'armée. S'en prendre à un combattant dont les véritables pouvoirs restaient un mystère n'était pas sans risque, et la gloire d'une victoire contre cet être bedonnant n'en valait pas la chandelle, tant il eut été facile d'en minimiser l'impact.

Ghoùrd avait ainsi évité tous les complots et les pièges qui auraient pu se refermer sur lui au cours de son inexorable ascension. Jusqu'à ce qu'advienne la consécration, l'aboutissement de son objectif véritable : un entretien privé avec le seigneur Freezèr. Nul n'avait jamais vraiment su ce qui s'était passé durant les quelques heures qu'ils avaient partagées dans la salle du trône, mais en ressortant, Ghoùrd arborait le sigle du commando Ginyù sur son cœur. Il était désormais intouchable.

Voilà ce qu'aurait pu comprendre un observateur avisé de son parcours.
Mais c'eut été, encore une fois, extrêmement réducteur au regard de la sagacité et de la clairvoyance dont avait fait preuve le futur commando pour manipuler ses ennemis.

Car en réalité, Ghoùrd avait su identifier un trait de caractère commun aux plus puissants membres de l'armée, une caractéristique qui agissait sur eux comme une drogue dont ils ne semblaient pas pouvoir se passer et qui finissait en général par les tuer.

L'arrogance.

Tous adoraient faire l'étalage de leur puissance, rabaisser leurs adversaires, s'en moquer et se vanter de leurs exploits ou de leur supériorité. Ils donnaient toujours tout ce qu'ils avaient et prétendaient pouvoir donner encore plus, persuadés que cette arrogance ferait leur force !

Ghoùrd, lui, la considérait comme leur talon d'Achille. Une faiblesse qu'il avait appris à exploiter de mille façons afin d'en tirer le meilleur parti, jusqu'à devenir un véritable expert en la matière.

Or, de toutes les races de l'univers, Ghoùrd n'en avait jamais rencontré de plus arrogante que celle des saiyans.

Et de tous les saiyans, aucun ne l'était plus que Vegeta.

Vegeta…

Ghoùrd avait commis une erreur. Il était certain que le prince déchu ne poserait jamais le moindre problème. Il avait toujours cru qu'il s'étoufferait sous le poids de sa propre ambition et qu'il tomberait sous les coups d'un des hommes de Freezèr. Quelle n'avait pas été sa surprise quand il était reparu sous la forme d'un être surpuissant, capable de mettre à l'amende ses compagnons, capable de venir à bout de Còld lui-même !
Ça semblait surréaliste.
Et pourtant, Ghoùrd avait été aux premières loges pour constater à quel point sa progression était réelle. Il avait cru en mourir. Mais Vegeta, sûr de sa supériorité, avait préféré jouer avec lui, le traiter comme un moins que rien.
Alors Ghoùrd avait su qu'il survivrait.
Certes, il avait dû faire nombre de concessions, et livrer au saiyan le secret de l'alterki n'était pas la moindre.

Mais ce faisant, il ourdissait déjà secrètement sa vengeance.

Car de tous les pouvoirs qu'il possédait, il en était un dont il n'usait pas souvent et dont il n'avait jamais parlé.
Un pouvoir qui aurait poussé Vegeta à le tuer séance tenante s'il en avait eu connaissance. Un pouvoir qui lui avait permis de sécuriser sa position dans l'armée impériale et d'intégrer le commando Ginyù.
Un pouvoir qui faisait actuellement de Ghoùrd un être unique dans l'univers.

Et c'est ce pouvoir qui avait poussé le petit être vert à faire route vers la Terre, bien décidé à faire payer au prince saiyan le prix de son arrogance…


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« Une bonne chose de faite ! »

Comme prévu, Zàbon n'avait opposé que très peu de résistance face à C-9, qui emmenait déjà l'alien inconscient dans une cellule sécurisée.

Jim se retourna instantanément vers les écrans de contrôle et vérifia la position de Marta. Son équipe avait décollé sans encombre et leur progression était régulière. Elle serait de retour dans une vingtaine de minutes.
Elle était en sécurité.
Il n'y avait plus aucun signe de combat. Ils disposaient d'un extra-terrestre captif et les équipes sur le site d'atterrissage se préparaient à rejoindre la base.
Tout allait bien.

Un long soupir s'échappa de sa poitrine lorsque Jim se détendit enfin. Les dernières heures avaient été fortes en émotions.

Il fit pivoter sa chaise et contempla la salle de contrôle. Une vingtaine de personnes s'y affairaient ; l'un transférait un épais dossier, tel autre dirigeait des robots-espions, un troisième braillait une séquence de nombres à un collègue, et ainsi de suite. Tous œuvraient dans un seul et unique objectif : sauver l'humanité.

Jim tiqua.

Quelque chose ne collait pas. Il ferma les yeux et porta les mains à son visage. Nappà, Son Gohàn, Ginyù, les images des dernières heures dansaient dans son esprit. La puissance des saiyans dépassait toutes leurs estimations.
Si leur but était de dominer le monde, pourquoi ne s'y étaient-ils pas attelés alors qu'ils en avaient les moyens ? Et pourquoi avaient-ils combattu contre les renforts qu'ils avaient reçus ? En l'état actuel, rien ni personne n'était capable de s'opposer à eux. Même C-10 était obsolète.

« À moins que… »

Jim réalisa soudain qu'il était enfermé dans un paradigme sans appel : Gerò était à ses yeux l'espoir de l'humanité, son incontestable sauveur. Jamais il n'avait remis ce dogme en question depuis qu'ils avaient rejoint la Résistance. Comment aurait-il pu en être autrement après toutes les horreurs qu'il avait traversées aux côtés de Marta ?

Mais les choses avaient changé. Il s'était dressé contre le savant, ce dernier avait fait courir d'énormes risques à sa femme et il disposait désormais de plus de recul.

L'analyste rouvrit les yeux et contempla une fois encore la salle de contrôle. Ce n'était pas qu'une organisation. C'était une véritable ruche et Gerò en était la reine. Tous ceux qui s'activaient obéissaient aux ordres du savant sans poser de questions. Ses subordonnés lui faisaient aveuglément confiance, sans jamais remettre en cause le bien-fondé de ses positions. Sans jamais envisager qu'il puisse avoir tort. La crainte de se voir renvoyé à la violence animale du monde extérieur était bien trop forte.

Gagné d'une détermination nouvelle, Jim pivota à nouveau sur son siège afin de faire face aux écrans et vérifia encore une fois la position de l'équipe de Marta. Toujours rien d'anormal. D'un rapide coup d'œil par-dessus son épaule, il vérifia que personne ne faisait attention à lui.

« J'ai une dizaine de minutes, tout au plus. », pensa-t-il en commençant à pianoter nerveusement.


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À genoux aux côtés de la dépouille de son père, Son Gohàn déchirait le ciel d'un hurlement de douleur aussi bestial que viscéral. La souffrance et la violence qu'il dégageait étaient telles que même les trois impitoyables guerriers témoins de la scène n'osaient rien entreprendre pour l'arrêter. Piccolò lui avait bien déconseillé de s'approcher ; le corps de Gokù ne ressemblait plus à rien et le namek savait que ce n'était pas un spectacle pour son fils. Il avait voulu le lui éviter.
En vain.
Toute sa prestance, toute son autorité n'avaient pas suffi à étouffer la détermination de son élève. Il y avait d'abord eu ce silence incrédule et total. Et maintenant, la peine de Son Gohàn se manifestait dans ce cri qui semblait ne jamais devoir s'arrêter. Un son tordu, dense et profond qui déchirait le cœur de Piccolò, mais aussi celui de Nappà.

Le vieux saiyan avait vu tomber nombre de ses compagnons au combat. Sur le moment, ça ne lui avait fait ni chaud, ni froid. Les plus forts survivaient, les plus faibles disparaissaient. C'était la loi qui régissait la vie de son peuple, et donc la sienne.

Alors pourquoi ? Pourquoi cette infinie tendresse envers le fils de Kakarottò ?

Son père n'aurait pu rêver plus belle fin. Il était mort au combat dans un ultime baroud d'honneur. Par son sacrifice, il avait permis d'abattre l'être le plus puissant qui soit. Une mort digne d'un saiyan qui devrait faire la fierté de Gohàn, pas son désespoir.
Et pourtant, Nappà lui-même était loin d'être insensible. Leur séjour sur Terre l'avait profondément bouleversé et certains sentiments inconnus s'imposaient à lui. Cette panique qui l'avait saisi lorsqu'il avait cru la vie de Bulmà en danger, le soulagement de voir les terriens venir se battre à ses côtés, sa compassion pour Gohàn…

Qu'est-ce qui avait bien pu le changer à ce point ?

Son regard glissa sur Vegetà.

Lui n'avait pas changé. Il se tenait droit, fier, malgré l'état pitoyable de son bras gauche. S'il ne l'avait pas si bien connu, Nappà ne se serait même pas rendu compte de la rage qui l'habitait. Mais même à plusieurs mètres de distance, il pouvait ressentir à quel point son prince bouillonnait. Pourtant, Freezèr et le commando Ginyù étaient morts. Ils étaient libres. Qu'est-ce qui pouvait bien le tourmenter à ce point ?

Le cri cessa brutalement.

Gohàn avait tout lâché et haletait désormais bruyamment, à quatre pattes, entre deux volées de sanglots. Nappà regarda Piccolò s'approcher du métis et le redresser avec douceur avant de le prendre dans ses bras. Le fils de Gokù pleurait toujours.

La gorge du géant chauve se noua. Son souffle se fit plus court.
Mais cette sensation n'était due ni à la pitié, ni à la compassion. Elle était provoquée par une forme de colère qu'il n'avait jusqu'ici ressentie qu'envers ceux qui étaient plus puissants que lui : la jalousie.
Nappà réalisa qu'il aurait lui aussi voulu tenir Gohàn dans ses bras, le rassurer, essuyer ses larmes. Cette idée absurde allait pourtant à l'encontre de tous ses principes. Les saiyans ne consolaient pas leurs enfants, ils les élevaient dans la fierté de leur héritage et de leur sang. C'était en suivant ces valeurs qu'il avait éduqué Vegetà, et le résultat avait dépassé toutes ses espérances. C'était la voie à suivre.
Mais désormais, l'image de l'enfant qu'il pourrait avoir de Bulmà s'élargissait en un tableau de famille apaisant et merveilleux qui résonnait dans tout son être comme l'aboutissement logique de sa proximité avec la terrienne et du lien qui les unissait.
Il était âgé, fatigué des combats qui avaient rythmé son existence, las de porter le fardeau de l'héritage saiyan. Freezèr était mort. Son peuple était vengé. Le but qu'il s'était fixé il y avait si longtemps était atteint. Désormais, il souhaitait simplement transmettre son sang à son fils et vivre en paix près de la femme qui avait redonné un sens à sa vie.

Un mouvement l'arracha à ses pensées.

Piccolò s'était retourné, Gohàn toujours serré contre son torse. Et sous le regard apaisé du vieux saiyan, il se dirigea vers la porte en silence afin de quitter définitivement cet univers maudit qui avait vu mourir le plus grand héros que la Terre ait jamais porté.


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— Où est Sòltraki ?

Durant une fraction de seconde, le vieil homme sembla étonné, mais il se reprit rapidement.

— Je ne sais pas de quoi vous voulez…

Vegeta n'était pas d'humeur. D'un kiaï, il l'envoya voler à travers la pièce et y pénétra en refermant la porte derrière lui. Tandis que sa victime reprenait ses esprits, il dévora d'un pas tranquille la distance qui les séparait, à la manière d'un prédateur qui sait que sa proie n'a aucune chance de lui échapper.

— Je… Je vous assure que…

— Pas de ça avec moi. Je suis Vegeta, prince des saiyans, et si tu es là, tu sais pertinemment qui je suis. Alors, parle !

— Très… Très bien. Elle a été convoquée par Freezèr pour lui rendre compte de la situation sur Chimerià.

— Tu mens. Freezèr est à des années lumières d'ici et il a d'autres soucis en tête que ce bout de rocher. Où est-elle ?

La lueur de terreur qui illumina brièvement le regard du vieillard n'avait pas échappé au prince. Cet homme lui mentait, alors même qu'il savait qui il était. Ça ne pouvait signifier qu'une chose : il n'était pas au service de la princesse, mais faisait partie de ceux qui l'avaient piégée.

Une fois de plus, il arrivait trop tard. Mais comment était-ce possible ? Avait-il mal mesuré le temps ? Tout ça n'avait aucun sens… Était-ce son meurtre de Còld qui avait changé le passé ? Celui-ci avait-il eu vent de leurs projets ? Mais pourquoi aurait-il placé un lantraki à sa place, plutôt qu'un de ses propres hommes ?

Le vieillard n'avait toujours pas répondu. Vegeta le saisit à la gorge et appliqua une légère pression.

— Bien. Je vais te laisser quelques secondes pour bien évaluer ta situation. Ensuite de quoi tu vas me raconter dans le détail tout ce qui s'est passé et essayer de me convaincre qu'il s'agit bien, cette fois, de la vérité.

Une goutte du sueur perla sur la tempe du vieil homme tandis que son regard plongeait profondément dans les yeux noirs du saiyan. Vegeta reconnut immédiatement la terreur caractéristique de ceux qui se préparent à parler.


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Tèn Shin Han et Chaozù avaient discuté longtemps, assis sur le rebord d'un rocher. C'était comme s'ils ne s'étaient jamais quittés, comme si l'intense bataille qu'ils avaient livrée n'avait jamais eu lieu. Tout était léger et apaisant. Et comme autrefois, ils méditèrent ensuite en silence, profitant de la simple présence de l'autre, jusqu'à ce que le silence fasse ce qu'il était destiné à faire : se rompre.

— Je vais devoir partir, maintenant.

— Déjà ? Mais ça fait à peine quelques heures que tu es là ! Il te reste encore du temps.

— C'est vrai, mais je souhaiterais en conserver encore un peu pour plus tard. Comme ça, nous pourrons nous revoir avant ta mort.

— Ça va aller, là-bas, sans Krilin ? Tu ne vas pas t'ennuyer ?

— Ça ira. Maître Kaïo et Bubbles sont pleins d'humour, et il y a une Chevrolet Hardtop. C'est un vrai plaisir à conduire ! répondit Chaozù en accompagnant ses mots d'un sourire réconfortant.

Ils ne dirent plus rien. Leur séparation était inéluctable et aucun ne tenait à la rendre plus difficile avec des mots.
Le petit homme au teint pâle se tourna vers Mamie Babà qui attendait tranquillement plusieurs mètres plus loin afin de respecter leur intimité.

— Nous pouvons rentrer ! Je suis prêt ! lança-t-il d'une voix forte.

Sans broncher, Tèn Shin Han regarda son ami lui adresser un dernier salut de la main avant de disparaître subitement.

Alors il éclata en sanglots. Il n'avait rien voulu laisser paraître, mais voir son ami avait ravivé sa rage envers ceux qui étaient responsables de sa disparition. Et au cours de cette même journée, il leur avait sauvé la vie, à chacun d'eux.
Il l'avait fait parce que c'était juste, que c'était la chose à faire. Il l'avait fait parce que les enjeux dépassaient ses sentiments. Mais ça ne rendait pas la douleur moins intense. Personne ne le connaissait comme Chaozù, pas même Lùnch.

Il sentit le Vice enfler dans son cœur.

« Merde… »

Il fallait qu'il reprenne le contrôle. Toute sa vie, les crimes commis au nom de l'École de la Grue le poursuivraient. Toutefois, il savait comment faire pour contenir cette envie irrépressible de semer la mort et la destruction que son maître avait distillée en lui.

Il ferma ses trois yeux et se concentra sur ce Vice qu'il pouvait désormais sentir vibrer dans son corps. Il en prit le contrôle avec douceur et l'enroba d'Amour jusqu'à l'envelopper entièrement. Une sensation de chaleur s'en échappa, semblable à celle que provoquent deux mains que l'on frotte vigoureusement l'une contre l'autre. Cette chaleur se diffusa ensuite dans son corps et, une fois qu'elle l'eut pleinement envahi, il poussa un soupir de plénitude.

Mais lorsqu'il rouvrit les yeux, la réalité n'était plus là.

Les contours étaient troubles et les couleurs pâles. Tout lui apparaissait soudain sous la forme de l'Amour et du Vice qui animaient tout ce qui existait dans l'Univers, alors même qu'il ne concentrait pas son pouvoir. Les deux énergies s'entremêlaient partout autour de lui, se dévorant l'une l'autre en un ballet féerique. Les sons, eux, avaient entièrement disparus, noyés dans un bourdonnement vorace rappelant celui des auras d'énergie.
Tèn Shin Han cligna lentement des yeux plusieurs fois, mais l'environnement restait identique à chaque tentative. Il était enfermé dans cette version de la réalité, à la fois si réelle et si dérangeante.
Le terrien fut pris de panique à l'idée de ne plus être capable de retourner à son état normal. Il tenta de se raccrocher à quelque chose.

Le Ki.

Il ferma à nouveau les yeux et se concentra jusqu'à repérer l'aura de Krilìn. Il se focalisa sur l'essence vitale de son compagnon, et tenta d'établir un lien. Les sons autour de lui s'estompèrent à mesure qu'il mobilisait son énergie, jusqu'à disparaître complètement. Il ne ressentait plus ni l'Amour, ni le Vice, simplement la vie qui résonnait en lui. Alors, il tenta à nouveau d'ouvrir les yeux.

Un immense ciel bleu envahit son champ de vision. Il réalisa qu'il était couché sur le dos, à même le sol. Quelque chose ne collait pas. Il se sentait limité, comme s'il avait fermé son œil frontal.
Soudain, une silhouette monstrueuse se pencha sur lui. Il mit quelques secondes à réaliser qu'il s'agissait de la nouvelle apparence de Krilìn.

Puis il l'entendit s'adresser à lui :

— Yamchà ? Yamchà, parle-moi !



++


PS: c'est assez à la mode de faire des remarques en fin de chapitre, et comme je suis friand de ce genre de trucs, je poste aussi un petit bonus. Voici donc la première version, brute, de la première scène -avec Guldo, donc-, puis celle que j'avais originellement proposé à mes relecteurs avant que leurs suggestions n'aboutissent au résultat que vous avez découvert ci-dessus. Pour montrer comment un texte bouge.
Pas sûr que ça intéresse grand-monde, mais si c'est votre kiff, c'est là que ça se passe, et si suffisamment de gens se montrent intéressés, je ferai ça pour d'autres parties.

Histoire de bien comprendre les étapes de création :

– Je commence toujours par écrire sans réfléchir. Le plus souvent, je fais même quelque chose d'autre en même temps pour "m'ouvrir l'esprit". J'ai conscience que ça peut choquer, mais c'est une méthode qui fonctionne pour moi. Y a donc un premier truc qui sort, très brut. C'est ec que donne le premier texte ci-dessous. J'ai juste corrigé mon problème d'inversion de lettres pour faciliter la lecture. Y a eu quasi aucune relecture à ce stade, si mes souvenirs sont bons.

- Après, je reprends le texte, je me demande ce qui y est intéressant, ce qui l'est moins. Pendant cette phase, je réagence les idées à coups de copier/collers hargneux et travaille la forme comme le fond. Il m'arrive souvent d'essayer différentes mises en scène. J'en ai pas d'exemple ici, mais ça pourrait être intéressant à développer une prochaine fois. En général, je finis par garder entre un et deux tiers de ce que j'ai écrit. Ça donne ce que je propose en relecture, soit la version 2.

- Ensuite, les relecteurs me font part de leur remarque. certains interviennent plus sur le fond, d'autres sur la forme. On a un nouveau moyen de taffer qui permet à chacun de réagir sur les remarques des autres, c'est assez fun. Pour le coup, y eu un gros coup de balais afin de dépoussiérer le truc et une recherche sur le ton à adopter. Bref, voilà

Version 1

Spoiler
C'est tapi dans l'ombre que Ghoùrd avait longtemps observé le jeu des puissants de cette galaxie.

Discret, presque invisible, il avait patiemment pris une note mentale des traits de caractère de chacun avant de s'essayer à son tour, non sans succès, aux intrigues de cour et à la géostratégie galactique. Et fort de ses observations, il avait rapidement réussi à écarter les importuns qui auraient pu l'empêcher d'intégrer le groupe de guerriers les plus en vue de la Fédération.

Ainsi, dans l'incommensurable diversité des races et des personnalités qui façonnaient l'histoire de milliers de mondes, Ghoùrd avait isolé un dénominateur commun, une singularité que tous partageaient : l'arrogance.

Le commando avait bien vu dans les yeux des dominants cette lueur de satisfaction qui accompagnait leur suffisance. L'arrogance agissait sur eux comme une drogue : ils ne semblaient pas pouvoir s'en passer et elle finissait invariablement par les tuer.
Ghoùrd, lui, la considérait comme le talon d'Achille des puissants. Une faiblesse qu'il avait appris à exploiter de mille façons afin d'en tirer le meilleur parti.

Or, de toutes les races de l'univers, Ghoùrd n'en avait jamais rencontré de plus arrogante que celle des saiyans.

Et de tous les saiyans, aucun n'était plus arrogant que Vegeta.

Confronté à ce monstre surpuissant, le commando avait survécu en flattant le prince comme jamais. Alors que les quelques peuples qui savaient l'utiliser en gardaient jalousement le secret, il avait tout dit de l'Alterki au saiyan, gagnant ainsi sa confiance. Il lui avait montré des techniques qui lui permettaient de le manipuler et de l'utiliser pour combattre. Il l'avait entrainé lors de farouches affrontements psychiques, jusqu'à ce que Vegeta soit à même de briser entièrement ses propres pouvoirs. Car le prince était doué, c'était indéniable…

Ainsi, pour sauver sa vie, Ghoùrd avait offert à Vegeta tous les secrets de son peuple.

Mais ce faisant, il ourdissait déjà secrètement sa vengeance.

Car de tous les pouvoirs qu'il possédait, il en était un dont il n'usait pas souvent et dont il n'avait jamais parlé. Un pouvoir qui aurait poussé Vegeta à le tuer séance tenante s'il en avait eu connaissance. Un pouvoir qui faisait actuellement de Ghoùrd un être unique dans l'univers.

Et c'est ce pouvoir qui avait poussé le petit être vert à faire route vers la Terre, bien décidé à faire payer au saiyan le prix de son arrogance…



Version 2

Spoiler
Au sein des combattants d'élite de la Fédération du Commerce galactique se trouvait un être singulier entre tous : Ghoùrd.

Sa puissance conventionnelle n'avait rien d'impressionnant : elle s'apparentait à celle d'un simple soldat. De fait, la rumeur voulait qu'il soit investi de pouvoirs étranges et mystérieux qui lui auraient valu d'intégrer les forces spéciales. Cette explication, quoique fort répandue, n'était pas erronée. Elle était cependant simpliste ; après tout, il y avait de nombreux magiciens au sein de l'armée fédérale, et aucun autre n'avait jamais réussi à intégrer l'élite. Il aurait donc fallu qu'un observateur avisé se penche plus profondément sur son cas pour appréhender toute la complexité de son parcours.

Avant toute chose, il aurait constaté que Ghoùrd était un manipulateur aguerri.
Longtemps, il avait observé les puissants de cette galaxie de sa position de soldat. Discret, presque invisible, il avait patiemment analysé leurs rapports de forces, leurs jeux de pouvoir et leur caractère avant de s'essayer à son tour, non sans succès, aux intrigues de cour et à la politique militaire.

Il avait basé sa stratégie sur un principe simple : il entourait ses pouvoirs de mystère et laissait ses compagnons spéculer sur leur nature. Ce qui n'était d'abord qu'un simple jeu au sein de son escouade avait pris, avec le temps, des proportions bien plus importantes.
Lentement mais sûrement, son nom avait circulé. Il était sorti de l'ombre dans laquelle il avait si longtemps vécu et s'était alors appliqué à gravir les échelons de la hiérarchie. Ses nombreuses observations le préservaient des complots détournés et lui permettaient de garder les coudées franches. Il avait constamment un coup d'avance sur ses rivaux.
De plus, le climat qu'il avait installé le préservait des attaques frontales par lesquelles se réglaient tant de différents au sein de l'armée. En effet, s'en prendre à un être dont la véritable force restait un mystère n'était pas sans risque, et la gloire d'une victoire contre cet alien bedonnant n'en valait pas la chandelle, tant il eut été facile d'en minimiser l'impact.

Ghoùrd avait ainsi évité tous les pièges qui auraient pu se refermer sur lui au cours de son inexorable ascension. Et finalement, il y avait eu la consécration, l'aboutissement de son objectif véritable : un entretien privé avec Freezèr. Nul n'avait jamais vraiment su ce qui s'était passé pendant les quelques heures qu'ils avaient partagées dans la salle du trône, mais en ressortant, Ghoùrd arborait le sigle du commando Ginyù sur son cœur. Il était désormais intouchable.

Voilà ce qu'aurait pu comprendre un observateur avisé de son parcours.

Mais c'eut été, encore une fois, extrêmement réducteur au regard de la clairvoyance dont avait su faire preuve le futur commando.

Car en réalité, il avait identifié un trait de caractère commun aux plus puissants membres de l'armée. Une caractéristique qui agissait sur eux comme une drogue dont ils ne semblaient pas pouvoir se passer et qui finissait invariablement par les tuer.

L'arrogance.

Tous adoraient faire l'étalage de leur puissance, rabaisser leurs adversaires, se moquer, se vanter de leurs exploits ou de leur supériorité. Ils donnaient toujours tout ce qu'ils avaient et prétendaient pouvoir donner encore plus, persuadé que cette arrogance ferait leur force !

Ghoùrd, lui, la considérait comme leur talon d'Achille. Une faiblesse qu'il avait appris à exploiter de mille façons afin d'en tirer le meilleur parti. Il était devenu un véritable expert en la matière.

Or, de toutes les races de l'univers, Ghoùrd n'en avait jamais rencontré de plus arrogante que celle des saiyans.

Et de tous les saiyans, aucun n'était plus arrogant que Vegeta.

Vegeta…

Ghoùrd avait commis une erreur. Il était certain que le saiyan ne poserait jamais le moindre problème. Il avait toujours cru qu'il s'étoufferait sous le poids de sa propre ambition et qu'il tomberait sous les coups d'un des hommes de Freezèr. Quelle n'avait pas été sa surprise quand il était reparu sous la forme d'un être surpuissant, capable de mettre à l'amende ses compagnons. Capable de venir à bout de Còld lui-même.
Ça semblait surréaliste.
Et pourtant, Ghoùrd avait été aux premières loges. Il avait cru mourir. Mais Vegeta, sûr de sa supériorité, avait préféré jouer avec lui. Le traiter comme un moins que rien.
Alors Ghoùrd avait su qu'il survivrait.
Certes, il avait dû faire nombre de concessions, et livrer au saiyan le secret de l'alterki n'était pas la moindre.

Mais ce faisant, il ourdissait déjà secrètement sa vengeance.

Car de tous les pouvoirs qu'il possédait, il en était un dont il n'usait pas souvent et dont il n'avait jamais parlé. Un pouvoir qui aurait poussé Vegeta à le tuer séance tenante s'il en avait eu connaissance. Un pouvoir qui lui avait permis de sécuriser sa position dans l'armée impériale et d'intégrer le commando Ginyù.
Un pouvoir qui faisait actuellement de Ghoùrd un être unique dans l'univers.

Et c'est ce pouvoir qui avait poussé le petit être vert à faire route vers la Terre, bien décidé à faire payer au prince saiyan le prix de son arrogance…



++
Dernière édition par niicfromlozane le Jeu Nov 24, 2022 19:34, édité 1 fois.
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Re: Dragon Ball Timeline : Vegeta

Messagepar omurah le Dim Nov 23, 2014 11:28

Yop, [3615 mylife on] j'ai chopé la clé 3G de mon frère et puis donc passer lâcher un com' tant que le chapitre est frais dans mon esprit anesthésié par les cours.[3615 mylife off]
Mon passage préféré est celui de Tenshinhan qui fait une espèce de voyage astral et finit en quelque sorte bloqué dans cet autre plan d'existence, je ne sais pas quelles sont tes références par rapport à toute cette histoire d'amour et de vice mais en tout cas c'est assez cohérent avec la mythologie ésotérique dominante ces dernieres décennies (et au delà) et ça, j'aime bien.
Et on sent bien, à travers ce passage, que ce n'est pas un simple P-U à l'emporte-pièce mais limite, lui et Yamcha ont mis le doigt sur la prima materia là où tous les autres ne font que profiter d'une branche voilée et subjective de cette dernière.

Tu as aussi réussi à glisser au moins un passage intriguant dans chaque section du chapitre [mis à part celle avec Nappa et les autres (à moins qu'il soit question là-bas d'une amorce ou de lire entre les lignes)] et c'est aussi fort appréciable.

Hum... Jim serait-il en train de virer mastermind haha ? Nan, il a l'air trop gentil, mais ça me ferait triper de le voir damer le pion à tout le monde alors que personne s'y attendait olol.
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Re: Dragon Ball Timeline : Vegeta

Messagepar niicfromlozane le Sam Nov 29, 2014 18:59

Spoiler
Hello!

Bonne question pour els origines de l'Amour et du Vice. Tout ce que je peux dire, c'est que je cherchais un moyen de rendre l'histoire des terriens intéressante et de les maintenir dans la course autrement qu'avec un PU bête et méchant. Comme ils étaient sur un plan "divin", j'ai effectivement tenté de donner à ce pouvoir une dimension spirituelle. Il y a déjà pas mal d'indices sur ce qui se passe dans la fic et les parties 2 et 3 vont apporter pas mal de révélations, mais il y a effectivement la notion d'un lien avec la condition divine et l'essence de l'univers.

Je pourrai certainement déballer les coulisses du fonctionnement de ce pouvoir dans qques semaines, du moins dans la manière dont je l'imagine.

Pour Nappà, y a effectivement pas mal de matière, mais la partie n'est pas centrale, c'est plus une "focale" de la situation.

Quant à Jim et Marta, tout ce que je peux dire c'est que si on m'avait dit qu'ils tiendraient un rôle aussi important dans la fic, je ne l'aurais pas cru…



Alors voilà.

Blah, blah, blah.

Chapitre.

Blah blah.

Et merci à ButterflyAway, Lamantin_furtif, Pensyves, Tonay et Xela26.
Oui, j'ai fait la scène en plus dont on avait parlé, mais j'ai tourné les choses autrement.

Pressédaman dent Dragon Ball Timeline:

Vegeta c'est un méchant tellement méchant qu'au début il veut tuer Son Goku, et il se croit le plus fort de l'univers mais c'est pas vrai parce que le plus fort c'est Freezer il est beaucoup plus fort que lui.
Qu'est-ce qu'il est bête, Vegeta.
Quoique…


Chapitre perdu n°2 : Pour l'honneur


Lorsqu'il aperçut le reflet de Raditz qui pénétrait dans la salle pour le rejoindre, il ne se retourna même pas. Il était le plus puissant des deux, et les coutumes de leur peuple voulaient qu'il ne lui portât aucune attention.
Nappa resta donc stoïque, les bras croisés, face à l'immense vitre de protection d'où il observait les progrès de son protégé.

Le nouveau venu prit place à ses côtés et profita lui aussi du spectacle ahurissant qu'offrait un Vegeta virevoltant parmi les clones d'entrainement. Il esquivait des nuées de coups tout en décimant les rangs ennemis au moyen de sphères énergétiques précises et mortelles. Finalement, Raditz finit par s'adresser à son aîné :

— Il t'a dépassé, tu sais…

— Oui, et largement. Ça devait arriver. C'est notre prince. Sa marge de progression est encore grande, contrairement à la tienne. Et contrairement à toi, il fera la fierté du peuple saiyan, répondit-il sans même lui accorder un regard.

Raditz émit un petit souffle moqueur.

— Alors il fera notre fierté à tous les deux, et c'est tout. Il faut que tu apprennes à te détendre, Nappa ; tes grandes phrases sur le peuple saiyan, ça n'impressionne plus que toi. Tu ferais bien d'être un peu plus réaliste et d'arrêter de bassiner notre prince avec toutes ces conneries. Ça va lui monter à la tête.

Nappa perçut parfaitement l'ironie avec laquelle Raditz avait prononcé le titre de Vegeta. Autrefois, il l'aurait purement et simplement exécuté pour un tel écart de conduite. Mais aujourd'hui, il n'était plus en position d'agir ainsi. Des cinq survivants, deux avaient déjà péri en mission et chaque perte pesait extrêmement lourd sur leur petit groupe de mercenaires. Il opta pour une approche plus modérée en saisissant subitement Raditz à la gorge et en le plaquant contre un mur, le poing armé, prêt à lui écraser le crâne.
Mais même dans cette position inconfortable, le plus chevelu des deux continuait de sourire d'un air narquois. Et sans se démonter, il invectiva Nappa d'un ton suffisant :

— On se calme, l'ancien ! De toute manière tu n'as pas le temps pour ça. Freezer t'attend en salle de communications.

— Quoi !? Freezer !? Et tu ne me le dis que maintenant ?

— Oui. Tu ferais mieux de te dépêcher, tu ne crois pas ?

Nappa enfonça son poing dans le mur juste à côté du visage de Raditz, qui abandonna enfin son sourire narquois pour une brève expression de frayeur. Puis, sans un mot de plus, il rejoignit le poste de communication.

Il pénétra ainsi dans une salle sombre et circulaire qu'aucune fenêtre n'éclairait. Seule une lumière tamisée émise par le plafond permirent à Nappa d'atteindre le centre de la pièce, où il s'agenouilla. Alors, les murs de la pièce scintillèrent et baignèrent dans une aura bleutée. Tout le mur qui faisait face au saiyan s'éclaira et révéla le buste de l'être le plus craint de la Galaxie.

— Vous avez demandé à me parler, Seigneur Freezer ?

— Oui, Nappa ! Je me demandais si tout se passait bien pour notre petit protégé. Vous savez que votre sécurité et la survie des derniers saiyans me tiennent particulièrement à cœur. »

Malgré la distance, le rendu de la voix de Freezer était parfait : froide, grave et effrayante ; mais aussi ironique. Nappa, toujours agenouillé, sentit son cœur se serrer en même temps que ses poings. Le tyran connaissait leurs coutumes et il savait parfaitement comment seraient perçues ces “préoccupations” : ce n'était qu'une humiliation délibérée de plus, à peine voilée. Toutefois, l'heure de la révolte n'était pas encore arrivée… Il garda ainsi le regard incliné vers le sol et se contenta de répondre :

— Le prince Vegeta s'entraîne sans relâche. Il a déjà dépassé le niveau des élites.

— Parfait ! Il va bientôt avoir l'occasion de manifester son allégeance à la Fédération.

Nappa sentit la colère monter en lui. Quelle allégeance ?

— Vous vouliez certainement dire de respecter nos accords ? Jamais il n'a été question d'allégeance.

— Oui, comme vous dites. Peu importe. Je veux que vous dépeupliez une planète pour moi. Les œconiens ont bientôt épuisé toutes les ressources de la leur. Ils vont devoir s'en procurer une nouvelle et ils paient bien ; je pars demain pour négocier le prix, j'aimerais avoir du concret à leur proposer.

Nappa oublia son ressentiment. Il allait pouvoir se battre ! Il allait pouvoir révéler à tous l'étendue des pouvoirs du prince ! Les peuples allaient à nouveau trembler à l'évocation des saiyans ! Depuis la mort de Porro et Lactuca, leur réputation en avait pris un coup et ce serait l'occasion parfaite de montrer à la galaxie que leur race était toujours aussi féroce et impitoyable.

— Merci, seigneur Freezer. De quelle planète souhaitez-vous que nous prenions possession ?

— Zabon s'occupera de vous donner tous ces détails ennuyeux. En revanche, je tiens à vous informer moi-même que vous n'irez pas seuls. Votre groupe est encore diminué et je ne veux prendre aucun risque.

— Comment ça, “pas seuls”. Le sang de Nappa ne fit qu'un tour. Je peux vous assurer que nous n'avons nul besoin d'aide et que…

— Balivernes. Vous n'êtes pas infaillibles et vous avez déjà perdu deux éléments précieux. J'ai beaucoup investi dans votre groupe et je ne tiens pas à le voir disparaître entièrement. Vous serez accompagnés de deux guerriers lantrakis.

— D'après nos accords, nous ne sommes pas obligés de…

— ÇA SUFFIT !! »

Freezer s'était rapproché de la caméra et son visage emplissait désormais entièrement l'immense écran du communicateur. Il n'avait plus son air avenant. Son regard était dur, sans concession.

— Ça suffit avec ces sornettes ! Si vous disposez d'un statut particulier dans la Fédération, c'est uniquement en souvenir de ce que fut votre peuple. C'est un statut honorifique, et c'est tout. Si vous souhaitez le conserver, faites en sorte que je n'aie pas à l'abolir pour vous voir exécuter mes ordres.



— Je ne vois pas où est le problème. Freezer veut nous envoyer des renforts ? Tant mieux, on en aura fini plus vite ! En quoi ça te gêne ? lança Raditz, nonchalamment vautré sur sa chaise, avant de mordre dans l'une des cuisses de l'imposant animal qu'ils avaient fait griller.
Vegeta resta silencieux. Il avait fermé les yeux pendant le discours de Nappa et ne les avait pas rouverts depuis, une expression parfaitement neutre sur le visage. C'est donc le géant du groupe qui répondit :

— Tu es un lâche, Raditz. Ton raisonnement est celui d'un faible et c'est ce que tu resteras si tu ne changes pas ta manière de penser. Si nous commençons à travailler avec des membres de la Fédération, notre nom et notre réputation vont se confondre avec la leur et nous perdrons toute influence. C'est ce qu'il cherche.

— Mais tu es aveugle, ou quoi ?! reprit le guerrier à l'abondante crinière. On travaille DÉJÀ pour la Fédération. Qui paie pour les installations, les clones, notre ravitaillements ? À nous trois, on doit consommer autant de bouffe qu'un escadron complet ! Bien sûr qu'on travaille pour la Fédération !

— Non, nous sommes mercenaires sous contrat. Nous sommes les saiyans, les guerriers les plus puissants de l'univers, nous n'obéissons à personne et sommes libres de nos agissements.

— C'est ça, oui ! On a le choix d'obéir à Freezer de notre plein gré ou contrits. Tu parles d'une liberté !

Raditz s'était redressé. Son ton était d'une arrogance peu commune.

— Au cas où vous ne l'auriez toujours pas compris, il n'y a plus de peuple saiyan. C'est terminé. Sans le soutien de la Fédération, on serait certainement en train de crever de faim sur une planète déserte ou on aurait fait exploser nos capsules dans l'espace. Avant, je ne dis pas, mais maintenant que ces deux imbéciles sont morts…

— Je t'interdis de parler de nos frères comme ça ! rugit Nappa en se dressant soudainement. Il dégageait une énergie palpable qui dessinait des arcs électriques autour de lui. Raditz eut un mouvement de recul.

— Rasseyez-vous tous les deux-

Cette simple injonction de Vegeta avait suffi à rappeler les deux saiyans à l'ordre. Il poursuivit :

— Voilà ce que nous allons faire. D'abord, dorénavant, c'est moi qui négocierai avec Freezer. Je ne veux plus qu'il vous parle, sous aucun prétexte. Soyez inventifs.
Ensuite, nous allons nous montrer dociles. On va accueillir ces fameux guerriers pour cette mission. Je me charge de prouver à Freezer qu'ils ne sont pas nécessaires. Nous allons utiliser la Fédération, nous nourrir de ses moindres forces et nous en servir pour augmenter notre puissance. Nos congénères ont disparu car ils étaient faibles. Nous ne commettrons pas la même erreur.
Puis, quand le moment viendra, nous montrerons à Freezer que le peuple saiyan n'est pas encore éteint.


                  Image Image Image


Le silhouettes de Vegeta, Nappa et Raditz se découpaient sur le rebord de l'impressionnante falaise lorsque les deux capsules passèrent au-dessus d'eux avant d'aller s'écraser sur le sable meuble dont était rempli le terrain d'atterrissage, en contrebas.
Quelques instants plus tard, les trois saiyans se tenaient à proximité des cratères creusés par les deux pods, prêts à accueillir les arrivants.

L'homme apparut en premier. Il était grand, robuste et arborait des cheveux coupés courts, vert émeraude, qui reflétaient les rayons du soleil. Sa combinaison rouge et son armure blanche d'un ancien modèle, protégeant seulement son thorax, lui donnaient cet air redoutable des guerriers qui n'ont pas l'intention de se dissimuler en se fondant dans l'environnement.
Les saiyans le virent tapoter son détecteur et l'instant qui suivit, la femme fit son apparition.

Elle avait elle aussi une chevelure émeraude, mais bien plus fournie, qui jouait avec la blancheur de sa peau jusqu'en dessous des épaules. Elle portait un simple pantalon de la même couleur que ses cheveux, en à peine plus foncé –ou était-ce l'absence de reflet qui donnait cette illusion?- et des bottes noires. Le haut de son corps n'était constitué que de son armure de combat qui seule cachait sa poitrine. Elle portait encore des gants, tous deux aussi sombres que ses bottes. Aucun autre tissu.
Elle avançait vers son compagnon avec grâce, d'un pas lent et assuré. Les trois saiyans la regardèrent d'un air suspicieux. Elle n'avait pas vraiment l'air d'une combattante ; pourquoi l'avait-on envoyée parmi eux ?

Puis ils virent son regard.

Il n'avait ni la finesse de ses traits, ni la féminité sauvage de sa démarche, ni la légèreté étudiée de sa tenue. C'était un regard dépourvu de fard, sans concession ni mystère, un regard dur et froid. Un regard de guerrière où brillait l'étincelle funeste qui permet à ceux qui ont déjà donné la mort de se reconnaître entre eux.

Elle s'arrêta enfin, à quelques mètres d'eux, un pas derrière l'homme, qui prit alors la parole :

— Je suis Gal'x, premier héraut de la princesse Soltraki, héritière en second de la dynastie Traki. Nous avons pour ordre de vous assister dans votre mission sur la planète Chimeria. En son nom, je vous remercie pour votre hospitalité et votre collaboration.

— Et moi, je suis Vegeta. Inutile de vous énoncer mes titres, vous les connaissez déjà. Suivez-nous.



— Je n'aime pas ça.

— Tu parles de la chasse ou de la gamine ?

— Les deux.

Nappa, qui n'avait porté aucun regard à Raditz depuis leur départ dans la jungle luxuriante de Strix, relâcha enfin sa concentration et posa un regard soucieux sur son congénère. Certes, il enfreignait le protocole, mais il avait besoin de se confier. Il lui fallait mettre ses idées au clair.

— Je n'aime pas cette chasse, car je n'aime pas savoir Vegeta seul avec eux. Il est encore jeune et influençable, même pour un prince saiyan. Et je n'aime pas cette fille, car c'est la preuve que Freezer se fout de nous. Pourquoi envoyer une princesse ? S'il était cohérent, il aurait envoyé des guerriers.

— Tu te poses trop de questions, Nappa. Ils sont tous deux plus forts que moi, et peut-être même que toi.

— Justement. Ça ne fait aucun sens. On aurait parfaitement pu s'occuper de cette planète seuls, et eux aussi. Pourquoi mélanger nos deux groupes ?…

Raditz resta pensif un instant.

— Je vois où tu veux en venir, mais ça ne tient pas. Freezer sait que Vegeta a progressé. S'il voulait se débarrasser de nous, ce n'est pas des lantrakis qu'il aurait envoyés, mais le Commando ou un de ses deux lèche-bottes. Ensuite, je ne vois pas pourquoi il nous aurait offert six mois de retraite aux frais de la princesse, tout en finançant un entrainement hors-de-prix pour Vegeta, pour finalement l'éliminer en traître. S'il avait voulu notre mort, il aurait profité du désastre sur Lernika pour nous achever tous les cinq.

— Mmmmmh…

— Tu réfléchis trop. La Fédération a investi des centaines de millions sur nous, ils tiennent à s'assurer que nous en sortions vivants et rentables, c'est tout. Détends-toi, quand elle verra ce dont Vegeta est capable, cette princesse de pacotille et son molosse vont tellement flipper qu'ils devront rentrer d'urgence sur leur planète pour changer de froc. Et ensuite, ce sera nous trois, et juste nous trois.

Nappa acquiesça d'un sourire entendu et les deux saiyans se remirent à traquer leur énorme proie, comme l'avait ordonné leur prince. Mais le colosse chauve ne cessa pas de se poser mille questions sur l'énigmatique guerrière et les raisons de sa présence.



Cela faisait maintenant plus d'une heure que Nappa et Raditz étaient partis en chasse. Plus d'une heure que Gal'x compulsait leurs anciens rapports de mission. Plus d'une heure qu'ils étaient tous les deux assis dans l'immense réfectoire vide, en silence, à plusieurs mètres de distance. Et bien plus d'une heure que Vegeta rongeait son frein.
Elle n'avait rien dit en deux jours. Pas le moindre mot. Elle se faisait comprendre d'un regard par son “Premier héraut” qui transmettait alors sa volonté.
Et ce silence de mort irritait l'héritier saiyan au plus haut point. Elle était princesse, soit ! Mais lui aussi était de sang royal et il commençait lentement à voir dans ce silence forcé une forme de mépris… Certes, Nappa lui avait bien expliqué que les mœurs de sa planète faisaient de la caste régnante des entités proches des dieux, que seuls certains élus de leur peuple étaient autorisés à soutenir leur regard, et qu'un nombre encore plus restreint de personnes étaient habilitées à communiquer avec eux.

Mais ils n'étaient pas sur Lantraki.
Ils étaient sur leur planète.
Et ici, il était le seul prince.
Le seul Dieu.

Il brûlait de montrer à cette insolente toute l'étendue de sa force. Il voulait qu'elle comprenne qu'elle n'était qu'un jouet entre ses mains et que seuls les maigres accords qui les liaient à leur employeur commun la maintenaient en vie. Un jour, il soumettrait son peuple entier, simplement pour la voir se traîner à ses pieds et regretter son mépris…

Mais pour l'heure, il restait lui aussi silencieux, les yeux fermés, pour ne rien laisser paraître de ses pensées, à attendre l'heure du départ.


                  Image Image Image


Le voyage avait été relativement court : un peu moins de douze jours en tout et pour tout, c'est le temps qu'il avait fallu aux cinq pods pour traverser l'espace et rejoindre Chimeria avant de s'écraser à la surface de la planète.
Quand ses quatre coéquipiers apparurent, Vegeta scannait déjà les environs à l'aide son scouter.

— Pas de comité d'accueil ? Comme c'est décevant !

Nappa s'approcha de son prince.

— Ils doivent être en train de fuir dans des terriers ou des navettes. Raditz et moi, on s'occupe des installations spatiales en priorité.

— D'accord. Prenez le chien de garde avec vous. La princesse vient avec moi.

Nappa voulut répondre, mais le ton du prince ne laissait place à aucune discussion. Quant à Gal'x, lorsqu'il s'apprêta à protester, Soltraki lui intima le silence d'un geste de la main et fixa Vegeta. Ce dernier l'esquiva durant de longues secondes parfaitement calculées, puis soutint finalement les deux yeux mauves qui lui rendirent la dureté de son propre regard.

Entre les deux héritiers, un défi avait été lancé puis relevé.

Leurs auras flamboyèrent alors et les détecteurs s'affolèrent avant qu'ils ne disparaissent dans deux trainées colorées, en direction de la capitale planétaire.

— Elle est à plus de 9000 unités, commenta Raditz, éberlué.

— J'ai remarqué, oui… répondit Nappa.



Le kikohas fusaient de toutes parts.
Vegeta arborait un sourire ravi. Il avait pensé humilier Soltraki, mais la princesse tenait la distance, libérant une puissance de feu insoupçonnée. À eux deux, leurs adversaires seraient réduits à néant en quelques minutes à peine.
Il gardait cependant l'avantage. Il détruisait plus de bâtiments, tuait plus d'ennemis et surtout, c'est lui qui avait détruit cette impressionnante machine de guerre au moyen de son formidable Garrick Cannon, quand elle ne faisait que l'effleurer de ses coups. Il était le plus fort, c'était indiscutable. Et il n'était pas encore à fond.
Au début, il regardait régulièrement dans sa direction pour s'assurer qu'elle allait bien ; il ne tenait pas à ce qu'on puisse lui tenir rigueur de l'avoir séparée de Gal'x s'il lui arrivait quelque chose. Mais désormais, quand il tournait les yeux vers elle, c'était pour profiter de la chorégraphie mortelle et des gestes parfaits de son style de combat puissant, précis et esthétique.
Ses jambes qui paraissaient si fragiles s'enfonçaient dans les chairs. Ses poings frêles relâchaient des décharges d'énergie qui faisaient mouche à chaque fois, vaporisant d'innombrables chimériens. Et son regard brillait de plus en plus fort, reflet de l'appétit vorace qui consumait la combattante à mesure que les corps qui tombaient devant elle l'affamaient.

Vegeta sourit. Elle était aussi forte en combat qu'elle l'était de caractère.
Il esquiva de peu une nouvelle rafale. Un escadron ennemi venait d'apparaître à l'horizon. Le prince saiyan se tourna vers la princesse et hurla :

— Ne me suis pas, je n'ai pas envie d'être gêné.

— Oh ! Tu n'es pas encore mort, toi ? répondit-elle en feignant la surprise, sans cesser de combattre.

C'était ses premiers mots. Et elle l'insultait. Quelle garce !
Vegeta décolla en direction de l'escadron ennemi. Son détecteur indiquait un groupe de cent vingt combattants. Certainement un groupe de protection d'une autre ville qui arrivait en renfort. Puissance moyenne de 400 unités.

« Tu n'es pas encore mort, toi ? »

Tu vas voir si je suis mort…

Vegeta concentra de l'énergie dans chacune de ses mains. Deux sphères de Ki extrêmement denses firent leur apparition. Il envoya la première à terre, où elle explosa, révélant un volcan souterrain que son scouter avait localisé un peu plus tôt. Puis, alors que l'escadron s'approchait, il lança la seconde boule d'énergie directement dans le magma.

D'abord il ne se passa rien. La sphère fut engloutie par la roche en fusion et il sembla qu'elle n'aurait aucun effet, jusqu'à ce qu'elle explosât violemment dans un déferlement de lave. La terre fut secouée et s'ouvrit pour libérer des geysers de feu qui emportèrent de nombreux soldats chimériens. Quant aux autres, ceux assez rapides pour esquiver les lames mortelles, ils furent cueillis par un Vegeta ensorcelé par l'adrénaline, virevoltant entre les éléments déchainés, avide de sang et de victoire.


Quand il rejoignit Soltraki sur la corniche d'où elle observait la fin de son combat aérien, celle-ci lui lança gaiement :

— Pas mal, la technique !

Mais Vegeta resta de marbre. Il ne la regarda même pas. Ce ne fut qu'une fois qu'il eut vérifié avec son scouter que toute forme de vie intelligente avait bien été éradiquée dans cette région qu'il lui répondit enfin :

— La tienne aussi n'est pas mal du tout.

Alors, il leva enfin les yeux sur elle. Son regard n'était plus aussi dur, mais il restait déterminé. Ses yeux brillaient toujours, bien que Vegeta n'eut jamais vu cet éclat. Ce n'était ni de la colère, ni de la rage, ni même de l'orgueil. C'était… autre chose. Le mauve de ses iris envahit son champ de vision tandis qu'une nouvelle éruption faisait rage au loin, là où il s'était battu.
Le tableau était magnifique.
Tous ses sens étaient en éveil et le prince saiyan sentait l'odeur du sang de leurs ennemis agir sur lui comme un euphorisant. Il eut un sentiment étrange de déjà-vu. Vegeta sut que cet instant resterait marqué dans sa mémoire tandis que chaque geste s'imposait à lui comme une évidence.
Il ne bougea pas lorsqu'elle s'approcha de lui, sûre d'elle, et lui frôla le bras.
Il resta tout aussi immobile lorsque ses lèvres se pressèrent contre les siennes, puis, lentement, enfin, il releva sa main et lui entoura le poignet, délicatement mais avec fermeté. À son tour, il apposa une légère pression contre ses lèvres et une sensation de douceur envahit son esprit, tandis que des milliers d'images défilaient devant lui.

Il ne sut jamais vraiment combien de temps ils étaient restés ainsi. Quelques secondes, une éternité, l'univers aurait tout aussi bien pu s'éteindre, il s'en fichait complètement. Puis, petit à petit, la réalité reprit ses droits et le contrôle de ses sens. Il murmura :

— Qu'est-ce que ça veut dire ?

— Que je te propose une alliance… Une alliance royale.


                  Image Image Image


Nappa relâcha son énergie et pulvérisa le dernier saïbaïman d'une attaque imparable. Raditz atterrit alors à côté de lui.

— Tu t'amuses encore avec ces trucs ? Ça ne te dit pas d'aller chasser, plutôt ?

— Tu ferais mieux de t'entrainer toi aussi. Vu ce qui nous attend sur Boronar, ce ne serait pas du luxe.

— Ces saïbaimans sont trop nuls pour me faire progresser, répliqua Raditz d'un air méprisant. C'est toi qui perds ton temps avec eux. Pour Boronar, j'y ai réfléchi. Vegeta se chargera des plus gros sans problème et une fois Kakarotto avec nous, ce devrait être plus simple.

— Si Vegeta accepte que tu ailles le chercher. Et tu sous-estimes les boronariens. J'espère que ton frère sera moins faible que toi.

— Qu'est-ce que tu peux être ennuyeux, Nappa ! Il y a bien quelques puissances importantes chez ces nazes, mais leur puissance moyenne…

Les deux saiyans furent soudain interrompus par une activité spontanée de leur scouter. Les systèmes de défenses planétaires les informaient de l'approche d'une capsule spatiale.

Vegeta !

Enfin !

Le prince avait plus d'une semaine de retard. Depuis leur conquête de Chimeria, trois ans plus tôt, il s'y rendait de plus en plus souvent et ses visites se prolongeaient. Nappa n'aimait pas ça, mais ni son rang, ni sa force ne l'autorisaient à faire part de ses préoccupations.

— Allez, Raditz, amène-toi, on va accueillir notre Prince comme il se doit.

Le plus jeune s'exécuta en grommelant son mécontentement à l'encontre des traditions stupides. Dix minutes plus tard, les deux saiyans, au garde-à-vous, observaient Vegeta sortir de sa capsule. Nappa déclama d'une voix forte :

— Gloire au prince des saiyans.

— Merci Nappa. Vous pouvez vous détendre. Quelles nouvelles ?

— La Fédération nous a confié plusieurs missions. Trois planètes, dont Boronar. Les deux autres ne poseront aucun problème, mais pour celle-là, ça pourrait être un peu juste.

— Pffff ! lança Vegeta. Si ces crapauds vous font peur, c'est que les saiyans ont vraiment touché le fond. Vous n'avez qu'à devenir plus forts.

— Raditz proposait d'aller chercher son frère. Je pense que c'est une bonne idée.

Vegeta fixa Nappa d'un regard qui n'exprimait aucune émotion. C'était comme s'il avait été ailleurs. La situation dura de longues secondes, et le géant saiyan fut pris d'un malaise inexplicable. Il frissonna. Un rapide coup d'œil vers Raditz lui confirma qu'il n'obtiendrait aucun soutien de sa part. Il décida d'argumenter.

— On pourrait déjà s'occuper des deux premières planètes à nous deux pendant qu'il va sur Terre, puis ils nous rejoindront directement sur Boronar. Ça en fera plus pour nous. Qu'est-ce que tu en dis ?

Mais Vegeta n'écoutait pas. Ces préoccupations lui semblaient complètement futiles au regard des paroles prononcées quelques jours plus tôt par cette voix grave et douce qui résonnait dans sa tête.

Nous serons ensemble pour toujours.

Je régnerai à tes côtés.

La tête de Freezer finira au bout d'une pique.

Tu ne veux pas rester encore quelques jours ?

Je mettrai à ta disposition des armes d'une puissance que tu ne peux pas imaginer.

Et toi, toi tu seras le symbole du soulèvement.

Je t'aime, Vegeta.

t'aime Vegeta.

Vegeta.

Vegeta ?


— Vegeta ?

— Mmmmh ?

— Alors, qu'est-ce qu'on fait ?

— Je m'en fous. Raditz peut faire ce qu'il veut, du moment qu'il progresse. Si vous ne vous bougez pas, vous ne servirez bientôt plus à rien. De mon côté il s'est vraiment passé quelque chose. Regardez ça.

Vegeta sortit de sa poche une petite bourse de cuir qu'il lança à Nappa. Celui-ci la délia et jeta un coup d'œil à l'intérieur.

— Des graines de saïbaïmans ?

— Oui. Mais une nouvelle espèce, obtenue par un croisement. J'ai pu m'en procurer quelques exemplaires. Les résultats sont stupéfiants. »

Il se tourna vers Raditz.

— J'espère que tu n'as pas négligé ton entrainement. Sinon, tu vas avoir une très mauvaise surprise.


                  Image Image Image


Les deux capsules saiyans filaient vers la terre à toute allure, dévorant seconde après seconde la distance qui les séparait de la planète des Dragon Balls.

Nappa n'était pas encore endormi ; il ne pouvait cesser de penser à ce que Vegeta lui avait dit avant de quitter la planète. Certes, les métis humains étaient puissants et pouvaient constituer un danger s'ils s'avéraient être des super saiyans, mais il n'arrivait pas à s'ôter de l'idée que c'était là une occasion unique de faire perdurer leur héritage. Leurs coutumes. Leur nom.

« — Arrête tes bêtises. Et qu'est-ce qui se passera une fois qu'ils seront grands ? Ils seront une menace pour nous, puisqu'ils seront plus forts. »

Il n'avait pas osé argumenter. Il avait perdu énormément d'influence. Son rang et sa force étaient tous deux inférieurs. L'époque du “Premier conseiller” était révolue et il ne lui restait désormais plus que ses muscles pour imposer ses idées. Au moins, Raditz cesserait dorénavant de pervertir le prince avec ses discours honteux et lâches. C'était un faible qui avait mérité ce qui lui était arrivé.

Et Nappa s'endormit en se demandant comment convaincre Vegeta d'épargner quelques humaines… Une démonstration de force dès leur arrivée serait sans doute du plus bel effet…


Je t'aime, Vegeta.

À quelques mètres de là, le prince était lui aussi perdu dans ses pensées.

Mais il y a une condition. Je veux que tu te débarrasses des faibles qui t'accompagnent. Tu dois être un symbole. Le dernier survivant de ton peuple.

Raditz était mort, Kakarotto perdu, Nappa désespérément faible. Il était seul désormais.
Et Freezer si puissant…
Sa décision était prise. Le moment était venu d'accepter le marché et de retourner sur Chimeria. Il épouserait Soltraki et guiderait la rébellion lantraki quand le moment serait venu. Une fois immortel et à la tête d'une armée de guerriers fanatiques, il ferait trembler la Fédération toute entière.

Son second ne quitterait pas la Terre en vie. Quoi qu'il arrive.




NdA: Les dialogues originaux sont tirés de la V3, volume 14, p.145.
Dernière édition par niicfromlozane le Jeu Nov 24, 2022 20:03, édité 4 fois.
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Re: Dragon Ball Timeline : Vegeta

Messagepar biskus le Sam Nov 29, 2014 22:25

Hum j'aime bien l'idée de vegeta qui planifie deja la mort de nappa . Vegeta qui a une vie amoureuse avant est sympa mais sa contraste totalement avec son caractère froid distant et méprisable du début du manga je trouve . Enfin sa ne le déplait pas non plus 😁
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Re: Dragon Ball Timeline : Vegeta

Messagepar niicfromlozane le Dim Nov 30, 2014 21:48

Salut biskus,

Bienvenue sur le topic et merci pour ton retour, qui sera pour moi l'occasion de justifier un choix scénaristique maintenant qui va occuper pas mal de place ces prochaines parties.

Dans mon esprit, le côté froid, distant et méprisant de Vegeta saga saiyan n'est qu'une façade.
Elle découle logiquement de son éducation princière, de son statut de mercenaire professionnel et, du moins je l'imagine, de son background qu'on connaît finalement assez peu. Pour lui, la Terre n'est qu'une planète parmi d'autres. À un niveau plus "humain", je le vois vraiment comme un tueur à gage qui vient faire un extra personnel. Il n'y a pas de raison qu'il verse dans l'émotionnel, son "job" consistant justement à agir froidement.

Car c'est là un aspect essentiel du personnage de Vegeta: cacher ses sentiments les plus profonds.
On en a différents exemples:
• Lors du combat sur Terre, il finit par sortir de ses gonds. Il perd ses moyens, manque de prudence, se fait owned par YAJIROBE, deux fois. À ce moment, je ne vois pas un Vegeta froid et distant. Je vois un Vegeta passionné et dévoré par ses émotions.
• Vegeta a beau dire qu'il se fout que Freezer ait tué son peuple, quand le tyran lui perce le cœur, il prend toute une page pour bien expliquer à Goku ce qui s'est passé avant de le supplier de tuer Freezer car "il doit mourir de la main d'un saiyan." (V3/21/118-199).
• Miraï Trunks. Mort. Voilà. Deux doigts levés en signe de respect. Tout ça. Beaucoup de peine encore à exprimer, mais le mec se laisse un peu aller, gentiment.
• Jusqu'au moment de son sacrifice où il laisse libre-cours à ses sentiments.
Du coup, je le vois comme un personnage vivant, dévoré par l'ambition et les émotions, qui pense avoir les capacités de prendre un jour la place de Freezer au sommet de la hiérarchie galactique. Je pense qu'il est riche, puissant et influent au niveau galactique, que c'est un mec qui doit avoir un certain succès auprès des femmes. Je pense parfaitement raisonnable d'estimer qu'il puisse avoir considéré la chose.
Cela dit, j'ai pleinement conscience de l'incongruité du truc. J'ai donc essayé de respecter certains standards finalement adaptés à son rang: une femme puissante, elle aussi héritière d'une dynastie, qui va finalement lui proposer de guider son peuple dans la révolte contre Freezèr.
Franchement, oui. Je peux envisager de voir Vegeta entrer dans ce jeu-là. J'en propose une version que j'espère pas trop simpliste, on verra dans 2-3 parties si j'ai réussi mon coup ou pas.

Et puis, il y eu cette idée de symbole et d'élimination des derniers saiyans qui me permettait d'expliquer la mort de Nappa que j'avais toujours trouvée dérangeante. Le mec projette de se révolter contre Freezer et tue son meilleur allié? Ça n'avait juste aucun sens. Je me suis donc plu à imaginer une justification à ce geste et c'est au travers de ce prisme que je vous ai proposé d'introduire la relation qui lie un prince à sa princesse.

Alors voilà pour un peu plus de background.

Je perçois parfaitement qu'on ne rentre pas dans cette optique pour le personnage, mais le thème des sentiments que l'on cache est si présent dans mon optique que je ne me vois pas faire évoluer Vegeta sans remuer cette question.

Bref:

Bienvenue :D
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Re: Dragon Ball Timeline : Vegeta

Messagepar omurah le Mar Déc 02, 2014 15:04

Effectivement avec Végéta, c'est vraiment une affaire de point de vue. Perso son attitude dans ce chapitre ne m'a pas dérangé. J'ai même bien aimé ce côté "transi" qui je trouve lui va bien à petite dose. J'ai trouvé que c'était son côté ado qui ressortait et ça m'a fait sourire lol. Même si dans mon entendement, la dualité en Végéta se situe plus au niveau d'une crise identitaire que de l'archetype Tsundere ou du fait qu'il cache ses sentiment.
Toujours utile que j'ai bien enjoyé ce chapitre avec son lot de reflexions politico-économique et ce feeling de marketo galactique ainsi que le traitement de la personnalité de Végéta.
Et j'aime bien la personnalité bitchi-biatch de soltraki haha.
Le dialogue de Freeza et Nappa et surtout la retranscription de la fierté difficilement contenue de ce dernier furent en outre Le moment jouissif du chapitre pour moi.
Du coup, si je comprend bien, Végéta avec accent aurait essayé de tuer Nappa si Freeza n'avait pas été tué entretemps ? Lol, le plus drôle c'est que là Nappa s'en sort sans même savoir que celui qu'il respecte tant était à ça de le tuer :lol:
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Re: Dragon Ball Timeline : Vegeta

Messagepar niicfromlozane le Ven Déc 05, 2014 12:59

Désolé pour la réponse tardive, sous spoiler:

Spoiler
Effectivement avec Végéta, c'est vraiment une affaire de point de vue.


En effet. C'est une des raisons pour lesquelles je ne voulais pas donner trop de détails.
Mon Raditz est un peu OOC, en revanche, mais je trouvais que ça collait bien au ton du chapitre et visiblement, ça n'a pas l'air d'avoir gêné grand monde.

Perso son attitude dans ce chapitre ne m'a pas dérangé. J'ai même bien aimé ce côté "transi" qui je trouve lui va bien à petite dose. J'ai trouvé que c'était son côté ado qui ressortait et ça m'a fait sourire lol. Même si dans mon entendement, la dualité en Végéta se situe plus au niveau d'une crise identitaire que de l'archetype Tsundere ou du fait qu'il cache ses sentiment.


Oui, la crise identitaire est d'ailleurs au cœur de mon récit. Ce que j'essaie de faire passer, c'est que son obsession pour Goku lui permettait de mettre des sentiments enfouis de côté, qui refont finalement surface. Je dois dire que maintenant que j'ai bien avancé, je trouve que le chapitre premier est un peu faible à ce niveau. J'aurais dû donner un peu plus de détails
Live and learn.
Mais je crois aussi que Vegeta a "honte" de certains sentiments et qu'il les cache. Dans mon esprit, c'est dû au décalage entre son ancien mode de vie et celui qu'il adopte lentement sur Terre au contact de Bulma. M'enfin bref. Je m'arrête avant de spoiler.

C'est quoi, l'archétype Tsundere (oui, j ai la flemme de googler)?

Toujours utile que j'ai bien enjoyé ce chapitre avec son lot de reflexions politico-économique et ce feeling de marketo galactique ainsi que le traitement de la personnalité de Végéta.
Et j'aime bien la personnalité bitchi-biatch de soltraki haha.
Le dialogue de Freeza et Nappa et surtout la retranscription de la fierté difficilement contenue de ce dernier furent en outre Le moment jouissif du chapitre pour moi.


Cool!

Du coup, si je comprend bien, Végéta avec accent aurait essayé de tuer Nappa si Freeza n'avait pas été tué entretemps ? Lol, le plus drôle c'est que là Nappa s'en sort sans même savoir que celui qu'il respecte tant était à ça de le tuer :lol:


Exactement.
J'ai toujours trouvé absurde que Vegeta achève celui qui était son meilleur atout dans un combat contre Freezer. Du coup, j'ai lié cet événement au background que je lui ai imaginé.
À dire vrai, je n'avais de loin pas autant développé le background de Soltraki et de sa relation à Vegeta. C'est venu quand j'ai vu l'intérêt que vous lui portiez en commentaire, mais je suis vraiment très content du résultat. Merci à vous, du coup. Je suis parfois surpris de la manière dont les choses se passent. Après pas mal de prise de tête, j'en arrive gentiment au point où j'ai plus trop besoin de réfléchir au scénario mais où je me dis: "bon, et maintenant, qu'est-ce qui leur arrive?" et où la suite sort toute seule. C'est hyper agréable.
Bon, j'ai déjà repéré 2-3 incohérences, mais bon, c'est du Dragon Ball. En fait, el truc, c'est que certains détails semblent étranges, et même s'ils ont souvent une justification dans ma tête, ça me saoule de passer du temps à les expliquer, parce que ça ne sert pas le récit dont je m'éloigne parfois un peu trop.
Quand j'aurai terminé, je referai les quelques parties plus faibles au niveau du scénario pour rendre ces éléments moins étranges. Quand j'aurai terminé, je referai les quelques parties plus faibles au niveau du scénario pour approfondir la cohérence.

Bref.


C'est l'heure de chapitrer un peu, toujours grâce à l'inestimable contribution de Lamantin_furtif, Tonay, Pensyves, Xela26 et ButterflyAway.
Merci à eux.

Vous trouverez le sommaire et les résumés, comme d'hab, dans le premier post de la fic.

Et j'ai été malade cette semaine et j'ai beaucoup de taf en ce moment, je vais essayer de respecter le rythme de parution annoncé, mais il y aura peut-être un petit décalage.

Précédemment dans Dragon Ball Timeline, il s'est passé plein de trucs.
Genre Piccolò qui emmène Gohàn hors de la Salle de Repos.
Jim qui commence à se méfier de Gerò.
Vegeta qui remonte la piste de Sòltraki.
Marta qui ramène le cocon de Buu au siège de la Résistance.
Et Tèn Shin Han à qui il arrive des trucs étranges dans sa tête.




Chapitre sixième : Le Goût de la Victoire

Partie II : Aigre-Doux




À l'instant même où Piccolò quitta la salle, Vegetà bougea enfin. Depuis son réveil, il n'avait pas dit le moindre mot. Il avait assisté en silence à la crise de larmes de Gohàn et laissé Piccolò sortir sans esquisser le moindre mouvement. Il était temps d'agir.

Sous le regard intrigué de Nappà, il vola lentement vers ce qui restait de la dépouille de Freezèr. Il se posa à ses côtés puis, du tranchant de la main, le prince des saiyans sépara la tête du corps et s'en saisit.

Il se tourna alors vers son second et lança d'une voix forte :

— On n'a plus rien à faire ici. On s'en va.

Mais alors qu'ils avaient presque atteint la sortie, Nappà interrompit son vol.

— Attends, Vegetà.

Le vieux saiyàn retourna sur ses pas et se posa près de la dépouille de Gokù, là même où son fils avait tant pleuré, avant de soulever le corps meurtri.

— Qu'est-ce que tu fais ?

— C'est un saiyan, mais Son Gokù avait adopté le mode de vie terrien. Et sur Tèrre, ils enterrent leurs morts. On leur doit bien ça, à lui et à ses amis.

— On ne lui doit rien du tout et son nom est Kakarottò.

— Il préférait Gokù. On devrait l'appeler comme ça.

La tension qui s'installait entre les deux derniers saiyans monta d'un cran tandis qu'ils se dévisageaient en silence. Jamais son second n'aurait osé lui parler comme ça auparavant.

— Tu deviens faible, Nappà.

— Non. Au contraire. Je n'ai jamais été aussi fort.

— Eh bien, tu vas bientôt avoir l'occasion de le prouver. Tu ne l'as peut-être pas remarqué, mais le namek ne nous a pas à la bonne et il a fait d'énormes progrès. Si tu veux survivre, tu as intérêt à te souvenir que tu n'es pas un terrien, mais un saiyan, ponctua Vegetà d'un ton autoritaire avant de se retourner et de quitter la salle.




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Bien à l'abri derrière l'épaisse vitre en polymère renforcé qui protégeait son poste d'observation, Gerò vérifiait que l'installation du cocon dans la pièce circulaire se déroule sans heurt. Finalement, la grue déposa la sphère rose sur le socle qui lui était destiné et des hommes en combinaison blanche y installèrent aussitôt toute une collection de capteurs. Presque au même instant, les différents moniteurs qui longeaient les murs de la salle se mirent à émettre différentes lumières colorées, signe d'une activité intense.

C-9 apparut aux côtés du savant et informa de sa voix nasillarde :

— L'alien est en stase et les analyses sur C-10 montrent qu'il souffre simplement d'une déficience énergétique. Il sera bientôt à nouveau opérationnel.

— Parfait. Ce ne sera pas du luxe. Et du côté du vaisseau-mère ?

— Nos hommes sont de retour et viennent d'envoyer leur rapport préliminaire. D'ailleurs, Ken Velope souhaiterait vous parler.

— Qui ?

— Le chef d'équipe.

— Ah ! Passez-le-moi, conclut Gerò sans quitter le cocon des yeux.

La découverte de Marta était exceptionnelle. Le savant n'avait jamais rien vu de tel. Cette chose avait vraiment été capable d'absorber toute l'énergie d'un de ses cyborgs ? Et à distance, sans le moindre contact ?
Il fallait qu'il comprenne comment elle fonctionnait.

C-9 lui tendit alors un visiophone. Le visage de Ken apparut à l'écran et sa voix synthétique retentit :

— Bonnes nouvelles Docteur !! Nous avons réussi à…

Gerò eut un vif mouvement de recul, puis fit rapidement pivoter la molette du volume d'un geste maladroit mais efficace qui coupa entièrement le son. Tout ce qui lui servait de pilosité était hérissé. Il porta un regard lourd de sens à C-9, mais ce dernier n'eut aucune réaction.
Le savant se calma et régla l'appareil sur un nombre de décibels raisonnable.

…devrait nous permettre de comprendre le fonctionnement de leur technologie très rapidement.

— Quoi ? Vous pouvez répéter ça ?

— Je disais que nous avons répertorié un dispositif qui permet d'accéder à leur base de donnée, directement sur leur planète d'origine.

Un accès à la technologie alien ! Une technologie qui rendait possible les voyages interstellaire, les communications longue-distance, une géolocalisation pointue, la détermination des forces de combat, l'utilisation de la force vitale des individus, un système curatif avancé et tout ça, sans aucune analyse préalable, servi sur un plateau.
Les yeux de Gerò brillèrent comme ceux d'un enfant la veille de Noël.
La chance commençait enfin à tourner.

À moins que…

L'image d'un de ses subordonnés détruisant le dispositif suite à une mauvaise manipulation lui traversa l'esprit.

— Restez ou vous êtes et surtout, SURTOUT ne touchez à rien ! Que personne ne s'approche de cet appareil ! J'arrive au plus vite !




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Vegeta apparut au beau milieu d'un vaste couloir à côté de deux gardes qui n'eurent pas le temps d'être étonnés avant de se faire projeter contre un mur d'un kiaï puissant. Ils s'y encastrèrent profondément, mais la paroi était assez épaisse pour qu'ils ne la traversent pas. Des filets de sang d'un rouge profond coulèrent de leur dos et formèrent une flaque sur le sol.

Le saiyan ne prit pas le temps d'observer le phénomène. Il marchait déjà d'un pas décidé vers l'immense porte à battants qu'ils surveillaient, les traits tirés dans une expression de colère sourde telle qu'il n'en avait plus ressentie depuis longtemps. Même la trahison des yardrats n'avait pas su réveiller autant de rage.

Il ne prit pas la peine d'ouvrir la porte. Il fronça imperceptiblement des arcades et elle explosa devant lui. Le rythme lent de ses pas n'avait absolument pas varié. Il progressait avec la détermination de celui qui sait que l'univers lui appartient et qu'il est le seul à pouvoir changer le cours des événements.

La princesse lantraki ne put masquer sa profonde surprise quand il pénétra dans la pièce. Elle semblait à la fois ébahie, terrorisée et émerveillée tant la gamme de sentiments qui rayonnaient dans ses yeux était intense.

Un second groupe de trois gardes pénétra à sa suite dans l'immense pièce aux murs de marbre blanc. Sans même se retourner, le saiyan releva deux doigts et leurs têtes explosèrent tandis qu'il poursuivait sa progression vers la princesse, imperturbable.

Celle-ci ne fit pas le moindre mouvement jusqu'à ce que le visage Vegeta touche presque le sien. Elle savait que ce serait inutile. Leurs regards plongèrent l'un dans l'autre durant de longue secondes, puis le prince prononça d'une voix grave la phrase qui s'imposait dans ces circonstances.

— Il faut qu'on parle.



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— Yamchà, parle-moi !”

”Yamchà” ? Pourquoi m'appelle-t-il “Yamchà”

Tèn Shin Han essaya de bouger les bras pour se redresser. Il y parvint sans peine et regarda autour de lui. Il était au palais céleste, Krilìn agenouillé à ses côtés, Kamì et Mr Popò debout à quelques mètres. L'inquiétude se lisait sur leurs traits. Comment est-ce qu'il était arrivé là ? Son champ de vision était toujours obstrué et une migraine cognait contre ses tempes.
Il regarda son corps.

L'uniforme de la tortue.

Krilìn. C'était Krilìn dans le corps de cet alien violet. Ce dernier l'interrogea à nouveau :

— Tu te sens bien ?

Tèn Shin Han s'entendit alors prononcer involontairement :

— Non… Non, ça ne va pas. C'est comme si je ne contrôlais plus mon corps.

Il n'avait pas voulu dire ça, et pourtant les mots lui avaient échappé. De plus, son intonation était bizarre, comme si ce n'était pas la sienne. Abasourdi, il essaya de parler, de manière volontaire, cette fois.

— Qu'est-ce… Qu'est-ce qui se passe ? bredouilla-t-il, paniqué, en se redressant.

Les autres le regardèrent médusés. C'était bien sa voix. Mais ce n'était de toute évidence pas son corps. Il parvenait à bouger, bien que ses muscles réagissent cependant étrangement.

Krilìn demanda alors d'un air éberlué :

— Tèn… Tèn Shin Han ?

— Oui. Oui, c'est moi, je… AAAAaaAaaaaaAAAAAAAH! »

Il s'écroula en se tenant la tête des deux mains. Sa migraine avait gagné en intensité et lui lacérait le cerveau. Il pouvait presque la sentir griffer la paroi intérieure de son crâne dans un crissement insupportable.

C'est alors que la réalité lui échappa à nouveau complètement.

Il voyait toujours Krilìn devant lui, ainsi que le palais de Kamì, mais il percevait également le paysage rocheux où il se trouvait avec Chaozù quelques minutes plus tôt. C'était comme s'il s'était trouvé en plusieurs endroits à la fois.

Chaozù. Une culpabilité d'une violence inouïe se mêla à l'affection qu'il avait pour son plus fidèle ami. Des images qui ne lui appartenaient pas dansaient dans sa tête.

• Vraiment. Je suis désolée, Yamchà. On a essayé.

Cette voix ?

Bulmà ?

Et elle s'adressait à Yamchà ?

La douleur s'intensifia encore. Loin de se réduire à son crâne, elle occupait maintenant tout son système nerveux, tous ses muscles, tous ses os. C'était comme si son propre Ki le consumait de l'intérieur.

Tèn Shin Han réalisa qu'il était en train d'assimiler les souvenirs et les sensations de Yamchà, comme s'il prenait possession de son essence. Comment était-ce possible ?

Il ne pouvait pas laisser ça arriver, pas comme ça, pas après Chaozù. Il n'allait pas partager un corps avec Yamchà.

Chaozù. Yamchà.

Tèn Shin Han ressentit soudain une profonde culpabilité qui lui noua le ventre. Le poids des regrets était si fort qu'il en eut la nausée.
Ce soubresaut l'attira encore un peu plus loin dans l'esprit de Yamchà. Le fardeau était tel qu'il crut défaillir, tout aussi pesant que le sien.

« • Tèn Shin Han ? Qu'est-ce qui nous arrive ? »

Le triclope ne répondit pas. La douleur lui déchira le cerveau. Il fallait qu'il se concentre.

Puis, soudainement, Tèn Shin Han disparut de l'esprit de Yamchà.


Krilìn tentait maladroitement d'empêcher Yamchà de se faire mal en convulsant. Il l'avait clairement entendu s'exprimer avec la voix de Tèn Shin Han, puis le guerrier avait à nouveau perdu connaissance et semblait désormais se débattre contre un ennemi invisible.

Son agitation cessa brutalement et le corps de Yamchà reposa sur le sol.

— Maître ? Vous savez ce qui se passe ? demanda Krilìn d'un ton anxieux en se tournant vers le Toùt-Puissant.

Ce dernier baissa les yeux dans un silence coupable. Mais avant qu'il ait pu être interrogé plus avant, Yamchà ouvrit les yeux.

— Tèn Shin Han est dans ma tête. Il… Il contrôlait mon corps. Et pas seulement… J'ai… J'ai vu des choses qui se trouvaient dans sa tête à lui et…

— Je suis désolé, je ne pensais pas qu'une telle chose pourrait se produire.

Tous les regards se tournèrent vers le Toùt-Puissant.

— Comment ça ? demandèrent Yamchà et Tèn Shin Han de concert.

— Les pouvoirs que vous avez acquis dans la Salle sont d'origine divine. Ils sont issus de l'être que j'étais avant ma séparation avec Piccolò. Au moment de notre naissance, il a abandonné une bonne partie de son énergie vitale. C'est elle qui vous rend si puissants et vous permet de voir la nature la plus profonde de la Réalité.

— Et… et alors ? Vous disiez qu'il se produisait quelque chose. Qu'est-ce que c'est ?

— Je pense que le Ki résiduel que vous avez absorbé tente à nouveau de ne former plus qu'une seule et unique personne.

Les guerriers accusèrent le choc et après quelques secondes de silence Yamchà demanda d'une voix anxieuse :

— Mais vous savez comment arrêter ça, non ?

— Honnêtement, non. Sur le moment, je cherchais un moyen de sauver la Tèrre. Jamais je n'aurais imaginé que ça pourrait arriver.

Une voix familière résonna alors dans leur dos.

— Il va pourtant bien falloir que tu trouves une solution, et vite! gronda une voix bien connue dans leur dos.

Tout le monde se retourna. Piccolò, Gohàn toujours serré contre son torse, venait de les rejoindre. L'air féroce qui déformait son visage confirmait qu'il avait bien saisi l'essentiel de leur conversation et qu'il avait l'intention d'user de tous ses pouvoirs pour régler la situation, par la force s'il le fallait.

Mais ce n'était pas ce qui effraya le plus Yamchà.

Le plus terrifiant, c'est que le namek venait de parler avec la voix de Tèn Shin Han.




Image Image Image




— Et là, il y avait cette énorme boule rose devant nous ! s'exclamait Marta, les bras levés vers le plafond de leur appartement privé. Un truc vieux de plusieurs millénaires, d'après les premières estimations, parfaitement conservé et VIVANT ! Tu te rends compte ?! Ça défie tout ce que l'humanité connaît ! C'est peut-être la clef de l'immortalité ! Évidemment, ça n'est pas sans risque, mais au point où on en est, je crois que… 

Jim ne l'écoutait qu'à moitié. Marta était dans un état d'excitation permanent. Depuis qu'elle l'avait retrouvé, elle lui avait raconté son expédition dans les moindres détails, sans lui porter une once d'attention. Elle n'avait même pas demandé de nouvelles des combats qui avaient secoué la terre et ravagé des régions entières – ce qui n'avait pas arrangé les affaires des survivants qui tentaient de maintenir un semblant d'ordre sur la planète.

Jim saisissait l'essentiel de ses propos, mais il ne parvenait pas à détourner son esprit des images qu'il avait récupérées. Il comprenait maintenant que sa femme n'était pas prête à entendre la vérité brute et réfléchissait à la meilleure manière de lui amener les choses.

— …parce que si Gerò parvient à reproduire cet effet, alors je pense qu'on a une chance. Qu'est-ce que tu en penses ? Tu crois qu'il en sera capable ?

Elle avait tant parlé et si vite que le souffle lui manquait. Son sourire épanoui rappela à Jim une image qu'il avait gravée d'elle, aux premiers temps de leur rencontre. Il adorait la voir comme ça. Il hésita. Était-il vraiment nécessaire de mettre un terme à cette euphorie? Après tout, il pouvait bien attendre encore un peu. Il pouvait lui parler demain…

— Jim ? Tu m'écoutes ?

— Oui, oui, excuse-moi chérie. Mais ta découverte implique tellement de choses ! J'impacte encore tout ce que tu m'as dit. Et puis… Tu es si belle… »

Marta rougit et le dévisagea de son air faussement méfiant qu'il trouvait si charmant.

Jim savait que s'il parlait, tout serait différent. C'était comme si l'avenir était séparé en deux. Celui où ils assistaient Gerò et… l'autre. Il ne savait pas vraiment où il désirait aller. Il serait si simple de simplement tout ignorer !
Lorsqu'il entreprit de répondre enfin à sa femme, il n'avait toujours pas vraiment décidé de ce qu'il allait dire. Il se laissa porter par les mots. :

— Oui, je pense que Gerò est capable de grandes choses. Seulement, je pense que nous devrions aussi nous méfier, justement. Regarde.

Il l'avait dit. Désormais, il n'avait plus le choix. Il devait aller jusqu'au bout.

Il ouvrit son ordinateur personnel et organisa différentes fenêtres de visualisation. Une ville apparut sur l'écran, vue du ciel. Elle semblait paisible et douce, comme autrefois. Puis, un zoom se fit sur un groupe d'enfants en train de jouer dans un parc sous le regard de deux adultes qui flirtaient en les surveillant. Marta interrogea son mari :

— Qu'est-ce que c'est ?

— C'est la Capitale de l'Ouest.

— Mais elle a été complètement détruite. Pourquoi est-ce que tu me montres ça ?

— J'ai pris ces images moi-même il y a quelques heures depuis un satellite sécurisé auquel je n'ai normalement pas accès. Toutes les images de la zone qu'on avait récoltées jusqu'ici avaient été trafiquées par un programme de reconstitution que je n'avais encore jamais remarqué.

— Mais… Mais comment est-ce possible ?

— Tout simplement parce que je ne me méfiais pas. Seul Gerò et C-9 avaient les accès…

Marta le coupa brutalement. Son ton s'était fait sec et incisif.

— Je ne parle pas de ça ! Comment est-ce que ces gens survivent ?

— Je n'en sais rien, mais ça n'est pas important.

— Comment ça, ce n'est pas important ?! Jim, il y a des gens qui vivent normalement, dehors, comme si rien n'était arrivé !!

— Ce n'est pas ce que je voulais dire.

— Qu'est-ce que tu veux dire, alors ?

— J'essaie de te dire que Gerò nous a menti.

Un silence pesant s'installa tandis que la jeune femme mesurait tout l'impact de cette révélation, le regard hagard.

— Écoute, chérie, je sais ce que…

— Jim, nous sommes en sécurité, ici. Gerò veille sur nous.

— Ce n'est pas vrai. S'il on ne lui était pas utiles, Gerò nous aurait renvoyés sur la route sans le moindre remord. Je sais à quel point c'est dur à admettre, mais tu n'as pas idée des risques que j'ai pris pour assurer notre place ici. Il a failli t'abandonner en pleine mission. Nous ne sommes que des pions à ses yeux. Et ce n'est pas tout…

Jim fit disparaître les images de l'écran et ouvrit un dossier qui contenait des dizaines de fichiers, tous marqués du plus haut sigle de confidentialité de la Résistance. Il les avait de toute évidence piratés.

— Avant qu'on prenne une décision, il faut que je te parle du projet “Cell”.




Image Image Image




— Regarde, l'ancien ! On dirait qu'ils donnent une fête, au palais !

Quand son petit-fils l'apostropha, N'on Dumar tourna mollement la tête dans la direction qu'il indiquait, plus par politesse que par réel intérêt. Après tant de printemps à labourer la terre, il avait décrété que vivre loin des préoccupations des dirigeants était un gage de bonheur et s'y appliquait avec succès depuis de nombreuses années.

De plus, il n'y avait rien d'étonnants à ce que cette bande de bons à rien qui les gouvernait festoie dans l'opulence : nul n'ignorait que la princesse était de retour après plusieurs années d'absence. Quel meilleur prétexte à une bombance royale ? Ces jeunes s'étonnaient d'un rien ! S'ils étaient moins impressionnables, le monde tournerait bien mieux, comme à l'époque…

Mais alors qu'il s'apprêtait à retourner à son labeur –non sans un grognement représentatif de l'intérêt qu'il portait au spectacle–, N'on remarqua que les feux d'artifices qui emplissaient le ciel à des lieues à la ronde semblaient étranges. Il ne lui fallut pas longtemps pour comprendre : les feux ne montaient pas dans l'azur pour y exploser, ils descendaient carrément de l'espace pour s'écraser sur la planète.

Une attaque planétaire ! Mais qui ?

Au moment où il se posa la question, un des traits d'énergie se détacha des autres et fusa comme un éclair sur sa petite ferme. L'instant qui suivit, la ferme n'existait plus.


À plusieurs kilomètres de là, à la limite de la stratosphère, Vegeta relâchait les kikohas à une vitesse démentielle, les enchainant dans une séquence parfaite. La planète n'offrirait aucune résistance, et il bougeait comme lors des entrainements : un déferlement de puissance brute, irréfléchie et sans retenue.

Comment avait-elle pu ?

Comment avait-elle osé ?

— Je n'avais pas le choix, essaie de comprendre !

Pas le choix ? PAS LE CHOIX ?

On avait toujours le choix.

— Je n'avais pas le choix, essaie de comprendre. Si je n'avais pas suivi les ordres, Freezèr aurait exterminé mon peuple.

Vegeta comprenait. Mais il ne pardonnait pas.

Cependant, ce n'était pas ce qu'avait fait Sòltraki qui le mettait dans cet état.

Non, ce qu'il ne supportait pas, c'est ce que lui avait fait Soltraki.

Et c'est ce qui poussait le Super Saiyan à engloutir la planète dans un déluge de feu aux proportions divines, dans une tentative désespérée d'apaiser sa rage.

Des images de moments pénibles de sa vie défilaient devant lui à une vitesse ahurissante.

Son Goku repoussait son Garrick Canon.

Le Genkidama l'emportait dans l'espace.

Zabon l'entrainait à une vitesse démentielle vers le sol.

Reacum se préparait à relâcher son Eraser Gun.

Krilin lui perforait le ventre, puis Freezer le cœur.


Durant tous ces combats, il s'était imaginé revenir vers elle et lui dire : « Je m'en suis occupé tout seul, finalement. ».

Son bras craquait sous le puissant coup-de-pied de C-18.

Mais quand il était revenu, il n'avait trouvé que des nouvelles de sa mort. Alors qu'elle était là, bien en vie. Tout cela n'avait été qu'une immense masquarade

Cell cessa soudain de se morfondre. Il saisit du bras droit le moignon de son épaule, regarda Vegeta droit dans les yeux et lui asséna :

— Avoue, tu y as cru !



++
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Re: Dragon Ball Timeline : Vegeta

Messagepar Parasite le Sam Déc 06, 2014 19:39

Superbe fic continus :)
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Re: Dragon Ball Timeline : Vegeta

Messagepar niicfromlozane le Sam Déc 06, 2014 22:43

Merci parasite.

E bienvenue sur le topic.
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Re: Dragon Ball Timeline : Vegeta

Messagepar Bushido le Sam Déc 06, 2014 22:50

Pauvre Végéta, toutes ses humiliations, combats, toute sa vie a basculé... Pour un amour de jeunesse. :lol:

Très bon chapitre ! Tu installes petit à petit une nouvelle intrigue pour cet univers créé de toute pièce par Végéta !
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Re: Dragon Ball Timeline : Vegeta

Messagepar niicfromlozane le Dim Déc 07, 2014 0:30

Hi buddy!

Oui, Soltraki est l une des principales intrigues de ce chapitre. Elle annonce un retour à la trame originale de Timeline, centrée autour de Vegeta, qui va commencer à reprendre la place qui était la sienne dans les premiers chapitres, après des chap 3;4 et 5 largement plus centrés sur les conséquences de sa venue.

D ailleurs, son retour sur terre à déjà été posé sur papier, c ést dire s il est imminent...
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Re: Dragon Ball Timeline : Vegeta

Messagepar omurah le Dim Déc 07, 2014 1:01

Euhhh... est-ce à comprendre que Végéta a buté Soltraki ?
Parce que si c'est ça c'est juste trop cool *-* (i'm not awkward ok! respect my authoritah!)
jusque là j'avais l'impression qu'il était simplement en train de passer sa colère sur les "murs"... donc qu'elle est encore vivante.
Bon chapitre btw, qui annonce un cocktail détonnant pour la suite :o
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