Chapitre 15: Trouble-fêtes
Et Ein n'arrive pas à les contenir : les deux, théoriquement si faibles, combattants klimiens lui mettent la pâté depuis déjà une bonne dizaine de minutes.
Elle ne sent pas la douleur, mais elle est blessée de tous les cotés, par des coups puissants, des attaques foudroyantes et des combos astucieux. Des hématomes, des saignements, et même des os brisés, parcouraient son corps, qui n'était protégé que par une fine couche de tissu.
En fait ce n'est pas du tissu, c'est plus une sorte de mélange entre le tissu et le plastique, et encore d'autres matériaux, extraklimiens, bien sûr.
Laktoz et Entier se battaient efficacement, plus que jamais.
Inconsciemment, ils avaient développé, très certainement par habitude de s'entraîner en duo, une manière de combattre contre Ein, qui marchait plus que bien : Laktoz comptait sur sa vitesse, plus importante que son compère, pour diriger l'attention de l'alien et ainsi laisser Entier, avec sa force nouvellement acquise, brute et concentrée, la détruire.
La klimienne saute sur le poignet d'Ein en se hissant d'abord sur sa main, et court en équilibre en deux petits pas sur son bras. Elle, de son autre membre, tente de l'écraser. Elle n'en ressortira qu'avec le sentiment bref de s'être fait bernée, et une petite douleur d'avoir appuyé sur une blessure au passage. Laktoz avait sauté, et avait pris appui sur le grand front, non protégé par le costume blanc, pour d'une pirouette arrière se repositionner sur le sol après avoir légèrement plané.
Enfin, ce n'était pas le but de l'opération précédente, ce coup était optionnel.
Maintenant, Entier, complètement prêt, derrière Ein, malgré sa blessure empirant de plus en plus, enveloppe le reste de son aura dans ses trois droites et détruit la colonne vertébrale d'un bond prodigieusement destructeur.
Bien que la-dite colonne ne soit pas brisée, elle reste amoindrie par le coup, et Laktoz peinera à esquiver le gros corps qui fonce sur elle, s'écrasant ensuite contre le mur.
Le reste du corps d'Ein ne ressemblait pas à grand chose non plus : sa combinaison tellement trouée que la seule différence qui permettait de comprendre qu'elle était habillée était la couleur du tissu. Ou plastique. Enfin, on s'en moque.
Entier alla rejoindre son amie qui était déjà prête à continuer, mais il préféra la prévenir avant :
- Lak... Laktoz... Je vais pas continuer longtemps...
- Comment ça ?
- Regarde cette traînée de sang derrière moi. Je suis prêt à parier que la moitié du sang qui la recouvre vient de moi.
- Tu as l'air moins... énervé...
- Je crois que savoir que mon fils est en vie m'a apaisé un peu... Tout à l'heure, je pense que j'aurais eu la puissance pour la tuer avec le coup que je viens de lui flanquer.
- Tu vas pouvoir tenir encore combien de temps ?
- Aucune idée. On change de stratégie par contre.
- Propose.
- Fais-moi confiance, ça va être dur a exécuter.
Ein maugréait.
Misérables insectes...
N'importe quel soldat de Freezer serait mort de honte. Et d'ailleurs, elle est morte de honte.
Elle analyse son état : elle a deux de ses six mains brisées, un de ses genoux à la ramasse, les bras en lambeaux, des articulations et os dans un piteux état... et en plus de ça, sa colonne répond mal.
Merde.
Elle se relève et constate qu'en plus de ne voir qu'à moitié d'un œil, elle voit flou.
Il reste une solution. Une seule et unique solution, pour vaincre les deux lascars, empêcher les autres de partir, et continuer ses expériences.
Mais pour ça il lui faudrait du calme, et du temps surtout. Or, on ne le lui accordera pas tout ça.
Comment faire ? Continuer ses assauts et se faire défoncer ? Là, ils arrivaient complètement à l'avoir, et ils ne faiblissaient pas.
En plus de ça, elle les maudissait pour avoir repeint une bonne partie de la salle. Et elle n'aimait pas le rouge, donc raison de plus.
Au pire, tant pis, le tout pour le tout, elle fonce.
La partie finale du duel entre Klim et l'Envahisseur.
Entier, juste devant Laktoz, est baissé et prêt à faire un uppercut. Ils ont tous les deux vu l'attaque horizontale de leur ennemie, mais ce n'était pas ça qui les intéressait.
La klimienne posa ses pieds sur le dos de son coéquipier, et tandis qu'il se relève, elle saute et atteint en un éclair, le visage d'Ein.
De par cette action, en plus d'avoir un peu abaissé le corps de l'adversaire avec le choc, elle put être assez haute pour planer sans soucis jusqu'au bureau.
Avant même que la scientifique ne puisse comprendre, Entier, tout à elle pourtant, esquiva l'attaque en passant en dessous.
Sauf qu'enfin, la possibilité de tuer Entier s’offrit à l'alien !
Son sang qui coulait avait eu raison de lui, et de son corps, et il s'écroula juste sous les pieds d'Ein !
- Enfin... Ma vengeance...
Justement, son pied droit, soulevé fonçait à toute vitesse sur le corps immobile qui peinait, à son tour, à comprendre la situation.
Mais là où le corps traînait, l'esprit avait une longueur d'avance. Et d'une seconde. Décisive.
Il put ordonner à son bras de se lever, de rassembler le ki de l'aura violette, et de la projeter. Et oui, en une seule minuscule et courte petite seconde. Plus les centièmes en rab de l'arrivée du pied sur lui.
Justement, le rayon d'énergie, il profita de ces centièmes.
Il parcourut la distance qui séparait la hache du bourreau du condamné et fit tout exploser.
L'explosion provoqua trois cris simultanés : le cri aigu d'Ein, qui signifiait son incompréhension face à la situation, et aussi de la raison du fait qu'elle vienne de s'écrouler sur le sol le pied en sang, le cri grave d'Entier, qui démontrait sa douleur en subissant l'explosion de si près, et le cri, c'était un hurlement en fait, de Laktoz, qui bondissant sauvagement du bureau, enfonça dans le crâne bleu de l'extraklimienne un crayon. Un crayon blanc, bien sur.
En se reprenant sur le sol, sans faire attention au cadavre, elle pensait déjà avoir gagné sans vérifier donc elle considérait le corps bleu, blanc et rouge comme un cadavre, elle s'approche du corps étendu et brûlé de son meilleur ami :
- T'as vu ton état !
Les lèvres et mandibules cramées, il eut du mal à sortir :
- J'étais censé passer en dessous.
- Je fais quoi là ?
- Tu... Pouf... Tu me ramènes à la capsule de soin...
- Tu survivras au trajet ?
- Une demi-heure que je me bats avec une partie du torse ouverte... C'est pas des fractures, des brûlures, et des contusions en plus qui vont me tuer...
- J'ai compris...
Ils sont enfin sortis de la salle ?
C'est bon ?
Ils ne sont pas loin, mais suffisamment.
Elle ne sent pas, allongée sur le dos, le crayon enfoncé à 40% entre ses deux yeux, et heureusement.
Elle ferme d'ailleurs ces deux là et se concentre.
Détection activée : Entier, Laktoz, le petit handicapé, le vioque, l'autre nulle, le gars dans la capsule et.... ça devient de plus en plus horripilant de ne pas réussir à trouver directement Tekla.
En usant de ses dernières ressources en ki, elle active son fameux pouvoir alternatif.
C'était sa dernière option.
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- Kaaaaaboum !
Une dizaine de soldats armés succombèrent au même moment, partiellement désintégrés par le kikoha jaune de Giorno, qui s'amusait à crier les onomatopées correspondantes à ses attaques.
Il fit un « Boum » après avoir assommé un gars d'une gauche, un « Pfiouuuu » après avoir retourné l'arme d'un garde contre lui, contre sa tempe exactement, et pour finir un « Sprotch » après avoir marché sur le ventre d'un ennemi blessé.
Oui, ça c'est sur, il s'amusait. Qui aurait cru qu'un simple technicien avait une telle force ?
Le combat faisait d'ailleurs rage : l'entrée n'avait jamais été aussi endommagée, et quasiment tous les soldats avaient été tués, ou pour les plus chanceux, assommés.
Presque aucune perte du coté des rebelles, qui comptaient, en plus de l'effet de surprise, de combattants aguerris, comme Giorno et Bruno, bien que ce dernier soit plus en train de gueuler sur les renforts qui étaient intervenus en même temps que l'unité d'assaut, et des Princes, avec comme leader, très peu charismatique, mais talentueux, Naranz.
Justement, tandis que le rebelle au manteau de cuir marchait tranquillement, il fut interpellé par un autre rebelle lambda, qui lui demandait la suite des opérations :
- Il ne reste presque plus personne ici. Par contre, le bruit a fait appeler des renforts venus de l'autre coté de la base. Je ne parle même pas des patrouilles qui devraient être en route.
- Bah déjà, tu te calmes. Ensuite, tu vas dire aux autres que moi je m'en fous : Bruno m'a donné une mission, et j'y vais. Au pire, fermez déjà la porte, ce serait malin.
Il repartit aussi vite qu'il fut arrivé.
Là, défonçant une porte d'un coup de genou, Giorno pénétra dans le complexe. Quelle ne fut pas sa surprise de voir tout un groupe de soldats de renforts, mal réveillés, pointer leurs armes sur lui !
Et justement, ils tirèrent, à l'unisson, sans chercher à comprendre.
Sauf que Giorno n'avait pas été touché. Il avait simplement vivement reculé, et s'était caché derrière la porte, à gauche.
- Raté les mecs. Apprenez à viser.
Lui savait viser, surtout avec des kikohas, et même les yeux fermés.
Donc à l'aveugle, il pointa le groupe et propulsa son ki instantanément.
Il attendit une seconde ou deux après l'explosion, puis se décida à rentrer.
Le couloir, noirci par l'attaque et taché par le sang, menait à l'escalier principal du bâtiment.
Heureusement, Giorno savait, car il avait étudié les plans, le chemin qu'il lui fallait emprunter.
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Le pays de Talia, depuis la dictature, a coupé les ponts avec beaucoup d'autres nations.
Parmi celles-ci, Morio, le principal exportateur de Zaka, comptait beaucoup sur la présence de Talia pour ses besoins en autres ressources, et notamment en armement : en effet, la frontière avec Latcalis n'était qu'une ligne sur les cartes !
Là où entre Talia et la jungle, il y avait une énorme falaise sur des kilomètres, assez haute pour que les créatures ne parviennent pas à grimper et tuer les habitants, la nation voisine côtoyait la partie de Latcalis où la-dite falaise se confondait avec le sol.
En cela, les monstres, plus dangereux le jour, faisaient souvent des espèces de raid, très peu coordonnés, sur les habitations.
Depuis longtemps, quand même, et fort heureusement, des mesures ont été prises et des campements de l'armée tenaient chaque jour et chaque nuit les assauts.
Depuis que Talia a stoppé cet approvisionnement en équipement, Morio peine à contenir ces invasions. Pour encore plus enfoncer le clou déjà presque enfoncé jusqu'au bout, d'autres pays ont commencé à réduire leur consommation de Zaka de Morio, car les progrès technologiques nouveaux ont permis à presque toute la surface de Klim de découvrir de nouveaux gisements.
Maintenant que le clou a été écrasé, continuons encore : le plus gros de ces nouveaux gisements se situe en Talia, à l'est, et maintenant que le pays est presque indépendant, à tous les niveaux, Morio craint l'invasion, prévue, anticipée, mais fatalement, que personne ne pouvait contrer.
Finalement, après des mois de débats et de problèmes internes, un service secret vit le jour : celui-ci n'avait pas de nom, mais sera connu plus tard sous le nom de « La rébellion ».
Faisant introduire les guerriers les plus intelligents, puissants et aux capacités inédites en Klim, Morio voulut renverser de l'intérieur le gouvernement tyrannique de Talia.
Depuis plusieurs dizaines d'années, ce dernier état commença doucement à réduire ses activités d'armement pour envahir, et les tourner pour se défendre. Pour se défendre contre les rebelles de Morio et de leurs alliés Taliens, venus après coup, et nombreux.
Personne ne sait à qui se fier.
Néanmoins, des noms purent être donnés, des noms de rebelles, de dirigeants et de leaders du mouvement, et la traque a commencé, mais ces derniers sont assez malins pour ne pas être chopés : parmi eux, le plus éminent, et qui parfois tente des coups de pression en se donnant en spectacle dans les lieux publics, Bruno Buchalati, ou encore, bien moins présent mais repéré et tout aussi dangereux, Vinegar Diavlo.
Pendant plus de vingt ans, les rebelles s'armèrent, en s'infiltrant dans les bases et complexes, pour voler des armes, armures, et informations. Bien que tout le monde n'ait pas réussi à rester en vie, ils parvinrent à devenir assez dangereux pour enfin se mettre à attaquer le cœur du gouvernement de Talia : les bases nord, sud, est et ouest.
Chacune de celles-ci, s'étalant sur des kilomètres, contiennent tous les équipements stratégiques, mais aussi les plans des autres bases, des informations confidentielles, des troupes d'élites, et sont plus que difficiles à prendre.
Heureusement, chacune de ces bases, protégées par d'épais murs, barbelés, gardes, boucliers de Zaka, et véhicules de combat, possèdent toutes des failles différentes que les rebelles vont s'amuser à trouver.
Pour commencer, la base nord : entourée de collines et de forêts, elle cache d'incroyables secrets technologiques, mais c'est aussi celle qui possède le terrain le plus propice aux invasions.
Pour des raisons de protection par rapport à la frontière nord, la base a été construite de façon irrégulière et n'a jamais été remodelée de façon optimale de manière à mieux se défendre.
Et dans la partie ouest du complexe, il y a une porte, complètement isolée, très peu gardée.
Ne serait-ce pas l'endroit le plus viable pour débuter un assaut ? Il y a déjà des gens sur le coup, et ils ne feront pas les choses à moitié.
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Sur la route, il élimina encore plusieurs soldats. Il ne faisait pas attention à ce qu'il se passait dehors : Bruno se débrouillerait de toute façon.
Enfin, il arriva à la salle de maintenance du bouclier de Zaka.
Seuls deux techniciens, non rebelles, gardaient les lieux, et tentaient de réparer la défaillance. Elle n'était pas grave, mais difficile à résoudre quand même, et à deux ils galéraient. Imaginez si les rebelles arrivaient avec des avions ou des hélicoptères !
Il engagea la discussion :
- Yo. Je viens aider pour cette histoire de défaillance. Je suis technicien dans la base sud, près de la frontière.
- Vous n'êtes pas en uniforme. On nous a signalé une attaque rebelle, ce n'est pas grave ?
- Mec, on est venus me réveiller pour que je vienne aider, j'ai pas eu le temps de m'habiller et de me brosser les dents.
- Vous n'avez pourtant pas l'air fatigué.
- Y'a des gens qui se réveillent vite. Bon c'est quoi le problème ?
- Là, l'alimentation ne fonctionne plus dans cette zone. Si on largue un missile, ça va passer.
- Je connais mon métier hein. J'ai déjà eu à faire à ce genre de choses. Laissez-moi vérifier.
Lui il allait vérifier l'alim', eux ils allèrent vérifier si on n'avait pas récemment passé le balai dans la salle. Giorno les avait assommés d'une vive manchette en passant, et ils s'effondrèrent sur le sol tranquillement.
Ensuite, il coupa tout simplement la fameuse alimentation, plongeant toute cette partie du complexe dans le noir, et désactivant toutes les machines, dont le bouclier.
De leur coté, Bruno et les autres attendaient patiemment toutes les unités ennemies.
Les murs étaient fermés, les portes menant aux autres parties de la base gardées, et au beau milieu de tout ça, le chef, qui venait d'écraser sa troisième clope de la journée, au moment même où toutes les lumières s'éteignaient.
Il lève une main, et fait un signe à un rebelle avec un œil au beurre noir :
- Fugo, préviens Naranz et les embusqués, on va se retirer. Giorno a enlevé le bouclier, on va pouvoir balancer la bombe.
Muet comme une tombe, il hoche la tête, et sort un pistolet rouge.
Il tire dans le ciel, et une traînée de petites étincelles de la même couleur sortent de l'épine.
Sur la colline, Naranz, toujours allongé avec son Prince, se retourne sur le ventre et sort son communicateur. Il appelle un de ses amis, un certain Bacchio, et lui dit, tout excité :
- La booooombe ! La boooooooooombe !
- Déjà ? Vous avez fait vite. Personne de blessé ?
- Quelques morts, mais pas trop de blessés. Maintenant, balance la boooombe !
- Très bien. À tout de suite.
Quelques minutes plus tard, on voit au loin un avion arrivant très rapidement. Il largue doucement un paquet blanc au dessus de la tour qui surplombe toute la base.
- Bon, ça va péter dans une minute. Ça nous laisse largement le temps de nous retirer.
Au moment même où le chef fait signe à tout le monde de, du coup, se retirer, en passant par le coté où Giorno a détruit le haut du mur, il reçoit un appel de Naranz :
- Les renforts sont là !
- On s'en occupe. Ils sont combien ?
- Une centaine !
- Pas de problème alors ?
- Si ! Gros problème !
- Quoi donc ?
- Ils ont rapporté... Kavoth !
- T'es pas sérieux !?
C'était rare que quelque chose apeure Bruno comme ça, mais c'était Kavoth, un des neuf supérieurs, et ça risque d'être plutôt chaud de le contenir en plus de cent hommes armés.
- Mais que fout Giorno !? Bordel, vous l'avez vu ?
- Non, il n'est pas ressorti, monsieur.
- Merde...
En passant au-dessus du mur, il voit au loin un véhicule : les fameux renforts.
Il enlève son armure, et laisse voir son torse à tout le monde.
Geste inconscient ? Non, c'est Bruno. Bruno Buchalati, l'ancien premier ministre de Morio, le seul klimien a avoir déjà survécu à un combat contre trois des neuf en même temps.
Ce n'est pas un ou deux D.A.N. qui auront raison de lui.
Et c'est justement quand une dizaine d'hommes de chaque camp appuyèrent sur la détente qu'il fonça tête baissée sur le camion de renfort en face de lui.
Mais ce même camion largua au même moment, et cela fit stopper la progression du leader rebelle, un énorme titan de métal, qui toisa le fumeur de ses yeux rouges.
Et d'une voix assez grave pour qu'on puisse se demander où sont passés ses poumons, noircis par la nicotine :
- Bruno... Cela fait bien longtemps...
- Kavoth... Tu n'as pas changé d'un pouce, ou plutôt d'un boulon, si j'ose dire.
- Tu n'as pas changé non plus, toujours aussi laid.
- Laid ? On ne doit pas avoir la même définition de la laideur. Ce que je vois en face de moi a perdu tout ce qui faisait de lui un klimien pour devenir une machine : ça c'est la laideur.
- J'ai acquis la force. Je sers la force. Je vais mater cette tumeur qu'on appelle « La rébellion ». C'est en cet objectif que j'ai transformé mon corps. Maintenant tais-toi, et bats-toi !
- J'attendais que tu fermes ta gueule pour commencer, Kavoth !
Et sur cette grossièreté de plus, ils foncèrent l'un sur l'autre, poing contre poing, avec en bruit de fond un affrontement spectaculaire, encore un, des rebelles contre l'armée.
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- J'ai été bon là nan ?
- De quoi tu parles ?
- Bah, pour éviter de s'encombrer de Tial.
- Tu veux dire de crier ?
- Bah ouais, c'était fun. Je me suis trouvé marrant sur l'instant.
- Non. Imagine si elle était venue nous poursuivre.
Ils couraient tous vers la sortie, et Candya ne voulait pas rire avec Laito, aussi termina-t-elle cette conversation et ne répondit pas à ce qu'il dit ensuite.
Mais à peine arrivèrent-ils devant la grande porte qui menait au-dehors, qu'ils furent tous, à l'exception de Tekla dans un premier temps, parcourus d'une sorte de chaleur.
- Y'a que moi qu'ai chaud genre ?
- Qu'est-ce qu'il se passe ? Je commence à avoir des frissons, s'inquiéta Candya.
- N'y pensons pas, cherchons plutôt un moyen d'ouvrir la porte, coupa Ginue.
- Il faudrait monter sur le bur....
Une impulsion. Tout le monde fut à terre.
Black Out total, instantanément, presque sans avertissement.
Les quatre corps tombèrent lourdement, et Tekla par-dessus, n'avait rien.
Il marmonna quelque chose, comme un « Que se passe-t-il ? » mais son incapacité à tout faire était un problème : personne ne pouvait bouger, ils étaient tout près de sortir, mais pourtant si loin d'y parvenir.
Plus loin, dans la salle du combat, les yeux d'Ein, devinrent, en plus du rouge du sang qui les recouvrait, jaune orangé, de la même teinte que ceux de Tekla, sans que ça n'ait de rapport.
Elle tenta sans succès de se relever, donc elle rampa, avec les membres qu'elle pouvait mouvoir. Elle rampa jusqu'à la porte, et continua jusque dans une autre pièce, avec bien des difficultés pour ne pas briser sa concentration, ouvrir les portes, et survivre.
Elle appuie sur un bouton, après en avoir souffert le martyr pour se hisser jusqu'à une télécommande, et se place dans une capsule de soins, qu'elle programme juste avant.
Elle sourit : elle avait gagné.
- J'aurais dû commencer par là...
Entier et Laktoz étaient à terre.
Ils avaient été mis à terre et assommés de la même façon que les autres.
Entier n'en avait plus pour longtemps. Donc il le souleva, et le plaça dans l’œuf. Heureusement, il y avait déjà une programmation.
Il fit pareil pour Laktoz.
Ensuite, Tial partit pour comprendre ce qu'il s'était passé pendant son sommeil.
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