TADAMMMMMMMM !!!!!!!!!!!!!
Voici donc un nouveau chapitre !!
Petit rappel de la fin du chapitre 10:
Tayrun a annoncé à Buu et Maëllyss qu'ils devaient partir en mission afin de récupérer un collier magique que le Vergassien avait confié à l'un de ses amis sur la planète Tarnazia pour pas que Darkon ne s'en empare!
EDIT Un grand merci à Niic pour son aide !! Toujours un plaisir à travailler avec toi mon grand ^^
Bonne lecture à tous !! ^^
Chapitre 12
Une étrange planète...
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— Tu aurais pu m’attendre !
fit remarquer Maëllyss en surgissant brusquement derrière le démon, les bras croisés.— Si tu crois que je n’avais que ça à faire,
répondit ce dernier sans même la regarder.La jeune femme plissa les yeux et fixa le Majin tandis que l’halo de lumière bleuâtre qui l’entourait s’estompait. La nuit qu’elle avait passée avait été éprouvante et elle n’était pas d’humeur à supporter de telles manières. Elle était épuisée, à fleur de peau. Et l’attitude provocatrice et désinvolte du démon n’arrangeait pas les choses, bien au contraire. La jeune femme tenta de garder son calme et poussa un petit soupir avant de se concentrer sur son environnement. La première chose qui frappa Maëllyss en découvrant la planète fut un soleil rouge dominé par un ciel jaune teinté d’orange, de rose et de bleu d’une beauté rare et saisissante. Autour d’elle, une petite brise s’élevait lentement dévoilant un parfum de fleur et d’herbe fraîche planant sur une jungle tropicale qui s’étendait à perte de vue. Mais si ce décor atypique séduisait beaucoup la jeune femme, son charme ne semblait pas opérer de la même manière sur Buu…
Voilà à peine deux minutes qu’il était arrivé et il avait déjà envie de repartir. Le démon croisa les bras et observa la guerrière du coin de l’œil. Sa maîtresse… Pff, quelle absurdité ! Si elle croyait qu’il allait sagement lui obéir sous prétexte qu’elle était sa « maîtresse » elle se trompait lourdement, autant que ce maudit sorcier. Certes, lui avait permis d’assimiler Gokû et Vegeta en plus de Gohan… Ce qui était un gain de puissance non négligeable, Buu le savait parfaitement. Mais si cet homme pensait que cet acte de charité suffirait à le convaincre de l’aider, c’est qu’il était encore plus stupide qu’il ne le pensait ! Et pourtant, il semblerait qu’il n’ait pas d’autres choix… Ce sorcier semblait sûr de lui. Un peu trop même aux yeux du Djinn. Et quelque chose lui disait qu’il ne valait mieux pas prendre les menaces du Vergassien à la légère. Le démon plissa les yeux. Depuis quand avait-il peur d’un vulgaire magicien ? Non, ce n’était pas de la peur. Il n’avait jamais eu ce sentiment à l’égard de Babidi et de son père. Non. C’était une sorte de… de malaise. Une chose qui troublait fortement le démon peu habitué à éprouver ce genre d’émotion. Mais pour l’instant, il préféra ignorer cette pensée et se tourna en direction de Maëllyss.— Bon, on y va ou on attend qu’il pleuve ?
demanda-t-il à l’adresse de la métisse.Mais Maëllyss ne répondit pas et se contenta de se diriger vers cette mystérieuse jungle, suivie de près par Buu. Sans un bruit, le duo avança lentement dans les hautes herbes vertes claires teintées de jaune et de noir. Très vite, un silence de mort s’installa entre les deux individus qui ne semblaient pas très disposés à la conversation. Mais ce calme fut rapidement perturbé par plusieurs battements d’ailes qui retentirent au loin. La jeune femme se retourna brusquement et aperçut trois énormes oiseaux de couleur rouge voler en direction de la forêt luxuriante. La guerrière se mordit la lèvre inférieure. Si elle voulait récupérer l’objet au plus vite, elle avait tout intérêt à ne pas se laisser distraire. Mais au moment où elle voulu reprendre sa marche, une mouche de la taille d’un pigeon fonça droit sur elle avant de remonter en piquet pour atteindre le ciel.— Bon sang ! Qu’est-ce que c’est que cette planète ?
lâcha-t-elle, stupéfaite.— Qu’est-ce que ça peut faire ?
fit le démon, complètement indifférent.— Qu’est-ce que ça peut faire ? Tu as déjà vu une mouche aussi grosse qu’un pigeon, toi ? Parce que moi non, figure-toi !
répliqua froidement la Saiyanne en croisant les bras.— Bien. Et qu’est-ce que ça change ?
— … laisse tomber,
acheva la fille de Gokû avant de s’élever dans les airs, excédée.Les rayons du soleil cognaient fortement contre les arbres. L’air environnant la forêt devenait de plus en plus sec. Il devait faire pas moins de 35 degrés à présent et la température continuait encore à grimper. La Saiyanne pensait que la voie des airs leur permettrait d’atteindre plus rapidement leur objectif, mais ce ne fut hélas, pas le cas. Plus les minutes passaient, plus elle avait le sentiment de tourner en rond. Et malheureusement ce n’était pas qu’une impression. Cela faisait au moins dix minutes que Maëllyss et Buu sillonnaient la planète et toujours aucune trace de l’homme qu'ils cherchaient. Une situation qui commençait sérieusement à agacer Buu. Il s’arrêta brusquement :
— Ton ami s’est trompé, il n’y a rien ici,
s’exclama-t-il à l’adresse de la jeune femme.— Non, ce n’est pas son genre de donner de fausses informations. Il est forcément caché quelque part ici,
répondit Maëllyss en amortissant sa descente pour se poser au sol.— Qu’est-ce que tu fabriques ? C’est pas le moment de se reposer,
fit remarquer le démon en grimaçant, toujours suspendu dans les airs.— Je vais continuer les recherches à pieds, déclara la guerrière.
— Hein ? Mais on n'a rien vu depuis les airs, qu’est-ce qui te fait croire qu’on aura plus de chance en marchant ?
— J’en sais rien. Mais il faut continuer à chercher.
— Pff, c’est une perte de temps !
— Eh bien reste ici si ça te chante, je n’ai pas besoin de toi !
rétorqua la fille de Gokû.Et sans même laisser le temps au démon de réagir, elle tourna les talons et poursuivit les recherches de son côté. Elle ignorait si ses investigations aboutiraient à quelque chose. Elle en venait même à se demander si son mentor ne s’était effectivement pas trompé de planète. Pourtant, il fallait continuer, un détail leur avait peut-être échappé. La jeune femme l’espérait, car elle n’avait aucune envie de donner raison au démon. Tout à coup, un bruit semblable à un craquement de branche morte raisonna derrière elle. La fille de Gokû se retourna et… se figea sur place.
Un scarabée.
Un énorme scarabée venait d’apparaître sous ses yeux. Un insecte pour lequel Maëllyss n’éprouvait aucune d’affection. Il faisait même l’objet d’une peur qu’elle s’évertuait tant bien que mal à dissimuler. Et comme si cela ne suffisait pas, celui-ci était aussi gros qu’un poney ! La demi-Saiyanne déglutit et fixa la bestiole un instant. Elle se demandait si elle n’était pas en train de rêver. Si la chaleur écrasante n’était pas en train de lui monter à la tête. Mais tout à coup, un léger frisson lui parcourut l’échine lorsqu’elle vit l’insecte avancer dans sa direction. Elle plissa les yeux. Elle était une guerrière. Et aussi grosse que soit cette bestiole, il n’était pas question de se laisser impressionner. Mais à l'instant où elle s’apprêtait lui asséner un coup de poing magistral dans l’abdomen, l’insecte se volatilisa puis réapparut encore plus gros qu’avant.
« Non mais c’est quoi ce délire ? » pensa la jeune femme en voyant trois autres scarabées apparaître devant elle.Sentant peu à peu la peur la gagner, la jeune femme recula et serra les poings. Comment était-ce possible ? Comment cette peur pouvait-elle avoir autant d’impact sur elle ? Jusqu’ici, elle était toujours parvenue à la dominer. Alors, pourquoi n’y arrivait-elle pas maintenant ? Elle ne comprenait pas. Ne voulant pas se laisser intimider aussi facilement, la fille de Gokû leur lança une rafale de Kikoha. Mais hélas pour elle, ces derniers traversaient les insectes mais ne les pulvérisaient pas. Et plus elle tentait de les détruire, plus ils revenaient nombreux. Les scarabées maintenant au nombre de vingt se ruèrent sur Maëllyss qui poussa un hurlement strident avant de prendre ses jambes à son cou.
Un cri qui interpella le Djinn tandis qu'il poursuivait les recherches de son côté. Le démon tourna la tête et afficha des yeux ronds lorsqu’il vit Maëllyss courir à vive allure à travers la jungle.[/quote]
— Hiii ! Cette planète est pleine de scarabées !! [i]cria-t-elle, tout en continuant de courir pour échapper aux insectes.
— Ah, il y en a qui n’aiment pas les petites bêtes ici,
nota le Majin d’un ton sarcastique.Soudain, les yeux du démon s’écarquillèrent à la vue des scarabées. Ah non, pas si petites que ça en fin de compte ! Buu observa un moment le spectacle qui se déroulait sous ses yeux. Voir la jeune femme faire des allers-retours pour tenter de fuir ces gros scarabées en hurlant amusait beaucoup le démon. Faut dire que là où il était, la scène était plutôt comique à regarder. Cependant, il ne comprenait pas pourquoi elle courait comme ça. Ce n’était que des insectes après tout, pas de quoi en faire une montagne ! Cinq minutes s’étaient écoulées et Maëllyss essayait toujours de semer ces bestioles. Le Djinn plissa les yeux. Bon, elle allait continuer à courir longtemps comme ça ? Non pas qu’il tirait un certain amusement de regarder la jeune femme dans cet état, mais ils n’avaient pas que ça à faire. Et la voir tourner en rond comme une hélice et crier à plein poumon commençait vraiment à lui taper sur les nerfs. Bon, pour aujourd’hui ou pour demain ?
— Tu crois vraiment que c’est le moment pour jouer au chat et à la souris ?
demanda-t-il à l’adresse de la Saiyanne.Mais cette dernière n’écoutait pas, trop occupée à courir. Soudain, les vingt scarabées surgirent brusquement devant la jeune femme, l’obligeant à stopper sa course effrénée. Ne pouvant plus supporter la vue de ces immondes bestioles, la guerrière ferma les yeux et se cacha le visage à l’aide de ses mains. Cette fois c’en était finit d’elle. Mais tout à coup, elle sentit un bras ceinturer sa taille et son corps se soulever du sol. La fille de Gokû baissa ses mains et ouvrit brusquement les yeux. Elle était dans les airs, coincée entre le corps et le bras de Buu. Son corps tremblait de partout et son cœur battait démesurément dans sa poitrine. Un sourire moqueur s’étala sur les lèvres du Djinn tandis qu’il s’exclama :
— Alors quoi ? Une grande guerrière comme toi qui a peur de petits insectes ?
— La ferme crétin !
Ce n’est pas drôle ! répliqua froidement la jeune femme, en le fusillant du regard.Le démon fit une moue. Il s’apprêta à poursuivre sa route quand quatre scarabées surgirent brusquement devant lui.
— Ah, je crois que tes copains s’ennuyaient de toi !
— Hein ?
La fille de Gokû tourna la tête et plaqua ses mains contre sa bouche en étouffant un petit cri en voyant les insectes.
— Hey détends-toi. C’est pas les petites bêtes qui mangent les grosses… À part quand celles-ci le sont encore plus !
fit le démon d’un ton railleur.— Très amusant ! Tu as absorbé un clown avant de venir ?
Le démon ne répondit pas et continua sa route tranquillement comme si de rien n’était. Mais c’était sans compter sur Maëllyss qui ne cessait de gigoter à cause des scarabées qu’elle voyait se rapprocher de plus en plus d’eux.
— Continue de t’agiter comme ça et je te lâche, pigé ?
— Je sais voler toute seule, je te signale !
rappela la jeune femme en croisant les bras.
— Ah ! Dans ce cas…
Sans prévenir, le Majin lâcha la guerrière qui tomba la tête la première dans une marre de boue.
— Le bain de madame est avancé !
annonça le Djinn tandis qu’un sourire démoniaque s’étalait sur son visage. Il se posa sur un petit rocher et regarda un instant la jeune femme Quelques secondes plus tard, la fille de Gokû ressortit brusquement la tête de la boue en inspirant fortement.
— Trop aimable… grogna la Saiyanne en se redressant et en enlevant la boue qui la recouvrait de la tête aux pieds.
— Rien de tel pour se remettre les idées en place, héhé ! Fais attention, bientôt c’est toi qui vas faire peur à ces pauvres bêtes,
lâcha le démon en ricanant.— Oh toi…
marmonna la guerrière en serrant les poings. Folle de rage, elle bondit sur le Majin en super Saiyan 2, le saisit à la gorge et la serra fortement à l’aide de ses deux mains.
— Je vais te faire passer l’envie de te moquer de moi !!
cria-t-elle tout en secouant vivement la tête du démon.Mais alors qu’elle retirait sa main droite pour lui asséner un féroce coup de poing au visage, les scarabées apparurent subitement autour d’elle.
— Oh non pas ça…
souffla la jeune femme.Elle relâcha complètement la créature rose et recula vivement, les yeux écarquillés d’effroi tandis que l’aura dorée qui l’entourait s’estompait. Soudain, un nouveau hurlement s’échappa de sa bouche lorsqu’elle vit les vingt scarabées lui bondir dessus. Sa peur était si grande qu’elle crut l’espace d’un instant qu’elle allait s’évanouir. Le corps tremblant de toute part, des larmes ruisselant le long de ses joues, elle luttait. Elle était totalement pétrifiée. Les muscles de son corps étaient tellement tétanisés qu’ils provoquaient une douleur abominable. Son cœur battait avec une telle intensité qu’elle avait l’impression qu’il allait exploser dans sa poitrine. Elle ne voulait pas céder. Elle ne devait pas céder.
Buu observa la scène, exaspéré. Tout ce cirque pour des malheureuses bestioles. Ridicule… Décidément, cette fille avait vraiment un grain. Le Djinn plissa les yeux. Cette petite comédie avait assez duré ! Il n’allait pas rester à attendre indéfiniment que la Saiyanne ne se décide à réagir. Résolu, le Djinn s’apprêta à se téléporter quand tout à coup, une sensation étrange le saisit au niveau du cœur, le poussant à mettre son geste en suspend. Il se rappela les paroles du sorcier et l’impact qu’aurait son geste s’il décidait de s’en aller. Non. Il ne pouvait pas le permettre. Il n’avait aucune envie de rester ici, mais il n’avait pas le choix. Soudain, un cri retentit derrière lui.
Le Majin se retourna et observa la jeune femme quelques instants. Cette dernière semblait plus terrifiée que jamais. Jusqu’ici, Buu n’avait pas réellement fait attention à la détresse de la guerrière, trop occupé à s’amuser de la situation. Mais lorsqu’il y regarda de plus près, il comprit que ce n’était pas de la comédie... Le démon cligna des yeux. Il hésitait. Il n’avait aucune envie de venir en aide à la jeune femme. Mais s’il n’intervenait pas, il ne donnait pas cher de sa peau… Il regarda à nouveau la fille de Gokû. Elle gémissait, pleurait et semblait incapable de se ressaisir. Et une partie de lui ne pouvait se résoudre à la laisser dans cet état… Après un bref instant d’hésitation, il s’approcha de la demi-Saiyanne et s’accroupit devant elle. Et maintenant ? Que devait-il faire ? Que pouvait-il faire pour la calmer ? Il l’ignorait. C’est alors que sans savoir pourquoi, sans vraiment y faire attention, il leva sa main droite et la dirigea à quelques centimètres du visage de Maëllyss.
Cette dernière n’en pouvait plus. Elle allait abandonner. De toute manière, que pouvait-elle faire ? Elle n’avait aucun moyen de lutter contre cette phobie. Elle ne savait plus où elle était. Elle était seule. Tout ce qu’elle voyait était cette peur qui la broyait de l’intérieur et la consumait à petit feu…Et alors qu’elle s’apprêtait à lâcher prise, une petite lueur rose foncée d’une étrange douceur enveloppa son corps. Cette sensation… elle la reconnaissait. C’était la même que quand Genïe venait l’apaiser avec ses pouvoirs lorsqu’elle était en proie à ses crises de colère. Soudain, une voix raisonna dans sa tête. Elle lui disait de se détendre… Maëllyss crut l’espace d’un instant que c’était sa meilleure amie qui venait l’aider, mais elle réalisa bien vite que cette voix n’appartenait pas à Genïe. Tout à coup, elle sentit les battements de son cœur ralentir doucement pour atteindre un rythme régulier. Son corps se détendait peu à peu. Elle ne tremblait plus et ses angoisses l’avaient quittée. Elle se sentait bien. Les scarabées s’effaçaient peu à peu à mesure que la sérénité regagnait corps et son esprit. Et lorsqu’elle rouvrit les yeux, quelques secondes plus tard, ils n’étaient plus là.
Buu abaissa sa main droite tandis que le halo de lumière qui encerclait la guerrière se dissipa. Il regarda la jeune femme en clignant des yeux. Ce geste… il l’avait fait sans se poser de question, comme si c'était une évidence. Pourtant, c’était la première fois qu’il employait ces pouvoirs psychiques. Il se demandait d’ailleurs comment il avait acquis ce don, car aucun de ses hôtes ne le possédait. Mais cela n’avait pas beaucoup d’importance. Il avait réussi. Elle était à présent parfaitement détendue et sa peur n’existait plus.
— Merci, fit la jeune femme en inspirant un grand coup.
— Ouais, ça va. Partons d’ici maintenant.
— Non ! On doit continuer à chercher. Je suis sûre qu’il est ici quelque part,
répliqua la guerrière tout en se relevant.— Tu es vraiment bornée, toi,
fit remarquer le démon. — Eh bien il faudra t’y faire, parce qu’on va continuer à chercher !
Buu s’apprêta à répliquer quand soudain, une gigantesque seringue apparut puis disparut derrière Maëllyss. Le Majin cligna des yeux. Une seringue géante ? Génial, maintenant c’était lui qui avait des hallucinations… C’est alors que tout à coup, sans savoir pourquoi, il recula en voyant l’objet réapparaître à nouveau sous ses yeux. Il ne pouvait l’expliquer, mais la simple vision de cette chose lui provoquait une étrange sensation. Cela ressemblait à … de la peur ? Le démon grimaça. Pourquoi aurait-il peur d’une seringue géante ? C’était totalement… une minute ! Ce n’était pas lui. Non, il s’agissait de… les yeux du Djinn s’écarquillèrent.
Gokû !
Buu crut d’abord à une plaisanterie. Mais en fouillant la mémoire du guerrier dont il était pourvu, il fit une étonnant découverte : le Saiyan avait une peur bleue des piqûres !
« Eh bah il ne manquait plus que ça… » pensa le Djinn rose.
Il savait qu’en absorbant des gens il assimilait leur puissance et une partie de personnalité. Mais il n’avait jamais eu affaire à leurs peurs et ne les avait encore moins ressenties… Buu secoua la tête pour reprendre le contrôle de son esprit lorsqu’un ver géant surgit à son tour. Cette fois, ce fut Vegeta le responsable. Le démon serra les poings. Ah non, ça suffit ! Ils n’allaient quand même pas tous s’y mettre ? — Bah alors, qu’est-ce qui t’arrive ? On dirait que tu as vu un fantôme,
lâcha subitement Maëllyss, les bras croisés. Le démon agissait de manière très étrange depuis quelques minutes et elle se demandait bien ce qui pouvait lui arriver pour qu’il soit dans cet état. Mais au moment où la jeune femme se retourna pour voir ce qui semblait tant perturber le Majin, ses yeux s’écarquillèrent à la vue de la seringue et du ver géant.
— Tiens, je la connais celle-là, c’est celle de Gokû, n’est-ce pas ?
demanda-t-elle à l’adresse du Majin en désignant la seringue. Un conseil, ne les détruis…
Elle s’interrompit en voyant le démon lancer deux Kikoha en direction de l’insecte et de l’objet qui éclatèrent en mille morceaux.
— Pas…
acheva-t-elle dans un soupir tout en détournant le regard. Mais quelques secondes plus tard, la bestiole et la seringue réapparurent en trois exemplaires, sous les yeux ronds de Buu qui ne put contrôler un nouveau mouvement de recul lorsque qu'ils s’approchèrent de lui.
— Ne… ne m’approchez pas !
s’entendit-il s’écrier, alors qu’il reculait une nouvelle fois.Il écarquilla les yeux. Comment était-ce possible ? Comment la peur des personnes qu’il avait en lui pouvait avoir un tel impact sur lui ? Comment pouvait-elle le contrôler jusque dans ces mouvements et jusqu’à ses propres paroles ? Il ne comprenait pas. Le démon serra les poings et poussa un grognement. Tout ceci était ridicule ! Il était l’être suprême de cet univers. Un ennemi intouchable et implacable. Il avait en lui les guerriers les plus puissants qui puissent exister. Et maintenant il se retrouvait paralysé à cause de leurs peurs ? Non ! Il ne le tolérait pas ! Il était le seul maître à bord et il n’était pas question de laisser ses hôtes et encore moins leurs phobies avoir le dessus sur lui !
— Alors ça, c’est trop fort ! Le grand guerrier qui se fait avoir par les peur de ses hôtes,
s'exclama Maëllyss un grand sourire aux lèvres.Mais le Majin ne répondit pas, essayant tant bien que mal de reprendre le contrôle de son esprit et de son corps mais en vain. Plus les secondes passaient, plus les peurs des combattants se faisaient vives et difficiles à maîtriser. Buu était complètement perdu. Il tenta d’utiliser les pouvoirs qu’il avait employés sur Maëllyss pour l'apaiser, mais hélas, cela n’eut aucun effet sur lui. Le démon commençait à paniquer. Il n’avait jamais été confronté à une telle situation. Il était totalement impuissant et les guerriers avaient désormais pris le contrôle de son corps. Il était à leur merci et il n’arrivait plus à reprendre le dessus. Il était… piégé par ses propres hôtes… Quelle ironie !
La fille de Gokû regarda d’un air amusé le démon en proie à ses peurs. Ou plutôt… face à celles de ses hôtes. Bien sûr, elle pouvait très bien aller l’aider mais ce spectacle était si captivant à voir qu’il était dommage de s’en priver ! Elle n’avait même pas eu à se venger. Les guerriers qu’il avait absorbés s’en étaient chargés à sa place. Elle jubilait. Il mériterait qu’elle le laisse en plan. Après tout, ils étaient ennemis. Elle en serait enfin débarrassée et l’univers ne courrait plus aucun risque ! Mais au fil des secondes, un étrange malaise s’empara d’elle…
Il l’avait sans doute fait à contrecœur, mais il l’avait aidée. C’était grâce à lui qu’elle avait été délivrée de sa peur. Et elle aurait des remords si elle ne faisait rien… Mais que faire ? Lui avait usé de ses pouvoirs psychiques. Mais elle, elle ne possédait pas ce genre de don. Et alors qu’elle essayait de trouver une solution pour secourir le Djinn, elle se fit bousculer par les trois vers et seringues qui poursuivaient le Majin. La Saiyanne cligna des yeux. Ils étaient matériels ? Comment était-ce possible ? Soudain, ses yeux s’écarquillèrent lorsqu’une idée lui traversa l’esprit. Elle ne savait pas si son plan allait fonctionner. Si terrasser ses phobies à sa place suffirait pour l’en débarrasser. Mais au point où elle en était, elle n’avait rien à perdre. Sans perdre de temps, la fille de Gokû fonça sur l’un des vers géant et lui administra un coup de pied magistral dans la tête, l’envoyant valser plus loin. Sous la puissance de l’impact, celui-ci s’écrasa contre un arbre avant d’exploser.
— Bon, je me charge d’eux. Toi en attendant…
la guerrière s’interrompit en voyant la tête horrifiée qu’affichait le démon. Essaie de te détendre.
— Dis ça à Gokû et à Vegeta ! C’est de leur faute si je suis dans cet état, protesta le Djinn.
— Personne ne t’a mis un couteau sur la gorge pour que tu les absorbes. Alors, assume maintenant !
répliqua sèchement Maëllyss avant de reporter son attention sur les peurs du démon.Ces choses étaient nombreuses à présent. Et si Buu ne se relâchait pas, ce qu’elle ferait ne servirait à rien. La guerrière plissa les yeux puis se lança à l’assaut de ses « adversaires ».
Plusieurs secondes s’écoulèrent sans qu’aucun changement ne se fasse remarquer. Buu était pétrifié. Il en vint même à se demander s’il sortirait indemne de cette situation. Lorsque tout à coup, il sentit que Vegeta commençait à se détendre. Puis vint enfin le tour de Gokû... Le démon écarquilla les yeux. Les phobies des combattants diminuait toujours un peu plus à mesure que la Saiyanne s’acharnait sur elles. Son corps tremblant se relâchait peu à peu au fil des minutes et il récupérait doucement le contrôle de son corps et de son esprit. Quelques instants plus tard, Buu avait entièrement repris possession de son être. Et lorsqu’il regarda autour de lui, les insectes et les seringues avaient disparu.Soudain, un rayon blanchâtre jailli de nulle part et enveloppa Buu et Maëllyss dans une lumière aveuglante. Surpris, les deux jeunes gens se cachèrent les yeux à l’aide de leur avant-bras. Mais lorsqu’ils les rouvrirent quelques secondes plus tard, ils constatèrent avec stupeur qu’ils étaient entourés par une dizaine de maisons faites de bois et de paille. La nuit commençait à tomber et le ciel jaune teinté d’orange, de rose et de bleu avait troqué sa couleur pour un mauve très pâle. Maëllyss fronça les sourcils. Que s’était-il passé et où étaient-ils exactement ? Mais elle n’eut pas le temps d’approfondir sa réflexion, une voix masculine venait de retentir derrière elle :[/i]
— Bravo ! Peu de personnes ayant posé le pied sur cette planète sont parvenues à vaincre leur peur. Félicitations !
Buu et Maëllyss se retournèrent brusquement pour faire face à leur interlocuteur. L’homme qui se tenait à quelques mètres d’eux n’était pas très grand, à peine 1m60 et il semblait relativement frêle. Son apparence était plutôt humanoïde dans l’ensemble. Enfin si on l’exceptait bien sûr les piques situées sur ses bras et sur ses jambes. Sa peau était bleue marine et ses yeux rouge sang. Il possédait une corne de taureau sur le côté droit de son crâne et deux anneaux dorés étaient accrochés à son nez. Vêtu d’un simple pagne en tissu noir, le Tarnazian tenait bâton noir sur lequel étaient disposées deux piques reliées à une pierre blanche. Maëllyss cligna des yeux. Étaient-ils toujours sur Tarnazia ? Et d'où sortait-il celui-là ? Elle ne comprenait plus rien.
— Qui êtes-vous ?
demanda-t-elle à l’adresse de l’homme.— Je suis Norok, le chef de cette planète. Et vous, vous devez êtes les deux jeunes gens que Tayrun a envoyé pour récupérer le collier, indiqua ce dernier en souriant.
— Oui en effet, mais…
commença la jeune femme, hésitante.— Oui, mais…
commença la jeune femme, hésitante.— D’où venez-vous ? Comment se fait-il que nous ne vous avons pas vu avant ? questionna le Djinn.
— Parce que nous utilisons un sortilège qui nous rend invisibles et parfaitement indétectables, répondit le Tarnazian. Et vos peurs accentuées sont également le fruit de la magie,
ajouta-t-il.— Alors, c’était vous… c’est vous qui êtes à l’origine de tout ça !
s’exclama Maëllyss.— En effet. Voyez-vous, cette planète fait en quelque sorte office de coffre- fort. Et comme nous ne possédons que très peu de pouvoirs, Tayrun nous a cédé ce don afin que nous puissions garder ses trésors à l’abri de tout regard,
expliqua l’homme.Une légère grimace se dessina sur le visage de Maëllyss. Étrange… Tayrun possédait largement les moyens pour dissimuler tout objet qu’il ne voulait pas montrer. Alors, pourquoi avait-il besoin d’un coffre-fort ? Et à l’extérieur, qui plus est. Elle ne comprenait pas. Le Tarnazien esquissa un sourire puis ajouta :
— Nous lui avons demandé s’il fallait que nous suspendions la protection pour votre arrivée, mais il nous a répondu que cela n’était pas nécessaire et que vous alliez très bien vous débrouiller. Et visiblement, il a eu raison de vous faire confiance, conclut-il à l’adresse du duo.
— Quoi ? Comment pouvait-il savoir que nous allions réussir ?
demanda Buu, perplexe.
— Ça, ce n’est pas à moi qui faut le demander, répondit le chef Tarnazian. Mais hélas, je crains que ce que vous êtes venus chercher ne se trouve plus ici.
— Qu… Comment ça, pas ici ? Je croyais que c’était vous qui l’aviez ?
fit remarquer Maëllyss.— C’était le cas. Mais j’ai dû le confier à un ami sur Xyoheart, une petite planète qui se situe à l’est de la galaxie,
indiqua le Tarnazian.— Quoi ?! C’est une plaisanterie ! Vous voulez dire qu’on a fait tout ce chemin pour rien ? lâcha le démon, furieux.
— Je ne comprends pas… pourquoi avoir transféré le collier là-bas alors que vous pouvez aisément protéger la planète avec cotre magie ?
questionna la jeune femme, intriguée.— Le sortilège qui nous rend indétectables et donnant l’illusion d’une planète uniquement habitée par des animaux peut être défait. Et nous ne voulions pas prendre le risque que Darkon ou ses hommes ne s’en rendent compte et nous empêchent d’utiliser notre pouvoir d’accentuation des peurs,
expliqua l’homme.
— D’accord, je comprends mieux…
La guerrière se mordit la lèvre quelque peu contrariée. Elle savait bien que si Tayrun les avait envoyés ici, c’est que l’homme qu’ils cherchaient était forcément là. Mais pourquoi n’avait-elle pas eu le réflexe d’utiliser le contre permettant de dévoiler la présence d’autrui ? Elle ne comprenait pas et elle se sentait idiote de ne pas y avoir pensé lorsqu’ils tournaient en rond.
— Bon assez bavardé, allons-y et qu’on en finisse !
s’exclama Buu, de plus en plus impatient.— Un instant ! Vous ne pourrez pas vous rendre sur cette planète comme ça,
signala l’homme à la peau bleue.— Et on peut savoir pourquoi ?
— Parce que le seul moyen d’accéder à la planète est d’y aller en couple.
— Hein ? Vous plaisantez, j’espère !
répliqua vivement Maëllyss.— Pas du tout. Voyez-vous, cette planète est réservée aux fiançailles, mariages et lunes de miel. Et étant donné les circonstances, j’ai jugé bon de transférer le collier là-bas sachant que cela n’est pas vraiment le genre d’endroit que Darkon pensera à fouiller, spécifia le chef Tarnazian.
— Super il manquait plus que ça…
soupira la Saiyanne. Et comment je fais pour le récupérer, moi maintenant ?
— Vous n’êtes pas mariée ? Vous n’avez pas de fiancé ?
interrogea l’homme.— Quoi ? Non ! Et je ne vois pas comment je vais m’en trouver en aussi peu de temps !
— Et ce jeune Homme … ?
suggéra le Tarnazien en désignant Buu.— Hein ? Ah non, non, non !
protesta vivement la jeune femme. NON ! Vous oubliez ça tout de suite !
L’homme haussa un sourcil, perplexe.
— On va faire comme si je n’avais rien entendu,
acheva la guerrière en tournant les talons, avec un sourire crispé.— Bien, comme vous voudrez. Mais laissez-moi vous rappeler qu’il est impératif que Tayrun ait ce collier. Et ce, dans les plus brefs délais. Alors, à votre place je reconsidérerais cette suggestion…
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