[One-Shot] Alpha et Oméga

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[One-Shot] Alpha et Oméga

Messagepar Lamantin_Furtif le Mar Avr 29, 2014 10:00

Nouveau OS du lamantin !
Avant toutes choses, je précise quelques points :
Ce qui n'était à la base qu'une suite de OS sans continuité précise (car c'est le format que je préfère) s'est petit à petit transformé en des histoires reliées les unes aux autres. Le format de OS se fait de plus en plus étroit pour ceci, et je commence vraiment à m'attacher à certains personnages au point de vouloir les développer en profondeur, ce à quoi le format OS ne se prête pas du tout.

Bref, tout ça pour dire que ce OS n'en est as vraiment un, car, pour être lu dans des conditions correctes, il sous-entend la lecture préalable de pas mal de choses.

1- La parenthèse sur "une couronne à terre", qui elle-même sous-entend la lecture préalable de la nouvelle en question.
lien : http://www.lunionsacre.net/viewtopic.php?f=42&t=7308

2- La fic sur thème : "le dernier des Z-fighters", que je mets ici
Spoiler
Un dernier retardataire entra en hâte dans la salle, et vint s'asseoir aussi silencieusement que possible sur un des bancs en métal blanc de l'amphithéâtre. Personne ne fit attention à lui, tant ils étaient absorbés par le message radio qu'ils percevaient en direct depuis une terre à la fois si lointaine et si familière.

Peu de personnes sur la station spatiale Zakriel avaient déjà vu la terre, mais elle restait ce lieu d'origine de leur race, et personne ne l'oubliait. De plus, les non-terriens n'avaient plus de lieu de naissance depuis plusieurs années maintenant. On pouvait encore voir depuis l'espace le champ d'astéroïde qu'était devenue la planète Torres, première et plus puissante des colonies terriennes. La station était devenue le seul refuge des quelques survivants de cet affreux génocide, et peut-être bientôt, de leurs races toutes entières. Races au pluriel. Parmi la centaine de gens réunis, il s'en trouvait un qui n'était pas humain par le sang, mais d'un genre bien plus redoutable et destructeur. Son badge le confirmant comme super-sayen, protecteur de la terre n'était présent sur sa combinaison que pour des raisons formelles, car tout le monde sur la station savait parfaitement reconnaître Dercio Brief. Tanné et endurci par les ans, il gardait cette démarche droite et décidée qui le caractérisait tellement. On aurait dit un barreau de fer à qui l'on aurait donné vie et forme humaine. Ses yeux du même gris que ses cheveux ne cillaient pas, et tentaient de rester aussi impassibles que possible face au flot de nouvelles que la radio leur apportait, mais un observateur avisé aurait pu remarquer que, sous ses gants de cuir noir, ses doigts tremblaient d'anxiété.


Quand est-ce que cela avait dégénéré, exactement ? Quand l'empire galactique s'était mis en guerre contre eux ? Ou encore avant, quand les premiers vaisseaux spatiaux avaient quitté une terre ravagée par les combats des sayens en quête de planètes à coloniser ? Quand l'immonde Son Goujin -maudit soit son nom- avait tué Boo le dieu bienveillant de la terre dans dans folle ambition de se faire sacrer empereur de l'univers, il y avait trois cent ans de cela ? Peu importe dans quel sens le problème était tourné, on en revenait toujours aux super-sayens. Ils étaient à la fois la raison de la toute-puissance de la Terre, et sa malédiction. Mais à présent que la puissance terrienne s'était effondrée, il ne restait que le mal et la destruction pour lesquels ils étaient nés.

La force insurpassable des sayens leur avait bien servit, en assurant à la Terre la domination militaire nécessaire à la création d'une coalition coloniale d'ampleur galactique, et ce malgré la présence d'un empire hostile supérieur en technologie et en organisation. Les guerres s'étaient terminées bien vite par d'écrasantes victoires terriennes, et, bien qu'il soit parvenu à emporter quatre des plus puissants sayens de son époque dans sa tombe, le tyran galactique Nordis premier était mort, ce qui avait laissé l'empire comateux et affaibli face à un envahisseur sans cesses plus hardi.


Krios, fils de Nordis, héritier du trône universel. Voilà ce qui avait tout fait basculer sans doute. Sa haine pour les terriens, et pour les sayens en particulier n'avait d'égale que l'ingéniosité qu'il avait mise en œuvre pour programmer leur chute de l'intérieur comme de l'extérieur. Il avait à lui tout seul dix fois plus de sang sayen sur les mains que son père et Son Goujin réunis. Un vrai génie de la guerre, qui était allé jusqu'à mettre à profit sa monstrueuse espérance de vie dans le combat à mort qu'il menait avec cette race toute entière. Malgré toute cette haine et cette distance entre eux, Dercio avait un immense respect pour cet ennemi, qui avait réussit à défaire petit à petit une civilisation dont le moindre des soldats pouvait le tuer instantanément. La moindre erreur de positionnement dans cette guerre de mouvement lui aurait été fatale, mais il n'en avait pas fait. Ses années de jeunesse à la recherche du démon, à travers la galaxie, recevant des nouvelles de collègues tués en vol, dans leur sommeil, ou par des armes chimiques lui revinrent dans un moment de nostalgie. Si il n'avait pas échoué, alors qu'il était encore jeune, en seraient-ils là, maintenant ?


Le bruit d'une explosion à la radio le fit revenir au présent. La femme chargé des communications poussa un cri paniqué, puis se reprit, professionnelle.


« Le bombardement s'intensifie en permanence, c'est comme si l'empire avait un stock illimité d'armes nucléaires. Les super sayens ne sont que quatre, c'est déjà un miracle qu'ils arrivent à protéger la capitale, mais combien de temps dureront-ils ? … On me signale que les bombes que nos ennemis nous envoient sont pour beaucoup dirigées par des drones très rapides conçus pour viser les sayens. Ce sont eux la cible. Je répète : Ce sont eux la cible. … »


Chacun des membres de la station retenait son souffle. Personne ne savait que faire. Les sayens étaient assez forts pour décourager tout assaillant direct, mais que pouvaient-ils contre les machines que Krios avait fait produire en série ? Et maintenant qu'ils étaient défaits ils allaient emporter tout le peuple terrien dans leur chute. Un autre bruit d'explosion retentit, encore plus proche.


« Mathia Cochen est touchée ! Je répère : Mathia est touchée ! On vient de la voir s'écraser à plusieurs kilomètres ! Pamu Brief ne va pas tenir ! MERDE, LES DRONES !!! »


Une déflagration d'ampleur apocalyptique surchargea les amplis de la salle, puis, ce fut le silence radio. Le vétéran ferma les yeux en expirant lentement. C'était bon, Krios avait gagné.

Enfin, non. Pas comme Dercio le connaissait. Le Krios que Dercio avait toujours connu ne se contenterait pas d'une victoire en demie-teinte comme celle-ci, il consommerait sa vengeance jusqu'au bout, dut-il en mourir.



Dercio parvint à garder sa contenance jusqu'à sa loge, puis, dès qu'il eu refermé la porte, il s'affaissa d'un coup, comme un pneu dégonflé. Lui qui ne buvait pratiquement jamais, il se servit un grand verre de whisky et le vida cul-sec. Il voulait dormir le plus vite possible, échapper à cette réalité. Le vieux combattant ne prit que le temps de se déshabiller avant de s'enfiler un deuxième verre, et de s'effondrer comme une masse dans son lit.



Krios prit le temps de ménager son entrée. Il fallut attendre deux mois entiers pour qu'il prenne la peine de lancer sa communication avec les survivants. En quelque sorte, Dercio en était venu à prier pour que ce moment vienne. Il n'en pouvait plus d'errer dans ce vaisseau dépressif, à attendre une mort qui ne venait pas, d'endurer les regards jaloux de ses voisins, quand il mangeait l'équivalent de six rations individuelles par repas, et de rentrer malgré tout dans sa loge les boyaux tiraillé par la faim. Il avait passé l'essentiel de ses journées au lit, ou à disputer des parties de carte avec les anciens militaires, et l'ennui lui pesait autant que le climat de défaite dans lequel l'équipage baignait.

Aussi fut-ce avec un soupir de soulagement qu'il réagit lorsqu'un jeune officiel lui annonça qu'un vaisseau de l'empire avait été détecté en approche. Il avait eu bien assez de temps pour se préparer à l'inévitable, et ce fut avec sérénité qu'il entra dans la salle de réunion supérieure, avec les officiels de la station. Tous si propres, dans leurs tenues blanches immaculées, comme si ils avaient le moindre pouvoir sur ce qui arriverait... Lorsqu'ils furent tous installés, un technicien lança le message qu'on leur avait envoyé. L'image holographique de Krios se matérialisa, et s'anima tandis que sa voix enregistrée énonçait ses conditions.


Bien qu'il soit sans doutes âgé de plus de trois siècles, Krios était toujours aussi jeune et androgyne que la première fois où Dercio l'avait vu. Il avait cette même assurance, ces mêmes manières calmes et distinguées qui enrobaient une haine glaciale et implacable. À le voir s'exprimer, à observer ce regard aussi brillant d'intelligence que de conviction, on ne doutait plus du fait qu'il ait réellement sacrifié deux cent ans de sa vie à fuir et exécuter les super-sayens. Bien que la victoire lui fut clairement acquise, Dercio ne parvint pas à discerner le moindre signe de joie sur ce visage lors du discours. Krios ne s'autoriserait à sourire que face au cadavre du dernier sayen.


Ses exigences furent logiques, impitoyables, et excessivement prudentes, comme à l'accoutumée. Il ne commencerait pas à faire des erreurs maintenant. Déterminé à en finir au plus vite, et à échapper aux misérables regards suppliants des humains, Dercio quitta la salle à toute vitesse avant même que le message ne soit terminé, bien trop rapide pour que les autres ne le détectent seulement. Il ne prit même pas de navette (trop lente), et enfila directement son scaphandre. D'un geste brusque et impératif, il convainquit le responsable de lui ouvrir le sas, et fut projeté en un instant dans le vide spatial. Seul, avec le bruit de sa propre respiration. Il éteignit rapidement sa radio, ne tenant pas à entendre un mot de plus de la part de ses pairs.

Le vieil homme se laissa dériver, porté par son élan. Si calme, si tranquille... Le vide spatial lui semblait d'un coup la chose la plus amicale et compréhensive du monde. Ne pourrait-il pas rester là pour toujours, loin des humains, loin de la guerre, loin de ses souvenirs ? Une éternité à dériver parmi les étoiles lui apparaissait comme le sort le plus enviable qui soit...

La navette impériale apparut dans son champ de vision, le rappelant à ses devoirs. Avec un soupir, il se dirigea vers celle-ci, en savourant ses deniers instants de tranquillité. Ses derniers instants...


Le sas s'emplit d'air, et Dercio pu retirer son casque. Il fut surpris de trouver des êtres vivants dans la navette, et pas uniquement des machines. Était-ce une marque de respect de la part de Krios ? Ou certains avaient-ils exprimé l'envie de voir le dernier guerrier terrien mourir de leurs propres yeux ? Quoiqu'il en soit, ce fut une douzaine d'officiels aliens de toute sortes qui l'accueillit avec crainte à l'intérieur. L'un d'entre eux portait une caméra sur son épaule, pour immortaliser la scène historique. Un grand insecte vert vif fit signe à Dercio de s'installer dans un siège mécanisé d'où dépassaient une panoplie de bras mécaniques et d'engins divers. Celui-ci s'y plaça docilement, avec la raideur qui le caractérisait, et dévisagea les personnes face à lui de son regard le plus froid et inexpressif. Il pouvait sentir aux variations subtiles de leurs faibles auras à quel point sa présence les faisait trembler, et un mince sourire s'esquissa sur ses lèvres serrées à cette pensée, augmentant encore le malaise ambiant. L'insecte, concentré sur sa tâche et nullement déconcerté, se pencha à son épaule pour lui dire de son étrange voix aiguë et chantante de se détendre pour l'injection du poison, indolore.

L'aiguille mortelle mue par son bras mécanique s'avança lentement vers une veine saillante de l'avant bras, et entra, après un temps qui sembla interminable au vétéran, finalement en contact avec la peau. Rien ne se produisit. L'insecte, visiblement frustré, laissa passer un crissement mélodieux qui passait difficilement pour un juron, programma plus de force dans le bras mécanique, sans plus de succès. L'aiguille affûtée ne parvenait pas à entamer la peau du super-sayen. Une sorte de malaise plana quelques instants dans la salle, dans un silence uniquement troublé par les bruits de clavier frénétiques de l'insecte bourreau de plus en plus paniqué.


La scène aurait pu, en un autre temps, l'amuser, mais Dercio n'avait plus le cœur à ce genre de stupidités. Il était fatigué de vivre, fatigué de se battre et de l'agitation... Il empoigna le bras mécanique, et brisa d'un seul coup son articulation, comme si il avait été fait de paille sèche et pas de titane. Il saisit ensuite le bout incluant l'aiguille sous les yeux d'une assistance tétanisée, et le planta facilement dans sa veine. Blasé, il lança un regard torve au bourreau pétrifié, et lui adressa un ordre sec et monosyllabique d'une voix rauque et désincarnée.

« Fais. »

L'être vert et squelettique quitta son immobilité totale, et lança la commande d'injection avec tout son professionnalisme, comme si l'incident n'avait pas eu lieu. Dercio put voir les fluides toxiques passer à travers les tubes, et faire gonfler ses veines. Il put compter les secondes que mettrait son cœur surpuissant à leur faire atteindre le cerveau. L'insecte n'avait pas menti, c'était indolore. On ne se souvient jamais du moment précis où l'on s'endort, mais sur le coup, Dercio se dit que cela devait y ressembler. Puis il ferma les yeux, et ne se souvint plus de rien.


3 (facultatif)- La fic de Niicfromlozane, à laquelle j'ai emprunté un petit élément. On peut largement lire sans, mais un ou deux détails peuvent interloquer.
Lien : http://www.lunionsacre.net/viewtopic.php?f=42&t=7230

Bon, place au texte, hein ?



Alpha et Oméga

« Et vous désirez voir quelqu'un en particulier ? »

Dercio resta pensif pendant un moment. Il venait à peine de regagner le corps jeune et puissant de ses vingt ans, après ce qui lui avait semblé être plusieurs années dans cette file d'attente qui n'en finissait pas. Il commençait à peine à ré-explorer ce paysage sensitif, à reprendre conscience de ce qu'avait été sa force et sa puissance, et voilà qu'on lui demandait déjà une chose si importante...

Bon, qui pouvait-il demander à voir, après tout ? Il ne s'était jamais marié, n'avait pas d'enfants... Ses parents peut-être ? Ou des amis ? Il s'interrogea quelques instants, puis secoua la tête. Il en avait eu plus qu'assez, durant les dernières années de sa vie, de ses contemporains dépressifs et violents ; il n'allait pas choisir les retrouver maintenant qu'il avait le choix. Mais qui, alors ? Qui choisir de rencontrer quand le choix qui lui était donné était infini ? L'idée d'énoncer Krios lui traversa l'esprit, mais il l'écarta bien vite. Non, ce serait sûrement déplacé, et il n'était pas prêt pour ça. Qui, alors ? Qui avait-il brûlé connaître sans jamais avoir eu l'occasion de rencontrer ?



Oh, bien sûr.

« Le tout premier super-sayen. Celui qui a tué les démons du froid et vaincu Boo... Son Goku, c'est lui que je veux rencontrer en premier. C'est possible ? »

Le petit homme en smoking lui sourit à l'entente du nom.

« Ah, oui ! Monsieur Son Goku ? Oui, bien sûr ! Je vous y amène tout de suite ! »

Et il remballa son matériel, dans sa mallette pour se diriger au petit trot sur une route nuageuse qui se formait sous ses pas et se désagrégeait juste après que Dercio en ait levé les pieds. Ce faisant, il ne cessait de s'extasier sur les qualités de « monsieur Son », c'était apparemment une des personnalités les plus en vue du paradis (et donc, se dit Dercio, de l'univers entier), il était immensément fort, bon, agréable, généreux, et ne prenait pas son rôle trop au sérieux malgré toute sa grandeur. Des millénaires qu'on en avait pas vu des comme ça !

Dercio se sentait un peu gêné par tout cet enthousiasme. Il ne savait en vérité rien de Son Goku, si ce n'est qu'il avait été un combattant incroyablement puissant, et l'un de ses lointains ancêtres par une branche quelconque de sa famille maternelle.

Ils arrivèrent enfin, sans précisément percevoir la transition, dans une zone de campagne verdoyante qui s'étendait à perte de vue. Un petit groupe de personnes s'était établi autours d'un pique-nique, insouciant.


« Ah, on y est ! Vous allez pouvoir le rencontrer si il n'est pas occupé, normalement. »

Et le petit fonctionnaire se mit dans un coin pour observer avec de grands yeux avides et admiratifs. Dercio ne savait pas vraiment comment intervenir. Ils avaient l'air heureux... Il s'arrêta à trois cent mètres d'eux, incapable d'aller plus loin sans se sentir comme un intrus.

Dercio avait toujours été quelqu'un d'assez effacé. Pas timide, non : si une situation nécessitait son intervention, il était toujours le premier à se présenter pour la régler, mais il faisait toujours passer ses ambitions en dernier, par peur d'empiéter sur les autres. Se connaissant, il n'allait jamais oser déranger ces gens qu'il ne connaissait même pas. Oh, et puis... Il était mort après tout, non ? Il osa un pas de plus... Et hésita encore. Qu'allait-il bien pouvoir dire à ce personnage si important ? « Oh, bonjour, je suis le dernier membre de votre espèce, je me suis rendu sans combattre contre un type que j'aurais pu tuer d'une seule main, j'ai échoué là où vous avez réussi, et tout ce pour quoi vous vous êtes battu toute votre vie est détruit à cause de mon échec. Sinon, ça va bien ? » Ridicule. À quoi ça pouvait bien rimer d'intervenir comme ça dans la vie des gens juste parce qu'ils étaient connus ? Il ressemblait à ces fans stupides qui demandaient des autographes et des photos aux super-sayens lors des conventions.
Mais là... Ce n'était pas identique. Il avait une chose à lui avouer, et il était légitime que le premier de leur race soit informé du déclin par le dernier d'entre eux... Ce semblait logique, comme une boucle de causalités cosmiques qui se complétait. Non ? Non. C'était juste une excuse pour rencontrer le grand Son Goku, et déranger des gens heureux dans l'espoir misérable de voler un peu de leur bien-être.

Dercio resta planté là, à se demander que faire plusieurs minutes, puis, dans un soupir, tourna les talons...

Pour se retrouver face à face avec un grand homme, dans la trentaine, en kimono orange, dont les cheveux en pétard lui rappelaient beaucoup trop certaines de ces connaissances pour qu'il ne s'agisse que d'une coïncidence. Il n'avait jamais vu un regard aussi honnête et joyeux. Malgré sa redoutable musculature de guerrier, l'homme ne dégageait aucune agressivité, et on se sentait bien plus en sécurité auprès de lui que n'importe où ailleurs. Dercio ne l'avait pas du tout senti s'approcher.
Il n'eut aucun doute quant à l'identité de l'inconnu.

« Vous êtes Son Goku, c'est ça ?

- Oui, exactement. Je vois que vous avez entendu parler de moi. Et vous... Vous devez être un de mes descendants, je suppose ? Ou de Vegeta ?

- Les deux, en fait. Répondit-il, plus à l'aise. ça fait très longtemps depuis... Vous.


Goku rit brièvement d'un air un peu gêné.


- Ah, oui, je m'en doute bien ! On perd vite la notion du temps, ici... Vous n'êtes pas le premier de mes descendant à arriver ici, vous savez ?

- Hum... Sûrement, oui


Un petit blanc s'installa entre les deux sayens. Dercio prit une grande inspiration les yeux fermés, puis, rassemblant son courage, annonça la terrible nouvelle.


- Bon, il faut que je vous dise à propos de la terre, et des sayens en général...

- Je sais. L'interrompit Goku, le visage soudain bien plus sombre et plein de regrets. C'était inévitable, je suppose. Je suis bien plus coupable que vous, dans cette affaire, j'aurais dû faire ce qui s'imposait à l'époque et devenir roi galactique, je suppose... Mais je n'avais pas le recul que j'ai maintenant. J'ai cru que tout s'arrangerait.
Je suis désolé pour tout ce que vous avez dû vivre à cause de ça.


Dercio hallucinait : alors qu'il s'était maudit de son échec, qu'il avait tremblé de l'avouer à Son Goku... C'était ce héros qui s'excusait devant lui ? C'était à ne rien y comprendre.


- Vous.... Enfin... Vous n'êtes pas fâché, même pas irrité ?

- Ben, non. Fit Goku avec de grands yeux étonnés. Je devrai ?

- Je... Je n'en sais rien. Après tout, ça ne se termine pas si mal.

- Exactement. Bon, vous m'avez l'air en forme et j'ai bien mangé. Si vous n'avez rien de prévu, je voudrais bien voir ce que vous donnez au combat.

Dercio fut totalement pris au dépourvu. Un duel ? Contre Son Goku ? Alors qu'ils venaient à peine de se rencontrer ?
Et puis, ce n'était peut-être pas si absurde après tout. Dercio n'avait pas du tout eu le temps de se battre dans les dernières années de sa vie. Il avait débloqué le second stade de super-sayen assez facilement, et c'était tout ce qu'on lui avait demandé. Ensuite, il était devenu bien trop fort pour tout ce que Krios et ses sbires pourraient jamais atteindre, et on l'avait envoyé sillonner l'espace à la recherche de l'insaisissable monarque. C'était logique : pourquoi se passer plus longtemps d'un traqueur quand on en disposait d'un tout prêt ? Pourquoi augmenter sa puissance ou même le garder en forme quand, même rouillé, il pulvériserait tout ce qu'il pourrait rencontrer ?
Logique pour un humain, certainement, mais pas pour un sayen. Dercio avait aimé se battre, il ne s'était jamais senti aussi exalté qu'auprès de son vieux maître et de ses camarades disciples. C'était ce qui lui avait le plus manqué : les duels. Et on lui en resservait un sur un plateau ! Le plus beau de toute son existence, qui plus est !

Un peu qu'il allait accepter ! Et ce Goku aurait intérêt à se montrer à la hauteur.




Quelques instants plus tard, ils se retrouvaient dans une zone plus adaptée à leur duel de titans. Une sorte de carrelage blanc s'étendait à l'infini, et quelques obélisques immaculés s'élevaient jusqu'au ciel, à intervalles réguliers. Depuis l'une des gigantesques plaques de marbre au sol, Dercio put contempler l'immensité des lieux. Il se demanda si il y avait seulement une limite à la taille de cet endroit. Sans doutes pas. Un mince sourire s'étira sur ses lèvres, et il vit que Goku s'était déjà mis en garde, à une vingtaine de mètres de là. Au vu de leur niveau, c'était extrêmement près. Dercio se mit également en pose, adoptant une garde très défensive. Il se doutait que cet adversaire serait extrêmement fort, le plus puissant qu'il ait jamais affronté, sans le moindre doute.

Les cheveux coupés court de Dercio s'illuminèrent brusquement, et ses traits taillés à la serpe s'illuminèrent en même temps d'une douce lumière dorée. Ses yeux passèrent du gris au vert en un instant, et la roche à ses pieds se fissura sous la pression de son aura. Un flot de feu émanait de tout son corps, venant l'envelopper, renforcer sa force déjà démesurée. Il sentit le ki pulser dans ses veines, se répandre dans sa chair, imprégner ses os et ses fibres musculaires, il se délecta de l'accroissement de sa perception, s'amusa à suivre les rayures que l'explosion avait causée dans le marbre derrière lui, sans même avoir à poser les yeux dessus. Il pouvait mouvoir chaque infime fibre de son corps indépendamment, et avec assez de force pour fendre une planète comme un fruit mûr. C'était pour cela qu'il était né : sentir la force unique à sa race l'envahir, et la laisser s'exprimer !
Spontanément, il fut pris d'un fou rire qui lui secoua tout le corps, sans qu'il parvienne à le maîtriser. C'était incroyablement bon de laisser cours à sa puissance ainsi, quand on avait été si longtemps brimé.

Quand il finit par cesser de rire, et posa ses yeux à présent animés d'une flamme d'excitation extrême sur Goku, il le vit déjà transformé, et visiblement compréhensif vis-à-vis de son sort. Il n'était plus en garde, et ses bras détendus pendaient le long de son corps, comme si il n'avait pas encore envie de combattre, contrairement à ce que sa transformation semblait indiquer.

"Tu n'as plus besoin de te retenir. Tu ne vas rien casser ici."

Dercio resta figé à cette injonction. Que voulait-il dire ? Se battre au niveau deux serait à coup sûr plus grisant, mais il n'y avait pas que ça. La phrase avait sonné comme une mise à l'épreuve, un défi. Goku voulait savoir si Dercio pouvait lui donner un combat digne de lui, si il avait atteint le sommet de puissance le plus délirant auquel un être vivant ait accès.

Cela circulait comme une légende, un sujet de blagues parmi les sayens. Oh, bien sûr, personne ne doutait de son existence, mais réussir à l'atteindre, cela semblait si surréaliste, et ils n'avaient pas le temps de s'entraîner. Dercio était le seul à avoir sérieusement visé ce stade en deux cent ans. Chaque escale de ses expéditions galactiques avait été une excuse pour « prouver la puissance terrienne ». Des démonstrations de force dans la haute atmosphère qui avaient été autant de prétextes pour tester le résultat de ses maigres entraînements. Il désactivait souvent le mode de stase de son vaisseau pour rester méditer des jours entiers, le corps en hibernation alors que son cerveau tentait d'appréhender quels moyens d'affinement de son ki et quelle modulations de sa colère seraient à même de le projeter au rang des meilleurs. Il avait passé toute sa jeunesse dans l'espoir d'atteindre un jour cette force, malgré les cadences qu'on lui imposait.

Il y était finalement arrivé, mais à l'âge de cinquante-sept ans, dans une zone désertique et inhabitée de Torres. Cela avait été le meilleur moment de toute sa vie, il avait atteint un niveau sans commune mesure l'espace d'une seconde. Puis, son corps l'avait trahit, incapable de contenir le ki délirant qu'il dégageait. En l'espace d'une minute, il n'avait plus été qu'un vieil homme, étendu misérablement sur le sol, vidé de ses forces sous un soleil brûlant. Plus jamais il n'avait retenté l'expérience, incapable de savoir si il s'était agit d'une victoire ou d'une défaite.

Mais cette fois-ci, son corps ne le trahirait pas il accepterait sans contraintes ce que Dercio lui imposerait, il avait trente-cinq ans de moins, et se semblait infatigable à lui-même. C'était l'heure de réussir.

C'était comme enfiler une chemise achetée il y a des lustres de cela, et qu'on avait mise qu'au moment de l'acquérir, pour ensuite l'oublier au fond du placard. Un vêtement nouveau, mais qu'on connaissait déjà un peu, et qui s'ajustait parfaitement. Les os, les tendons et les muscles de Dercio se plièrent sous les exigences de sa nouvelle apparence, son visage se reconfigurant sous de nouvelles formes plus adéquates. Les flammes de son aura devinrent un orage fou furieux, où seuls des éclairs blancs éclatants parvenaient à couvrir la cape de flammes dorées qui l'entourait, permettant à peine de distinguer ses traits. Il était devenu une fontaine de ki vivante, avait commencé à léviter sans s'en rendre compte tant la force qu'il dégageait était phénoménale. Il ne sentait pratiquement plus ses membres, et de mouvait presque uniquement concentré sur l'énergie démentielle qui circulait en lui. En l'état, un membre cassé ou même arraché ne l'aurait absolument pas handicapé dans ses mouvements, qui sait si il s'en serait seulement rendu compte ?

Le meilleur fut qu'il ne sentit pas l'immense fatigue et la douleur extrême qui avait la dernière fois accompagné sa transformation : cette fois-ci, son corps acceptait sans se faire prier ce qu'il lui infligeait. Dercio prit le temps de savourer cette nouvelle sensation de toute-puissance, puis, réduisit son aura à un niveau moins ostentatoire, et plus adapté au combat. Il posa ses yeux sur Goku, qui lui adressa un signe de tête satisfait, puis se transforma à son tour, bien plus sobrement.


Fini les préliminaires, il était temps de se lancer dans le combat. Déjà exiguë à un niveau plus faible, la distance qui les séparait maintenant était devenue négligeable, le premier à passer à l'action gagnerait un avantage écrasant. Dercio n'attendit même pas que Goku ait finit d'articuler « Prêt ? » Pour s'assurer d'en disposer d'un grand coup de pied directement appliqué dans le visage de son ancêtre. La violence fut telle que l'impact se répercuta de part et d'autre du point, traçant une faille de deux kilomètres dans le dallage. Goku, surprit, fut projeté à toute vitesse contre l'un des obélisques qui le ralentit juste assez pour que Dercio puisse le rattraper et lui faire subir la suite de son enchaînement. Mais Goku était résistant, et il parvint à interrompre Derio en plein combo, pour lui renvoyer une avalanche d'atémis dévastateurs sur tout le corps.

Ils dérivèrent ainsi sur les kilomètres, s'échangeant sans aucune retenue des coups qui auraient chacun pu fendre la croûte terrestre jusqu'au magma. Sur terre, ils auraient été bien forcés de se retenir, de limiter l'impact de leurs attaques, de concentrer leurs décharges de ki pour éviter une catastrophe, mais là, ils n'avaient rien à protéger, rien pour les forcer à arrêter leurs poings. Des centaines d'attaques capables de réduire des continent entiers en poussière furent échangées, et pour beaucoup perdues dans le décors, si bien qu'il ne resta rapidement plus que des cratères et des débris à perte de vue. Lorsque, se rencontrant à rase-motte, l'onde de choc de leurs deux épaules se percutant souleva un nuage de poussière si gigantesque et intense que s'en éloigner devint indispensable à l'appréciation du combat, ils cessèrent enfin leur ballet supersonique pour rejoindre les hauteurs.

Derico jubilait : c'était là le plus beau combat de toute son existence, et de très loin. Sa force délirante restait à l'intérieur de son corps, il se sentait capable de tenir des heures à ce rythme. La pause qu'ils s'étaient imposés lui permit enfin de remarquer qu'ils n'étaient plus seuls. Concentré sur son combat, il ne s'était pas rendu compte qu'une bonne quinzaine de super-sayens les observaient de loin. Ils étaient tous transformés, sans quoi la puissance déchaînée aurait pu les faucher sur un malentendu. Dercio crut reconnaître son maître et sa mère, parmi eux. Il passa quelques secondes à les observer, puis se rendit compte que Goku l'attendait.

« Oh, désolé, on peut re...

Une décharge d'énergie interrompit Dercio en pleine phrase, suivie des bottes les plus sournoise de la réserve de Son Goku. Projeté vers le sol à des milliers de kilomètres/heure, il apprécia à sa juste valeur l'humour de son adversaire, tout en lui concoctant une surprise pour l’atterrissage.

Ils virevoltèrent ensemble pendant des heures, comme deux anges destructeurs, auréolés de lumière pendant d'infinies minutes où le vacarme de leurs coups n'était surpassé que par les dégâts apocalyptiques qu'ils causaient à perte de vue. Dercio se rendait bien compte que son adversaire était loin de tout donner, qu'il aurait pu, au vu de sa puissance supérieure, et surtout de son hallucinant panel technique, le surpasser à d'innombrables occasions. Mais Goku continuait à voler à peine plus vite que Dercio, à le frapper à peine plus fort et précisément, à l'anticiper à peine plus lentement que Dercio ne plaçait ses attaques. Un instant, il pensait prendre le dessus, mais ce n'était que pour recevoir dans l'instant un contre sans cesse plus audacieux et technique. Son répertoire fut bientôt épuisé, et il dut se résoudre à improviser sur le tas, avec des bouts de prises volées à son adversaire et mêlées aux enchaînements qu'il connaissait déjà par cœur.

Son cerveau travaillait encore plus fort que son corps, tentant d'élaborer des plans en même temps qu'à contrer les attaques adverse. Son univers ne se résumait à l'instant qu'à ce pour quoi les sayens étaient faits : le combat ; et de fait, il ne s'en rendit pas même compte. Sa vie, son identité, son passé, l'endroit où il était, qui il affrontait... Tout ceci avait disparu sous les flots d'adrénaline qui inondaient ses veines, seul existait l'instant présent.

Forcé d'apprendre, il développait sans même s'en rendre compte un tout nouveau style de combat, fait de bric et de broc, n'incluant que les mouvements qui lui correspondaient le mieux, qu'il parvenait à déclencher par pur réflexe. Il ne s'agissait pas tout à fait de l'art que son maître lui avait appris, pas non plus de cette quintessence du duel dont le gratifiait Goku, pas non plus de purs coups portés au jugé selon ce que son instinct et son expérience lui indiquaient, et ce n'était pas non plus un simple mélange de ces trois composantes : il y avait un forme de transcendance dans que qu'il pratiquait à présent, et qui était à des années-lumières de sa technique au début du combat. En quelques heures, il avait appris plus que durant toute sa vie.
Mais ces pensées ne l'effleurèrent même pas : l'esprit de Dercio se résumait à la seconde suivante.


Il ne sortit de sa transe extatique que lorsque, tentant de se relever d'une énième projection au sol, il ne reçut aucune réponse de ses muscles. Il y eut comme une seconde de battement, où son cerveau, sourd à ce que lui hurlait son enveloppe charnelle, pressait le reste de ses organes vitaux de repartir au combat, et puis il revint à lui. Le super sayen était parti, Dercio Brief était redevenu Dercio Brief étendu sur le sol, incapable mouvoir le moindre bras ; les os et les organes broyés depuis longtemps, enfin libérés de leur carcan de ki, donnaient enfin libre cours à leur plainte silencieuse. Il n'avait jamais été si heureux.

Au-dessus de lui, il vit les autres sayens, sidérés par sa performance, qui hésitaient à s'approcher, et puis, il y eut Goku.

Dercio n'avait pas fait attention à son état au cours du combat ; Ou plutôt si, mais uniquement à travers le filtre du duel. Là, il saisissait vraiment ce qu'il en était. Goku était toujours transformé, et aussi puissant, mais il était blessé. On voyait de gros hématomes se dessiner sur tout son corps, des plaies ouvertes, des brûlures... Le plus grand guerrier de tous les temps avait saigné. Ce fut un franc sourire aux lèvres qu'il se laissa aller au coma réparateur auquel il s'était condamné.

Au-dessus de lui, Goku laissa échapper une mince larme.




« Il ne se souvient de rien. Pas moyen de le faire réagir. »

L'intégralité du corps tuméfié, Goku se tenait assis chez maître Kaio, la tête basse, en compagnie de ce dernier et de Picollo, de seul de ses amis à ne pas s'être encore réincarné. Ce fut le namek qui répondit en premier :

« On t'avait prévenu : on ne se souvient pas de ses réincarnations, pas avant d'être arrivé au bout du chemin. Son heure n'est pas encore venue.

- Oui, mais... Je ne sais pas. J'espérai quelque chose, un déclic.

- Pour un déclic, c'en était un bon. Je n'ai jamais vu quelqu'un prendre son pied à ce point là en combat singulier. À part toi peut-être fit remarquer Kaio

- Oui, ça on peut le dire, fit Goku dans un sourire. Il est doué.

- Tu vas le ré-affronter jusqu'à ce qu'il se passe quelque chose, ou tu comptes te résigner, finalement ? Tu as tout ton temps après tout. Tu peux aussi attendre la réincarnation suivante, ou même autant que tu le désireras. Mais ça ne changera sans doutes rien, tu le sais bien, conclut Picollo.

- Non, c'est bon, je l'ai revu, tout va bien. Je peux y aller. Ils doivent s'ennuyer tous les deux là-haut. Et, au moins je ne vous oublierai pas, moi.

Le petit rire de Goku mourut rapidement dans sa gorge, et il s'arrêta, fixant les deux derniers amis qui lui restaient pendant plusieurs minutes. Il les serra ensuite dans ses bras fort, et longtemps, avant de poser ses mains sur son cœur et de murmurer « Adieu ».


La dernière étincelle lumineuse mourut dans la maison du vieux kaio. Ce n'était pas le déplacement instantané : Son Goku avait véritablement disparu.

Ils restèrent ainsi, en plan, sans véritablement savoir quoi dire. Kaio ne brisa le silence que d'une voix à peine audible.

"Petit, j'ai beau être sacrément âgé, je n'ai jamais vu quelqu'un arriver jusque là. Une telle pureté, c'est incroyable. L'amour a totalement triomphé du vice, chez lui, je commençai à douter qu'un mortel y parviendrait."

"Vous savez, durant notre vivant à tous les deux, j'ai souvent douté qu'il puisse véritablement mourir."

Et le silence se fit petit à petit entre les deux vieux amis.



Même moment, autre lieu.

L'arbre le plus ancien de l'univers porte pour la première fois depuis des millions d'années un nouveau fruit. Des constellations de fleurs éclosent sur tout le Kaioshinkaï, alors que le ciel de teint de sublimes éclats dorés, l'univers se réjouit de la naissance d'un nouveau gardien.


FIN
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Re: [One-Shot] Alpha et Oméga

Messagepar Pensyves le Mar Avr 29, 2014 19:24

J'adore tes one-shot.

C'est beau et triste à la fois. On laisse son imagination voguer, supposant et imaginant ce qui a pu se passer durant tout ce temps. Franchement tu as réussis à m’émouvoir avec ta fic, là où d'autre m'ont juste frustré. Franchement bravo, ton style particulier est tout simplement génial!
Vivement le prochain One shot
Pensyves
 

Re: [One-Shot] Alpha et Oméga

Messagepar kouki le Mar Avr 29, 2014 19:41

J'adore ! La fin est génial ! Goku destiné encore a redevenir un Gardien d'une certaine façon \o/ !

Le Saiyen devenu Kaioshin, évolution logique de notre héros au coeur pur !
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Re: [One-Shot] Alpha et Oméga

Messagepar ButterflyAway le Jeu Mai 01, 2014 23:16

Ah ! Merci à celui qui a posté dans le topic Une couronne à terre, il m'a fait réaliser que je n'avais pas encore commenté !

Encore un bon one-shot que nous a pondu le lamantin. Et cette fois c'est un peu un challenge puisque quelques personnages de Dragon Ball apparaissent. Mais j'y reviendrai.

Cette fois je n'ai ressenti (presque) aucune longueur, j'ai lu le texte d'une traite. Dès les premières lignes tu as réussi à me captiver grâce au personnage de Dercio, ses questions, ses doute, la description de son caractère. Et tu as su maîtriser l'attente engagée par la rencontre avec Goku. Impossible de décoller les yeux du texte tant que la rencontre fortuite n'avait pas eu lieu ! Par contre, cela traîne un petit peu trop à mon goût lorsqu'ils se préparent à se battre. La description de l'état de Super Saïyen est un poil lent. Le rythme ralentit, et la tension qui va avec, elle aussi.

En ce qui concerne Goku, je suis un peu mitigée. Je sais à quel point c'est un personnage extrêmement difficile à manipuler ; autant je le trouve fidèle à lui-même dans ses attitudes globales, mais sa façon de parler, pas vraiment (après, faut voir si tu avais le parti-pris de ne pas vouloir coller exactement au perso). Ses répliques sont trop typées Lamantin (l'auteur). On ne ressent pas sa personnalité, mais la tienne, et ta façon de parler qui t'es propre. Par exemple, "je suppose..." qui revient fréquemment dans la bouche de tes protagonistes. :wink:

Le combat est d'une puissance monumentale ! Et comme je le disais plus haut, cette fois j'ai ressenti moins de longueurs, et j'ai vraiment apprécié.

La fin est géniale ! Autant sur le fond que la forme, une écriture très poétique avec une bonne dose d'émotion. C'est vrai qu'on se prend à imaginer plein de choses en lisant ça : quels sont les autres descendants, ce qu'ils ont accomplit, etc.
Et, je sais que tu as lu Harry Potter donc je me permets de faire la remarque, le moment où Goku laisse échapper une larme, j'ai pensé à Dumbledore dont les larmes brillent sous ses lunettes après avoir parlé avec Harry à la fin de L'Ordre du Phénix. Ca n'a peut-être rien à voir, mais voilà x)

Bref, un bon moment, comme toujours avec toi. :wink:
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Re: [One-Shot] Alpha et Oméga

Messagepar Lamantin_Furtif le Mar Mai 06, 2014 10:06

Yopn, je tarde un peu, mais je réponds !

Merci Pensyve, c'est cool de ta part Je suis très content que mes OS te plaisent auant, et je vais essayer de poursuive dans cette voie moins "martiale" à l'avenir.

Kouki : Cette fin, même si elle est très courte, est en effet la chose la plus importante que je comptais raconter dans ce OS. Cette évolution finale me semblait logique dans l'évolution cosmique de Goku.

Et maintenant le gros pavé :lol:

ButterflyAway a écrit:Cette fois je n'ai ressenti (presque) aucune longueur, j'ai lu le texte d'une traite. Dès les premières lignes tu as réussi à me captiver grâce au personnage de Dercio, ses questions, ses doute, la description de son caractère. Et tu as su maîtriser l'attente engagée par la rencontre avec Goku. Impossible de décoller les yeux du texte tant que la rencontre fortuite n'avait pas eu lieu ! Par contre, cela traîne un petit peu trop à mon goût lorsqu'ils se préparent à se battre. La description de l'état de Super Saïyen est un poil lent. Le rythme ralentit, et la tension qui va avec, elle aussi.


Noté : je comptais prendre plus mon temps sur ce OS, et proposer une description psychologique plus poussée de Dercio (et des sayens en général) mais là, visiblement ça a nuit au rythme. Je vais chercher à régler ça à l'avenir. Ravi aussi que les combats t'aient emballé, car c'était mon principal sujet d'inquiétude, et je ne m'étais pas trop impliqué là-dedans. ça me donne un bon modèle pour la suite.
J'avais bien envie de développer Dercio après mon OS sur le dernier sayen.

ButterflyAway a écrit:En ce qui concerne Goku, je suis un peu mitigée. Je sais à quel point c'est un personnage extrêmement difficile à manipuler ; autant je le trouve fidèle à lui-même dans ses attitudes globales, mais sa façon de parler, pas vraiment (après, faut voir si tu avais le parti-pris de ne pas vouloir coller exactement au perso). Ses répliques sont trop typées Lamantin (l'auteur). On ne ressent pas sa personnalité, mais la tienne, et ta façon de parler qui t'es propre. Par exemple, "je suppose..." qui revient fréquemment dans la bouche de tes protagonistes. :wink:


Ok, les dialogues sont, avec du recul, la chose la moins réussie dans ce OS (et pas seulement chez Goku). Trop élaborés, et peu naturels. Bon, je ne referai plus cette erreur, normalement, merci de l'avoir souligné. Qu'est-ce qu'il est dur à manipuler, ce personnage... Le seule moyen de bien s'en servir, je crois, c'est de le pendre comme héros et d'articuler tout autours de lui.


Comme dit plus haut, c'est cette fin qui comptait le plus à mes yeux, et je l'ai bien soignée. C'est un peu la "bonne idée" qui a donné ce OS.

(par contre, je n'ai jamais lu les Harry Potter, je ne sais pas ce qu 'a fait croire ça. :? )



Voilà, en somme, merci de vos commentaires et impressions, je vais en tenir compte pour mes prochains projets.
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Re: [One-Shot] Alpha et Oméga

Messagepar ButterflyAway le Mar Mai 06, 2014 10:45

par contre, je n'ai jamais lu les Harry Potter, je ne sais pas ce qu 'a fait croire ça. :? )


Ah, ce doit être quelqu'un qui en a parlé sur le chan et que j'ai pris pour toi. X)
Je connais la direction de la porte :arrow: [ ]
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Re: [One-Shot] Alpha et Oméga

Messagepar kouki le Dim Mai 17, 2015 18:24

Probablement pas le meilleur fanart pour cette fic, mais...

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Re: [One-Shot] Alpha et Oméga

Messagepar Lamantin_Furtif le Mar Mai 19, 2015 8:11

YEARH !!!
Un fanart pour une de mes fics ! Le début du succès, à moi l'argent, les fans et la gloire ! :twisted:

Bon, plus sérieusement merci Kouki ça fait vraiment plaisir de voir que tu l'as apprécié au point de lui consacrer tout ce temps !
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Re: [One-Shot] Alpha et Oméga

Messagepar biskus le Mar Mai 19, 2015 10:34

Sans avoir lu aucun autre écrit venant de toi, j'ai malgres tout apprécié cet os. Car meme sans comprendre ton univers , on arrive bien a saisir.
Le destin réserver a goku me plait beaucoup et si j'ai bien saisi, son adversaire n'était autre que une réincarnation de vegeta?
En tout cas vraiment plaisant
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