Dragon Ball Timeline : Origines

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Re: Dragon Ball Timeline : Origines

Messagepar niicfromlozane le Dim Déc 30, 2018 18:58

Merci à toi pour le commentaire. J'avoue que la looooooooooooooooooooooooooooongue période de publication n'aide pas. Ma foi, c'est comme ça :-( Et pour la suite, la voici :

Chapitre huitième : le Vœu



    — Maître, vous m'entendez ??

La voix de Son Gohän lui parvenait à peine au travers de l'épaisse couche d'acier qui venait de se refermer sur la petite troupe, bien que son disciple fût manifestement en train de s'égosiller. Il l'imita donc en espérant se faire entendre :


    — Je t'entends Gohän !! Ne bougez pas !! Je vais trouver ces mafrats et les obliger à vous relâcher !

    — Bien, maître ! Nous comptons sur vous !

Il n'en avait rien laissé paraître, mais Roshï était dans une colère noire.

C'était lui qui avait conseillé à son disciple de se jeter dans la gueule du loup ! Impossible de les sortir de là par la force : les jeunes gens ne résisteraient sans doute pas à l'impact d'une nouvelle attaque, si tant est qu'elle fût suffisamment puissante pour entamer l'alliage de leur cage.

Jusque là, la situation l'avait beaucoup amusé, mais la légèreté avec laquelle il avait agi avait failli leur coûter très cher. Il avait clairement sous-estimé leurs adversaires. Une erreur qu'un grand-maître comme lui ne pouvait pas se permettre.

Mais il allait la corriger sans plus attendre. Son plan consistait désormais à foncer droit vers le centre du château et sortir ses alliés de ce guépier avec tout le style qui revenait à son statut d'homme le plus fort du monde.


    — Fini de jouer, sussura-t-il en faisant exploser ses muscles, juste avant de s'élancer au travers des murs, vers ce qu'il devinait être l'endroit où se cachaient leurs assaillants.


* * *



Guymaö fit exploser les débris qui les avaient recouverts d'un violent coup de poing, tout en continuant de protéger Sobä de l'autre main.

    — Tout va bien, l'toutou ? s'enquit-il sans même un regard, plus par politesse que par inquiétude.

    — Ou… Oui, lui confirma son compagnon tout en tremblant encore de peur. C'était quoi ce truc ? On n'a aucun système d'autodestruction dans le château.

    — Ça, p'tit, c'tait un Kame Hame Ha d'maître Mutën Roshi ! Quand on l'a vu une fois, on l'oublie pas, j'te l'dis !

    — Un Kame Hame quoi ?

    — C'pas important. Ça veut dire que l'maître est aussi v'nu aider à ressusciter l'Gohän, et ça, c't'une sacrée bonne nouvelle. Il va aller à la salle de contrôle. On y va aussi ! conclut-il en s'élançant déjà dans les débris du corridor par lequel ils étaient venus.


* * *



D'un ultime coup d'épaule dans la porte, Muten Roshï fit irruption dans la pièce. Le vieil homme se redressa, tous ses muscles déployés, et son ombre imposante recouvrit la silhouette de Gokü, qui le toisait d'en bas, un sourire confiant aux lèvres.

Cet air inquiéta un instant le vieux maître. Habituellement, après avoir été témoins du Kame Hame Ha, ses adversaires arboraient une toute autre expression. Il scruta le jeune homme : des cheveux ébouriffés, une queue de singe ondulant dans son dos… Aucun doute : il s'agissait du petit-fils de Gohän.

Malgré l'énorme différence de puissance entre eux, Son Gokü n'était pas inquiet. Le plan de Maï était parfait et n'avait aucune raison d'échouer. Bientôt, il allait enfin pouvoir cesser cette comédie ridicule. Il lui suffisait de gagner un peu de temps pour qu'elle ait l'opportunité d'agir.


    — C'était pas mal, ton attaque, vieil homme ! le provoqua-t-il. Comment tu as fait ça ?

    — Ne me parle pas sur ce ton, gamin ! répliqua Mutën. Tu devrais avoir honte de déshonorer ton grand-père en traînant avec ces vermines !
« gamin »


Ce mot eut sur Gokü bien plus d'impact qu'escompté.

    — C'est lui la vermine ! ragea-t-il, le poing tendu devant le visage. Un sale menteur qui voulait faire de moi son arme ! Et toi, tu ne vaux sans doute pas mieux que lui.

    — Si c'est ce que tu crois, alors approche ! Montre-moi ce que t'as appris mon disciple, Son Gokü !

Il voulut s'élancer. Il voulut frapper ce vieillard de toutes ses forces, sentir ses os craquer sous ses poings et boire son sang. Mais il était incapable d'esquisser le moindre mouvement. Toute son attention était entièrement focalisée autour de l'injonction qui accaparait son esprit, encore une fois.


« Tue tous les humains, Kakarottö ! »



* * *



Käme Sennin ne mit pas longtemps à comprendre que Son Gokü était hors jeu. Tant mieux. Il n'aurait vraiment eu aucun plaisir à corriger ce garçon. Il valait bien mieux pour tout le monde que Gohän s'en occupât lui-même.

Il reporta donc son attention vers les deux autres occupants de la pièce.


    « Woaw !! »

Jusque là, il n'avait porté qu'un rapide coup d'œil aux complices de Gokü, mais force était de constater que la jeune fille n'était pas dénuée de charme.


    « Ce n'est pas le moment, vieux fou ! »
Le maître des tortues secoua la tête de droite à gauche pour reprendre ses esprits, mais sa distraction avait duré suffisamment longtemps pour qu'il ait déjà perdu l'initiative.


    — Écoutez, Monsieur, je suis sûr que nous pouvons trouver un arrangement ! annonça Piläf d'un ton mielleux. Vous n'avez pas quand même pas pris au sérieux toute cette histoire de piège. Ce n'était qu'un jeu potache !

Encore troublé, Mutën perdit l'occasion de répliquer et c'est Maï qui enchaîna, gagnant ainsi de nouvelles précieuses secondes :

    — Bien sûr ! Nous n'avions pas l'intention de les garder enfermés éternellement ! Il nous suffit simplement d'appuyer sur ce bouton, et ils seront libres en un instant ! Regardez, je le fais à l'instant !

    — Ha ! Ha ! Évidemment ! poursuivit Piläf. Tout cela n'était qu'un jeu taquin dans le but de nous divertir un peu ! Et si nous discutions maintenant du meilleur moyen de parvenir à un accord qui sera profitable à tous ?

Si ces élucubrations eurent le mérite de faire gagner au duo un temps précieux, Käme Sennin sortit néanmoins de sa torpeur. Le vieux maître avait repris le contrôle de la situation et savait exactement quoi faire.


    — ASSEZ ! J'espère pour vous que vous ne m'avez pas menti et que mes compagnons sont bien libres. Maintenant, où avez-vous caché les Dragon Balls ?

Pour toute réponse, Guymaö et Sobä déboulèrent dans la pièce.

Le temps décida alors de cesser son cours en une de ces interminables secondes où se joue le destin.


Evidemment, Guymaö et Mutën virent toute leur attention accaparée par la présence de l'autre. Il en va ainsi quand deux monstres de puissance se rencontrent. C'est tout particulièrement vrai quand l'un est le maître de l'autre, et d'autant plus quand il a quantité de reproches à formuler à son disciple.

Mais si Guymaö s'attendait à voir Käme Sennin, l'inverse n'était pas du tout vrai. Déjà destabilisé par la tournure des événements précédents, le vieux maître mit trop longtemps à comprendre pourquoi son ancien élève l'interrogeait sur la mort de Gohän. Et il fallut bien trop de temps au géant pour enfin saisir qu'il avait été piégé.

Et d'ici à ce que, finalement, tous deux réalisent enfin ce qui s'était joué, la partie était perdue pour eux.

Car Maï, elle, avait mis a profit cette seconde de flottement dans l'attention de ses adversaires. Une seconde sur laquelle reposait tout son plan. Une seconde qu'elle n'avait que trop attendue. C'est ainsi qu'elle les aspergea tous deux copieusement du gaz incapacitant qu'elle gardait préciseusement en réserve, sans qu'ils aient le temps de réagir.


    — Bravo Maï ! Bien joué ! jubila Piläf. Ils font moins les malns, maintenant, ces deux monstres !

    — Merci, seigneur Piläf ! Mais nous n'avons pas le temps de nous réjouir ! répliqua Maï en se ruant vers la Dragon Ball que Mutën Roshi portait encore au cou.

    — Que… Comment ça ?

    — Les amis de cet homme ont vraiment été libérés. Sur le coup, je ne savais pas quoi faire, il ne s'agissait pas d'un bluff ! Nous devons immédiatement invoquer le Dragon sacré et réaliser votre souhait.


« Tue tous les humains, Kakarottö ! 



* * *



— Je vous avais bien dit que mon maître nous sortirait de ce traquenar, annonça un Gohän souriant tandis que Yamchä aidait Bulma à escalader la paroi qui la mènerait à l'air libre. Occupe-toi bien d'elle, jeune homme, je pars en avant pour le rejoindre !

— Entendu ! confirma le bandit.

— Mais attendez-nous pour invoquer le Dragon ! l'invectiva la jeune fille.


Son Gohän ne répondit pas. Il filait déjà comme le vent. Son petit-fils était désormais à portée de main. À quelques dizaines de mètres à peine. C'est comme s'ils étaient déjà réunis. Les mots s'entrechoquaient dans l'esprit du vieil homme tandis qu'il cherchait à formuler la première phrase qu'il prononcerait. Aucune ne paraissait satisfaisante. Mais ça n'était pas important : les mots viendraient d'eux-même. Comme toujours.

Il cessa enfin sa course en arrivant devant la porte que son maître avait enfoncée quelques instants plus tôt. La gorge nouée par les émotions, il entra à son tour dans la salle centrale.

Et le spectacle qu'il découvrit lui serra la gorge : un parterre de corps jonchait le sol.

À ses pieds, il reconnut d'abord le canidé qui les avait attaqués dans l'après-midi. Il avait visiblement cherché à protéger un être à la peau verte et aux vêtements d'aristocrate. Tous deux avaient été l'objet d'une sauvagerie malsaine. C'était à peine s'il subsistait une portion de crâne du second.

Prit d'un haut-le-cœur, Gohän détourna le regard et ses yeux se posèrent sur la silhouette inanimée d'une grande femme noiraude en tenue militaire. Le vieil homme homme se calma légèrement quand il aperçut les mouvements de sa respiration. Pour une raison inconnue, l'auteur de ce massacre l'avait épargnée.

Il aperçut alors Guymaö et Mutën, qui gisaient tous deux au sol. Sans même se demander comment son rival avait pu se retrouver ici, Son Gohän se précipita vers son maître pour prendre son pouls avant de pousser un soupir de soulagement.


    — Ouf ! Il va bien ! Mais qu'est-ce qui a pu lui arriver ? Il ne porte aucune trace de blessure, ni même d'écange de coups… Qui a bien pu…

Une voix dans son dos interrompit son monologue :

    — C'est moi, vieux fou !

Gohän reconnut instantanément la voix qui parlait, mais avant même qu'il ait pu se retourner, Son Gokü avait déjà amorcé le gaz et son grand-père le reçut en plein visage.


    — Ha ! Ha ! exulta le garçon. Je t'ai eu ! Quand je pense que c'est toi qui me répétais sans cesse d'être plus prudent ! C'est trop drôle !

    — Go… Gokü…

Ce dernier se retourna.

    — Oh, mais tu es toujours conscient ? J'imagine que la réserve de gaz était déjà bien entamée. C'est parfait ! s'exclama-t-il en lui saisissant le menton pour approcher son regard à quelques centimètres du sien. Tu vas pouvoir assister en direct à ce que j'ai prévu pour toi !


* * *



Une lumière éblouissante flasha par trois fois dans le ciel noir avant que Shenron, le Dragon sacré, ne s'y déployât dans un nouvel éclat d'or. Son corps interminable zébra toute la voûte céleste et se teinta d'écailles émeraudes.

Toujours étendu à même le sol, Son Gohän luttait désespérément contre les effets somnifères du gaz. Rassemblant ses dernières forces il tendit une main tremblante et suppliante en direction de son petit-fils.


    — Gokü !! l'apostropha-t-il. Gokü, mon enfant ! Je t'en prie ! Regarde-moi !

Mais il ne regardait pas. Toute son attention était désormais focalisée sur l'immense Dragon qui venait d'envahir le ciel dans un déferlement de lumière vive. À ses pieds, les corps mutilés de Piläf et Shü baignaient toujours dans leur sang, et ce tableau d'horreur contrastait d'autant plus avec la magnificence du Dieu Dragon.


    — Gokü… Gokü ! Je t'en supplie ! Reviens-moi ! Il n'est pas trop tard ! Nous… Nous pouvons oublier tout ça, tu peux… Tu peux encore être sauvé !

Lentement, son petit-fils tourna vers lui des yeux où brillait une haine intense Il releva alors le poing en direction de son grand-père, dans un sourire oscillant entre folie et exaltation.


    — Ne m'appelle plus comme ça, vieux schnock !! Son Gokü n'a jamais existé que dans ton imagination ! Mon véritable nom est Kakarottö, et désormais, je suis le Maître des Dragon Balls !

Au même instant, l'immense créature qui zébrait le ciel de son interminable corps ouvrit enfin la gueule, et fixant le jeune homme d'un regard aussi carmin que le plus pur des rubis, il s'adressa à lui d'une voix si profonde qu'on l'aurait crue surgie d'un autre monde, d'un autre temps :


    — Bien, énoncez votre vœu. Quel qu'il soit, je l'exaucerai, mais je n'en accepterai qu'un seul…

« Tue tous les humains, Kakarottö ! »

Mais si fort que fut l'appel de La Voix, l'enfant n'avait aucune envie de lui obéir, cette fois. Ce qu'il souhaitait, c'était torturer ce vieil homme, lui faire autant de mal qu'il lui en avait fait subir durant toutes ces années de mensonges, toutes ces années où il avait prétendu que le monde était trop dangereux pour qu'il s'y aventure seul. Il savait désormais qu'il n'en était rien, et que c'était le monde qui devait craindre sa puissance. Les humains étaient faibles, et il allait les exterminer, comme le demandait La Voix.

Mais pas comme ça. Il n'allait pas gâcher ce vœu pour accomplir ce qu'il était parfaitement capable de réaliser, ce qu'il souhaitait réaliser de ses propres mains. Non, ce vœu, il allait l'utiliser pour assouvir sa vengeance contre son grand-père et ses mensonges.

Alors, sans hésiter plus longtemps, Kakarottö s'adressa au Dieu Dragon :


    — Je souhaite contrôler l'esprit de ces deux-là !! formula-t-il, un sourire carnassier aux lèvres, en désignant Muten Roshï et Guymaö.

    — C'est chose aisée, répondit Shenron d'un ton dépourvu de toute émotion. Je vais maintenant réaliser votre souhait.

    — GOKÜ ! NON !! s'époumona en vain un Son Gohän impuissant.

Une lumière douce scintilla par trois fois autour du Maître des Tortues et du Roi Taureau.

    — Votre souhait a été exaucé. Je vais maintenant me retirer.

Tels furent les derniers mots du Dragon avant qu'un halo d'or ne l'entoure et qu'il fuse en direction de la voûte céleste, toujours plus translucide jusqu'à se fondre dans la lumière, entraînant avec lui les précieuses Dragon Balls. Et quand la majestueuse créature ne fut plus qu'une sphère incandescente illuminant le ciel noir, les sept artefacts se dispersèrent aux quatre coins du monde dans une explosion tonitruante.

La nature avait repris ses droits sur la magie. La nuit était calme. Paisible.

Seul la troublait un ricanement strident de satisfaction.





FIN


de la première époque
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Re: Dragon Ball Timeline : Origines

Messagepar biskus le Mar Jan 01, 2019 18:01

Yo Nick quel plaisir de te voir continuer cette fic .
Deja une bonne année et une tres tres bonne santé car il s'agit du plus important

La revisite du debut de db me plait mais .... ce voeux a sheron ..... tres inattendu . Kakarotto va t'il devenir le pire maître en torture de cette histoire ?
Car la il a clairement prévu de faire passer à tabac Gohan par ses proches
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Re: Dragon Ball Timeline : Origines

Messagepar niicfromlozane le Jeu Jan 03, 2019 20:57

Merci beaucoup Biskus !

Oui, ça avance BEAUCOUP plus lentement que ce que je voudrai, mais je suis content d'être enfin arrivé au bout de cette première partie qui pose le socle de l'histoire.

Il y aura cette fois une élipse avant la suite -il y en aura une entre chaque époque-, mais oui, je compte bcp sur ce vœu pour vous intéresser à lire la suite. Je ne suis pas sûr de comment tu l'as pris à ta tournure, mais j'espère qu'il t'a surpris "en bien", comme on dit chez nous.

Selon moi, un des soucis récurrents des fics "Bad Kakarotto", c'est qu'il est toujours seul, sans équipier ou presque, ou alors c'est une alliance de circonstance. DU coup ça rend les récits relativement prévisibles et les relatons assez monochordes. J ai aussi essayé de noircir de plus en plus en plus ce premier arc, pour passer de l'ambiance légère qu'on connaît dans DB à un univers plus sombre. Alors je pense bien que vu mon rythme de production rachitique ça se ressent pas trop, mais là les choses sont maintenant clairement en place pour les deux prochaines époques, avant l'épilogue.

Et une excellente année à toi aussi, avec, effectivement, la santé en premier lieu !
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