La révolte

Faîtes-nous partager votre fibre littéraire en écrivant votre propre histoire mettant en scène les personnages de Dragon Ball et, pourquoi pas, de nouveaux ! Seules les fanfictions textes figurent ici.

Re: La révolte.

Messagepar Point le Sam Mai 21, 2016 20:49

Chapitre 8: Essence


Des oiseaux, des fourmis, des tigres, des autruches, des visqueux, des poissons, des insectes volants, et des bisons. Si on rajoute aussi les renards, les singes, et les serpents, il a déjà rencontré pas mal de petites bêtes qui réagissent à l'essence, bien qu'impure.
Elle utilise son pouvoir pour trouver d'autres espèces. Trouvera-t-elle enfin un individu qui puisse supporter la fameuse essence ?
Les tigres mettent des dizaines d'années avant d'avoir une réaction. Elle, elle avait mis une année complète, et les petits animaux de Latcalis quelques secondes ou minutes.
Ça n'a cependant rien à voir avec la taille, ses collègues plus grands ont mis moins de temps qu'elle, pour des résultats similaires.
En plus, fait étrange, l'impure essence, mélangée avec le sang des sujets de test, fonctionne tout autant, et peut être même mieux, pour transférer les aptitudes.
Si seulement elle trouvait un sujet de test parfait, avec des aptitudes déjà développées.... mais elle a déjà cherché dans des dizaines de parties de la jungle, sans rien trouver de concluant.

Elle avance, son pouvoir actif, ce qui lui fait gagner du temps, et arrive finalement près de la limite de Latcalis, du coté de la falaise qui détermine la frontière entre la jungle et les pays en haut.
Là, elle voit un rocher, puis remarque quelque chose : celui-ci dissimule une entrée, une grotte, une cachette !
Elle met ses mains dessus, et le fait basculer, tout doucement.
Soudain, elle recule d'un bond. Du bruit ? Ce sont des pas.

Après quelques secondes, elle préfère s'en aller. Soit on l'avait repérée, soit il était juste parti.
Qu'est-ce que c'est ? Un bruit léger, mais rapide, pas trop lourd, rythme soutenu.... Un humanoïde ?
Si la créature l'avait vue, alors si elle s'éloignait à quelques mètres, avec son don, elle la verra.
Bizarre, très bizarre, pourquoi son don n'a pas fonctionné ? Enfin si, mais pourquoi n'a-t-elle pas pu précisément savoir de quelle espèce il était.

Oh, il s'est glissé sous le rocher, dans un interstice sur le coté, qu'elle avait elle-même créé en voulant regarder à l'intérieur !
Alors, qu'est-ce que c'est.... .Mais oui, bien sur, comment a-t-elle pu oublier, ne pas penser à eux....
C'est un klimien !
Elle le veut ! Elle sourit !
Celui-ci à l'air jeune. Il est bien imprudent à sortir dans la jungle, vu sa frêle constitution et ce qui traîne la nuit. Enfin, le jour, c'est bien pire, mais pour des êtres, même intelligents, de cette taille-là, c'est assez dangereux.

Ah, ça y est, il la voit.
Oh ? Pourquoi est-il tombé à la renverse ? Il a dû être étonné de la voir. Enfin, c'est normal, déjà qu'il doit supporter la pression de l'endroit, alors voir quelque chose d'aussi atypique, surtout ici, on comprend qu'il ne parvienne pas à rester debout.
Étrange, il a quelque chose dans la main. Bah, peu importe, sûrement quelque chose d'inutile, un jouet ou une arme. Mais la technologie de se planète n'est pas de taille contre son équipement.

Elle approche de lui, après tout, faudrait éviter qu'il ne tourne de l’œil. Quoique, justement, plus elle est proche de lui, plus il a une justification d'avoir peur.
Il ne bouge plus du tout, il ne cligne plus des yeux. Il transpire seulement, abondamment. Il est peut être déjà évanoui ? Bah, au moins, il sera plus facile à transporter jusqu'au vaisseau.

Elle tend sa main gantée jusqu'à lui. Ça va, sa main est assez grande pour l'attraper sans avoir besoin d'utiliser l'autre.
Bonne déduction, il était déjà inconscient. En tout cas, dès le contact, il bascula en arrière. Étrangement, il gardait fermement la petite machine dans sa main. En regardant plus attentivement, on voyait une sorte de téléphone.
Bon, peu importe.

Elle le place sur son épaule, puis s'en va :

- Ah, la taille des klimiens, c'est vraiment un atout pour transporter un maximum de corps.


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Le groupe retourna, après toute une nuit de chasse au goût amer, à la maison.
Tandis que certains, comme Laito, considéraient ça comme une nuit de chasse ordinaire, d'autres réfléchissaient sur le sens de leurs actions, bien trop tard ceci dit.
Candya et Entier n'étaient pas forcément enclins à parler ou à s'amuser, ils préféraient aller se coucher, directement, pour éviter d'y penser.
Ils partirent vers leur chambre.
Laito retourna à son atelier, comme chaque nuit, puis Tial et Laktoz, après avoir posé dans le stock le résultat de leur sortie, rejoignirent leurs lits.

Ils ne prirent pas le temps de demander à Ginue ce qu'il pensait de sa première nuit en dehors de l'abri.
En vérité, il avait eu peur. Une fois dans Latcalis, il s'était senti...... si bien.
Impossible. On ne peut pas s'habituer si facilement à la pression exercée.
Mais qui est réellement Ginue ? Pourquoi ses pouvoirs sont si puissants par rapport aux autres ? Pourquoi rien ne lui fait autant peur ?
En vérité, c'est lui qui se posait encore et toujours les mêmes questions.

Il enleva sa béquille mécanique :

- Hein !? Qu'est ce qu'il y a Laito ? Cria-t-il subitement, comme s'il avait vu son ami en apparition.

Non, ce n'était pas une apparition : celui venait juste de débouler, claquant la porte de son lieu de travail, avec une tête qui ne lui allait pas.

- Ginue ? C'est toi qui as touché au communicateur ?
- Bah non.
- Quelqu'un est allé dans l'atelier après que j'en sois sorti ?
- Je ne sais pas, je n'ai vu personne y aller. En tout cas, quand t'es sorti, tout le monde était là en train de se préparer nan ?

Dans un fracas de porte similaire, les deux parents crevés débarquèrent :

- Vous savez où est Tekla ? Il n'est pas dans sa chambre !

Se regardant dans les yeux, Ginue et Laito murmurèrent, et en même temps :

- Oh non.....


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Une vive douleur le réveille.
Venant d’atterrir après avoir été jeté, il ouvre les yeux en maugréant, se touchant l'épaule.

- Bordel ! Ça fait mal....

S'asseyant, il entend les cliquetis d'un verrou qui se ferme, et devant lui, une porte.

- Hein ? Je suis où là ?

Tekla s'interrogeait, il avait le droit : il était dans une salle entièrement blanche.

Se relevant, il constata que le communicateur était à coté de lui.
Là, il se souvint : il était sorti, puis il avait vu cette énorme créature blanche.
Lui, il était tétanisé, et il s'est d'un coup effondré quand la grande main s'approchait.

Elle l'aurait emmené ici ?

La salle entière était blanche. La seule chose qui ne l'était pas, une étrange machine au plafond, qui avait l'air de...... le regarder, et qui suivait ses mouvements. Cela apeura Tekla qui essayait de l'éviter du regard.
Sur les murs, des espèces de lignes grises très claires faisaient penser que quelque chose était caché derrière.

Pourquoi la créature l'avait-elle placé ici ? C'est quoi... un alien ?
Il ne servirait pas de sacrifice ou un truc du genre ?

Il jette un œil à sa machine.
En haut à droite, il est affiché 64%. Qu'est ce que ça signifie ?
En tout cas elle s'allume encore.

Il fait les cent pas et se pose beaucoup de questions en plus :

- S'il m'a gardé en vie, c'est qu'il ne va pas me tuer, non ? Pourquoi moi ? Pas que je veuille que ce soit les autres mais.... Où sont-ils d'ailleurs ? Ils savent que je suis parti les chercher ? Combien de temps j'ai été évanoui ?

Après plusieurs minutes, il avance ridiculement doucement vers la porte, puis toque de toutes ses forces avant de reculer subitement.

Rien ne se passe....

Au moment où il allait s'asseoir pour attendre, il entend, sortant d'un des murs, là où il y avait les lignes grises, un bruit métallique assez effrayant.


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Elle tapote sur son clavier.
Une page s'ouvre sur l'ordinateur de bord.
C'est un logiciel pour enregistrer le son, et il est prêt à être utilisé.
Après quelques modifications, elle commence à parler :

- Journal de bord, enregistrement 34. Poursuite du projet Transfert.
Toute la journée, j'ai cherché des tigres, principalement, ou alors d'autres espèces nouvelles. Comme hier, avant hier et le jour d'avant. Je n'ai trouvé presque aucun nouvel animal. Je n'ai donc pas pu récolter plus d'essence. Jusqu'à aujourd'hui, j'ai récolté presque vingt litres d'essence impure. Dire qu'à l'époque nous en avions presque mille fois plus après le génocide. Bien que j'aie peiné pour trouver toutes ces espèces différentes, mes recherches m'ont offert un petit cadeau : un klimien égaré. Je l'ai enfermé dans une salle, il ne devrait pas pouvoir s'échapper, j'irai voir si son peuple réagit à l'essence en faisant des tests sur lui dans la salle. J'espère que l'impureté de l'essence ne nuit pas à l'organisme. Enfin, même avec de l'essence pure, les tigres devenaient des monstres dimorphes... Avec de la chance, les klimiens réagiront positivement. Je vais d'abord aller nettoyer la zone autour de chez moi, les carcasses d'animaux que j'ai ramenées sentent mauvais.... D'habitude, j'aime bien l'odeur. En plus les charognards commencent à pulluler. Avec mon pouvoir, ça devrait aller vite, mais j'ai l'impression que j'ai de plus en plus de mal à le tenir. Je me fais vieille....

Elle quitte l'ordinateur après avoir sauvegardé.
Elle soupire :

- Il est tant d'y retourner. Je me demande si le jeune est réveillé. Bah, il y a ma caméra. Je vais préparer les machines.

Retournant à l'ordinateur, elle cherche une commande, puis attend que ça lui indique la mise en route.

- C'est bon. C'est l'heure du nettoyage... avec un peu de chance, je trouverai de nouvelles espèces. Ah, que j'ai hâte de finaliser le projet....


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Les yeux de Candya n'ont jamais été si emplis de fureur que ce jour-là.
Son fils avait disparu, elle remuerait ciel et terre pour le retrouver.
De la même façon, Entier et les autres ignorent la fatigue et se dépêchent pour augmenter les chances de le retrouver.
Ils avaient fouillé le refuge de fond en comble, Tekla n'y était pas.
Toute l'équipe était ressortie. Mais cette fois, ils ne privilégient pas la défense mais la vitesse.
Aussi la formation a changé : pour permettre de maximiser la vitesse sans que tout les plus lents restent derrière, Candya est portée par Entier, qui se place tout devant, juste avant Ginue, qui lui-même se situe devant Laito ( qui pour l'occasion avait laissé son lourd I.K.A.R. pour une arme plus légère ).
Derrière, Tial suivi de Laktoz.
Bien qu'ils étaient handicapés par la vitesse de Laito et Ginue, ils purent ratisser une bonne partie des alentours de l'entrée en un temps record.
Mais plus ils cherchaient, plus l'énervement et la peur étaient grandissants :

- Merde....Vous êtes surs de l'avoir cherché partout à l'intérieur ? Dit Laktoz.
- Absolument, dans chaque recoin, rétorqua Candya.
- Mais pourquoi il est parti aussi ? Qu'est-ce qui l'a poussé à cette folie ? S'interrogea Tial.
- J'ai bien une idée mais.... ce serait totalement irréfléchi.

Ils regardèrent tous Ginue, qui s'était assis, fatigué.

- Je pense avoir le même raisonnement que lui, c'est la seule idée réaliste, quand on connaît Tekla.
- Oui, c'est ça Laito, exactement. On a reçu un message sur le communicateur. Il l'a attrapé et est parti nous chercher....

Il tremblait. À la fois il était heureux de cet hypothétique message.... et à la fois il s'inquiétait énormément.

- J'y crois pas. Après toutes ces semaines ? Tekla est quelqu'un de prudent, il n'irait jamais faire ce genre d'escapades..... conclut le père.

Quoiqu'il en soit, ils continuèrent de chercher. Le jour se lèverait dans seulement deux heures.
S'ils ne trouvent pas Tekla durant ce laps de temps, ils ne le retrouveront sans doute jamais.

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Re: La révolte.

Messagepar Artikod le Sam Mai 21, 2016 21:36

Supers chapitres ! Je ne vais commenter que le dernier sorti parce que je ne suis pas très fort pour commenter :)

Bon chapitre dans l'ensemble avec quelques questions biens sympas à se poser du genre qu'est-ce qu'elle va faire à Tekla ? Est-ce qu'il va réagir positivement ?
En tout cas, hâte de voir comment ils vont faire pour le retrouver et comment ils vont le sauver ! Bonne continuation !
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Re: La révolte.

Messagepar Rebel O'Conner le Dim Mai 22, 2016 6:40

Zaagaan Protecteur a écrit:[size=150][b]Chapitre 8: Essence
Je me fais vieux....

Elle quitte l'ordinateur après avoir sauvegardé.



hum, c'est "il" ou "elle" ?
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Re: La révolte.

Messagepar Point le Dim Mai 22, 2016 18:34

Chapitre 9: Injection


C'est enfin terminé. La montagne de cadavres est éloignée du vaisseau.
Elle tremblote, c'est plutôt fatiguant. Et puis cette odeur lui est insupportable.
En plus, elle est déçue : aucun charognard ne lui était inconnu. Bon, il y avait un serpent avec quelques gouttes d'essence, trouvons les points positifs.
Frénétiquement, elle agite une fiole pour faire reprendre au fluide une couleur plus homogène, les résidus noirâtres se regroupaient au fond, et elle n'aime pas ça.

Le soleil se lève dans une trentaine de minutes, d'après elle, et d'après les mesures de temps que le vaisseau possède. S'ennuyant le jour, elle apprend ce genre de données.
Elle soupire, en regardant au loin, puis se rappelle :

- J'ai hâte de commencer les tests.

Comme pour vérifier qu'il était toujours dans le vaisseau, elle utilise son pouvoir, comme ça, sans raison.
Bizarrement, elle dut attendre quelques secondes avant de le repérer.

- Pourquoi je n'arrive pas à le percevoir directement ?

Derrière, elle détectait les fameux charognards, qui la scrute, attendant qu'elle ne parte pour se délecter des cadavres déplacés.

Utilisant sa télécommande, elle ouvre la porte du vaisseau, dans un bruit assourdissant, et rentre, lentement.
Elle sentait toujours les bestioles, et suivait leurs déplacements.
En fait, elle savait qu'ils mourraient bientôt, détruits par les cochonneries qui traînent dans les corps rongés par l'essence.
Pauvres créatures....

La porte se ferme, et elle rallume l'ordinateur.
Elle craque ses doigts, puis son cou, et débute la session d'analyses.

Son humeur changea soudainement. Elle passa d'une pseudo déprime à une certaine excitation.
C'est toujours comme ça quand elle étudie des espèces.

Mettant une sorte de micro dans sa bouche, entre ses quatre rangées de dents aux pointes arrondies, et, de la même façon, des écouteurs carrés dans ses cavités auditives, elle commence son discours, de par le récepteur de la caméra de la salle de Tekla.

Celui-ci, écrasé contre un mur, transpirait, le communicateur tenu fermement dans ses mains inférieures. Les machines sorties des autres murs l'effrayaient.
Celle à sa droite contenait des flacons contenant un liquide très foncé, à gauche, des longs bras mécaniques avec des outils au bout, et devant, une énorme pince recouverte d'un tissu cotonneux.
Immobiles, elles le toisaient.

Déjà affaibli par la peur, il sursauta quand la caméra au plafond émit un son plus que perturbant.
Des syllabes furent prononcées, puis un genre de sifflement désagréable et des bruits sourds.
Une langue extraklimienne ?
On lui parlait. C'était le monstre blanc, à n'en pas douter.

Après quelques secondes de silence, Tekla répondit :

- Laissez-moi partir, s'il vous plaît !

Ce cri de détresse donna une idée à la détentrice du vaisseau :

- Suis-je bête.... On ne peut pas communiquer.... Je devrais pouvoir me débrouiller, je pense que l'ordinateur connaît le klimien courant....

Après quelques minutes de recherche, il s'avère qu'il y a bien un dossier qui se réfère à la langue klimienne. Elle tenta une phrase :

- Salutations, je appelle Ein.

Tekla sursauta une nouvelle fois. Alors ça parle la langue ? Approximativement, mais ça la parle. Le nom de la créature est donc Ein. Qui est-ce ?
Elle parle doucement, pour se faire comprendre, et Tekla fait de même pour éviter qu'elle ne soit perdue :

- Je m'appelle Tekla.

Elle a fait une erreur dans la prononciation, et sur un son en particulier. C'est une jolie langue, les sonorités sont agréables. Tekla donc, c'est comme ça qu'elle l’appellera, et heureusement, elle avait peur de ne pas savoir. C'est plus pratique pour marquer sur les flacons si le sujet ne survit pas aux tests. Elle enchaîne :

- Pas de Klim être. Moi test sur Tekla.

Comment ? C'est donc bien un alien. Comment est-elle venue ici ? Qu'est-ce qu'elle entend par « test » ?

- Pourquoi des tests ? Comment sont les tests ?

Après avoir cherché le sens du mot « Pourquoi », elle cherche durant de longues minutes le moyen de répondre.... En même temps, elle ne connaît la langue que depuis quelques minutes et c'est difficile de comprendre, évidemment. Finalement, elle improvise quelque chose :

- Essence flacons dans Tekla, et mort peut être.

Comment ça « Mort peut être » ????
C'en est assez pour Tekla, il ne veut pas savoir ce que veut dire « Essence flacons » non plus.
Mais que faire, il est piégé.....

Il fonce vers la porte et place ses épaules pour la défoncer. Quel idiot, pensa Ein.
Comment peut-il envisager ça avec un corps aussi frêle que le sien ?

La pince se déplaça rapidement et l'attrapa.
Élevé en plein milieu de la pièce, il crie comme un forcené en se débattant.

- Lâchez-moi ! Je ne veux pas participer à vos tests !

Pourquoi il parle aussi vite, Ein ne comprend pas les mots.

Sur la rangée de gauche, un long bras pourvu d'une seringue se dirige vers Tekla qui se débat de plus belle.

- Noooooon ! NOOOON !

Il donne des coups de pieds sur le bras qui ne vacille pas et se plante doucement, de façon précise, dans un des bras, le supérieur droit.
Il continue inutilement de se débattre et de crier.
On ne l'entendrait pas de toute façon.

Il regarde la seringue aspirer le sang rouge clair de son bras, avant de, tout aussi lentement et douloureusement, se retirer.

La pince desserre un peu son emprise, mais ne le lâche pas.
Le bras retourne de là où il est sorti, puis se place dans une sorte de tube, qui extrait l'échantillon de sang.

Ein regarde les résultats de ce qu'elle venait de prélever, et quelle ne fut pas sa surprise !
Frétillant, se relevant, puis sautillant, elle remarquait qu'une infime quantité d'essence pure coulait dans ses veines :

- Il est en excellente santé, et l'essence n'est pas pollué par un sang impropre. Je dirai même.... le sang de ce klimien réagit parfaitement à la présence de l'essence.

Vite, elle chercha quoi dire, totalement folle, dans la base de données, à Tekla, qui tremblait et qui continuer de bouger :

- Tekla essence bien. Je Ein continuer essence.

A chaque fois qu'elle parlait, Tekla faisait une tête assez étrange. Il n'essayait pas de comprendre, mais de déchiffrer. Enfin, là, il ne cherchait pas à écouter.

Le fameux bras retourna vers le jeune klimien, mais l'esquiva et alla dans la partie droite de la salle, avant de remplir sa seringue d'essence.

Si on regarde attentivement, on remarquera que les tubes contenant le fluide spécial avaient pris une autre couleur : pour garantir les effets, les liquides se faisaient purifier avec les moyens du bord. Une méthode imparfaite, mais l'extra klimienne n'allait pas injecter de l'essence impure dans le corps d'un sujet si parfait, et même, dans un sujet lambda.

Contrairement au prélèvement, le bras fit pénétrer la seringue très rapidement d'un coup sec, ce qui eut pour effet de faire lâcher à Tekla le communicateur qu'il tenait fermement dans la main. Heureusement, la hauteur n'était pas élevée.

Tekla vacilla, quelques secondes après l'injection, il vit trouble. Le bras se retira, puis se rangea.
Le fils de Candya commençait à perdre l'esprit : il sentit le fluide traverser ses membres, puis arriver jusqu'à son torse, avant de poursuivre son chemin de tous les cotés....
A la fois agréable et douloureux, il se tait, et se laisse, comme il le croit, mourir, rongé par ce produit, cette..... essence.....


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Son don lui signale en avance un bruit sourd et soudain.
Il sait à peu près dans quelle direction, mais pas parfaitement. Il attend quelques secondes et réécoute le bruit, cette fois en même temps que les autres.
Il sait d'où ça vient : vers la droite de leur position.

Ginue et l'équipe avaient découvert sur le sol, en cherchant, des traces immenses de pas, ovales, parfaitement alignées, et nombreuses, près d'un cadavre de poisson géant qui avait été sorti de son milieu de vie. N'ayant aucune piste, et surtout peu de temps, ils ont décidé de les suivre, en espérant que ça soit lié à Tekla.

Candya désespérait. Entier s'énervait. Tial stressait. Laktoz rageait. Ginue s'inquiétait. Laito se taisait : un silence très peu encourageant.
La formation se poursuivait, mais elle fut brisée par Ginue qui avait perçu quelque chose.
S'écrasant contre lui, et manquant de le faire tomber, Laito le réprimanda :

- T'es sérieux de ralentir Ginue ? J'ai failli trébucher.
- Là-bas, un gros son. Comme un rocher qui tombe de très haut, comme un arbre qui s'écrase. Dans cette direction.

Interrogation générale.
Tial préféra gagner du temps :

- On continue de suivre les traces ou on va vers le bruit de Ginue ? Il ne doit pas rester longtemps avant que le soleil ne se lève, on devrait se dépêcher.

Juste avant la réponse des plus vifs, quelques glapissements de bêtes sauvages se firent entendre, bêtes qui couraient comme pour s'enfuir, tenant entre leurs crocs pour certains des bouts de chair en putréfaction. Sur d'autres des pustules recouvraient leur visage et corps.
Ils venaient tous de la direction qu'avait indiquée le devin.

- Je crois qu'on a pas à réfléchir plus. En avant !

La troupe fonce, reprenant la formation, esquivant les créatures et ignorant les obstacles, mue par une motivation retrouvée.


Ils arrivèrent dans une sorte de prairie au milieu de Latcalis, une dizaine de minutes plus tard.
Devant eux, une énorme soucoupe blanche immaculée, supportée par quatre pointes qui servent de pieds, avec quelques hublots bien placés, une énorme porte et, un peu plus loin, des dizaines de cadavres gigantesques qui pourrissaient silencieusement.

Tous étonnés, ils se cachent derrière un rocher près de celui-ci.

- Merde. C'est klimien ça ? Commença Laito.
- J'ai jamais vu une structure comme ça hors de Latcalis, répondit Tial.
- Laito est le seul qui serait capable de dire ce que c'est. Donc là, on est devant l'inconnu, fit remarquer Ginue.
- On a qu'à foncer, et si il y a un alien, on le défonce, dit Laktoz, comme si c'était la logique pure.
- ..... et mourir s'il fait trente mètres de haut, ou s'il fait la taille d'un tigre, on aura du mal, continua Entier.
- Je propose qu'on prenne la formation d'attaque, de chasse, comme tout à l'heure près du..... lac, proposa Candya.

D'un mouvement de têtes, tous approuvèrent, bien que peu rassurés.
Ils allaient sortir de leurs cachettes quand la porte du vaisseau s'ouvrit promptement.



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Magnifique.
Tandis que Tekla sombrait dans l'inconscience, Ein regardait son petit corps qui tremblotait.
Elle se souvient des premiers tests sur Klim, il y a des années de cela.... les gigantesques tigres qui devenaient tout flasques après injection de l'essence.... Le sentiment de plaisir qui coulait dans ses veines quand elle s'est elle même piquée..... AH, le bon vieux temps....

Juste après, elle bascule en arrière et son sourire disparaît.
Elle pense à ce satané démon, ce monstre, cet ignoble tyran qui a détruit tous leurs espoirs, leurs rêves et leurs envies.....

Ein crie de rage.
Il lui reste cependant un espoir... Un tout petit espoir, mais il est à tenter.
Si Tekla était en mesure de gagner un pouvoir d'échange.... ou de don .... s'il il acceptait de l'aider...Elle et le saiyen.....

Non, elle oublie tout. Il ne faut pas se précipiter. Là, déjà, il faut que Tekla survive. C'est le seul moyen de venir à bout de Freezer.

Elle attend encore un peu. Tekla ne bouge plus du tout. Enfin si, quelques spasmes des fois. Ses pupilles sont devenues blanches. Étrange phénomène, assez rare pour être cité.

Soudain, alors qu'elle fixait le klimien, son don lui signala une présence.... Une personne... Non....Trois ....Quoique ....Il y en a plus..... Six environ, peut être sept....
Cette aura, c'est.... Mmmhh.... Ils se déplacent vite, mais ne sont pas gros, comme un félidé, et pas petits, comme un renard....
Elle ne se rappelle pas avoir déjà senti cette espèce.
En se concentrant, elle remarque quelque chose.... Mais oui, on dirait l'aura de Tekla.... Des klimiens ? Il y en a d'autres ? Elle aurait dû y penser.
D'ailleurs, pourquoi elle ne sentait pas la présence de Tekla aussi bien que les autres êtres vivants ? Alors qu'elle sent parfaitement, maintenant, celle de ses compères ?

Elle cherche dans un tiroir une de ces fameuses machines tsufuls : un scouter.
Elle le place sur ses oreilles :

- Je n'ai pas encore évalué la force des habitants de cette planète. Mieux vaut tard que jamais.

Appuyant sur sa télécommande, elle ouvre la porte, prête à rencontrer ses invités.... ou futurs sujets de tests.
Dernière édition par Point le Jeu Juin 16, 2016 14:21, édité 1 fois.
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Re: La révolte.

Messagepar kouki le Lun Mai 23, 2016 16:27

Chapitre sympathique ! L'intrigue avance peu à peu, et j'ai hâte de voir ou tu vas nous emmener ^^ !
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Crédits AVS :

Spoiler
Merci à Anaunsa pour la superbe bannière !
Merci à Bushido et niic pour l'aide-scénaristique.
Merci à niic, Tiguor et goget pour l'aide au niveau des fautes.
Et un grand merci à tous les lecteurs !


News : koukishido ! La chaine DU duo d'LS !
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Re: La révolte.

Messagepar omurah le Sam Mai 28, 2016 16:51

J'ai terminé la lecture du chapitre 5 ce matin, du coup petit retour à mi-parcours :3

Donc, pour résumer :

Le prologue, j'ai beaucoup souffert à la lecture (ça m'a fait exactement comme avec le prologue d'Orphée, je voulais savoir de quoi ça allait parler et bien entendu vous ne lâchez l'info qu'à la toute fin, sans vraiment d'indices semés durant la lecture) mais je dois avouer que sur le fond (tout comme Orphée d'ailleurs), bah c'était très bon. La chute, avec le mot déchet toussa. Bien vu.

Le chapitre 1, Tial pète la classe (et ça s'est confirmé au chapitre 2 dont je parle plus bas). Les autres aussi sont cools, introduits façon rookies qui au lieu d'être parachutés dans le level 1 du jeu, sont directement balancés dans le level 6, sans tutoriel. Et le raid "initiatique" était intelligemment placé et construit (l'astuce des dangers qui sont déjoués par des dangers encore plus grands ou des tournures genre le tigre ne noir trop gros pour entrer dans l'abri). Le rendu de l'hostilité de la jungle était parfait. On sent vraiment les différents jeux d'échelle que tu tentes. Trop de détails intéressants pour tous les relever. Lactalis est quasiment un personnage à part entière, et c'est très bien fait. D'ailleurs, le poids de Lactalis se ressent très bien à cette phrase du chapitre 4 :

Une dizaine de minutes suffirent à le faire avancer de trois mètres.


On continue avec le chapitre 2. Le suspens quant aux monstruosités sous l'eau opaque, et la mise en scène ayant servi ce suspens, c'était une excellente idée et très bien négociée dans le rythme. Sur le fond, bah franchement tu as des idées de génie. Du reste hâte de savoir comment Ginue passe de gentil/neutre à méchant. Mais d'abord, j'ai des chapitres à rattraper.

Pour le c3, j'ai trouvé ce passage un peu téléphoné :
Il devait croire en ceux qu'il avait entraîné, ceux qui seront ses successeurs, ceux qui sont l'avenir du groupe de survivants.

L'idée est bonne (sacrifice + passage de flambeau), c'est un grand classique mais qui sait faire son effet, sauf que là ça vient de nulle part, on n'a pas ressenti lors des chapitres précédents, que Tial ait jamais été quelque sorte de mentor/entraineur pour Laktoz & co. Modèle oui, mais pas de mention de mentor. Ou alors des détails m'ont échappé, tu me corrigeras si c'est le cas.

Chapitre 4 : La mise en scène du premier frag d'Entier (l'autruche) était très bonne, tu n'en as pas fait trop, tu as réussi à nous plonger dans l'esprit d'Entier et le fait qu'il ne réalisait même pas tant que ça ce qu'il avait réussi à faire, pas par un sursaut de bravoure, simplement parce qu'il était, dans cette scène, ce qui m'est apparu comme une représentation intelligente de l'homo habilis.

Petit passage qui m'a fait tiquer :
-Je connais Entier, il reviendra.

Apparemment non.
-On y va maintenant ?

On a aucune indication quant au temps écoulé entre le début et la fin de cette citation. "Apparemment non" ce n'est pas une unité de mesure du temps. Du coup ça freine la lecture.

Et ça aussi... ça m'a gêné (vite fait, c'est pas le drame) :
Les rapports entre ces deux adolescents se concrétisait de plus en plus : Ils s'aimaient.

Ça vient de nulle part. Ok effet de surprise toussa, mais il aurait peut-être fallu introduire ça, même très vaguement, avec un micro-indice ou quoi, dans les chapitres précédents. Ou alors j'ai raté des détails, là encore tu me corrigeras.

Autre chose, que cette fois j'ai bien aimé :
Elles prenaient toujours les embranchements les plus à droite, Laktoz disait que ça l'aiderait, elle qui avait mauvaise mémoire en général.

C'est de l'ordre du détail mais justement c'est très cool que tu prennes le temps de poser des petits détails qui donnent de la consistance au récit, et c'est assez récurent dans tes chapitres (tu te fais bien plaisir d'ailleurs sur les armes, D.A.N, I.K.A.R, toussa), du coup GG.

Un autre détail qui était bien sympa, le tigre noir qui tout le long ne pensait qu'à manger, et ce jusqu'à la dernière seconde de sa vie, je dois avouer que son traitement et sa mort étaient émouvants :')

+ 1 pour la mise en place et l'organisation d'un sommaire, y'a rien de mieux pour bien s'y retrouver.

Bien joué Zaagaan, continue comme ça ^^
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omurah
 
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Re: La révolte.

Messagepar Point le Dim Mai 29, 2016 19:06

Sous spoiler la réponse à Omurah

Spoiler
:o

omurah a écrit:Le prologue, j'ai beaucoup souffert à la lecture (ça m'a fait exactement comme avec le prologue d'Orphée, je voulais savoir de quoi ça allait parler et bien entendu vous ne lâchez l'info qu'à la toute fin, sans vraiment d'indices semés durant la lecture) mais je dois avouer que sur le fond (tout comme Orphée d'ailleurs), bah c'était très bon. La chute, avec le mot déchet toussa. Bien vu.


Je n'ai pas forcément compris si la formulation " j'ai beaucoup souffert à la lecture " était une remarque négative quand on voit la suite de la phrase, mais je suis assez content d'avoir fait apprécier le prologue, et surtout car je l'ai déjà modifié, plusieurs fois, quand j'ai su que plusieurs personnes n'arrivaient pas à accrocher à celui-ci, notamment Bushido et Lamantin.

omurah a écrit:Le chapitre 1, Tial pète la classe (et ça s'est confirmé au chapitre 2 dont je parle plus bas). Les autres aussi sont cools, introduits façon rookies qui au lieu d'être parachutés dans le level 1 du jeu, sont directement balancés dans le level 6, sans tutoriel. Et le raid "initiatique" était intelligemment placé et construit (l'astuce des dangers qui sont déjoués par des dangers encore plus grands ou des tournures genre le tigre ne noir trop gros pour entrer dans l'abri). Le rendu de l'hostilité de la jungle était parfait. On sent vraiment les différents jeux d'échelle que tu tentes. Trop de détails intéressants pour tous les relever. Lactalis est quasiment un personnage à part entière, et c'est très bien fait.


Je m'attendais pas à recevoir ce genre de commentaire :o
C'est d'autant plus étonnant que je sais que certains personnes n'ont pas pu poursuivre la lecture après le chapitre 1.
Je suis vraiment content d'avoir pu fournir un contenu qui a pu te plaire, et le commentaire sur Latcalis c'est le commentaire ultime :oooo
En vérité, je ne suis pas fier à 100% de ces premiers chapitres, car j'ai très mal géré, ou du moins je crois, cette partie en Latcalis, avec les guerriers de la grotte, et surtout, la transition qui va après, à partir du chapitre " Ellipse ".

Je prendrai compte de tes remarques, et je vais tenter de corriger ça de suite.
Et oui je m'amuse avec les détails comme avec le D.A.N. qui est une référence à AvS 8D et le I.K.A.R. de même.

Je te remercie beaucoup pour ce commentaire qui me fait plaisir, en espérant que la suite te plaise aussi !

Edit: Voilà, j'ai apporté quelques modifications sur ce dont tu m'as parlé, à l'exception du passage de Tial, je pensais avoir réussi dans la mise en scène du moment, et je ne sais pas comment le changer. Pour les passages de la mauvaise transition de l'attente, justement, c'est changé.
Et pour l'amour qui arrive de nul part, en me relisant, oui j'en ai parlé précédemment lors de la scène du poisson.

Quelques heures d'avance, faute de présence à 20h.
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Chapitre 10 : Rencontre

- Ne bougez surtout pas, chuchota vivement Tial, plaçant ses bras devant ceux qui voulaient se déplacer.

Le visiteur venu d'ailleurs descendit du vaisseau. Elle appuie sur un bouton et enclenche la fermeture de l'appareil.
Toujours vêtue de blanc, elle n'avait cependant pas accroché de fioles et tubes à sa ceinture. En effet, elle préférait ne pas risquer de renverser de l'essence en se battant.
Elle s'arrêta, ferma les yeux, ses grands yeux rouges à pupilles vertes, et posa sur son front bleu ( bien que recouvert ) levant une de ses trois mains de son bras gauche, deux doigts tendus sur les trois qu'elle possédait.
Oui, c'est bien ça : xix entités, c'est sur à 100% maintenant.

Elle rouvrit les yeux. Elle allait tranquillement le signaler aux concernés mais elle se rappela que leurs langues ne correspondent pas, et donc qu'ils ne pourront se comprendre. Néanmoins, Ein avait dorénavant quelques notions, extrêmement rudimentaires, mais existantes :

- Je m'appelle Ein. Je ne pas suis de Klim. Avoir Tekla.

En vérité, Tial retenait tout le monde sans bouger, mais il ne put tenir les forces combinées de Candya et Entier, poussant ses bras tout d'un coup, les visages déformés par la colère.
D'un geste précis, Candya poussa tout d'abord de sa petite force les trois bras de son coté, avant de passer tout simplement en dessous, et de vivement sauter vers la droite pour se dévoiler devant Ein, son D.A.N. prêt à tirer, la cible étant déjà dans la ligne de mire.
De la même façon, mais sans mal, Entier percuta de ses épaules le trio de muscles, et souleva sa lance, sa fameuse lance à quatre mains, avant de faire face à la kidnappeuse.

Au début étonnés, les autres, et surtout Ginue qui l'avait vu, sachant que de toute façon ils étaient déjà repérés, sortirent de leur cachette : le devin braquant lui aussi son arme, tout comme Laito et la grosse goutte de sueur qui glissait sur sa joue. Tial souffla, puis sauta par dessus le rocher, et engagea la conversation avec l'ennemi, au nom de tous, et surtout parce que Candya et Entier étaient déjà assez préoccupés à ne pas foncer idiotement et attaquer sans avoir jaugé la puissance de la créature. Ginue préfère restait là à analyser l'adversaire, et Laito, il était concentré, mais il aurait adoré discuter :

- Nous venons récupérer Tekla. Où est-il ? Il ne vous sera fait aucun mal si vous acceptez de le ramener.

Une menace, oui, mais Tial n'était pas là pour rire en même temps.
Dans la tête de l'expert, en cas de refus, ce serait une attaque générale et rapide, et dans l'autre cas, il se serait approché et serait allé de lui-même voir Tekla et le reprendre.
De toute façon ? Elle le comprenait ? Les dialectes étaient différents, et il pensait après coup que sa phrase contenait trop de mots complexes.

Ein avait déduit de cette phrase qu'ils étaient venus chercher Tekla. Peut-être qu'ils demandaient à le voir. Tant qu'ils ne lui demandaient pas de se battre, ça allait. C'est dommage d'abîmer des sujets de tests si frais. Quoiqu'il y en a un qui a l'air de base pas entier, le petit là.
Bon, c'est difficile de parler cette langue, improviser semble la meilleure idée :

- Tekla dedans. Il fait des tests avec essence.

Autant dire qu'un froid fut jeté.
Des veines poussaient sur le front d'Entier, et la gâchette du fusil de Candya ne subirait que très rarement une pression aussi forte de la part de son doigt.
Le sachant, Ginue, qui de toute façon n'aurait pas eu besoin de son don pour le savoir, cria dès la fin de la phrase de Ein :

- Entier ! Candya ! N'attaquez pas. Nous pouvons réussir à le sauver sans avoir besoin de le tuer.

Ça aurait été trop beau que son ordre soit respecté, une épine étant déjà logée adroitement dans le bras droit d'Ein. De la même façon, la lance massive du père du kidnappé s'était déjà abattue verticalement sur sa jambe.
Comprenant l'avertissement, ils cessèrent, trop tard, certes, mais ils cessèrent.
L'alien avait cependant esquivé au dernier moment la dernière attaque, attaque si puissante que la lance alla se planter dans le sol et que son manieur eut du mal pendant quelques secondes à détacher. Elle toucha le genou en fait, mais brièvement.

- Il fait des tests sur mon fils ! Tu as bien entendu ! Non, je refuse de le laisser faire....
- Il n'a pas l'air agressif, tu te méprends, il doit juste étudier notre espèce, je pense qu'on peut éviter de lui faire plus de mal ! Candya, baisse ton arme, toi aussi.
- Je refuse. Tant qu'il ne nous a pas montré Tekla !
- Arrête !

Oh non ! Une tenue comme ça ça coûte super cher sur le marché ! En plus à cette taille-là, c'est pas facile d'en trouver de bonne qualité, surtout intégralement de la tête aux pieds en passant par les mains.
L'épine avait effectivement pénétré le vêtement d'investigation d'Ein, et on voyait déjà ruisseler du sang mauve, mais elle l'ignorait, elle ne sentait rien comme douleur.
Directement, elle interpréta : ils voulaient plutôt revoir Tekla d'ici peu de temps, sinon, bah, elle aurait plus rien à porter :

- Voyons voir leur force de combat..... 6 pour la plus haute ? Sérieusement ? 5,5 pour ce klimien là.... 5 pour l'impulsif à la lance.... 2 pour le silencieux... 1,2 pour celui qui m'a flingué et 0,9 pour le petit qui gueule. Je vois, une bonne équipe d'insectes. Additionnés, il ne valent pas la moitié de ma force de combat. Qu'est-ce que je fais maintenant ? Je les capture ? Je les tue ?

Réflexions coupées rapidement par une épine qui alla dire bonjour à l’œil droit d'Ein, la faisant reculer spontanément :

- CANDYA ! NON ! Cria Tial en se mettant devant le fusil. Ne tire plus !
- IL A CAPTURÉ MON FILS !
- Il nous l'aurait rendu sans problème si tu n'avais pas tiré !

En effet, la rage de l'être blanc se manifesta sous la forme d'une charge violente et rapide en direction du groupe, un œil fermé, une main dessus, déjà toute ensanglantée, et les cinq autres prêtes à frapper, si l'on en croit les poings tendus.

- Merde...
- Oh non !
- Je vous l'avais dit !
- Enfoirééééééé !
-.......

Dans l'ordre des cris, Tial poussa Candya délicatement, mais non sans force, pour lui permettre de ne pas devoir encaisser le choc, avant de croiser les bras supérieurs, croiser est un grand mot, vu qu'il n'avait qu'un seul bras à ce niveau-là, tout en assurant un quadruple coup avec les autres, pour supporter celui du monstre blanc, avec ses lances.
La plus fragile décocha ensuite en volant un autre projectile, qui arrivera en plein cœur, ou en tout cas à l'emplacement d'un cœur klimien, à gauche du torse, Ginue tira lui aussi, et n'ayant pu prévenir les autres, put au moins savoir à l'avance la direction de son tir, et le modifier, pour finalement atteindre le genou, ou au moins l'endroit où la jambe droite se pliait, approximativement. Entier fit un prodigieux bond de coté qui permit à ses trois bras gauches de se baisser pour asséner violemment un coup dans la cuisse d'Ein, et pour finir, se taisant, Laito réussit à, ayant fermé un œil pour mieux viser depuis quelques minutes, atteindre le haut du crâne.

N'ayant pas le temps de comprendre qu'en une seule fraction de secondes, elle allait se faire toucher par trois épines, elle chargea, et constata avec déception qu'elle ne toucha qu'une seule personne, toutes les autres ayant esquivé, ou s'étant faites déplacées.
Néanmoins, bien qu'Ein comprit qu'elle allait avoir du mal à marcher et courir à cause de la longue entaille de sa jambe, et de son genou, elle ignorait les autres attaques, n'ayant touché aucun point vital ou n'ayant pas eu d'effets gravement incapacitants.

Et puis, son coup fit effet : le corps de Tial s'enfonça rapidement dans la jungle, à une vitesse folle. Il lâcha en encaissant ses quatre armes. Un CRAC se fit entendre, et trembler tout le monde, tendit que des cris d'animaux se firent entendre.
En l’occurrence, Tial était soit mort, soit trop blessé pour pouvoir continuer ce combat.
C'était ça la force de l'alien ? Une puissance assez haute pour vaincre en une seule seconde le plus puissant des klimiens ?

Grand combattant, ou tant qu'il le pouvait en Latcalis, Entier, reprenant position, animé par une énergie exponentielle à l'idée de retrouver son fils et de venger son mentor maintenant vaincu, attrapa sa lance avec ses six bras et entailla horizontalement les côtes de la géante après avoir sauté.

Tournant instinctivement la tête, elle vit, juste avant de prendre le coup, dans le détecteur :

- Impossible ! Une force de 8 unités ? Il a presque doublé de force !


Entre 0 et 10, la puissance d'un individu est très faible. Pour les klimiens, ça ne l'est pas, la moyenne étant de 0,5. Aussi, dans l'armée de Freezer, les puissances varient entre des centaines et des centaines de milliers d'unités. On disait même que le grand tyran pouvait atteindre le million.
Sur l'instant, Ein, à 40 unités, ne put s'empêcher d'avoir peur. Ça existe des gens aussi faibles qui peuvent doubler en force ? Qui sont ces klimiens de Latcalis ? Comment arrivent-ils à lui résister ?
Après tout, elle ne combat jamais, c'est une scientifique.


Son corps ne ressent pas la douleur, mais ressent les effets des blessures, logiquement.
Aussi ce fut dur de sauter en arrière pour éviter un enchaînement de coups et des tirs d'épines.
Dans la panique, et les fusils étant braqués, Ein avait dans l'idée de négocier : elle avait tué un de ses sujets de test ! Comment elle va faire si cinq en plus ne suffisent pas ? Autant arrêter ce combat, qu'elle ne les assomme plus tard !

Dans le même temps, un déclic lui parvint :
Cinq ? Attendez, cinq ?
Elle avait bien repéré six klimiens non ?
Son don lui aurait fait défaut ? Juste l'espace de quelques secondes ?

Cette pensée la perturba au point qu'elle en oublia de discuter.
Elle ne prit même pas la peine de se préoccuper des trois épines plantées à l'instant dans sa bedaine.

- Vite, pensa-t-elle, où est le dernier klimien ?

Soudain, dans un éclair de lucidité, Ein se retourna pour foncer dans son vaisseau : oui, elle avait repéré l'aura de Laktoz.

- Non ! Il va retrouver le petit !

Elle courrait, puis sa progression fut stoppée.
Oui, à ce moment-là elle eut un sursaut, apeurée, surtout surprise en fait, par Entier, noir de colère, sautant, étonnamment devant elle, à croire qu'il la dépassait de vitesse, et enfonçant, avec une violence certaine, presque l'intégralité de sa lance dans le visage, grâce à la puissance de quatre de ses bras.
Fort heureusement pour Ein, l'idée de mettre deux de ses mains gauches pour parer fut plutôt bénéfique pour sa santé.

- Comment as-tu su, vermine, que j'allais me retourner ! Cria-t-elle tandis que Entier regardait au loin Ginue qui lui avait soufflé de profiter de sa colère pour accomplir tout ceci.

Entier ne comprenait rien au charabia d'Ein, mais il était plus en train de se maudire.
Effectivement, l'alien trébucha. Effectivement, la lance est restée plantée dans les mains, les liant. Effectivement, Ein avait reçu des dégâts à ne pas négliger, si l'on compte aussi les épines dans son dos au moment du sursaut.
Mais l'erreur fatale fut de rester sur son ventre blanc, et le klimien s'en est rendu compte bien trop tard : Oui, elle allait gâcher un autre sujet prometteur, mais c'était pour sa vie.... et pour la science ! Elle ne sait pas se battre alors qu'elle est des dizaines de fois plus puissantes !

Se retournant vivement, une main vint percuter de plein fouet le corps du père du kidnappé.
Tout comme celui de Tial, quelques minutes auparavant, il s'enfonça dans la sombre forêt, comme ça, d'un coup, sans plus d'explications, filant droit et traçant une ligne de son derrière lui.
Tellement le coup fut puissant, qu'on n'entendit pas le corps s'écraser au loin. En fait, ce son fut camouflé par le bruit d'un arbre qui s'écroulait, chutant sûrement à cause de la collision avec le père.

Sur ses deux jambes meurtries, Ein dévisagea les petites bêtes qui faisaient tant souffrir son corps.... et bientôt, ses nerfs.


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Incroyable.
Jamais elle n'avait jamais vu d'architecture semblable.
En vérité, la seule architecture qu'elle avait vue, en 30 ans, hormis celle de la grotte, c'était celle de la fourmilière.

L'intérieur était un bijou de technologie, et à la fois de simplicité.
En vérité, la notion de technologie, pour Laktoz, c'est surtout tout ce qui entoure les armes de Laito, et ses bidules électriques dans l'atelier, autant dire que ce qu'elle voyait, là, dans le vaisseau de l'envahisseur, c'était de l'inconnu total. Aussi, elle fut très attirée, et ce, étonnamment, par la couleur dominante, non, omniprésente, de l'endroit : le blanc.

Le blanc recouvrait de la même façon les murs, les portes, le sol, le plafond, les objets du bureau, le bureau lui même, les ordinateurs, écrans, claviers, souris dessus, la tasse de café à coté, la cuillère à l'intérieur, le breuvage lui-même, et derrière, les rangements incrustés dans le mur, les coffres qui rentrent dans des interstices incrustés sur les cotés. Les fenêtres, les fioles, les tubes à essais, tout ce qui ressemble à du verre, si l'on regardait attentivement, était blanchâtre, tout comme les vêtements de rechanges, les médicaments, les boîtes qui les contenaient.....
Tout ce qui n'était pas blanc pur, était alors d'un gris si clair, que pour différencier les deux, il fallait regarder de très près, et encore.

La machine monochrome était souillée par plusieurs composants chimiques, tels que du sang, et en abondance, dans les fameux tubes qu'Ein porte à la ceinture, ou d'autres effluves, liquides d'origine inconnue, et mixtures pâteuses. Il y aussi les informations à l'écran, qui bien que gardant, dans la majorité, la couleur caractéristique, possédaient des couleurs vives et claires.
Pour finir, ce qui détruisait complètement l'harmonie, c'était, tout simplement, et de façon logique, depuis peu de temps en tout cas, la jeune klimienne, qui arborait les couleurs sombres représentatives de son espèce, et qui tâchaient , déjà par leurs présences, mais surtout à cause du contraste qui en résultait.
Rajoutons à ça les traces abominables de terre, terre étant allée se réfugier sous les pieds de la combattante, et qui maintenant salissaient à jamais les salles immaculées, suivant le chemin de Laktoz.

Finalement, après avoir, de son petit corps, traversé toutes les pièces, ayant au passage abusé de sa force surklimienne pour ouvrir les immenses portes, elle entreprit de trouver un moyen de déverrouiller la seule et unique porte qui n'aie pas succombée à ses muscles limites hypertrophiés sur certains angles : pour cause, un verrou la scellait.
A n'en pas douter, c'était la salle à l'intérieur de laquelle était Tekla, et c'était elle, Laktoz, digne héritière de Tial, masse de veines saillantes témoignant de puissance brute, et fine tacticienne, quoiqu'un peu impulsive par moments, qui allait, avant tout le monde, et ce grâce à Ginue qui avait anticipé la charge, et qui lui avait soufflé de se détacher du groupe à ce moment-là, trouver, aider, et surtout, sauver le fils disparu, ou plutôt, enlevé.

Ah la belle affaire !
En mètre klimien elle faisait un mètre quatre-vingt-dix, aussi, le verrou se situait à une distance de trois mètres. Depuis tout à l'heure, les poignées, à la même hauteur, étaient de la rigolade à atteindre : il lui suffisait de sauter après avoir augmenté sa vitesse avec un peu d'élan. Avec un peu de maîtrise, elle pouvait aussi glisser sur la paroi et ainsi gagner quelques centimètres, avant de s'agripper à la fameuse poignée, débloquer le mécanisme, redescendre, enclenchant la dernière étape, et donc de bouger la porte pour l'ouvrir assez pour qu'elle puisse glisser dans l'interstice. Comme ça, si le monstre venait, il perdrait de précieuses secondes à ouvrir les portes.
Néanmoins, bien que cela soit beau de parler des poignées, là, c'est une autre affaire.
Pour déverrouiller, il fallait déjà qu'elle s'y accroche, puis qu'elle brise de ses poings ce qui bloquait.

Plus difficile à dire qu'à faire..... quoique l'on parle de Laktoz, celle même qui a vaincue la reine fourmi, celle qui rivalisait avec le chef, qui avait, rappelons-le, presque tué un tigre !
Elle recule, inspire, se met en position, expire, regarde la cible, levant la tête, inspire, balance ses bras d'avant en arrière, expire, et court, se projetant puissamment avec son pied gauche.
Là, devant le mur, elle lève l'autre jambe, et la pose sur la paroi, puis d'un geste vif et expert, levant les bras, elle force sur son genou, tend la jambe, et agrippe, avec bien sûr, une paire de mains supérieures, le verrou :

- Facile...

Fière d'elle, elle se hisse, puis surplombe le couloir en se posant, debout, en équilibre à cause du manque de place, sur l'emplacement du dernier rempart avant de retrouver son ami.
Bruyamment, elle fait sauter celui-ci en tapant d'un coup sec avec ses six orteils, qui même eux n'ont jamais été épargnés par l'entraînement, c'est dire si ça n'était pas maladif. Étrange système que de mettre un verrou vers l’extérieur, mais ça l'arrangeait plutôt.

Une odeur lui parvint tandis qu'elle retombait dans l'allée.
Douce, prononcée, agréable, étonnante, elle attira spontanément la guerrière.
S'approchant, elle fait basculer la porte sur le coté, puis admire, tout en continuant d'avancer, le résultat de l'expérience de l'alien.

Entre deux spasmes, toujours entre les pinces, Tekla commence à bégayer dès qu'il vit son amie et mentor, alors que de son corps échappait l'odeur, de ses yeux de la terreur et du sang, et de sa bouche, une mixture mauve.

Dans la même seconde, au sol, le communicateur vibre, avec le petit son aigu qui signifiait beaucoup de choses.

Dernière édition par Point le Jeu Juin 16, 2016 14:22, édité 2 fois.
La révolte
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Le fruit de ses tourments
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Re: La révolte.

Messagepar Point le Dim Juin 05, 2016 20:00

Chapitre 11: Rétablissement


Elle se réveille, et ouvre les yeux.
Une douleur, intense, au niveau de la nuque, lui fait pousser un cri.
Impossible, sa bouche mandibulaire et son nez, reliés par un long fil jusqu'à une poche d'air à ses pieds, ne peuvent donc pas exprimer cette sensation.
Elle se tient à l'endroit en question pour adoucir, sans succès, la-dite douleur, et remarque où elle est : autour d'elle, de l'eau, ou en tout cas, un liquide dans lequel elle flottait. Elle se débat, par réflexe, et échoue de justesse à rompre son fil de survie.
Elle doit être dans une sorte de capsule, à en juger par la forme du compartiment, ovale, comme un œuf, posé devant un mur blanc.
Où est-elle ? C'est la question qu'elle se posait, au moment même où, relâchant son bras posé sur sa nuque, elle ressent quelque chose d'agréable à ce niveau là. La douleur disparaît progressivement, au fur et à mesure des longues minutes qu'elle passait dans le liquide, paraissant amniotique si l'on se permet de comparer sa situation à celle d'un être qui allait sortir de son œuf.
Elle referme ses yeux, enfin, cela fait longtemps qu'elle les a fermés, c'est déconseillé de les ouvrir trop longtemps sous l'eau. Elle se sent bien. Vraiment bien.
En vérité, elle pourrait y rester des jours sans penser, sans rien faire, debout, nue, seule et immobile, comme à l'instant.
Oui, elle s'abandonne au plaisir que lui confère sa nuque... jusqu'à ce moment, où les effets disparaissent.
Non...Non...NON !
Elle gigote, elle repose une de ses mains sur l'endroit visé, et tente de tourner, logiquement sans succès, la tête pour voir. Elle tapote, et remarque alors : Elle est guérie ! Complètement guérie.
Pourquoi ? Pourquoi elle n'a pu continuer de ressentir cette extase étrange dans la douleur ? Vite, blessez-la ! Laissez-lui regoûter à cette sensation....

Laktoz reprend ses esprits.
Où suis-je ? Il est temps de répondre.
Calmée, elle ne voit devant elle qu'un mur blanc, derrière la vitre de l’œuf de soins.
Elle aurait dû s'en douter : elle est toujours dans le vaisseau de ce monstre blanc !

Il faut faire le point.
Puisant dans ses souvenirs proches, elle retrace dans sa mémoire les derniers événements avant.... bah, le vide....

Tout d'abord, elle avait esquivé le monstre, elle était rentrée dans le dit vaisseau, avait cherché son ami, avait descellé une porte, avait senti une étrange odeur.....puis avait vu un Tekla brisé et haletant, perché entre des bras de fer. Là, elle vit le communicateur, qui sonnait, et ensuite...... elle se précipita pour décrocher le jeune klimien... ouais, c'est tout.

Mais alors qu'est-il arrivé pour que ça dégénère et qu'elle se retrouve..... ici ?

Elle attendit de longues minutes supplémentaires. Dans sa tête florissaient des théories diverses, voire farfelues, mais aucune ne la convainquait.
Elle allait le faire, elle allait briser cette machine, enlever ce qu'elle avait dans la bouche, sortir, trouver une armure, et détruire la monstruosité...... et accessoirement sauver Tekla, c'était le but à la base.

Dans un hurlement intérieur, elle inspire profondément, puis agrippe avec tous ses bras le fil, place ses pieds sur les parois, se stabilisant, et arrache ce dernier.
Juste après, pouvant se déplacer plus librement dans ce petit espace, elle entreprend de donner un coup de poing dévastateur pour vider le liquide et pouvoir s'échapper.
Finalement, elle préféra en donner trois, gauches.
Le verre se brisa, et permit à l'eau régénératrice de s'écouler, très rapidement, envahissant le sol autour. Dès qu'elle fut en état de sortir elle-même, elle n'hésita pas et détruisit le reste du verre.

L'endroit était familier, la capsule était posée face à l'un des murs de la salle où Tekla était enfermé, elle n'avait donc jamais été transportée bien loin.
D'autres de ces capsules de soins étaient posées de façon rectiligne avec la sienne.
Sur le coup, Laktoz pâlit, car elle vit ses amis à l'intérieur : juste à sa droite, Entier, son état fit pousser à la combattante un cri d'effroi, quand elle remarqua ses multiples viscères arrachées de son abdomen du coté gauche, ses bras tordus, cassés, et les litres de sang qui teintaient l'ensemble d'un rouge morbide. Elle voulut appuyer sur les étranges boutons de la capsule pour voir si ça s'ouvrait, mais elle savait qu'il ne survivrait pas à la sortie.
Juste après Entier venait sa moitié, et bien qu'elle fut moins amochée, quoique ce serait difficile de le faire, la forme qu'avait prise sa nuque rappela à Laktoz sa propre épaule, maintenant presque plus endolorie. Elle avait dû subir la même chose qu'elle, et aussi de Laito et Ginue, qui suivait la ligne.
À la toute autre extrémité, le digne rival du père de Tekla en terme de destruction corporelle : Tial ne pourrait plus compter, s'il s'animait maintenant, sur toute la partie supérieure de son corps. Les os détruits par les quarante unités, les bras tordus, si on pouvait encore appeler ça des bras, le torse broyé, c'était quasiment aussi liquide que là où c'était plongé ! Comment pouvait-il encore être vivant ? Enfin, on parle de Tial, celui-là même qui pouvait soulever des montagnes ! Celui-là même qu'un jour elle dépassera, elle, Laktoz, la guerrière la plus puissante après lui.

Non, bien sûr qu'elle ne les laissera pas ici, croupissants, à la fois heureusement et malheureusement, mais la priorité, parce qu'ils n'iront pas bien loin, c'est de retrouver celui qui a tout fait débuter en sortant de la grotte. En plus, il avait bien le communicateur, et un message venait d'être reçu. Tant qu'il a de la batterie, il restera allumé, s'il n'est pas détruit, et l'on pourra savoir ce qui a motivé Tekla à sortir.

D'ailleurs, il n'était pas dans la salle, c'était trop facile, et l'on a toutes les inquiétudes du monde à savoir s'il est encore vivant, vu son état par le passé.


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Fascinant.
Ein sautillait de joie.
C'était parfait, justement ce qu'elle attendait depuis des dizaines d'années !
L'excitation était telle que sa chaise de bureau, un autre bureau, pour la dissection notamment, avait du mal à tenir sous le poids et les mouvements lourds de la créature.

Meurtrie par le combat face aux klimiens, elle avait déjà tout fait cicatriser et disparaître. Son œil restait cependant à moitié ouvert, mais ces problèmes, elle les avaient déjà oubliés.
Après avoir maté, soit dans un violent fracas, comme pour deux des adultes, soit par un petit coup adroit dans le derrière de la tête, ceux qui voulaient ramener le sujet parfait, Tekla, elle alla reprendre ce dernier pour étudier les effets de l'essence. En passant, elle s'occupa furtivement de l'intruse qui lui avait coûté un verrou.

Heureuse d'avoir en plus capturé d'autres individus, et même si certains étaient sévèrement amochés, d'où les capsules de régénération, elle ne chôma pas pour débuter la suite des expériences, quelques jours plus tard.
Devant elle, le corps odorant et inanimé de Tekla.
L'odeur était restée, mais ses yeux étaient fermés normalement et le sang, maintenant corrompu par l'essence, naviguait comme à son habitude à l'intérieur.
Des échantillons de ce sang, des nouveaux, firent trembler, encore une fois, Ein de joie.

L'éclaircissant, elle avait permis à son sang de naissance déjà contaminé, très faiblement cependant, de pouvoir activer un don, ou en tout cas, de permettre de le faire se développer plus vite qu'avec la quantité qu'il contenait ( cela aurait dû prendre des dizaines d'années, et encore ).
Même s'il eut du mal à l'ingérer et à le supporter directement, son état se stabilisa.

Mais c'est encore mieux que ça, car Ein découvrit que cette partie héréditaire d'essence lui avait donné, extraordinairement, une immunité naturelle, un rempart spécial aux autres dons magiques !
C'est donc pour ça que Tekla ne réagissait pas directement au pouvoir d'Ein ?

Fière d'elle, elle réveilla la victime.
Elle était heureuse, elle pouvait lui annoncer qu'en des années d'expériences sur des corps, il était le troisième avec elle et le saiyen à pouvoir utiliser un don sans mourir à cause de l'essence !

Secoué, il ouvrit un de ses oranges yeux globuleux, et directement, tenta de se redresser en criant, à la vue de Ein qui souriait bêtement :

- Bonjour Tekla ! Prononça-t-elle, à demi-voix.

Il hésita à lui répondre.
Déjà, il ne savait pas où il était, si ce n'est dans le vaisseau, et ensuite, bah il avait sa tortionnaire juste au-dessus de lui à son réveil, qui lui parle avec un grand sourire, d'où le fait qu'il soit apeuré.
Avant de lui répondre, habilement, en reculant, il tourne la tête et cherche à savoir où il est.

La porte est entrouverte. Il n'est pas attaché.
Pourrait-il s'enfuir en courant ? Ça va être difficile, déjà à cause de cette migraine de folie qui le torture, mais aussi à cause de ses membres engourdis. Et puis, vu la différence de taille....
Finalement, il pris part à la conversation, non sans hésitant longuement, et en bégayant :

- Qu'est.... Qu'est-ce que vous m'avez fait ?
- Je t'ai injecté de l'essence ! Tu es maintenant un des premiers non-yardrat à pouvoir utiliser un pouvoir magique de don, et peut être même d'échange, comme lui !

En vérité, la langue klimienne courante que parlaient les réfugiés, celle-là même la plus utilisée sur la planète, s'était vue apprise en seulement une journée, passionnément, par l'extraklimienne.
Bien qu'elle butait sur certaines notions, globalement, elle pouvait comprendre et parler.

- Je ne comprends rien à votre charabia. Bordel ! Laissez-moi partir !
- Tu es un être puissant Tekla ! Ou en devenir en tout cas !
- Que m'avez-vous fait ? Je veux partir d'ici.
- Je t'expliquerai tout une fois tes amis sortis de leur capsule.
- Que leur avez-vous fait !? J'ai vu Laktoz !
- Laktoz ? C'est bien l'individu femelle la plus grande ? Je ne savais pas quoi marquer sur les étiquettes.
- Oui....

Un silence s'installa.
Le plus perturbant fut que Tekla, au début apeuré, s'habitua à la présence d'Ein, comme si sa rancœur, pourtant profonde, s'était dissipée, quand il remarqua l'espèce de naïveté qui teintait les paroles et les mouvements de celle-ci, car elle avait vraiment l'air de ne pas croire faire le mal.
De son coté, elle était excitée. Vraiment. Trop en fait. Savoir qu'elle avait enfin trouvé quelqu'un avec les mêmes possibilités d'aptitudes qu'elle, et peut-être même un allié contre Freezer, ça la rendait folle de bonheur.

- Bon, je vais aller voir si les autres vont bien.
- Vous me relâchez ?
- Tu n'es pas bien ici ?
- Pourquoi je serais bien ici ?
- .....
- Laissez-moi partir, je vous en supplie.
- Non, ah ah. Si tu veux, tu peux aller chercher ta machine. Elle est à coté du pot à crayons. Chargée.

Elle partit.
Tekla resta bouche bée. Décidément, il ne comprenait plus rien.
Seul sur ce bureau, il attendit plusieurs minutes avant d'avoir le courage de se déplacer.
Bien plus que l'attitude de sa tortionnaire, ce qu'il ne comprenait pas, c'était l'intérêt de n'avoir exclusivement que des crayons blancs....


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C'est un grand guerrier. Peut-être même le plus grand de tous les explorateurs de Latcalis. Qui sait, du monde de Klim il pourrait être le plus puissant combattant.
Ses exploits passés, bien qu'à petite échelle, sont assez remarquables pour être notés et pour reconnaître sa force.
Lui, Tial, avait combattu des monstres puissants, des tas de cadavres géants, des tigres tout aussi grands, des insectes gigantesques, des créatures sous-marines titanesques, et tout ce qui ne mesurait pas le double de sa taille, il le vaincrait sans sourciller, voire en dormant.
Il avait fait ses preuves. Il ne lui reste plus qu'à accroître sa réputation en terrassant mille et un autres monstres pour protéger les réfugiés, et sa famille.
Oui, sa force est gigantesque ! On ne le dira jamais assez. Ses talents de lancier, de tireur et de corps à corps ne sont pas à critiquer.
Il est sans doute le personnage le plus puissant, éloquent, imposant et emblématique du groupe de la grotte.
Non. C'est faux. Ce serait trop médire sur la force de la nature qu'il incarne. En vérité, Tial est une légende.
Il est venu en Latcalis, il a vu Latcalis, il a vaincu Latcalis.
Oui, c'est ça, une véritable légende vivante, qui a su marquer la jungle assez fort pour qu'elle garde en mémoire sa présence passée.

Car oui, toute puissance qu'il soit, il n'en reste pas moins un mortel.
Il a atteint les quarante-cinq ans. Il commence petit à petit à se faire vieux, et ce n'est pas Laito, son plus fidèle et vieil ami, qui dira le contraire : bien qu'il soit encore très fort, il doit penser à la relève.
Penser à la relève ? Maintenant ? Cela fait bien des années qu'il a pensé à la relève !
Il y a plus de quinze ans, quand il a combattu le tigre noir, n'était-il pas déjà prêt à se retirer, en se sacrifiant, même s'il était encore relativement jeune, pour passer le flambeau à ses disciples, non, ses petits frères et sœurs, sa famille ?
Oui, cette nuit-là, il avait pressenti leur retour, il avait su que ses élèves allaient revenir pour protéger le refuge après sa mort, il le savait, il a tout donné pour gagner du temps et empêcher tout le monde de se faire tuer.
On le sait : Laito est arrivé in extremis pour cela, a empêché la bête d'en finir avec lui, et a continué le travail en l'achevant.
Depuis ce jour, il ne travaille d’arrache-pied que pour préparer la nouvelle génération de guerriers, celle d'après Entier, Laktoz et Candya qui sont presque tout autant puissants que lui dans les trois domaines de combat : le premier battait le maître en combat à la lance, la deuxième à mains nues rivalisait largement, et la dernière avait déjà maintes fois prouvé ses compétences en armes à distances.
Oui, Tial avait formé ces trois là pour qu'ils enseignent aux plus jeunes les valeurs guerrières de Latcalis, celles qu'il avait instaurées, celles des klimiens. Ginue, Tekla, tous ces jeunes deviendront les nouveaux conquérants de la jungle. Tous ces jeunes étendront le territoire en Latcalis des réfugiés, et un jour, peut-être, trouveront un moyen d'en sortir, et de vivre avec les autres.
C'était son objectif final. Il ne sera pas là pour le voir, mais il le sait.
Pour cela, il ne doit pas faillir à sa réputation. Il doit faire perdurer sa réputation, il doit faire en sorte que tous les descendants s'inspirent de lui pour poursuivre son idéal.
Il ne doit jamais plus faillir. JAMAIS !

Un seul coup. Un seul et unique coup.
Les monstres géants lui avaient déjà fait subir des chocs de face similaires. Mais ça n'est à aucun moment arrivé qu'il perde connaissance d'un seul coup, qu'il se réveille dans de l'eau, en ne sentant plus rien dans la partie supérieure de son corps.
Si rapide, si puissant, si... inattendu... Même son don, pourtant aiguisé, n'a pas pu prévoir ce coup, pour dire !
La dernière fois qu'il avait pu ouvrir les yeux, c'était au moment où il volait à la vitesse du son après le coup. Il ne sentait déjà plus rien.
Ses épaules sont brisées, même celle délestée d'un bras, sans compter les deux d'en bas, son crâne est fendu par plusieurs cotés. Il n'entend plus, ne sent plus, ne voit plus, ne sait pas si son cou pourra un jour bouger, si son torse meurtri et les organes derrières fonctionneront correctement...
Il ressent à peine. Il sait qu'il a quelque chose sur le nez, ou reste de son nez, sur la bouche, encore une fois, ce qu'il en reste, et qu'il flotte dans un liquide.
En vérité, il serait déjà mort depuis longtemps dans ce liquide inconnu. Sa douleur, qui devrait être énorme, est plus du niveau d'un bras cassé que tous les os du crâne brisés. C'est déjà ça.
Combien de temps cela durera ? Où est-il ? Où sont les autres ? Sont-ils vivants ? Son objectif sera-t-il brisé en même temps que la venue de cet alien sur terre ? En attendant des réponses, il gît là et ressasse le passé.

Cependant Tial n'est pas seul à être dans la même situation.
Pas très loin, dans une autre capsule, son ami Entier.
Ce guerrier, un des trois disciples de Tial, père de Tekla, compagnon de Candya, grand ami de Laktoz, entretient de très bons rapports avec tout le monde, malgré son air renfermé et son sourire quasi inexistant la plupart du temps.
Depuis la fameuse nuit, il a une relation toute particulière avec Latcalis : Il la hait du plus profond de son cœur. Pourquoi avait-il dû naître là ? Pourquoi avait-il dû survivre là ? Pourquoi lui ?
Il a tué cette nuit là. Il a tué un animal qui comme lui ne demandait qu'à subsister. Sa peur est ressortie, il a sauvé l'être qu'il aimait et ne s'est pas réveillé avant plusieurs jours. Pour lui, cet endroit est un peu comme l'enfer, et tous ses proches ne le comprennent que trop tard, même Candya.
Il ne croit pas en les idéaux de Tial. Non, lui, il parviendra à faire sortir de Latcalis tout le monde de la grotte. Il ne veut pas laisser des générations entières mourir une à une dans cette jungle maudite.
Il doit devenir fort, plus que son maître et ami, pour s'imposer, et trouver une solution, devra-t-il se sacrifier pour ça !
La lance, son arme, celle-là même qui lui a permis de tuer pour la première fois, celle qui lui permettra de tuer encore et encore pour son idéal. Un jour, il parviendra à l'atteindre. Ce jour-là, il posera sa lance, il la jettera dans Latcalis, et il ira savourer sa nouvelle vie aux cotés de sa femme et son fils.
Et cette nuit, tout fut détruit en un instant, et de la même façon, son objectif prend place.
Tekla alla se perdre là où il ne voulait pas qu'il aille. Il fut enlevé et utilisé pour les intérêts d'Ein.

Encore une fois, la faiblesse la plus grande d'Entier refit surface : ses émotions !
Chacun des sentiments d'Entier, poussés à leur paroxysme, devient dangereux. La colère, la peur, l'ennui, tous ces états quand dérangés le font rentrer dans un état de transe étrange.
La peur se transforme en horreur et lui donne assez d'énergie pour déplacer Klim.
La rage décuple ses forces, et le transforme en monstre impulsif et invincible.
Ne surtout pas toucher à sa famille. C'est le meilleur moyen de survivre en face de lui.

Oui, quand l'alien a confirmé que son fils était bien en train de subir des tests, il a développé une force impressionnante. Mais insuffisante.
Tout comme Tial, il a échoué, en un seul coup.
Et pourtant il savait qu'il l'avait dépassé, mais il a trouvé plus grand, plus fort, plus dangereux que Latcalis !
Non, il ne mourrait pas dans cette cuve, car il savait qu'il avait encore une chance de tout changer. Candya fait des allers-retours devant son œuf de soins, et elle s’efforçait de ne pas regarder ses viscères qui ressortaient de son abdomen, et de ses bras tordus au même niveau, ainsi que ce sang qui colorait l'eau.
Il sortirait. Il ferait sortir tout le monde. Il retrouverait son fils. Il prendrait possession de ce vaisseau après avoir tué Ein. Il ira chercher les réfugiés, et ils embarqueront avec lui jusqu'au monde d'en haut.
Il bouillait de rage dans sa cuve, tandis que ses organes reprenaient doucement place :

- Prépare-toi, Tekla, j'arrive.

Dernière édition par Point le Jeu Juin 16, 2016 14:25, édité 2 fois.
La révolte
En cours.
Le plus modeste des êtres...Un homme qui fera peur au plus grand des démons...Celui-là même qui en deviendra le guerrier le plus fidèle...


Le fruit de ses tourments
En cours.
Piégé à cause de ses origines, Thalès va tenter de survivre pour venger son peuple. Mais avant tout, il va devoir se battre contre lui-même, et ce sera bien plus dur que ce qu'il imaginait.
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Re: La révolte.

Messagepar Point le Dim Juin 12, 2016 18:00

Chapitre 12 : Interrogations


Ils n'ont pas le choix, ils doivent attendre, encore et encore, que leur kidnappeuse venue d'ailleurs leur ouvre la porte.
Là, assis en cercle, Laktoz, Candya, Laito et Ginue patientaient.
De toutes leurs forces combinées, ils essayaient d'ouvrir la porte, sans verrou, qui doit être barricadée derrière, sans succès. Ils abandonnèrent et commencèrent à discuter.
De temps en temps, Candya va voir les deux guerriers dans la cuve. Leurs états l'inquiètent, et elle croise des fois le regard d'Entier, ce qui la rend d'autant plus triste. Son amour était mourant, et son fils, personne ne sait.


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Candya a toujours supporté ses amis.
Maître des armes à distance, elle est capable de viser assez précisément pour toucher Tial à pleine vitesse à 200 mètres de distance, et un tigre blanc à 150. Ses armes sont customisées pour son gabarit et elle assure dans ses placements sur le terrain. Les munitions qu'elle utilise sont parfaitement adaptées, meurtrères, et facilement transportables. De plus, elle sait réparer tout type de fusils, et utiliser à l'instinct ceux qu'elle n'a jamais touchés.
Néanmoins, sa faiblesse corporelle ne lui permet pas de taper sur le physique avec ses armes, pour se défendre lors d'un corps à corps. Sa maladie héréditaire l'en empêche, et le renforcement physique qu'elle subit au quotidien pour gagner en résistance est éprouvant.
Mais ce n'est pas une klimienne comme les autres, c'est sa ténacité et son sang-froid qui lui donnent un boost conséquent. En revanche, il lui arrive d'avoir des coups de mou quand certains événements démotivants arrivent.

Au fil des années, elle a été de plus en plus heureuse. D'abord, ses liens avec Entier se sont concrétisés. Elle a fini par avoir un enfant avec lui, et bien que l'accouchement fut très difficile, ce fut le moment le plus heureux de son existence.
Être mère lui donna un nouveau rôle, plus neutre. Quand elle sortit de nouveau en Latcalis après plusieurs années, tout comme Entier, elle voulut prendre sa revanche sur l'endroit.
Ils voulaient perpétrer l'acte de Tial en vainquant Latcalis, mais ce définitivement. Aussi, lors des fréquentes disputes entre Tial et Entier, elle servait de médiateur neutre.
Les débats entre les deux hommes tournaient presque à la violence, tant leurs opinions divergeaient.
En ceci, Candya trouva un camp, en rejoignant celui de son mari. Et l'optique de voler le vaisseau de ce monstre qui a kidnappé son fils la réjouit.


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Tous les quatre, ils tentent d'élaborer un plan. D'habitude, on peut compter sur les intuitions d'Entier et ses analyses pour se sortir de situations difficiles. Heureusement, Laito et Ginue se débrouillent pas mal non plus, et justement, le plus vieux débuta la conversation, brisant le silence qui faisait stresser tout le monde de plus en plus :

- Donc, nous avons été vaincus. En un seul coup, bien placé, derrière la nuque.
- Pourquoi tu nous rappelles ça, Laito ? Ça ne m'amuse pas de me rappeler que j'étais à deux doigts de sauver Tekla et qu'on m'a assommé aussi facilement.
- Au moins on a toujours la tête sur les épaules, c'est déjà ça, répondit Candya pour calmer le jeu.
- Y'en a qui n'ont pas tous leurs morceaux là où il faut, je vois pas comment tu peux être si calme !

La phrase de trop. Candya ne supporte pas ce genre d'humour, encore moins quand il s'agit d'Entier.

- Justement ! Y'en a d'autres qui n'ont pas été capable de nous protéger, il a eu le mérite de se battre lui !
- Parce que tu crois que je ne me suis pas battu !? Ce truc est un monstre, même Tial n'a rien pu faire. Je ne sais même pas comment ils ont survécu après ce coup de plein fouet. T'as eu de la chance que Tial se soit sacrifié pour toi, on n'aurait rien retrouvé de ton corps.
- Parce que c'est de ma faute maintenant !? Tu aurais préféré que je me prenne le coup à sa place ?

A chaque réponse, ils s'approchaient doucement l'un de l'autre, comme s'ils allaient se sauter l'un l'autre dessus et se battre. Finalement, après cette dernière réplique, Laktoz attrapa à chacun un bras et fit stopper cette scène inutile :

- Stop. Je ne le dirai pas une seconde fois.

Laktoz exerçait une assez grosse pression sur les deux tireurs pour les figer net. Enfin, pendant quelques secondes tout du moins, Laito voulant de par son caractère, continuer encore et encore pour se donner raison.
Mais à peine ouvra-t-il sa bouche que, assis plus loin, Ginue hurla, les arcades sourcilières froncées :

- Laito, après cette phrase, tes dents ne seront qu'un lointain souvenir. Tu ne voudrais pas que Laktoz te prive d'elles n'est-ce pas ?

Oui, cette phrase calma enfin tout le monde.
Laktoz s'interrogeait, elle n'aurait jamais fait ça, ou en tout cas pas maintenant. Ginue avait-il volontairement menti ?
Néanmoins, elle profita du visage surpris du plus vieux et de la déclaration du devin pour faire se terminer la conversation débile :

- Tu as entendu ?
- C'est du bluff.
- On parie ?
- Pas aujourd'hui.
- Exactement.

Après quelques minutes de silence, Laito préféra ne pas laisser le temps jouer contre eux et s'activer à trouver une solution :

- Bon, comment faire pour sortir d'ici, sinon ?
- La porte ne s'ouvre pas, même si on force. Les carrés d'où sortent les bras et les machines où j'ai vu Tekla se faire utiliser sont reliés à des systèmes électiques...
- Électriques.
- … et donc on ne vas pas s'y risquer.
- Notre seule option est d'attendre le monstre, qu'on le vainque, même si nous n'avons aucune arme, et d'en profiter pour s'enfuir.
- Sauf que Candya, on n'a aucune chance de la battre à nous quatre, sans Tial et Entier, et puis même, ils n'ont presque rien fait, si ce n'est gagner du temps pour que Laktoz passe.
- De toute façon, on ne peut pas les laisser là, et vu leurs blessures, ils vont mettre du temps avant de ressortir, s'ils en ressortent, continue Laktoz.
- Il ne nous reste donc qu'une seule solution, intervint Ginue, ce qui provoqua trois regards globuleux interrogatifs, nous allons attendre Ein, et tenter de nouer le contact. Ensuite, nous échangerons Tekla contre moi, s'il veut un autre sujet de tests.
- Attends, tu veux te sacrifier, Ginue ?
- Je ferais ça pour Tekla.

Laktoz se releva, et s'énerva :

- Personne ne se sacrifiera pour personne ok ? Il arrive, Ginue se met sur le coté, il m'explique en criant ce que le monstre va faire et j'esquive ses coups, puis je contre-attaque.
- Tu n'as même pas d'armure Laktoz, un coup et c'est fini. De toute façon, il m'entendrait.
- Il connaît pas notre langue.
- C'est un être intelligent, il saura que je te guide.
- Tsss... Je suis sure que ça marchera.
- On parie ? S'amusa Laito en faisant référence à la précédente altercation.

En parlant d'altercation, celle-ci se termina en même temps que le bruit surprenant de la porte qui s'ouvre avec fracas, et d'une Ein souriante qui crie :

- Salut les klimiens ! J'espère qu'il ne fait pas trop froid, j'ai oublié de vous donner de quoi vous vêtir ah ah !


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« C'est une blague ? »

« Comment avez vous eu ce numéro ? »

« Le fils de Layo est mort avant d'avoir vécu, Ginue n'est pas un prénom de toute manière. »

« Il est impossible de savoir qui je suis seulement en m'envoyant des messages, si vous êtes un membre du gouvernement, vous ne saurez rien, si ce n'est que je suis un rebelle »


- Mais bordel... Mais bordel... Mais bordel... Mais bordel!

Tekla n'en croyait pas ses yeux rouges orangés.
Le communicateur, branché à un long et épais fil jusque dans le mur, venait d'apprendre une chose au plus jeune des réfugiés sorti de la grotte : il y a quelqu'un qui leur parle et celui-ci n'attendra pas longtemps avant de considérer que c'est une perte de temps de discuter avec quelqu'un qui est censé être mort, ou disparu.
Comment lui répondre ? Il faut appuyer sur ces petites touches-là, mais les lettres sont étrangement disposées : le A, le B et le C sont sur la même touche, comment écrire avec ce système ?

Il appuie sur la touche en question pour essayer. Oui, un A s'affiche bien dans la barre.
Après plusieurs recherches et tests, il réussit à écrire un truc comme « AABAABACCBA » qui de toute évidence n'aidera pas beaucoup l'interlocuteur.
Il trouve la touche pour effacer, et entreprend de dire « Nous sommes des réfugiés de Latcalis. Ginue est vivant. Aidez-nous. » après avoir enfin compris comment ça fonctionnait.
Le message est envoyé. Tekla inspire. Ginue va pouvoir savoir qui il est, et les réfugiés de Latcalis partir d'ici. Quel soulagement, il n'aurait pas à vivre dans cet effrayant endroit.

Mais il y a un autre problème à régler, peut être plus grave : celui de cet alien.
La porte au fond est fermée, sûrement à clé.
Il n'y aucun endroit où se cacher : un bureau, une chaise, des outils, un pot à crayon et des carnets de notes.... Sérieusement, même Tekla qui n'aime pas la décoration trouve ça trop simpliste !
Comment sortir ? Pas assez fort pour détruire la porte ou un mur, trop grand pour passer dans les interstices, aucune fenêtre... Ouais, un klimien ne peut rien faire dans cette situation.
Quoique... Tekla n'a jamais testé de kikoha sur une surface autre que les parois de la grotte, et celle-ci résistait plutôt bien, après quelques mètres creusés, tout de même.

C'est le seul moyen de s'enfuir avant le retour de la créature blanche et bleue.
Il descend, en se laissant doucement planer, sa machine en main, et se pose, juste devant la cible.
Il pose ensuite le communicateur loin à sa gauche, au cas où, et se tient droit, regardant fixement devant lui.
Il la sent. La chaleur de son ki, du plus profond de chaque parcelle de son corps.
Oui elle arrive, maintenant, elle va sortir sous forme d'énergie pure et se diriger, de sa main gauche à la porte.
Il ferme les yeux, pour se concentrer. Une goutte de sueur glisse sur son front.

Qu'est-ce qu'il se passe ? Pourquoi l'énergie ne sort pas ?
Tekla transpire de plus en plus. Ses muscles ont plus de mal à générer du ki qu'avant. Par quelle sorcellerie... ?
Finalement si, il y arrive, difficilement, et l'attaque part, en ligne droite, à toute vitesse, bien plus rapidement qu'avant, bien plus forte qu'avant, bien plus destructrice qu'avant.
La porte subit de lourds dégâts en se faisant traverser, mais Tekla prend aussi de son coté des dommages non négligeables : contractés, tous ses muscles lâchèrent prises, il s'écroula, suant, haletant, des veines sur son front sortant, et commençant à haïr l'alien.

C'était donc ça les effets du produit ? C'était donc ça qu'elle lui avait fait subir ?
Il n'arrive plus à faire sortir son énergie, à la diffuser, sans sacrifier jusqu'à son corps pour ça, et ce, même si le pouvoir de destruction est immense.

- Bordel...Qu'est-ce que je suis devenu...

Il se relève en tressaillant. Non, il ne se relève pas, en fait, ses genoux restent pliés, et lui empêchent de se redresser correctement.
Sa vision se trouble. Ses cavités auditives ne lui donnent qu'un son grésillant. Ses migraines reprennent. Sa bouche recommence à laisser s'échapper un liquide mauve, doucement.
Là, la douleur devint si forte qu'il retomba, toujours conscient, mais sans pouvoir bouger.

- Si près du... but...

Il ferme les yeux, dans un état semi-végétatif, à seulement deux mètres du trou qu'il venait de creuser, sa porte de sortie.


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Ils reculèrent d'un pas, ou d'un saut, pour Laktoz, à l'exception de Ginue qui trébucha lamentablement. Il ne l'avait pas vu venir celle-là.
Ein avait l'air vraiment heureuse, encore une fois, que ses sujets de tests soient réveillés, quoiqu'il en manque deux, mais elle s'y attendait.
Elle ferma derrière elle et s'approcha, tout en continuant de parler, comme s'il ne s'était rien passé, doucement, avec un accent reconnaissable entre milles :

- Je suis désolé pour vous avoir fait peur. Je suis venu vous étudier, je crois que je me suis emportée. Votre ami Tekla est une pure merveille...

Amicale, oui, très certainement, mais les klimiens, évidemment, ne pensaient pas de la même façon, et on s'en doute, surtout les deux femmes.
Tandis que Laktoz prenait son élan, Candya commença à crier pour attirer son attention et dire ce qu'elle pense par la même occasion :

- Taisez-vous ! Monstruosité ! Vous avez tué mon fils ! Je vous tuerai de mes mains !
- Je m'appelle Ein. Et vous ?
- Ne vous foutez pas de ma gueule ! Rendez-moi mon fils !
- Non. Je vais vous prélever un échantillon de sang pour vérifier quelque chose. Si vous êtes sa mère, je vous félicite, il est parfait !
- Et puis quoi encore, vous êtes un psychopathe. Je ne vous laisserai pas me toucher.

Laktoz commença à courir, au moment même où l'alien chercha dans sa poche une sorte de manuel de fortune constitué de feuilles imprimées. Elle tourna les pages, et cherchait ce fameux mot « Psychopathe » qu'elle ne comprenait pas. Au moment où elle acheva la lecture, elle vit une petite bête sauter sur son œil blessé et donner des gros coups de poing.

- Crèèèèèèèèèèèèève !

Inutile, mais bien tenté.
Ein attrapa délicatement la combattante par une jambe. En tout cas, elle voulut le faire, quand du fond de la salle, on entendit :

- Laktoz, mains gauches !

L'appel de Ginue provoqua un saut appuyé contre l'iris presque invisible d'Ein, de Laktoz, qui la fit atterrir plus en retrait.

- Un peu plus et il te foutait une seringue dans le dos, commenta Laito, assis en tailleur, qui regardait attentivement la scène.
- Merci Ginue, dit-elle entre deux inspirations, se redressant, et prête à esquiver.

Les trois spectateurs, ou plutôt les soutiens moraux de l'équipe, fixèrent Ein : la première avec des yeux injectés de sang, le deuxième avec une sorte de lassitude, ou alors d'attente, parce que ça traîne, et le petit dernier observait, pour savoir ce qu'elle préparait.
Finalement, ignorant l'attaque, la kidnappeuse fit continuer la conversation :

- Psychopathe... « personne souffrant de psychopathie, trouble de la personnalité caractérisé par l'impulsivité et des conduites antisociales ». La psychopathie ? Ah, bah c'est courant sur les planètes de l'empire pourtant. Qu'est-ce qui vous étonne ?
- Je ne vais pas capturer des gens pour les torturer et les enfermer.
- Je faisais ça tous les jours à l'époque, mais je ne vois pas en quoi je vous torture. Je vais vous rendre plus forts, et nous pourrons détruire l'empire grâce à vous.
- On ne comprend rien à ce que vous dites, vous parlez de choses qui nous dépassent. Les problèmes de votre planète ne nous intéressent pas.
- Ce n'est pas une seule planète qui est menacée, mais toutes les planètes de l'univers, Klim en fait partie.

Laito prit soudainement la parole :

- Vous êtes en train de nous dire que nous sommes les seuls êtres à pouvoir garantir la survie de l'univers ? Pourquoi nous ? Pourquoi ne pas nous l'avoir dit plus tôt ?
- Au début, vous n'étiez pas ma cible. Depuis que j'ai étudié Tekla, je suis certaine que vous êtes des êtres spéciaux. Pour en être sûre, je voudrais analyser vos corps. Et aussi, votre langue était inconnue pour moi, il a fallu que je l'apprenne.

Le « certaine » traduisit à ce moment-là le sexe d'Ein, mais cela ne choqua personne, comme on pourrait s'y attendre : les klimiens ne font pas de différence entre les deux, et ce d'une part car physiquement il n'y a que des très petits détails qui changent, et parce qu'ils ne comprennent pas pourquoi il devrait y en avoir une.

- Qu'avez-vous fait à mon fils ? Pourquoi nous avoir attaqués ? Pourquoi avoir quasiment tué mon mari et mon mentor ?
- Vous avez attaqué en premier. J'ai eu peur et je me suis défendue. J'ai toujours été considérée comme faible parmi les miens, alors j'ai pas pu mesuré ma force et j'ai presque tué vos amis. J'ai vite tenté de les sauver, mais je pensais qu'un ou deux sujets de tests en moins ne seraient pas trop graves pour mes analyses.
- Vous nous considérez comme des sujets de tests ? Reprit Laito.
- Vous êtes les seuls à posséder de l'essence en vous, j'ai cherché sur des dizaines de planètes, je n'ai rien trouvé, les tigres de Latcalis sont les dernières sources que je connaisse.
- On ne comprend rien. Racontez-nous votre histoire depuis le début.
- C'est une très longue histoire.
- Nous avons du temps, non ?
- Je voudrais terminer les analyses au plus vite.
- Nous n'aurons qu'à les faire après que Tial et Entier soient réveillés, non ?
- Tu veux faire subir ça à tout le monde, Laito ? Intervint la mère.
- Elle n'a pas l'air de vouloir nous tuer.
- Je ne suis pas de cet avis là, peu importe ce qu'elle dit. On ne sait même pas dans quel état il est.
- Il est vivant, c'est le principal, non ?
- Oui, il est vivant, il a des migraines, mais il est vivant, compléta Ein.
- Qu'avez-vous fait à mon fils ?
- J'ai réveillé ses pouvoirs, ou je leur ai donné le champ libre pour le faire.
- Il est blessé ?
- Normalement non.
- Comment ça « Normalement non » !?
- Vous ne voudriez pas que je vous raconte mon histoire ? Nous nous perdons dans cette conversation.

Les quatre klimiens acquiescèrent.
Ginue écoutait aux cotés de Laktoz, et était prêt à la prévenir si quelque chose allait se passer. Candya hésitait entre s'énerver et s'énerver, et Laito voulait savoir, tout l'intriguait.



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Merci beaucoup à Omurah et Rebel O Coner pour avoir nommé Tial et Ginue pour les awards !
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La révolte
En cours.
Le plus modeste des êtres...Un homme qui fera peur au plus grand des démons...Celui-là même qui en deviendra le guerrier le plus fidèle...


Le fruit de ses tourments
En cours.
Piégé à cause de ses origines, Thalès va tenter de survivre pour venger son peuple. Mais avant tout, il va devoir se battre contre lui-même, et ce sera bien plus dur que ce qu'il imaginait.
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Re: La révolte.

Messagepar Jack Le Flocon le Mer Juin 15, 2016 21:50

Une très bonne fanfiction.


D'abord, j'ai bien aimé le prologue.
On comprend très vite la gravité de la situation à partir du moment où le père frappe la veilleuse avec son tuyau en fer et se rebelle ainsi face au régime klimien. C'est assez clair de ce côté-là.
La mort des parents, bien qu'attendue, était je trouve nécessaire pour renforcer le côté manichéen, injuste, froid, sans pitié du système vis-à-vis des nouveaux-nés inaptes au combat. Ginue deviendra-t-il une sorte de Batman qui, suite à la mort tragique de ses parents, luttera contre les injustices? :D

J'ai eu un peu de mal sur les premiers chapitres, avant l'ellipse, à m'attacher aux personnages. Entier m'énervait, je ne voyais pas comment il pouvait être le meilleur ami de Laktoz, devenir le futur mari de Candya et un disciple de Tial, au vu de son caractère. J'ai en plus eu une certaine difficulté à me faire à l'idée que les klimiens soient si petits. Cependant, j'ai eu beaucoup de plaisir à lire cet arc qui a permis de soulever la dangerosité de la forêt de Latcalis et la relative faiblesse de ses habitants.

Concernant, les chapitres suivant, jusqu'au 12ème donc, eh bien je les ai adorés. J'ai dévoré les chapitres en un rien de temps. Tous les personnages ont leur charme, notamment Ginue, ou encore Tial qui doit conserver son titre de légende, malgré son âge, pour inspirer les habitants de Latcalis et les générations futures. Je me suis enfin réconcilié avec Entier, dont la première sortie en forêt et son statut de père ont radicalement changé le personnage, comme deux autres qui l'accompagnaient.
Par contre, je me suis tout de suite attaché à Ein, scientifique complètement tarée mais pas méchante même si elle est considérée comme une antagoniste. Personnage très réussi pour ma part.

Voilà pour mon ressenti sur ta fanfic. J'ai vraiment hâte de lire la suite :)
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Re: La révolte.

Messagepar Point le Dim Juin 19, 2016 18:01

Ci-dessous la réponse au commentaire de JACK

Spoiler
Merci beaucoup !

Jack Le Flocon a écrit:D'abord, j'ai bien aimé le prologue.
On comprend très vite la gravité de la situation à partir du moment où le père frappe la veilleuse avec son tuyau en fer et se rebelle ainsi face au régime klimien. C'est assez clair de ce côté-là.
La mort des parents, bien qu'attendue, était je trouve nécessaire pour renforcer le côté manichéen, injuste, froid, sans pitié du système vis-à-vis des nouveaux-nés inaptes au combat. Ginue deviendra-t-il une sorte de Batman qui, suite à la mort tragique de ses parents, luttera contre les injustices?


J'ai cru l'avoir éclairci dans les chapitres d'après, mais le père est déjà en rébellion avec le régime klimien, juste en tant qu'espion au sein du-dit régime. Juste que la naissance de son fils a eu pour lui et sa femme, et du coup Ginue, des conséquences.
Le chapitre 13 expliquera beaucoup de choses sur un peu tout ce qu'il se passe de toute façon.

Sinon oui, j'y ai pensé aussi après coup, mais ça fait assez Batman ce prologue concernant la fin. Et pour Ginue, bah wait & see pour ce qu'il deviendra.

Jack Le Flocon a écrit:J'ai eu un peu de mal sur les premiers chapitres, avant l'ellipse, à m'attacher aux personnages. Entier m'énervait, je ne voyais pas comment il pouvait être le meilleur ami de Laktoz, devenir le futur mari de Candya et un disciple de Tial, au vu de son caractère. J'ai en plus eu une certaine difficulté à me faire à l'idée que les klimiens soient si petits. Cependant, j'ai eu beaucoup de plaisir à lire cet arc qui a permis de soulever la dangerosité de la forêt de Latcalis et la relative faiblesse de ses habitants.


Oui, en fait Entier dans cette première partie c'était surtout pour introduire son changement de caractère spontané quand il frôlait la mort ou quand il est apeuré, le reste, c'est surtout un comportement de couard, et du coup, l'ellipse est là pour lui redonner du galon.


Jack Le Flocon a écrit:Concernant, les chapitres suivant, jusqu'au 12ème donc, eh bien je les ai adorés. J'ai dévoré les chapitres en un rien de temps. Tous les personnages ont leur charme, notamment Ginue, ou encore Tial qui doit conserver son titre de légende, malgré son âge, pour inspirer les habitants de Latcalis et les générations futures. Je me suis enfin réconcilié avec Entier, dont la première sortie en forêt et son statut de père ont radicalement changé le personnage, comme deux autres qui l'accompagnaient.
Par contre, je me suis tout de suite attaché à Ein, scientifique complètement tarée mais pas méchante même si elle est considérée comme une antagoniste. Personnage très réussi pour ma part.


Content que les personnages te plaisent, c'est eux que je tente de développer le plus, avec l'histoire bien entendu.
Et Ein est en fait plus une sorte de neutre qui ne sait pas forcément où se placer: Elle ne sert que ses intérêts et s'en fout un peu de la réaction des autres, même si elle parait des fois le faire. T'façon, c'est plus un être lunatique qu'autre chose, comme le confirmera le chapitre 13.

Merci encore !


Premier chapitre spécial ! Numéro 5 d'une série de 8 épisodes ! Un peu court, mais c'est pour le relier facilement au chapitre 12 qui arrivera Dimanche prochain !


Le dernier espoir avant la fin:
Épisode 5 : La fuite



La bataille faisait rage près du Kron'kol, temple des dimensions.
Le détachement, celui constitué essentiellement des brutes, a été envoyé pour détruire l'avant-dernière ligne de défense yardrate, celle qui gardait le temple, et plus particulièrement la grande porte, à l'est.
Ils tiennent bien, ils sont soutenus par Od, et grâce à son pouvoir, ils réussissent à gagner du temps. Les groupes de brutes sont constitués d'une quinzaine d'individus lourdement armés, en bloc, qui attaquent de façon coordonnée, mais le pouvoir de retournement d'Od permet de désordonner la formation et de tenir la distance entre la défense magique yardrate et la puissance destructrice du nombre et de la force de l'armée de Freezer, de ce détachement en particulier.

Et ça fait deux heures que ça dure.
Ayant fini d'interroger et, surtout, d'éliminer les discrets, du passage, Arak alla épauler Od dans la défense, et son pouvoir de séparation fut d'autant plus utile.
On eut droit à une pitoyable offensive de brutes qui ne savaient pas où se placer, qui dès qu'ils abattaient leurs masses sur le visage de leurs ennemis, tapaient finalement leurs amis, qui courraient derrière eux, ou alors, tout dépendait de la position, sur le sol, à deux-trois mètres des lignes de défense.

Et il tinrent une heure de plus, de cette façon, mais c'était la dernière.
La fatigue commençait doucement à se faire sentir, et de plus en plus parmi nos deux amis.

Faisons des calculs, rapidement : l'avant-dernière ligne se compose de 150 soldats qui bénéficient de pouvoirs de l'essence, et l'armée de Freezer possède plusieurs milliers de soldats rien que pour cet assaut. Un messager a informé l'équipe que sept vaisseaux de renforts ont surgi il y a une heure, sur les plaines maintenant dévastées par le rayon Ragnarok au nord. Un seul soldat yardrat peut battre une dizaine de combattants extra-yardrats, nous n'avons aucune chance de les vaincre.

Imaginons un seul instant qu'ils réussissent à les repousser, à faire en sorte qu'ils s'enfuient, comment feront-ils pour contenir une seconde offensive ?
Et bien ce n'est même pas le plus grave problème, parce qu'IL est là.

LUI, le chef suprême du détachement, le second de Freezer, le monstre qui a déclenché le rayon destructeur de planètes sur Yardrat. IL vient juste d'arriver, IL doit s'ennuyer, à rester dans le vaisseau mère et à attendre que ses troupes en finissent avec les deux derniers temples.
IL vient tout détruire, en une seule fois, en un seul coup.
IL se tient là-haut, en équilibre, sur le pic qui nous surplombe, et IL impose son aura impitoyable.

Ça y est, IL commence à charger son ki, IL possède des réserves quasi-infinies par rapport à nous. Une grosse quantité d'énergie brute, de par ses larges mains roses repliées derrière LUI, commence à tourbillonner dans ses paumes.
IL crie, les yeux injectés de sang et de rage, en serrant les dents si fort derrière ses grosses lèvres violettes qu'on croirait qu'IL veut se les briser.
De toute évidence, c'était là même pour LUI un effort intense, et IL voulait en finir.
C'est compréhensible : trois jours qu'ils tentent d'envahir le Kron'kol, au bout d'un moment, sa patience à des limites.

Ils le savaient, c'était triste d'ailleurs.
Kubo venait de mourir. Il a chamboulé la disposition du terrain, et a détruit tout un tas de ces avants-posts avant de se faire tuer par un de SES gardes personnels : cet enfoiré de Buon.
Ce dernier partait maintenant, ou ce qu'il restait de ce dernier tout du moins, vers son chef, LUI.
Il lévita et imposa, juste au-dessus du sang qui coulait sous ses lèvres, un sourire dévastateur pour signifier sa victoire.
Les brutes qui le virent levèrent leurs armes et criaient, encouragées.

En vérité, depuis tout à l'heure, Tori était allongé juste devant le cadavre de Kubo, coupé horizontalement en deux, et il le regarde, pleurant, aussi discrètement qu'il ne le puisse.
Dès que Tori L'avait vu arriver, il s'était transformé en cadavre, et il s'était posé juste à coté des restes du manieur du climat.

Il débuta un très long monologue, intérieur, quoique des fois des bribes sortaient de sa bouche.
Ce n'était d'ailleurs pas à proprement parler un monologue, c'était plus avec un dialogue, de lui à lui.
C'est un moyen de se rassurer que de ressasser tout ça :

« Tu as fait beaucoup pour moi, Kubo, ton nom restera gravé dans mon esprit, tu m'as permis d'arriver jusqu'ici. Tu ne le sais peut être pas, mais tu as sauvé l'univers, ou en tout cas, c'est ce qu'il devrait se passer si je mène à bien ma mission.

Ma mission...
Je ne comprends toujours pas...
Pourquoi moi, Tori, jeune élève qui vient juste d'obtenir ses diplômes au temple de l'âme, a été choisi pour représenter le dernier espoir de Yardrat ?

Il y avait de meilleurs candidats pour ça non ? Rien que dans l'équipe qu'on m'a attribuée, il y avait des épaules plus solides que les miennes pour supporter tout ça : Kishi était la plus puissante et charismatique, je ne parle même pas de Od...
Le long-voyant, notre chef à tous, il m'a demandé d'aller chercher le sceptre avec les autres, mais pourquoi moi, pourquoi je dois être le seul à survivre, pourquoi tout le monde doit se sacrifier pour moi ? Le long-voyant de par ses visions a-t-il décelé en moi quelque chose d'assez important pour que je voie tout le monde mourir un à un ?

Je suis nécessaire à l'activation du cube, nécessaire à l'envoi de la navette, nécessaire à la survie de la galaxie... et là je me suis transformé en cadavre pour éviter de me faire tuer ?
Je suis pitoyable, je suis inutile, mais ils ont tous trop foi en moi pour que je ne meurs.
Et pourtant, si je pouvais mourir et donner ma place...

Je suis le dernier espoir que possède le gardien, si le cube ne se met pas en marche vers Végéta, je ne pourrai en aucun cas aller prévenir les gens qui ont été interpellés par les visions.
Je dois ramener le sceptre, coûte que coûte : Arak et Od sont juste là-bas, ils se tiennent prêts à me protéger après l'explosion qu'IL prépare.
Dire que tout ça a commencé à cause de l'essence, dire que sans ce commerce avec les forces de l'empire, notre planète ne serait pas en train de survivre face à quelque chose qui nous dépasse...
Je possède les capsules, je ne dois pas les perdre. Tout se brouille dans mon esprit, toutes les informations que je possède, tous mes objectifs... Je les énumère, je tente de ne pas y croire. »



Finalement, il fut interrompu par un grand fracas. Ça y est, la porte venait d'être brisée.
Les brutes avaient reçus des renforts, encore, et la motivation de Buon les animait d'autant plus.
On entendit au même instant des cris et des pleurs, qui ne camouflaient pas les rugissements : certains civils réfugiés dans un sous-sol avaient été violemment tués au passage.

Tori se releva instantanément.
De toute façon, IL s'était déjà déplacé et positionné dans les airs pour mieux viser, alors IL ne ferait pas attention à sa présence.

Une explosion de ki, à plus petite échelle, d'une brute particulièrement puissante, fit s'envoler une quinzaine de yardrats. Quelques uns moururent sur le coup, mais d'autres, comme Arak, résistèrent, bien que blessés. Od fut projeté juste à coté de Tori.

- Od !? Ça va !?
- Ouais, ça va... J'ai juste une entaille sur l'épaule, mais je peux me battre.
- On ne peut rien faire...
- Tu te rappelles de notre mission ?
- Oui mais...
- Prépare-toi, on va te frayer un chemin jusque là-bas.
- Non mais...
- Tais-toi, Tori. Tu sais très bien ce que tu représentes pour notre peuple.
- Arrête !

Od ferma les yeux, pour se concentrer.
La fameuse lumière blanche dans ses mains, il regarde les brutes arriver, car bien qu'il fut projeté en dehors de l'arène de combat, il était quand même soldat, et on ne fait pas de cadeaux aux soldats.
La mission du détachement était de TOUT détruire, et Od fait partie de ce tout.

- Recule Tori.
- Od...
- Arak va nous rejoindre, et il t'expliquera le plan.
- Mais tu ne tiendras pas trois minutes face à eux !
- Une heure que je tiens quasiment tout seul...
- Od... Non... Tu ne peux pas te sacrifier pour moi...
- Arrête de te lamenter...

Arak saute d'une corniche sur le coté, tout le coté gauche du torse arraché.

- Oh putain... ARAK !
- T'inquiète mon pote, je vais bien.
- Non tu vas pas bien !

La main gantée du guerrier alla faire comprendre à la joue rose de Tori que OUI il allait pas bien, mais que NON perdre du temps pour ça ne serait pas utile quand une horde de brutes se carapataient sur les magiciens.

- Bon, Od, on peut le faire là nan ?
- T'es prêt ?
- Ouais.

Le plus grand attrapa Tori, par la taille, tandis qu'il se remettait toujours de la claque.
Il tenait le sceptre fermement en main, et celui-ci brillait étrangement. De la même couleur que quand Kishi s'était faite assassinée, de la même couleur que quand Kubo s'était fait arraché la jambe, de la même couleur qu'à chaque fois que quelqu'un à coté de lui mourait.

- Od... Le sceptre...
- Bon, Arak, tu l'emmènes ?
- Attends, je charge mon énergie.
- Ouais bah grouille, je peux pas les contenir longtemps.
- Mais tu disais que... Pleura Tori.
- Bordel mais emmène-le !

Tout le ki d'Arak se matérialisa sous forme de la poussée d'air caractéristique de ses pouvoirs, et ils s’élevèrent, tourbillonnants.
Le cri déchirant de Tori explosa les tympans de son porteur.

Plus en bas, Od était encerclé.
Il les voyait, les brutes, qui le fixaient en grognant.
Et il ne bougeait pas.
Alors il regarda le ciel, et il vit ses amis qui partaient vers le Jin'kol, le temple du long-voyant.

Il sourit et s'assit.
Il regardait les brutes qui le toisaient toujours, se demandant ce que faisait cet ennemi condamné :

- 'voulez un thé ? Lança-t-il en crachant sur une brute particulièrement laide.

Juste avant de mourir, il regarda le cadavre de son petit frère, Kubo, là-bas au loin, et lâcha une larme, en souriant de nouveau :

- Tori... Fais-le... Pour Yardrat...

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Dernière édition par Point le Ven Juin 24, 2016 3:12, édité 3 fois.
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Le fruit de ses tourments
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Re: La révolte.

Messagepar Point le Mer Juin 22, 2016 18:58

Dorénavant, les chapitres sortiront le Mercredi. Pas de raisons.

Je remercie Kouki pour toute son aide au niveau scénaristique et JackLeFlocon pour la correction des chapitres. Je remercie aussi Yasai pour les quelques dessins de mes personnages. J'ai failli oublier Tenten pour la magnifique bannière dans la signature, ainsi que pour avoir trouvé cette vidéo qui résume beaucoup ma fanfiction: Ici

Enjoy o/



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Chapitre 13 : Dialogue


Elle s’assied et commence à conter, écoutée attentivement par ceux qu'elle a kidnappés :

- Il y a plusieurs dizaines d'années, la grande armée de Freezer trouva une planète perdue dans la galaxie, qu'ils n'avaient jamais repéré avant, alors qu'elle n'était pas très loin de plusieurs planètes influentes de l'empire.
- Qui est Freezer ? S'interrogea Laito.

Question simple et plutôt utile pour les klimiens, mais comme horrifiée, l'alien ouvrit grand la bouche et s'exclama, choquée :

- Vous ne connaissez pas Freezer !?
- Nous n'étions même pas sûrs qu'il y avait des extra-klimiens, donc quelqu'un qui dirige une armée qui se déplace de planètes en planètes, non, on ne connaît pas.
- Mais c'est même plus de l'ignorance à ce niveau-là ! Vous connaissez au moins le grand empereur millénaire Cold, ou Cooler !?
- On vous dit qu'on ne connaît rien de ce qu'il se passe hors de Klim ! Vous êtes bouchée ou quoi ?
- C'est fou.
- Pas plus qu'une psychopathe qui kidnappe des gens pour leur faire subir des tests dangereux à mon avis.

Pour éviter de repartir sur une conversation stérile sur ses états d'âmes, elle continua en expliquant :

- Freezer est un monstre. Sa puissance incommensurable lui permet d'asservir des dizaines de peuples, de planètes, et de se créer une armée irréductible qui asservit encore plus de peuples et de planètes. Il dirige un empire depuis plusieurs années, des centaines, et sème la terreur partout où il passe. On raconte qu'il peut même détruire des planètes avec un seul doigt !
- C'est impossible de détruire une planète avec un seul doigt hein, rétorqua Laktoz.
- C'est une image.

Dans le fond, Ginue émit une remarque à la combattante à sa gauche :

- Elle ne connaît notre langue que depuis quelques jours et elle sort des mots que j'utilise jamais.
- C'est bizarre, je l'admets.
- Tu ne dis jamais « je l'admets ».
- Je suis jalouse.

Ein reprit sa tirade explicative :

- Une unité de Freezer détecta donc cette planète. De loin, elle était décrite comme étant une des plus belles jamais vues dans la galaxie, de par ses longs fleuves roses qui donnaient à la planète sa teinte caractéristique. Ils arrivèrent doucement jusque dans son atmosphère, et comprirent qu'ils ne pouvaient pas pénétrer à l'intérieur : un bouclier d'énergie protégeant l'objet céleste. Ils attendirent, plusieurs heures, puis ils envoyèrent une escouade équipée de combinaisons pour tenter de percer le bouclier.
- Vous voulez dire que votre technologie permet de voyager à votre guise dans l'espace, hors des planètes ? Et qu'est-ce que c'est que cette histoire de bouclier ?
- La technologie que nous utilisons est le fruit de la combinaison de celles de toutes les planètes asservies, ainsi que de celles des deux autres empires.
- C'est exceptionnel !

Laito pouvait être vu avec les yeux pétillants à ce moment-là :

- Oui, néanmoins, logiquement, certaines ne sont pas pourvues de grandes ressources ou d'assez d'argent pour bénéficier de ces ajouts technologiques.
- Je vois.
- À leur plus grande surprise, un habitant de la planète en question, un petit être rose tacheté, venait d'ouvrir un passage dans le bouclier.
- Pour quelle raison ?
- Pour les laisser passer.
- Mais l'armée de Freezer ne vient pas asservir la planète ?
- Ils ne le savaient pas, je suppose. De toute façon, un si petit nombre de soldats ne suffirait pas pour coloniser une planète de cette taille.
- Intéressant.
- Un détachement d'une cinquantaine d'hommes alla accompagner ce mystérieux être.
- Comment cet être a pu aller aussi haut en altitude ouvrir une brèche dans le bouclier ?
- Je ne sais pas.
- Comment ça ?
- Bah, j'y étais pas.
- Ce sont des témoignages ?
- Oui.
- Voilà qui explique tout, continuez, je vous prie.
- Finalement, ils allèrent rendre visite au chef de la planète entière. Cet homme était autrefois appelé « le long-voyant ». Il gouvernait cette planète, qui se nommait, et se nomme toujours aujourd'hui, Yardrat. Les habitants, les yardrats donc, comprenaient la langue officielle de l'empire, le commun, on ne sait pourquoi. Ce peuple donna envie au détachement de visiter leur planète, ces derniers ayant promis qu'ils reviendraient avec des personnes douées de pouvoirs défiant les lois de la nature.
- Pourquoi cela ?
- Ah, j'ai oublié de le mentionner. Les yardrats sont des experts en magie, certains des leurs sont allés sur d'autres planètes pour ramener des arts magiques qu'eux-mêmes, alors qu'ils sont un peuple qui en savait un rayon sur cette discipline, ne connaissaient pas.
- Et donc, la diversité des races que constituent l'empire était un bon point pour les connaissances et l'envie d'apprendre des yardrats, c'est ça ?
- Exactement.

Candya s'en foutait royalement, mais elle s'était calmée. Elle alla voir les deux blessés dans leur cuve, comme elle le faisait souvent, et plus particulièrement Entier.
Elle le regarda dans les yeux, et elle put constater que c'était pareil de son coté : il était réveillé et fronçait les arcades sourcilières.
Sa compagne posa sa main sur la vitre, en espérant qu'il fasse de même, et voulut poser son front dessus aussi, comme acte de tendresse, mais... Elle retira instinctivement sa main : la vitre était brûlante !
A l'intérieur, l'eau bouillait.
Candya recula et manqua de se cogner au mur.


- Ils visitèrent les institutions les plus prestigieuses de Yardrat, mais surtout, et c'est à partir de là que tout a dérapé, les fleuves d'essence.
- Les fleuves d'essence ?
- De longues étendues qui traversaient la planète, au nombre de cinq, remplies d'un liquide qui donnait comme je l'ai dit précédemment sa couleur rose à Yardrat. Les cinq « Grandes Écoles », comme ils appelaient ça, étaient bâties près de ces lieux.
- Pourquoi donc ?
- En fait, l'essence est un bien précieux. La science n'arrive pas à l'expliquer : elle donne à quiconque en ingère des aptitudes.
- Quel genre d'aptitudes ?
- Justement, cela est différent pour chaque race. Les yardrats, eux, peuvent, et nous ne saurons sans doute jamais pourquoi, les maîtriser toutes.
- Ils maîtrisent chacun toutes les magies de l'univers ?
- Non, en vérité, chaque yardrat ne possède qu'un pouvoir, mais deux yardrats possèdent rarement le même. Des réglementations je crois.

Candya courut jusqu'à Laktoz :

- Entier... Il...
- Attends, j'écoute.
- Mais c'est important...
- Il y a un problème ? Ne me dis pas que...
- Non, je t'explique... En fait...

Laito fit un signe de la main aux deux femmes pour leur demander de baisser d'un ton.

- Poursuivez votre histoire, quelque chose me dit que cette histoire d'essence a un rapport avec nous, et Tekla, mais je voudrais connaître la suite.
- Je vais raccourcir le récit pour éviter des détails inutiles : les yardrats et l'armée de Freezer eurent une bonne relation. Il est très rare qu'un peuple soit amical aussi vite envers l'armée, et pour Freezer, les yardrats seraient une source de renforcement non négligeable.
- En gros, Freezer se servirait de la magie pour devenir encore plus fort ?
- Oui, et il le fallait, et dans l'urgence : depuis presque dix ans, Freezer et le seigneur Cooler se battaient à cause d'une planète très importante, en envoyant chacun leur armée. Je ne préfère pas en parler, vous devez déjà subir des tonnes d'informations, et le récit d'une guerre de ce type vous ennuierait.

Laktoz commençait à ne plus rien y comprendre, et elle en profita pour écouter plus attentivement les plaintes de son amie. Les deux autres, passionnés, avaient hâte de comprendre le pourquoi du comment. La mère commençait son trajet jusqu'au plus intéressé des deux.

- Un assez étrange commerce vint perturber l'équilibre de Yardrat : pendant deux ans, les visiteurs échangèrent avec la population du savoir contre de l'essence, pour que ces aptitudes soient transmises à toute la galaxie.
- Si je comprends bien, en échange de nouveaux pouvoirs venant de planètes que Yardrat ne connaissait pas, ils vous donnaient de cette fameuse essence pour que les pouvoirs inconnus venant de, justement, Yardrat, soient diffusés...
- Oui mais...
- ...sauf que, laissez-moi deviner, les yardrats pensaient au bien en donnant de leur essence, alors que l'armée de Freezer ne voulait que devenir plus forte en se servant de ce commerce !
- Exactement, mais dans tous les cas tout ne se passa pas comme prévu.
- Ah ?
- Au bout d'un moment, le long-voyant eut une vision de terreur où il voyait ses terres rasées.
- L'empire aurait trahi Yardrat ?
- C'est plus compliqué...


Tout se stoppa net pendant une seconde : les paroles, les mouvements, les actes, peut-être même le temps.
Là, il y eut un grand fracas, un bruit soudain et un cri de rage.
La vitre d'un des deux œufs de soins venait de voler en éclats, sous la puissance des coups.
Ginue ne l'avait pas vu, et Candya sursauta assez pour bousculer Laktoz à côté d'elle.
Se tenant le ventre avec deux de ses mains, on vit Entier, les arcades froncées de colère, qui dévisageait Ein, prêt à foncer sur elle :

- OÙ EST MON FILS !?

Ein se releva promptement, oui, de la peur.
Elle préféra lui répondre :

- Tu n'es pas en état de te battre, je ne voudrais pas te blesser plus, dit-elle calmement, car elle savait que bien qu'elle gagnerait ce duel, elle serait touchée par cette colère extraordinaire qui sort du combattant.

- OÙ EST MON FILS !?


Ginue se releva, affolé :

- Merde... Laktoz, attrape Candya !

La plus grande obéit, et d'un mouvement précis et rapide elle plongea sur son amie, paralysée. Elle l'attrapa, fit une roulade sur le coté et la protégea en créant un mur de muscles avec son dos.

A ce moment-là, Ein était à la place où Candya était il y a une seconde, ratant une tentative de saisir la tireuse et de la prendre en otage. Laito, entre temps, était allé se réfugier avec Ginue dans le fond, ce dernier, à l'instant, était bouche bée :

- In..croyable...

Il se tenait au beau milieu de la salle, il se tenait toujours le torse avec ses mains, à cause de la douleur, mais surtout il tenait là une puissance jamais vue jusqu'alors : ses yeux étaient devenus rouges, littéralement, de colère, de haine, et d'envie de meurtre. Tous ses muscles, contractés, lui donnait une allure impressionnante, en fait, il en était presque difforme, caché sous leurs masses volumineuses. Là où il avait été blessé, il saignait, son corps ayant changé, mais il s'en foutait allégrement. Ses dents serrées, il s'avança doucement vers Ein, immobile, effrayée à mort, transpirante, tremblante.
En vérité, tous ces changements avaient déjà pu être vus chez différentes personnes, notamment chez Tial qui pouvait augmenter sa masse musculaire, ou encore chez Laktoz qui de base avait certains muscles presque hypertrophiés... mais ce qu'était devenu Entier, c'était assez horrifiant pour que tout un chacun ne puisse plus émettre de son, par simple crainte de provoquer son courroux.
Il avait une aura. Il avait une aura violet foncé, qui entourait son corps et qui, aussi étonnant que cela puisse paraître, calcinait lentement le sol au rythme de ses pas.
Et là, il commence à parler doucement, avec tellement de tact et d'autorité, que l'on aurait pu ne le confondre qu'avec une entité supérieure, divine même, qui donnerait ordre à n'importe quel mortel et choisirait ses sentiments, ses actes et qui modifierait sa destinée pour la plier à sa volonté.
Oui, Entier était devenu un klimien si puissant qu'on ne pouvait pas contester ses ordres, et ce, qu'on vienne de Klim ou pas, qu'on soit son meilleur ami ou son pire ennemi.

Il se fit comprendre, et donc obéir, avec une phrase toute simple :

- Rends... moi... mon fils...

Un choc traversa Ein qui tomba à la renverse. De la même façon, les pouvoirs de Ginue s'annulèrent, pas par effroi d'Entier, mais par le blocage psychique qu'imposait l'aura : la concentration qu'il fallait pour pouvoir utiliser ce don, quasi-inexistante cependant, habituellement, ne pouvait se faire, tellement l'enveloppe de ki était imposante. Laktoz sentait son dos, pourtant si résistant, se plier, devenir mou, limite flasque, sous la pression. Son regard envers son ami, difficile à tenir sous cette même pression, était à la fois empli de fierté envers lui, de bonheur de voir un combattant si fort, de jalousie pour ne pas avoir atteint ce niveau avant, et d'amertume de s'être faite dépasser.

Ein, bien que dominante en terme de puissance, ne savait pas quoi faire et rampait, puis recula jusqu'au mur où elle sortit son scouter, et appuya en tremblotant sur le bouton pour mesurer la puissance d'Entier, qui approchait toujours lentement :

- Dou... Douze unités seulement !? J'en ai plus du triple et tu me tiens tête !?
- Les unités que tu utilises pour caractériser nos puissances... ne sont pas des mesures fiables...
- Il doit être en panne, merde...
- Tu... as presque... pris Candya... en otage...
- C'est faux, j'allais juste....
- Tu nous as... kidnappés...
- C'est pour la science...
- Tu as... enlevé... mon fils...
- Il est spécial !...
- Tu dois... payer... pour tout...
- On peut s'arranger, non ?
- TU VAS PAYER !

Un seul mouvement. Fluide, rapide, droit, entouré par son aura en forme de flèche, aidé par six poings tendus en avant et résolus à en découdre.
La puissance à l'état brut. La force et la rage d'un homme contenue dans un assaut. La punition, non, le châtiment d'un combattant expérimenté, possédé par la colère, cette colère qui ignore toutes les lois naturelles et qui transcende l'être pour le faire devenir autre chose, l'incarnation de la force, ou bien la force incarnée.

Ein s'attendait à recevoir un coup d'une puissance inouïe, et cette fois-ci elle avait raison.
Enfin, non, pas exactement. Elle reçut SIX coups d'une puissance inouïe !
D'ailleurs, on voyait la trace des impacts, qui traversaient la combinaison blanche pour aller caresser brutalement la peau bleue de l'extra-klimienne.
La projection du grand corps massif fut instantanée et bien plus brutale que les coups : Ein était dos au mur, maintenant elle était dos dans le mur. On ne savait pas sur l'instant si elle était encore consciente, à cause du gémissement pitoyable qui s'échappa du trou nouvellement creusé.

Entier entra à sa suite, sûrement pour lui infliger encore plus de dégâts.
Il fut pourtant interrompu par Ginue, qui cria soudainement :

- Fais attention Entier, elle va ressortir. Elle est loin d'être vaincue.

En s'arrêtant, pile à l'entrée du trou, creusé assez profondément pour qu'on constate qu'il constitue un passage entre deux salles, il vit effectivement Ein qui se mouvait parfaitement en mettant ses mains sur ses blessures.

- J'ai largement la force de la vaincre.

- Elle te tuera si tu l'approches.
- JE SUIS PLUS FORT.
- C'est faux, et tu le sais bien : tu as réussi à lui faire des dégâts, mais elle, elle ne te laissera pas en vie.
- Alors il suffit de la tuer avant.

D'un bond, il s'enfonça jusqu'à Ein, de la même façon qu'avant, poings en avant.
En fait, c'est surtout ce que vit Ginue en vision, bien qu'il aie eu du mal à la produire, juste avant, mais le futur, proche, fut changé immédiatement par l'intervention il y a quelques secondes du dit devin : Laktoz, ses sentiments entremêlés, était placée juste devant son compagnon de toujours, et lui ordonnait du regard de ne pas avancer plus.

- Tu écoutes et tu obéis Entier, il y a mieux à faire que de continuer ce combat, tant qu'elle est choquée de ce que tu es devenu.
- Ne me gêne pas, je risque de ne pas faire exprès de te faire mal...
- Tu n'avanceras pas.

Il avança.
Il attrapa, en un temps deux mouvements, les épaules les plus hautes de Laktoz, et l'éjecta, avec une facilité déconcertante, à sa droite. Athlétiquement, elle se reprit sur le sol, au moment même où elle comprit qu'elle avait été déplacée.

- En... foiré...

L'alien reprenait conscience au fond, ou plutôt, commençait à penser qu'il serait judicieux de sortir pour se venger de l'affront qu'elle venait de subir. N'était-elle pas l'ancienne dirigeante du département de recherches de l'empire ? Comment un si pitoyable insecte pouvait l'encastrer dans le mur avec autant de facilité ?

Candya et Laito se faisaient tout petits. La première était en état de choc en voyant son amour aussi énervé, elle voulait s'approcher de lui, et lui dire de stopper sa folie, mais... non, impossible... Est-ce qu'elle en aurait... peur ? C'était l'opinion que partageaient ses gouttes de sueur et ses tremblements, qui la firent chuter, encore et toujours.
Le plus vieux n'en croyait pas ses yeux : elle, Ein, était si... calme, affectueuse, intéressante... et là, elle... elle a... c'est une ignoble personne... elle est totalement folle. Il en venait même à douter de ses propos, de ce passé, des événements de Yardrat, mais elle avait l'air si sincère, passionnée...
Perturbé, il s'assit. Que pouvait-il faire de plus que Laktoz ?


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En vérité, je suis dubitatif : êtes-vous vraiment ce que vous prétendez être ? Si oui, je ne peux que vous demander une preuve. Avez-vous conservé les restes des corps de vos parents, Ginue ? Layo devait avoir son porte-feuille, très probablement, dans une poche de ses vêtements. Trouvez cela et je pourrai éventuellement vous considérer comme étant de notre coté.


Giorno posa le vieux communicateur sur la table de bureau devant lui.
Il avait vraiment eu de la chance de retomber sur ce souvenir de l'époque. Quand il l'avait entreposé avec tous les objets inutiles dans un placard chez lui, il ne pensait pas qu'il irait un jour le retrouver. Oui, pourquoi était-il allé ouvrir ce fameux placard ? De la nostalgie à l'époque où les révoltes étaient plus faciles à mettre en place ? Quand il pouvait oublier sa double-identité quelques minutes et revenir boire un coup au QG ?

Ce communicateur, il datait de plus de quinze ans déjà, mais c'était le top de la technologie en ce temps-là ! Il en a un beaucoup mieux maintenant, de fonction certes, mais de meilleure qualité.
Alors il alla recharger cette ancienne machine, d'une part pour constater les changements, de l'autre, pour voir s'il pouvait retrouver à travers les messages les souvenirs de quelques-uns de ses amis les plus proches, peut-être morts et enterrés, ou bien juste morts et... autre chose.

Quel ne fut pas son étonnement quand il vit l'interface ! Il pensait vraiment que c'était beau, optimisé et tendance ? Comparé avec son communicateur tactile, le clavier lui paraît mais inconfortable au toucher ! Il sourit en remarquant toutes les anciennes applications, les options qui n'offraient pas plus de personnalisation que ça, et bien plus encore...

Il se gardait le meilleur pour la fin : les messages !
Il appuya sur le bouton pour rentrer dans cet interface et... attendez, sérieusement !?

« Mon nom est Ginue. Je suis le fils de Layo. »


Bouche bée, il ne comprit pas.
Giorno regarda autour de lui : personne. Il avait presque oublié qu'il était dans un appartement de l'armée et qu'un des soldats pouvait entrer à tout moment chez un technicien comme lui.

Qu'est-ce que... Quelqu'un aurait retrouvé le communicateur de Layo ? Autant d'années après ? Quoique, ça fait peut être moins de temps, mais il ne pouvait répondre. Deux semaines après la prétendue mort de Layo, sa femme et son fils, il regardait perpétuellement ses messages pour savoir s'il était quand même en vie.
Et à ce moment-là, une personne totalement au hasard arrive, et se dit être le fils de son meilleur ami ? Ginue, de plus, soit un mot qui n'existe pas, d'ailleurs. Giorno savait que le couple pouvait être extravagant mais de là à donner ce genre de prénom, faut le faire.

Fallait-il répondre ?
Il se posa une question simple : imposture ou réalité ?
Dans le cas où c'était une bêtise, une blague, une boutade, ou tout simplement quelqu'un qui tente de se faire passer pour un fils de Layo, il ne devait pas faire s'éterniser la conversation, il avait tellement plus intéressant à faire. Dans l'autre situation, c'était extraordinaire que le fameux fils inapte de son ami soit encore en vie. Mais par quel miracle ? Personne ne sait rien de ce qu'il s'est passé cette nuit, si l'on excepte les messages envoyés par les parents.

Pour en être sûr, mais surtout car il était perturbé, il envoya, en guise de réponse :

« C'est une blague ? »

« Comment avez-vous eu ce numéro ? »
envoya-t-il, alors qu'il savait très bien que ce n'était pas une question de numéro, mais d'appareil.

« Le fils de Layo est mort avant d'avoir vécu, Ginue n'est pas un prénom de toute manière. »
inscrit-il pour avoir des informations sur l'interlocuteur.

« Il est impossible de savoir qui je suis seulement en m'envoyant des messages, si vous êtes un membre du gouvernement, vous ne saurez rien, si ce n'est que je suis un rebelle »

Giorno hésita longuement. Il ne pouvait pas croire que ce Ginue soit réel. C'était impossible.
Ces messages sont intraçables, c'est le principe de ce genre de communicateurs. En plus normalement, il n'avait pas le droit de le garder au cas où un membre de l'armée venait fouiller ses affaires.

Finalement, il envoya un message final, en voyant qu'aucune réponse ne parvenait.
Dans le portefeuille de Layo, il y avait plusieurs souvenirs qui pourraient le mettre sur la piste de l'identité de ce Ginue, si ce dernier allait bien entendu trouver le-dit porte-feuille.

« Nous sommes des réfugiés de Latcalis. Ginue est vivant. Aidez-nous. »

La machine vibra et divulgua ceci au moment même où Giorno appuyait sur la toucher « envoyer ».
Et il tomba à la renverse.
Latcalis !? Quoi... Latcalis !?

Hors-de-ques-tion !

Jamais on n'enverra d'unités chercher des gens en Latcalis, quelle folie !
Vous savez ce qui y rôde ?
À la limite on peut y aller de nuit, mais... même, il y a de dangereuses créatures.

Enfin, ce n'est pas comme s'ils allaient aller chercher ce Ginue et son ami, qui visiblement a répondu à sa place, tant qu'il n'est pas sûr de son identité.

Giorno se releva et coupa le son du communicateur de Layo. Il prit le sien et s'en alla : il se devait d'aller prévenir les autres.
Il mit un manteau de cuir, y fit passer ses six bras, et verrouilla la porte d'entrée. Dans le couloir de l'arbre-appartement, il commença à se diriger vers la sortie.
En travers d'un couloir, il vit un soldat, en armure, un D.A.N. dans la main :

- Je cherche Giorno Gavéna, il habiterait au 685, ici même.
- Oui, je le connais bien, je lui fais passer un message ?
- Il doit se rendre immédiatement à la base nord, pour des problèmes d'alimentation du bouclier.
- Maintenant, là, tout de suite, dans l'instant ?
- Oui, on nous signale une défaillance, et on parle même de sabotage.
- Je lui envoie un message, nous sommes proches.
- Je peux vous faire confiance ? Qui êtes-vous ?

Il fallait improviser un nom et une identité.
Un dérivé de son nom ? Un ancien ami ? Un personnage de fiction qu'il aime particulièrement ?

Oh et puis non, trop dur à chercher.

- Je suis Giorno Gavéna.

Camouflés à moitié derrière le casque, les yeux roses du soldat s'ouvrirent d'étonnement, puis se fermèrent aussitôt quand la manchette bien placée du klimien au manteau de cuir s'abattit sur lui.

- Allez, encore un truc au placard, dit-il doucement en traînant le corps inerte jusqu'à chez lui et en le ligotant ensuite.

Il ne pouvait pas laisser ce gars lui faire perdre du temps, et encore moins le fouiller.
Il avait là trop d'informations sur les rebelles pour qu'on ne l'arrête dans sa course.

D'autant plus que cette défaillance, dans le bouclier, était prévue depuis plusieurs mois : ce matin, ça va être la fête !


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Dernière édition par Point le Mer Juin 29, 2016 18:05, édité 5 fois.
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Re: La révolte.

Messagepar Oméga le Mer Juin 22, 2016 21:24

Me revoilà !
Ta fiction continue de s'avancer et elle est très sympathique:

-> Ensemble bien écrit;
-> On se pose des questions (moi, c'est surtout à la fin de ce chapitre);
-> On veut une suite immédiatement é-è...

Combien de temps il te faut pour faire un chapitre (texte, mise en page, correction...) ?

Vivement la suite :o !
De retour pour vous jouer un mauvais tour !

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Re: La révolte.

Messagepar Point le Mer Juin 29, 2016 18:02

Ci-dessous la réponse à Oméga.

Spoiler
Oméga a écrit:Me revoilà !
Ta fiction continue de s'avancer et elle est très sympathique:

-> Ensemble bien écrit;
-> On se pose des questions (moi, c'est surtout à la fin de ce chapitre);
-> On veut une suite immédiatement é-è...

Combien de temps il te faut pour faire un chapitre (texte, mise en page, correction...) ?

Vivement la suite :o !


Merci bien !

Ah bah bientôt la suite, Mercredi prochain, toujours un chapitre par semaine.

Pour écrire un chapitre, tout dépend lequel: Celui-là m'a pris quelques heures car la première partie, le dialogue, était assez facile à présenter et à écrire: Ce n'est qu'un témoignage après tout. La partie avec Entier était aussi relativement simple, même si j'ai tenté de faire monter la pression au fur et à mesure du chapitre et qu'il fallait que je dose tout. La dernière partie avec Giorno, plus dur, parce que je devais pas faire d'erreurs au niveau chronologique sans trop teaser tout en le faisant.

Un chapitre de ce type, c'est pas forcément les plus longs à écrire, contrairement aux chapitres de transitions comme le sixième. J'ai mis maaaaasse de temps pour celui-là. Le chapitre spécial a été, bien que court dans sa longueur, long à écrire, car étant rempli d'éléments nouveaux que je ne devais pas décrire justement ( c'est l'épisode 5 ). En plus à la base j'avais écris ce chapitre à la première personne mais j'ai finalement opté pour la troisième, comme de base, à cause d'un élément que Tori ne pouvait pas voir et que je DOIS montrer.

Au niveau de la correction, bah c'est Jack qui s'en occupe et c'est très rapide et il me semble, efficace ( disons que 20 minutes après que je lui aie donné ce chap, il été prêt à être publié ).
La mise en page, c'est pas un truc de malade que je fais donc, ça prend pas longtemps. J'essaye de me la jouer drama en mettant du DARK sur les phrases de Dark Entier Of The Doom mais je sais pas si ça fonctione ah ah ^^

Merci encore !


Un magnifique dessin d'Entier dans le chapitre 13 par Yasai !

Chapitre 14: Assaut



Il rampe et il souffre. Tekla se hisse jusqu'au trou qu'il a créé quelques secondes... minutes... enfin, juste avant qu'il ne s'effondre et perde toute notion du temps.
Les muscles de ses jambes ne répondent plus, et ceux de ses mains... à peine. Des fois, il a des absences, pendant une petite seconde, et se demande ce qu'il s'est passé, immobile.
Il est bizarrement positionné : à moitié debout, à moitié écroulé sur la porte, il utilise tout le reste de ses forces pour passer, s'enfuir, survivre.
Il a oublié le communicateur, il s'en fout qu'il soit en train de sonner, on pleurera plus sa mort que la perte de la machine.
Il sait qu'ils sont venus le chercher, il a brièvement vu Laktoz, ils ne sont pas loin.
Son père, Tial et elle ont largement la force de vaincre l'alien non ? À trois ils devraient facilement pouvoir.

Ça y est, il a réussi, il tombe lourdement de l'autre coté et halète toujours.
Pourquoi ne maîtrise-t-il plus son ki ? Qu'est-ce qu'il s'est passé ?
Question fondamentale, mais la réponse ne viendra pas tout de suite, parce que ses pensées furent instantanément interrompues.

Il entendit un son, un fracas, puis des cris. Il entendit une voix puissante, sans en comprendre les mots, et une idée lui parvint : serait-ce un de ses amis ? Une voix si puissante... Laktoz... ?
Il n'avait pas d'énergie pour se déplacer jusqu'au son, qu'il pensait arriver d'une autre grande porte tout au fond du couloir, avec juste derrière pour, on ne sait quelle raison, la barricader, un bureau blanc assez massif.

Et là, soudain, après un dernier dialogue et un bruit de coups assourdissant, l'instinct de Tekla lui fit fermer les yeux : une explosion, non, la destruction instantanée du mur de la salle où il était juste avant ! Il prit peur et voulut protéger son corps d'éventuels débris qui s'amuseraient à passer le trou qu'il avait creusé, mais ses bras répondaient à peine, et ventre au sol il ne pouvait pas faire grand chose non plus.

Alors il se contenta d'écouter la suite : d'abord il entendit un râle, à en juger par la voix, c'était sans doute Ein. À moins qu'il n'y ait d'autres de ces aliens ? Qui sait?
Encore des cris, un autre bruit sourd qui résultait de la projection, une seconde fois, du corps d'Ein, et la voix puissante qui s'approche lentement...

Oui, Tekla la reconnaît. C'est son père !
Il est venu le sauver ! Il va pouvoir survivre ! Où sont les autres ? Il est venu seul ?
Le jeune klimien essaya de crier :

- Papa ! Je suis derrière la porte !

En fait, ça ressemblait plus à :

- Aaaaaapaaaa..... eesui deeerièree laa poooorte.....

Tekla n'allait pas très bien, et ça se voyait : en fait, son ki, modifié par l'essence, perturbait chaque partie de son corps à cause de l'instabilité de celui-ci. Tekla aura donc du mal à s'en remettre mais s'en remettra sans plus de dommages que ça. Le ki ne circulant pas correctement dans son corps, il aura très certainement du mal à le réguler comme avant, bien qu'il soit rompu au maniement de celui-ci.
Si l'on ajoute la douleur, Tekla devra encore attendre un peu avant de remarcher correctement.

Il tentait toujours de parler en appelant son père, sans succès.
La suite des événements n'était racontée que par les paroles et le son des actes de la pièce d'expérimentation d'Ein :

- Entier... C'est... C'est bien ça ton nom... ?
- Je ne donnerai pas mon nom à une ordure de ton espèce...
- Tu n'es qu'un... faible klimien... comment peux-tu... me faire mal... à moi !?
- Je ne vais pas le répéter longtemps... Ma patience a déjà dépassé ses limites... Si tu ne veux pas que je te tue, dis-moi immédiatement OÙ EST MON FILS !
- Il était censé être ici...
- Comment ça « censé » ?
- Je l'ai laissé ici en partant...
- Où est-il maintenant ?
- Il a dû s'enfuir, mais comment...
- Tu te fous de moi !?
- Attends ! Laisse-moi le sentir...
- Le sentir ?
- Laisse moi me concentrer...
- Je ne te laisse pas beaucoup de temps...

- Paaaaaaaapaaaaaaa...... !
Il s'était retourné et tentait difficilement de repasser par le trou qu'il avait lui même creusé.
Il mit sa main dessus, mais manquant de force, il retomba aussitôt.

- Je ne le sens pas... Son ki est... spécial...
- Foutaises... Tu veux juste m'éloigner de lui... Gagner du temps...
- Son ki est spécial !

Là, Tekla entendit encore une fois le bruit sec et vif d'un coup de poing enragé. Cette fois, c'est le sol qui prit les dégâts du choc.
Il put ensuite comprendre que son père s'était posé sur le ventre de l'ennemie :

- Tu te rappelles... Argh... Ce qu'il s'est passé... La dernière fois que tu t'es posé sur mon ventre...
- Justement...

Tekla réussit dans un effort, un dernier, à se hisser, enfin, jusque devant le trou. Il mit ses bras dans l'interstice et laissa s'écrouler son corps et sa tête sur ses bras pour se caler et admirer la scène devant ses yeux.
Il prit plus peur qu'autre chose en voyant l'aura violette, presque malfaisante, de son père, qui écrasait le ventre d'Ein avec une myriade de coups de pieds d'une violence inouïe.

- Arr... Aaaargh.... Arrête.... Aaaaargh.... Euhrr... S'il te... Aaaaah.... Plaît...

Entier recula d'un saut en arrière :

- La douleur... Tu comprends maintenant ? Dit-il en tenant sa hanche ensanglantée par la blessure toujours présente, qui continuait de saigner.

En haletant :

- La douleur... Ce n'est pas un problème... Je ne la sens pas... Et à l'époque où je pouvais encore souffrir... J'aimais cette sensation.
- Je m'impatiente : c'est la dernière fois que je te le demande : où est...
- Laisse-moi... Une minute... Son ki est difficile à repérer...

Elle ferme les yeux. Elle ne sent pas la douleur et c'est un problème : certaines de ses facultés motrices sont diminuées, à cause des blessures infligées par les klimiens, mais elle ne sait pas où sont exactement situées les blessures, le signal de la douleur n'existant plus.

Difficile de se concentrer : elle était plusieurs fois plus forte que lui... et pourtant il la dominait...
Elle en avait peur... Quelle créature était-ce pour lui infliger autant de dégâts ?
Une différence de 4 unités est suffisante pour l'affronter ? La machine doit très certainement être cassée...

Elle voit enfin Tekla : à côté d'eux, à même pas 6 mètres.
Attends, ils l'ont même pas vu à moins de 10 mètres !?
Elle se concentre plus attentivement, et remarque que son ki est anormalement perturbé.

- Il est juste derrière la porte... c'est lui qui avait dû creuser ce trou que je n'avais pas remarqué.

Le père tourna sa tête vers le dit-trou, idiotement, sans se préparer à une entourloupe.
Oui, il le voyait ! Sa petite tête qui dépassait. Il sourit et commença à s'approcher de lui.

Enfin, il aurait voulu le faire en tout cas : Ein décocha un coup de poing, une droite, en plein dans le haut du corps du combattant.

Ce dernier put au dernier moment se protéger avec ses bras supérieurs, néanmoins, son dos et ceux-ci prirent tarifs à cause du choc dans le mur.
Bien qu'il l'avait vu de par son pouvoir de prémonition, il ne put l'éviter, rapidité du coup influençant sur sa capacité d'esquive.
Ein jubila. Il était pas si fort que ça en fait ! Il doit être mort là, à n'en pas douter.

Quand la poussière se dissipa, on ne vit pas tout de suite Entier, non, on vit un autre klimien, qui, sortant du tunnel et profitant du camouflage, explosa l’œil gauche d'Ein d'un coup de genou d'une certaine célérité.

- Qu'est-ce que...
- On oublie ses potes, Entier ?
- Qu'est-ce que tu fais là, Laktoz... Tu ne peux pas te mesurer à Ein... Rétorqua-t-il vivement, les bras en compote et saignant de la lèvre.
- Je suis venue te soutenir. Moi aussi ça me fait triper de me battre contre des aliens.
- Ce n'est pas un jeu. Tekla est là-bas. Va le chercher pendant que je la termine.
- Non.

Ein enragea. Un moucheron de plus, elle ne se laissera pas faire ! Celle-là n'atteindra sûrement pas la puissance de l'autre. Pas un problème donc.
Sauf qu' elle a déjà abîmé deux sujets, et elle tuera sûrement Entier, donc autant faire en sorte que Laktoz soit récupérable plus facilement.

La masse d'Ein entra en collision avec la petite taille de Laktoz.
Cette dernière bondit sur son genou, et tenta un triple uppercut gauche. Elle avait vu les droites d'Ein et la position juste avant de ses genoux, positionnés de sorte à ne pas tomber, alors elle jugea correct d'entreprendre ce combo, qui réussit plutôt bien.
La suite du-dit combo, c'est tout simplement une reprise de position rapide sur le sol, pendant qu'Ein était encore en train de se remettre du choc, et un saut puis un autre coup direct dans l'entre-jambe.

Pendant que Laktoz affrontait la visiteuse venue d'ailleurs, on pouvait remarquer Candya et Laito, ainsi que Ginue qui venait de passer le tunnel entre les salles.
Celle qui partageait le cœur d'Entier alla lui parler discrètement :

- Entier ! Ça va !?
- À nous deux, nous allons l'avoir. Tekla est là-bas, regarde.
- Je...
- Va le chercher, ordonne-t-il en se relevant, je dois en finir avec cette enfoirée.

Avant qu'elle ne puisse répondre, Laito l'attrapa par le bras et lui fit signe d'y aller :
Ginue y était déjà :

- Tekla, tu vas bien ?
- J'ai maaaaal...
- Nous allons nous enfuir... Ton père et Laktoz vont nous aider à la retenir ! Ne t'en fais pas, je vais te porter.
- Non, je vais le faire, intervint Laito.

Le plus vieux attrapa Tekla après être passé dans le petit trou, et commença à se diriger vers la sortie, mais Candya lui demanda :

- Et Tial ? On va pas le laisser dans son œuf !
- Ah oui ! C'est vrai. Tiens, garde-le moi deux secondes.

Il passa le fils à sa mère, qui ne put s'empêcher de verser une larme en voyant l'état de son fils, et partit vers le trou. Il cria du plus fort qu'il pouvait :

- OUBLIEZ PAS TIAL EN PARTANT !


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Il ligota donc le soldat et le rangea dans une armoire, assommé et bâillonné.
Il prit ensuite son communicateur, son plus récent, et sortit de son appartement, puis de l'arbre.
Tout en tapotant dessus, il pensait justement au fait qu'il allait devoir arriver vite au point de rendez-vous. Décidément ça faisait quelques jours qu'il ne dormait plus, et promis, ce soir, c'était couché 20 heures... s'il ne s'était pas fait choper avant.

Giorno appela le QG, et en particulier le boss, qui devait lui donner la suite des instructions, ou plutôt les lui rappeler :

- Allo mec, j'ai des trucs à te dire, c'est important, et ça va t'étonner.
- Ouais bah dépêche, on est quasi tous là, on va bientôt mener l'assaut.
- T'façon, on a l'excuse du retard, le temps de choper les autres techniciens, donc je peux prendre mon temps nan ?
- Dépêche-toi quand même, on sait jamais. T'es le seul à qui j'ai entièrement confiance, malgré tout, pour négocier le passage.
- Ok, bah, je passe par les quartiers résidentiels, j'en ai pour 20-25 minutes à tout casser.
- À tout à l'heure.

Bruno repose le communicateur.
Il s'allume une cigarette, la porte à ses lèvres, puis avance tranquillement dans le couloir à sa gauche, sortant du local.
Il arrive à l’extérieur, et voit les soldats rebelles, armés et prêts à l'offensive.
À peu près cinquante, ils sont vêtus de gilets pare-épines, d'un équipement complet de combat, de casques, de D.A.N., certains avaient des Eschar, des modèles de D.A.N. moins contraignants, mais plus faibles, et l'un deux s'était offert un Prince, un modèle qui touche de très loin, avec une lunette qui permettait de tirer d'autant plus à distance, avec des dégâts presque décuplés, mais avec une cadence extrêmement lente.

Ils commencèrent à se déplacer, vers la base nord de l'armée, un arbre massif qui faisait pâlir tous les autres à coté.
Le bouclier de Zaka, tout autour de l'arbre, ne permettait pas à tout le monde de rentrer, déjà que les murailles et les barbelés empêchaient une majorité de personnes d'y accéder. Celui-ci était zébré de petites étincelles magnétiques, qui expliquaient le pourquoi on a appelé des gens si tôt le matin.

Les rebelles se positionnèrent sur un flan de la colline à droite de la base, dissimulés derrière des broussailles épaisses. Celui au Prince, Naranz, alla chuchoter à Bruno, son arme de prédilection dans la main :

- Y'a plein de gars devant, mais moins qu'hier.
- Combien exactement ?

Avant de répondre, il se rallongea, et utilisa sa fameuse lunette pour savoir quoi donner en guise de réponse à celui qui dirigeait le groupe.

- Euh...Dix-sept devant, six sur le mur, et derrière y'a quatre gens en groupe.
- Compte sur tes doigts ?

Il compta sur ses douze doigts, et sans que cela étonne Bruno plus que ça, il avait encore oublié le « quatre » et le « huit ».

- Donc, quasiment vingt devant, six au-dessus, et on sait pas combien derrière, mais relativement peu, chuchota-t-il dans un communicateur jetable.

On entendit une voix grésillante qui répondit :

- Ok, on a assez. Tout s'est passé comme prévu, plus qu'à attendre les quelques retardataires et on passe. Terminé.


Après quelques minutes d'attente, on vit Giorno débouler derrière eux, transpirant :

- J'ai couru, j'avais hâte de t'annoncer mon truc.
- On va commencer, tu peux pas me le dire après ?
- Je peux abréger, et je te donne les détails après au pire.
- Vas-y.
- J'ai rallumé un ancien communicateur, tu vas m'engueuler, mais je l'avais gardé en souvenir de Layo.
- Très idiot de ta part. Et alors ?
- Seize ans que je l'avais pas allumé, et entre temps, j'ai reçu des messages.
- Ne me dis pas que...
- Non, Layo est mort. Mais ce serait son fils qui aurait survécu, et qui nous appellerait, pour qu'on vienne le sauver, dans Latcalis. Il aurait un ami.
- Impossible. C'est une imposture.
- C'est ce que je me suis dit. J'ai demandé une preuve.
- On gère ça après, on va lancer l'assaut.
- Ok.
- Tu rejoins les autres ?
- Ah oui, j'y vais.


Quelques minutes plus tard, tout le monde était à sa place.
Le détachement de Bruno surplombait la base, et constituait les renforts. De l'autre coté, toujours camouflée par d'autres broussailles bienveillantes qui étaient placées bienheureusement assez loin pour ne pas faire repérer ceux qui s'y cachaient, la seconde unité de réserve au cas où la première offensive venait à mal tourner.

L'unité d'assaut, constituée d'une soixantaine de rebelles, entassés, plus une vingtaine de Princes, se terrait dans un camion, suivant une voiture de ravitaillement, elle-même conduite par les fameux techniciens des différents centres.

Juste devant, la muraille, gardée, par comme l'avait vu et « compté » Naranz, presque vingt hommes. À l'avant de la voiture s'était placé Giorno, qui était venu pour négocier le passage, et donc permettre l'attaque.
Ce dernier fit sortir sa tête du véhicule et appela un des gardes : celui-ci, un klimien baraqué, sans armes, mais avec une musculature à faire pâlir un bodybuildeur, vêtu du casque, de la veste, et de l'armure de l'armée, s'approcha.
Giorno, confiant, sortit de sa poche des lunettes de soleil noires, et entama un rictus, tout en expliquant la situation :

- Bonjour, on est venus pour les réparations. On a été interpellés de bon matin pour ça, vous comprenez qu'on ait eu un peu de retard, non ? Vous savez, on était mal réveillés et tout.

D'une voix puissante et teintée d'une sorte de colère injustifiée, un peu comme tous les soldats qui veulent se la jouer badboy parce qu'ils sont dans l'armée :

- Et vous avez besoin d'un camion pour ça ? C'est juste une défaillance, deux-trois techniciens et ça devrait être réglé, je laisse passer que votre voiture.
- Vous savez réparer un bouclier de Zaka ?
- Euh... Non.
- Vous savez ce dont on a besoin pour réparer un bouclier de Zaka ?
- Bah non. Je suis soldat pas technicien.
- Et donc vous voulez nous priver de notre matériel pour réparer le tout ? Comment on fait si les rebelles débarquent avec des véhicules aériens pour bombarder la base ? Vous savez qu'ils sont assez agressifs en ce moment, alors laissez-nous notre matos. Ça ira vite.
- Vous avez besoin d'un camion entier de matériels ? Pour une simple défaillance ?
- Encore une fois : vous savez réparer un bouclier de Zaka ?
- Je vais inspecter le camion.
- Pour y trouver des outils de mécaniques, des caisses et des batteries ? Vous voulez apprendre à réparer à bouclier ? Je vous prends en stage, pas de problème, un grand gaillard comme vous, ça devrait l'intéresser non ?
- Vous vous moquez de moi ?
- Je n'oserais pas, voyons.
- Votre nom ?

Il inspira, et allongea la première syllabe pour se donner un style :

- Giorno Gavéna !
- Sortez du véhicule.
- Je vais être arrêté ? Ce serait fâcheux.
- Descendez, insista-t-il.

Il fit signe aux autres soldats, et ceux-ci comprirent qu'ils pouvaient ouvrir la porte. Apparemment, Giorno avait réussi à convaincre ce garde.
Les deux véhicules avançaient doucement, tandis que Giorno, toujours en souriant, posait pied à terre. Il fut attrapé vivement par son interlocuteur et agenouillé de force.

A l'avant de la première voiture, le conducteur entendit dans son communicateur miniature, de la part de Bruno :

- Dès qu'ils commencent à fermer, tu les lâches. Le timing doit être parfait.

Le gars assis à sa droite, lui fit signe, et chuchota vivement :

- 3...

Le soldat chargé de l'ouverture et la fermeture des portes regardait, penché, si le camion était bien entré en entier.
Giorno était au sol, et il continuait de sourire, sous le regard interrogateur de celui qui l'arrêtait pour insubordination.

- 2...

La manette de la salle des commandes s'abaisse.
Giorno lui, se relève d'un coup.

- 1...

La porte se ferme plutôt rapidement, et une fois arrivée à mi-parcours de son état initial, elle était toujours regardée attentivement par les gardes de la muraille, qui espéraient que ça se termine vite pour éviter de continuer à entendre ce son insupportable.
Giorno entame son fameux cri de combat en inspirant profondément, bien plus que pour doubler le G de son nom quand il se présente, bien plus que pour prolonger le I de son nom quand il se nomme, bien plus que pour rouler le R à la fin.

Et en même temps qu'un « ZBRAH » crié en décochant un violent coup de poing dans la mâchoire du baraqué, on entendit la course d'une soixantaine de soldats venus des collines, et de la porte du camion, défoncée avec fracas par un gros klimien en armure lourde équipée d'un I.K.A.R.

En haut de la colline, Bruno, qui donnait les ordres, et Naranz, qui se servait de sa lunette, étaient heureux de savoir que ce matin, oui, la base nord tombera, et qu'elle sera bientôt rejointe par ses trois autres sœurs, et qui sait, de la base centrale après. Bruno écrase sa cigarette sur le sol avec son pied et crache par terre. Ça va être magnifique.

Le technicien au blouson de cuir écrase le torse musclé de son ami le soldat, et ramassant ses lunettes qui étaient tombées, il s'avance vers la base, totalement à découvert et charge un kikoha dans sa main droite :

- La défaillance a l'air plus importante que prévue, à priori.


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La révolte
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Le fruit de ses tourments
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Re: La révolte.

Messagepar broly97 le Ven Juil 01, 2016 0:14

J'ai lu jusqu'au chapitre 3. Et mon impression du prologue n'a pas changé. A mon avis, c'est correct, bien écrit et on voit que tu fais beaucoup d'effort pour retranscrire les émotions de chaque personnages, à chaque situation. Franchement je plussoie, et je vais continuer à lire.

Seule point qui me gêne, c'est lorsque tu essaie de retranscrire la pensée des animaux sauvages. Même si il doivent sans doute ressentirent des sentiments comme la colère ou la frustration, la façon dont c'est écrit me donne l'impression qu'il sont conscient de ces concepts, comme les races dites intelligentes comme les humains, hors je ne penses pas que ça soit le cas.

L'exemple le plus marquant, c'es tà propos du tigre noir. A un moment, je crois qu'il est écrit un truc comme ça :

"Que fait cet idiot ? Pourquoi il ne vient pas ? pensa le félin"

Pour moi, ce type de pensée là est propre aux espèces à l'intéligence tellement complexe qu'elles peuvent appréhender le concept de la colère en plus de le ressentirent.
Pour le tigre, qui est un animal sauvage j'aurais plus vu ça :

Les mouvements du klimien, énervaient le félin dont les sens étaient en alerte

De mon point de vue, cela correspond mieux car là le félin ressent la colère, sans en être conscient, conformément à ce dont est capable un animal sauvage, enfin selon moi.

En tout cas, bonne continuation, je lirais avec attention.
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