Roman Dragon Ball - Prologue : Piccolo

Bonjour à tous,
Je vous présente le roman Dragon Ball que je suis en train d'écrire. C'est une adaptation et beaucoup de choses auront changé par rapport à l'histoire originale, notamment une bonne partie de la trame scénaristique. Je conçois ce roman / nouvelle dans une ambiance sombre à la croisée entre Batman de Nolan et Matrix.
Je vous mets ici le prologue qui introduit Piccolo. J'espère que la lecture vous plaira, et n'hésitez surtout pas à me donner vos impressions, positives ou négatives, tout est bon à prendre.
Prologue
Autour de lui, le néant. Une obscurité d’encre seulement troublée par les faisceaux blafards des deux projecteurs qu'il orientait devant lui. Depuis combien de temps ces contrées n'avaient pas été perturbées par la lumière ?
Certainement jamais depuis la création du monde. Ici, les règles de son existence ne s'appliquaient plus et le haut et le bas qu'il connaissait se mélangeaient dans une danse qui lui donnait l'impression de flotter dans l'infini. Comme si je marchais sur une autre planète, pensa Darius.
Son micro crépita et le tira de sa léthargie contemplative.
— Toujours rien sur le sonar, lui parvint la voix de Maï dans un son saturé.
— On continue de chercher. Faites attention où vous mettez les pieds, il y a plein de crevasses par ici. On ne vous retrouvera pas à six mille mètres sous la surface.
Il avança d’un pas et l’exo-squelette qui l’entourait l’imita. Harnaché comme il était, il avait l’impression d’être une marionnette qu’un géant dirigeait à sa guise. Quelle sensation de puissance que de manipuler une armure deux fois plus grande que lui ! Elle répondait au moindre de ses mouvements et était directement reliée à sa pensée. Le scaphandre était fabriqué dans une matière incassable d’où il pouvait observer à loisir le monde nébuleux des fosses océaniques, et il disposait également d’un écran de caméra extérieure qui filmait ce fantasque décor en infrarouge. La mécanique de la machine était bruyante dans le cockpit, mais il savait que les ténèbres au-dehors étaient profondément silencieuses et que son armure se mouvait lentement et lourdement comme un fantôme languissant. Devant lui, une longue anguille phosphorescente ondulait paresseusement dans le noir. Elle n’avait nullement l’air effrayée et semblait l’ignorer tranquillement. Sous ses pieds de métal, le plancher océanique était un vaste désert de roches figées dans le temps et hormis quelques espèces de poissons difformes, il n’avait croisé aucune faune jusqu’à présent. Il jeta un œil sur sa réserve d’oxygène. Il disposait encore deux bonnes heures devant lui avant de devoir activer les propulseurs et remonter à la surface. Deux heures de recherche à trois, c’était largement suffisant pour trouver ce qu’ils étaient venus chercher ici. La sensation d’être un des rares humains – sinon le seul – à avoir foulé ce sol l’exultait. Ici, il était un roi absolu sans aucune concurrence.
— Toujours rien ? demanda-t-il à la radio.
— Rien à signaler pour moi, répondit Maï.
— Rien non plus, rajouta Shu. Je suis en train d’explorer une carcasse de baleine.
Darius aperçut un canyon devant lui. J’espère vraiment qu’il n’est pas tombé dans ce genre de ravin, pensa-t-il. Ce serait une vraie galère pour aller le récupérer là-dedans. Il activa son système de propulsion et l’exo-squelette sauta au ralenti par-dessus les quelques mètres de crevasse. Un banc de poissons affolé s’éparpilla à son approche. C'est la première fois qu’ils voient de la lumière, pensa Darius. Comme tous ces humains qui vivent dans le noir.
Et qu’ils y restent.
Une secousse fit trembler l’armure de métal. Le sonar afficha un mouvement rapide sur sa gauche. C’était gros. Darius pivota le buste et l'exo-squelette se retourna. A travers les éclats de ses projecteurs, une imposante et luisante nageoire émergea furtivement du noir.
Je n’aime pas ça.
Le sonar s’agita. Jaillissant soudainement du néant, une rangée de dents aussi grandes que des poignards heurta le scaphandre de Darius qui ne put s’empêcher de pousser un cri de surprise. La secousse fit trembler l'armure qui manqua de se renverser.
Et là, il est juste en train de me tester, voir si je suis comestible. S’il attaque…
Il reprit aussitôt son sang-froid. La bestiole était proche, mais tant pis. Il entrevit une mâchoire difforme et un œil de poisson aussi grand qu’une assiette.
Qui ne tente rien n’a rien.
Il commanda par la pensée l’ordinateur de l’armure, sélectionna sa cible et enclencha la fonction tir. Il eut à peine le temps d’apercevoir la roquette que celle-ci explosa sourdement, éparpillant des morceaux de chair dont une bonne partie atterrit sur le scaphandre.
Yes ! ...
… mais la déflagration secoua violemment l’exo-squelette qui perdit l’équilibre et bascula dans le ravin juste derrière.
La radio crépita.
— Darius ? Tout va bien ? lui demanda Maï d'un ton inquiet.
— Oui, oui, ça va, rassura-t-il. Je suis tombé dans une crevasse, mais tout va bien. J’ai mon système de rétablissement, j’espère simplement que ce n’est pas trop profond. Je vais en profiter pour visiter en bas.
— Ok, tiens-nous au courant si tu as besoin d’aide.
L’exo-squelette tombait en arrière, mais Darius ne sentait pas la différence avec la station verticale. Il avait l’impression d’être en apesanteur. Il actionna par la pensée le système de propulsion. L’armure se rétablit et retrouva son équilibre. Il poussa un soupir de soulagement, il n’avait plus maintenant qu’à attendre de toucher le sol. Devant ses yeux, les projecteurs éclairaient des murs de roches qui défilaient, toujours identiques.
Sa chute dura cinq minutes. Cinq minutes qui en parurent trois fois plus. Il avait l’impression d’être sous drogue, quand le temps et l’espace sont totalement déformés et les repères bouleversés. Il se sentait bien, et c'était une sensation qu'il n'avait plus ressentie depuis fort longtemps.
Il finit par toucher le sol en douceur.
Et il vit un rêve.
De la neige.
Il n’en revenait pas. Il voyait de la neige tomber par flocons. Il crut d’abord halluciner. Trois heures à six mille mètres sous la surface, ça devait lui monter à la tête.
Mais les flocons se déposaient sur les bras de l’armure comme des cotillons, et il se rendit compte qu’il ne délirait pas.
C’est donc ça, la neige marine. Il en avait déjà entendu parler, mais jamais il n’aurait pensé qu’il aurait la chance un jour d’assister à un tel spectacle. C’était une pluie ininterrompue des détritus de l’océan : restes de plantes et d’animaux morts, planctons, déchets fécaux, sable, suie et poussière. Tout ça s’agrégeait au fil du voyage depuis la surface – qui pouvait prendre des semaines – et formait de véritables flocons qui tapissaient le sol d’une mince couche translucide.
Le son saturé qu'il connaissait bien le rappela à la réalité.
— Il va falloir songer à remonter, dit Maï.
— On pourra toujours revenir demain, ajouta Shu. On a retenu l'endroit.
Darius fit un pas en avant.
— Laissez-moi encore dix minutes et on remonte.
Il était déterminé à explorer un peu plus le décor surnaturel de ce canyon.
Et tout en marchant, il contemplait. C'était la première fois qu'il voyait de la neige de sa vie, et c'était au fond de l'océan. Il ne put s’empêcher d’étouffer un rire devant l’ironie de la chose.
C’est là qu’il l’aperçut. Juste devant lui.
Recouvert par les algues, prisonnier de l’océan, anachronisme du fond des mers. Dans ce décor intemporel, il attendait là depuis cent cinquante ans.
— Je crois que notre quête touche à sa fin. Je l’ai trouvé.
* * *
— Ici. C’est parfait.
C’était une petite crique isolée, loin des regards indiscrets. Le sable y était rêche et rocailleux. D’innombrables bouteilles brisées gisaient sur la plage comme autant de cadavres abandonnés. Des pneus pourrissaient, des rats grouillaient, des poissons agonisaient, des crabes gros comme des pieds sillonnaient les rochers. Plus loin, la mer rejetait le cadavre d’un chien décharné. Un vent mordant traversait les vêtements et rongeait la peau. Le ciel était couvert de sombres nuages lourds et des éclairs au loin témoignaient de l’orage qui faisait rage en pleine mer.
Darius, Maï et Shu se tenaient là, debout devant le coffre du fond des mers. Le vent balayait la crique violemment. Les cheveux noirs corbeaux de Maï se débattaient sous sa casquette et une fine pluie venait lui éclabousser son joli visage. Shu trépignait et se rongeait la lèvre inférieure, ce qui tranchait avec son allure fière et précieuse d'un esthète aux cheveux longs.
Ils paraissaient tous les trois anxieux et leurs visages étaient sombres et silencieux.
— Prêts ? leur demanda Darius en fixant le coffre devant lui.
C’était l’heure tant attendue. L’accomplissement d’un rêve. Enfin, il allait avoir ce qu’il désirait depuis des années. Darius serait son sauveur, il lui en serait certainement reconnaissant et à eux deux ils règneraient en partage sur le monde. C’était le commencement d’une nouvelle ère.
A quoi allait-il ressembler ? Aurait-il vieilli ou avait-il conservé sa jeunesse d'antan ?
— Prêt, répondit Shu.
— Prête, rajouta Maï en se tordant la lèvre.
Au loin, un éclair illumina le ciel.
— Un nouvel âge peut commencer, murmura Darius.
Le cœur battant, il s'agenouilla et glissa le petit loquet.
Il respira.
Et il ouvrit le coffre qui contenait l'âme du seigneur démon Piccolo.
Je vous présente le roman Dragon Ball que je suis en train d'écrire. C'est une adaptation et beaucoup de choses auront changé par rapport à l'histoire originale, notamment une bonne partie de la trame scénaristique. Je conçois ce roman / nouvelle dans une ambiance sombre à la croisée entre Batman de Nolan et Matrix.
Je vous mets ici le prologue qui introduit Piccolo. J'espère que la lecture vous plaira, et n'hésitez surtout pas à me donner vos impressions, positives ou négatives, tout est bon à prendre.
Prologue
Autour de lui, le néant. Une obscurité d’encre seulement troublée par les faisceaux blafards des deux projecteurs qu'il orientait devant lui. Depuis combien de temps ces contrées n'avaient pas été perturbées par la lumière ?
Certainement jamais depuis la création du monde. Ici, les règles de son existence ne s'appliquaient plus et le haut et le bas qu'il connaissait se mélangeaient dans une danse qui lui donnait l'impression de flotter dans l'infini. Comme si je marchais sur une autre planète, pensa Darius.
Son micro crépita et le tira de sa léthargie contemplative.
— Toujours rien sur le sonar, lui parvint la voix de Maï dans un son saturé.
— On continue de chercher. Faites attention où vous mettez les pieds, il y a plein de crevasses par ici. On ne vous retrouvera pas à six mille mètres sous la surface.
Il avança d’un pas et l’exo-squelette qui l’entourait l’imita. Harnaché comme il était, il avait l’impression d’être une marionnette qu’un géant dirigeait à sa guise. Quelle sensation de puissance que de manipuler une armure deux fois plus grande que lui ! Elle répondait au moindre de ses mouvements et était directement reliée à sa pensée. Le scaphandre était fabriqué dans une matière incassable d’où il pouvait observer à loisir le monde nébuleux des fosses océaniques, et il disposait également d’un écran de caméra extérieure qui filmait ce fantasque décor en infrarouge. La mécanique de la machine était bruyante dans le cockpit, mais il savait que les ténèbres au-dehors étaient profondément silencieuses et que son armure se mouvait lentement et lourdement comme un fantôme languissant. Devant lui, une longue anguille phosphorescente ondulait paresseusement dans le noir. Elle n’avait nullement l’air effrayée et semblait l’ignorer tranquillement. Sous ses pieds de métal, le plancher océanique était un vaste désert de roches figées dans le temps et hormis quelques espèces de poissons difformes, il n’avait croisé aucune faune jusqu’à présent. Il jeta un œil sur sa réserve d’oxygène. Il disposait encore deux bonnes heures devant lui avant de devoir activer les propulseurs et remonter à la surface. Deux heures de recherche à trois, c’était largement suffisant pour trouver ce qu’ils étaient venus chercher ici. La sensation d’être un des rares humains – sinon le seul – à avoir foulé ce sol l’exultait. Ici, il était un roi absolu sans aucune concurrence.
— Toujours rien ? demanda-t-il à la radio.
— Rien à signaler pour moi, répondit Maï.
— Rien non plus, rajouta Shu. Je suis en train d’explorer une carcasse de baleine.
Darius aperçut un canyon devant lui. J’espère vraiment qu’il n’est pas tombé dans ce genre de ravin, pensa-t-il. Ce serait une vraie galère pour aller le récupérer là-dedans. Il activa son système de propulsion et l’exo-squelette sauta au ralenti par-dessus les quelques mètres de crevasse. Un banc de poissons affolé s’éparpilla à son approche. C'est la première fois qu’ils voient de la lumière, pensa Darius. Comme tous ces humains qui vivent dans le noir.
Et qu’ils y restent.
Une secousse fit trembler l’armure de métal. Le sonar afficha un mouvement rapide sur sa gauche. C’était gros. Darius pivota le buste et l'exo-squelette se retourna. A travers les éclats de ses projecteurs, une imposante et luisante nageoire émergea furtivement du noir.
Je n’aime pas ça.
Le sonar s’agita. Jaillissant soudainement du néant, une rangée de dents aussi grandes que des poignards heurta le scaphandre de Darius qui ne put s’empêcher de pousser un cri de surprise. La secousse fit trembler l'armure qui manqua de se renverser.
Et là, il est juste en train de me tester, voir si je suis comestible. S’il attaque…
Il reprit aussitôt son sang-froid. La bestiole était proche, mais tant pis. Il entrevit une mâchoire difforme et un œil de poisson aussi grand qu’une assiette.
Qui ne tente rien n’a rien.
Il commanda par la pensée l’ordinateur de l’armure, sélectionna sa cible et enclencha la fonction tir. Il eut à peine le temps d’apercevoir la roquette que celle-ci explosa sourdement, éparpillant des morceaux de chair dont une bonne partie atterrit sur le scaphandre.
Yes ! ...
… mais la déflagration secoua violemment l’exo-squelette qui perdit l’équilibre et bascula dans le ravin juste derrière.
La radio crépita.
— Darius ? Tout va bien ? lui demanda Maï d'un ton inquiet.
— Oui, oui, ça va, rassura-t-il. Je suis tombé dans une crevasse, mais tout va bien. J’ai mon système de rétablissement, j’espère simplement que ce n’est pas trop profond. Je vais en profiter pour visiter en bas.
— Ok, tiens-nous au courant si tu as besoin d’aide.
L’exo-squelette tombait en arrière, mais Darius ne sentait pas la différence avec la station verticale. Il avait l’impression d’être en apesanteur. Il actionna par la pensée le système de propulsion. L’armure se rétablit et retrouva son équilibre. Il poussa un soupir de soulagement, il n’avait plus maintenant qu’à attendre de toucher le sol. Devant ses yeux, les projecteurs éclairaient des murs de roches qui défilaient, toujours identiques.
Sa chute dura cinq minutes. Cinq minutes qui en parurent trois fois plus. Il avait l’impression d’être sous drogue, quand le temps et l’espace sont totalement déformés et les repères bouleversés. Il se sentait bien, et c'était une sensation qu'il n'avait plus ressentie depuis fort longtemps.
Il finit par toucher le sol en douceur.
Et il vit un rêve.
De la neige.
Il n’en revenait pas. Il voyait de la neige tomber par flocons. Il crut d’abord halluciner. Trois heures à six mille mètres sous la surface, ça devait lui monter à la tête.
Mais les flocons se déposaient sur les bras de l’armure comme des cotillons, et il se rendit compte qu’il ne délirait pas.
C’est donc ça, la neige marine. Il en avait déjà entendu parler, mais jamais il n’aurait pensé qu’il aurait la chance un jour d’assister à un tel spectacle. C’était une pluie ininterrompue des détritus de l’océan : restes de plantes et d’animaux morts, planctons, déchets fécaux, sable, suie et poussière. Tout ça s’agrégeait au fil du voyage depuis la surface – qui pouvait prendre des semaines – et formait de véritables flocons qui tapissaient le sol d’une mince couche translucide.
Le son saturé qu'il connaissait bien le rappela à la réalité.
— Il va falloir songer à remonter, dit Maï.
— On pourra toujours revenir demain, ajouta Shu. On a retenu l'endroit.
Darius fit un pas en avant.
— Laissez-moi encore dix minutes et on remonte.
Il était déterminé à explorer un peu plus le décor surnaturel de ce canyon.
Et tout en marchant, il contemplait. C'était la première fois qu'il voyait de la neige de sa vie, et c'était au fond de l'océan. Il ne put s’empêcher d’étouffer un rire devant l’ironie de la chose.
C’est là qu’il l’aperçut. Juste devant lui.
Recouvert par les algues, prisonnier de l’océan, anachronisme du fond des mers. Dans ce décor intemporel, il attendait là depuis cent cinquante ans.
— Je crois que notre quête touche à sa fin. Je l’ai trouvé.
* * *
— Ici. C’est parfait.
C’était une petite crique isolée, loin des regards indiscrets. Le sable y était rêche et rocailleux. D’innombrables bouteilles brisées gisaient sur la plage comme autant de cadavres abandonnés. Des pneus pourrissaient, des rats grouillaient, des poissons agonisaient, des crabes gros comme des pieds sillonnaient les rochers. Plus loin, la mer rejetait le cadavre d’un chien décharné. Un vent mordant traversait les vêtements et rongeait la peau. Le ciel était couvert de sombres nuages lourds et des éclairs au loin témoignaient de l’orage qui faisait rage en pleine mer.
Darius, Maï et Shu se tenaient là, debout devant le coffre du fond des mers. Le vent balayait la crique violemment. Les cheveux noirs corbeaux de Maï se débattaient sous sa casquette et une fine pluie venait lui éclabousser son joli visage. Shu trépignait et se rongeait la lèvre inférieure, ce qui tranchait avec son allure fière et précieuse d'un esthète aux cheveux longs.
Ils paraissaient tous les trois anxieux et leurs visages étaient sombres et silencieux.
— Prêts ? leur demanda Darius en fixant le coffre devant lui.
C’était l’heure tant attendue. L’accomplissement d’un rêve. Enfin, il allait avoir ce qu’il désirait depuis des années. Darius serait son sauveur, il lui en serait certainement reconnaissant et à eux deux ils règneraient en partage sur le monde. C’était le commencement d’une nouvelle ère.
A quoi allait-il ressembler ? Aurait-il vieilli ou avait-il conservé sa jeunesse d'antan ?
— Prêt, répondit Shu.
— Prête, rajouta Maï en se tordant la lèvre.
Au loin, un éclair illumina le ciel.
— Un nouvel âge peut commencer, murmura Darius.
Le cœur battant, il s'agenouilla et glissa le petit loquet.
Il respira.
Et il ouvrit le coffre qui contenait l'âme du seigneur démon Piccolo.