[Archive] Un Prince nommé Végéta - terminée

Hello à tous.
Tout d abord je precise que je suis pas l auteur de cette fiction.
Celle ci est achevée depuis plus de 15 ans, et dispose même d une suite. Renommée dans le petit monde de la fanfiction, elle est à l heure actuelle indisponible sur internet.
Suite à quelques recherches, le mail de l auteur à été retrouvé (ici : http://www.angelfire.com/nt/vegeta/fanfics.htm), des mails échangés (ici : viewtopic.php?f=42&t=6346&start=345#p332276), et donc son autorisation obtenue pour poster la fiction ici. J'ai attendu car pensait qu'il pourrait le faire lui même.
Le rythme de parution sera en gros de 3-4 chapitres par semaine (je me reserve des exceptions si pas dispo). J ai pas touché à la mise en page, à part rajouter quelques sauts de ligne pour que ça fasse pas trop pâté. Si vous etes pas content concernant les prénoms des persos ou la mise en page des dialogues, c‘pas moi ! La première fiction fait 20 chapitres.
Cette fiction commence au 28ème Tenkachi Budokai, le fameux tournoi du tome 42, ou Goku part entrainer Uub. Ce sera donc une suite .
Lien vers les chapitres :
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Le regard de Végéta fit le tour du stade. Tous les participants étaient réunis sur l'aire de combat. Il était un peu déçu qu'il n'y ait pas de nouvel adversaire valable. Les humains qui comptaient participer n'avaient aucune chance, et les seuls susceptibles de pouvoir atteindre la finale en dehors de lui-même seraient Kakarotto et Majin Buu. Le premier fils de Kakarotto ne participait pas, il avait définitivement laissé tomber les combats, et Piccolo se contenterait de regarder les matchs cette année. De toute façon, se dit le Saiyen, il n'aurait pas lui non plus eu de grandes chances de remporter la victoire. Et il devait bien se l'avouer, la défection de Son Gohan le soulageait un peu. Le gamin était vraiment incroyablement puissant, même s'il négligeait son entraînement.
Dix ans après la mort de Buu, ils se retrouvaient de nouveau pour un championnat d'arts martiaux. Les spectateurs s'étaient installés dans les gradins, et Mr Satan, qui faisait maintenant partie de la famille de Gokuu, leur avait trouvé des places près de l'aire de combat pour sa fille et sa petite famille. Un peu gênés par les regards de spectateurs envieux, ils s'étaient également rendu compte que si près du ring, ils ne voyaient absolument rien. Ils avaient fini par aller s'installer dans une tribune. Seuls les Nameks, Piccolo et Dunde, étaient restés à leurs places. La petite troupe était au complet. Bulma et Bra avaient accompagné Végéta et Trunks qui devaient combattre, au grand regret de ce dernier, d'ailleurs. Chichi était venue avec son père pour acclamer Son Gokuu et son fils Goten. Videl et Son Gohan ne prenaient pas part au combat, mais leur petite fille Pan avait pris le relais. Son père était fier d'elle, il l'avait bien entraînée. La seule chose qui lui fasse un peu peur, c'est qu'elle ne puisse pas contrôler sa force sous le coup de l'émotion, et qu'elle tue quelqu'un par mégarde. Le vieux Tortue Géniale, plus en forme que jamais, venait lui aussi regarder les combats ; même si son regard déviait aussi souvent qu'il en avait l'occasion vers les jupes et la poitrine des jolies demoiselles, il était surtout là pour admirer son ancien et plus brillant élève, Son Gokuu. Yamcha avait cessé de combattre, tout comme Gohan. Il préférait venir voir un beau combat plutôt que de se faire tuer par un Demi-Saiyen ou un de leurs pères. Krilin était également venu, accompagné de sa famille. C18 était toujours aussi peu loquace, et il était conscient que les yeux de sa fille Marron étaient en permanence rivés sur ce garnement de Goten.
Quant à Dunde, il aurait très bien pu observer les matchs depuis son palais flottant au-dessus de la Terre. Mais Piccolo ne serait jamais venu s'il était resté là haut. Et il savait que son mentor aimait être en compagnie de ses amis, même s'il ne l'avait jamais dit. Du reste, les combats étaient prometteurs, et il semblait de rigueur depuis quelques temps qu'un Dieu descende sur Terre pour le championnat d'arts martiaux. Mais Dunde avait également une autre raison de descendre sur Terre ce jour là. Il avait eu le même pressentiment que Gokuu : quelque chose allait se produire lors de ce championnat, et il espérait seulement que la triste aventure qu'ils avaient vécue dix ans auparavant ne se renouvelle pas. Il avait commencé à observer la foule. Mais bien qu'il soit le Dieu de cette planète, il ne savait pas vraiment de quel côté viendrait la surprise.
Son Gokuu scrutait également les participants du regard. Oui, il en était maintenant convaincu. Il avait devant lui celui qu'il attendait depuis si longtemps. Il avait quelques temps auparavant eu une sorte de prémonition, qui l'avait décidé de participer à ce championnat. Quelqu'un d'incroyablement fort allait combattre également. Il avait immédiatement repensé au vœu qu'il avait fait dix ans auparavant, à l'instant où il avait tué Buu : il avait souhaité que ce dernier se réincarne sous la forme d'un humain pour qu'il puisse de nouveau se battre contre lui. Et dès qu'il avait vu le jeune garçon, il avait su que son désir avait été exhaussé. Ce brave Enma Daioh ne lui refusait vraiment rien. Il avait décidé de faire preuve d'un peu d'humour, et de donner le nom de "Uubu" à celui qui incarnait l'ancien "Buu". Il se dit que la prochaine fois qu'il mourrait, il lui faudrait remercier le gardien du paradis pour ce qu'il avait fait. Mais en attendant, il devait disputer un match contre le garçon, et il s'en réjouissait d'avance. Gokuu était naïf, mais il avait appris un certain nombre de choses dans sa vie. Par exemple, que dans certaines occasions, on pouvait se permettre de tricher. Il fit discrètement appel à Boubou lors du tirage au sort, pour répartir les combattants entre eux. Celui-ci, amusé par ce nouveau jeu, écouta ses directives et utilisa ses pouvoirs magiques pour un peu forcer la main au hasard.
Le premier combat devrait opposer Pan à Mou Kekko. Ce dernier était un géant humain, qui se mit à rire en voyant qu'il devrait combattre contre une fillette. Celle-ci était impressionnée par la cérémonie, car c'était son premier véritable combat en public. Elle savait qu'elle pouvait gagner contre n'importe quel être humain, mais elle avait un léger trac. Elle leva les yeux, et vit son père, dans les tribunes, qui lui souriait en levant un pouce vers le haut, en signe de victoire. Son visage s'épanouit, et elle oublia un instant que plusieurs milliers de personnes la regardaient.
Ainsi que Gokuu l'avait demandé, le second combat opposerait le Saiyen et Uubu. L'instant de vérité était proche. L'enfant semblait nerveux, et se demandait vraiment ce qu'il faisait là. Bien entendu, il était venu pour l'argent de la récompense qu'empocherait le vainqueur. Une somme colossale, qui permettrait aux habitants de son village de manger. Car c'était la famine sur son île, et ses talents de combattant l'avaient désigné pour participer à ce championnat. Cependant, Uubu leva les yeux vers l'homme qui allait être son adversaire, et qui lui souriait. Ca ne le rassurait pas du tout, car ce Gokuu semblait très fort, et expérimenté. On voyait nettement les muscles de son torse sous son T-shirt, et Uubu se dit qu'il aurait mieux fait de ne pas venir. Mais la seule idée d'abandonner, et de se discréditer aux yeux de sa famille, le répugnait. Il combattrait loyalement, selon les règles ancestrales des arts martiaux, et tant pis s'il perdait.
Gokuu, malgré le sourire qu'il affichait sur son visage, se sentait un peu mal à l'aise. C'était totalement inhabituel chez lui. S'il avait deviné correctement, il ne pourrait jamais vaincre ce gamin, malgré une vie d'entraînement intensif. Il lui avait fallu l'aide de tous les habitants de la Terre une décennie auparavant pour venir à bout du monstre, et si ce frêle enfant était réellement sa réincarnation, seul son manque d'expérience pourrait lui faire perdre le match.
Mais Gokuu n'était pas venu pour gagner, cette fois. Ils avaient tous fait leurs preuves, il n'était plus question de compétition. Ce qu'il espérait, c'était pouvoir tester le jeune garçon, pour pouvoir de nouveau se battre contre quelqu'un à sa hauteur. C'est l'inconvénient majeur de devenir trop puissant, se dit Gokuu. Même son fils cadet ne lui arrivait pas à la cheville, et l'aîné ne faisait que lire et étudier jour et nuit. Gokuu sentait son instinct de Saiyen s'éveiller à la vue d'Uubu. Si seulement il pouvait avoir raison...
Buu désigna ensuite deux humains pour disputer le troisième match. Captain Chicken et Kiraano n'avaient rien de comparable avec Gokuu ou les autres Saiyens, il fallait simplement les caser quelque part.
Le quatrième combat verrait s'affronter Buu lui-même et Son Goten. Buu n'avait rien contre l'adolescent, il voulait simplement s'amuser contre quelqu'un de fort. Gokuu aurait été parfait pour ça, mais il lui avait demandé de se battre contre Uubu. Buu n'avait pas très bien compris ses raisons, mais il trouvait amusant de répartir les combattants alors que tout le monde croyait que c'était l'œuvre du destin.
Quand à Goten, il se frappa le front lorsqu'il tira son numéro dans l'urne, et vit son nom s'inscrire en face de celui de Buu sur le tableau. Il avait perdu d'avance. Mais quelle idée aussi de participer à un tel championnat ! Il aurait mille fois préféré aller se balader avec sa dernière petite amie en date. De toute façon, il n'était venu là que parce que son père venait, et qu'il savait que ce dernier désirait sa présence. Bien, il espérait simplement ne pas se blesser, pour pouvoir aller en ville le lendemain.
Trunks se battrait contre un certain Ottoko Sukii lors du cinquième match. Trunks était absolument dégoûté par son adversaire, qui avait commença à lui faire des avances : il s'approcha, un peu près au goût de Trunks, et commença son numéro de charme. Je ne veux pas le toucher, se dit Trunks. Je vais l'expédier hors du terrain en un clin d'oeil, tant pis pour cet imbécile.
Et le dernier combat de ce championnat opposerait les deux derniers participants : un humain nommé Nok contre Végéta. Ce dernier jeta un coup d'oeil à son adversaire. Lamentable. Il posa son regard sur celui que Kakarotto soupçonnait être la réincarnation de Buu. Cet enfant ne dégageait aucune puissance, se pouvait-il que l'autre Saiyen ait raison ? Il était fou, mais lorsqu'il s'agissait de combat, Végéta devait bien admettre que Kakarotto était un vrai magicien. Peut-être avait-il raison. De toute façon, Kakarotto avait toujours eu une chance incroyable, il pouvait tout aussi bien être dans le vrai. Le dénommé Nok, à oui, mon adversaire, se dit Végéta, s'approcha. Végéta n'avait pas besoin de se retourner pour le sentir arriver par derrière. L'humain commença à lui parler. Végéta l'écouta seulement parce que l'autre était vraiment très proche.
"Ah," fit-il, "je me bats contre un vieillard. Tu n'as pas un peu peur, papy ? Je vais te tuer."
Végéta en avait assez d'une telle impertinence. Il était un Saiyen, et qui plus est le dernier Prince de son regretté peuple. Il souleva sa main et lui effleura le visage. L'autre alla s'écraser contre un mur, la plus grande partie de ses dents en miettes. Végéta avait fait très attention de ne pas le tuer seulement parce que Bulma lui aurait fait une scène, et il n'y tenait pas du tout. La femme pouvait se révéler redoutable, de ce côté là. D'autre part, un tel geste l'aurait automatiquement disqualifié, et il allait gagner, cette fois. Si jamais l'humain se relevait, et bien il pourrait se battre contre lui, aucun problème.
Le commentateur annonça le début des combats.
Mou Kekko et Pan montèrent sur le terrain de combat. L'homme exultait, il était certain de remporter la victoire contre un tel adversaire. Il décida de s'amuser un peu, pour fêter son accession rapide en quarts de finale.
"Hé," fit-il en s'adressant à Pan qui s'inclinait respectueusement devant lui, comme le voulait la tradition. "Tu veux vraiment te battre contre moi ? Tu n'es qu'un moustique.", fit-il avec un sourire cruel
"C'est parti !" cria l'arbitre. A l'insulte, le caractère Saiyen de Pan s'était éveillé. Elle ne vit pas ses parents l'encourager, car elle était concentrée sur son adversaire. Elle sauta en l'air, et lui flanqua un gifle. Les yeux de l'homme faillirent sortir de leurs orbites, et quelques-unes une des ses dents furent projetées au sol. Il n'eut cependant pas le temps de s'en inquiéter, car déjà Pan s'était retournée dans les airs, et elle lui asséna un magistral coup de pied au visage. Le fier combattant fut éjecté du terrain. Pan avait gagné.
Des ambulanciers vinrent tout de suite ramasser le corps tremblant de Mou Kekko, sous le regard incrédule des spectateurs. L'homme était sous le choc, comme la plupart des spectateurs d'ailleurs. Cette fillette n'était décidément pas ordinaire. Gohan et Videl purent se permettre un long soupir. L'homme était encore en vie. Les yeux de Chichi brillaient de plaisir. La fillette semblait suivre les traces de son père et de son grand-père. Quant à Mr Satan, du haut de sa tribune personnelle, il était à la fois fier de sa petite fille, qui venait de remporter la victoire avec une facilité déconcertante, et terriblement inquiet pour sa propre personne, car il devrait se battre contre le vainqueur du championnat. Les autres combattants ne verraient sans doute aucune difficulté à lui laisser la victoire (il s'était déjà assuré que Buu avait bien compris la consigne), mais comment expliquer à la fillette qu'elle devait perdre face à son grand-père si jamais elle arrivait en finale ?
L'arbitre demanda aux combattants du prochain match de se présenter sur l'aire de combat. Gokuu souriait en descendant les marches qui menaient des vestiaires au ring. Il se rappelait son premier championnat: il avait eu à peu près le même âge que son adversaire d'aujourd'hui. Il y avait combien de temps déjà ? Il ne parvenait pas à compter. Ca n'avait aucune importance, c'était très ancien, à présent. Mais il se rappelait son enthousiasme ce jour là, et tous les jours des championnats suivants. A ce moment encore, alors qu'il s'avançait sur les dalles de pierre du stade, il se sentait heureux comme un enfant à l'idée de se battre. Et s'il ne se trompait pas, son adversaire en valait réellement la peine.
Uubu transpirait déjà à grosses gouttes, avant même d'avoir commencé le combat. Il ne se sentait pas du tout certain de lui-même. Mais il lui fallait absolument gagner, ses amis avaient besoin de cet argent. Gokuu s'inclina devant lui, et Uubu en fit de même. Puis le signal du départ fut donné, et le jeune garçon se sentit littéralement paralysé. Des gens le regardaient. Une vraie foule, qui porterait sans doute un jugement sur son combat. Mais par-dessus tout, l'homme en face de lui venait de se mettre en position de combat, et il était terrifiant. Il trouva la force de bouger pour se mettre en position de défense. Surtout, ne pas se déconcentrer. Gokuu se jeta sur son adversaire, et celui-ci eut toutes les peines du monde à parer ses attaques . L'échange de 'formalités' une fois fini, Gokuu était perplexe. Comment se faisait-il que le garçon ne se défende pas ? Manifestement, il avait peur. Bon, j'essaie autre chose, se dit Gokuu.
Uubu fut étonné d'entendre son opposant l'insulter. Il lui avait pourtant paru correct, il avait respecté les règles des arts martiaux jusqu'à présent. Pourquoi lui dire de telles choses ? Uubu perdit un instant la raison, et frappa Gokuu au bras. Ce dernier se figea de douleur. Comment le gamin avait-il fait ça ? Son bras lui faisait mal, et il savait parfaitement qu'il y avait très peu de gens qui pouvaient se vanter d'être capables de lui faire mal. Mais il avait remarqué la lueur qui avait brillé un instant auparavant dans les yeux du garçon. Oui, ,ca devait être lui. Uubu entendit ensuite Gokuu insulter sa famille. S'en était trop. Cet homme était horrible, il n'avait aucun droit de dire ça. Uubu se sentit submergé par une rage incontrôlable, un pouvoir d'une amplitude infinie monta du plus profond de son être. Il se courba légèrement, pour crier de toutes ses forces le "Kiai" le plus puissant qui lui était possible. L'énergie se dégagea de son corps, pour envahir l'espace autour de lui.
Gokuu n'eut pas de temps de se rendre compte de ce qui se passait. Il fut emporté dans les airs par une énergie qu'il reconnaissait trop bien. Seuls ses extraordinaires réflexes lui permirent de s'arrêter à quelques mètres du sol. Si le garçon avait eu plus d'expérience, il aurait sans doute déjà gagné. Plus aucun doute à présent. Gokuu s'arrêta, à la grande surprise de son adversaire, et mit le pied à terre. Puis il raconta tout à Uubu de son origine, qui il était et ce qu'il attendait de lui. Il fallait entraîner ce garçon, et pour deux raisons. La première était que si jamais l'enfant tombait sous une mauvaise influence, il deviendrait une crainte pour l'humanité. Avec la puissance de Buu, il pouvait détruire la Terre sans faire attention. La seconde raison était plus personnelle: depuis dix ans, Gokuu n'avait plus d'adversaire valable. L'entraîner lui permettrait de développer sa force, ce qui lui promettait de merveilleux combats, longs et difficiles, comme les aiment les Saiyens.
Son explication finie, Gokuu s'envola sous les yeux ébahis de son nouveau pupille et des spectateurs pour arriver au niveau de la tribune depuis laquelle le regardait Chichi. On se revoit dans quelques années, d'accord ? Et Gokuu demanda à Uubu de monter sur son dos, pour rentrer chez lui, où il suivrait un entraînement destiné à faire de lui un excellent combattant. Uubu protesta qu'il voulait toujours remporter le combat, afin de pouvoir gagner l'argent si important pour lui et sa famille. Pas de problème, fit Gokuu, ce bon Mr Satan a des réserves personnelles, il suffit de lui demander. Mr Satan, sans bien se rendre compte, accepta, trop heureux de voir le guerrier s'en aller. Une difficulté de moins pour conserver son titre de champion du monde un peu plus longtemps. Ce dernier point facilement résolu, mais Son Gokuu trouvait toujours une solution à tout problème, les deux nouveaux amis s'envolèrent. En quelques secondes, ils avaient disparu au loin. C'était la conclusion à de nombreuses et mouvementées aventures.
***
Tous les gens présents dans le stade furent étonnés du départ des deux combattants. Et le match, alors ? Ils avaient pourtant bien commencé. Les arbitres se mirent à se gratter la tête.
Manifestement, c'était un abandon des deux côtés, ce qui voulait dire qu'il n'y avait pas de gagnant. Comment faire pour les prochains matchs ? Mais les plus étonnés étaient sans doute les membres de la famille de Gokuu. Même si ce comportement était typiquement le sien, il n'y avait pas d'erreur possible. Et bien, il faudrait de nouveau s'habituer à vivre sans Son Gokuu, mais ils commençaient à avoir l'habitude.
Au milieu des protestations indignées de Bulma, Chichi se sentit tout à coup un peu malade. Quand allait-elle revoir son mari ? Et qu'allait-il faire à entraîner ce garçon, quand il avait pour une fois une vie bien rangée, des fils et une femme en bonne santé, et une maison agréable à vivre ? Son père commença à la consoler, mais Chichi ne se sentait pas d'humeur à se faire consoler. Gohan était également stupéfait de la décision de son père, et Goten se rendit compte avec horreur qu'il perdait le père qu'il avait mis si longtemps à trouver, et qu'il avait vécu peu de temps avec lui, en fin de compte. Mais ce n'était pas comme s'il était mort de nouveau, il pourrait toujours aller le voir si l'envie lui en prenait. Et en fin de compte, il devait bien admettre que son père était libre de faire ce qui lui plaisait, et que ce qu'il venait de faire était totalement naturel pour lui. Bien, à plus tard, se dit Goten. Ce n'est vraiment pas mon jour. A l'autre bout du vestiaire, il pouvait voir ce gros pantin rose de Buu jouer à faire des ombres chinoises avec ce qui lui tenait lieu de mains, dans la lumière du soleil, en éclatant de rire. Il ne serait pas facile à battre, celui là.
Végéta se permit presque de sourire. Ah, Kakarotto, tu n'as pas changé. Il était venu principalement pour voir ce qu'il en était de la réincarnation de Buu. Kakarotto avait bien agi en partant l'entraîner, et Végéta le comprenait parfaitement. Et bien, il n'y avait plus aucun intérêt à rester là. Végéta pensa à partir sur-le-champ, mais finalement, il haussa les épaules et décida de rester. Puisqu'il était là, autant en profiter. Un peu d'exercice physique lui ferait du bien, d'autant plus qu'il avait fait quelques petits progrès ces dernières années. Il avait prévu de se défouler contre Kakarotto, mais il pourrait toujours aller le chercher s'il voulait vraiment se battre contre lui, plus tard. Pour le moment, il avait un championnat à gagner. Son visage ne reflétait aucune expression, mais il jubilait intérieurement.
Dunde soupira profondément. Piccolo lui adressa un regard satisfait. Pour une fois, Son Gokuu n'avait déclenché aucune catastrophe interplanétaire, et c'était aussi bien comme ça, même si c'était un peu inhabituel. Le jeune Dieu était heureux de constater que l'âme de Buu ne s'était pas réincarnée en un être maléfique. Bien que le jeune Uubu possède toute la puissance de son triste prédécesseur, il deviendrait un vaillant combattant, et pourrait perpétuer la tradition des arts martiaux. Il avait le meilleur des professeurs, et un esprit pur. Dunde avait jugé nécessaire de s'assurer par lui-même que rien de fâcheux pour l'humanité ne se produise cette fois, et il était content du résultat. Il prendrait certainement un grand plaisir à observer depuis son palais le déroulement de l'entraînement d'Uubu.
Le troisième combat de ce championnat déjà mouvementé pouvait commencer. Les deux hommes montèrent sur le terrain de combat. Captain Chicken avait l'air grotesque dans son costume ridicule, et Kiraano, malgré son jeune âge, avait de l'expérience. Le poids et la taille de son adversaire jouaient contre lui, mais il s'en servit pour faire tomber celui-ci hors du terrain. Kiraano fut ainsi sélectionné pour les quarts de finale.
C'est ainsi qu'arriva le quatrième combat. Les combattants étaient Majin Buu, et Son Goten. Buu monta sur le ring d'un air réjoui. Personne ne le connaissait -- tous les souvenirs de Buu dans la mémoire des humains avaient été effacés six mois après la mort du Buu maléfique -- à part Satan, qui lui cria des encouragements depuis sa tribune. De son côté, Goten n'en menait pas large. Il vit sa mère lui faire un petit signe de la main, et son frère lui adresser un signe de victoire. Contre Buu, il savait qu'il ne pourrait pas faire grand chose, même en se transformant en Super Saiyen.
"Vous pouvez y aller," fit l'arbitre, et Buu se mit à rire en se tenant le ventre. Goten devint sérieux, et se mit en position de combat. Les leçons de son père n'avaient peut être pas été aussi inutiles que ça. Il comptait bien voir ce qu'il pouvait faire.
"Hé, Buu," cria t-il. "Tu es en forme ?"
"Oui, ça va," répondit le gros extraterrestre rose de sa voix semi-enfantine.
"Mm.." Goten avança un pied, les bras positionnés en défense. Quel était le meilleur moyen d'atteindre son adversaire ? Il serait inutile de le blesser, il se régénèrerait aussitôt. Non, Buu était très puissant, mais peut être un peu lent à réagir. Pouvait-il s'en servir pour le faire tomber de la surface de combat ?
Goten se jeta sur Buu. Mais celui-ci cessa de rire et se concentra en le voyant arriver. Le pied de Son Goten s'enfonça dans la figure de Buu, et celui-ci fut projeté en l'air. Goten était déjà au-dessus de lui, et il le frappa de ses poings réunis, avec le maigre espoir de lui faire toucher le sol. Mais Buu absorba le coup, et Goten eut tout juste le temps d'éviter un coup de poing. Le bras de Buu passa au-dessus de sa tête, et Goten sourit pendant un instant. Buu avait plus d'un tour dans son sac, son bras se recourba, et son poing s'abattit sur la nuque de Goten. Celui-ci fut assailli par la douleur, et s'effondra au sol.
Il haletait lorsqu'il sentit Buu atterrir à côté de lui.
"Tu devras faire un peu mieux," fit Buu. Goten ne jugea pas utile de lui répondre. Au lieu de quoi il se releva, pour sentir qu'un poing s'enfonçait dans son estomac. Comment avait-il fait ? Il n'avait rien vu venir. Très bien, se dit Goten, il veut jouer à ça. Du reste, il n'avait pas vraiment le choix. Il se transforma en Super Saiyen, dans un cri de rage. Son énergie explosa en une aura lumineuse, et ses cheveux se dressèrent sur sa tête, comme animés d'une vie propre. Buu éclata de rire, ce qui énerva Goten encore plus. Du côté de la foule, un frison d'angoisse s'éleva. Quelques spectateurs avaient des souvenirs de ces guerriers aux cheveux brillants, et de ce que ça pouvait signifier.
"Ton énergie est misérable," lui fit Buu. "Tu ferais mieux d'abandonner."
Mais Goten n'en avait pas l'intention. Ils s'envolèrent simultanément sous les regards ahuris des spectateurs, qui ne comprenaient pas comment une telle chose était possible, et le combat aérien commença. Goten frappait à toute vitesse, mais Buu parait facilement tous ses coups, et en profitait pour s'amuser un peu. Goten s'énervait de plus en plus, incapable de toucher son adversaire. Pris d'un accès de colère, il enfonça son poing dans le ventre de Buu, qui le regardait avec un sourire cruel. Goten lui sourit également. Au moment de retirer son poing, Goten sentit qu'il n'en était pas capable. Buu avait déformé son corps de telle façon qu'il puisse le maintenir prisonnier. Goten tenta de toutes ses forces de se libérer, sans résultat. Son sourire s'estompa.
Buu le frappa alors au ventre. Goten eut le souffle coupé, mais déjà les poings gantés de Buu s'abattaient de nouveau sur lui. Il lui fallait réagir, et vite, parce qu'il ne tiendrait pas longtemps.
Dans les vestiaires, Trunks observait son ami. Il se frappa une main sur le front en voyant Buu retenir Goten de force, et lorsqu'il commença à frapper, il n'eut plus aucun doute sur l'issue du combat. Mais que voulait donc faire Goten ? Gagner ? C'était ridicule. Abandonne avant de te faire mal, pensa Trunks.
Chichi fut terrifiée lorsqu'elle vit que Goten ne pouvait plus bouger. Buu avait peut-être changé, mais il restait très fort. A côté d'elle, Bulma se mit à crier.
"Allez, Goten, réagis !"
Au son de sa voix, Goten tourna la tête. Manque d'attention, il prit un poing de Buu dans un oeil. Sentant son sang couler le long de sa joue, Goten devit furieux. Ah non ! se dit-il. Maintenant, je suis défiguré, et je peux aussi bien annuler mon rendez-vous de demain ! La rage s'empara de lui. Comment ce monstre rose se permettait-il de telles choses ? Une vague d'énergie étincelante se dégagea de son corps sous l'effet de la colère. D'un coup, Goten retira son poing. Buu, étonné, ne se rendit pas compte de la suite des évènements. Goten était furieux, et il projeta une boule d'énergie devant lui. Elle explosa à bout portant sur Buu, qui fut projeté au loin. Goten était sous son adversaire, et il l'expédia en l'air en frappant des deux pieds. Puis il monta aussi vite qu'il put, pour saisir une cheville de Buu. Il se mit alors à tomber, en entraînant son adversaire derrière lui, de toute sa vitesse de Super Saiyen. Son intention était de s'arrêter au dernier moment, pour faire tomber Buu au sol.
Mais celui-ci reprit ses esprits. Il n'avait pas attendu une telle réaction de la part de l'adolescent. Il voyait ce qu'il voulait faire, mais apparemment, Goten ne voulait plus jouer. Dommage.
Buu s'arrêta en l'air. Goten sentit son bras se tendre, et il fut obligé de lâcher Buu. Cependant, il n'eut pas le temps de voir arriver le second poing du monstre sur lui. Il fut frappé au visage, et tomba de quelques mètres. Lorsqu'il releva la tête, ce fut pour voir le bras de Buu allongé jusqu'à lui, et qui s'enfonça dans son estomac ; la vue de Goten se brouilla. Il se sentit tomber au sol, mais ne put rien faire pour s'en empêcher. Tout ce qu'il put faire, c'est de ne pas s'écraser à terre, en atterrissant assez maladroitement. Il tomba sur l'herbe, et se roula en boule pour faire cesser la douleur. Ses cheveux étaient de nouveau noirs.
Végéta était un peu surpris par le combat. Non par la victoire rapide de Buu, le gamin n'avait pas fait attention. Mais par la contre-attaque de Goten un moment auparavant. Quoi que ce soit qui ait mit Goten furieux, sa force avait atteint un niveau impressionnant à ce moment là. Mais les demi-Saiyens avaient toujours fait preuve d'un potentiel extraordinaire.
Buu se mit à rire en retombant. Goten, immobilisé au sol, jura silencieusement. Il avait perdu d'une façon lamentable. Au bout de quelques instants, il se mit sur ses pieds. La foule, jusque là silencieuse, lui fit une ovation. Le combat, même s'il avait été terrifiant pour la plupart des gens, avait été fantastique. Des brancardiers arrivèrent, mais Goten les dédaigna. Il n'avait rien de cassé, c'était une chance, et il n'aurait besoin que de quelques heures pour se remettre. Pendant que l'arbitre annonçait le nom du vainqueur, Goten prit la direction des tribunes. Il vit sa mère déboucher de la sortie des escaliers, et se ruer sur lui.
"Goten !" cria t-elle, en arrivant sur lui. "Tu t'es fait mal ?"
"Non," répondit-il, puis il s'éloigna. Chichi se figea, un peu surprise par sa réaction grossière. Peut-être qu'il était quand même blessé, et elle courut pour le rattraper. En passant à côté des vestiaires, Goten vit Trunks qui lui souriait. Goten ne put s'empêcher de lui rendre son sourire. Il était en colère, mais à bien y réfléchir, il ne se trouvait pas de motif valable pour être réellement en colère. Après tout, sa défaite était prévisible.. Il lança un signe de la main à Trunks, et sentant sa mère haleter en arrivant à sa hauteur, il la prit par les épaules avant de monter les escaliers pour rejoindre ses amis dans les gradins. Chichi, de nouveau surprise par son changement d'attitude, ne protesta pas cette fois.
Trunks regarda son ami partir. Apparemment, la victoire de Buu l'avait énervé, mais comment en aurait-il pu être autrement ? Goten et Trunks étaient incroyablement forts, mais Buu était invincible. Les pensées de Trunks furent interrompues par une pression sur son bras. Il tourna lentement la tête, pour tomber nez à nez avec son prochain adversaire, Ottoko Sukii. Trunks fit rapidement un bond de côté.
"Essaie encore de t'approcher, et tu vas le regretter," cria t-il.
"Pas la peine de t'énerver," fit l'autre. Déçu, mais bien décidé à recommencer, il s'éloigna en lançant un clin d'oeil à Trunks, et en lui faisant un petit signe. Celui-ci , rouge de colère et de honte, se retourna pour ne plus avoir à le regarder. C'était bientôt son tour. Attends un peu, pensa Trunks.
Goten et Chichi arrivèrent dans la tribune, et s'assirent côte à côte.
"Beau combat," fit Gohan. Videl acquiesça.
"Tu parles," lui répondit Goten, en faisant la moue. "J'ai perdu en deux minutes."
"Il est très fort, c'est tout. Mais tu as fait des progrès." Goten jeta un coup d'oeil à la ronde. Tous ses amis lui souriaient. Son visage s'éclaira. Et toute trace d'humiliation et de honte disparut.
"Tu as raison. Je n'avais pas une chance." fit Goten. Son frère lui tapa dans le dos en riant, manquant de le faire basculer de sa chaise. Buu n'était pas le seul à être fort. Goten lui sourit, et tourna son regard vers l'aire de combat. L'arbitre expliquait pour la dixième fois à Buu que ce n'était pas encore son tour pour le combat suivant, et l'extraterrestre le regardait d'un air triste. Il sortit un bonbon de sa poche, l'avala, éclata de rire, et s'en alla en dansant sur un pied vers les vestiaires. L'arbitre, un peu décontenancé, reprit son sérieux et se tourna vers la foule.
"Mesdames et messieurs, sans tarder, voici le combat suivant. Il opposera le jeune Trunks à Ottoko Sukii." L'arbitre s'interrompit, en relisant le nom. Non, ce n'était pas une blague. Il releva les yeux. "Souhaitons leur bonne chance !"
Il quitta l'aire de combat sous les acclamations de la foule. Les deux adversaires sortirent l'un après l'autre du vestiaire, et Trunks crut un instant que son opposant allait encore tenter de se jeter sur lui. Trunks se retourna, et s'éloigna à une distance respectable de son adversaire. Ils se faisaient maintenant face, et l'arbitre leur donna le signal du départ. Aussitôt, l'adversaire de Trunks se jeta en avant.
Trunks n'eut aucun mal à l'éviter. Il avait les bras croisés, mais ça ne l'empêchait pas de bouger. Ottoko Sukii passa à côté de lui quand Trunks s'écarta. L'autre se retourna, un peu étonné de la rapidité de son opposant, mais il fit un nouveau clin d'oeil et tenta d'attraper Trunks. Pendant un moment, le jeu continua ; Trunks, impitoyable, fit échouer toutes les tentatives de l'autre pour le saisir. Excédé, Ottoko Sukii finit par s'arrêter, pantelant.
"Mais tu vas arrêter de bouger, oui !" Trunks lui adressa un sourire féroce, tout en se demandant quelle était la façon la plus adaptée de gagner. Il n'avait aucune envie de frapper l'autre, il aurait pu le tuer d'un coup, en plus de se salir les mains. Il fit signe à son adversaire d'approcher. L'éclat se ralluma dans les yeux de ce dernier, qui ne se fit pas prier. Trunks recula lentement, et l'autre le suivit, épuisé par les mouvements violents qu'il venait de faire. Les spectateurs riaient.
Manifestement, il y avait une différence de niveau entre les deux combattants. Trunks recula jusqu'au bord de la surface de combat, puis il disparut. Ottoko Sukii, surpris, se retourna, pour tenter de localiser Trunks, et celui-ci réapparut, à quelques mètres devant lui. Il fit un geste de la main, comme pour chasser une mouche, et le souffle d'air dégagé fit chuter son adversaire en arrière. Il sortit de l'aire de combat.
Trunks se redressa, et quitta le ring en faisant un signe de victoire. Bien trop facile pour lui. La foule l'applaudit, même si personne n'avait compris comment il avait fait pour gagner, pendant que l'arbitre le déclarait vainqueur. Il regagna les vestiaires.
En passant la porte des vestiaires, il croisa son père, qui prenait le chemin de la sortie, pour son prochain match. Végéta lui adressa un sourire cruel quand ils se croisèrent. Trunks se demanda pourquoi, jusqu'au moment où il posa son regard sur le tableau donnant la progression de chaque combattant dans le tournoi. Lors des quarts de finale, il devrait se battre contre le vainqueur du match opposant son père à Nok. Trunks sentit son estomac se serrer. Il connaissait son prochain adversaire. Il se retourna, pour regarder la surface de combat d'un air songeur. Pan, le voyant de retour, courut vers lui en souriant. Il la fit monter sur ses épaules, en essayant de ne pas paraître trop triste.
"Sans attendre," déclara l'arbitre, "voici le dernier combat de ces huitièmes de finale. Applaudissez les combattants," fit-il en se tournant vers les escaliers menant au ring. Les adversaires se positionnèrent.
Alors comme ça, pensa Végéta en regardant son opposant, tu as osé revenir.
L'autre se mit à trembler en voyant Végéta croiser les bras devant lui. Il n'avait toujours pas compris ce qui lui était arrivé un moment auparavant, lorsque quelque chose l'avait violemment frappé au visage. Mais il soupçonnait que Végéta y était pour quelque chose. Il lui manquait quelques dents, mais il était bien décidé à se battre maintenant.
"Hé," fit-il en s'adressant à Végéta, "tu comptes gagner ?" Sur ce, il éclata d'un rire nerveux. Végéta ne le regarda même pas. Il lui tournait presque le dos, et l'autre fut vexé par cette attitude. Il se mit en position d'attaque, et dans un cri supposé faire peur à l'adversaire, se jeta en avant.
Végéta le fit arriver comme au ralenti. Tous les humains bougeaient à une vitesse lamentable. Et celui-ci dépassait les limites autorisées en matière de bêtise. Lorsque son adversaire fut suffisamment proche, Végéta libéra une quantité infime de son énergie, et érigea un champ de force qui cloua l'homme sur place.
Mr Satan connaissait Végéta depuis un moment. Il doutait que son adversaire ait une chance, mais ce qu'il voyait l'effrayait: Nok était comme paralysé, incapable de bouger. Et Végéta n'avait pas levé le petit doigt. Pas encore.
La foule était perplexe. Un des combattants semblait se désintéresser du match, tandis que l'autre venait subitement de s'arrêter net, comme s'il avait heurté un mur invisible.
Nok poussait de toutes ses forces. Malgré ça, il ne parvenait pas à avancer d'un pouce. Pire encore, il sentit bientôt que ses pieds glissaient d'eux même en arrière, comme s'il était repoussé par une force mystérieuse. La transpiration commença à couler de son visage, et il redoubla d'efforts pour ne pas tomber en arrière.
Du haut de la tribune, Bulma regardait Végéta. Elle lui avait bien recommandé de ne tuer personne, cette fois. Il avait fait semblant de ne pas l'écouter, en se moquant presque d'elle, mais manifestement, il avait compris la consigne. D'un autre côté, elle se demandait ce qu'il attendait pour pousser son adversaire hors du terrain.
Végéta regardait la foule d'un air distrait. Les spectateurs ne comprenaient rien à ce qui se passait, manifestement. Il regarda dans la tribune, et vit Bulma qui le fixait d'un air perplexe. Puis il tourna la tête vers son opposant. Il lui adressa un petit sourire. "Alors," fit-il, "on ne bouge plus ? Qu'est-ce que tu attends, attaque-moi. Je croyais que tu voulais me tuer." L'autre était bien trop concentré sur ses efforts pour penser à une réponse valable. Il se fatiguait, et perdait de plus en plus de terrain.
Végéta cessa de sourire. Cet humain ne valait vraiment pas la peine qu'il perde son temps plus longtemps. D'un coup, il libéra plus d'énergie, et expédia l'homme voltiger dans les gradins. Puis il se dirigea vers les vestiaires.
Personne n'avait compris ce qui venait de se passer. Nok avait été proprement propulsé hors de la surface de combat, mais comment ? L'arbitre ne comprenait pas non plus, mais il monta sur le ring.
"Et bien, hum.." fit-il, d'une voix peu assurée. "Nok est sorti de l'aire de combat, donc il a perdu. Végéta est autorisé à participer aux quarts de finale," déclara t-il. Une ovation accueillit ses mots. "Les combats reprendront dans un petit quart d'heure, le temps pour les combattants de se reposer."
Dans les vestiaires, Pan était descendue de sur les épaules de Trunks. Lorsque son père avait gagné, il avait soupiré, et l'avait posée à terre pour aller s'asseoir dans un coin, l'air triste. Elle regarda Végéta entrer dans la pièce, et jeter un regard sur son fils. Pan fronça les sourcils, mais n'attacha pas plus d'attention à la scène. Elle se demandait contre qui elle allait se battre. Elle aurait du affronter le gagnant du match opposant Uubu et son grand-père, mais ils étaient partis tous les deux. De son côté, Buu mangeait toujours des bonbons, sans se soucier du prochain combat qu'il disputerait contre Kiraano. Celui-ci chercha son adversaire des yeux, puis, le trouvant, ne sut que penser. Buu semblait peu concerné par le championnat, mais il paraissait fort. Il aurait peut-être du mal à gagner.
Goten déboula dans les vestiaires, en sa qualité d'ex-participant. Il donna une tape dans le dos de Trunks.
"Bravo," lui fit-il, "tu as passé le premier tour. Pas comme moi..." Mais constata que son ami ne partageait pas son enthousiasme.
"Ca ne vas pas ?" lui demanda t-il. Trunks releva la tête ; il ne souriait pas, non plus.
"Quoi ?" demanda Goten. Sans répondre, Trunks tendit une main, et Goten chercha du regard ce que son ami désignait. Il vit, dehors, le tableau donnant l'ordre des prochains combats. En face du nom de Trunks, un arbitre écrivait celui de son futur adversaire. Goten eut un frisson en voyant qu'il s'agissait de Végéta.
Goten cessa de sourire, et s'assit sur le banc, à côté de son ami. Il posa la tête dans ses mains. Finalement, Trunks n'avait pas de raison particulière de se réjouir, il le comprenait très bien. Et il sentait l'amertume de sa défaite refaire surface. Au fond de la pièce, adossé à un mur, et le visage aussi expressif qu'une pierre, Végéta les fixait du regard. Trunks soupira longuement.
Fin du chapitre 1
Lien vers Chapitre 2
Tout d abord je precise que je suis pas l auteur de cette fiction.
Celle ci est achevée depuis plus de 15 ans, et dispose même d une suite. Renommée dans le petit monde de la fanfiction, elle est à l heure actuelle indisponible sur internet.
Suite à quelques recherches, le mail de l auteur à été retrouvé (ici : http://www.angelfire.com/nt/vegeta/fanfics.htm), des mails échangés (ici : viewtopic.php?f=42&t=6346&start=345#p332276), et donc son autorisation obtenue pour poster la fiction ici. J'ai attendu car pensait qu'il pourrait le faire lui même.
Le rythme de parution sera en gros de 3-4 chapitres par semaine (je me reserve des exceptions si pas dispo). J ai pas touché à la mise en page, à part rajouter quelques sauts de ligne pour que ça fasse pas trop pâté. Si vous etes pas content concernant les prénoms des persos ou la mise en page des dialogues, c‘pas moi ! La première fiction fait 20 chapitres.
Cette fiction commence au 28ème Tenkachi Budokai, le fameux tournoi du tome 42, ou Goku part entrainer Uub. Ce sera donc une suite .
Lien vers les chapitres :
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Un Prince nommé Végéta -- Chapitre 1
Le regard de Végéta fit le tour du stade. Tous les participants étaient réunis sur l'aire de combat. Il était un peu déçu qu'il n'y ait pas de nouvel adversaire valable. Les humains qui comptaient participer n'avaient aucune chance, et les seuls susceptibles de pouvoir atteindre la finale en dehors de lui-même seraient Kakarotto et Majin Buu. Le premier fils de Kakarotto ne participait pas, il avait définitivement laissé tomber les combats, et Piccolo se contenterait de regarder les matchs cette année. De toute façon, se dit le Saiyen, il n'aurait pas lui non plus eu de grandes chances de remporter la victoire. Et il devait bien se l'avouer, la défection de Son Gohan le soulageait un peu. Le gamin était vraiment incroyablement puissant, même s'il négligeait son entraînement.
Dix ans après la mort de Buu, ils se retrouvaient de nouveau pour un championnat d'arts martiaux. Les spectateurs s'étaient installés dans les gradins, et Mr Satan, qui faisait maintenant partie de la famille de Gokuu, leur avait trouvé des places près de l'aire de combat pour sa fille et sa petite famille. Un peu gênés par les regards de spectateurs envieux, ils s'étaient également rendu compte que si près du ring, ils ne voyaient absolument rien. Ils avaient fini par aller s'installer dans une tribune. Seuls les Nameks, Piccolo et Dunde, étaient restés à leurs places. La petite troupe était au complet. Bulma et Bra avaient accompagné Végéta et Trunks qui devaient combattre, au grand regret de ce dernier, d'ailleurs. Chichi était venue avec son père pour acclamer Son Gokuu et son fils Goten. Videl et Son Gohan ne prenaient pas part au combat, mais leur petite fille Pan avait pris le relais. Son père était fier d'elle, il l'avait bien entraînée. La seule chose qui lui fasse un peu peur, c'est qu'elle ne puisse pas contrôler sa force sous le coup de l'émotion, et qu'elle tue quelqu'un par mégarde. Le vieux Tortue Géniale, plus en forme que jamais, venait lui aussi regarder les combats ; même si son regard déviait aussi souvent qu'il en avait l'occasion vers les jupes et la poitrine des jolies demoiselles, il était surtout là pour admirer son ancien et plus brillant élève, Son Gokuu. Yamcha avait cessé de combattre, tout comme Gohan. Il préférait venir voir un beau combat plutôt que de se faire tuer par un Demi-Saiyen ou un de leurs pères. Krilin était également venu, accompagné de sa famille. C18 était toujours aussi peu loquace, et il était conscient que les yeux de sa fille Marron étaient en permanence rivés sur ce garnement de Goten.
Quant à Dunde, il aurait très bien pu observer les matchs depuis son palais flottant au-dessus de la Terre. Mais Piccolo ne serait jamais venu s'il était resté là haut. Et il savait que son mentor aimait être en compagnie de ses amis, même s'il ne l'avait jamais dit. Du reste, les combats étaient prometteurs, et il semblait de rigueur depuis quelques temps qu'un Dieu descende sur Terre pour le championnat d'arts martiaux. Mais Dunde avait également une autre raison de descendre sur Terre ce jour là. Il avait eu le même pressentiment que Gokuu : quelque chose allait se produire lors de ce championnat, et il espérait seulement que la triste aventure qu'ils avaient vécue dix ans auparavant ne se renouvelle pas. Il avait commencé à observer la foule. Mais bien qu'il soit le Dieu de cette planète, il ne savait pas vraiment de quel côté viendrait la surprise.
Son Gokuu scrutait également les participants du regard. Oui, il en était maintenant convaincu. Il avait devant lui celui qu'il attendait depuis si longtemps. Il avait quelques temps auparavant eu une sorte de prémonition, qui l'avait décidé de participer à ce championnat. Quelqu'un d'incroyablement fort allait combattre également. Il avait immédiatement repensé au vœu qu'il avait fait dix ans auparavant, à l'instant où il avait tué Buu : il avait souhaité que ce dernier se réincarne sous la forme d'un humain pour qu'il puisse de nouveau se battre contre lui. Et dès qu'il avait vu le jeune garçon, il avait su que son désir avait été exhaussé. Ce brave Enma Daioh ne lui refusait vraiment rien. Il avait décidé de faire preuve d'un peu d'humour, et de donner le nom de "Uubu" à celui qui incarnait l'ancien "Buu". Il se dit que la prochaine fois qu'il mourrait, il lui faudrait remercier le gardien du paradis pour ce qu'il avait fait. Mais en attendant, il devait disputer un match contre le garçon, et il s'en réjouissait d'avance. Gokuu était naïf, mais il avait appris un certain nombre de choses dans sa vie. Par exemple, que dans certaines occasions, on pouvait se permettre de tricher. Il fit discrètement appel à Boubou lors du tirage au sort, pour répartir les combattants entre eux. Celui-ci, amusé par ce nouveau jeu, écouta ses directives et utilisa ses pouvoirs magiques pour un peu forcer la main au hasard.
Le premier combat devrait opposer Pan à Mou Kekko. Ce dernier était un géant humain, qui se mit à rire en voyant qu'il devrait combattre contre une fillette. Celle-ci était impressionnée par la cérémonie, car c'était son premier véritable combat en public. Elle savait qu'elle pouvait gagner contre n'importe quel être humain, mais elle avait un léger trac. Elle leva les yeux, et vit son père, dans les tribunes, qui lui souriait en levant un pouce vers le haut, en signe de victoire. Son visage s'épanouit, et elle oublia un instant que plusieurs milliers de personnes la regardaient.
Ainsi que Gokuu l'avait demandé, le second combat opposerait le Saiyen et Uubu. L'instant de vérité était proche. L'enfant semblait nerveux, et se demandait vraiment ce qu'il faisait là. Bien entendu, il était venu pour l'argent de la récompense qu'empocherait le vainqueur. Une somme colossale, qui permettrait aux habitants de son village de manger. Car c'était la famine sur son île, et ses talents de combattant l'avaient désigné pour participer à ce championnat. Cependant, Uubu leva les yeux vers l'homme qui allait être son adversaire, et qui lui souriait. Ca ne le rassurait pas du tout, car ce Gokuu semblait très fort, et expérimenté. On voyait nettement les muscles de son torse sous son T-shirt, et Uubu se dit qu'il aurait mieux fait de ne pas venir. Mais la seule idée d'abandonner, et de se discréditer aux yeux de sa famille, le répugnait. Il combattrait loyalement, selon les règles ancestrales des arts martiaux, et tant pis s'il perdait.
Gokuu, malgré le sourire qu'il affichait sur son visage, se sentait un peu mal à l'aise. C'était totalement inhabituel chez lui. S'il avait deviné correctement, il ne pourrait jamais vaincre ce gamin, malgré une vie d'entraînement intensif. Il lui avait fallu l'aide de tous les habitants de la Terre une décennie auparavant pour venir à bout du monstre, et si ce frêle enfant était réellement sa réincarnation, seul son manque d'expérience pourrait lui faire perdre le match.
Mais Gokuu n'était pas venu pour gagner, cette fois. Ils avaient tous fait leurs preuves, il n'était plus question de compétition. Ce qu'il espérait, c'était pouvoir tester le jeune garçon, pour pouvoir de nouveau se battre contre quelqu'un à sa hauteur. C'est l'inconvénient majeur de devenir trop puissant, se dit Gokuu. Même son fils cadet ne lui arrivait pas à la cheville, et l'aîné ne faisait que lire et étudier jour et nuit. Gokuu sentait son instinct de Saiyen s'éveiller à la vue d'Uubu. Si seulement il pouvait avoir raison...
Buu désigna ensuite deux humains pour disputer le troisième match. Captain Chicken et Kiraano n'avaient rien de comparable avec Gokuu ou les autres Saiyens, il fallait simplement les caser quelque part.
Le quatrième combat verrait s'affronter Buu lui-même et Son Goten. Buu n'avait rien contre l'adolescent, il voulait simplement s'amuser contre quelqu'un de fort. Gokuu aurait été parfait pour ça, mais il lui avait demandé de se battre contre Uubu. Buu n'avait pas très bien compris ses raisons, mais il trouvait amusant de répartir les combattants alors que tout le monde croyait que c'était l'œuvre du destin.
Quand à Goten, il se frappa le front lorsqu'il tira son numéro dans l'urne, et vit son nom s'inscrire en face de celui de Buu sur le tableau. Il avait perdu d'avance. Mais quelle idée aussi de participer à un tel championnat ! Il aurait mille fois préféré aller se balader avec sa dernière petite amie en date. De toute façon, il n'était venu là que parce que son père venait, et qu'il savait que ce dernier désirait sa présence. Bien, il espérait simplement ne pas se blesser, pour pouvoir aller en ville le lendemain.
Trunks se battrait contre un certain Ottoko Sukii lors du cinquième match. Trunks était absolument dégoûté par son adversaire, qui avait commença à lui faire des avances : il s'approcha, un peu près au goût de Trunks, et commença son numéro de charme. Je ne veux pas le toucher, se dit Trunks. Je vais l'expédier hors du terrain en un clin d'oeil, tant pis pour cet imbécile.
Et le dernier combat de ce championnat opposerait les deux derniers participants : un humain nommé Nok contre Végéta. Ce dernier jeta un coup d'oeil à son adversaire. Lamentable. Il posa son regard sur celui que Kakarotto soupçonnait être la réincarnation de Buu. Cet enfant ne dégageait aucune puissance, se pouvait-il que l'autre Saiyen ait raison ? Il était fou, mais lorsqu'il s'agissait de combat, Végéta devait bien admettre que Kakarotto était un vrai magicien. Peut-être avait-il raison. De toute façon, Kakarotto avait toujours eu une chance incroyable, il pouvait tout aussi bien être dans le vrai. Le dénommé Nok, à oui, mon adversaire, se dit Végéta, s'approcha. Végéta n'avait pas besoin de se retourner pour le sentir arriver par derrière. L'humain commença à lui parler. Végéta l'écouta seulement parce que l'autre était vraiment très proche.
"Ah," fit-il, "je me bats contre un vieillard. Tu n'as pas un peu peur, papy ? Je vais te tuer."
Végéta en avait assez d'une telle impertinence. Il était un Saiyen, et qui plus est le dernier Prince de son regretté peuple. Il souleva sa main et lui effleura le visage. L'autre alla s'écraser contre un mur, la plus grande partie de ses dents en miettes. Végéta avait fait très attention de ne pas le tuer seulement parce que Bulma lui aurait fait une scène, et il n'y tenait pas du tout. La femme pouvait se révéler redoutable, de ce côté là. D'autre part, un tel geste l'aurait automatiquement disqualifié, et il allait gagner, cette fois. Si jamais l'humain se relevait, et bien il pourrait se battre contre lui, aucun problème.
Le commentateur annonça le début des combats.
Mou Kekko et Pan montèrent sur le terrain de combat. L'homme exultait, il était certain de remporter la victoire contre un tel adversaire. Il décida de s'amuser un peu, pour fêter son accession rapide en quarts de finale.
"Hé," fit-il en s'adressant à Pan qui s'inclinait respectueusement devant lui, comme le voulait la tradition. "Tu veux vraiment te battre contre moi ? Tu n'es qu'un moustique.", fit-il avec un sourire cruel
"C'est parti !" cria l'arbitre. A l'insulte, le caractère Saiyen de Pan s'était éveillé. Elle ne vit pas ses parents l'encourager, car elle était concentrée sur son adversaire. Elle sauta en l'air, et lui flanqua un gifle. Les yeux de l'homme faillirent sortir de leurs orbites, et quelques-unes une des ses dents furent projetées au sol. Il n'eut cependant pas le temps de s'en inquiéter, car déjà Pan s'était retournée dans les airs, et elle lui asséna un magistral coup de pied au visage. Le fier combattant fut éjecté du terrain. Pan avait gagné.
Des ambulanciers vinrent tout de suite ramasser le corps tremblant de Mou Kekko, sous le regard incrédule des spectateurs. L'homme était sous le choc, comme la plupart des spectateurs d'ailleurs. Cette fillette n'était décidément pas ordinaire. Gohan et Videl purent se permettre un long soupir. L'homme était encore en vie. Les yeux de Chichi brillaient de plaisir. La fillette semblait suivre les traces de son père et de son grand-père. Quant à Mr Satan, du haut de sa tribune personnelle, il était à la fois fier de sa petite fille, qui venait de remporter la victoire avec une facilité déconcertante, et terriblement inquiet pour sa propre personne, car il devrait se battre contre le vainqueur du championnat. Les autres combattants ne verraient sans doute aucune difficulté à lui laisser la victoire (il s'était déjà assuré que Buu avait bien compris la consigne), mais comment expliquer à la fillette qu'elle devait perdre face à son grand-père si jamais elle arrivait en finale ?
L'arbitre demanda aux combattants du prochain match de se présenter sur l'aire de combat. Gokuu souriait en descendant les marches qui menaient des vestiaires au ring. Il se rappelait son premier championnat: il avait eu à peu près le même âge que son adversaire d'aujourd'hui. Il y avait combien de temps déjà ? Il ne parvenait pas à compter. Ca n'avait aucune importance, c'était très ancien, à présent. Mais il se rappelait son enthousiasme ce jour là, et tous les jours des championnats suivants. A ce moment encore, alors qu'il s'avançait sur les dalles de pierre du stade, il se sentait heureux comme un enfant à l'idée de se battre. Et s'il ne se trompait pas, son adversaire en valait réellement la peine.
Uubu transpirait déjà à grosses gouttes, avant même d'avoir commencé le combat. Il ne se sentait pas du tout certain de lui-même. Mais il lui fallait absolument gagner, ses amis avaient besoin de cet argent. Gokuu s'inclina devant lui, et Uubu en fit de même. Puis le signal du départ fut donné, et le jeune garçon se sentit littéralement paralysé. Des gens le regardaient. Une vraie foule, qui porterait sans doute un jugement sur son combat. Mais par-dessus tout, l'homme en face de lui venait de se mettre en position de combat, et il était terrifiant. Il trouva la force de bouger pour se mettre en position de défense. Surtout, ne pas se déconcentrer. Gokuu se jeta sur son adversaire, et celui-ci eut toutes les peines du monde à parer ses attaques . L'échange de 'formalités' une fois fini, Gokuu était perplexe. Comment se faisait-il que le garçon ne se défende pas ? Manifestement, il avait peur. Bon, j'essaie autre chose, se dit Gokuu.
Uubu fut étonné d'entendre son opposant l'insulter. Il lui avait pourtant paru correct, il avait respecté les règles des arts martiaux jusqu'à présent. Pourquoi lui dire de telles choses ? Uubu perdit un instant la raison, et frappa Gokuu au bras. Ce dernier se figea de douleur. Comment le gamin avait-il fait ça ? Son bras lui faisait mal, et il savait parfaitement qu'il y avait très peu de gens qui pouvaient se vanter d'être capables de lui faire mal. Mais il avait remarqué la lueur qui avait brillé un instant auparavant dans les yeux du garçon. Oui, ,ca devait être lui. Uubu entendit ensuite Gokuu insulter sa famille. S'en était trop. Cet homme était horrible, il n'avait aucun droit de dire ça. Uubu se sentit submergé par une rage incontrôlable, un pouvoir d'une amplitude infinie monta du plus profond de son être. Il se courba légèrement, pour crier de toutes ses forces le "Kiai" le plus puissant qui lui était possible. L'énergie se dégagea de son corps, pour envahir l'espace autour de lui.
Gokuu n'eut pas de temps de se rendre compte de ce qui se passait. Il fut emporté dans les airs par une énergie qu'il reconnaissait trop bien. Seuls ses extraordinaires réflexes lui permirent de s'arrêter à quelques mètres du sol. Si le garçon avait eu plus d'expérience, il aurait sans doute déjà gagné. Plus aucun doute à présent. Gokuu s'arrêta, à la grande surprise de son adversaire, et mit le pied à terre. Puis il raconta tout à Uubu de son origine, qui il était et ce qu'il attendait de lui. Il fallait entraîner ce garçon, et pour deux raisons. La première était que si jamais l'enfant tombait sous une mauvaise influence, il deviendrait une crainte pour l'humanité. Avec la puissance de Buu, il pouvait détruire la Terre sans faire attention. La seconde raison était plus personnelle: depuis dix ans, Gokuu n'avait plus d'adversaire valable. L'entraîner lui permettrait de développer sa force, ce qui lui promettait de merveilleux combats, longs et difficiles, comme les aiment les Saiyens.
Son explication finie, Gokuu s'envola sous les yeux ébahis de son nouveau pupille et des spectateurs pour arriver au niveau de la tribune depuis laquelle le regardait Chichi. On se revoit dans quelques années, d'accord ? Et Gokuu demanda à Uubu de monter sur son dos, pour rentrer chez lui, où il suivrait un entraînement destiné à faire de lui un excellent combattant. Uubu protesta qu'il voulait toujours remporter le combat, afin de pouvoir gagner l'argent si important pour lui et sa famille. Pas de problème, fit Gokuu, ce bon Mr Satan a des réserves personnelles, il suffit de lui demander. Mr Satan, sans bien se rendre compte, accepta, trop heureux de voir le guerrier s'en aller. Une difficulté de moins pour conserver son titre de champion du monde un peu plus longtemps. Ce dernier point facilement résolu, mais Son Gokuu trouvait toujours une solution à tout problème, les deux nouveaux amis s'envolèrent. En quelques secondes, ils avaient disparu au loin. C'était la conclusion à de nombreuses et mouvementées aventures.
***
Tous les gens présents dans le stade furent étonnés du départ des deux combattants. Et le match, alors ? Ils avaient pourtant bien commencé. Les arbitres se mirent à se gratter la tête.
Manifestement, c'était un abandon des deux côtés, ce qui voulait dire qu'il n'y avait pas de gagnant. Comment faire pour les prochains matchs ? Mais les plus étonnés étaient sans doute les membres de la famille de Gokuu. Même si ce comportement était typiquement le sien, il n'y avait pas d'erreur possible. Et bien, il faudrait de nouveau s'habituer à vivre sans Son Gokuu, mais ils commençaient à avoir l'habitude.
Au milieu des protestations indignées de Bulma, Chichi se sentit tout à coup un peu malade. Quand allait-elle revoir son mari ? Et qu'allait-il faire à entraîner ce garçon, quand il avait pour une fois une vie bien rangée, des fils et une femme en bonne santé, et une maison agréable à vivre ? Son père commença à la consoler, mais Chichi ne se sentait pas d'humeur à se faire consoler. Gohan était également stupéfait de la décision de son père, et Goten se rendit compte avec horreur qu'il perdait le père qu'il avait mis si longtemps à trouver, et qu'il avait vécu peu de temps avec lui, en fin de compte. Mais ce n'était pas comme s'il était mort de nouveau, il pourrait toujours aller le voir si l'envie lui en prenait. Et en fin de compte, il devait bien admettre que son père était libre de faire ce qui lui plaisait, et que ce qu'il venait de faire était totalement naturel pour lui. Bien, à plus tard, se dit Goten. Ce n'est vraiment pas mon jour. A l'autre bout du vestiaire, il pouvait voir ce gros pantin rose de Buu jouer à faire des ombres chinoises avec ce qui lui tenait lieu de mains, dans la lumière du soleil, en éclatant de rire. Il ne serait pas facile à battre, celui là.
Végéta se permit presque de sourire. Ah, Kakarotto, tu n'as pas changé. Il était venu principalement pour voir ce qu'il en était de la réincarnation de Buu. Kakarotto avait bien agi en partant l'entraîner, et Végéta le comprenait parfaitement. Et bien, il n'y avait plus aucun intérêt à rester là. Végéta pensa à partir sur-le-champ, mais finalement, il haussa les épaules et décida de rester. Puisqu'il était là, autant en profiter. Un peu d'exercice physique lui ferait du bien, d'autant plus qu'il avait fait quelques petits progrès ces dernières années. Il avait prévu de se défouler contre Kakarotto, mais il pourrait toujours aller le chercher s'il voulait vraiment se battre contre lui, plus tard. Pour le moment, il avait un championnat à gagner. Son visage ne reflétait aucune expression, mais il jubilait intérieurement.
Dunde soupira profondément. Piccolo lui adressa un regard satisfait. Pour une fois, Son Gokuu n'avait déclenché aucune catastrophe interplanétaire, et c'était aussi bien comme ça, même si c'était un peu inhabituel. Le jeune Dieu était heureux de constater que l'âme de Buu ne s'était pas réincarnée en un être maléfique. Bien que le jeune Uubu possède toute la puissance de son triste prédécesseur, il deviendrait un vaillant combattant, et pourrait perpétuer la tradition des arts martiaux. Il avait le meilleur des professeurs, et un esprit pur. Dunde avait jugé nécessaire de s'assurer par lui-même que rien de fâcheux pour l'humanité ne se produise cette fois, et il était content du résultat. Il prendrait certainement un grand plaisir à observer depuis son palais le déroulement de l'entraînement d'Uubu.
Le troisième combat de ce championnat déjà mouvementé pouvait commencer. Les deux hommes montèrent sur le terrain de combat. Captain Chicken avait l'air grotesque dans son costume ridicule, et Kiraano, malgré son jeune âge, avait de l'expérience. Le poids et la taille de son adversaire jouaient contre lui, mais il s'en servit pour faire tomber celui-ci hors du terrain. Kiraano fut ainsi sélectionné pour les quarts de finale.
C'est ainsi qu'arriva le quatrième combat. Les combattants étaient Majin Buu, et Son Goten. Buu monta sur le ring d'un air réjoui. Personne ne le connaissait -- tous les souvenirs de Buu dans la mémoire des humains avaient été effacés six mois après la mort du Buu maléfique -- à part Satan, qui lui cria des encouragements depuis sa tribune. De son côté, Goten n'en menait pas large. Il vit sa mère lui faire un petit signe de la main, et son frère lui adresser un signe de victoire. Contre Buu, il savait qu'il ne pourrait pas faire grand chose, même en se transformant en Super Saiyen.
"Vous pouvez y aller," fit l'arbitre, et Buu se mit à rire en se tenant le ventre. Goten devint sérieux, et se mit en position de combat. Les leçons de son père n'avaient peut être pas été aussi inutiles que ça. Il comptait bien voir ce qu'il pouvait faire.
"Hé, Buu," cria t-il. "Tu es en forme ?"
"Oui, ça va," répondit le gros extraterrestre rose de sa voix semi-enfantine.
"Mm.." Goten avança un pied, les bras positionnés en défense. Quel était le meilleur moyen d'atteindre son adversaire ? Il serait inutile de le blesser, il se régénèrerait aussitôt. Non, Buu était très puissant, mais peut être un peu lent à réagir. Pouvait-il s'en servir pour le faire tomber de la surface de combat ?
Goten se jeta sur Buu. Mais celui-ci cessa de rire et se concentra en le voyant arriver. Le pied de Son Goten s'enfonça dans la figure de Buu, et celui-ci fut projeté en l'air. Goten était déjà au-dessus de lui, et il le frappa de ses poings réunis, avec le maigre espoir de lui faire toucher le sol. Mais Buu absorba le coup, et Goten eut tout juste le temps d'éviter un coup de poing. Le bras de Buu passa au-dessus de sa tête, et Goten sourit pendant un instant. Buu avait plus d'un tour dans son sac, son bras se recourba, et son poing s'abattit sur la nuque de Goten. Celui-ci fut assailli par la douleur, et s'effondra au sol.
Il haletait lorsqu'il sentit Buu atterrir à côté de lui.
"Tu devras faire un peu mieux," fit Buu. Goten ne jugea pas utile de lui répondre. Au lieu de quoi il se releva, pour sentir qu'un poing s'enfonçait dans son estomac. Comment avait-il fait ? Il n'avait rien vu venir. Très bien, se dit Goten, il veut jouer à ça. Du reste, il n'avait pas vraiment le choix. Il se transforma en Super Saiyen, dans un cri de rage. Son énergie explosa en une aura lumineuse, et ses cheveux se dressèrent sur sa tête, comme animés d'une vie propre. Buu éclata de rire, ce qui énerva Goten encore plus. Du côté de la foule, un frison d'angoisse s'éleva. Quelques spectateurs avaient des souvenirs de ces guerriers aux cheveux brillants, et de ce que ça pouvait signifier.
"Ton énergie est misérable," lui fit Buu. "Tu ferais mieux d'abandonner."
Mais Goten n'en avait pas l'intention. Ils s'envolèrent simultanément sous les regards ahuris des spectateurs, qui ne comprenaient pas comment une telle chose était possible, et le combat aérien commença. Goten frappait à toute vitesse, mais Buu parait facilement tous ses coups, et en profitait pour s'amuser un peu. Goten s'énervait de plus en plus, incapable de toucher son adversaire. Pris d'un accès de colère, il enfonça son poing dans le ventre de Buu, qui le regardait avec un sourire cruel. Goten lui sourit également. Au moment de retirer son poing, Goten sentit qu'il n'en était pas capable. Buu avait déformé son corps de telle façon qu'il puisse le maintenir prisonnier. Goten tenta de toutes ses forces de se libérer, sans résultat. Son sourire s'estompa.
Buu le frappa alors au ventre. Goten eut le souffle coupé, mais déjà les poings gantés de Buu s'abattaient de nouveau sur lui. Il lui fallait réagir, et vite, parce qu'il ne tiendrait pas longtemps.
Dans les vestiaires, Trunks observait son ami. Il se frappa une main sur le front en voyant Buu retenir Goten de force, et lorsqu'il commença à frapper, il n'eut plus aucun doute sur l'issue du combat. Mais que voulait donc faire Goten ? Gagner ? C'était ridicule. Abandonne avant de te faire mal, pensa Trunks.
Chichi fut terrifiée lorsqu'elle vit que Goten ne pouvait plus bouger. Buu avait peut-être changé, mais il restait très fort. A côté d'elle, Bulma se mit à crier.
"Allez, Goten, réagis !"
Au son de sa voix, Goten tourna la tête. Manque d'attention, il prit un poing de Buu dans un oeil. Sentant son sang couler le long de sa joue, Goten devit furieux. Ah non ! se dit-il. Maintenant, je suis défiguré, et je peux aussi bien annuler mon rendez-vous de demain ! La rage s'empara de lui. Comment ce monstre rose se permettait-il de telles choses ? Une vague d'énergie étincelante se dégagea de son corps sous l'effet de la colère. D'un coup, Goten retira son poing. Buu, étonné, ne se rendit pas compte de la suite des évènements. Goten était furieux, et il projeta une boule d'énergie devant lui. Elle explosa à bout portant sur Buu, qui fut projeté au loin. Goten était sous son adversaire, et il l'expédia en l'air en frappant des deux pieds. Puis il monta aussi vite qu'il put, pour saisir une cheville de Buu. Il se mit alors à tomber, en entraînant son adversaire derrière lui, de toute sa vitesse de Super Saiyen. Son intention était de s'arrêter au dernier moment, pour faire tomber Buu au sol.
Mais celui-ci reprit ses esprits. Il n'avait pas attendu une telle réaction de la part de l'adolescent. Il voyait ce qu'il voulait faire, mais apparemment, Goten ne voulait plus jouer. Dommage.
Buu s'arrêta en l'air. Goten sentit son bras se tendre, et il fut obligé de lâcher Buu. Cependant, il n'eut pas le temps de voir arriver le second poing du monstre sur lui. Il fut frappé au visage, et tomba de quelques mètres. Lorsqu'il releva la tête, ce fut pour voir le bras de Buu allongé jusqu'à lui, et qui s'enfonça dans son estomac ; la vue de Goten se brouilla. Il se sentit tomber au sol, mais ne put rien faire pour s'en empêcher. Tout ce qu'il put faire, c'est de ne pas s'écraser à terre, en atterrissant assez maladroitement. Il tomba sur l'herbe, et se roula en boule pour faire cesser la douleur. Ses cheveux étaient de nouveau noirs.
Végéta était un peu surpris par le combat. Non par la victoire rapide de Buu, le gamin n'avait pas fait attention. Mais par la contre-attaque de Goten un moment auparavant. Quoi que ce soit qui ait mit Goten furieux, sa force avait atteint un niveau impressionnant à ce moment là. Mais les demi-Saiyens avaient toujours fait preuve d'un potentiel extraordinaire.
Buu se mit à rire en retombant. Goten, immobilisé au sol, jura silencieusement. Il avait perdu d'une façon lamentable. Au bout de quelques instants, il se mit sur ses pieds. La foule, jusque là silencieuse, lui fit une ovation. Le combat, même s'il avait été terrifiant pour la plupart des gens, avait été fantastique. Des brancardiers arrivèrent, mais Goten les dédaigna. Il n'avait rien de cassé, c'était une chance, et il n'aurait besoin que de quelques heures pour se remettre. Pendant que l'arbitre annonçait le nom du vainqueur, Goten prit la direction des tribunes. Il vit sa mère déboucher de la sortie des escaliers, et se ruer sur lui.
"Goten !" cria t-elle, en arrivant sur lui. "Tu t'es fait mal ?"
"Non," répondit-il, puis il s'éloigna. Chichi se figea, un peu surprise par sa réaction grossière. Peut-être qu'il était quand même blessé, et elle courut pour le rattraper. En passant à côté des vestiaires, Goten vit Trunks qui lui souriait. Goten ne put s'empêcher de lui rendre son sourire. Il était en colère, mais à bien y réfléchir, il ne se trouvait pas de motif valable pour être réellement en colère. Après tout, sa défaite était prévisible.. Il lança un signe de la main à Trunks, et sentant sa mère haleter en arrivant à sa hauteur, il la prit par les épaules avant de monter les escaliers pour rejoindre ses amis dans les gradins. Chichi, de nouveau surprise par son changement d'attitude, ne protesta pas cette fois.
Trunks regarda son ami partir. Apparemment, la victoire de Buu l'avait énervé, mais comment en aurait-il pu être autrement ? Goten et Trunks étaient incroyablement forts, mais Buu était invincible. Les pensées de Trunks furent interrompues par une pression sur son bras. Il tourna lentement la tête, pour tomber nez à nez avec son prochain adversaire, Ottoko Sukii. Trunks fit rapidement un bond de côté.
"Essaie encore de t'approcher, et tu vas le regretter," cria t-il.
"Pas la peine de t'énerver," fit l'autre. Déçu, mais bien décidé à recommencer, il s'éloigna en lançant un clin d'oeil à Trunks, et en lui faisant un petit signe. Celui-ci , rouge de colère et de honte, se retourna pour ne plus avoir à le regarder. C'était bientôt son tour. Attends un peu, pensa Trunks.
Goten et Chichi arrivèrent dans la tribune, et s'assirent côte à côte.
"Beau combat," fit Gohan. Videl acquiesça.
"Tu parles," lui répondit Goten, en faisant la moue. "J'ai perdu en deux minutes."
"Il est très fort, c'est tout. Mais tu as fait des progrès." Goten jeta un coup d'oeil à la ronde. Tous ses amis lui souriaient. Son visage s'éclaira. Et toute trace d'humiliation et de honte disparut.
"Tu as raison. Je n'avais pas une chance." fit Goten. Son frère lui tapa dans le dos en riant, manquant de le faire basculer de sa chaise. Buu n'était pas le seul à être fort. Goten lui sourit, et tourna son regard vers l'aire de combat. L'arbitre expliquait pour la dixième fois à Buu que ce n'était pas encore son tour pour le combat suivant, et l'extraterrestre le regardait d'un air triste. Il sortit un bonbon de sa poche, l'avala, éclata de rire, et s'en alla en dansant sur un pied vers les vestiaires. L'arbitre, un peu décontenancé, reprit son sérieux et se tourna vers la foule.
"Mesdames et messieurs, sans tarder, voici le combat suivant. Il opposera le jeune Trunks à Ottoko Sukii." L'arbitre s'interrompit, en relisant le nom. Non, ce n'était pas une blague. Il releva les yeux. "Souhaitons leur bonne chance !"
Il quitta l'aire de combat sous les acclamations de la foule. Les deux adversaires sortirent l'un après l'autre du vestiaire, et Trunks crut un instant que son opposant allait encore tenter de se jeter sur lui. Trunks se retourna, et s'éloigna à une distance respectable de son adversaire. Ils se faisaient maintenant face, et l'arbitre leur donna le signal du départ. Aussitôt, l'adversaire de Trunks se jeta en avant.
Trunks n'eut aucun mal à l'éviter. Il avait les bras croisés, mais ça ne l'empêchait pas de bouger. Ottoko Sukii passa à côté de lui quand Trunks s'écarta. L'autre se retourna, un peu étonné de la rapidité de son opposant, mais il fit un nouveau clin d'oeil et tenta d'attraper Trunks. Pendant un moment, le jeu continua ; Trunks, impitoyable, fit échouer toutes les tentatives de l'autre pour le saisir. Excédé, Ottoko Sukii finit par s'arrêter, pantelant.
"Mais tu vas arrêter de bouger, oui !" Trunks lui adressa un sourire féroce, tout en se demandant quelle était la façon la plus adaptée de gagner. Il n'avait aucune envie de frapper l'autre, il aurait pu le tuer d'un coup, en plus de se salir les mains. Il fit signe à son adversaire d'approcher. L'éclat se ralluma dans les yeux de ce dernier, qui ne se fit pas prier. Trunks recula lentement, et l'autre le suivit, épuisé par les mouvements violents qu'il venait de faire. Les spectateurs riaient.
Manifestement, il y avait une différence de niveau entre les deux combattants. Trunks recula jusqu'au bord de la surface de combat, puis il disparut. Ottoko Sukii, surpris, se retourna, pour tenter de localiser Trunks, et celui-ci réapparut, à quelques mètres devant lui. Il fit un geste de la main, comme pour chasser une mouche, et le souffle d'air dégagé fit chuter son adversaire en arrière. Il sortit de l'aire de combat.
Trunks se redressa, et quitta le ring en faisant un signe de victoire. Bien trop facile pour lui. La foule l'applaudit, même si personne n'avait compris comment il avait fait pour gagner, pendant que l'arbitre le déclarait vainqueur. Il regagna les vestiaires.
En passant la porte des vestiaires, il croisa son père, qui prenait le chemin de la sortie, pour son prochain match. Végéta lui adressa un sourire cruel quand ils se croisèrent. Trunks se demanda pourquoi, jusqu'au moment où il posa son regard sur le tableau donnant la progression de chaque combattant dans le tournoi. Lors des quarts de finale, il devrait se battre contre le vainqueur du match opposant son père à Nok. Trunks sentit son estomac se serrer. Il connaissait son prochain adversaire. Il se retourna, pour regarder la surface de combat d'un air songeur. Pan, le voyant de retour, courut vers lui en souriant. Il la fit monter sur ses épaules, en essayant de ne pas paraître trop triste.
"Sans attendre," déclara l'arbitre, "voici le dernier combat de ces huitièmes de finale. Applaudissez les combattants," fit-il en se tournant vers les escaliers menant au ring. Les adversaires se positionnèrent.
Alors comme ça, pensa Végéta en regardant son opposant, tu as osé revenir.
L'autre se mit à trembler en voyant Végéta croiser les bras devant lui. Il n'avait toujours pas compris ce qui lui était arrivé un moment auparavant, lorsque quelque chose l'avait violemment frappé au visage. Mais il soupçonnait que Végéta y était pour quelque chose. Il lui manquait quelques dents, mais il était bien décidé à se battre maintenant.
"Hé," fit-il en s'adressant à Végéta, "tu comptes gagner ?" Sur ce, il éclata d'un rire nerveux. Végéta ne le regarda même pas. Il lui tournait presque le dos, et l'autre fut vexé par cette attitude. Il se mit en position d'attaque, et dans un cri supposé faire peur à l'adversaire, se jeta en avant.
Végéta le fit arriver comme au ralenti. Tous les humains bougeaient à une vitesse lamentable. Et celui-ci dépassait les limites autorisées en matière de bêtise. Lorsque son adversaire fut suffisamment proche, Végéta libéra une quantité infime de son énergie, et érigea un champ de force qui cloua l'homme sur place.
Mr Satan connaissait Végéta depuis un moment. Il doutait que son adversaire ait une chance, mais ce qu'il voyait l'effrayait: Nok était comme paralysé, incapable de bouger. Et Végéta n'avait pas levé le petit doigt. Pas encore.
La foule était perplexe. Un des combattants semblait se désintéresser du match, tandis que l'autre venait subitement de s'arrêter net, comme s'il avait heurté un mur invisible.
Nok poussait de toutes ses forces. Malgré ça, il ne parvenait pas à avancer d'un pouce. Pire encore, il sentit bientôt que ses pieds glissaient d'eux même en arrière, comme s'il était repoussé par une force mystérieuse. La transpiration commença à couler de son visage, et il redoubla d'efforts pour ne pas tomber en arrière.
Du haut de la tribune, Bulma regardait Végéta. Elle lui avait bien recommandé de ne tuer personne, cette fois. Il avait fait semblant de ne pas l'écouter, en se moquant presque d'elle, mais manifestement, il avait compris la consigne. D'un autre côté, elle se demandait ce qu'il attendait pour pousser son adversaire hors du terrain.
Végéta regardait la foule d'un air distrait. Les spectateurs ne comprenaient rien à ce qui se passait, manifestement. Il regarda dans la tribune, et vit Bulma qui le fixait d'un air perplexe. Puis il tourna la tête vers son opposant. Il lui adressa un petit sourire. "Alors," fit-il, "on ne bouge plus ? Qu'est-ce que tu attends, attaque-moi. Je croyais que tu voulais me tuer." L'autre était bien trop concentré sur ses efforts pour penser à une réponse valable. Il se fatiguait, et perdait de plus en plus de terrain.
Végéta cessa de sourire. Cet humain ne valait vraiment pas la peine qu'il perde son temps plus longtemps. D'un coup, il libéra plus d'énergie, et expédia l'homme voltiger dans les gradins. Puis il se dirigea vers les vestiaires.
Personne n'avait compris ce qui venait de se passer. Nok avait été proprement propulsé hors de la surface de combat, mais comment ? L'arbitre ne comprenait pas non plus, mais il monta sur le ring.
"Et bien, hum.." fit-il, d'une voix peu assurée. "Nok est sorti de l'aire de combat, donc il a perdu. Végéta est autorisé à participer aux quarts de finale," déclara t-il. Une ovation accueillit ses mots. "Les combats reprendront dans un petit quart d'heure, le temps pour les combattants de se reposer."
Dans les vestiaires, Pan était descendue de sur les épaules de Trunks. Lorsque son père avait gagné, il avait soupiré, et l'avait posée à terre pour aller s'asseoir dans un coin, l'air triste. Elle regarda Végéta entrer dans la pièce, et jeter un regard sur son fils. Pan fronça les sourcils, mais n'attacha pas plus d'attention à la scène. Elle se demandait contre qui elle allait se battre. Elle aurait du affronter le gagnant du match opposant Uubu et son grand-père, mais ils étaient partis tous les deux. De son côté, Buu mangeait toujours des bonbons, sans se soucier du prochain combat qu'il disputerait contre Kiraano. Celui-ci chercha son adversaire des yeux, puis, le trouvant, ne sut que penser. Buu semblait peu concerné par le championnat, mais il paraissait fort. Il aurait peut-être du mal à gagner.
Goten déboula dans les vestiaires, en sa qualité d'ex-participant. Il donna une tape dans le dos de Trunks.
"Bravo," lui fit-il, "tu as passé le premier tour. Pas comme moi..." Mais constata que son ami ne partageait pas son enthousiasme.
"Ca ne vas pas ?" lui demanda t-il. Trunks releva la tête ; il ne souriait pas, non plus.
"Quoi ?" demanda Goten. Sans répondre, Trunks tendit une main, et Goten chercha du regard ce que son ami désignait. Il vit, dehors, le tableau donnant l'ordre des prochains combats. En face du nom de Trunks, un arbitre écrivait celui de son futur adversaire. Goten eut un frisson en voyant qu'il s'agissait de Végéta.
Goten cessa de sourire, et s'assit sur le banc, à côté de son ami. Il posa la tête dans ses mains. Finalement, Trunks n'avait pas de raison particulière de se réjouir, il le comprenait très bien. Et il sentait l'amertume de sa défaite refaire surface. Au fond de la pièce, adossé à un mur, et le visage aussi expressif qu'une pierre, Végéta les fixait du regard. Trunks soupira longuement.
Fin du chapitre 1
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