Bon... J'ai perdu les commentaires que j'avais mis, car ma connexion internet a bugé TT
Voilà le chapitre 7! Un chapitre intermédiaire au prochain qui comptera plus de 20 pages (Quasi que du figth! Heureusement que j'ai déjà commencé mais il me donne beaucoup de fils à retordre) trop méme, je sais pas si j'arriverai à en venir à bout car je suis dans une grosse impasse...
Euh oui, je m'égare... Donc voilà, j'espère que vous apprécierez. Bonne lecture, j'espère !
Chapitre 7
Mise en garde !><><><><><><><><><>><><><><><><<><><><><><><><><><><><><><><><>><><><><><><><><><
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... .Planète Vergas. ... ><><><><><><><
Dans une pièce située au sous-sol de l’enceinte de l’école de magie, on pouvait apercevoir une grande silhouette masculine vêtue d’une longue tunique noire sous laquelle était dissimulée un élégant costume noir et blanc et une cravate rose. Les mains jointes derrière son dos, l’homme semblait soucieux et depuis une vingtaine de minutes il ne cessait de traverser en long et en large la salle dans laquelle il se trouvait. Tout à coup, il s’arrêta devant une fenêtre de la salle et se mit à contempler le magnifique paysage de la planète qui s’offrait à lui. Dehors, la nuit commençait à tomber et les derniers rayons du soleil terminaient leur course lumineuse à travers le ciel, bientôt assombrit par l’obscurité de la nuit..
L'endroit était en fait une salle de repos pour les enseignants de l'école et comportait essentiellement une grande table sur laquelle étaient posés plusieurs dossiers d'élèves qui se rangeaient tous seuls dans des classeurs qui finissaient par s'empiler les uns sur les autres, ainsi que quelques tasses à café ou à thé vides, qui dévoilaient le passage récent de certains professeurs dans la pièce. Elle disposait également de plusieurs fauteuils et canapés dans lesquels les enseignants pouvaient s'asseoir pour discuter ou se reposer entre les cours.
La pièce était très grande et était décorée de façon très rustique. Il n'y avait en réalité pas beaucoup d'objets de décoration dans à cet endroit. Et mise à part quelques vases contenant des fleurs et quelques tableaux dispersés par ci, par là, l'endroit semblait même un peu triste. Cependant cela n'était pas la chose qui nous marquait le plus quand on pénétrait à l'intérieur, car deux choses présentes dans la salle nous faisaient totalement oublier cette absence de décoration.
Tout d'abord, les nombreuses torches de feu de couleur rose et bleu ciel, qui étaient accrochées sur les murs de briques et qui donnaient un côté très chaleureux à l'endroit et pour finir, le plafond. Un plafond sans cesse en mouvement et qui projetait d'une manière holographique des informations telles que: les allées et venues des élèves et des enseignants dans l'enceinte de l'école, les résultats des derniers examens, les différentes matières qui étaient en train d'être enseignées, quel repas serait servi dans le réfectoire, quel élève s'était le plus amélioré durant la semaine, la météo...
En clair, toutes les informations dont les professeurs avaient besoin, s'affichaient sur le plafond à leur demande.
« Il faut que cela réussisse. Il faut à tout prix qu’ils s’unissent, il en dépend de notre avenir à tous… » Pensa-t-il, l’air songeur. Tout à coup, un bruit de pas s’avançant dans la pièce l’interrompit dans sa réflexion :
- Ah tu es là, ça fait des heures que je te cherche. S’exclama une voix féminine derrière lui.
Bras croisés et épaule droite appuyée contre l'encadrement de la porte, la jeune femme fixait intensément son collègue de ses yeux oranges perçants. Elle était plutôt grande, la taille fine et ses longs cheveux noirs étaient rattachés par un chignon soigneusement arrangé. Elle plissa les yeux et s’avança à travers la pièce d’un pas décidé à la rencontre de l'homme. - Kera, quelle charmante surprise ! Je ne m’attendais pas à te voir de sitôt. Comment te portes-tu ?
- Comment as-tu osé faire une chose pareille ?
Lança la Vergassienne d’un ton sec.
- De quoi parles-tu ?
- Ne fais pas l’innocent, tu sais très bien de quoi je veux parler. Comment as-tu pu faire venir ce Majin ici et sans nous prévenir ? De plus, je te rappelle que tu n’es pas le seul à pouvoir prendre les décisions importantes !
- Ce que j’ai fait, je l’ai fait pour notre bien à tous. Je n’ai donc pas à me justifier auprès du conseil pour cela. S’expliqua le sorcier d’un ton calme.
- Quoi ? Tu te moques de moi ?
- Voyons, je n’oserai pas !
- Tu aurais pu nous en parler avant, c’était la moindre des choses…
- M’auriez-vous laissé faire ?
- Hm, bien sûr que non, quelle question.
- Alors c’est que j’ai eu raison de le faire sans vous prévenir.
- Tu fais venir le plus puissant et le plus dangereux des Majins et tu dis que tu as eu raison de le faire… Ma parole, tu as perdu la tête ?
- Je vais parfaitement bien, je te remercie de t’en soucier Kera.
- Tu te rends compte que ce que tu as fait risque de nous coûter très cher et que tu nous mets tous en danger ?
- Non, rassure-toi. Il n’y a absolument aucun danger, je contrôle parfaitement la situation.
- Tu…
La jeune femme se tût et afficha un air abasourdi face aux propos de son collègue. Il contrôlait la situation… Bah voyons ! Comme s’ils n'avaient pas déjà assez à faire avec le Clan Obscur pour qu’il fasse encore des siennes.
- Ne crois-tu pas qu’on a déjà assez à faire comme ça, sans que tu en rajoutes une couche avec tes idioties ?
- Cela n’a absolument rien d’idiot, crois-moi. Au contraire, même, c’est ce qu’il nous permettra d’assurer notre victoire contre le Clan Obscure.
- Et si cela ne fonctionne pas comme tu le veux ? Et si par pur hasard, il venait à se rebeller et à se retourner contre toi et qu’il nous tuait tous ?
- Ne t’en fais pas pour cela. J’ai pris les précautions nécessaires. De plus, tu sais parfaitement que la planète est protégée par de nombreux sortilèges et ce, depuis des millénaires. Il ne pourra pas parvenir jusqu’à nous aussi facilement.
- Tu crois cela ?
- J’en suis parfaitement convaincu !
La jeune femme arqua un sourcil.
- Et bien au vue de son incroyable puissance, en plus de celle que tu lui as gentiment octroyée en emprisonnant les deux guerriers, permets-moi… D’émettre quelques doutes.
- Ah, tu es donc au courant de cela également ?
- Évidemment, quelle question. Et je ne comprends pas comment tu peux rester aussi impassible face à la situation qui est pourtant très grave !
- Je ne reste pas impassible, je m’efforce de faire les choses au mieux pour tout le monde.
- Excuse-moi, mais je ne vois pas en quoi nous mettre tous en danger va nous aider en quoique ce soi. Nous ne sommes pas seuls dans l’univers, au cas où tu l’aurais oublié, donc tous les peuples sont menacés avec ça !
- Calme-toi Kera, je t’assure qu’il n’y aucune menace pour le moment.
- Aucune menace ?
S'emporta Kera. On parle quand même du Djinn le plus puissant qui n’ait jamais existé jusqu’ici. Comment peux-tu dire qu’il ne représente aucun un danger pour nous tous, alors que tu sais mieux que personne qui il est et ce qu’il représente ?
L’homme cligna des yeux et réfléchit quelques instants… Elle n’avait pas tort. Il connaissait parfaitement le Djinn. Il savait qu’il représentait une réelle menace et il était conscient des conséquences que cela aurait si les choses ne se passaient pas comme il l’avait souhaité.
Ce pari était très risqué mais il ne pouvait se permettre de tout arrêter maintenant. Mais s’il voulait que son plan fonctionne comme il faut, il n’avait pas d’autre choix, il lui fallait prendre ce risque. Quitte à devoir se mettre ses collègues à dos pendant un certain temps. De toute façon, ils se rendraient bien vite compte qu’ils ont eu tort de ne pas lui faire confiance. Néanmoins, il était inquiet, car il savait très bien que cette affaire était loin d’être gagnée et qu’à ce stade, tout pouvait encore basculer. Il n’avait d’ailleurs aucune envie de voir ses efforts réduits à néant si les choses tournaient mal. Mais il n’allait pas baisser les bras aussi facilement et il se devait de rester confiant. Il allait donc surveiller étroitement tout cela, afin de s’assurer que les choses se passent comme prévu.
- Je ne te comprends vraiment pas… Tu nous mets tous en danger et… Où est-il au fait ?
- Dans sa Lampe. D’ailleurs, la petite doit déjà l’avoir en sa possession à l’heure qu’il est.
- P... Pardon ??
La jeune femme écarquilla les yeux, choquée par cette réponse.
- Dans sa... La… Ah, parce qu’en plus, tu veux aussi la mâler à cette histoire ?
- Kera, elle est déjà mêlée à cette histoire et tu le sais aussi bien que moi.
- Mais de mieux en mieux… Donc on fait, tu fais venir ce Majin ici et tu la laisses se débrouiller avec, c’est ça ?
- Cela n’est pas tout à fait ce que j’ai dit…
- Mais c’est ce que tu comptes faire, avoues !
- En partie oui, mais les choses se feront de toute façon d’elles-mêmes. Auquel cas, je ne m’inquiète pas vraiment pour elle. Et elle sait se défendre.
- Sincèrement, ne penses-tu pas qu’elle a déjà suffisamment à faire pour que tu lui rajoutes un problème supplémentaire sur les bras ?
- Je sais qu’elle a encore des choses à régler, mais je crains qu’elle n’ait malheureusement d’autre choix que de s’y faire. Tout comme lui, du reste.
- Ne le prends pas mal, mais je crois qu’il est grand temps que tu prennes ta retraite et que tu passes le flambeau…
- Et c’est ce que j’ai l’intention de faire. Mais quand ils seront prêts !
- Et s’ils ne sont pas d’accord ?
- Ils le seront.
- Je ne pense pas que ça sera aussi simple que ça ! Surtout connaissant le Majin. Et étant donné les réactions de la petite, j'ai également quelques des doutes...
- Oh, mais je n’ai jamais prétendu que ça serait simple. Je m’attends d’ailleurs à ce qu’ils nous donnent du fil à retordre tous les deux, mais je suis convaincu que cela réussira et je n’hésiterai pas à intervenir pour forcer un peu les choses s’il le faut.
A ces mots, la Vergassienne émit un petit sourire et secoua légèrement la tête. Décidément, il était vraiment incroyable. Elle n'en revenait pas. Cet acte était de la folie pure et dure et la jeune femme se demandait s'il était réellement conscient de ce qu'il avait fait, ou pas. Il venait de libérer la créature la plus puissante qui n'ait jamais existé dans l'univers et tout naturellement, il lui annonçait qu'il avait envoyé la Lampe du démon auprès de Maëllyss, sur Terre et que le Majin finirait de toute façon par les aider... La sorcière se mordit la lèvre la lèvre. Pour elle il était évident qu'ils couraient droit à la catastrophe et elle ne comprenait pas comment le sorcier faisait pour rester aussi calme et serein alors que la situation était pourtant grave. Le pire dans tout ça, c'est qu'il semblait si confiant et tellement sûr de lui, qu'une fois de plus, elle avait bien du mal à remettre sa parole en doute. Mais cela ne l'empêcha pas d'avoir un mauvais pré sentiment pour autant...
- Forcer les choses hein ? Hm… Je crois que tu prends cette histoire beaucoup trop à cœur et cela risque de causer ta perte. Qu’espères-tu au juste ? Tu ne le retrouveras pas comme tu l’as connu.
- Tu as peut-être raison, mais je suis persuadé qu’il finira quand même par nous aider. Et elle aussi, j'en suis sûr. Et même s’il ne veut pas, le destin se chargera de le rappeler à l’ordre, ne t'en fais pas pour cela. Le lien ne s’est peut-être pas encore ré enclenché, mais ça ne saurait tarder.
- Tu joues avec le feu, tu le sais ça ?
- Et j’en suis pleinement conscient, nais nous n’avons guère d’autre choix que celui d’attendre que tout se mette en place pour eux, deux. Et pour nous aussi par la même occasion, car je sens que Darkon a de plus en plus de puissance.
- Et sa famille dans tout ça ? Est-ce que tu réalises que tu leur as caché énormément de choses depuis tout ce temps ?
- Oui, je le sais, Kera.
- Et ? Ne crois-tu pas qu’ils ont le droit d’être au courant de ce qu’il se passe ? Après tout il s’agit de leur fille… Tu comptes les tenir à l’écart encore combien de temps comme ça ?
- Ils sauront tout, le moment venu. Mais pour l’heure, je dois d’abord m’assurer que tout se passe comme prévu. D’autant plus que la situation est très délicate. Je ne veux pas prendre le risque de les mettre dans la confidence maintenant et que cela perturbe le bon déroulement du plan.
- Bien. Et le Majin ? Il est au courant du rôle qu’il aura à jouer ?
- Non. Et ce, pour les mêmes raisons que la famille de la petite. D’autre part je ne me fais aucun souci pour lui. Il est intelligent, il va rapidement comprendre les choses.
La Vergassienne haussa les sourcils, quelque peu sceptique. Il était sérieux ? Il croyait réellement que les plonger tous dans l’ignorance, ferait que les choses se passent mieux ? La jeune femme afficha une légère grimace. Pour elle c’était plutôt l’inverse… Bien sûr elle savait très bien qu’étant donné les circonstances, tout annoncer de bout en blanc, ce que cela soit à la famille ou aux principaux intéressés, était quelque peu délicat, mais tout de même… Il jouait gros en misant uniquement sur ce principe-là. D’autant plus qu’il connaissait mieux que quiconque le démon et de ce fait, il devait pourtant savoir qu’il ne pouvait en aucun cas avoir la certitude que celui-ci finisse réellement par se soumettre au plan et ne tente pas de se retourner contre eux par la suite…
Il n’était pas comme les Serviteurs, les Gardiens ou encore certains Esclaves Majins qui obéissaient gentiment à leur maître sans broncher. Non, le démon était loin d’être comme eux. Et Kera ne comprenait pas pourquoi son ami pouvait rester aussi confiant en sachant tout cela. À moins bien sûr qu’il n’ait une autre idée en tête dont il ne lui avait pas encore parlé, mais ça n’était pas cela qui la rassurait pour autant…- Quoiqu’il en soit, tu n’as pas à avoir peur, la situation est parfaitement sous contrôle. Reprit Tayrun d’un ton toujours aussi calme et posé.
- Oui, tout comme à l’époque…
A ces mots, le Vergassien cligna des yeux et fixa la jeune femme tout en s’efforçant de dissimuler l’amertume et le profond malaise dans lequel ses paroles l’avaient plongé. Mais hélas pour lui, sa collègue le connaissait suffisamment pour savoir quand quelque chose l’avait contrarié et s’en voulait d’ailleurs d’avoir malgré elle, remuer le couteau dans la plaie. Elle se mordit la lèvre.
- Excuse-moi. Ce n’était pas très judicieux de ma part de te dire ça comme ça… C’est juste que… J’ai l’impression que l’histoire est en train de se répéter et je n’ai aucune envie de revivre tout ça. Et je suis sûre que toi, encore moins.
- Kera, je comprends parfaitement tes inquiétudes. Cependant, les choses ont changé et…
- Les choses ont changé ? Non, Tayrun, les choses n’ont pas du tout changé. Elles sont même devenues pires qu’avant et tu le sais aussi bien que moi. Alors, pourquoi t’obstines-tu à me faire, pardon, à nous faire croire le contraire ? Le même schéma est en train de se reproduire. Déjà qu’à l’époque je savais que cette histoire allait très mal se finir, mais là… Tu joues vraiment à un jeu dangereux. Alors, je t’en pries, mets un terme à tout ça, avant qu’il ne soit trop tard, car je ne pense pas que l’on aura autant de chances de nous en sortir, cette fois-ci…
- Je sais ce que je fais, rassure-toi.
- Et bien je l’espère pour toi. Et pour nous aussi du reste…
La jeune femme poussa un petit soupir et secoua la tête. Décidément quand il avait une idée derrière la tête, il était impossible de le faire changer d’avis. Et elle espérait toutefois que cette décision n’engendre pas de trop lourdes conséquences…
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De l’autre côté de la planète. … ><><><><><><><><><><><
Assis dans un grand fauteuil de cuir noir, le chef du clan de Obscur attendait impatiemment le retour de ses subordonnés. La mission qu'il leur avait confiée était de la plus haute importante et il espérait qu'ils ne failliraient pas à leur tâche. En effet, il leur avait demandé de lui ramener Maëllyss afin qu’il puisse avoir une petite discussion avec elle. Ils avaient des comptes à régler tous les deux et cette fois-ci, elle ne lui échapperait pas. Du reste, il n’arrivait pas à digérer l’affront qu’elle lui avait fait en partant comme une voleuse après avoir tué deux de ses hommes sous ses yeux. Après tout ce qu’il avait fait pour elle, tout ce qu’il lui avait appris, ce geste était un acte de trahison et elle allait devoir s’expliquer pour cela. Bien sûr il savait qu’elle avait acquis un sacré caractère depuis ces derniers mois et qu’elle ne se laissait plus faire aussi facilement, mais que cela ne tienne ! ça n’était pas cela qui l’effrayait, bien au contraire. Et cette petite peste allait très vite comprendre qu’on ne s’échappait pas du Clan Obscure comme ça, sans devoir payer…
La pièce dans laquelle se trouvait l'homme, était petite, sombre et peu accueillante. Les murs de briques étaient humides et donnaient une atmosphère très froide à la pièce qui n'était pratiquement pas décorée. Seules quelques torches de feu de couleur jaune et orange égayaient quelque peu l'endroit. Il faut dire que le chef du clan Obscur n'était pas un as de la décoration et il se fichait pas mal de savoir que ce repère n'était pas d'une coquetterie absolue. Il avait bien assez à faire avec ses missions et son boulot pour se préoccuper de la décoration d'une pièce. Et d'autant plus quand celle-ci ne représentait pas l'unique endroit où lui et ses hommes se retrouvaient pour faire le bilan de leurs missions. Et il préférait de loin réserver ce privilège à son propre domicile.Soudain, deux silhouettes apparurent face à lui. Le sorcier émit un léger sourire en coin. Et sans même relever la tête pour voir de qui il s’agissait, il s’exclama :
- Et bien, ça n’est pas trop tôt.
- Excuse-nous Darkon, nous avons eu un petit problème… Annonça l’un des sorciers.
- Où es-t-elle ??
- Elle, nous… Nous n’avons pas pu la ramener avec nous.
À ces mots, le sourire du Vergassien s’effaça subitement. Et lorsqu’il releva la tête pour regarder ses sbires, il constata avec une grande déception que Maëllyss n’était effectivement pas avec eux. Le regard du sorcier en disait long sur son état d’esprit. Il était tout bonnement furieux. Mais au lieu de s’énerver comme à l’accoutumée, il s’efforça de garder son calme en espérant très fortement que les explications des deux hommes soient suffisamment satisfaisantes et convaincantes pour qu’il ne le leur fasse pas regretter d’avoir échoué dans leur mission.
- Tu te moques de moi, n’est-ce pas ?
Le sorcier déglutit et détourna légèrement le regard en direction de son ami pour chercher du soutien.
- Hélas, non. Nous avons suivi tes ordres. Nous sommes allés là-bas et nous avons attaqué par surprise, mais…
- Mais…?
Répéta Darkon en plissant les yeux.- Mais elle nous a pris de courts. Raën a baissé sa garde et elle a profité que le sortilège ne fasse plus effet, pour contre-attaquer.
- Elle l’a tué ?
Les deux Vergassiens échangèrent un regard puis tournèrent la tête vers le cadavre de leur ami qu’ils avaient ramené et qui gisait par terre à quelques mètres derrière eux. Darkon savait parfaitement que la réponse à sa question était positive et que le silence des deux hommes ne faisait que le prouver.
- Débarrassez-moi de ça !
L’un des deux hommes s’exécuta immédiatement et fit disparaître le cadavre du sorcier par terre puis revint auprès de son chef, les yeux rivés au sol.
- Et maintenant, j’attends vos explications. Que s’est-il passé exactement ? Pourquoi n’avez-vous pas suivi le plan comme convenu ?
Continua Darkon d’une voix toujours aussi calme.- Elle ne nous a pas laissé le temps. De plus Xofius a voulu jouer les plus malins en voulant l’attaquer de front, mais il s’est aussi fait avoir. Quant à nous… Elle nous a heureusement épargnés, mais cela ne l’a empêchée de me défigurer !
Pesta le sorcier en serrant les poings.- Et cela est bien fait pour toi ! Tu n’avais qu’à pas la laisser faire.
- Mais je n’ai pas eu le choix. Le sortilège qu’elle…
- Et alors ? Tu ne sais pas te défendre ?
- Je n’ai pas pu ! Tout comme Xofius et Raën, d’ailleurs…
- Je te jure qu’on a rien pu faire, elle était beaucoup trop forte pour nous. Et si nous étions restés plus longtemps, elle nous aurait aussi tué… Intervient l’autre homme.
À ces paroles, Darkon fit des yeux ronds. Il n’en revenait pas. Comment ses hommes pouvaient-ils être aussi idiots et incompétents que ça ? Et dire qu’il avait pris de son temps pour les entraîner pour cette mission.
- Et le collier ? J’ose espérer que vous l’avez avec vous, au moins !
À ces mots, le visage des deux Vergassiens vira au blanc.
- QUOI ? Alors, non seulement vous êtes incapables de neutraliser cette petite peste et de me la ramener comme c’était convenu, mais en plus vous osez me dire que vous n'avez pas le collier avec vous ?
Les deux sorciers baissèrent les yeux. Ils savaient qu’ils avaient échoué sur toute la lignée dans leur mission et qu’ils allaient sûrement le payer cher…
- Nous sommes vraiment désolés… Les choses ne se sont pas passées comme nous l’avions prévues et… Tenta d’expliquer le premier homme.
- Je me fiche de vos excuses. Je vous ai entraînés, je vous ai clairement dit ce qu’il fallait faire et comment le faire afin de réussir. Vous aviez des ordres précis et malgré cela, vous arrivez encore à vous faire avoir comme des débutants face à cette gamine ?
- … Elle n’a rien d’une gamine...
Marmonna le deuxième sorcier. - La ferme ! Vous avez lamentablement échoué dans cette mission, qui pourtant n’était pas si compliquée que ça à mener à bien. Je devrais vous punir pour ça.
- Non, non ! S’il te plaît… Je te promets qu’on ne te décevra plus à partir de maintenant. Nous… Nous pouvons y retourner et la ramener si tu veux…
Proposa le premier homme.- Crétin ! Elle va sûrement se douter de quelque chose si elle vous voit débarquer.
- Que comptes-tu faire alors ?
Darkon plissa les yeux, se leva de son fauteuil puis se mit à réfléchir en faisant les cent pas dans la pièce tout en tenant son verre de vin à la main. Il but une gorgée. Hm… Ces deux-là n’étaient que des bons à rien. Ils n’étaient même pas fichus de lui ramener la fille et de lui apporter ce maudit collier. Et pourtant, il le lui fallait à tout prix, car la pierre qui résidait à l’intérieur possédait de nombreuses facultés magiques dont il avait grand besoin pour augmenter ses pouvoirs. De plus, il savait qu’il pouvait également faire en sorte de diminuer ceux de Maëllyss. Ce qui à son sens, n’était de loin pas négligeable, car depuis qu’elle n’était plus dans ses rangs, il n’avait plus aucun contrôle sur ses pouvoirs. En outre son emprise sur elle commençait de plus en plus à s’estomper à mesure que les mois défilaient.
Rahh ! Décidément Tayrun était vraiment très fort. Cette satanée Majin faisait beaucoup mieux son boulot qu’il ne l’aurait cru. Hm… Il fallait absolument qu’il s’empare de ce collier et au plus vite, car avec ça, la jeune femme représentait une réelle menace et il ne pouvait pas permettre qu’elle contrarie ses plans. Son cousin était peut-être très malin, mais lui n’avait pas encore dit son dernier mot…
- Hm… Je vais devoir intervenir moi-même dans ce cas.
- Tu vas essayer de contrôler son esprit pour la ramener ? Demanda le deuxième homme.
- Non, j’ai mieux. Beaucoup mieux que ça. Je suis sûr que les membres de sa famille sont des personnes tout à fait charmantes…